Journal Nantes Métropole #39 - Mai / Juin 2012

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Basse-Goulaine Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Urbanisme page 22

La renaissance de Malakoff

Balade pages 2 et 3

Le vélo ? C’est la fête !

VoyageàNantes

Infographie du dossier P. 12 et 13 Métropole pages 11 à 19

N°39. Mai / Juin 2012

Si vous souhaitez mieux connaître votre métropole, rien de mieux que de partir pour le Voyage à Nantes, à partir du 15 juin. Une découverte à coup sûr renversante, et à deux pas de chez vous.

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Métropole page 28

Des légumes japonais au goût nantais

2 - Nantes Métropole - mai/juin 2012

Grands événements

Vivez la métropole à vélo !

Dans le cadre de « Nantes, Capitale verte de L’Europe 2013 », le Plan Vélo de Nantes Métropole ambitionne, notamment, de porter à 15 % les déplacements à vélo à l’horizon 2030. Pour ce faire, les aménagements, stationnements et services se développent de plus en plus.La métropole nantaise aime le vélo. De nouveaux aménagements s’ajoutent aux récents stationne-ments abrités, sécurisés ou sur voirie. Les services aux cyclistes se développent en même temps que des expérimentations iné-dites, comme CYCLOTAN (lire ci-contre). « Parmi les grandes nouveautés, en termes d’amé-nagement, il faut citer les deux

grands axes cyclables Nord-Sud et Est-Ouest, dont les travaux par tronçons ont débuté, et qui intègrent l’aménagement du cours des 50 Otages, avec son large couloir central destiné aux vélos. Il y a aussi le futur par-king abrité et sécurisé, situé gare Nord », énumère Jacques Garreau, vice-président de Nantes Métropole délégué aux déplacements doux. Si, à l’hori-

zon 2030, l’ambition du Plan Vélo est d’atteindre 15% de déplace-ments à vélo sur la métropole nantaise, ce pourcentage devrait déjà être de 4%, en 2015, au lieu d’environ 3% actuellement. La hausse du nombre de cyclistes de 30% entre 2010 et 2011 est encourageante. « Il faut travail-ler sur les comportements. Le vélo a du mal à entrer en concur-rence avec la voiture au-delà du périphérique », souligne Jacques Garreau. En zone urbaine, la pratique croît régulièrement, ce mode de déplacement se révé-lant à la fois le plus souple et le plus rapide sur une distance de moins de 3 kilomètres. Quand on sait que la distance moyenne des déplacements dans l’agglo-mération nantaise est de 5 kilo-mètres, la conclusion s’impose d’elle-même : pourquoi pas le vélo quand l’on a moins que cela à parcourir ? Isabelle Corbé

Carte des continuités cyclables. L’édition 2012 de la carte des continuités cyclables de Nantes Métropole va prochainement sortir. Elle sera également consultable en version interactive sur nantesmetropole.fr.

Stationnements couverts et sécurisés 4 véloparcs collectifs et 14 véloparcs individuels se trouvent à proximité de 18 parkings-relais (P+R) et pôles d’échange offrant 214 places. 240 places supplémentaires seront créées en 2012 à proximité du réseau des transports en commun. Venant s’ajouter à celui situé à l’accès Sud de la gare SNCF (150 places), un parking de 310 places, localisé gare Nord, va être inauguré à la rentrée 2012. NGE propose dans les parkings du centre-ville 500 places de stationnement vélo, dont une cinquantaine réservées aux VAE.www.tan.fr www.resaplace.com www.velos-nantes.fr

Bicloo 880 Bicloo sont stationnés dans 102 stations du cœur d’agglomération, essaimées sur un périmètre allant de la ville de Rezé jusqu’aux Facultés, en passant par la place Canclaux. En 2011, Bicloo a enregistré la plus forte progression au sein des réseaux JC Decaux, avec en moyenne une hausse de 41% des déplacements et de 28 % du nombre d’abonnés annuels. Depuis mai 2011, le système de vélo en libre service nantais est accessible 24 heures sur 24.www.bicloo.nantesmetropole.fr

Location longue durée Pour une demi-journée ou un mois, NGE (Nantes Gestion Équipement) propose au parking Commerce 150 vélos classiques et 100 VAE en location. Au parking silo gare Nord, Effia loue 30 vélos classiques et 20 VAE. www.velos-nantes.fr et/ou www.resaplace.com

Vélo à Assistance Électrique Le seuil du millième cycliste à bénéficier d’une aide financière de 200 euros pour l’achat d’un vélo à assistance électrique vient d’être atteint.

Geovelo, l’outil pratique pour trouver son parcours à vélo ! À partir des adresses de départ et d’arrivée, ce site Internet propose un itinéraire et permet de connaître la distance parcourue, le temps estimé de trajet et la cyclabilité du parcours. http://geovelo.nantesmetropole.fr/

Vélocampus Récemment inauguré, le local flambant neuf de Vélocampus construit par Nantes Métropole permet aux étudiants de louer à prix modique l’un des 300 cycles du parc ou de réparer soi-même son vélo. velocampus.net

Desservicespoursefaciliterlaville

15 % de déplacements à vélo

Nantes Métropole - mai/juin 2012 - 3

Grands événements

LevélosecombineautransportcollectifL’initiative CYCLOTAN consiste à conjuguer pratique du vélo et l’usage des transports en commun grâce à un vélo pliant que 100 volontaires vont tester pendant six mois.

Léger avec ses 10 kilos, rapide à plier et déplier, muni d’une courroie au lieu d’une chaîne et peu encombrant une fois plié, le vélo pliant

CYCLOTAN vise à favoriser les trajets combinés vélo + transport collectif (bus, BusWay, tram-way, TER). Sélectionnés parmi 850 candidatures, une centaine de testeurs vont, à l’issue de 6 mois d’expérimentation, juger de la pertinence d’une offre de la Semitan qui intégrerait un service vélo. Outre le dévelop-pement de la pratique de la bicy-clette, l’objectif de CYCLOTAN est de réduire les temps des tra-jets entre le domicile et le lieu de travail. Ainsi, Guillaume Loiseau, 18 ans, étudiant et abonné Bicloo, escompte bien réduire la durée

Les bords de Loire investis par les cycles

de ses déplacements. « Dans le quartier Zola où j’habite, je vais l’utiliser pour aller jusqu’à l’arrêt du bus qui me conduit ensuite jusqu’à Michelet. De là, soit je prendrai le tramway jusqu’à la fac, soit je pédalerai. » Pour d’autres, l’expérimentation de CYCLOTAN va être l’occasion de retrouvailles avec la bicy-clette au quotidien. C’est le cas de Nathalie Le Roux, Rezéenne de 44 ans, cadre de santé à

l’hôpital Laënnec, à Saint-Herblain. Son souhait ? « Ne plus prendre la voiture, ne plus être dans les embouteillages et faire du sport. » Pour se rendre

100 volontaires pour tester le cyclotan

Soutenue par Nantes Métropole et organisée par l’association « Place à vélo » le dimanche 3 juin 2012, la 12e édition de la Fête du vélo invite à la balade, à la détente et à la réflexion sur la route de la Divatte, fermée aux voitures à cette occasion.

Le dimanche 3 juin, un parcours semi-sécurisé d’une quaran-taine de kilomètres invite à lon-ger la Loire sur ses deux rives, de Nantes à Mauves-sur-Loire, en

passant par Sainte-Luce-sur-Loire, La Chapelle-Basse-Mer, Saint-Julien-de-Concelles et Saint-Sébastien-sur-Loire. Pour l’occasion, la route de Divatte sera uniquement accessible aux vélos. Sinon, les cyclistes utiliseront les aménagements dédiés localisés sur l’itinéraire « Loire à vélo ». « Cette mani-festation permet de valoriser les pistes cyclables et l’itinéraire Loire à Vélo » souligne Muriel Bouhaddi, chargée de mission à Place au Vélo. Seul ou en famille, entre amis ou avec des collè-

gues, chacun pourra concocter son parcours, deux pôles d’ani-mation invitant à la pause, à la détente et la réflexion entre deux coups de pédale : à Thouaré-sur-Loire, sur le site des Surprises, et à Basse-Goulaine, sur le site de l’Écluse, restauration, infor-mations, jeux, concerts et répa-ration de vélos seront proposés aux 10 000 cyclistes attendus.

Dimanche 3 juin, de 9 h à 18 h. Rens. Sur www.nantes.fubicy. org ou au 0892 464 044 (Nantes Tourisme).

à Laënnec, il lui faudra attra-per le Navibus à Trentemoult, prendre le tramway de Gare maritime jusqu’à l’arrêt François Mitterrand et rejoindre l’hôpital à vélo. Outre le gain de temps, CYCLOTAN présente d’autres attraits, comme un accès ampli-fié au réseau Tan. « Cela me laisse plus de choix pour étendre les possibilités d’utilisation des

transports en commun. » se réjouit Sylvain Vigouroux, 33 ans, technicien en télécommunica-tions. Résidant dans le quartier Butte Sainte-Anne, il rejoint son lieu de travail à Saint-Joseph-de-Porterie en associant déjà tram-way et bus. « Le principe est génial. Il faut qu’il s’étende. Je trouve le projet innovant et dans l’air du temps. » IC

Nathalie, Sylvain et Guillaume testent le Cyclotan.

Nantes Métropole


Un printemps sans produits chimiques

TRAITEMENT

AVEC PESTICIDES

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Une haie avecdes fleurs pour

les insectes butineursou avec des baies

pour les oiseaux

Un coin d’herbesfolles au fond du jardinpour attirer les insectespolinisateurs

L’utilisation des produits pesticidesest interdite à moins de 5 mètres d’un coursd’eau (fleuves, rivières, ruisseau),et à moins d’1 mètre de tout fossé, caniveau, zone régulièrementinondée.

La consommationde Nantes Métropoleen herbicides est passéede 6 000 litres à 500 litresentre 2004 et 2011, grâceà l’adoption des bonnespratiques. Nantes Métropoles'est engagée à utiliser des méthodes alternatives aux traitements chimiques.

Une mare pourles grenouilles

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Accepter un peu d’herbes folles pour y accueillir certains insectes utiles ; désherber thermiquement à l’eau bouillante (entre les dalles

du jardin, par exemple);arracher manuellement

les herbes indésirables.

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TROTTOIRMUR

DÉSHERBAGECHIMIQUEAUTORISÉ

DÉSHERBAGECHIMIQUEINTERDIT

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Le printemps arrivant, les agents du nettoiement de Nantes Métropole poursuivent l’objectif zéro pesticide en désherbant le plus possible manuellement.

Ah, le printemps ! Les fleurs, le jardinage, l’odeur du gazon fraî-chement coupé… Au sein de la métropole, les

gardiens de nos espaces publics sont à pied d’œuvre depuis déjà quelques mois pour préparer la belle saison. Depuis 2004, les agents du nettoiement de Nantes Métropole ont progressivement changé leur manière de faire en utilisant le moins possible d’herbicides. « Cette démarche a été engagée avec l’objectif de réduire la pollution des nappes phréatiques ou cours d’eau et d’augmenter la biodiversité dans les espaces verts inscrite dans

l’Agenda 21, explique Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre. « Auparavant, l’enlè-vement des mauvaises herbes avec des produits chimiques allait assez vite, c’était efficace, et peu cher », se souvient Eric Bouchet, chef de service propreté urbaine au pôle Nantes Loire de Nantes Métropole. Mais le fait d’utiliser des pesticides n’étaient bon ni pour la nature, ni pour les agents. Les techniques de désher-bage en ville ont donc dû évoluer. Et le matériel avec. « On utilise des paroirs, la débroussailleuse, la binette », précise Hocine Rahmani, agent du nettoie-ment à La Chapelle-sur-Erdre.

