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N°7085 - Vingt-quatrième année - Prix : Algérie : 15 DA. France : 1 . USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com Au deuxième jour de la grève, le taux de suivi dans les cycles primaire et moyen varie entre 40 et 90%, selon les chiffres communiqués par l’Unpef. LIRE L’ARTICLE DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL HACEN OUALI EN PAGE 6 GHARDAÏA Calme et inquiétude PUBLICITÉ LE QUOTIDIEN INDÉPENDANT - Mardi 28 janvier 2014 LIRE L’ARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5 Deux nouvelles conventions, avec des conditions strictes, ont été soumises au secrétariat général du gouvernement La CNAS exige la mise en place d’une carte sanitaire pour définir l’implantation des cliniques. CNAS-CLINIQUES PRIVÉES DURCISSEMENT DES CLAUSES DU CONTRAT ÉDITION DU CENTRE GRÈVE DANS L’ÉDUCATION NATIONALE LES SYNDICATS ACCUSENT LA TUTELLE DE «FUITE EN AVANT» L ’Unpef et le Snapest, les deux syndicats ayant appelé à la grève dans le secteur de l’éducation, s’étonnent de la déclaration faite par le ministère de la tutelle à propos du taux de suivi de la grève. «Le taux de suivi a augmenté au deuxième jour de la grève en raison de l’adhésion de nombreux lycées», écrit Meziane Meriane, secrétaire général du Snapest, dans un communiqué rendu public. (Suite page 5) Djedjiga Rahmani LIRE LES ARTICLES DE NOTRE CORRESPONDANT MOURAD SELLAMI EN PAGES 2 ET 3 PHOTO : AFP ISLAM EN DÉMOCRATIE La leçon tunisienne La leçon tunisienne LIRE L’ARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 6 BENI ZMENZER (TIZI OUZOU) Large mobilisation contre les kidnappings La population de Beni Zmenzer a manifesté, hier, sa grande mobilisation à l’occasion des actions organisées pour exiger la libération du jeune homme enlevé, vendredi dernier, par un groupe armé.

Journal EL WATAN Du 28.01.2014

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  • N7085 - Vingt-quatrime anne - Prix : Algrie : 15 DA. France : 1. USA : 2,15 $. ISSN : 1111-0333 - http://www.elwatan.com

    Au deuxime jour de la grve, le taux de suivi dans les cycles primaire et moyen varie entre 40 et 90%,

    selon les chiffres communiqus par lUnpef.

    LIRE LARTICLE DE NOTRE ENVOY SPCIAL HACEN OUALI EN PAGE 6

    GHARDAACalme

    et inquitude

    PUBL

    ICIT

    LE QUOTIDIEN INDPENDANT - Mardi 28 janvier 2014

    LIRE LARTICLE DE DJAMILA KOURTA EN PAGE 5

    Deux nouvelles conventions, avec des conditions strictes, ont t soumises au secrtariat gnral du gouvernement

    La CNAS exige la mise en place dune carte sanitaire pour d nir

    limplantation des cliniques.

    CNAS-CLINIQUES PRIVES

    DURCISSEMENT DES CLAUSES DU CONTRAT

    DITION DU CENTRE

    GRVE DANS LDUCATION NATIONALELES SYNDICATS ACCUSENT

    LA TUTELLE DE FUITE EN AVANT

    L Unpef et le Snapest, les deux syndicats ayant appel la grve dans le secteur de lducation, stonnent de la dclaration faite par le ministre de la tutelle propos du taux de suivi de la grve. Le taux de suivi a augment

    au deuxime jour de la grve en raison de ladhsion de nombreux lyces, crit Meziane Meriane, secrtaire gnral du Snapest, dans un communiqu rendu public.(Suite page 5) Djedjiga Rahmani

    LIRE LES ARTICLES DE NOTRE CORRESPONDANT

    MOURAD SELLAMI EN PAGES 2 ET 3

    PHOT

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    AFP

    ISLAM EN DMOCRATIE

    La leon tunisienneLa leon tunisienne

    LIRE LARTICLE DE HAFID AZZOUZI EN PAGE 6

    BENI ZMENZER(TIZI OUZOU)

    Large mobilisation contre les kidnappingsLa population de Beni Zmenzer a manifest, hier, sa grande mobilisation loccasion des actions organises pour exiger la libration du jeune homme enlev, vendredi dernier, par un groupe arm.

  • El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 2

    L V N E M E N T

    TunisDe notre correspondant

    L Assemble nationale constituante (ANC) vit des moments historiques avec, notam-ment, ladoption de la Constitution avant-hier, sa ratification officielle hier et linvestiture du nouveau gouvernement de Mehdi Jomaa, prvue pour cette matine. Le tout-Tunis politique a dsormais envahi lANC pour vivre in live ces moments. Cest aussi loccasion pour les dirigeants politiques de donner libre cours leurs valuations de ltape traverse par la Tunisie. Ainsi, la crmonie de ratification a vu les trois prsidents Moncef Marzouki, Ali Larayedh et Mustapha Ben Jafar se relayer au perchoir de lANC afin dvaluer la prouesse tunisienne. Le prsident de lANC, Mustapha Ben Jafar, a ouvert le bal en insistant sur le fait que la Tunisie est parvenue institutionnaliser la dmocra-

    tie travers cette Constitution de la deuxime Rpublique. Et de rappeler que la Tunisie est dsormais un Etat civil qui garantit les droits et les liberts et consacre la sparation des pouvoirs. Le prsident de lANC a galement mis en exergue les espaces ouverts laction politique et aux partis travers cette Constitution. Pour sa part, le prsident Moncef Marzouki a flicit le chef du gouvernement, Ali Larayedh, davoir aid laccomplissement de cette mis-sion. Marzouki a soulign que cette Constitution sinscrit dans la continuit de la victoire sur le terrorisme et quelle est considre comme la plus importante victoire pour la Tunisie aprs la rvo-lution. Il a en outre qualifi cet acquis de contrat social, politique et moral pour les enfants de ce peuple. Le dernier prendre la parole fut le chef du gouvernement dmissionnaire, Ali Larayedh, qui a soulign que la Constitution vote est une source de fiert pour tous les Tunisiens aprs la

    rvolution ; elle a scell, selon lui, un compromis historique entre la majorit des partis politiques et ouvre la voie de la russite cette dmocratie naissante.

    SOUTIEN TRANGERNombreux sont ceux qui ont salu cette prouesse tunisienne travers le monde. Le prsident de lAssemble populaire nationale algrienne, Ab-delkader Bensalah, a mme fait le dplacement Tunis pour assister la signature de la Constitution tunisienne. Dans lallocution quil a prononce loccasion, il a flicit le peuple tunisien pour cette ralisation et les dputs pour avoir adopt la Constitution, quil considre comme une tape de plus vers le succs et la russite. Le prsident franais, Franois Hollande, a adres-s, dans un communiqu de lElyse, ses flicita-tions les plus chaleureuses au peuple tunisien pour ladoption de sa nouvelle Constitution, saluant

    lesprit de responsabilit de tous les acteurs qui a permis ce rsultat. Ce texte pose les bases dune dmocratie respectueuse des droits et des liberts de tous les citoyens. Il sagit dune tape importante vers laboutissement de la transition politique ouverte lors de la rvolution tunisienne, a not M. Hollande. Le secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, a salu, dans un communiqu, une autre tape historique dans la transition dmocratique de la Tunisie avec ladoption de la nouvelle Constitution du pays. Il est convaincu que lexemple tunisien peut tre un modle pour les autres peuples aspi-rant des rformes. La haute reprsentante de lUnion europenne pour les Affaires trangres, Catherine Ashton, et le prsident du Parlement europen, Martin Schulz, ont galement flicit la Tunisie suite ladoption de la Constitution et la nomination du nouveau gouvernement. Mourad Sellami

    MUSTAPHA BEN JAFAR, PRSIDENT DE LANC

    La dmocratie est institutionnalise

    LISLAM EN FILIGRANE : si lislam na pas t intgr comme source de droit dans cette Loi fondamentale, les islamistes dEnnahdha, majoritaires, ayant renonc y inscrire la charia, des rfrences la religion apparaissent maintes reprises, laissant une place importante linterprtation. La Constitution est crite au nom de Dieu Le Clment, Le Misricordieux; le prambule exprime lattachement de notre peuple aux enseignements de lislam et larticle premier dfinit, comme dans la Loi fondamentale de 1959, la Tunisie comme un Etat libre, indpendant et souverain, lislam est sa religion. Par ailleurs, larticle 6, qui garantit la libert de croyance et de conscience, dit cependant que lEtat devra interdire toute atteinte au sacr, sans plus de prcisions. Il dispose aussi dune

    interdiction des appels laccusation dapostasie, revendication dune partie de lopposition laque. Enfin, le chef de lEtat doit tre musulman.

    UN POUVOIR EXCUTIF BICPHALE: lExcutif est partag entre un chef de gouvernement responsable devant le Parlement et le prsident de la Rpublique lu au suffrage universel. Chacun dispose aussi du pouvoir dinitiative des lois. Si le Premier ministre, charg de fixer la politique gnrale de lEtat, est la charnire de lExcutif, le Prsident dfinit les politiques gnrales dans les domaines de la dfense et des relations trangres, de la scurit nationale charge de la protection de lEtat. Le chef de lEtat ne peut pas limoger le gouvernement mais

    lui imposer un vote de confiance lAssemble. Si le cabinet survit deux votes de ce type, le Prsident est forc de dmissionner. Le Prsident peut dissoudre lAssemble des reprsentants du peuple uniquement si celle-ci choue accorder sa confiance un gouvernement dans des dlais prciss par la Constitution. Au niveau du pouvoir lgislatif, la Constitution dfinit lopposition comme une composante essentielle de lAssemble. Elle y disposera obligatoirement de la prsidence de la commission des finances et du poste de rapporteur pour les relations extrieures.

    DROITS ET LIBERTS : la principale innovation dans ce chapitre a t linscription de lobjectif de ralisation de la parit dans les assembles

    lues, exceptionnel dans le monde arabe. Elle reconnat aussi lgalit sans discrimination entre les citoyens et les citoyennes. La Loi fondamentale contient aussi les grands principes des droits de lhomme, tels les liberts dexpression, dassociation, de la presse ou encore le droit linformation et celui de grve. La libert de croyance et de conscience est aussi inscrite dans le texte, bien quelle ait t combattue par de nombreux lus. Cependant, des ONG se sont inquites du fait que la Constitution accorde aux traits internationaux un rang infraconstitutionnel qui pourrait ouvrir la voie au non-respect par la Tunisie de ses obligations internationales en matire de droits humains. Enfin, la Loi fondamentale nabolit pas la peine de mort. (AFP)

    LES PRINCIPALES DISPOSITIONS DE LA CONSTITUTION

  • L V N E M E N TEl Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 3

    PHO

    TO :

    D. R

    .

