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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES – BIMESTRIEL En avril, une exposition proposera de dessiner l’avenir de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Un avenir qui mêlera harmonieusement dynamisme économique et respect de l’environnement. Pages 11 à 17 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°26. Mars / Avril 2010 Une éco-métropole de Nantes à Saint-Nazaire P. Garçon Talent Emploi Infographie du dossier L’éco- métropole P.12et13 Mémorial La mémoire de l’esclavage Page2 Le chantier de l’insertion Page 8 La musique de Raphaël Page 28

Journal Nantes Métropole n°26 - Mars / Avril 2010

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A la une : Une éco-métropole de Nantes à Saint-Nazaire Au sommaire : La mémoire de l'esclavage Le chantier de l'insertion La musique de Raphaël Mais aussi : les bons plans, les sorties dans l'agglo...

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Page 1: Journal Nantes Métropole n°26 - Mars / Avril 2010

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

En avril, une exposition proposera de dessiner l’avenir de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Un avenir qui mêlera harmonieusement dynamisme économique et respect de l’environnement. Pages 11 à 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°26. Mars / Avril 2010

Une éco-métropole de Nantes à Saint-Nazaire

P. G

arço

n

Talent

Emploi

Infographie du dossier

L’éco-métropole P. 12 et 13

Mémorial

La mémoire de l’esclavage Page 2

Le chantier de l’insertion Page 8

La musique de Raphaël Page 28

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sis sont extrêmement variés. Formant une véritable polypho-nie, ils montrent que, partout et en tous temps, des voix se sont élevées et s’élèvent encore contre l’esclavage, explique Marie-Hélène Jouzeau. Au-delà du message de lutte et de résistance passé et présent qu’ils délivrent, ces textes susciteront des interrogations sur la perma-nence de la tentation, dans toutes les sociétés, de l’exploitation de l’homme par l’homme. »

Enfin, au bout de ce passage, le visiteur pourra s’attarder dans l’espace historique où cartes, chronologies, textes et chiffres lui donneront des clés de compréhension, y com-pris sur l’esclavage moderne. Aujourd’hui, d’après l’ONU, l’esclavage concerne encore près de 500 millions d’êtres humains, soit 8 % de la popula-tion mondiale. C’est aussi cela le message que portera au monde le Mémorial de Nantes. • Carole Paquelet

Événements

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Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage

Un vaste chantier a débuté sur le quai de la Fosse à Nantes. Au pied des hôtels particuliers des armateurs du XVIIIe siècle et face au Palais de Justice, le Mémorial à l’abolition de l’es-clavage est en train de prendre forme. Il ouvrira à l’été 2011. « Aimé Césaire disait que seule l’inscription permet le dépas-sement. En créant ce Mémorial, Nantes inscrit de façon lisible et visible dans l’espace public une partie de son Histoire longtemps occultée. Ainsi, elle imprime un mouvement de reconnaissance de l’esclavage », affirme Yannick Guin, l’élu nantais pilote du pro-

jet. « La création de ce Mémorial s’inscrit dans une démarche ini-tiée au début des années 1990 par la Ville de Nantes pour regarder son passé en face et reconnaître ce qu’elle fut : le premier port négrier de France, d’où partirent 43 % des expéditions de traite, explique Marie-Hélène Jouzeau, directrice du patrimoine et de l’archéologie de la Ville de Nantes. Ce Mémorial sera à la fois un lieu de commémora-tion de l’Histoire et un appel à la vigilance pour aujourd’hui et demain. » Conçu par l’artiste Krzysztof Wodiczko et l’architecte Julian Bonder, le Mémorial va prendre la forme d’un parcours méditatif. Sur le quai de la Fosse, entre la passerelle Victor Schœlcher et le pont Anne de Bretagne, une vaste esplanade piétonne évo-quera l’importance du rôle de Nantes dans la traite négrière française. Sur une surface de 6 800 m2, 2 000 plaques insérées

dans le sol porteront les noms des 1709 expéditions négrières parties de Nantes aux XVIIIe et XIXe siècles. Sur les quelque 300 plaques restantes, seront gravés les noms des ports africains et caribéens où les navires nantais firent escale. 500 millions. Empruntant un escalier monumental depuis cette esplanade, le visiteur plongera au cœur du Mémorial situé sous le quai. Il découvrira alors une sorte de fronton sur lequel sera gravé un extrait de la Déclaration uni-verselle des droits de l’homme des Nations unies de 1948 : « Nul ne sera tenu en esclavage ni en servitude ; l’esclavage et la traite des esclaves sont interdits sous toutes leurs formes ». « Cette citation symbolise la portée universelle et contempo-raine du message du Mémorial », indique Marie-Hélène Jouzeau. Ensuite, le visiteur déambulera dans un long couloir bordé de plaques de verre sur lesquelles seront gravés 40 à 80 textes sym-bolisant la lutte pour l’abolition de l’esclavage. « Textes juridiques ou philoso-phiques, poèmes, témoignages d’esclaves, chansons de Bob Dylan et de Bob Marley, negro spiritual ou discours de Martin Luther King… Les textes choi-

Lieu de lutte contre l’oubli, d’éveil des consciences et d’appel à la vigilance, le Mémorial ouvrira dans 18 mois.

Yannick Guin et Octave Cestor, lors de la présentation du Mémorial.

Le Mémorial sera ouvert au public en 2011.

« Sur le plan symbolique, il est important que Le Mémorial prenne place le long de la Loire, seul témoin vivant de la traite négrière. »Octave Cestor, conseiller communautaire à Nantes Métropole.

Marie-Hélène Jouzeau.

« En créant ce Mémorial, Nantes inscrit dans l’espace public une partie de son Histoire longtemps occultée. » Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole.

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Sur la Loire, le pont Léopold-Sédar-Senghor sera achevé au printemps tandis que le pont Éric-Tabarly recevra son mât au début de l’été. Deux événements d’envergure à ne pas rater !

Ils sont installés de part et d’autre de l’Île de Nantes, comme des frères jumeaux, mais il est incon-testable que les futurs ponts sont de faux jumeaux. Chacun pourra d’ailleurs le constater bientôt, tant les traits dominants des deux ouvrages d’art sautent aux yeux aujourd’hui. Commençons par le plus avancé, sur le bras de Pirmil, entre l’île de Nantes et Saint-Sébastien-sur-Loire. « Le pont Léopold-Sédar-Senghor est un pont en arcs métalliques, il est tendu, très élancé, avec des effets de transparences qui permettent de voir entre les arcs, explique Christophe Ray, chef de projet à Nantes Métropole. Toutes les pièces de métal qui le composent

sont courbes. Une vingtaine de soudeurs se sont succédé durant le chantier. C’est un exploit tech-nique. » Autre particularité : des platelages bois, nervurés de gomme antidérapante, couvrent les trottoirs de ce pont et lui don-nent une esthétique originale en même temps qu’une sécu-rité maximum. C’est un pont qui inscrit sa belle silhouette dans la continuité du boulevard des Pas enchantés. Sur le bras de la Madeleine, le pont Éric-Tabarly est moins avancé, même si le calendrier est respecté. « Son identité est mar-quée par sa verticalité, par le mât en acier de 57 m de haut, souligne Christophe Ray. Et bien entendu par les 18 haubans qui vont tenir

le tablier. » Cette élégante hau-teur lui permet de répondre à celle des tours environnantes. En mars, un premier tronçon de 80 m de long et de 30 m de large arrivera par barge. Vous pourrez observer l’arrivée de ce convoi, dans les semaines qui viennent, depuis les rives de la Loire. « Les deux nouveaux ouvrages faciliteront les déplacements nord-sud entre les quartiers de part et d’autre de l’Île de Nantes, explique Patrick Rimbert, vice-président de Nantes Métropole en charge des grands projets urbains. Ces ponts ont une iden-tité différente mais s’intègrent l’un et l’autre harmonieusement dans le paysage urbain qui les entoure. » • DP

Duo de ponts

Grands événements

Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 3

édito

édito

La mémoire et le tempsL’esclavage est l’une des plus grandes abominations de l’histoire de l’humanité. C’était vrai hier et c’est encore vrai aujourd’hui. Entre le XVIIe siècle et le milieu du XIXe siècle, des millions d’Africains ont été arrachés à leur continent et réduits à l’esclavage dans les colonies du Nouveau monde. Aujourd’hui, selon l’Organisation des Nations unies et l’Organisation internationale du travail, l’esclavage contemporain et le travail forcé concernent 450 à 550 millions de personnes, soit environ 8 % de la population mondiale.

Regarder son passé en face, avoir conscience de son époque et s’inscrire dans l’avenir, sont les piliers du temps d’une ville et d’une métropole. Le Mémorial à l’abolition de l’esclavage sera le phare de ce temps et le livre de pierre de la partie sombre de la mémoire nantaise. En le visitant, chacun de nous et chaque habitant de cette planète pourra découvrir les pages de ce livre, interroger sa propre conscience et partager cette histoire avec les autres.

Le Mémorial dépasse l’histoire nantaise. Il est porteur d’un message universel de solidarité et de fraternité à l’attention des générations futures.

Jean-Marc Ayrault Président de Nantes Métropole

Un film sur www.nantesmetropole.frLe clin d’œil au web…

Les ponts en chantier Visite pendant les travaux.

12 000La culée principale, bloc de béton sur lequel sont tendus les haubans du pont Éric Tabarly, pèsera la bagatelle de 12 000 tonnes.

Près du pont Léopold-Sédar-Senghor, côté Saint-Sébastien-sur-Loire, des plaques pédagogiques expliquent l’importance de l’angélique des estuaires, plantes endémiques des bords de Loire.

Le chiffre à savoir

Tout savoir sur les ponts : www.nantesmetropole.fr

Le pont Éric-Tabarly sera doté d’un mât de 57 m de haut.

Le pont Léopold-Sédar-Sengor enjambe la Loire entre Saint-Sébastien-sur-Loire et l’Île de Nantes.

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Nantes Métropole actualités

4 - Nantes Métropole - mars / avril 2010

La Maison de Coluche a été inaugurée le 18 décembre dernier. Située dans le quartier de Doulon à Nantes, cette maison créée par les Restos du Cœur accueille des personnes sans domicile fixe avec leurs animaux de compagnie.

Le départ de la Soferti de la commune d’Indre libère 27 hectares face à la Loire. Une opportunité à saisir pour réaliser un projet urbain.

cette maison comporte 28 chambres (dont 17 sont aména-gées pour accueillir les résidents avec leurs chiens), une cuisine, un séjour, une salle télé, une bagagerie, 3 salles de bains, et un bureau santé. Ouverte 365 jours par an, cette maison accueille des personnes qui en ont fait la demande au Samu social, ainsi

La Maison de Coluche

27 hectares de friche industrielle

Aménagée dans un ancien foyer de conducteurs de la SNCF, la Maison de Coluche a ouvert le 30 novembre dernier. Situé dans le quartier de Doulon à Nantes, le bâtiment a été entiè-rement transformé pour devenir un centre d’hébergement géré par les Restaurants du Cœur. S’étendant sur plus de 800 m2,

Avec DCN Propulsion et Arcelor, l’usine d’engrais Soferti a long-temps dominé l’économie d’Indre. Implantée sur la com-

mune depuis 1924, cette usine appartenant au groupe Total a fermé ses portes en 2006. Au terme du démantèlement, 27 ha

que des personnes signalées par les équipes des Restos du Cœur. « L’objectif de cette Maison est de sortir les gens de la rue et non pas uniquement de les mettre à l’abri durant quelques heures. La création de cette nouvelle struc-ture, très originale du fait qu’elle accueille les gens avec leur chien, a nécessité plus de deux ans de travail, a indiqué Olivier Berthe, président national des Restos du Cœur. C’est grâce au travail des bénévoles et au soutien des collectivités locales qu’elle peut ouvrir quelques semaines après le lancement de la 25e campagne hivernale des Restos. » Dignité et solidarité. Plus qu’un simple lieu d’hébergement d’ur-gence, la Maison de Coluche se veut un lieu de vie et d’accueil digne et propice à la recons-truction sociale. Les personnes accueillies sont accompagnées

pour trouver un emploi, un logement. L’objectif est que les sans domicile fixe retrouvent des repères, puis une autonomie personnelle et sociale. « La soli-darité nationale doit jouer son rôle à plein pour lutter contre la précarité et la misère. C’est

essentiel. En accompagnant la création de cette maison, la Ville de Nantes et Nantes Métropole ont rempli leur devoir d’huma-nité et de solidarité, a expliqué Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. Les gens accueillis ici n’ont pas vocation à y rester. On doit leur donner la chance de se réinscrire dans un vrai parcours de vie pour se réinsérer. C’est à ce prix que l’on construira une société digne et solidaire. » • CP

seront libérés en bord de Loire. La transformation de cette friche industrielle, qui représente 20 % des surfaces constructibles de la commune, est une vraie opportu-nité pour Indre qui manque d’es-paces pour répondre aux besoins de ses habitants. La localisation et la superficie du site en font aussi un projet important pour toute la métropole. Voilà pour-quoi Nantes Métropole, Indre et le groupe Total ont défini ensemble les grands axes de la reconversion de cette friche. « Prévoyant le maintien d’ac-tivités économiques à l’Est, la construction de logements à

l’Ouest, et une zone tampon au centre, ce programme d’aména-gement est très satisfaisant pour Indre », explique Jean-Luc Le Drenn, maire d’Indre et vice-président de Nantes Métropole. D’ores et déjà connu dans ses grandes lignes, ce programme doit être néanmoins précisé. Pour cela, une étude préalable a été lancée en janvier dernier. « L’objectif de ce travail est de concevoir un grand projet urbain pour Indre et Nantes Métropole, un projet de qualité et réaliste », dit Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. • CP

Sortir les gens de la rue est l’objectif de la Maison de Coluche.

