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JOURNAL INDÉPENDANT Novembre - décembre 2011 Numéro 101 2,50 € des deux rives JOURNAL Le (pages 10 et 11) CARRIÈRES- S -POISSY LA PASSERELLE SUR L’OISE : PEUT MIEUX FAIRE (page 8) LE PLU « NOUVEAU » EST PRÉSENTÉ À LA POPULATION ( pages 16 et 17 ) Hugues Ribault, le maire, en est fier, mais certains critiques consi- dèrent que cet ouvrage est « mal pensé ». Sans continuité jusqu’au RER à Conflans-Fin-d’Oise, il « ne sert à rien ». Le projet de révision du PLU a été retoqué en septembre. Le maire a fait des contre-propositions à la réunion publique du 10 novembre à l’Espace Senet. On avance à re- culons. Le Collectif « ZAC des bords de Seine » conteste ce projet « surdi- mensionné », mais le maire - Éddie Aït - propose des améliorations. LA « T OUR BOUYGUES » EN QUESTION Andrésy, Chanteloup, Verneuil et Vernouillet : on exproprie partout ! ANDRÉSY TRIEL-SUR-SEINE À Andrésy des dizaines d’expropriés avaient eu gain de cause l’an dernier. La cour de cassation avait confirmé le jugement de la cour d’appel leur octroyant une juste indemnisation. À Chanteloup-les-Vignes une dizaine de futurs expropriés luttent contre la DUP (déclara- tion d’utilité publique) qui conduirait à une destruction d’une partie de leur quartier. À Verneuil, certains riverains de l’Avenue du Château ne veulent pas céder leur droit de propriété sur une partie de la chaussée. À Vernouillet enfin, huit cents personnes ont signé une pétition contre « la spoliation » qui les menace dans le bois de Marsinval. C’est l’éternel débat entre «l’intérêt général» et le droit de propriété qui ressurgit du fait de la multiplication des projets dans la CA2RS. (Pages 20 et 21)

Journal des Deux Rives numéro 101

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Andrésy, Chatneloup, Verneuil et Vernouillet : on exproprie partout !

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JOURNAL INDÉPENDANT Novembre - décembre 2011 Numéro 101

2,50 €

des deux rivesJOURNALLe

(pages 10 et 11)

CARRIèRes-s-poIssyLa passereLLe sur L’Oise : peut mieux faire

(page 8)

Le pLu « nOuveau » est présenté à La pOpuLatiOn

( pages 16 et 17 )

Hugues Ribault, le maire, en est fier, mais certains critiques consi-dèrent que cet ouvrage est « mal pensé ».Sans continuité jusqu’au RER à Conflans-Fin-d’Oise, il « ne sert à rien ».

Le projet de révision du PLU a été retoqué en septembre. Le maire a fait des contre-propositions à la réunion publique du 10 novembre à l’Espace Senet. On avance à re-culons.

Le Collectif « ZAC des bords de Seine » conteste ce projet « surdi-mensionné », mais le maire - Éddie Aït - propose des améliorations.

La « tOur BOuygues » en questiOn

Andrésy, Chanteloup, Verneuil et Vernouillet : on exproprie partout !

ANDRÉSY TRIEL-SUR-SEINE

À Andrésy des dizaines d’expropriés avaient eu gain de cause l’an dernier. La cour de cassation avait confirmé le jugement de la cour d’appel leur octroyant une juste indemnisation. À Chanteloup-les-Vignes une dizaine de futurs expropriés luttent contre la DUP (déclara-tion d’utilité publique) qui conduirait à une destruction d’une partie de leur quartier. À Verneuil, certains riverains de l’Avenue du Château ne veulent pas céder leur droit de propriété sur une partie de la chaussée. À Vernouillet enfin, huit cents personnes ont signé une pétition contre « la spoliation » qui les menace dans le bois de Marsinval. C’est l’éternel débat entre «l’intérêt général» et le droit de propriété qui ressurgit du fait de la multiplication des projets dans la CA2RS. (Pages 20 et 21)

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ÉDITORIALLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

3www.journal-deux-rives.com

Le réveil citoyenDe tous côtés nous par viennent

les échos d’une mobilisation dé-sordonnée autour d’idées pro-testataires. Ce n’est ni nouveau

ni superficiel. Au contraire, c’est profond, général et persistant. Lassés d’une société civile dans laquelle les responsables politi-ques et économiques qu’ils ont élus ont pris l’habitude de ne rendre des comptes qu’au moment des échéances électorales, bien des citoyens qui se sentent concernés, qui ont des idées et qui veulent être écoutés, en viennent à agir avant qu’il ne soit trop tard.Indignations plus ou moins spontanées ou manifestations plus ou moins contrôlées sur-gissent ici ou là , parfois vio-lentes. En France, pendant ce bouillonnement de mouvements populaires, la consultation ci-toyenne du PS, arrivée au bon moment, a été l’occasion pour quatre millions et demi de citoyens de faire entendre une certaine volonté de changement. D’autres consulta-tions du même genre sont à prévoir… Le suc-cès amène l’imitation.Sur le plan local, nous assistons à l’éclosion de pétitions motivées ou de contreprojets sérieusement étudiés. Sauf exceptions, le citoyen moyen reconnaît la légitimité, y compris décisionnelle, des élus qui le repré-sentent dans les instances constituées, mais il leur demande des comptes, surtout avant que d’irrémédiables décisions ne modifient

définitivement l’environnement. Est-on en face d’un changement sur la façon de faire de la politique ? On peut le penser, car si localement la CA2RS devient presque un chaudron bouillonnant, il apparaît, après la lecture de trois articles parus dans le journal Le Monde du 30-31 octobre 2011, que le phénomène est inter-national.Au Brésil, des Indiens et des écologistes sont en colère contre un gigantesque barra-ge hydroélectrique qui provoque le «chaos

causé » par le déplacement de milliers de personnes (éleveurs et exportateurs de poissons) en plein cœur de l’Amazonie. Au sud du Chili, des habitants protestent contre la création d’une énorme mine de charbon

à ciel ouvert de 500 ha. Ils défendent la terre sur laquelle ils vivent. En Amérique du Nord (!), un oléoduc géant de 3 000 km traversant une dizaine d’États, du Canada au Texas, pour acheminer du pé-trole issu des sables bitumineux (« du pé-trole sale ») de l’Alberta vers le golfe du Mexique, inquiète les citoyens américains, les écologistes, le gouverneur du Nebraska, soutenus par huit prix Nobel de la paix.Petit point gros comme une tête d’épingle sur la carte du monde, notre agglo doit tenir compte de ce réveil citoyen. Nous aussi nous défendons la terre sur laquelle nous vivons et vivront nos enfants.Claude BAROUH

Est-on face à un changement

sur la façon de faire de la politique ?

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SOMMAIRELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

4 www. journal-deux-rives.com

Journal indépendant, fondé en 2001. Directeur-fondateur : Rodrigo Acosta.Commission paritaire : I 79525. ACOSTA.COOPACTIVE R.C.S. PONTOISE 490 151 271.Siret 490 151 271 00023 NAF 70.22Z.TVA FR 76 490 151 271.

Publicité et rédaction :22 rue Charles Dupuis78510 Triel-sur-SeineFax : 09 53 17 19 28Tél. 06 79 69 51 50 [email protected]

le journal des deux rives est une publication à vocation citoyenne. Son objectif est double : traiter des questions locales touchant le territoire de la Com-munauté d'Agglomération des Deux Ri-ves de Seine et au-delà, ouvrir le débat sur les questions nationales et internationales. Farouchement attachés à la liberté d’ex-pression et à la participation démocrati-que, nous souhaitons que notre journal soit un lieu de discussions vivant, sans sectarisme, dogmatisme ni esprit de po-lémique stérile. Le journal est ouvert à l’expression de toutes les opinions, dans le respect de quelques grands principes : démocratie, laïcité, égalité, non-discrimination, ab-sence d’atteinte à la dignité humaine. En conséquence, le journal ne soutiendra ni de près ni de loin de candidat à des élec-tions locales sur son territoire de diffu-sion.La ligne éditoriale est décidée et mise en œuvre par la rédaction, en toute collégialité.

rédaction : Rodrigo Acosta, Claude Barouh, François Darcq, Damien Delerin, Mustapha Kleiche, Pierre Tas-sain, Lionel Wastl.

Ont participé à ce numéro : Rachel Ba-non et Pierre Cardo.Les articles, photos, dessins et infogra-phies publiés ne peuvent en aucun cas être reproduits sans l'autorisation expres-se de la rédaction.

La rédaction vous souhaite une bonne pé-riode de Noël.

abonnement 10 numéros : 23 €Prix unitaire : 2,50 €.

Notre site internet offre des forums citoyens, des partenaires visibles et une newsletter. Rubriques : actualité locale, associations, opinions, culture, nature, sport, cuisine, etc. Nous vous invitons à le découvrir et à nous faire part de vos opinions et suggestions...

Le Journal des deux rives

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ÉDITORIALLe réveiL citoyen page 3

InTeRcO’À La recherche du périmètre perdu ! pages 5-6L’adiv demande La poursuite des discussions page 7

AcTuALITÉ LOcALeandrésy La nouveLLe passereLLe Fin d’oise :

pourrait mieux Faire ! page 8

La majorité ump dénonce La poLitique sociaLe de La région page 9

Carrières Le projet de « tour Bouygues » de pLus en pLus contesté pages 10-11

monique LecLerc supermamie d’ÎLe-de-Frande page 12

ChanteLOup Les agents des écoLes materneLLes gagnent Leur réFéré contre La viLLe page 13

rires et Facéties en tous genres page 14

maureCOurt maurecourt : « capitaLe Française de La Biodiversité » seLon naturepariF page 15

trieL révision du pLu : on avance À recuLons pages 16-17

verneuiL haLLoween À chevaL page 19jimmy Burns : « je voudrais être L’amBassadeur des BLues » page 19

vernOuiLLet « on ne veut pas être dupés ! » pages 20-21

TRIbuneLa ca2rs : « ensemBLe, nous pèserons pLus Lourd » page 22

envIROnnemenTnuisance aérienne : La coLère monte contre nKm page 23

DÉbATCg 78 ump : La majorité départementaLe verrouiLLe

sa communication page 24

espaCe La guerre des étoiLes : une histoire de La conquête spatiaLe page 25

spORTsCOurse Les mureaux-vaL-de-seine

s’empare de La vernoLienne page 27

Les 20 Bornes d’andrésy : Les vendéens conquérants... page 28

BOxe Le Bam : 40 ans ceLa se Fête ! page 29

cuLTuReUn Livre chroniques meuLanaises page 30

histOire une évocation des anciens commerces trieLLoisL page 31

Cinéma FestivaL du court-métrage : Le FiLm TéléformaTion primé pages 32-33

théâtre Une femme sans imporTance page 34

festivaL Brigitte envoûte son puBLic page 35

bIen-ÊTRerandOnnée une promenade réussie,

ou Les vertus de La marche page 36

cuIsInereCette gouLasch, späetzLe et papriKa page 37

en bRef pages 38-39

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DossIeRLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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INTERCO’

À la recherche du périmètre perdu !Les temps changent, les échelles territoriales aussi. C’est ainsi que vient d’être créée une association qui regroupe la CA2RS et les autres communautés dont les villes leaders sont Cer-gy, Poissy et Conflans. Un ensemble fort de 350.000 habitants et de 150.000 emplois.

Pierre Cardo, le président de la Commu-nauté d’agglomération des Deux Rives de Seine (CA2RS) se lance dans un énième défi territorial : le contrat de développement territorial (CDT en jargon techno) avec des territoires voisins et concurrents. Pourquoi s’impose-t-il ce défi ? Est-ce que la donne politique, qui rejaillit sur l’aménagement du territoire, a changé ? En outre, les questions administratives, financières, fiscales et fon-cières, ces interrogations hautement politi-ques, devraient figurer à l’ordre du jour de la réunion du 15 décembre à l’attention de tous les conseillers municipaux des six com-munes de la CA2RS.

La CA2RS à la recherche d’une taille pertinente

Le recul de François Fillon, le Premier mi-nistre, sur la réforme territoriale, et l’éven-tualité d’un président de gauche ont conduit à une modification de la posture de Pierre Cardo devant le choix territorial qui s’an-nonce dans les années à venir. Ces enjeux politiques au niveau national seront abordés après les élections de 2012 ; mais d’ores et déjà les lignes bougent et les acteurs modi-fient leurs discours et leurs actes. Prenons le cas de Pierre Cardo, qui a un projet de terri-toire, mais qui semble rechercher une échelle pertinente.

D’abord, ce nouveau défi territorial de pro-jets s’inscrit dans le paysage du Grand Paris et même plus loin. Dépassant les effets des limites géographiques et administratives ac-tuelles, ce territoire est appelé à jouer un rôle spécifique au sein du projet « Axe Seine », piloté aujourd’hui par Antoine Rufenacht dans le cadre du « Commissariat au dévelop-pement de la Vallée de Seine et de la façade maritime de la région capitale ».

Ensuite, on observe une certaine ouverture de la part de Pierre Cardo aux élus de la Confluences Cergy, Conflans... et Maure-court (tiens, tiens !). Ce territoire, qui com-prend 350 000 habitants et 150 000 emplois, sert de vitrine ou de pôle de développement métropolitain « dont l’ambition partagée est d’offrir (...) un modèle qui articule qualité de vie, offre de services et de loisirs avec un développement urbain et économique ambi-tieux. » Il est évident que la Confluence est un territoire né dans la dynamique du Grand Paris et de la volonté des communautés d’agglomération de Cergy-Pontoise et des Deux Rives de Seine ainsi que des commu-

nes d’Achères, Conflans-Sainte-Honorine, Maurecourt et Poissy de « faire un front uni pour ne pas se laisser absorber par ses voi-sins» dans un contexte concurrentiel de plus en plus vif. En somme, l’union fait la force, et une association d’études et de réflexion va être créée pour l’occasion. Deux réunions de pilotage ont d’ores et déjà eu lieu (7 février et 6 juillet).

Le contrat de développement territorial (CDT)

Pour le président de la CA2RS, « le renfor-cement des liens entre les collectivités qui composent ce territoire de projet est essen-tiel à son développement. Il s’agit d’accéder à la taille critique en termes de population et d’emplois pour être «visibles» à l’échelle régionale et nationale, notamment pour les investisseurs et les entreprises et, d’autre part, de mettre en synergie les atouts du ter-ritoire au sein d’un projet de développement cohérent. »

Depuis la décentralisation, on met en avant des concepts autour du « contrat territo-rial»(1). En réalité, et dans le cadre du « Grand Paris », il s’agit de délimiter un territoire et de faire un diagnostic (dit « partagé»), puis de choisir un certain nombre de projets ter-ritoriaux qui pourraient être « montés » par l’ensemble des financeurs (État, région, dé-partements, intercommunalités et commu-nes), et parfois l’Europe. Comme n’importe quel appel à projets, la suroffre des projets est palpable à cette nouvelle échelle terri-toriale, car les besoins en équipements, en logements et en transports sont connus par les experts, et surtout par les habitants de la Confluence.

L’Écopôle et le développement de nouvelles filières industrielles (éco-construction), pro-posées par la CA2RS sont mis en exergue par Pierre Cardo dans le cadre de cet ensem-ble de dix propositions(2). En revanche, il est abscons de prétendre « densifier» les alen-tours des coteaux de l’Hautil tout en sachant que le bétonnage de ces zones est refusé par les populations de Triel et d’Andrésy. Mais Pierre Cardo, dans une posture pragmatique, explique que c’est une première esquisse.

Cela dit, des projets structurants s’insèrent dans ce contrat de développement territo-rial. Ces projets ont été identifiés :

- La création du port d’Achères (plateforme multimodale) en cohérence avec le projet ur-bain de la commune qui, avec l’ouverture du canal Seine Nord, sera un élément clef du dynamisme de la Confluence.

- La création d’un pôle multimodal - où se croiseront les futures infrastructures de transport : Eole, RER A et Transilien, la Tangentielle OUEST et la LNPN (Ligne nouvelle Paris-Normandie) qui permettra d’asseoir la dimension métropolitaine de la Confluence.

- Le développement de nouvelles filières industrielles (éco-construction), proposées par la CA2RS et le développement du port de Triel.

- Le projet d’un nouveau musée de la Ba-tellerie à Conflans-Sainte-Honorine, qui correspond à la dimension nationale de cet équipement.

- Le développement de pôles « industrie-re-cherche », avec le pôle universitaire et éco-nomique de Cergy-Pontoise.- La requalification complète du quartier Grand centre de Cergy, pôle administratif,

Pierre Cardo. (Photo J2R)

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économique, universitaire et culturel de Cer-gy-Pontoise. Pour le moment, toutes ces propositions sont à revoir avec les différents partenaires... et on l’espère avec et pour les habitants.

À court terme, l’agglomération des Deux Ri-ves a besoin d’un boulevard urbain et attend avec impatience le positionnement de l’État et du Conseil général sur la suite à donner au dossier de l’A104. Seule certitude, selon le Préfet de région dans un discours à Ver-sailles tenu le 11 octobre sur les territoires et les OIN des Yvelines, l’État ne passera pas en force sur ce dossier.

S’ajoute à ce dossier perpétuel le projet de la ligne ferroviaire Paris-Normandie, qui soulagerait les lignes actuellement saturées de la SNCF entre Poissy et les Mureaux. En ce qui concerne les transports en commun (autre dossier épineux), une desserte locale pourrait voir le jour. Elle s’apparenterait à un service navettes qui relierait les points névralgiques (Gare Vernouillet-Verneuil, Orgeval, Chambourcy, Poissy... et retour par Carrières-sous-Poissy). À court terme, un parking public sera mis en œuvre à Orgeval pour les usagers du bus A14 - la Défense. Il faut savoir que les zones d’emploi futures se caractériseraient par des horaires décalés et le service de navettes de-vrait tenir compte de ce décalage.

«Pierre» de l’édifice nouveau ?

La dimension de la CA2RS a changé dans tous les compartiments de l’aménagement du territoire. Les besoins en habitat, en équipements et en transports complètent la réflexion pour « assurer un développement durable et cohérent du territoire. » Il est urgent que l’État traduise ses contrats en actes : quant au logement, et compte tenu des efforts demandés par l’État aux collecti-vités locales, il est crucial que « le CDT fixe les mesures d’accompagnement de l’État à la hauteur des enjeux et des besoins générés par la territorialisation des objectifs de pro-duction de logements. »

Une première conclusion s’impose : l’interco des Deux Rives veut apporter sa pierre à cet édifice nouveau, qui semble plus solide fi-nancièrement et plus cohérent que le péri-mètre actuellement en vigueur. Pierre Cardo est-il devenu le nouveau porte-parole de ce grand dessein dénommé « Confluence »? Oui, diraient certains à l’instar de ce qui a été proposé à la conférence de presse du 13 octobre. Pierre Cardo prône désormais une « coopération renforcée et structurée des col-lectivités locales » permettant de construire et de piloter les projets stratégiques sur un vaste périmètre. Dans une fable de la Fontaine, la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf a mal terminé. Comment pourrait-on conju-rer ce sort ? Lorsque les circonstances s’imposent, il faut mettre de côté les querelles politiciennes. Pierre Cardo vient de changer de stratégie

(Voir notre site (3)): « Les choix politiciens de Pierre Cardo »). Il s’agit d’unir ses forces avec les autres territoires de la Confluence. Au risque d’y perdre son âme...

