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N°6851 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com PHOTO : H. LYES PHOTO : H. LYES PUBLICITÉ Si Chakib Khelil n’a pas été inquiété jusqu’ici, c’est parce qu’il risquerait de révéler l’implication du frère et conseiller du Président dans ces affaires, estiment nos sources. La sécurité est le principal souci des Libyens ; il ne se passe pas une semaine sans qu’il n’y ait d’incident armé. L’insécurité touche aussi bien les représentations diplomatiques et les administrations que la vie courante des simples citoyens. BOULANGERS La grève suivie à 80%, selon l’UGCAA La grève des boulangers a eu un impact important ; une grande partie d’entre eux ont baissé rideau pour réclamer une marge bénéficiaire sur le prix de vente du pain La Fédération algérienne des consommateurs insiste sur le maintien du prix de la baguette à 8,50 DA pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen. D es pratiques spéculatives de commercialisation de véhicules neufs par des revendeurs non agréés par l’Etat ne cessent de prendre de l’ampleur, ces derniers mois, favorisant à la fois la prolifération d’un commerce informel de l’automobile et des cas de non-respect des normes de sécurité et de la réglementation régissant l’activité des concessionnaires. Pour contenir ce phénomène préjudiciable qui pénalise grandement les consommateurs, les pouvoirs publics s’attellent actuellement à la préparation d’un nouveau texte de loi visant, en substance, à mettre de l’ordre dans le marché national de l’automobile. (Suite page 8) Akli Rezouali COMMERCIALISATION DE VÉHICULES NEUFS L’ÉTAT VEUT EN FINIR AVEC LES REVENDEURS INFORMELS LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 4 LIRE LES ARTICLES DE MOURAD SELLAMI, NADJIA BOUZEGHRANE ET YACINE FARAH EN PAGE 15 LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3 El Watan LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 24 avril 2013 AFFAIRES DE CORRUPTION ÉDITION DU CENTRE 10 MOIS APRÈS LES LÉGISLATIVES LA LIBYE TOUJOURS DANS L’INSÉCURITÉ LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 13 LA MINURSO N’ENQUÊTERA PAS SUR LES DROITS DE L’HOMME Washington détruit l’espoir des Sahraouis LIRE LES ARTICLES DE AMEL BLIDI, FAYÇAL MÉTAOUI ET MEHDI BSIKRI EN PAGES 6 ET 7 «La surpuissance du général Toufik est un mythe» La surpuissanc ik est un my HICHEM ABOUD Directeur du quotidien Mon Journal Saïd Bouteflika est-il impliqué ? S S E 3 Durant des années, Alstom et General Electric, entre autres groupes étrangers, ont été favorisés par les plus hautes autorités du pays.

Journal EL WATAN Du 24.04.2013

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Page 1: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

N°6851 - Vingt-troisième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 €. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

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■ Si Chakib Khelil n’a pas été inquiété jusqu’ici, c’est parce qu’il risquerait de révéler l’implication du frère et conseiller du Président dans ces affaires, estiment nos sources.

■ La sécurité est le principal souci des Libyens ; il ne se passe pas une semaine

sans qu’il n’y ait d’incident armé. L’insécurité touche aussi bien les représentations

diplomatiques et les administrations que la vie courante des simples citoyens.

BOULANGERSLa grève suivie à 80%, selon l’UGCAA■ La grève des boulangers a eu un impact important ; une grande partie d’entre eux ont baissé rideau pour réclamer une marge bénéfi ciaire sur le prix de vente du pain■ La Fédération algérienne des consommateurs insiste sur le maintien du prix de la baguette à 8,50 DA pour préserver le pouvoir d’achat du citoyen.

D es pratiques spéculatives de commercialisation de véhicules neufs par des revendeurs

non agréés par l’Etat ne cessent de prendre de l’ampleur, ces derniers mois, favorisant à la fois la prolifération d’un commerce informel de l’automobile et des cas de non-respect des normes de sécurité et de la réglementation régissant

l’activité des concessionnaires. Pour contenir ce phénomène préjudiciable qui pénalise grandement les consommateurs, les pouvoirs publics s’attellent actuellement à la préparation d’un nouveau texte de loi visant, en substance, à mettre de l’ordre dans le marché national de l’automobile.(Suite page 8) Akli Rezouali

COMMERCIALISATION DE VÉHICULES NEUFS

L’ÉTAT VEUT EN FINIR AVEC LES REVENDEURS INFORMELS

LIRE L’ARTICLE DE FATIMA ARAB EN PAGE 4

LIRE LES ARTICLES DE MOURAD SELLAMI, NADJIA BOUZEGHRANE ET YACINE FARAH EN PAGE 15

LIRE L’ARTICLE DE SALIMA TLEMÇANI EN PAGE 3

El WatanLE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 24 avril 2013

AFFAIRES DE CORRUPTION

ÉDITION DU CENTRE

10 MOIS APRÈS LES LÉGISLATIVES

LA LIBYE TOUJOURS DANS L’INSÉCURITÉ

LIRE L’ARTICLE DE HASSAN MOALI EN PAGE 13

■ LA MINURSO N’ENQUÊTERA PAS SUR LES DROITS DE L’HOMME

Washington détruit l’espoir des Sahraouis

LIRE LES ARTICLES DE AMEL BLIDI, FAYÇAL MÉTAOUI ET MEHDI BSIKRI EN PAGES 6 ET 7

«La surpuissance du général Toufik est un mythe»

La surpuissancik est un my

HICHEM ABOUD Directeur du quotidien Mon Journal

Saïd Boutefl ika est-il impliqué ?

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■ Durant des années, Alstom et General Electric, entre autres groupes étrangers, ont été favorisés par les plus hautes autorités du pays.

Page 2: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

AHD 54 EXIGE UN CERTIFI-

CAT MÉDICAL DU CHEF DE

L’ÉTAT

Rebaïne a p -

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OUARGLA

La DGSN recrute dans le Sud En visite de travail et d’inspection à Ouargla, hier, le général-major

Abdelaziz Hamel a annoncé la création de 6180 postes de travail

dans le Sud, dont 2020 pour la seule wilaya de Ouargla.

Le Salon professionnel dédié au recrute-ment au sein de la Sûreté nationale, orga-nisé au profit des jeunes diplômés de la

région, a connu un extraordinaire engouement pour la police nationale. Contre toute attente, les jeunes Ouarglis ne sont nullement indifférents à ce corps vu la présence massive de candidats à la formation et à l’emploi dans ce secteur. Selon les jeunes approchés hier matin, «le chômage qui a atteint son niveau le plus élevé dans la wilaya de Ouargla fait que les jeunes ne ratent pas une seule occasion de se faire recruter dans tous les domaines, y compris la police». La formation souvent inadéquate et l’expérience exigée sont parfois des obstacles insurmon-tables pour la majorité des postulants. Certains désiraient tout simplement réintégrer leurs postes, hier matin, puisqu’ils ont déjà une pre-mière expérience dans la police sous le régime du CDD. C’est chose faite puisqu’en marge de l’inauguration du Salon, le DGSN a officialisé le recrutement de 15 agents (personnel civil as-similé) dans divers métiers du corps de la police. M. Hamel a d’ailleurs réaffirmé sa volonté de participer à la réduction du chômage, notam-ment par la création de quelque 6180 postes budgétaires d’agents de police pour les 8 wi-layas du Sud, dont 2020 pour la seule wilaya de Ouargla. La limite d’âge lors du recrutement est de 19 à 23 ans pour les agents et de 22 à 25 ans pour les lieutenants, a-t-il souligné. Selon Abdelghani Hamel, «les effectifs de la po-lice nationale ont abouti à une couverture sécu-ritaire suffisante, qui devrait atteindre prochai-nement la moyenne mondiale (1 policier pour 300 habitants) sur tout le territoire national». Le DGSN a également annoncé la construction d’une grande école de police à Ouargla, très prochainement, pour assurer une meilleure cou-verture sécuritaire de la wilaya et l’amélioration des infrastructures professionnelles et sociales du secteur ainsi que la lutte conte la criminalité. Le directeur général de la Sûreté nationale, en présence des chefs de la sûreté de wilaya, des autorités locales et militaires ainsi que des représentants de la société civile de la wilaya, a présidé la cérémonie d’inauguration du nouveau siège de la sûreté de la daïra de Sidi Khouiled, située à 15 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Ouargla ; il a aussi inspecté un centre de formation professionnelle au niveau de la zone d’activité ainsi qu’une base de vie.

M. Algmi et A. Z. Achour

AHD 54 EXIGE UN CERTIFICAT MÉDICAL DU CHEF DE L’ÉTAT

Rebaïne appelle à une élection présidentielle anticipée

SUICIDE DU DRAG DE LA WILAYA DE MASCARA

Le wali dit avoir la «conscience tranquille»Le suicide, lundi dernier, de Drissi Abdelkarim,

directeur de réglementation et des affaires générales (DRAG) de la wilaya de Mascara, dans son bureau, continue à susciter des spéculations et les interrogations. En effet, hier matin, des fonctionnaires de la DRAG, sous la houlette du représentant du Snapap, ont refusé de rejoindre leur poste de travail. ils ont observé un sit-in devant le siège de l’administration pour exiger «une enquête sérieuse» sur les causes du drame. La protestataires s’élèvent notamment contre ce qu’ils qualifient de «pression exercée par le wali sur les fonctionnaires de l’administration locale» et dénoncent ce qu’ils appellent «auto-ritarisme» du premier responsable de la wilaya. Rencontré hier, le wali de Mascara, Ouled Salah Zitouni, nous a précisé que le défunt se trouvait, samedi et dimanche derniers, en mission à Alger. «Ce n’est que dans la matinée de lundi 21 avril qu’il est venu me voir pour me rendre compte des résultats de sa mission. Je l’ai félicité pour l’ex-cellent travail accompli à cet effet.» Notre inter-locuteur ajoute : «Au moment du suicide, j’étais concentré sur les travaux de l’APW. Quand j’ai appris la nouvelle, je me suis précipité vers le

siège de la DRAG, accompagné du secrétaire général, du chef de cabinet et du protocole (…). Ceux qui prétendent que le défunt a écrit une lettre qu’il avait laissée sur son bureau n’ont qu’à apporter des preuves.» Concernant les revendications de certains agents de l’administration qui réclament son départ, le wali a précisé qu’«il s’agit de ceux qui ont été sanctionnés soit en étant mutés, dégradés ou ayant fait l’objet de mesures disciplinaires».

Pour conclure, le chef de l’exécutif local nous a déclaré qu’il maintient son rythme et sa méthode de travail «quitte à déplaire à certains». Ouled Salah Zitouni a tenu également à démentir les informations faisant état de son limogeage : «Je suis un commis de l’Etat. J’ai été désigné par décret et rien n’empêche la tutelle de prendre une décision à mon encontre. Si jamais je suis amené à quitter cette wilaya, je partirais la conscience tranquille.» A. Souag

L ’ A C T U A L I T ÉEl Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 2

Ali Fawzi Rebaïne, président du parti Ahd 54

LE MINISTÈRE DE L’INTÉRIEUR CRÉE UNE COMMISSION D’ENQUÊTE

Une commission sera constituée pour enquêter sur les conditions de la mort tragique du directeur de la règlementation et des affaires générales de Mascara, a annoncé, hier à Saïda, Abdelkader Ouali, le secrétaire général du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales. M. Ouali a assisté à la cérémonie d’inhumation du défunt DRAG de Mascara, Driss Abdelkrim (59 ans), qui a eu lieu au cimetière de Sidi Maamar, dans la commune de Aïn Lahdjar. Six walis de la région ouest du pays, dont celui de Mascara, et une foule nombreuse composée de cadres et d’agents de la DRAG de Mascara, de parents et proches du défunt et de citoyens, ont accompagné Driss Abdelkrim à sa dernière demeure. Le défunt DRAG de Mascara a été découvert lundi après-midi dans son bureau, mort d’une balle provenant de son arme personnelle.

Page 3: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

SNC-Lavalin, Siemens, Alstom ou encore CSCEC, des entreprises aux noms bien

connus en Algérie et qui ont largement pro-fité de la commande publique. Des entreprises qui partagent également un autre point commun. Celles-ci, ou du moins leurs filiales, ont toutes eu maille à partir avec la Banque mondiale qui les a black-listées pour fait avéré de corruption. L’affaire la plus récente et qui a sans le plus marqué les esprits est sans doute celle liée au groupe canadien SNC-Lavalin. Impliquée dans des affaires de corruption en Algérie, en Tunisie et en Libye, la firme serait aussi mêlée à une tentative d’introduction du fils du dictateur libyen déchu, Saâd El Gueddafi, au Mexique. C’est dire le genre de firmes qui ont bénéficié des lar-gesses du programme d’investissement public.L’augmentation des cours du pétrole, la constitu-tion de réserves de change importantes et l’injec-tion de plusieurs centaines milliards de dollars dans le circuit aura sans doute aiguisé les appétits. Cependant, l’Algérie a, au final, attiré des firmes sans scrupules, qui ne lésinent pas sur les pots-de-vin afin de parvenir à leurs fins. Un rapport de Transparency International publié il y a quelques

mois met à l’index les entreprises et les pays les plus corrupteurs au monde. A la lecture du rap-port, on se rend vite compte que l’Algérie travaille avec ces grands corrupteurs. Le cas SNC-Lavalin est donc loin d’être une exception ou un simple accident de parcours. D’autres entreprises, et non des moindres, marquées du sceau de la corruption, ont une présence active en Algérie. Aujourd’hui au cœur de la polémique en raisons des coûts de réalisation de la centrale électrique de Terga, jugés trop élevés, la firme française Alstom a elle aussi été épinglée par la Banque mondiale en 2012. Deux filiales du groupe ont ainsi reconnu avoir commis des actes illicites dans un projet en Zambie. Alstom, qui est présent en Algérie dans les infrastructures, l’énergie et vient de lancer en partenariat une ligne de fabrication de tramway, a été radiée par la BM pour 3 ans. En 2009 c’était Siemens, présente dans le secteur algérien des télécoms ainsi que dans les transports ferroviaires notamment, a aussi été black-listée par l’institution de Bretton Woods non seulement pour un projet financé par la BM en Russie, mais aussi pour des «fautes commises par le passé dans ses activités à travers le monde» ! Le cas le plus

édifiant reste néanmoins celui des entreprises chinoises. Considérées par Transparency Inter-national comme les plus corruptrices, celles-ci ont obtenu les marchés pour la réalisation de deux tronçons de l’autoroute Est-Ouest ainsi que la construction de milliers de logements depuis 2000.

DÉCLARATION DE PROBITÉ… POUR QUOI FAIRE ?

A titre d’exemple, la société chinoise publique China State Construction Engineering Corpora-tion (CSCEC) a été, en 2009, sur la liste noire de la Banque mondiale pour cause de corruption et de fraude ; elle a écopé de la «non-éligibilité pour 6 ans» aux contrats financés par l’institution. Cela n’a pourtant pas empêché l’entreprise chinoise de décrocher, deux ans plus tard, d’importants marchés de construction en Algérie. En 2011, la CSCEC avait obtenu pour près de deux milliards de dollars de contrats en Algérie. La réalisation de la Grande mosquée d’Alger permettra ainsi aux Chinois de faire un milliard de dollars de chiffre d’affaires, tandis la construction du centre interna-tional de conférences leur permettra d’engranger

688 millions de dollars. Un fait d’autant plus gra-vissime que la loi sur la lutte contre la corruption, entrée en vigueur en 2006, écarte de tout appel d’offres les entreprises dont la probité est mise en doute, leur fermant l’accès à la commande publique. Ainsi, une «déclaration de probité» a été intégrée aux dossiers de soumission des opé-rateurs désirant participer à un appel d’offres. Une déclaration qui trouve son ancrage juridique dans la loi de 2006 sur la lutte contre la corruption et par laquelle le soumissionnaire s’engage à «ne pas avoir fait l’objet, ni lui-même, ni ses employés, ni ses représentants, ni ses sous-traitants, de pour-suites pour corruption ou tentative de corruption d’agents publics». Une déclaration qui l’engage aussi ne pas s’adonner à des actes de corruption, auquel cas cela conduirait à l’annulation du marché, à l’inscription sur liste noire, en plus de l’exposer à des poursuites judiciaires. Une fausse déclaration de probité exposerait également son auteur, selon les textes en vigueur, à des pour-suites. Or, le cas CSCEC reflète le fait que ce genre de mesure n’est, au final, prise que pour meubler les discours se voulant fermes quant à la lutte contre la corruption… Melissa Roumadi

J amais l’Algérie n’a été aussi mena-cée dans son existence que ces der-nières années, en raison de sa rente

pétrolière. La mauvaise gouvernance, la corruption et les intérêts politico-politi-ciens ont fini par la livrer à l’ancienne puissance coloniale et aux Etats-Unis qui, aujourd’hui, ont pratiquement le monopole sur deux secteurs straté-giques et les plus sensibles : le transport et l’énergie. En effet, le groupe français Alstom s’est vu attribuer le plus gros des infrastruc-tures de transport public, comme le métro d’Alger qu’il a équipé et qu’il dirige pour une durée de dix ans, et dont la gestion a été confiée à la société fran-çaise RATP, celle-là même qui assure la gestion de l’aéroport d’Alger. Alstom a bénéficié également des marchés de tramways, téléphériques et trains rapides, mettant ainsi tout le secteur des transports publics entre les mains d’un seul groupe, à savoir Alstom, qui, faut-il le rappeler, se débattait au milieu des années 2000 dans une crise financière assez grave qui a suscité des mesures de mise en chômage de centaines de ses employés en Europe. Selon des spécialistes, les marchés qu’il a obtenus en Algérie constituaient une «véritable bouffée d’oxygène» pour sa trésorerie. Comment a-t-il pu avoir la mainmise sur autant de projets dans le secteur des transports, alors que sa santé financière était au plus bas ? Très simple. Son représentant à Alger n’était autre qu’un cadre (algérien) du service commercial de l’ambassade de France, qui avait un

excellent carnet d’adresses, vu qu’il in-tervenait souvent pour faciliter l’octroi des visas à de nombreux responsables et personnalités influentes. Un réseau sur lequel a beaucoup compté Alstom, en lui offrant le poste de directeur géné-ral de son bureau d’Alger. Quelques années plus tard, ce responsable est rap-pelé en France, où il a bénéficié d’une promotion qu’il ne tardera pas à laisser tomber pour revenir à Alger, après avoir accepté l’offre de General Electric (GE), pour diriger son bureau en Algé-rie. C’est surtout son carnet d’adresses et son réseau de connaissances qui inté-ressaient le groupe américain pour réa-liser des affaires. Celles-ci vont s’avérer très rentables, puisque il va rafler 90% des marchés de turbines en Algérie. Pourtant, les experts sont formels. Les prix qu’il pratique sont excessivement élevés. Ils affirment qu’une centrale de 1000 MW ne dépasse pas un milliard de dollars. Ce qui a été confirmé récemment par le ministre de l’Energie, Youcef Yousfi. Or, le groupe a obtenu la centrale élec-trique de Koudiet Draouech (El Tarf), d’une capacité de 1200 MW, pour un montant de 2,3 milliards de dollars. Cu-rieusement, son offre n’était pas loin de celle d’Alstom, 2,2 milliards de dollars, qui a d’ailleurs obtenu la réalisation de la centrale de Terga (Aïn Témouchent). Y a-t-il eu entente tacite entre les deux groupes, sachant qu’ils ne voulaient pas faire baisser leurs offres, comme l’a souhaité Sonelgaz ? On n’en sait rien. Ce qui est certain, c’est que les

deux centrales d’une capacité de 1000 MW chacune ont coûté à l’Etat 5,5 milliards de dollars. Durant la même période, faut-il le préciser, le canadien SNC-Lavalin réalise la même centrale à Tipasa pour 826 millions de dollars et au mois d’octobre 2012, le sud-coréen Daewoo s’est vu attribuer la réalisation d’une centrale similaire, à Cap-Djinet, pour un montant de 910 millions de dollars. Mieux. En mars dernier, Gene-ral Electric (GE) a obtenu le marché de fourniture de six nouvelles centrales électriques de 8400 MW entrant dans le cadre du plan d’urgence de renforce-ment des capacités énergétiques durant la période 2015-2017, pour un montant de 2,5 milliards de dollars. Le groupe assure uniquement la fourni-ture des centrales tout en s’engageant à réaliser une usine de turbines, «dont la réalisation ne dépasse pas le montant de 80 millions de dollars», expliquent nos interlocuteurs. Pour ces derniers, GE «a décroché le gros lot et devient de fait le principal fournisseur de centrales électriques en Algérie». Etant donné qu’il n’est qu’un équipementier, le pro-jet ne peut être lancé. Il faudra attendre que Sonelgaz sélec-tionne les entreprises chargées d’inté-grer les équipements et de construire les centrales. «Or, les constructeurs connus qui ont pour habitude de soumissionner pour de tels travaux n’ont pas été inté-ressés. Il ne reste sur le marché que les Turques, les Chinois et les Sud-Coréens pour être l’interface d’un mégaprojet assez complexe. La crainte de tout le

monde, c’est que ce marché soit donné à des sociétés incompétentes en la matière. Pourquoi avoir octroyé un aussi important marché à un groupe qui ne peut ni construire les infrastructures ni en assurer l’étude, sachant que cette partie du marché est très importante pour le projet ? A-t-on bien réfléchi à l’intérêt de l’Algérie en mettant toutes les centrales électriques entre les mains d’un seul fournisseur ?», s’interrogent des spécialistes avec lesquels nous nous sommes entretenus. Ils se demandent si «le fait d’avoir partagé le marché en deux étapes ne répond-il pas à la néces-sité de masquer un énième éventuel surcoût». Pour nos sources, il ne faut plus s’interroger sur les raisons qui ont fait que l’ancien ministre de l’Energie, Chakib Khelil, n’a pas été inquiété par la justice, en dépit des graves révéla-tions qui le compromettent. A-t-on peur d’arriver au frère du Pré-sident, Saïd Bouteflika ? «Ces af-faires sont trop importantes pour ne concerner que la personne du ministre. Lorsque Alstom et General Electric ont soumissionné pour obtenir les marchés des centrales électriques de Terga et de Koudiet Draouech, ils ont fait des offres trop importantes. Mais il y avait une volonté avérée de les retenir. On leur a demandé de revoir à la baisse leurs offres, mais ils ont refusé. Malgré cela, ils ont obtenu chacune une centrale. Alstom a obtenu la construction de la centrale de Terga, pour un montant de 2,2 milliards de dollars, dans un délai de réalisation de 45 mois, et General

Electric, la réalisation de la centrale de Koudiet Draouech, pour une enveloppe de 2,3 milliards de dollars, dans un délai de 48,5 mois. Mieux, comme ces deux groupes ne sont pas des construc-teurs, ils ont fait appel à des sous-trai-tants. Si General Electric a sous-traité avec l’espagnol Iberdrola, Alstom s’est tourné vers Orascom Construction. Le choix de cette entreprise égyptienne n’est pas fortuit. A l’époque, elle a été bien appuyée par les plus hauts dirigeants du pays, notamment par le président de la République et son frère conseiller», révèlent nos sources. Pour celles-ci, si Chakib Khelil n’a pas été inquiété en dépit des graves accusations portées contre lui, c’est tout simplement parce qu’il n’est pas l’unique ordon-nateur de ces marchés. «Les autres sont tapis à plus haut niveau de l’Etat. Ils ont mis le pays entre les mains des Américains et des Français, unique-ment pour acheter leur bénédiction. Ramener l’ex-ministre à s’expliquer, c’est prendre le risque de le voir tout déballer sur le cercle présidentiel, d’autant que certains n’hésitent pas à faire la campagne pour le quatrième mandat, alors que des informations faisaient état de la création, par le frère du Président, d’un parti politique en prévision de la prochaine échéance présidentielle. En réalité, Chakib Khelil n’est que l’arbre qu’il faudra protéger pour qu’il puisse continuer à cacher la forêt, ou plutôt le clan présidentiel», concluent nos interlocuteurs.

Salima Tlemçani

AFFAIRES DE CORRUPTION

Saïd Boutefl ika est-il impliqué ?● Deux secteurs aussi stratégiques que sensibles comme l’énergie électrique et le transport sont entre les mains des Américains et des Français

● Durant des années, Alstom et General Electric ont été favorisés par les plus hautes autorités du pays, qui continuent à leur accorder des privilèges pour acheter leur bénédiction ● Pour certains, Chakib Khelil n’est que l’arbre qui cache la forêt…

DES ENTREPRISES BLACK-LISTÉES PAR LA BANQUE MONDIALE

Ces corrupteurs qui décrochent des contrats en Algérie

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 3

L ’ A C T U A L I T É

Page 4: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 4

L ’ A C T U A L I T É

BOULANGERIES FERMÉES À CONSTANTINE

Le pain était indisponible hier dans bon nombre de

boulangeries dans la ville de Constantine, mais aussi dans les communes Zighoud Youcef, Aïn Smara et la nouvelle ville Ali Mendjeli. Pourtant, tous ces boulangers pâtissiers, qui ont décrété une journée sans pain, ont ouvert pour vendre toutes sortes de pâtisseries. L’action, qui a été déplorée par les ci-toyens, n’a pas été sans créer une vive tension sur ce produit, notamment chez les boulan-gers qui n’ont pas adhéré à ce mouvement. Selon Abdelaziz Bouguern, président de l’Union

des boulangers de la wilaya de Constantine, affiliée à l’UG-CAA, «ces boulangers gré-vistes ne représentent que 20% de la totalité des boulangers de Constantine au nombre de 83, et qui ont agi ainsi sans l’aval de l’union. Ces derniers ont tenté à travers ce mouvement de pro-testation d’exprimer leur colère face à la lourdeur avec laquelle le ministère du Commerce traite leurs revendications affichées pourtant depuis 2004». Les protestataires estiment que la commercialisation du pain à 10 DA dans la wilaya de Constan-tine, décidée par l’union de

wilaya des boulangers et mise en application depuis le mois de mars dernier, ne semble pas avoir servi à grand-chose. Ils ont avancé que l’aspect «non officiel» de cette augmenta-tion les a ruinés au lieu d’agir positivement sur leur bénéfice. Selon eux, les grands clients, à l’exemple des établissements scolaires, refusent d’acheter le pain à ce prix tant que l’Etat n’a pas donné son approbation. Il faut dire que le consommateur a été victime de cette journée dé-clarée sans pain, où une bonne partie de la population n’a pas été servie. O.-S. Merrouche

ACTIVITÉS COMMERCIALES

Les critiques des députés

Le projet de loi sur les conditions d’exercice des activités commerciales – présenté hier à l’APN par le ministre du Commerce, Mus-

tapha Benbada – a suscité de vives critiques de la part de certains députés, notamment dans son article 8, qui a été modifié de façon à lever l’inter-diction d’inscription au registre du commerce frap-pant une catégorie de personnes, plus particulière-ment celles ayant des antécédents avec la justice. Cet article, selon le représentant du gouvernement, constitue un obstacle pour de nombreux postulants à la création d’entreprises, notamment les jeunes promoteurs dont les casiers judiciaires portent des mentions relatives à des délits. Pour le Parti des travailleurs (PT), ce texte de loi modifiant et complétant la loi n°04-08 du 14 août 2004 répond à un besoin d’une minorité de «délinquants» et non aux besoins réels exprimés par les commerçants. M. Taazibt (député PT) estime que ce projet de loi a été élaboré dans l’urgence, sous la pression des lobbies de l’informel. «Ce texte de loi n’a aucun fondement et ces articles ne servent pas les citoyens qui revendiquent le règlement des problèmes liés à l’activité commerciale, à savoir l’import-export, mais sont indulgents avec les mafias de l’informel», explique le député, qui ne comprend pas comment une personne condamnée par la justice pour blanchiment d’argent se voit autorisée à créer son propre commerce. Le texte de loi a réduit de 14 à 6 les délits relatifs au registre du commerce. Certains élus ont également soulevé l’utilisation «malsaine» de la question du chômage. «On parle de la lutte contre le chô-mage, mais le comble est que les pouvoirs publics donnent des avantages aux commerçants !», s’est exclamé un député. D’autres élus ont applaudi la modification du fameux article permettant l’insertion sociale des personnes dont le casier judiciaire n’est pas vierge. «Est-ce que ces personnes n’ont pas le droit d’exercer une activité commerciale ? Faut-il lais-ser ces individus verser dans l’informel ou livrés à eux-mêmes ? Ce texte vient à point pour aider cette catégorie de personnes», note Mida du parti TADJ. Un avis partagé par les députés d’obédience islamiste. Il est également proposé dans le texte, et ce, en faveur du soutien à l’emploi des jeunes et à la création d’entreprises, de dispenser les sociétés nouvellement créées du dépôt légal des comptes sociaux pour une durée d’une année à compter de la date de leur inscription au registre du commerce. De même que les sociétés créées dans le cadre de dispositifs de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej, Angem et CNAC) sont exonérées du paiement des droits inhérents aux formalités de dépôt légal des comptes sociaux durant les deux ans suivant leur inscription au registre du commerce. De nouvelles dispositions sont en outre proposées pour réprimer le non-respect des mesures concer-nant la fermeture des commerces durant la période des congés. Nabila Amir

LA GRÈVE A ÉTÉ SUIVIE À 80%, SELON L’UGCAA

Les boulangers ont réussi leur «journée sans pain»

La grève à laquelle a appe-lé le Comité national des boulangers a eu un impact

auprès d’une grande partie de ces artisans qui ont baissé rideau pour réclamer une marge de bénéfice sur le prix de vente du pain, soutenu par l’Etat depuis 17 ans. Le suivi a été massif, a-t-on constaté hier dans la capitale. Les boulangers ont massivement adhéré à l’appel, tout en respec-tant les directives d’assurer un service minimum. Ainsi, il n’y a pas eu de pénurie de pain, peut-on également relever. «Cette action symbolique vise à sensibiliser l’opinion et les pou-voirs publics quant à l’impact et au préjudice de la subven-tion des prix de la farine, telle qu’elle se présente actuelle-ment. Nous ne voulons pas être les sacrifiés de cette politique de subvention», soutiennent les boulangers en grève. Dans la plateforme de revendi-cations, les artisans boulangers demandent au gouvernement de revoir la politique des subven-tions, «trop injuste à l’égard des boulangers. Si l’Etat débourse des milliards pour soutenir le prix du pain, environ 3000 tonnes de farine sont détour-nées quotidiennement par les industriels. Nous réclamons des solutions, rapidement, pour la garantie d’une marge bénéfi-ciaire des boulangers de 20% environ», explique M. Boule-nouar, porte-parole de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) à laquelle est affilié le Comité des boulangers. Selon l’UGCAA, la marge béné-ficiaire peut être garantie à travers la réduction du prix de la farine (matière première pour la fabrication du pain) de 2000 DA le quintal à 1500 DA ou par l’augmentation du prix du pain à 12 DA. Selon les chiffres avancés par le Comité des bou-langers, la grève a été suivie à 80% à l’échelle nationale avec des taux de 70% à Alger, 90% à Oran, Béchar, Annaba, El Tarf et Constantine et 80% à Tizi Ou-

zou. De son côté, la Fédération algérienne des consommateurs revendique le maintien du prix actuel de la baguette de pain, fixé réglementairement à 8,50 DA, en vue de préserver le pou-voir d’achat du citoyen. Dans un communiqué diffusé hier, la Fédération a proposé l’allègement du fiscal et du parafiscal et l’annulation de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de tous les produits entrant dans la fabrication du pain «afin de garantir la marge bénéficiaire des boulangers qui doivent à leur tour se conformer à la réglementation concernant le poids de la baguette et veiller aux critères de qualité et de

disponibilité». La Fédération a appelé en outre les boulangers en grève à faire prévaloir le dialogue et à «ne pas prendre le consommateur en otage», d’autant plus que le ministère du Commerce avait formé une commission chargée de trouver des solutions aux revendications des boulangers.

Fatima Arab

MUSTAPHA BENBADALa grève est injustifi éeEn marge des travaux de l’Assemblée, le ministre du Commerce, Mustapha Benbada, s’est prononcé sur le mouvement de protestation initié par les boulangers. Le ministre a qualifi é cette décision «d’acte irresponsable» et d’une «décision irréfl échie». Pour M. Benbada, cette grève n’est pas justifi ée, d’autant plus que son département n’a jamais fermé les portes du dialogue devant les représentants de ce secteur.«Mieux encore, le gouvernement a même reconnu la légitimité de certaines de leurs revendications qui sont raisonnables», a soutenu le ministre qui a rappelé dans ce sens que la commission mixte, installée, en mars dernier, au siège du ministère du Commerce pour évaluer le coût réel de la baguette de pain, rendra demain les conclusions de son travail. Le représentant du gouvernement a toutefois appelé les grévistes à assumer leur responsabilité vis-à-vis de la population. «Les boulangers cherchent-ils à aff amer la population ?», s’est interrogé M. Benbada. Pour le ministre, la détermination du coût réel de la baguette de pain sera suivie, selon le ministre, par des démarches devant répondre aux revendications des boulangers et ainsi améliorer leurs revenus, sans augmenter le prix du pain. N. A.

