28
Infographie du dossier LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES – BIMESTRIEL À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, du 16 au 22 septembre, un dossier sur les déplacements et leur mode d’emploi. Pages 11 à 17 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°23. Septembre / Octobre 2009 La mobilité au cœur de la vie Urbanisme Île de Nantes la métamorphose continue Page 20 Recherche et innovation Nantes et Rennes coopèrent Page 2 Patrick Garçon La faim du monde Page 8 Université Déplacements mode d’emploi P. 12 et 13

Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le journal de la communauté urbaine de Nantes

Citation preview

Page 1: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Infographie du dossier

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

À l’occasion de la Semaine européenne de la mobilité, du 16 au 22 septembre, un dossier sur les déplacements et leur mode d’emploi. Pages 11 à 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°23. Septembre / Octobre 2009

La mobilité au cœur de la vie

Urbanisme

Île de Nantes la métamorphose continue Page 20

Recherche et innovation

Nantes et Rennes coopèrent Page 2

Patri

ck G

arço

n

La faim du monde Page 8

Université

Déplacements mode d’emploi P. 12 et 13

Page 2: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Grands événements

2 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Nantes-Rennes : coopération renforcée

« Notre volonté est de peser à l’échelle européenne », expli-que Daniel Delaveau, Maire de Rennes et Président de Rennes Métropole.  Les  deux  grandes métropoles  de  l’Ouest  ras-semblent un million deux cent mille habitants,  avec des aires urbaines qui se rejoignent pro-gressivement.  En  mutualisant les  synergies,  l’objectif  est  de faire apparaître l’espace Loire-Bretagne  sur  la  carte  d’une Europe  dont  le  centre  de  gra-vité a tendance à se recentrer à l’Est.«  La  crise  du  système  écono-mique  mondial  justifie  notre réflexion  et  nos  échanges, menés selon une même analyse de la situation et des enjeux », souligne  Jean-Marc  Ayrault, Maire de Nantes et Président de Nantes Métropole. « La capacité à  innover  est  ainsi  essentielle sur  le  plan  du  développement durable ».D’où  la  volonté  de  réunir  sur un même territoire  les acteurs de  la recherche et de  la créati-

vité,  comme  l’ont  déjà  amor-cé  Saint-Etienne,  Lyon  et Grenoble  ;  Montpellier-Sète et  Nîmes-Alès  ;  ou  encore,  à l’étranger, Glasgow-Edimbourg et  Malmö-Copenhague.  Les premières collaborations nan-taises et  rennaises ont  surtout concerné leur désenclavement : la construction de la quatre voies entre  les deux villes  ;  la  future ligne Grande Vitesse Bretagne-Pays de  la Loire  ;  l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes  ;  les études  pour  la  construction d’une liaison ferroviaire rapide Rennes/Notre-Dame-des-Landes/Nantes.Aujourd’hui,  cette  nouvelle « stratégie de coopération ren-forcée  »  s’organise  autour  de quatre axes de travail : l’attrac-tivité, la culture, l’enseignement supérieur et la recherche, le tou-risme. Avec,  les 8 et 9 octobre prochains,  un  premier  collo-que commun sur le thème de la Recherche et l’Innovation (voir encadrés). •Sandrine Lefebvre

Les deux grandes métropoles de l’Ouest sont déjà engagées dans de fortes collaborations. Leurs présidents vont renforcer leur coopération dans les domaines de la recherche et de l’innovation.

Recherche et Innovation : les clés du futurLes 8 et 9 octobre prochains, le premier colloque commun aura pour thème la Recherche et l’Innovation. La première journée se déroulera aux Champs Libres à Rennes, et la seconde à la Cité des Congrès de Nantes.Seront à l’honneur les thématiques d’excellence des deux métropoles en la matière : santé, biotechnologies, automobile, agroalimentaire, technologies de l’information et de la communication (TIC), physique/matériaux.« Les emplois de demain seront fondés sur la connaissance », note Daniel Delaveau. « Il y a une réalité et un potentiel de coopération à renforcer, avec un objectif de résultat », insiste Jean-Marc Ayrault.

Des similitudesSi l’on excepte la démographie — plus dense sur le territoire nantais —, les deux métropoles affichent de nombreuses similitudes. Rennes Métropole compte 404 000 habitants sur 27 communes, 57 000 étudiants et 22 000 entreprises.Nantes Métropole rassemble 590 000 habitants sur 24 communes, 50 000 étudiants et 28 455 entreprises.Les CHU sont, dans les deux capitales métropolitaines, les principaux employeurs.Nantes a le tram, Rennes le métro (depuis mars 2002) et des vélos à disposition : le bicloo à Nantes depuis mai 2008 et le Vélostar à Rennes depuis juin 2009.Les deux villes ont même chacune, depuis vingt ans, leur festival de cinéma étranger (« Travelling » à Rennes et les « 3 Continents » à Nantes) !

Daniel Delavau, président de Rennes Métropole, et Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole.

Page 3: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Grands événements

La Solidaire du Chocolat

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 3

édit

oéd

ito

Le  18 octobre  prochain,  la métropole Nantes - Saint-Nazaire  va  vivre  un  évé-nement  hors  du  commun.   Ce  jour-là,  plus  de  trente 

Class40, des monocoques de 40 pieds (12,19 mètres), vont pren-dre le départ d’une épreuve d’un nouveau genre. La Solidaire du Chocolat, première transat spor-tive et solidaire s’élancera à l’as-saut de l’Atlantique pour affron-ter Neptune et Poséidon, cap sur le Yucatan au Mexique.Née de l’imagination de Damien Grimont,  skipper  morbihan-nais  qui  disputa  le  Route  du Rhum en 2006,  la  Solidaire du Chocolat est un défi  totalement inédit. Transat en double et sans escale,  exclusivement  réservée aux Class40, cette course va cou-vrir une distance de 5 000 mil-

Course transatlantique d’un nouveau genre, la Solidaire du Chocolat partira de Nantes en octobre prochain.

les,  soit  9  260  kilomètres,  sur la route historique du chocolat. Prévue  début  novembre,  l’ar-rivée se fera en pays Maya où le cacao fut cultivé dès le XVIIe siè-cle av. J.-C., avant d’être importé en Europe à partir du XVIe siècle. Trois siècles plus tard, en 1896, le Belem,  le  légendaire  trois-mâts nantais, était armé par la choco-

laterie Menier pour  transporter les fèves de cacao, de l’Amérique latine jusqu’à Nantes. Plus qu’une course célébrant le lien unissant Nantes et la délicieuse sucrerie, la Solidaire du Chocolat est une véri-table  aventure  humaine  conju-guant sportivité et solidarité.Porteuse de sens. Au-delà du challenge sportif, la Solidaire du Chocolat a en effet pour objec-

SolidaritéDans quelques semaines, l’air du large s’engouffrera dans les voiles d’une trentaine de magnifiques navires en partance pour le Yucatan, province du Mexique, berceau de la civilisation Maya et terre d’origine du chocolat. Partant de Nantes-Saint Nazaire, reprenant la route des vaisseaux chocolatiers d’autrefois, comme notre Belem, la Solidaire du Chocolat mettra à l’honneur une valeur chère à Nantes Métropole, la solidarité. L’engagement envers l’économie sociale et solidaire de la communauté urbaine n’est en effet pas nouveau. Il se manifeste chaque jour dans notre soutien aux associations qui font du lien social le cœur de leur action. Cette fois, Nantes Métropole est partenaire d’un événement unique, un événement qui n’oublie pas la performance sportive, bien sûr, mais qui met aussi en lumière le travail d’une foule d’associations œuvrant dans le domaine du commerce éthique et équitable, de l’insertion, du développement durable ou de la solidarité. Ce défi sportif en étant solidaire prend alors un sens nouveau et rejoint celui de notre projet métropolitain. Les inégalités et la pauvreté sont des fléaux de notre monde. Cette course aura le mérite de valoriser et de soutenir des associations qui les combattent de part et d’autre de l’océan.

Jean-Marc AyraultPrésident de Nantes Métropole

« Cette course est un défi qui répond à notre volonté de créativité et de sens. »Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole.

tif  de  soutenir des  associations œuvrant  dans  le  domaine  de l’environnement ou du dévelop-pement social et solidaire. Sur la ligne de départ, chaque équipage sera porteur d’un projet associatif financé par un mécène, sponsor du bateau ou non. Les mécènes  s’engagent  à  ver-ser 25 000 euros à  l’association soutenue par leur équipage. Déjà, plus  de  350  000  euros  ont  été promis aux associations. Ainsi, à travers la Solidaire du Chocolat, coureurs,  sponsors,  mécènes et  partenaires  de  l’événement s’engagent  ensemble  dans  une démarche  citoyenne  concrète, au  service d’un développement plus  respectueux  des  hommes et de  l’environnement. Et cette initiative originale séduit. « Les skippers  et  leurs  sponsors  ont répondu présents au-delà de nos attentes  et  cette  course ne  sera définitivement pas une course de plus, explique Damien Grimont. Pour les marins de haut niveau, elle  est  porteuse  de  sens. » Soutenue par la Région des Pays de  la  Loire,  le Conseil  général, Nantes  Métropole,  la  Ville  de Saint-Nazaire et l’État du Yucatan, la CCI, la Solidaire du Chocolat a su fédérer de nombreux acteurs du territoire. «  La  mobilisation  des  entre-prises  régionales  est  tout  à  fait remarquable.  En  s’engageant dans cette nouvelle aventure aux côtés des collectivités partenai-res, elles assument leur respon-sabilité  sociale  et  environne-mentale. Nantes Métropole aura à  cœur  d’accueillir  la  Solidaire du Chocolat, un défi répondant à  notre  volonté  de  créativité  et de  sens »,  souligne  Jean-Marc Ayrault,  Président  de  Nantes Métropole. • Carole Paquelet

Pour en savoir plus : www.solidaireduchocolat.com

Plus de 30 Class40 prendront le départ de la Solidaire du Chocolat.

Page 4: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole actualités

4 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

La success story de SatoriInstallée à Couëron depuis une petite dizaine d’années, l’entreprise Satori conçoit et développe des logiciels de billetterie.

Créée  en  2000  par  Loïc  Le Gac,  Satori  Billetterie  compte aujourd’hui plus de 30 salariés. « Nous sommes une société de service informatique spécialisée dans  le domaine de  la culture, 

Jean-Marc  Ayrault,  Député-Maire  de  Nantes  et  Président de Nantes Métropole, a  tenu à saluer un ami ayant mené « une carrière  exemplaire  au  ser-vice de  l’intérêt général ». Il a rendu hommage à cet homme, humaniste  convaincu,  qui «  a su  impulser,  débattre  sans arrêt pour le développement de la métropole  nantaise,  et  plus largement  de  la métropole  de l’estuaire de la Loire, en impli-quant la société civile ». Né au Croisic,  l’industriel nantais,  a créé  sa  première  entreprise  à 31 ans et s’est engagé dans l’ac-

tion publique dès 1976 en tant que  Président  de  la  Chambre de  Commerce  et  d’Industrie, Président  du  Port  autonome, fondateur  de  plusieurs  asso-ciations d’acteurs locaux mobi-lisés  pour  l’essor  de  Nantes. Parallèlement,  Jean-Joseph Régent  a  créé  l’association Kervégan  –  devenue  l’Institut Kervégan - lieu de débats et de réflexions de la société civile qui regroupe des acteurs du monde politique, économique, culturel de toutes sensibilités. En  1996,  Jean-Marc  Ayrault lui  confie  la  présidence  de  la 

Conférence  Consultative  de l’Agglomération  -  devenue depuis le Conseil de développe-ment, un réservoir à  idées qui nourrit le projet de la métropole nantaise.Les  travaux conduits par Jean-Joseph Régent sur la démocra-tie participative, sur la place du citoyen, sur les clés de la réus-site pour Nantes, dans le futur, ont largement contribué à faire de  ce  Conseil  une  référence nationale. Un  hommage  officiel  lui  sera rendu lors du prochain conseil communautaire. •

explique  Loïc  Le  Gac.  Nous avons créé plusieurs logiciels de billetterie spécifiques au ciné-ma, au théâtre, aux événements sportifs, aux musées, aux festi-vals. Nous assurons  leur déve-

loppement,  leur  installation, leur maintenance et nous  for-mons les salariés de nos clients. En plus, nous commercialisons tous  les matériels  nécessaires au fonctionnement de nos logi-ciels : imprimantes thermiques, bornes d’accès, bornes de réser-vation et de retrait des billets, tourniquets… ». Déclinable  à l’infini  ou  presque,  le  logiciel de Satori propose plus de 400 fonctionnalités différentes mais peut aussi être utilisé de maniè-re extrêmement simple, pour de petits événements. Aujourd’hui, il équipe plus de 350 sites cultu-rels  en France  et  en Belgique, dont 50 en Région des Pays de la Loire.David et Goliath. En mai der-nier, la petite entreprise a réussi un coup de maître en rempor-tant  le marché de  la billetterie du Louvre, l’un des plus grands 

musées du monde. « Même si nous  avons  beaucoup  bataillé pour y arriver, ce succès a vrai-ment été une bien belle surprise. Dans le secteur de la billetterie informatique,  nous  sommes un  peu  le  petit David  face  aux grands Goliath », confie Loïc Le Gac. Les raisons de ce succès ? Le  travail  évidemment,  mais aussi une certaine philosophie. «  Nous  sommes  une  équipe jeune, dont la moyenne d’âge est de moins de 30 ans. Cette jeu-nesse fait que l’on est capable de se remettre en cause. On sait que l’on n’est pas encore arrivé au bout du chemin, raconte Loïc Le Gac. Par ailleurs, il est impossi-ble de travailler chez Satori sans être passionné. » Un état d’es-prit qui porte ses fruits puisque l’entreprise prévoit 5 à 7 nou-velles embauches d’ici à l’année prochaine. • CP

Loïc Le Gac, directeur de Satori billetterie

Un parrain, un emploi : le samedi 12 septembre, cette association s’adressera au grand public pour présenter son action. Place du commerce, à Nantes. Tél. : 02 47 11 12. Mail : [email protected]

Jean-Joseph Régent, Président du conseil de développement de Nantes métropole depuis 1996, s’est éteint vendredi 7 août à l’âge de 85 ans.