Rodrigo ACOSTA

(1) La loi du 3 juin 2010 relative au Grand Paris a créé un nouvel outil, le contrat de développement territorial (CDT), qui doit permettre de définir « les objectifs et les priorités en matière d’urbanisme, de logement, de transports, de déplacements et de lutte contre l’étale-ment urbain, d’équipement commercial, de développe-ment économique, sportif et culturel, de protection des espaces naturels agricoles et forestiers et des paysa-ges et des ressources naturelles ».

(2) Les dix territoires de projets ont été identifiés: Grand Centre, nord-ouest agricole, cluster patrimoine, pointe confluence, port d’Achères, l’énigmatique groupe 6, Poissy 2 gares, A13/A14/RD113, Écopôle, les étangs de Verneuil.

(3) http://www.journal-deux-rives.com/actu/01443-choix-politiciens-pierre-cardo

INTERCO’

pOur une mOBiLité effiCaCe

La dimension du territoire change, un nouveau défi est à re le -ver : celui de la mobilité. Circulations douces ou transports col-lectifs doivent se substituer dans l’avenir au tout automobile, qui est aujourd’hui le mode de transport dominant. Mais les parkings et les autoroutes fleurissent toujours dans les projets, les bus ne desservent pas tout le territoire et l’amplitude de leurs horaires, le tracé des itinéraires ainsi que les fréquences mériteraient d’être revus. Seront-ils plus efficaces avec l’arrivée de nouvelles liaisons ferro-viaires (RER E, gare TGV Achères Grand Cormier ou éventuelle connexion est-ouest Argenteuil-Mantes… ?) Toujours est-il que les dessertes locales de la « Confluence Sei-ne-Oise » sont largement à revoir. Les réponses accompagneront-elles la réalisation des dix projets envisagés ? Il en va de la crédibilité en termes d’attractivité économique (les em-plois) et résidentielle (les logements) donc de la réussite et du déve-loppement d’un projet qui concerne aujourd’hui 350 000 habitants et 150 000 emplois. - C.s.B.

HORAIRES

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Forte de 120 adhérents, l’association de défense des intérêts des Vernoliens (ADIV Environnement), qui se place désormais sur le champ intercommunal, a fait œuvre de pédagogie et incite les habitants des Deux Rives à poursuivre les débats sur l’ensemble des projets structurants du ter-ritoire. Le 5 novembre à la salle polyvalente Fran-çois-Pons de Verneuil-sur-Seine, Michel Cullin, président de l’ADIV Environnement, et son staff de bénévoles ont pris le parti de la pédagogie. Avec talent, ils se sont mon-trés percutants pour expliquer les enjeux du débat sur l’aménagement global du périmè-tre de la Communauté d’agglomération des Deux Rives.Pour Michel Cullin, six projets (la liaison RD 190 et RD 30, le Port de Triel, l’Écopôle, la Centralité de Carrières-sous-Poissy, le Cœur Vert, la Pointe de Verneuil) posent de vé-ritables problèmes d’aménagement. Sans se substituer à la légitimité démocratique incarnée par les élus des villes concernées, M. Cullin estime qu’il est plus que temps d’engager véritablement une concertation globale et non pas cloisonnée.

Malgré l’interco’le débat continue

Le président a fait le point aussi sur la réac-tion de Pierre Cardo, président de la Com-munauté d’agglomération des Deux Rives : les élus de l’interco’ ne feront pas de consul-tation locale (ou référendum) pour chacune des opérations(1). Étonné, Michel Culin a aussi balayé les para-doxes des autres projets de la CA2RS. Com-ment se fera l’articulation entre ces projets qui « semblent disparates » ? La liaison rou-tière (certains parlent d’une A104 bis) prévue entre Achères et Triel en passant par Andrésy et Carrières pose des problèmes d’asphyxie dans la boucle. Pour mieux comprendre ce dossier, l’ADIV incite tous les habitants des communes concernées de rendre leurs avis pendant la période de l’enquête publique di-rectement dans les mairies ou sur le site de l’association ADIV, qui transmettra. Cette enquête publique se déroulera jusqu’au 22

décembre 2011. Selon Michel Cullin, il est impératif que chacun se mobilise et s’expri-me sur les registres.

Un autre type d’arbitrage foncier

Globalement, cette première partie de la soirée a permis de continuer à relayer le message du collectif des associations qui s’est réuni le 22 septembre à Triel pour demander la poursuite des échanges et des débats avec une consulta-tion loyale, refusée par Pierre Cardo. De plus, Michel Cullin a alerté le public présent sur le fait que plusieurs villes des Deux Rives sont en train de modifier les PLU sans pren-dre en compte les aménagements prévus par la CA2RS. On peut citer comme exemple le projet de PLU de la ville de Triel. Quant à Verneuil, le PLU a été modifié il y a quelques années mais le débat se focalise sur le bien-fondé ou non du bétonnage de la pointe de Verneuil. Pour l’ADIV, il n’est pas vraiment pertinent de construire sur cet ensemble de terrains. En outre, les projets de transport en commun (RER, SNCF) incitent à la prudence et inviteraient à garder ces terrains pour un autre type d’arbitrage foncier. Et pourquoi pas intégrer ce terrain à la base de loisirs ? La ré-gion y est favorable mais pour le moment, la position de la ville de Verneuil-sur-Seine sem-ble bloquer la négociation entre les propriétai-res fonciers et la région Île-de-France. Le public est intervenu en ajoutant d’autres

dimensions au débat d’aménagement: « Le problème de Santé publique n’est pas à pren-dre à la légère, a souligné M. Mallet, si le flux de camions envahit la Boucle dans les Deux Rives ». Un membre de l’association « Bien Vi-vre à l’Hautil » a avancé un certain nombre de contradictions dans le parti d’aménagement de la CA2RS : la Centralité conduit à la construc-tion de 3 480 logements à l’horizon 2030. Comment gérer les camions qui viendraient par la liaison RD190-RD 30 pour aller à l’Écô-pole, la zone d’activités future ? Quant au port de Triel, la perspective de construire d’ici à trois ans s’éloigne de plus en plus par la résistance des riverains et par l’année 2012 – année de tous les dangers en termes électoraux. Qui va prendre le risque de déplaire à des citoyens déjà survoltés ? En conclusion, cette assemblée ordinaire de l’ADIV poursuit le chemin du collectif des associations qui s’est réuni le 22 septembre à Triel. En plus, l’ADIV a modifié ses statuts pour faire rentrer dans son conseil d’adminis-tration les associations « amies » telle « Pisse-fontaine environnement » et le « COPRA 184» section Carrières-sous-Poissy. En véritable force de propositions pour les débats à venir, l’ADIV se prépare pour marquer le débat ci-toyen et faire avancer la concertation locale. SÉRIEUX(1) Une vidéo de Pierre Cardo a été projetée qui donne clairement la position de l’interco’ des Deux Rives: http://blip.tv/wwwjournaldeuxrivescom

INTERCO’

L’ADIV demande la poursuite des discussions

Michel Cullin : « il est impératif de se mobiliser ! ». ( Photo J2R )

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ANDRÉSY

ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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La nouvelle passerelle Fin d’Oise : pourrait mieux faire ! Le qualitatif plutôt que le quantitatif : seulement onze contributions sur le registre de la concertation publique, à Andrésy, concernant le projet de passerelle circula-tions douces (piétons et vé-los) qui reliera les deux ri-ves de l’Oise, entre Andrésy et Conflans-Fin-d’Oise.

Mais des contributions précises et rigou-reuses, proposées après expertise des docu-ments officiels. On notera trois contributions remarquées : celle du collectif associatif Réseau Vélo 78, de l’opposition municipale d’Andrésy - les deux, extrêmement précises - ainsi que celle du maire-adjoint au trans-port et à la circulation d’Andrésy, Robert Bellemin, plutôt critique à l’égard d’un projet porté… par son mentor et maire d’Andrésy, Hugues Ribault !

Le maire d’Andrésy « très fier » : Hugues Ribault s’était exprimé en conseil municipal (30/06/11) sur ce projet pour rappeler sa satisfaction : « Le meilleur com-promis a été réalisé, tout le monde a fait un bel effort. J’y ai travaillé depuis 2006, en étant à l’initiative du projet. J’en suis très fier ». Pas sûr que le maire est apprécié les critiques émises par son adjoint aux trans-ports, Robert Bellemin… « Manque d’ambition »Le bilan est clair : la passerelle est effectivement absolument nécessaire mais le projet est loin de l’exemplarité. Pour les habitants et associa-tions qui se sont exprimés, le Conseil général des Yvelines (CG 78) – déjà en retard en la ma-tière, comparé par exemple à son homologue du Val d’Oise – n’optimise pas son projet : « le site exceptionnel peut et doit engendrer un projet exceptionnel… » peut-on lire dans les contributions.Le projet du département « manque d’ambi-tion » selon l’association Comité de fin d’Oise. Le CG 78 a voulu faire des économies.D’abord, la passerelle enjambant l’Oise ne sera pas poursuivie jusqu’à la gare RER de Conflans Fin d’Oise : « trop cher », notamment pour le maire de Conflans, Philippe Esnol qui met

aussi la main au portefeuille pour la connexion de la passerelle à Conflans. Le maire-adjoint d’Andrésy, Robert Bellemin est déçu : « Sans continuité jusqu’au RER, la passerelle ne sert à rien ». La passerelle va déboucher directement sur la voie d’accès au parking fin d’Oise : pour l’opposition municipale Andrésy Citoyenne, « la confrontation voiture/vélo est généralement fatale au second ; d’autre part avec les barrières d’accès au parking, l’accès des vélos est difficile avec l’obligation de zigzaguer entre les ilots de séparation ».

Deuxième reproche fait lors de cette concerta-tion publique : le manque de séparation entre les circulations douces et les voitures, entre les vélos et les piétons. Beaucoup regrettent que la passerelle piétons/vélos soit accolée à la route : « les nuisances seront présentes, no-tamment la pollution olfactive ». Cette nouvelle passerelle mêlera piétons et vélos. Si Réseau 78 n’est pas forcément contre cet espace partagé car il permet de responsabiliser les vélos, beau-coup s’inquiètent de ce choix.

La passerelle est mal penséePour le collectif Réseau Vélo 78, la passerelle est mal pensée en termes d’équipements. L’associa-tion veut plus de signalétique au sol mais pas de mobilier urbain fixé à même le sol : « il faut des éclairages en porte-à-faux » afin de maximiser l’espace pour les circulations douces.

Mais l’aspect le plus critiqué demeure l’absence de continuité de la piste cyclable côté Andrésy. En effet, comme le souligne Julien Besnard, élu d’opposition d’Andrésy : « Les cyclistes se dirigeant vers Conflans auront l’obligation de s’arrêter en début de côte pour franchir la RD 48 fréquentée par 21 400 véhicules/jour et re-joindre la passerelle ! ».

Côté Conflans, les vélos devront à nouveau couper la RD 48 pour rejoindre les bords de Seine. L’opposition municipale d’Andrésy s’étonne que les « récents aménagements de la RD 48 à Conflans n’aient pas pris en compte » l’arrivée de la passerelle. Pour le maire-adjoint d’Andrésy, Robert Bellemin, « des aménage-ments supplémentaires sont nécessai-res » : rare unanimité un des élus de la majo-rité et l’opposition à Andrésy ! Cette dernière, dans sa contribution, propose au CG 78 un « aménagement alternatif avec doublement du pont de chaque côté par une liaison cyclable bidirectionnelle ».On l’aura compris, ce projet de passerelle pié-tons/vélos souhaités depuis très longtemps, porté par Hugues Ribault, quand il était encore conseiller général des Yvelines, déçoit. Les onze contributions écrites vont dans le même sens : la passerelle Fin d’Oise est un projet a minima, mal pensé, dont l’ambition se limite à franchir l’Oise, sans souci de raccordement avec les deux rives.

Lionel WASTL

Le projet de passerelle entre Andrésy et Conflans Fin d’Oise semble décevoir. ( Phtomontage DR )

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ANDRÉSY

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La majorité UMP dénonce la politique sociale de la Région Dans une tribune viru-lente, les élus de la majorité UMP d’Andrésy dénoncent la décision de la région Île-de-France de faire payer au maximum certains jeunes scolarisés utilisant les trans-ports en commun : une me-sure « injuste et irréfléchie de la majorité socialiste et éco-logiste du Conseil régional d’Île-de-France ». Frisant la diffamation, les élus de Hugues Ribault conseillent à Huchon de « faire des économies sur les dépenses de son cabinet plutôt que sur le STIF » et d’arrêter « les campagnes de publicité tapageuses ».

La tribune de la majorité UMP d’Andrésy a surpris par sa thématique très politique et par sa tonalité virulente. Manifestement, l’UMP d’Andrésy est déjà en campagne élec-torale pour les échéances de 2012 ! La majorité de M. Ribault continue sa tri-bune malgré sa condamnation Affaire dans l’affaire : cette attaque contre la gauche régionale est lancée dans la tribune du groupe majoritaire d’Andrésy, à la der-nière page du journal municipal. Malgré sa condamnation par le tribunal ad-ministratif en avril dernier, pour non respect des droits d’expression des groupes mino-ritaires, Hugues Ribault, maire d’Andrésy, persiste à publier une tribune de son groupe majoritaire à la page censée être dédiée ex-clusivement à l’opposition.

La nouvelle règle des « 3 kilomètres » Raison de la fureur de M. Ribault : la décision du Syndicat des Transports d’Île-de-France, présidé par Jean-Paul Huchon, de supprimer la ristourne aux élèves utilisant les transports en commun et habitant à moins de trois ki-lomètres de leur établissement scolaire. L’édile d’Andrésy explique : « Pour ceux qui habitent à plus de trois kilomètres du collège d’Andrésy, le tarif est de 68 €. » En-dessous, ce sera « 565,29 €. Or,nous avons des enfants qui habitent à moins de trois kilomètres et qui doivent payer cette somme injuste ! » Hugues Ribault et sa majorité en profitent pour lister les mesures considérées comme « anti-familiales et anti-sociales » prises par « la majorité socialiste et écologiste » de la

région IDF : « Hausse du pass navigo de presque 10 %, une carte Imagin’r à plus de 600 €... » Alors, pour les élus de la majorité : « Avant de vouloir faire des économies au STIF, M. Huchon ferait mieux de faire des économies sur les dépenses de son cabinet. »

Les maires UMP Ribault et Tautou (Verneuil)interpellent le maire de Carriè-res-sous-Poisy La nouvelle règle des trois kilomètres a été l’occasion d’un échange droite/gauche typique de notre intercommunalité, c’est-à-dire tout en douceur. Lors du dernier conseil communautaire de la CA2RS (28 septembre 2011), les maires d’An-drésy et de Verneuil ont interpellé « sans ar-rière-pensée politique » le représentant de la majorité régionale siégeant au conseil commu-nautaire au titre de maire de Carrières, Eddie Aït, sur cette « réforme pénalisante pour tous les enfants scolarisés ». Eddie Aït, manifestement gêné, n’a guère sou-tenu sa majorité et a botté en touche : « Je ne fais pas partie de la commission Transports et je ne fais pas partie du STIF ». L’élu radical-gauche est même allé dans le sens de MM. Ri-bault et Tautou : « Le STIF est une machine disons très... bureaucratique ». Ribault : « Des élus régionaux méconnaissant les problèmes yvelinois » Quitte à froisser l’élu régional de notre interco, Eddie Aït, maire de Carrières, les élus d’An-drésy moquent le « bel exemple de développe-ment durable de la majorité régionale inefficace et de ses élus méconnaissant complètement les problèmes yvelinois, qui se réfugient derrière de grands slogans vertueux mais qui parallèle-ment mènent une politique inégalitaire », inci-tant à l’utilisation de la voiture. Pour Hugues Ribault et son équipe, le STIF est un « monopole désastreux pour les usagers». D’autant que certaines demandes des com-

munes ne sont jamais prises en compte : « Les Andrésiens attendent depuis 2 ans de nouvel-les extensions d’horaires le matin et soir sur les lignes de bus régulières. Silence radio du STIF : les décisions ne se prennent pas ».

Cette attaque frontale se justifie en effet par cette nouvelle règle des trois kilomètres qui pé-nalisera bon nombre de familles. Mais elle n’est pas empreinte de quelques raccourcis, voire d’erreurs. D’abord, rappelons que Région et STIF sont deux entités différentes. La région (et donc la majorité de M. Huchon) est cer-tes majoritaire dans le STIF (15 membres sur 29). Mais la tête de liste UMP, Mme Pécresse, y siège. Si la gauche est majoritaire, c’est grâce aux élus de la ville de Paris et aux communes.

De plus, cette réforme a été votée il y a un an et demi (février 2010). Les collectivités, commu-nes et départements étaient au courant. Cer-tains ont décidé de s’adapter : par exemple, en Seine-et-Marne, le transport est devenu gratuit, pris en charge par le département. Alors que la réforme touche très majoritairement des col-légiens, la majorité UMP des Yvelines n’a pas décidé, elle, de prendre en charge le surcoût. Les élus UMP d’Andrésy critiquent le « mono-pole » du STIF en évoquant plus loin les lignes de bus. Il y a là un amalgame trompeur : Véolia (CSO) n’est pas un monopole. Enfin, cette critique virulente du conseil ré-gional d’IDF peut surprendre au regard du soutien financier de la Région à la ville d’An-drésy : citons le million d’euros pour le complexe sportif Diagana ou la rénovation actuelle des deux gares SNCF de la ville (normalement à la charge de RFF et de la SNCF). Enfin, la ré-gion devrait apporter en tout plus de 50 000 € de subventions pour l’Agenda 21 d’Andrésy, pourtant fortement critiqué pour la faiblesse de son contenu par les associations locales de cadre de vie et l’opposition municipale.

Lionel WASTL

La régiOn réagitPour Michèle Vitrac-Pouzoulet, conseillère régionale PS, le syndicat des Transports franciliens et le conseil régional (CR IDF) « agissent pour apporter des réponses justes et adaptées aux familles yvelinoises ». Et d’expliquer : « Pour les circuits spéciaux par bus, le STIF applique les règles qui étaient en vigueur du temps de l’État. Ainsi, ne sont éligibles aux circuits spéciaux avec un tarif subventionné par le STIF uniquement les élèves habitant à plus de 3 km de leur établissement scolaire, sauf lorsque le parcours à pied est dangereux. Il s’agit d’une règle provenant d’un décret de l’État datant de 1969. » Mme Vitrac-Pouzoulet fait un rappel historique : « Dans les faits, le STIF en se voyant confier la compétence des transports scolaires, lors de la décentralisation en 2005, a hérité d’une situation très hétérogène avec des situations très différentes d’un département à l’autre, avec de très nom-breuses dérogations, parfois excessives, notamment par rapport à cette règle des 3 km. Ainsi, de nombreuses communes permettaient à des enfants habitant à moins de 3 km d’emprunter les circuits spéciaux. » Pour l’élue régionale, la conclusion s’impose : « Ce n’est donc pas la règle actuelle qui pose problème mais bien sa non application jusqu’alors qui a pris de cours les familles, et je le comprends ! » - L.W.