Les boulangers, suite à l’appel de leur comité national, ont observé hier une journée de protestation

PHOTO : M. SALIM

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 5

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GRÈVE DANS LES CONSULATS FRANÇAIS EN ALGÉRIE Plus de 30 000 demandes de visa en attente

La grève des travailleurs des diff érents consulats français d’Algérie, qui

persiste depuis trois semaines, a provoqué un énorme retard dans le traitement des demandes de visa. Selon l’AFP citant des grévistes, plus de 30 000 demandes de visa sont en attente. A l’ambassade, on indique que plus de 5400 demandes urgentes ont été traitées depuis le début du mouvement. «Les usagers concernés ont été informés des reports de rendez-vous les concernant», a-t-on ajouté. En 2012, la France a accordé 200 000 visas à des Algériens, un chiff re en hausse continue. La grève est plus importante à Alger, mais le mouvement, d’une soixantaine d’employés affi liés à la CFDT, s’est aussi déclenché à des dates diff érentes dans les consulats d’Oran (ouest) et de Annaba (est). Les revendications portent sur l’augmentation des salaires au titre de l’infl ation et de l’ancienneté et la préservation des acquis. Les grévistes protestent également contre une charge de travail de plus en plus lourde, selon une circulaire qu’ils ont remise à l’AFP. Ils affi rment qu’ils maintiendront le mouvement jusqu’à satisfaction de leurs demandes, faisant remarquer qu’ils n’ont cessé depuis des années de perdre de leur pouvoir d’achat, qui a chuté de 40% selon eux. Ils veulent aussi l’application de la loi algérienne sur les congés, les heures de travail, qui se sont alourdies avec des demandes de visa en hausse constante et les arrêts maladie. «Notre situation est fl oue, a affi rmé l’un d’eux. Parfois nous tombons sous la loi algérienne, parfois sous la loi française.» «En fait, nous demandons nos droits ni plus ni moins», a ajouté un autre, qui a fait état de trois rencontres avec l’ambassadeur, André Parant, sans résultat pour l’instant. Les décisions, en cours d’élaboration, dépendent du ministère de tutelle, les Aff aires étrangères, souligne-t-on à l’ambassade. La poursuite de ce mouvement de grève risque de provoquer des retards ingérables dans le traitement des demandes de visa. Les Algériens en attente d’un visa se disent perdus et ne savent plus quoi faire, surtout qu’il n’y a aucune visibilité sur l’avenir de ce mouvement. M. A. O.

L’INTERSYNDICALE DE LA SANTÉ S’EST RÉUNIE HIER

Vers un mouvement de protestation commun

DÉBRAYAGE DES PRATICIENS DE SANTÉ PUBLIQUE

Bientôt la paralysie totale ?

La réunion de l’Intersyndicale de la santé publique a eu lieu

hier après-midi. A l’ordre du jour : discuter des modalités des actions de protestation et la date de ce mouvement. C’est Mohamed Yousfi, président du Syndicat national des pra-ticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) qui l’a an-noncé hier lors d’une confé-rence de presse animée à Alger. «Nous allons arrêter les modali-tés ensemble dans les plus brefs délais», a-t-il précisé. Ainsi, les professionnels de la santé ayant tant attendu la concré-tisation vainement des promesses du gouvernement reviennent à la charge. Le conseil national du SNPSSP a décidé d’entre-prendre les différentes formes de protestation : grève, sit-in et rassemblement. «Les instructions

du ministre de la Santé ne sont respectées qu’au sein de son département», a déploré le Dr

Yousfi qui a passé au crible les différentes étapes de négocia-tions avec le Premier ministère ainsi qu’avec la tutelle. M. Yousfi a reconnu qu’il y a eu des reven-dications qui ont été concrétisées et d’autres qui sont en cours de concrétisation depuis la nomi-nation de Abdelaziz Ziari à la tête du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Parmi ces points : le concours du passage au grade ainsi que le service civil. Sur ce dernier point, le président du SNPSSP a estimé que beau-coup de choses restent à faire pour le maintien des spécialistes dans les Hauts-Plateaux et la région du Sud. Le Dr Yousfi vise

les mesures incitatives d’ordre financier ainsi que l’encourage-ment de l’évolution de carrière. Pour ce qui est des revendications qui restent suspendues, M. Yousfi affiche un grand étonnement. «Le Premier ministre a donné des ins-tructions pour la prise en charge de ces points et le ministre de la Santé s’est engagé à les concréti-ser», a-t-il affirmé. Le médecin s’est interrogé sur les raisons qui retardent la prise en charge des doléances ayant trouvé un consensus dans le cadre des négociations. Trois mois après la rencontre des syndicats de la santé avec le MM. Sellal et Ziari, ces autorités n’ont même pas daigné ouvrir les dossiers relatifs à l’amendement du statut particulier, au régime indemnitaire ainsi qu’au loge-ment de fonction. Ces trois reven-

dications qui ont eu l’accord du Premier ministre n’ont pas vu le jour jusque-là, bien que «le Premier ministre ait donné son accord», souligne le président du SNPSSP. Même les revendi-cations qui relèvent de la simple décision du ministre de tutelle sont en hibernation. Ces revendi-cations consistent en l’abrogation de la discrimination de l’impo-sition entre les praticiens spé-cialistes hospitalo-universitaires et les praticiens spécialistes de la santé publique. «La revalori-sation de la prime de contagion et de la prime de garde est de la provocation dans la mesure où la discrimination reste la même», a regretté le Dr Yousfi. Ce spé-cialiste a dénoncé entre autres la gestion de certains services par des hospitalo-universitaires.

Djedjiga Rahmani

Irait-on vers une paralysie totale des struc-tures sanitaires ? C’est la crainte émise par un retraité, debout dans le hall d’un

centre de soins de la capitale. «Ils viennent de m’apprendre qu’il y a grève. Encore. Il y a quelques jours, les paramédicaux étaient en grève et, avant eux, d’autres corps de la san-té. Ce qui force les citoyens à slalomer pour se faire soigner, quand, dans l’urgence, ils ne paient pas le prix fort d’une consultation privée», soupire-t-il. Et les nouvelles d’une éventuelle jonction entre l’ensemble des syndicats ne sont pas pour le rassurer. «J’ai pu lire ici et là qu’ils veulent tous faire grève en même temps. Déjà que, séparément, le préjudice que nous font subir ces mouvements est appréciable, alors qu’est-ce que ce sera lorsqu’ils s’y mettront tous en même temps !», s’alarme-t-il. Toutefois, loin de blâmer entiè-rement les contestataires, l’homme estime qu’il est du ressort des pouvoirs publics de mettre un terme à ces perturbations. «L’on ne va pas se voiler la face : les personnes qui consultent dans le public, en dépit de ces nombreuses lacunes, sont généralement celles qui n’ont pas les moyens de débour-ser les lourds honoraires des consultations privées. En refusant d’assainir la situation, le pouvoir pénalise les plus modestes des Algériens», bougonne-t-il, dépité, en quittant

l’établissement sanitaire. Et c’est entre in-compréhension et résignation nées de l’habi-tude qu’ont été rythmées ces deux premières matinées de débrayage dans les centres de santé. «Il y a parfois des scènes très vio-lentes», raconte la chargée de l’accueil d’une polyclinique d’un quartier populaire de la capitale. «Ce matin, une femme m’a littérale-ment agressée parce qu’elle n’avait pas droit à du ‘piston’», relate-t-elle. Un service minimum a pourtant été mis en place, mais il s’applique aux urgences, tout particulièrement lorsqu’il s’agit de pédiatrie ou autre suivi post-opératoire. «Je lui ai conseillé d’aller trouver un centre qui n’est pas en grève», conclut-elle.

DÉMOBILISATION ET PRESSIONS

Car dans certains établissements d’Alger, le mot d’ordre n’a pas du tout été suivi. Et rares sont les praticiens qui acceptent d’expliquer les raisons de cette non-adhésion. Manque d’information et de mobilisation, soins importants et urgents à prodiguer, mais aussi, et peut-être même surtout, pressions et autres menaces de représailles de la part de l’administration. «Malgré cela, le taux de suivi a connu une sensible amélioration avec une moyenne de 78% au niveau national», explique Lyes Merabet, président du Syndicat

national des praticiens de la santé publique (SNPSP). «A Alger, la grève est peut-être moins ressentie, d’autant plus que les pra-ticiens de santé publique sont minoritaires dans les grands pôles sanitaires, tels que les hôpitaux ou CHU», reconnaît-il. Pourtant, au deuxième jour de grève du SNPSP, une certaine lassitude semble se faire sentir chez les médecins. «Nous tournons en rond. Nous pensions en avoir fini avec les grèves et les revendications. Et nous voilà repartis pour un autre bras de fer avec la tutelle», commente ainsi dans un soupir une praticienne. «C’est ce mépris et l’absence d’une quelconque amorce de négociations que nous dénon-çons au plus haut point», affirme le docteur Merabet. «Et comme l’union fait la force, nous discutons avec d’autres syndicats de la santé afin de mettre en place une plate-forme de revendications commune et de faire converger nos mouvements», poursuit-il, énumérant les spécialistes, les paramédicaux, les psychologues et autres corps communs de la santé. «En sus d’une grève commune, il sera discuté le recours à toute autre forme de protestation, tels sit-in et rassemblements publics», prédit-il. Les cycles de perturbation dans le système de santé ne semblent pas près de prendre fin…

Ghania L.

Marche de différents syndicats représentant le corps médical lors d’une manifestation à Alger en 2012

PHOTO : H. LYES

● Dans certains établissements d’Alger, le mot d’ordre n’a pas du tout été suivi ● Les praticiens expliquent les raisons de cette non-adhésion par peur de menaces et de représailles de la part

de l’administration.

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La puissance de l’armée algé-rienne aurait été mythifiée, d’après Hichem Aboud, direc-

teur du quotidien Mon Journal et auteur du pamphlet La Maffia des généraux, invité aux Rencontres d’El Watan. Celui qui a connu le système de l’intérieur, puisqu’il a été directeur de cabinet du général Lakhal Ayat, estime que le pouvoir qu’on prête au patron du Département du renseignement et de la sécurité (DRS), Mohamed Medienne dit général Toufik, serait exagéré. «En Algérie, soutient Hichem Aboud, on vous prête souvent plus de puissance que vous n’en méritez et plus que vous en avez. Le général Tou-fik est un mythe, au même titre que le colonel Merbah à son époque.» Il ex-plique : «Les gens ne savaient pas que dans les années 1989-90, les membres de la Sécurité militaire avaient pour déjeuner un sandwich et qu’il ne pouvaient pas se permettre d’aller au restaurant, que des commandants de la SM prenaient le bus comme tout le monde. Les gens ne savent pas cela, ils entretiennent le mythe.»Le fait est, à en croire l’invité d’El Wa-tan, que le système algérien est d’une opacité telle qu’un certain nombre de personnes prétendent s’appuyer sur des gens prétendument surpuissants pour parvenir à leurs fins. Hichem Aboud refuse de croire à la «lutte de clans» qui déchirerait le système car, considère-t-il, «les gros poissons ne se mangent pas entre eux». «Quand,

souligne-t-il, j’entends parler de lutte de clans entre Bouteflika et l’armée, cela me fait rire. Cette lutte de clans n’existe que dans leur tête. Les déci-sionnaires ne se font jamais la guerre, certes ils avancent leurs pions mais ils gardent des liens cordiaux. Avant, il y avait une guerre de clans terrible, au-jourd’hui, les choses se sont calmées.»

«LES GROS POISSONS NE SE MANGENT PAS ENTRE EUX»

Hichem Aboud estime que le pouvoir algérien a évolué, passant d’un régime maffieux à un système opaque. «Le système tel qu’il fonctionnait sous Chadli n’est pas le même que celui sous Bouteflika. Entre un président qui déléguait tous ses pouvoirs et un autre qui tient tout entre ses mains

et qui ne veut rien lâcher, il y a une sacrée différence», explique-t-il, sou-lignant par ailleurs que parmi ceux qui constituaient le cabinet noir de l’époque, certains ne sont plus de ce monde. Il constate que dans les années 1990, tout le monde connais-sait les noms des généraux ainsi que les postes qu’ils occupaient, parce qu c’étaient des hommes de pouvoir, des décisionnaires. «Ce n’est plus le cas aujourd’hui, relève-t-il, il n’y a plus que des technocrates. L’armée a été mise de côté. Des colonels et des géné-raux ne sont même pas informés de ce qui se passe.» Mais le système reste, selon l’analyse de Hichem Aboud, appuyé sur la corruption. «Avez-vous vu un ministre derrière les barreaux ? Un grand

nabab derrière les barreaux ? Je vais sortir un dossier, de la grosse artille-rie, avec documents à l’appui, mais une fois encore, il n’y aura rien», pré-dit le directeur de Mon Journal. A en croire Hichem Aboud, les affaires de corruption dépasseraient même le DRS. «Le DRS va enquêter, il fera des dossiers mais le reste n’est pas de son ressort», dit-il, louant au passage la relative transparence du département dirigé par le général Toufik : «Au niveau du DRS, il y a des corrompus mais force est de reconnaître que dans l’affaire de l’autoroute Est-Ouest, le seul qui ait payé est bien l’agent du DRS. Il n’était pas corrompu, mais son commandement l’a tout de même sanctionné, estimant qu’il avait man-qué de vigilance.» Hichem Aboud

ajoute que «dans cette maison (le DRS, ndlr), il n’y a, à ce jour, pas de scandale financier autour du patron ni de sa famille. Pourtant, tout le monde est aux aguets». Au final, constate-t-il, le système a peut-être «changé» ces dernières années, mais pas dans le sens souhaité. Amel Blidi

HICHEM ABOUD. Directeur du quotidien Mon Journal aux Rencontres d’El Watan

«La surpuissance du général Toufi k est un mythe»

■ Diplômé de l’Ecole supérieure de journalisme en 1978, Hichem Aboud a exercé son métier de journaliste à Jeunesse action, La République, El Chaâb et El Hadef. Il devient, à 24 ans, rédacteur en chef de la revue El Djeich. «Dans l’armée, raconte-t-il, on respectait le profil des gens. En tant que journaliste, j’ai été dirigé vers la revue El Djeich jusqu’au jour où j’ai estimé qu’il n’était plus possible d’exercer le métier de journaliste dans l’institution militaire, car il n’y avait plus cette liberté de ton qui n’existait pas dans la presse civile. Le fait est que cela ne plaisait pas au commandement militaire et à la direction politique du pays et qu’il a alors été décidé d’en faire un magazine purement militaire non diffusé au large public.» Lui qui souhaitait quitter l’institution militaire, il se voit proposer un poste dans les services de sécurité. En 1992, ayant quitté l’institution militaire, il lance le journal El Acil à Constantine, qui tirait à 40 000 exemplaires/jour avec un taux d’invendus de 3%, ce qui n’a pas manqué pas d’attiser les convoitises de ceux qu’il qualifie de «nababs de la région» avec à leur tête le général Betchine. La guerre est alors déclarée. Le général parviendra à s’emparer du journal, mais Hichem Aboud ne s’avoue pas vaincu, il lance un second journal, Le Libre, qui n’aura néanmoins pas le même succès à cause des nombreux obstacles qu’il rencontre. Puis il publie le pamphlet La Maffia des généraux. A. B.

H ichem Aboud, directeur du quoti-dien Mon Journal, a indiqué, lors

de son passage aux Rencontres d’El Watan, qu’il avait été victime de plu-sieurs intimidations durant sa carrière avant d’opter pour un exil en France qui a duré 18 ans. «Mon ton libre les gênait, ma manière d’écrire, ma ma-nière de voir les choses. Je garde au-jourd’hui le même ton, le même style, je ne peux pas changer. J’ai été contraint à l’exil, car on a menacé mon intégrité physique. Le système s’est ligué contre moi. Mais moi, je ne me laisse pas faire, je suis Chaoui», a-t-il déclaré.Hichem Aboud a fondé, il y a une année, le quotidien Mon Journal. Il indique que «cela n’a pas été facile» pour lui. «Aujourd’hui, on donne de agréments à des maquignons. Je pré-pare un dossier sur la presse algé-rienne. Des journalistes se baladent avec des statuts d’entreprises. Pour obtenir l’agrément, j’ai déposé ma demande en février 2012, par l’inter-médiaire de mon avocat, au tribunal de Hussein Dey. Mais on nous a dit qu’il fallait passer par l’autorité de régu-lation de la presse écrite, qui n’existe pas encore. Je suis allé voir le ministre de l’époque, Nacer Mehal. Il m’a très bien reçu. Un ministre journaliste, ça fait plaisir ! J’ai expliqué à Mehal qu’il y avait un vide, d’autant plus que les textes d’application sont également inexistants. On m’a donc donné un agrément provisoire pour une année, daté du 5 juin 2012.» Hichem Aboud pense que «le pro-

blème n’est pas dans l’obtention d’un agrément. Il faut se faire une place dans cette jungle de titres qui viennent fausser le jeu par leur nombre. Les pouvoirs publics font tout pour que la presse soit entre les mains de maqui-gnons, pour que la presse ne puisse pas exercer le travail qui lui sied. C’est plus qu’une pollution médiatique. Un autre problème réside au niveau de la diffusion, car les distributeurs se sont habitués à ne pas rendre de comptes aux patrons de journaux. Les maquignons ne s’intéressent qu’aux pages délivrées par l’ANEP». Dans la foulée, il explique que «les autorités demandent de déposer un cautionne-ment de 250 millions par titre dans les quatre régions, soit un milliard de centimes». «Si un journaliste veut créer un quotidien, le premier obstacle est l’argent. Vous êtes obligés d’aller voir un maquignon. Moi je ne l’ai pas fait. Mon entreprise porte mon nom : Aboud Info. Je n’ai aucun associé. Je ne suis redevable à personne. J’ai dû batailler pour avoir l’agrément. Pour-quoi les gens me posent la question, alors que j’ai 38 ans d’expérience dans la presse. Il faudrait interroger les maquignons. Pourquoi Hichem n’a pas droit à une page de pub ? Je l’ai obtenue et je vais arracher la deuxième. Je n’ai pas quatre chats, le monteur de pages gagne à lui seul 80 000 DA. Mes journalistes ont tous un contrat de travail. Je n’ai pas créé une entreprise de presse à 100 000 DA. Mon journal a été crée à 2 millions de

dinars», poursuit-il. Et d’ajouter : «En tant que journaliste, il donne l’info seulement pour protéger l’outil de travail.» «J’emploie 160 salariés dans les deux éditons. Mais je ne veux pas être prisonnier d’un annonceur, quitte à fermer», précise-t-il. Hichem Aboud pense que «la presse algérienne manque de courage» et affirme qu’«hormis les premiers quo-tidiens créés par les gens du métier, les autres sont tous des beggara». Il répond à ses détracteurs : «Des gens qui n’ont pas parlé toute leur vie, pour eux, je ne dois pas rentrer en Algérie. Après 15 ans d’exil, je n’ai pas pu assister à l’enterrement de mon père, alors que je suis fils unique. Ni moi, ni ma femme, ni mes enfants n’ont demandé la nationalité française, alors qu’eux courent derrière. Pour ces gens, je dois aller en prison. Ils n’ont pas le courage. Ce sont des poltrons. Des petites fripouilles. Ils n’ont pas le courage d’écrire sous leurs noms pour m’insulter.» Concernant les pratiques du système contre la presse, Aboud pense que «les pressions ne sont plus vulgaires. Aupa-ravant, des inspecteurs enlevaient des pans entiers du journal. Avant, on mettait des journalistes en cellule rien que pour une information. Les réflexes ont changé présentement. Il y a une évolution, mais pas dans le sens que nous souhaitons. Ce n’est pas au nom de la liberté de la presse qu’il faut don-ner des agréments à tout le monde». Mehdi Bsikri

LA PRESSE A ÉTÉ ENVAHIE PAR LES MAQUIGNONS◗ L’AFFAIRE HASSENI-MECILI«L’Etat algérien n’a rien fait pour sauver le capitaine Hasseni. Samraoui est complice dans l’assassinat de Ali Mecili, c’est lui que le dit. C’est lui qui avait mis sous sa protection Amalou, qu’il a rencontré à Skikda, à l’hôtel Salem. Samraoui a assisté quand on lui a remis les 80 millions de centimes de francs français. Samraoui ne pensait pas qu’il allait être présenté devant le juge d’instruction pour cette affaire», indique Hichem Aboud, pour qui ce dossier a rebondi lorsqu’il a accordé un entretien, en 2001, au Nouvel Observateur. «Le système cherchait un lampiste pour cacher les véritables commanditaires. C’est Chadli qui a donné instruction à Larbi Belkeir de tuer Ali Mecili, ordre relayé à Lakhal Belayat», déclare Aboud. Selon lui, le principal motif de cet assassinat est que «Mecili voulait profiter de l’aura de Ben Bella au Moyen-Orient pour jouer l’intermédiaire dans les négociations de libération des otages occidentaux, d’où le rapprochement opéré par Brahim Younsi entre Aït Ahmed et Ben Bella. Mecili a, pour le pouvoir algérien, joué dans leur périmètre. C’est pour cela qu’il a été tué. Aït Ahmed n’a jamais demandé l’audition de Chadli et de Larbi Belkeir, et ce, malgré mes déclarations». Hichem Aboud ajoute que lorsqu’il a apporté son témoignage, «quelque temps plus tard, j’ai rencontré Samraoui. Il m’a dit qu’il avait été témoin. Je lui ai dit d’aller voir le juge d’instruction. Samraoui, pour ne pas être pris, a dit que le meurtrier s’appelait Hasseni. Samraoui a monté une cabale contre cet homme pour se retirer. Les autorités françaises ont incarcéré Hasseni. Mais moi, je le connais. J’ai dit qu’il n’avait rien à voir avec cette affaire. J’ai maintenu le témoignage. Le juge a compris que Samraoui le menait en bateau. Si je n’avais pas témoigné, il serait en prison aujourd’hui». M. B.

◗ BOUTEFLIKA A FAIT LE MANDAT DE TROP «Les plus grands dictateurs sont les chefs des partis de l’opposition. Les plus grands dictateurs ne sont pas Bouteflika ou ceux qui se sont succédé à la tête de l’Etat», indique Aboud. Il considère qu’une dictature à la Boumediène est «bonne», car elle impose le travail, la santé, l’éducation. Il donnera les détails dans son prochain livre, L’Algérie des dictateurs. Pour ce qui est de la corruption, Hichem Aboud pense que «la presse donne parfois des informations que même les colonels ne connaissent pas, car ils ne font pas partie des cercles décisionnels». «Nous avons un système politique érigé sur la corruption. La corruption s’est propagée à tous les niveaux. Bouteflika en est le premier responsable. Au temps de Boumediène, ce n’était pas le cas. Il y avait des petits détournements et leurs auteurs étaient condamnés à 20 ans. Bouteflika a dépénalisé la corruption», juge-t-il. M. B.

UN DÉBUT À LA REVUE «EL DJEÏCH»

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veilléeLes familles Benslimane, Sâad, Messaoudi, Lounaci, Bitouche, Abahri, Hammadi, M'raiagh, Bensalah et Hadjout remercient toutes celles et tous ceux qui ont compati à leur douleur suite au décès de leur cher époux, père, grand-père, beau-père et oncle BENSLIMANE AHMED électromécanicien (société SOGAM pour la réparation et la maintenance des ascenseurs) à l’âge de 81 ans et informent que la veillée du troisième jour aura lieu aujourd’hui, mercredi 24 avril 2013, au domicile mortuaire sis au 20 rue Ahmed Zendjabil (ex-Victor Hugo).

Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football (FAF) et ex-commis-saire de la manifestation Année de l’Algérie

en France, n’a pas réagi aux révélations publiées ces dernières semaines par Mon Journal sur son implication dans des affaires de corruption et de malversations. «Il a été sollicité par les chaînes Nesma TV et France 24, il a refusé de s’exprimer. Moi je l’ai fait. La raison en est simple : ce monsieur sait que tout ce que j’ai écrit dans Mon Journal est vrai. Il ne peut pas apporter de démenti ni m’ester en justice. Et vous savez très bien que ce monsieur, pour un oui, pour un non, va à la justice», a déclaré Hichem Aboud, directeur du quotidien national Mon Journal, lors des Rencontres d’El Watan. Selon lui, le dossier sur Raouraoua a été publié après l’assemblée générale de la FAF à l’hôtel Meridien d’Oran, le 20 février dernier. «Le bilan financer et moral passe comme une lettre à la poste. Le monsieur tient un discours où il ferme la porte à tout le monde et où il se présente comme le plus beau, le plus fort. Je suis un ancien journaliste sportif et je connais bien le milieu. Quotidiennement, je reçois d’anciens joueurs et entraîneurs. Ils me parlent, me donnent des infos. Je ne calcule pas en disant que Raouraoua connaît X ou Y. J’ai mené l’enquête, je lui ai envoyé une lettre, lui disant que je détiens des infor-mations sur sa gestion et sur des malversations ‘dont il serait’ responsable. Je voulais avoir sa version. Il n’a pas répondu. Il a même dit avec arrogance à une per-sonne qu’on se reparlera chez le procureur», a expliqué Hichem Aboud. Le président de la FAF a été, selon lui, destinataire d’une seconde lettre après la publication des articles, lui demandant de répondre. «Nous étions prêts à organiser, dans les locaux du journal, un forum où il pouvait répondre aux questions de la presse. Il n’a pas donné suite. On ne peut pas faire plus. D’autres informations arrivent concernant cet homme. Je ne vais pas faire de la rétention d’information. Je continue de publier. Les gens sont encouragés et nous font d’autres révélations. J’ai déjà quatre dossiers. Je n’ai pas honte de ce que j’ai écrit, mais Raouraoua a honte ; la preuve, il n’a même pas assisté au match Algérie-Bénin. Il ne se montre pas. Ce qui j’ai écrit est vrai, crédible et juste», a insisté le directeur de Mon Journal, saluant l’aug-mentation du tirage de ce quotidien. «Avec tout ce qu’il a comme argent, Raouraoua n’est pas du menu fretin. Lorsque tu lui tapes dessus, il se tait puis dit plus loin : ‘je sais d’où ça vient’ ! Mais, les articles sont signés

Hichem Aboud, ce n’est pas anonyme», a-t-il souligné.

«KHALIFA A PROFITÉ DE L’OPACITÉ DU SYSTÈME»

Le quotidien va bientôt publier des révélations sur Média Algérie, une agence de communication. «Cette agence se sucre à travers toutes les opérations de sponsoring. J’ai déjà deux noms et je cherche qui est derrière. Média Algérie sert d’intermédiaire entre le sponsor et l’équipe nationale de football. On peut prendre un pourcentage lorsqu’on fournit un effort pour chercher de la publicité. Ces gens ne bougent même pas ! Nedjma a ses locaux dans la tour de Raouraoua, à côté de l’aéroport d’Alger. Nedjma a-t-il besoin de passer par Média Algérie pour faire la publicité de l’équipe nationale ? Est-ce que l’adresse de l’équipe nationale est si méconnue pour qu’on aille chercher un intermédiaire ? Je vais bientôt voir Nedjma pour avoir leur version», a-t-il souligné, précisant que les journalistes ne sont ni des Zorro ni des justiciers. Il n’est pas étonné de l’absence de réaction des pouvoirs publics après ce déballage : «Parce que nous avons un système politique érigé sur la corruption. On sort un gros dossier sur Amar Ghoul, aucune réaction. Au même moment, le ministre de la Justice dit au procureur qu’il ne veut pas de la sardine mais du gros poisson. Le gros poisson siège à côté de ce ministre chaque semaine, au gouvernement ! On met aux arrêts des responsables du ministère de l’Energie et de Sonatrach pour affaires de corruption et Chakib Khelil se balade comme il veut. Je ne peux pas dire qu’il est protégé par le président de la République ou par un autre responsable. Pour être crédible, il faut qu’on surveille nos mots. J’aimerais bien avoir le président de mon côté, en m’attaquant à ces gens-là, en le prenant comme témoin, surtout qu’il a dit qu’il faut mener une lutte sans merci contre la cor-ruption… C’est un système. Va chercher qui protège qui. Raouraoua a ses sponsors et il a eu des mentors. Quand on touche aux pions, les sponsors se retirent, les laissent seuls pour qu’ils ne brûlent pas.» Abdelmoumen Khalifa, patron du défunt groupe El Khalifa, en détention à Londres, a profité de l’opacité du système, selon Hichem Aboud : «Chacun tient l’autre. C’est un système. Pour Khalifa, mieux vaut qu’ils disent qu’ils ont travaillé avec lui au lieu de dire qu’ils ont été roulés par lui. J’ai des choses à raconter sur Kha-lifa, j’ai eu la chance d’avoir connu ses plus proches collaborateurs.» D’après lui, Abdelmoumen Khalifa n’avait pas d’hommes derrière lui : «Il n’utilisait pas les

hommes du pouvoir mais leurs proches, leurs enfants. Il a par exemple utilisé la fille de Abdenour Keramane. Son cerveau était un directeur central au ministère de l’Enseignement supérieur. Il est en fuite. J’ai dit à Larbi Belkheir que sa fille faisait des affaires avec Khalifa. Il m’a répondu ‘pourquoi pas ! Tout le monde fait des af-faires avec Khalifa.’ Le frère du président Bouteflika était l’avocat du groupe El Khalifa sans exercer. Il n’avait pas un seul dossier. Khalifa voulait que le frère du Président soit à ses côtés dans les soirées et dîners. Que peuvent dire les gens alors ?»

«MEGUEDEM NE SERA JAMAIS AFFAIBLI»

«Mohamed Meguedem a tiré les marrons du feu dans l’affaire Khalifa. Il roule pour lui-même. C’est un homme nocif. Meguedem ne sera jamais affaibli tant que l’homme sert les couches de ces messieurs ! Quand on a été rabatteur de filles de joie pour de hauts responsables, on ne sera jamais affaibli. Aujourd’hui, il ne le fait plus, mais il est dans les magouilles. Meguedem est conseiller à la présidence de la République sans poste. Il a la voi-ture avec gyrophare, le téléphone, le passeport… Il a été ramené par Larbi Belkheir pour limiter sa nocivité», a relevé Hichem Aboud, qui promet de sortir «la grosse artillerie» bientôt. Il prépare un dossier sur les affaires liées à Hamid Melzi, directeur de la résidence d’Etat EGT Sahel (Club des Pins, Moretti et Société d’investis-sement hôtelière, SIH). «Melzi fait courir la rumeur que Hichem Aboud a reçu des instructions pour ne pas écrire sur lui. Celui qui me donne des instructions d’écrire ou de ne pas écrire n’est pas encore né ! Melzi, Rachid Mâa-rif (ex-directeur du protocole du président Bouteflika), Meguedem, tous ces gens-là vont y passer. On me ramène des dossiers ficelés. Je ne vais pas les refuser. Melzi a un réseau relationnel. Il est tout à fait normal qu’il trouve les appuis qu’il faut là où il faut. Il a ses relations avec la presse, l’armée, les politiques. Ses relations peuvent toujours intervenir en sa faveur pour qu’il puisse rester là où il est. Je vais publier des documents sur Melzi comme je l’ai fait pour Khalifa», a soutenu le directeur de Mon Journal. Aboud a également évoqué l’existence de la corruption au sein de la police, de la gendarmerie et de la justice : «L’information fait mal. Eh bien, tant pis pour eux. Ceux qui me reprochent de parler de certains, je les invite à parler des autres. Ils veulent toujours noyer le poisson, il ne faut pas qu’on parle pour eux !» Fayçal Métaoui

RAOURAOUA, MELZI, MAÂRIF, MEGUEDEM, KHALIFA ET LES AUTRES

Le grand déballage de Hichem Aboud

H ichem Aboud est convaincu d’une chose : «Ma marche arrière est soudée ! Je suis un

Chaoui et j’ai la tête dure.» Il a rappelé qu’il a été condamné à un an de prison ferme pour le livre La Mafia des généraux. On m’a poursuivi pour «outrage à corps consti-tué», «dénonciation calomnieuse». «Le tribunal d’Hussein Dey n’était pas territorialement com-pétent pour me juger pour la simple raison que je n’habitais pas cette commune d’Alger. Ma der-nière adresse avant d’aller en France était Oum El Bouaghi, avant, c’étaient Constantine et Réghaïa. Même le plaignant, le ministère de la Défense était domicilié au tribunal de Abane Ramdane. Donc, je me demande comment le tribunal d’Hussein Dey a accepté la plainte et jugé l’affaire», a-t-il souligné. L’outrage à corps constitué n’était, selon lui, pas fondé «puisque le livre était dédicacé aux soldats et officiers intègres de l’ANP». «Un livre plaidoyer pour l’armée contre ceux qui ont souillé son hon-neur. J’ai rendu hommage à des généraux intègres, tels que Benyellès, Benhadid, Hadjerès, Kamel

Abderrahim. Des généraux que je connaissais de réputation. Il n’y avait ni règlement de comptes ni chita. J’ai fait l’éloge du procureur militaire Belkacem Boukhari et du général-major Bachir Tertag. Je n’étais pas contre la lutte antiterroriste. J’ai cité les noms de personnes qui ont mené l’Algérie à la faillite et au chaos. Les généraux cités ont utilisé le ministère de la Défense pour déposer une plainte contre moi. J’ai commencé à écrire le livre ici. Merbah était vivant encore lorsque j’ai commencé à poser les questions sur le fonctionnement du système. Ce livre n’est plus d’actualité, mais reste un livre d’histoire. La jus-tice m’a donné raison puisque j’ai été acquitté. Mais le livre a été interdit en Algérie par décision de justice», a-t-il affirmé. Et d’ajouter : «Je sais qu’en France, l’Elysée est intervenu pour qu’il n’y ait plus de réédition du livre après la qua-trième édition. Jean Daniel, directeur du Nouvel Observateur, s’est fait tirer les bretelles à l’Elysée après avoir publié une interview avec moi.» «A la sortie du livre La Mafia des généraux, le FFS était

premier à m’avoir attaqué estimant que ce livre était l’œuvre du DRS. J’étais étonné. Après, j’ai compris qu’il ne fallait pas élever la voix plus que le FFS, surtout lorsque tu es indépendant. Pour le FFS, si tu es pour le pouvoir, tu es DRS. Et si tu es contre le pouvoir, tu es DRS. Il faut donc avoir la carte du militant du FFS et applaudir un vieux qui gère le parti par fax. Aït Ahmed a acheté une villa au dinar symbolique et l’a revendue à 5 millions d’euros. Tout le monde le sait, mais personne n’ose l’écrire. Le premier à avoir bénéficié des largesses du DRS était le FFS. La villa Brazza, où se trouve le siège du FFS, appartenait au DRS», a affirmé Hichem Aboud. «Moi, je ne roule pour personne. Je m’appuie sur la privation de mes droits les plus élémentaires, le droit au logement, notamment. Pour moi, le journalisme a toujours été l’investigation, l’entretien… aller à la source de l’information. Un journal n’a pas de partie pris, son rôle est d’informer… Il faut oser en publiant de la bonne information», a-t-il souligné.