Une vie au service de la métropole

Page 5: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole actualités

La renaissance du voilier de Jules VerneLe 27 juin dernier, le site des anciens chantiers navals de Nantes a été le théâtre de la mise à l’eau du Saint-Michel II, le bateau de Jules Verne revenu à la vie grâce à La Cale 2 l’Île.

Installée à Couëron depuis une petite dizaine d’années, l’entreprise Satori conçoit et développe des logiciels de billetterie.

F ondée en 1989, l’association La Cale 2 l’Île a pour objec-tif  la sauvegarde du patri-moine maritime et  fluvial de Nantes. En 2005, cette 

association,  subventionnée par Nantes Métropole,  s’est  lancée dans un vaste projet. Sur le quai des Antilles, face au musée Jules Verne  qui,  du  haut  de  la  butte Sainte-Anne, surplombe la Loire, elle a entrepris de construire une réplique du Saint-Michel II,  l’un des 3 bateaux de l’auteur de Vingt mille lieues sous les mers.  Ainsi, pendant  4  ans,  les  passionnés de La Cale 2 l’Île ont scié, poncé, raboté  pour  faire  renaître  ce voilier,  dont  la  version  origi-nale  sortit des chantiers navals du Havre en 1876. D’une longueur 

de 13,27 m sur 3,3 m de large, la réplique  du  Saint-Michel II est en bois de chêne issu de la forêt de  Senlis,  en  Picardie.  Pesant 20 tonnes et dotée de 150 m² de voilure, elle est, à l’extérieur, en tout point identique à son modèle original,  celui  que  Jules  Verne posséda  pendant  deux  ans.  Par contre, à  l’intérieur,  la réplique est  bien  différente  de  l’origi-nal.  Plusieurs  concessions  à  la modernité ont dû être faites.Vieux gréements.  «  Notre Saint-Michel II  est  équipé  d’un moteur et doté de tout le confort pour  accueillir,  le  temps  d’une croisière de quelques  jours, un équipage de 10 personnes. Pour des  sorties  en mer d’une  jour-née  seulement,  15  personnes 

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 5

peuvent monter  à  son  bord  », indique Daniel Croze, président de La Cale 2  l’Île. Mis à  l’eau  le 27 juin dernier  lors d’une  jour-née festive et musicale, le Saint-Michel II peut à présent prendre le large. « Nous allons partir en croisière sur  les  traces de Jules Verne et participer aux rassem-blements estivaux de vieux grée-ments, explique Daniel Croze. Au printemps et à  l’automne, nous proposerons des sorties pédago-giques d’une journée vers Saint-Nazaire. Pendant les mois d’hi-ver,  on pourra  visiter  le navire accosté à Nantes. Nous souhai-tons vraiment accueillir un large public pour continuer à partager cette belle aventure. » •Carole Paquelet

Lancement du Saint-Michel II, le bateau de Jules Verne revenu à la vie grâce à La Cale 2 l’Île.

Utiliser les transports en commun reste plus économique que la voiture, au quotidien. C’est aussi un des moyens d’agir, chaque jour pour la planète.

1,27 € /jour

L’abonnement annuel

plein tarif TAN

ouououou10,40 € /jour

+ 0,18 € /km

coût de possession d’une voiture

avec le tram

un maxéconomisemon père

SNM

0526

-JNM

23 -

Phot

o : G

etty

imag

es

du 16 au 22 septembre 2009

Page 6: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole actualités

6 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Le nouveau port de Mauves-sur-LoireDans le cadre du projet Rives de Loire, Nantes Métropole réalise des aménagements afin de mettre en valeur les quais et les rives du fleuve. Exemple à Mauves-sur-Loire.

Façonnée par la Loire, Nantes Métropole  possède  un patrimoine fluvial singulier. Quatorze  des  vingt-quatre communes  de  l’agglomé-

ration nantaise sont en effet bai-gnées par le dernier fleuve sauvage d’Europe. Après plusieurs décen-nies de déclin qui ont vu le fleuve perdre son rôle d’axe historique du développement urbain et éco-nomique, les territoires des rives de Loire sont entrés dans un pro-cessus de mutation. Depuis plus de 10 ans, Nantes Métropole, en lien avec les communes, a engagé une démarche globale de mise en valeur de ces rives. Baptisé Rives de Loire, ce projet vise à reconqué-rir le fleuve, à lui redonner un rôle majeur et  à permettre à  tous  les habitants de se le réapproprier. À Mauves-sur-Loire, la restauration du port et des quais, réalisée par 

Nantes Métropole au cours du pre-mier semestre 2009, s’inscrit dans ce projet. Au programme, pas de grande transformation mais plutôt une amélioration de l’existant, par petites touches.Plage et cale. Ainsi, les travaux ont notamment consisté à mettre en lumière le port et les quais pour améliorer le confort et la sécurité des promeneurs. La passerelle pié-tonne longeant le quai et la plage verte aménagée en 2004 a été réno-vée.  Cette  promenade  piétonne offre une magnifique perspective sur la Loire et le pont métallique qui la franchit. À l’entrée du port, un perré a été créé en lieu et place de l’enrochement existant. À quel-ques mètres de là, au niveau de l’île Ripoche, le passage des Saulzaies a été entièrement réhabilité. Son éclairage a été refait et, au sol, des pavés en granit ornés d’une forme 

métallique évoquant  la Loire ont été posés. Accessible aux piétons, cyclistes et personnes à mobilité réduite, ce passage relie le centre-bourg à la Loire. À l’autre extrémi-té du quai, une cale à bateau sera bientôt  créée. Cet  aménagement nécessitant un fort étiage, sa réali-sation peut être repoussée jusqu’à l’été prochain. « Grâce à tous ces aménagements, le port de Mauves-

sur-Loire redevient un lieu de pro-menade et de flânerie agréable et convivial pour tous les Malviens. Des  manifestations  festives  et culturelles  pourront s’y dérouler, avec le magnifique panorama sur le fleuve comme décor », explique Jean-François  Retière, maire  de Mauves-sur-Loire et vice-prési-dent de Nantes Métropole. •Carole Paquelet

Le port de Mauves-sur-Loire : un bel aménagement en bords de Loire.

Les 2 pôles de proximité Chantenay-Chézine et Nantes Cens ont fusionné en Pôle Nantes Ouest. Tél : 02 28 03 47 00

Près de 2 millions de déplacements sont effectués, chaque jour, par les habitants de l’agglomération nantaise : 62 % de ces trajets se font en voiture. Le pari que nous devons réussir ensemble d’ici 2010 : ramener la part de la voiture à 50 %.

Le covoiturage est une des solutions pour agir pour la planète, maintenant, avec vous.

sont très trèsnos parents

covoiturage

SNM

0526

-JNM

23 -

Phot

o : G

etty

imag

es

Page 7: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 7

La 1re Clé Nantes Métropole pour devenir propriétaireUne aide plus sociale et plus familiale succède au prêt immobilier à taux zéro : activez la « 1re clé Nantes Métropole » pour l’accession à la propriété.

L’arrivée  à  échéance  du PTZ Nantes Métropole a conduit la  communauté  urbaine à  revoir  son  dispositif d’aide à l’accession sociale 

à la propriété pour en renforcer l’efficacité  et mieux  répondre aux enjeux du Programme Local de l’Habitat.«  Nantes  Métropole  a  donc décidé  de  recentrer  son  aide sur l’accès au logement neuf par les ménages  familiaux modes-tes, où elle constitue le facteur déclenchant permettant l’accès à  de  nouvelles  aides  d’État », annonce  Gilles  Retière,  vice-président de Nantes Métropole délégué à l’habitat.La 1re clé Nantes Métropole succède ainsi au PTZ Nantes Métropole. Il  s’agit  d’une  subvention  de 3 000 euros pour les ménages de 1 à 3 personnes et de 4 000 euros à  partir  de  4  personnes.  Les services  de  Nantes Métropole étudieront les dossiers présen-tés par  les ménages qui seront éligibles à cette « clé ».Les critères d’accès à cette aide ciblent les ménages familiaux de 40 ans maximum, sous plafond de  ressources,  qui  accèdent pour la première fois à  la pro-priété et peuvent justifier 3 ans 

de  location  dans  l’aggloméra-tion  nantaise.  Leur  apport  ne pourra excéder 15 % du montant total de  l’opération. Les béné-ficiaires  devront  acquérir  un logement neuf à un prix abor-dable  (inférieur  à  2 400 euros HT/m² de surface habitable) et s’engager à l’occuper pendant au moins 5 ans.Effet levier. « Outre l’aide direc-te au financement, la 1re clé Nantes

Nantes Métropole a décidé de cibler son aide pour les ménages familiaux modestes.

3700 ménages ont bénéficié du PTZ Nantes Métropole dont les intérêts d’emprunt représentent un engagement de 32 millions d’euros pour la communauté urbaine.

En pratiqueLa 1re Clé Nantes Métropole peut être demandée à compter du 1er septembre 2009.Sur le site www.nantesmetropole.fr : informations détaillées, modalités et dossier en téléchargement. Pour tout renseignement : 02 40 99 49 49.Avant d’entreprendre des démarches auprès de Nantes Métropole, il est indispensable de vérifier la faisabilité financière de votre projet auprès de votre établissement bancaire ou d’un collecteur 1 % pour un Pass-Foncier®.La subvention sera versée par l’intermédiaire du notaire chargé de la vente du logement.

Métropole permet de déclencher, par effet  levier, des dispositifs nationaux  conditionnés  à  une aide  locale  :  Pass-Foncier®  ou PTZ majoré. Le cumul des aides fait baisser la  mensualité  de  rembourse-ment  des  prêts,  précise Gilles Retière. On permettra ainsi aux familles modestes de concrétiser leur projet  de  construction ou d’achat. »• Emmanuel Bouvet

Jean Blaise  : « Nous sommes heureux  car  le  public  s’est emparé d’Estuaire 2009, décla-re celui qui en est le directeur. Les  gens ont  compris  le  sens que l’on a voulu donner à cette manifestation. Ils ont compris que ce n’était pas de la provo-cation et que l’on construisait quelque  chose  ensemble  sur ce  territoire.  »  Des  oiseaux décollant de guitares,  l’image du  visage  de  Laetitia  Casta ondulant  sur  le  canal  Saint-Félix, des loups dans les dou-ves  du  Château  des  ducs,  les œuvres ont su fasciner, éton-ner, émouvoir, déranger, intri-guer ou interloquer aussi bien les  spécialistes  que  le  grand public durant plus d’un mois et demi. « Notre principal objec-tif  est  atteint,  souligne  Jean Blaise. Des gens qui n’avaient pas  l’habitude d’aller dans les musées  ou  les  expositions  se sont déplacés.  Les nombreux messages que nous avons eus, dans les livres d’or notamment, expriment  très  souvent  de  la reconnaissance.  Nous  avons fait un gros effort de pédagogie pour rendre l’art contemporain plus accessible. » Un vrai suc-cès populaire : 723 000 visites, soit une hausse de 15 % par rap-port à  l’édition 2007, avec un mois d’exploitation en moins. Vivement 2011. Pour découvrir la quinzaine d’œuvres pérennes : www.estuaire.info

Estuaire, populaireDe Nantes à Saint-Nazaire, le grand public était au rendez d’Estuaire 2009.

Page 8: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Une Métropole d’avance

8 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Lascaux : le droit contre la famineFrançois Collart Dutilleul est professeur de droit à l’Université de Nantes, membre de l’Institut universitaire de France et du Conseil national de l’alimentation. Il vient de recevoir un financement européen pour son projet de recherche international nommé « Lascaux » … Celui qui est aussi amateur de préhistoire et de chant veut s’attaquer à la faim dans le monde sous l’angle du droit.

Quel est le point de départ du projet Lascaux ?FCD : « Je suis juriste et je tiens à m’engager dans la réalité du monde. Or, aujourd’hui, un constat terrible s’impose à l’humanité : plus de 1 milliard d’habitants souffre de la faim, soit 1 habitant sur 6. Ils étaient près de 825 millions il y a 10 ans. Les politiques menées pour lutter contre la faim dans le monde sont un échec. 