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Le projet de « Tour Bouygues » de plus en plus contestéLa ville de Carrières-sous-Poissy est au cœur des projets d’urbanisation de l’interco. La construction de 113 lo-gements et d’un immeuble de neuf étages au pied du pont de Poissy a entraîné la création d’un collectif de ri-verains. Depuis septembre, les relations s’enveni-ment entre le « Collectif de la ZAC des bords de Seine » et le maire, Eddie Aït (PRG). Les premiers considèrent que le projet est surdi-mensionné et reprochent au maire un man-que de concertation. Celui-ci a d’abord mini-misé les nuisances et a menacé de poursuites le collectif pour l’affichage d’une banderole « sauvage ». Puis, face à la résistance des rive-rains, le maire tente maintenant d’améliorer le projet en question. La ville de Carrières va se transformer et des milliers de logements vont y être construits dans la prochaine décennie.

Le projet immobilier Urban Europe et sa « tour »

Deux motifs d’inquiétude rythment les ac-tions médiatiques du collectif. D’abord, la présence dans le projet immobilier porté par Bouygues et joliment intitulé « Urban Europe » (rue de la Sénette) d’un immeuble de neuf étages, d’une hauteur de près de 30 mètres (33 mètres pour le collectif). Pour Eddie Aït, cet immeuble sera « un si-gnal d’entrée de ville et d’entrée de la ZAC Centralité ». Pour le collectif, il s’agit bien d’une « tour » dont la taille semble inappro-priée dans le quartier.

Quand le maire refusait « le bétonnage »...

Plus gênant, le collectif rappelle certaines promesses ou écrits du maire. Comme ce compte-rendu de la concertation publique (avant modification du PLU) qui a eu lieu en juillet 2010 où l’on peut lire que « M. Aït souligne les faiblesses de l’actuel PLU [de l’ancienne majorité UMP] qui contraint très peu, de telle manière que le bétonnage soit possible » et que la mairie « s’attache actuel-lement à réajuster le PLU pour éviter ce qui a été fait précédemment. » Philippe Berton, le président du collectif, ironise : « Grâce au nouveau PLU de M. Aït,

on peut dorénavant construire une tour de 33 m à l’entrée de ville après modification spécifique du PLU sur cette parcelle ! » Re-connaissons que la municipalité a obtenu la construction d’un équipement public – une crèche de 40 places – nécessaire à la création de ces nouveaux logements et la diminution de 5 000 m² de la surface constructibler dans la ZAC. Le maire de Carrières-sous-Poissy conteste le procès en « bétonnisation » qui lui est fait : « J’ai fait passer le nombre de bâtiments de grande hauteur de deux à un ». En outre, l’édile conteste l’utilisation du terme « tour » car impropre aux caractéristiques de l’im-meuble incriminé de neuf étages. Chacun jugera et se fera une idée en regardant la projection architecturale liée au permis de construire. (Voir photos)

La banderole :« Non à la Tour Bouygues »Nos maires aiment contrôler la communica-tion et s’inquiètent de tout mécontentement médiatisé. C’est ce qui est en train d’arriver au jeune maire de Carrières, pas encore ha-bitué aux coups de sang du milieu associatif local. Justement : le sang de M. Aït n’a fait qu’un tour lorsque la banderole a été affichée en haut d’un immeuble carriérois. Les services juridiques de la mairie ont envoyé une mise

en demeure écrite au Collectif de la ZAC des Bords de Seine. La police municipale a été mise sur l’affaire. La municipalité considère qu’il s’agit d’une « publicité » (puisqu’il est fait référence au Collectif) qui « est interdite sur cette zone inscrite à l’inventaire des Monuments Histo-riques ». C’est la raison pour laquelle la mai-rie de Carrières considère qu’il s’agit d’un « affichage sauvage, strictement interdit ». Le président du collectif a répondu au maire en rappelant que cette banderole a été instal-lée par un particulier : « C’est une initiative personnelle ». Étonné, Philippe Berton, rap-pelle « la présence de nombreux panneaux publicitaires de Bouygues Immobilier, son drapeau ainsi que l’affichage sur 5 étages de-puis 2008 d’une publicité Citéa » dans cette zone prétendument protégée et interdite à la publicité...

La banderole a fait boule de neige : piqués au vif par les menaces de la municipalité, les ri-verains ont multiplié les banderoles « Non à la Tour Bouygues ! ». Fin octobre, pas moins de 4 banderoles étaient visibles depuis la RD 190. Mi-novembre, certains riverains ont été convoqués par la Police nationale à Poissy. On peut légitimement se demander si nos forces de police n’ont pas mieux à faire que de lutter contre des banderoles affichées sur des balcons par des riverains simplement in-quiets de la croissance urbaine de leur quar-tier…

Pour le collectif, le quartier va voir « sa densité exploser, et de surcroît en zone inondable ! ». ( Photo J2R )

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Voilà la principale inquiétude du Collec-tif des riverains : l’absence d’adaptation du quartier des bords de Seine pour absorber les quelques centaines d’habitants supplémen-taires et leurs voitures. Le nombre de places de parking semble insuffisant : « Les places prévues à l’extérieur sont sur un axe sans is-sue comportant déjà deux sorties de parking et un hôtel, soit plus de 400 voitures sur un axe de 30 mètres ».

Congestion du quartier Bords de Seine et des commerces de proximitéFace au mécontentement, le maire pousse à l’amélioration du projet d’urbanisation : vingt places de parking de plus ont été obtenues et deux études (une sur le stationnement et l’autre sur la circulation) ont été lancées, « afin d’identifier les difficultés et de proposer des pistes d’améliorations. » (2) Autre point d’achoppement : le maire, Eddie Aït, semble avoir promis une boulangerie et d’autres commerces. Le collectif s’est aussi-tôt renseigné : « Suite à notre entretien avec la société en charge de la commercialisation, aucun projet de boulangerie n’est en discus-sion. Aucun commerçant n’acceptera un commerce sans servitude de passage pour ses clients motorisés ». Le collectif redoute que Bouygues transforme les 300 m² prévus pour le commerce en appartements « pour se garantir un retour sur investissement ». Eddie Aït réfute que toute « promesse de boulangerie » ait été faite. Mais la municipa-lité y travaille : « Aucun projet n’ayant pour le moment abouti, cette démarche se pour-suit ».

Contact perdu avec le maire ? Enfin, le collectif reproche au maire son manque de dialogue et de sincérité. Philippe Berton se souvient encore du Conseil mu-nicipal du 29 septembre : « Le maire, plein d’empathie, nous avait rassurés : «Vous allez voir, on vous a entendus !» ; et puis, le lende-main, les permis de construire sont signés de sa main ! »Pour les riverains mobilisés dans le cadre de ce Collectif, le maire refuse toute rencontre directe : « Depuis juillet, nous demandons à parler au maire. Nous n’avons pu rencontrer qu’un adjoint, le 8 octobre ». Pour Eddie Aît, cette affirmation est inexac-te (NDLR : deux points de vue – invérifia-bles – se confrontent ici) : « Contrairement à l’interprétation (NDLR : donnée par le collectif), j’ai bien rencontré le Collectif le 13 septembre dernier en mairie. Le bureau du collectif est en effet composé de repré-sentants des conseils syndicaux et plusieurs d’entre eux, dont le président, étaient pré-sents. Un compte-rendu de cette réunion, qui n’a pas été validé par la mairie, a été réa-lisé par le collectif. »

Recours gracieuxEnfin, dernier événement en date : le Col-lectif de la ZAC des Bords de Seine et plus de vingt Carriérois ont déposé un recours gracieux contre le permis de construire at-

tribué à Bouygues Immobilier. Personne ne s’attend au miracle : ayant délivré le permis, la mairie de Carrières devrait ne pas donner satisfaction aux riverains. Mais cela retardera les échéances de... deux mois. Le Collectif ne veut pas en rester là : « Le Collectif reste plus que mobilisé et s’engage-ra, si nécessaire, dans un recours contentieux qui aura pour conséquence un arrêt immé-diat des travaux ».

La mairie propose des améliorations

Eddie Aït insiste : « Je tiens à réaffirmer que les discussions se poursuivent avec les habi-tants et le promoteur afin d’obtenir des solu-tions durables aux problèmes existants. » Travaux de marquage au sol supplémentai-res, « 28 % de places de stationnement en plus » rue de la Reine Blanche, plus trois en zone bleue dans le chemin de la Galiotte. La mairie, en collaboration avec l’interco, va créer « huit nouveaux ralentisseurs, un nou-veau trottoir rue de la Reine Blanche et un passage piétons ». Pour Eddie Aït, il s’agit d’ « aménagements

venant répondre aux demandes nombreuses des riverains et qui devraient contribuer à l’amélioration durable du cadre de vie dans le quartier. »

Le Collectif a considéré ces améliorations comme « positives », même s’il regrette de ne pas avoir été « a minima informé et consulté» par le maire. De surcroît, pour le Collectif, « aucune concertation ou information n’a eu lieu s’agissant de l’implantation des ralentis-seurs. »

Mais restons positifs : voilà un pas important fait par la mairie à destination des riverains mécontents.

Lionel WASTL

(1) Le blog du Collectif ZAC des Bords de Seine : http://collectifzacbds.over-blog.fr/ (2) Bulletin « Nouvelles de Carrières-sous-Poissy », no-vembre-décembre 2011, page 8Pour en savoir plus : http://www.journal-deux-rives.com/actu/01621-projet-tour-bouygues-plus-plus-conteste http://www.journal-deux-rives.com/actu/01656-bande-role-sauvage-revient-force-multiplie http://www.journal-deux-rives.com/actu/01678-collectif-carrierois-s-adresse-bouygues-immobilier

Le maire de Carrières-sous-Poissy a demandé le 17 octobre 2011 un « droit de réponse » suite à l’article publié dans notre journal, paru le 7 octobre, daté septembre-octobre 2011, page 10, intitulé « Laïcité : les contradictions d’Eddie Aït » ; il entendait ainsi apporter des précisions jugées par lui « utiles ».« Le bail emphytéotique administratif [permet] l’affectation à une association cultuelle d’un édifice de culte ouvert au public… [Lors du conseil municipal du 21 juin] les élus se sont prononcés à l’unanimité, et non pas uniquement à la majorité municipale… l’association [cultuelle] s’engage notamment à finan-cer sur ses fonds propres la construc-tion du bâtiment. Aucun financement de l’étranger n’est autorisé. »Le même article, signé Lionel Wastl, publié sur notre site internet depuis le 11 septembre, n’avait, lui, fait l’objet d’aucune remarque, ni de demande de rectification.Sur le fond, l’auteur de l’article ne dé-veloppait pas les questions du bail em-phytéotique ou du vote à l’unanimité. Ce qui ne modifie en rien les contradic-tions énoncées au sujet de la laïcité.Et sur « l’œuf de Pâques », rien n’est dit.En troisième lieu, le maire de Carriè-res-sous-Poissy évoque les conditions de financement de la mosquée… qui n’avaient à aucun moment été soule-vées par Lionel Wastl. Quant à la sup-pression de la subvention jusqu’alors allouée à l’association « Fréquence protestante », Eddie Aït ne conteste pas l’avoir approuvée lors du vote du Conseil régional. Dans son courrier,

il rappelle « le nécessaire respect du principe de neutralité des institutions. »Pour l’auteur de l’article incriminé, une assemblée départementale et une as-semblée municipale devraient agir se-lon les mêmes principes s’agissant de la laïcité. Comment justifier la dualité des attitudes dans le traitement d’une confession par rapport à une autre…

•Une autre question, abordée de façon fouillée pages 10 et 11, soulève chez le maire de Carrières-sous-Poissy une vé-ritable boulimie de demandes de droits de réponse, au point que nous en som-mes arrivés de sa part à des injonctions de publier des droits de réponse à des droits de réponse à la réaction d’un col-lectif qui s’oppose à ses choix urbanis-tiques. Notre journal deviendrait ainsi le tru-chement par lequel s’exprimeraient le maire et ses détracteurs. Le rôle du Journal des Deux Rives, comme de toute publication, consiste à exposer la diversité des points de vue, et d’en proposer une synthèse, qui peut apparaître parfois comme une prise de position. Mais certainement pas à jouer les tampons et les porte-voix en-tre gens qui ne peuvent ou ne veulent pas se parler autrement que par le biais des demandes de «droits de réponse» en rafales. Notre rôle consiste à faire de l’information, non à servir de tribune comme a si bien su le faire un certain parti.

La rédaction

infOrmatiOn et drOits de répOnse

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Monique Leclerc Supermamie d’Île-de-FranceDans une ambiance festive et familiale, le concours Su-permamie du 11 novembre a donné la possibilité de réunir plusieurs générations de Franciliens à Carrières-sous-Poissy. Mise à part le concours (en trois phases), une sorte d’ambiance cabaret s’est installée avec de belles performances d’interprètes qui nous ont plongés dans une nostalgie « éternelle ». Bravo à Monique Leclerc, de Champomot-teux (Essonne), qui représentera l’Île-de-France au concours national. Félicitations à la gagnante pour sa belle pres-tation globale. Claudie Martin, des Yvelines, est qualifiée deuxième et reste suppléante de la Supermamie francilienne. Enfin, trois ex-aequo sont aussi à signaler : Eva Dupont de Seine-et-Marne, Yvonne Seel des Yvelines (Carrières-sous-Poissy) et Fidélia Babel de l’Essonne.

Trois rounds d’un terrible suspens Les faits confirment notre avis avant le concours : il s’agissait là d’un événement hautement compétitif qui a vu se confron-

ter cinq mamies au tempérament singulier. Avant la compétition, l’abandon de Mme Mariotto a été constaté par le jury. Chaque mamie a été accompagnée ou sup-portée (par vidéo dans le cas de Claudie Martin) par l’un de ses enfants et petits-en-fants qui devaient chanter les louanges de leur « tendre mémé ». Ce furent des mo-ments de tendresse et d’amour : que la force nous accompagne dans les moments durs de la vie... Ces mamies ont tout donné et semblent exemplaires. Un instant on aurait pu se demander si la « France qui souffre » existait vraiment... Quoi qu’il en soit, les 300 spectateurs ont été ravis et ont vécu un vrai moment de plaisir. Trois rounds terribles donc, plein de sus-pens, se sont succédés pour nos amies du troisième âge et leurs enfants. D’abord la « présentation », pendant laquelle il a fallu faire valoir ses meilleurs atouts. Le fils ou la fille présentait sa maman dans son « par-cours de vie ».

Des larmes et des cris de joie

Après cette première séquence physique et dynamique, ce fut la séquence « émotion » : « le petit enfant devra rendre hommage à sa mamie sous forme de texte, poème ou chan-son », selon le règlement officiel. Il y a eu aussi une vidéo touchante pour faire monter Claudie dans l’estime du jury et du vote po-

pulaire – car le public participait aussi. Les mamies ont présenté également leurs actions présentes ou futures dans le monde associatif. La gagnante a déploré les « pau-vres qui souffrent » des Restos du cœur. L’humanitaire est fortement conseillé par les organisateurs. Chers lecteurs, il y avait des larmes et des cris de joie. On a adoré la voix de Monique accompagnée du guitariste, qui n’était autre que son mari ! Enfin, feu d’artifice de la soirée : la séquence « challenge » avec les passions des grands-mères. Chacune a présenté en trois minutes sa passion : la musique pour Monique, la danse orientale pour Yvonne, le chant pour Claudie... Un jury intraitable composé de « person-nalités » a finalement récompensé la Su-permamie à l’issue de cette soirée haute en couleurs. La grand-mère gagnante représen-tera l’Île-de-France à deux autres étapes du concours : la demi-finale à Saint-Cyprien et la finale à Nice !

Les autres moments forts de la soirée Sophie Darel et Fabienne Ollier ont animé le concours avec brio pour réussir à faire un show à mi-chemin entre un concours de Miss USA et L’École des fans, le tout ponc-tué de rires et de larmes.

La fille adoptive de Jacques Chirac et Ber-nadette Chirac, Ahn Dao Traxel, a parrainé l’événement. En outre, Mme Dao Traxel a rendu hommage à Eddie Aït pour son en-gagement constant pour la Solidarité. À ce titre, Mme Dao Traxel lui a remis le Fanion du Dévouement de l’association « L’Étoile Européenne du Dévouement Civil et Mili-taire », qui œuvre pour les plus faibles et les plus démunis.

Nous avons aimé la prestation de Chantale Simon, Supermamie 2010-2011, qui a inter-prété Ferrat et sa chanson « Aimer ». C’était, a-t-elle expliqué, pour donner de la tendres-se là où il n’y en a pas ! Tout un symbole du concours Supermamie. Enfin, le crooner, Robert Coletta avec la chanson « My way » et Alain Turban, avec une série de classiques de la chanson fran-çaise, se sont remarquablement bien inté-grés au déroulement de l’événement. Patrick Ader, l’imitateur, a conclu la soirée avec un sketch de rires assez réussi.

Lionel WAstLMonique Leclerc a bluffé son auditoire. ( Photo J2R )

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CHANTELOUP-LES-VIgNES

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Les agents des écoles maternelles gagnent leur référé contre la VilleDepuis février, le conflit social couvait entre le per-sonnel communal et la mu-nicipalité de Chanteloup. Une journée de grève et une manifestation devant l’hôtel de ville ont pimenté l’année 2011.

L’ordonnance en référé du Tribunal adminis-tratif du 3 octobre dernier a donné raison au personnel. Catherine Arenou, la maire UMP, fera-t-elle appel ? « Non » a répondu le 19 octobre le directeur général des services.

« Arenou, des sous », c’était le slogan des manifestants – des agents territoriaux spé-cialisés des écoles maternelles (ATSEM) – le 28 février 2011 devant la mairie à l’appel du syndicat SUD. Entre la municipalité et le syndicat SUD, c’était la guerre... car, selon le syndicat, la Ville avait refusé de rembour-ser les heures prélevées illégalement depuis 2008.

Réduction des horaires et des salairesAinsi, le syndicat SUD et treize ATSEM ont déposé un référé de provision auprès du Tribunal administratif de Versailles. De plus, depuis un an, le syndicat SUD est en procès contre le maire, pour trois motifs : les ATSEM, un agent du service des sports et un ex-agent qui, lui, est représenté aux Prudhommes.

Sur l’affaire des treize ATSEM, les agents municipaux, épaulés par le syndicat SUD, exigeaient de Catherine Arenou l’applica-tion de la loi sur le temps de travail : « [le personnel soutient devant le juge des référés que] la modification de la durée hebdoma-daire de son service aurait dû être décidée par le conseil municipal, après consultation du comité technique paritaire ; qu’il (NDLR: le personnel) n’a jamais sollicité un emploi à temps partiel ; que la règle du paiement après service fait ne peut lui être opposée, en l’espèce, dès lors qu’elle a été empêchée par l’administration d’accomplir ses obliga-tions de service ; qu’ainsi, les retenues sur rémunération opérées en conséquence des heures de travail non effectuées étant mani-festement illégales, la somme qu’elle réclame constitue une obligation non sérieusement contestable. »

L’ordonnance du TA de Versailles du 3 octo-bre – qui ne se prononce pas sur le fond – va néanmoins dans le sens des treize ATSEM : le personnel soutient « que le maire de la commune, confronté à la réorganisation du temps scolaire, a décidé de réduire, à comp-ter de la rentrée scolaire 2009-2010, son temps de service avec une diminution cor-respondante de sa rémunération... qu’ainsi la règle du paiement après service fait ne lui est pas opposable dès lors que l’administra-tion est à l’origine de la défaillance alléguée à son encontre... (et) que dès lors, il y a lieu de condamner la commune de Chanteloup-les-Vignes à verser ( au personnel) une pro-vision... assortie des intérêts au taux légal à compter de la date d’enregistrement de la re-quête. » En plus, la commune devrait payer les frais d’avocat de la partie adverse...