Mais aussi un nouveau matériel mécanique, plus précis, avec des balais mécaniques. Du matériel qui, en complément du retour aux « méthodes anciennes », permet aux agents une utili-sation minimale de produits chimiques. Résultat, entre 2006 et 2011, sur Nantes Métropole, on est passé de l’utilisation annuelle de 6 000 litres de désherbant à 500 aujourd’hui. À La Chapelle-sur-Erdre, 85 litres étaient utilisés contre 16 aujourd’hui, « principalement en bord de clô-ture », souligne Hocine. Et côté nature, après inventaire, « on a aujourd’hui des espèces dispa-rues qui reviennent », assure le maire de La Chapelle-sur-Erdre. Une démarche qui, à La Chapelle-sur-Erdre deviendra exemplaire, et qui dans le cadre de la nouvelle

version de l’Agenda 21 sera diffu-sée sur l’ensemble du territoire, auprès des habitants, des associa-tions, des entreprises qui gèrent les espaces verts. « Aujourd’hui, nous travaillons aussi sur la pré-vention et l’acceptation de cette nouvelle façon de voir l’herbe par les habitants », reprend Eric Bouchet. La présence d’herbe n’est pas un signe de saleté, mais signifie que l’on gère autrement sa présence. La question est en fait plus de maîtriser l’enherbe-ment que de l’éradiquer. Et si les agents du nettoiement agissent aujourd’hui manuellement, ils n’arrachent pas tout non plus, car ils savent reconnaître les bonnes des mauvaises plantes. Un savoir-faire qui se développe et qu’ils ont acquis grâce à des formations spé-ciales. Gwenaëll Lyvinec

Nouveau pôle : regroupant Vertou, Basse-Goulaine, Saint-Sébastien-sur- Loire, Les Sorinières, Rezé et le quartier Nantes-Sud, le pôle de proximité Loire,

Sèvre et Vignoble vous accueille au 6 rue Marie Curie 44 120 Vertou. Contact : 02 72 01 26 00.

actualités


Pour tenir ses objectifs de rapi-dité et de régularité, le Chronobus doit pouvoir circuler dans un trafic fluide, avec la priorité aux carrefours. Sur chaque ligne, des études permettent aux techni-ciens de Nantes Métropole de choisir le meilleur aménagement aux intersections : carrefour à feux ou giratoire. « Ce dernier a la vertu de ralentir la circulation sans l’interrompre. Il permet un flux de véhicules continu et impor-tant, à vitesse apaisée », explique Bernard Vinceneux, chef de projet à la Direction de l’espace public. Sur la ligne C2, les conditions de circulation devraient s’améliorer

route de Rennes, dans le secteur Bouts des pavés, avec la transfor-mation de deux carrefours à feux en giratoires. La desserte d’un quar-tier d’Orvault par la rue Giacometti est jusqu’à présent engorgée aux heures de pointe du fait d’un feu trop court. L’arrivée du Chronobus est l’opportunité de remodeler en profondeur cette entrée de ville en réaménageant le boulevard, l’objectif étant d’améliorer les conditions de circulation, l’accès aux commerces, le stationnement, le cadre de vie en général. Entre Bouts des pavés et le pont du Cens, on passe d’une 2X2 voies automo-

biles à 2 voies plus couloirs de bus et bandes cyclables.Entrée de ville embellie. Les traversées piétonnes sont réa-ménagées avec la création d’îlots centraux pour plus de sécurité. Les places de stationnement sont redistribuées en quinconce, de part et d’autre de la chaussée, créant un aspect chicane qui casse la ligne droite et incite les automobilistes à ralentir. Plus de 2 km de conti-nuités cyclables sont créées, reliant Bouts des pavés et le boulevard des Américains. Des appuis-vélo sont installés à chaque arrêt de bus. Six box à vélo sont installés aux abords de la place du Bout des

pavés où s’implantera, de manière plus confortable, le marché de la rue du chanoine Poupard. La mise en accessibilité aux personnes à mobilité réduite des quais de bus desservis par la C2 bénéficiera aux lignes 25, 59, 79, 86 et 96. Le chan-tier commence début mai. De mi-juin à mi-juillet, la circulation se fera sur une voie dans chaque sens. Ensuite et jusqu’à fin août, elle se fera à sens unique (entrée dans Nantes) avec une déviation pour la sortie de Nantes. Chacun pourra profiter de la métamorphose de cette voie dès la rentrée, à la mise en service du Chronobus. EB

cHronoBus eXpressÀ l’intérieur des giratoires, y aura-t-il un marquage au sol pour les vélos ? Oui, dans certains giratoires un marquage au sol permettra

de sécuriser les cheminements cyclistes.

Comment traverser au passage piéton aux abords d’un giratoire ? Le piéton est prioritaire. Comme la vitesse est ralentie,

l’automobiliste s’arrête plus facilement. Faites-lui signe pour qu’il comprenne bien que vous allez vous engager.

À quelle fréquence passera le Chronobus ? De 5 à 8 minutes en heure de pointe et de 10 à 12 minutes

en heure creuse. Il circulera de 5 h à 0 h 30.

Transformer un carrefour à feux en giratoire permet de fluidifier la circulation. Le rond-point a bien d’autres atouts, utiles au Chronobus. Exemple avec le réaménagement du secteur Bouts des pavés, entre Nantes et Orvault.

CirculationfluidepourleChronobusChronobus

Les premières lignes de Chronobus seront ouvertes en octobre 2012.

Les avantages du carrefour giratoire : un trafic apaisé et plus fluide

Le giratoireralentitet fluidifiela circulationLe Chronobus avance en continu.Il est prioritairesur les voitures.

Les piétonsn'ont pas

à attendrele feu vert piéton

pour traverserLe ralentissement

du trafic facilitele franchissement

des carrefours.

Passagessécurisés Création d'îlots refuges sur toutesles traversées piétonnes autour du giratoire.

Plantationsd'arbres et végétalisation Le réaménagement des carrefours contribue à l’embellissement de l’espace public. La transformation

d’un carrefour à feux en giratoire permet

de redistribuerl’espace

au profitdes piétons

et vélos

B U S

B U S

« de genre » (SF, péplum, final fantasy…). Puis, dans le même temps, sort le fanzine Sous le manteau. Et enfin, parue en 2011, puis début 2012, la revue humoristique Alimentation géné-rale, aujourd’hui disponible en librairie. En parallèle de l’édi-tion, l’association développe une activité événementielle pour continuer à faire connaître « le vivier d’auteurs incroyables et peu connus qui existe sur Nantes », souligne Emile. Dans cet esprit est né en 2010, Fumetti, festival de la BD alter-native, « que l’on veut le plus festif possible ». La fête aura lieu le week-end du 30 juin et 1er juil-let à la maison de quartier de l’Île de Nantes. Enfin, Vide Cocagne a également créé un cycle d’expo-sition nommé « La librairie qui n’existe pas », qui propose de visiter une librairie imaginaire pour raconter l’histoire du livre et le travail de l’illustration. Gwenaëll Lyvinec En savoir plus : www.videcocagne.fr


Vide Cocagne regroupe dessinateurs et illustrateurs de BD. Dans ses nouveaux locaux, cette association entend éditer des BD et faire connaître les auteurs au grand public.

Dans la rue Geoffroy Drouet, non loin de la rue Joffre, à Nantes, une petite vitrine dévoile des bandes dessinées sur un fond rouge. L’association Vide Cocagne, col-lectif de dessinateurs et illustra-teurs de BD, a posé ses planches là en décembre dernier, histoire d’avoir un lieu « physique et iden-

tifiable », pour que les auteurs puissent se retrouver et le public les rencontrer. Le lieu n’est pas anodin. Car le quartier foisonne de créateurs, plasticiens et autres édi-teurs. Comme un mini-Quartier de la création graphique, en somme. Aidée par Nantes Métropole pour louer ce local, l’association permet

ainsi à une vingtaine de dessina-teurs du collectif d’échanger, de créer et d’avancer plus vite dans les projets communs.Vide Cocagne est née en 2003, à l’initiative de deux dessina-teurs, Fabien Grolleau et Thierry Bedouet, avec l’objectif « de promouvoir la BD sous diverses manières et de faire connaître les jeunes auteurs », explique Thierry Bedouet, dessinateur et illustrateur jeunesse. Mais Vide-Cocagne est aussi une maison d’édition de BD alternatives. Ainsi, après une première publication nommée Quartiers, elle a lancé le fanzine intitulé Soudain !. « Là, on a commencé à se faire connaître, raconte Emile Chiffoleau, coordi-nateur et unique salarié de l’asso-ciation. On a donc décidé de mon-ter quelque chose pour faire une collection à dimension nationale et à vocation grand public. » Ainsi verra le jour Mastadar, la première collection de la maison d’édition « avec une très forte identité », où se racontent des histoires

La BD alternative a son point de ralliement

Déménager, quel stress ! Trouver des cartons, les scotcher, embal-ler, déballer, se débarrasser des cartons… Partant de ce constat, deux Nantais ont imaginé un sys-tème de bacs de plastique recy-clé utilisables à l’infini pour les déménagements. Une idée venue des États-Unis et qui aujourd’hui fait également un tabac au Canada selon les deux trente-naires. « Ce que l’on propose, explique Anthony Gallée co-initiateur de Bac Eco Services, c’est d’abord une alternative aux

cartons, avec une solution écolo-gique et durable, mais aussi plus pratique, plus rapide et moins chère que le carton. » Le prin-cipe est simple. Un déménage-ment s’annonce ? Il faut réserver le nombre de bacs nécessaires à l’affaire via le site de Bac Eco Services. Puis les salariés livrent les bacs à domicile. Et reviennent les chercher lorsqu’ils sont déchargés. « Ce service doit pouvoir être utilisé par tout le monde », souligne Christophe Jupin, deuxième salarié de Bac Eco Services. Depuis la mi-2010, l’entreprise propose également, dans le prolongement de la loca-tion, de réaliser les déménage-ments. C’est ainsi que l’équipe a

pris en charge le déménagement du Voyage à Nantes. Plus de 1 500 bacs ont ainsi été nécessaires pour le déplacement des affaires courantes. Le même matériel, nettoyé et désinfecté, a ensuite été utilisé pour les déména-gements de Stéréolux et de Trempolino, notamment. Ainsi,

en 2011, au regard du nombre de bacs loués, plus de 15 000 car-tons ont pu être économisés. Et le même bac est passé entre les mains d’une centaine de clients différents. « Avant de penser recyclage, il faut penser à jeter moins », conclut Christophe Jupin. GL

Deux Nantais louent des bacs en plastique recyclé pour les déménagements. Une alternative aux cartons.

Déménager écologique et économique


InaugurationC’était un dimanche important, un dimanche pour inaugurer le Mémorial.

VisiteDu Château des Ducs au Mémorial, l’histoire de la traite négrière

TémoignagesIls sont les premiers à découvrir le Mémorial et ils en parlent.

3 vidéos sur le Mémorial

Jour d’inauguration pour le MémorialLe 27 mars 2012 est une date importante dans l’histoire de Nantes et de sa métropole. C’est le jour de l’inauguration du Mémorial de l’abolition de l’esclavage. Un jour où les portes de la mémoire nantaise se sont ouvertes à tous. Un jour où le voile de l’oubli a une nouvelle fois été soulevé sur cette période sombre de l’histoire nantaise. Un jour dont chacun se souviendra.

Les Rencontres Internationales du MémorialÀ l’occasion de l’ouverture du Mémorial de l’Abolition de l’esclavage, débats et tables-rondes ont réuni au Château des Ducs plus d’une quarantaine de chercheurs français et étrangers ainsi que des acteurs du monde associatif et du monde politique. Thèmes des échanges : l’esclavage qu’il soit d’hier ou d’aujourd’hui. Enjeu : lutter contre la méconnaissance, voire l’ignorance, de cette période tragique de l’histoire, battre en brèche les préjugés, source de racisme et de discriminations, et constituer une mémoire partagée.

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Dans le cœur de la mémoire C’est désormais un lieu à visiter par les petits et les grands. Le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est un lieu de recueillement, mais aussi un lieu pédagogique où l’on apprend ce que fut la traite négrière. Avec près de 43 % des expéditions négrières, Nantes fut le premier port français pour la traite des esclaves. Ses navires déportèrent 450 000 captifs africains vers les Amériques. Pour le découvrir ou le visiter : http://memorial.nantes.fr/

géant des Alpes, le Mont Blanc du Tacul. Les Givrées vont donc grimper haut et dur. Cet effort et ce dépassement de soi sont bien sûr un hommage à la souffrance et au combat que mènent les malades contre leur cancer. Le défi sportif est doublé d’un autre : collecter 20 000 euros et les reverser intégralement à la recherche médicale via « L’association le Cancer du sein parlons-en ! ». La somme 20 000 euros ? « Nous avons une ascension de 4000 m qui nous attend, explique la chef de cordée des Givrées. Un don de 5 euros, c’est un mètre de gravi par les Givrées ! » Elle confie : « Chaque jour, j’ai de belles surprises dans ma boîte aux lettres. Ça fait chaud au cœur et ça nous encourage pour le défi qui nous attend. » David Pouilloux

Pour soutenir les Givrées, faire un don : www.lesgivrees.fr

Près de 53 000 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés chaque année en France. Une femme sur huit est touchée dans notre pays au cours de sa vie. Chacun peut-être touché de près ou de loin. À 37 ans, Vanessa Nodari vit à Nantes. Jocelyne, sa maman, est décédée des suites d’un cancer récemment. « Le jour de mes 35 ans, j’ai appris qu’elle avait un cancer du sein, confie Vanessa. Cela m’a atteint profondément. J’avais envie de m’investir dans une cause depuis longtemps. J’ai fondé les Givrées, une association qui lutte contre le cancer du sein. » Alors, pour mobiliser autour de cette cause, la présidente de l’association imagine un défi fou et glacé : gravir un sommet dans le massif du Mont Blanc avec une cordée de copines, totalement novices en alpinisme. Elsa, Angelina, Géraldine, Katia, Nathalie et Ingrid seront ainsi à ses côtés le 8 juillet pro-chain pour rejoindre un sommet à l’ombre du

Métropole d’avance


Lamédecinefaceaucancer

Au sommet, avec les Givrées

À la pointe de la recherche médicale, deux projets coopératifs nantais traitant du cancer viennent d’être labellisés « Laboratoires d’excellence » (Labex) par l’État. Parmi eux, le projet IRON.