Les lois, les règles en vigueur, au niveau local, national ou international, qui sont là pour pro-téger les habitants contre la famine, n’existent pas, ne sont pas appliquées ou sont contour-nées. Le projet Lascaux vise à faire un diagnos-tic de la situation, à remonter aux origines du mal, c’est-à-dire à trouver les causes profondes de cet échec. »Pourquoi attaquer le problème sous l’angle du droit ?FCD : « Derrière la famine dont souffrent des millions de personnes, je pense que le droit 

lié à l’alimentation, au droit du sol, à l’agroali-mentaire, est malade. Dans la forêt de lois qui régissent ce domaine, nous devons identifier l’arbre malade, c’est-à-dire la loi qui manque, la loi mal fichue, la loi qui n’est pas efficace, afin de pouvoir la soigner et éviter que toute la forêt ne tombe malade. » On parle rarement de droit au grand public. Pourtant, il joue un rôle important…

FCD : « La  force et  la beauté du droit, c’est justement d’être un langage social commun. Quelles que soient nos valeurs, nos opinions, nos origines, il est un langage que l’on peut par-tager. Dans une démocratie, il permet à toutes les composantes de la société de débattre, de converser et, à un moment donné, de se met-tre d’accord sur des mots. Le droit est fait pour humaniser  la société, c’est-à-dire  la  rendre plus humaine. Le droit encadre par exemple l’économie, il permet de réguler le “marché ” comme on dit souvent. Mais lorsqu’il n’est pas 

assez fort, le marché prend le dessus, et cela donne la crise économique actuelle. Crise qui fait  qu’aujourd’hui des millions de person-nes sont encore plus pauvres et souffrent de la faim. »Quelles sont les principales étapes du pro-jet Lascaux qui mobilise 80 chercheurs du monde entier ?FCD : « Premièrement, nous allons  identi-fier le droit agroalimentaire, c’est-à-dire les lois qui encadrent le monde de l’alimentation au sens large, de la fourche à la fourchette, du champ  à  l’assiette.  Ensuite,  nous  ferons  un diagnostic dans le but de cerner ce qui n’a pas marché dans tel ou tel cas, dans tel ou tel pays, ou, au contraire, ce qui a marché. Enfin, dans un  troisième  temps,  nous  travaillerons  aux solutions à apporter. Mais cette partie se fera avec les élus politiques et les citoyens, car c’est à eux de se prononcer, de choisir, de décider. Ils doivent avoir la responsabilité du choix. Le rôle des experts est d’éclairer les citoyens, afin qu’ils puissent avoir les moyens de décider ce qu’il faut faire. En 2013, nous organiserons à Nantes un grand forum citoyen autour de ce projet. »Pourquoi avoir choisi le nom « Lascaux » pour votre projet ?FCD : « Depuis la nuit des temps, il existe un lien entre l’homme, l’aliment et la terre. Notre projet part justement de ce lien ancien. Au-delà de ça, la grotte de Lascaux, connue pour la beau-té de ses peintures rupestres, est considérée comme la chapelle Sixtine de la préhistoire. Je pense que pour peindre un tel chef-d’œuvre, il faut d’abord avoir mis à distance le besoin de se nourrir. Je pense ainsi qu’il n’y a pas de liberté possible, ni de culture, lorsque l’on doit penser sans cesse à se procurer le repas suivant. En desserrant l’étau de la faim dans le monde, l’objectif ultime du projet Lascaux est de per-mettre aux habitants d’avoir accès à la liberté et à la culture. » • David Pouilloux

Pour en savoir plus : www.droit-aliments-terre.eu

Le développement à l’international vous intéresse ? Rendez-vous le 1er octobre, pour l’International Connecting Day. www.international-connecting-day.com

Page 9: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Retrouvez 3 films sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…

Culture libreRencontre au dixième mondial du logiciel libre.

C’était RoyalL’odyssée de Royal de Luxe comme si vous y étiez.

À l’heure des vendangesDécouvrez les trésors du vignoble nantais.

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 9

Nantes Métropole, capitale du logiciel libreDu 7 au 11 juillet, Nantes accueillait les 10e Rencontres mondiales du logiciel libre.

« Les logiciels  libres ne sont pas réservés aux geeks, passionnés d’informatique. Nous en utilisons tous, souvent sans le savoir, à commencer dans les diverses « box » qui nous permettent d’accéder à  internet. Un internaute européen sur trois utilise le navi-gateur libre Firefox et la suite bureautique Open Office est  téléchargée  100 000  fois par jour. Même la visite virtuelle en 3D du Château des ducs de Bretagne repose sur des technologies  libres  ! », s’exclame Annaig Denis,  présidente  de  l’association  Linux Nantes,  principale  organisatrice  des  10e Rencontres mondiales du logiciel libre.«  Alors  que  le  marché  du  logiciel  libre arrive à maturité, Nantes Métropole inves-tit  depuis  longtemps  dans  cette  filière innovante et prometteuse, portée par une forte  communauté  d’entreprises  et  de chercheurs nantais. L’association Alliance libre, créée en 2007, rassemble 30 entre-prises et représente plus de 200 emplois et un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros. C’est aujourd’hui  le premier réseau  fran-çais d’entreprises du  logiciel  libre  ! », se félicite Alexandre Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole délégué aux technologies de l’information et de la com-munication.International et convivial. Les Rencontres étaient accueillies par Polytech’ Nantes, avec une journée grand public sur l’Ile de Nantes aux Ateliers et Chantiers de Nantes. Au pro-gramme plus de 300 ateliers, conférences et tables rondes dont un tiers en anglais, avec des intervenant de haut vol parmi lesquels l’économiste Alain Lipietz, Bernard Stiegler, président de l’association Ars Industrialis, 

et  l’inventeur du  logiciel  libre en person-ne, Richard Stallman, ex-programmeur au Massachusetts Institute of Technology, fon-dateur de la Free Software Foundation. Dans un amphi aussi bondé qu’enthousiaste, 600 personnes ont savouré sa verve brillante et iconoclaste : « Je peux expliquer le logiciel libre  en  trois mots  :  liberté,  égalité,  fra-ternité. Partager est bon, partager crée des liens sociaux. Attaquer le partage, c’est atta-quer la société… »Pendant 5 jours, 5000 visiteurs de 40 natio-nalités ont profité des échanges avec les dif-

férentes communautés du libre. « Chacun, qu’il soit expert, novice, professionnel ou simple curieux pouvait trouver un interlocu-teur, souligne Annaig Denis. Les Rencontres mondiales du logiciel libre mettent en avant les usages plus que la technique. En témoi-gnent les nouveaux thèmes introduits dans cette édition : « Publication et partage du savoir », « Economie sociale et solidaire », « Matériel libre » et « Culture et art libre. » Les  11e  Rencontres mondiales  du  logiciel libre auront lieu en 2010 à Bordeaux. • EBPour en savoir plus : http://2009.rmll.info

Libre ne veut pas dire gratuit > Un logiciel libre est un logiciel donnant à toute personne le droit de l’utiliser, de l’étudier, de le modifier et de le redistribuer, gratuitement ou non. Ce droit au partage est donné par une licence dite « libre » basée sur la notion de droit d’auteur.

Page 10: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Une Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Le grand projet de ville Malakoff a l’ambition de revitaliser un quartier en difficulté  sociale. Cela  implique d’importantes opérations d’urbanisme mais aussi une politique d’aide à l’em-ploi volontariste. Pour Nantes Métropole et les communes, les clauses d’insertion sociale dans les marchés publics permettent 

de réserver une partie du travail sur les chantiers à des personnes en parcours d’insertion professionnelle. « Les travaux de bâtiment, d’entretien, de collecte de  tri sont ainsi doublement utiles  : à  la collectivité et aux personnes qui retrouvent un emploi. Les clauses 

d’insertion donnent du sens à la commande publique ! » apprécie Didier Oble, chargé de mission insertion, au sein de la Direction de l’emploi et de l’innovation sociale à Nantes Métropole.Depuis sa mise en place en 2004 dans l’agglomération nantaise, les  clauses d’insertion a bénéficié  à  784 personnes, dont  57 % ont  repris  une  activité  ou une  formation professionnelle. Cent quatre-vingt-quatre  entreprises  se  sont  investies  dans  ce  dis-positif harmonisé à  l’échelle des 24 communes du  territoire. • Emmanuel Bouvet

Les clauses d’insertion, doublement utilesGrâce aux clauses d’insertion professionnelle, 188 personnes ont retrouvé un contrat de travail en participant aux chantiers de renouvellement urbain du quartier Malakoff.

«  J’ai retrouvé ma fierté »Joseph Abanda, ouvrier bénéficiaire des clauses d’insertion

« Je suis resté 4 ans au chômage, dans la spirale infernale : CAP d’électricien mais faible expérience. J’ai contacté l’agence Insérim qui m’a proposé une mission de rangement sur le chantier du Zénith. J’ai démarré le lundi suivant chez Colas. C’était il y a 3 ans. J’ai appris sur le tas puis j’ai suivi des formations. Je suis actuellement en CDD. C’est comme le vélo : une fois parti, on prend confiance et ça avance ! »

« Un challenge positif »Pascal Robiquet, directeur d’établissement Colas Centre-Ouest

« Notre entreprise de travaux publics s’est engagée dès le début en réalisant, à Malakoff, le tout premier chantier incluant des clauses d’insertion. Un challenge qui portait sur 3000 heures de travail. Techniquement et humainement, cela bouscule : le management des personnes en insertion demande une forte implication personnelle. Le bilan de ces 5 premières années est positif. Nous avons bénéficié d’une bonne dynamique économique avec de gros besoins de main-d’œuvre. La période actuelle est plus délicate. »

«  D’autant plus pertinentes en temps de crise »

Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’emploi et de la politique de la ville

« Les clauses d’insertion ont démontré leur utilité avant la crise. Cette innovation juridique et sociale est plus que jamais pertinente et ne doit pas être une contrainte supplémentaire pour les entreprises. Nantes Métropole a adapté son dispositif au contexte actuel : les entreprises s’étant engagées dans les clauses d’insertion bénéficient du soutien de la communauté urbaine pour qu’elles puissent continuer à former leur personnel en insertion dans la perspective d’un CDI. »

« Les clauses d’insertion sont un véritable levier pour le partenariat local en faveur de l’emploi ».

Etienne Fabry, directeur de l’Emploi et de l’Innovation sociale à Nantes Métropole.

Page 11: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 11

« Nous sommes à un carrefour de notre histoire, explique Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Notre plan de déplacements urbains (PDU) actuel arrive à échéance et il était indispensable d’en faire l’évaluation avant de mettre en œuvre le suivant. » Un PDU, c’est quoi ? C’est en gros un document qui fixe les objec-tifs de la politique de déplacement de Nantes Métropole sur dix ans. Dans le PDU 2 000 - 2010, la ligne de conduite était celle-ci : permettre la mobilité de tous, réduire la part de la voiture au profit des modes de déplacements alternatifs, accompagner la dynamique de développement du territoire et assurer une qualité de vie.Soit, mais comment évaluer un plan de déplacements urbains ? « Nous avons lancé une enquête auprès de mille habitants de la métropole, explique Éric Chevalier, directeur général des déplacements à Nantes Métropole. Nous voulions mesurer les effets des réalisations accomplies en dix ans. Pour cela, nous les avons interrogés sur leurs pratiques, voiture, transports en commun, vélo, marche à pied, mais aussi sur leur perception des services liés à la mobilité. Dans un second temps, dans le cadre de la concertation citoyenne, nous irons plus loin en 

travaillant sur une longue période avec un panel de 20 citoyens pour affiner notre évaluation et préparer les réalisations de demain. Ce travail est mené en étroite collaboration avec le Conseil de développement et les associations d’usagers. »Pour l’heure, le bilan du PDU 2000-2010 de Nantes Métropole apparaît comme très positif. Quatre lignes de transports en commun en site propre (3 lignes de tramway, une ligne de BusWay) structurent le territoire. Le réseau d’autobus a été amélioré. L’espace public est mieux partagé entre les diffé-rents modes de déplacements. Enfin, de nombreux services nouveaux ont permis les changements de comportement : par-king-relais, Bicloo, autopartage Marguerite, covoiturage, TER (avec la Région), infocirculation, etc. « Les habitants interrogés ont en effet une bonne perception de ce que Nantes Métropole a mis en place, dit Éric Chevalier. Ils ont une bonne image des transports en commun métropolitains qu’ils jugent pratiques, rapides et utiles. Mais nous avons des points à améliorer : les zones extérieures au périphérique, les liaisons de rocade entre quartiers, les services aux heures creuses, l’accès à l’informa-tion, la complémentarité entre les modes, etc. » « Nous avons de bonnes fondations, dit Jean-François Retière, et le nouveau plan de déplacements urbains doit nous permettre de finaliser le travail. L’avis des citoyens que nous récoltons nous donnera une meilleure perception des choses à améliorer et des nou-veaux besoins des habitants. » « L’un des enjeux importants est de trouver un meilleur équilibre entre développement urbain et déplacements, assure Éric Chevalier. Il faut que les besoins des habitants (alimentation, crèche, loisirs, etc.) soient satisfaits à proximité de leur emploi ou de leur domicile, afin d’encourager le vélo ou la marche à pied, moins coûteux et qui assurent une meilleure qualité de vie. » • David Pouilloux

Avec les habitants, Nantes Métropole prépare un nouveau plan de déplacements urbains pour les

années 2010-2020.

