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Monitor Journal des sociétés Siemens en Suisse | 3/2014 Les drones envahissent le ciel Livreurs sans pilote de paquets et médicaments Siemens et développement durable Un engagement de longue date Centre de congrès de Montreux The show must go on Climatisation et détection incendie La Générale-Beaulieu à la pointe de l’excellence

Journal des sociétés Siemens en Suisse 3/2014 Monitor · Plus de 130 000 étudiants en ingénierie et en économie, issus de Russie, d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, d’Italie,

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MonitorJournal des sociétés Siemens en Suisse | 3/2014

Les drones envahissent le ciel

Livreurs sans pilote de paquets et médicaments Siemens et développement durable Un engagement de longue date

Centre de congrès de Montreux The show must go on

Climatisation et détection incendie

La Générale-Beaulieu à la pointe de l’excellence

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Table des matières

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Siemens News04 Le développement durable est très tendance et recouvre différentes notions. Que signifie-t-il pour un groupe global comme Siemens?

05 Tapit est la première application pour smart- phones qui permet de régler des achats, de récol ter des points de fidélité et d’ouvrir des portes, avec le soutien de Siemens pour le volet accès aux bâtiments.

06 Siemens a tiré les leçons des affaires de corruption survenues en 2006 et s’engage avec conviction pour le respect de conditions de marché équitables et irréprochables. Les nouvelles règles de gouvernance reposent sur un système de Compliance fonctionnel.

07 L’entreprise américaine Matternet s’apprête à révolutionner le transport de marchandises, grâce à une flotte de drones autonomes qui pourront acheminer des médicaments dans les villages africains ou livrer de petits paquets à Los Angeles.

15 Siemens au Salon Sécurité Lausanne 2014

Portes ouvertes chez Siemens Sion

Amorcer la transition énergétique

Tenté par un week-end gratuit dans un palace?

07

Infrastructure & Cities08 On peut lire l’inscription «ETCS – wir machen das» sur des containers Siemens dans de nombreuses gares suisses. Décryptage.

09 Le Montreux Music & Convention Center compte parmi les plus imposants centres de congrès en Suisse. Lorsque Siemens s’est vu confier le système de prévention incendie, le plus important défi a été de mener à bien ce projet sans perturber l’exploitation du centre.

10 En parallèle au grand chantier de rénovation de la Clinique Générale-Beaulieu, les installations de climatisation et de détection incendie ont été remplacées récemment. Les équipes de Siemens ont travaillé main dans la main avec l’équipe technique de la clinique sur ce projet aux enjeux importants.

11 Ce printemps, Siemens a remplacé l’installation de distribution électrique moyenne et basse tension d’un site de production horlogère. Un projet dont les maîtres-mots ont été ponctualité et précision.

Healthcare12 Les prothèses de genoux, d’épaules ou de hanches deviennent de plus en plus personnalisées. Une nouvelle technologie de Siemens utilise les images de diagnostic comme base de travail pour la production.

Energy13 En étroite relation avec la société IBC Energie Wasser Chur, Siemens a pu évaluer les besoins du client, puis installer dans les meilleurs délais plusieurs stations de transformateurs.

Industry14 Intégrées dans les installations de remplissage des conserves et de conditionnement des boissons, les machines de fermeture constituent un élément important de la chaîne de processus. Ferrum, un fabricant renommé de dispositifs de fermeture de boîtes de conserve, se familiarise au nouvel univers du TIA Portal.

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Un employeur apprécié et attractif

Plus de 130 000 étudiants en ingénierie et en économie, issus de Russie, d’Allemagne, de France, du Royaume-Uni, d’Italie, d’Espagne, de Pologne, des Pays-Bas, de Belgique, de Suède, de Norvège et de Suisse ont participé entre octobre 2013 et mars 2014 à l’enquête Universum qui élit l’employeur le plus apprécié d’Europe. Siemens a été classé à la première place pour la seconde année consécutive par les futurs ingénieurs.

En Suisse aussi Siemens compte parmi les employeurs les plus appréciés. Dans notre pays, l’enquête Universum, pour laquelle plus de 11 000 étudiants ont été interrogés, a classé Siemens Suisse à la cinquième place, soit un très bon résultat pour une filiale en comparaison européenne.

Réjouissants pour Siemens en tant qu’employeur, ces résultats le sont aussi pour nos clients et partenaires. Ceux-ci attendent évidemment des prestations de pointe que ne peuvent fournir que des collaborateurs bien formés et motivés. Conscient qu’être attractif fait partie de ses responsabilités, Siemens offre ainsi des conditions de travail supérieures aux standards de la branche. Par exemple, nos employés profitent d’un congé paternité de deux semaines, soit le double de ce que prescrit la convention collective négociée par Swissmem.

Siemens Suisse souhaite aussi se positionner comme un employeur attractif pour les femmes. Désormais, les salaires des employées sont ainsi complètement alignés sur ceux de leurs homologues masculins. L’égalité dans la rémunération a été introduite avec le concours d’une entreprise de conseil agréée par le Bureau fédéral de l’égalité entre femmes et hommes. Ce processus a également été accompagné par des repré-sentants des syndicats et s’est achevé avec les félicitations de la direction nationale de projet pour le dialogue sur l’égalité des salaires.

Notre engagement se veut durable, avec la volonté claire de favoriser sur le long terme le maintien et le développement de prestations de pointe.

Frédéric RivaDirecteur de Siemens Suisse romande

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Quelques références de Siemens SuisseDimension écologique

• Remplacement préventif des anciens détecteurs d’incendie contenant des substances polluantes

• Les véhicules de la flotte du service après-vente sont continuellement remplacés par des modèles consommant moins de carburant.

• Programme d’efficience avec l’agence de l’énergie pour l’économie depuis 2007

Dimension sociale

• Formation des apprentis

• Suivi des travaux de diplôme

• Conditions de travail supérieures à la moyenne

• Programme et offre de santé exhaustif

• Programme de formation «Generation21»

Dimension économique

• Gestion durable des fournisseurs

• Portefeuille environnemental

• Partenariats stratégiques (par exemple dans le domaine de la mobilité électrique)

Texte Eray Müller | Photo Siemens

Le développement durable: défis, opportunités et contraintesLa durabilité a le vent en poupe et le mot recouvre différentes notions. Mais que signifie-t-il pour un groupe global comme Siemens?