Cette friche représente 20 % des surfaces constructibles d’Indre.

28 chambres, 3 salles de bains et un bureau santé

55 %, c’est la proportion d’appartements dans les habitations de la métropole, pour 44 % de maisons et 1 % de chambres d’hôtels ou de foyers.

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Nantes Métropole actualités

Le Pôle des Arts

Sur l’Île de Nantes, à l’angle des boulevards Léon Bureau et de la Prairie au Duc, le Pôle des Arts sort de terre. En septembre pro-chain, il accueillera les élèves de la filière Arts appliqués de la Joliverie, ainsi que ceux de l’École des métiers de l’imprimerie. En tout, 500 à 600 étudiants feront ainsi leur rentrée sous la trompe du Grand Éléphant des Machines de l’Île, au cœur du Quartier de la création. « Nous travaillons avec l’École des métiers de l’im-primerie depuis déjà plusieurs années, mais aujourd’hui, nous souhaitons aller plus loin en mutualisant nos ressources. Réunies dans ce nouveau Pôle des Arts, nos deux formations vont couvrir tous les métiers

de la chaîne graphique, de la création à la production. Avec ce projet innovant et unique en France, nous offrons aux jeunes les conditions qui vont leur per-mettre de s’exprimer et de se réaliser », explique Patrick Bizet, directeur de la Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire, l’un des plus importants établissements de l’Ouest de la France, avec plus de 3 200 élèves, de la maternelle au master. Terreau créatif. Au sein du Pôle des Arts, financé à hauteur de 50% par la Région des Pays de la Loire, les deux écoles vont pouvoir mener des programmes pédagogiques transversaux et tisser des liens plus étroits. S’élevant sur quatre étages, le Pôle des Arts offre une surface de 11 000 m2, dont le tiers sera commun aux deux structures. Avec une salle d’exposition et

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un vaste parvis de 2 500 m2 qui permettront aux étudiants de laisser libre cours à leur créa-tivité hors les murs, le Pôle des Arts se veut ouvert sur la ville et résolument intégré à son envi-

ronnement. « S’installer au cœur du Quartier de la création est une formidable opportunité que nous ne pouvions pas laisser passer. Grâce à ce déménage-ment, nous allons pouvoir nouer de nouveaux partenariats avec l’École d’Architecture et celle des Beaux- Arts, confie Patrick Bizet. Implantés dans le terreau nantais de l’innovation et de la créativité, nos étudiants vont contribuer à l’effervescence et à l’attractivité culturelle de la métropole. Pour nous, c’est le début d’une remar-quable aventure ! » • CP

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Le clin d’œil au web…

Le Quartier de la Création

Ma vie, ma ville, ma planèteDepuis le 8 janvier dernier, le Centre des Expositions de Nantes Métropole propose une nouvelle exposition permanente intitulée « Ma vie, ma ville, ma planète ». Elaborée avec l’Agence d’urbanisme de l’agglomération nantaise et des associations telles que Place au Vélo, Bretagne Vivante, Ecopôle, Bolivia Inti – Sud Soleil, cette exposition est dédiée aux élèves de CE2, CM1 et CM2. Ludique et pédagogique, « Ma vie, ma ville, ma planète » raconte comment l’histoire de l’être humain est liée à celle de la Terre. À travers six espaces thématiques : énergie, transports, consommation, déchets, eau, et ville et nature, les enfants peuvent mieux comprendre les enjeux du développement durable, les liens qui les unissent au territoire sur lequel ils vivent, et plus largement à la planète. Enfin, ils découvrent le rôle qu’ils peuvent jouer et les gestes quotidiens qu’ils peuvent faire pour préserver ces espaces. Encadrée par des animateurs, la visite de cette exposition dure environ deux heures. Plus d’infos sur : www.nantesmetropole.frRéservations : [email protected]

Au sein du Quartier de la création, le Pôle des Arts s’apprête à voir le jour.

500 à 600 étudiants pour la prochaine rentrée

Patrick Bizet, directeur du lycée La Joliverie à Saint-Sébastien-sur-Loire.

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Séquoia, le pôle sciences et environnementImplanté au cœur des Dervallières, l’un des plus anciens quartiers d’habitat social de Nantes, Séquoia, le pôle sciences et environnement créé par la Ville de Nantes, a ouvert ses portes.

« À la fois ancré dans le quartier et ouvert sur la ville, cet équipe-ment d’un nouveau genre se veut un outil d’excellence éducative ambitieux, ludique et innovant. Centré sur le développement durable et l’environnement, Séquoia se propose de mettre la culture scientifique et tech-nique à l’honneur et à la portée de tous », explique Johanna Rolland, adjointe à l’éducation de la Ville de Nantes. La vocation de Séquoia est avant tout péda-gogique. « Notre objectif est de démocratiser la science, de la mettre en débat, et de monter qu’elle est omniprésente dans notre vie quotidienne, indique Patrice Perocheau, responsable. Pour cela, nous abordons la culture scientifique et technique de manière sensible, par l’expé-rience ». Ainsi, Séquoia propose des ateliers et des animations

scientifiques pour tous les éco-liers et les collégiens de l’agglo-mération nantaise. Elaborées avec les instituteurs et les pro-fesseurs, les animations accom-pagnent le programme scolaire et apportent une plus-value à l’enseignement classique.

Mission hybride. Cette année, les thèmes du jardin, de la bio-diversité et de la nutrition ont été retenus. Autour de ces sujets qui touchent tout le monde, l’équipe de Séquoia accompagne des ini-tiatives et organise des ateliers expérimentaux pour les tout-petits comme pour les adultes, invite notamment des étudiants de l’école vétérinaire et des cher-cheurs à travailler avec les asso-

ciations du quartier et créer avec elles des animations avec dédiées aux scolaires et au grand public. Cette complémentarité de com-pétences et ces échanges de pra-tiques sont cesse recherchées à Séquoia. « En mêlant ainsi tous les publics et toutes les généra-tions, Séquoia répond aussi à un enjeu de cohésion sociale », souligne Johanna Rolland. C’est aussi cela qui fait toute la richesse de ce projet hybride unique en France. « Notre mot d’ordre est de vulgariser et de sensibiliser, insiste Patrice Perocheau. Voilà pourquoi la mission de Séquoia a une vraie dimension citoyenne : plus on sensibilisera tôt nos enfants aux questions scienti-fiques et techniques qui inter-rogent notre quotidien, plus, demain, ils seront des citoyens responsables qui prendront en main leur destin ». • CP

Nantes Métropole actualitésAtelier du Plan Climat pour les citoyens : à partir de juin 2010, durant un an et demi, 150 familles vont bénéficier de conseils pour vivre de manière plus écologique.

MARGUERITEDepuis le 1er mars dernier, Marguerite, la voiture en libre service du centre ville de Nantes, compte 5 nouvelles stations. Implantées place Graslin, boulevard de Doulon, à la Cité des Congrès, à la Manufacture des Tabacs et à Sainte-Thérèse, ces 5 nouvelles stations portent à 19 le nombre de stations du réseau. Pour un savoir plus : www.imarguerite.com

EXPO POUR UN ÉCO-QUARTIERPour en savoir plus sur les matériaux, la gestion des énergies, les mobilités plus propres, ou encore les innovations technologiques, rendez-vous à l’exposition « Éco-quartiers : défis et innovations en marche » à partir du samedi 13 février à l’Hôtel de Région, 1 rue de la Loire, 44 200 Nantes. Accès libre.

GRIMPEZ, ÇA RAPPORTE ! Désormais, si vous rapportez votre bicloo sans coup férir dans les stations situées en haut des côtes, vos efforts seront récompensés. Les stations place Delorme, Guist’hau Sud, Bretagne Sud, place Viarme, Saint-Clément, Foch-Cathédrale, Bellamy et Marché de Talensac Nord, créditent gratuitement votre compte bicloo de 15 minutes supplémentaires à chaque remise de vélo. Pour en savoir plus : www.bicloo.nantesmetropole.fr

Un membre de l’équipe Séquoia explique la germination à des enfants de primaire des Dervallières.

« Séquoia met la culture scientifique à la portée de tous. » Johanna Rolland, adjonte à la Ville de Nantes.

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Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 7

Plan Climat plus ambitieuxDans le prolongement du Plan Climat adopté en 2007, une convention signée le 5 février par Nantes Métropole et l’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) vise à aller encore plus loin dans la lutte contre le réchauffement climatique. Couvrant la période 2010-2014, ce protocole de partenariat met l’accent sur les politiques publiques et l’animation du territoire. Jean-Marc Ayrault a tenu à rappeler l’objectif poursuivi : « Faire de Nantes Métropole une éco-métropole, avec, comme objectif, la réduction de 50% les émissions de gaz à effets de serre à l’horizon 2025. » « Ce protocole va permettre une vision globale des plans d’action destinés à lutter contre le réchauffement climatique, ce qui correspond à l’esprit du Plan Climat Territorial, estime Joëlle Kergreïs, directrice régionale de l’ADEME. Nous avons besoin de multiplier les réalisations exemplaires. » Sujets concernés : urbanisme, éclairage public, patrimoine public et bâtiments, énergie, mobilité, déchets, agriculture durable… Autre grand volet de la convention : l’animation du territoire en associant tous ses acteurs, qu’il s’agisse des communes métropolitaines, des bailleurs sociaux, des entreprises, des prestataires, des associations et des interlocuteurs institutionnels.

C’est le nombre de participants venus à la quatrième

édition des Biennales internationales du spectacle (BIS) de Nantes, du 20 au 21 janvier 2010. Cet événement s’est achevé sur une nouvelle progression : 9 847 parti-cipants (8 400 en 2008), tous acteurs de la vie culturelle et professionnels du spectacle représentant 52 pays.

C’est le nombre de billets vendus pour la Folle Journée 2010, qui cette année a mis à l’honneur le compositeur et virtuose du piano Frédéric Chopin. Retrouvez le talentueux Raphaël Sévère et l’ambiance passionnante de la Folle Journée en regardant les vidéos de la Web-TV sur www.nantesmetropole.fr.

Depuis sa création en 2001, Nantes Métropole a mis en œuvre d’importants moyens pour l’essor

du territoire métropolitain. Adopté en Conseil communautaire le 5 février dernier, le budget 2010 qui s’élève à 960 millions d’euros, se veut à la fois volontariste, solidaire et durable, et poursuit les investissements lancés en 2009. Afin de soutenir le développement économique du territoire, la solidarité et de relever le défi climatique, Nantes Métropole maintient un haut niveau d’investissement en 2010. Ainsi, 283 millions d’euros seront consacrés aux grandes politiques publiques, dont 156 millions d’euros pour les transports et les déplacements. Par ailleurs, ce budget 2010 maintient un haut niveau de solidarité envers les 24 communes de Nantes Métropole puisque la Dotation de solidarité communautaire s’élève à 114,1 millions d’euros.