    TunisDe notre correspondant

    D es scnes de liesse gnrale ont caractris, dimanche soir, la plnire dadoption de la Constitution par lAssemble nationale constituante. Oublies les deux annes de querelles dans les dbats constituants ; place une rconciliation gnrale dans une am-biance de fte. Nul naurait cru un tel dnouement heureux quelques jours plus tt, quand les dputs sinjuriaient propos de lamen-dement de larticle 6 sur la libert de conscience. Pourtant, en lespace dune semaine, les Tunisiens sont par-venus enterrer la hache de guerre. Que faut-il retenir de cette adoption ?Il est vrai que lon sattendait une adoption facile du projet de Consti-tution tunisienne car la majorit des diffrends ont t aplanis et des consensus acceptables ont t trouvs. Mais nul ne pouvait imaginer que les votants favorables atteindraient les 200 sur les 216 membres de lANC, tous prsents en plnire pour la premire fois depuis la cration de lAssemble, suite aux lections du 23 octobre 2011. Nul naurait cru, non plus, cette accolade chaleureuse entre le constituant de lopposition Mongi Rahoui et lislamiste rigoriste Habib Ellouze. Ces deux membres de lANC tranent, en effet, un lourd passif, qui est mme arriv au niveau des tribunaux. Leur accolade traduit la profondeur de lmotion qui a envahi tous les membres de lAssemble suite leur russite doter la Tunisie dune Constitution aussi consensuelle. Tout le reste nest que dtails.La Tunisie est donc parvenue se doter dune Constitution acceptable par la quasi-majorit des courants politiques, de lextrme gauche lextrme droite, avec tout ce que cela comporte comme conceptions profondment diffrentes du schma

    socital imagin pour la Tunisie. Un acquis de taille si lon regarde au chaos dominant dans les autres pays du Printemps arabe. Pourtant, comme la dit le professeur Ferhat Horchani, prsident de lAsso-ciation tunisienne de droit consti-tutionnel (ATDC), dans ces mmes colonnes, la Tunisie a choisi la voie la plus difficile et la plus longue, celle de llaboration dune Constitution participative, rdige par une As-semble nationale constituante, mais crite par les diffrentes composantes de la socit civile et, accessoirement, par la socit politique.

    LE CONSENSUS FUT LONG SE DESSINER Par ailleurs, le professeur Horchani na pas manqu de mettre en valeur lapport de la socit civile dans cette Constitution. Les solutions retenues dans le projet de constitution actuelle, ont rejailli de la socit civile elle-mme et ne rsultent donc pas dun modle impos ou suggr par une lite politique. Le projet a t relle-ment dbattu sur la scne publique,

    a-t-il prcis. Cet acquis historique, salu par le monde entier, montre le chemin aux autres expriences encore en gestation dans la rgion et travers le monde. Beaucoup de chemin reste par-faire, notamment les prochaines chances lectorales, insiste tou-tefois le politologue Slaheddine Jourchi. Il sagit maintenant de prparer lenvironnement adquat la tenue de ces lections, poursuit-il. Le gouvernement Jomaa est en de-voir de parvenir au rtablissement du climat de confiance entre lEtat et ses citoyens, en plus de la mise en uvre de programmes mme de rtablir lespoir n un certain 14 janvier 2011 avec le dpart de Ben Ali, prcise le politologue, qui sinterroge si la classe politique va laisser travailler le nouveau gouvernement.En effet, au-del de lesprit convivial observ lors du vote de la Consti-tution, chaque tendance politique croit que cette situation lui est favo-rable. Ainsi, la troka gouvernante, dirige par les islamistes dEnnahdha, affirme avoir russi la mission qui

    lui a t assigne, suite aux lections du 23 octobre 2011 : doter le pays dune Constitution. Cest la raison pour laquelle Ennahdha a insist sur la fait que ce soit Ali Larayedh qui signe la loi de la Constitution de la deuxime Rpublique. Le mouve-ment Ennahdha a eu ce quil voulait : signer la Constitution et laisser son empreinte. Les islamistes vont baser leur prochaine campagne lectorale sur cet acquis.Pour sa part, lopposition se prvaut dtre lorigine de cette russite, chrement paye, en subissant des assassinats politiques parmi ses diri-geants. Pour lopposition, il a fallu que le peuple tunisien et son lite des-cendent dans la rue contre la gouver-nance de la troka pour que les choses bougent. Lopposition mise dsormais sur la sanction lectorale suite aux dboires dEnnahdha au pouvoir. A-t-elle les moyens de rcuprer ce vote-sanction ? Ce nouveau challenge nempche pas de constater que la Tu-nisie est passe un palier suprieur avec ladoption de sa Constitution. Mourad Sellami

    UNE TAPE HISTORIQUE, SELON BAN KI-MOONLe secrtaire gnral de lONU, Ban Ki-moon, a salu dimanche ladoption par la Tunisie dun nouvelle Constitution, quil a qualifi dtape historique et a appel complter la transition dmocratique dans le pays. La transition dmocratique en Tunisie a franchi une nouvelle tape historique avec ladoption aujourdhui dune nouvelle Constitution, a dclar M. Ban, cit par son porte-parole Martin Nesirky. M. Ban est convaincu que lexemple tunisien peut tre un modle pour les autres peuples aspirant des rformes. Toujours selon son porte-parole, le secrtaire gnral de lONU encourage les acteurs politiques en Tunisie garantir que les prochaines tapes de la transition soient conduites de manire paisible, inclusive et transparente. Il sera galement important de garantir que la croissance conomique soit obtenue de manire quitable et durable, a-t-il estim. Il renouvelle le soutien des Nations unies la Tunisie et encourage la communaut internationale accrotre son soutien aux efforts du pays pour consolider sa dmocratie et relever les dfis conomiques futurs.

    CATHERINE ASHTON : LA TUNISIE PEUT COMPTER SUR LE SOUTIEN DE LUE

    La chef de la diplomatie europenne, Catherine Ashton, a salu hier ladoption de la nouvelle Constitution tunisienne et ritr lengagement ferme de lUnion

    europenne aux cts des Tunisiens face aux dfis venir. Le peuple tunisien peut compter sur le soutien de lUE et sur son engagement approfondir notre partenariat privilgi, a affirm Mme Ashton dans une dclaration de presse reprise par lAPS, tout en flicitant la Tunisie pour la nomination de Mehdi Jomaa la tte du nouveau gouvernement. Ladoption de la nouvelle Constitution reprsente un progrs important dans la transition dmocratique du pays et assurera la promotion et la protection des droits fondamentaux des citoyens ainsi que la lgitimation dmocratique de ses institutions, a ajout Mme Ashton. La haute reprsentante de lUE pour les Affaires trangres et la Politique de scurit a indiqu que la Tunisie a su ragir positivement aux dfis politiques internes et prendre linitiative de mettre en uvre un dialogue national adapt ses propres ralits, qui lui a permis de maintenir le cap de la transition

    Rappel des dates-cls de la Tunisie depuis la chute le 14 janvier 2011 de Zine El Abidine Ben Ali, chass du pouvoir aprs un soulvement qui a donn le coup denvoi aux rvoltes arabes.

    14 JANVIER 2011 : Ben Ali fuit pour lArabie Saoudite aprs 23 ans de rgne sans partage. Il a t chass par une rvolte populaire dclenche par limmolation par le feu le 17dcembre dun marchand de Sidi Bouzid (centre-ouest), excd par la pauvret et les humiliations policires. 25 FVRIER : 100 000 manifestants Tunis contre le gouvernement. Heurts avec les policiers, des commissariats incendis. 1ER MARS : lgalisation du mouvement islamiste Ennahdha. Son chef, Rached Ghannouchi, est rentr dexil fin janvier. 23 OCT : premires lections libres de lhistoire du pays. Ennahda remporte 89 des 217siges de lAssemble nationale constituante (ANC). 12 DCEMBRE : Moncef Marzouki, lac et opposant Ben Ali, est lu prsident de la Rpublique par lANC. Le 14, Hamadi Jebali, n2 dEnnahdha, est charg de former le gouvernement.

    11-12 JUIN 2012 : attaques dans plusieurs villes par des membres de la mouvance salafiste et des casseurs, dans la foule du saccage dune exposition dont des uvres ont t juges offensantes pour lislam. 14 SEPTEMBRE : des centaines de manifestants, dont des djihadistes prsums, dnonant un film islamophobe sur internet, attaquent lambassade amricaine. 18 OCTOBRE : le coordinateur du parti dopposition Nidaa Tounes Tataouine (sud) est tu. 27 NOVEMBRE-1ER DCEMBRE : heurts Siliana, au sud-ouest de Tunis : 300 blesss. 6 FVRIER 2013 : lopposant anti-islamiste Chokri Belad est tu Tunis. Cet assassinat provoque une crise politique qui conduit la dmission du gouvernement et la nomination dun nouveau cabinet dirig par Ali Larayedh, du parti Ennahdha. 25 JUILLET : Mohamed Brahmi, opposant nationaliste de gauche, est assassin prs de Tunis, plongeant le pays dans une nouvelle crise politique. 2 AOT : larme mne une opration arienne et terrestre contre un groupe arm au mont Chaambi, pourchass depuis dcembre 2012, la frontire algrienne. Le 27, le gouvernement accuse le mouvement djihadiste Ansar Acharia,

    longtemps tolr, dtre li Al Qada et davoir orchestr les deux assassinats. 3 JANVIER 2014 : la Constituante, o les islamistes dEnnahdha sont majoritaires, lance la procdure dadoption de la Constitution. 9 JANVIER : des affrontements violents opposent manifestants aux forces de lordre Kasserine (centre-ouest), rgion qui connat des heurts depuis deux jours. Manifestations et grves se multiplient depuis lautomne. 10 JANVIER : Mehdi Jomaa est charg de former un cabinet dindpendants, au lendemain de la dmission dAli Larayedh, actant le dpart volontaire du pouvoir dEnnahdha. La dsignation de Mehdi Jomaa tait acquise depuis la mi-dcembre 2013 la suite dun accord politique pour sortir de la crise dclenche par lassassinat, en juillet, de Mohamed Brahmi. 26 JANVIER : M. Jomaa annonce avoir prsent la composition de son gouvernement dindpendants au prsident Marzouki. Il doit encore obtenir la confiance de lAssemble. 27 JANVIER : les dirigeants tunisiens signent la Constitution adopte la veille une majorit crasante par la Constituante.

    LEUR NOUVELLE CONSTITUTION ADOPTE AVEC UNE CRASANTE MAJORIT

    Les Tunisiens montrent les vertus du Dialogue national

    LA TUNISIE DEPUIS LA CHUTE DE BEN ALI

    Le prsident de lANC Mustapha Ben Jafar , lors de la plnire dadoption de la Constitution tunisienne

  • L A C T U A L I T El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 4

    LECTION PRSIDENTIELLE72 postulants ont retir les formulaires de souscription !