Le monde est aujourd’hui marqué par des méga-tendances comme l’évolution démographique, l’urbanisation, le changement climatique ou la globalisation, qui nous influencent de diverses manières. Nous y trouvons notamment des opportunités d’affaires qui nous permettent d’ac-quérir de nouveaux marchés. Mais elles recèlent également des risques qui imposent d’agir de manière responsable. Chez Siemens, notre ligne de conduite s’appuie sur les trois dimensions du développement durable: l’environnement, l’économie et la société. Nous y voyons la seule manière de répondre à ces défis colossaux: exploiter au mieux les opportunités pour toutes les parties prenantes, minimiser les risques et appliquer ses principes d’entreprise de façon cohérente.

Agir avec responsabilité afin d’assurer un avenir prospèreEtre responsable dans les relations avec les col-laborateurs, notre environnement social et l’utilisation des ressources naturelles: Werner von Siemens avait déjà inscrit ces valeurs dans le livret de famille de son entreprise. Prôner l’ex-cellence et acquérir une position de leader sur les marchés porteurs d’avenir. Et finalement, rester innovants en collaborant dans les domaines technologiques et les perspectives d’avenir de la civilisation moderne, cela a toujours été pour nous une exigence et un défi.

Le développement durable est ainsi étroitement liée à nos valeurs: responsabilité, excellence et innovation. Cela se retrouve dans tous les domaines de notre activité. Nos solutions et nos produits sont conçus pour nous permettre d’améliorer notre propre bilan environnemental bien sûr, mais aussi et surtout celui de nos clients et de nos fournisseurs. D’un point de vue économique, nous misons sur la valeur ajoutée à long terme. Et bien entendu, nous encoura-geons nos collaborateurs et nous nous engageons en faveur de notre environnement social.

Notre portefeuille environnementalBeaucoup de nos produits contribuent à la lutte contre les changements climatiques. Nous les avons donc réunis dans le portefeuille environ-nemental Siemens, dont le chiffre d’affaires a atteint 32,3 milliards d’euros durant l’exercice 2013. Cela représente 43 % de notre chiffre d’affaires global.

Le développement durable chez Siemens SuisseSiemens Suisse met en place un programme qui vise à sensibiliser les collaborateurs de manière ciblée sur le thème du développement durable dans leur propre environnement de travail, à travers des activités interdisciplinaires.

Pour obtenir de plus amples informations: www.siemens.ch/durabilite

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Tapit vient de l’anglais «tap it»: pour payer, il suffira désormais de plaquer votre téléphone au lecteur de cartes de crédit. L’application fonctionne comme un porte-monnaie qui contiendra cartes de crédit, cartes prépayées, cartes de débit, cartes de fidélité et cartes d’accès. Tapit, c’est tout simplement le porte- monnaie suisse de l’avenir.

Le paiement ne prend que deux secondes, car il n’y pas besoin de confirmer des achats infé-rieurs à 40 francs: au-delà, il suffit de saisir un code NIP ou un mot de passe. Les montants sont ajoutés au relevé mensuel de la carte de crédit ou de la carte prépayée. Pour protéger l’utilisateur, la carte SIM sert aussi à l’authenti-fication des données. En plus d’un confort d’utilisation accru, le smartphone offre donc une sécurité au moins aussi bonne que les cartes de crédit ou les cartes prépayées.

En plus de la fonction de paiement, Tapit peut également remplacer le traditionnel badge pour accéder à des bâtiments. Enfin, l’applica-tion permet aussi de gérer les cartes de fidélité, ce qui facilitera la collecte de points. Une fois les cartes enregistrées sur Tapit, le smartphone peut servir à payer ses achats ou à accéder aux bâtiments, en toute simplicité et confort.

Le futur, c’est maintenantLes smartphones ont beau être très répandus, c’est avec Tapit que leur utilisation pour le paiement mobile ou l’accès aux bâtiments peut vraiment débuter. Jusque récemment en effet, il manquait non seulement des téléphones compatibles, mais aussi des établissements de crédit, des commerçants et des opérateurs de téléphonie mobile prêts à participer. Au cours des derniers mois, le nombre d’appareils com-patibles a toutefois nettement progressé: smartphones et terminaux dans les magasins sont aujourd’hui plus répandus.

Les conditions sont désormais idéales pour l’éco-système Tapit, qui s’appuie sur un partenariat solide entre les opérateurs téléphoniques et des grands acteurs de la finance et des affaires. Bien que développée par Swisscom, Tapit est une plateforme indépendante des trois opéra-teurs de télécommunication mobile, qui doit encore être perfectionnée en coopération avec l’industrie financière.

Un écosystème en croissanceTapit pourra être utilisé dans tous les magasins acceptant déjà le paiement sans contact, soit plus de 50 000 magasins en Suisse, super-marchés Coop et Migros compris, un nombre en continuelle progression. Il faut posséder un smartphone certifié par MasterCard et Visa com-patible NFC, muni d’une carte SIM NFC, et dis-poser d’un abonnement de téléphonie mobile. L’utilisation du service est gratuite.

Quant à l’utilisation de Tapit comme badge de collaborateur pour l’accès aux bâtiments, elle est possible partout où les entreprises choisissent d’appliquer cette technologie. Tapit travaille dans ce domaine avec la société LEGIC Ident-systems et son réseau de partenaires, de même qu’avec Siemens Suisse. Au sein du groupe, Siemens Suisse est à la pointe dans le domaine NFC (near field communication). Nous sommes convaincus que l’avenir du contrôle d’accès passe par Tapit, qui va remplacer les badges des collaborateurs. Le système a d’ores et déjà été testé avec succès dans nos propres bâtiments.

www.tapit.ch/fr

Texte Eray Müller | Photo Swisscom

Une fois installée sur votre smartphone, l’application Tapit permet de régler des achats, de récol-ter des points de fidélité et d’ouvrir des portes. Première application du genre en Suisse, elle a été lancée début juillet, avec le soutien de Siemens pour le volet accès aux bâtiment.

Le porte-monnaie de demain

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6 Texte Angela Landolt | Photo Siemens

Chez Siemens, la Compliance englobe le respect du droit en vigueur, des lois et des directives in-ternes ainsi que l’intégrité. Les Business Conduct Guidelines (Directives en matière de compor-tement professionnel) sont d’une importance primordiale chez Siemens, car elles fixent le cadre éthique et juridique du comportement au sein de l’entreprise, ainsi que les relations avec les partenaires externes et le grand public. «La culture et les valeurs d’une entreprise font la différence. Avec raison, les gens associent Siemens avec la fiabilité, la loyauté et l’intégrité», explique Joe Kaeser, président du comité. L’engagement pour des conditions commerciales équitables, la transparence et une gestion ap-propriée des risques représentent donc plus qu’une simple obligation. Siegfried Gerlach, CEO de Siemens Suisse, s’est récemment exprimé sur ce sujet lors d’une conférence vidéo adressée aux collaborateurs: «En matière d’intégrité et de confiance, Siemens fait partie des entreprises leaders dans le monde entier.»