Le syndicat SUD semble satisfait et enfon-ce le clou : « La mairie n’a pas su trouver d’autres solutions que de récupérer sur les agents communaux et de refuser avec un grand mépris tout dialogue avec les agents et leurs représentants... »

La commune ne fera pas appel

Nous avons interrogé la mairie pour savoir si la commune entend faire appel de cette ordonnance : pour Jérôme Perronnet, le di-recteur général des services, la réponse est négative : « La ville a été condamnée, elle as-sume et appliquera la décision de justice.»

En outre, il conclut en précisant le point de vue de la mairie en ce qui concerne l’accu-sation de mépris et de manque de dialogue de la part de la municipalité : « Les faits in-firment fondamentalement ces dires : dès réception de la demande des ATSEM, j’ai entamé une série de négociations avec les ATSEM et leur syndicat.

Un reportage télé réalisé par Yvelines Pre-mière en mars dernier en est la preuve. Il y a eu au moins quatre réunions avec les AT-SEM à ce sujet, qui ont d’ailleurs été reçues par Catherine Arenou. » Dommage qu’après quatre réunions de « concertation », on n’ait pas abouti à un rè-glement à l’amiable... Cela dit, le « souhait de la ville est désormais de se conformer à la demande du juge ». - R.A.

Pour en savoir plus :http://www.journal-deux-rives.com/actu/01355-are-nou-sous-conflit-entre-maire-chanteloup-certains-em-ployes-municipaux

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CHANTELOUP-LES-VIgNES

ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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Rires et facéties en tous genresLieu où les rencontres les plus inattendues s’inscri-vent dans un projet global, le chapiteau du Repère de la Compagnie des Contrai-res s’est animé vendredi 28 octobre. Sur la piste des artistes, danseurs, équilibris-tes ; sur les gradins, les enfants de Chante-loup. « Rions ensemble, voici la trentième journée de la rue ». C’est Neusa Tomasi, la directrice et toute sa bande qui le disent aujourd’hui.

Mais le Repaire, c’est aussi un lieu atypique où les habitants, « acteurs de la nouvelle va-gue culturelle chantelouvaise », participent en toute confiance aux projets de spectacles d’animations et de formations.

Moments d’échanges et de rencontres cultu-relles dans un lieu où l’art et l’éducation po-pulaire peuvent prendre toute leur ampleur, Neuma Tomasi et sa Compagnie jouent un rôle de conseil et de mise en situation par l’expression théâtrale et organisent des sta-ges pour toutes sortes de public.

Exemple original de stage et de rencontres inattendues organisés en septembre dernier: à la Maison de l’emploi, une session de for-mation à la recherche d’emploi s’est adressée à des jeunes afin de les sortir de leur quoti-dien de « survie », de les ramener à la réalité, de les faire réfléchir à leur comportement. Au-delà de la classique préparation à l’entre-tien d’embauche, il s’agit aussi de les amener à démarrer un véritable projet professionnel et, pourquoi pas, d’aller jusqu’à un parrai-nage qui les conduira vers le marché… de l’emploi.

Claude BAROUH La Cie des contraires est devenue une institution culturelle. ( Photo J2R )

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MAURECOURT

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Maurecourt capitale française de la biodiversité selon NatureparifSept communes de France vien-nent de recevoir le prix de la « ca-pitale française de la biodiversité » 2011 pour des actions concrètes et exemplaires en matière de déve-loppement durable. Maurecourt en fait partie pour son exception-nel projet de « renaturation des berges de l’Oise ».Un exploit remarquable : la petite Maure-court côtoie des villes comme Montpellier, Toulouse ou Bayonne. Une preuve éclatante du travail remarquable réalisé par le nouveau conseiller général des Yvelines, Joël Tissier, en charge du projet, en tant que Premier adjoint au maire chargé du développement durable.

Chaque citoyen intéressé par la vie de sa cité a pu remarquer la multiplication de l’étiquette « éco » sur les projets réalisés par sa collectivité : les élus locaux et nationaux ont cette fâcheuse tendance à abuser de ce préfixe pour caractériser leur réalisation. Il existe même maintenant des « éco-ZAC » (ne cherchez pas loin…) et même… des « éco-autoroutes » (la A 19) !

Politiques exemplaires

Le concours de la « Capitale française de la biodiversité » organisé par l’agence régio-nale pour la nature et la biodiversité en Île-de-France (Natureparif) permet de séparer le bon grain – bio, il va de soi – de l’ivraie. Il récompense les actions réellement exem-plaires en la matière. Pour la présidente de Natureparif, Liliane Pays, il est en effet indis-pensable de récompenser les « villes qui va-lorisent et mettent en œuvre des politiques locales exemplaires en matière de protection et de restauration de la diversité biologique. Et parmi ces villes, on compte Maurecourt ».

La ville de Gérald Rutault (son maire) et de Joël Tissier (son premier adjoint au dévelop-pement durable et nouveau conseiller géné-ral des Yvelines, EELV) fait partie des sept communes ou intercommunalités de France récompensées pour leurs actions remarqua-bles et exemplaires en matière de biodiver-sité.

Pour Joël Tissier, cette récompense repré-sente l’aboutissement des efforts réalisés par Maurecourt. L’unique conseiller général

écologiste du département a porté le dossier de « renaturation des berges de l’Oise ». Na-tureparif analyse l’exemplarité du projet en ces termes : « Cet aménagement des berges permettra à terme de reconstituer une zone humide naturelle, de protéger les ressour-ces en champ captant et, en cas de crue, de restaurer le libre écoulement de la rivière ». Natureparif a félicité la ville de Maurecourt

pour sa politique de renforcement de la biodiversité avec la « création d’une prairie mellifère, la plantation de deux vergers et de plantes hygrophiles ».

Maurecourt dans la cour des grands

Intégrer les sept communes françaises ré-compensées, à côté de géants comme Mont-pellier, Toulouse, Bayonne ou Dunkerque, est un exploit remarquable pour une petite commune comme Maurecourt qui, rappelle Natureparif, ne possède pas de fonctionnai-res spécialisés en la matière : « À Maurecourt, ce sont les élus qui montent, conçoivent et rédigent les projets. »Gérald Rutault, maire de Maurecourt, et Joël Tissier ont donc permis de « préserver la dernière connexion entre l’Oise et la massif forestier de l’Hautil ». Contraste saisissant avec les maires de Triel et d’Andrésy qui ont eu, ou ont encore, des velléités d’urbanisa-tion des coteaux naturels de l’Hautil !En partenariat notamment avec la SMSO, le projet de renaturation des berges de l’Oise (d’un montant actuel de 640 000 € pour la 1ère phase réalisée, études comprises) sera poursuivi par le prolongement de la prome-nade sur l’Oise et la restauration de la noue de l’Oise. Enfin, entre 2014 et 2020, le pro-jet sera relié avec la zone humide du projet de Communauté d’agglomérations de Cergy Pontoise – que Maurecourt va intégrer.On peut espérer que cette exemplarité en matière de biodiversité et de restauration naturelle fasse tâche d’huile sur notre Com-munauté d’agglomération des Deux Rives de Seine, dont les projets de développement économique fourmillent.

Lionel WAstL

JOëL tissier : « La BiOdiversité n’est pas seuLement L’affaire de grOsses viLLes struCturées »

« On nous pose souvent la question de savoir si nous sommes fiers de ce prix. En ce qui me concerne – et je vais vous étonner : pas plus que cela. Tant de choses bien plus admirables sont réalisées chaque jour par des franciliens sans titre et sans écharpe pour préserver la biodiversité qu’il importe de garder une certaine retenue. C’est d’ailleurs à eux, qui œuvrent seuls ou dans une modeste association locale, que je m’adresse en les remerciant de mener ce combat. La vie dans les océans est mena-cée, de nombreuses espèces terrestres sont en voie d’extinction, la situation du vivant est telle que certains scientifiques évoquent une extinction majeure des espèces avec toutes les conséquences néfastes que cela pourrait avoir sur l’humanité.Pour en revenir à Maurecourt et à mon travail de maire adjoint au développement durable, j’espère que ce prix obtenu par notre petite commune leur donnera du baume au cœur et permettra à chacun de percevoir que la préservation de la biodiversité n’est pas seulement l’affaire de grosses villes structurées ou de spécialistes, mais l’affaire de tous ceux qui ont compris... qu’il fallait faire équipe avec la vie ! ». -L.W.

Les berges de l’Oise offrent un exemple. ( Crédit photo : ville de Maurecourt )

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TRIEL-SUR-SEINE

ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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Révision du PLU : on avance à reculons Félicitons la ville de Triel pour la réunion du 10 no-vembre à l’Espace Senet, qui a présenté la neuvième version du projet de modifi-cation du Plan local d’urba-nisme (PLU) pour 2012. Le PLU, une fois adopté, fixe les règles d’urbanisme (et de servitudes). Deux cents personnes environ s’étaient déplacées.Le prochain PLU(1), probablement adopté en juin 2012, donnera la vision de la ville pour au moins 20 ans. L’objectif louable, selon le PADD(2), est de faire de Triel, une ville « attractive, dynamique, accessible et accueillante ». Premier constat : il y aurait selon les élus de la majorité, moins de mita-ge, phénomène qui conduit à l’urbanisation chaotique avec des logements construits ici et là sans avoir anticipé sur les besoins en équipements et en transports. On est loin de l’affirmation de juin 2011 du premier édile triellois : « On urbanisera l’espace entre Triel et Chanteloup sans recommencer les erreurs des années 70. »

Urbanisation à la « papa »

Certes, c’était avant la réunion du collectif des associations qui s’est réuni le 22 septem-bre à Triel pour aborder l’ensemble des amé-nagements dans la Communauté d’agglo-mération des Deux Rives. Conclusion : les habitants ne veulent pas de l’urbanisation à la « papa »... ni de « couronne urbaine » entre Triel et Andrésy. En outre, c’était aussi l’effet de la deuxième réunion des institutionnels (État, CA2RS, chambres d’agriculture...) du 19 septembre qui s’est mal déroulée (voir in-fra) pour les édiles triellois en charge de la modification du PLU. En somme, les habitants, les associations « leaders d’opinion » et des institutionnels (la CA2RS, la CAUE, par exemple) jugent qu’urbaniser la terre agricole (ou des espa-ces naturels peu ou pas pollués) nécessitent des raisons impérieuses... En plus, un reca-drage a été demandé par la CA2RS qui tient compte des orientations d’aménagement de l’interco’ (exemples : écopôle et cœur vert). Certes, à la réunion du 10 novembre, le PLU augmente en apparence la surface de la Na-ture (zones A et N). Certes, le zonage A,

comme agricole, passe de 21 à 70 le nombre d’hectares en secteur agricole ; mais cela est un juste retour de balancier car la surface agricole avait enregistré une chute spectacu-laire de 12% entre 1982 et 2008. Mais reve-nons au débat sur le PLU triellois.

Au mois de juin 2011, les techniciens de la ville, épaulés par les experts d’URBAL-LIANCE, avaient mené la procédure de modification du PLU sur deux fronts : den-sifier et réhabiliter le tissu urbain existant et notamment l’hyper centre-ville (le long de la rue Paul Doumer) et la création de la sur-face à construire dans les quartiers à créer (site Feucherets entre Triel et Chanteloup) et l’Echenets (espace vert à proximité de la forêt de l’Hautil au Nord). À titre d’exemple, sur les 36 hectares de la première zone, les urbanistes de Triel avaient déjà découpé le site en plusieurs méga lots d’environ 10 000 mètres carrés pour attribution future à des aménageurs-lotisseurs !Mais le 22 septembre est passé par là : un dé-bat public organisé par un collectif associa-tif a mesuré les conséquences exorbitantes pour le cadre de vie et surtout la non per-tinence du choix, qui consistait à bétonner pour bétonner. L’agriculture péri-urbaine a sa place ici dans les Deux Rives et surtout à Triel. Marc Wiel, ancien directeur d’une agence d’urbanisme à Brest, a remis de la clarté dans le débat et notamment sur le vo-let « création d’emplois », qui semble justifier tout et son contraire : certains emplois dans la grande distribution (ou la logistique) sont des échanges entre deux bassins de vie. D’où la pertinence de travailler en cohérence avec les orientations d’aménagement de la CA2RS. Justement, une lettre datée du 3 oc-tobre 2011 de la CA2RS, signée par Philippe Tautou, vice-président en charge de l’amé-nagement, retoque les premières esquisses du PLU triellois : d’abord, remettre une co-hérence entre les objectifs d’aménagement de la CA2RS et ceux de Triel, en inscrivant sur le PADD et sur les documents réglemen-taires, l’Écopôle, « la coulée verte depuis le massif de l’Hautil sur les secteurs des Ba-zins, des Feucherets et au-delà vers la limite communale avec Carrières-sous-Poissy » et le barreau RD190-RD30.

Couture urbaine

En ce qui concerne la loi SRU, la ville de Triel, ayant « commis des erreurs » de par le passé par la non construction de logements sociaux, paie une pénalité (ou ponction) d’environ 150 000 euros par an. Mais cela ne justifie pas que l’on doive maintenant

bétonner à tort et à travers. Un programme local de Habitat (PLH) avait été institué en 2009, marquant les besoins de Triel (90 lo-gements/an entre 2009 et 2014 dans toutes les gammes, intermédiaires, aidées... et 130 logements entre 2015 et 2020). Le fait de densifier le tissu urbain existant – d’une part, les six « poches » blues entre la voie ferrée et Pissefontaine et, d’autre part, le centre ville – permet d’agir progressivement « en greffant et faisant de la couture urbaine ».

Anticipons les besoins en équipements pu-blics (crèches, écoles, gymnases...), le pro-blème d’assainissement et la VRD. L’idée de participations financières aux équipements publics conduit sérieusement à un risque d’insuffisance notoire par rapport au besoin global de la ville. Les aménageurs connais-sent la musique. Prenons l’exemple du projet immobilier récent (dit Cottin) où les loge-ments sont déjà livrés et utilisés : d’accord pour une crèche avait-on dit, mais le résultat se fait attendre et la crèche (40, 30, 20 ber-ceaux...) n’a pas encore été ouverte. Aban-donnée ? Vu le temps qui passe, et le rempla-cement de la dite crèche par la construction de cinq pavillons et des garages, on peut s’attendre au pire.

L’habitat (logements, VRD, équipements publics de proximité...) permet d’accueillir la population actuelle (12 000 habitants) et fu-ture (14 000 habitants en 2020)(3). La dispo-nibilité, et donc l’offre du logement (estimée à 385 logements neufs/an au niveau de la CA2RS), sont prévues d’ici à 2014. Que l’on fournisse du logement aux futurs habitants de la CA2RS, cela ne pose pas de problème de principe mais le rythme et l’emplacement doivent faire l’objet d’un débat ouvert sans oublier les implications financières (coût des équipements) et écologiques (nécessité des études d’impact sur la faune et la flore lorsqu’on touche à un terrain ZNIEFF ou sur les coteaux de l’Hautil). Ainsi que la créa-tion d’emplois, évoquée souvent, l’améliora-tion des moyens de transport palliera-t-elle les infrastructures correspondantes ?

Vers une simplification et une perte globale pour la NatureEn outre, la CA2RS devrait aussi donner son avis, primordial sur le projet de modification de PLU. Un fin connaisseur du dossier à l’in-terco commente : « Deux projets se réalisent actuellement et sont prioritaires : la Centra-lité à Carrières-sous-Poissy et l’Écopôle. En ce qui concerne l’espace entre Triel et Chan-teloup, (la CA2RS) ne voit pas la pertinence

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TRIEL-SUR-SEINE

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d’une ouverture à l’urbanisation et ce n’est pas demain que cela se fera... » D’ailleurs, la lettre déjà citée ci-dessus termine avec une menace : « L’avis favorable (NDLR : du PLU par la CA2RS) de l’agglomération sur l’arrêt du projet de PLU ne saurait être envisagé. »

Simplifier les règles et grignoter le foncier naturel (surtout le zonage N) ont été des ob-jectifs atteints. La ville a réduit le nombre de zonages en passant de 29 à 15 zones. Mainte-nant, il serait simple de comprendre le PLU triellois : U, urbanisé, AU, à urbaniser... N, naturel, A comme agricole. En outre, le PLU réduirait la surface minimale pour la construc-tion en passant de 1 500 m² à 1 200 ou 800 m² selon le site choisi. De plus, la densifica-tion serait rendue facile en zone hyper centre-ville (zone rouge ou rose) et Pissefontaine, le verrou COS, coefficient d’occupation de sol, sauterait ici et là. Sur des autres zones (couleur marron ou UbV) tel le Coteau, le COS resterait en vigueur mais serait modifié (quelquefois en augmentation ou parfois en réduction). Enfin, on modifierait les règles de perspective car le

code de l’urbanisme permet depuis trois ans une sorte de « remembrement parcellaire » à l’intérieur des propriétés bâties. Des deman-des affluent, qui consistent à construire une, voire deux maisons après découpage parcel-laire. La ville de Triel cherche donc ici la sim-plification afin de tisser harmonieusement la ville sur elle-même.

Il reste des écueils à franchir

En termes relatifs, la zone U couvrirait (si le PLU est approuvé dans l’état) 31% de la surface de la ville, AU représenterait 16%, N 48% et A 5%. Dans un système de va-ses communicants, la zone U progresserait de 9 points par rapport au PLU en vigueur en 2011, la zone A obtiendrait plus 3 points. En revanche, la zone AU perdrait 5 points, ainsi que la zone N avec moins 7 points. Si l’on agrège les zones U (401 ha) et AU (197 ha), 39 hectares de plus seraient disponibles pour l’urbanisation à court et à moyen terme. Par contre, les zones N (613 ha) et A (70 ha) enregistreraient une perte globale de 51 ha.

Par conséquent, la prédation foncière opère toujours à Triel-sur-Seine.Mais il reste des écueils liés à la cohérence avec les cinq projets de la CA2RS. À la nais-sance de l’agglomération, Pierre Cardo avait assuré en 2007 que la reconquête des espaces abandonnés de la plaine (ce qui est devenu le projet Cœur vert) correspondait à 300 ha. On a aujourd’hui divisé par deux ce chiffre en raison de l’Écopôle. Demain, 100 ha, ou 50 ha... ? Il est essentiel d’ouvrir le débat sur cette contradiction au niveau de la popula-tion et établir un consensus pour les années à venir : la zone « mini-cité de l’automobile » à la sortie de Triel est en contradiction avec un des projets phare de la CA2RS : le Cœur vert. Celui-ci s’appuie sur une production de myscanthus, et donc sur le sol à « fort poten-tiel écologique ». Pour cette raison, et au-delà du couloir vert, 150 hectares doivent être alloués pour le projet Cœur vert. Par consé-quent, la totalité de la zone Feucheret-Bazin devrait rester zone agricole et/ou naturelle.Concrètement, la modification des docu-ments d’urbanisme (en particulier le PLU de Triel est symptomatique) annonce une densi-fication – à la fois pour l’usage du logements et de la création de zone d’activités économi-ques – qui devrait faire débat non seulement au niveau de chaque commune, mais aussi au niveau de la CA2RS. Le maître d’ouvrage du PLU, pièce angulaire de l’avenir de la ville, tente tant bien que mal de concevoir, de mettre en œuvre un document d’urbanisme cohérent par rapport aux souhaits de sa po-pulation et aux objectifs de la CA2RS, péri-mètre de cadrage de tout ce qui sortira de terre d’ici à vingt ans. Par la pédagogie, par une réflexion globale, un consensus devrait être atteint afin de fixer les grands équilibres entre le besoin de loger la future population et l’impérieuse nécessité d’espaces verts, vé-ritables antidotes au changement climatique et à la contrainte environnementale. -R.A.