Un film sur www.nantesmetropole.fr

Le clin d’œil au web…

BIS : le spectacle vivant à Nantes

Nantes Métropole zapping

9 847

128 000

960

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8 - Nantes Métropole - mars / avril 2010

Débat autour de l’insertionLes 4 et 5 mars, se déroulent les 6e Rencontres de l’association CHANTIER école. 600 participants vont se retrouver pour débattre des enjeux des chantiers d’insertion/formation.

La réforme de l’Insertion par l’activité économique (IAE), le partenariat avec les services de justice ou l’évaluation des par-cours des publics sont parmi

les thèmes proposés à la discus-sion au sein de la quinzaine d’ate-liers programmés, la thématique générique des rencontres étant « Chantier-école, espace d’expé-rimentations permanentes ».« Nous souhaitons affirmer que nous sommes souvent dans une démarche d’expérimentation qui s’inscrit dans l’économie sociale et solidaire et l’éducation populaire, explique Jean-Pierre Caillon, pré-sident de CHANTIER école, une association soutenue par Nantes Métropole. Nous expérimentons des outils pédagogiques qui répon-dent aux besoins des personnes. Nous créons des supports d’activité

économique grandeur nature. Nous expérimentons dans les domaines de financements qu’ils soient publics ou privés. »

Les cinq fonctions d’un chantier. En 1995, à la création de l’associa-tion, 70 structures adhérentes se sont reconnues dans une charte fondatrice qui défend une concep-tion du chantier d’insertion selon cinq fonctions : la formation, le rôle d’employeur spécifique d’in-sertion, la production, l’accompa-gnement social et professionnel et le développement local. Quinze ans plus tard, 530 structures sont adhé-

rentes, dont une quarantaine en Pays de la Loire (17 structures pour 650 postes dans l’agglomération nantaise). Sur les 20 000 salariés concernés par CHANTIER école, 16 000 sont en parcours d’inser-tion, les 4 000 restants étant des salariés permanents. « Nous défendons un vrai projet d’insertion par l’activité écono-mique, qui repose sur l’idée de progression de la personne, avec un accent mis sur la valeur travail, insiste Jean-Pierre Caillon. Les chantiers contribuent à l’activité locale et relèvent de l’intérêt géné-ral, puisqu’ils concernent la réha-bilitation des logements sociaux, l’éco-construction, la restauration de patrimoine ou encore la filière de recyclage. Ils sont facteurs d’in-novation sociale et économique. » • Isabelle Corbé

ATTENTION, TRAVAUXEn raison de travaux de réfection des joints de chaussée, le pont Anne de Bretagne sera fermé à la circulation dans le sens Sud – Nord du 12 au 16 avril, et dans le sens Nord – Sud du 19 au 23 avril prochain. Des déviations seront mises en place vers le pont Haudaudine mais de fortes difficultés de circulation sont attendues dans ce secteur des bords de Loire. La circulation des piétons sera maintenue pendant toute la durée des travaux, et celle des automobilistes sera rétablie les week-ends. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

FORMATION PROFESSIONNELLESe former, c’est un passeport pour l’emploi, quel que soit son âge. Ne ratez pas les portes ouvertes aux jeunes, à l’AFPA, premier organisme de formation professionnelle d’adultes en France. Quand ? Le jeudi 4 mars. Idéal pour découvrir les métiers qui recrutent dans le tertiaire, l’industrie et le bâtiment. 23, rue de la Rivaudière, Saint-Herblain. Tél. : 02 40 38 14 00

Une Métropole d’avance

« L’insertion par l’activité économique est un accélérateur pour l’emploi. » Patrick Rimbert, Vice-Président à Nantes Métropole, en

charge de l’emploi.

Renseignements sur www.chantierecole.org

Les chantiers d’insertion sont un lieu d’innovation sociale et économique, et un lieu de transmission.

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Une Métropole d’avance

Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 9

L’école des beaux-arts, ça déménage !

Un changement de statut et un prochain déménagement. L’École des beaux-arts se transforme.Créée en 1760, l’École des beaux-arts de Nantes, l’une des plus anciennes de France, est aujourd’hui reconnue pour son dynamisme. Implantée dans le quartier Saint-Félix et le centre-ville de Nantes, elle forme chaque

année 250 étudiants qui se des-tinent aux métiers de la création, du design, du graphisme. Par ailleurs, 750 personnes fréquen-tent l’établissement dans le cadre de pratiques amateurs. Sous tutelle du ministère de la Culture, l’École des beaux-arts délivre deux diplômes d’État (bac+3 et bac+5). Afin que ceux-ci soient reconnus par l’Europe, leur homologation par le système dit

« LMD » (licence, master, doc-torat) est en cours. Prévue pour la rentrée 2010, cette réforme, dont le but est de faciliter la mobilité internationale des étudiants, nécessite un changement de sta-tut de l’école. Depuis le 1er jan-vier 2010, l’École des beaux-arts de Nantes est un Établissement public de coopération culturelle soutenu par Nantes Métropole, la Ville de Nantes et l’État.

« Des 57 écoles d’art françaises, celle de Nantes est la première à faire ce pas décisif, souligne Pierre-Jean Galdin, directeur de l’école. À l’avenir, l’École supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole va jouer un rôle fondamental dans l’anima-tion culturelle et créative du ter-ritoire. » Dynamique. Après ce change-ment de statut, l’école va vivre un autre bouleversement. Dans le courant de l’année 2013, l’éta-blissement s’implantera dans les halles Alstom de l’Île de Nantes, au cœur même du Quartier de la création. « L’ambition de ce quartier est de regrouper les talents créatifs du territoire dans un centre-ville dynamique et attractif pour développer les emplois de demain, explique Pierre-Jean Galdin. Aux côtés de l’École d’architecture notam-ment, les Beaux-Arts vont appor-ter au quartier un vrai savoir-faire artistique. Nous allons créer un environnement favorable au développement d’une économie culturelle et créative, impulser une dynamique pour attirer de nouveaux talents et gagner ainsi en visibilité internationale. Pour moi, participer à ce projet de ter-ritoire est à la fois un challenge passionnant et une reconnais-sance. »• Carole Paquelet

Du 27 au 30 octobre 2010, The European League of Institutes of the Arts (Elia) organise son 11e congrès à Nantes. Fondée en 1990, cette association regroupe 350 écoles d’art, soit plus de 250 000 étudiants, de 47 pays. Rassemblant près de 500 personnes, ce congrès aura pour thème « L’art au cœur du développement du territoire ». « La relation entre art et territoire

est aujourd’hui au centre de tous les questionnements, et Nantes a déjà des réponses, explique Pierre-Jean Galdin. Vue de l’étranger, l’expérience nantaise en ce domaine est reconnue. C’est pour ça qu’Elia a choisi de faire escale ici ». Expos, débats, rencontres avec le public seront au programme de ces quatre jours. Rendez-vous cet automne.

ELIA 2010, un congrès pour l’art et le territoire

Pierre-Jean Galdin. Environ 250 élèves étudient à l’École des Beaux-Arts chaque année.

24 %, c’est la part des 15-29 ans habitants notre métropole, soit 5 points au-dessus de la moyenne nationale. Ce qui en fait une jeune métropole.

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Une Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole - mars / avril 2010

Pourquoi planter des arbres? « Pour la forêt ! » « Pour la planète ! » « Pour mieux res-pirer ! » « Pour pas mourir ! » Telles sont les réponses des 48 élèves de l’école Chateaubriand de Bouguenais, invités récem-ment à mettre en terre des plants d’essence locale (chêne sessile, frêne, merisier, charme). « Nous avons besoin des arbres pour absorber le CO2, gaz res-ponsable du réchauffement cli-matique », précise Bertrand Defacque, du service Eaux et espace naturels de Nantes Métropole. Il ajoute: « Les forêts sont aussi un lieu de promenade et de loisirs, elles servent aussi

d’abris pour la faune. » À l’origine de ces différentes opérations de maintien ou développement des espaces boisés, un constat : avec 5% d’espaces boisés, la métropole nantaise se situe en dessous du taux de boisement national, qui est de 27% de la superficie de la France. D’où un engagement pris par Nantes Métropole pour dévelop-per trois sites forestiers répar-tis sur huit communes : Saint-Herblain, Sautron et Couëron au Nord (480 ha), Rezé, Les Sorinières et Vertou au Sud-Est (180 ha), et, enfin, Bouguenais et Saint-Aignan-de-Grand-Lieu au Sud-Ouest (756 ha). « Il ne s’agit

Afin de réduire le déficit d’espaces boisés sur la métropole et de compléter les 30 000 ha d’espaces naturels et agricoles, trois sites de forêts urbaines font l’objet d’un développement depuis 2006. Dans la « forêt Sud-Ouest », à Bouguenais, des élèves de CP et CE1 ont mis la main à la pâte : 600 jeunes plants ont été mis en terre récemment.

Des forêts poussent dans la métropole

Jean-Claude Lemasson, vice-président de Nantes Métropole, délégué aux forêts urbaines

Comment ce projet de développement des forêts urbaines s’organise-t-il aujourd’hui?

« Après le travail d’inscription et de protection des trois sites de forêts dans les documents d’urbanisme, le projet des forêts urbaines s’inscrit dans une deuxième phase plus opérationnelle, visant la valorisation de l’arbre sous toutes ses formes. Le principe consiste à créer une mosaïque de milieux, gérer au mieux et pérenniser les espaces forestiers existants, compléter les boisements par de nouvelles plantations, développer des techniques innovantes, favoriser des usages mixtes de l’espace, en tirant partie de l’existant. Nous souhaitons faire de ce projet un véritable projet de territoire, avec une déclinaison par site en fonction des particularités locales; ce projet étant partagé avec les acteurs locaux et élaboré en étroite collaboration avec des partenaires techniques. Des journées d’animation annuelles permettront de rythmer ce projet, de faire un bilan des actions menées et d’en mettre de nouvelles en perspective. »

pas de constituer une grande forêt homogène aux portes de la ville, prévient Bertrand Defacque, mais d’éviter l’étalement urbain en donnant une vocation nouvelle à des territoires préservés au niveau des plans locaux d’urbanisme. Il faut conserver les paysages et maintenir l’activité des agricul-teurs, ces derniers pouvant, par exemple, adopter l’agroforesterie, qui leur assure un revenu supplé-mentaire. » Ce projet de déve-loppement des forêts urbaines s’inscrit dans le Plan Climat adopté par Nantes Métropole dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre. • Isabelle Corbé

Près de 1400 ha de forêts urbaines seront plantées sur la métropole nantaise.

3 forêts urbaines sont en cours de plantation sur la métropole nantaise.