Le client est au centre des préoccupationsL’objectif premier de Siemens est de contribuer, avec ses produits et solutions, à maîtriser les

défis actuels et d’aider ses clients à se maintenir avec succès sur les marchés. Un suivi person-nalisé de la clientèle est donc particulièrement important pour Siemens. Toute activité ou évènement organisé dans ce cadre doit toutefois rester approprié en genre et en quantité et ne jamais donner l’apparence de favoritisme déloyal, ni conduire à des limitations concurrentielles ou à des conflits d’intérêts. Réaliser des affaires en conformité avec la loi et donc respecter la Compliance devraient être aussi évident que le fait de respirer, car cela représente beaucoup plus que le simple respect des règles fixées: c’est une manière de penser.

Amélioration permanente du système de gestion de la ComplianceSiemens a développé la Compliance en tant que composante durable faisant partie intégrante des processus commerciaux. En plus des diffé-rents outils disponibles, les collaborateurs ont également une équipe de Compliance pouvant être consultée à tout moment. Siemens Suisse organise régulièrement des séances de forma-tion intégrées au système de Compliance. Selon leur position, les collaborateurs sont for-més par groupes sur la Compliance et le droit

des cartels. Destiné à éveiller la conscience pour l’intégrité, un module, dénommé Integrity, est en outre organisé annuellement.

A l’initiative de Siemens Suisse, des représen-tants de l’économie, de la Confédération, des Hautes écoles et des ONG discutent sur des thèmes de Compliance et lancent des projets communs. Des cours de formation ont par exemple été mis sur pied pour les PME en col-laboration avec les associations et le cursus Curricula a été mis à disposition des universités pour la formation en Compliance des futurs managers suisses.

La Compliance comme symbole de qualitéUn système de Compliance fonctionnant bien facilite un comportement responsable basé sur des valeurs et contribue au succès des affaires à long terme. Le système de Compliance de Siemens est un label de qualité pour des affaires durables et irréprochables. Siemens applique cette culture d’entreprise dans les affaires quo-tidiennes et garantit ainsi la stabilité et la qua-lité de ses relations avec la clientèle.

Siemens prône un comportement professionnel exemplaireSiemens a tiré la leçon des affaires de corruption survenues en 2006 et s’engage avec conviction pour le respect de conditions de marché équitables et irréprochables. Les nouvelles règles de gouvernance reposent sur un système de Compliance fonctionnel et une culture d’entreprise prônant l’innovation, la responsabilité et l’excellence.

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7Texte Ulrich Kreutzer (Siemens Industry Journal) | Photos Matternet7

Des drones dans l’industrie

Ils peuvent voler tout en filmant: c’est à cette

qualité particulière que les drones doivent leur

succès phénoménal dans de nombreux domaines

industriels. Certains effectuent chaque mois des

contrôle de routine sur des installations

éoliennes, alors que d’autres, équipés de comp-

teurs Geiger, se chargent de mesurer sans risque

le niveau de radiation dans les ruines des réac-

teurs de Fukushima. En automne 2013, des cher-

cheurs suisses ont quant à eux montré comment

les drones peuvent être utilisés dans la construc-

tion des ponts.

Dans une région reculée du Nigeria, une fillette de deux ans lutte contre une forte fièvre. L’hôpital le plus proche n’est qu’à 25 kilomètres, mais il n’y a aucun véhicule dans tout le village. La mère de l›enfant appelle alors l’hôpital et explique la situation. Une infirmière charge immédiatement les médicaments appropriés sur un petit drone et saisit les coordonnées géographiques du village. Le drone atterrit à destination sans encombre une demi-heure plus tard. «La mère administre l’antibiotique, la fièvre tombe durant la nuit et la fillette est hors de danger au matin», raconte Andreas Raptopoulos, fondateur et CEO de l’entreprise Matternet à Palo Alto (USA).

Lutter contre l'isolementEn Afrique, près d’un milliard de personnes sont coupées du réseau routier, au moins temporai-rement. L’isolation peut très vite devenir une fatalité, pour les cas médicaux d’urgence tout comme pour les catastrophes naturelles ou les carences alimentaires. C’est à cette isolation que Matternet a décidé de s’attaquer en exploi-tant les infrastructures de communication mobile et internet, qui se sont incroyablement bien développée jusque dans les régions rurales reculées de l’Afrique.

Pour réaliser son projet de transport de marchan-dises, Matternet doit encore développer trois éléments centraux: les drones eux-mêmes, baptisés «sauterelles», un réseau de stations

de chargement où les drones pourront atterrir tous seuls et enfin un système de gestion basé sur GPS permettant de coordonner les robots de transport. Selon Matternet, ces appareils atteindront une vitesse de 40 kilomètres à l’heure et voleront à une hauteur de 120 mètres. Le personnel sera réduit au minimum, car une fois activé, le système fonctionnera de manière entièrement autonome.

Des essais prometteurs sur le terrainMatternet a effectué un premier essai sur le terrain à Haïti et en République dominicaine en 2012, avec le déploiement de trois drones pour plusieurs missions. L’un d’eux a notamment pu transporter sans problème du matériel de secours médical d’un bout à l’autre de la capitale Port-au-Prince, en survolant les campements dressés par les survivants du terrible tremble-ment de terre de 2010. «Certaines choses fonc-tionnent déjà, mais d’autres doivent être encore optimisées», explique Andreas Raptopoulos.

Jusqu’ici, le financement de Matternet repose essentiellement sur le capital risque, mais cela ne suffira pas sur la durée. L’entreprise a donc prévu de développer des services de transport commerciaux, par exemple à Los Angeles ou New York. Transporter une charge de deux kilos sur une distance de dix kilomètres devrait ne coûter que 24 cents! Ce sont ces profits qui permettront de financer le développement du réseau dans le tiers-monde. Dans l’immédiat,

L’entreprise américaine Matternet s’apprête à révolutionner le transport de marchandises, grâce à une flotte de drones autonomes qui pourront acheminer des médicaments dans les villages africains ou livrer de petits paquets à Los Angeles.

Des livreurs sans pilote dans les airs

Avec sa technologie, Matternet va développer des services de transport commerciaux dans des métropoles américaines telles que Los Angeles ou New York.

l’entreprise doit toutefois pouvoir compter sur un projet de référence fonctionnel. Le premier petit réseau de drones et stations de charge-ment devrait ainsi voir le jour dans le petit état africain du Lesotho.