Déplacements le temps du bilan

« Nous avons de bonnes fondations, mais il faut continuer à améliorer nos services. » Jean-François Retière

De la page 12 à 17

• La mobilité en infographie• Améliorer le réseau• Un bon plan pour la mobilité• En route avec l’Europe

Pages 22 et 23

• Découvrez la tribune des expressions politiques

déplacements : mode d'emploi

Olivi

er L

epré

vost

Page 12: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Transport et déplacement à Nantes Métropole

Nantes Métropole met à votre disposition de nombreux services pour faciliter vos déplacements. À vous de choisir le mode

de transports qui vous convient le mieux.

placesd'itinéraires cyclables

de stationnement6 213

376

LE VÉLO

Atout>bon pourla santé

km

Vélo en libre-service BiclooVille à Vélo et Vélocampus

LE TRAMWAY

de voyageurs par an

usagers quotidiens260 000

65 millions

sur 42 km3 lignes

Atout>rapidité

3 3lignesChronobus

lignesExpress 13 parkings

10

10 500 places payantes sur voirie

parcs en enclos

pour 5 860 places

pour 1 745 places

Le stationnementen centre-ville

Atout>proximité

de voyageurs par an

60 lignes pour 24communes

10 nouvelles lignesChronobus d’ici à 2014

TRAMWAY

3 lignes sur 42 km

Atout >Rapidité

n°1

@ www.tan.fr

BUS

60 lignes sur 24 communes3 lignes Chronobus3 lignes Express

Atout >Rapidité

n°2

@ www.tan.fr

VOITURE MARGUERITE

Atout >Souplesse, économique

n°4

moins de 1 km

Atout >Bon pour la santé et économique

n°6

Idéal pour les déplacementsde

MARCHE À PIEDVÉLO

Bicloo*, vélos en libre-serviceVille à vélo, et Vélocampus

Atout >Bon pour la santé

n°5

d’itinéraires376 km

4 à 23 allerset retourspar jourselon la garede départ

de trajetAtout >Arrivée en centre-ville

n°8 TER

5 à 20 minutes

11 gares dansl’agglomération

BUSWAY

15 stations pour 7 km7 parkings relais (P+R)

24h/24 et 7 jours sur 7 15 stations Marguerite

Atout >Efficacité

n°3

3 mn 30aux heures de pointe

2 Navibus Loire, Le Chantenayet l’Île de Nantes :

Atout >Efficacité

n°7 NAVETTES FLUVIALES

@ www.tan.fr

365 000 voyages en 20081 passeur Erdre

n°1 TRAMWAY

www.tan.fr@

LES BUS

30 millions

@ www.imarguerite.com

*www.bic loo.nantesmetropole . f r

LA VOITURE

Et aussi...@ @www.destineo.fr www.metroceane.fr

@ www.covoiturage-nantesmetropole.fr

@ www.infocirculation.fr

Atout>gratuit

39 parkingsrelais

5 804 places

Les parkings-relais

Sally

Bor

not p

our Id

é

12 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Page 13: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Transport et déplacement à Nantes Métropole

Nantes Métropole met à votre disposition de nombreux services pour faciliter vos déplacements. À vous de choisir le mode

de transports qui vous convient le mieux.

placesd'itinéraires cyclables

de stationnement6 213

376

LE VÉLO

Atout>bon pourla santé

km

Vélo en libre-service BiclooVille à Vélo et Vélocampus

LE TRAMWAY

de voyageurs par an

usagers quotidiens260 000

65 millions

sur 42 km3 lignes

Atout>rapidité

3 3lignesChronobus

lignesExpress 13 parkings

10

10 500 places payantes sur voirie

parcs en enclos

pour 5 860 places

pour 1 745 places

Le stationnementen centre-ville

Atout>proximité

de voyageurs par an

60 lignes pour 24communes

10 nouvelles lignesChronobus d’ici à 2014

TRAMWAY

3 lignes sur 42 km

Atout >Rapidité

n°1

@ www.tan.fr

BUS

60 lignes sur 24 communes3 lignes Chronobus3 lignes Express

Atout >Rapidité

n°2

@ www.tan.fr

VOITURE MARGUERITE

Atout >Souplesse, économique

n°4

moins de 1 km

Atout >Bon pour la santé et économique

n°6

Idéal pour les déplacementsde

MARCHE À PIEDVÉLO

Bicloo*, vélos en libre-serviceVille à vélo, et Vélocampus

Atout >Bon pour la santé

n°5

d’itinéraires376 km

4 à 23 allerset retourspar jourselon la garede départ

de trajetAtout >Arrivée en centre-ville

n°8 TER

5 à 20 minutes

11 gares dansl’agglomération

BUSWAY

15 stations pour 7 km7 parkings relais (P+R)

24h/24 et 7 jours sur 7 15 stations Marguerite

Atout >Efficacité

n°3

3 mn 30aux heures de pointe

2 Navibus Loire, Le Chantenayet l’Île de Nantes :

Atout >Efficacité

n°7 NAVETTES FLUVIALES

@ www.tan.fr

365 000 voyages en 20081 passeur Erdre

n°1 TRAMWAY

www.tan.fr@

LES BUS

30 millions

@ www.imarguerite.com

*www.bic loo.nantesmetropole . f r

LA VOITURE

Et aussi...@ @www.destineo.fr www.metroceane.fr

@ www.covoiturage-nantesmetropole.fr

@ www.infocirculation.fr

Atout>gratuit

39 parkingsrelais

5 804 places

Les parkings-relais

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 13

Page 14: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

14 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

déplacements : mode d'emploi

Améliorer le réseau de transports collectifsPour garantir la mobilité à tous ses habitants, Nantes Métropole, en lien avec la Tan, perfectionne sans cesse son offre de transports en commun.Les habitants de l’agglomération nantaise effectuent 2 millions de dépla-cements par jour, dont 15 % en transports collectifs. Afin d’accroître la part des déplacements en transports en commun, plus économiques pour les usagers et moins nocifs pour l’environnement, Nantes Métropole va apporter des améliorations à son réseau de bus. Déjà, l’agglomération nantaise compte 60  lignes de bus qui, chaque jour, sont empruntées par 190 000 passagers. Afin que ce réseau soit encore plus performant, 10 lignes Chronobus vont être créées sur des axes très fréquentés, conver-gents et de rocades. Offrant un service proche de celui du tramway, ces lignes de bus ont notamment vocation à mieux relier les zones d’emplois aux grands quartiers d’habitat. Rapidité, ponctualité, haute fréquence, amplitude horaire et confort caractériseront ces lignes qui accueilleront 110 000 voyageurs par jour. Soit l’équivalent de la ligne 1 du tramway, la plus fréquentée. Cinq de ces dix lignes seront créées d’ici 2013, les cinq autres seront démarrées. « Le réseau se complète résume Jean-François Retière, vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements. Entre le tramway et les bus classiques, il y aura un échelon supplémentaire, perfor-mant et innovant : les 10 nouvelles lignes de bus à haut niveau de service. » Outre le bus, Nantes Métropole dispose du plus long réseau de tramway français (42 km), auquel s’ajoutent 7 km de BusWay. Aujourd’hui 290 000 passagers fréquentent quotidiennement ce réseau. Pour entretenir ces lignes, les doter de nouveaux matériels (8 nouvelles rames), et augmenter les fréquences, Nantes Métropole va investir 150 millions d’euros en 5 ans. « Nantes a misé de façon précoce sur le tramway, dit l’élu en charge des transports. Il est logique que l’on soit les premiers à devoir investir pour maintenir notre qualité de service. »   • CP Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

Erdr

e

Loire

Gare SNCF

1 km

Ile deNantes

Gare de PontRousseau

LA CHAPELLE-SUR-ERDRE

SAUTRON

ST-SÉBASTIEN-SUR-LOIRE

BOUGUENAIS

REZÉ

ORVAULT

SAINT-HERBLAIN

SAINTE-LUCE-

SUR-LOIRE

THOUARÉ-SUR-LOIRE

BASSE-GOULAINE

CARQUEFOU

1 km1 km1 km

Tramwayset busway

Ligne 1Ligne 2Ligne 3Ligne 4

Les cinq premièreslignes chronobusachevées en 2013

Les cinq autres lignes démarréesentre 2011 et 2013

SN

M0526

biclooma mèrele secret de

midi et soirmatin

Choisir le vélo pour ses déplacements en centre-ville, c’est réduire ses émissions de CO2, et les nuisances sonores. Mais c’est aussi le moyen de garder la forme, faire vivre son quartier, et réaliser des économies.

Se déplacer à vélo, en ville, est une des solutions pour agir pour la planète, maintenant, avec vous.

Du 16 au 22 septembre 2009

SNM

0526

-JNM

23 -

Phot

o : G

etty

imag

es

Page 15: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 15

La mobilité, le bon plan pour l’entreprisePlus d’un déplacement sur quatre dans l’agglomération est lié au travail. Nantes Métropole accompagne les entreprises qui s’engagent dans des plans de mobilité pour améliorer ces 500 000 trajets quotidiens.

Tout le monde n’a pas de voiture pour se rendre au travail. Environ 10 % des métropolitains n’ont pas d’automobile, par choix ou pour des raisons de budget. Et pour les salariés qui l’utilisent, ce moyen de transport reste le plus coûteux. Aux heures de pointe, la voiture individuelle sature le tra-fic et le stationnement. La collectivité a donc intérêt à réduire son usage en favorisant les transports en com-mun, le covoiturage, le vélo, la marche à pied.Dès 2000, Nantes Métropole s’est engagée dans son Plan de déplacements urbains à « travailler avec les entre-prises et services publics pour définir des plans de mobilité  »  (action  36). «  Nous  proposons  aux entreprises qui s’engagent dans  cette  démarche  de changement une assistance technique voire financière. Le plan de mobilité élaboré, la collectivité continue de sou-tenir  l’entreprise  en bonifiant la prime transport : depuis 2009, l’employeur doit prendre en charge 50 % des frais de transport domicile-travail. Nantes Métropole apporte une aide supplémentaire de 10 % pendant 3 ans puis de 5 % ensuite », précise Jean-François Retière, vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge des déplacements.Plus de 200 

entreprises représentant 62 000 salariés (22 % des salariés de l’agglo-mération) ont signé un plan de mobilité. 11 000 salariés bénéficient 

d’un Pass annuel Tan plan de mobilité. Nouvelles expérimentations. « Nantes Métropole 

ayant été pionnière, notre dispositif est très avan-cé. Néanmoins, nous étudions des évolutions 

intégrant davantage de services : formation, engagement climat, outils d’évaluation… La dynamique étant bien lancée auprès des entreprises, nous devons travailler à une échelle supérieure, par zones d’emplois », indique Gilles Farge, responsable du service Promotion de la mobilité durable.Pour  améliorer  l’accessibilité de zones d’activités où la voiture individuelle occupe tout l’espace, une  expérimentation  est  lancée sur trois secteurs concernant 600 entreprises  et  14 500  salariés  : Nantes-Est, ZI Nantes-Carquefou et le technocampus Chantrerie.« Une enquête montre que le réseau 

de transports publics ne pourrait rai-sonnablement concerner que 35 % de ces 

salariés alors que 62 % sont susceptibles de covoiturer. Il faut améliorer la mise en relation 

des covoitureurs, organiser les dessertes, tester le stop organisé (covoiturage instantané)… »

Les autres chantiers à lancer sont par exemple : l’harmo-nisation des horaires décalés et l’étude de compléments d’amé-

nagements cyclables ». • Emmanuel Bouvet

déplacements : mode d'emploi

TransWay,  le Facebook de la mobilitéNantes Métropole teste un concept innovant « TransWay » auprès de 3000 salariés d’une vingtaine d’entreprises du Nord-Est de l’agglomération nantaise. Ce Facebook de la mobilité s’appuie sur le web communautaire et la téléphonie mobile pour faciliter, en temps réel, les transports alternatifs à la voiture en solo et récompenser les comportements respectueux de l’environnement.Nantes Métropole investit 130 000 euros et évaluera cette expérimentation dans 6 mois.

Covoiturage interentreprises à la Chapelle-sur-ErdreCréée en mai 2009, l’association des entreprises de la Chapelle-sur-Erdre représente déjà 1500 salariés, soit la moitié du personnel des sociétés de la commune. Objectif : mutualiser les moyens pour concilier efficacité économique et développement durable. « La voiture individuelle représente un coût important pour les salariés mais aussi pour les entreprises. Nous voulons développer le covoiturage interentreprises et aider les élus à améliorer les conditions de transport », déclare Gilles Poussier, président de l’association.Contact : 02 28 24 88 34 [email protected]

Retrouvez ce film sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…

La mobilité à la nantaise Zoom sur le réseau de transport et les services.

Page 16: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

16 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

déplacements : mode d'emploi

Le tram-train sur de bons railsPlus de 30 ans après sa fermeture, la ligne ferroviaire reliant Nantes à Châteaubriant va rouvrir. Cette nouvelle liaison se fera en tram-train.

C’est  parti  !  Après  les  études,  l’enquête publique,  les  déclarations  de  projet,  le chantier de la réouverture de la ligne Nantes – Châteaubriant entre ces jours-ci dans sa phase concrète et  finale avec  le début des travaux. Créée en 1877, cette ligne n’est plus exploitée depuis le 31 mai 1980. Seule une liaison de  fret subsiste aujourd’hui, entre la gare de l’État de Nantes et La Chapelle-sur-Erdre. Lancée en 2006 par la région des Pays de  la Loire,  le département de Loire Atlantique  et  Nantes  Métropole,  le  pro-jet de réouverture de cette  ligne est sur  le point d’aboutir. « D’un montant  total de 250 millions d’euros, cet aménagement est financé  à  75 % par  la  région,  le  départe-ment et Nantes Métropole, explique Jacques Auxiette, le Président de la Région des Pays de la Loire. Les collectivités locales ont su se mobiliser et travailler conjointement pour faire aboutir ce projet essentiel pour l’avenir du territoire. Cela témoigne d’une véritable volonté politique visant à aménager le ter-ritoire dans  le  respect du développement durable »11 000 voyageurs. Desservant  les com-munes de Nantes, La Chapelle-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre, Nort-sur-Erdre, Abbaretz, Issé et Châteaubriant, soit  11 arrêts, cette nouvelle ligne va considérablement désen-claver le nord du département et offrir à ses habitants une véritable alternative à la voi-ture particulière. À Nantes et à la Chapelle-sur-Erdre,  deux  pôles  d’échanges  mul-timodaux à  la Haluchère et à  la Babinière seront créés. Dans un premier  temps, en septembre  2011,  la  ligne  sera  en  service entre Nantes et Nort-sur-Erdre. Elle ral-liera  ensuite Châteaubriant  en  décembre 2012. A terme, ce nouveau service proposera 23 allers-retours quotidiens jusqu’à Sucé-sur-Erdre,  16  jusqu’à Nort-sur-Erdre,  et 7 jusqu’à Châteaubriant. Afin de fonction-ner comme le tramway en secteur urbain et comme le train au-delà, la desserte se fera en  tram-train. Actuellement  en  cours  de construction à Valenciennes, ces véhicules permettent  de  desservir  de  nombreuses stations grâce à une forte capacité d’accélé-

ration et de décélération. Avec une vitesse de pointe de 100 km/h, ils sont plus rapides que  le  tramway, offrent davantage de pla-ces assises et un meilleur confort. De quoi satisfaire les quelques 11 000 passagers qui emprunteront bientôt cette ligne quotidien-nement. •

Iswigo suit votre budget transport

Gratuit et facile d’utilisation, le service web Iswigo permet de gérer son budget familial et ses finances. 30000 internautes l’utilisent au quotidien. La startup nantaise Vigicorp vient d’ajouter une nouvelle fonctionnalité pour suivre la part des transports dans vos dépenses. L’outil propose des comparatifs intéressants entre les coûts des différents modes de transports (voiture personnelle ou de location, bicloo, transports en commun…) et calcule vos rejets de CO². Démonstrations sur le stand de Nantes Métropole lors de la semaine de la mobilité, du 16 au 19 septembre, place du Commerce à Nantes. www.iswigo.com

Ouverture du Parking Les MachinesLe parking métallique le plus haut de France, 7 étages, d’une capacité de 990 places dont 630 places accessibles au public et doté d’un local vélos de 70 places environ, sera mis en service début septembre aux portes du site des machines de l’Ile de Nantes.