(1) Impliquant une Enquête publique prévue en mars-avril 2012, puis une adoption probable en juin 2012.(2) Plan d’aménagement et de développement durable.(3) les chiffres de l’INSEE corroborent l’analyse du bu-reau d’études, CITADIA, mandaté par Triel en 2009.

un enJeu maJeur du déBat puBLiC

BVH(1) est contre l’urbanisation de la zone des Feucherets située en plein milieu du corridor écologique existant entre le Massif de l’Hautil et la Seine et dont le SDRIF de 2008 exige le maintien : le projet actuel est un véritable obstacle à ce couloir biologique, limitant les possibilités de déplacement pour la faune terrestre d’une zone naturelle à l’autre, contrariant sa reproduction et limitant son espace vital. «Nous demandons à ce que le zonage soit revu après une analyse de nos contre-propositions».L’association phare de l’Hautil est aussi contre une densification urbaine programmée du hameau de l’Hautil : notamment l’urbanisation d’une partie de l’espace sportif « Gaston de Chirac », entraînant le déboisement de la parcelle n°112 (près de 2 000 m²) longeant la RD22 et la disparition d’un stade, le tout représentant une surface de 23 000 m² (2,3 ha).«Nous sommes néanmoins d’accord pour ramener la surface minimale pour un terrain constructible de 1 500 à 1 200 m² en zone actuelle UGc» explique-t-on au bureau de BVH.«Nous sommes contre l’augmentation de l’emprise au sol de 15 à 75% prévue sur le Parc aux Étoiles et les terrains de sports.» En effet, ceci laisse présager la dispari-tion de la totalité des terrains de sports de l’Hautil au profit de la construction d’une infrastructure publique ou privée aux dépens d’une zone naturelle et d’équipements sportifs de premier plan auxquel est attaché l’ensemble des Triellois. Les cinq terrains du plateau de l’Hautil représentent un potentiel naturel remarquable qu’il est important de préserver. (1) Association Bien Vivre à l’Hautil

Sur les 36 hectares à côté du COSEC, la CA2RS ne voit pas la pertinence d’une urbanisation future. ( Photo J2R )

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ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

VERNEUIL-SUR-SEINE

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Halloween à chevalDimanche 22 octobre, le Club équestre du Val-de-Seine 78 a organisé un dé-filé d’Halloween à travers Verneuil-sur-Seine. À cheval, en carriole, à poney ou à pied, les membres du centre équestre et leurs fa-milles ont participé à un défilé déguisé sur le thème d’Halloween. Le défilé est parti du centre vers 16 heures pour un périple qui a duré deux bonnes heures. Des sorcières, des monstres et des pirates ont ainsi envahi les rues du centre-ville de Verneuil.Les habitants du centre ont encouragé et ap-plaudi les cavaliers à leurs passages.

Les responsables du club équestre ont réussi une belle animation en s’assurant que tout se passe bien. Malgré le mécontentement

de certains automobilistes impatients alors qu’une personne du club s’assurait que les automobilistes puissent se dérouler sans in-cident. Tout s’est effectivement bien passé.

Parents, enfants et adultes du club ont été ra-vis d’avoir participé à ce défilé d’Halloween.

Damien DeLeRIN

Les équipages se préparent pour le défilé de poneys du Club équestre du Val-de-seine 78 dans les rues de Verneuil.

Jimmy Burns : « Je voudrais être l’ambassadeur des Blues »Après un concert enthou-siasmant dans une salle comble à Maurice-Béjart, le 12 novembre, Jimmy Burns nous a accordé une interview exclusive.

En somme, il explique : son métier est ma-gnifique car il véhicule un sentiment univer-sel par le biais des Blues... Et son public ne s’y est pas trompé en l’applaudissant à plu-sieurs reprises. journal des deux rives.- En quoi le Festi-val Blues-sur-Seine est particulier pour vous en tant que musicien de rythm’n’blues ? jimmy burns.- Les organisateurs m’ont contacté et puis invité pour venir jouer ma musique ici dans la vallée de la Seine. Je suis heureux de pouvoir véhiculer ce sentiment, ce feeling cher à mon cœur qui bat comme un adolescent quand je suis en scène devant mon public. En fait, je suis là pour mon pu-blic, les amateurs et connaisseurs des Blues. Ma musique, que je considère comme un don de la Providence, doit être partagée par tous ceux qui sont présents ici ce soir et par ceux qui écoutent ou écouteront ma musi-que (mon dernier CD a reçu un accueil fa-vorable ce soir en l’achetant). En définitive, j’aime jouer les Blues et je me donne à fond.

C’est simple. Et j’espère que le sentiment est réciproque de la part du public : est-ce que le public a partagé ma joie de jouer de la musi-que ce soir ? Je le crois maintenant. journal des deux rives.- Quel est le mes-sage que vous souhaitez passer par la musi-que ? Et le fait de ne pas parler français, cela vous empêche-t-il de le transmettre ? jimmy burns.- D’abord, sur la langue, ma musique a vocation à être universelle. Le fait de parler ou non le français ne pose pas pro-blème. Avez-vous vu la réponse du public : un encore... et puis, si l’on avait eu plus de temps j’aurais joué une heure de plus... Ma musique a été favorablement accueillie par le public de ce Festival. Je me suis inspiré des anciens tels Willie Dixon, Elmore James et évidemment J.L Hooker. journal des deux rives.- Les anciens ? Vous mêmes, vous considérez-vous comme un ancien ? jimmy burns.- J’ai 68 ans et je suis toujours pétillant devant un public. Je suis dans le rythm’n’blues depuis longtemps et j’ai tou-jours voulu transmettre cette émotion inhé-rente à ma façon d’être... avec authenticité et émotion. C’est justement ces deux éléments qui sont recherchés par le public. journal des deux rives.- Quel est votre message finalement ? jimmy burns.- Pas du tout de la philoso-phie, ni de la politique, même si je considère qu’il faut toujours voter. Vous votez l’année prochaine Good luck ! En réalité, c’est très

simple comme message : écoutez ma musi-que et passez un moment agréable avec vos amis et vos êtres les plus proches. Je me dis souvent devant mon public : « Acceptez-moi et ma musique comme un ambassadeur des Blues du Mississippi ou de Chicago ». Je suis là pour communiquer avec les jeunes, les seniors, les anciens d’une manière simple et pour donner une possibilité à ma musique, les blues, de transcender le temps et l’espace. En plus, je suis payé pour faire cela !

Propos recueillis par Rodrigo ACOSTA

Jimmy Burns. ( Photo J2R )

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VERNOUILLET

ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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« On ne veut pas être DUPés ! »Depuis cinq à six semaines, il est clair que la Région, re-layée sur place par la mairie de Vernouillet, s’est engagée dans un processus d’expro-priation des parcelles boisées non encore acquises au-des-sus de Marsinval. La Dé-claration d’utilité publique (DUP) concernant le mas-sif forestier de Vernouillet arrive à sa phase terminale. Mais les futurs expropriés n’ont pas l’inten-tion de lâcher prise et l’affaire devient de plus en plus politique. Une enquête publique s’est déroulée entre le 10 et le 28 octobre 2011.

Depuis le début d’octobre, les propriétaires d’espaces boisés concernés par la Déclara-tion d’Utilité Publique (DUP) et la procé-dure d’expropriation sur le bois de Marsin-val se mobilisent : présence continue sur les marchés de Vernouillet et de Verneuil-sur-Seine. Mise à part une pétition sur le net (mesOpinions.com), huit cents signataires (version papier) ont déjà fait savoir leur mé-contentement vis-à-vis de la municipalité de Vernouillet et de sa première magistrate, Mme Marie-Hélène Lopez-Jollivet. « Spolia-tion, mitage, destruction de la forêt... col-lectivisation » sont les termes utilisés par les opposants à cette DUP qui a été initiée par la préfecture (arrêté du 15 septembre 2011). En fait, cette date a déclenché une enquête publique préalable à la déclaration d’utilité publique suite à une information et une en-quête parcellaire du 10 octobre au 28 octo-bre 2011. Même si le rapport du commis-saire-enquêteur sortira en décembre 2012, les enjeux de cette affaire du bois dépassent le cadre classique d’une expropriation par la

puissance publique, incarnée par la région Île-de-France (présidée par le socialiste J-P. Huchon) et initiée et accompagnée par le maire de Vernouillet, Marie-Hélène Lopez-Jollivet (PS).En réalité, cette affaire commence en 1994 lorsque le Conseil général des Yvelines clas-se 290 hectares dont 80 ha de bois en zone ENS ou Espace naturel sensible. Puis, la ré-gion Île-de-France a ajouté en 2000 un dis-positif similaire : le périmètre d’intervention foncière (PRIF) qui recommande la pré-servation des espaces boisés à Vernouillet. À ce jour, la région est déjà propriétaire de vingt-cinq hectares de bois dispersés et a déjà investi 187 000 € dans cette volonté de préservation.

Légitimité démocratique

Dans la logique de cette politique territoriale (Conseil général des Yvelines et région Île-de-France), une délibération a été adoptée le 22 janvier 2007 par le conseil municipal, qui a décrété le commencement de la procédure administrative de « la DUP sur le massif forestier de Vernouillet. Afin de conforter une meilleure maîtrise foncière de l’agence des espaces verts, il est décidé de lancer une

DUP sur les parcelles restant à acquérir. » À l’exception de Marc Morin, absent, tous les conseillers municipaux étaient présents et ont voté cette délibération à l’unanimité et, selon le PV, sans aucun débat. L’opposition à Mme Marie-Hélène Lopez-Jollivet était bien représentée par Mme Hélène Briox-Feuchet, M. Patrick Minasso et M. Claude Quintard. Ces derniers avaient voté pour la délibération du 22 janvier 2007.Derrière cette légitimité démocratique, Mme le maire, Marie-Hélène Lopez-Jollivet, reste « droit dans ses souliers » : « C’est l’intérêt général qui doit primer. Le préfet a validé notre procédure et le commissaire enquê-teur avisera. » Quant aux opposants, « c’est une minorité », qui agit pour son intérêt.Quant à la mobilisation sur les marchés, elle la balaie en affirmant : « Le registre et le ca-hier de l’enquête publique ne sont pas trop utilisés... enfin, un très gros propriétaire est d’accord pour vendre ! »Marc Surgis, agriculteur de profession, un des farouches opposants à cette DUP, pré-cise : « Les propriétaires de parcelles boisées, les habitants de Vernouillet et des commu-nes voisines, ont signifié leur refus de la mise en exécution de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) sur l’ensemble des bois de

Collecte de signatures au marché le 12 novembre. ( Photo J2R )

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ACTUALITÉ LOCALELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

VERNOUILLET

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la butte de Marsinval. Le vote par le conseil municipal dans sa séance du 17 octobre – avant toute concertation avec les intéressés – dénote du manque de considération » de l’expropriant.En outre, M. Surgis réfute le bien-fondé des trois arguments avancés par Mme le maire pour procéder à la mise en œuvre de cette DUP : « Il n’y a pas de mitage dans les bois ; quant à la sécurité, ces bois ne sont pas considérés comme dangereux... et le déboi-sement BARBARE est le fait de la collecti-vité elle-même ».

Pas DUPés

Le droit de propriété peut coexister avec les politiques territoriales actuelles qui consistent à préserver les espaces naturels et agricoles. « La preuve en était fournie, souligne-t-il, par la création de la Zone agricole à préserver à Vernouillet. » Pour lui, trois exigences sont de mises :- l’abandon de la DUP ;- la mise en place d’une véritable concerta-tion et d’une écoute sur l’avenir du massif forestier de Marsinval ;- à l’instar de la Zone Agricole Protégée, les transactions ne peuvent se réaliser que par des agriculteurs ou par l’agence des espaces verts, en laissant à chacun le libre choix de vendre ou de conserver son bien.En somme, les agriculteurs, exploitants agricoles et les propriétaires ne veulent pas être « dupés ».Les juristes Jean Bernard Auby et Hugues Périnet-Marquet(1) soulignent que l’expro-priation est un des procédés « exorbitants » du droit commun dont disposent les collec-tivités et l’administration pour acquérir des sols dans le cadre de leur politique territoria-le (urbanisme, préservation des bois... etc.). L’enjeu reste de bien l’encadrer et de débat-tre sur le bien-fondé de l’intérêt général qui peut générer la procédure d’expropriation et de sa DUP.Cette procédure, justifiée par l’intérêt général qui est habillé par une procédure classique de DUP, tend à atténuer le caractère classi-que de la propriété comme étant « inviolable et sacrée », selon la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen. Pourquoi cette tendance expropriatrice de la collectivité locale ou de l’administration ? Uni-

quement l’intérêt général (et certaines servi-tudes classiques tel que le droit de passage) justifie ce manquement aux droits « inaliéna-bles » des propriétaires de la forêt de Marsin-val. Au fond, l’intérêt général n’est pas justi-fié selon les « futurs expropriés » du bois de Vernouillet.Pour Marie-Hélène Lopez-Jollivet, protéger le bois s’inscrit dans la politique territoriale de la région Île-de-France. Cette dernière gère trente-huit forêts, dont sept en Yvelines (en particulier celle de Verneuil-sur-Seine).

D’après Marie-Hélène Lopez-Jollivet, le massif de Marsinval sera géré par un co-mité d’associations, de chasseurs, d’élus et de marcheurs. « Protéger la biodiversité est aussi une priorité pour les années à venir », souligne-t-elle.« Assurer la protection définitive et constante par la Région Île-de-France. Les bois concer-nés seraient incorporés dans le Domaine fo-restier de la Région Île-de-France et soumis au régime forestier », telle est la définition de l’intérêt général dans le cas espèce. Son ouverture au public est préconisée par le maire. Justement, Marc Surgis contre-argumente : les bois sont pour lui « libres d’accès et gratuits pour tous. Ils ne coûtent rien au contribuable vernoli-tain. » Quant à la biodiversité, il doute du sérieux de la démarche en connaissant la manière dont l’Agence des espaces verts agit actuellement sur les vingt-cinq hectares de bois appartenant à la région. En fait, cette affaire risque d’avoir des

répercussions politiques. Tout le monde se rend compte que les législatives (où Mme Lopez-Jolli-vet était candidate aux primaires de la gauche pour se présenter à la 7e circonscription) approchent.Contactée par la rédaction, l’opposition (UMP) ne savait pas qu’elle avait voté en 2007 dans une délibération importante qui a dicté la suite des événements. Même si les membres qui avaient voté en 2007 ne sont plus au conseil municipal, les membres ac-tuels devraient assumer cette contradiction car, à notre connaissance, il s’agissait de la même liste.

Au risque d’être caricatural

L’opposition UMP attaque d’une manière caricaturale « la collectivisation des espaces privés » en soulignant le caractère « aber-rant » d’une dépense publique – estimée à 400 000 euros – pour des expropriations... Ainsi, elle a voté le 17 octobre contre la dé-libération d’enquête publique pour procéder à une DUP.Sur un autre plan, et en lien avec la modifica-tion du PLU actuellement en cours, l’oppo-sition estime que « le devenir de cette zone (NDLR : le massif) aurait dû être soumis à concertation dans ce cadre et que cette DUP n’aurait en aucun cas dû intervenir avant même que le plan de zonage ne soit établi. Un classement de cette zone en Espace Boi-sé Classé aurait notamment pu être envisagé. » Bien vu mais trop tard.Cette affaire – d’expropriation – du bois de Vernouillet montre l’inextricable difficulté de comprendre les droits et devoirs à la fois du propriétaire et de la puissance publique. Veiller aux modifications du droit de sol est une véritable exigence pour les propriétai-res.À l’inverse, et d’une manière classique, ce dé-bat (et éventuellement la contestation de la DUP par la « minorité agissante ») peut en-gendrer des conséquences politiques consi-dérables pour Mme le maire de Vernouillet, Marie-Hélène Lopez-Jollivet, à l’aube des échéances électorales de 2012. Et les séquel-les risqueront-elles de réapparaître en 2014, année des élections municipales ? - R.A.

(1) Droit de l’urbanisme et de la construction, Éditions Montchrestien, 2001

Les propriétaires fonciers se mobilisent. ( Photo J2R )

ACTUALITÉ LOCALELES NOUVELLES DES FÉVRIER-MARS 2010

VERNOUILLET

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De plus, la contrainte environne-mentale génère des incertitudes. Le propriétaire du site envisagé pour le transfert, Eternit, devrait traiter cor-rectement la pollution emmagasinée dans le sol. Il est temps de se poser la question de la dépollution de ce site, maltraité par un industriel qui avait exploité les ressources humaines et foncières durant des décennies.

Bail emphytéotique et propriété du Val-de-Seine I

Le « capitalisme naturel » implique de laisser dans « l’état naturel » un site après exploitation. D’ailleurs, la loi exige un traitement de la pollution avant de céder la propriété polluée. C’est pour cela que le propriétaire va procéder à l’utilisation d’un bail emphytéotique (durée entre 25 et 70 ans !) à l’aménageur.A cela s’ajoute une incertitude ju-ridique concernant le Val-de-Seine I : les propriétaires des murs et les commerçants du centre commercial actuel ont signé en 2007 un proto-cole d’accord qui est aujourd’hui caduc. Si le protocole était revalidé, il permettrait un bon déroulement

(juridique et financier) pour le dé-placement des commerçants voulant s’implanter sur l’autre site. Les pro-priétaires vont-ils, se mettre d’accord à nouveau avec l’aménageur ? Selon nos informations, quatre com-merçants craignent de payer les pots cassés des retards d’allumage de ce dossier hautement technique et poli-tique. Mais, les trois quarts des com-merçants semblent décidés à suivre : « Si le projet doit se faire, qu’il se fasse maintenant, car l’incertitude et le temps peuvent être des facteurs défavorables pour ce dossier », souligne la propriétaire de la boutique Phildar. Les arguments tels que la proximité, le savoir-faire et la co-propriété du centre actuel conduisent à justifier un arrange-ment entre les commerçants actuels et le promoteur Desjouis. En tout cas, la Commission départe-mentale d’aménagement commercial (CDAC) veille au bon déroulement de cette procédure d’instruction (deux mois). Parmi les huit repré-sentants de cette commission (cinq élus et trois personnes qualifiées,) une majorité absolue doit se dessi-ner (si quatre étaient pour et quatre

contre, la décision serait défavorable pour le transfert…). On peut regretter aussi la non concertation publique (quid de l’impact sur le commerce de proxi-mité à Triel, à Verneuil-sur-Seine et même à Vernouillet). En effet, l’en-quête publique n’est plus nécessaire pour ce type d'implantation com-merciale depuis l’adoption de la loi LME (Loi pour la modernisation de l’économie).

En conclusion, et sans se prononcer sur le fond de ce dossier, le retard du transfert de ce centre commer-cial est une illustration de la non-gouvernance locale entre décideurs politiques pour aménager globale-ment l’ensemble des deux rives de la Seine. Se pose également la question politique du rôle de la Communau-té d’agglomération des deux rives avec ou sans Vernouillet. Cet enjeu a peut-être été le levier de négo-ciation pour faire accepter le trans-fert du centre commercial dans un contexte plus que morose.