F. M.

«JE SUIS CHAOUI ET J’AI LA TÊTE DURE !»

■ «L’Algérie est partagée, chaque région a son nabab. Becthine était le patron de Constantine.»■ «Ni moi, ni mon épouse, ni mes enfants n’avons demandé la nationalité française.»■ «Je ne suis pas un chien du pouvoir pour m’attaquer aux partis d’opposition.»■ «Certains s’attendaient à ce qu’on ferme Mon Journal au bout d’un ou deux mois.»■ «Certains ont peur de m’approcher ou de parler avec moi. D’autres s’interrogent pourquoi je n’ai pas été tué après la publication de la Mafi a des généraux.»■ «Tant qu’il y a le matelas de l’argent du pétrole, il n’y aura pas d’explosion sociale.»■ «Mais qu’attend Mouloud Hamrouche pour parler ? Il attend que les gens de la casquette l’appellent pour sortir de son silence.»■ «Ahmed Benbitour se présente à l’élection présidentielle sans parti politique. Mais qui va faire sa campagne ?»■ «Face au vide, la presse a joué le rôle de l’opposition, elle s’est substituée aux partis.»■ «Je ne suis pas un opposant, mais un journaliste. Lorsque j’écris, ça plaît à certains et ça déplaît à d’autres.»■ «Ce système a réduit l’Algérie, ce géant, à la taille d’un nain.»■ «Il n’y a qu’en Algérie où l’on s’insulte entre journalistes et entre journaux.»■ «Je ne permets pas la censure. Certains journaux sont sélectifs.»

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 7

L ’ A C T U A L I T É

IL A DIT AUSSI

Page 8: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 8

L ’ A C T U A L I T É

COMMERCIALISATION DE VÉHICULES NEUFS

L’Etat veut en fi nir avec les revendeurs informels

Suite de la page 1

Un projet de loi modifi ant le décret de décembre 2007 qui fi xe les conditions d’exercice de l’activité de commer-

cialisation de véhicules neufs est en cours de préparation», a ainsi annoncé le directeur du contrôle et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, Abdelhamid Bou-kahnoun, cité hier par l’APS. En point de mire de ce nouveau projet de loi, qui vient surtout combler un vide juridique quant à l’exercice de l’activité de concession-naire, l’éradication de la pratique illicite de re-vente sur la voie publique de véhicules neufs achetés en masse par les mêmes personnes auprès des concessionnaires agréés.

DES DÉLAIS TROP LONGS

De ce fait, alors que nombre de citoyens se voient parfois obligés d’attendre plusieurs mois pour se faire livrer un véhicule com-mandé et payé auprès d’un concessionnaire, d’autres, en revanche, ont réussi à y trouver un fi lon en achetant plusieurs véhicules neufs en même temps pour s’adonner ensuite à un commerce informel de revente d’automobiles. Le hic, explique le représentant du ministère du Commerce, est qu’«il n’y a aucune dispo-sition dans le texte de loi actuel qui interdise aux concessionnaires de vendre plusieurs véhicules à une même personne». D’où, a-t-il précisé, l’installation d’un groupe de travail composé de représentants des ministères du Commerce, des Finances, de l’Industrie, de l’Energie et des Mines pour prendre en charge

la révision de l’actuel dispositif réglementaire qui régit l’activité de vente de véhicules neufs.

METTRE FIN À LA REVENTE INFORMELLE

L’objectif premier de cette démarche, avance le même responsable, est de venir à bout de certains dysfonctionnements et anomalies qui caractérisent le marché de l’automobile, mais aussi d’instaurer un cadre légal pour mieux contrôler et réguler l’activité de vente de véhi-cules neufs et de veiller, à l’avenir, à réprimer

les infractions et autres pratiques spéculatives dans ce domaine. Selon M. Boukahnoun, ces nouvelles mesures, que le gouvernement compte prochainement mettre en œuvre, font suite à un rapport trans-mis précédemment au Premier ministre, révé-lant notamment des cas où «certains employés de concessionnaires automobiles achètent plusieurs véhicules au nom de membres de leurs familles pour les revendre sur la voie publique». Outre ce nouveau phénomène de

revente informelle de véhicules neufs, des concessionnaires automobiles ont souvent été pointés du doigt pour diverses infractions aux règles régissant cette activité ; des lenteurs dans les délais de livraison, des défaillances dans les prestations de service après-vente ainsi que des cas de non-respect des critères et normes de sécurité fi xés dans les cahiers des charges inhérents à l’importation de véhi-cules neufs. Dans cet ordre d’idées, affi rme M. Boukahnoun, «certaines conditions arrê-tées par le groupe de travail en question concernant l’importation de véhicules neufs sont déjà mises en œuvre», dont notamment une mesure qui impose à ce que tous les modèles de véhicules importés soient «au moins dotés de deux airbags et d’un système de freinage ABS». Faisant état d’enquêtes menées ces deux dernières années sur le marché de l’automobile, M. Boukahnoun a révélé que «de nombreuses infractions liées notamment au non-respect de la superfi cie et des services après-vente ont été constatées», suite à quoi, a-t-il indiqué, des sanctions ont été infl igées aux opérateurs concernés et des demandes de suspension d’agrément de trois concessionnaires ont été adressées au minis-tère de l’Industrie. Ainsi, à s’en tenir au discours du représentant du département du Commerce, l’Etat semble enfi n décidé à remettre de l’ordre dans le juteux marché de l’automobile qui, tout en participant à gonfl er la facture d’importation, ne cesse de tenir lieu de foyer à tant de pra-tiques spéculatives et d’infractions en tous genres. A. R.

S.G.P / E.R.G.T.HYHydro-Aménagement SPA

RN n°5 - ZI BP 31 Rouiba - wilaya d’AlgerTél. : 021 81.18.15/81 18 80 - Fax : 021 81.21.66/70

Email : [email protected] : 09991 6000 592 912

Avis d’appel d’offres national et international ouvert n°01/2013

L’Entreprise Nationale des Aménagements Hydrauliques «Hydro-Aménagement» lance un appel d’offres national et international ouvert pour :• Fourniture de conduite en fonte DN 1200 sur 22 000 MLLes soumissionnaires peuvent retirer le cahier des charges contre le paiement de la somme de 10.000.00 DA auprès de :

Hydro-Aménagement - SPARoute nationale n°05 - BP 31 - ZI de Rouiba

Les offres doivent parvenir à l’adresse indiquée ci-dessus sous double enveloppe cachetée, l’enveloppe extérieure devra être strictement anonyme et ne comporter aucun signe distinctif, celle-ci devra porter en plus de l’intitulé la mention :

Appel d’offres national et international ouvert n°01/2013A ne pas ouvrir

L’enveloppe A contient l’offre technique - Déclaration à souscrire dûment renseignée, datée et signée- Pièces fi scales et parafi scales- Références techniques- Références fi nancières- Déclaration de probité remplie signée et parafée- Caution de soumission supérieure à 1 % du montant de l’offre- NIF- Toutes les pièces exigées dans le cahier des charges

L’enveloppe B contient l’offre fi nancière- Soumission- Le bordereau des prix unitaires- Le devis quantitatif et estimatif- Le cahier des charges signé et parafé

La date limite de remise des offres sous double pli cacheté est fi xée à 21 jours à partir de la première parution du présent avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux, avant 12h00. Si ce dernier jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, celle-ci est reportée au jour ouvrable suivant avant 12h00.Les soumissionnaires sont invités à assister à l’ouverture publique des plis le dernier jour de dépôt à l’adresse ci-dessus à 13h00.Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de (120) jours à compter de la date limite de dépôt des offres.

S.G.P / E.R.G.T.HYHydro-Aménagement SPA

RN n°5 - ZI BP 31 Rouiba - wilaya d’AlgerTél. : 021 81.18.15/81 18 80 - Fax : 021 81.21.66/70

Email : [email protected] : 09991 6000 592 912

Avis d’appel d’offres national ouvert n°19/2013

L’Entreprise Nationale des Aménagements Hydrauliques «Hydro-Aménagement» lance un appel d’offres national ouvert pour :

• Réalisation de la radiographie de soudure pour les conduites en acier DN 1400 et DN 1500 mm

Les soumissionnaires peuvent retirer le cahier des charges contre le paiement de la somme de 2.000.00 DA auprès de :

Hydro-Aménagement - SPARoute nationale n°05 - BP 31 - ZI de Rouiba

Les offres doivent parvenir à l’adresse indiquée ci-dessus sous double enveloppe cachetée, l’enveloppe extérieure devra être strictement anonyme et ne comporter aucun signe distinctif, celle-ci devra porter en plus de l’intitulé la mention :

Appel d’offres national ouvert n°19/2013A ne pas ouvrir

L’enveloppe A contient l’offre technique - Déclaration à souscrire dûment renseignée, datée et signée- Pièces fi scales et parafi scales- Références techniques- Références fi nancières- Déclaration de probité remplie signée et parafée- NIF- Toutes les pièces exigées dans le cahier des chargesL’enveloppe B contient l’offre fi nancière- Soumission- Le bordereau des prix unitaires- Le devis quantitatif et estimatif- Le cahier des charges signé et parafé.

La date limite de remise des offres sous double pli cacheté est fi xée à 15 jours à partir de la première parution du présent avis d’appel d’offres dans les quotidiens nationaux, avant 12h00. Si ce dernier jour coïncide avec un jour férié ou un jour de repos légal, celle-ci est reportée au jour ouvrable suivant avant 12h00.Les soumissionnaires sont invités à assister à l’ouverture publique des plis le dernier jour de dépôt à l’adresse ci-dessus à 13h00.Les soumissionnaires resteront engagés par leurs offres pendant une durée de (90) jours à compter de la date limite de dépôt des offres.

Page 9: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

CISCO ALGÉRIE Plus de 50% de croissance en 2013

Le groupe Cisco, leader mondial en informatique, a réalisé une croissance de plus de 50% en Algérie durant

l’année fi scale 2013 par rapport à l’année écoulée. Une évolution constante des affaires du groupe américain dans notre pays que le directeur général pour l’Afrique du Nord, Adel Dahmani, explique par les potentialités du marché algérien considéré comme un «focus country» en Afrique, au même titre que l’Afrique du Sud, le Kenya et le Cameroun. «Cisco réalisait depuis 2010 entre 20 et 25% de croissance en Algérie», précise M. Dahmani, qui ne donne pas cependant de chiffres précis concernant le chiffre d’affaires de Cisco. Il explique que la communication de certains chiffres ne relève pas de ses prérogatives, mais annonce de nouveau investissements dans les prochains mois en Algérie. M. Dahmani animait hier, aux côtés d’autres responsables de Cisco, une conférence de presse au siège de l’entreprise, à Alger, autour du concept «Internet of everything». Interrogé sur les opportunités offertes par les technologies 3G et 4G pour combler le retard pris en Algérie dans le domaine de l’offre internet, David Petrella, responsable du développement des services providers en Afrique, a estimé que c’est moins la technologie utilisée qui est importante que le développement de l’accès aux connec-tions. «Quelle que soit la technologie adop-tée, ce qui est important pour l’Algérie, actuellement, est d’assurer une capacité suffi sante des accès», note le responsable qui déclare en substance : «C’est surtout la couverture internet qui est importante qu’elle passe par la 2G, la 3G ou la 4G.» La conférence de presse était organisée pour clôturer la semaine technologique de Cisco à Alger, orientée vers la sensibi-lisation des entreprises et des particuliers à l’importance de l’utilisation d’«Internet of everything». Pour Adel Dahmani, cette technologie, qui consiste à connecter tous les objets de l’entreprise ou des particuliers à internet, ouvre des opportunités écono-miques sans précédent et va transformer «la façon dont nous travaillons, apprenons et jouons». Une connectivité que Cisco entend développer en Algérie comme dans toute la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) à travers «une aide proposée aux entreprises et aux gouvernements pour stimuler la croissance durable en fournis-sant une expertise capable de générer de nouveaux modèles d’affaires, d’accroître la productivité et de créer de nouvelles oppor-tunités dans tous les domaines». Zhor Hadjam

DRS ET CORRUPTION, MISE AU POINT1. Dans un entretien publié par El Watan le lundi 22 avril 2013, Mourad Goumiri, traitant de la situation économique de l’Algérie, évoque le phénomène de la corruption me prêtant des propos qui ne sont pas les miens.2. Se référant, en effet, à la conférence que j’ai donnée à l’Ecole préparatoire des sciences économiques de Annaba, Mourad Goumiri m’attribue la déclaration suivante : selon Moha-med Chafi k Mesbah, dit-il : «Le DRS a fuité les dossiers de la corruption à la presse…»3. L’enregistrement audiovisuel faisant foi, je récuse la paternité de cette affi rmation. Voici ce que j’ai déclaré explicitement : «Les services de renseignement algériens ont exercé, correcte-ment, leur mission de veille stratégique. Pour le secteur de l’énergie, comme celui des travaux publics ou de l’agriculture, les faits ont été identifi és, recensés et portés, en temps utile, à la connaissance des instances publiques.»

Mohamed Chafi k Mesbah

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 9

É C O N O M I E

LOUNIS HAMITOUCHE, GÉRANT DE LA LAITERIE SOUMMAM

«Nous serons autonomes en lait vers 2016»

Lors d’une conférence de presse animée au siège social de la société, à Akbou, Lounis Hami-

touche, fondateur et gérant de la laiterie Soummam, a déclaré que son entreprise, leader national en produits laitiers frais, ambitionne de ne plus recourir à l’importation de la poudre de lait d’ici l’année 2016. En se lançant, en 2009, dans le créneau de la collecte de lait frais, la laiterie s’est fi xé comme double objectif de réduire la facture des importations du pays en devises fortes, d’assurer la sécurité alimentaire dans ce produit stratégique, puis de se rendre progres-sivement indépendante d’un marché mondial fl uctuant. «Sans parler de ses qualités nutritives, le lait frais de vache est actuellement moins cher que la poudre de lait cédée à 600 dollars le kilo», a affi rmé M. Hami-touche. Actuellement, la laiterie arrive à col-lecter un volume journalier de 500 000 à 800 000 litres de lait frais, auprès des 4400 éleveurs répartis sur le territoire national, avec lesquels la laiterie est conventionnée. Elle dispose également de 32 centres de

collecte répartis à travers le territoire national. «Nous utilisons de plus en plus de lait frais dans nos prépara-tions, même si cela n’est pas indiqué sur nos emballages, car nous dispo-sons d’un stock important qui a été imprimé il y a longtemps», a déclaré Lounis Hamitouche. «Notre objectif principal est d’être complètement autonome en matière de production de lait à l’horizon 2016», ajoutera-t-il. Le taux d’inté-

gration de lait de vache frais est à hauteur de 40%, mais il ne cesse d’augmenter au fur et à mesure que le volume de lait collecté croît en importance. Ce volume annuel glo-bal, qui était de 20 millions de litres en 2010, est passé à 120 millions de litres collectés en 2012. Pour ce faire, la Laiterie Soummam a consenti des investissements très lourds pour mettre en place sa propre fi lière de collecte de lait. Cela va de l’éleveur à qui Soum-mam fournit génisses, équipements de traite et de stockage de lait, jusqu’à la mise en place d’une usine de haute technologie garantissant la traçabi-lité du produit et une qualité irrépro-chable. A travers sa nouvelle fi lière de collecte de lait, Soummam a lancé un programme d’accompagnement des éleveurs en matière de forma-tion, d’hygiène, d’alimentation, de collecte de lait, d’équipements spé-cialisés et de stockage de la matière première. L’entreprise dispose ainsi de plusieurs centres régionaux de collecte de lait, ainsi que d’une fl otte de 26 camions frigorifi ques assurant le transfert du produit vers l’usine.

Le seul problème pour Lounis Hami-touche est que l’Offi ce national du lait (ONIL) n’a pas payé, depuis janvier 2012, les subventions que la laiterie reverse aux éleveurs. Il s’agit des 12 DA par litre produit et de 5 DA par litre de lait collecté. Ce retard de paiement dépasse aujourd’hui les 3 milliards de dinars. «Ce retard est de plus en plus diffi cile à supporter, mais fort heureusement nous avons des banques derrière nous qui nous font confi ance», dira M. Hamitouche. Soummam, qui fête cette année sa vingtième année d’existence, aligne des chiffres de croissance qui font de cette entreprise l’un des fl eurons de l’industrie agroalimentaire natio-nale. Soummam, c’est aujourd’hui 1180 emplois directs pour 6 millions de pots/jour, dont 10% sont desti-nés à l’exportation, vers la Libye. C’est également 5590 vaches laitières cédées aux éleveurs aux quatre coins du pays, ainsi que 950 camions fri-gorifi ques distribués à des jeunes. Dans un très proche avenir, la laiterie Soummam va lancer une autre usine implantée sur une superfi cie de 17 ha. Djamel Alilat

RÉCOLTES CÉRÉALIÈRES 2013

Tout dépendra des pluies printanières

DISPOSITIFS CNAC ET ANSEJ

Des crédits non rémunérés au profi t des chômeurs du Sud

PH

OT

O :

D.

R.

L es précipitations assez importantes que le pays a connues ces derniers mois incitent à l’optimisme.

Toutefois, en matière de céréaliculture, une bonne campagne de moisson dépend aussi des pluies prin-tanières ; si celles-ci ne sont pas assez abondantes, les épis ne connaîtront pas la croissance voulue et les répercussions négatives sur les rendements seront inévitables. Hier, lors d’une rencontre organisée au ministère de l’Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa s’est dit optimiste quant à une bonne campagne moissons-battages qui débutera dans les prochains jours, «pour peu que les pluies soient au rendez-vous dans les tout prochains jours». Selon le ministre, la région de l’Ouest promet une bonne récolte, mais un stress hydrique est constaté

dans d’autres régions céréalières, à l’est du pays. Le recours à l’irrigation d’appoint est alors le seul moyen de «sauver» les récoltes, mais cette technique demeure encore à ses débuts. Sur tout le territoire national, c’est la wilaya de Guelma qui a réussi dans cette technique en parvenant à irriguer pas moins de 1200 ha. D’autres wilayas ont suivi l’exemple en réservant des superfi cies moins importantes, mais la généralisation de l’irrigation d’appoint n’est pas pour demain. Pourtant, comme l’a indiqué M. Benaïssa, le ministère de l’Agriculture a mis en place un dispositif de soutien, par le biais du Fonds national de développement de l’investissement agricole (FNDIA), pour la promotion des systèmes d’irrigation économiseurs d’eau. Pour les agricul-

teurs et les éleveurs porteurs de projets organisés en coopérative ou groupement d’intérêt commun, le fi nancement accordé est situé à hauteur de 60% du coût des équipements d’irrigation acquis, contre 50% pour ceux exerçant à titre individuel. Le ministère de l’Agriculture précise, par ailleurs, que les superfi cies emblavées ont atteint, cette année, 3,4 millions d’hectares contre 3,3 millions d’hectares lors de la campagne précédente, en aug-mentation de 100 000 ha. Les quantités de semences livrées aux céréaliculteurs s’élèvent à 1,6 million de quintaux. Pas moins de 503 points de collecte au niveau national ont été également ouverts pour réduire les contraintes de transport et de livraison des céréales. Quant à la partie mécanique, près de 10 000 moissonneuses-batteuses, dont 1307 appar-tenant aux CCLS, ont été mises à la disposition des céréaliers. A ce propos, le responsable de la société Production de matériel agricole trading (PMAT) a rappelé l’importance du programme de renouvelle-ment du parc national des moissonneuses-batteuses, dont 80% sont aujourd’hui défectueuses. Selon un céréalier, c’est cette défectuosité, d’ailleurs, qui est à l’origine de pertes estimées, chaque année, de 10 à 30% de la récolte. Lyès Mechti

L a paix sociale n’a pas de prix. Exit donc toutes les intentions de

rationalisation des dépenses bud-gétaires, et bonjour les nouvelles lignes de crédits. Une fois de plus, le gouvernement met la main à la poche pour acheter le silence des jeunes chômeurs à coups de crédits CNAC et Ansej. Ainsi, deux nouveaux décrets viennent d’être publiés au Journal offi ciel pour redéfi nir les conditions et le niveau d’aides bancaires au profi t des chômeurs promoteurs

dans le cadre des deux dispositifs d’aide à l’emploi précités. Au-delà du qualifi catif pompeux de l’énoncé des textes en question, ceux-ci ne concernent, au fi nal, qu’une révision des taux de boni-fi cation des taux d’intérêt sur les crédits d’investissement accordés par les banques pour la réalisation et l’extension des projets des jeunes promoteurs, avec effet rétroactif pour les échéances de crédits ban-caires restant à honorer. Des dispositions qui permettent,

ainsi, à des jeunes promoteurs et chômeurs promoteurs de certaines wilayas du Sud – Adrar, Tindouf, Ghardaïa, Biskra, Béchar, La-ghouat, Ouargla, IIlizi, Tamanrasset et El Oued, tel que cité dans les décrets en question – de bénéfi cier de crédits bancaires non rémuné-rés vu que les taux de bonifi cation atteignent les 100%. Dans les wilayas des Hauts-Pla-teaux, les bonifi cations sur les taux d’intérêts débiteurs atteignent 95% pour les investissements réalisés

dans les secteurs de l’agriculture et de la pêche, du bâtiment, des travaux publics et de l’hydraulique, ainsi que de l’industrie de transfor-mation. La bonifi cation est de 80% au titre des investissements réalisés dans tous les autres secteurs d’activité. Pour le reste des wilayas du pays, les bonifi cations sont respective-ment de 80 et 60%. Nul besoin de rappeler que le différentiel des inté-rêts né des bonifi cations est fi nancé par le budget de l’Etat. M. R.

Lounis Hamitouche

Le projet de réalisation clés en main de 39 silos de stockage de céréales a été fi nalement attribué à une société chinoise qui se chargera de la construction des silos métalliques, et au groupe Batimétal, une fi liale de la SGP Construmet, qui assurera la réalisation des silos en béton en partenariat avec une entreprise italienne. C’est

ce que nous a indiqué le directeur général de l’OAIC, M. Belabdi, qui précise, cependant, qu’en attendant la réception de ces silos, le stockage des céréales se fera, cette année, avec la mobilisation provisoire de toutes les aires disponibles en dehors de celles appartenant aux CCLS. L. M.

LE PROJET DES 39 SILOS ATTRIBUÉ

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El Watan Mercredi 24 avril 2013 - 10

ALGER INFO

SUR LE V I F 2 4 H E U R E SOUTRAGE ?

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SITE SALEMBIER (EUCALYPTUS) : DÉBUT DES TRAVAUX D’ASSAINISSEMENT

Les conduites d’évacuation des eaux usées, déversées durant plusieurs semaines sur la chaussée, viennent d’être posées au niveau du site Salembier aux Eucalyptus. L’opération implique, signale-t-on, la coupure de l’alimentation en eau potable durant de longues heures chaque jour. Les services de l’APC affirment avoir pris des dispositions particulières, «afin d’alimenter les foyers durant l’opération qui prendra du temps», précise-t-on. Les habitants de ce quartier sont soulagés par l’enlèvement des buses qui ont entravé longtemps la circulation automobile. Des résidants craignent que l’opération engendre des désagréments :

rejet des ordures dans les fossés et prolifération des moustiques et insectes avec le début de la hausse de température. Ce site, situé à proximité du siège de l’APC, avait accueilli, en 1980, les habitants originaires du quartier situé sur les hauteurs d’Alger.

ALGER-CENTRE : L’OUVERTURE DES ESCALIERS DES DOUANES RÉCLAMÉE Les habitants de l’APC d’Alger-Centre réclament la réouverture de l’escalier de la Douane. «Dans ces projets, le tout nouveau président de l’APC d’Alger-Centre, parle de rouvrir la rue de l’université (19 Mai 1956), fermée il y a une vingtaine d’années, mais il semble oublier que l’artère à rouvrir d’urgence sont les escaliers des Douanes nationales qui longent le square de l’horloge florale

qui étaient très empruntés et permettaient de rejoindre rapidement les rues Docteur Saâdane et Pasteur sans faire le long détour actuel», relèvent des riverains dans un document adressé à El Watan. Selon les habitants, la partie inférieure du passage fermé en haut par une barrière, est devenu le lieu de rendez-vous des clochards. Des odeurs désagréables s’en dégagent. La réouverture de cette «impasse» est nécessaire pour mettre fin à cette situation.

PROJET D’ EPIC SOUMIS À L’APW

La session se tiendra dans un climat tendu

● Le dossier concernant les affaires religieuses (état des mosquées à Alger) sera soumis au débat en l’absence du directeur de wilaya du secteur concerné

A quelques jours de la finale de la coupe d’Algérie de football, les supporters mouloudéens et usmistes se disputent les espaces publics pour déployer leur emblème. Mais a-t-on le droit d’en déplier un sur une partie du mur d’un lieu sacré, le cimetière chrétien de Bologhine en l’occurrence ?

HORAIRES DES PRIÈRES Alger et ses environs

Fadjr……..… 04:17Chorouk.....….06:00

MERCREDI 24 AVRIL 2013

JEUDI 25 AVRIL 2013

Dohr………… 12:46 Asser……….. 16:31Maghreb….. 19: 31 Îcha……....... 21:03

La première session ordi-naire de l’Assemblée popu-laire de la wilaya (APW)

d’Alger s’ouvrira aujourd’hui. Des élus contestent déjà le dé-roulement de cette première plé-nière, organisée dans l’anarchie. La convocation des élus par des moyens «rudimentaires» est mise en avant par des membres de l’assemblée. «La session de l’APW se tiendra, certainement, dans le désordre le plus total et l’empiétement de la loi la régis-sant. Pour convoquer les cin-quante élus, le cabinet de l’APW a eu recours aux télégrammes qui ne sont pas arrivés à la majorité des élus. Pour pallier la situation, lundi après-midi, le président de l’APW a appelé les élus par le biais de ses assis-tantes, sans même leur trans-mettre le projet d’ordre du jour

(les dossiers à examiner) pour la simple raison que le tirage n’a été réalisé qu’hier après-midi», s’indigne un élu sous le sceau de l’anonymat. Ce dernier s’étonne aussi de l’absence d’af-fichage : la population d’Alger ignore souvent le déroulement des sessions et le travail fait par les membres de l’APW. «A 48 heures du jour J, la convocation des élus de l’APW et l’ordre du jour de la session d’aujourd’hui n’ont pas été affichés au public

à l’entrée de la salle de délibé-rations du siège de la wilaya et des communes conformément au code de wilaya du 21/02/2012», s’étonne notre interlocuteur. Il met en avant le retard dans la convocation de la session ordi-naire par l’exécutif de wilaya. «La session de l’APW devait se tenir comme indiqué par la loi 12/07 (code de wilaya) au cours du mois de mars. Ce qui n’a pas été fait. Cela démontre le fonctionnement de l’APW, de

la mandature actuelle ainsi que de son respect pour l’application de la loi relative à la wilaya», si-gnale-t-il. La session ordinaire se tiendra, faut-il le rappeler, dans un contexte marqué par des scan-dales qui touchent l’exécutif. En plus des soupçons de détourne-ments dans le marché du projet de promenade «Les Sablettes», le directeur des affaires religieuses, comme l’a rapporté El Khabar, est soupçonné de corruption. «Le hasard fait qu’un dossier concernant les affaires reli-gieuses (l’état des mosquées) sera soumis au débat en l’ab-sence du directeur de wilaya du secteur concerné, qui a été arrêté dans une affaire qui a tenu en haleine des médias nationaux», relève l’élu, qui affirme que la loi n’est bafouée que par ses repré-sentants. Nadir Iddir

Des élus crient à l’anarchie

HUSSEIN DEYBAISSE DES PRIX DES PRODUITS AGRICOLES !Les consommateurs ne parlent que de la baisse des

prix des fruits et légumes au marché couvert, par rapport aux espaces de vente existants à travers cer-tains quartiers de la commune d’Hussein Dey. A titre d’illustration, les tomates sont vendues à 50 DA/kg, les pommes de terre à 35 DA et les oranges à 120 DA. Les chefs de famille se rabattent sur les étals de ce marché qui a bénéficié d’une «opération de réha-bilitation, qui a permis à une cinquantaine de mar-chands de servir la population dans de bonnes conditions», souligne une source municipale. Celle-ci précise que l’assainissement du marché informel a abouti à des résultats tangibles : mieux approvisionner les marchands en quantités suffisantes de produits agricoles, de façon à répondre convenablement aux besoins exprimés par les consommateurs. Pour leur part, plusieurs commer-çants évoquent l’amélioration des conditions d’approvi-sionnement en fruits et légumes, «qui étaient, par le passé, objet de spéculation», tout en espérant que l’offre de ces produits de première nécessité perdure. E. Yazid

LA CASBAHRESTAURATION DE LA MOSQUÉE KETCHAOUA Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs,

Bouabdallah Ghlamallah, a indiqué, lundi, à Alger que les travaux de restauration de la mosquée Ketchaoua dans la Basse-Casbah (Alger), concerneront «les fondations et le minaret». Dans une conférence organisée, lundi, au Forum du journal El Moudjahid, M. Ghlamallah a précisé que la restauration de la mosquée Ketchaoua qui est, a-t-il dit «un monument historique, religieux et culturel et un symbole de la ville d’Alger», toucheront «les fondations du site et pas seulement le minaret à travers, notamment, le pompage des eaux stagnantes». Le ministre a fait savoir qu’il n’était pas satisfait des premiers travaux qui s’étaient limités au minaret, soulignant que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l’avait man-daté pour veiller à la restauration des vieilles mosquées.Il a indiqué que le ministère a élaboré une étude sur ce monument, en collaboration avec une société spécialisée dans la restauration des anciens édifices. Le ministre avait déclaré, mi-janvier dernier, que cette société qui entrepren-dra des travaux de restauration, au niveau de la mosquée Ketchaoua, a déjà pris en charge la réfection de la basilique Notre Dame d’Afrique (Alger) et qu’elle entreprenait ac-tuellement des travaux similaires à l’Eglise Saint-Augustin, à Annaba. R. A. I.

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CRÉATION D’UN EPIC EN VUELa session ordinaire de l’APW s’ouvrira, aujourd’hui, avec un ordre du jour étoffé : remplacement d’un élu, présentation du plan d’action de l’APC pour le mandat 2012-2017, présentation du dossier des affaires religieuses (mosquées de la wilaya), marché informel, proposition de création d’un EPIC sur l’environnement. N. I.

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 10

R É G I O N E S T

Un produit du terroir pour l’investissement durable

PREMIER SÉMINAIRE INTERNATIONAL DU CACTUS À SOUK AHRAS

● Cette plante est une source de grandes richesses de par ses vertus nutritives, médicinales, cosmétiques et autres.