Vanessa Nodari a fondé les Givrées, une association qui lutte contre le cancer du sein. Pour faire parler de cette cause, elle embarque six amies peu habituées aux cimes dans une ascension de 4000 m. Vertigineux !

Il y a autant de cancers que de patients. Comment diagnostiquer et éradiquer un cancer, en particulier lorsque des métas-tases se forment et se disséminent au fur et à mesure dans notre organisme ? Comment

prédire l’évolution d’une tumeur de manière personnalisée ? Comment savoir si le traitement administré est efficace ou inutile ? Tels sont les enjeux du projet IRON (Radio pharmaceutiques innovants en Oncologie et Neurologie). « C’est un programme de recherche translationnelle (qui assure un continuum entre recherche fondamentale et recherche clinique, ndlr) en réseau national, axé autour de plusieurs cyclotrons, dont Arronax à Nantes, avec lequel nous souhaitons développer de nou-veaux radiopharmaceutiques. Nous croyons

que ces outils de médecine nucléaire vont aider la médecine personnalisée », explique Françoise Kraeber-Bodéré, professeur à l’Uni-versité de Nantes, chef de service « médecine nucléaire » au CHU de Nantes et à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, coresponsable d’une

équipe de recherche en oncologie nucléaire au CRCNA. Les patho-logies concernées : le cancer de la prostate, le myélome (cancer des os), la maladie d’Alzheimer, les accidents vasculaires cérébraux

(AVC). L’idée : produire des médicaments radiopharmaceutiques, contenant des atomes radioactifs artificiels, qui servent à établir un diagnostic très précis et ne tuent que les cel-lules cancéreuses, sans effets toxiques. IRON regroupe cent soixante scientifiques français, issus de plusieurs domaines d’expertise, telles

la production de radioéléments, la radiophar-macie, l’étude des radiopharmaceutiques chez l’animal et l’homme, la psychologie. « Ce Labex est une reconnaissance internationale de notre travail très transversal, souligne Françoise Kraeber-Bodéré. Depuis, plusieurs entre-prises de la métropole nantaise, dont Keosys, Atlab Pharma, Chelatec, nous portent aussi une grande attention ». Cécile Faverwww.centregauducheau.frwww.chu-nantes.frwww.crcna.univ-nantes.fr

Françoise Kraeber-Bodéré.

Vanessa Nodari, présidente des Givrées.

l’avenir : développer la médecine personnalisée

dans tous les pays de l’Union Européenne. « Nous vivons ensemble. L’actualité nous montre que la solidarité est vitale ! affirme Martine Buron. L’Europe est une réalité construite qui nous permet de bénéficier de sa formidable diversité culturelle et linguis-tique. Dégustons cette diversité,

ça rend la vie plus pétillante ! ». Au quotidien, l’Europe, cela peut être écouter Euradionantes, par exemple. « La diversité, nous aimons la donner à entendre et à écouter toute l’année, souligne Laurence Aubron, directrice d’Euradionantes. Cette diversité a plusieurs voix ! C’est pour cela que nous accueillons des journa-listes en herbe, anglais, espagnols ou belges comme dans la promo-tion actuelle. Ils donnent un autre point de vue sur l’actualité euro-péenne ! » L’Europe est en effet un territoire composé de vingt-sept pays où chaque citoyen peut y trouver une partie du chemin de sa vie. « L’Europe doit devenir un réflexe, sinon une possibilité pour le parcours professionnel de cha-cun, en particulier pour les jeunes et cela d’où qu’ils viennent », conclut Karine Daniel, adjointe au maire de Nantes en charge de l’Europe et des relations interna-tionales. Cécile Faverwww.maisoneurope-nantes.euwww.euradionantes.eu

L’Europe, on en parle beau-coup et elle fait beaucoup parler d’elle. Mais au fait, qu’est-ce que l’Europe? Où est-elle ? Loin de chez

soi ? Pas du tout. L’Europe, c’est notre voisine ! « Nous sommes tous européens et européennes, que nous vivions à Nantes ou à Sainte-Luce-sur-Loire ! L’Union Européenne accompagne plu-sieurs projets ancrés dans le ter-ritoire », explique Martine Buron, présidente de la Maison de l’Eu-rope depuis septembre dernier, et ancien maire de Châteaubriant. On rencontre l’Europe « cachée » dans des bâtiments de la métro-pole nantaise, tels l’Ecole de la Deuxième Chance de l’Estuaire de la Loire, l’Institut d’Etudes Avancées… Elle cofinance aussi

des projets innovants, comme récemment le programme SEM-REV, une plateforme « branchée » sur la houle au large du Croisic, et elle aide des petites entreprises métropolitaines afin qu’elles exportent à l’international, telles DoYouBuzz (cv en ligne nouvelle génération) ou la coopérative Val Nantais… Petit retour en arrière. Le 9 mai 1950, Robert Schuman, le ministre français des affaires étrangères, déclare officiellement la naissance de la construction de l’Europe. Soixante-deux ans plus tard, le 9 mai 2012, avait ainsi le goût d’une fête organisée par la Maison de l’Europe à Nantes, Saint-Sébastien-sur-Loire, Orvault, Rezé, La Chapelle-sur-Erdre, Angers, Saint-Nazaire… Comme


En mai, l’Europe vient à votre rencontre !


L’Europe a fêté son anniversaire le 9 mai. Une bonne occasion de parler d’elle.

l’europe ? des possiBilités

Martine Buron, présidente de la Maison de l’Europe.

AntennesrelaisLes Maires de la métropole nantaise s’engagent pour plus de transparence sur la question des antennes relais.Le Président de Nantes Métropole a confié à Fabrice Roussel, Vice-président de Nantes Métropole et Aïcha Bassal, conseillère communautaire et adjointe à la Santé pour la Ville de Nantes, la mission d’organiser « un espace de dialogue apaisé, favorisant une information objective et pertinente des citoyens qui pourrait prendre la forme d’une conférence de consensus tout au long du premier semestre 2012 ». Les maires ont donc décidé d’apporter une réponse collective et concertée face aux inquiétudes et attentes des citoyens. Les élus souhaitent désormais agir ensemble face aux opérateurs de téléphonie mobile. Cette conférence de consensus s’attachera à dépasser la controverse et contribuera à faire émerger et assoir des décisions politiques partagées par les 24 maires, pour construire une charte intercommunale encadrant l’implantation des antennes relais sur l’ensemble des communes de Nantes Métropole.


En mai, c’est la foire aux données

Jean-Pierre Bailly, directeur des ressources numériques Nantes Métropole et Ville de Nantes

« Nantes Métropole et la Ville de Nantes recouvrent 200 métiers différents, de la culture à la gestion de l’espace public. Il est ardu de créer, à partir de bases de données internes, des jeux de données utilisables par tous, dans un format libre open source. Cela demande un important travail de fiabilisa-tion et de documentation. Nous travaillons sur une stratégie d’ouverture des données à 2 ans et nous inscrivons dans une démarche durable en intégrant l’open data dans chaque nouveau projet. »

Olivier Ferger, directeur commercial Smile Nantes

« Pour Smile, premier intégrateur européen de solutions open source, l’ouverture des données est une évidence. C’est le juste prolongement du logiciel libre, mouvement fondé sur des valeurs de partage de ce qu’on fait avec possibilité de réutilisation simple et gratuite. Ce qui n’empêche pas de faire du business : la filière du logiciel libre ne connaît pas la crise. Dans le cadre de l’appel à projets, Smile remettra le prix de la meilleure application open source. »

Laboratoire d’idées sur les mutations de nos modes de vie liées aux technologies numériques, la Fing a choi-

si Nantes pour organiser les 2es Rencontres européennes de l’open data, avec l’association

nantaise LiberTIC et le réseau européen ePsiPlateform. « Il

y a sur ce territoire une forte dynamique politique, asso-

ciative et économique autour de l’innovation numérique et une

remarquable concordance des col-lectivités : la Ville de Nantes, la com-

munauté urbaine, le Conseil général et la Région collaborent pour l’ouverture de leurs données publiques », apprécie

Amandine Brugière, chef de projet à la Fing.Organisées avec l’appui de l’Université de Nantes, ces rencontres affichent un programme ambitieux autour de quatre

temps forts : des ateliers participatifs,

grand public, seront animés par une ving-taine d’associations, entreprises, collectivi-tés… Un colloque scientifique international dressera, pour la première fois, un état des lieux de la recherche autour de l’open data. Deux conférences porteront sur l’élargis-sement des usages et de la production de données ouvertes…

Les rencontres se dérouleront en grande partie à La Fabrique, dans le Quartier de la création de Nantes Métropole. « L’objectif est d’encourager l’appropriation par tous de la démarche d’ouverture et de réutilisa-tion des données publiques, d’en montrer la plus-value citoyenne et la dynamique d’en-richissement mutuel, au-delà de la trans-parence sur l’action publique », indique Amandine Brugière. EB

Programme, infos pratiques : www.opendataweek.orgwww.fing.org

dynamique d’enricHissement

Regardscroiséssurl’ouverturedesdonnéesàlanantaise

Du 21 au 25 mai, une semaine pour s’initier aux données publiques ou plancher avec les meilleurs spécialistes européens lors des rencontres internationales de l’open data organisées par la Fondation Internet Nouvelle Génération.


« Rendez-moi la ville + facile » : c’est le nom de l’appel à projets innovants lancé par Nantes Métropole, la Ville de Nantes et leurs partenaires. Chacun est invité à inventer de nouveaux services web ou mobiles dans les domaines du tourisme, de l’environ-nement, de la culture et de la mobilité en réutilisant les données publiques ouvertes pour. Inscriptions ouvertes jusqu’au 18 mai 2012 sur le site http://data.nantes.fr. Sur ce même site, vous pourrez, du 21 mai au 11 juin, voter pour la meilleure applica-tion qui remportera le « prix du public ». L’appel à projets est doté de 50 000 euros. Les prix seront remis aux lauréats fin juin.http://data.nantes.fr

Appel à projets innovants : participez,votez!

les meilleurs ambassadeurs à l’extérieur », assure Valérie Demangeau. Créer du rêve pour faire venir du monde, être touristiquement attractif grâce à sa culture et son patrimoine, c’est aussi stimuler l’écono-mie, créer de l’emploi et du lien social, qui sont bien entendu des enjeux très importants. Afin de mettre en lumière la structure Le Voyage à Nantes, un événement du même nom s’apprête à ren-verser la ville par l’art. « Dans tous les plis de la ville, il faudra que l’on puisse trouver de l’art, estime Jean Blaise, directeur du Voyages à Nantes. Ce sera un peu comme si la ville avait subi une épidémie artistique que chacun va vivre différemment. C’est une démarche dictée par notre désir profond de rendre l’art accessible au grand public. » Visites de sites sous un point de vue inconnu, découverte de lieux habituellement fermés au public, œuvres du Musée des Beaux-Arts hors les murs, créations artistiques, intermèdes musicaux, grands dîners secrets, nouvelles œuvres d’Estuaire, spectacle de Royal de Luxe … « Un tas de rendez-vous impro-bables mais réels et poétiques seront du voyage durant deux mois et rendront la ville accueillante, conviviale et créative, souligne Jean Blaise. Plus de 30 étapes pour ce parcours qui met l’art dans la ville et qui donnera aux visiteurs extérieurs un point de vue sensible sur notre cité. Mais ce dispositif que l’on met en place peut aussi stimuler des choses imprévues… Le spectacle se crée aussi tout seul. » Cet événement à partager est aussi une façon de faire prendre conscience à chacun que Nantes ouvre une nouvelle page de son histoire : elle s’assume pleinement comme une métropole tou-ristique. « Avec ce temps fort chacun va s’approprier le projet et en parler », explique Valérie Demangeau. Mais ce n’est que le début de l’histoire. » Du 15 juin, donc, au 19 août, petits et grands pourront ainsi décou-vrir la ville et ses proches alentours sous un jour nou-veau, en suivant un parcours de 10 km aller-retour, le fameux Voyage à Nantes. Gwenaëll Lyvinec