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ETCS L1LSLa Suisse est le premier pays à équiper l’ensemble de son réseau ferroviaire avec ETCS L1LS (Level 1 Limited Supervision). Cette variante présente l’avantage de pouvoir s’adapter rapidement à l’in-frastructure existante en permettant une surveil-lance simplifiée en arrière-plan, pendant que le conducteur continue de piloter le train en fonction de signaux extérieurs. L1LS ne surveille que les paramètres spécifiques requis pour chaque station, réduisant ainsi les risques en arrière-plan. Les CFF ont prévu de déployer le système ETCS sur tout le réseau d’ici à 2017, en remplacement des anciens systèmes Signum et ZUB.

Texte Michael Gmür | Photos Siemens Schweiz

Pour préparer leur infrastructure ferroviaire au nouveau standard ETCS L1LS (lire l’encadré), les CFF travaillent avec Siemens Suisse en tant que partenaire principal. D’ici à 2017, ce sont plus de 9000 signaux qui migreront sur plus de 400 postes d’aiguillage électroniques et à relais, répartis sur les 3000 kilomètres du réseau CFF. Le calendrier des deux premières années a été respecté et tant les CFF que Siemens sont convaincus de pouvoir mener le projet à bien.

Un projet gigantesqueAvec un budget dépassant les 100 millions de francs, une durée de plusieurs années et une équipe de plus de 70 collaborateurs, ce projet est unique en son genre pour la division Mobility and Logistics. Il faut notamment maîtriser les impératifs de production afin d’optimiser et d’augmenter les cadences. Les nouvelles direc-tives du client destinées à accroître la sécurité, les conditions cadres d’exploitation ainsi que les différentes installations sur les sites repré-sentent toutes de véritables défis.

La réussite du projet repose sur une planification minutieuse et demande d’importants efforts en termes de gestion. Les travaux sont répartis en lots comprenant 30 à 50 gares ou stations. Pour chacune d’elle, il faudra transformer entre 10 et 160 points de gestion ferroviaire en suivant 10 étapes, dont une partie est assurée par les CFF et l’autre par Siemens. Un contrat fixe les dates d'échéance de mise en service de chaque lot.

Du plan à la réalisationUne étude préliminaire, basée sur la situation existante de chaque gare, définit la disposition probable des nouveaux éléments ainsi que l’accès aux points de signaux individuels. Cela permet d’indentifier d’éventuels travaux préa-lables à faire effectuer par les CFF, qui vont également contrôler les données brutes. Il faut être très attentif durant cette étape, car même de toutes petites erreurs peuvent causer de graves accidents.

«ETCS – wir machen das»

On aperçoit cette énigmatique inscription sur des containers Siemens dans de nombreuses gares suisses. ETCS – wir machen das, c’est nous… mais quelle est sa signification? Le European Train Control System est un système de contrôle destiné à remplacer et uniformiser les nombreux systèmes auto-matiques d’arrêt des trains utilisés en Europe. Un projet dans lequel Siemens joue un rôle essentiel.

Une fois les travaux terminés, le système est mis en service avant de passer un test de réception.

Les besoins en matériel et la planification détail-lée des travaux préliminaires pour le montage s’effectuent en parallèle à l’étude du projet. Pour chaque station, une commande doit être passée au moins six mois à l’avance afin que les interventions puissent être réalisées. Le logi-ciel est installé sur les composants matériels, eux-mêmes emballés dans des containers. Chaque container, qui contient tout le matériel nécessaire à la migration d’une station, est livré au plus tard la veille de l’installation. Une fois les travaux terminés, le système est mis en ser-vice avant de passer un test de réception.

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9Texte Romain Pittet | Photos Siemens / 2m2c

Le 2m2c accueille chaque année environ 80 mani-festations, dont le célèbre Montreux Jazz Festival (en haut).

Les deux ailes du bâtiment sont désormais reliées à une seule centrale de sprinklers (à gauche).

The show must go onCinq niveaux, 18 000 m2, 80 mani-festations chaque année: le Montreux Music & Convention Center (2m2c) compte parmi les plus imposants centres de congrès en Suisse. Pourtant, lorsque Siemens a dû remplacer tout le système de prévention incendie, ce n’est pas l’ampleur des travaux qui a posé le plus de difficultés: le vrai défi a été de mener ce projet sans pertur-ber l’exploitation du 2m2c.

Voici déjà quarante ans que le Centre de congrès de Montreux a investi le paysage de la Riviera. Inauguré en 1973, ce lieu qu’on nomme désor-mais 2m2c a déjà connu plusieurs rénovations et transformations au fil du temps. Il restait toute-fois certains espaces et équipements d’origine, ce qui a décidé la commune de Montreux, pro-priétaire des lieux, à investir sept millions de francs pour un ambitieux programme de travaux qui doit durer jusqu’en 2020.

Pas question d’interrompre les activités du centre pour autant: on imagine bien que le manque à gagner serait énorme et le risque de perdre des clients bien réel. Le calendrier des interventions a donc dû être établi en tenant compte des manifestations prévues. De son côté, la direction s’est engagée à garantir à chacune d’elles un environnement serein et qualitatif.

Comme du papier à musique«Pour nous, l’enjeu principal de ce projet était la planification très précise des travaux», explique Yvan Aegler, chef du projet chez Siemens. «Nous avons dû évaluer la durée des travaux dans chaque zone, puis repérer dans le planning des manifestations les plages disponibles suffi-samment longues pour nous permettre de terminer nos interventions.» Malgré tous ces pré-paratifs, une grande souplesse a été nécessaire tout au long du projet.

Ces contraintes particulières ont fait que les travaux ont duré: presque un an, c’est bien plus long que sur un chantier habituel. Mais l’essentiel est d’avoir pu satisfaire les exigences

du client. «Nous avons apprécié les grandes compétences de l’équipe, confirme Jean-Paul Chabert, responsable du programme de réno-vation auprès de la Ville de Montreux. Ils ont sou-vent été capables d’évaluer la durée des travaux à l’heure près!»

Nouvelle centrale de sprinklersLes systèmes de détection et d’extinction en cas d’incendie ont été entièrement renouvelés pour respecter les exigences de l’ECA. «Nous avons dû remplacer ou étendre l’installation à des zones qui n’étaient pas encore équipées», explique Yvan Aegler. Avec le temps, l’utilisation du centre a en effet beaucoup évolué, provo-quant une augmentation de la classe de danger. En tout, les techniciens ont posé près de 1700 têtes de sprinklers et plus de 2400 mètres de tuyauterie!

Construit en deux étapes, le 2m2c abritait deux centrales sprinklers qui ont été réunies au cours des travaux. La centrale restante a ensuite été entièrement remise à neuf. Elle est désormais capable d’injecter plus d’eau dans le système, afin de confiner les départs de feu plus rapide-ment.