JIJELProjets cherchent terrains d’assiette à El Milia

Pendant que des lots de terrain et des poches foncières ont été avalés au sein même du centre urbain sous la férule de la construction illicite, on ne trouve plus, dans

la ville d’El Milia, aucun petit fragment de terre pour bâtir des projets d’utilité publique. On apprend, à cet effet, qu’après l’épisode des projets d’un lycée et d’un bureau de poste aban-donnés, faute d’un terrain, c’est au tour d’un marché de proxi-mité de l’entreprise Batimetal qui vient, à son tour, d’être mis au placard pour les mêmes raisons. «Nos recherches ont été infructueuses après quatre sorties sur le terrain pour tenter de trouver un endroit pour implanter ce marché, l’opposition des citoyens et le manque de terrains nous ont contraints à aban-donner le projet», nous confesse-t-on. Cet obstacle a poussé les initiateurs de ce projet à se rabattre sur la ville de Taher en lui confiant la réalisation de ce marché. Le troisième projet de ce type a été construit à l’initiative de l’entreprise Batimental, dans la ville de Jijel. Cette entreprise s’est associée aux efforts d’éradication du commerce illégal par la construction de trois marchés de proximité dans les principales villes de la wilaya. Il faut rappeler que dans la ville d’El Milia, même si le phénomène est le même partout ailleurs dans les autres agglomérations de la wilaya, le commerce in-formel y est devenu plus arrogant. Pour tenter de faire face à ce fléau et par manque d’espace, un marché de proximité est annoncé pour être construit au lieudit Boutias, loin du centre urbain. L’on songe dans le même sillage, à aménager un bâti-ment communal pour le transformer en marché couvert. En dehors de quelques timides actions, notons que ni le phéno-mène du commerce informel ni celui de la construction illicite n’ont été stoppés. Pire encore, ces fléaux se sont accaparé plus d’espace avec la même arrogance et le même défi des diffé-rents services de l’Etat. Zouikri A.

Des habitants ferment la route à Chekfa

Les habitants de la localité de Djimar relevant de la com-mune de Chekfa, ont fermé hier la route qui dessert le

chef-lieu de commune à partir de la RN43. Les commerçants de la même localité ont observé parallèlement une grève en baissant les rideaux. Cette protestation a pour cause la dégra-dation du chemin de wilaya 147C en raison du va-et-vient in-cessant des camions de gros tonnage qui rallient la carrière de Chekfa, près de Larbaa. La solution préconisée pour préserver ce chemin de wilaya, est la réhabilitation de l’ancienne route des Italiens, aménagée par ces derniers pour les besoins de la construction du port de Djendjen. Fodil S.

CONSTANTINE102 aff aires de trafi c de drogue enregistrées

Les services de la police judiciaire ont enregistré 102 affai-res de trafic de drogue impliquant 148 personnes durant

les trois premiers mois de l’année en cours durant lesquels une quantité de plus de 6 kg de drogue et 3101comprimés de psychotropes a été saisie. Ce sont les informations données hier par le chef de sûreté de wilaya, Mustapha Benaïni, lors de la conférence de presse organisée à la direction, portant sur le bilan trimestriel des activités de la sûreté de wilaya de l’année en cours. Le même responsable a annoncé, par ailleurs, que le siège administratif du service régional de finances et des équi-pements de la Sûreté nationale, implanté au Chalet des Pins dans le secteur urbain les Mûriers, sur le site de l’ex-Comamo, à Constantine, sera réceptionné à la fin de l’année en cours. Selon lui, les travaux de réhabilitation sont en cours avec un taux d’avancement très appréciable au niveau d’une partie de l’ancien bâtiment susmentionné. Le chef de la sûreté de wilaya a signalé d’autre part que plusieurs nouvelles infrastructures sont en cours de réalisation afin d’assurer le plan sécuritaire, notamment à Ali Mendjeli. Ratiba B.

La Chambre d’agriculture de Souk Ah-ras, en coordination avec la direction des services agricoles (DSA) organise

du 21 au 26 avril, le premier séminaire international du Cactus. Des experts venus d’Europe, d’Amérique latine et du Maghreb ont permis aux participants à cette rencontre de mieux comprendre les chances d’un décollage certain dans les zones arides et semi-arides grâce à ce produit aux incom-mensurables vertus. «Le cactus (ou figuier de Barbarie) est capable de hisser plusieurs régions de l’Algérie au rang de zones productrices de richesses, car cette plante n’est pas des moindres. C’est un produit du terroir capable de promouvoir l’inves-tissement durable. Il peut être utilisé dans l’agroalimentaire comme il peut servir la petite et moyenne industrie, celle des produits cosmétiques entre autres. Son utilisation comme aliment de bétail, la qualité de ses huiles et ses qualités thérapeutiques pour certaines affections ont été prouvées depuis plusieurs décennies, notamment les pays qui en ont fait un circuit économique», a déclaré, à El Watan, Yazid Hambli, le président de la Chambre d’agriculture. Au premier jour de cette rencontre, Brouri Lakhdar, le repré-sentant du haut commissariat de la steppe (HCDS) a expliqué toute l’importance de cette plante (l’opuntia ficus) en zone aride et semi-aride de l’Algérie. Les effets ravageurs de la désertification interpellent la mise en place d’un programme de prévention durable, d’où l’importance du recours à un investissement adapté aux conditions climatiques desdites zones. Il a résumé les

conséquences de l’avancée du sable sur ces régions en plusieurs points dont la menace sur la biodiversité des régions touchées par ce phénomène, une migration vers les pôles urbains, l’érosion du sol et la paupérisation. L’expérience marocaine dans ce domaine a fait l’objet d’une conférence présentée par le Aït Hamou Abderrahmane. Les docteurs Jé-sus Fuentes Rodriguez, de l’université anto-nio-narro-saltio (Mexique) et Judith Ochoa, l’université Santiago-Delesto (Argentine) ont développé d’autres chapitres liés aux

multiples utilisations de cette plante. Cactus as Forage for Animals + Rangeland Mana-gement Using Cactus (Le cactus comme fourrage pour animaux + gestion des pâtu-rages) et Cactus Situation in South America + Cactus in Atgentina (Situation du cactus en Amerique du Sud + Le cactus en Argentine) sont les titres de leurs allocutions. A l’heure où nous rédigeons ce papier, les travaux continuent et c’est le dernier jour que les par-ticipants à ce séminaire arrêteront la liste des recommandations.

GUELMA

Revalorisation de l’archéologie en milieu universitaire

Le département d’histoire et d’archéologie de l’université 8 Mai 1945 organise, depuis hier, et pour deux jours, un séminaire sous

le thème «Le rôle du patrimoine archéologique dans la préservation de la mémoire nationale». Vingt-huit (28) communications orales et 15 posters sont au programme de cette manifestation scientifique d’envergure nationale. Selon les organisateurs, la plupart des communicants sont des enseignants universitaires en archéologie venus de tout le terri-toire national pour promouvoir cette branche de l’histoire auprès des étudiants. D’emblée la problématique soulevée interpelle les

futurs professionnels du secteur, en l’occurrence les étudiants quant à l’importance du patrimoine archéologique dans l’identité nationale, très souvent réduit à de simples fouilles et objets trouvés ici et là. Quant aux objectifs de cette rencontre, il est question de faire connaître le plus grand nombre de monuments possible et sites nationaux, toutes périodes confondues, notamment romaine, islamique, ottomane, etc. Le côté juridique du monde de l’archéologie est également à l’ordre du jour avec les modalités d’application de la loi 04-98 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel. Karim Dadci

OUM EL BOUAGHI

Les demandeurs de logements écartés protestent

I l y a avait foule hier devant le siège de la daïra de Aïn Beïda après l’affichage d’une

première liste comprenant 388 bénéficiaires de logements sociaux dans le cadre de l’éra-dication de l’habitat précaire. Un premier affichage a eu lieu en janvier dernier, sus-citant de multiples recours des citoyens qui s’estimaient lésés. La commission de daïra, après l’étude des recours, a communiqué la liste définitive des attributaires. Malgré cela, d’autres voix se sont élevées pour la contes-ter. A rappeler que dans le programme qui

prévoit l’éradication de l’habitat précaire, la ville de Aïn Beïda a bénéficié d’un quota de 650 unités destinées aux habitants des cités Falleti, Campus et de l’ancienne gare ferroviaire. Après le recensement effectué par les servi-ces compétents, d’autres personnes qui ne figuraient pas sur les listes se sont, nous dit-on, manifestées pour prétendre à leur tour au logement. Comment se fait-il que le nombre de demandeurs dépasse celui des premiers inscrits ? Selon nos sources, d’autres per-

sonnes sont venues élire domicile dans les cités à éradiquer dans le but de bénéficier de logements. Certains disent même que depuis le recensement, des familles se sont divisées en plusieurs nouveaux foyers. Quoi qu’il en soit, après cette attribution de 388 unités, une autre suivra avec 262, puis une troisième d’environ de 850. Il faut rappeler que Aïn Beïda, une commune de plus de 200 000 habitants, continue de souffrir de la crise de logement, crise exacerbée par l’exode massif des années 1990 et 2000. L. Baâziz

Le figuier de Barbarie croît facilement dans les zones arides et semi-arides

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 10

4 fonctionnaires sous mandat de dépôt

ORAN INFO

● Plusieurs véhicules « gagés » ont été revendus grâce au trafic de documents dans les différentes daïras du pays.

Une autre affaire de trafic de documents de véhicules, cette fois-ci, un véhicule

gagé, pour avoir été acquis dans le cadre du dispositif ANDI, vient d’éclater à Oran, mettant en cause des agents de l’administration. En fait, lundi pour faux et usage de faux dans des documents admi-nistratifs et trafic de documents de véhicule, deux agents de la

commune de Bir El Djir, un agent de la commune de Sidi Chahmi et un agent de la daïra d’Es Senia ont été placés sous mandat de dépôt. L’ex-responsable du service carte grise de la daïra de Bir El Djir, actuellement en détention pour son implication présumée dans une autre affaire de trafic de véhi-cule, a été cité dans cette affaire.

Les investigations lancées par la section de recherche relevant du groupement de la gendarmerie de la wilaya d’Oran, qui remontent à plusieurs mois, ont abouti à la récupération d’un véhicule dit ANDI, soit gagé, dont la mention gagée à été barrée par les mis en cause dans cette affaire qui a constitué, selon nos sources, un nouveau dossier à ce véhicule.

Selon l’enquête, aucune traça-bilité n’a été découverte pour ce véhicule. Son acquéreur demeure inconnu. On saura que plusieurs véhicules gagés ont été revendus grâce au trafic de documents dans les différentes daïras du pays. Cette affaire risque d’aboutir sur un réseau mafieux de trafic de documents de véhicules utili-taires, de camions et de bus. H.B.

TRAFIC DE VÉHICULES

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MANIFESTATIONS ÉCONOMIQUESUN SALON DÉDIÉ AUX VÉHICULES UTILITAIRES

L’entreprise «SOMEX-International» organise, du 24 au 29 avril prochain au

niveau du Centre des Conventions d’Oran (CCO), un salon dédié aux véhicules uti-litaires et industriels. Ce 6e salon interna-tional, dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui, verra la présence dans la capi-tale de l’Ouest du pays d’une quarantaine d’exposants internationaux et nationaux de véhicules utilitaires et industriels de marques de renom en plus des concession-naires. Il est prévu également l’organisation en parallèle de la 7ème édition du Salon du service après-vente, la maintenance, le contrôle, la pièce détachée et les équipe-ments et accessoires de garage. T. K.

MÉDICAMENT LE CONFLIT REPREND DE PLUS BELLE À L’EN-DIMED

Un dépôt de préavis de grève de huit jours a été déposé auprès de l’inspection du

travail d’Oran par les membres de la Section syndicale de l’Unité d’Oran de l’Entreprise Nationale de Distribution des médicaments en Détail (EN-DIMED). Ce mouvement de grève débutera à partir d’aujourd’hui. En plus de cette grève, un sit-in de protes-tation des travailleurs est prévu durant la journée devant la direction commerciale de l’Unité d’Oran sise au quartier St-Pierre. Selon les syndicalistes, ce mouvement de grève a été décidé à la suite de la situation socioprofessionnelle alarmante que tra-verse, ces dernières années, cette entreprise malgré plusieurs démarches et des ren-contres avec les cadres centraux. Une plateforme de revendications sociopro-fessionnelles d’une dizaine de points a été présentée. T. K.

EMPLOI LA CNAC A CRÉÉ 299 POSTES DE TRAVAIL DEPUIS JANVIER

En tout, 5 555 emplois dans diverses activités ont été créés depuis l’année

2012 dans le cadre du dispositif d’aide à la création d’activités pour les chômeurs pro-moteurs âgés de 30 à 50 ans. Par ailleurs, pour le trimestre de l’année en cours, 299 emplois ont été réalisés. C’est ce qu’a indiqué un responsable de la Direction Régionale de la Caisse Nationale du chô-mage (CNAC). Ce responsable a également indiqué que ces emplois ont été générés par la création de 3 170 entreprises dont 1 545 ont déjà démarré, générant, pour leur part, 2 246 emplois réels. Concernant le financement qui a permis leur création, notre interlocuteur a précisé que 3 635 dossiers ont été déposés au niveau des banques par les futurs promoteurs, dont 3 594 ont été acceptés et seulement 100 ont fait l’objet de rejets. Il est à noter que les activités les plus sollicitées concernent les services tels que le bâtiment, l’agriculture et le transport. Il est à signaler, cependant, que certains promoteurs se heurtent au problème de dis-ponibilité des véhicules à l’instar de certains jeunes rencontrés au siège de la Direction Régionale. Hadj Sahraoui

SANTÉ

Un élève sur deux souffre d’une carie den-taire. Elle vient en tête des pathologies les

plus fréquentes détectées en milieu scolaire. En effet, sur 300 000 élèves ciblés, 61,25% ont été examinés cette année par les médecins des UDS (Unité de dépistage et de suivi) réparties à travers la wilaya. 48% présentaient au moins une dent cariée non soignée. Selon les méde-cins, la carie dentaire est un problème de santé publique. La santé des dents a de fortes répercussions sur le corps tout entier et inversement. La carie est la sanction immédiate d’une mauvaise santé dentaire. Véritable plaie ouverte, elle peut entraîner l’infection d’autres organes comme le cœur ou les yeux et influer sur l’état de santé général de votre enfant.Le programme initié par le ministère, visant à réduire la prévalence de cette pathologie à 20%, n’a pas été atteint dans la wilaya. A Oran, il existe plus de 100 chirurgiens exerçant dans plus de 45 UDS, mais en dépit de l’importance de ces effectifs, le déficit de moyens sape tous les efforts. L’absence de prise en charge spécialisée, l’inexistence de rétro-information sur les malades, l’instabilité du personnel

médical et paramédical, le refus des parents à ramener leurs enfants aux consultations sont les contraintes rencontrées qui ont quelque peu contrarié la mise en œuvre de ce programme au niveau local. Durant la même période, les affections les plus fréquemment dépistées

ont été : la baisse de l’acuité visuelle (5,36%), suivie par les difficultés scolaires, l’énurésie, le strabisme, l’asthme et la gale et bien d’autres encore. 12 000 élèves sur l’ensemble des élèves examinés souffrent d’une ou deux de ces patho-logies citées. Cherifa K.

Un élève sur deux a une cariedentaire

La carie est un problème de santé publique

GRÈVE DES BOULANGERS

Le pain s’est fait rare hierDes contradictions avec

une guerre de chiffres des deux ailes locales (UGCAA et UCAO) ont été constatées dès les premières heures de la mati-née de mardi qui a été décrétée par certains «une journée sans pain». Certes, sur les 560 arti-sans-boulangers que compte la corporation à l’échelle de la wilaya d’Oran auprès des deux cellules de crise qui ont été installées à Haï Seddikia (Ex-Les HLM) au niveau de la coordination de l’UGCAA et de l’Union des Commerçants et Artisans d’Oran, on s’est livré à «une guerre de chiffres» sur le véritable taux de participation à ce mouvement. Pour l’UGCAA qui ne reconnaît pas cette grève, le mot d’ordre qui a été lancé

n’a pas été suivi par les gens de la corporation à l’échelle de la wilaya. Ils ont vaqué à leur activité quotidienne le plus nor-malement possible en alimentant comme de coutume le circuit commercial en pain. Pour les représentants de l’UCAO qui étaient réunis dès 10 heures du matin au sein de la cellule de crise, le mouvement a été suivi à 100% dans la wilaya

d’Oran ainsi que dans d’autres régions du pays «avec le main-tien d’un service minimum pour approvisionner les hôpitaux, les établissements scolaires et les différentes unités de l’ANP», ont-ils déclaré. Beaucoup ont fait leurs emplettes en achetant la vieille leur ration de pain. Pour eux, cette journée du 23 avril doit être décrétée comme «une journée sans clientèle» et

non «sans pain» car certains artisans-boulangers ont panifié le pain durant toute la nuit du lundi pour fermer tôt le matin leurs établissements. Ils ont ainsi participé à la grève après avoir livré leurs produits surtout auprès du commerce informel. A Oued Tlélat, les boulangers et les commerces de vente de pain de la daïra d’Oued Tlélat n’ont pas observé la journée sans pain comme prévu. Aucune pénurie de pain et aucune baisse de ri-deau n’a été constatée. «Non ! Je n’ai pas baissé le rideau comme vous constatez. Moi, je suis affi-lié à l’UGCAA. Notre syndicat ne participe pas à la journée sans pain», déclare un boulanger de la commune d’Oued Tlélat. T. K et N. B.

Pour les représentants de l’UCAO, le mouvement de grève a été largement suivi dans la wilaya d’Oran ainsi que dans d’autres régions du pays «avec le maintien d’un service minimum pour approvisionner les hôpitaux, les établissements scolaires et les différentes unités de l’ANP.»

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 11

BATNA INFO

● Une première ligne sur 15 km traversera la ville d’ouest en est et assurera le transport de 90 000 passagers par jour.

MOIS DU PATRIMOINEUN PROGRAMME ET DES ATTENTES

La direction de la culture de Batna a initié un programme pour le mois du patrimoine, du 18 avril au 18 mai,

avec la participation de plusieurs organismes régionaux et nationaux : l’office de gestion et d’exploitation des biens culturels de la wilaya, des professeurs de l’université Hadj Lakhdar, le centre national de recherche archéologique (CNRA) et le centre national de recherche sur la préhis-toire, l’anthropologie et l’histoire(CNRPAH), ainsi que des artistes et des chercheurs dans l’histoire. De grands moyens sont ainsi mobilisés pour un mois du patrimoine placé sous la bannière de «la résistance», en ce cinquantenaire de l’Indépendance de l’Algérie. Selon le responsable des acti-vités culturelles, la wilaya de Batna a été partagée en quatre zones. Chaque semaine, l’une d’elles sera à l’honneur avec un programme quasi-identique. Seule variable, le chan-gement de l’emplacement géographique, qui va de pair avec celui du site archéologique visité. Au programme, des expositions photos, de peintures, de bijoux traditionnels, ainsi qu’une conférence hebdomadaire sur le patrimoine. La clôture de ces festivités se fera dans la ville de Batna avec une fête traditionnelle. Un programme, qui n’implique pas la jeune génération, a-t-on constaté, et qui reste en deçà des attentes, ne sortant pas des schémas habituels. Interrogé sur la participation des jeunes, le directeur de la culture, Nouredine Bouguendoura, répondra qu’il s’engage à aider et à promouvoir l’activité culturelle des jeunes Batnéens, à la seule et unique condition que l’initiative vienne d’eux. L’appel est donc lancé. Sami Methni

DEUX TRAFIQUANTS DE DROGUE ARRÊTÉS

Pas mois de10 kg de kif traité ont été saisis lundi vers 17h par des éléments de la gendarmerie nationale sur

la RN3 reliant Batna à Ain M’lila. Les deux trafiquants récidivistes, âgés de 23 et 30 ans, étaient à bord d’une Renault Clio lorsqu’ils ont été interpellés. Le chauffeur au volant du véhicule a essayé de fuir, mais sa tentative était vaine, précise le communiqué de la gendarmerie. Une enquête a été ouverte pour déterminer la provenance et la destination de la marchandise en attendant de les présenter devant le parquet. Hanane Benfl is

ASSOCIATION DES AMIS DE MEDGHASSEN UNE EXPOSITION PHOTOS ET UN TRAIL HISTORIQUE

Dans le cadre du mois du patrimoine, l’association des amis de Medghacen organise du 27 avril au 10 mai

à la grande salle Assihar, une exposition photos intitulée «Aurès : patrimoine, mémoire et résistance», fruit de plus de 5 ans de travail du photographe Kays Djillali sur les Aurès. Ce photographe professionnel de renommée mondiale, ayant à son actif plus de vingt ans d’expérience, a collaboré dans divers magazines et a illustré plusieurs li-vres d’art. Il a également exposé son travail dans plusieurs pays, notamment en Chine, au Mali, Maroc, république tchèque, etc. Batna constitue pour cette exposition le point de départ d’une tournée mondiale, puisqu’elle voyagera dans les capitales de plusieurs pays européens et éven-tuellement latino-américains. Le mois du patrimoine sera aussi une occasion de sensibiliser les citoyens ainsi que les autorités au patrimoine matériel de la région des Aurès. En effet, et en partenariat avec la direction de la culture et de la ligue d’athlétisme de la wilaya de Batna, l’association des amis de Medghacen organise la 2ème édition du Trail des Aurès. Cette course, qui aura lieu le 26 avril, se dérou-lera, pour cette édition, sur la voie créée par les Romains, entre Lambèse (ancienne Lambaesis édifiée en l’an 81) et Timgad (Thamugadi fondée par l’empereur Trajan en le l’an 100), soit, une route qui aura bientôt 2000 ans. « Les concurrents parcourront plus de 19 km sur la voie antique avant de rejoindre la route nationale », explique Dr Guer-babi, archéologue et responsable du patrimoine auprès de la direction de la culture. Un voyage à travers le temps et de l’histoire à la force des muscles. Dans ce cadre pittores-que et enchanteur, le parcours du Trail sur 22 km est très exigeant, comportant d’épuisantes montées, des descentes abruptes qui traversent de magnifiques terres agricoles et de charmants villages auressiens. La mémoire des mon-tagnes et des vallées est encore vivace, celle de l’homme l’est beaucoup moins. Un voyage pour les yeux, et un autre pour l’âme, la réveilleront peut-être. Sami Methni

Bientôt le lancement des travaux

Batna aura sa première li-gne de tramway en 2017, selon les résultats de

l’étude présentés par Abdelwa-hab Mokhtari, représentant du bureau d’étude français Systra, lundi passé lors d’une rencontre présidée par le wali de Batna en présence des directeurs de wi-laya des secteurs concernés par ce projet (transports, Sonelgaz, travaux publics, urbanisme…) Les travaux de réalisation seront confiés à Métro d’Alger, maître d’ouvrage. Djouini, directeur de wilaya des transports, ne donne pas les chiffres relatifs à l’enveloppe budgétaire allouée, confirmant toutefois l’inscrip-tion du projet au plan de déve-loppement. Un complément d’investiga-tions sur le terrain en coordi-nation avec le cadastre, le fon-cier et Sonelgaz, sera accompli d’ici la fin de l’année 2013 pour permettre le lancement du chantier. Il s’agit des études topographiques, du choix des terrains qui seront consacrés à la construction des ateliers de maintenance, des laveries et autres aires de parking. A cet ef-fet, le wali a insisté sur l’urgence du choix des terrains puisque «Batna connaît une véritable frénésie dans la construction». Et d’ajouter, en s’adressant aux représentants de Systra : «Il faut faire vite de prendre contact avec les services du cadastre en vue de choisir les assiettes et de déterminer leur nature (privée

ou publique). Avec 350 000 habitants, l’immatriculation de 17 000 véhicules et une univer-sité qui abrite 56 000 étudiants, Batna laisse ressentir l’exigence d’une telle réalisation. Une pre-mière ligne d’une longueur de 15 km sera donc fonctionnelle en l’an 2017 et reliera la nou-velle ville de Hamla (extrême-ouest de la ville) à Bouzourane (extrême-est) en passant par Hamla I et II, la gare routière, Hai Echouhada et Tamechit. Des parcs relais seront réalisés aux alentours des grandes stations

pour permettre aux automo-bilistes de garer leurs voitures afin d’emprunter le tramway et diminuer ainsi la pression sur le centre-ville qui se fait de plus en plus ressentir. Les 24 stations prévues permettront le transport de 5000 passagers dans chaque sens et 90 000 passagers par jour, c’est ce que prévoit l’étude. A ce titre, celle-ci précise que le tram avec ses 40 mètres de long dont les rames seront réalisées à l’usine de Annaba, remplacera 3 bus ou encore mieux 170 véhi-cules! Par souci d’environne-

ment, il est souligné que les tra-vaux veilleront à sauvegarder les arbustes qui bordent la route. La direction de l’environnement est appelée à y veiller. Par ailleurs 3 ouvrages d’art y sont prévus, à savoir, une trémie, un passage supérieur au-dessus du rail et un gué pour l’oued. Voilà un projet qui se doit d’être réalisé dans les délais, vu l’ampleur que prend le trafic routier et, pourquoi pas, d’être accéléré afin de lancer la deuxième ligne qui reliera Tazoult au centre-ville.

Lounes Gribissa

Le tramway sera fonctionnel en 2017

PRÉSENTATION DE L’ÉTUDE DU TRAMWAY

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S i El Moudhniboune ou (les pécheurs), écrite et réalisée par Ahmed El Aggoun,

deuxième production du théâtre régional de Batna pour l’année 2013, n’a pas convaincu le public venu nombreux, la semaine passée, assister à la générale, elle aura au moins servi à délier les langues au sujet de ce qui est tacitement qualifié de partage du butin. Le texte a été rejeté une première fois par la commission de lecture et a été imposé lors de sa deuxième soumission à la même com-mission, témoignent plusieurs personnes membres ou proches de ce jury. «C’est vrai que mon texte a été refusé la première fois. J’ai apporté des rectificatifs et je l’ai arran-gé de manière à convaincre la commission», reconnaît Ahmed El Aggoun. La trame nous rappelle étrangement la situation représentée par la pièce Montserrat d’Emmanuel Roblès réalisée par Djamel Guermi et produite par la coopérative culturelle de théâtre «Port Saïd» dont la générale s’est déroulée sur les planches du TRB au mois de février. Un groupe de personnes se retrouve dans une salle et doit marchander sur celui qui, le premier, passe l’arme à gauche ! Mais si les protagonistes mis en scène par Emmanuel Roblès sont des prisonniers et dont la mort doit servir de pression, Ahmed El Aggoun,

lui, n’a pas besoin de justifier les raisons de la sentence. Des personnes se rencontrent par hasard dans une salle d’attente d’un bureau d’avocat, se mettent chacun à son tour à raconter son histoire intime comme s’ils se connaissaient depuis très longtemps! Il s’agit du théâtre mental, nous expliquera l’auteur et réalisateur Ahmed El Aggoun en reniant tout lien avec le théâtre d’Antonin Artaud. «Ca n’a rien à voir avec Antonin Artaud, je dirai simplement que ma pièce

relève du théâtre mental», dira-t-il. Les spécialistes auraient également remarqué le grand gâchis qu’est la dépense consentie dans les décors qui sont restés muets et ne cadraient nullement avec la représentation. La pièce aurait été un long ennui, n’étaient les mimiques improvisées par Ramzi Kedja bien connu du public batnéen. Tout ça pour ça ! Et dire que plusieurs réalisateurs et auteurs de valeur, écartés parfois de ma-nière explicite, sombrent dans le chômage.

GÉNÉRALE D’EL MOUDHNIBOUNE AU TRB

Les langues se délient

Page 14: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

KABYLIE INFOKABYLIE INFOEl Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 11

KABYLIE INFOPRINTEMPS BERBÈREFOISONNEMENT D’ACTIVITÉSL ’anniversaire du printemps berbère a été marqué cette année par un

foisonnement d’activités commémoratives dans plusieurs communes de la wilaya. Dans la commune d’Akfadou, l’Association culturelle et sportive Imaghdacene a commémoré le double anniversaire du printemps berbère et du printemps noir. À côté des expositions dédiées à l’artisanat, aux livres et documents traitant principalement du problème identitaire, des conférences-débat, des représentations théâtrales, des exhibitions d’arts martiaux, des concours divers (poésie, jeux d’échecs…) et des spec-tacles de danse du folklore kabyle. À Tifra, l’association culturelle Thathrara a célébré durant deux jours l’événement au centre culturel Hami Arezki avec divers stands d’expo-sition d’articles d’artisanat appartenant à l’association Anmir du village Aguemoune Nath Amar, des tableaux de peinture de l’artiste-peintre Bilek, des robes kabyles et des livres. Au programme aussi du chant, du théâtre et une conférence-débat animée conjointement par Ahcène Cherifi, ancien détenu et compagnon de Mohamed Haroun, El Kadi Ihsane, journaliste du Maghreb Emergent et d’El Watan-économie, Rachid Kaci, ancien dé-tenu, et Zirem Kamel enseignant et journaliste. A noter que le député FFS Arezki Derguini a honoré de sa présence cette manifestation.A Adekar, l’association Le Progrès secondée par les associations Les Amis de la nature et Tguejda ont commémoré dans le faste ce 33e anniversaire du printemps berbère, dédié à la mémoire de l’artiste disparu Ouramtane Bourahli, décédé dans un accident de la route février passé. Au menu une marche avec dépôt de gerbe de fleurs sur la tombe du défunt, un gala artistique avec une pléiade d’artistes dont Akli D et le groupe Igmane, des témoignages sur la vie et l’œuvre du défunt, des expositions et une opéra-tion de reboisement. L’association Adrar N’Ezzan, du village Ait-Malek a marqué l’événement par une série d’activités culturelles. A Taourirt-Ighil, la coordination des associations de la commune a marqué cet anniversaire par un marathon. A El-Kseur, le mouvement associatif, en collaboration avec l’APC, a concocté un riche programme dans plusieurs endroits avec un florilège d’activités artistiques et sportives, dont des séan-ces de vernissage avec des étudiants de l’Ecole nationale des beaux-arts d’Alger et des conférences-débat animées par Rachid Ali Yahia, ancien militant du PPA et par d’autres conférenciers. Boualem B.

AZAR AU RENDEZ-VOUS À SEDDOUKL ’association socioculturelle a organisé du 16 au 20 avril une semaine

culturelle à Seddouk à l’occasion de la célébration du 33e anniversaire du printemps berbère. Au programme, l’inauguration d’une bibliothèque, des conférences, du théâtre et un gala artistique.S’agissant de la bibliothè-que, Khelifa Khacham, président de l’association organisatrice, nous fera remarquer qu’ils ont aménagé un local en bibliothèque dotée de quelques 10000 titres traitant de toutes les disciplines. «Nous avons l’intention d’y organiser des tables rondes, encourager la lecture et mettre à la disposition des élèves et des femmes rurales un lieu de savoir pour leur permettre de se cultiver». Rachid Adjaoud, secrétaire du Colonel Amirouche pendant la ré-volution armée, a ouvert la série de conférences en présentant à la salle des fêtes du siège de l’APC son livre intitulé le dernier témoin. Karim Chikh, journaliste et écrivain, présentera le lendemain son œuvre intitulée Tutlayt n’umeksa, le poète Malek Houd donnera un récital poétique, l’auteur d’ex-pression amazighe Boualem Messouci fera découvrir au public son dernier ouvrage traduit de l’arabe au Tamazight Kalila D’Dimna et Salhi Chawki du PST animera une communication. Nacer Djouhri et Akli Tmazirt don-neront respectivement des tours de magie et une représentation théâtrale. A l’affiche du gala artistique, Ali Meziane, Farid Boulila, Belkacem Larbès et le groupe Tarbaât. H. A. D.

CONFÉRENCES À FERAOUNA Imellahène, dans le village Ichekaben, l’association Tamazit

El Bachir Amellah a concocté un riche programme dont une confé-rence débat animée par Rachid Ali Yahia, militant de la cause berbère, et Bezza Bencheikh, ex-détenu des événements 20 avril 1980. Au pro-gramme, un semi marathon et une pièce théâtrale, Idir atwalit de la troupe El Hemadiyine. «C’est grâce aux efforts de nos habitants que nous avons pu commémorer cette date. C’est dire que nous souffrons énormément du manque de moyens. Nous lançons un appel aux autorités de regarder vers ces villageois», affirme Ben Ikhlef Hafit, vice-président de l’association organisatrice. L’association Tiftilt, du village Iaâdnanène et le groupe communal des scouts El Nnour ont aussi organisé des activités à l’occa-sion. Le siège de l’association des anciens scouts a accueilli, égalment une exposition d’articles traditionnels berbères. Le public a eu droit aussi à une conférence-débat sous le thème Le patrimoine culturel immatériel de Kabylie, animée par l’auteur du roman Le rêve des momies, Rachid Oulebsir. L’association Thiziri du village Tifritine dans la région d’Ait Kha-teb a aussi célébré l’événement avec l’APC de Feraoun et les associations Tiftilt et des anciens scouts. Un concours éducatif et scientifique a été orga-nisé pour des élèves au niveau de l’école chahid Ameza Mohand Oulhadj qui a abrité un récital poétique, en plus d’une conférence-débat autour de l’histoire du mouvement berbère présentée par Taârkoubt Mohand Ouram-tane. «Nous souhaitons par ce travail de collaboration consolider les liens culturels entre les associations existantes dans la commune», nous déclare Chelbi Halim, président de l’association Thiziri. Abdelouahab Kasmi

Les autorités se réveillent pour Sellal● Les autorités locales semblent n’avoir d’yeux que pour les officiels. Le premier

ministre parti, on replongera dans la léthargie.