Le château des ducs de Bretagne, la cathédrale, les Machines de l’île, le Carrousel des Mondes Marins, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage, Estuaire… Les sites à visiter dans la métropole nantaise ne manquent pas. En regroupant l’ensemble de ces atouts au sein de la structure nommée Le Voyage à Nantes, la métropole a su regrouper ses forces pour développer son attracti-vité touristique. « Le Voyage à Nantes est né de l’idée qu’il existait une multitude de choses, patrimoines bâtis ou culturels, dispersés, issus d’un investissement qui remonte à plus de 20 ans et qu’il fallait mettre en lumière collectivement », déclare Valérie Demangeau, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du tourisme, et présidente de la société publique locale (SPL) Le Voyage à Nantes. Vitrine du tourisme à la nantaise, Le Voyage à Nantes répond à plusieurs enjeux. Faire connaître Nantes à l’international, mais aussi faire redécouvrir leur propre territoire à ses résidents. « Les habitants sont

De la page 11 à la page 19

• Une invitation au Voyage à Nantes, page 11

• Infographie : le parcours du Voyage à Nantes, pages 12 - 13

• Voyagez dans la ville, page 16

• Des événements à savourer, page 17

Un beau Voyage à Nantes


Le Voyage à Nantes est une structure qui

regroupe les forces touristiques de la

métropole nantaise, mais c’est aussi un

événement hors du commun dont vous

pourrez profiter à partir du 15 juin !

DOSSIER NANTES MÉTROPOLE CRÉATIVE pages 11 à 19

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Un Nid vraiment haut perchéUne vue à 360°, l’impression d’être dans le nid

d’un héron alors que l’on est au sommet de la Tour Bretagne… Un tour de force signé Jean Jullien.

Le Voyage à Nantes est un parcours entre art et patrimoine. Du 15 juin au 19 août, vous pourrez faire ce voyage en empruntant un parcours principal et trois branches. Du Canal Saint-Félix aux Machines de l’île, du Château des ducs de Bretagne au Mémorial de l’abolition de l’esclavage, le Voyage à Nantes vous invite à découvrir une trentaine d’étapes artistiques, poétiques, festives, conviviales, gourmandes, spectaculaires ou intimistes.

L’art sera partout et il vous renversera de bonheur !

Comment partir en Voyage à

Cathédrale-Saint-Pierre, sa crypte et son tombeau !

Difficile de passer à côté de ce joyau gothiqueconstruit sur 457 ans ! Ici, à redécouvrir,

le tombeau de François 2, duc de Bretagne.construit sur 457 ans ! Ici, à redécouvrir,

le tombeau de François 2, duc de Bretagne.

Royalde Luxe,

ambiancewestern…Dans la cour

du Château des ducsde Bretagne,

la compagnie nantaise revient du 15 juin

er juillet sur l’airdu grand ouest !

Hors les murs, les peintures…Dans le cadre de Sans cimaise

et sans pantalon, une expo proposéepar Alain Séchas, des œuvres issuesdu Musée des Beaux-Arts de Nantes

envahissent la ville. Ici, dans la Chapellede l’Immaculée, La Cène,

de Gaston Chaissac.

Un Péage sauvagepar Observatorium

Un tronçon d’autoroute en bois, en plein milieude la nature ! Une nouvelle œuvre d’Estuaire

particulièrement spectaculaire.

Les Mondes Marins sortent de l’océan !

Un univers sans pareil tout près du grand

Éléphant. À partir

du 15 juillet.

Le Mémorial Lieu de méditation et de recueillement, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est l’une des découvertes incontournables du Voyage à Nantes.

Un Jardin sur le toitVestige de la guerre, la base sous-marine

de Saint-Nazaire abrite sur son toit un jardin extraordinaire de graminées conçu par Gilles Clément. Vue sur le port, vue sur une autreœuvre d’Estuaire (Felice Varini, Suite de triangles, Saint-Nazaire 2007), et vue sur la ville.

La Maison flottante de retour parmi nous

Cette œuvre de Jean-LucCourcoult rejoint Couëron

pour toujours.

LE PARCOURSRepères culturels et architecturauxCréations 2012Points de vue

Gare SNCFFabrique Hyber, œuvre Estuairele lieu unique« Nymphéa » œuvre EstuaireChapelle de l’OratoireCryptes et CathédraleChâteau des ducs de BretagneBouffay/Passage Sainte CroixGaleries LafayetteTour BretagnePassage PommerayeOpéra GraslinMuséum d’histoire naturelleCours CambronneMémorial de l’abolition de l’esclavageLes Machines de l’île, Le Grand EléphantCarrousel des Mondes marinsLe NantilusStation ProuvéLes cales de l’île« Les Anneaux », œuvre EstuaireHangar à bananes, Hab GaleriePointe de l’îleLa FabriqueMaison de l’avocatManny + œuvres Estuaire« L’Absence », œuvre EstuaireEnsa NantesPalais de justice« De temps en temps », œuvre EstuaireLe temple du goût, expositionPlace du Bouffay

BRANCHE 1, Lunar Tree Square M. Schwob, œuvres Estuaire 2012Musée Jules Verne,Sans cimaise et sans pantalonTrentemoult (Rezé), «Le Pendule», œuvre Estuaire

BRANCE 2Petite Amazonie, Observatorium, œuvre EstuaireHôtel de région

BRANCHE 3Parcours pérenne EstuaireNavibusParkingsPoints info Navette aéroport

Des stationstrès gourmandes

Si cela vous dit de croquer fruits et légumes, cinq stations gourmandesjalonneront le parcours du Voyage à Nantes, histoire de pique-niquer, de se reposer et de profiter d’animations. L’une d’ellesera la Place des courges, sur la place Graslin.*

Vers aéroport

Nantes Atlantique

Hangar à bananes

Tour Bretagne

PlaceRoyale

Bouffay

PlaceGraslin

Gare SNCF

JARDINDES

PLANTES

Cours des

50 Otages

Rue de Strasbourg

Cours Saint-Pierre

Rue Crébillon

Rue du Calvaire

TrentemoultRezé

SquareMauriceSchwob Grue

Titan

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Les NefsCalesde l’Île

Bd. de la Prairie au Duc

Cours Cam

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Quai de la Fosse

Rue Lanoue Bras de Fer

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Une des nouvellesœuvres d’Estuairede Fabrice Hyber.

Hangar à bananes

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Tour Bretagne

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Si cela vous dit de et légumes, cinq stjalonneront le parco


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Bouffay

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Rue Crébillon

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e

Les NefsCalese l’Île

Bd de la Prairie au Duc

Cours Cam

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Chapelle del’Immaculée

AmphiKerneys

UFR Pharma/

Orlan

Saint-Nazaire

Paimbœuf

Donges

Saint-Etienne-de-Montluc

Cordemais

Couëron

Le Pellerin

Nantes

Erdre

PontHaudaudine

PasserelleSchoelcherPont

Anne deBretagne

Canal Saint-Félix

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PontHaudaudine

PasseroelcherPont

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Un Nid vraiment haut perchéUne vue à 360°, l’impression d’être dans le nid

d’un héron alors que l’on est au sommet de la Tour Bretagne… Un tour de force signé Jean Jullien.

Le Voyage à Nantes est un parcours entre art et patrimoine. Du 15 juin au 19 août, vous pourrez faire ce voyage en empruntant un parcours principal et trois branches. Du Canal Saint-Félix aux Machines de l’île, du Château des ducs de Bretagne au Mémorial de l’abolition de l’esclavage, le Voyage à Nantes vous invite à découvrir une trentaine d’étapes artistiques, poétiques, festives, conviviales, gourmandes, spectaculaires ou intimistes.

L’art sera partout et il vous renversera de bonheur !

Comment partir en Voyage à

Cathédrale-Saint-Pierre, sa crypte et son tombeau !

Difficile de passer à côté de ce joyau gothiqueconstruit sur 457 ans ! Ici, à redécouvrir,

le tombeau de François 2, duc de Bretagne.construit sur 457 ans ! Ici, à redécouvrir,

le tombeau de François 2, duc de Bretagne.

Royalde Luxe,

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la compagnie nantaise revient du 15 juin

er juillet sur l’airdu grand ouest !

Hors les murs, les peintures…Dans le cadre de Sans cimaise

et sans pantalon, une expo proposéepar Alain Séchas, des œuvres issuesdu Musée des Beaux-Arts de Nantes

envahissent la ville. Ici, dans la Chapellede l’Immaculée, La Cène,

de Gaston Chaissac.

Un Péage sauvagepar Observatorium

Un tronçon d’autoroute en bois, en plein milieude la nature ! Une nouvelle œuvre d’Estuaire

particulièrement spectaculaire.

Les Mondes Marins sortent de l’océan !

Un univers sans pareil tout près du grand

Éléphant. À partir

du 15 juillet.

Le Mémorial Lieu de méditation et de recueillement, le Mémorial de l’abolition de l’esclavage est l’une des découvertes incontournables du Voyage à Nantes.

Un Jardin sur le toitVestige de la guerre, la base sous-marine

de Saint-Nazaire abrite sur son toit un jardin extraordinaire de graminées conçu par Gilles Clément. Vue sur le port, vue sur une autreœuvre d’Estuaire (Felice Varini, Suite de triangles, Saint-Nazaire 2007), et vue sur la ville.

La Maison flottante de retour parmi nous

Cette œuvre de Jean-LucCourcoult rejoint Couëron

pour toujours.

LE PARCOURSRepères culturels et architecturauxCréations 2012Points de vue

Gare SNCFFabrique Hyber, œuvre Estuairele lieu unique« Nymphéa » œuvre EstuaireChapelle de l’OratoireCryptes et CathédraleChâteau des ducs de BretagneBouffay/Passage Sainte CroixGaleries LafayetteTour BretagnePassage PommerayeOpéra GraslinMuséum d’histoire naturelleCours CambronneMémorial de l’abolition de l’esclavageLes Machines de l’île, Le Grand EléphantCarrousel des Mondes marinsLe NantilusStation ProuvéLes cales de l’île« Les Anneaux », œuvre EstuaireHangar à bananes, Hab GaleriePointe de l’îleLa FabriqueMaison de l’avocatManny + œuvres Estuaire« L’Absence », œuvre EstuaireEnsa NantesPalais de justice« De temps en temps », œuvre EstuaireLe temple du goût, expositionPlace du Bouffay

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BRANCHE 3Parcours pérenne EstuaireNavibusParkingsPoints info Navette aéroport

Des stationstrès gourmandes

Si cela vous dit de croquer fruits et légumes, cinq stations gourmandesjalonneront le parcours du Voyage à Nantes, histoire de pique-niquer, de se reposer et de profiter d’animations. L’une d’ellesera la Place des courges, sur la place Graslin.*

Vers aéroport

Nantes Atlantique

Hangar à bananes

Tour Bretagne

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Souvenez-vous... Dans Une chambre en ville, Michel Piccoli, amou-reux transi et mari trom-pé, tenait un magasin de téléviseurs, installé par Jacques Demy au cœur du passage Pommeraye. Non sans malice, Agnès Varda rend hommage au cinéaste nantais en pro-posant une réplique de cette boutique, quasi-ment au même empla-cement. À l’intérieur, des téléviseurs de toutes époques vont diffuser des archives, des extraits de films de la cinéaste et des programmes des chaînes actuelles. D ‘ « une » chambre « aux » chambres, il n’y a qu’un pas, que la « vieille cinéaste et jeune plasti-

cienne », comme elle se définit, franchit d’un pas allègre, montant à l’étage du Passage pour y instal-ler un squat. Cette autre chambre se veut ouverte aux exclus de la société, invités à proposer des solutions pour se loger, vivre ou survivre, et ins-crire leur visage et leurs paroles sur et dans ces murs.• « Des chambres en ville », accès par le passage Pommeraye,

• « La chambre-squat », par la rue de Santueil. Tous les jours, de 8 h à 20 h.