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Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 11

C’est une bonne nouvelle, et elle est tombée début novembre 2009. La métropole Nantes-Saint-Nazaire fait désormais partie du petit cercle des 13 ÉcoCités françaises retenues à l’issue d’un grand appel à projets organisé par l’État auprès des villes françaises. Ce label récompense les villes qui ont choisi d’innover, de penser l’avenir autrement : offrir une bonne qualité de vie, une belle dynamique de l’économie et de l’emploi, et de marier cela avec la préservation des res-sources naturelles et la lutte contre l’effet de serre. « Nantes et Saint-Nazaire ont une histoire commune et un destin commun à partager, déclare Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole. La Loire, notre fleuve, est la matrice naturelle, politique et historique de notre territoire. C’est le fil d’Ariane de la construction de la métropole Nantes-Saint-Nazaire. Leur avenir, c’est de devenir une véritable éco-métropole, une métropole durable, soucieuse de l’en-vironnement, mais qui ne renonce pas à se développer. »

Moins de déchets, moins de CO2 dans l’atmosphère, plus de transports en commun et de vélos, des bâtiments économes en énergie, une agriculture de proximité plus respectueuse de l’environnement, une nature préservée : voilà quelques éléments du portrait d’une éco-métropole. « C’est la ville du XXIe siècle, moderne, qui vit en harmonie avec la nature, qui retrouve sa géographie naturelle en se tournant à nou-veau vers son estuaire et son fleuve, qui veut se développer intelligemment, autrement dit pas n’importe comment et pas à n’importe quel prix, explique Dominique Luneau, commissaire de l’exposition sur L’Éco-métropole Nantes-Saint-Nazaire, petite planète*. C’est aussi une métropole de la croissance verte qui soutient la création de pôles d’excel-lence dans les domaines de l’environnement. »L’éco-métropole Nantes-Saint-Nazaire rassemble aujourd’hui 860 000 habitants, et si l’on ajoute les terri-toires voisins, La Baule à l’Ouest, Ancenis à l’Est, le vignoble au Sud, c’est un million de personnes qui partagent cette vie au bord de l’estuaire et le long de la Loire. L’un des défis consiste à donner une cohérence d’ensemble au développe-ment de ce territoire. Pour cela les agglomérations ont un Scot, un schéma de cohérence territoriale. Ce document fixe des règles communes en matière d’urbanisme, de dépla-cement ou d’économie. « L’une des règles importantes est par exemple de défendre l’idée de ville compacte, économe en énergie, explique Stéphane Bois, du Scot Nantes-Saint-Nazaire. Une autre est de conserver les espaces naturels et agricoles qui représentent 85 % de la surface de notre Scot. ». « L’exposition sur l’éco-métropole Nantes-Saint-Nazaire a pour but de faire prendre conscience des chan-gements en cours et des enjeux pour l’avenir, poursuit Dominique Luneau. Dans leur vie quotidienne, les habi-tants, les futurs éco-citoyens de l’éco-métropole, ne sai-sissent pas forcément qu’ils vivent dans un ensemble plus vaste, qui va de Nantes à Saint-Nazaire, qui est une sorte de petite planète qui doit faire face aux mêmes défis que la grande. ». • David Pouilloux

« L’éco-métropole est une métropole du développement durable. » Jean-Marc Ayrault.

De la page 11 à 17

• C’est quoi une éco-métropole ?

• Une histoire de petite planète

• Espace naturel et industriel

• Rendez-vous avec des éco-citoyens

Pages 20 et 21

• Découvrez la tribune des expressions politiques

Une éco-métropole ? C’est une métropole plus respectueuse de l’environnement. Et c’est l’avenir

de la métropole Nantes-Saint Nazaire.

En route vers une éco-métropole

* L’Éco-métropole Nantes-Saint Nazaire, petite planète, une exposition itinérante, présentée à partir du 1er avril à l’École d’Architecture de Nantes.

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« L’eau est le fil conducteur de l’éco-métropole. La mer, l’estuaire, la Loire, l’Erdre, la Sèvre nantaise, le lac de Grand-Lieu, les centaines de kilomètres de canaux, les zones humides, toute la métropole Nantes-Saint-Nazaire s’est construite au bord de l’eau. Depuis 20 ans, la métropole nantaise et Saint-Nazaire recréent des liens physiques avec l’eau, à travers des lieux de promenade, des quais réhabilités, les projets Île de Nantes ou Ville-port à Saint-Nazaire. »Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

« L’estuaire est un milieu naturel riche et fragile. C’est aussi un lieu d’activités pour l’agriculture, la pêche, l’industrie ou le trafic mari-time. Le rôle du Groupe d’Intérêt Public Loire Estuaire est d’apporter des connaissances précises sur l’état de ce milieu, sur sa dégradation, sur les moyens de le restaurer, sur son état de santé. Les élus de ce territoire peuvent ainsi avoir des éléments précis pour prendre les décisions qui concernent l’avenir de ce territoire. Les aménagements et les comblements ont provoqué la remontée du bouchon vaseux. Un projet de restauration de vasière sera bientôt mis en œuvre pour redonner de l’espace à la mer. »Bernard Prud’homme, directeur du Groupe d’Intérêt Public Loire Estuaire

« Nous avons choisi cette expression pour souligner le lien entre l’avenir de notre planète et celui de notre éco-métropole Nantes-Saint-Nazaire. Pour les habitants, c’est un espace plus grand que leur quartier ou leur commune, dont ils n’ont pas forcément conscience. Le premier thème de l’exposition est ainsi “ voir grand ”. Cela signifie que l’on y rencontre toutes les composantes du monde : habitat, commerce, industrie, transport, espace agricole, espace naturel, patrimoine. C’est aussi un espace aux ressources limitées, comme notre planète. » Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

La vie au fil de l’eau Observer la Loire et l’estuaire

Petite planète ?

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Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 15

Espace naturel exceptionnel « L’estuaire est un trésor pour la faune et la flore. La rencontre de la Loire et de l’océan est à l’origine d’une variété importante de milieux : vasières, roselières, plaines alluviales, marais, îles, bancs de sable, etc. Près de 350 km de rives, 17 000 km de réseaux d’eau aménagés, un bassin versant qui représente un quart de la France ! Cet espace est en mouvement permanent en raison des deux marées journalières, c’est un mélange d’eau douce et d’eau salée. On y trouve une magni-fique biodiversité. Des oiseaux et des poissons y trouvent refuge et nourriture, et certains s’y reproduisent. »Bernard Prud’homme, directeur du Groupe d’intérêt public Loire Estuaire

Redécouvrir ce monde« Les Nantais et les Nazairiens connaissent encore mal l’identité de la métropole structurée autour de son estuaire. Au fil du temps, ils se sont détournés de ce territoire, peu accessible et parfois maltraité par l’homme. L’objectif est de leur permettre de le découvrir ou de le redécouvrir et surtout de se l’approprier. À cet égard, la biennale d’art contemporain “ Estuaire ” a participé à cette redécouverte de la force, de la beauté et de l’identité du fleuve. »Jean-Marc Ayrault, président de Nantes Métropole.

Nature et industrie« L’eau est un aimant à population. Depuis la nuit des temps, les hommes se sont installés au bord de l’eau, ont construit des ports, bâti des usines, lancé des navires, développé toutes sortes d’indus-tries. Depuis la fin des années 60, les villes s’étaient détournées de l’eau. Le cours de l’eau et le cours de l’histoire s’étaient séparés. Depuis quelques années, les villes s’interrogent sur leur identité. Pour y répondre, elles retournent à leur géographie originelle. Pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire, le génie des lieux, c’est l’eau. En faisant face à l’eau, la métropole renoue avec son histoire. »Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

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« Environ un million de personnes vivent sur le territoire de l’éco-métropole. Et chaque année, 10 000 nouveaux habitants viennent s’y installer. Cela signifie de nouveaux emplois et de nouveaux loge-ments. Les villes de l’éco-métropole forment un archipel au milieu d’un océan d’espace naturel et agricole. Une éco-métropole doit se développer sans dévorer ces espaces. La nature et l’agriculture ne sont plus considérées comme des réserves pour l’étalement urbain. Une éco-métropole est une ville compacte, une ville qui fait de ses friches industrielles des nouveaux lieux de vie. Et les friches agricoles doivent voir de nouveaux agriculteurs s’installer. L’agriculture de proximité est la frontière nourricière des habitants. »Dominique Luneau, commissaire de l’exposition.

« L’idée importante à retenir, c’est que notre estuaire et la Loire sont un bien public commun. Il est de notre intérêt supérieur de protéger les espaces naturels et agricoles. Nos villes et l’industrie doivent se développer autrement, de manière responsable. L’écologie est une préoccupation partagée et majeure. On ne peut plus faire comme si la nature n’existait pas. » Dominique Luneau, commissaire de l’exposition

Reliée au monde, mobile et créative

Bien public commun

Archipel urbain et campagnes

« Une éco-métropole n’est pas une métropole repliée sur elle-même. Elle est au cœur d’un réseau. Elle doit être reliée aux autres villes et territoires par tous les moyens de transport et de communication. Les relations de plus en plus fortes entre Nantes et Rennes en sont une illustration. Elle doit renforcer ses liens avec les grandes métro-poles européennes. C’est aussi une métropole qui accueille de nou-veaux talents, talents qui alimentent sa créativité et son attractivité. Le Quartier de la création, sur l’Île de Nantes, illustre cela de façon évidente. C’est aussi une métropole mobile. La mobilité, c’est la vie. Les habitants doivent avoir les services qui leur permettent d’aller d’un bout à l’autre de la métropole, facilement, pour leur emploi, leurs loisirs, la culture, leur habitation. Chaque habitant doit avoir accès au territoire et pouvoir profiter de tout ce qui se passe sur la Métropole. »Thierry Violland, directeur de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran)

L’exposition se tiendra à l’École nationale d’architecture de Nantes à compter du 1er avril 2010. (Accès gratuit)

L’éco-métropole, petite planète

On ne peut plus être dans la logique de l’opposition entre le développement industriel et portuaire, et la préservation de l’espace naturel. C’est le thème de l’éco-métropole.»Laurent Théry, directeur général de la Samoa, Société d’aménagement de la métropole ouest-atlantique.

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Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 17

Des éco-citoyens pour une éco-métropoleChacun dans leur domaine et à leur manière, ils croient à une autre façon d’agir. Une façon écologiquement responsable de vivre et de travailler !

La beauté bioLes mallettes que Caroline Muller, esthéticienne à domicile, trans-porte depuis fin 2009 chez ses clientes ne contiennent que des cos-métiques bios. « Ce sont des produits plus contrôlés, dans lesquels les composants issus de l’industrie pétro-chimique ont été retirés. Ils sont plus respectueux de la peau et plus doux. » Pour certaines clientes, déjà convaincues, c’est un plus. Les autres, moins sensibi-lisées, sont initiées par Caroline : « Cela les intéresse. » Composées d’oligoéléments, d’argile, d’algues et d’huiles essentielles, les crèmes et lotions qu’elle utilise sont fournies exclusivement par des fabricants français, afin de réduire la pollution due au trans-port. Pour faire connaître sa toute jeune entreprise, cette énergique habitante de Saint-Herblain pense aussi écologique : pas de flyer pour ne pas gaspiller du papier, mais le bouche à oreille et le porte-à-porte. Et ça marche.Contact : [email protected]

Être éco-responsable au quotidienQu’il s’agisse d’alimentation, de traitement des déchets ou d’ha-bitat, l’écologie fait partie inté-grante de la vie de Serge Thibault depuis plus d’une dizaine d’an-nées. Le fait d’avoir des enfants et des problèmes de santé ont incité ce père de trois filles à opérer des choix écologiques. « Il y a plus de 10 ans, j’ai progressivement modifié mon mode de vie. » Côté déchets, outre le tri sélectif, il maî-trise le compostage. Question habitat, sa maison, construite à Rezé, comprend des aménagements écologiques : murs monobriques moins énergivores, panneaux solaires, isolants bios, poêle à bois… Serge cir-cule à vélo, la voiture étant réservée aux usages familiaux. Technicien en informatique, il a suivi une formation agricole en maraîchage bio-logique, qui lui permettra peut-être, un jour, de développer un projet éducatif en lien avec l’alimentation et la nature. « Modifier en pro-fondeur nos modes de vie et de pensée est assez difficile. Néanmoins, l’écologie devrait peu à peu devenir une façon d’être. »

Des maisons à consommation faibleAu sein du cabinet d’architecture glv (Gobbé Loué Vazzoleretto), où travaille le Nantais Willy Vazzoleretto, les bâtiments conçus sont peu énergivores, généralement sur-isolés et bien orientés pour cap-ter l’énergie solaire. « Le développement durable ne peut avoir un impact que si cela touche tout le monde », constate-t-il. Le logement collectif consommant moins qu’une maison individuelle, la com-pacité du projet est ainsi favorisée. Willy Vazzoleretto incite aussi fortement ses clients à privilégier des températures basses. Comme

le tri sélectif ou l’usage des deux-roues, ces contraintes lui parais-sent nécessaires pour consom-mer moins : « L’écologie, ce n’est pas forcément glamour et confortable. » Ces principes de vie, il les adopte chez lui au quo-tidien, notamment en limitant sa consommation en électricité : « Il faut que l’écologie fasse par-tie de notre culture. »www.glvarchitectes.com

Le déménagement éco-responsableLouer, à la semaine, des boîtes en plastique recyclé pour les démé-nagements : c’est l’idée qu’ont eue, l’an dernier, Christophe Jupin et Anthony Gallée, deux jeunes Nantais de 32 ans dési-reux de monter une entreprise éco-responsable : « L’idée, c’est de générer le moins de déchets possible », résume Anthony.