    U ne premire dans les annales de lAlgrie : dix jours peine aprs la convocation du corps lectoral pour la Prsidentielle du 17 avril prochain, 72 postu-lants ce scrutin ont dj retir les formulaires de souscription de signatures individuelles. Le chiffre avanc hier par le ministre de lInt-rieur et des collectivits locales, Tayeb Belaz, est norme. Cest mme une inflation de can-didats. Il parat quon se bouscule au ministre de lIntrieur pour le retrait des formulaires ! Interrog sur lidentit de ces postulants, M. Belaz ne donne aucune indication et ne rvle aucun nom. Pour le ministre, la loi ninterdit aucun Algrien de plus de 40 ans de se porter candidat la candidature pour llection prsidentielle. Ces gens sont libres de retirer ces formulaires, ils sont dans leur droit. Les services de mon dpartement sont chargs uniquement de recueillir les demandes des postulants et de veiller ce quelles soient conformes aux dispositions de la loi lectorale, explique M. Belaz. Le plus dur pour les postulants est la rcolte des signatures. En effet, en vertu des disposi-tions de la loi lectorale, les candidats doivent prsenter soit une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres lus dassembles populaires communales ou de wilaya, ou de parlementaires rparties travers au moins 25 wilayas ; soit une liste comportant 60 000 signatures individuelles au moins dlecteurs inscrits sur une liste lecto-rale, recueillies travers au moins 25 wilayas. Si les candidats russissent cette tape cru-ciale, leur dossier sera probablement retenu par le Conseil constitutionnel. Les postulants la candidature ne seront considrs comme des candidats officiels quaprs la publication par le Conseil constitutionnel de la liste des candidats retenus, lesquels pourront alors se prsenter la Prsidentielle, a affirm avec insistance M. Belaz. Le dernier dlai de dpt des dossiers de candidature pour llec-tion prsidentielle est fix, rappelle-t-on, au 4 mars 2014 minuit, en vertu du dcret prsi-dentiel n14-08 portant convocation du corps lectoral et de larticle 137 de la loi organique relative au rgime lectoral. Nabila Amir

    ROYAUME-UNI : NOMINATION DUN NOUVEL AMBASSADEUR EN ALGRIE Le gouvernement algrien a donn son agrment lanomination dAndrew James Noble Lvo, en qualit dambassadeur extraordinaire et plnipotentiaire du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et dIrlande du Nord auprs de la Rpublique algrienne dmocratique et populaire, a indique hier un communiqu du ministre des A aires trangres. (APS)

    La dliquescence des institutions politiques et administratives a atteint des niveaux qui menacent gravement la cohsion sociale et natio-nale et la scurit des populations dans un environ-nement rgional et international problmatique.Procdant une vritable occupation de lEtat, les gouvernants ont anmi le dbat politique et anesthsi le sens critique. Les luttes des factions pour laccaparement du pouvoir et de ses bnfices tendent devenir la proccupation majeure de lopi-nion et des observateurs politiques.Les politiques gouvernementales, concoctes dans lopacit par des cercles restreints, adoptes, hors Conseil des ministres, sans dbat mme au sein du gouvernement, ne peuvent rgler les problmes de lcole, de la sant, du logement et, de plus en plus, de la scurit publique. Au lieu de rendre au peuple sa souverainet, de tracer la voie qui y mne et donc de favoriser les moyens dmocratiques modernes dorganisation de la socit, grce des associations, des syndicats et des partis politiques autonomes et reprsentatifs, le chef de lEtat et ses gouvernements successifs nont cess de sappuyer sur des groupements dintrts ou de remettre en selle des notables traditionnels ou religieux ou des zaouas pour tenter de briser les regroupements de citoyens revendiquant leurs droits.Est-il tonnant, dans ces conditions, que le Parle-ment, mal lu et peu reprsentatif, ne joue que les

    rles qui lui sont impartis par le pouvoir excutif en approuvant systmatiquement toutes les politiques qui sont lorigine de la dilapidation des ressources. Rappelons le scandale sans nom de ladoption de la loi sclrate sur les hydrocarbures de 2005 qui devait mettre les ressources du pays sous sujtion des firmes multinationales. La gestion autoritaire de la socit par le moyen de la police politique a t rige en systme. La rpression, linfiltration et la manipulation des associations, des syndicats et des partis autonomes les empchent de jouer les rles indispensables de reprsentation des forces sociales et dintermdia-tion. Tout contribue anmier la socit civile, dfaire le moindre signe de lien social, casser son dynamisme et dcrdibiliser lide de dmocratie. Tout cela na fait que mener au dlitement des insti-tutions existantes.Dans ces conditions, cest le clientlisme et le cla-nisme qui prsident aux dsignations aux postes de responsabilit dans tous les rouages de lEtat. Ils sont la cl du systme denrichissement et du dveloppement acclr des ingalits. Qui dans ce systme se soucie du bien-tre des populations et des risques daventure ?Lincapacit apparente, voire le handicap du chef de lEtat nont fait quaggraver cette situation risquant ainsi de mener le pays vers un horizon dont per-sonne ne peut prvoir les consquences. A quelques

    mois de lchance prsidentielle, le pouvoir, avec ses diffrentes composantes, continue de grer le pays dans limprovisation et la dmagogie. Cette situation est dommageable la crdibilit de lEtat, tant sur le plan interne quinternational.Il nous faut sortir de cette impasse. Ni les lections (y compris prsidentielle), ni la rvision ou linter-prtation des dispositions constitutionnelles agites au gr de la conjoncture ou des rapports de forces ne peuvent rgler les problmes dont nous souffrons. Faisons en sorte que la lutte contre larbitraire, les ingalits et la corruption devienne la proccupa-tion de tous et quelle aboutisse un systme qui bannit toute police politique. Un systme dans lequel fonctionneraient une sparation des pouvoirs, une justice indpendante et une presse libre. Ces combats mens par des associations, des syndicats et des partis politiques autonomes et reprsentatifs sont le seul catalyseur du changement. Seules ces luttes peuvent crer le rapport de forces ncessaire pour contraindre au changement les dtenteurs actuels du pouvoir. Aprs les drames de la Kabylie et du Mzab, et pour viter dautres explosions dans dautres rgions du pays, ayons le courage daffron-ter le problme de la construction nationale et de la refondation dune Rpublique moderne.

    A linitiative du Cercle Nedjma : Madjid Benchikh, Ahmed Dahmani,

    Mohammed Harbi, Assa Kadri

    POUR UNE REFONDATION DE LA RPUBLIQUE ALGRIENNE ENCORE ET TOUJOURS

    A bderrazak Makri ne se retient plus. Au cours dune conf-rence de presse anime hier au sige de son parti Alger, le prsident du Mouvement de la so-cit pour la paix (MSP) a qualifi le pouvoir actuel de plus grande menace pour la stabilit du pays.Vouloir imposer tout prix un homme malade est une insulte pour les Algriens. Nous avons limpres-sion quun clan agit en coulisses pour faire lire Bouteflika de sorte gou-verner en son nom dans lombre, a assn le chef islamiste propos de la candidature de Abdelaziz Bouteflika llection prsidentielleMalgr cela, Makri a tenu prciser que la dcision de son parti nest pas dtermine par lattitude de lactuel chef de lEtat. La seule chose qui pouvait empcher lappel au boycott ctait la possibilit de soutenir un candidat consensuel de lopposition. Nous tions prts faire toutes les concessions possibles afin de parve-

    nir un consensus pour pouvoir pr-senter un postulant capable de battre le candidat du systme. Cela ne sest pas fait, a encore prcis le prsident du MSP, qui ajoute que la dcision de boycotter le scrutin est avant tout une demande de la base militante. Mieux, le confrencier, qui a tenu rappeler que son parti est capable de prsenter seul un candidat, sest dit prt faire des concessions, limage de ce qua fait le mouvement Ennahdha en Tunisie. Mme si nous gagnons les lections avec une majo-rit absolue, nous nallons jamais gouverner seuls. Il sagit avant tout de lavenir dun pays, a-t-il clam avant de promettre que son parti va poursuivre la rsistance en vue de parvenir un systme dmocratique. A ceux qui reprochent au MSP de craindre les suffrages, Abderrazak Makri a rpliqu que jamais, il ny a eu dlection crdible dans ce pays. Comment voulez-vous parler, ds lors, du poids lectoral du MSP ou dun

    autre parti ? Les lections algriennes ont toujours t fraudes. Il a donn la mme rponse un journaliste qui lui rappelle que lopposition est faible.

    CE QUI SE PASSE GHARDAA EST GRAVELe MSP ne veut pas faire cavalier seul. Il veut poursuivre les consulta-tions entames avec les autres partis de lopposition. Il faut que les choses soient claires : nous sommes dans lopposition franche. Lre des ambi-valences est rvolue. Que les autres partis se dterminent, a-t-il lch. Abderrazak Makri, interrog sur la position du FFS, a rappel quil a lui-mme contact les responsables de ce parti. En vain. Nous avons contact le FFS trois reprises. Jai moi-mme appel le premier secrtaire national de ce parti. Il a refus de dialoguer avec nous. Je constate quil prfre discuter avec le pouvoir. Cest son choix et il est respectable, a-t-il dit.

    Actualit oblige, Abderrazak Makri a cit Ghardaa comme exemple de lincomptence du pouvoir grer les crises qui se posent au pays. Il a annonc quil se rendra lui-mme dans cette localit pour comprendre ce qui sy passe. Il a invit tout le monde la retenue, car, a-t-il ajout, ce qui se passe Ghardaa est grave.Poursuivant son constat, le chef du MSP prvoit une anne difficile. Tous les indicateurs prdisent une chute du pouvoir dachat dici la fin de lanne en cours. Cest une preuve supplmentaire que le pouvoir est incapable de grer la situation, a-t-il jug. Pis, il a cit les protestations so-ciales comme tant des signes avant-coureurs dune possible dgradation de la situation dans le pays. Les manifestations vont se poursuivre. Et si jamais le pouvoir naccepte pas de solutions pacifiques, il va devoir en assumer les consquences, a averti Abderrazak Makri. Ali Boukhlef

    ABDERRAZAK MAKRI, PRSIDENT DU MSP

    Un clan veut grer lAlgrie dans lombre

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 5

    ILS AFFIRMENT QUE LA GRVE A T LARGEMENT SUIVIE

    Les syndicats accusent le ministre de fuite en avant

    PCH

    37 milliards de dinars recouvrer

    La Pharmacie centrale des hpitaux (PCH) a entrepris llaboration dun dossier pour le recouvrement de ses crances auprs des hpitaux estimes 37,5 milliards de dinars, a fait savoir, dimanche Alger, son directeur gnral, Mhamed Ayad. Install jeudi dernier, le nouveau directeur de la PCH a soulign, lors de la visite de terrain e ectue par la commission de la sant, des a aires sociales et de la formation professionnelle lAssemble populaire nationale (APN), que la PCH a entrepris llaboration dun dossier qui sera soumis au ministre pour le recouvrement de ses crances auprs des hpitaux. La moiti de ces crances concerne les activits de 2013, tandis que le reste remonte aux annes prcdentes. La PCH cherche des solutions avec ses clients pour recouvrer ses crances, a-t-il fait remarquer, ajoutant que dans le cas contraire, elle aura recours la justice. Les crances de la PCH auprs des hpitaux nationaux sont passes de 21% en 2012 26% en 2013, a rappel M. Ayad. Il estime que le recouvrement de ces montants permettra la PCH dassumer ses missions sans recourir au crdit bancaire. Par ailleurs, le directeur gnral adjoint, Mohamed Nadjib Laqchaai, a salu les e orts consentis par les pouvoirs publics pour venir en aide la PCH depuis 2011, rappelant la disponibilit des mdicaments dans les hpitaux. 50% du budget du ministre a t allou depuis 2012 lacquisition des mdicaments pour viter les pnuries, a-t-il rappel. La PCH procde lachat de mdicaments tant lintrieur qu lextrieur du pays et en assure le stockage et la distribution, en y consacrant 83% de son budget, dont 43% sont destins la prise en charge du cancer (44 milliards de dinars en 2013).

    Propos recueillis par D. Rahmani

    Quelles sont les chances de voir vos revendica-tions aboutir, surtout que celles-ci dpassent les prrogatives du ministre de lEducation ?