D’une œuvre signée d’un grand artiste à un fragment d’architecture contemporaine, d’un trésor de notre patrimoine à un point de vue singulier, le parcours du Voyage à Nantes invite à un jeu de pistes géant à la fois ludique, festif, insolite et esthétique. Fort d’une trentaine de stations, ce périple invite à l’exploration sans modération et à la découverte tous azimuts. En voici un avant-goût en huit propositions.

Des chambres en ville

Un bien beau Nid

Welcome in Crêpetown !

Dès l’entrée, un étrange dôme de bambous et de saules entrelacés vous met la puce à l’oreille : le Jardin des Plantes se japonise avec Kinya Maruyama ! Sur les hau-teurs, un paysage ludique créé en 2011 s’enrichit d’un potager (hatake) et d’une rizière (tannbo). Ailleurs, un pétale de fleur déme-surément grand s’étale sur l’une des pelouses tandis que, çà et là, des végétaux subissent des rapproche-ments forcés étonnants. Enfin, au détour d’une allée, le souvenir d’un film d’Alfred Hitchock nous rattrape. Bref, le règne végétal vient agréablement nous surprendre.De 8h30 à 20h.

En haut de la Tour Bre-tagne, au 32e étage, un étrange oiseau blanc, mi-cigogne, mi-héron, a fait son nid. De son refuge, la vue sur la métropole est imprenable, avec un panorama à 360 degrés. Ce volatile invite à se blottir et se détendre dans son antre

Un nom qui claque, Crêpetown, et les contours d’une ville ancrée dans un far-west bretonnant appa-raissent. Faisant halte, le voyageur affamé pourra goûter une spécialité de la plus grande crêperie du monde et croiser des concerts de formations from USA. Aventurier dans l’âme, il pourra égale-ment s’improviser acteur d’un film farfelu, dont le mystérieux tournage va se dérouler tout l’été. Sorte

de souk taïwano-maroco-ricain, Crêpetown ne res-semble à rien de connu ! Dépaysement garanti, du côté de la Halle Alstom et de la rue La Noue Bras de Fer ! Une proposition alléchante des Nantais Didier Poiraud et Hervé Guilloteau. Du mardi au samedi, de 12 h à 2 h, le dimanche de 12 h à 2 h.

aménagé, son grand corps étant transformé en bar et des coquilles d’œufs géants faisant office de sièges et de tables. Une proposition aérienne de Jean Jullien. Du 15 au 30 juin : lundi, 14h-19h, mardi, mercredi, jeudi et dimanche 10h-19h, vendredi et samedi, de 10h à minuit. Du 1er juillet au 2 septembre : lundi, 14 h à 2 h, du mardi au dimanche, de 10 h à 2 h.

Jardin japonais

Kinya Maruyama.


Au cœur du Voyage à Nantes

Vous êtes petit ? Vous êtes grand ? Vous êtes seul ou en équipe ? Jeune ou pas ? Un pro du panier à trois points ou un roi du dunk rageur ? Qui que vous soyez, comment ne pas avoir envie de tester l’arbre à basket, plan-té sur un play-ground hors norme devant la Maison des Hommes et Techniques. Et imagi-nez le spectacle d’une quinzaine de ballons qui rebondissent dans tous les sens !Lieu : sur le Parc des Chantiers, Île de Nantes. Une proposition du lieu unique - Architecte : a/LTA

L’arbre à basket

Voyager sous la mer et sur les flots, grâce à un car-rousel ancré sur la terre ferme, c’est possible ! Née de l’imaginaire prolixe de Pierre Orefice et François Delarozière, cette sculp-

ture de 25 mètres de haut et 20 mètres de diamètre consiste en l’empilement de trois manèges : en bas, les abysses ; au centre, le fond sous-marin ; en haut, la surface des océans où croisent pas moins de 17 bateaux. L’ensemble est coiffé par un chapi-teau doté de frontons, gardé par pas moins de 16 pêcheurs originaires de tous les océans du monde. Crabe géant, poisson pirate, calamar à rétro-

propulsion, raie manta, méduse : d’étonnantes créatures marines ont embarqué sur ce specta-culaire carrousel qui va faire tourner les têtes de bonheur.

Du 15 juillet au 19 août, 7 jours sur 7, de 10 h à 19 h. Mise en lumière spéciale lors du feu d’artifice du 14 juillet.

Sans Cimaise et Sans Pantalon

Monte - meublesAu détour d’une rue, sur la place Bouffay, votre regard croise cette scène surréaliste : suspendue dans les airs, une por-tion de façade lévite à 10 mètres de hauteur, reliée au sol par un monte-meuble… Un trompe l’œil de Leandro Erlich.

Du 15 juillet au 31 août, 7 jours sur 7, de 10h à 19h. Mise en lumière spéciale lors du feu d’artifice du 14 juillet.

Est-ce une photo ? Est-ce un tableau ? Est-ce autre chose ? Parmi les trésors du Musée des Beaux-arts de Nantes qui vont vivre hors les murs du musée, Alain Séchas propose dans son parcours cette sculpture incroyablement réaliste de Duane Hanson, intitulée Flea Market Lady, soit la dame du vide-grenier. Le parcours Sans cimaise et sans pantalon propose huit œuvres, sept dans un des lieux incontournables du patrimoine et de la culture nantais, et une à Paris : Chapelle de l’Immaculée, pas-sage Sainte-Croix, Immeuble CGA, Muséum d’histoire naturelle, Palais de justice, Maison régionale de l’architecture, Musée Jules Verne et le Palais de Tokyo à Paris.

Le Carrousel des Mondes Marins



Voyager partout dans la ville


Çà et là, au hasard du parcours ou au détour d’une rue, des installations temporaires s’immiscent dans l’espace urbain, des aires de détente et de pique-nique voient le jour, des œuvres artistiques s’introduisent dans des commerces... Sur un mode plus ponctuel, Le Voyage à Nantes se propage dans la ville.

Une halte aux stations gourmandes Gourmands et gourmandes aimant voyager, notez bien ce qui suit. Un verger de pêchers, pruniers, cerisiers, abricotiers et figuiers s’apprêter à pousser autour des stations de tramway et de BusWay Anne de Bretagne. Des recettes de confitures vont être divulguées au sein du passage Sainte-Croix. Un verger va prendre place dans la cour du Château. Au centre de la place Graslin, un tas de compost géant va se couvrir de feuilles, tiges volubiles, fleurs et courges. Cette invitation à découvrir les cultures agricoles et à se détendre est proposée par le service des Espaces Verts et de l’Environnement de la Ville de Nantes.

Collectif Fichtre/« 1000 plateaux »« 1000 plateaux » !? Fichtre, de quoi s’agit-il ? Prenant la forme de mobilier urbain temporaire, « 1000 plateaux » invite à s’approprier des nouveaux espaces de convivialité le temps d’un apéro, d’un pique-nique ou d’un jeu... Un peu partout, bancs, tables, hamacs et praticables vont fleurir, incitant fortement à se poser, s’arrêter, se détendre, profiter, se rencontrer...

Une proposition des trois architectes du collectif Fichtre - Allée du Port Maillard - Q. F Mitterrand.

« Over the wall », histoires de graffiti Ils s’appellent Zoer, Webs, Persu, Moner, Mokë, Kryo, Korsé, Kazy... Qui sont-ils ? Des graffeurs locaux de renommée internationale. Leur mission ? Investir une dizaine de lieux, du lieu unique à la Halle Alstom en passant par la place du Bouffay. Sur les murs, façades, stores, vitrines et mobiliers urbains, une exposition discontinue et à ciel ouvert va progressivement émerger. Composé de petits et grands formats, de réalisations collectives ou individuelles, ce parcours artistique atypique invite à l’exploration urbaine sans retenue. Fresques urbaines à découvrir sur overthewall-levoyageanantes.com Une proposition de pick up production.

Collection de l’Artothèque Attention ! Les Bri gades d’Intervention Plastique (BIP) s’apprêtent à sévir ! Sous leur impulsion, des œuvres d’art issues de la collection de l’Artothèque vont se glisser au sein de 200 commerces du centre-ville nantais. Un vent de fantaisie va bousculer les habitudes d’usage, des visites décalées conduites par de jeunes artistes vont égayer les boutiques. Des conférences et des performances sont également prévues. Tout est possible. Les BIP sont de sortie !

Les après-midi des samedi 16, vendredi 22, samedi 23, vendredi 29 et samedi 30 juin.


DOSSIER VOYAGE À NANTES pages 11 à 19

Des événements à ne pas louper !En marge des parcours proposés et en complément des œuvres pérennes, plusieurs événements invitent à opérer quelques pas de côté et à emprunter des chemins de traverse. Des propositions à picorer, en fonction des fringales et des affinités.

Une soirée d’été. Dans un lieu secret. Un repas mystérieux. Deux chefs de talent, un d’ici, un d’ailleurs, qui concoctent ensemble une cuisine qui secoue les papilles et bouscule les sens. Ce sera éphémère, ébouriffant, enivrant. Le temps du Voyage à Nantes sera aussi un temps culi-naire. Réservez donc vos lundis pour ces dîners secrets. L’endroit sera dévoilé au dernier moment. Au menu de 4 lundis :• Le 25 juin : Alexandre Couillon,

La Marine, Noirmoutier / David Toutain, L’Agapé Substance, Paris.

• Le 9 juillet : Ludovic Pouzelgues, Lulu Rouget, Nantes / Alexandre Gauthier, La Grenouillère, La Madelaine-sous-Montreuil.

• Le 23 juillet : Éric Guérin, La Mare aux Oiseaux, Saint-Joachim / Jean-Marie Baudic, Youpala Bistrot, Saint-Brieuc

• Le 6 août 2012 : Nicolas Guillet, L’Uni, Nantes / Mathieu Rostaing, Le 126, Lyon.

Nombre limité de places. Réservation obligatoire auprès de Nantes Tourisme : 0 892 464 044* Lieu dévoilé le jour même par SMS ou e-mail aux participants.

D’un côté, Steve Reich, pion-nier du minimalisme américain, expérimentateur chevronné et explorateur constant de nou-velles sonorités. Une légende de la musique contemporaine.

Face à lui, Bang on a can, forma-tion new-yorkaise de musiciens fondée en 1987, célèbre pour ses prestations inconoclastes. Un poids lourd des performances scéniques. Cette rencontre au sommet donne lieu à un concert événement, qui vaut également pour les œuvres programmées, parmi lesquelles l’historique Clapping Music, écrite en 1972 pour battements de mains et applaudissements, ou encore New York Counterpoint (1985) pour cla-rinette et bande magnétique. Mardi 3 juillet, à la Cité des Congrès. Réservation au Lieu Unique : 02 40 12 14 34 www.lelieuunique.com

Duel au soleil dans la cour du Château ? Chevauchée fan-tastique au sein des remparts ancestraux ? Mystère... De la dernière création de la troupe nantaise Royal de Luxe, on sait juste qu’elle est axée sur l’univers du western, lequel va déployer ses mille et un accessoires mythiques — colt, diligence, éperon, Stetson, cactus, canas-son, saloon — dans une épopée que l’on nous promet sanglante ! Règlements de comptes à OK Château? Patience... « Derrière l’Ouest, il y a l’Ouest, et ensuite encore l’Ouest, l’Ouest tourne sur le monde. Simplement, c’est une direction sur une terre ins-table qui parle du paradis comme de l’enfer au gré du jour et de la nuit », lance Jean-Luc Courcoult, fondateur de la troupe en 1979. Du 15 juin au 1er juillet, sauf les lundis, 19 h (1 h 15).

Duo de chefs pour des dîners secrets

Steve Reich et Bang on a can All-stars

Royal de Luxe version Ouest…

Découvrez le grand bazar des savoirs !

Entrez, entrez dans le grand bazar des savoirs et venez apprendre ! Pêche à la mouche, nanotech-nologies, Victor Hugo : il y en a pour tous les goûts ! Histoire des Incas, récolte du sel de Guérande : nos experts connaissent tout ! Approchez, approchez de ce grand marché festif et découvrez nos mini-conférences en tête à tête : des plus académiques aux plus inattendus, des centaines des sujets vont être traités, abor-dés, expliqués ! Comme il se doit, un bonimenteur anime ces ren-dez-vous du savoir. Photos, films, musique, manger : on y trouve de tout, vraiment de tout ! Proposé par le Grand T. Au rez-de-chaussée de l’École d’architecture, sur l’Île de Nantes. Du 6 au 11 juillet, de 21 h à minuit (sauf le 8 juillet). Tarif : 5 euros. Gratuit pour les enfants de moins de 7 ans.