DR

Page 17: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 17

Des projets européens pour la mobilité de demainTramway, BusWay, navibus, Bicloo… Depuis de nombreuses années déjà, Nantes Métropole ne cesse d’innover en matière de transports et déplacements. Résultat, sa politique est aujourd’hui reconnue à l’échelle nationale et européenne.

déplacements : mode d'emploi

Chaque  année,  de  nom-breuses délégations étran-gères viennent s’inspirer des  réussites  nantaises. En matière de  transports 

et déplacements, la plupart des villes de France et d’Europe ont les mêmes problématiques. C’est pourquoi ce qui est mis en œuvre ici peut l’être ailleurs, et vice versa. Forte de cette convic-tion, Nantes Métropole partici-pe à de nombreux programmes européens. « L’objectif  est  de s’enrichir des initiatives menées par  d’autres  villes,  explique Jean-François Retière, vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge des déplacement. Il s’agit aussi de  valoriser  l’expérience de Nantes Métropole en matière de mobilité urbaine et d’appor-ter une expertise. Actuellement, 

Nantes Métropole est impliquée dans 5 projets européens. » Des programmes de prospective (on pense  au  futur)  et  d’échanges (on partage les expériences).Bonnes pratiques.  Compro  a pour objet de  faciliter  l’acqui-sition de bus hybrides propres en élaborant un appel d’offres commun à plusieurs collectivi-tés européennes. Au sein du programme Catalist, lancé en 2007 et rassemblant 23 partenaires, Nantes Métropole transmet  son  expérience  en matière  de  mobilité  urbaine durable. Ce programme repose sur les échanges de bonnes pra-tiques. Quatorze pays de l’Union Européenne  sont  représentés dans  le  programme  BHLS  qui consiste  à  partager  les  expé-riences de bus à haut niveau de 

service comme le BusWay. EBSF est un programme de recherche pour concevoir le bus du futur. Enfin, BAPTS cherche à accélé-rer  les  innovations  techniques dans  le  transport urbain. Dans ce cadre, Nantes Métropole tra-vaille  notamment  sur  la  carte multi-stationnement,  la  radio numérique et le projet Transway, le « Facebook » des  déplace-ments. Par ailleurs, Nantes Métropole vient  de  se  porter  candidate pour participer à un programme visant à développer l’utilisation des  modes  de  déplacements doux  en  dotant  des  habitants de  vélos  pliables,  à  combiner avec  les  transports  collectifs. Verdict de  l’Union européenne en décembre 2009. • Carole Paquelet

Des vélos électriques à l’essai en gare de NantesLes sociétés EFFIA et Cycleurope lancent une expérimentation, Vélossimo, sur la location de vélos à assistance électrique (VAE).Des usagers, salariés ou visi-teurs de  la  société,  recrutés dans des entreprises engagées dans un plan de mobilité, tes-tent le service pour une durée minimum de 3 mois.Le  vélo  électrique  est mis  à disposition  gratuitement  au parking Effia, en Gare Nord et doit y être rendu en fin de journée.  D’une  autonomie de 40 à 50 Km, les vélos sont munis  d’un  antivol  et  des équipements complémentai-res sont proposés ( gilet rétro réfléchissant, casque ).En contrepartie de la mise à disposition  gratuite  du  vélo électrique,  ces  utilisateurs doivent  remplir  un  ques-tionnaire lors de l’utilisation du  vélo.  Nantes  Métropole participe à la mise au point de l’expérimentation, qui a pour objectif  de mieux  connaître les attentes des utilisateurs et pour la société Effia d’identi-fier le prix auquel ce service pourrait ensuite être généra-lisé. • ER

Si vous souhaitez associer les collaborateurs de votre entreprise à cette expérience, contactez Nantes Métropole au 02 40 99 23 82.

Olivi

er L

epré

vost

Page 18: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

18 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

La Métropole avec vous

La concertation citoyenne en porte-à-porteEn mars, Valérie Demangeau, nouvelle maire du Pellerin, a lancé une manière inédite de sonder les attentes de la population : le porte-à-porte.

www.nantes-citoyennete.com

Deu

x té

moi

gnage

s

Stéphanie Boisseau« On participe à la vie de la commune »

« Que les élus aillent à la rencontre de leurs concitoyens afin de savoir ce que ces derniers pensent, je trouve ça formidable.

Il n’y a pas cette coupure habituelle entre le maire et les habitants qui, chez nous, vient frapper à notre porte. De

plus, on prend en compte l’avis de chaque personne, quelle qu’elle soit. On nous a distribué un questionnaire où l’on

pouvait signaler ce que l’on avait à proposer, ce qui devait être amélioré, notre point de vue sur le Conseil des sages. J’ai

l’impression que l’on participe plus à la vie de la commune. Personnellement, de ma discussion avec Valérie Demangeau

est sans doute né le projet d’un véhicule neuf places pour les personnes à mobilité réduite dont je fais partie. »

Eric Molina« Des élus proches de nous »

« Quand Frédéric Gens, l’adjoint à l’urbanisme, s’est présenté chez moi, je n’ai pas vraiment été surpris. Les élus avaient annoncé la couleur : ils avaient dit qu’ils iraient frapper à toutes les portes, et ils l’ont fait. Ce sont eux qui déposent le journal municipal dans les boîtes aux lettres. On ne peut pas dire qu’ils soient éloignés de nous. Et c’est appréciable. En tant qu’habitant du Pellerin, on est consulté à maintes reprises, que ce soit sur la vie des 0-18 ans, les projets d’urbanisme, le pédibus, et, prochainement, l’aménagement des jeux dans les différents parcs. Il y a régulièrement des commissions dans lesquelles on est invité à participer et s’exprimer. Ce n’est pas du bluff. »

Chaque samedi, durant un mois et demi, une vingtaine d’élus menés par  Valérie  Demangeau  se  sont présentés, deux par deux, à la porte des Pellerinais. « Les gens étaient globalement surpris car la démar-che est originale », se souvient la maire, élue en 2008. Les compé-tences des différentes collectivités, le vieillissement de la population, le  projet  de  la  future Maison de l’enfance  ou  les  interrogations autour du budget de la commune :  moult  sujets  ont  donné  lieu  à discussions, suggestions et expli-cations. « Cette proximité a per-mis de faire passer des messages, d’entendre  certaines  doléances, 

de présenter nos projets. Des per-sonnes qui ne viennent jamais aux réunions ont pu s’exprimer. Elles ont apprécié qu’on les écoute. »Un citoyen acteur de sa com-mune. Cette  initiative  s’inscrit dans  une  conception  de  la  vie municipale  et  de  la  citoyenneté autour  de  laquelle  s’est  consti-tuée son équipe : « Notre projet a été conçu au cœur de la cité, en y associant un maximum d’habi-tants, en consultant des personnes de tous horizons. Notre souhait : que le citoyen soit acteur de sa vie et de sa commune. Qu’il ne soit pas simple consommateur mais aussi constructeur.  Qu’il  soit  même 

expert dans un domaine », sou-haite Valérie Demangeau. D’autres rendez-vous contribuent à nourrir ce lien élus-citoyens : par exemple, chaque mois, au marché de la ville, un stand autour d’une thématique est installé, propice à la rencontre et  la  discussion.  «  Cette  proxi-

mité permet de puiser des idées, d’amener la population dans une démarche  participative,  de  faire évoluer  les mentalités.  C’est  du donnant-donnant. L’objectif  est que  les  gens  s’imprègnent  d’un projet  et  qu’ils  puissent  ensuite aller plus loin. » • IC

Valérie Demangeau, Maire du Pellerin.

Page 19: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 19

La Métropole avec vous

Concertation citoyenne autour du deux-rouesProgrammé pour la fin 2009, le schéma communal deux roues de la ville de Bouaye est élaboré conjointement par des élus et des habitants, au fil des réunions de concertation.

Une vingtaine de participants, mêlant  élus  et  citoyens  bos-céens,  répartis  autour  de  plu-sieurs  tables  sur  lesquelles sont  posés  des  fonds  de  carte du  bourg  :  c’est  un  rituel  des groupes  de  travail  organisés  à la mairie de Bouaye dans le but d’établir  le schéma de circula-tion deux-roues. Lors de l’un de ces rendez-vous, Jean Richard, technicien du Pôle Sud-Ouest Nantes Métropole, a présenté  les  différents  types 

d’aménagements dans la métro-pole, avant de repartir muni des plans crayonnés avec des feutres de trois couleurs. « On a dit aux habitants de venir travailler  avec  nous  »,  relate le  maire  de  Bouaye,  Jacques Garreau,  également  vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge des déplacements doux (vélos,  piétons).  «  Indiquez-nous  les  endroits  à  relier, c’est-à-dire les pôles scolaires, culturels, sportifs, commerciaux 

et administratifs,  ainsi que  les emplacements  où  il  faut  des appuis-vélo. Dites-nous quels sont  les  trajets  les plus impor-tants à sécuriser. » Les résultats d’un comptage des véhicules en une quarantaine de points du bourg de Bouaye ont permis d’affiner et de pondérer les  premières  esquisses,  pour aboutir à un plan plus en phase avec des paramètres comme  la largeur de la piste, déterminante pour une sécurité optimale. Par 

ailleurs, trois secteurs plus pro-blématiques ont été discutés lors d’un atelier de réflexion. La prochaine étape : la présen-tation  du  schéma  deux-roues durant la semaine de la mobilité, en  septembre,  avant  une qua-trième réunion, durant laquelle les  remarques  et  suggestions du  public  consignées  dans  un registre  seront  restituées  et  le plan définitif présenté. • Isabelle Corbé

Jacques Garreau, maire de Bouaye et vice-président de Nantes Métropole en charge des déplacements doux

Quel prolongement souhaitez-vous donner à l’initiative menée dans votre commune ? Sur la question des schémas de circulation des deux-roues, les 24 communes de l’agglomération nantaise ne sont pas à égalité : ces schémas sont soit déjà réalisés, soit en cours d’élaboration, comme à Bouaye, ou, dans certains cas, encore inexistants. Mon souhait est que l’action pilote menée à Bouaye soit présentée à l’ensemble des élus, maires et représentants des différents pôles de Nantes Métropole, dans le but de leur montrer qu’il est possible de réaliser un schéma de circulation avec une démarche de démocratie participative.

«  Cette concertation est un bon choix »

André Galifot, président du Comité boscéen de sécurité routière.