Extinction sèche pour local sensibleLe 2m2c dispose depuis peu d’un tout nouveau centre de données et de communication (CDC) qui abrite une foule d’équipements techniques du centre et peut également recevoir du matériel des clients ou de leurs prestataires: serveurs vidéo, liaison satellite, connexion sécurisée, etc. «Ce local ne peut évidemment pas être équipée de sprinklers car l’eau risquerait d’endommager le matériel», précise Jean-Paul Chabert.

C’est donc une installation d’extinction à l’azote de type SINORIX qui a été mise en place. En cas de départ d’incendie, le gaz est diffusé dans le CDC afin de diminuer la concentration d’oxygène, ce qui a pour but d’étouffer le feu. Le système comprend 14 bonbonnes de 80 litres d’azote pressurisé à 300 bars. Lors du déversement, un clapet s’ouvre automatiquement pour évacuer la surpression due à l’injection du gaz à l’intérieur du local.

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Texte Romain Pittet | Photos Clinique Générale-Beaulieu10

La qualité des soins a toujours été la première préoccu-pation de la Clinique Générale-Beaulieu. C’est en effet pour permettre aux médecins de la ville de soigner leurs patients dans un environnement bien équipé.

La qualité des soins a toujours été la première préoccupation de la clinique Générale-Beaulieu. C’est en effet pour permettre aux médecins de la ville de soigner leurs patients dans un environ-nement bien équipé et à proximité du centre-ville que cet hôpital privé a été fondé, au tour-nant du vingtième siècle. Toujours fidèle à cette vision, la direction a lancé un grand pro-gramme de rénovations dans l’établissement. Entre 2006 et ce printemps, les blocs opératoires ont été entièrement modernisés, alors qu’une toute nouvelle maternité a été inaugurée l’an dernier. Et ce n’est pas fini.

«La vision de notre direction est très motivante, estime Fabien Heckmann, le responsable tech-nique et sécurité de la clinique. Nos patients méritent ce qu’il y a de mieux, ce qui signifie que nous ne nous reposons pas sur nos lauriers, que nous essayons toujours de faire mieux.»

Nouvelle centrale de climatisationLe chantier s’étend également à toutes les ins-tallations techniques du site, à commencer par la ventilation. On le sait, il s’agit d’un enjeu particulièrement important dans un environne-ment médical. Arrivant en fin de vie, l’ancien système Unigyr a été remplacé par les produits de la gamme Desigo PX. Cette installation, qui gère l’automatisation du bâtiment, offre un contrôle plus précis de la température, du taux d’humidité, de la qualité de l’air, et de la pro-duction de chaud et de froid.

Autre avantage: les données s’affichent directe-ment sur les plans du bâtiment, ce qui offre une meilleure visualisation du fonctionnement

du système et permet surtout aux opérateurs de réagir plus vite en cas d’alerte. Les asservisse-ments, c’est-à-dire la façon dont les ascenseurs et autres équipements vont réagir à une alerte, peuvent quant à eux être programmés et contrô-lés de manière plus fine.La migration doit se faire par étapes: il est en effet prévu que la clinique reste en activité durant la totalité des rénovations. De fait, la migration est de toute manière un processus continu, confirme Fabien Heckmann: «Le remplacement des équipements n’est que le début. Nous devons ensuite nous approprier ces nouveaux systèmes complexes afin d’optimiser leur exploitation. C’est une logique d’amélioration constante.»

Des alertes plus détailléesEn cas d’alarme, les techniciens reçoivent désormais sur leur bip le type et le lieu de l’alerte. «C’est très appréciable car cela nous permet de prioriser nos interventions et de nous rendre immédiatement là où nous serons le plus utiles», explique Fabien Heckmann. Avant la migration, les alertes étaient toutes identiques et ne mentionnaient que le mot «technique»!

Sécurité incendie encore renforcéeLes travaux ont aussi comporté un volet feu. «Le système précédent était limité en termes de nombre de détecteurs, ce qui ne sera plus le cas avec la nouvelle centrale Sinteso FC2080 qui peut contrôler jusqu’à 5000 éléments», précise Daniel Vouant, ingénieur vente chez Siemens. Jusqu’ici, 400 des 1100 détecteurs de type Algorex ont été remplacés par leur pendant de la gamme Sinteso.

«Pour l’heure, les parties feu et ventilation sont séparées, mais la mise en service du tout nou-veau logiciel Desigo CC permettra prochaine-ment de piloter les deux installations. A la clé, une vision véritablement globale de l’état du bâtiment, une gestion coordonnée de tous les systèmes et une intervention facilitée, à dis-tance, en cas de problème. Nous attendons les retours d’expérience d’installations en Alle-magne et aux Etats-Unis avant d’aller de l’avant avec la Clinique Générale-Beaulieu, qui serait alors une des premières entreprise suisse à utili-ser ce nouveau produit», conclut Jean-Pierre Morot, chef de projet chez Siemens.

Rester à la pointe de l’excellenceEn parallèle d’un grand chantier de rénovation de la Clinique Générale-Beaulieu, les installations de climatisation et de détection incendie ont été remplacées récemment. Les équipes de Siemens ont travaillé main dans la main avec l’équipe technique de la clinique sur ce projet aux enjeux importants.

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Une nouvelle installation robusteTrois transformateurs d’une puissance de 1000 kVA permettent de faire passer la tension de 16 200 V amenée par le réseau du distributeur à 420 V. Le client a demandé une configuration de type ORNI, qui diminue les rayonnements non-ionisants afin de réduire l’impact du champ magnétique sur les équi-pements de production environnants.

Une vingtaine de tableaux de distribution TGBT Sivacon S8 comprenant les modules d’injection, comptage, couplage et distribution sont équipées de cassettes permettant une interchangeabilité accrue en cas de maintenance. Ces tableaux reprennent l’énergie des trois transformateurs à travers des câbles fraîchement posés et la distribuent dans le bâtiment à l’aide de câbles existants et de canalisation préfa-briquées Sivacon 8 PS de type LX 1250 A, que ce soit pour alimenter directement les machines de pro-duction ou les coffrets de distribution secondaire.

Tout a commencé lorsqu’une nouvelle machine de production a été commandée pour l’été. L’installation de distribution électrique existante étant proche de ses limites en termes de puis-sance et de durée de vie, il fallait la remplacer avant de pouvoir mettre en service le nouvel équipement.

C’est Siemens qui a remporté l’appel d’offres. «Notre expérience jouait bien sûr en notre faveur, mais je sais que notre bonne entente, tout comme nos collaborations réussies des quatre dernières années ont été décisives», explique René Minnig, chef de projet chez Siemens Energy, qui a pu constater à plusieurs reprises à quel point il est important de soigner la relation avec ses clients.