    Les revendications dpassent les prrogatives du ministre de lEducation, certes, mais il est un lment de lExcutif, lui darracher la solution. Dautant plus que devant les syndicats autonomes, les portes de la chefferie du gouvernement restent closes. Un responsable doit assumer sa responsa-bilit en valeur absolue. On ne va pas attendre sept semaines comme lanne dernire, lors de la grve du Sud et des Hauts-Plateaux, pour que le gouver-nement daigne rpondre favorablement. On doit sinquiter et prendre au srieux le moindre pravis de grve et non pas attendre 100% de suivi ou sept semaines de dbrayage pour rpondre. Il faut en fi nir dfi nitivement avec ces dbrayages, et ce, par une politique salariale claire et une justice sociale visible sur le terrain. Cest une injustice criante

    quun fonctionnaire pay par le Trsor public touche en une journe ce que peroit un ouvrier de lduca-tion en un mois.

    A la veille de llection prsidentielle qui implique forcment un changement de gouver-nement partir du mois davril, ne risquez-vous pas de vous retrouver la case dpart aprs lchance lectorale ?

    On se retrouve toujours la case dpart et cela va continuer si les problmes poss ne sont pas solu-tionns dfi nitivement. Le nouveau gouvernement sera responsable aussi du passif de son prdces-seur. Il sagit den fi nir dfi nitivement avec tous ces problmes de salaire en mettant en place une politique conomique productive de richesses hors hydrocarbures, qui assure une stabilit du march national, freine linfl ation galopante et incontrle et sauvegarde le pouvoir dachat du fonctionnaire. Il sagit surtout dappliquer une politique salariale ba-se sur le diplme, le poste occup et la comptence.

    Au dbut du mouvement des syndicats de lducation, les parents dlves soutenaient vos

    actions sur le terrain. Ces derniers ne cessent prsent de contester les grves rptitives des enseignants. Lattitude des parents ne va-t-elle pas infl uer ngativement sur la russite de votre mouvement ?

    Nous sommes parents denfants scolariss en Algrie et non ailleurs. Nous sommes conscient quavec lamlioration des conditions de travail des enseignants, cest lenfant qui va profi ter de la stabilit de son professeur. Maintenant, les parents dlves doivent retourner leurs critiques vers la tutelle qui ne prend pas en charge de faon dfi nitive les problmes poss et non linverse. On aurait bien voulu voir les parents dlves nous soutenir, lorsqu on a demand au gouvernement de diligenter une enqute concernant les tablissements dont les travaux entams en 2003 ne sont pas fi nis ce jour. Car ceci oblige nos enfants se retrouver 50 dans une salle de cours. Rien ne peut freiner lardeur dun fonctionnaire qui lutte contre linjustice. Ces choses, nous les avons vcues dans le pass. D. R.

    D eux nouvelles conventions, avec des conditions strictes, ont t soumises au secrtariat gnral du gouvernement. La Caisse nationale dassurances sociales (CNAS) compte renforcer les termes des conventions avec les tablissements privs de sant, notamment pour certaines pathologies lourdes, telles que la chirurgie cardiaque et lhmodialyse pour les insuffisants rnaux. Deux projets de nouvelles conventions sont soumis examen au niveau du gouvernement afin de conso-lider les contrats dans le respect des exigences et des besoins en matire de soins de ces deux spcialits dont la demande augmente. Ainsi, les textes en ques-tions fixent de nouvelles conditions pour tablir ces contrats. Les insuffisants rnaux, dont le nombre est

    valu 19 000 ncessitant lhmodialyse, seront dsormais soumis de nombreuses conditions. Cela concerne dabord les conditions de cration du centre dhmodialyse. La CNAS exige la mise en place dune carte sanitaire pour dfinir limplantation de ces cliniques. Une tude pralable est demande, a-t-on appris auprs dune source proche du dossier. Le projet de convention exige aussi des cliniques de prsenter deux trois cas de leurs patients, au bout dune anne, la greffe. Dans le cas contraire, les conventions seront simplement annules, signale notre source. Et de prciser que lhmodialyse nest pas la solution pour ces patients. Il nest plus ques-tion de faire du lavage et du graissage. Nous devons aider les patients franchir cette tape provisoire qui

    dure malheureusement dans le temps, en signalant que 8 milliards de dinars ont t dgags lanne dernire pour les cliniques dhmodialyse. Le projet de cette nouvelle convention interdit galement aux structures prives dexiger de leurs patients des paye-ments supplmentaires sur nimporte quel geste. La convention prend en charge tous les soins ncessaires en hmodialyse. Le patient ne doit payer aucun cen-time, a ajout notre source. Pour ce qui est de la chirurgie cardiaque, la nouvelle convention contient des clauses trs rigoureuses sur les prestations. Rien nest laiss au hasard : de la rception lhospitalisation jusqu la sortie de lassur. Il naura rien payer. Il sagit dun forfait qui couvrira tous les examens ncessaires, les besoins

    tels que le sang et mme lorsque le patient ncessite un accompagnateur qui on fait payer prs de 6000 DA la nuit, signale notre source. Les deux nouvelles moutures sont au niveau du secrtariat gnral du gouvernement, en attente de publication au Journal officiel. La CNAS compte galement introduire de nouveaux contrats avec des structures prives qui prennent en charge les patients atteints de cancer. Des propo-sitions mises dans le cadre du plan cancer, avec le professeur Zerhouni et la CNAS, sinscrivent dans la prise en charge de cette pathologie. En plus du forfait hpitaux, la CNAS peut financer des projets pour accompagner le secteur dans ce domaine pr-cis, a soulign notre source. Djamila Kourta

    MEZIANE MERIANE. Coordinateur national du Snapest

    Nous sommes aussi parents dlves scolariss en Algrie

    Suite de la page 1

    M eziane Meriane dclare que le taux de suivi a atteint 65,72%. Ce syndicat repr-sentant les enseignants du cycle se-condaire regrette les dclarations de la tutelle ayant rduit limpact de la grve, notamment le taux de suivi. Cest de la contrevrit. Les chiffres avancs par la tutelle relvent des rapports falsifi s des directions de lducation qui visent tromper lopi-nion publique, dnonce le Snapest. Pour sa part, lUnpef, qui reprsente les travailleurs de lducation des cycles primaire et moyen, na pas manqu de stonner des dclarations du ministre de lEducation, quil qualifi e de fuite en avant. Admet-tons que la grve na pas t suivie,

    le problme rside dans le fait quil y a un certain nombre dlves qui nont pas eu cours, et ce, mme si leur nombre est infi me, estime lUnpef qui prcise que la grve a t suivie dans les 48 wilayas. Au deuxime jour de ce dbrayage, le taux de suivi dans les cycles primaire et moyen est entre 40 et 90%, selon les chiffres com-muniqus par lUnpef. Ce syndicat conteste les chiffres du ministre de lEducation, qui dclare quau pre-mier jour, la grve a t suivie 5% et au deuxime jour 11%. Par ailleurs, Abdelhamid Hedouas, chef de cabinet au ministre de lEducation nationale, a dclar hier sur les ondes de Chane III de la Radio nationale que la rvi-sion du statut particulier du personnel de lducation nest pas lordre du jour. M. Hedouas ritre tout de

    mme que les voies du dialogue avec les partenaires sociaux sont toujours ouvertes. Nous sommes en train dappliquer le nouveau statut du per-sonnel de lducation et il nest pas question pour lheure actuelle de le modifi er, a dclar M. Hedouas. Il est inconcevable de changer des lois de la Rpublique chaque deux ans, a-t-il soulign, rappelant que la dcision du ministre de lEducation concernant ce point tait dappliquer ce statut, pour ensuite lvaluer et identifi er les incohrences. Il a ajou-t quaprs son valuation le dossier sera soumis au gouvernement pour faire lobjet de modifi cation. Pour rappel, le statut particulier du per-sonnel de lducation a t labor en 2008 et amend en 2010, suite un large mouvement de grve men par

    les syndicats du secteur pour remdier aux dfaillances contenues dans le texte. M. Hedouas souligne que toutes les revendications qui relvent des prrogatives du ministre de lEduca-tion ont t prises en charge. Concernant la revendication rela-tive la prise en considration de lanciennet pour accder un grade suprieur, il a assur que son appli-cation qui obit la loi en vigueur sera effective au plus tard le mois davril prochain. Reste savoir si les dclarations du chef du cabinet du ministre de lEducation vont apaiser les tensions qui rgnent actuellement ou bien vont ouvrir les portes des ractions plus radicales des syndicats. Ces derniers semblent dtermins mener leur combat pour la rvision du statut particulier jusquau bout. Dj. R.

    CONVENTIONNEMENT CLINIQUES PRIVES-CNAS

    Durcissement des clauses du contrat

  • L A C T U A L I T

    El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 6

    GHARDAA

    Calme et inquitudeCOMPLEXE LAITIER DALGER

    Le syndicat gle sa grve Le syndicat du Complexe laitier dAlger (Colaital) a dcid de geler la grve laquelle il a appel il y a une semaine, aprs le limogeage du directeur gnral, considr responsable de la mauvaise gestion. Un nouveau directeur gnral du complexe, en loccurrence Menad Seradj, a t nomm. Le syndicat dentreprise, aprs avoir dbattu de la situation, a dcid de surseoir son action pour permettre au nouveau directeur gnral de sinstaller dans la stabilit en attendant la reprise des ngociations, a rme le syndicat dans un communiqu di us hier, lissue dune runion tenue Alger. Ainsi, le premier fournisseur de lait conditionn en sachet 25 DA ne connatra pas, court terme, de perturbations de sa production. Mais cette mesure est loin de rassurer les consommateurs qui sont confronts la pnurie du sachet de lait depuis quelque temps. Lon ne connat toujours pas les raisons de ces pnuries. Le ministre de lAgriculture et du Dveloppement rural sest content daccuser des parties qui ont provoqu cette pnurie. Le ministre du Commerce lui, tente de faire croire que lapprovisionnement se fait de manire rgulire. Il a dailleurs ni toute diminution des quotas de poudre de lait livrs aux laiteries. Les chi res avancs par les services des Douanes indiquent quen 2013, 262 000 tonnes de poudre de lait ont t importes, en 2012, ce chi re tait de 300 000 tonnes. A lissue dune enqute lance par le ministre du Commerce, les services de ce dpartement ont conclu que les consommateurs de lait conditionn en bote carton, dont les prix ont connu une brutale augmentation, se sont rabattus sur le lait en sachet, crant ainsi une pression sur le produit.

    Fatima Arab

    Chaque communaut est retranche dans ses quartiers, guettant la moindre tincelle qui pourrait rallumer la mche et commentant les folles journes de heurts.