Grâce à Bac Eco Services, il est possible de réaliser un déménagement sans cartons et donc sans générer de déchets. Dans leur camionnette fonctionnant au gaz, ils livrent et récupèrent à domicile un kit de bacs en plastique recyclé, solides et empilables, de trois tailles diffé-rentes. Outre des prestations de déménagement, débutées fin 2009, ils expérimentent des solutions pour rendre leur entreprise la plus propre possible, notamment en consommant de l’électricité 100 % renouvelable ou en utilisant du matériel issu de la revalorisation des déchets (couvertures, particules de calage, élastiques). www.bac-eco.com • Isabelle Corbé

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La Métropole avec vous

Pour organiser cette offre de transports et garantir la mobi-lité à tous ses habitants, Nantes Métropole s’est dotée en 2000 d’un Plan de déplacements urbains (PDU). Arrivant à échéance en 2010, ce PDU est en cours de révision. Cette révi-sion, qui aboutira à l’adoption du nouveau PDU, s’effectue en lien étroit avec les habitants. Vision d’avenir. « En matière de transports et déplacements, les choix à faire pour les années futures doivent être partagés par les habitants. C’est pour-quoi, après avoir sollicité l’avis du Conseil de développement et celui des associations des usagers pour évaluer le PDU 2000-2010,

nous avons souhaité avoir le point de vue de citoyens, à partir de leurs usages, leurs habitudes, et leur vision de l’avenir », explique Jean-François Retière, vice-pré-sident de Nantes Métropole en charge des déplacements. Ainsi, en octobre et novembre derniers, Nantes Métropole a organisé un atelier citoyen. Pendant 3 week-ends, 18 habitants volontaires ont donc échangé sur leurs habi-tudes de déplacements et écouté des experts pour comprendre les enjeux du PDU. L’objectif : rédiger un avis citoyen relatif aux nouveaux comportements de déplacements et à leurs condi-tions de mises en œuvre. Cohabitation. Les membres de l’atelier estiment que « le pié-ton doit être une priorité absolue dans le nouveau PDU. La marche doit être considérée comme un vrai mode de déplacement. Pour cela, nous recommandons d’aménager des circuits, de créer une signalétique spécifique sur la voirie. » Concernant le vélo, l’atelier citoyen préconise la

création de pistes cyclables sécurisées et l’augmentation du nombre d’appuis-vélo : « Les cyclistes sont trop souvent contraints à l’accrochage sau-vage. La possibilité de se déplacer à vélo doit être un service public gratuit ». Et les transports en commun ? « Ils sont déjà per-formants, soulignent les habi-tants. Cependant, il faut pour-suivre leur développement en créant notamment des liaisons de périphérie à périphérie.» D’autre part, pour limiter l’usage de la voiture, les habitants plé-biscitent le covoiturage, simple et peu coûteux, les plans de mobi-lité d’entreprises, et la création de P+R le long des lignes de bus. « La ville doit être accessible à tous. Pour cela, il faut apaiser la circulation et permettre la cohabitation de tous les modes de déplacement », concluent les habitants. Rendu officiellement le 17 décembre dernier, cet avis fera l’objet d’une réponse des élus de Nantes Métropole au printemps prochain. • CP

Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole en charge du dialogue citoyen.

Pourquoi avez-vous souhaité organiser un atelier citoyen sur le PDU ?

« Les élus de Nantes Métropole ont fait le choix de développer le dialogue citoyen au niveau de l’agglomération. Nous voulons que les politiques publiques mises en œuvre par Nantes Métropole donnent lieu à des débats avec les habitants. Voilà pourquoi nous avons organisé cet atelier citoyen sur le PDU 2010-2020. Sur ces questions de mobilité, nous avons besoin du point de vue des habitants qui ont envie de donner leur avis. C’est bien l’intérêt de l’atelier citoyen, conçu comme une nouvelle manière d’engager le débat entre élus, services et habitants. La qualité du travail mené par cet atelier a permis d’aboutir à un avis dont nous allons nous saisir pour enrichir nos propositions. En consacrant du temps à cette réflexion, les membres de l’atelier ont travaillé au profit de l’agglomération et de tous ses habitants, et ont ainsi contribué au chantier collectif de la mobilité renouvelée. »

Il y a 25 ans, le 7 janvier 1985, le tramway faisait son retour dans les rues de Nantes après 27 ans d’absence. Depuis, BusWay, bicloos et Navibus ont fait leur apparition sur le territoire de l’agglomération nantaise.

Pour mettre en ordre de marche son nouveau PDU, Nantes Métropole a fait appel aux citoyens.

Consultez l’avis citoyen sur le PDU sur : www.nantesmetropole.fr

Déplacements

L’avis des citoyens

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Nantes Métropole - mars / avril 2010 - 19

La Métropole avec vous

Les nouveaux Conseils de quartier nantais

Depuis la loi relative à la démo-cratie de proximité de 2002, toute ville de plus de 20 000 habitants doit se doter de Conseils de quar-tier. Consultés par les élus, ces conseils font des propositions et sont associés aux décisions dans un esprit de concertation. Sans attendre cette loi, Nantes a créé, dès 1996, 11 Comités consulta-tifs de quartier (CCQ). En juin dernier, le conseil municipal a décidé de rénover ce dispositif, de lui faire franchir un nouveau cap. Les CCQ font place aux Conseils de quartier. Pour former ces 11 collèges de citoyens, il faut dési-gner 505 Nantais. Un tiers d’entre eux (171 personnes) l’est par tirage au sort sur liste électorale.

Sur les 334 sièges restants, 163 sont réservés aux associations, et 171, aux habitants volontaires. Pour effectuer ce recrutement, un appel à candidatures a été lancé. Huit cent quatre-vingt-dix Nantais et 258 associations y ont répondu. Pour les départager et désigner définitivement les conseillers qui s’engagent pour un mandat de deux ans, un tirage au sort a été réalisé.

Parole citoyenne. « En s’en-gageant ainsi, les conseillers de quartier montrent l’intérêt qu’ils portent à la vie de la cité et par-ticipent aux côtés des élus à la défense de l’intérêt général. Cet engagement citoyen est primor-dial, explique Jean-Marc Ayrault. L’expression de la démocratie ne

saurait se résumer aux seules élec-tions. La démocratie participative doit en permanence accompa-gner la démocratie représenta-tive. » Lieux de dialogue libres et ouverts pouvant être saisis par la Ville ou s’autosaisir, les Conseils de quartier vont travailler sur des questions liées à leur territoire, mais aussi, plus largement, sur les politiques publiques qui concer-nent toute la ville. Animés par les adjoints de quartier, les Conseils se réuniront trois fois par an en séance plénière. Ils pourront créer aussi des groupes de tra-vail thématiques ou des forums inter-quartiers, et rencontrer des experts pour se forger un avis éclairé. Enfin, chaque année, ils rendront compte de leur activité au conseil municipal et aux habi-tants. L’objectif de ce dispositif ambitieux est de dynamiser la démocratie et de mieux prendre en compte les attentes des habi-tants pour que la décision des élus soit la meilleure possible. • CP

Pascal Bolo, Maire-adjoint de Nantes.

En quoi les Conseils de quartier donnent-ils un nouveau cap au dialogue citoyen ?

« Avec les nouveaux Conseils de quartier, nous intégrons la parole des Nantais le plus en amont possible des politiques municipales. Nous systématisons l’apport de l’expertise des citoyens-usagers à chaque stade de la mise en œuvre des politiques publiques, de la conception à l’évaluation. En rendant des avis et des préconisations, les Conseils de quartier passent d’une réflexion sur le “ vivre ensemble ” au “ faire ensemble ”. Ils vont coproduire les politiques locales et ainsi améliorer la décision des élus. C’est un vrai saut qualitatif et innovant. En janvier, la Ville de Nantes s’est dotée d’une Charte du dialogue citoyen qui a vocation à s’appliquer aussi à Nantes Métropole. Tout élu lançant une concertation doit faire aux habitants concernés une offre de dialogue indiquant ce qui est négociable et ce qui ne l’est pas. Le dialogue ainsi noué sera formalisé et écrit : les élus devront répondre aux avis des habitants et expliquer en quoi et pourquoi ils les auront ou non suivis. Ce type de démarche doit concerner toutes les politiques municipales et communautaires. Par ailleurs, nous allons créer un guide méthodologique pour aider les services municipaux et un label qui garantira le respect des procédures de concertation, une sorte de norme de qualité du dialogue citoyen. »

La Ville de Nantes lance les Conseils de quartier, un nouveau dispositif de démocratie participative dans lequel se sont engagés plus de 500 citoyens.

Les Conseils de quartier rendent la démocratie plus riche et plus vivante.

« Les Conseils de quartier permettent l’émergence d’une nouvelle parole citoyenne. » Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole.

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Expressions politiques

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Un développement solidaire et durableGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. En décembre dernier, Nantes Métropole, représentée par Jean-Marc Ayrault, participait au sommet de Copenhague au nom de deux grandes organi-sations internationales : le réseau Eurocités et Cités Unies. Il s’agissait de faire entendre la voix des grandes agglomérations dans le concert des nations, car les collectivités locales jouent un rôle de premier plan dans la lutte contre le réchauffement climatique.Le sommet de Copenhague a été un échec. Les chefs d’État n’ont pas réussi à trouver un accord consensuel et ambitieux. Nous le regrettons, mais nous ne devons pas pour autant baisser les bras. Au contraire, les collectivités locales, qui ont mis en place des politiques publiques et des actions concrètes pour lutter contre le réchauffement climatique, sont des inter-locuteurs incontournables dans la suite des négociations et Nantes Métropole y prendra toute sa part. Notre engagement fort dans ces négociations internationales est la traduction de notre volonté locale d’un développement durable et solidaire pour tous. Cela se traduit par la mise en œuvre résolue du Plan Climat métro-politain qui se décline à travers le plan éner-gie, un plan vélo ambitieux, la collecte et la valorisation des déchets, le traitement et la garantie de la qualité de l’eau, une politique urbaine qui maîtrise l’étalement de la ville tout en offrant à chacun un parcours d’habitat tout au long de la vie, la révision, en juin, du plan local de l’habitat et l’adoption du nou-veau plan de déplacements urbains pour les vingt ans qui viennent.Nous devons regarder loin et agir près, construire l’agglomération de demain et répondre à l’urgence sociale. C’est pourquoi, nous avons décidé pour 2010 de maintenir nos choix budgétaires malgré un contexte financier dégradé après la suppression de la taxe professionnelle et les réformes engagées par le gouvernement Fillon. Ces réformes nous asphyxient. Elles viennent pénaliser nos projets, fragili-

ser nos actions, compromettre l’emploi, la reprise économique et les services publics. Les collectivités locales représentent 70% de l’investissement public en France et se retrouvent en première ligne pour répondre à l’urgence sociale. Ainsi, nous continuons d’appuyer l’action menée depuis quatre ans par le réseau des Maisons de l’Emploi, qui proposent des solu-tions adaptées et individualisées aux attentes des demandeurs d’emplois, mais aussi des entreprises.Nous continuons de développer un réseau de transports en commun rapide, fiable et permanent, accessible au plus grand nombre, notamment grâce aux plans de mobilités d’entreprise, dont tous peuvent bénéficier aujourd’hui.Nous pérennisons un soutien fort au déve-loppement des structures d’enseignement supérieur, car il essentiel de conforter l’in-novation et notre capacité à imaginer des réponses aux besoins et aux enjeux de notre société.Nous devons nous appuyer sur le tissu industriel et économique diversifié de notre métropole, qui nous a permis de mieux résis-ter à la crise que d’autres agglomérations en France, sur les synergies et l’ambition com-mune avec le Conseil général et le Conseil régional pour amplifier notre action afin de garantir à nos concitoyens, aujourd’hui comme demain, de bénéficier d’un emploi, d’un cadre de vie et d’un environnement de qualité. Contact : [email protected]

Plus que jamais à vos côtés pour changer le climatGroupe Verts, Régionalistes et Solidaires. Puisque les États n’ont pas trouvé d’accord à Copenhague, il revient davantage encore aux collectivités et à la métropole Nantes-Saint-Nazaire de montrer l’exemple pour inver-ser la tendance. L’urgence n’est plus devant nous, mais à nos côtés : il nous faut diminuer nos émissions de gaz à effet de serre de 15 % d’ici à la fin du mandat, avant 2014.