*(0,34 euros/mn)


Lunar Tree/Mrzyk et MoriceauCet arbre, une sculpture imaginée par le duo, n’est vraiment pas comme les autres... Ne lui trouvez-vous pas un petit air lunaire ? Planté sur la falaise de la Butte Sainte-Anne, il dresse sa silhouette haute de 12 mètres, toute en blancheur immaculée. Vu du square Maurice Schwob, son tronc se détache joliment sur la Loire. La nuit venue, pour qui l’observe de L’Île de Nantes, au pied de la grue, un halo lumineux semble émaner de chacune de ces branches. Se découpant dans l’obscurité, ce Lunar Tree s’apparente à une vigie luminescente qui surplombe la ville, une douce présence fantomatique qui veille sur notre sommeil. Une sculpture imaginée par le duo Mrzyk et Moriceau.


Estuaire, après 2007, 2009, voici 2012 !


Se déployant entre Nantes et Saint-Nazaire, la collection d’Estuaire va s’enrichir de huit nouvelles œuvres pérennes. Dans ce musée à ciel ouvert initié en 2007, elles trouvent place aux côtés des installations ou sculptures de Daniel Buren, Ange Leccia, François Morellet, Roman Signer ou encore Erwin Wurm... En voici quatre nouvelles !

« Les colons »/Sarah SzeÀ Bouguenais, dans le hameau de Port Lavigne,

certaine balade nécessite de lever la tête et de bien observer. Bordant un chemin près de la Loire, trois grands arbres envahis par le gui

accueillent en effet d’improbables résidents. Là, épaulé par sa mère, un ourson grimpe sur une

souche. Ici, une colonie de singes batifole dans les branches. Tout près, un jaguar se prélasse.

Sculptures réalistes imaginées par l’artiste Sarah Sze, « Ces Colons » jouent avec l’idée d’un

retour à la nature et au sauvage.

Le serpent de l’océan de Huang Yongping

« Dis, papa, c’est quoi ce monstre ? » À n’en pas douter cette œuvre d’Estuaire plaira aussi bien aux petits qu’aux grands. Au bout du pays de Retz, la côte de Jade accueille un hallucinant serpent venu de Chine, conçu par l’artiste Huang Yongping. Et si l’on vous dit que le géant des mers sera installé à la pointe du Nez de chien, le mystère est complet… Et difficile de ne pas y courir en famille !

Péage sauvage/ObservatoriumVous ne rêvez pas : un tronçon d’autoroute en bois a bien été

catapulté en plein cœur de La Petite Amazonie ! À l’origine de ce projet sculptural imposant, une histoire véridique, revisitée sous forme de

« conte de fée du progrès » : dans les années 70, une pénétrante urbaine fut projetée sur ce site limitrophe du quartier Malakoff.

Le projet abandonné, cette zone s’est peu à peu enrichie d’une exceptionnelle biodiversité, qui lui vaut désormais

le nom joliment exotique de Petite Amazonie.

À partir du 24 mai.

Dossier réalisé par Isabelle Corbé, David Pouilloux et Carole Paquelet


LePassNantes Valable 24, 48 ou 72 h, le Pass Nantes donne accès à l’intégralité du Voyage à Nantes. Il vous donne aussi accès aux transports en commun et parking-relais. Vous pouvez réserver votre Pass Nantes sur www.nantes-tourisme.com ou au 0892 464 044 (0,34 €/mn), ou bien encore le retirer dans les accueils de Nantes Tourisme, à l’aéroport de Nantes Atlantique, dans les hôtels partenaires ou au camping de Nantes. Tarifs : de 17 à 24 € pour 24 h, de 24 à 35 € pour 48 h, et de 31 à 45 € pour 72 h.

Lesformulesdevisite • Des visités guidées seront proposées tous

les matins et tous les après-midi. • En Bicloo. Valable 3 jours, le Pass Bicloo Voyage à Nantes

ne coûte que 3 €. Rens. : www.bicloo.nantesmetropole.fr • En bus. Le bus touristique Nantes Tour propose des

visites commentées d’une durée de 1h10. • En petit train. Départs tous les jours devant la cathédrale. • En bateau. Les Bateaux Nantais proposeront

des croisières apéro-boat sur l’Erdre. • By Night. Les 25 juin, 9 et 23 juillet et 6 août, les Dîners secrets

du Voyage à Nantes vous promettent des soirées mémorables. Durant quelques heures seulement, des lieux emblématiques du parcours deviennent des restaurants éphémères. Ces lieux seront dévoilés au dernier moment, conservés jusque-là comme les secrets des meilleures recettes… Tarifs : de 30 à 40 €.

EstuaireNantes<>Saint-Nazaire • Croisière Estuaire. Tous les jours sauf le lundi. Départ de Nantes

à 10 h. Départ de Saint-Nazaire à 15 h 30. Tarifs : de 16 € à 19 €. • Formule Croisière + retour TER. Tarifs: de 24 € à 27 €. • Croisière Saint-Nazaire > Nantes + retour en car.

Tarifs : de 24 € à 27 €. • Croisière Nantes > Saint-Nazaire + retour en car.

Tarifs : de 24 € à 27 €. • Croisière nocturne les 29 juin, 13 et 27 juillet et 10 août.

Tarifs : de 9 à 19 € • Croisière Gustative les 22 juin, 6 et 20 juillet, 3 et 17 août.

Départ de Nantes à 20 h et retour en car. Tarifs : de 30 à 40 €. • Croisière Clubbing les 22 juin, 6 et 20 juillet, 3 et 17 août.

Départ en car de Nantes à 21 h. Arrivée à Saint-Nazaire à 22 h. Croisière de Saint-Nazaire à Nantes de 0 h à 3 h. Tarif : 30 €.

Du 15 juin au 19 août, le Voyage à Nantes investit la métropole nantaise. Pour profiter pleinement de cet événement touristique et culturel, plusieurs formules s’offrent à vous. La majorité des sites sont en accès libre du mardi au samedi de 10 h à 19 h. Pour les découvrir, vous pouvez suivre la ligne rose tracée au sol. D’étape en étape, elle vous permettra de découvrir toutes les richesses de la destination du Voyage à Nantes. Dans certains sites, des médiateurs culturels seront à votre disposition pour vous faire découvrir les œuvres.

Lieux d’information> Accueil du Voyage à Nantes. Rue des États à

Nantes. Ouvert tous les jours de 10 à 18 h jusqu’au 14 juin, et de 9 h à 19 h du 15 juin au 3 septembre.

> Station Prouvé, boulevard de la Prairie aux Ducs à Nantes. Ouverte du mardi au dimanche de 11 h à 19 h jusqu’au 14 juin. Tous les jours de 9 h à 19 h du 15 juin au 2 septembre.

> Bureau d’accueil de Vertou, place du Beauverger. Ouvert les mardis et jeudis de 15 h à 18 h, et les mercredis, vendredis et samedis de 10 h à 12 h et de 15 h à 18 h.

Pour tout savoir sur Le Voyage à Nantes,

emparez-vous du programme à partir du 15 mai.

Plus d’infos sur www.levoyageanantes.fr

et sur www.nantes-tourisme.com

Sur la métropole nantaise, de nombreuses structures d’incubations d’entreprises aident les porteurs de projets à faire naître leur entreprise. Parmi elles, deux scop, coo-pératives d’activité et d’emploi, L’Ouvre-Boîtes 44 et BatiCréateurs accompagnent les créateurs d’entreprises sur un autre mode. L’Ouvre-Boîtes 44 héberge tous les corps de métier, exception faite des métiers du bâtiment, dont se charge BatiCréateurs. Les deux scop sont par ailleurs aidées par les col-lectivités, dont Nantes Métropole. « Près de 80 % des gens que l’on accueille sont au chô-

mage et ne trouvent pas d’emploi, explique Alain Guerling, gérant de BatiCréateurs. Un jour, ils sentent que c’est le moment de se lancer, et nous, nous allons les héber-ger. » Là, chacun va développer son acti-vité économique en étant entrepreneur mais en restant salarié de la scop qui l’héberge. « Chacun est alors mis en situation d’être autonome sans l’être encore réellement », détaille Frédéric Ratouit, gérant de L’Ouvre-Boîtes 44. L’activité des « hébergés » va leur permettre de gagner leur salaire. Il y aura un accompagnement, par le biais de formations.

De nombreuses structures existent pour aider les porteurs de projets à mener à bien leur idée. Parmi elles, deux coopératives d’activité et d’emploi ou scop : Ouvre-Boîtes 44 et BatiCréateurs.

Valérie Marion et Elodie Ancelin ont créé l’agence de conception-rédaction et relations presse sous la forme d’une scop. Un modèle « éthique » pour elles.


La création d’entreprise passe aussi par la scop

L’éthiquechevilléeaustatut

Ils quitteront ensuite la coopérative d’activi-tés et d’emploi « quand ils seront à même de démarrer leur activité et de se déclarer auprès de la CCI », explique Alain Guerling, gérant de BatiCréateurs, mais ils pourront être asso-ciés de la scop s’ils le souhaitent. « Ce type de coopérative a des vertus pour les publics qui n’entrent pas dans les normes, poursuit Alain Guerling. Face à la conjonc-ture économique difficile, les gens veulent un autre modèle d’entreprise ». La notion de collectif, mais aussi d’éthique, a toute son importance dans une scop. En 10 ans, 600 entrepreneurs potentiels ont ainsi été aidés par L’Ouvre-Boîtes 44. Tous n’épousent pas ce modèle économique, mais, en testant leur activité au sein de la coopérative d’activité et d’emploi, les potentiels entrepreneurs ont pu fonctionner autrement. Créer des liens avec d’autres porteurs de projets, « ce qui permet des possibilités de regroupement, et rend plus fort face à des donneurs d’ordre », explique encore Frédéric Ratouit. « Ils entrent dans un réseau qui peut leur apporter une clientèle qu’ils n’auraient pas forcément eue », souligne également Alain Guerling. GL

« Lili et Tote, ça vient de litote, mais en moins sérieux », glisse Valérie Marion, assise à côté d’Elodie Ancelin. Toutes deux, la trentaine souriante, le cheveu court, les lunettes colo-rées et géométriques, sont les « chefs d’entre-prise » de Lili et Tote, agence de conception-rédaction et relation presse, qu’elles ont créée en juillet 2011 sous la forme d’une scop. Valérie était journaliste au sein des magazines nan-tais Pulsomatic et Citamoslup, puis consultante indépendante, quand Elodie était chargée de communication dans une entreprise, puis seule. Le pari de se lancer était, selon Elodie, un risque à prendre. « Comme il n’y a pas de poste disponible aujourd’hui dans notre

métier, on s’est dit qu’on allait créer notre emploi», précise Elodie. Le modèle écono-mique de la scop collait avec leur « idée d’une éthique professionnelle », mais aussi avec l’envie de partir toutes deux sur un pied d’éga-lité. « Nous avions le même niveau d’expé-rience et la même volonté de nous investir, assure Elodie, et puis, le côté démocratique nous semblait important. C’est essentiel que nous puissions avoir une prise de posi-tion égalitaire par rapport à la structure. » Et Valérie d’ajouter : « il y avait aussi la question de la pérennité de l’emploi, ajoute Valérie. On est chef d’entreprise, mais aussi salariée. Du coup, le risque est moindre. » Elles ont déjà

réalisé près d’une cinquantaine de missions-événements ponctuels ou de longue durée. Si bénéfices il y a, ils seront reversés au capital dans un premier temps. « En plus, en étant en scop, au moins 1 % de notre salaire mensuel doit être reversé au capital », souligne Valérie. Une démarche qui, à terme, offrira une cer-taine sécurité à l’entreprise. GL

Nantes Métropole Talents

Alain Guerling.

Valérie et Élodie de Lili & Tote.

Frédéric Ratouit.

Créée au cœur des années 70 par des ouvriers, La Contemporaine est une des plus anciennes scop de la métropole. Malgré les années, elle a su rester à la page tout en conservant son modèle économique.