Rodrigo ACOSTA [email protected]

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TRIBUNELE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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La CA2RS : « Ensemble, nous pèserons plus lourd »En décembre 2005, les villes d’Andrésy, Carriè-res-sous-Poissy, Chante-loup-les-Vignes, Chapet, Triel-sur-Seine et Verneuil-sur-Seine ont décidé d’allier leurs destins au sein la com-munauté de communes des Deux Rives de Seine, après un long travail de réflexion et de préparation pour faire de cette nouvelle structure une intercommunalité de projets au service des habi-tants. Transformée en Communauté d’Agglomé-ration 2 Rives de Seine (CA2RS) après que la commune de Verneuil-sur-Seine ait dépas-sé les 15000 habitants, nous avons toujours privilégié le dialogue et la négociation pour mettre sur pied nos projets, dans le respect des particularismes de chaque commune, mais toujours dans le souci d’aller de l’avant, sans esprit partisan.

La CA2RS : un projet au-delà des appartenances politiques

Unis autour d’un véritable projet, même les alternances politiques ne changent rien à cet-te volonté d’avenir. Si nous pouvons avoir, au sein de nos instances, des discussions, voire des désaccords, c’est toujours dans un esprit constructif, avec la seule volonté de faire avancer notre projet de territoire, que nous travaillons. C’était d’ailleurs, pour moi, la condition pour accepter la proposition qui m’a été faite en 2009 par mes collègues, de prendre la présidence de la nouvelle CA2RS. En accédant à cette responsabilité, j’ai vo-lontairement renoncé à ma mission de Maire de Chanteloup-les-Vignes, afin de me déga-ger des éventuelles querelles de clocher, tout en restant conseiller municipal, poste auquel j’ai été élu en 2008,.A ceux qui estiment que, n’étant pas maire, je n’aurais pas la légitimité du suffrage uni-versel, je conseillerais bien volontiers une lecture attentive du Code des Collectivités territoriales, afin de se rendre compte que ce sont les conseillers municipaux qui sont élus au suffrage universel et non pas les maires. C’est d’ailleurs dans l’optique de travailler

quotidiennement ensemble pour améliorer l’attractivité de notre territoire et la préser-vation de notre cadre de vie, que nous ac-cueillerons, en partenaires égaux, toutes les villes qui souhaitent nous rejoindre. Nous serons ouverts à la discussion avec celles qui, en application du schéma départemental, sont amenées à nous rejoindre ce qui doit exclure toute considération partisane. Il est urgent de nous unir, dans un secteur trop longtemps laissé à l’abandon et qui, si nous ne nous en préoccupons pas, sera demain la proie de ceux qui nous imposeront leurs projets, comme voulait le faire la Région en 2006 avec la création de 10 000 logements dans la Boucle de Chanteloup.Pour répondre aux défis qui se présentent à nos populations et à nos communes, les élus de la CA2RS n’ont cessé de travailler sur un ambitieux projet de développement de ter-ritoire, alliant l’économique, essentiellement tourné vers la filière de l’éco-construction, la préservation d’un important poumon vert de 150 ha situé au cœur de la Boucle de Chanteloup, la création de l’Ecopôle, tout en assurant l’équilibre de l’habitat qui réponde, tant en termes qualitatifs que quantitatifs aux besoins de nos populations, sans oublier l’animation du territoire, avec la création d’espaces de loisirs ou le développement de transports en commun.Ainsi, tous les projets sont conçus dans le respect des spécificités de chaque commune en recherchant, par le dialogue permanent et la négociation la traduction d’une am-bition commune. Un bel exemple de cette volonté de dialogue dans la transparence est la concertation publique, avec les habitants et les associations, menée sur l’Eco-port de Triel-sur-Seine avant élaboration d’un cahier des charges.C’est sur ces bases volontaristes et concrè-tes, que nous avons discuté, en partenaires, avec les communes enclines à nous rejoindre : Médan, Morainvilliers, Orgeval et Villen-nes-sur-Seine.

Une agglomération de projets, sans dominateur

Au-delà de l’aspect purement réglementaire, les élus locaux sont conscients de l’intérêt de rejoindre une agglomération de projets, qui fonctionne et qui a une visibilité et un destin communs, composée de communes de taille comparable, sans dominateur ni dominé, plutôt qu’une entité, composée de collec-tivités de tailles très inégales, sans projet à l’heure actuelle et au sein de laquelle 3 ou 4 communes risquent d’imposer leur point de vue. Nos discussions se poursuivent avec

deux autres communes. D’une part, celle des Alluets-le-Roi d’un côté qui, de par sa situation géographique, a le choix entre deux intercommunalités, même si le projet de territoire de la CA2RS est in-contestablement le plus avancé, comme l’a récemment encore souligné le Président du Conseil général.

Le cas de Vernouillet

D’autre part, Vernouillet dont la précédente municipalité avait activement participé aux travaux préparatoires de la communauté de communes mais, à la suite d’élections, s’en était retirée et qui demain se trouve encla-vée. Mais ici encore, fidèles à notre engage-ment de dialogue, nous sommes ouverts à la discussion et la négociation afin que Ver-nouillet, comme toutes les autres commu-nes, rejoigne notre famille dans un esprit de réelle coopération et d’entente.Notre agglomération à 6 communes compte aujourd’hui 65 000 habitants. Demain, nous serons plus de 91 000. Ce changement im-portant de dimension nécessite, outre les discussions préparatoires autour d’un projet commun, un travail important de pédagogie et d’explication. Dans les mois à venir, nous ferons tout pour expliquer à nos concitoyens l’intérêt de cette nouvelle famille, plus gran-de mais aussi plus forte.

Peser pour faire valoir nos intérêts

Ensemble, nous pèserons plus lourd pour faire valoir nos intérêts dans les grands dé-bats et projets qui se profilent comme la Confluence Seine Oise avec l’agglomération de Cergy et les communes, proches de notre territoire, qui ne se sont, à ce jour, pas en-core regroupées comme Achères, Conflans, Poissy, ou encore les projets du Grand Paris et de l’Opération d’Intérêt National, dont nous sommes un maillon important et indis-pensable … à condition d’être unis !

La réponse aux critiques infondéesAlors, certes j’entends les critiques, parfois excessives peut-être politiciennes, souvent motivées par des informations tronquées. Je note d’ailleurs que certaines de ces cri-tiques peuvent être fondées sur la défense d’intérêts particuliers, légitimes, mais qui, de ce fait, ignorent l’intérêt général. Or c’est l’intérêt général que les représentants de la CA2RS et les élus de manière globale doi-vent représenter.

pierre CARDo

LE PRÉSIDENT DE LA CA2RS

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ENVIRONNEMENTLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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NUISANCES AÉRIENNES

La colère monte contre NKMDes mesures contraires au Grenelle de l’environne-ment, un impact minime sur la baisse des nuisances sonores. Voilà ce que les associations de défense des riverains d’Orly et de Rois-sy et de nombreux élus de toutes tendances ont présenté devant les journalistes mer-credi 30 novembre. Un premier constat catastrophique du relè-vement des altitudes de survol à l’approche des aéroports franciliens. La colère gronde contre Nathalie Kosciusco-Morizet, minis-tre de l’environnement. Au sentiment qu’«on nous a menti depuis le début» s’ajoute le fait que cette nouvelle circulation aérienne est une mesure qui provoque des effets contrai-res à ceux qu’elle s’était fixée.

Déplacer les nuisances

L’objectif était de baisser les nuisances cau-sées par les aéroports franciliens. Il n’a pas été atteint et les habitants qui en attendaient des effets positifs subissent plus de bruit, plus de pollution. Telles sont les conséquen-ces d’une mesure arbitraire, d’une enquête bâclée, des chiffres faussés et d’une absence d’écoute tant des élus responsables que des associations dont les arguments ou les pro-jets alternatifs ont été ignorés.

Relever les altitudes d’approche de 300 m devait réduire le bruit par deux, l’effet est in-signifiant mais a pour conséquence de modi-fier les trajectoires ce qui équivaut à transfé-rer les nuisances : « une situation ubuesque où des populations qui étaient impactées voient leur survol augmenter et des popula-tions qui ne l’étaient pas le sont maintenant.» On a déplacé les nuisances sans les réduire.

Un dénie de démocratie.La Charte de l’environnement reconnaît no-tamment à chacun le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé. Le décret du 17 novembre ne res-pecte pas ce droit.

Depuis des mois les élus et les associations ont rencontré la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) et proposé des solutions adoptées par tous les aéroports internatio-

naux : la ministre n’en a pas tenu compte.L’avis d’un organisme officiel, l’autorité de contrôle des nuisances aériennes (ACNU-SA) a constaté que l’étude d’impact réalisée est incomplète et que le projet ne respecte pas les engagements pris dans le cadre du Grenelle de l’environnement : la ministre n’en a pas tenu compte.

L’avis du commissaire enquêteur remarque que « l’allongement [de 10 à 20 Km] de par-cours [des avions] entraînera une augmen-tation des pollutions atmosphériques » (combustible brûlé et CO2) … Charte ou Grenelle de l’environnement apparaissent plus comme un obstacle à contourner que

comme un fondement, une base de règles à respecter.

Contres vérités techniques et propos trom-peurs ont été dénoncés par les intervenants en colère qui sont semble t-il prêts à créer commissions, recours, etc. Ce décret, signé par une ministre en ne tenant aucun compte des avis des représentants du peuple (maires, députés et sénateurs) ne peut qu’indigner des populations qui ne sont pas prêtes à l’accepter et ne manqueront pas de réagir directement ou à travers l’action des associations qui restent mobilisées.

Claude BAROUH

1.- Philippe Esnol, (PS) maire de Conflans-Sainte-Honorine, sénateur des Yvelines.2.- ghislaine Senée (EE-LV) maire d’Evecquemont, conseillère régionale IdF.3.- Anny Poursinoff (EE-LV) députée des Yvelines.4.- Dominique Lefebvre (PS) maire de Cergy, président de la Communauté d’agglo-mération de Cergy-Pontoise. ( Photos J2R )

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DÉBATLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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CONSEIL gÉNÉRAL

La majorité départementale verrouille sa communicationLe Conseil général des Yve-lines change de politique de communication. Officiel-lement, il s’agit de rendre plus visible l’assemblée dé-partementale des Yvelines et d’informer plus clairement les Yvelinois. « Il n’est pas question d’appartenance politique », rassure son pré-sident UMP Alain Sch-mitz. La vérité est probablement autre : l’UMP yvelinoise reprend en main une communi-cation qui lui échappait quelque peu, en vue des échéances électorales de 2012. Coût de l’opération : 850 000 €, dont 550 000 € uniquement pour le magazine Yvelines. Vous connaissez M. Huchon ? Et le nom de M. Schmitz ?...

Ce dernier a raison : le conseil général est bien une institution peu visible aux yeux des habitants. Près de 60% des Yvelinois ne connaissent pas le CG 78, selon un sondage. Voilà pour le prétexte d’un changement de communication.

Un magazine plus proche de l’UMP... mais qui s’éloigne du local

Un nouveau magazine bimestriel apparaît. Intitulé Yvelines, il se veut « visible » et sera

édité à 600 000 exemplaires. Il ressemble à tout journal municipal avec ses informations à la gloire de la majorité départementale. La dernière page est réservée aux tribunes des groupes politiques (voir encadré). Le problème, c’est que pour mieux maîtri-ser sa communication, la majorité dépar-tementale de M. Schmitz fait un sacré pas en arrière en matière de démocratie locale. Car l’ancien support de communication du CG 78 avait au moins une qualité : il s’adap-tait bien aux spécificités de chaque canton. Feuille A3 en couleurs, le bimestriel avait sa face départementale et sa face cantonale. Les habitants s’y retrouvaient et étaient informés au plus près. On peut d’ailleurs tenter une petite expé-rience avec le nouveau magazine de 47 pa-ges. Question : où se situe l’info du canton d’Andrésy ? Le lecteur devra faire preuve de sagacité pour la dénicher. Mais le Journal des Deux Rives a fait le travail pour vous : dans ce 1er numéro, on parle du canton d’An-drésy/Maurecourt/Chanteloup aux pages 4, 16 & 28 !

Les conseillers généraux moins visibles... Alain Schmitz en pointe

Pourquoi donc un tel changement et ce recul en arrière ? La raison est purement po-

liticienne. Les anciens bimestriels avaient un inconvénient majeur : chaque conseiller gé-néral était fortement visible (avec son édito et sa photo) sur la page verso, réservée à son canton. C’est ainsi que les conseillers de l’opposition pouvaient communiquer avec aisance, d’égal à égal avec la majorité UMP. Le groupe de gauche au CG 78 n’est d’ailleurs pas satisfait du nouveau magazine – et pour cause. L’opposition de gauche départementale mécontente

Joël Tissier, conseiller général d’opposition (EE-LV) explique : « La raison, c’est la décu-lottée qu’ils ont pris aux cantonales. Certes, la gauche n’a pas gagné beaucoup de cantons dans les Yvelines, mais l’UMP a dû en perdre au profit de listes dissidentes de droite. Le nouveau magazine du département n’est pas non plus le journal de toute la droite mais bien celui de l’UMP. Le groupe de gau-che du CG 78 a clairement dit qu’il n’était pas d’accord avec cette formule, cela avant la parution du premier numéro. »

Mais le président du département, Alain Sch-mitz, rassure les habitants : « Il y a très peu de photos d’élus ». En effet, dans le numéro 1, le visage du président du CG 78 n’apparaît « que » quatre fois... - L.W.

quand Le nOuveau JOurnaL présente La future pLatefOrme d’aChères

En pages 4 et 5, une photo grand format présente l’ampleur des terrains du futur port d’Achères, taille équivalente à celui de Gennevilliers. La structure industrielle portuaire se situera bien face aux zones habitées de Conflans et d’Andrésy. Ces deux communes restent discrètes sur ce projet de 2020... Heureusement qu’il y a le département pour nous informer ! - L.W.

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DÉBATLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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CAUSERIE DU VENDREDI : ESPACE

L’Espace présenté comme un enjeu stratégique, tel a été le sujet de la causerie du vendredi 21 octobre à Meulan-en-Yvelines. Sous cet angle se dévoile un aspect de l’histoire de la conquête spatiale. Le thème exact de la causerie organisée à la Mairie de Meulan-en-Yvelines était « Dé-fense : la guerre des étoiles ». Ici, ce n’est pas le nom d’une série de film de science-fic-tion. C’est le nom initialement prévu du pro-gramme américain, lancé sous le président Ronald Reagan le 23 mars 1983, et nommé officiellement « Initiative Défense Stratégi-que » (IDS).

Pour évoquer ce thème étaient présents le Général Henri de Roquefeuil, conseiller mili-taire du président du Centre National d’Étu-des Spatiales (CNES), et le Colonel Jean-Luc Lefebvre, responsable de programme à l’Ins-titut de Recherche Stratégique de l’École Mi-litaire (IRSEM). Il est également l’auteur de Stratégie spatiale : penser la guerre des étoi-les : une vision française et de À la recherche du 5e élément. Xavier Pasco, coordinateur du pôle « Espace, haute technologique et sécurité » à la Fondation pour la Recherche Stratégique (FRS), et François Garay, maire des Mureaux, président de la Communauté des Villes d’Ariane (CVA) pour l’année 2011, furent les conférenciers de ce soir.

En présence de Guy Poirier, maire de Meu-lan, le sujet a été traité sous des angles com-plémentaires, didactiques et pédagogiques.Le Général de Roquefeuil a présenté les pro-jets de la Défense pour l’utilisation de l’Es-

pace. Il a évoqué le traitement des données (PLAID avec le traitement et l’analyse auto-matique) et la nécessité de gérer l’ensemble de la chaîne de traitement des informations fournies par les satellites. Il a présenté le sys-tème d’écoute électromagnétique et les pro-grammes mis en place (ESSAIN en 2004, ELISA en 2011 ou CERES). Les satellites fournissent les moyens de communications modernes (comme l’audiovisuel représen-tant 80 milliards du chiffre d’affaire mon-dial) pour la défense et le civil, les cartogra-phies (GPS) et le système d’Alerte Avancée (surveillance de la prolifération des armes et système anti-missiles) avec, par exemple, le système SPIRALE (Système Préparatoire Infra Rouge pour l’ALErte) en France. Pourquoi surveiller l’Espace demande le Général ? En substance, il s’agit de protéger les satellites actifs des débris et l’intérêt de la Défense et du CNES.Le Colonel Lefebvre a présenté le sujet sui-vant : « Stratégie spatiale : la guerre des étoi-les a-t-elle déjà commencé ? »

Pour cela, le Colonel a commencé par faire participer le public, une cinquantaine de per-sonnes. Puis, il a rappelé que l’Homme avait durant son histoire apporté la guerre dans les quatre éléments de base, soit : Le Feu, la Terre, l’Eau et l’Air. Éléments qu’il a pro-gressivement maîtrisés. Lorsque l’homme apporte la guerre dans l’espace, c’est « fac-tuel ». Il est revenu sur les limites de l’es-pace, les différents types d’orbites existantes (LEO, MEO et GTO). Il a conclu en affir-mant que l’arsenalisation de l’espace « offi-ciellement cela n’existe pas ! » Cependant, il existe des satellites qui peuvent rentrer dans la composition d’armes ou servir à l’armée comme le GPS guidant les missiles. Mais pour lui, la guerre des étoiles n’est pas possi-ble en raison de la multiplication des débris dans l’espace qui pouvent retomber. Il faut

le rappeler, l’espace est un patrimoine com-mun à l’humanité.

Xavier Pasco a évoqué l’aspect historique de la militarisation de l’espace. Celle-ci découle directement de la seconde guerre mondiale, plus exactement de l’invention du missile et de la bombe atomique. Les deux supers puis-sances du conflit, les USA et l’URSS, doivent alors se surveiller mutuellement pour préve-nir toute attaque. Ils se mettent à lancer des satellites pour créer un réseau de surveillan-ce. Pour Xavier Pasco,« Le spatial est fils du nucléaire ! » Il distingue quatre couches dans cette militarisation de l’espace. La première couche va jusqu’à la période de la détente en-tre les USA et l’URSS ; la deuxième démarre avec le programme « Guerre des étoiles » ; la troisième avec la guerre du Golfe, où la recherche essaie d’appliquer ces outils aux guerres terrestres ; et la dernière à partir de 1996, où l’espace devient sécuritaire. Il note que ces outils militaires sont maintenant au service du civil.

François Garay, président de la CVA, ne s’est pas exprimé très longtemps. Il est revenu sur les trois aspects sous lesquels il a placé sa présidence de la CVA :- La Constellation : redécouverte des étoiles- La revalorisation des sciences comme les Mathématiques et la Physique- Le rappel auprès des jeunes de l’histoire de la prouesse technologique apportée par l’ex-ploration de l’Espace.

Cela fait 50 ans que l’Homme explore l’Es-pace. Où en sera-t-il dans 50 ans se demande François Garay ?Après la conférence, un débat avec le public a été ouvert. Il est revenu sur les sujets abor-dés et sur les conséquences à venir.

Damien DeLeRIN

François garay (3e a.d.), président des villes d’Arianne participe au débat sur la guerre des étoiles. ( Photo J2R )

La Guerre des étoiles : une histoire de la conquête spatiale

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CROSS DE VERNEUIL

Les Mureaux-Val-de-Seine s’emparent de la VernolienneTrois coureurs des Mureaux figurent parmi les cinq pre-miers de la course des As (8.250 mètres) disputée à Verneuil-sur-Seine le 6 novembre. Les Mureaux-Val-de-Seine remporte éga-lement le challenge des clubs Certes, il n’y a pas eu de record battu. Les conditions météorologiques étaient dif-ficiles : risque de pluies et temps couvert.