À cet effet, nous disposons de plusieurs outils. Le Plan Climat que nous avons porté est une pièce maîtresse de l’Agenda 21 com-munautaire. Il guide l’ensemble de nos poli-tiques publiques.Notre Programme local de l’habitat doit être amplifié pour réhabiliter en priorité les logements anciens, pour construire des bâtiments neufs à haute performance éner-gétique.Les Plans de déplacements urbains de nos deux collectivités doivent permettre de déve-lopper nos transports collectifs, avec en par-ticulier le renforcement de Métrocéane.Le programme Concerto sur l’éco-quartier de l’Île de Nantes a permis la mise en œuvre d’une centrale photovoltaïque de 10 000 m², l’adoption de critères énergie dans les constructions développant les filières artisa-nales et industrielles pour les éco-matériaux et éco-procédés. Ces efforts peuvent permettre de créer des centaines d’emplois par une conversion éco-logique de l’économie.L’adoption du Plan Actions Energie, par le développement de mesures pédagogiques, par le renforcement de l’Espace Info Energie pour les particuliers, fait partie des mesures mises en œuvre.

« Après le sommet de Copenhague, quel avenir pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire

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projet de stratégie nationale de dévelop-pement durable pour mobiliser les acteurs publics et privés. Le Grenelle 1 c’est 400 milliards d’euros d’investissements d’ici 2020 et à moyen terme ce sont des investissements structu-rants (infrastructures, recherche…) pour renforcer l’attractivité de notre pays. Alors, le bon sens voudrait qu’au moins Nantes Métropole commence par structurer ses actions en un plan métropolitain lisible qui en facilitant la vie de nos concitoyens facilite leurs éco-gestes. [email protected]

Être la première éco-métropole à l’entrée de l’EuropeCentre Démocratie et Progrès. Le som-met de Copenhague n’a été qu’un échec rela-tif car le rôle prépondérant des villes y a été reconnu. En effet, rien d’efficace ne se fera sans les villes, abritant 70 % de la population mondiale en 2050 et contribuant à 80 % des émissions de gaz à effet de serre.La métropole Nantes - Saint-Nazaire ne doit donc pas changer de cap.- Avoir une approche locale et globale.- Mettre en cohérence politiques publiques

et gouvernance.- Être un laboratoire en économies d’éner-

gies et luttes contre l’étalement urbain, avec lucidité, initiative et exemplarité.

- Promouvoir la ville durable, basée sur l’éco-construction, les mixités sociale et écono-mique, la sobriété en carbone et en énergie et sur la qualité de vie.

- Sensibiliser, en particulier les enfants, informer et associer les citoyens.

- Protéger les plus vulnérables.- Rechercher des réponses pragmatiques

adaptées aux pays en développement par transferts de technologies.

- Peser sur les négociations internationales.- Créer des mesures d’adaptation, autorisant

la transition vers l’économie post-carbone où la métropole tendra à être énergétique-ment neutre.

[email protected]

les programmes liés à l’environnement et au développement durable ? Où les associations, qui travaillent sur les questions d’environnement et sont aujourd’hui subventionnées par les collec-tivités, trouveront-elles à l’avenir les fonds nécessaires à leurs missions si leur princi-paux bailleurs de fonds ne peuvent plus les financer ? Il y a plus de questions en suspens que de réponses encourageantes…Groupe des élus communistes.

Des actions concrètes au quotidien Groupe équilibre et démocratie. À Copenhague, Nantes Métropole était porte-parole des gouvernements locaux sur la question climatique, mais avant de porter la bonne parole à l’international, il faudrait déjà structurer l’action à l’échelon local.Le Plan Climat piétine, tout comme l’Agen-da 21. Pourtant, les enjeux sont de taille : il faut lutter contre l’étalement urbain, maî-triser les déplacements en voiture, répondre aux besoins en logements, innover grâce à la promotion des filières environnemen-tales, valoriser les espaces agricoles et les atouts naturels… Il faut donc tout faire pour favoriser les comportements éco-citoyens. Pour cela, Nantes Métropole devrait mener un programme en faveur du développement durable lisible qui facilite le quotidien de chacun.Aussi, il est incroyable de constater que le plan déchets proposé par Nantes Métropole est insuffisant pour une agglomération d’une telle envergure. Les incidents minant la vie des déchetteries et de leurs utilisateurs en témoignent. De même, pourquoi un niveau de qualité équivalent n’est-il pas offert en termes de transports en commun à tous les habitants de Nantes Métropole ? Pourquoi faire du plan vélo un plan stationnement vélo? Il est de bon ton d’accuser l’État, alors rap-pelons les mesures concrètes pour une vraie révolution verte rendues possibles par les Grenelle 1 et 2 de l’environnement (trans-port, rénovation thermique, développement des énergies renouvelables…) ainsi que le

L’ensemble de nos politiques publiques, de nos priorités, de nos budgets devront pas-ser par ce banc d’essai du Plan Climat, pour repenser ensemble l’indispensable.Les projets onéreux, inutiles et écologique-ment nuisibles de transports collectifs, de marchandises ne devront pas être réalisés. Les élus Verts Régionalistes et Solidaires continueront à prendre leurs responsabilités.

Comment financer les programmes environnementaux ?Groupe des élus communistes. Les élus n’ont pas attendu les déclarations d’intention du gouvernement. Mais, sans argent, c’est une certitude, leur volonté ne leur servira à rien et ils se verront contraints de se tourner vers d’autres priorités. À l’heure où la réforme des collectivités territoriales se met en place, à l’heure où est annoncée la suppression de la taxe pro-fessionnelle pour ces mêmes collectivités, d’aucuns sont dubitatifs. Comment dans ce contexte futur de vaches maigres, financer

Après le sommet de Copenhague, quel avenir pour la métropole Nantes-Saint-Nazaire ? »

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Grand angle sur la mer

BioMarine 2011: l’océan Atlantique, réservoir de ressources pour demainBioMarine 2011 vient d’être lancé. Coorganisé par Atlanpole, le 2e Forum de la Mer sera accueilli par la Métropole Nantes-Saint-Nazaire en mars 2011. Explications à un an de l’événement.

Pierre Erwes, Président et fondateur de BioMarine.

1. Pourquoi avez-vous créé BioMarine ?

Il n’existait aucun événement global fédérateur sur la « mer », hors ceux concernant les transports maritimes. Je voulais fédérer tous les acteurs, scientifiques, industriels et ceux de la société civile, favoriser l’investissement dans les PME-PMI, accélérer leur développement à l’international. Sans compter qu’il est temps de trouver des solutions innovantes alternatives aux ressources énergétiques pétrolières!

2. Quel est le rôle de cet événement ?

BioMarine est un accélérateur d’innovation et de développement économique, qui valorise les bio-ressources marines. Il ne faut pas que la France prenne du retard dans ce domaine. Il faut désinhiber les entrepreneurs français, pour qu’ils s’inscrivent dans une logique d’investissement à l’échelle internationale et de mutualisation des compétences.

3. Quel regard portez-vous sur la façade Ouest Atlantique ?

La métropole Nantes-Saint-Nazaire a un potentiel unique : des pôles d’excellence reconnus internationalement, beaucoup de PME-PMI, des start-up innovantes, créatrices d’emplois, dont certaines sont bien positionnées sur l’utilisation des micro-algues, une réelle volonté de structuration de sa filière bio-ressources marines… C’est une mine d’or !

Propos recueillis par Cécile Faver

Le Grand Ouest a plus d’un atout sur son littoral ! Un vivier de jeunes entreprises innovantes, une filière bio-ressources marines dynamique (pêche, aquaculture, biotechnologies), des laboratoires de recherche pointus, des entreprises lea-ders de la construction navale… et l’océan Atlantique recèle un véritable trésor de ressources biologiques (énergies, nutri-tion, santé), à fort potentiel de développement économique. BioMarine 2011 lui consacre donc exclusivement sa deuxième édi-tion, après la mer Méditerranée en 2008.Biocarburant. Mais loin d’être un simple événement, BioMarine 2011 est une plate-forme éco-nomique à géométrie variable, résolument dédiée à l’innovation dans l’environnement marin. Elle réunit des laboratoires de recherche, tels ceux de l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer) — qui explore à Nantes la piste d’un

biocarburant produit à partir de micro-algues — et de l’Univer-sité de Nantes, des géants indus-triels, tel STX France, à l’origine d’un concept d’éco-navire, ainsi que des clusters, tels le pôle de compétitivité EMC2, la filière industrielle Neopolia et le récent Blue Cluster. L’État, le Conseil régional des Pays de la Loire, le Conseil général de Loire-Atlantique, la CARENE, Nantes Métropole et les CCI de Nantes Saint-Nazaire soutiennent acti-

vement cette initiative lancée par Pierre Erwes, et chapeautée par un comité scientifique interna-tional de haut niveau.Jeunes entrepreneurs, grandes entreprises, investisseurs et chercheurs du monde entier seront ainsi mis en relation, afin de développer et financer des projets à long terme. Une manière audacieuse de remon-ter le courant tout en préservant la planète. • Cécile Faver

C’est un pôle régional, porté par Atlanpole (la couveuse des entreprises high-tech de Nantes Métropole) et la CARENE, qui, depuis 2008, regroupe instituts de recherche, organismes de formation et entreprises classiques (santé, agroalimentaire, cosmétique) ou sur des marchés

émergents (énergie, environnement). Tous ont pour métier la préservation, la production et la valorisation des bio-ressources marines (micro-algues, coproduits de la pêche, micro-micelles marines) et un important potentiel de développement économique.

BLUE CLUSTER : UN PÔLE D’EXCELLENCE AU GOÛT DE SEL

www.biomarine.org

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Pleins feux sur les micro-alguesJean-Paul Cadoret dirige le laboratoire Physiologie et Biotechnologie des algues du centre Ifremer de Nantes et concentre toutes ses recherches sur les micro-algues. Il fait partie du Comité scientifique de BioMarine. Rencontre avec un chercheur d’« or vert » réaliste.

On n’a pas fini d’en parler ! Les micro-algues sont les véri-tables stars de BioMarine. Biocarburants, cosmétiques, compléments alimentaires béné-fiques pour la santé (oméga 3, antioxydants, protéines), pig-ments pour l’imprimerie, dépol-luants…Les micro-algues, qu’on trouve dans le plancton, premier maillon de la chaîne alimen-taire marine, ont de multiples domaines d’application. Sans compter qu’on estime entre 200 000 et plusieurs millions le nombre d’espèces vivant dans les océans, les rivières, les lacs, dans l’océan Antarctique comme dans la mer Morte. Des pépites « d’or vert »Elles s’appellent « Dunaliella », « Chlorella » ; elles sont vertes ou brunes… et ce sont toutes des micro-algues cultivées dans le sous-sol de l’Ifremer. Placées dans des sortes de grands tubes à essai éclairés par des néons - les photobioréacteurs -, elles sont étudiées sous toutes les cou-tures. Telles des pépites « d’or vert » trouvées dans l’océan ! « Ce sont des sujets de recherche fantastiques. On a un végétal, pratiquement inexploité, très manipulable et diversifié. On peut faire la même chose qu’avec des végétaux terrestres, mais en mieux et en plus original. Toute

la vie en mer provient des micro-algues !» affirme Jean-Paul Cadoret. Il pilote depuis cinq ans avec son équipe (une ving-taine de personnes) le laboratoire Physiologie et Biotechnologie des algues à l’Ifremer de Nantes.Plus qu’un trésor marinToute l’équipe cherche à percer les secrets des micro-algues. Comme on suit un véritable filon ! Roulera-t-on bientôt aux micro-algues ? Cultivées cou-ramment pour l’aquaculture, elles s’avèrent être également une source de bioénergie (projet Shamash). Ont-elles des vertus thérapeutiques ? Des molécules spécifiques ont été découvertes, pouvant améliorer les traitements

anticancéreux (projet Photomer, en partenariat avec l’Université de La Rochelle, le CHU de Nantes, le Canceropôle Grand Ouest et l’Agence nationale de recherche). Mais ce n’est pas tout ! Les algues microscopiques sont aussi de formidables « usines cellulaires à médicaments », à l’origine de la création de la start-up Algenics, incubée par Atlanpole. Un tout nouveau programme vient d’être lancé cette année. Nom de code : « Symbiose ». L’idée ? Produire du biogaz, une piste prometteuse de carburant alternatif au pétrole. Un pari sur l’avenir« La métropole Nantes-Saint-Nazaire a toutes les chances d’être une plaque reconnue de

la recherche internationale sur les micro-algues, explique Jean-Paul Cadoret, membre du Comité scientifique de BioMarine aux côtés de dix personnalités du monde entier, issues du monde scientifique et industriel. Nous sommes très impliqués au niveau régional par le biais d’Atlanpole et de Blue Cluster. » Il conclut : « BioMarine 2011 nous donne la possibilité de trouver des investisseurs industriels sans perdre de vue la recherche scientifique, c’est-à-dire de vendre notre savoir-faire. Mon challenge, c’est de créer un Institut des algues avec l’Ifremer ! » • Cécile Faver

Jean-Paul Cadoret dirige le laboratoire Physiologie et Biotechnologie de l’Ifremer de Nantes.