LACoNtEmPoRAiNE:une scop à l’ancienne toujours à la page

Dans l’imprimerie La Con-temporaine de Sainte-Luce-sur-Loire, chacun s’affaire. Côté pile, les commerciaux et deviseurs gravitent autour de deux bureaux en forme de larges marguerites. Côté face, les concepteurs et les imprimantes réalisent plaquettes et autres supports. Ici, chacun à une double « casquette », en tant que salarié, et en tant que membre du conseil d’administration. « Le fait d’être en scop permet les ini-tiatives, et il y a une vraie transpa-rence tant dans les décisions que sur les comptes, explique Christine Noblet, secrétaire-comptable et PDG élue de La Contemporaine. Le conseil d’administration est très actif. » Ici, pas de grand patron enfermé dans son bureau à

prendre les décisions seul. Ici, le PDG a un rôle « de représentation et d’animation ». Et pour la très grosse majorité des décisions, c’est le conseil d’administration qui tranche. « Chez nous, la démocra-tie est poussée assez loin, reprend Christine Noblet. Chaque associé est sollicité par vote pour beaucoup de choses. » L’entrée au capital, et donc au CA, est obligatoire au bout d’un certain laps de temps qui varie selon les statuts définis par la scop. Lorsque l’entreprise fait des bénéfices, 10 % sont donnés en dividendes aux 15 associés, 45 % sont « la participation des salariés aux fruits de l’expansion » et les 45 % restants sont placés en réserve impartageable, ce qui permet d’as-surer la pérennité de l’entreprise. « Nous sommes contents d’avoir ce statut depuis plus de 30 ans, assure encore la secrétaire-comp-table, car si nous n’avions pas eu les réserves financières générées par les statuts, on aurait eu du mal à passer les caps difficiles. La scop, c’est du diesel. Un bon modèle sur le long terme. » Gwenaëll Lyvinec

De l’intermittence à la gestion d’entrepriseIssus de l’intermittence, Eric, Sylvain et Simon ont créé la scop « qub » dans une volonté d’éthique et de pérennité. Sylvain Hérault, Eric Gauthier et Simon Beillevaire ont nommé leur scop « qub ». « Trois lettres qui ne changent pas si on place le mot à l’envers », explique Sylvain. Un peu comme les compétences interchangeables de ces trois gars pleins d’énergie, finalement. Avec leur nouvelle entreprise, ils font de l’aménagement intérieur et extérieur, de la scénographie et de la création de meubles pour les entreprises et les particuliers.L’idée de créer ensemble une entreprise est née il y a déjà plu-sieurs années. « Ensuite, on a réfléchi au bon modèle économique pendant un an, en continuant l’intermittence et en travaillant la scénographie, poursuit Sylvain, volubile. Être en scop était une suite logique pour nous qui travaillions beaucoup en association et en intermittence. » La scop regroupait bon nombre de valeurs auxquelles ces trois dynamiques trentenaires sont sensibles. « Ça reste un outil de production commun, souligne Simon. Il y a aussi une responsabilité collective. » Pour Sylvain, « la notion d’une personne égale une voix est super importante. C’est aussi un modèle en termes d’éthique et de valeur ». « Le fait que l’entreprise appar-tiennent à ses salariés est pour moi la meilleure façon d’impliquer les gens dans leur travail », considère à son tour Eric.Apprendre le bâtiment. Dix huit mois d’incubation au sein de BâtiCréateurs, comme « un apprentissage », selon Simon, ont ensuite permis aux trois artistes-créateurs « d’apprendre » le bâti-ment, de mettre en place la logistique de la future entreprise. « On a pris un certain nombre de claques aussi, assure en riant Eric. Quand on a choisi le modèle scop, et puisqu’on voulait aussi faire de la scé-nographie, qui n’a rien à voir avec le bâtiment, BatiCréateurs nous a orientés vers l’Union régionale des scop. » La rencontre fut décisive puisque, quatre mois plus tard, qub était lancée. « Aujourd’hui, on a une visibilité sur trois mois », confie Sylvain avec satisfaction. « On a planté des graines pendant un temps, maintenant on commence à récolter », conclut Eric en souriant. Gwenaëll Lyvinec

www.qub-online.com


Malakoff : un quartier de ville et de vieEntretien avec Patrick Rimbert, Premier adjoint au Maire de Nantes et président de Nantes Habitat. Quels sont les objectifs du projet du Nouveau Malakoff ? Lancé en 2001, le Nouveau Malakoff est une démarche de valorisation du quartier visant à l’ouvrir sur la ville et à l’ancrer dans la dynamique de la métro-pole. Cette ouverture passe par la création d’axes de circulation pour relier Malakoff aux autres quartiers de Nantes, l’installation d’activités économiques et d’équi-pements publics pour rendre le quartier plus attractif, l’adapta-tion de l’offre de logements pour

attirer de nouveaux habitants. Nous aurions pu tout raser mais nous avons choisi de transformer Malakoff en un véritable quartier de ville et de vie. Où en sommes-nous aujourd’hui ? Les choses avancent bien. Sur le plan urbain, l’ouverture du quar-tier s’est traduite par la création de voies comme le boulevard de Berlin et le mail Picasso, et la construction du pont Tabarly. Des équipements publics comme la Maison des Haubans et le centre

de loisirs Ange Guépin sont venus améliorer le cadre de vie des habitants. Enfin, sur le plan éco-nomique, près de 60 000 m2 de commerces et de bureaux se sont implantés sur le secteur. Il y en aura en tout 130 000, dont 15 000 dans le centre commercial qui ouvrira en 2014. Et en matière de logement ?Concernant 397 logements, les démolitions sont finies. Depuis fin 2011, Nantes Habitat réalise la deuxième phase des réhabili-tations qui porte sur 600 appar-

tements. Fin 2013, les 1 300 loge-ments sociaux de Malakoff auront été ainsi entièrement rénovés. Enfin, le Nouveau Malakoff pré-voit la construction de 1 500 loge-ments neufs, dont 25% de sociaux. À ce jour, 520 sont livrés. À terme, Malakoff comptera plus de 3 000 logements pour 8 000 habi-tants environ. CP

Communauté urbaine

LamaisondesHaubansAu cœur de Malakoff, la Maison des Haubans a été inaugurée en février 2011. Dédié à la vie associative du quartier, cet équipement se veut ouvert sur la ville.Cuisine, couture, soutien sco-laire, soirées dansantes… S’étendant sur 2 400 m2, la Maison des Haubans abrite 22 associations proposant de nombreuses activités. Et cette diversité attire de plus en plus de monde d’un peu partout. « Depuis l’ouverture du pont Tabarly, beaucoup d’habitants de Beaulieu nous rejoignent. Même si les associations présentes ici

sont avant tout tournées vers les habitants de Malakoff, nous recherchons cette ouverture aux autres quartiers de Nantes », explique Clémentine Gatineau, directrice de la Maison des Haubans. Grâce à son espace de diffusion, la Maison des Haubans accueille des artistes, organise des concerts et des spectacles tout au long de l’année. « Notre objectif est d’animer le quar-

tier et de renforcer son dyna-misme. Pour cela, nous créons de nombreux événements avec les habitants. Nous veillons à ce que les projets proposés soient accessibles à tous et aient un

lien avec la vie du quartier. Les acteurs associatifs sont très atta-chés à Malakoff. Tous nous disent qu’ils ne s’installeraient ailleurs pour rien au monde ! », souligne Clémentine Gatineau. CP

Clémentine Gatineau, directrice de la Maison des Haubans.

Depuis octobre dernier, Nantes Habitat réalise à Malakoff une vaste opération de réhabilitation de logements sociaux. Concernant les tours d’Angleterre, du Luxembourg, et les linéaires de Tchécoslovaquie et d’Angleterre, ces travaux de très grande ampleur s’achèveront en juin 2013. Ainsi, en 18 mois, 582 logements auront été réhabilités et 57 restructurés. « La restructuration des logements consiste à faire évoluer leur typologie, du T 2 au T 3 par exemple, ou à les adapter aux personnes âgées », explique Luc Stephan, directeur

de l’habitat et du renouvellement urbain de Nantes Habitat. Les logements réhabilités sont quant à eux entièrement rénovés, du sol au plafond. « Les fenêtres, les réseaux électriques, l’isolation, et les faïenceries sont remis à neuf, et par endroits, nous créons des loggias en fermant les balcons. Deux mois de travail et 40 000 € HT sont nécessaires pour chaque appartement », détaille Luc Stephan. Pendant les travaux, les locataires sont relogés sur le quartier aux frais de Nantes Habitat. À leur retour, ils retrouvent un logement plus beau, plus confortable, plus fonctionnel et plus économe en énergie.

600logementsréhabilités


Au pied du pont Tabarly, un vaste chantier a débuté en février der-nier. Face à la Maison des Haubans, le futur centre commercial de Malakoff sort de terre. Très attendu par les habitants, il s’étendra sur plus de 3 200 m2 et comprendra un supermarché ainsi qu’une galerie marchande d’une dizaine de boutiques, parmi lesquelles une boulangerie, une pharmacie, un bureau de poste ou encore des res-taurants. Intégré dans une opération mixte de 15 000 m2, le centre commercial sera surplombé par 3 immeubles. Dans l’un, 4 000 m2 de bureaux prendront place, tandis que les deux autres abriteront 86 logements. Positionné entre Malakoff et Pré-Gauchet, ce poumon commercial devra répondre à la demande des deux quartiers mais aussi à une partie de celle de l’Île de Nantes. Grâce au boulevard de Berlin et à la ligne C5 de Chronobus qui, en 2013, reliera la gare à l’Île de Nantes, il captera aussi une clientèle de passage et participera ainsi à l’ouverture du quartier sur la ville. CP

C’est le budget du projet du Nouveau Malakoff, financé par Nantes Métropole à hauteur de 29 %. Plus d’infos sur www.lenouveaumalakoff.com

créer des liens entre malakoff et le monde de l’entrepriseImplantée à Nantes en 1990, la société de courtage en assurance Henner s’est installée sur le quartier Malakoff en 2007. Depuis, d’autres entreprises l’ont rejoint.

« Nous cherchions des locaux plus grands quand Nantes Métropole nous a proposé de venir ici. Nous étions les premiers à l’époque », explique Daniel Mauget, responsable de l’établisse-ment. Et aujourd’hui, les 240 salariés de Henner ne sont plus vrai-ment seuls. Attirées par la proximité de la gare et du centre-ville et par la présence des transports collectifs, de nombreuses entre-prises, représentant plus de 1 000 sala-riés, les ont rejoints, entraînant avec elles des commerces et des restaurants. « Cela génère de la vie et le mélange de tertiaire et de logement rend le quartier très agréable, i n d i q u e Da n i e l Mauget. D’ailleurs, nous essayons de créer des liens avec les habitants de Malakoff. La Maison de l’Emploi nous a conviés pour présenter l’entreprise et nos métiers aux jeunes du quartier. Ainsi, nous montrons qu’il n’y a pas de barrière infranchissable entre le monde de l’entre-prise et un quartier d’habitat social. » Carole Paquelet

Daniel Mauget.

254millions

Depuis février dernier, les habitants de Malakoff prennent la parole sur Fais-ta-TV ! , une web-TV participative. Dans la cadre du Nouveau Malakoff, Nantes Métropole a confié une mission d’animation territoriale à l’association culturelle Les Badauds Associés (LBA). « Pour encourager les habitants à prendre la parole sur le quartier qui

change, nous avons eu l’idée de créer une web-TV participative. Nommée Fais-ta-TV, ce média a aussi pour objectif de valoriser Malakoff », explique Wallid Djebbi, coordinateur du projet. Sur la Toile depuis février dernier, Fais-ta-TV propose des enquêtes sur les talents de Malakoff et une tribune libre où les gens peuvent donner leur point de vue. « Grâce à Fais-ta-TV, les gens osent prendre la parole. Donner à entendre les uns et les autres est notre plus beau résultat », assure Wallid Djebbi.

www.fais-ta-tv.fr

Le futur centre commercialÉlément important des quartiers Pré-Gauchet et Malakoff, le centre commercial est en cours de construction. Il ouvrira ses portes en 2014.

FaistatV!


Les EnchantésDu 22 au 24 juin prochain, musiciens et artistes

en tout genre investissent les îles de Saint-Sébastien-sur-Loire à l’occasion des Enchantés. Le 22 juin, en guise d’ouverture du festival, Nolwenn

Leroy partagera son univers celtique avec son spectacle « Bretonne 2012 » sur la Grande Scène de

l’île Forget. La jeune chanteuse fera redécouvrir les plus belles chansons de sa Bretagne natale, inscrites dans la mémoire collective, en mêlant

sonorités pop et instruments traditionnels. Le samedi 23 et dimanche 24 juin, les arts de

la rue seront mis à l’honneur. Théâtre, contes, déambulations, marionnettes, musique et poésie raviront petits et grands, dans le cadre verdoyant des îles : prétextes évidents à une belle sortie en

famille. Les Têtes Raides chaufferont la grande scène le samedi soir lors d’un exceptionnel concert gratuit, avant de laisser la place, le

dimanche soir, au guitariste Bireli Lagrène et au violoniste Didier Lockwood, illustres musiciens.