    GhardaaDe notre envoy spcial

    L a valle du Mzab retrouve peu peu son calme aprs plus dun mois daffrontements violents qui ont mis le feu Ghardaa. La ville, sou-mise une tension vive, a connu hier une journe sereine. Mais la peur tait perceptible chez les Mozabites comme chez les Arabes qui redoutent la reprise des hostilits. Le mot dordre de grve des commerants mozabites nest pas lev. Les quar-tiers de la communaut ibadite sont morts. Les rideaux des magasins restent bais-ss et la place du mythique march de Ghardaa, qui grouille habituellement de monde et de marchandises, tait, hier, encore vide. Il a retrouv un peu danimation, vers 18h, lors dune assemble gnrale des commerants pour dbattre de la suite donner leur mouvement de grve, toutefois sans sortir avec une dcision. Mais ce nest

    pas seulement le commerce qui est paralys, les portes des tablissements scolaires aussi demeurent fermes et des milliers dcoliers et de collgiens restent chez eux, attendant le retour de la stabilit pour reprendre le chemin de lcole. Tant que la scurit nest pas totalement assure, nous ne pouvons pas rouvrir nos magasins, assure un notable mozabite. Dans les quartiers arabes, la tension est aussi perceptible et les stigmates des journes de barricades sont encore visibles. Malgr le retour au calme, la valle offrait, hier, limage dune ville coupe en deux. Les faades des maisons saccages et les vhicules vandaliss sont encore l pour rappeler lampleur de la violence qui a secou la valle. Les membres des deux communauts mozabites et arabes ne se hasardent pas dans les quartiers adverses. Chaque commu-naut est retranche dans ses quartiers, guettant la moindre tincelle qui pour-rait rallumer la mche, commentant les

    folles journes de heurts. Signe dune inquitude qui sempare encore des habitants de la ville. Chaque commu-naut accuse lautre dtre lorigine des premires attaques qui ont plong Ghardaa dans une spirale de violence faisant deux morts et des centaines de blesss. A chacun sa version des vnements. Mais la plupart des habitants ne com-prennent pas pourquoi et comment la ville est englue dans des affron-tements violents. Une frontire sest tablie entre les quartiers mozabites et arabes. Des quartiers pourtant en-chevtrs, que seul limpressionnant dispositif de scurit mis en place a pu imposer. Des policiers en faction occupent les moindres recoins de la ville. Un vritable quadrillage scuritaire. Le dploiement de la Gendarmerie natio-nale est encore plus impressionnant. La ville est totalement sous contrle. Des escadrons sont stationns dans les zones les plus sensibles et strat-

    giques. Des colonnes de gendarmes tablissent des frontires entre les sec-teurs hostiles. Nous avons mobilis plus de 3000 hommes pour rtablir lordre dans la wilaya, avec une forte concentration dans la valle. Nous avons russi ramener le calme en dpit de la difficult de la situation et du terrain, grce au dialogue que nous avons pu tablir avec les mani-festants, a indiqu le commandant du groupement de gendarmerie, le colonel Ali Remouane, en inspectant tous les points de contrle, hier en dbut de soire. Pendant cette tourne, le colonel reoit un appel tlphonique linformant que deux prsums assas-sins du jeune Mozabite, Hadj Sad Khaled, mort avant-hier, ont t arrts et placs sous mandat de dpt. Et pendant que la valle se fraye un chemin vers la srnit au milieu des stigmates de la violence, les commu-nauts en conflit esprent renouer avec la paix, mais sans se parler. Du moins pour linstant. Hacne Ouali

    L a population de Beni Zmenzer, 15 km au sud de Tizi Ouzou, a manifest, hier, une grande mobili-sation loccasion des actions organises pour exiger la libration du jeune qui a t enlev, vendredi dernier, par un groupe arm. La grve gnrale, laquelle a appel la cellule de crise installe au len-demain du kidnapping de Mebrek Amirouche, a t massivement suivie. Tous les commerants de la commune ont baiss rideau en signe de solidarit avec la famille de la victime et pour exprimer, par la mme, leur ras-le-bol du phnomne de rapts qui ne cesse de prendre de lampleur dans la rgion. Mme les tablissements scolaires taient ferms tout comme les autres institutions publiques, comme le sige de lAPC, qui ont t paralyses par la grve. Un service minimum a t assur, juste en dbut de matine, au niveau des boulangeries et la pharmacie du chef-lieu de la commune, o un grand rassemblement a t observ par les villageois. Per-sonne nest labri de ce phnomne. On doit tous

    se mobiliser pour obtenir la libration de ce jeune, a martel un intervenant, qui a exhort les prsents ragir pacifiquement pour exercer une pression sur les ravisseurs. Tout le monde doit se sentir concern par le kidnapping de Amirouche, car il sagit dun phnomne qui gangrne notre rgion. On doit maintenir la mobilisation de manire constante afin de manifester un grand mouvement de solidarit la famille de la victime, a laiss entendre un autre. Les interventions des citoyens qui ont pris la parole concordent toutes sur la ncessit dentreprendre des actions pacifiques jusqu ce que les ravisseurs relchent lotage. Les manifestants ont aussi dploy des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : Librez Amirouche, Halte aux kidnappings. Ainsi, aprs trois heures de rassemblement qui a drain une foule nombreuse, les villageois ont organis une grande caravane de sensibilisation travers les localits de Beni Zmenzer et celles des communes limitrophes. Une file de di-zaines de vhicules a sillonn la rgion. Des citoyens,

    laide de mgaphones, ont lanc des appels la libration de la victime. Durant tout laprs-midi et jusquen fin de journe, les habitants de Beni Zmen-zer continuaient leurs action qui les ont mens vers Beni Douala, Souk El Thenine, Mechtras, o des citoyens de ces localits se sont joints la caravane, histoire de se solidariser avec la famille de lotage et de slever contre les rapts qui ont frapp de plein fouet le flanc sud de la wilaya de Tizi Ouzou. On doit sunir comme un seul homme, car dnoncer les kidnappings est laffaire de tous, a dclar un lu. Par ailleurs, dans un communiqu diffus grande chelle dans la rgion, la cellule de crise, qui tire la sonnette dalarme (Alerte kidnapping), condamne fermement lenlvement de Amirouche. Elle exhorte galement la population faire preuve de vigilance et de solidarit en cette circonstance. Les membres de la mme cellule devaient aussi se runir hier, en dbut de soire, pour dcider des autres actions entreprendre dans le sillage de la mobilisation pour la libration du jeune Amirouche. Hafi d Azzouzi

    L e feuilleton judiciaire opposant le PDG dAlliance Assurances et Tahkout Mahied-dine rebondit. Le procs en appel de cette affaire qui a dfray la chronique sest tenu, hier, au tribunal correctionnel prs la cour de Boumer-ds. Lenjeu est de taille et porte sur 55 milliards de centimes. Laudience sest droule dans un climat de tension entre les avocats de la partie civile et ceux de la dfense. Elle a t suspendue provisoirement durant 15 minutes par la juge pour calmer les esprits des uns et des autres. Pour rappel, laffaire remonte au mois de juin 2011 suite une plainte dpose par Tahkout Mahieddine contre Khelifati Hassan.Ce dernier a t condamn en janvier 2012, par le tribunal de Rouba, pour faux et usage de

    faux 18 mois de prison ferme assortie dune forte amende. Il a t accus par Tahkout Ma-hieddine davoir falsifi un contrat dassurance de sa flottille couvrant lexercice 2011. Le prvenu a fait un pourvoi en cassation et laffaire a t rejuge en avril 2013, mais le tri-bunal correctionnel de Boumerds na pas rendu son verdict puisquil a demand dexpertiser le document objet du litige. Une expertise confie par la mme juridiction un expert exerant lInstitut national de cri-minalistique et de criminologie (INCC). Mais le rapport dexpertise nest quune simple lettre envoye par le directeur dudit institut au juge dinstruction, dans laquelle il est prcis que lexpertise nest pas possible car les documents

    objets de litige ne sont pas des copies originelles. Une rponse conteste par les avocats de la dfense qui ont exig une expertise qui soit la mesure de limportance de laffaire. Je me demande pourquoi cest le directeur de linstitut qui rpond la place de lexpert dsign par la justice, sinterroge matre Bourayou, qui parle dusurpation de fonction. Dans sa rponse, le directeur de lINCC donne les raisons du peu de faisabilit de lexper-tise pas de son impossibilit. Lavocat estime quon peut dceler le vrai du faux en analysant les caractristiques qui apparaissent sur le document mis en cause travers une expertise intellectuelle qui pourrait tre mene par des spcialistes et des experts du ministre des

    Finances. Les avocats de la dfense sont revenus galement sur les anomalies et autres vices de procdure apparues tout au long de linstruction. Tahkout a dclar au juge dinstruction quil avait quatre signatures et aujourdhui il affirme en avoir cinq. Moi, je trouve que quelquun qui a cinq signatures ne peut tre quun faussaire, a appuy Me Bourayou. Pour leur part, les avocats de Tahkout Mahieddine ont demand le main-tien du premier jugement et laugmentation des dommages et intrts 30 millions de centimes. Farouk Ksentini estime quon ne peut exper-tiser sur une photocopie car celle-ci peut tre manipule. A lheure o nous mettons sous presse, le procs nest toujours pas termin. Z. Youcef

    BENI ZMENZER (TIZI OUZOU)

    Large mobilisation contre les kidnappings

    ALLIANCE ASSURANCES-TAHKOUT

    Les avocats de Khelifati demandent une expertise des documents litigieux

  • El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 7

    C O N O M I E

    TRANSPORT ET LOGISTIQUE

    Numilog se dote dun plan stratgique N umilog, filiale du groupe Cevital, spciali-se dans la logistique et le transport, vient de lancer sa nouvelle stratgie de dvelop-pement. Numilog voit grand. Lance en 2007 pour rpondre un besoin pressant et grandissant de Numidis, de Cevital Agroalimentaire et de Samha par la suite, cette entreprise revoit aujourdhui ses ambitions la hausse et entend simposer dsormais en rfrence nationale dans le secteur de la logistique et le transport. Pour nous, 2013 a t lanne durant laquelle nous avons mis en place les fondations du mtier de la logistique et du transport. Pour lanne 2014, nous tablons sur loptimisation et lautomatisation des quipes, tandis que lanne 2015 sera, quant elle, lanne durant laquelle nous commencerons prenniser et rentabiliser notre mode de fonctionnement, et confirmerons la dynamique et le progrs de nos quipes, explique Hamid Chader, directeur gn-ral de la filiale Numilog, rencontr dans les locaux du groupe Cevital. Son nouveau plan stratgique sur lequel sarticule son futur dveloppement sannonce trs ambitieux avec, comme leviers essentiels, la modernisation et le renforcement de sa flotte et la mise sur pied de nouvelles plate-formes logistiques. Numilog a rcemment acquis 140 tracteurs et 350 remorques. Des acquisitions qui viennent renforcer une flotte de 300 vhicules toutes catgories. Lacclration des acquisi-tions durant ces derniers mois porte la flotte de Numilog prs de 800 vhicules aujourdhui. Ce chiffre concrtise lambition existante, rpondre lensemble de lactivit des clients de Numilog, aussi bien internes (filiales du groupe Cevital) quexternes. Cest--dire qu lavenir, Hamid Chader, un manager issu du secteur de la grande distribution en France, pilotera la flotte de Numi-

    log, non pour les seuls besoins des autres filiales du groupe Cevital, mais aussi au profit de nom-breux acteurs conomique du pays.