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MARIANA RAMOSMusiques du monde. Quoi de mieux qu’une soirée en compagnie de la nouvelle voix d’or du Cap-Vert ? Mariana Ramos nous fait découvrir son Cap-Vert à elle, où le zouk africain flirte avec la samba brésilienne sur un tempo jazzy. Cette citoyenne du monde est inspirée par une griffe musicale où la World Music prend tout son sens. Singulière et universelle, elle est la preuve vivante d’une tradition qui s’ouvre aux multiples richesses du monde. Le 12 mars au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à

Bouguenais. Tarifs : de 12 à 24 €. Rens. : 02 40 65 05 25.

ONZE H 30Musiques actuelles. Onze H 30, c’est une mécanique de cirque déjanté et poétique, une voix douce et border line comme Camille, des textes et des looks surréalistes comme les Rita Mitsouko. Un rock ciselé et puissant mêlant électro, influences diverses et variées, et même des valses, comme Yann Tiersen. Original et inqualifiable, génial et déjanté, poétique et électrique. Le 10 avril à la Médiathèque de Saint-

Sébastien-sur-Loire, rue Jean Macé. Entrée libre. Rens. : 02 40 80 86 20.

KARPATTChanson. Ce joyeux quatuor nous emmène faire un tour du côté de Montreuil. Un Montreuil haut en couleur avec ses morceaux au fort tempérament, ses territoires intérieurs que traverse une énergie des plus rock, un Montreuil qui swingue, chaloupe, virevolte, aux sons de violons, banjos, guitares et contrebasse. Et si les 4 musiciens de Karpatt prennent, à travers les ruelles, des chemins plus

électrisés, ils n’en restent pas moins d’incorrigibles romantiques. Le 6 avril au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : 13/15 €. Rens. : 02 51 72 10 10.

ENFANTILLAGESChansons pour enfants par Aldebert. « Enfantillages » est né dans une école où Aldebert travaillait comme animateur. L’ambition première était de composer des chansons différentes de ce que l’on peut proposer aux enfants. Un disque ni infantilisant, ni moralisateur, mais moderne, espiègle, et

ancré dans l’univers des petits. C’est ainsi qu’Aldebert a imaginé cette famille singulière et loufoque, dans laquelle petits et grands se retrouvent. Le 19 mars à la Salle Sèvre et Maine, rue Sèvre et Maine à Vertou. Tarifs : de 8 à 10 €. Rens. : 02 40 34 94 36.

FANFARE ET MADRASThéâtre pour enfants. Fanfare vit dans un igloo en Laponie. Un jour, sa cousine Madras qui vit aux Antilles l’invite à venir la voir. Grâce à cette invitation et en dépit de leurs différences,

Fanfare et Madras vont vite apprendre à se connaître. Avec ses chansons entraînantes, ses jolis décors et ses comédiennes débordantes de vitalité, ce spectacle enchantera les petits et les grands. À partir de 7 ans. Le 7 avril à la Salle Paul Bouin, square de Theley à Basse-Goulaine. Entrée libre sur réservation obligatoire : 02 40 06 00 22.

FAUSTSpectacle lyrique. De très nombreux mélomanes ont été bercés par cette partition, l’une des plus célèbres de l’opéra

Rezé. Situé sur la rive gauche de la Loire, Trente-moult est un ancien territoire insulaire. Avec l’île des Chevaliers et Norkiouse, ils formaient les îles de Rezé. Visiter Trentemoult aujourd’hui, c’est s’immerger dans l’ambiance d’un ancien vil-lage de pêcheurs très pittoresque. Sillonné par de fleuries et tortueuses ruelles, Trentemoult recèle de nombreuses empreintes de son riche passé maritime. Longtemps, les habitants de Trentemoult ont détenu le monopole de la pêche en Basse-Loire. Au XIXe siècle, les pêcheurs ont été rejoints par les ouvriers qui, pour se rendre

aux chantiers navals de Nantes et sur les docks, embarquaient à bord de navires nommés « ro-quios ». C’est également au cours de ce siècle que Trentemoult est devenu un village très coloré. Les pêcheurs d’alors utilisaient en effet les restes de peintures destinées aux coques de leurs bateaux pour enduire les façades de leurs maisons. Au-jourd’hui, les artistes ont remplacé les pêcheurs, mais cette tradition perdure et les rues de Trente-moult ne sont pas sans évoquer un arc-en-ciel : rouge, jaune, orange, bleu, rose… La plupart de ces maisons de pêcheurs sont construites sur trois

étages et ont un accès surélevé pour échapper aux crues de la Loire. De nombreuses façades portent en-core les stigmates des déborde-ments du dernier fleuve sauvage d’Europe. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, des capitaines au long cours et des cap-horniers, se sentant à l’étroit dans les modestes maisons de pêcheurs et ayant fait fortune, se sont fait construire de cossues demeures bourgeoises autour du vieux village. Dans les jardins de celles-ci s’épanouis-sent encore aujourd’hui palmiers et autres plantes exotiques rame-nés d’outre-mer, donnant au petit port de Loire un air d’île tropicale et nous conviant à des voyages ima-ginaires. Rens. : www.mairie-reze.fr

Le village de TrentemoultLE CIRQUE PRÉCAIRE

Saint-Herblain. Par la com-pagnie La faux populaire, le Mort aux Dents. Le Cirque précaire met en scène un personnage désabusé et des objets improbables. Sur la petite piste, se jouent les interrogations loufoques de sa vie : « Si on vivait un seul jour comme le papillon, aurait-on le temps d’être méchant ? ». Les hétéroclites objets et le manipulateur retrouvent ensemble les lois fondamentales qui régissent la Terre : la gravité, le mouve-ment, l’équilibre… histoire de jouer des perceptions. Jongleurs et objets dressent un inventaire à la Prévert, un regard léger, poétique et cruel sur notre monde. Un spectacle à découvrir en famille. Du 15 au 18 mars, sous chapiteau à proximité du chantier de la Maison des Arts à la Harlière. Tarifs : de 8 à 18 €. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org

Agenda

cirque

famille

Salon : NATURA, salon du bien-être au naturel, aura lieu du 26 au 29 mars 2010, à la halle de la Trocardière à Rezé. Plus d’infos sur : www.nge-nantes.fr

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polar

festival

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français. Mais, au-delà de son aspect populaire, Faust recèle un message universel de rédemption et de victoire du Bien sur le Mal. Ici, le metteur en scène Jean-Marc Biskup met l’accent sur l’aspect fondamental de ce chef-d’œuvre où l’homme a la liberté de choisir de vaincre l’ombre et de faire triompher la lumière. Le 27 avril à la Cité des Congrès, rue de Valmy à Nantes. Tarifs : de 51 à 60 €. Rens. : www.congres-nantes.fr

ANTIGONECirque par la Compagnie Pochéros. Qui mieux

qu’un clown peut se permettre de bousculer ce récit et interpréter avec décalage cette figure rebelle d’Antigone qui se dresse contre l’autorité, le conservatisme et les injustices ? Symbole de la rébellion, condamnée à mort pour avoir enterré son frère Polynice malgré les ordres du roi Créon, Antigone a toujours sa robe noire, mais son nez est rouge, ses cheveux, ébouriffés, et sa bouche, bien trop large. Le 26 mars au Théâtre Boris Vian, rue Edmond Rostand à Couëron. Tarifs : de 5 à 12 €. Rens. : 02 40 38 58 80.

HENRI TEXIERMusiques actuelles. Henri Texier est l’un des plus célèbres contrebassistes de jazz et un compositeur talentueux. Invention mélodique pour une musique souple aux contours sensuels, furieusement lyrique. En première partie, Henri Texier se produit avec l’ensemble vocal « Deep River Voices » dirigé par Didier Narcy. Surprenante rencontre entre un chœur gospel amateur et un maître du jazz. Le 20 mars à l’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

INTÉRIEURSCirque-théâtre par la Compagnie CNPK. Deux individus, deux réalités, deux intérieurs. Un voyage intime au cœur de chacun. Un spectacle ébourrifant où se perdent les frontières entre jonglerie, musique, théâtre, texte et danse. Un cirque nouveau, étrange, contemporain et poétique dans une constante recherche d’esthétisme et volonté d’authenticité. Les 14, 16, 21 et 23 avril au TNT, allée Maison Rouge à Nantes. Tarifs : de 6 à 13 €. Rens. : 02 40 12 12 28.

IO’NTrip hop. Petit bijou né de la rencontre entre le compositeur Sébastien Guérive et la chanteuse Emeline Leroux, Io’n propose un voyage au cœur de compositions électroniques habillées de musique classique. Les chansons de Io’n mélangent violoncelle, alto, batterie et guitare, pour une explosion des sens. Entre Björk, Massive Attack, Schubert et Purcell. À partir de 12 ans. Le 7 avril au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 €. Rens. : 02 40 65 05 25.

SOUAD MASSIMusiques du Monde. La musique ennivrante de Souad Massi est toujours bouleversante. Révélée au public sur scène, puis avec un album sublime couronné par une Victoire de la Musique, cette chanteuse-guitariste née en Algérie a inventé une folk orientale épurée aux influences aussi diverses que le chaâbi algérois, le raï oranais ou le groove des touaregs. Le 19 mars à Capellia, chemin de la Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 13 à 22 €. Rens. : 02 40 72 97 58.

Nantes. Depuis le 6 février dernier, le Château des ducs de Bretagne accueille une exposition consacrée à Jorj Morin (1909-1995), qui s’installa à Nantes en 1931 comme graphiste publicitaire. Il travailla pour de nom-breuses grandes entreprises, telles que la Biscuiterie Nantaise et les conserveries Cassegrain. Aujourd’hui, le publicitaire est surtout connu pour ses activités artistiques : peinture, gravure, tapisserie. L’exposition « Jorj Morin, Nantes et la pub » permet de découvrir un aspect méconnu de sa création. Le musée d’His-toire de Nantes vient en effet de recevoir un don des enfants de l’artiste composé d’environ 3 000 objets et documents : affiches, maquettes, études… L’exposition, met en scène quelque 150 œuvres graphiques. Jusqu’au 2 mai au Château des ducs de Bretagne, place Marc Elder à Nantes. Tarifs : 1/2 €. Rens. : www.chateau-nantes.fr

Jorj Morin, Nantes et la pub

Sortie

Mauves en NoirMauves-sur-Loire. Depuis ses débuts, le festival Mauves en Noir approche la littérature noire et policière sans prétention et sans complexe, pour la faire découvrir à un public éclectique. Ce festival est avant tout une fête dédiée au livre et à la lecture. Cette année, autour du thème « Pigeons voyageurs », le festival propose, outre le salon littéraire, des animations, des débats, des expositions et autres activités en tout genre, pour permettre à tous, quels que soient leurs âge, condition et horizon, de se retrouver autour des livres et de leurs auteurs. Mauves en Noir se veut un lieu de plaisirs partagés et de jolies découvertes. Cette année encore, amateurs de polars, mordus de bouquins ou simples curieux vont pouvoir se délecter des nouveautés de la 9e édition du festival. Les 24 et 25 avril à la Salle du Vallon à Mauves-sur-Loire.