« La mise en place de cette concertation est un très bon choix. Suite à ces réunions élus/habitants, des aménagements ont été rapide-ment effectués, comme la quinzaine d’appuis-vélo installés ainsi que les refuges pour deux-roues. Cette démarche rejoint l’action de notre association, qui est de déterminer ce que l’on peut faire, quels aménagements peuvent être conçus. Nous avons l’habitude de relever des situations problématiques, en ayant à l’esprit les aménagements à concevoir ou améliorer, qu’ils concernent les deux-roues, la coexistence piétons/vélos, les arrêts de bus, la mobilité des handicapés… »

«  Je participe à la vie citoyenne »

Monique Prime, retraitée et adepte du deux-roues

« Je fais du vélo tous les jours, depuis presque toujours. J’ai déjà usé trois vélos ! La circulation des deux-roues à Bouaye est donc un sujet qui m’intéresse. Un axe me préoccupait plus par-ticulièrement, celui de la route de Nantes. Je participe à la concertation depuis les premières réunions. C’est une bonne démarche, cela se déroule très bien. En m’investissant dans cette concertation, je participe à la vie citoyenne. Par exemple, le plan que l’on va récupérer ce soir, je vais l’étudier, afin d’en revoir certains aspects, comme la question du sens unique sur certains axes. Je donnerai ensuite mon point de vue. »

Deu

x té

moi

gnage

s

Un film sur nantesmetropole.fr

Sur le web…

La Fête du vélo

Page 20: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

20 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Grand angle

La métamorphose d’une îleAu cœur de la métropole nantaise, l’Île de Nantes est un territoire de 337 ha formé, d’Ouest en Est, d’une zone industrielle et portuaire, d’un faubourg  du  XIXe  siècle,  et  d’un quartier urbanisé dans les années 1970. Depuis le début des années 2000,  ce  territoire  contrasté  est l’objet de l’un des plus importants projets  urbains  d’Europe,  dont l’ambition est de façonner un vrai cœur d’agglomération doté de tou-tes les fonctions urbaines : habitat, activités économiques, commer-ces, équipements publics. En 2003, Nantes Métropole a créé la Samoa, une société chargée du développe-ment du projet urbain dont la mise en œuvre a été confiée à Alexandre Chemetoff. Travaillant à partir d’un plan  guide,  cet  architecte-urba-niste a défini trois axes directeurs d’intervention  :  commencer  par les espaces publics ; retrouver la Loire ; accepter l’héritage, en tota-lité. Il ne s’agit donc pas, loin s’en 

faut, de faire table rase du passé. Pour Alexandre Chemetoff, «  le passé de l’Île de Nantes n’est pas une contrainte, mais une ressource pour les nouveaux projets. Le patri-moine historique est intégré dans la  matière  même  des  nouveaux espaces  publics  et  des  nouveaux bâtiments  ».  Aujourd’hui,  près de 10 ans après les premiers bal-butiements de  ce projet,  l’Île  de Nantes  est  transformée.  Partout la  métamorphose  est  à  l’œu-vre, construisant ainsi  la ville de demain. Comme l’explique Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole : « En 1987, lors de la fermeture  des  chantiers  navals, l’Île de Nantes était le symbole du déclin de la ville. Aujourd’hui, elle est devenue  celui de  son  renou-veau ». Lanterne de chantiers. Derrière le Palais de Justice de Jean Nouvel, rue Lanoue Bras de Fer, la Maison de  l’Avocat  est  sortie  de  terre. 

Installée  dans  l’une  des  halles Alstom,  elle  est  le nouveau  lieu de vie du barreau. Les architectes de l’agence Forma 6 ont su trans-former la halle tout en respectant le  passé.  Volumes,  charpentes et  caractère  industriel  ont  été conservés. À l’extérieur, le bâti-ment est recouvert d’un bardage translucide. « En contraste avec le bloc noir du Palais de Justice, la Maison de l’Avocat est comme une lanterne lumineuse, un nou-veau repère dans le paysage de l’Île de Nantes », explique l’architecte Sylvie Hoyeau. À quelques enca-blures  de  là,  entre  les Nefs  des Machines et le Hangar à Bananes, le site des chantiers a lui aussi été transformé. À l’endroit même où se rendaient naguère des milliers de  travailleurs  pour  construire des navires, un parc urbain de 13 ha a vu le jour. Avec sa plage, son solarium, ses pelouses inclinées vers le fleuve, ses cales devenues 

jardins, ses aires de jeux, le site des chantiers  est  désormais  un  lieu de vie pour tous. Comme ailleurs sur l’île, les traces du passé et des anciennes activités ont été conser-vées. Ouvrages portuaires,  cales et  nefs  ont  été  réhabilités  pour accueillir de nouveaux usages.Quartier de la Création. Entre les  chantiers  et  la  place  de  la République, émerge le Quartier de la Création de Nantes Métropole, une sorte de pôle de compétitivité regroupant  des  établissements d’enseignement  et  des  entre-prises, tous liés à l’innovation et la création. Lancé le 11 mai der-nier, ce projet modifie peu à peu la  physionomie  des  lieux. Déjà, l’École  d’architecture  a  accosté sur l’île. Conçu par les architec-tes Lacaton et Vassal, ce bâtiment de verre, béton et acier bruts est enserré par une rampe menant à une vaste terrasse qui surplombe la Loire. « Accessibles au public, 

L’Île de Nantes change, de jour en jour. Petit tour d’horizon des dernières transformations de ce territoire insulaire en pleine mutation.

1

Page 21: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 21

la rampe et la terrasse incarnent l’ouverture de l’école sur la ville », explique  Philippe  Bataille,  son directeur. Bientôt, d’autres édifi-ces vont voir le jour. Initié par le groupe de design Coupechoux et imaginé par l’agence d’architec-tes  Tetrarc,  l’immeuble  Manny est  des plus  remarquables.  Plus qu’un  bâtiment,  c’est  une  véri-table  œuvre  d’art.  En  cours  de construction, cet immeuble sera drapé  d’une  maille  d’acier  en forme de nid éclaté composé de 3 000 brindilles métalliques. Par ailleurs, d’ici à 2011,  le Quartier de la Création verra aussi sortir de terre  un  immeuble  des médias, une maison de  l’architecture,  la Fabrique,  lieu  dédié  aux  musi-ques actuelles, et le pôle des arts graphiques.Fonderies. À l’Est, le changement est aussi à l’œuvre. Situées le long du boulevard Vincent Gâche, les Fonderies de l’Atlantique ont cessé leur  activité  en  2001.  Créée  en 1908, cette entreprise a coulé les hélices du  France, du Clemenceau et de bien d’autres géants des mers. Désormais, sous la halle, un jar-din exotique mettant en valeur le patrimoine botanique et horticole 

nantais s’épanouit. Les rails,  les fours, le pont roulant et les fosses témoignent du riche passé indus-triel des lieux. Autour de ce jardin, 300 logements ont été construits et  de  nouveaux  espaces  publics ont  été  créés.  Auparavant  très enclavé, le quartier des Fonderies est désormais ouvert sur la ville et accueille de nouveaux habitants. Ainsi, tout comme le futur quar-tier du Tripode qui se réinvente autour d’un canal à l’extrême Est de l’île, le quartier des Fonderies constitue l’archétype de nouvelles formes urbaines telles que Laurent Théry, directeur de la Samoa, aime à les définir : « Une ville moderne imbrique logements, commerces, bureaux ; elle mélange les usages de la ville et les populations. On a plaisir à y venir à toute heure » • Carole Paquelet

1. Le Quartier de la Création

2. Les Chantiers

3. Centre commercial Beaulieu

4. Île Extenso

5. Les Fonderies

6. Manny, groupe Coupechoux

7. Le nouveau Tripode

8. École d’architecture

3 4 5

8

6

7

2

Vinc

ent J

acqu

es /

Sam

oa

Page 22: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Expressions politiques

22 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Pour un usage modéré de la voiture dans la MétropoleGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. La troisième semaine de septem-bre est partout en Europe celle de la mobilité, avec pour  thème cette année « Quel climat pour nos villes ? ».Notre qualité de vie est intimement liée à la qualité de notre air. Désormais chacun sait que les émissions de gaz à effet de serre, qui dérè-glent le climat, trouvent leur origine essentiel-lement dans le bâtiment et les déplacements. Concernant ceux-ci, la collectivité peut chan-ger la donne.A Nantes, c’est la gauche qui en 1977 a initié une politique innovante en refusant la créa-tion de grandes pénétrantes alors projetées par l’Etat et en lançant le projet de la ligne 1 de tramway. Ainsi, notre agglomération fut la première en France à redonner vie au tramway moderne et sut développer, année après année, un réseau de transport en commun innervant l’ensemble de son territoire (centres urbains et quartiers périphériques).Même si la voiture particulière reste indispen-sable à la plupart d’entre nous, le développe-ment de modes de déplacements alternatifs s’impose quand on sait que le parc automobile a plus que doublé en 20 ans. Ainsi, le choix assumé de longue date par l’ag-glomération nantaise est celui de l’équilibre entre tous les modes de déplacement, celui de la multimodalité. Et pour ce faire, nous nous sommes fixés un objectif : diminuer la part de la voiture dans les déplacements et offrir des alternatives crédibles. C’était et cela reste une nécessité absolue. Non par dogmatisme. Mais le  laisser-aller aurait inévitablement  conduit non pas  à des bou-chons - sur quelques axes aux heures de poin-tes- mais à une congestion généralisée du cœur de l’agglomération tout au long de la journée. Ce n’est pas le choix d’un mode de transport contre un autre. Mais celui de la complémen-tarité.A  l’heure  de  l’évaluation  du  Plan  de Déplacement Urbain (PDU), nous constatons 

que cet effort porte ses fruits : la part de la voi-ture à l’intérieur du périphérique est en baisse constante. Il ne faut pas s’arrêter là, mais au contraire aller de l’avant et définir la place de la voiture dans l’agglomération de demain.Nous pensons qu’en journée l’usage de l’auto-mobile (surtout s’il est  individuel) doit être modéré,  tant  sur  les  axes majeurs  -qui  ne peuvent être continuellement engorgés par la circulation-, qu’au centre de l’agglomération.Pour relier les différentes zones d’emploi et d’habitat de notre agglomération, les campus et  l’hyper centre de l’agglomération, Nantes Métropole, au travers de l’action de son Vice-Président  aux  déplacements  et  transports collectifs Jean-François RETIERE, développe des transports en commun rapides, fiables et permanents. Ainsi, le réseau doit en perma-nence demeurer plus avantageux, attractif, et compétitif que la voiture. Pour rester à niveau, les investissements et innovations qui repré-sentent une charge financière importante pour notre  collectivité  sont  constants. Durant  ce municipe communautaire ce sont notamment dix lignes à haute performance qui draineront les grands axes non desservis par le réseau de tramway. L’avenir  réside  dans  l’usage  raisonné  de  la voiture, et va de pair avec la généralisation de nouveaux comportements. Demain, avec des systèmes tels que l’autopartage ou le covoitu-rage accessible au plus grand nombre, la voi-ture cessera d’être un objet de consommation pour devenir un moyen de locomotion parmi d’autres. Construire une métropole durable consiste aussi à changer nos pratiques quoti-diennes pour une belle aspiration : mieux vivre ensemble.Contact : [email protected]

Vers une ville sans voiture ?Vert, Régionaliste et Solidaire. Nos  res-sources pétrolières s’épuisent, notre planète souffre du réchauffement climatique, nos vil-les s’étalent…A quelques mois du sommet de Copenhague, notre  gouvernement  consacre  près  de  6,25 milliards de prêts dans son plan de relance de l’économie pour soutenir l’industrie automo-

bile française, quand il faudrait investir dans sa conversion écologique ! Notre urbanisme donne une large place à l’automobile.Pourtant, la voiture est relativement incompa-tible avec la ville : elle limite l’espace des pié-tons, des cyclistes et des transports en commun mais elle rend également la ville plus bruyante et plus polluée.Ils  sont nombreux ceux qui  recherchent un domicile en périphérie dans un cadre plus vert et plus tranquille. Les nouvelles formes d’ha-bitats mises en œuvre doivent être intensifiées pour conserver une mixité d’habitants dans notre cœur d’agglomération.Pour  réduire  la  place  de  la  voiture  dans  la ville,  il  nous  faut  proposer  des  alternatives crédibles! L’agglomération nantaise est une des premières à avoir misé sur un réseau de tramway performant. Grace à l’action des élus Verts Régionalistes et Solidaires notamment nous figurons parmi les communes possédant un des plus grands réseaux de transports en commun en France. Mais il faut aller plus loin encore. Nous proposons le développement de notre réseau de transport collectif en accen-tuant le nombre de lignes en site propre.Nous proposons de renforcer les déplacements à pied ou à vélo dans nos opérations d’amé-nagement  urbain,  d’étendre  le  système  de 

Question : quelle place pour la voiture dans la ville de demain ?

Page 23: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 23

n’a pas hésité à faire voter une augmentation sans précédent des tarifs de la TAN tout en ne développant aucune ligne structurante. Rien n’est prévu pour l’extension de la ligne 4!  

-  Ligne 5 : disparue!-  Raccordement des lignes 1 et 2 : pause!Soucieux de garantir à  chaque citoyen de  la Métropole des transports en commun efficaces et équitablement répartis sur tout le territoire les élus Equilibre et Démocratie sont parti-culièrement vigilants à  la réorganisation du réseau de transport dans le cadre de la révision du Plan de Déplacements urbains.Groupe EQUILIBRE ET [email protected]

Complément essentiel des transports doux et en communCentre Démocratie et Progrès. Demain, la mobilité sera durable : transports accessibles au plus grand nombre et impact environne-mental limité. En ville, la voiture sera électri-que, rechargeable en parkings, simple, com-pacte, légère, occupant moins d’espace. Alternatives : -  l’autopartage, si le réacheminement est per-manent ;

-  le train de véhicules sans contact, en libre service intégral ou configuré en transport en commun. Mais, le transport en commun ne satisfera jamais tous les besoins de déplace-ments liés à l’évolution de la société. Nous devons donc :

-  optimiser tous les transports, publics et pri-vés, taxi collectif, téléphérique, vélo et mar-che à pied compris ;

-  préserver l’économie des centres en facilitant le stationnement ;

-  recentrer la ville et combattre la périurbani-sation, pour plus de mixités sociale et écono-mique et un meilleur équilibre toit/emploi.