Un enjeu de taillePour éviter des retards dans la production, l’ins-tallation des nouveaux équipements devait être réalisée à temps pour la mise en service de la nouvelle machine de production. Là était le défi principal du projet, selon René Minnig: «En prin-cipe, la livraison de ce type de matériel demande seize semaines. Là, nous n’en avions que dix!» Conscientes de l’importance de l’enjeu, les trois unités de production concernées ont accompli un petit miracle pour tenir ce délai.Restait encore à mettre les installations en ser-vice sans interférer avec la production horlogère. C’est le grand week-end de l’Ascension qui a été choisi. Le mercredi soir, après le départ des ouvriers, l’ancien système électrique a été coupé. Lundi matin, le personnel a repris le travail comme si rien ne s’était passé. René Minnig, Bruno Zimmermannn, chef de projet TGBT (tableau de distribution général basse tension),

et toute l’équipe avaient à cœur de tenir le délai: «pour éviter des pénalités en cas de retard bien sûr, mais surtout parce que la confiance de notre client était en jeu!»

Une planification minutieuseCette performance invisible a demandé une planification très rigoureuse et, surtout, une collaboration parfaite avec le client et tous les prestataires. Siemens a pu s’appuyer sur ses partenaires habituels, mais aussi sur d’autres, recommandés par le client, comme cette société de transport qui connaissait parfaitement les lieux.

Une expérience précieuse, car l’accès au local destiné à recevoir les nouveaux transformateurs n’est pas aisé: il a d’abord fallu dégager une trappe située sous une pelouse. Ensuite, sortir l’ancien matériel avant de faire rentrer les nou-

veaux équipements. Une opération bien plus délicate qu’il n’y paraît, raconte René Minnig: «Nous devions faire vite: il fallait éviter qu’une averse ne vienne provoquer des dégâts irrépa-rables.» C’est donc l’œil rivé sur la météo que l’équipe a pu apprécier la dextérité de l’opérateur du treuil: tout le monde savait que la trappe, prévue pour accueillir l’ancien matériel, laisserait tout juste passer les nouveaux équipements. René Minnig s’en souvient encore: «Ça s’est joué à quelques centimètres!»

Texte Romain Pittet | Photo Siemens Suisse

Ce printemps, Siemens a rem-placé l’installation de distribu-tion électrique moyenne et basse tension d’un site de pro-duction horlogère. Un projet dont les maîtres-mots auront naturellement été délais et pré-cision. Top chrono!

Moyenne tension pour haute précision

L’accès au local technique se fait par une trappe si-tuée sous une pelouse (en haut).

L’installation comprend une vingtaine de tableaux de distribution TGBT Sivacon S8 (à gauche).

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Taillé sur mesure: que ce soit pour les genoux ou les hanches, le logiciel de Siemens breveté permet une adaptation optimale des prothèses au corps du pa-tient.

La nouvelle technologie réduit sensiblement les phases de planification des opérations de remplace-ment des articulations et permet de produire des prothèses personnalisées.

12 Texte Eray Müller | Photos Siemens

Les prothèses de genoux, d’épaules ou de hanches deviennent de plus en plus personnalisées, grâce à une nouvelle technologie développée par Siemens, qui utilise les images de diagnostic comme base de travail pour la production. Ce concept permet une chaîne de fabrication automatisée pour des prothèses taillées sur mesure.

Une équipe de chercheurs du Centre Siemens Corporate Technology, à Princeton, dans le New Jersey (USA), a développé un nouveau pro-cessus de fabrication en collaboration avec les unités opérationnelles Siemens PLM Software d’Industry Automation et Siemens Motion Control, ainsi que d’importants fabricants d’implants orthopédiques. Les images provenant des tomo-graphes assistés par ordinateur et à résonance magnétique sont ainsi transformées automatique-ment en prothèses personnalisées pour les genoux, les hanches, les épaules ou d’autres articulations. La nouvelle technologie permet de réduire sensiblement les phases de planifica-tion lors des opérations destinées au remplace-ment d’articulations. Cette méthode permet également une fabrication plus précise des pro-thèses. La première étape de la planification d’opération consiste en une prise de vue en 3D de la zone corporelle concernée. De telles images ne peuvent toutefois visualiser que les limites entre les os et les tissus mous. «Notre logiciel breveté permet par contre une segmen-tation automatique qui analyse le contenu de l’image et délimite les frontières osseuses», explique le Dr S. Kevin Zhou, responsable d’un groupe de recherche ciblé sur l’analyse d’images au Centre Corporate Technology. Jusqu’à pré-sent, une telle segmentation était faite manuel-lement. Un travail laborieux, car les techniciens marquaient des points le long des structures osseuses irrégulières afin d’obtenir des lignes de démarcation précises de l’os.

Des prothèses sur mesure grâce à l’imagerie médicale

«Lorsque l’articulation est ouverte, le chirurgien positionne le gabarit spécifique sur l’os du patient auquel la prothèse sera fixée, explique le Dr Fang. Tout a été simulé et optimisé pré-alablement de manière virtuelle afin qu’aucune erreur ne survienne sur la table d’opération.»

PersonnalisationSelon les Dr Fang et Zhou, la personnalisation des opérations de remplacement d’articulation devra également intégrer la prothèse elle-même. L’intégration progressive de l’imagerie médicale et des méthodes de production rendent possible une fabrication personnalisée. Le logiciel Team-center de Siemens PLM permet de gérer ce pro-cessus. «Nous bénéficions ici de toutes les images et de la segmentation, explique le Dr Fang. Le Teamcenter est l’interface entre le monde numérique et les données pour la fabrication réelle.»

Visualisation intégraleLes résultats du nouveau logiciel sont si précis qu’ils peuvent être transférés dans une deu-xième application qui permet de développer des gabarits individuels en 3D pour les chirurgiens. L’os peut être alors préparé pour la prothèse. Avant que le logiciel réalise un gabarit, «il fournit un plan d’opération pour vérification par les chirurgiens», explique le Dr Tong Fang, expert en technique de fabrication. Les gabarits sont produits de manière rapide et précise à l’aide de la nouvelle technologie «Additive Manufactur-ing», également dénommée impression en 3D. De fines particules de matière plastique sont injectées à haute température et haute pression par couches superposées, permettant de créer des objets très complexes. Les principales étapes de ce processus sont la fabrication de modèles CAD en 3D, qui seront utilisés comme modèles pour les gabarits individuels en matière plastique, ainsi que la fabrication des implants métalliques avec une machine outil CNC à cinq axes.

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Coire se dote d’une station électrique intelligente

En étroite relation durant trois ans avec la société IBC Energie Wasser Chur, Siemens a pu évaluer les besoins du client, puis installer dans les meilleurs délais plusieurs stations de transformateurs avec des installations de commutation 8DJH et une version NXAIR à isolation pneumatique, dotée de la technique de protection SIPROTEC.