    CINQ NOUVELLES PLATEFORMESNous mettrons leur disposition toute une panoplie de services et daccompagnements modernes qui permettront de fluidifier le trans-port de leurs marchandises travers le territoire national, indique le directeur gnral de Numi-log. Lun de nos objectifs principaux est de

    professionnaliser le mtier du transport, qui est pour nous un maillon fondamental de la chane dapprovisionnement et de logistique. Quant son dveloppement horizontal, Numilog prco-nise la mise en place de nouvelles plateformes logistiques actuellement en cours dtude. La fi-liale prvoit de simplanter lEst du pays, entre Constantine et Annaba, ainsi que dans lOranie. Cinq projets de nouvelles plateformes sont actuellement ltude. Ces installations verront le jour dici 2015. Numilog dispose actuellement

    de deux imposantes installations, dont la plate-forme de Hassi Ameur dans la wilaya dOran (17 000 m2 en tri-tempratures) ainsi que la plate-forme logistique de Bouira, une des plus grandes dAfrique. A travers ses nouveaux projets de plateformes, Numilog cherche rduire les cots au profit, la fois des filiales de Cevital, mais aussi de ses futurs clients. Les enjeux de cots, de fluidit et de gestion des marchandises sont fon-damentaux pour les entreprises. La logistique et le transport, suivant notre vision, constituent un outil essentiel qui a toujours manqu lco-nomie nationale et la promotion de son indus-trie, estime Hamid Chader, en connaissance de cause. Car, ce responsable a eu manager, entre autre, 150 supermarchs DIA, filiale du groupe Carrefour (France). La ressource humaine est lautre levier de dveloppement auquel Numilog porte un intrt particulier. Nous souhaitons limiter autant que faire se peut le turnover travers un encadrement srieux et respectueux de nos collaborateurs , dira M. Chader qui croit dur comme fer que la performance de son entre-prise dpend largement du mode de fonctionne-ment hirarchique et managrial. Outre laspect li la valorisation des effectifs, Numilog travaille sur un systme informatique ddi au suivi logistique appel WMS (Work management system). Paralllement cette nou-veaut, lentreprise entend introduire galement le systme TMS. Le but tant de structurer le transport des marchandises depuis la commande du client jusqu la livraison, explique le direc-teur gnral de Numilog. Derrire ces acquisi-tions se joue lambition de Numilog de simposer en leader du march lhorizon 2015. Un signal de taille envoy aux concurrents. Ali Titouche

    Mines : lANPM attribue 17 permis

    L Agence nationale du patrimoine minier (ANPM) a attribu, hier, 17 sites miniers pour lexploration dans le cadre de la 41e session, dont lavis dappel doffres avait t lanc au mois de dcembre 2013.Cest hier, partir de 10h au sige de lAgence, que la crmonie douver-ture des plis des offres financires a dbut aprs que les soumission-naires aient dpos ces mmes plis entre 8 et 10h. Le montant collect lors de cette session est de 814,807 millions de dinars.Sur les 17 sites attribus, un est en rserve, en cause : le chque remis est surcharg.LANPM avait lanc un avis dappel doffres national et international pour lexploration de 26 sites miniers situs dans les wilayas de Laghouat, Tbessa, Tiaret (2 sites), Djelfa (4 sites), Stif (2 sites), Msila, Nama, Ghardaa, Batna, Biskra (2 sites), Djelfa, Mda (2 sites), Mascara (2 sites), Ouargla, El Bayadh, Bordj Bou Arrridj, Biskra et Nama. Les sites contiennent des calcaires pour

    les granulats et les sables concasss, des argiles pour les produits rouges, du gypse pour le pltre et du grs pour la verrerie. La premire phase de lappel doffres a eu lieu le 8 janvier 2014 pour la soumission des offres techniques. Au cours de cette phase 94 soumissionnaires ont pr-sent des offres techniques. Vingt-cinq plis avaient t rejets pour non conformit avec les dispositions des cahiers de charge ou cause du manque de documents. Les dispositions des cahiers des charges exigeaient entre autres la prcision des capacits techniques et financires, la nature et la consis-tance des travaux projets et aussi lengagement dmarrer les travaux dans un dlai de trois mois aprs lattribution du permis dexplora-tion. Une cinquantaine de soumis-sionnaires ont t slectionns pour prendre part la deuxime phase qui a eu lieu hier au sige de lANPM et qui a concern le dpt des offres financires.35 offres financires ont finalement

    t dposes pour 17 sites sur les 26 mis en adjudication. Les soumission-naires, qui ont concouru pour ces sites, avaient le statut de Eurl, Sarl et SPA. Deux entreprises connues ont obtenu chacune un site. Lentreprise publique Cosider Carrires, filiale du Groupe Cosider qui a obtenu un site de calcaires pour granulats et sables concasss Takhemaret dans la wilaya de Tiaret ; et la Sarl Kou GC implique dans les travaux du mtro dAlger, qui a obtenu un site de calcaires Ksar Chel-lala dans la wilaya de Tiaret.A la fin de la sance dadjudi-cation, le prsident du conseil dadministration de lANPM, Hocine Anane, a annonc la presse la clture de la 41e session dadjudication qui por-tait sur 26 sites miniers et qui a concern 15 wilayas. Au terme de cette session, sur les 26 sites, 17 titres miniers ont t attribus pour un montant de 814,807 millions de dinars. Pour lanne 2013, cest le

    4e avis dappel puisque celui que nous avons cltur aujourdhui avait t lanc en 2013. Au total ce sont 47 titres miniers qui ont t attribus pour lanne 2013 pour des recettes de plus de 6 milliards de dinars.A propos de la nouvelle loi minire, qui a dj t adopte mi-janvier par lAPN et qui est au niveau du Snat avec une programmation du vote pour mercredi, le prsident de

    lANPM a indiqu quelle visait lintensification de la recherche mi-nire, notamment les substances mtalliques et les substances usage industriel.Nous allons tirer les leons des 41 sessions qui ont t organises, et travailler pour lintgration des op-rateurs dans la profession afin den faire de vritables professionnels.

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    Numilog veut simposer en leader sur le march de la logistique

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  • KHENCHELA Des lycens ferment la route Timdikite

    D es lves des paliers moyen et secondaire de la lo-calit de Timdekite, commune de Kheireine, dara de Chechar, 50 km de Khenchela, ont ferm hier la route menant vers leur localit au moyen de pierres et de pneus enflamms, pour dnoncer le calvaire quils endu-rent au quotidien cause du problme du transport scolaire qui fait toujours dfaut. Ils sont nombreux, ces collgiens et lycens qui frquentent les tablissements de Chechar, situ 5 km de leurs domiciles. Une distance quils par-courent chaque jour pied, ce qui influe ngativement sur leur rendement pdagogique. Les protestataires nont pas manqu aussi de dnoncer le mutisme et le laisser-aller des autorits locales, pourtant saisies maintes reprises. Le chef de la dara de Chechar et le chef de la sret de dara se sont dplacs sur place o ils ont engag un dialogue avec les lves en colre, avec la promesse de prendre en charge leurs dolances. Kaltoum Rabia

    Des parents dlvesen colre MsaraDes dizaines de collgiens du nouveau CEM Missaid Athmane, dans la commune de Msara, 75 km de Khenchela ont protest hier contre les mauvaises condi-tions de scolarisation dans leur tablissement, citant sur-tout le dficit en encadrement pdagogique et le manque de transport. Accompagns de leurs parents, ils ont ferm le CW reliant Msara Bouhmama et bloqu laccs au sige de lAPC. Les conditions dans lesquelles nos en-fants suivent leur scolarit sont des plus difficiles, ils sont durement pnaliss par le manque de transport scolaire ; Certains sont obligs de sortir tt le matin de leurs domici-les, leurs risques et prils, pour tre lheure dans leurs classes, aprs avoir parcouru 2 km pied, alors que le d-ficit en enseignants dans diffrente matires pose toujours problme, avec toutes les perturbations que cela engendre; nous avons pourtant, attir plusieurs reprises lattention des responsables sur ce problme, mais sans rsultat, sinsurge un parent dlve. K. R.

    TBESSALe complexe minier de Bir El Ater paralys par des chmeursUne dizaine de chmeurs de la commune de Bir El Ater, se sont rassembls hier devant le complexe minier denrichissement du phosphate, sis au quartier du 6 Mai, pour revendiquer des postes demploi. Ils brandissaient une banderole portant linscription suivante: On veut du travail. Ils ont empch le personnel daccder au complexe, entre autres, le directeur de lusine. Par cette action, ces jeunes, qui se disent dtermins aller jusquau bout de leur revendication, voulaient attirer lattention des autorits locales. Jusqu quand reste-on les bras croiss. Des jeunes viennent de partout travailler dans la mine et ceux de Bir El Ater sont carrment exclus, sindigne un chmeur. Lakehal Samir

    SKIKDADeux poissons toxiques pchs la MarsaDeux poissons toxiques ont t pchs dimanche der-nier au port de la Marsa, lest de Skikda. Selon des sources locales, les deux poissons de prs de 800 grammes chacun seraient connus pour contenir des substances hau-tement toxiques. Certains marins affirmaient hier quil sagissait de poissons coffre jaune, connu pour sa grande toxicit alors que dautres attestaient quil sagirait plutt de poissons lapin. Contact ce sujet, le directeur de la p-che de la wilaya de Skikda a tenu confirmer linformation tout en prcisant cependant que les deux poissons pchs ont t envoys au laboratoire de Annaba et au centre na-tional de recherches pour le dveloppement de la pche et de laquaculture dans le but didentifier scientifiquement lespce pche La Marsa pour dcider des mesures prendre. Et dajouter: Ds quon a t informs, on sest dplacs avec une quipe de vtrinaires sur les lieux. A titre prventif, on a sensibilis les marins pcheurs de la rgion pour viter toute commercialisation de ce genre de poisson. K.O.

    El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 7

    R G I O N E S T

    Lart culinaire en perdition

    FESTIVAL MADET BLADI BISKRA

    En labsence de structures de formation pour transmettre aux jeunes les secrets dune cuisine riche et varie, cest toute la culture gastronomique de lAlgrie qui menace de disparatre.

    A prs avoir sillonn la r-gion centre (Alger et Bli-da), celle de la Kabylie (Tizi Ouzou et Bjaia), celle de lest (Constantine et Batna) et enfin celle de louest (Oran et Tlemcen), les organisateurs du concours culinaire Festival Madet bladi initi par Afia in-ternational Algrie, ont fait une halte, la semaine dernire lh-tel des Ziban de Biskra afin den-cadrer la phase rgionale concer-nant la rgion du sud (Biskra et Ghardaia). Dans une ambiance confraternelle et familiale, plu-sieurs candidats et candidates tris sur le volet ont mis en avant leur savoir-faire en matire de prparations culinaires issues du terroir. Lvaluation des tables sest faite par un jury dexperts, notamment la prsidente du Fes-tival Madet bladi, Mme Arezki, dont la renomme nest plus faire, accompagne de Mme La-faoui, cuisinire mrite, grante dune cole de cuisine Alger et du chef Ikram qui a particip, lui-mme, plusieurs manifestations et concours internationaux. Se basant sur les critres suivants: valeur gustative et dittique des mets prpars, la prsentation des assiettes ainsi que la tenue des candidats et la dcoration et laspect gnral de la table, le jury a ainsi slectionn lissue de ce priple, quarante (soit 4 par ville) amateurs et amoureux de la cuisine algrienne qui par-ticiperont la finale prvue Alger le 30 janvier prochain. Le gagnant remportera un ch-que de 500 000 DA offert par Afia, est-il indiqu. Au del de laspect purement publicitaire pour la marque organisatrice de cette manifestation, il sagit de mettre en lumire, le patrimoine culinaire national non seulement mconnu mais qui est de surcrot en voie de disparition du fait de la transformation des habitudes alimentaires des Algriens., a confi Zoheir qui chapeaute ce concours. En marge de celui-ci,

    les membres du jury, visiblement ravis par les performances des candidats examins, ont accept de prendre part un entretien avec la presse. Unanimes, Mme