Le trio muriautin – Jordan Jeanne, Jean Mer-tine et Pierre Gaetan Chertin – a progres-sivement pris les « reins » de la course dès la première petite boucle du parcours. Seul Gabriel Laisement, coureur de Rambouillet Sports, a tenu à suivre la cadence imposée par les coureurs des Mureaux-Val-de-Seine. Fabrice Doucet de Saint-Quentin-en-Yveli-nes a également tenté de s’échapper après la petite boucle (700 mètres). Sans succès.

Après cette période d’observation à la tête de la course, les explications sportives ont commencé dans la forêt de Verneuil-sur-Seine entre les 1 000 et 1 900 mètres. Après 14 minutes de course, et après la deuxième grande boucle, les leaders – Laisement, Mer-tine et Jeanne – ont devancé le peloton ; ce faisant, ils se sont assurés une place au po-dium. Malgré les relances répétées du trou-ble-fête de la journée Gabriel Laisement, les

Muriautins Jeanne et Martinet ont pris la course en main : ils connaissent les sentiers du parcours par cœur. Fabrice Doucet, qui affichait un retard de 25 mètres, a tenté de revenir sans succès. L’out-sider Guillaume Rémy du club d’Issou a pré-féré rester en embuscade durant la deuxième partie de la course vers les 5 000 mètres.S’est ensuivie une véritable démonstration de Jordan Jeanne, qui a imposé son rythme à ses concurrents et a surtout démontré physi-quement qu’il était de retour dans une forme olympique. Gabriel Laisemont a décidé de ne pas trop forcer car il savait que lui-même aurait pu craquer avant l’arrivée. Il a donc préféré garder ses chances pour une deuxiè-me place au podium et s’est contenté de poursuivre Jeanne à dix mètres de distance. Par ailleurs, Guillaume Rémy et Fabrice Doucet ont décroché ; l’explication tenait en un mot : les coureurs des Mureaux-Val-de-Seine étaient supérieurs physiquement dans

un cross qui leur convenait à merveille. Ain-si, Jordan Jeanne est arrivé avec un chrono imposant de 27’ 27’’ (18 km/h). Gabriel Li-sement est arrivé deuxième (27’55’’) et Jean Mertine (28’20’’) s’est placé troisième.

Les féminines, peu nombreuses dans la Vernolienne édition 2011, ont couru vers 10h35. Stéphanie Toussaint a remporté la course avec un chrono de 17’27’’. Les non-licenciées se sont donc illustrées à l’image de Céline Roger (20’ 11’’). Assidue à la pratique du jogging, Céline sera parmi les plus fidèles au challenge de la CA2RS. Pour elle, courir et arpenter les sentiers de la course lui per-mettent « de se décompresser ».

Quant au challenge des Deux Rives, MM. Rémy et Doucet – toujours adeptes des

courses du challenge – gardent toutes leurs chances de figurer au podium à l’arrivée à Chanteloup-les-Vignes en mars 2012. Pour rappel : Guillaume Rémy s’était placé troi-sième l’année dernière. Pour cette troisième édition, il serait le favori du classement dans le challenge des Deux Rives.

Au total, la 14e édition de la Vernolienne s’est distinguée par sa convivialité sportive où tout le monde participe et se donne à fond pour son maillot.

Il était dommage que des nombreux athlètes habitués à cette course n’aient pas eu l’en-vie ou le temps de passer faire un tour de la Vernolienne.

Rodrigo ACOSTAgabriel Laisement (a.d.) tente de relancer. ( Photo J2R )

Le vainqueur, Jordan Jeanne en 27’27’’. ( Photo J2R )

Stéphanie Toussaint 1re chez les féminines. ( Photo J2R )

Jordan Jeanne (a.d) impose une cadence impitoyable. ( Photo J2R )

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CHALLENgE DES DEUX RIVES

Les 20 Bornes d’Andrésy : les Vendéens conquérants...Le 27 novembre, Nafa Belkai (1h13’ 13’’) et La-tamene Oumohand (1h13’ 15’’) du Racing Club Ven-dée ont mené la course dès le départ du 21km 100. Même si Thomas Armani (1h14’ 57’’) les a titillés jusqu’au 17e kilomètre, le duo conquérant des 20 Bor-nes d’Andrésy était trop fort pour le régional de l’étape. Dans un temps clément, environ deux mille participants se sont donné rendez-vous pour la plus spectaculaire des courses hors stade du challenge des Deux Rives. Dans la course

de 13km 500, M. Soltani (45’ 21’’) de Fou-lées de Saint-Germain a largement devancé Tesfeyh Bezabih (46’ 27’’) et Yannick Caillot (46’ 57’’). Dans la catégorie féminine, Séve-rine Jacqueray Duhamel (1h26’ 37’’ de Pier-refitte Multi Athlé) a triomphé sur les 21km 100, tandis que Nathalie Favreau (50’ 27’’) a dominé la course de 13km 500.

Paul Robert, le vainqueur de l’année der-nière, avait de la concurrence pour cette édi-tion. MM. Belkai, Oumohand et Armani (de PLM Conflans) se sont rapidement placés devant le peloton pour en découdre sur l’as-phalte. Juste après la première montée de la côté de Verdun (avec son dénivelé de 17%), le quartet a commencé à se jauger : Belkai et Oumohand, respectivement dossards 410 et 411, ont attaqué en prenant un écart de trente secondes sur P. Robert. Mais Thomas Aramis s’est accroché...

La foule a encouragé les leaders et tous les participants. L’ambiance était estivale et fai-sait penser à un printemps de semi-mara-thon à Rambouillet.

Au deuxième grand tour de la course, au ki-lomètre 20, les dossards 410 et 411 conti-nuaient au même train et certains observa-teurs ont fait remarquer que la victoire se jouerait entre les deux Vendéens, malgré les relances incessantes de Thomas Aramis pour reprendre du temps sur eux. Le régio-nal de l’étape, M. Arami du PM Conflans, est resté en embuscade à trente secondes.

Au final, Nafa Belkai (1h13’ 13’’) et Latam-ne Oumohand (1h13’ 15’’) du Racing Club Vendée ont fini la course comme elle avait

commencé : 410 et 411... et puis le reste du peloton. Saluons l’effort de Thomas Aramis (1h14’ 57’’).

Paul Robert est arrivé 4e après un dernier effort pour dépasser Moustapha Lamine, 5e. Les résultats et photos sont disponibles sur le site internet du J2R.

Séverine Jacqueray Duhamel (1h26’ 37’’) a dominé la course de 21,1 km catégorie fem-mes et M. Soltani (45’ 21’’) s’est emparé de la course de 13,5 km. Malgré la difficulté de suivre toutes les autres courses en même temps, ces deux coureurs ont fait aussi une belle performance à Andrésy. - R.A.

M. Soltani est de retour. ( Photo J2R )

Le ticket conquérant au podium. ( Photo J2R )

Belkai et Oumohand, les vainqueurs. ( Photo J2R )

La jeunesse était présente. ( Photo J2R )

CLassements 21 kM 100

1-Nafa BELkAI : 1h13’13’’2- Latamene OUMOHAND : 1h13’15’’3- Thomas ARMANI : 1h14’57’’4- Paul ROBERT : 1h16’07’’5- Moustapha LAMINE : 1h16’51’’

13 kM 5001- Mohamed SOLTANI : 45’21’’2- Tesfeyh BEZABIH : 46’27’’3- Yannick CAILLOT : 46’57’’4- Francois DEREX : 47’59’’5- Fabrice DOUCET : 48’29’’

5 kM 8001- guillaume BEAU : 18’25’’2- Jean Marc FERNANDEZ : 19’46’’3- Fabrice gUIDOUX : 20’02’’4- Romain HUDE : 20’12’’5- Hassan ZOUHIR : 20’19’’

2 kM 5001- Jonathan MARTIN : 9’20’’2- Thibault ANDRONY : 9’57’’3- Mathis VERMAUT : 10’06’’4- Thomas MARTIN : 10’06’’5- kentaro HALLART : 10’24’’

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BOXINg AMICAL DES MUREAUX

Le BAM : 40 ans cela se fête !Pour les 40 ans du BAM, une semaine de festivités lui a été dédiée au gymnase Pierre-de-Coubertin des Mureaux. Elle s’est termi-née par une rencontre inter-nationale de boxe entre la France et la Suède, ainsi que par un match du Champion Ali Hallab. En 2011, le « Boxing Amical des Mureaux » (BAM) fête ses 40 ans. Cela fait quatre dé-cennies que ce club muriautin transmet aux jeunes de la commune, à travers ce sport, de nombreuses valeurs comme le respect de l’adversaire. Du 24 au 29 octobre, une séance de dédica-ces avec des professionnels et les membres de l’équipe de France olympique, des anima-tions et des initiations sont prévues au gym-nase Pierre-de-Coubertin. Durant cette période, les visiteurs de la Mai-rie des Mureaux ont pu découvrir dans le hall une exposition sur l’histoire de la Boxe (de sa pratique grecque à sa version anglaise) en partenariat avec le Musée de la boxe de Sanois.Des pièces rares de l’histoire de la boxe an-glaise y sont présentées telles que :- Les gants mythiques de Marcel Cerdan- La ceinture de John L. Sullivan, premier champion du monde de l’histoire de la boxe- L’affiche du combat historique entre Mo-hammed Ali et George Foreman- La tenue du champion de boxe Jean-Claude Bouttier. Des panneaux photos retraçant l’histoire des espoirs du BAM, comme Tony Yoka ou Ali Hallab, et les activités pratiquées dans le club muriautin étaient exposés. (Voir photo)

L’équipe de France de Boxe, sélectionnée pour les Jeux Olympiques de Londres 2012, a affronté la sélection suédoise lors de la soi-rée de Gala concluant cette semaine.

France-Suède : 5 à 3

L’équipe de France, qui devait affronter au départ l’équipe d’Arménie, a remporté cinq des huit matches de ce soir.

Dans la catégorie 52 kg, Eli Konki (France), sociétaire du Boxing Amical des Mureaux (BAM), a battu Erfan Kakahani (Suède) aux points 16 à 7.Dans la catégorie 56 kg, Nordine Ait Ihay (France) a battu Omar Abdul Majid (Suède) aux points 17 à 17 au deuxième pointage.Dans la catégorie 60 kg, Bashir Hassan (Suè-de) a battu Laid Douadi (France) aux points 15 à 8.Dans la catégorie 64 kg, Souleymane Cisso-kho (France) a battu Alan Alasadi (Suède) aux points 13 à 11.Dans la catégorie 69 kg, Adriani Vastine (France) a battu Sharif Avdaljan (Suède) aux points 13 à 4.Dans la catégorie 75 kg, Rachid Hamani (France) a battu Ben Bodila (Suède) aux points 18 à 6.Dans la catégorie 81 kg, Babacar Kamara (Suède) a battu Hagliles Hamas (France) par K.O au 2ème Round.Dans la catégorie des + de 91 kg, Otto Wal-lin (Suède) a battu Ibrahima Mariko (France) aux points 11 à 4.

Tony Yoka, sociétaire du BAM, boxant dans les + de 91kg, devait également participer à cette grande fête. Mis KO à la 2e reprise par le Cubain Erislandy Savon le 4 octobre der-nier lors 8e de finale des Mondiaux de Bakou (Azerbaïdjan), Tony Yoka doit observer une période de repos d’un mois et n’assister à l’événement qu’en spectateur.

Dix rounds pour conserver son titre

Ali Hallab (30 ans, 1m 68, 11 victoires et 1 nul), champion de France des poids super-coq, entraîné par Moktar Hadjri du BAM, reste invaincu après ces dix rounds.

Son adversaire, Bastien Rozeaux (28 ans, 8 succès, 1 nul et 2 échecs) de Pontoise, et lui se sont affrontés pour le titre dans un combat fort intéressant. Mais le Muriautin a remporté quasiment tous les rounds et s’est imposé avec vigueur dans le dernier malgré sa blessure à l’arcade gauche.

La victoire lui est attribuée par décision unanime (98-92, 98-93, 100-90). Ali Hallab conserve son titre de champion de France des poids super-coq.

Ce gala de boxe, qui termine cette semaine de célébration des 40 ans du club muriautin, a souri aux boxeurs Français !

Damien DeLeRIN

Tony Yoka en spectateur. ( Photo J2R )

Ali Hallab, le champion. ( Photo J2R )

Une exposition de qualité a complété l’anniversaire du BAM ( Photo J2R )

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UN JOUR UN LIVRE

Chroniques meulanaises Un ouvrage historique vient de paraître, marqué par le reflet de la passion de Guy Poirier pour sa commune. Forcément cette œuvre n’est pas objective puisque rédigée sans neutralité par le maire de Meulan lui-même. Cela donne une dimension origi-nale à ces (ses) chroniques municipales. Samedi 26 novembre 2011, au restaurant le « Petit Prince » Guy Poirier, maire de Meu-lan depuis 1994 a présenté son ouvrage aux habitants et à la presse. « MEULAN-EN-YVELINES 1944-2011, chroniques de la vie municipale» mérite bien son nom. Car c’est le résultat d’un travail de chroniqueur autour de l’histoire d’une commune qu’il connaît bien. Un constat : 1944 à 2011 est une pé-riode pendant laquelle le nombre d’habitants de la commune est passée de 3 000 à 9 000. Ce triplement de la population a provoqué bien des changements plus ou moins impor-tants et c’est l’étude de cette évolution qui est traitée dans ce livre afin de la compren-dre. Plus qu’une chronique, c’est aussi le portrait de Meulan rédigé par une plume qui affirme ainsi la passion que l’auteur ressent pour cette ville chargée d’histoire.

Guy Poirier a compulsé toutes les délibé-rations du conseil municipal, des articles de presse et une quantité importante de rapports (urbanisme, économie, démogra-phie…) pour rédiger un ouvrage qui fera date. Car à travers l’étude des campagnes électorales, des résultats des élections, du projet de l’intercommunalité à construire, les projets aboutis ou non, tous les aspects de la vie municipale sont analysés pour être ainsi accessibles à tous les habitants actuels et à venir. D’ailleurs, les acteurs de la vie à Meulan, comme les associations ou les en-treprises, ne sont pas oubliés.Chronique oblige, Guy Poirier conclut en dressant, à sa façon, le portrait des deux cent vingt deux ( ! ) conseillers municipaux qui se sont succédés à la mairie. Catherine Tasca, ancienne ministre et sénatrice PS des Yveli-nes, qui a rédigé la préface ne manque pas de souligner « un travail de bénédictin. Ce fai-sant, il fait œuvre de mémoire collective, ce dont nous avons besoin pour nous projeter dans l’avenir. »

L’auteurDiplômé d’histoire, Guy Poirier a été d’abord enseignant avant d’entrer au ministère de l’Agriculture où il a fait une grande partie de sa carrière professionnelle. Maire de Meulan depuis 1994, président de la communauté de communes Vexin Seine depuis sa création, il a participé à de nombreux ouvrages sur l’his-toire de Meulan. Il a également écrit celle de Roncey, son village natal de Normandie.

L’extrait L’avant propos se conclut ainsi :« Voici venu le temps des politiques :1944-1965 : le temps des notables1965-1977 : le temps des militants1977-1988 : le temps des politiques

La seconde période qui court de 1988 à nos jours est surtout marquée à ses débuts par une grande agitation, les Meulanais vont se rendre trois fois aux urnes en cinq ans.Après la crise des années 1993-1994 qui se traduit par une très forte augmentation des impôts, les Meulanais ont besoin de tranquil-lité, c’est le temps l’apaisement qui marque les premiers moments de mon mandat.

Les années 1995-2008 se caractérisent par la volonté d’animer la ville et de changer son image avec une attention particulière sur les quartiers (les Aulnes, la friche Lefébure, le quai de l’Arquebuse, le Paradis...).

Mais c’est aussi le moment où on prend conscience que l’espace «ville» a ses limites et qu’en conséquence les nécessités de la coopération intercommunale s’imposent. Se conjuguent l’obligation de prendre en compte le quotidien dans une gestion de proximité et celle de conduire des projets de développement qui ne peuvent être réalisés que dans des territoires qui dépassent le ca-dre de notre commune. Ainsi se succèdent, sans jamais s’opposer :- 1993-1994 : le temps de l’apaisement

- 1994-2001 : le temps du quotidien

- 2001-2011 : le temps des quartiers et le temps des territoires. »

Claude BAROUHguy Poirier, un homme passionné qui a écrit « son histoire ». ( Photo J2R )

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BLOC NOTES DE L’HISTOIRE

Une évocation des anciens commerces trielloisPour ceux qui aiment l’his-toire de Triel (la grande et la petite), l’association his-torique « Triel, Mémoire & Histoire » a organisé samedi 19 novembre une conférence et une exposition sur un su-jet resté jusqu’ici inédit pour évoquer ce que l’on n’appe-lait pas encore le « commerce de proximité » de centre-ville, mais tout simplement le commerce de détail dont souvent les successeurs pra-tiquent encore aujourd’hui une activité identique.

Dans les rues se croisaient si peu de véhi-cules que les enfants pouvaient y jouer aux billes. Sur les trottoirs régnaient les ménagè-res, les artisans et les commerçants les plus divers qui subvenaient, sur place, aux besoins de leurs clients. Ce n’est pas de la nostalgie, mais des souvenirs restés présents dans la mémoire des anciens, qui étaient des gamins à l’époque, qu’on a évoqués salle Grelbin. Sur les cartes postales anciennes ou les viel-les photos présentées, il y avait des lieux où certains Triellois présents ont vécu et leurs souvenirs se sont ajoutés à l’envie de por-ter des « REGARDS CROISÉS SUR NOS ANCIENS COMMERCES », un travail de mémoire et d’histoire que les Triellois d’aujourd’hui se doivent de poursuivre avant

qu’il ne soit trop tard. Quelle forme avait le commerce jadis ? Pendant des mois, Fran-çoise Del Rio, Guy Huet, Florence Paillet et Danièle Houllemare (photos) ont rassemblé d’innombrables documents, témoignages et anecdotes, souvent inédits.

Les tiroirs s’ouvrent sur le passéDes archives sont sorties des tiroirs, des por-tes se sont ouvertes. Un véritable parcours du combattant a permis de compléter l’in-formation en explorant les rues et quelques recoins mystérieux de la ville. Une partie de cette récolte a été exposée, mais il reste des

zones d’ombres, que seuls les récits vécus pourraient éclaircir. Conserver les traces d’une époque lointaine demandera encore beaucoup de recher-ches, d’entretiens et d’efforts qui seront récompensés par des trouvailles dont on a pu apprécier l’intérêt en écoutant les anec-dotes rapportées. Une première étape a été franchie, qu’il faut enrichir par la recherche et la présentation d’autres informations, d’autres documents... Un érudit connu (qui devait travailler dans le BTP) a écrit : « Le monde d’aujourd’hui s’est construit sur l’his-toire d’hier ». Un autre devoir de mémoire.

Claude BAROUH

L’histoire de leur ville passionne toujours les Triellois. ( Photos J2R )

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CINÉMA

Festival du court-métrage : le film Téléformation priméLa soirée fut longue mais satisfaisante : douze films en compétition, un jury de professionnels, un parrain reconnu par ses pairs, un large public et une organisa-tion impeccable ont permis la réussite du premier festi-val de court-métrage à Triel-sur-Seine. A l’initiative de la jeune association Seinéma, et avec l’appui de la municipalité et d’une dizaine de sponsors, le jury a proclamé les résultats après trois heures de festival.