Le premier ministre Abdelmalek Sellal est annoncé à Béjaïa pour cette fin du mois d’avril pour

une visite de travail qui a fait retrous-ser les manches de pratiquement toute l’administration locale. Béjaïa ville est devenue un grand chan-tier ouvert pour se préparer à cette visite officielle qui, il est vrai, est la première à ce niveau de représentation de l’Etat depuis l’existence de tous les gouvernements sous Bouteflika. Les trous qui déformaient depuis de longs mois, voire de longues années certaines rues de la ville ont été com-blés. L’espace réservé pour les jets d’eau à deux pas du siège de la wilaya a toute l’attention des autorités pour reprendre vie sous peu et tout fleuri. On creuse par-ci et vite fait, on gou-dronne par-là. Plus question de laisser traîner sur le passage le moindre tas de débris. En moins de deux jours, de grands panneaux de signalisation électroniques surplombant la route dont celle venant du campus d’Abou-daou, viennent d’être installés et mis

aussitôt en fonction. Par la grâce d’une visite, la wilaya de Béjaïa, qui n’a jamais possédé un panneau du genre, en compte désormais. Mieux, des dos d’âne ont été rasés. Des terre-pleins abandonnés depuis une éternité ont repris de la verdure. De l’herbe a été tendue. Sur la route de la zone indus-trielle, des arbustes sont plantés, ali-gnés comme pour souhaiter une bien-venue. On a ordonné que les endroits longtemps laissés à l’obscurité soient éclairés. Et du jour au lendemain, la lumière fut. La disponibilité généreuse, extraor-dinaire et étonnante des responsables locaux, comme réveillés à coup d’une eau froide, a fait même déraciner des poteaux électriques relativement neufs pour les remplacer, en deux temps trois mouvements, par des plus beaux, des plus hauts, des plus accueillants. A coup de renfort des jeunes ouvriers du pré emploi de l’ADS et de Blanche Algérie, on a fait disparaître d’un coup, très promptement les tas de terre et autre matière compacte qui

s’est accumulée longtemps le long de certains tronçons de rues. Et des dra-peaux, des étendards sont élevés pour donner des couleurs aux lieux nettoyés et témoigner de l’application, de toute l’assiduité de nos gouvernants. La ville est désormais propre pour Ab-delmalek Sellal. Il est loisible au commun des bougiotes, à la lumière de ce constat, de deviner le par-cours de la visite du premier ministre. Parce qu’à Sidi Ahmed, il n’y a pas encore de trottoirs, à Tala Ouariane, la cité est encore dans le noir, à Iheddaden on aura toujours besoin de bitume, et dans d’autres quartiers encore les jets d’eau sont un luxe. Pour les habitants de Béjaïa, il n’est pas nécessaire d’expliquer que cette attitude bienveillante toute bénéfique pour la cité n’est pas coutumière à la ville. Ce qui autorise à croire qu’en pareil cas, les autorités locales semblent n’avoir d’yeux que pour les officiels, parce que une fois Sellal parti, on relachera les manches. K. M.

Par la grâce d’une visite, Béjaïa, qui n’a jamais possédé un panneau de signalisation électronique, en compte désormais

«La polémique n’arrange pas l’écriture de l’histoire»

A l’issue de la présenta-tion de son livre intitulé

«le dernier témoin» derniè-rement à la salle des fêtes du siège de l’APC de Seddouk, Rachid Adjaoud, secrétaire du Colonel Amirouche lors de la guerre d’indé-pendance, a tenu à «lancer de bonne foi un appel aux enfants des colonels Ami-rouche et Mohand Oulhadj et du Commandant Mira pour les exhorter à cesser de polémiquer».Si le foisonnement de pu-

blications, de contributions et de déclarations relati-ves à ces dirigeants emblé-matiques de la révolution armée n’a pas manqué de relancer, ces derniers temps, le débat sur la guerre d’indépendance en général et la Wilaya III histori-que en particulier, l’in-vité de l’association socioculturelle Azar estime que certaines affirmations risquent de ne pas être constructives. «Pour avoir été le com-

pagnon d’armes de leurs illustres pères, j’avoue que ces polémiques n’ar-rangent pas l’écriture de l’histoire de la révolution armée. Ces valeureux mar-tyrs appartiennent à toute l’Algérie et nous sommes en devoir de les laisser reposer en paix. Evitons de politiser leur mort car cela crée une animosité qui sera préjudiciable à tout un chacun. Des Moudjahidine sont encore en vie pour témoigner le cas échéant»,

dira-t-il en substance. Par ailleurs, Rachid Adjaoud entend pu-blier prochainement un nouveau livre intitulé Guerre de libération 54-62 : récits et témoi-gnages dans lequel il apporte, entre autres, d’autres éclairages sur le Congrès de la Soum-mam et un vibrant hom-mage à des femmes combattantes oubliées par l’histoire officielle. H. A. D.

RACHID ADJAOUD. Secrétaire du colonel Amirouche

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SIDI BEL ABBÈSDÉCOUVERTE D’UN CADAVRE CARBONISÉLe corps sans vie d’une personne de sexe féminin a été découvert lundi au lieudit «Le Bosquet», un site jouxtant la rocade «Nord» de l’agglomération de Sidi Bel Abbès. Selon les premiers éléments d’information, le cadavre, dont une grande partie était carbonisée, serait celui d’une SDF qui s’était abritée la veille dans un kiosque abandonné où elle aurait allumé imprudemment un feu pour se réchauffer, un feu qui se serait propagé alors qu’elle s’était déjà endormie. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances du drame. M. H.

NAÂMAUNE FEMME MEURT DANS UN ACCIDENTAgée d’une soixantaine d’années, une femme a trouvé la mort à la suite d’un grave accident de la circulation survenu lundi dernier sur la RN 22, aux environs de la ville de Ben Amar, tandis que les trois membres de sa famille ont été grièvement blessés. Cet accident mortel est dû à un dérapage du véhicule à bord duquel se trouvaient les victimes. Atteints à différents degrés, les trois blessés, dont une jeune femme, ont été évacués dans un état assez préoccupant par les éléments de la Protection civile vers l’hôpital de Ben Amar. Une enquête a été ouverte par la Gendarmerie afin de déterminer les circonstances de ce tragique accident. D. S.

BÉCHARUN AVOCAT SUSPENDU D’EXERCICE Le dénommé B.M.A., un avocat exerçant à Béchar a été suspendu par le barreau de Mascara suite à une plainte quia été déposée contre lui par un citoyen qui a été victime des agissements incompatibles avec l’exercice de la profession d’avocat, a-t-on appris. Notre source n’a pas indiqué la nature de ces agissements. La procédure de suspension est engagée et le défenseur mis en cause comparaîtra incessamment devant la commission de discipline pour répondre des plaintes déposées contre lui par des clients abusés. M. N.

AÏN TEMOUCHENTPortes ouvertes sur la Garde républicaine

Une exposition englobant les tenues vesti-mentaires de la Garde républicaine (GR), les instruments de musique et les accessoires

de la cavalerie, a eu lieu, du 18 au 20 avril 2013, au complexe culturel d’Aïn Témouchent dans le cadre des journées d’information organisées par ce corps militaire. Un officier chargé de la communication expliquait au public, venu en masse, la mission de la Garde républicaine, qui est une branche de l’Armée nationale populaire. L’objectif de ces journées est d’informer les jeunes pour un recrutement dans ses rangs. Les niveaux scolaires requis allant de la 1ère AS pour les hommes de troupe, 3ème AS pour les sous-officiers et le BAC scientifique ou technique avec une note supérieure ou égale à 12 pour les sous-lieutenants dont l’âge ne dépasse pas 23 ans. Les thèmes de la formation s’articulent autour des disciplines armées, musique et équitation protoco-laire. Selon la même source, le corps de la Garde républicaine est constitué uniquement de citoyens de la gent masculine. Une seule promotion regroupant des filles a été enrôlée en 2007. O. Salem

GHAZAOUET 7 chemins communaux seront réhabilités

La subdivision des travaux publics a lancé, il y a quelques mois, une importante opération d’en-

tretien et de modernisation des chemins commu-naux. Ces travaux sont engagés à travers l’ensemble de la daïra, apprend–on de la subdivision de la DTP. Ainsi, 07 chemins communaux, soit une longueur de 11, 5 km, sont ciblés par cette opération de réhabili-tation. Il s’agit du chemin communal reliant Demine à Beyayet dans la commune de Ghazaouet, sur une distance de 1 km. A Souahlia, les travaux d’entretien concernent les chemins communaux Beghaouan vers RN 7AA sur 1,5 km, Mennat à Sidi Otmane sur 2,5 km et celui reliant Bekhata à Thar Halfa sur 2 km. A Tient, l’opération d’entretien a visé les voies communales, la gare Boukdama sur 1 km et Ouled Slimane – CW08 sur 2 km. Le chemin communal reliant Ouled Cheikh, commune de Dar Yaghomra-cen, à la RN 98 subit aussi des travaux de rénovation. Cette opération d’entretien a mobilisé une enveloppe financière avoisinant les 7 milliards de centimes. Par ailleurs, dans le cadre de la préparation de la saison estivale 2013, une autre opération d’entretien de l’ensemble du réseau routier est en cours depuis le mois de mars écoulé. Les actions entreprises concernent, entre autres, le reprofilage de la chaus-sée, la mise à niveau de la signalisation verticale, le traitement des carrefours et le désherbage des acco-tements. Agissant dans le cadre de la protection de l’environnement, la DTP a mobilisé des agents pour l’élimination des décharges sauvages. O. El Bachir

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 11

R É G I O N O U E S T

Les boulangers inquietspour leur profession

TIARET ET TISSEMSILT

● Les citoyens avaient du mal à trouver du pain hier matin sur les étals de marchands et chez les boulangers du fait de la grève observée.

A Tiaret, les boulangers se sont «solidarisés avec leurs pairs de 34 wilayas»

qui avaient décidé d’une journée sans pain. Le responsable syn-dical de cette corporation, Mes-lem Kadda, contacté à ce sujet, réfute l’idée de grève et parle d’une «volonté à dialoguer avec les pouvoirs publics locaux pour sortir de cette crise». Notre in-terlocuteur fait savoir qu’avant même cette journée, pas moins de «30 boulangers ont baissé déjà leurs rideaux au chef-lieu de wilaya du fait de nombreux problèmes qu’ils rencontrent pour ne pas dire la situation de faillite dont ils n’ont pu se dépêtrer». Les citoyens avaient du mal à trouver du pain hier matin comme à l’accoutumée sur les étals de marchands et chez les boulangers du fait de la grève observée par au moins une cinquantaine d’entre eux. Seules trois boulangeries ont continué à travailler pour ne pas pénaliser les institutions avec lesquelles elles étaient liées par contrat et pour honorer leurs engagements. La grande majorité des familles s’est rabattue sur la farine pour cuire du pain fait maison mais la situation reste préoccupante et pour les uns et pour les autres. M. Meslem Kadda évoque la possibilité pour les boulan-gers de s’organiser dans une autre entité à même de mieux défendre leurs intérêts. Notre interlocuteur, qui dit avoir tenu une séance, sans solutions pal-pables, au niveau du cabinet du wali, parle d’une «baguette de pain à 11,75 dinars du fait que son prix de revient réel étant de 9,80 dinars». L’expérience a été faite devant des experts car, ren-chérit-il, «le pain ce n’est pas uniquement de la farine subven-

tionnée mais d’autres frais dont ces factures exorbitantes de la Sonelgaz qui ne nous indexent plus comme auparavant au tarif E-26». Et d’ajouter que «ses pairs font face à une sorte de harcèlement à nul autre pareil puisque des procès-verbaux d’infractions sont constamment établis contre nous avant d’être traînés devant les tribunaux qui nous condamnent souvent à payer de fortes amendes». Il y a aussi, dit-il, le problème de la main-d’œuvre. Pour Meslem Kadda, qui fait partie de la cel-lule de l’Ouest mise en place par l’organisation, «il ne s’agit pas d’une grève mais d’une journée sans pain pour faire prendre conscience aux uns et aux autres le poids de cette corporation dans la société». Bien qu’atta-

chés au dialogue, «nous n’avons rien vu venir», conclut-il. A Tissemsilt, l’avis de grève lancé en direction des boulangers n’a pas été totalement suivi à travers la wilaya où l’on dénombre 109 inscrits au registre du com-merce, selon le chiffre avancé par Mlle Hadjira Mahmoudi, inspectrice principale au niveau de la direction du commerce. Selon la même source, seule-ment 48 boulangers sont opé-rationnels à travers la wilaya. Pour cette journée sans pain qui a fait le bonheur des vendeurs de galettes et a permis à de nom-breuses femmes de replonger dans l’odeur de la pâte, la grève est suivie à 4I% puisque cet arrêt est constaté uniquement au niveau du chef-lieu de la wilaya.

A. Fawzi et Ali Benmoussa

TINDOUF

Des pédagogues pour préparer les candidats aux examens

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Une révision du prix du pain est exigée par les boulangers

Comment être prêt pour l’examen de fin d’année ? Comment organiser sa révision ? Qu’est-ce que le stress ? Comment

le gérer positivement ? Ce sont, entre autres, quelques-unes des «inquiétudes» des futurs candidats au baccalauréat et au BEM, session 2013, auxquelles la direction de l’Education de la wilaya de Tindouf a consacré des «Journées de sensibilisation». Pour ce faire, la DE a sollicité tout un panel d’inspecteurs (IEN), pas moins de 8 venus d’Alger, des psychologues, des conseillers d’orientation et des enseignants des classes d’examen (Terminale et 4ème AM). Réparties à travers 4 établissements, ces journées (du 09 au 11 avril) organisées sous forme de rencontres directes, ont permis à l’ensemble des candidats de profiter des conseils prodigués mais aussi et surtout d’exposer leurs préoccupations. «C’était bien, nos professeurs nous donnent des conseils mais aujourd’hui nous avons posé d’autres questions», dira une élève de Terminale. Pour d’autres candidats, la discussion «avec des gens d’expérience» et «toutes les informations concernant l’exa-

men» les ont «tranquillisés un peu». M. Zemit, IEN de physique, considère que «Le contact avec les profs, les inspecteurs et l’engagement de tout le staff de la direction autour d’un même sujet, à savoir l’écoute à leurs préoccupations, tout ceci ne peut être que positif. Auparavant, on n’avait pas ça. C’était l’absence totale de contact et c’était impossible de voir le DE se rapprocher des élèves et de partager leurs inquiétudes, de les écouter, de faire venir des IEN». Interrogé sur la réaction des candidats, M. Zemit dira : «Il y avait quelques réticences au début, parce qu’ils ne sont pas habitués à ce genre de rencontres, mais par la suite, ils se sont libérés et il y a eu des questions sur l’organisation du bac, sur quelques inquiétudes relatives aux rumeurs. On leur a expliqué la réalité. Il y a encore quelques inquiétudes qui disparaîtront par la suite». De son côté, l’IEN de l’orientation scolaire et profession-nelle, M. Kab Mehdi, aurait aimé que cette action ne soit pas pro-grammée au 3ème trimestre. Selon lui, on aurait dû commencer dès le mois de septembre en mettant en place une stratégie d’accom-

pagnement basée sur les dimensions scolaire et psychologique. «S’agissant de la motivation, l’élève ne peut pas se motiver tout seul, il faut qu’il ait une aide externe. S’il ne trouve pas des gens pour le motiver chez lui, on est là pour le faire, il doit savoir pour-quoi il étudie, pourquoi il doit avoir son diplôme… S’il arrive à assimiler cela, c’est qu’on a réussi quelque part». A l’instar des autres inspecteurs, Mme Guettaf (histoire-géo) et Mme Derbal (français) étaient fort sollicitées par les candidats au baccalauréat qui, à la fin de chaque rencontre, les retenaient pour en tirer le maximum de détails sur les épreuves de ces matières. M. Bassis Khaled, PES d’espagnol dira : «J’apprécie beaucoup cette initiative pour l’unique raison qu’elle peut contribuer à dés-tresser et à faire disparaître les inquiétudes. Cette rencontre dé-montre que tout l’environnement avec ses profs, ses inspecteurs, son administration se préoccupe du candidat. Il ne peut qu’y avoir, à travers ce contact, plus d’efforts et la réussite au bout».

M. Milagh

Page 16: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

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Par Yassin Temlali

Le mystère du temple : les secrets cachés des Frères musulmans* de Tharwat Al Khar-

bawy ne pouvait aussi bien tomber, com-mercialement parlant. Publié à un moment de grande focalisation médiatique sur cette confrérie aujourd’hui au pouvoir en Egypte, il a eu plus de succès qu’un autre ouvrage de l’auteur, Au cœur des Frères musulmans: les tribunaux d’inquisition, paru en 2010.Le Mystère du temple, qui en est à sa onzième édition trois mois après sa sortie en novembre 2012, n’est pas un récit chronologique de l’acti-vité militante de Tharwat Al Kharbawy, avocat qui a été, de longues années durant, un impor-tant dirigeant de la section «corporations» des Frères musulmans. C’est plutôt une succession de tableaux, de portraits et de réflexions qui tissent la trame du fonctionnement opaque de cette organisation, de la toute-puissance de son morched (guide), des rapports ambigus qu’elle a pu entretenir avec le régime et sa police politique sous le règne de Hosni Moubarak et, enfin, des luttes qui, sous des dehors de cohésion à toute épreuve, y opposent factions ennemies et ambi-tions rivales. Le ton se veut romanesque, avec des fins de chapitres à suspense, et le tout est entrecoupé de longues digressions sur le chemin que l’auteur a parcouru, après sa dissidence, vers la «vraie foi», celle mystique, soustraite aux impératifs de la politique et de la soif de pouvoir.Sur la foi de témoignages qu’il attribue à d’autres militants, Tharwat Al Kharbawy n’exclut pas que les Frères musulmans aient infiltré l’armée et la police, au sein desquelles ils auraient ressuscité leurs cellules clandestines des années 1940 et 1950. Surtout, il exprime sa quasi-certitude que al tandhim al khass (l’organisation spéciale), unité paramilitaire créée par le père fondateur, Hassan Al Banna, en 1940 puis officiellement dissoute, a été recréée sous d’autres formes. C’est d’autant plus vraisemblable, suggère-t-il, que la doctrine violente de ce bras armé s’est

réincarnée dans le discours de certains cadres se réclamant ouvertement de la pensée du dirigeant frériste radical, Sayyid Qotb, exécuté en 1966 et duquel la confrérie, sous la direction de son troisième morched, Omar Al Telmeçani, a pris ses distances.A propos de l’aile paramilitaire des Frères musulmansMalheureusement, ces soupçons, qui res-semblent par moments à de franches accusations, ne sont pas appuyés sur des documents ou des témoignages mais sur de simples «déductions» de militants de même «rang» hiérarchique ou d’anciens cadres en rupture de ban avec l’orga-nisation. A voir les attaques violentes lancées ces derniers mois contre les opposants du président Mohamed Morsi par ses partisans (notamment devant le palais présidentiel, le 5 décembre 2012), l’existence d’une «unité paramilitaire» au sein des Frères musulmans n’est probablement pas une vue de l’esprit. Cependant, ce n’est pas dans ce livre qu’on en trouvera la preuve irréfu-table et définitive !L’auteur n’a pas été aidé à affûter ses arguments par l’éditeur, qui ne semble pas non plus s’être

soucié d’authentifier les propos attribués à nombre de personnages, militants, Frères musul-mans ou autres. On confirme davantage l’incon-sistance de son argumentaire lorsqu’il écrit que les francs-maçons ont très probablement infiltré la confrérie pour la «dévier de sa ligne modérée (…) et ainsi justifier son écrasement». On ne mesure la gravité d’un tel soupçon que si l’on sait la sainte horreur qu’inspirent les loges maçonniques aux islamistes qui, dans le sillage de l’extrême droite européenne, les présentent comme des sectes maléfiques visant, sous le couvert de la fraternité universelle, à saper les fondements des religions révélées. Cela étant dit, il faut reconnaître à Tharwat Al Kharbawy l’honnêteté d’avoir mentionné qu’Ahmed Ibrahim Abou Ghaly, de qui il tient ce qui ressemble moins à un doute qu’à une solide conviction – et qu’il présente comme une ancienne autorité de la confrérie – reconnaît lui-même qu’il s’agit là d’une «extrapolation» censée éclairer certaines énigmes internes.De «secrets du temple», il n’en est donc point dans le livre, en dépit de son titre alléchant. En tant que cadre intermédiaire, Tharwat Al Khar-bawy a été, certes, impliqué dans d’importantes opérations politiques, mais pas plus qu’il n’était membre de makteb al irchad (littéralement «bu-reau de direction»), instance suprême des Frères musulmans, il n’appartenait à une quelconque «organisation paramilitaire» dont l’existence serait cachée à l’écrasante majorité des militants. Aussi, ne faudrait-il pas aborder Le Mystère du temple avec l’espoir d’y trouver l’«histoire réelle» de cette organisation ou des révélations fracassantes sur ses dirigeants, anciens ou actuels. Des origines «wahhabites» oubliéesLa lecture de ce best-seller n’est pas pour autant sans utilité. Non seulement il souligne en creux les écueils à éviter lorsqu’on tente d’écrire «objectivement» une histoire subjective, mais il rappelle aussi un certain nombre de fondamen-taux oubliés concernant les Frères musulmans.

Nous en citerons deux. Le premier est leur dis-position à collaborer avec les grandes puissances «impies» pourvu qu’elles les acceptent comme alternative aux régimes despotiques en place. L’auteur écrit, à ce propos, que c’est Issam Al Aryane qui était en charge des contacts clandes-tins avec l’establishment américain, affirmation corroborée par la fonction de «représentation extérieure» que remplit celui-ci au sein de la confrérie depuis la chute de Hosni Moubarak. Le second fondamental, enfoui sous des sédiments de propagande présentant la plus vieille organi-sation islamiste égyptienne comme intrinsèque-ment modérée, est son «origine wahhabite» avé-rée : le modèle de Hassan Al Banna, en la créant en 1928, relève Tharwat Al Kharbawy, était celui des prédicateurs-soldats qui ont été le fer de lance de la fondation de la monarchie saoudienne et qui, curieuse coïncidence, se donnaient pour nom ikhwan, les frères.La publication des deux livres de Tharwat Al Kharbawy montre que le mur de l’omerta qui entoure la crypte fréro-musulmane commence à se fissurer. D’autres témoignages viendront sans doute infirmer ou confirmer ses allégations et nourrir le débat sur cette confrérie qui, même après s’être dotée d’une aile «légale», le Parti de la liberté et de la justice (dont est issu le président Mohamed Morsi), refuse de se dissoudre ou de se donner quelque statut juridique que ce soit. La situation en Egypte se prête parfaitement à un tel débat. Bien qu’ils restent mieux implantés que tous leurs adversaires, l’épreuve du pouvoir a fait perdre aux Frères musulmans leur aura de quasi-sainteté. Plus que jamais, leur passé et leur présent peuvent être appréhendés loin des hagio-graphies faciles et de tenaces mythes fondateurs. Y. T.(*) Asrar al ma’bad : al asrar al khafi yya lil ikhwan al moslimin, éditions Nahdat Masr (Le Caire, novembre 2012) Cet article a été publié initialement dans la revue Afkar (idées) n°37. Il est publié ici avec son autorisation.

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 12

I N T E R N A T I O N A L E

APRÈS PLUS DE 8 MOIS DE GRÈVE DE LA FAIM

Le prisonnier Samer Al Issawi a vaincu ses geôliers israéliens

NOTE DE LECTURE

Le Mystère du temple, une première brèche dans la crypte fréro-musulmane

De notre correspondant à Ghaza

Il a gagné. Samer Al Issawi, citoyen palestinien d’Al Issawiya, un quar-tier de la ville sainte d’El Qods,

détenu injustement dans une prison israélienne et qui fait une grève de la faim depuis le 1er août 2012, vient d’accepter de mettre un terme à son action, la plus longue de l’histoire de l’humanité, en contrepartie de sa libération au bout de huit mois. L’accord scellé avec les autorités israéliennes prévoit qu’il regagnera son domicile familial à Al Issawiya, une condition à laquelle s’est accroché Samer avec force. Il avait refusé plusieurs offres de libération immédiate conditionnées par un exil, dans la bande de Ghaza, soit dans un pays de l’Union européenne qui accepte de le recevoir. Samer Al Issawi, un militant du Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP), âgé de 33 ans, a perdu plus de la moitié de son poids, lui donnant un aspect squelettique. Mais ni cela ni la nette détérioration de sa santé, au point que les médecins prévoyaient depuis plusieurs semaines sa mort subite, à tout moment, ne l’ont fait plier pour faire des concessions à ses geôliers qui ont usé de tous les moyens pour casser

sa volonté. En mars, lorsqu’il a été question d’exil, Samer avait répondu dans une lettre poignante publiée sur facebook, par l’intermédiaire de son avocat.

UNE LETTRE POIGNANTE

«Je préfère mourir sur mon lit d’hôpital que d’être déporté loin d’El Qods. El Qods est mon âme et ma vie. M’arracher à elle serait arracher mon âme à mon corps. Ma vie n’a pas de sens, loin d’El Qods. Aucun endroit sur terre ne sera capable de m’accueillir comme El Qods. C’est donc à El Qods que se fera mon retour et nulle part ailleurs. Je conseille à tous les Palestiniens de s’attacher à leur terre et à leur village et de ne jamais céder aux désirs de l’occupant israélien. Je ne vois pas cette question comme une cause personnelle concernant Samer Al Issawi. C’est une question nationale, une conviction et un principe que devrait avoir chaque Palestinien qui aime le sol sacré de son pays. Je termine en affi rmant pour la millième fois que je poursuis ma grève de la faim jusqu’à la fi n, soit la liberté et le retour à El Qods, soit le martyre !» Arrêté en 2002 et condamné à 26 ans de prison pour «activité militaire», Samer Al Issawi avait été libéré en 2011 dans

le cadre d’un échange de prisonniers palestiniens contre le soldat israélien Gilad Shalit. Al Issawi avait été arrêté une deuxième fois en juillet 2012, Israël l’accusant de s’être rendu de la ville sainte d’El Qods en Cisjordanie occupée pour y établir des «cellules terroristes» et réclamant qu’il effectue

le reste de sa peine initiale. Le militant palestinien a nié ces accusations et a affi rmé y être allé pour réparer sa voiture. Devenu un symbole de la lutte des prisonniers palestiniens, environ 4700, dont près de 300 mineurs et une vingtaine de femmes, la victoire de Samer Al Issawi sur la tyrannie

israélienne est porteuse d’espoir de voir ce dossier clos à jamais. Non que les geôliers israéliens vont subitement devenir plus humains et les relâcher de leur plein gré, mais être forcés de le faire en voyant qu’ils ont affaire à des milliers de nouveaux Samer El Issawi. Farès Chahine

réincarnée dans le discours de certains cadres se é l d l é d di i

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Le prisonnier palestinienSamer Al Issawi

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 13

I N T E R N A T I O N A L E

LA MINURSO N’ENQUÊTERA PAS SUR LES DROITS DE L’HOMME

Washington détruit l’espoir des Sahraouis

Le mandat de la Minurso ne sera pas élargi à la surveillance des droits de l’homme comme le proposaient initialement les

Etat-Unis au grand bonheur des Sahraouis. La faute à un «compromis» de dernière minute qui a sanctionné les tractations entre les Etats-Unis et le Maroc, selon l’AFP à propos de la question des droits de l’homme au Sahara occidental. Washington, qui était à l’origine du projet de résolution chargeant la Minurso d’enquêter sur les droits de l’homme, a fi ni par changer son fusil d’épaule. La nouvelle mouture qui trouve grâce aux yeux du Maroc se contenterait, d’après des sources diplomatiques à New York, «d’encourager» Rabat à «faire des progrès dans ce domaine». «Les droits de l’homme seront davantage mentionnés dans le texte que l’an dernier et le texte encourage des efforts et des progrès dans ce domaine», a indiqué un diplomate au courant de la négocia-tion à l’AFP. «C’est une manière d’avertir les Marocains que la communauté internationale surveille davantage la situation au Sahara occi-dental», a souligné un autre diplomate.En termes clairs, les Etats-Unis ont fi ni par abandonner l’idée d’inclure formellement les

enquêtes sur les droits de l’homme dans le man-dat de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso). Cette résolution revue et corrigée, qui sera votée demain, constitue sans doute une déception pour le Front Poli-sario et plus généralement pour les Sahraouis des territoires occupés. Et pour cause, ils ne pourront pas compter sur une protection onu-sienne contre les graves atteintes aux droits de l’homme et aux tortures qui leur sont infl igées par les forces armées du makhzen. De fait, c’est le rapport accablant de l’enquêteur de l’ONU, Juan Mendez, sur la torture et ceux des ONG des droits de l’homme comme la fondation

Kennedy, HRW et Amnesty qui tombent à l’eau. Et c’est tout l’espoir que les Sahraouis fon-daient sur l’initiative américaine qui s’écroule comme un château de cartes face à la realpolitik US. L’ambassadrice américaine aux Nations unies, Mme Susan Rice, a été ainsi priée de revoir sa copie qui a affolé le makhzen, pour la rendre plus acceptable et plus supportable.

LA RECOMMANDATION DU CONGRÈS

Le Maroc peut désormais se frotter les mains de pouvoir pratiquer son «sport national» qui consiste à casser du Sahraoui, sans craindre d’être dénoncé et encore moins sanctionné par

une Minurso «désarmée». En maintenant cette mission dans un rôle de faire-valoir, les Etats-Unis, la France et l’Espagne notamment auront renouvelé le feu vert aux forces de sécurité maro-caines. Ce sont en effet ces pays dits «groupe des amis du Sahara occidental» avec la Russie et le Royaume-Uni qui ont fi gnolé le projet de résolu-tion qui sera soumis demain au Conseil de sécu-rité. Rabat, qui avait rejeté «catégoriquement» des «initiatives» visant à «dénaturer le mandat» de la Minurso, aura donc obtenu gain de cause, sans coup férir. Il a fallu que le roi reporte un exercice militaire conjoint à Agadir pour que l’Oncle Sam décide de revenir à de meilleurs sentiments. Mais en réalité, les Etats-Unis sont très soucieux de la stabilité de la monarchie chancelante en proie à une grave crise écono-mique couplée à une corruption endémique du makhzen. Un rapport de l’institut de recherche du Congrès publié le 14 avril souligne le souci de l’Administration américaine de «l’équilibre du régime de Mohammed VI». Le royaume de M6 est considéré comme «un allié principal dans la région», un «partenaire-clé dans la lutte contre le terrorisme» et «joue un rôle important au Moyen-Orient». Hassan Moali

REPENSER LA SÉCURITÉ À NOS FRONTIÈRES FLUIDES

Les enseignements des confl its

● Le lobbying marocain dans les travées des Nations unies semble avoir porté ses fruits. Les Etats-Unis ont changé leur fusil d’épaule…

PH

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D.

R.

Par M. Khalfaoui (*)

L a guerre au Mali se prolonge. Elle n’est pas menée par l’ar-

mée malienne, interdite d’accès dans l’Azawad par le MNLA. Interdiction du reste entérinée par la puissance agissante qui prévoit le déploiement d’une force onusienne de «maintien de la paix», processus qui n’est pas sans rappeler la stratégie de règlement du confl it du Soudan. Premier résultat apparent de ce confl it : la Libye, acteur tradition-nel dans les rébellions targuies est désormais neutralisée ; l’infl uence de l’Algérie au Sahel s’est avérée sans impact et elle lui a été délimi-tée à travers la gestion du confl it malien. L’ancien colonisateur affi che la satisfaction et l’assurance du maître d’œuvre. Nous voici donc face à une situation inédite où la menace à nos

frontières nous échappe de plus en plus et risque de ne plus être gérable, particulièrement depuis que la France exprime des prétentions de poursuite en profondeur sur notre territoire, qui serait un précédent aux conséquences incommensurables. L’esprit préventif, on le répète encore, commanderait la nécessité du renforcement du «front intérieur» en tout temps et avec tout ce que représente cette notion, entre autres, la lutte contre la corruption, bien que ce facteur semble être une activité intime ou intrinsèque à notre système de gouvernance, l’ouverture et la réforme de ce dernier et la pro-motion des libertés individuelles… Tout ce qui peut renforcer l’esprit d’appartenance nationale, car c’est la situation intérieure du pays qui le grandira ou l’affaiblira aux yeux de l’étranger, non pas en termes de fl at-terie, mais en termes de dissuasion. La pérennité au pouvoir ne peut être une fi n en soi. N’est-il pas temps de faire le bilan critique de nos investis-sements à l’extérieur tant sur le plan économique que diplomatique et de tirer des conclusions sur la pertinence de notre sécurité en ces temps de redé-

fi nitions géostratégiques ? La menace n’est plus la même. En tout cas sa mise en œuvre a évolué tandis que nos manières de penser restent fi gées. La loi de la nature est infl exible : s’adap-ter ou disparaître.