13Texte Angela Landolt | Photo Siemens Suisse

Guido Giovanoli, responsable planification & étude du projet chez IBC, devant la nouvelle installation.

Les exigences posées à la distribution énergétique et aux réseaux électriques à moyenne et basse tension évoluent constamment. La clé de la solution passe par un réseau de distribution actif avec des stations électriques locales dites intel-ligentes. Les dernières stations de commuta-tion 8DJH et NXAIR ainsi que les disjoncteurs de protection modernes Siprotec de Siemens ont convaincu les exploitants de l’usine de Coire de leur efficacité technique, leur qualité de fabri-cation et leur coût avantageux.

Avec la livraison des disjoncteurs de protection Siprotec Compact (7SJ80), Siemens a pu ainsi accéder au marché de l’approvisionnement électrique du chef-lieu grison. Prudent au départ, le client, pas encore familier des solutions de protection Siemens, s’est rapidement rallié aux techniques et services proposés.

Cette confiance a également prévalu pour l’éva-luation des installations de commutation en été 2012. Dans l’intervalle, plusieurs installations 8DJH ont pu être ainsi livrées depuis l’usine de Francfort. Enfin et surtout, la société IBC a fina-lement opté pour une transformation à grande échelle grâce à ce projet d’installation moderne doté d’un rapport prix/performance attrayant. L’excellente collaboration entre la société IBC et Siemens a également permis sa réalisation.

La clé du succès d’un réseau de distribution moderneLes nouvelles installations fournissent des solu-tions standardisées au client, mais s’adaptent parfaitement à des besoins personnalisés. Durant ces dernières années, la fabrication des installations s’est ainsi adaptée de manière optimale à de nouvelles exigences. Le client peut d’une part planifier les projets en optimisant les

coûts grâce à la standardisation, puis réduire les frais pendant la réalisation et la phase d’ins-tallation du projet. Les stations de commutation Salvatoren équipées de l’installation NXAIR à 10 cellules comme variante duplex ont pu être ainsi mises en service avec succès au printemps 2014. Cette installa-tion se distingue par sa construction utilisant de l’air comme diélectrique d’isolation en lieu et place de l’hexafluorure de soufre (SF6) souvent utilisé dans les installations 8DJH.

Première suisse à CoireLes avantages d’une station électrique locale intel-ligente se révèlent en particulier dans la surveil-lance et la sécurisation de la qualité de la tension électrique, la maîtrise des situations de sur-charge ainsi que l’optimisation du développement du réseau et la diminution des pénalités grâce à des interruptions nettement plus brèves du réseau électrique. L’équipement 8DJH installé à Coire se distingue par sa résistance aux facteurs environnementaux ambiants tels que l’humi-dité de l’air, la poussière, la saleté ou la présence de petits animaux. Les installations de commu-tation isolées au gaz conviennent principale-ment aux réseaux de distribution secondaires et se distinguent par leur compacité, leur haute rentabilité et leur longévité comme installations de commutation exemptes d’entretien. Installée sous cette forme à Coire, la technologie de sta-tion électrique intelligente avec équipement 8DJH et capteurs de tension & courant Low Power ainsi que la technique secondaire correspon-dante, telle que la protection de surintensité temporaire numérique Siprotec Compact 7SJ81, est une première suisse.

Investissement durable grâce à des techniques novatricesEn misant sur les derniers modèles provenant du portefeuille Siprotec 5, IBC a pris une autre décision systémique concernant la technique de protection pour ses sous-stations. Cette série d’appareils reposant sur la longue expé-rience de Siprotec sur le terrain est spéciale-ment ciblée sur les nouvelles exigences posées aux réseaux électriques modernes. Grâce à la modularité élevée du matériel et du logiciel, la fonctionnalité et le matériel des appareils peuvent s’adapter à l’application désirée et répondre ainsi aux exigences modifiées durant le cycle de vie global.

Chez IBC, l’évaluation de la qualité de la tension électrique selon la norme EN 50160 est d’ac-tualité depuis longtemps. Un enregistreur moderne SICAM Power Quality (P855) a donc été installé dans la station de commutation Sal-vatoren afin de répondre à cette exigence.La collaboration entre Siemens et IBC a été jusqu’à présent été exemplaire et devrait se poursuivre à l’avenir.

IBC Energie Wasser ChurAvec ses 85 collaborateurs, la société IBC est la plus importante entreprise d’approvi-sionnement en eau et en énergie établie dans le canton des Grisons. Avec son siège social à Coire, cette institution de droit pu-blic autonome dispose de quatre sous-sta-tions et fournit la ville et les communes en-vironnantes en électricité, gaz naturel, chaleur et eau potable, 24 heures sur 24.

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14 Texte Nadine Paterlini | Photos Felix Wey

40 boîtes par seconde, c’est la vitesse à laquelle sont fermées les canettes de boissons énergi-santes ou de bière. Pour l’observateur, il s’avère difficile de suivre les canettes du regard. Chaque clignement des yeux – quelque 300 milli-secondes – 12 canettes supplémentaires quittent la machine de fermeture. Pour atteindre ces cadences élevées, l’installation fonctionne avec dix-huit stations rotatives. Une canette de boisson se ferme en deux étapes. D’abord on pose un couvercle sur le dessus, ensuite la canette est «bordée» avec le couvercle. Aux endroits où la canette et le couvercle sont superposés, les tôles sont déformées ensemble. Le couvercle tient maintenant en place, mais il n’est pas encore étanche. Dans une seconde phase, la machine presse l’ensemble de la jointure. La bière ou la boisson énergisante est désormais fermée, étanche à l’air.

Des machines utilisées dans le monde entierLa société Ferrum, à Schafisheim, compte parmi les leaders mondiaux de la fabrication d’instal-lations de fermeture de conserves. «Nous avions jusqu’à présent seize machines différentes pour satisfaire les diverses exigences des clients, précise Martin Schürmann, responsable du dé-partement électrotechnique et automation. Il existe cependant des fournisseurs de boissons qui remplissent moins de canettes par jour, où quatre stations rotatives suffisent.» Les clients qui remplissent les boîtes de conserve avec des denrées alimentaires constituent un autre seg-ment. Afin que les denrées alimentaires ou les boissons ne s’abîment pas, il convient de retirer l’oxygène de la conserve. «C’est la raison pour laquelle nous utilisons la vapeur chaude pour éliminer l’oxygène avant de fermer, par exemple, une boîte de raviolis. Ensuite, la vapeur refroidit et crée un vide. En revanche, dans les canettes de boissons, on évacue l’oxygène à l’aide de CO2.»