La  requalification  ayant  des  effets  pervers (coûts, ségrégation, exclusion des plus modes-tes) et malgré l’informatisation et le télétra-vail, la mobilité individuelle croîtra.La voiture sera toujours considérée comme un outil de liberté. [email protected]

permettent de la repenser comme espace de projet.C’est pourquoi les élus communistes défen-dent une politique d’investissements soutenue pour diversifier une offre abordable pour tous et d’aménagements structurants interurbains (dessertes ferroviaires, déplacement aéropor-tuaire). L’exigence légitime de réduire les nuisances occasionnées par le trafic auto-mobile doit se conjuguer avec un nouveau mode de développement fondé sur la satis-faction des besoins humains. Nous faisons le choix du progrès social par un aménagement durable de notre [email protected]

Des transports collectifs de qualité pour tousGroupe Équilibre et Démocratie. Pour répondre au défi du développement durable, la diminution de la part de la voiture particulière au cœur de notre agglomération s’impose. Le développement du co-voiturage et des modes de déplacements doux, l’organisation du sta-tionnement et surtout le développement d’une offre de transports en commun performante doivent être des politiques prioritaires.Un meilleur maillage du réseau des trans-ports collectifs des communes périphériques entre elles et vers la ville centre doit enfin être défini pour en finir avec les dessertes chrono-phages qui condamnent l’usager à plus d’une heure de trajet pour atteindre Nantes.Une mobilité fluide et équilibrée sur tout le ter-ritoire métropolitain est une clef du désengor-gement des grands axes et permettra de réduire l’usage de la voiture particulière. Nos conci-toyens ont des attentes claires en matière de transports en commun : un réseau au maillage densifié et des cadencements augmentés. Il est temps de leur garantir un service de trans-ports collectifs à la hauteur d’une aggloméra-tion de plus de 500 000 habitants ! -  La  desserte  des  communes  de  périphérie nécessite des réponses qui encouragent les citoyens à emprunter le réseau de transports en commun. Pourtant la majorité socialiste, verte et communiste de Nantes Métropole 

bicloo, sans coupure entre 1h et 4h du matin et de développer l’inter-modalité, pour mieux organiser la complémentarité entre nos diffé-rents modes de transports.C’est en choisissant cette direction que nous rendrons nos villes plus agréables tout en attei-gnant les objectifs fixés dans notre agenda 21 et notre plan climat pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.Contact : [email protected]

Imaginons la ville de demainGroupes des élu-e-s communistes. La question n’est pas de savoir si l’on est pour ou contre la voiture en ville, mais comment la voi-ture va s’y intégrer. Toutes les villes cherchent à retrouver une compatibilité entre les diffé-rents usages de la voiture et les autres modes de déplacement : transport collectif, piétons, vélos, rollers, etc…. A  l’évidence,  il n’est pas  irréaliste de  rêver d’une vie urbaine moins polluée. Les efforts de Nantes Métropole en matière de transport collectif et de déplacements doux contribuent à favoriser de nouveaux usages de  la ville et 

Question : quelle place pour la voiture dans la ville de demain ?

Page 24: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

24 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

ARchIveMusiques actuelles. L’histoire d’Archive commence aux sources du trip-hop en 1996. Biberonnés au son de Pink Floyd, le groupe britannique au line-up changeant s’est imposé à un plus large public en 2002 avec l’album You all look the same to me. Depuis, il continue sa route entre psychédélisme rock, urgence électro et même acoustique, avec pour seul mot d’ordre de rester inclassable. Le 3 octobre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain. Tarif : 27,5 €. 

Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.orgcARlos NúñezMusique celtique. De la pop la plus actuelle à la musique traditionnelle la plus ancestrale, l’ambassadeur de la musique galicienne Carlos Núñez se nourrit de musiques bretonnes et irlandaises, de musiques arabo-andalouses, de fado et de flamenco. Il crée un style éclectique et flamboyant. Sur scène, le virtuose de la gaïta – la cornemuse galicienne – séduit le public par son incroyable

énergie. Le 23 octobre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 13 à 22 €. Rens. : 02 40 72 97 58. slIImyFaites tomber vos barrières, bannissez les préjugés sur l’hédonisme, la musique et les rêves de gloire. Il arrive parfois dans l’histoire des Arts que des révolutions douces et colorées tapent au bas de votre porte. Celle qui s’apprête à surgir de l’ombre pour tomber dans la lumière revêt le visage d’un jeune garçon de 20 ans, Sliimy.

C’est grâce à Internet que cette brindille funky expose sa voix inqualifiable. Dès lors, le buzz n’a fait que monter, comme une petite bulle de savon ! Le 15 octobre à l’Olympic, place Jean Macé à Nantes. Tarif : 20 €.  Rens. : 02 40 43 20 43. À qUoI RêveNt les poUles ? Théâtre d’objets. C’est l’histoire d’un poulailler où les poules perdent la tête et rêvent à voix haute. C’est l’histoire d’un poulailler où un petit poussin sauve toute la basse-cour des griffes d’un renard

affamé. Le petit poussin Albert grandit avec une question au fond de son cœur : pourquoi je suis né, pourquoi je suis là ? Peut-être pour nous apprendre qu’il faut toujours croire en ses rêves. À partir de 3 ans. Le 7 octobre au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Tarifs :  de 5 à 6,5 €.  Rens. : 02 51 78 37 47. lA légeNde dU pIRAteThéâtre, magie. Flibustiers, flibustières… Rendez-vous est pris avec le fantôme d’un pirate à la fois

sorcier et magicien, qui suscite toutes les convoitises. Son histoire, c’est Pépito, bavard compagnon de route, qui nous la raconte. Une mise en scène de Daniel Mesguich, qui fait la part belle à l’illusion et à la jungle où les perroquets, souverains en ces lieux, vous en mettront plein les yeux ! De la magie sur fond de piraterie, challenge réussi ! À partir de 6 ans. Le 11 septembre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarifs : de 15 à 20 €. Rens. : 02 28 22 24 24.

Les Sorinières. Située au Sud de l’agglomération nantaise, aux portes du vignoble, et à proximité du lac de Grand-Lieu, la commune des Sorinières est un vrai trait d’union entre la ville et la cam-pagne. Comptant plus de 25 hectares d’espaces naturels, Les Sorinières n’usurpe pas son qua-lificatif de « commune verte ». Pour découvrir cette richesse environnementale et prendre l’air en cette fin d’été, laissez-vous tenter par le circuit de la Filée. Couvrant une distance de près de 10 kilomètres, cette boucle plaira aux petits comme aux grands randonneurs. Bordé par des hêtres, des chênes, des bouleaux et des peupliers, ce sentier ombragé longe des prai-ries et des tenues maraî-chères, dont on aperçoit les  vastes  étendues  de serres.  Et  de  temps  à autres,  il  plonge  dans des sous-bois. Si le cœur vous en dit, vous pouvez faire  une  halte  sous  les frondaisons. Des  bancs sont disséminés  le  long du chemin. À mi-cour-se,  prenez  le  temps  de découvrir  le  parc  de  la Filée. Cet espace naturel remarquable qui s’étend sur  une  superficie  de 12  hectares  recèle  de 

nombreuses surprises. Un vaste plan d’eau, sur les bords duquel  les pêcheurs s’attardent, vous attend. Au  loin,  les peupliers  alignés arborent fièrement  leurs  feuilles que  le vent  fait bruire. Sous  les arbres, des  larges étendues de pelouse accueillent des tables de pique-nique et des jeux pour les plus petits. À quelques mètres s’écoule un ruisseau … Pour vous y rendre : le départ se fait au Bois Hippolyte Derouet, dans le centre des Sorinières. Ensuite, suivez le balisage bleu.Plus d’infos sur www.ville-sorinieres.fr

Circuit de la Filée

Nantes Métropole agenda

Festival de B.D.Saint-Herblain. Atlantis le Centre organise cette année son 20e Festival de la Bande Dessinée. Il se déroulera dans la galerie du centre commercial les 9, 10, 14, 16 et 17 octobre, de 10h à 18h. Plus de 100 auteurs locaux, nationaux et étrangers seront présents pour dédicacer leurs ouvrages. Les grands noms de la BD seront là et la sélection « Coup de pouce aux nouvelles pousses » jettera un coup de projecteur sur 17 premières bandes dessinées. Jeunesse, manga, polar, humour… Tous les styles, pour tous les goûts, seront représentés. Grâce à ce Festival, les amateurs ont l’occasion de rencontrer et d’échanger avec leurs auteurs favoris. Une occasion à ne manquer sous aucun prétexte.

rand

osois

eaux

Page 25: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 25

le petIt tAIlleURSpectacle de marionnettes, à partir de 3 ans. « J’en ai tué sept d’un coup », dit le petit tailleur en parlant des mouches. Tout le monde pense qu’il s’agit de créatures plus impressionnantes. Sur ce malentendu débute cette histoire, dans un cadre féerique, avec des personnages de contes traditionnels comme le héros et la fille du roi. Un conte plein de tendresse. Du 16 au 27 septembre au Théâtre de Jeanne, rue des Salorges à Nantes. Tarif : 8 €.  Rens. : 02 40 69 66 66. 

mAceo pARkeRLeader de la section cuivre de James Brown dans les années 1960 et 1970, Maceo Parker souffla de l’or pour George Clinton et Prince. Parrain de la funk, saxophoniste le plus samplé de l’histoire de la musique, il apparait comme la figure incontournable de la musique groove. Cette légende vivante est de retour sur scène avec son dernier album Roots and Groove, un hommage à Ray Charles et des morceaux funk. Le 13 octobre à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-

Herblain.  Tarifs : 21/24 €.  Rens. : 02 28 25 25 00. somewheRe… lA mANchAThéâtre d’après Don Quichotte de Cervantès, par la Compagnie Irina Brook. Après Irina Brook s’empare du mythe de Cervantès et le transpose à notre époque, au cœur d’une Amérique décadente. Un pur « road theatre » déjanté où l’esprit de Cervantès est incarné par des acteurs énergiques. Tour à tour, le chevalier moderne s’engagera avec naïveté sur la route

de la folie, au cœur d’une jungle moderne impitoyable. À partir de 12 ans. Le 17 octobre au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais.  Tarifs : de 7 à 13 €. Rens. : 02 40 65 05 25. FIdèle INFIdèleComédie. Amandine et Ben s’aiment, mais il l’a trompée… Pour lui, simple écart, pour elle, véritable trahison ! Comment conjuguer le couple dans une société où règnent l’individualisme et la consommation effrénée ? Fidèle Infidèle est une comédie

passionnée qui a réussi le pari de dédramatiser les problèmes que rencontrent invariablement tous les couples, avec humour. Du 15 septembre au 3 octobre au Théâtre de Poche Graslin, rue Lekain à Nantes. Tarifs : de 12 à 18 €. Rens. : 02 40 47 34 44. tRIo edFMusique bretonne par Ewen, Delahaye et Favennec. Les voici qui s’approchent. Trois violons, trois guitares, mais avant tout, trois voix et trois chemins. Trois personnalités de la scène bretonne qui

se retrouvent pour le plaisir. Ils ont fait leurs débuts à Morlaix en 1973. Trente ans plus tard, ils décident de revenir pour partager encore des moments d’émotion. Il y aura des suites endiablées venues du fond des âges, mais aussi des ballades, des chants d’amour… Le 9 octobre à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarif : 13 €. Rens. : 02 51 78 37 47. the pUppINI sIsteRsJazz vocal. En dignes descendantes des Andrews Sisters, the Puppini Sisters

Couëron en Fête !Couëron. Les 19 et 20 septembre, Couëron en Fête ! revient. Pour cette 5e édition, le rendez-vous festif des bords de Loire réaffirme un esprit familial et convivial. Organisée dans un espace privilégié, sur les bords du fleuve, cette manifestation favorise la rencontre entre les arts, la culture, et le public. De nombreux spectacles étonnants, drôles, émouvants, aiguisant la curiosité, sont au programme. Musique, chanson, théâtre de rue, marionnettes, cirque, danse… il y en aura pour tous les goûts. Pendant deux jours, la musique est omniprésente et éclectique. Sur les deux scènes de Couëron en fête !, neuf concerts s’enchaînent tout au long du week-end. Avec de nombreux spectacles vivants, les arts de la rue seront également très présents, permettant au public de découvrir l’espace public de manière originale. Les 19 et 20 septembre sur les bords de Loire à Couëron.Accès libre. Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.coueronenfete.fr

Sortie

Métropole. Quatuor de Wajdi Mouawad. Wajdi Mouawad est libanais dans son enfance, français dans sa façon de penser, et québécois dans son théâtre. Mais cette saison, il est aussi nantais. Artiste associée du 63e Festival d’Avignon à l’été 2009, c’est à Nantes qu’il a préparé l’événement, à Nantes qu’il a imaginé le dernier volet de sa tétralogie, un quatuor magnifique sur la guerre, l’exil, l’identité et la filiation. Littoral, Incendies, Forêts, Ciels, sont quatre pièces comme quatre points cardinaux, comme les morceaux d’un puzzle composant un portrait en humanité où les histoires intimes croisent la grande histoire, où la douleur et la joie font théâtre. Littoral, Incendies, Forêts, Ciels, c’est aujourd’hui une grande aventure théâtrale, une aventure partagée qui fait événement, rendue possible grâce à un partenariat entre le Grand T et le Théâtre Universitaire de Nantes, l’Onyx de Saint-Herblain,  l’Arc de Rezé et  le Fanal de Saint-Nazaire. Un événement théâtral d’échelle nationale à Nantes.Littoral, du 29 septembre au 15 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes.Incendies, du 5 au 15 octobre au T.U., chemin de la Censive du Tertre à Nantes.Forêts, du 7 au 13 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes.Ciels, du 5 au 9 octobre à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain.Tarifs : de 9 à 24 €. Rens. : www.legrandT.fr ou www.onyx-culturel.org

festiv

al

citoy

en

spec

tacles Le Sang des promesses

Salon d’art : Amateurs de peinture et de sculpture, vous avez rendez-vous à Saint-Aignan de Grand Lieu. Du 22 octobre au 1er novembre 2009, 40 artistes présenteront des œuvres de renommée. Présence exceptionnelle de Carmelo De La Pinta. Rens. : 02 40 26 44 54