    Arezki, Mme Lafaoui et chef Ikram estiment que lart culinaire algrien est en perdition. Ple-mle, ils numrent un en-semble de lacunes et de dficien-ces favorisant la malbouffe g-nralise au dtriment des plats traditionnels dont les secrets sont dtenus par quelques familles. Estimant que lart culinaire re-flte lhistoire, la personnalit et la culture alimentaire de chaque pays, Mme Arezki, qui milite de-puis plus de trente ans pour la promotion de la cuisine alg-rienne, soutient que la gastrono-mie algrienne est aussi riche et

    varie que celle de la France mais qu loppos de ce celle-ci, celle de notre pays nest pas incite par des structures dapprentissage et lencouragement des jeunes sy lancer. Elle prpare un livre sur lhistoire de la cuisine algrienne pour remettre les pendules lheure et prouver que certains plats dorigine algrienne sont utiliss par des pays voisins pour marquer leurs propres particu-larits gastronomiques et ainsi booster le tourisme et le secteur de la restauration, selon ses mots. Mme Lafaoui pense quil est absolument ncessaire dap-prendre aux enfants la saveur et les varits gustatives des plats traditionnels et ainsi limiter le recours aux fast-foods. Chef Ikram, quant lui, rappelle quen

    Algrie, il ny a pas de vritables dcoles de lart culinaire em-brassant tous les aspects de ce dernier et quil ny a plus de v-ritables restaurants gastronomi-ques et que mme les plus grands htels du pays narrivent pas, travers les menus proposs, pro-mouvoir lart culinaire national. Ils annoncent la fondation dans quelques mois dune association acadmique culinaire dont la mission sera de promouvoir la cuisine algrienne par lauthen-tification et la codification des plats algriens, lorganisation de diffrentes manifestations sur la cuisine algrienne et aussi de rflchir des mesures afin de redonner ses lettres de noblesses la gastronomie nationale.

    Hafedh Moussaoui

    PHO

    TO: E

    L WAT

    AN

    JIJEL

    Lutte implacable contre le tra c de sable

    40 amoureux de la cuisine locale ont t slectionns pour la finale

    C inq camions remplis de sable provenant de la cte de Oued Zhor, lextrme nord-est de la wilaya de Jijel, ont t saisis, la fi n de la semaine dernire, au niveau dun barrage fi xe de la Gendarmerie nationale, rig sur la RN 43, Lachouat, non loin du chef-lieu de la commune de Taher, apprend-on des services concerns. La quantit saisie reprsente 75 m3 de sable, transporte dans des camions circulant sans documents prou-vant lorigine de cette matire. Arrtes et prsentes devant le parquet de Taher, six

    personnes impliques dans ce trafi c ont t mis en dtention prventive. Cette saisie sajoute larrestation, quelques jours aupa-ravant, de deux autres individus impliqus dans lextraction illgale du sable de la cte ouest de la commune de Oued Adjoul, apprend-on auprs des mmes services. Les mis en cause, qui ont t crous par le parquet de la ville dEl Milia, ont t arrts par une patrouille de la Gendarmerie natio-nale, qui sest dplace vers minuit sur les lieux. La quantit de sable saisie est estime

    4,5 m3. Par ailleurs, les services de police judiciaire relevant de la sret de dara dEl Ancer ont fait part de larrestation, durant la mme semaine, dune personne transportant du sable sans document justifi ant la prove-nance de la marchandise saisie. Prsent devant le parquet dEl Milia, le mis en cause a t crou, ce qui porte neuf, le nombre de personnes arrtes et emprisonnes pour leur implication dans lextraction et le com-merce du sable dune manire illgale.

    Zouikri A.

  • El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 8

    La DUCH et lAPC mises lindex

    ALGER INFO

    SUR LE V I F 2 4 H E U R E S

    En cette priode de grve, ces coliers passent leur temps comme ils peuvent.

    NOUVELLES CONSTRUCTIONS AU QUARTIER MAUBEUGE (EL BIAR)

    RUE DES FRRES BELLILI : DANGER DLECTROCUTION SUR LES TROTTOIRSA la rue des frres Bellili, dans la commune dAlger Centre, les travaux denfouissement des cbles lectriques entrepris depuis fort longtemps par la Sonelgaz ne sont toujours pas parachevs. Dans certaines parties de la rue, les cbles sont laisss mme le trottoir. Nous avons, lors du dernier Coville, soulev ce problme. Le maire nous a affirm quil a adress plusieurs lettres de rappel la Sonelgaz pour prendre en charge ce problme le plus vite possible, car ces cbles reprsentent un danger avr pour les passants, dira le prsident du comit de quartier. Outre ce problme, les habitants de la rue dplorent linsalubrit qui

    rgne dans leur rue, lAPC nous a promis dinstaller des bennes ordures, assure notre interlocuteur. Par ailleurs, il est question dans les promesses qui nous ont t faites par le maire de refaire les trottoirs et de rhabiliter le jardin Moulin qui sera dot de toboggans pour les enfants, poursuit-il.

    COMMUNE DEL MAGHARIA : RALISATION DESPACES VERTS Plusieurs espaces verts vont tre raliss dans la commune de Magharia, nous affirme-t-on au niveau local. Les quartiers qui sont concerns par ces ralisations sont : la cit lArmaphe, la cit Salem, la cit Mokhtar Chabotte et la rue Badjarrah o il sera question de planter des arbres.Par ailleurs, et dans le mme ordre dides, la

    municipalit va lancer une opration de nettoyage du lieudit la Falaise, cette initiative permettra de redonner ce lieu un aspect plus attrayant, nous assure-t-on. Signalons que la municipalit a acquis des moyens matriels pour la collecte des dchets mnagers, nous avons acquis rcemment, pour un montant de 29 millions de dinars, un camion hydrocureur et deux autres camions benne, affirme-t-on.

    PHO

    TO :

    EL W

    ATAN

    L es rsidants du quartier Maubeuge, dans la com-mune dEl Biar, sindignent contre le non-respect des rgles durbanisme. Des habitations sont en effet construites sur lem-placement dancienne villas de ce lotissement qui portait le nom de Cte fleurie.La vue de la baie dAlger offerte aux rsidants est obstrue par des constructions qui dpassent la hauteur sur laquelle staient entendus les voisins. La soixan-taine de villas sont construites toutes lidentique, de telle sorte que personne ne puisse gner son vis--vis. Il y a un accord tacite pour respecter quelques rgles lmentaires, comme celle de la limite de la mitoyennet. Celui qui viendrait amnager sa villa ne devait pas construire plus de R+1. Depuis une dizaine dannes, le quartier a t amo-ch par ces nouvelles habitations construites en infraction avec la rglementation et les bons usages, sindigne un quadrag-naire qui voit sortir de terre en face de chez lui une bizarrerie architectonique, qui terme lui barre la vue de la magnifique baie dAlger porte de regard. Le risque de glissement de terrain dans ce lotissement est pourtant rel dans ce quartier construit en gradins. Le quartier est class G2 en raison du risque de glisse-ment important. Ces habitations accentuent ce risque. Le wali avait pourtant ordonn dans son arrt n997 du 26 avril 2009 le gel des permis, sindigne ce rsidant. Autre consquence de lanarchie : le rseau dassai-

    nissement est obstru et les jar-dins mangs par le bton. Les gens ont construit sur le rseau, alors quauparavant il y avait un espace rserv pour tous les habitants du quartier. Le jardin amnag aussi dans chaque villa a disparu. Pourquoi sacharne-t-on tout dtruire ?, stonne notre interlocuteur. Les rsidants de ce lotissement sindignent du laisser-aller de la Direction de lurbanisme (DUCH) et des services de lAPC qui ont oc-troy des permis de construire des personnes qui reconstruisent des habitations de 4 tages. Les gens achtent et construisent sans tenir compte des rgles les plus lmentaires. Ils disent ceux qui sopposent eux ou les

    poursuivent en justice, comme lont fait une dizaine dhabitants, quils ont un permis en bonne et due forme, signale le quadra-gnaire. Le prsident de lAPC dEl Biar affirme que les nouvelles constructions respectent la rgle-mentation. Les gens ont eu un permis de construire. La DUCH a donn son avis favorable, sest content de nous dire le prsident de lAPC dEl Biar, Mohamed Abdellaoui. Les services de la DUCH nous disent quils se contentent de donner un avis technique, sans plus. A lAPC, il nous est toujours demand daller la DUCH. Tout ce beau monde se rejette la balle. Nous avons demand le

    POS du lotissement depuis plu-sieurs annes. Nous ne sommes pas contre la dlivrance de ces permis de construire, mais quon respecte juste les rgles. Larticle 2 de la loi sur lurbanisme sti-pule clairement que le permis est dlivr sous rserve de respecter les droits des tiers, notamment en matire de servitude. Qui fait respecter ces dispositions ? Le rle de la direction de lurba-nisme nest-il pas lradication de lhabitat prcaire ? Sur quelle base donne-t-on des permis de construire pour transformer une villa haut standing en habitation prcaire ?, sindignent les rsi-dants qui comptent se constituer en association. Nadir Iddir

    OCCUPATION

    COMMUNE DEL ACHOUR NOUVELLES STRUCTURES DE SANTLes nouveaux quartiers et lotissements de la commune dEl Achour sont dpourvus de structures sanitaires. Afin de combler ce manque, la municipalit vient de lancer des travaux de ralisation de deux dispensaires et dune polyclinique. Ces nouvelles structures seront implantes Oued Romane, Oued Tarfa et aux Grands vents, nous prcise-t-on au niveau local, cest--dire au niveau des quartiers qui ont un nombre dhabitants impor-tant. Signalons que le besoin en matire de structures de sant a t exprim par la population locale depuis fort longtemps, car la localit est passe, en lespace de quelques annes seulement, dun millier dhabitants 50 000. Les quipements publics font cruellement dfaut, il faut que les autorits locales soccupent srieusement de ce problme, dira un habitant de la commune, toutes les cits doivent tre dotes de centre de sant, car cest une priorit absolue. Quant aux autres structures telles que les centres culturels ou les maisons de jeunes, les citoyens peuvent sen passer momentanment, poursuit-il. Dautres habitants de la commune ont mis le souhait de voir leur commune dote dune structure pour les accouchements, un tel tablissement nous sera dun grand apport, car il nous vitera les dplacements vers les hpitaux de la capitale, espre un citoyen. K. S.

    PERMIS POINTS LES MODALITS DOCTROI CHANGENTLes modalits doctroi du permis de conduire seront reconsidres en vue dadapter ce document aux standards internationaux et de rduire les accidents de la route. La suspension du processus du permis points et son remplacement par un rcpiss jusquau mois de mars prochain, date fixe pour la mise en uvre du nouveau document infalsifiable et valable mme ltranger sinscrit dans cette perspective, assure le ministre des Transports. Fortement dcri, le permis points na encore jamais t appliqu. Des craintes daberration dans son application ont t souleves par les automo-bilistes, surtout que ce systme a t remis en cause dans plusieurs pays. Pour ce qui est du transport arien, la stratgie actuelle du secteur est articule autour de la satisfaction des besoins du march local en priorit, avant un redploiement au niveau africain et linternational. Concernant le transport maritime, lobjectif est daug-menter la contribution de la flotte nationale au transport de voyageurs et de marchandises de 3% actuellement jusqu 20 30% par le dveloppement des installations et lacquisition de 27 nouveaux ferries, dont deux pour le transport de voyageurs.