NOUVELLE REPRÉSENTATION DE LA PLACE DE L’ALGÉRIE DANS LA SOUS-RÉGION

Dans un passé récent, l’Algérie a eu à contrer des prétentions territoriales de pays voisins et à stopper les ten-tatives de rébellions «printanières». Cette stabilité temporaire, peut-être conjoncturelle et relative, devrait lui permettre de repenser sa sécurité dans toute l’acception du terme. Réfl exion qui exigerait une identifi cation froide du nouvel environnement suite aux mutations induites par les «révolu-tions» arabes et à la mobilisation de la Cédéao autour du problème ma-lien sous le commandement français, révélant, de fait, les vrais rapports stratégiques et les nouveaux enjeux de sécurité. Il s’agit là de projeter non seulement une représentation sereine de la nouvelle place de notre pays dans la sous-région mais aussi

une nouvelle politique de sécurité de nos frontières fl uides. Dans un passé récent, l’ancienne politique s’impo-sait d’elle-même, compte tenu des diffi cultés de survie et des rapports ancestraux des familles qui vivent dans la région. Vue de l’extérieur du pays, l’Algérie s’est laissée isoler graduellement jusqu’à donner cette impression de vulnérabilité. Notre politique étrangère serait-elle en panne de projets ou sans am-bition ? Alors que la dynamique qui prévaut justifi erait l’agressivité. La léthargie de notre diplomatie a été dénoncée et, aujourd’hui, face à leurs interlocuteurs ou protagonistes, nos diplomates semblent mener une activité beaucoup plus tactique que stratégique. Ne leur appartient-il pas d’assurer au pays des leviers ou des appuis pour le prémunir de dangers majeurs ? L’Algérie semble ne dis-poser que des forces de sécurité pour assurer sa survie, pendant que tous les signes indiquent les contours du pro-jet de réadaptation des gouvernances des territoires du Sahel aux nouvelles donnes géostratégiques. La menace se situe à ce niveau et il est fort à

craindre que nos enfants ne connaî-tront pas l’Algérie de leurs aïeux. Elle sera autrement. «Si nous ne chan-geons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée.» Aujourd’hui, face aux humiliations et au discrédit que génère la corruption qui saigne nos grosses entreprises, en réaction aux violences à l’adresse du peuple exprimées par «le projet Renault» ou le discours de Hollande à partir de Rabat ou encore cette prétention de poursuite à l’intérieur de notre territoire colportée dans certains milieux, le pouvoir en place semble se mettre dans une défensive de court terme. En tout cas, aucun signe d’ouverture n’a encore été émis. N’a-t-il pas perçu la mutation des rap-ports à sa société qui s’opère depuis les générations post-indépendances ? N’a-t-il pas décelé le nouveau para-mètre introduit dans les nouvelles approches de résolution des confl its ? N’a-t-il pas encore évalué le préjudice induit par cette «présence à distance» sur l’impact de l’action ? M. K. (*) Ancien offi cier de l’ANP

HRW DÉNONCE UNE «OCCASION MANQUÉE» Des organisations de défense des droits de l’homme et un envoyé spécial de l’ONU ont accusé les autorités marocaines de torture de militants sahraouis qui luttent pour l’indépendance du territoire. «C’est une occasion manquée et une déception de voir les Etats-Unis reculer devant les Marocains qui ont réagi avec excès», a déclaré le directeur pour l’ONU de Human Rights Watch, Philippe Bolopion. «Le compromis de cette année ne pourra tenir que si le Maroc autorise des visites régulières d’experts des droits de l’homme de l’ONU au Sahara occidental et que l’Algérie fasse de même dans les camps contrôlés par le Polisario autour de Tindouf».

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I N T E R N A T I O N A L E

DIX MOIS APRÈS LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES

La Libye toujoursdans l’insécurité

● L’échec des autorités à démobiliser les milices armées a contribué à une escalade de la violencedans plusieurs régions du pays.

Il ne se passe une semaine en Libye sans qu’il n’y ait d’incidents armés. La sécuri-té est le principal souci des Libyens. L’in-

sécurité touche aussi bien les représentations diplomatiques et les administrations que la vie courante des simples citoyens. Malgré sa bonne volonté, le gouvernement de Ali Zidane, issu du Congrès national général élu le 7 juillet 2012, n’est pas encore parvenu à stabiliser le pays. Les autorités éprouvent de la peine à mettre sur pied une armée et une police opérationnelles et capables de faire respecter la loi et l’ordre. De nombreux groupes armés, formés pendant la guerre contre El Gueddafi, n’obéissent que formel-lement aux autorités centrales. L’Etat s’est montré incapable de neutraliser ces groupes bien armés. L’échec des autorités à démobili-ser les groupes armés a contribué à une esca-lade de la violence dans plusieurs régions libyennes. Des incidents ont éclaté au Djebel Nefoussa, où les milices de Zentane règnent en maîtres absolus de la montagne, forts de leur contribution à l’éviction d’El Gued-dafi. Une suprématie qui est contestée par la

localité de Ghariane, chef-lieu traditionnel de la montagne. D’autres incidents sont régulièrement signalés entre les tribus du Sud, notamment dans les localités de Koufra et Sebha, entre les Arabes et les Tabouû. Les villes de Syrte et Beni Walid, connues pour leur allégeance jusqu’au dernier moment à El Gueddafi, sont restées difficiles à mater comme l’indiquent les incidents avec la tribu des Ouerfella à Beni Walid, qui a été prati-quement encerclée par les forces pro-gou-vernementales en décembre 2012. «Ces inci-dents indiquent que le gouvernement n’est pas encore parvenu à mettre le pays sous son emprise. Il agit plutôt en arbitre, plus qu’en autorité», explique le professeur Ahmed Drid, doyen de l’université de Ghariane.

FLOU POLITIQUE

Sur le terrain politique, les choses ne s’annoncent pas sous de meilleurs aus-pices. Le gouvernement de Ali Zidane est une coalition d’union nationale. Il gravite autour de l’Alliance des forces nationales de Mahmoud Jibril, et comprend les Frères

musulmans du Parti de la justice et du développement, ainsi que des indépen-dants et plusieurs partis locaux et tribaux. L’absence de programme est le principal talon d’Achille de ce cabinet. Il se limite à gérer la rente pétrolière. Il ne parvient pas encore à faire tourner des programmes de développement, surtout que les institutions d’Etat sont encore très faibles en Libye. Le pays est encore en pleine reconstruction des fondements d’un Etat. Le peu d’appareil qui existait à l’époque d’El Gueddafi a été dé-truit et il faudra de nombreuses années pour en reconstruire un, ce que le gouvernement intérimaire ne peut prétendre faire. La Libye d’aujourd’hui se décline comme une série de strates. Les technocrates et les politiques en constituent une, assez peu en prise avec la réalité. Le pouvoir réel se situe au niveau de chaque localité, tribu ou quartier de la capitale et non pas au niveau national. Au milieu d’un tel chaos politique et, surtout, sécuritaire, des incidents comme l’attaque de l’ambassade de France ne sont pas à écarter. Mourad Sellami

ATTAQUE DE L’AMBASSADE DE FRANCE À TRIPOLI

Hollande exige «toute la lumière»

● La France est sous le choc après l’attentat qui a visé, hier matin, son

ambassade située dans le quartier chic Al Andalous à Tripoli.

Parisde notre correspondant

L’attaque, probablement perpétrée à l’aide d’une voiture piégée, selon Marine Casalis, une corres-

pondante de presse basée dans la capitale libyenne, a blessé gravement deux gendarmes mobiles français. Selon elle, l’explosion a causé la destruction totale d’une partie de l’ambassade et endommagé les mai-sons environnantes. «Il y a beaucoup de carcasses de voitures calcinées. Les vitres des maisons ont été soufflées. La police encercle le quartier», a-t-elle déclaré. Et d’ajouter : «Il n’y a pas de sentiment anti-français en libye. Bien au contraire, les Libyens sont reconnaissants envers la France qui les a aidés à se débarrasser du régime d’El Gueddafi.» L’attaque a eu lieu vers 7h, ce qui explique le fait qu’aucun mort n’a été enregistré, selon Loay Burwais. Pour cet architecte libyen qui a construit l’ambassade de France en Libye, l’immeuble ne souffre d’aucune vulnérabilité et toutes les normes de sécurité ont été respectées. Pour Armelle Charrier, spécialiste des re-lations internationales à France24 : «C’est la politique étrangère française qui est visée par cet attentat. Ne pouvant pas frapper au Mali à cause de la forte pré-sence militaire française dans ce pays, les terroristes ont choisi une cible plus facile et atteignable comme l’ambassade.»

 PLUSIEURS HYPOTHÈSES À L’ÉTUDE

Liant l’attentat contre l’ambassade de France à Tripoli avec la situation au Mali, Antoine Viktine, journaliste, a pointé du doigt le vide sécuritaire qui règne en Libye. Pour ce spécialiste du Monde arabe, plusieurs hypothèses sont à l’ordre du jour. La première, celle des partisans de l’ex-dictateur El Gueddafi qui cher-cheraient à faire payer à la France son engagement militaire en Libye. La deuxième, l’attaque peut aussi avoir été perpétrée par des groupes islamistes locaux ou enfin par des groupes terroristes venus d’ailleurs, via le Niger ou l’Algérie. Lors d’un point presse orga-nisé au Quai d’Orsay, hier après-midi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a indiqué qu’il existe une véritable coopération sécuritaire entre Paris et Tripoli. Il a ajouté que l’ambassade de France en Libye n’a jamais reçu de menaces terroristes directes et qu’il est donc encore un peu tôt pour tirer les premières conclusions. Le porte-parole a également expliqué qu’il n’y avait pas une seule explosion, mais plusieurs à côté de l’ambassade qui est surveillée par huit gendarmes et un groupe du GIGN (gendarmes d’élite).Hier, juste après l’explosion, Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, s’est envolé pour Tripoli. Condamnant l’attaque, il a assuré que tout sera fait pour débusquer ses auteurs. «Je condamne avec la plus grande fermeté l’attentat contre l’ambassade de France, a-t-il posté sur son compte Twitter. Les services de l’Etat mettront tout en œuvre pour que la lumière soit faite sur les circonstance de cet odieux acte.» Yacine Farah

MATHIEU GUIDÈRE. Professeur des universités et spécialiste des groupes islamistes armés

«Cet attentat est un avertissement à la France»Professeur des universités et spécialiste des groupes islamistes armés, Mathieu Guidère est l’auteur de nombreux ouvrages, entre autres Les Martyrs d’Al Qaîda (éditions du Temps, 2005) ; Le Manuel de recrutement d’Al Qaîda (éditions du Seuil, 2006) ; Al Qaîda à la conquête du Maghreb (éditions du Rocher, 2007) ; Les Nouveaux terroristes (éditions Autrement, 2010) ; Le Choc des révolutions arabes, (éditions Autrement, 2011, nouvelle édition revue et augmentée, 2012) ; Atlas des pays arabes : des révolutions à la démocratie ? (éditions Autrement, 2012) ; Le Printemps islamiste : démocratie et charia (éditions Ellipses, 2012) ; Les Cocus de la révolution (éditions Autrement, 2013).

Propos recueillis par Nadjia Bouzeghrane

Comment analysez-vous l’attentat perpétré hier matin contre l’ambassade de France à Tripoli ?

Cet attentat est un avertissement à la France, car si les commanditaires voulaient faire un grand nombre de victimes, ils auraient fait exploser le véhicule bourré d’explosifs une ou

deux heures plus tard, et cela aurait été un véri-table carnage. Malgré les dégâts matériels consi-dérables, la France a échappé au pire...

Faut-il l’attribuer à Al Qaîda au Maghreb qui a menacé à de multiples reprises la France et ses intérêts ou bien au Mujao ?

Ni l’un ni l’autre, car ces deux organisations terroristes ne peuvent rien faire en Libye sans complicités locales. Il s’agit probablement d’une conjonction d’éléments libyens de la mouvance salafiste-djihadiste, associés à certains membres d’AQMI qui ont fui le nord du Mali juste après le début de l’intervention française. Dans tous les cas, il est clair qu’un tel attentat ne peut avoir lieu au cœur de la capitale Tripoli sans que les milices islamistes qui contrôlent la ville n’en sachent rien.

Serait-il lié à la présence militaire fran-çaise au Sahel, alors qu’en France, le Par-lement vient d’autoriser le gouvernement à prolonger l’opération militaire française au Mali ?

Cet attentat intervient effectivement au lende-main du vote de la poursuite de l’intervention militaire au Mali après quatre mois d’opérations, mais surtout il a lieu au moment même où une délégation de parlementaires français est en visite à Tripoli pour évaluer l’évolution du Printemps arabe dans ce pays. C’est clairement un message envoyé aux parlementaires et au gouvernement français concernant la politique française dans la région et notamment sa pré-sence en Libye.

Cet attentat ne serait-il pas également symptomatique de l’insécurité qui gagne le

Maghreb, particulièrement la Tunisie vers laquelle des armes sont acheminées depuis la Libye ?

Depuis la chute du régime libyen, il est vrai que l’on assiste à une prolifération importante d’armes conventionnelles, tant en Libye qu’en Tunisie, et plus largement dans toute la bande sahélienne. Mais cela est symptomatique d’une instabilité politique chronique, car les Libyens ont toujours possédé des armes sans que cela ne conduise à l’insécurité que l’on connaît au-jourd’hui. Il existe dans l’ensemble du Maghreb une effervescence politique et sociale qui favo-rise l’insécurité et qui se nourrit de l’incertitude dans une phase de transition politique très com-pliquée. Ce ne sont pas tant les armes qui sont en cause que les hommes qui les emploient pour déstabiliser les pays concernés.

Quel est le degré de menace qui pèse sur la région ? Quelles mesures de la part des Etats de la région vous semblent-elles appropriées pour assainir la situation ?

Pour le moment, la menace demeure limitée à certaines zones et à quelques événements symboliques, car les groupes islamistes armés sont minoritaires et ne bénéficient pas du soutien de la population. C’est pourquoi, toute solution passe par la nécessité de gagner le cœur et l’esprit des populations pour éviter l’extension de la culture de la violence et pour expliquer les enjeux de la phase transitoire dans les pays concernés. A défaut d’unité nationale, il est à craindre que l’insécurité ne gagne du terrain et qu’elle n’affecte de larges parties du territoire et de la société. N. B.

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C U L T U R E

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D.

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La gendarmerie à la rescousse de l’Onda

BENCHEIKH EL HOCINE SAMI. Directeur général de l’Onda

«Ensemble, contre le piratage»

● La journée du 26 avril 2013 sera célébrée doublement par l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) ● Et pour cause ! Ce sera la Journée mondiale de la propriété intellectuelle et aussi celle du 40e anniversaire

de l’Onda.

Le général major, Ahmed Bousteila, commandant de la Gendarmerie nationale, et Bencheikh El Hocine Sami, directeur général de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda), ont signé, le 20 avril dernier, au siège de la gendarmerie, un protocole de coopération dans le domaine de la protection de la propriété littéraire et intellectuelle, avons-nous appris de source officielle. Cette démarche, qui coïncide avec le 40e anniversaire de l’Onda, a été prise entre les deux parties pour assurer les conditions d’encouragement de la créativité et le développement intellectuel. D’autant plus qu’elle intervient au moment où le pays enregistre une importante croissance des créativités et innovations intellectuelles. Louable, cette action a pour objectif, selon les signataires, de limiter la propagation de la contrefaçon des œuvres, la mise en place des conditions encourageant l’investissement national et international et de créer un environnement approprié par le transfert de technologies et de connaissances modernes, non sans renforcer la confiance par un système juridique relatif à la protection de la propriété intellectuelle. «Les deux parties sont conscientes de la nécessité d’assurer et d’encourager la protection des droits d’auteur et droits voisins, compte tenu de leur important impact sur l’encouragement de la créativité intellectuelle et les innovations», estiment les initiateurs de cette action. Le protocole signé consiste à assurer la coopération et la concertation entre les deux parties dans le domaine de la protection des droits d’auteur et droits voisins. Il appelle également au renforcement des mécanismes de coopération, d’échange d’expériences dans le domaine de la protection et la lutte contre ce phénomène. L’échange d’informations de nature technique dans le domaine des atteintes aux droits d’auteur est aussi souligné.

M-F.G

A l’occasion des 40 ans d’acti-vités de l’Office national des droits d’auteur et droits voisins (Onda) et la célébration de la Journée mondiale de la pro-priété intellectuelle, coïncidant avec le 26 avril, le directeur

général de l’Office, Bencheikh El Hocine Sami a donné un conférence de presse, lundi après-midi, au centre culturel Aïssa Messaoudi de la Radio algérienne, à Alger. Une rencontre suivie massivement par la presse en présence des directeurs des Radios, Mme Behidj Malia (Chaîne III), Sadek Djoudet (Chaîne II) ou encore Mourad Ouadahi (Jil FM). Bencheikh El Hocine Sami a entamé son intervention par un historique de l’Onda. Une quarantaine d’années, «l’âge de la maturité» : «Certes l’Onda existe depuis 1973. Mais il existait déjà, dans les années 1940, 1950, sous les auspices de la française Sacem. De 1962 à 1973, c’était aussi la Sacem. Donc, la pre-mière ordonnance effective date de 1973. Par la suite, elle sera amendée par plusieurs textes, notamment en 1997 et 2003, et ce, de par une approche mondiale (numérisation, distribution virtuelle…). Cette nouvelle ordonnance (2003), est une des législations des plus pertinentes… Aus-si, sommes-nous là, pour amener de belles choses à l’Onda…»

AMBITIEUX PROGRAMME

A propos du champ d’activités de l’Onda, Ben-cheikh El Hocine Sami, dira : «Nous sommes en règle. Nous avons adhéré aux deux traités relatifs aux droits d’auteur et droits voisins de Berne et Rome. Nous avons une très bonne législation. Il y a six mois, nous avons signé une convention avec la Direction générale de la Sûreté nationale dans le cadre de la lutte contre le piratage…» Il faut rappeler que le 20 avril dernier, le général-m a j o r , B o u s t e i l a , c o m m a n -dant de la Gendarmerie nationale et Benche ikh E l Hoc ine Sami , directeur général de l’Onda ont signé, au siège

de la gendarmerie, un protocole de coopération dans le domaine de la protection de la pro-priété littéraire et intellectuelle. «Ainsi, 1541 brigades de la Gendarmerie nationale, à travers le pays, s’impliqueront dans la lutte contre le piratage…Nous souhaitons que les Douanes et le la Justice œuvrent avec nous contre ce fléau. Je lance un appel au ministère de la Justice pour travailler ensemble, la main dans la main contre le piratage et pour le respect et la protection des droits d’auteur», déclarera Bencheikh El Hocine Sami. De front, un ambitieux et riche programme mar-quera le 40e anniversaire de l’Onda.

Le 1er Salon national de la créativité se dérou-lera du 25 au 29 avril, à l’Esplanade de Riadh El Feth et aux salles Ibn Zeydoun et Atlas. Des rencontres interactives entre anciens et jeunes auteurs, des chanteurs, des composi-teurs, des break-dancers, des tagueurs, des mai-sons de disques, des associations, des troupes du Sud algérien. Parmi les artistes, on peut citer la présence du grand chanteur marocain, Abdelwahab Doukali, Takfarinas, Bilal, Freekline, Amel Zen, Kawter, Wlad Bambara…Un village d’artistes, quoi !

K. Smaïl

Bencheikh El Hocine Sami

OVERDOSE, LE NOUVEAU-NÉ

DU MTK

Le Mouvement théâtral de Koléa (MTK) préfère lever le voile avec sa nouvelle pièce Overdose, ce jeudi 25 avril, à partir de 19h au TNA, à Alger. L’incontournable, artiste créateur et président du MTK, Youcef Taouint, s’était retranché dans des endroits isolés, dans un environnement naturel à 100%, pour pouvoir transcrire la foule d’idées qui bouillonnaient dans son esprit. Avec un groupe de 5 comédiens, le MTK présentera l’ensemble des étapes traversées par l’Algérie, depuis la levée des couleurs après le départ des soldats français, jusq’à nos jours. Youcef Taouint est intraitable dans l’interprétation de son texte. Tous les sujets passeront à la moulinette. Le MTK version Youcef Taouint, n’a jamais déçu son public. Overdose sera encore un produit culturel qui rafraîchira les mémoires.

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 21

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Hamza Bou-noua sera de retour à Alger l’automne pro-chain pour une nouvelle expo-sition. L’artiste

peintre algérien, le plus illustre et le plus sollicité par les gale-ries mondiales, reviendra six ans après son exposition au Musée d’arts modernes et contemporains d’Alger (Mama) qui a été forte-ment appréciée à l’époque. «Je vais proposer un nouveau tra-vail. Il y aura par exemple de la photographie contemporaine travaillée à la main imprimée sur des supports immenses. Des photographies portant une cer-taine critique sociale. Un travail sympathique de combinaison entre la photo et la peinture. Il y aura aussi des installations. Avec l’aide de Khalida Toumi, ministre de la Culture, ma prochaine exposition sera aux normes internationales», nous a déclaré Hamza Bounoua, rencontré à Alger. La prochaine exposition aura lieu dans un endroit autre que le Mama. Hamza Bounoua, qui vit entre Koweit et Londres, se dit prêt également à participer à une expo-sition collective prévue au Mama dans deux ans après la rénovation de ce musée. «Mohamed Djehiche, directeur du Mama, m’a déjà invité. Je vais venir avec un travail spécial (...). Dans ma démarche artistique, je n’oublie jamais d’où je viens, qui je suis et quelles sont mes traditions. Je ne change pas.

La réussite n’est pas le fruit du hasard, mais de l’effort», a-t-il dit. Le 7 mai prochain, Hamza Bounoua sera en Jordanie pour une exposition à la galerie Wadi Finan à Amman. L’exposition, qui durera jusqu’au 28 mai, sera inaugurée par la princesse Rahma Bint El Hassan. «La reine Rania, l’épouse du roi Abdallah II, a acheté cer-tains de mes tableaux. Le mou-vement pictural en Jordanie est l’un des plus actifs dans le monde arabe actuellement. Il existe plus de cinquante galeries rien qu’à Amman. S’ajoute à cela, le Musée des beaux arts et d’autres musées. L’Union des plasticiens jorda-niens est très impliquée dans ce mouvement», a soutenu l’artiste. Avant Amman, Hamza Bounoua a exposé à Djeddah. «Djeddah est la capitale artistique de l’Arabie Saoudite. Comme en Jordanie, il y a une forte activité artistique dans ce pays. Les jeunes sont très créa-tifs en arts visuels. Ils remplacent les limites imposées à l’expression politique et sociale par le travail artistique. Djeddah est la plate-forme pour le lancement de car-rières internationales des artistes saoudiens», a-t-il noté. Hamza Bounoua a participé, fin novembre 2012, à la vente aux enchères (Art auction) de l’organisation JAMM qui est spécialisée dans la promotion des artistes arabes, iraniens et turcs en Occident et des artistes occidentaux au Moyen-Orient, Afrique du Nord et Iran. JAMM est installée à Londres et à Dubaï. La vente aux enchères, qui

s’est déroulée dans la plateforme de l’art contemporain de Koweit, a totalisé 570 000 dollars de confir-mation d’achat de la part des collectionneurs. A la fin de l’opé-ration, Hamza Bounoua a réussi à vendre son tableau, «Exits», pour 23 000 dollars, élevant considéra-blement sa cote dans le marché in-ternational de l’art. Il a été précédé par deux artistes iraniens, Farideh Lashai (72 000 dollars pour sa toile «El Amal») et Reza Derakshani (70 000 dollars pour le tableau «Garden party»). «Au début, mon tableau était offert à 14 000 dollars pour être vendu à 23 000. La va-leur a donc dépassé l’‘‘estimated’’ de départ. Si un artiste va au-delà de la valeur estimée, cela veut dire que ses travaux sont demandés. Dans la prochaine vente aux enchères, la valeur de base de mon tableau sera donc de 23 000 dollars. La vente aux enchères de JAMM est internationale. A chaque fois, elle se tient dans un pays différent. JAMM sélectionne avec sévérité les artistes», a pré-cisé Hamza Bounoua. En 2010, l’artiste algérien a vendu une toile à plus de 10 000 dollars dans une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à Londres. «Les artistes arabes sont soutenus par leurs Etats. Ils ont même créé des lob-bies. Les Emirats arabes unis et l’Arabie Saoudite ont acheté des pavillons à la Biennale de Venise pour présenter leurs artistes. L’Al-gérie a tous les moyens pour le faire. C’est aussi cela la promotion des artistes algériens à l’interna-

tionale», a-t-il plaidé. La Biennale de Venise de l’art contemporain, qui fut créée en 1893, est la plus prestigieuse exposition au monde. Une centaine de pays y participent. A chaque biennale, un prix de la meilleure participation nationale est attribué. En 2011, le pavillon allemand a reçu cette distinction. L’autrichien, Franz West, et l’américaine, Elaine Sturtevant, ont reçu le Lion d’or pour l’ensemble de leurs œuvres. Hamza Bounoua a souligné que Abu Dhabi s’apprête à ouvrir cinq nouveaux musées dont une annexe du Louvre parisien. «Il existe deux foires des arts aux Emirats, à Abu Dhabi et à Dubaï. Des ventes aux enchères dont celle de Christie’s y sont organisées. Il existe égale-ment des galeries d’art de haute gamme qui sont présentes à Hong Kong, Londres et New York, à l’image de Opera arts et Ayam Arts. Qu’en est-il d’Alger ? Nous n’avons malheureusement pas ce mouvement artistique», a regretté Hamza Bounoua. Il a observé que toutes les grandes entreprises installées aux Emi-rats sont tenues d’acheter des œuvres aux galeries d’art. «C’est une manière d’aider les artistes et les galeries. Pourquoi ne de-mande-t-on pas aux entreprises étrangères présentes en Algérie de faire la même chose pour soutenir quelque peu l’activité culturelle ? Elles donnent de l’argent au foot. Qu’elles fassent la même chose pour l’art », a-t-il proposé.

Fayçal Métaoui

ARTS VISUELS

Hamza Bounoua de retour à Alger en automne prochain

● Il plaide pour une présence algérienne à la Biennale des arts de Venise en Italie.

FESTIVAL INTERNATIONAL DU LIVRE ET DU FILM ÉTONNANTS-VOYAGEURS

Sansal, Belaskri et Begag à Saint-MaloA près Brazzaville, les écrivains, cinéastes

et hommes de théâtre du monde entier mettent le cap sur la Bretagne… L’équipage de l’édition de février dernier, qui avait largué ses amarres au pays de Mabanckou, sous le thème «L’Afrique qui vient», lèvera l’ancre au mois de mai pour accoster aux quais de Saint-Malo, embarqués dans un bateau nommé «Le monde est un roman», avec à son bord Boualem Sansal, Yahia Belaskri et Azzouz Begag. Trois écrivains algériens qui iront conter et raconter l’Al-gérie dans une aventure littéraire, qui a gagné ses lettres de noblesse depuis sa créa-

tion, en 1990. «Etonnants-Voyageurs» ne cesse d’étonner. Un festival réunissant les grandes plumes de la littérature africaine, d’Outre-atlantique et d’ailleurs…«Comme une vague grossissant à toute vitesse, qui menace de tout emporter sur son passage… Nous voici entrés dans la zone des tempêtes – et la première urgence est moins de savoir de quoi demain sera fait, que de se repérer, déjà, dans la tourmente de décrypter de quoi est fait notre aujourd’hui (…) Futile, la littérature, dans pareil maelström ? Au cœur de tout. Les sciences humaines, les unes après les autres, entrent en crise – en

tous les cas, s’interrogent sur elles-mêmes. Et toutes, faut-il s’en étonner, retrouvent face à elles la littérature et sa capacité à dire l’inconnu du monde. Autrement dit, se trouvent conduites, non seulement à se remettre en cause, mais à repenser les puis-sances de la littérature. Enfin ! pourrions-nous dire: C’est le combat de notre festival. Ce sera donc le thème de cette nouvelle édi-tion : ‘‘Le monde est un roman’’», explique Michel le Bris, le président du festival. Ren-dez-vous le long du bassin, l’espace quai de Saint-Malo du 18 au 20 mai prochains… Chahredine Berriah

CRASC

Le sociologue, Jean-Paul Fourmentraux, interroge le Net-artL’avènement d’internet, sa démocratisation et ses rapports avec l’art est en substance le contenu de l’intervention, au Crasc, à Oran, de Jean-Paul Fourmentraux, maître de conférences à l’université de Lille. Le sociologue, invité de l’Institut français, est également intervenu à l’Ecole des beaux-arts d’Oran pour une communication centrée sur la pratique elle-même. Au Crasc, devant un public de chercheurs en sciences humaines, il part du principe que «les artistes ne prennent pas pour argent comptant ce que leur propose la politique, la publicité etc., mais aussi la technologie et se donnent toujours le temps de réfléchir et de développer des démarches alternatives». Auteur, déjà, d’un ouvrage Art et Internet, paru en 2005, puis réédité récemment, Il analyse donc le travail et les comportements de ces artistes, usagers pionniers d’internet au moment où ce média commence à se démocratiser dans les années 1995/1996. Il relève l’émergence et la production d’œuvres classées Net-art, et s’intéresse à la manière dont elles s’exposent et s’insèrent dans le monde de l’art en général. Par Net-art, il entend surtout ce qui est conçu par, pour et avec internet, car dans la Toile on retrouve aussi des œuvres anciennes de la manière qu’on pourrait les retrouver dans un livre ou une revue. Ici, il constate que l’art adopte une vision moins hiérarchisée avec la prise en considération des collaborations et des contributions d’autres acteurs : ingénieurs informaticiens, développeurs de programmes, performances des machines, etc. Son étude tient compte des «pirates» ou «hackers» et s’intéresse à leurs opérations anonymes, aux environnements parallèles et alternatifs, qu’ils créent face aux institutions classiques : musées, galeries, etc., mais aussi face aux outils techniques qu’ils mettent parfois à mal. Il montre comment des artistes, activistes-designers, infiltrent les espaces intimes, créent des bugs, des erreurs et développent des spams pour aboutir à l’idée d’une territorialisation de cet espace virtuel devenu parfois un véritable champ de bataille, où s’affrontent les puissants et les partisans de la liberté et des usages démocratiques et gratuits des outils techniques. Le groupe d’artistes européen «Etoy», dont le site éponyme a été menacé de fermeture par une multinationale suisse de jouets «Etoy», a dû livrer une véritable guerre (wartoy) sur le Net pour recouvrer ses droits en infligeant une perte conséquente au groupe suisse, en utilisant les ressources offertes par ce média. En plus du Chaos computer club (CCC), collectif de hackers influents en Europe qui interviennent sur l’espace public, Il donne également l’exemple du groupe Yes Men, collectif activiste et artistique qui, en multipliant les canulars, tentent de dénoncer le libéralisme et ses effets pervers sur la société. On leur doit l’édition et la distribution gratuite, à 100 000 exemplaires, d’une fausse édition du New York Times où sont publiées uniquement les bonnes nouvelles dont par exemple, à l’époque (novembre 2008), la fin de la guerre en Irak. Les activistes du Net-art peuvent même, par ailleurs, s’attaquer aux logiciels de conception artistiques, tels photoshop en considérant que les fonctions prêt-à-porter limitent les possibilités de création des artistes. Ce type de logiciels apporte des nouveautés mais reste verrouillé, ce qui est perçu comme une sorte de dictat comme le sera le moteur de recherche Google utilisé et piraté par l’artiste informaticien Christophe Bruno. Dans ses œuvres, celui-ci critique la logique marchande d’internet. Certains artistes font entrer l’idée de l’interactivité dans l’art avec, notamment, Martin le Chevallier et ses vidéos interactives par simple clic ou Samuel Bianchini (Tous ensemble), un autre exemple de collaboration entre art et technologie, mais aussi une tentative de rendre les médias participatifs. Parmi les figures du Net-art, Jean-Paul Fourmentraux cite le collectif Jodi et Mark Napier qui a élaboré Shredder 1.0, dont la fonction consiste à craquer les codes de sites Web pour créer des compositions abstraites originales. Interactives, génératives ou participatives, les œuvres du Net-art se distinguent par une nature immatérielle mais aussi par une certaine ubiquité avec un accès simultané illimité. L’universitaire français tient compte de l’avènement d’un deuxième âge du Web, à partir de 2005, plus dynamique par opposition au premier jugé statique et où les possibilités de l’interactivité sont limitées. Le chercheur tient compte des stratégies économiques liées au développement de ce média et relève leur nature ambivalente : en même temps émancipatrices et contraignantes. D’où l’idée d’une inscription dans l’histoire de l’art, comme le fut la rupture des années 1950 avec l’avènement de l’art nouveau

Djamel Benachour

Hamza Bounoua une dextérité, un art (iste) majeur !