Pour en savoir plus : www.mauvesennoir.com

Évolution professionnelle : le 2e Salon de l’évolution professionnelle de Nantes se tiendra le samedi 20 mars à la Cité internationale des congrès à Nantes. Boostez votre carrière, changez de métier, ou réorientez votre parcours professionnel en prenant conseil auprès de spécialistes de la gestion de carrière. www.vocatis.fr

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expo

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Agenda

BOUDU LES COP’SHumour. Au saut du lit, les Cop’s vous dévoilent leurs envies, leurs amours et leur verve. Sur scène, ces trois Toulousaines jouent guitare, percussions, accordéon, mais aussi poêle et biscotte pour accompagner leurs textes loufoques et pertinents. Entre berceuses douces et grivoiseries festives, les Cop’s jouent sur des registres variés et nous régalent de leurs voix. Du 30 mars au 10 avril à la Compagnie du Café Théâtre, rue des Carmélites à Nantes. Tarifs : de 12 à 17 €. Rens. : 02 40 89 65 01.

LE VENTRE DE LA BALEINEThéâtre de Stanislas Cotton. Aphrodite, la déesse de l’amour, souffre d’un mal étrange. Elle tourne en rond chez elle, file en rêve à l’autre bout du monde mais revient vite ici où elle égrène ses pas, ressassant les épisodes de sa vie de femme, d’amante et d’épouse. Elle progresse par cercles concentriques, suivant les caprices de sa mémoire, et nous dévoile peu à peu les contours du trou noir dans lequel a sombré son existence. Le 16 mars à Onyx, place Océane – Atlantis à

Saint-Herblain. Tarifs : de 8 à 12 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

CLARIKAChanson. Espiègle, insolente et subtile. Dans son cinquième album « Moi en mieux », Clarika dresse des autoportraits qui valent le détour. On y trouve de drôles de personnages et de la mélancolie hivernale. Du pur Clarika, à la fois grave et léger, plutôt optimiste, mais pas dupe. En première partie, la québécoise Caracol, lauréate du Prix des diffuseurs européens à la Bourse Rideau Québec 2009, propose

une chanson intimiste et raffinée aux accents pop-folk. Le 25 mars au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 10 à 25 €. Rens. : 02 51 70 78 00.

TRACES DE KHÔLThéâtre de Daniel Morvan par la Compagnie des Wagons Libres, sur une mise en scène de Mathilde Morvan. Un petit port de pêche est totalement bouleversé par l’arrivée d’un nouvel habitant : Vanka, personnage aux habitudes pour le moins étranges. Un jour, il arrive au bar avec des traces de khôl autour des yeux.

Ce détail qu’il a renoncé à enlever est l’aveu de ce qu’il est : un garçon qui aime s’habiller en fille. Les 27 et 28 avril à la salle Vasse, rue Colbert à Nantes. Tarifs : de 8 à 12 €. Rens. : 02 40 73 12 60.

AHMAD JAMALMusiques actuelles. Avec Israel Crosby et Vernell Fournier, il possède l’un des meilleurs trios des années 50 et fascine Miles Davis. Le solide quartet qu’il a aujourd’hui sonne comme un petit big band. Ruisselant de trilles et d’arpèges, son jeu orchestral génère une musique toujours tendue

et excitante. Le 30 avril à l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain. Tarifs : 12/24 €. Rens. : 02 28 25 25 00.

BARBARA FURTUNAPolyphonies corses. Les 4 chanteurs unissent leurs voix en un chant ouvragé et vibrant. L’originalité réside dans leur capacité à puiser dans 2 styles : l’école montagnarde, au chant vigoureux et rustique, et l’école de la mer, plus douce. Le 25 mars au Théâtre de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47.

photo

arbres

durable

sport

expo

Portraits de Planteurs Nantes. Dans le cadre de la Semaine du développement durable, le Centre des expositions Nantes Métropole accueille « Portraits de Planteurs » de Patrick Wallet. On plante un arbre pour le futur, pas pour soi, les Anciens le savaient bien. Seize millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année. Pour reboiser la Terre, l’ONU a lancé la campagne « Plantons pour la planète ! » en 2007. À travers le monde, individus et organisations sont encouragés à planter des arbres. « Portraits de Planteurs » de Patrick Wallet présente ces hommes, femmes ou enfants, de cultures et pays différents, qui agissent pour le bien de la planète. Australie, Brésil, Burkina Faso, Éthiopie, France, Kenya, etc. Patrick Wallet a réalisé des portraits de planteurs dans le monde entier. Du 31 mars au 29 avril de 12 h 30 à 18 h 30 du lundi au vendredi et le samedi 3 avril, au Centre des expositions Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars à Nantes. Ligne 4 arrêt Cité internationale des Congrès. Plus d’infos sur www.patrickwallet.com

Le développement durable, c’est du sport ! Saint-Herblain. Sensibiliser le grand public au développement durable est une priorité. Et cela peut être un défi sportif et joyeux ! Dimanche 28 mars Atlantisport Environnement propose des parcours sportifs à vélo, à pied ou en rollers pour tous les âges. Parcours pour les enfants, les handicapés, les adultes amateurs ou sportifs confirmés, mais aussi des animations pour les spectateurs ! Pour la première fois, grâce à la participation de la Fédération des Sports Adaptés, les personnes déficientes mentales pourront également participer à ce challenge. Organisée par l’Office municipal du sport de Saint-Herblain, le GIE Atlantis le Centre et la ville de Saint-Herblain, en collaboration avec 4 clubs herblinois, cette manifestation est un bon bol d’air et d’énergie au cœur d’un parc urbain de 150 ha ! Infos, inscriptions : www.atlantisport-environnement.fr

Art Singulier – Art AutreCarquefou. Le Manoir des Renaudières accueille Claude Massé et Joël Lorand pour une exposition d’Art singulier. Claude Massé, pionnier de la prospection des artistes en marge et ayant entretenu pendant plusieurs années une correspondance avec Jean Dubuffet, présentera une série de sculptures en liège et des collages. Joël Lorand, peintre singulier, aime à dessiner des créatures hybrides enchevêtrées dans une abondante végétation, un monde imaginaire jouant sur les courbes, les arabesques. Une œuvre grave et légère. Du 6 mars au 4 avril au Manoir des Renaudières, direction La Fleuriaye à Carquefou. Ouvert du vendredi au dimanche de 14 h à 18 h ou sur rendez-vous. Entrée libre. Rens. : 02 28 22 24 40.

art

Climat et Biodiversité : profitez des animations pour les 8-12 ans le mercredi 31 mars à 10 h 00 et 14 h 30 au Centre des expositions de Nantes Métropole.

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Sortie

Adresses, numéros et sites utiles

Du 1er au 7 avril prochain, se déroulera la Semaine du développement durable. Le thème retenu pour cette édition 2010 est la biodiversité ou diversité biologique (richesse d’un milieu en espèces animales et végétales). Sur la place Royale, Nantes Métropole et le réseau Ecopôle proposeront des animations ludiques et interactives autour de ce thème. Plus d’infos sur www.nantesmetropole.fr

SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr

www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local.

www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Lionel Pouget. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Semaine du Développement Durable

Océans : dans le cadre de la Semaine du développement durable, projection gratuite du film « Océans » au Gaumont, place du Commerce, à Nantes, le 1er avril à 19 H 00. Retirez les places sur le stand de Nantes Métropole place Royale, dès 10 H 00, le 1er avril.

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Esprit métropolitain

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du piano avant même de goûter, raconte Raphaël. Ecouter tant de musique me don-nait envie d’en jouer. Pour moi, c’était un jeu, je m’amusais. » À 8 ans, Raphaël entre au Conservatoire de Nantes, opte pour la clari-nette et suit les cours de son père. Doué d’un talent exceptionnel, il passe en 3e cycle dès l’année suivante, « sautant » huit niveaux.À partir de là, tout va très vite. Lempdes, Paris, Bucarest, Raphaël enchaîne les concours internationaux et commence à se faire un nom. Résultat, en 2006, à l’occa-sion du 250e anniversaire de la naissance de Mozart, l’Orchestre symphonique de Macao en Chine l’invite à se produire en tant que soliste devant 1 500 spectateurs médusés. « En montant sur scène, je n’avais pas le trac. Quand on est très jeune, on ne se pose pas de question », raconte Raphaël, encore ébloui par ce souvenir lumineux. Ce concert

A regarder le parcours de Raphaël Sévère, on pourrait facilement croire qu’Apollon et Euterpe, le dieu des Arts et sa muse musicienne, se sont penchés sur son berceau. D’ailleurs,

Raphaël Sévère le dit : « La musique est venue à moi. Ce n’est pas moi qui suis allé vers elle ». De cette rencontre est né un musi-cien virtuose, un prodige de la clarinette qui, malgré ses 15 ans, a déjà une carrière impres-sionnante. Fils d’une pianiste et d’un clarinettiste, tous deux professeurs de conservatoire, Raphaël a baigné dans l’univers musical dès son plus jeune âge. « Quand j’étais petit, mes parents me faisaient écouter beaucoup de classique. Il y avait toujours de la musique à la maison », se souvient Raphaël. Dès ses 4 ans, sa mère l’initie au piano et au violon. « En rentrant de l’école, je m’installais sur le tabouret

de Macao est l’un des moments clés de la car-rière de Raphaël, mais non son apogée, loin s’en faut. « J’ai vraiment décollé en 2007, confie Raphaël. Cette année-là, j’ai été le plus jeune soliste invité à la Folle Journée de Nantes et j’ai remporté le concours interna-tional de clarinette de Tokyo. » Promenant sa

silhouette élancée sur les scènes du monde, le jeune musicien mène dès lors une vie de concertiste professionnel. À 14 ans, face à 53 candidats plus âgés que lui, il est admis au Conservatoire national supérieur de musique de Paris à l’unanimité du jury et entame ainsi un cursus de 5 ans. « J’ai vraiment une chance inouïe ! lance Raphaël, enthou-siaste. C’est le plus prestigieux conservatoire d’Europe ! Je bénéficie d’un enseignement exceptionnel et j’ai les meilleurs profs qui soient. Ce sont de véritables fous, des vrais passionnés qui nous entraînent dans des projets formidables. C’est vraiment génial d’être là ! » Et comme si tout cela ne suffi-sait pas, le 2 décembre dernier, après avoir passé de nombreuses sélections, Raphaël a appris qu’il était nominé aux Victoires de la Musique Classique dans la catégorie « Révélation soliste instrumental ». « Je suis fier, dit Raphaël. Non seulement je suis le plus jeune musicien jamais nominé par l’académie des Victoires, mais en plus, je suis l’un des seuls instrumentistes à vent. J’espère sincèrement donner envie aux gens de jouer de la clarinette. Cette nomination est une chance. » Certes, Raphaël a de la chance mais il a sur-tout du talent qu’il cultive à force de travail. « Je fais 4 heures de clarinette par jour et 1 heure de piano, confie-t-il presque pudi-quement. J’écoute aussi beaucoup de clas-sique. Cela m’inspire. La musique est toute ma vie. Je suis totalement immergé dans son univers. » Hormis la musique, Raphaël se consacre aussi à ses études, le bac en juin avec deux ans d’avance, ses copains, le sport, et son autre passion : le cinéma. Et quand on lui demande quels conseils il donnerait aux jeunes musiciens qui rêvent d’un parcours comme le sien, il répond avec une grande maturité : « Il faut s’amuser et improviser. La musique, c’est comme une langue : on parle avant de savoir lire et écrire. Et puis surtout, il faut être généreux, donner du plaisir aux gens et partager un moment d’émotion avec eux ». Quand on vous disait que ce garçon était brillant… • Carole Paquelet.

Le 8 février dernier, Raphaël Sévère, jeune clarinettiste virtuose de Vertou, était sélectionné aux Victoires de la Musique Classique dans la catégorie Révélation soliste instrumentale : le plus jeune nominé depuis la création de cette cérémonie.

La musique de la vie

« La musique, c’est une langue. »

Pat

rick

Gar

çon