PALMARèS

• Prix de la réalisation : Guillaume de Gines-tel pour TELEFORMATION

• Prix du scénario : Mathieu Rigot pour AL-FRED

• Prix d’interprétation : Philippe Lauden-bach dans GUET-APENS

• Prix du Jury : Cédric Prévost pour ALTER EGO

• Prix du Public : Anne-Sophie Salles pour LES P’TITS LU

Toute l’équipe de l’association Seinéma était au poste : Jérôme Tragaro, trésorier, Manon Tremblay, secrétaire, et le président Michaël Debusschère. Plus d’une centaine de per-sonnes se sont déplacées pour cette premiè-re. Sur 150 films proposés, seulement douze ont été sélectionnés pour le festival.

Une soirée du cinéma

Le parrain Julien Courbey était un peu en retard... et quinze minutes plus tard Michaël Debusschère a donné le top pour lancer le festival avec un protocole assez rustre. Et pourquoi pas, car on gagne du temps pour ensuite le dépenser en regardant les douze films suivants dans une soirée du cinéma ex-ceptionnel :

Prochainement sur vos écrans de Fabrice Maruca (11 mn):

Quand Fred rencontre Anna, sa vie a tout d’une comédie romantique (très américai-ne...). Mais quand ils s’installent dans une maison hantée, elle se transforme vite en film d’horreur. Et si la vie de Fred n’était pas qu’une suite de bandes annonces ? Notre humble avis : Un film vivant, avec un vrai fil rouge. L’intrigue créole était géniale. C’est un 14 sur 20.

Alter ego de Cédric Prévost (19 mn) A la recherche de l’impossible amour ! Voilà une suggestion de sous-titre pour ce film. La

rencontre, dans un parc parisien, entre Nadir (le beur) et Esther, un jeune homme et une jeune femme que tout sépare sauf la solitude dans un monde de plus en plus plein de cli-chés « communautaires ». Le personnage de Nadir est attachant dans sa recherche de la femme de ses rêves. Notre avis : Un bon couple de comédiens. Mais à la fin, des flashes qui coupent le fil conducteur du film nous conduisent à ne pas bien le comprendre. C’est un 15 sur 20. La Coccinelle et la souris de François Barbier (11 mn)

Lou, 5 ans, apprivoise une petite souris. Cel-le-ci va lui permettre de combler l’ennui et le vide créés par les absences répétées de sa mère, couvent au chevet du grand-père qui meurt à la fin. Lou va-t-elle modifier son comportement vis-à-vis de sa souris ? Notre avis : On n’a pas aimé. C’est un 12 sur 20. Alfred de Mathieu Rigot (10 mn) Jack s’est fait tabasser par un psycho suite à une panne d’essence alors qu’il essayait de fuir le pays (probablement aux Etats-Unis) au volant d’une voiture volée à ce même psycho. Celui-ci avait gardé sa fille enfermée 30 ans et dont il ignorait l’existence avant d’avoir embarqué Fred, le poisson. Notre avis : Un film avec une dynamique et des scènes loufoques. La fin est magnifique et un happy-end s’imposait. C’est un 12 sur 20.

Tous les lauréats récompensés à une première trielloise. ( Photo J2R )

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CINÉMA

La ligne de touche de Nicolas Rosée (20 mn)

Victoire, une jeune guichetière, s’ennuie à son poste du stade de football dans une ville de province où elle travaille dans une sorte de précarité économique. Un soir, elle remar-que la présence de deux hommes à l’allure menaçante. Notre avis : Un film sombre sur la société d’aujourd’hui, où tout est combiné pour es-sayer de s’en sortir dans un contexte de crise économique profonde. C’est un 10 sur 20. Guet-apens de Michaël Barocas (9 mn) Jacques, le paisible retraité, est en réalité un « papy flingueur ». Il anticipe, rode et pré-pare des coups contre le « Mal », la racaille. Cette dernière ne sait pas que Jacques est un redoutable chef d’une bande de seniors qui s’insurge contre l’insécurité du quotidien. Notre avis : Philippe Laudenbach en super comédien. Celui-ci a d’ailleurs reçu le prix d’interprétation. C’est un 14 sur 20.Grenouille d’hiver (18 min) de Slony Sow : Benjamin, viticulteur, voit sa femme s’étein-dre dans ses bras des suites d’une longue ma-ladie. Une seule issue pour lui : se suicider. Mais une jeune femme japonaise, venue spé-cialement pour la dégustation de son vin, va l’amener délicatement à faire son deuil et à se relancer dans la vie par une série de symboles et d’échanges entre deux cultures. Notre avis : Gérard Depardieu, le monstre sacré du cinéma français, crève l’écran. Son interprétation est marquante. Ce film est ici, pour nous, hors catégorie, hors compétition. C’est un 18 sur 20.

Les p’tits lu de Anne-Sophie Salles (13 mn) Jean-Jean a perdu tous ses points de permis de conduire. Par hasard, il rencontre une ma-mie qui tient à quitter la solitude de la mai-son de retraite pour un faire le dernier grand coup de sa vie. Jean-Jean se tourne vers elle pour lui piquer son permis et pouvoir conti-nuer sa route. Sauf que, contre toute attente,

la vieille dame reprend le volant et se révèle être une conductrice... redoutable. Attention à la « mamie à points ». Notre avis : Une belle histoire. On a aimé. Le public a beaucoup ri. Et aussi parce que le jury l’a décerné à ce film. C’est un 17 sur 20. Ballon de Brice Ormain (14 mn)

Un film de gangsters et de flics. Deux flics en civil sont à la poursuite d’un dealer de dro-gue, tandis qu’un simplet cherche son ballon. Une cavalcade hasardeuse, incongrue, dans un no man’s land urbain et oppressant : en-tre La Défense et Neuilly-sur-Seine. Tout un symbole. Notre avis : Très bien interprété, très réussi comme histoire. C’est un 16 sur 20. Boucherie de Sandy Secheschal (13 mn) Clara travaille avec son mari dans leur bou-cherie de quartier. Suite au décès de leur en-fant, Clara tente de retrouver un sens à sa vie et se passionne pour les concours. Elle a déjà reçu de nombreux prix qui ont fait la re-nommée de leur établissement. Aujourd’hui,

Clara doit préparer son prochain concours. L’angoisse monte. Elle s’inquiète. Elle attend « son fournisseur »... Notre avis : Film marqué par une angoisse existentielle. Noir, horrible à la fin. A cause du décès de leur enfant, elle, très angoissée ; hélas, on ne dit pas que cet enfant a été tué par un couperet. C’est un 12 sur 20.

La Téléformation de guillaume de ginestel (20 mn) Jean-Marc suit une formation téléphonique de tueur à gages. Pour sa première mission, il doit éliminer un mafieux séjournant dans une chambre d’hôtel de Grenoble. Pour le guider durant ce premier contact avec le monde du travail, il peut compter sur l’aide d’une télé-conseillère nommée Nadia...

Notre avis : Chapeau à ce film. Entre Hit-chcock et les frères Cohen, on voit bien un metteur en scène à potentiel cinématogra-phique. D’ailleurs, le jury ne s’est pas trompé en lui décernant le prix de réalisation. C’est un 14 sur 20.

Tous les hommes s’appellent Robert de Marc-H. Boulier (6 mn)

Un film sordide mais qui « montre les couilles » au sens propre et figuré des ini-tiateurs de ce film. Un homme nu, le corps couvert d’ecchymoses, court dans les bois. Il se fige soudain : qui est cette mystérieuse femme qui semble l’appeler au secours ? Et surtout, qui sont ces hommes qui lui tirent dessus ? Notre avis : Le gibier de l’homme est l’hom-me a-t-on l’habitude de dire. Le réalisateur dans ce film pourrait remettre en cause ce dicton. Avec la Boucherie, ce film méritent « un ex aequo de la laideur de la nature hu-maine ». C’est un 14 sur 20.

pierre tAssAIN

Le parrain Julien Courbey. ( Photo J2R )

guillaume de ginestel, prix de la réalisation. ( Photo J2R )

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THÉâTRE OCTAVE-MIRBEAU

Une femme sans importanceLa Comédie de la Manson-nière, une célèbre trouvpe de Maisons-Laffitte, est venue donner fin octobre au théâ-tre Octave-Mirbeau à Triel, «Une femmes sans impor-tance» de l’auteur irlandais Oscar Wild. Cette pièce fait partie de ses oeuvres les plus noires et les plus cruelles.

Connu pour quelques pièces de théâtre de salon (notamment The Importance of Being Earnest), Oscar Wilde écrit ses deux premières pièces de théâtre au début des années 1880. Il intitule la deuxième d’entre elles : Une femme sans importance dans sa forme la plus connue, mais qu’il traduira en anglais – A Woman of No Importance. La mise en scène est de Sébastien Biessy.

Sur le plan humain, c’est certainement la piè-ce la plus cruelle du répertoire dramatique d’Oscar Wilde.

La petite salle de Triel s’est vite remplie, preuve d’une connaissance déjà acquise par un public éclairé ! Dès le lever de rideau, nous sommes éblouis par le décor très réus-si, mettant en valeur les très belles robes de ces dames, ainsi que les costumes de céré-monie de ces messieurs.

Voici un rapide résumé de l’argument. Com-me les différents personnages ont des noms anglais très longs, nous raccourcirons les principaux sur trois lettres.

LORD ILINGWORTH > LORD ILIJOHN PONTEFRACT > JOHN PONCAROLINE PONTEFRACT > CARO PON LADY HUNTANTON > LADY HUNMISS HESTER WORSLEY > MISS HESGERALD ARBUTHNOT > GERA ARBMADAM ARBUTHNOT > MADA ARB

Nous sommes sur la pelouse d’une maison de campagne anglaise, propriété de HUN. Sur la terrasse, CARO PON est en grande conversation avec l’invitée, jeune américaine de LADY HUN. On voit tout de suite que CARO PON n’apprécie guère ces américai-nes très jolies, qui emportent tous les bons partis...Parmi les personnages apparaît le « char-mant et puissant gentleman » LORD ILI. Enfin arrive GERA ARBU, fils de MADA ARBU, qui est épris de MISS HEST.GERA ARBU annonce la bonne nouvelle a MISS HEST : LORD ILI vient de lui propo-ser d’être son secrétaire.

Mais la mère de GERA ARBU réalise en ar-rivant que LORD ILI est le père de GERA ARBU. Elle avait eu une aventure avec lui vingt ans auparavant, était tombée enceinte et il avait refusé de l’épouser... faisant d’elle

une femme déchue ! (c’est-à-dire une femme sans importance).Elle ne dit rien à GERA ARBU, mais de-vient réticente à l’idéeque ce dernier devienne le secrétaire de LORD ILI.Entre-temps, MISS HEST est amenée à rencontrer LORD ILI, qui la force à l’em-brasser. Effrayée, elle rejoint GERA ARBU qui, de fureur, veut tuer LORD ILI. Sa mère s’interpose, lui expliquant que LORD ILI est son père.GERA ARBU pousse alors sa mère à l’épou-ser de force, mais cette dernière refuse obsti-nément, malgré toutes les propositions que lui offre LORD ILI. Elle finit par prendre sa revanche quand, sur le point de parler de maîtresse, elle lui assigne une superbe gifle, en le traitant « d’homme sans importance...»

pierre tAssAIN

( crédit photo : Serge Mascaro )

( crédit photo : Serge Mascaro )

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FESTIVAL MOSAïk

Brigitte envoûte son public

Soirée pop/rock dans la salle de La Médiathèque des Mureaux, organisée dans le cadre de Mosaïk, avec le groupe « Brigitte », qui a envoûté le public et, en première partie, « The Co-vering». À la Médiathèque, contrairement au CO-SEC où le Rap dominait cette soirée du sa-medi 22 octobre, s’imposaient le Rock et le Pop/rock.La Salle de la Médiathèque affichait complet. Plus de 80 personnes, dont quelques élus et le maire François Garay, sont venues assister au concert. Le reste du public était de tous âges, à majorité féminin.

Avant la révélation du moment – le groupe « Brigitte » – le public a ovationné en pre-mière partie « The Covering ».

Talents locaux

Issu du conservatoire Gabriel Fauré du Château de Bécheville, le groupe se com-pose d’Alexandre à la guitare, de Benoit à la batterie, de Michel à la basse et de Sarah, maquillée à l’indienne, guitariste également, mais surtout voix du groupe. Dans un style pop/rock, voire métal par moments, ils ont interprété six morceaux, dont des reprises et une intro instrumentale. The Covering a accompagné le public de 21h à 21h45. Puis, après une pause d’un quart d’heure, « Bri-gitte » a fait son apparition.

La lumière sur scène s’est éteinte. Sur un fond de chant de sirène, les musiciens se

sont installés (Bertrand, Vincent, Franck, Yanne et Grégory). La lumière est revenue et telles deux apparitions fantomatiques dans la nuit, les deux chanteuses sont apparues. Deux « Belphégors », prêtes à emporter les fans dans leur mystère musical.

Duo envoûtantUn mystère qui mélange la pop, le rock, la sensualité, des paroles recherchées et deux styles de filles se complétant. Après le premier morceau, le voile s’est levé sur Sylvie la blonde et Aurélie la brune à lu-nettes, ainsi que sur leurs robes argentées les mettant en valeur. « Brigitte » a interprété 16 morceaux, dont certains de leur album « Et vous, tu m’aimes ? », devant un auditoire conquis ! Les deux chanteuses ont su trans-mettre, par leurs voix et leurs chorégraphies très sexy, leurs émotions. « Brigitte » a égale-ment revisité le titre « Ma Benz » du groupe NTM, introduit par l’une de leurs petites phrases chocs : « Brigitte nique ta mère ! » Cette adaptation sexy est à des années lumiè-res de la version originale. Deux voix, mais aussi deux artistes complètes qui n’hésitent pas à jouer de la guitare, du tambour et de bien d’autres instruments.« Brigitte » a offert un show envoûtant et une ambiance extraordinaire dans la Salle de la Médiathèque. À la fin, le public a ovation-né le groupe pour obtenir un rappel magnifi-que, se composant d’un morceau a capella et une reprise de « Eye of the Tiger ». Le sourire de « Brgitte » a illuminé la fin de ce show, qui permet de comprendre pour-quoi ce groupe est l’une des révélations fran-çaises pop/rock de 2011.

Damien DeLeRIN

Sylvie la blonde, Aurélie la brune et leurs musiciens. ( Photo J2R )

« Brigitte » envoûte le public. ( Photo J2R )

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BIeN-ÊtReLE JOURNAL DES NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2011

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RANDONNÉE

Une promenade réussie, ou les vertus de la marcheJe sais, il fait froid et l’on n’a pas très envie de s’éloi-gner du radiateur ou de la cheminée, mais faites un effort ! L’automne est une saison magnifique pour se promener dans la nature. Tout le monde sait que l’exercice physique contribue à une bonne santé. Pour cela, inu-tile aux plus fainéants ou aux moins motivés d’entre nous de se lancer dans un sport de compétition. Moi, je vous propose de mar-cher, tout simplement. On nous a souvent répété que la marche permet de renforcer le cœur et le souffle, donc les poumons, de contrôler l’hypertension et d’aider à contrô-ler le taux de cholestérol dans le sang. Elle contribue aussi à conserver un poids fixe et augmente la sensation d’énergie, renforce l’ossature et tonifie les muscles. La marche permet également un meilleur contrôle de son appétit et favorise la digestion. Elle ré-duit le stress et améliore la qualité du som-meil. Je pourrais continuer encore long-temps. Cependant, je reconnais que marcher pour marcher… c’est barbant !

Forêt de l’Hautil et les bords de Seine

J’avais donc envie de vous proposer, dans ce numéro du Journal des Deux Rives, des idées de marches attractives. Allez, courage, une bonne paire de bottes en caoutchouc et zou ! Dans les bois ! D’autant plus qu’il y en a de très jolies maintenant (des bottes, hein, pas des bois !). Elles peu-vent être à fleurs, de couleur et à tous les prix, alors plus d’excuses, même pour les « victimes de la mode » (fashion victims en bon français). Combien d’entre vous sont déjà allés se promener sur la colline de l’Hautil ? Alors profitez-en, vous êtes juste à côté ! Vous pourrez y ramasser des châ-taignes car la forêt de l’Hautil est couverte de châtaigniers sur les deux tiers de ses 400 hectares. Faites cependant bien attention à rester dans les zones autorisées car la forêt a poussé sur d’anciennes carrières de gypse qui ont une fâcheuse tendance à s’effondrer sous l’action de l’eau. Pas d’inquiétude ex-cessive cependant, les zones à risques sont très bien signalées. Et puis, vous avez le goût du risque, non ? Non. Bon, les bords de Seine sont également une très jolie prome-nade le week-end, et certaines municipalités ferment même les berges à la circulation

automobile le dimanche pour le plus grand plaisir des promeneurs, comme à Andrésy et à Triel. L’île Nancy est également accessible par bac.

La forêt de Saint-germainet le parc du Château de VersaillesLa forêt de Saint-Germain-en-Laye est tout près de chez nous et offre de nombreux par-kings. Essayez d’aller vous promener vers le Château du Val, ancien relais de chasse de Louis XV, il est aujourd’hui transformé en une maison de retraite de La Légion d’Hon-neur. C’est une partie très agréable de la fo-rêt, très praticable et sans trop de dénivelé. Vous y trouverez même à quelques endroits des bancs pour vous y reposer quelques ins-tants. Les forêts de Fausses-Reposes et de Marly le Roi offrent également des prome-nades très intéressantes (carte IGN 2214ET ou Topo guide de la fédération française de randonnée « Les Yvelines à pieds »(1)). Vous pouvez emporter un appareil photo et vous lancer dans la confection d’un album de vos promenades dominicales. Vous pouvez aussi aider vos enfants à constituer un herbier au gré de ces promenades qui deviendront alors moins fastidieuses pour eux. Si vous n’y connaissez rien en plantes, procurez-vous un ouvrage sur le sujet, il y en a beaucoup destinés aux enfants(2).Pour ceux que la pleine nature n’attirerait pas pleinement, vous pouvez découvrir le

parc du Château de Versailles. Il est très vaste et permet de longues promenades et ce faisant, vous pourrez découvrir les Tria-nons, la ferme de la Reine, les bosquets et les bassins(3).

Pour une marche efficace, il y a cependant quelques règles à respecter. Marchez d’un pas régulier et assez vif, idéalement à 4-5 km/h, gardez le dos droit, veillez à bien po-ser le talon au sol en premier et à dérouler le pied jusqu’aux orteils. Pour encore plus d’efficacité, pensez à rentrer le ventre et à contracter les fessiers (désolée pour les dé-tails pas très glamour !). Pour terminer, un dernier conseil du Docteur Patrick Maillet, phlébologue : « La marche ne devient effi-cace qu’à partir du 31e mètre parcouru sans s’arrêter. C’est en effet la distance minimale pour dynamiser les circulations lymphatique et sanguine et donc, commencer à éliminer. » Voilà qui prête à réflexion, n’est-ce pas ?

Pour d’autres conseils utiles, visitez le site de la Fédération Française de Randonnée Pé-destre(4).

Rachel BANON

(1) en vente sur : http://loisirs.ign.fr(2) Mon premier herbier : Les feuilles et Mon premier herbier : Les fleurs de Nicole Bustarret et Laurence Bar (Edition MILAN) en vente sur Amazon.fr(3) http://www.chateauversailles.fr/jardins-parc(4) www.ffrandonnee.fr/

La marche contribue à une bonne santé. ( Photo J2R )