Page 21: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 24

E S P A C E D E S L E C T E U R S

Risque d'expulsionN ous sommes un couple de personnes âgées (80 et

72 ans). Nous vivons dans un appartement situé au sein du lycée Chouhada Mokrane, à Béjaïa. Il m'avait été attribué par l'académie de Béjaïa, en 1963, dans le cadre de ma fonction. J'y ai travaillé comme infirmier jusqu'à 1994, date de mon départ en retraite. Depuis, j'ai un statut de locataire. Je verse un loyer au lycée. Les dépenses d'énergie sont à ma charge. En novembre 2012, nous avons été assignés en justice par l'académie de Béjaïa qui nous a ordonné de quitter le logement où nous vivons depuis plus de 50 années. En février 2013, le juge des référés a prononcé notre expulsion, sans solution de relogement. Nous sommes très âgés. Notre état de santé s'est dégradé. Nous vivons dans l'angoisse et la peur permanentes. Où irons-nous vivre pour finir nos jours ? Dans la rue ? Cette situation concerne également nos voisins, en l'occurrence deux veuves d'anciens mou-djahidine. Le comportement de ces institutions, repré-sentant un Etat de droit, dont l'une des missions est de protéger ses citoyens, notamment lorsque ces derniers sont âgés, suscite des questions. Pourquoi les représentants du ministère de l’Education nationale, en l’occurrence l’académie de Béjaïa et le lycée Chouhada Mokrane, s’acharnent-ils sur un vieux couple malade, qui n’aspire qu’à vivre dans des conditions stables et dignes ? Quel sens donner à leur action ? Ne s'apparente-t-elle pas à du harcèlement, voire à de la maltraitance ? Est-ce de cette manière que l'Etat algérien remercie et gratifie les enfants de chouhada et les personnes qui ont servi leur pays ? Je suis fils de chahid. J'ai été privé de mon père alors que j'étais enfant. J'ai moi-même participé à la lutte pour l'in-dépendance de mon pays, en fournissant de l'aide médicale aux moudjahidine. N'a-t-on jamais pensé que la solution la plus adaptée serait de nous proposer un relogement dans des conditions humaines et décentes ?

Lakehal AGSOUSLycée Chouhada Mokrane.

Route de Sétif - Béjaïa

Demande de logementLe 5 janvier 2008, j’étais parmi les bénéficiaires sur la

liste des 60 logements sociaux de la daïra de Sidi M’ha-med. Après plusieurs mois d’attente, en allant à l’OPGI du 1er mai, pour y retirer le carton jaune sur lequel est men-tionné le montant du payement, à mon grand étonnement l’agent m’annonce que mon nom ne figure pas sur la liste, et ce, sans être averti. Voulant connaître les raisons de ce qui s’est passé et le pourquoi de mon éviction de cette liste, je n’ai obtenu aucune réponse. Quinze jours plus tard, on me dit que mon défunt mari possédait déjà un logement, alors que les enquêteurs avaient déjà bien fait leur travail. Ce logement dont il parle, une pièce de 14m2 sans aucune commodité, située au rez-de-chaussée, a été vendue par mon défunt mari pour pouvoir subir une intervention chirurgicale. Mon dossier de logement date de 35 ans, est-ce que 14m2 est une habitation pour une famille de 5 personnes. J’ai été reçue le 16 mars 2009 par le wali délégué de Sidi M’hamed, il m’a écouté, et mon dossier faisant preuve, il m'a dit que je serai sur la 3e liste. Après trois ans d’attente et de vaines promesses, mon nom ne figure même pas sur la liste de juin 2011. C’est tout simplement de l’injustice et de la hogra, envers une veuve sans défense. Maintenant c’est un autre wali délégué qui est à la tête de la daïra de Sidi M’hamed. J’ai présenté tous les recours et les docu-ments demandés à toutes les structures concernées. Mon mari n’étant plus de ce monde, ai-je le droit à un loge-ment décent, en tant qu’Algérienne et citoyenne de Sidi M’hamed ? Benhamza, Vve Sebaï Ouahiba

Alger

Le fl op !C ela fait maintenant plus de cinq années depuis que

je suis victime d'une terrible injustice. La priva-tion de ma famille de cinq membres d'un logement à Azazga et pour lequel j'ai été «affiché» sur la liste de 2008, comme bénéficiaire. Un couscous avait été dis-tribué à cette occasion. Et puis flop ! Le plus triste, c'est que depuis ces cinq longues années durant lesquelles mes nerfs et ceux des membres de ma petite famille ont failli rompre, aucune autorité (daïra d'Azazga, APC et wilaya) ne s'est penchée sur mon cas désespéré, pour réparer cette injustice. Toute les habitants d'Azazga, et de ses environs (Cheurfa, etc.) sont témoins des conditions inhumaines dans lesquelles végète ma famille (une pièce délabrée, d'une maison délabrée appartenant à autrui). Les autorités sont interpellées encore une fois.

Ghers Brahim Hacène Cheurfa - Azazga

Dossier n° 7491/2002

Savoir conduire, savoir-vivre

La colère des étudiants

Biens menacés

J e tiens par la présente à vous faire part, Messieurs les directeurs des transports et

Monsieur le ministre de ma profonde déception quant à la situation catastrophique qui sévit dans les établissements d' apprentissage de la conduite (auto-école). Si les moyens (véhicules neufs en majorité, micro-ordinateurs, etc.) existent, malheureusement le facteur humain (c'est-à-dire les moniteurs), leur formation, leur niveau scolaire, leur culture, leur comportement envers les futurs conducteurs laisse à désirer. Ces derniers ont, certes, de l’expérience dans la conduite des véhicules, mais ce n'est pas tou-jours le cas. Est-ce suffisant ? Ils se contentent de dicter les règles de base de la conduite, par-fois avec dédain (combien de fois n'a-t-on vu de candidats interrompre l'apprentissage et des-cendre carrément de la voiture, tout en vocifé-rant). Tout apprentissage repose sur une relation affective entre le moniteur et l'élève. La plupart

des moniteurs n'ont aucun niveau d'instruction, donc ils ne sont pas cultivés, par conséquence ils ne peuvent pas comprendre le comportement des futurs candidats, ni les guider. Est-il conce-vable qu'un mécanicien ou un coiffeur devienne, du jour ou lendemain, directeur d'établissement de l'enseignement de la conduite ? Enseigner la conduite nécessite une formation en mesure de faire comprendre aux futurs conducteurs les dangers de la route (qui font actuellement 4000 morts par an). Savoir frapper les esprits avec des mots simples, des orientations, etc. Un moniteur qui n'est pas cultivé est un handicap pour sa profession. Pour les futurs conducteurs, je dirais que conduire n'est pas un jeu, conduire c'est effectuer une série de tâches parfois complexes pour certains. Il faut coordonner les mouve-ments des mains et des pieds, tout en ayant le re-gard sur la route, des coups d'œil au rétroviseur et être attentif pour pouvoir réagir suivant toutes

les circonstances. Des prises de décisions qui ne durent qu'une demi-seconde (c'est-à-dire freiner ou accélérer pour éviter la collision). Au volant, il faut être courtois et discipliné, ne pas être agressif. Ne dit on pas que savoir conduire c'est savoir vivre ? Si on veut dépasser quelqu'un et qu'il accélère, laissez le partir et ne pas employer «taghenant» comme c'est souvent le cas. Res-pecter les distances de sécurité. Avant d'aborder un virage, il faut ralentir et c'est au virage même qu'il faut accélérer et surtout ne pas débrayer (ne pas appuyer sur la pédale d'embrayage pour ne pas perdre le contrôle du véhicule). NB : la majorité de nos moniteurs, du moins de notre wilaya, sont des retraités d'autres secteurs (police, enseignement) donc deux affiliation à la Sécurité sociale et arrondir leurs fins de mois. Est-ce légal ? Souilah Messaoud

Ancien moniteur, Village Moussa , Jijel

Par la présente lettre, l'ensemble des étu-diants de langues étrangères, de la faculté

d'Alger II, lancent un appel de détresse à votre Excellence Monsieur le président de la République, et souhaitent attirer votre atten-tion sur les répercussions humaines et péda-gogiques intolérables d'un drame collectif. Face aux néfastes conséquences du système LMD appliqué malheureusement de manière chaotique, toute une promotion se retrouve broyée dans un contexte universitaire émaillé de nombreux troubles depuis quelques mois. Sa prétendue structure se réduit à des initiales empruntées. La tutelle affirme que ce sys-tème repose sur une architecture à 3 cycles de formation, sanctionnés chacun par un di-plôme agréé et reconnu, mais alors comment se fait-il que notre licence ne soit pas alignée et équivalente à celle du système classique à l'échelle de la Fonction publique ? Et on s'in-terroge sur la cause de ce revirement de situa-tion qui a fait qu’un droit, qui nous a été léga-lement garanti (en l'occurrence l'accès direct et sans conditions des étudiants de langues au master 1, à l'instar des autres spécialités), soit réduit en cendres et en utopie, remettant ainsi le sort de la future élite algérienne et l'avenir de notre chère Algérie en péril. En effet, l'ave-nir de centaines d'étudiants demeure dans le flou le plus complet, depuis que le nombre de postes a été fixé à 25 pour chaque spécialité par l'administration, feignant l'ignorance de cette bombe à retardement façonnée par leurs propres mains. Le LMD était supposé aider l'université algé-rienne à s'ouvrir sur le monde, en facilitant une plus grande mobilité des étudiants algé-riens, mais aujourd'hui on se demande où est passée notre légitimité. Et de quel droit toute une hiérarchie se permet-elle d'imposer un système dont les défaillances sont à présent plus que claires ? Restreindre l'accès au mas-

ter est un manquement flagrant et inadmis-sible à l'éthique, une absurdité et un déni de justice auquel il faudrait absolument mettre fin. L'heure est à l'urgence, les étudiants en langues ne sont pas là pour subir les incom-pétences de ceux qui ont validé un système, prenant en considération seulement leurs intérêts personnels, trahissant l'âme d'un mil-lion et demi de chouhada et les fondamentaux d'une Algérie libre et indépendante. Monsieur le Président, chaque citoyen est lié par un contrat avec la nation à laquelle il appartient, il a des droits inaliénables qu'il doit recevoir de son pays, en retour, il a des devoirs envers ce pays. Ainsi le ministère de l'Enseignement supérieur a le devoir de s'occuper de l'avenir de notre formation. Cependant, la dure réalité est toute autre. Aujourd'hui, il est clair que la tutelle continue à faire la sourde oreille et porte un regard indifférent sur notre situation, ne bénéficiant d'aucun suivi si ce n'est pour proférer des menaces à l'encontre de la communauté estu-diantine blasée par le sentiment d'injustice. C'est donc à ce déplorable et inacceptable sort qu'aspire la future génération algérienne ? Monsieur le Président, nous nous adressons à vous comme ultime recours, après avoir joué toutes nos cartes auprès de ceux qu'on croyait responsables de nous et de notre avenir, mais qui sont, hélas, prêts à mettre en péril les ambitions de centaines d'étudiants, nous inspirant ainsi une monumentale déception et une trahison amère. Pensez Monsieur le Président à notre avenir, le nôtre et celui des générations à venir … Monsieur le Président, c’est une jeunesse qui, malgré toutes les difficultés, refuse de s’avouer vaincue et qui vous conjure, aujourd’hui, de lui prêter une dernière attention.

L’ensemble des étudiants de langue Institut Beni Messous

En mai 2000, j'ai acquis un lot de terrain avec acte notarié chez une personne,

à l'instar de 5 autres acheteurs, à Azazga, en présence des enfants et autres ayants droit héritiers, qui ont tous approuvé sans réserve la transaction devant témoins et notaire. La vente s'est effectuée à I'issue du morcellement pour les 6 acquéreurs, sous l'approbation totale de tout ce monde et de l'APC. Ainsi, au fil des années, j'ai pu ériger progressivement, sur ma parcelle, une construction (R+3) avec locaux, en respectant scrupuleusement toutes les normes réglementaires et urbanistiques sans la moindre réclamation de qui que ce soit. Au long de tout ce labeur, des dizaines de personnes

exercent dans mon bien de nobles activités, il s'agit notamment d'une supérette, d'un cabinet d'avocat s et d'un médecin, d'un bureau d'architecture et d'une école de formation professionnelle pour filles. Néanmoins, quelques années après le décès du propriétaire du terrain m'ayant vendu le lot, les ayants droit à l'héritage trouvent à redire et usent de tous les subterfuges, y compris avec les habous d'Alger, pour entamer une action en justice contre ma personne en ignorant, curieusement, les autres acquéreurs de lots. Aux premières actions en justice par ces adversaires, prétendus héritiers et dont je ne m'attendais aucun moment à un tel retournement, le tribunal d'Azazga

tranchera, à la fin, en ma faveur, après son constat de conformité sur tous mes documents de propriété et des activités commerciales et d'utilité publique. Pendant ce temps, le service des mêmes habous d'Alger émettra même une mise au point, dans laquelle il s'étonne de son précédent document où il prétendait alors ouvrir droit sur ledit terrain et le remet donc totalement en cause en le considérant comme «nul et non avenu». Mais, Monsieur le ministre, l'acharnement de ces adversaires a fini par manipuler des parties non identifiées, y compris, de mon point de vue, au niveau de la justice, et de remettre en branle une nouvelle procédure judiciaire

«réussissant» à annuler mon acte de propriété aujourd'hui, près de 13 années plus tard. Mes détracteurs m’exigent de quitter mes biens sans condition aucune, en vidant tout bonnement l’édifice ou en le rasant carrément. Monsieur le ministre, devant mon désarroi et cet état de fait qui me dépasse, je prie instamment votre Excellence d'instruire vos instances les plus compétentes en vue de mener une minutieuse enquête, afin de mettre fin, équitablement, à cette inimaginable cabale visant ma ruine et celle de l'ensemble de ma famille, ainsi que la perte des postes d'emplois aux jeunes travaillant dans ce bien.

Boucha Saïd.Azazga. Tizi Ouzou

Demande de révision

J’ai l’honneur de vous exposer les faits suivants: J’ai été installé le 1er septembre 2009 dans

les fonctions de procureur de la République adjoint près le tribunal de Djamaâ, cour de Biskra, jusqu’au 8 février 2011, quand j’ai reçu une correspondance ministérielle, portant le n° 11/338, envoyée par la sous-direction de gestion des carrières des magistrats, mettant fin à mes fonctions. La raison : «l’impossibilité de rendre un décret me nommant à mon poste.» Je vous informe que j’ai essayé par tous les moyens de me faire délivrer un arrêté portant officialisation et motif de licenciement, afin d’interjeter un recours, mais tous mes efforts n’ont pas abouti. Alors que le D.H m’a confirmé que le problème le dépasse et qu’il ignorait la cause. Je vous rap-pelle que la loi stipule que le juge stagiaire se sou-met à une période de formation d’un an, qui peut être prolongée d'un an supplémentaire dans une autre cour, si le juge concerné est jugé toujours non qualifié, conformément aux articles 39 et 40 de la loi organique n° 04/11 du 6 septembre 2004 portant statut de la magistrature. Cependant, cela ne semble pas être mon cas, car j’ai réussi à obtenir, pendant mes deux années judiciaires (2009/2010 et 2010/2011) de qualification, une bonne évaluation de la part du procureur général et j’avais l'accord pour ma nomination de la part du Conseil supérieur de la magistrature. Comme preuve, il y a toujours le procès-verbal d’évalua-tion. De plus, le magistrat ne peut être sanctionné par révocation, sauf lorsqu’il est coupable d’un crime, sanctionné d’ un emprisonnement pour un délit intentionnel, ou lorsqu’il commet une faute professionnelle grave ou acte portant atteinte à l’obligation de réserve. Par conséquent, je ne vois aucun motif valable pouvant justifier cette déci-sion prise à mon encontre. A tout cela, j’ajoute que je n’ai aucun problème avec les services de sécurité et je jouis de tout mes droits civils et poli-tiques, selon mon casier judiciaire de catégorie B02. Abdelaoui Ilyès. Aïn Beïda

Oum El Bouaghi

Page 22: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 25

J E U X - D É T E N T E

HORIZONTALEMENT : GABARDINE / IRONISER / VLAN / LORI / LV / RELIE / FIOLE / OE / SU / AVIS / ASRAM / EE / ESSOR / AM / UNE / RA / ETNA / GAG / ANE / GRUGE / RENIEE. VERTICALEMENT : JAILLISSEMENT / BRAVOURE / TE / PAON / UN / RN / REAMENAGE / EDILE / SE / RN / ISOLOIRS / GUI / ANERIES / IRAGE / ERIE / DRAGEE.

SOLUTION FLÉCHÉES EXPRESS PRÉCÉDENT :MAUGRÉER - KIM BASSINGER

Jeux proposés par gym C Magazine

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EISIEERINUAOUII

GESTPEBORTIBOTR

RMRLIICFMINDELS

EOAPDOAREILETAR

PTAELCHHETAIRIE

ERMFEEGARBIFEDE

RÈGLE DU JEU Biffer tous les mots de la liste que vous retrouverez dans la grille, en utilisant tous les sens possibles. Les lettres qui n'auront pas été cochées serviront à former le mot défini ci dessous.

DÉFINITIONScience des groupes humains (10 lettres)

Solution Biffe Tout précédent :

SENTENCIER

ATTENTISME - AIBIER - BETISIER - B R A C T E E - C A R E S S A N T - C A S E - DEFIBRAGE - DEMI - ELEVE - ENGONCER - FLOCON - FOURCHE - GERBOISE - GILLE - HETAIRIE - HEURTOIR - IBIDEM - IGNAME - LESER - MEPLATE - MINDEL - NOIR - OBIT - ORBITE - PORTEUR - PREFET - RAPIERE - RATELIER - STUPEUR - SURFACE - TERROIR.

Biffe Tout N° 3491

G M

Barre de fermeture des portes.

Définitiondu mot encadré

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5

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9

12

Tout Codé N° 3491

17 8 6 6 4 3

14 5 1 1 8 10

SOL. TOUT CODÉ PRÉCÉDENT :

En vous aidant de la définition du mot encadré, com-plétez la grille, puis reportez les lettres correspondant aux bons numéros dans les cases ci-dessous et vous découvrirez le nom d’un personnage célèbre.

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

1

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HORIZONTALEMENT : 1.Intermédiaire dans une relation galante 2.Machine hydraulique. Briller de mille feux 3.Sont dites parfois blanches. Pour attirer l'attention. Jeune fille 4.Pécheresse. Patrie d'Ulysse. Proportionnât 5.C'est-а-dire. Action de parapher 6.Grappillait. Poisson. Affluent du Danube 7.Appelé à siéger. Apparues. Injuste 8.Spécialité culi-naire. Samarium. Broie 9.Diffusée. Ile de la mer Egée. Précède la matière 10.Eclos. Fourgue. Avant Lanka. Privatif 11.Explosif. Plante irritante. Difficulté 12.Ville côtière d'Algé-rie. Règle. Grade 13.Possessif. Mal bien exprimé. Insatisfait 14.Berge. Dénués de jugement. Ordinaires 15.Pantoufle. Lettre grecque. Mise en mouvement.

VERTICALEMENT : 1.Epaisseur de la couche de neige en un lieu. Oncle d'Amérique 2.Depuis peu. Tableau très chair 3.Sélectionne. Atteints de repli pathologique sur soi 4.Se dilate la rate. Parfois pronom. Sifflantes. Foutu 5.Père du film pho-tographique. Cri des bacchantes 6.Poissons. Produit de rem-placement 7.Colère. Baie de Honshu 8.Ville d'Algérie. Ville d'Italie 9.Sélectionnées. Excellente note. Points opposés. Geste de louveteau 10.D'avoir. Ediles. Ancienne république 11.Hors chant. Récemment 12.Autrement. Item. Racine vomi-tive 13.Souple. Aéronef 14.Grande école. Maternage. Grugé 15.Qui sort de l'ordinaire. Fruit sauvage.

Quinze sur N° 349115

SOL. QUINZE SUR 15 PRÉCÉDENT : HORIZONTALEMENT : 1.METICULEUSE. AIR 2.ARRETS. MECHANTE 3.TRI. LE. VAS 4.ROS. NI. RANCIR 5.INTRANSIGEANCES 6.MEETING. US. EH 7.MARE. GE. SEIDE 8.NEE. SORTE. SUS 9.INNE. OO. REPETES 10.ATTRISTAIT. MELE 11.LE. RNA. IRAN 12.ERRAS. RD. RIS. TR 13.SINTER. ENDETTE 14.URETRE. CERNE 15.FERMER. ATRE. IDE.

VERTICALEMENT : 1.MATRIMONIALES 2.ERRONE. ENTERINE 3.TRISTEMENT. RN 4.IE. RTA. ERRATUM 5.CTENAIRE. INSERE 6.US. INNE. OSA. RER 7.SG. SOT 8.EMERI. GO. AIDERA 9.UE. AGUERRIR. NET 10.SCENES. TETARD 11.EH. CA. SEP. NIECE 12.AVINEE. EM. STE 13.ANARCHISTES. TRI 14.ITS. DUEL. TEND 15.RE. ASSESSEUR. EE.

Fléchés Express

cruel

amérindien

id est

garantirai

action decouper

codification

concentrer

farce

ainsi soit-il !

personnagede contes

personnel

fin de verbe

jeu chinois

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courantd’Eire

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gros bonnet

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éther-sel

langue

monnaiedu Nord

nationale

opérationde postier

paysage

actinium

arméemédiévalemis noirsur blanc

fonça

siteirakien

raire

possessif

art

pur

N° 3591

HORIZONTALEMENTI- Accomplies. II- Roche volcanique vitreuse. III- Réfléchi - Mauvaise quand elle est grosse. IV- Imita - Jardin originel. V- Vergerette. VI- Plante annuelle - Bagarre. VII- Privatif -avoir beaucoup de peine à faire quelque chose. VIII- Repos. IX- Ville de fouilles - Placée, chez le maître - Mesure itinéraire. X- Témoin d’un lever - Ne mets pas les voiles.

VERTICALEMENT1- Superficiel. 2- Fonctionner correctement - Côtés de maison. 3- Points opposés - Elle tenait chaud au cœur. 4- Manières affectées. 5- Poème - Avant les lettres - Un coup fumant. 6- Refléter - Subterfuge. 7- Pronom - Poissons. 8- Aggrave. 9- Dans - Gaz symbolique - Le long du cours. 10- Se dispute sur un court - Chanceux.

I

II

III

IV

V

VIVII

VIIIIX

X

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Mots Croisés N°3490Par M. IRATNI

SOLUTION N° 3489 HORIZONTALEMENTI- SEMAINIERS. II- OTORRAGIE. III- LET - UNIS. IV- LI - FA - NA. V- IGUES - NIET. VI- CNEMIDES. VII- IOLE - AIR. VIII- TIENS - ETUI. IX- ER - TET - ILS. X- DEPASSEE.

VERTICALEMENT1- SOLLICITE. 2- ETEIGNOIR. 3- MOT - UELE. 4- AR - DEMENTE. 5- IRA - SI - SEP. 6- NA - DU - TA. 7- IGUANE. 8- EIN - ISATIS. 9- REINE - IULE. X- SATIRISE.

Page 23: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 28

L ’ É P O Q U E

ON VOUS LE DIT

El Watan - Le Quotidien Indépendant Édité par la SPA “El Watan Presse”

au capital social de 61 008 000 DA. Directeur de la publication : Omar Belhouchet

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Compte devises : CPA N° 00.400 103 457 050349084

ACOM : Agence de communication : 102 Logts, tour de Sidi Yahia, Hydra. Tél :023573258/59

Impression : ALDP - Imprimerie Centre ; SIMPREC- Imprimerie Est ; ENIMPOR - Imprimerie Ouest.

Diff usion : Centre : Aldp Tél/Fax : 021 30 89 09 - Est : Société de distribution El Khabar.

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Tél : 041 41 23 62 - Fax : 041 40 91 66Les manuscrits, photographies ou tout autre document et illustration adressés

ou remis à la rédaction ne seront pas rendus et ne feront l’objet

d’aucune réclamation. Reproduction interdite de tous articles

sauf accord de la rédaction.

UBI France rencontre les opérateurs du CheliffUBI France, l’Agence française pour le développement international des entreprises, prépare le 2e Forum algéro-français, qui aura lieu les 28 et 29 mai prochain, à l’hôtel El Aurassi, à Alger. Dans ce cadre, sa représentation en Algérie, dirigée par Alain Boutebel, poursuit sa tournée dans le pays. Elle a réuni, avant-hier, les chefs d’entreprise du Cheliff, à la salle des conférences de la Chambre de commerce et de l’industrie de Chlef. La rencontre,à laquelle ont pris part de nombreux opérateurs de la région, s’est déroulée en présence de la délégation française, du directeur général de l’Agence nationale du développement de la PME, Rachid Moussaoui, ainsi que du président de la CCI du Cheliff, Djamel Saâdadou.Le directeur d’UBI France Algérie, Alain Boutebel, a fait savoir que le prochain forum vise à créer des partenariats entre les opérateurs des deux pays, activant dans les domaines de la sous-traitance industrielle, l’industrie pharmaceutique, le BTPH et les matériaux de construction, et l’agro-industrie, entre autres.

L’imagerie médicale au rendez-vous d’Alger

La Société algérienne de radiologie et d’imagerie médicale (Sarim) organise, sous le haut patronage du président de la République, le sixième Congrès panarabe de radiologie (ARC 6) à l’hôtel Sheraton

d’Alger, du 26 au 28 avril 2013. Le congrès sera présidé par le docteur Nourredine Bendib, président de la Sarim et chef de service d’imagerie médicale à l’EHS de Ben Aknoun.

Plusieurs thèmes, relatifs à l’imagerie médicale, ont été retenus pour cet important événement. L’état des lieux de la radiologie dans les pays arabes, fera l’objet d’un débat, ainsi que la responsabilité médicale. Pour toute information, consulter le site de la Sarim : www.SARIM.org ou contacter le secrétariat : Tel/Fax : 021 91 29 66 /021 94 66 31. Mobile : 06 66 73 12 12 /email : [email protected]

Algérie Poste continue sur sa lancée, en émettant un nouveau timbre erroné. Elle vient de procéder, ce 16 avril, à

l’émission d’un timbre commémoratif hors programme d’une valeur de 15 DA (tarif intérieur) destiné à célébrer le 50e anniver-saire de l’installation de la première équipe médicale chinoise en Algérie et en Afrique.Au lendemain de l’indépendance, la situa-tion sanitaire en Algérie était tellement dramatique que notre pays a dû lancer, à la communauté internationale, un appel pour une aide urgente. Malgré ses ressources médicales limitées, la République populaire de Chine a été le premier pays à y répondre, en dépêchant, dès le 16 avril 1963, une mission médicale, la première du genre en-voyée par la Chine sur le continent africain. Depuis cette date, plus de 16 000 médecins chinois ont participé à des missions dans 45 pays africains, où ils ont ausculté environ 260 millions de patients. Une belle histoire

de solidarité internationale racontée par ce timbre, mais qui se trouve regrettablement reléguée au second plan à cause de l’erreur dont il est entaché. Son visuel allégorique de couleur rouge sang, intègre le chiffre 50, la carte de l’Afrique et un symbole censé être celui de la médecine arborant les couleurs natio-nales algériennes et chinoises. Tout cela est bien beau, sauf que ce dernier symbole n’est en fait que le caducée d’Hermès, le Dieu du commerce dans la mythologie grecque, représenté par un bâton surmonté de deux ailes et entouré de deux serpents entrelacés. Le symbole de la médecine, bien visible sur l’emblème de l’Organisation mon-diale de la santé (OMS), est, quant à lui, représenté par la canne d’Esculape dépourvue d’ailes et autour de laquelle ne s’enroule qu’un seul serpent, par référence au Dieu grec de la médecine, Asclépios. Par ailleurs, l’erreur est répercutée par deux fois sur l’illustration de l’enveloppe «Premier jour», ainsi que sur le cachet illus-tré accompagnant cette émission. Au grand dam des philatélistes agacés, ce timbre ira, malheureusement, rallonger la liste déjà longue des figurines postales erronées émises par Algérie Poste, sur lesquelles les responsables continuent de fermer les yeux sur ces bourdes successives, qui tendent à devenir la marque de fabrique de notre ser-vice philatélique. M. A. A.

Djezzy honore les candidats d’Algeria 2.0

Djezzy, sponsor officiel de l’événement Algeria 2.0, qui vise à promouvoir les talents algériens dans le domaine des NTIC, en leur offrant un champ d’expression et de mise en contact, a offert des cadeaux aux lauréats des concours suivants :- Joomla Website Awards Algeria : pour le projet «AT21.dz» (site web de l’Association Trisomie 21 développé par une start-up de 4 jeunes entrepreneurs)- Start-up Weekend Women : pour le projet «Dalil Med» (guide médical développé par une start-up de 8 jeunes femmes)- BeMyApp Algeria : pour le projet «Pask Fork» (application mobile développée par une start-up de 2 jeunes femmes)Précisons que cette initiative a pour but de promouvoir les talents féminins, ainsi que les jeunes start-up. Une cérémonie haute en couleurs, en présence des représentants de Djezzy ainsi que de l’ANPT a permis d’honorer les entreprises qui se sont distinguées chacune dans son segment.

Nedjma au Sicom Nedjma participe, pour la cinquième année, à la 22e édition du Salon international de l’informatique, de la bureautique et de la communication (Sicom 2013), du 23 au 27 avril 2013, au Palais des expositions, Pins maritimes à Alger, sous la thématique «Les TIC et l’entreprise». Nedjma prend part au 22e Sicom à travers un stand d’exposition «Nedjma Entreprises», situé au pavillon central. Des commerciaux de «Nedjma Entreprises» sont sur place pour présenter aux visiteurs professionnels les différentes offres Voix et Data et solutions destinées aux entreprises. Une borne, Nedjma Self-Service pour le rechargement du crédit et l’achat des cartes de recharge, est également mise à la disposition des visiteurs et exposants au niveau du stand. Le stand de Nedjma se décline également en des ateliers Voix et Data qui seront organisés lors de cette manifestation. Aussi, un pôle de présentation sera destiné à la dernière offre technologique : la tablette Nedjma 3G+. A travers sa présence régulière dans les carrefours d’échanges autour des technologies de l’information, Nedjma confirme sa volonté de participer activement au développement du secteur des TIC en Algérie.

15:35 Quatre mariages pour une lune de miel16:25 Bienvenue chez nous17:20 Une famille en or18:05 Money Drop19:00 Journal19:30 Mon assiette santé19:50 Grey’s Anatomy Quand tout s’écroule21:20 RevengeBienvenue dans les Hamptons22:55 Break out KingsLe prix du salut

14:35 L’oeil de Links15:00 Têtes à claques15:05 John Carter17:20 Les SimpsonMoe, moche et méchant17:45 Le JT de Canal+18:10 Le grand journal19:05 Le petit journal19:55 My Week with Marilyn21:35 Love, Marilyn23:20 Borgia Les sept douleurs01:15 BorgiaQui est comme Dieu ?01:10 L’enfant d’en haut

12:10 FuturamaConte de Noël14:15 Tellement vrai15:10 Les anges de la télé-réalité15:50 Futurama Conte de Noël16:15 Tellement vrai - La quotidienne16:50 Les anges de la 17:45 Vous êtes en direct19:00 NRJ12 Replay19:50 Les grandes histoires22:10 Bienvenue chez Cauet23:50 La maison du bluff

11:40 Alerte CobraLes maîtres chanteurs13:45 Alerte CobraDeuxième chance15:10 90’ enquêtes17:05 Walker, Texas Ranger- Fortunes en danger18:55 Walker, Texas Ranger - Le successeur19:45 ThéâtrePersonne n’est parfait22:55 Les 100 plus grands...00:55 Le bêtisier de Pâques

18:36 Tout le monde veut prendre sa place soir19:08 Patrimoine et énigmes du monde marin19:30 Le journal de France 219:58 Rendez-vous au maquis21:31 TV5 monde le journal21:43 Le journal de la RTS22:16 Le journal de l’économie22:21 Le point23:18 TV5 monde le journal Afrique

14:50 Prochain arrêt : Madrid15:20 Dernières nouvelles de l’Atlantide16:10 X:enius16:40 Par aviontalie : la Lombardie17:05 La route australe18:00 Les îles Canaries18:45 Arte journal19:05 28 minutes19:45 Le futur selon vous19:50 The Wrestler21:30 Yes We Catch !22:25 Tsigane00:05 Real Humans

14:55 Questions au gouvernement16:10 Des chiffres et des lettres16:50 Harry17:30 Slam18:10 Questions pour un champion18:59 19/2019:15 Plus belle la vie19:45 Des racines & des ailes21:40 Grand Soir/322:40 Les carnets de Julie23:35 Espace francophone

12:45 Un bungalow pour six14:30 La nounou et son prince16:35 Un dîner presque parfait - Deauville17:45 100 % mag18:45 Le 19.4519:05 Scènes de ménages19:50 Pékin Express Sous le soleil du Mexique 22:00 Pékin Express : Ils ne vous ont pas tout dit01:30 European Poker 02:30 M6 Music

14:40 Décollage pour l’Amérique15:40 Bêtes polaires16:30 C à dire ?!19:00 Entrée libre19:20 Dr CAC19:40 La maison France 520:25 Silence, ça pousse 21:10 C’est notre affaire22:55 Entrée libre23:15 Robert Luchini dit «Fabrice»00:10 La promesse de Florange

14:10 Comment ça va bien !15:05 Le tourbillon de l’amour16:05 Le jour où tout a basculé16:55 On demande qu’à en rire17:45 Mot de passe18:30 N’oubliez pas les paroles !19:00 Journal19:45 Drôle de famille !21:15 La parenthèse inattendue

ANNIVERSAIRE DE LA PREMIÈRE ÉQUIPE MÉDICALE CHINOISE EN ALGÉRIE

Médecine ou commerce ?

PH

OT

O :

D.

R.

PH

OT

O :

D.

R.