LIEU et HORAIRES Boulevard Léon Bureau à Nantes.> Du 22 au 24 juin sur les Îles de Loire > Boulevard des Pas Enchantés

à Saint-Sébastien-sur-Loire

TARIFS Entrée libre sauf concert de Nolwenn Leroy (de 10 à 20 €). • Rens : 02 40 80 85 87 • www.lesenchantes.fr

Saint-Sébastien-sur-Loire

Sortie(s)


SaperlipuppetLa Chapelle-sur-Erdre. Du 30 mai au 3 juin, Saperlipuppet, le festival de marionnettes et d’objets manipulés, investit l’espace culturel Capellia à La Chapelle-sur-Erdre. Festival biennal créé en 2008, Saperlipuppet se donne pour objectifs de promouvoir l’art de la marionnette dans ses pratiques contemporaines et les arts qui y sont associés, et de soutenir la création des compagnies locales, nationales et internationales et diffuser leurs spectacles. Par ailleurs, Saperlipuppet propose des expositions, des rencontres et des ateliers pour tous, tout en valorisant la diversité culturelle, l’impertinence et l’inventivité. Cette 3e édition s’annonce ludique, familiale, décalée et conviviale. À l’affiche une cinquantaine de représentations et quinze compagnies, dont Les Anges au Plafond avec Une Antigone de papier , le Ray Mundo Theater avec Dans la forêt vierge, il y a fort à faire, le Théâtre pour deux Mains de Nantes avec Un Voyage en polygonie, la dernière création du Théâtre Pom’ Ma tête est un caillou bien trop lourd pour mon cou. Avec cette très riche programmation, Saperlipuppet est une expérience à ne pas manquer.

Du 30 mai au 3 juin à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 5 à 12 €. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.frou www.festivalsaperlipuppet.com

Les IndisciplinéesSaint-Herblain. Du 22 mai au 1er juin, Les Indisciplinées emmènent des jeunes amateurs sur la scène d’Onyx et de La Carrière. Ces rencontres autour des pratiques artistiques sont le fruit de travaux de création, présentés dans des conditions professionnelles. L’esprit des Indisciplinées, c’est avant tout la découverte et l’ouverture aux autres, mais aussi l’exigence et l’interdisciplinarité. Danse, théâtre, cirque, musique, mimes, marionnettes, chant et performances se croisent sur scène. Cette année, 217 comédiens, 68 danseurs, 22 circassiens et 10 musiciens participeront à l’aventure Indisciplinées. Depuis 4 ans, les Indisciplinées s’articulent autour d’un fil rouge créé et transmis par un artiste. Les Indisciplinées suivent cette année la danseuse-chorégraphe Maguy Marin. La route vers la création prend les couleurs des générations et tend le fil des rencontres. Les Indisciplinées deviennent passeurs de gestes, de mots, de regards et d’intime pour une édition sous le signe de la transmission.

Du 22 au 25 mai à La Carrière, rue du Souvenir Français à Saint-Herblain, et du 29 mai au 1er juin à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : de 3 à 6 €. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org

WelcometomyWorld!Nantes. Jusqu’au 20 mai, le Lieu Unique accueille une exposition exceptionnelle de Daniel Johnston. Conçue en étroite collaboration avec Daniel Johnston, l’exposition « Welcome to my World ! » est l’occasion rare de revenir sur l’œuvre d’un artiste culte de la scène alternative américaine. Présentant plus de 200 pièces, cet ensemble inédit revient sur une œuvre couvrant désormais trois décennies. Saluée par le monde de l’art contemporain, la production graphique de Daniel Johnston est foisonnante. Ses dessins, réalisés de façon compulsive au feutre et au stylo-bille, décrivent d’hallucinantes saynètes aux compositions implacables. Sur le papier, les héros des comics favoris du jeune Daniel livrent une lutte sans merci contre les forces du Mal. Ils sont secondés dans cette tâche par Jeremiah la grenouille et Joe le boxeur. Cette mythologie manichéenne, associant références chrétiennes, historiques et culture pop, prolonge les thèmes intimement liés à la vie de l’artiste. Elle ouvre par ailleurs d’autres pistes en évoquant la schizophrénie d’un american way of life que Daniel Johnston semble observer en éternel outsider.

Jusqu’au 20 mai au Lieu Unique, quai Ferdinand Favre à Nantes. Du mardi au samedi de 13 h à 19 h et le dimanche de 15 h à 19 h. Entrée libre. Rens. : 02 40 12 14 34 ou www.lelieuunique.com

Sortie(s)


Indre. Théâtre de rue par La Compagnie Opus. À savourer en famille, à partir de 6 ans. « Le comité des fêtes vous présente ses excuses pour le maigre choix musical qui accompagnera la soirée. En effet, suite à un malentendu avec le vice-président, nous n’avons emmené qu’un seul disque… Mais à toute chose, malheur est bon : il a deux faces ! »… La Quermesse de Ménetreux commence toujours par le mot d’excuse du président du comité des fêtes. Mais ensuite, c’est du protocole solide : mot du maire (sans langue de bois), photo finale (toujours au début), allumage des becs de gaz (la seule kermesse d’Europe éclairée au gaz !), et ouverture des stands… Et vous allez voir ce que vous allez voir ! Entre tranche-cochon, tiercé de renards empaillés ou lapinodrome humain, la Quermesse de Ménetreux n’est vraiment pas pareille ! Et si l’on se retrouvait à la buvette après la tombola, le lancer de frigo, et le feu d’artifice raté ?

Les 15 et 16 juin à 22 h sur les bords de Loire à Indre. Tarif: 5 €.

LaQuermessedeménetreux

Sortie(s)

Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS Médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.


Nantes. Une chorégraphie de Vusi Mdoyi comme des tranches de vie sud-africaines. Spectacle à voir en famille à partir de 10 ans. Ils ont grandi en plein cœur de Katlehong, l’un des plus vastes townships de Johannesburg après Soweto. Il est loin le temps où les membres de la compagnie Via Katlehong Dance apprenaient à danser dans les associations de quartier… Aujourd’hui reconnus internatio-nalement, ils parcourent le monde en tournée. Entremêlant danse et jeu, univers contemporain et traditionnel, Katlehong Cabaret se vit comme une grande fête de danse urbaine. À travers un monde généreux et enjoué, la compagnie Via Katlehong Dance célèbre la vie et nous parle de l’Afrique du Sud. Sans jamais oublier les cicatrices d’un pays marqué par son histoire. Le 21 mai à 20h30 et le 22 mai à 20h au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : de 9 à 24 €. Rens. : 02 51 81 98 26 ou www.legrandt.fr

KAtLEHoNgCAbAREt

t’Cap

Nantes. Le 9 juin prochain, les Nefs des Machines de l’Île de Nantes accueilleront la troisième édition de T’Cap. Porté par le collectif T’cap qui rassemble plus 80 structures (associations – collectivités – fédérations), cette journée va permettre d’informer les personnes concernées par le handicap, leurs familles, les professionnels et plus généralement le grand public sur l’offre du sport, des loisirs/vacances, de la culture et de l’engagement. Au-delà des nombreux stands présentant l’offre de loisirs, de nombreuses animations seront au programme : balade à vélo et Joëlette avec les Greeters pour la découverte d’un « Nantes accessible», spectacles de danse, projections de films, expérimentations et démonstrations sportives… Donner à voir comment chacun de nous est capable, et parfois autrement capable. Quoi de mieux pour faire évoluer le regard sur nos différences ?

Le 9 juin de 10h à 19h aux Nefs des Machines de l’Île, boulevard Léon Bureau à Nantes. Rens. : 02 40 50 18 63www.tcap-2012.org

Fête de la Musique : l’association de lutte contre le cancer du sein, Les Givrées, participera à la Fête de la Musique de Couëron le jeudi 21 juin prochain.

temps au pays du Soleil-Levant, parce qu’il signifie aussi soli-darité. Les événements drama-tiques de Fukushima, qui ont resserré les liens entre les gens, ont remis ce mot au goût du jour. Le lien entre Olivier et Minowa s’est lui tissé autour du travail accompli ensemble sur le pro-jet de potager japonais du jardin des Plantes, initié par le Service

Olivier Durand, 32 ans, che-veux couleur carotte, et Minowa Tomohito, 35 ans, cheveux cou-leur radis noir, vivent à plus de 10 000 km l’un de l’autre. En dépit des kilomètres, ils ont eu la chance de se croiser et de nouer une belle relation qui a les couleurs des plus beaux légumes. En japonais, « belle relation » se dit kizuna. Un mot dans l’air du

des Espaces Verts de la ville de Nantes et Kinya Maruyama. Olivier Durand est un talen-tueux maraîcher, aussi modeste que son parcours est étonnant. Né à Nantes, d’un papa chef cui-sinier et d’une maman fondue d’horticulture, Olivier allie ces passions très tôt. « Depuis l’âge de six ans, j’ai eu un potager. Je voulais en faire mon métier ». Ensuite vient le temps de l’ap-prentissage : l’étudiant part se former en Suisse comme ingé-nieur agronome, puis voyage, Côte d’Ivoire, Québec, puis à 26 ans, c’est le Japon ! « Je vou-lais connaître l’agriculture et la culture japonaises, dit-il, sans oublier la cuisine ! » Olivier raconte : « Je suis passé de ferme en ferme, j’ai appris la culture du riz, celle des légumes en condi-tions agronomiques chaude et humide. » Il y découvre les légumes japonais, le daïkon, un gros radis blanc, le kabu, un navet, le taasaï, un chou, la mizuna, une salade, le shiso, une roquette. Aujourd’hui, toutes ces merveilles aux goûts d’ail-leurs poussent dans ses serres, aux Sorinières, tout à côté des grands classiques, que sont pommes de terre, carottes, épi-nards, bettes, tomates et cour-gettes. Ses légumes, 50 espèces, 160 variétés, font le régal de ses

clients en vente directe bio, et rendent heureux deux restaura-teurs nantais. « Mon idée, c’est de proposer à mes clients une palette de légumes, de saveurs et de couleurs, pour qu’ils com-posent leur œuvre, qu’ils aient plaisir à cuisiner et à goûter. » Et les légumes japonais ? « Ils font partis de mon histoire. » Quand on a demandé à Olivier de racon-

ter toute cette aventure à travers un portrait dans le journal, il a dit oui, mais il a tenu à y associer Minowa Tomohito : « Je trouve cela plus intéressant de croiser nos regards. C’est une ouver-ture aux autres, au monde. » Alors on rencontre Minowa en compagnie de sa femme Nagisa et de Kinya Maruyama, artiste japonais auteur du Jardin étoilé de Paimbœuf, une des œuvres d’Estuaire. À l’origine de la ren-contre de nos deux maraîchers, Kinya traduit notre échange. « J’habite une petite ville, Najita, près de Chiba, dans la région de Tokyo, dit Minowa. C’est un honneur pour moi d’avoir parti-cipé à la réalisation de ce potager japonais. Pour nous, au Japon, c’est important d’être entouré de belles choses. Pour se sentir bien, il faut observer la beauté autour de soi. Comme Olivier, je suis en agriculture bio, une agri-culture proche de la nature. Je mets dans mes rizières des cane-tons qui mangent les mauvaises herbes et qui, avec leurs petites pattes, troublent l’eau, ce qui est utile pour protéger les plants de riz de la lumière, et apporte de l’oxygène aux racines. C’est la méthode Aigamo (canard). Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’Olivier choisisse d’utiliser de vieilles machines. Au Japon, on nous pousse à acheter les dernières machines, et elles coûtent très cher. J’ai été surtout impressionné par la capacité qu’a Olivier de créer une com-munauté autour de lui, un groupe de clients, qui viennent voir son exploitation et à qui il fait décou-vrir son travail et ses produits, pour leur donner envie d’ache-ter. C’est une bonne idée, ça me donne envie de le faire chez moi. Il sait nouer de belles rela-tions avec les autres. » Olivier, même s’il parle japonais, ajoute : « Avec Minowa, on se comprend sans se parler. Notre relation va au-delà des mots. La terre est un langage universel. » David Pouilloux

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maraîchers(re)venusd’ailleursOlivier Durand et Minowa Tomohito sont tous les deux maraîchers, l’un aux Sorinières, l’autre à Najita, au Japon. Ensemble, ils ont participé à la création et à la réalisation du potager japonais du Jardin des plantes de Nantes.

Esprit métropolitain

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Journal Nantes Métropole #39 - Mai / Juin 2012