Se familiariser avec TIA PortalPour sa nouvelle gamme de produits, Ferrum utilise pour la première fois la commande S7-1200 avec l’environnement de développement TIA. «Nous souhaitions nous familiariser avec le TIA Portal car les machines sont incorporées aux installations de remplissage des boissons. Souvent, nos clients nous imposent l’utilisation de commandes de Siemens, afin que l’installa-tion de fermeture puisse être incorporée à la

production. C’est la raison pour laquelle il est important que nous connaissions le logiciel TIA qui devrait être utilisé dans un proche avenir pour les installations de remplissage.»

Petite commande localeLa petite commande ne prend en charge que peu de tâches locales dans l’installation de fer-meture des conserves. Toutes les autres tâches de commande sont exécutées par une com-mande séparée dans une armoire spécifique.

Des graphiques guident les utilisateurs Chez Ferrum, les concepteurs essayent conti-nuellement de limiter autant que possible les coûts de mise en service. C’est la raison pour laquelle ils ont programmé l’interface utilisateur sur le Touch Panel de telle manière qu’il ne soit pas nécessaire de traduire du texte, puisque l’utilisateur est guidé par des graphiques et des chiffres.

A la vitesse de 40 boîtes par secondeIntégrées dans les installations de remplissage des conserves et de conditionnement des bois-sons, les machines de fermeture constituent un élément impor-tant de la chaîne de processus. Leurs commandes doivent être compatibles avec les systèmes de contrôle. Ferrum, un fabricant renommé de dispositifs de fermeture de boîtes de conserve, se familiarise avec le nouvel univers du TIA Portal.

Après la mise en place du couvercle, le bord est formé puis pressé (en haut).

La commande S7-1200 contrôle en temps réel la mise en place du couvercle (au milieu).

Le Touch Panel aux couleurs de Ferrum: Le film a été réalisé conformément aux prescriptions de Ferrum (en bas).

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Amorcer la transition énergétique

Plus de 2000 visiteurs ont participé aux «Powertage» à Zurich.

Pour la sixième fois, les milieux de l’électricité avaient rendez-vous à Zurich, du 3 au 5 juin, à l’occasion des «Powertage». Pendant trois jours, Siemens a présenté l’éventail de ses solutions dans ce domaine.

Plus de 2000 visiteurs ont débattu des ques-tions posées par la stratégie énergétique 2050. Pour Reto Nauli, Head of Energy chez Siemens Suisse, «La sixième édition des Powertage a été un grand succès, avec un record de fréquenta-tion des participants au Forum et une meilleure répartition des visiteurs durant les trois jours.» L’une des stars de ces «Powertage», la techno-logie Siestorage, était pour la première fois sous le feu des projecteurs en Suisse. Il s’agit d’un système de stockage modulaire permettant de produire de l’électricité qui combine les énergies renouvelables aux combustibles fossiles, afin d’obtenir un réseau moderne et respectueux de l’environnement.

Siemens au Salon SécuritéDu 29 au 31 octobre 2014, Siemens participera pour la troisième fois à Sécurité Lausanne 2014, dans les halles d’Expo Beaulieu. L’occasion de découvrir notre gamme complète de produits ainsi qu’une nouveauté dans le secteur de l’ingénierie du bâtiment. Rendez-vous halle 36, stand 29!

Sécurité Lausanne est devenu la principale plate-forme de rencontres et d’échanges des profes-sionnels de la sécurité en Suisse romande. Cette année, Siemens Suisse y présentera, en grande première, la nouvelle plateforme de gestion des bâtiments Desigo CC. Cette nouvelle station permet d’intégrer et de contrôler tous les systèmes d’automatisation, de sécurité, de protection incendie, d’éclairage, de vidéo et ou d’énergie d’un bâtiment.

Texte Valérie Zahnd / Fabienne Schumacher / Eray Müller | Photos Siemens Suisse / Sécurité Romandie

Portes ouvertes chez Siemens Sion

Proches de nos clients, telle est notre devise!

Tenté par un week-end gratuit dans un palace?

Il est encore temps de participer au sondage «Monitor» jusqu’au 30 septembre 2014. Chaque ques-tionnaire complété participera à un tirage au sort pour gagner une nuit dans un palace d’une valeur de 700 francs. Bonne chance!

Que pensez-vous de notre publication? Quels sont les sujets qui vous intéressent? Vous avez des rubriques ou sujets à nous proposer? Votre avis compte et nous aidera à réaliser le magazine qui répond à vos attentes. Nous vous remercions de bien vouloir consacrer une dizaine de minutes à répondre à nos questions. Un petit effort peut-être récompensé par une Smartbox «oasis de luxe» d’une valeur de 700 francs!

www.siemens.ch/sondage-monitor

Le 6 juin dernier a eu lieu pour la deuxième année consécutive la journée portes ouvertes des bureaux Siemens à Sion. Le succès rencontré l’an dernier a incité l’équipe sédunoise à renouve-ler cette rencontre avec ses clients dans une atmosphère détendue. Placé sous le signe de la convivialité et de l’échange, autour de grillades et du verre de l’amitié, cet évènement a une nouvelle fois été très apprécié par les nombreux clients présents.

Carlo Amacker, responsable de Siemens Valais pour les divisions Building Automation et Fire Safety and Security, ainsi que les collaboratrices et collaborateurs techniques et administratifs du bureau de Sion qui ont participé à l’organisation de cette journée, sont heureux d’avoir partagé ce bon moment de détente avec les profession-nels de la branche qu’ils côtoient tout au long de l’année.

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imprimé climatiquement neutreNr.: OAK-ER-11924-01462www.oak-schwyz.ch/nummer

«Monitor» est le journal d’entreprise des sociétés Siemens en Suisse.

Adresse de la rédaction:Siemens Suisse SACommunicationsFreilagerstrasse 40, 8047 ZurichTél. 0585 585 844E-Mail: [email protected]/monitor/fr

Rédaction: Siemens Suisse SAEray Müller, direction Benno Estermann Jörg Meyer Nadine Paterlini François Huguenet Fabienne Schumacher

BSH Hausgeräte AGSabrina Appenzeller

Ont collaboré à ce numéro:Michael GmürUlrich KreutzerAngela LandoltRomain PittetValérie ZahndCollaborateurs des sociétés Siemens en Suisse

Photos:Archives de photos de Siemens2m2cClinique Générale-Beaulieu ImagePoint Matternet Sécurité Romandie Swisscom Felix Wey

Traduction:PConsulting, Jean-Claude Pouly

Graphisme et composition:Fernando RosoSiemens Suisse SA

Impression:Rüesch-Druck AG, RheineckTirage total: 2000