Page 26: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

comiqu

e

opéra

26 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Nantes Métropole agenda

nous entrainent dans le registre subtil et délicat du jazz vocal. Avec ce séduisant trio britannique, c’est un retour au swing des années 1940 qui nous est offert. Relooking exigé de ces drôles de dames et de leurs chansons, pour une balade nostalgique et rafraîchissante. Du « vintage swing pop », comme elles se plaisent à le souligner. Un vent de retro glamour rehaussé d’une dose d’humour. Le 20 octobre à La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou. Tarifs : de 17 à 26 €. Rens. : 02 28 22 24 24. 

elIsAbeth bUFFetHumour. Dans un langage bien à elle, cette quadra un peu foldingue, mais au caractère bien trempé, attaque le nouvel éternel féminin dans lequel bien des femmes se reconnaissent. Abrasive et corrosive, Elisabeth Buffet trouve un habile dosage entre naïveté et autodérision. À la fois dans l’air du temps et totalement à contre-courant, elle propose un spectacle à l’extravagance fine. Du 1er au 12 septembre et du 22 au 26 septembre à la Compagnie du Café-Théâtre, rue des

Carmélites à Nantes. Tarifs : 18/23 €. Rens. : 02 40 89 65 01. AvAloN celtIc dANceSpectacle de danses et musiques d’Irlande. Avalon Celtic Dance est un grand show innovant. Sur scène, danseurs et musiciens virtuoses vous proposent un voyage dans la tradition irlandaise. Un spectacle visuel d’une énergie et d’une beauté à couper le souffle, porté par une mise en scène inédite où tableaux inspirés des légendes celtiques et grandes illusions se mêlent pour charmer

et surprendre le public. Laissez-vous porter par l’ambiance des pubs, le chant en gaélique, les magnifiques claquettes irlandaises. Le 2 octobre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Rens. : www.saintsebastien.frpppCirque, danse par Philippe Ménard de la Compagnie Non Nova. Philippe Ménard, jongleur stupéfiant, réalise ici sa part de rêve. Il jongle avec l’impossible : de la glace et des souvenirs. En déséquilibre constant dans cet univers

instable, il tente de rester debout plutôt que de se retrouver en Position Parallèle au Plancher (d’où le titre PPP). Entre jonglage, danse et art visuel, cet équilibriste offre un spectacle troublant qui défie les lois de la pesanteur, et révèle les identités ambiguës. Les 23 et 24 octobre au Grand T, rue du Général Buat à Nantes. Tarifs : de 8 à 16 €. Rens. : 02 51 88 25 25.  le petIt chApeRoN UFThéâtre de marionnettes par la Compagnie Punchisnotdead. À l’orée d’un bois, le

Petit Chaperon rouge rencontre Wolf, le loup déguisé en caporal. Il lui apprend la triste vérité : elle est Uf et comme pour tous les Ufs, tout ou presque lui est interdit. Jean-Claude Grumberg revisite avec humour le célèbre conte populaire qui devient une parabole douce-amère sur l’intolérance. À partir de 8 ans. Le 8 octobre à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : 3/7 €.  Rens. : 02 40 72 97 58.

rire

théâ

tre

nature

ManonNantes. Opéra comique en cinq actes et six tableaux. Jeune pécheresse sous la plume libertine de l’abbé Prévost en 1731, Manon Lescaut devient vierge naïve dans l’œuvre de Jules Massenet en 1882. Mais, dans un XVIIIe siècle où la femme ne doit pas rêver d’indépendance, elle reste éprise de liberté, fuit les convenances pour vivre l’amour… Manon, conçu comme un opéra comique, réserve plus de larmes que de rires. La musique de Massenet s’attarde, au gré du désespoir et de la passion, sur des duos virtuoses et des airs à l’exquise prouesse. Peignant les scènes de genre avec la froide réserve d’un Watteau, le regard de Massenet se fait aussi indiscret que celui d’un Fragonard pour débusquer l’intimité, la fragilité amoureuse de ses héros. Le 29 septembre et les 1er, 4, 6 et 9 octobre au Théâtre Graslin, place Graslin à Nantes.Tarifs : de 5 à 55 €. Rens. : 02 40 69 77 18 ou www.angers-nantes-opera.com

Les deux canardsCarquefou. Comédie de Tristan Bernard et Alfred Athis, mise en scène par Alain Sachs, lauréate du Prix Raimu 2008 de la meilleure comédie et de la meilleure mise en scène. Lors d’un voyage en province, Gélidon, écrivain parisien raffiné, tombe sous le charme de Léontine, la voluptueuse et impétueuse épouse de l’imprimeur. Tristan Bernard nous livre ici une satire de la vie de province à l’approche des élections municipales. Ses jeux de mots font mouche, dénonçant la cupidité des « petits bourgeois », le pragmatisme des autres. Virginie Hocq et Yvan Le Bolloc’h, en amants infidèles et trompés, se révèlent désopilants à souhait. Du théâtre savoureux à consommer sans modération.Du 6 au 10 octobre au Théâtre de La Fleuriaye, rue Léonard de Vinci à Carquefou.Tarifs : de 27 à 37 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

La nature pourrait vous plaireMétropole. En connaissant notre environnement, nous arriverons à le protéger. Quoi de mieux que les arts pour révéler ces espaces ? Partant de ce constat, l’association Les Rencontres du fleuve créé son festival en 2006. Cette année, l’association organise « La nature pourrait vous plaire », les 3 et 4 octobre prochains. Lors de ce week-end, partez à la rencontre de la nature et laissez-vous séduire. Embarquez avec une pléiade d’artistes pour des moments magiques. Du Cellier à Ancenis, et de Mauves-sur-Loire à Sainte-Luce-sur-Loire, acteurs culturels et associations environnementales proposent un programme riche en surprises et en rencontres. Lorsque les arts habillent l’environnement, tout est possible. Alors ouvrez grand les yeux pour cette 1re édition, car la nature pourrait vous plaire… Accès libre. Rens. : lanaturepourraitvousplaire.fr

cultu

re

Page 27: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

voilech

ocola

t

mus

ique

numériqu

e

eaufêt

e

Nantes Métropole - septembre / octobre 2009 - 27

Sortie

Adresses, numéros et sites utiles

La Solidaire du ChocolatMétropole. La Solidaire du Chocolat quittera Nantes – Saint-Nazaire, le 18 octobre, cap sur le Yucatan au Mexique. À l’occasion du départ de cette transat solidaire d’un nouveau genre, l’estuaire de la Loire va vivre une semaine de fête aux parfums d’iode et de cacao. Le 10 octobre, l’Île de Nantes célèbre le

chocolat dans tous ses états. Concerts, spectacles vivants, animations, défilés de mode, restauration chocolatée sont au programme. Le film de Tim Burton Charlie et la

Chocolaterie sera projeté sur grand écran. Le soir, la Grande Nuit du Chocolat offrira des moments délicieux aux noctambules. Le 11 octobre, les Class40 de la course, accompagnés de grands voiliers, dont le Belem, descendront l’estuaire, jusqu’à Saint-Nazaire. Du 12 au 18 octobre, de nombreuses manifestations festives et pédagogiques se tiendront à Saint-Nazaire : expositions, spectacles, concerts, rencontres, conférences.Rens. : www.lasolidaireduchocolat.com

ScopitoneNantes. Du 16 au 20 septembre, la 8e édition de Scopitone investit Nantes et nous invite à découvrir de nouvelles créations dans le champ des arts numé-riques et des cultures électroniques, le long d’un parcours en sept lieux et cinq jours. Expériences artistiques senso-rielles  et  immersives,  interventions virtuelles sur des œuvres réelles, per-formances et ateliers sont proposés en accès libre dans les halles Alstom sur l’Île de Nantes et au Château des ducs de Bretagne. Les Nefs des Machines de l’Île seront l’écrin d’une scénographie spectaculaire pour un dance floor gra-tuit, magique et  familial. Deux nuits électro enchanteront les halles Alstom avec quelques maîtres du live aux côtés de l’avant-garde du son synthétique. Poésie digitale et symphonie électro-pop résonneront à Paul Fort. Enfin, les ciné-con-certs et les projections émerveilleront petits et grands. Rens. : www.scopitone.org

Un dimanche au bord de l’eauMétropole. Les 13, 20 et 27 septembre, « Un dimanche au bord de l’eau » fait successivement escale à Nort-sur-Erdre, Sucé-sur-Erdre et Nantes. Organisée par Écopôle, centre d’initiatives pour l’environnement, cette manifestation festive et pédagogique a pour buts de diffuser une culture commune de l’eau et de sensibiliser le public à la préservation du patrimoine naturel du territoire. Autour d’un marché du terroir, les visiteurs peuvent rencontrer les acteurs engagés dans la préservation de la qualité de l’Erdre, et partager un moment convivial. Pique-nique au bord de l’eau, animations et spectacles de rue sont au programme. Rens : www.ecopole.com

SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ de Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Photographe : Patrick Garçon. Directeur artistique : Olivier Leprévost. Mise en page : Olivier Loyen. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Sandrine Lefebvre. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Page 28: Journal Nantes Métropole n°23 - Septembre / Octobre 2009

Esprit métropolitain

28 - Nantes Métropole - septembre / octobre 2009

Métropole pour l’enquête téléphonique sur les déplacements, le sujet m’a tout de suite intéressée parce qu’il me touchait person-nellement,  dans  mon  quotidien,  raconte Mathilde  Leray.  Je  suis  ravie  de  pouvoir témoigner de mes facilités ou au contraire de mes contraintes, pour permettre aux gens habitant en dehors du centre-ville d’avoir un meilleur accès aux transports. Je trouve par exemple que les déplacements aux abords de Nantes restent parfois difficiles.»Quand  la  famille  habitait  la  Beaujoire, Mathilde allait travailler à la Tour de Bretagne en  bus.  Puis,  quartier  Saint-Jacques,  elle prenait  le  tramway  à  Pirmil. Mais  depuis trois  ans,  les  Leray  vivent  à  Bouguenais-les-Couëts, dans un lotissement tout neuf. Mathilde juge son nouveau quartier moins bien  desservi  :  les  deux  arrêts  de  tram-way Trocardière et Grande Ouche se trouvent à plus de deux kilomètres de son domicile. Mathilde juge les intervalles d’attente du bus 

Mathilde Leray est une femme de 37 ans. Elle habite Bouguenais-les-Couëts  et  travaille  comme secrétaire commerciale sur  l’île Beaulieu.  Elle  fait  partie  des 

1000 habitants qui ont été retenus pour  la grande enquête de Nantes Métropole dans le cadre de la préparation du nouveau Plan de déplacements urbains (PDU). Ses besoins en déplacements ressemblent à s’y mépren-dre à ceux de milliers d’autres mamans de la métropole. Mère de deux enfants de 11 et 7 ans, elle a ainsi toujours intégré les trans-ports en commun dans son quotidien, que ce soit à Nantes auparavant ou à Bouguenais désormais. Ce choix est porté par ses convictions « pour protéger la planète en réduisant la circula-tion et la pollution » , mais répond aussi à des motivations plus personnelles comme « le gain de temps et l’absence de stress ». «  Quand  j’ai  été  contactée  par  Nantes 

qui passe à côté de chez elle trop longs : « Je crains d’arriver en retard à mon travail ». Cela  l’oblige à prendre sa voiture, d’abord pour déposer les enfants à l’école, puis pour se rendre à la station de tramway et rejoindre son travail. Enfin, elle remonte le boulevard Vincent Gâche  pour  rejoindre  à  pied  son bureau. « Je suis en accord avec mes convic-tions, et en plus, je fais de l’exercice ! » La pause du midi s’effectue entre collègues, et on part manger à pied.Même tactique pour son activité de piscine hebdomadaire  :  «  Le  matin,  après  avoir déposé  les enfants,  je gare ma voiture sur le parking de  la piscine pour  la reprendre le soir, puis je file en tram au travail ». En revanche,  quand  Mathilde  Leray  doit  se déplacer  avec  ses  deux  enfants  pour  leur activité commune de tennis ou le mercredi pour aller au centre aéré sur Nantes, c’est le 

« tout-voiture » qui prédomine à son grand regret. Mais plusieurs raisons motivent ce choix. Le coût d’un transport pour trois en fait  partie.  La  fatigue  des  enfants  aussi  : « Après une journée où ils se dépensent au centre aéré, rentrer en tram sans une place assise me semble difficile. » Seule exception : le samedi, quand les enfants demandent d’aller en ville en tramway.À la prochaine rentrée, Romane, l’aînée des enfants, ira rejoindre son nouveau collège de la Neustrie en car scolaire. « Cela nous per-met d’éviter la voiture et elle restera libre de ses horaires. » Seul bémol dans cette nou-velle organisation : un coût de 115 euros par an, « qui passera à 210 euros quand elle aura atteint plus de douze ans ! ». Pouvoir évoquer ces sujets-là avec des spé-cialistes et des élus constitue une expérience intéressante pour Mathilde Leray. Elle s’est d’ailleurs  portée  volontaire  pour  partici-per à  l’atelier citoyen de 20 personnes qui plancheront, d’octobre à décembre 2009, avec des techniciens et des experts indépen-dants, sur le nouveau Plan de déplacements urbains de Nantes Métropole 2010-2020. Elle  est  consciente que  son  avis  engagera l’avenir et  les  futurs déplacements de  ses enfants. « Évitons la voiture mais aména-geons  la ville pour faire en sorte que  tous les déplacements soient facilités. » Un vœu qu’elle souhaite fortement aider à réaliser. • Sandrine Lefebvre

Mathilde Leray a participé à la grande enquête de Nantes Métropole dans le cadre de la préparation du nouveau Plan de déplacements urbains. Un moyen pour elle de participer utilement à l’avenir des déplacements de la métropole.

Sur les chemins de la vie quotidienne

« On doit protéger la planète en réduisant la circulation et la pollution. »