L e ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, a annoncé, lundi, la

finalisation de la carte jeunes, avant le 5 juillet prochain, date de la célébration de la fête de l’indépendance et de la jeunesse. «La carte jeunes sera finalisée au plus tard le 5 juillet prochain», a indiqué M. Tahmi, lors de l’émission «L’invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio nationale, sou-haitant que cette carte soit «pérenne» et non une carte à «effet d’annonce». Lancé, il y a 4 ou 5 mois, le projet de cette carte jeunes a été discuté à plusieurs reprises lors des réu-nions au comité intersectoriel, présidé par le secrétaire d’Etat à la Jeunesse, qui englobe plusieurs ministères. «Cette carte, bien élaborée, est à même de permettre à nos jeunes d’accéder gratuitement à un certain nombre d’infrastructures sportives et de jeunesse et particulièrement aux auberges de jeunes sur tout le territoire national», a déclaré M. Tahmi, ajoute que l’objectif principal est de donner la possibilité à nos jeunes «de se déplacer seuls où en petits groupes dans ces auberges à travers les wi-layas et promouvoir le tourisme de jeunes, entre autres». Interrogé sur l’état actuel des auberges de jeunesse implantées à travers le territoire algérien et dont le nombre est de 150, le premier responsable du secteur

s’est félicité de l’état d’avancement des travaux de rénovation et de réhabilitation des anciennes bâtisses et l’implantation de nouvelles, qui, ensemble, réunissent les meilleures commodités pour un bon séjour. «Je crois que, dans ce sens, le programme, établi depuis un certain temps, prendra fin d’ici à la fin de l’année en cours, et nos jeunes bénéficieront de toutes les commo-dités de ces auberges qui sont de très bonne qualité», a conclu le ministre.

SELON LE MINISTRE DE LA JEUNESSE ET DES SPORTS

«Le projet de carte jeunes fi nalisé avant le 5 juillet»

● A l’instar des jeunes du monde entier, les jeunes Algériens pourront bénéficier d’une carte qui leur permettra, entre autres,

de se déplacer aux quatre coins de l’Algérie à moindres frais.

lgérie Poste continue sur sa lancée en

tr

n

nD

● La Chine a été le premier pays à envoyer une équipe médicale en Algérie ● Une histoire de solidarité racontée par un timbre,

qui, malheureusement, est entaché d’une erreur de symbolisation.

Page 24: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 30

S P O R T S

BOXEUne préparation spéciale pour les JM

En prévision des Jeux méditerranéens qui auront

lieu du 24 juin au 3 juillet à Mersin en Turquie, la Fédération algérienne de boxe a tracé un riche programme à la sélection nationale, afi n d’être au top pour ces joutes régionales. C’est le directeur technique national, Meziane Mourad, qui nous donnera les détails de cette préparation. Les dix-huit boxeurs qui forment les EN ‘A’ et ’B’ sont entrés en stage à Tikjda du 19 avril au 3 mai, pour subir un entraînement en altitude. C’est un staff composé de Ouadahi Boualem, Djellab Abdelhadi et Merchoud Haoues qui prendra en charge les destinées de nos boxeurs internationaux. Cette première mise en forme permettra à nos sélectionnés de prendre part au tournoi international de Sétif qui se déroulera du 3 au 9 mai. Ce sera un test qui jaugera les capacités des Algériens face à leurs homologues venus de Tunisie, d’Egypte. Il se pourrait que l’on compte les sélections de France et de Jordanie, puisque les organisateurs attendent la confi rmation de ces deux pays. Il faut souligner que ce tournoi concerne les pugilistes aussi bien de la catégorie masculine que celle féminine. Juste après ce tournoi, nos boxeurs noueront de nouveau avec un regroupement à Alger du 10 au 15 mai. Par ailleurs, une autre compétition d’envergure les attendra du 15 au 20 mai. Il s’agit du tournoi international de Chypre où plusieurs pays du bassin méditerranéen se donnèrent rendez-vous. Il faut dire qu’à partir de cet instant les choses prennent forme puisque ce sera une entrée en matière aux Jeux méditerranéens. Aussi, comme à l’accoutumée nos boxeurs iront à Cuba du 23 mai au 14 juin pour opérer aux dernières retouches de la préparation. D’autant plus, qu’ils auront la possibilité de participer à un tournoi à la Havane. Enfi n, le départ vers la Turquie pour les JM est fi xé au 18 juin. S. R. O.

VOILEConcours du jeune yachtman

La Ligue de voile d’Alger, en partenariat avec la direction

de la jeunesse et des sports et loisirs de la wilaya d’Alger (DJSL), organise le concours du jeune yachtman, les 26 et 27 de ce mois, à la piscine El Kettani de Bab El Oued (Alger). Cette compétition est destinée aux athlètes de la série Optimiste. Dans ce contexte, ce sont plus de 120 participants représentant les clubs affi liés à la Ligue de voile d’Alger qui vont concourir sous les thèmes suivants : men over bord ; signaux et règles des courses, cours de navigation d’ordre général et manœuvre. L’objectif de ce concours est de permettre de détecter le meilleur jeune yachtman de la Ligue de voile d’Alger. Nacer Mustapha

USMH

Laïb rassure les joueurs

JS SAOURA

Un promu qui voit grand

LIGUE DES CHAMPIONS D’EUROPE

Dortmund-Real : retrouvailles à deux pas du sommet

Le président de l’USMH, Moha-med Laïb, qui veut reprendre en main la contestation des

joueurs, n’a pas trouvé mieux que de les réunir autour d’un dîner pour les rassurer quant à leurs dus. Usant de sincérité, le président harrachi refuse de revivre une nouvelle pro-testation subie la veille du match face au MCO. L’engagement de Laïb envers ses joueurs : «Vous serez payés jusqu’au dernier centime, je pense que je suis clair.» Tous les joueurs ont adhéré au discours «ras-surant» du président, qui les a mis en confiance, lesquels ont tenu à ré-pondre «pour le retour en force pour terminer la saison afin de préserver la seconde place et surtout rendre le sourire à nos supporteurs», dira Demou. Même si la situation semble plus ou moins compliquée, puisque les camarades de Doukha seront confrontés à un redoutable adver-saire pour la position de dauphin, le MCA, qui affiche une bonne forme

en cette fin de saison, l’USMH veut lutter jusqu au sprint final qui se jouera entre les deux clubs lors de la dernière journée. Cette rencontre a été très contestée par la direction

harrachie qui refuse de recevoir le MCA au stade du 5 Juillet, et Laïb s’est clairement opposé à cette dési-gnation. «Nous n’allons pas affron-ter le Mouloudia au stade du 5 Juil-

let», a-t-il déclaré en substance. Un bras de fer pointe à l’horizon avec la LFP. Pour les nouvelles recrues, Laïb veut convaincre d’abord l’entraî-neur Charef pour qu’il continue son travail avant toute prise de position technique qui est du ressort du staff technique. Le président reconnaît qu’il n’a pas les moyens de sa poli-tique pour s’aligner sur les objectifs de certains clubs, notamment en matière de recrutement de joueurs susceptibles de donner à l’USMH une dimension plus grande. Même si l’USMH n’arrive pas à retenir ses cadres et les jeunes du cru, elle trouvera toujours des solutions de rechange auprès des jeunes talents qui demandent simplement à être pris en charge par ce club dont des milliers de jeunes souhaitent faire partie. Charef l’a si bien prouvé et Laïb veut garder cette cadence. En attendant, les Jaune et Noir préparent la reprise dans la sérénité après le retour au calme. Y. Temani

Pour sa première saison en Ligue 1, la JS Saoura a réalisé un bon parcours, sanctionné

par quelques performances glanées ici et là. Pour un promu, le bilan est plus que positif, comme l’atteste Fouad Saha, qui a occupé les fonctions d’entraîneur des gardiens de but durant plusieurs mois avant de quitter le club pour pouvoir, d’un côté, suivre les stages de formation loin de Béchar et, de l’autre, se rapprocher de sa famille. Sur son passage à Béchar, il affirme que «j’ai passé de très bons moments à la JS Saoura. J’ai évolué dans un environnement très hospitalier, avec des dirigeants

et des joueurs exemplaires à tous les points de vue. La réussite actuelle de la JSS est le fruit d’un pro-jet sportif qui s’inscrit dans la durée». Fouad Saha dit encore «s’être senti profondément déçu par certains propos tenus à l’encontre du club et du président qui n’a ménagé aucun effort pour garan-tir le bon accueil de tous les clubs visiteurs. Même lorsque la JSS a perdu à domicile, les équipes, les arbitres et les délégués ont été félicités. Mis à part les incidents qui ont émaillé la rencontre JSS-USMH, tout s’est bien passé à Béchar. Le pré-sident Zerrouati, tellement passionné par le foot-

ball et ce qu’il fait à la tête du club, qu’il s’investit sans compter. Il est décidé à faire de la JS Saoura un grand club». La JS Saoura est sur le point d’assurer son main-tien en Ligue 1, au grand bonheur des supporters qui rêvent de voir leur club jouer les premiers rôles dès la saison prochaine. Fouad Saha se dit «convaincu que la JS Saoura va être, au cours des prochaines années, une place forte du football algérien, car derrière la vitrine, c’est-à-dire les seniors, un travail en profondeur, orienté vers les jeunes, est largement entamé». Y. O.

Le Real Madrid de Cristiano Ro-naldo et le jeune Borussia Dort-

mund du fantasque Jürgen Klopp se retrouvent aujourd’hui en demi-fi-nale aller de la Ligue des champions, à deux longueurs du sommet d’une compétition au cours de laquelle ils se sont déjà affrontées. Au cœur de l’automne, les joueurs de la Ruhr, pourtant mal en point en Bundesli-ga, s’étaient avec succès attaqué aux murs de la «Maison blanche», y pro-voquant des lézardes bien visibles. Du haut de leurs neuf sacres en C1, les hommes du Portugais José Mourinho n’avaient pu que consta-ter les dégâts (2-1 à Dortmund, 2-2 à Madrid). Si la perspective d’un 10e titre dans la plus prestigieuse des compétitions européennes ne suffisait pas à aiguiser leur appétit, nul doute que le désir de revanche pourrait servir aux Madrilènes d’ac-célérateur de motivation. Ronaldo et les siens ont gardé en tête l’image d’une équipe étrangement similaire à la leur, aussi à l’aise en contre que les Madrilènes. Varane appelait ainsi à la méfiance : «Dortmund est une équipe qui aime attaquer, qui passe rapidement du mode défense au mode attaque. C’est également notre style de jeu, ce qui promet un match serré.» Pour se rassurer, s’il en était

besoin, Di Maria rappelle, lui, que le Real de l’automne n’était pas celui d’aujourd’hui. «Quand nous avions joué les deux premiers matches, nous n’étions pas au mieux, mais désormais, cela a changé, notre défense est plus compacte et nous avons gagné en confiance», expli-quait l’ailier argentin.

ESSIEN INCERTAIN

Une version à laquelle adhère Klopp, l’entraîneur de Dortmund : «Le Real me paraît plus fort main-tenant. A l’époque, il lui manquait des joueurs importants, maintenant il dispose presque de tous et il est dans un pic de forme.» Mais le Real aborde ce rendez-vous avec quelques points d’interrogation. Ramos, habituellement défenseur central, se retrouvera de nouveau relégué à droite. La suspension d’Arbeloa et la forte incertitude qui plane sur Essien en raison d’une déchirure musculaire amènent en effet Mourinho à redécaler l’inter-national de 26 ans. Les Merengue seront en outre affaiblis par les for-faits de Marcelo et sans doute aussi de Modric qui minent la profondeur de leur banc. Aux avant-postes en revanche, ils disposent de tout leur arsenal : Özil, auteur d’un doublé

samedi contre le Betis en Liga, Ronaldo, meilleur buteur de la C1 (11 buts) et Higuain ou Benzema en pointe.

«PLEIN LA MUSETTE»

Côté Dortmund, Klopp assure que les siens «seront prêts pour le Real et donneront tout» et peut se raccrocher à une statistique particu-lièrement défavorable aux Madri-lènes : en 24 déplacements en Allemagne, le Real n’a remporté qu’une seule victoire. Les Jaune et Noir peuvent notamment compter sur leur canonnier maison, le Polo-nais Lewandowski (6 buts en Ligue des champions, 23 en Bundesliga, 1 but par match depuis 12 rencontres, série en cours) Actuellement 2e de la Bundesliga, Dortmund a plutôt bien préparé la venue des Madri-lènes, en s’imposant sans forcer, face à Mayence (2-0), s’offrant au passage une qualification directe pour la Ligue des champions la saison prochaine. Mais, au vu du match, le défenseur Mats Hummel restait prudent : «Au fil de la partie, nous sommes devenus de plus en plus passifs et avons fait des erreurs faciles. Cela ne doit pas se produire mercredi sinon on va en prendre plein la musette.» AFP

BORDJ GHDIRSemi-marathon le 27 avril La ville de Bordj Ghdir, wilaya de Bordj Bou Arréridj, abritera, le 27 avril, le semi-marathon qui regroupera des centaines de participants, à leur tête d’anciens sportifs, athlètes, arbitres, dirigeants et citoyens qui pratiquent cette discipline sportive très prisée. Les organisateurs ont élaboré un programme alléchant qui comporte, en plus de la course, des visites de sites historiques de la région à l’instar du site touristique M’zita lieu où s’est déroulée la bataille de Yugurtha. La compétition sportive se déroulera sur un site qui culmine à plus de 1500 mètres d’altitude. C’est l’association Chwatras en collaboration avec l’APC de Bordj Ghdir qui organisent ce semi-marathon très apprécié par les sportifs de la région et des autres contrées du pays. Le départ de la course sera donné à 9h. La remise des prix aux lauréats est prévue à partir de 10h30 et sera suivie d’un déjeuner qu’off riront les organisateurs à l’ensemble des participants. En prévision de cet événement, la commune de Bordj Ghdir se prépare activement à recevoir ses hôtes. Y. O.

Le président de l’USMH désamorce la crise

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El Watan - Mercredi 24 avril 2013 - 31

S P O R T S

PREMIER CLUB À DISPOSER DE SON CENTRE DE FORMATION

Paradou, le modèle à suivre

Lundi, le Paradou Athletic Club (PAC) a inauguré son centre de formation. Il devient ainsi le

premier club algérien à disposer d’un véritable centre de formation. C’est une première en Algérie. Alors que les autres clubs professionnels ne cessent de réclamer, aux pouvoirs publics, l’argent pour construire des centres de formation, engloutissant au passage des millions de dinars dans les transferts onéreux, des salaires et des primes qui dépassent l’entendement, les diri-geants du Paradou, sans faire de bruit, ont acquis une assiette de terrain d’un hectare et demi, avec leur propre argent, et lancé le projet qui est sorti de terre au bout de 36 mois et qui a coûté 150 millions de dinars. Les frères Zetchi, Kheiredine et Hassan, ainsi que les autres dirigeants de ce club modèle ne sont pas à leur première réussite dans le domaine du ballon rond. Bien avant l’instauration du professionnalisme, ils avaient lancé leur académie en colla-boration avec l’association Jean-Marc Guillou (JMG). Par cet acte, construc-tion du centre de formation, le Paradou montre la voie à suivre. Sa démarche s’inscrit dans la logique d’un projet sportif à long terme. Les dirigeants de ce club, très en avance sur ce qui se fait en Algérie, auraient pu attendre, comme tout le monde, la générosité de l’Etat pour se lancer dans l’acquisition de cet outil indispensable pour la formation des générations futures de footballeurs. Ils ont préféré anticiper, acheter un terrain avec leur argent, lancer les tra-vaux de construction du centre, hâter sa réception pour l’offrir tel un bijou aux jeunes footballeurs. Jalousé par sa réussite exceptionnelle, il a été fondé en 1994, il ne s’est jamais détourné de sa trajectoire. Celle d’être un club modèle en matière de gestion… et de contribution financière de chacun des membres qui œuvrent au sein du club. Par cette acquisition, premier centre de formation en Algérie, le Paradou a démythifié la thèse selon laquelle sans la contribution des pouvoirs publics il n’y aurait pas de salut dans ce type de projet. Le président du Paradou, Khei-redine Zetchi, vient d’administrer la preuve magistrale que tout est possible, réalisable lorsque les dirigeants ne sont pas mus par des intérêts sordides et qu’ils ne conjuguent pas le football au présent, seulement, et à la première personne. Qui empêcherait les autres clubs professionnels à suivre l’exemple du Paradou, acheter sur fonds propres des assiettes de terrain pour construire des centres de formation, au lieu de continuer à foncer dans la spirale du déficit induit par une gestion catastro-phique des budgets alloués par l’Etat et ses différents segments. Aujourd’hui, le Paradou se pose, véritablement, comme le modèle à suivre, même si son équipe fanion évolue en division amateur. Il dispose d’un centre de formation et laisse aux autres clubs le soin de bavar-der sur ce sujet. Aujourd’hui, plus que jamais, le Paradou représente un vrai danger pour tous ceux qui ne tablent que sur la rente douce pour faire tourner la (lourde) machine qui file droit dans le mur. Yazid Ouahib

On dit que «football et entraînement physique» ne sont pas incompatibles; le rôle principal d’un bon préparateur est de rendre les deux compatibles. Au CSC, on a trouvé cette personne qui fait déjà un excellent travail : Laâbeni, un nom qui ne dit certainement rien a beaucoup de gens chez nous, El Watan l’a rencontré pour ses lecteur. Admirez.

Entretien réalisé Par Abderrahmane H.

Pour commencer, vous êtes origi-naire de quelle région Algérie et comment ont été vos débuts dans ce métier ?Je suis né à Taher, wilaya de Jijel, ma famille vit toujours dans cette région. J’ai commencé mes études ici en Algérie, avant de quitter le pays, direction l’Hexagone, où je me suis installé pendant plusieurs années. C’est en France que j’ai eu tous mes diplômes de sport, et qu’à

partir de là que mon aventure avec les clubs de foot a commencé aussi. J’ai collaboré avec beaucoup de clubs français de différents paliers. Pouvez-nous dire quel genre de diplômes vous avez décroché en France ?Au début, j’ai réussi à avoir un mas-ter en biologie intégrative santé et performance, de l’université d’Ivry (92), après j’ai suivi une formation à l’université en Bourgogne, préci-sément à Dijon, sous la houlette de Gille Comiti, une référence dans le domaine, un grand monsieur dans la préparation physique en France.Avant d’atterrir au CSC, vous avez exercé dans com-bien de clubs en France ?Sans être bien précis, j’ai eu beau-coup d’aventures avec un nombre important de clubs amateurs et de CFA en France. Je pense que c’est l’équivalent de 3e division en Algé-rie. Je peux vous citer le FC Créteil et l’US Ivry qui est d’ailleurs mon dernier club avant de venir en Algé-rie l’été dernier. Et comment avez-vous atterri au CSC, car vous êtes venu seul bien avant l’arrivée de l’entraîneur Lemerre à Constantine ?Tout à fait, j’ai été proposé au CSC par un intermédiaire qui s’est occupé des contacts entre moi et la direction du club. Cette dernière m’avait demandé d’envoyer un CV

pour bien me faire connaître. Ce que j’ai fait évidemment, après on a vite trouvé un terrain d’entente et tout est allé dans le bon sens. J’ai eu aussi un contact de la JSMB, mais le projet sportif du CSC a pesé plus dans mon choix. Depuis, je me plais beaucoup dans cette ville, je suis même très heureux à Constantine et je compte bien y rester encore et re-nouveler mon contrat des cette été.Comment travaillez-vous aux côtés d’un entraîneur comme Lemerre ?Je dirais que c’est un vrai privilège de travailler à ces côtés. On apprend tellement de choses sur le foot, c’est un grand entraîneur au sens propre du terme. Il rend énormément de services au football constantinois et algérien en général.Enfin, quels sont vos objectifs personnels ?Vous savez, mon travail consiste à rendre les joueurs du CSC en super forme physiquement avant, pendant et après les matchs. Et vu les résul-tats de l’équipe en championnat, je pense que nos efforts ne partiront pas en fumée cette saison. Mon objectif dans l’immédiat est celui de mon Club employeur, à savoir décrocher une place qualificatif à une compétition continentale ou régionale, mais mon rêve reste les sélections nationales. Je veux servir mon pays et l’aider avec mon savoir. A. H.

COUPE DE L’UAFA. (FINALE ALLER)/ USMA – AL ARABI (CE SOIR À 18H)

L’heure de vérité pour les Algérois

Après cinq jours de prépara-tion en terre koweïtienne, c’est l’heure de vérité pour

les Algérois de l’USMA, à la quête de leur premier titre inter-national, à l’occasion de la joute aller de la finale de la Coupe de l’Union arabe des clubs de foot-ball (UAFA), prévue ce soir (18h, heure algérienne), face à la forma-tion locale d’Al Arabi.La formation de l’USM Alger engagée sur plusieurs fronts cette saison, aussi bien à l’échelle na-tionale (championnat et Coupe d’Algérie), qu’à l’échelle conti-nentale (Coupe de la CAF), aura rendez-vous avec l’histoire, ce soir, en disputant la finale aller de la Coupe de l’UAFA, en affrontant, à Koweit City, la formation locale d’Al Arabi. Un rêve et un objectif pour les gars de Soustara sous la conduite de leur entraîneur français, Rolland Courbis, qui doivent passer inévi-tablement par un bon résultat, ce soir, face à la formation koweï-tienne, avant la joute retour prévue le mois prochain à Alger.Un match important et capital à grand enjeu pour la formation

algéroise avec un premier trophée qui tend les bras à cette formation de l’USMA à la quête de son pre-mier titre international.Les joueurs, les responsables ainsi que le coach français tiennent tellement à remporter ce trophée qu’ils ont décidé de lâcher la Coupe de la CAF pour laquelle est engagée la formation algéroise, à un point où le technicien français a décidé de ménager plusieurs de ses titulaires, vendredi dernier lors de la joute face aux Gabonais de l’US Bitam (0-0), en perspective de cette finale aller où il disposera

de tous ses éléments, ce qui sera un atout de taille pour le technicien français et l’USMA. L’entraîneur semble bien connaître son adver-saire du jour, lui qui avait déclaré à l’APS, juste avant le départ pour le Koweït, qu’il avait «suffisamment de renseignements sur la forma-tion d’Al Arabi. Cela va m’aider à concocter la stratégie de jeu idéale à même de réussir un bon résultat dans ce premier match».Une équipe de l’USMA qui ne veut, en aucun cas, rater l’occasion de décrocher son premier titre international, avec un bon résultat

impératif à l’occasion de cette joute aller qui devrait aussi consti-tuer une motivation supplémen-taire pour les Rouge et Noir, à une semaine de la finale de la Coupe d’Algérie face à ce vieux rival du Mouloudia d’Alger, qu’ils n’ont jamais réussi à battre à ce stade de la compétition.Il est enfin à noter que cette finale aller de la Coupe de l’UAFA sera officiée par un trio d’arbitres jordaniens, mené par Mohamed Arafa, qui sera assisté d’Ahmed Erouili et Aïssa Amaoui. Anis. B.

ADEL LAÂBENI. Préparateur physique du CSC

«Je veux servir mon pays» 

ASO CHLEFLes U15 en fi nale pour la 2e foisLes jeunes U15 de l’ASO Chlef disputeront leur deuxième fi nale de la Coupe d’Algérie, samedi prochain, face à leurs homologues du Paradou. Les protégés de Yacine Achour et Karim Benfodda vont tenter de garder leur trophée, d’autant plus qu’ils évolueront sur un terrain neutre (Blida ou Zéralda).«Ce sera un match très diffi cile entre deux écoles qui pratiquent un bon football. L’une et l’autre dominent leur championnat et possèdent d’excellentes individualités», a souligné l’entraîneur en chef, Yacine Achour.Il faut savoir que la formation chélifi enne, version 2012-2013, est totalement diff érente de sa devancière. «Elle a été renouvelée à 100%, autant sur le plan de l’eff ectif que celui de l’encadrement technique. Elle a donc été recomposée avec des jeunes talents de Chlef mais aussi des régions limitrophes, à l’image de Youcef Sbaâ, Yahi Yazid, Omar Mebarek et Larabat», précise encore l’ex-libéro de l’équipe séniors de l’ASO des années 1990.Sur les préparatifs de cet important rendez-vous, il se dit satisfait du travail accompli par ses jeunots, grâce, affi rme-il, aux moyens mobilisés par la direction du club.Il ajoute que le problème inhérent à la disponibilité du stade d’entraînement a pu être résolu, dans la mesure où le groupe dispose d’un espace suffi sant pour s’y préparer. A. Yechkour

Seguer et l’USMA visent un bon résultat au Koweït.

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Page 26: Journal EL WATAN Du 24.04.2013

LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mercredi 24 avril 2013El WatanConflit d’intérêts ou de compétences

Par Omar Berbiche

Dans les Etats de droit, le métier d’avocat et la défense occupent une place privilégiée dans le système judiciaire, convaincu que sans une défense libre et forte, le citoyen est livré à la loi du puissant. Forts de

ce postulat, certains avocats de renom ayant pignon sur rue en arrivent jusqu’à faire de l’ombre aux juges dans les prétoires de par leur aura et leurs compétences. Chez nous, les chances de gagner un procès dépendent souvent de facteurs qui ont peu à voir avec les qualités professionnelles des avocats. Un avocat qui a la main heureuse, c’est, dans la conscience populaire, forcément un avocat qui a ses entrées dans les parquets, qui fréquente les procureurs, les juges et dispose de solides réseaux de connaissances au niveau de la chancellerie, voire plus haut, dans les sphères de décision. Dans les profils des robes en noir, on trouve les avocats fraîchement émoulus, sortis de la chaire de droit, et les ténors du barreau. Ces derniers étant, pour leur part, divisés entre les carriéristes qui veillent à entretenir les meilleures relations possibles avec les magistrats pour gagner leur «amitié», ceux qui défendent une certaine vision de la justice garante des libertés, fondement de l’Etat de droit, et enfin la dernière catégorie : les avocats du diable qui peuvent tout à la fois proposer allégrement leurs services aussi bien aux forces du mal qu’aux honnêtes gens. Dans les pays démocratiques, le rôle et la place du juge et des avocats dans le système judiciaire sont clairement définis par la loi et s’imposent rigoureusement aux deux parties. Nul ne peut outrepasser ses missions sans encourir le risque de se voir infliger de graves sanctions internes en plus de celles prévues par la loi. C’est sur cet arrière-fond de conflit de compétences polluant le fonctionnement de l’appareil judiciaire que se joue le bras de fer engagé depuis quelques jours chez nous entre les avocats et le corps de la magistrature sous la férule du syndicat des magistrats qui s’est publiquement impliqué dans ce qui n’était à l’origine officiellement qu’un échange d’amabilités au cours d’une audience entre un juge et le bâtonnier d’Alger. Une affaire de discourtoisie présumée. Mais tout le monde aura compris que derrière le comportement de maître Sellini – jugé irrévérencieux, envers le juge Hellali par le syndicat des magistrats qui qualifie, dans des termes à peine voilés, l’acte d’outrage à magistrat – se cache une sourde et vieille bataille de contrôle du pouvoir judiciaire qui est désormais portée sur la place publique avec ce conflit. Pour les observateurs, cette passe d’armes entre les juges et les avocats n’est pas étrangère au débat sur le projet de loi régissant la profession d’avocat qui sera prochainement soumis au Parlement. Chaque partie tente, assure-t-on, de tirer le meilleur avantage de ce texte pour conforter ses attributions. Les avocats plaident pour qu’ils n’aient plus à subir ce qu’ils qualifient de dictature des juges au moment où les magistrats dénoncent l’appétit démesuré des avocats qui chercheraient à piétiner leurs plates-bandes.Le grand absent de cette bataille reste le justiciable qui est souvent pris entre le marteau (glaive) des juges et l’enclume des avocats assimilés pour beaucoup d’entre eux à des tiroirs-caisses qui vivent de la détresse des citoyens.

COMMENTAIRE

■ DROGUE

Washington traque un réseau qui aiderait le Hezbollah Les Etats-Unis ont annoncé hier qu'ils étendaient leur traque visant un réseau international de trafic de drogue qu'ils affirment lié au Hezbollah libanais et dont les ramifications s'étendraient jusque sur leur sol. Le département du Trésor affirme dans un communiqué être arrivé à la conclusion, après une enquête menée de concert avec l'agence antidrogue américaine (DEA), que deux sociétés de transfert d'argent libanaises liées à ce réseau représentent «un risque majeur en matière de blanchiment des capitaux». Cette désignation imposera à terme aux établissements financiers américains de se prémunir contre ces entreprises afin de les empêcher d'utiliser le système financier des Etats-Unis. Selon le gouvernement américain, le réseau de trafiquants de drogue en question est dirigé par un certain Aymane Saïd Joumaâ,

détenteur d'un passeport libanais et de papiers d'identité colombiens. Le Trésor avait déjà affirmé en juin 2012 que ce groupe blanchissait les recettes de son trafic au bénéfice du Hezbollah, mouvement qui figure sur la liste noire des «organisations terroristes étrangères» du département d'Etat américain.

■ GHANA

Le gouvernement rappelle 120 millions de préservatifs chinois Le Ghana a lancé le rappel de 120 millions de préservatifs fabriqués en Chine et destinés à des organisations caritatives, les tests ayant montré qu'ils présentaient des trous et risquaient de se déchirer, a indiqué hier un responsable gouvernemental. Vingt millions de préservatifs ont déjà été distribués gratuitement à des organisations de lutte contre le sida. L'Agence ghanéenne de l'alimentation et du médicament tente de les

récupérer, a expliqué un de ses responsables, Thomas Amedzro. «Ils ont des trous et se déchirent facilement», a-t-il déclaré. L'agence compte détruire tous les préservatifs défectueux, selon lui. Le ministère ghanéen de la Santé avait commandé les préservatifs à un fabriquant chinois en passant par un intermédiaire ghanéen. Ils sont arrivés au début de l'année, mais les tests de routine ont été effectués ce mois-ci, les révélant défectueux, a encore indiqué M. Amedzro. Le taux de prévalence du VIH/sida est de 1,5% parmi les Ghanéens âgés de 15 à 49 ans

■ GRÈCE

La marine marchande pour sortir le pays de sa crise Le patronat grec (Iobe) a estimé, hier, que la marine marchande de ce pays, frappée par une grave crise économique, pourrait contribuer à la sortie de crise à la faveur de son important poids dans le PIB du pays. La marine

marchande grecque, qui pèse à elle seule près de 6% du PIB (produit intérieur brut) du pays, pourrait contribuer à la sortie de crise en augmentant sa part à 10% du PIB, indique l'Iobe dans une enquête. Une augmentation du nombre de marins grecs à bord des bateaux grecs et le rapatriement en Grèce de sociétés d'armateurs basées à l'étranger «favoriseraient l'économie grecque», souligne cette enquête. «La valeur ajoutée que le secteur pourrait créer en attirant des activités de gestion maritimes sur le territoire grec, y compris des sociétés étrangères, pourrait atteindre 25,9 milliards d'euros, tandis que quelque 550 000 nouveaux emplois pourraient être créés dans le secteur ou des secteurs proches», a indiqué le document. «Le secteur pourrait ainsi atteindre 10% du PIB grec», a souligné Angelos Tsakanikas, économiste de l'Iobe, qui a dirigé l'étude, lors de sa présentation à la presse.

EN BREF…

Retrouvez les prévisions complètes sur www.elwatan.com

ALGER

ORAN

CONSTANTINE

OUARGLA

13°16°

14°18°9°11°14°19°

11°17°

13°15°11°11°18°20°

Aujourd’hui Demain■ Vingt-cinq manifestants sunnites ont été tués lors d'un assaut de l'armée, provoquant la démission de deux ministres et une série d'attaques sanglantes en représailles. Les violences ont fait hier au moins 49 morts à travers le pays. Ces violences sont les plus graves liées aux manifestations secouant les régions sunnites depuis décembre. Les manifestants réclament la démission du Premier ministre chiite, Nouri Al Maliki, accusé d'accaparer le pouvoir, et la fin de la «marginalisation» dont la

communauté sunnite s'estime victime. Les forces antiémeute ont pris d'assaut avant l'aube une place de la localité de Houweijah, dans la province de Kirkouk (nord), après l'expiration d'un ultimatum adressé aux manifestants pour qu'ils livrent les assassins d'un soldat tué la semaine dernière, selon le ministère de l'Intérieur. Vingt-cinq manifestants et deux militaires ont été tués dans cet assaut et 70 personnes blessées, selon l'armée. «Nos forces n'ont pas ouvert le feu en premier. Elles ne l'ont fait que lorsque les manifestants ont

tiré et nous avons riposté pour nous défendre», a affirmé à l'AFP un officier ayant requis l'anonymat. D'après lui, l'opération visait «l'armée des Naqchbandis», un groupe rebelle islamiste qui compte dans ses rangs d'anciens officiers de l'armée de Saddam Hussein et serait lié au n° 2 du régime en fuite, Izzat Al Douri. Un porte-parole des manifestants, Abdel Malek Al Joubouri, a cependant affirmé à l'AFP que les forces antiémeute avaient «ouvert le feu sans discernement» sur les manifestants.

49 MORTS EN IRAK

ASSAUT SANGLANT DE L'ARMÉE CONTRE DES MANIFESTANTS

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