    HORAIRES DES PRIRES Alger et ses environs

    MARDI 28 JANVIER 2014

    Fadjr.. 06:15Chorouk...... 07:51Dohr 13:20Asser.. 15:48Maghreb.. 18:10cha....... 19:35

    Une dizaines dhabitations ont t nouvellement construites sans respecter les rgles de lurbanisme, sindignent les rsidants de ce lotissement.

    PHO

    TO :

    K. S

    AMI

    Lotissement Maubeuge El Biar

  • El Watan - Mardi 28 janvier 2014 - 8

    R G I O N O U E S T

    MASCARA

    Vers le lancement des travaux de la pntrante

    autoroutire Les travaux de la pntrante autoroutire reliant Mascara, plus

    prcisment lchangeur de la RN 7 situ sur le territoire de la commune de Tizi, lautoroute Est-Ouest, sur une distance

    de 43 km, seront lancs en mars 2014.

    L information a t livre, dimanche 26 janvier 2014, par le ministre des Travaux publics, Farouk Chiali, en marge de sa visite de tra-vail dans la wilaya de Mas-cara. Lors de la prsentation de ltude de ladite pntrante autoroutire, le reprsentant du gouvernement sest montr sceptique lgard de la capa-cit des entreprises locales assurer des travaux de projets dune telle envergure. Dans ce contexte, il a instruit le direc-teur de lAgence nationale des autoroutes (ANA), Mohamed Ziani, de confier les travaux de ralisation des lots jugs difficiles des entreprises trangres qui prouvent leurs capacits en matire de qualit des travaux et autre respect des dlais de livraison des projets. Les parties qui ne prsentent aucune difficult devront tre attribues aux entreprises lo-cales dont les micro-entreprises titre dencouragement, a-t-il dclar. La cerise sur le gteau est donc rserve aux entreprises distingues. Pour

    certains spcialistes, loption de faire impliquer des entre-prises locales dans les travaux de ralisation de la pntrante autoroutire reliant Mascara lautoroute est mal perue. Certaines entreprises locales qui bnficient de marchs juteux sont connues par la qua-lit des travaux franchement mdiocres. La preuve est visible lil nu dans la majorit crasante des projets raliss travers le territoire de la wilaya de Mascara o les mal-faons sont dceles, nous dit-on. Selon la fiche technique, lenveloppe financire dgage pour lexcution du projet de la pntrante reliant la limite de la wilaya de Sada lautoroute Est-Ouest passant par Mascara, sur une distance de 78 km, est de 65 milliards de centimes. Dcoup en deux lots, le pre-mier dont les travaux seront, selon le ministre des TP, lan-cs le mois de mars prochain, concerne le tronon reliant Mascara lautoroute Est-Ouest. Le second, en cours dtude, concerne le tronon

    reliant Mascara la limite de la wilaya de Sada, sur une distance de 35 km. Limpact du projet, selon la fiche tech-nique, est de rpondre une demande de transport qui ne cesse daugmenter, permettre aux usagers de la RN6 de rduire le cot de transport et les temps de parcours et faciliter les changes entre la rocade des Hauts Plateaux et lautoroute Est-Ouest. Paral-llement, Farouk Chiali a in-sist sur la ncessit dappro-fondir les tudes des projets des autoroutes pour viter que les mmes erreurs ne se r-ptent, en ajoutant pour que les glissements de terrain ne se produisent plus, il faut prendre compte du fait que chaque rgion ses propres caract-ristiques et particularits. Il a donc mis en vidence les tudes techniques du projet de lauto-route Est-Ouest qui demeurent lune des causes principales des glissements et autres graves dformations qui ont affect plusieurs tracs du plus grand projet du sicle. A. Souag

    BCHAR Les agents vacataires de la Sant manifestent

    AN TMOUCHENT Nouveau modus operandi des contrebandiers

    CHLEF Hausse des recettes douanires

    FORMATION PROFESSIONNELLE

    Les conseillers dorientation sorganisent Tlemcen

    D sormais, les assureurs automobiles rechignent cder le bnfice de la couverture en mode tous risques aux socits de location de voitures. En effet, leurs vhicules sont devenus trop sujets des sinistres, en particulier en raison du changement de mode de transport quutilisent les trabendistes en tous genres. Ainsi, les hallaba comme les trafiquants de drogue nutilisent plus leurs vhicules personnels mais ceux de location, ce qui fait quen cas de saisie de la marchandise illicite, ils ne perdent pas le leur puisque tout vhicule utilis pour la contrebande doit ltre gale-ment et vendu au profit des recettes du Trsor public. Mais encore, en recourant chaque fois un vhicule diffrent, le trafiquant brouille les pistes aux enquteurs. Ainsi, cette semaine, 4 h du matin, une autre saisie de cuivre vol (des cblages dAlgrie Poste et de Sonelgaz) a t opre sur la base de renseignements. La voiture Accent, qui venait dOran et qui a t immobilise lentre du territoire de Tmouchent, transportait 12 quintaux de cuivre. Et pour la premire fois dans ce type daffaire, le conducteur a t apprhend, en gnral les chauffeurs arrivent se fondre dans la nature. Le chauffeur en question fait partie de laval des vols de cblages. En effet, ceux qui les drobent et ceux qui les coulent hors des frontires constituent des filires diffrentes. Par ailleurs, il savre, au regard de tous les cas observs, que les gangs qui oprent les vols Tmouchent sont tous dOran au regard de leurs incursions dans les seules communes limitrophes dOran comme des arrestations jusque-l effectues. Mais outre les vhicules de location, les bus pour les excursions organises sont mis profit. Ainsi, deux femmes trs ges qui taient dun groupe doranais et doranaises venus Hammam Boughrara pour ses eaux thermales. Mais en repartant de l, chacune des deux curistes dun jour est reparties avec des bagages pesant 2 quintaux et contenant des marchandises importes illgalement du Maroc. Les deux mms ne pouvant rien soulever par elles-mmes sont en fait utilises comme des accompagnatrices des colis. M. Kali

    L anne 2013 a t marque par une volution sensible des recettes douanires, comme latteste le bilan prsent, avant-hier, par linspection divisionnaire de Chlef, loccasion de la clbration de la Journe mondiale de la Douane. Le montant des taxes et droits perus a atteint 7,17 milliards de dinars en 2013 contre 5,34 milliards de dinars en 2012. Le total de la TVA affrent ces recettes slve 6,57 milliards de dinars qui vont renflouer les caisses du Trsor public et du Fonds commun des collectivits locales (FCCL). Selon la direction des Douanes, ces rsultats po-sitifs sont imputer principalement laugmentation des volumes des marchandises traites, provenant du port et des entrepts. A. Y.

    A prs plusieurs annes sans reprsentation, la coordination de wilaya des conseillers dorientation du secteur de la formation profes-sionnelle est ne. La cration de notre coor-dination tait invitable eu gard la situation qui prvaut dans notre secteur et lmergence de plusieurs revendications caractre social et professionnel, confie Mohamed Lalam, charg des litiges. Les difficults que rencontrent les conseillers dorientation concernent principa-lement la dgradation de leur pouvoir dachat. Nos salaires ne nous permettent pas de vivre dcemment, nous sommes exclus des listes de logements sociaux et nous ne disposons daucun

    moyen de loisirs, explique, dpit, notre interlocuteur. Les conseillers dorientation dont le rle est important revendiquent la rvision du dcret excutif 09-93 du 22 fvrier 2009 portant sur le statut des fonctionnaires, la revalorisation des salaires, accorder des opportunits pour la promotion aux grades suprieurs, bnficier des logements de fonction et dastreinte et pro-grammer des cycles de formation spcifique et continue. Et enfin, doter le bureau daccueil, de linformation et de lorientation de moyens humainsTlemcen compte 26 tablissements de formation professionnelle et dapprentissage. Chahreddine B.

    L e SNAPAP, lOrganisation syndicale autonome, a men hier une action de protestation devant le sige de ltablissement de proximit de la Sant publique (EPSP) en faveur des 62 agents vacataires menacs de licenciement de leurs postes de travail, selon les reprsentants syndicaux contacts au lieu du rassemblement. Daprs les dires de ces derniers, une procdure de renvoi de ces travailleurs statut vacataire a t actionne par la direction de lEPSP et certains dentre eux auraient mme t convoqus par la Justice. Contacte son tour, ltablissement hospitalier na pas confirm les allgations du syndicat. Pour rap-pel, les 62 agents vacataires composs pour lessentiel de chauf-feurs, femmes de mnage, gardiens et ouvriers professionnels dont certains recruts depuis trois ans, vont faire lobjet incessam-ment dune intgration au sein du corps des personnels de la Sant publique. Lintgration va tre suivie par loctroi de postes budg-taires annonc officiellement ces derniers jours par le ministre de la Sant, soutient le syndicat autonome. En outre, ce dernier relve la contradiction entre lannonce officielle dintgration des 62 agents et la procdure entame de licenciement de cette cat-gorie dagents indispensable au fonctionnement des services des polycliniques. De toutes faons, notre action de protestation ne va pas sarrter jusqu satisfaction de notre revendication qui est lintgration, affirment les reprsentants syndicaux. M. Nadjah

    Les habitants dun quartier ferment la route

    Les eaux pures pour lagriculture

    2 accidents font 5 blesss graves

    Sestimant lss ou oublis par les autorits locales de la wilaya, les habitants de la cit Plateau la Marine, relevant de la commune de Mostaganem, sont sortis dans la rue pour protester contre la margi-nalisation de leur quartier et les conditions prcaires dans lesquelles ils vivent. Ceci, au moment o dautres mcontents continuent de se rassembler pour signifier, eux aussi, leur besoin un cadre de vie agrable : Nous sommes toutes des familles vivant dans des conditions lamentables, dans la pr-carit de nos habitations, si lon ose les appeler ainsi. Nous ne demandons pas des logements mais on rclame une amlioration du cadre de vie. Nos habitations ont t endommages par les fortes prcipitations qua connues la wilaya de Mostaganem. Nous sommes venus pour exprimer aux responsables notre dtresse et nous comp-tons sur le premier respon-sable de la wilaya en vue de venir en aide dans les meil-leurs dlais. A. T.

    Les eaux traites des stations dpuration des zones indus-trielles dAn El Hadjar et Re-bahia seront utilises dans un proche avenir lirrigation des terres pour des cultures marachres, au grand dam des fellahs, une aubaine pour eux, confronts la zone rouge. A ce titre, dj une soixantaine dhectares seront irrigus dans la rgion dAn Hadjar et une quinzaine Rebahia, une premire ex-prience et une bonne chose pour viter lutilisation des eaux uses interdites lirri-gation. S. A.

    2 accidents de la circulation se sont drouls dans la matine de ce dimanche sur la RN 14 menant vers Tiaret. Le premier sest produit vers 7 heures au carrefour se situant la sortie ouest de Khemisti au niveau du carre-four de Sidi Mansour, suite un carambolage entre trois voitures. Les lments de la Protection civile ont vacu 5 blesss graves vers Tissem-silt. La seconde collission a eu lieu 9 heures 30 au niveau du second carrefour, celui menant vers Lardjem 3 km louest de