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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES – BIMESTRIEL Trier, collecter, valoriser les déchets, c’est l’affaire de tous et l’une des missions les plus importantes de Nantes Métropole. Un dossier pour faire le tour du monde des déchets. Pages 11 à 17 Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou N°30. Novembre / Décembre 2010 le ses s rvice nt TRI’SAC Les deux sacs sont ensuite déposés dans le même container avant d'être séparés par tri optique vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants, Infographie du dossier Les déchets à la une P. 12 et 13 Multimédia Le nouveau site nantesmetropole.fr Page 5 Transport Ligneexpress pourlePellerin Page 4 Événement Une semaine énergétique Pages 2 et 3 Un monde de déchets Patrick Garçon N a n t e s , c a p i t a l e v e r t e e u r o p é e n n e

Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre / Décembre 2010

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A la une de ce numéro : Un monde de déchets Au sommaire : Nantes capitale verte européenne 2013 Événement : Une semaine énergétique Service : Ligne express pour Le Pellerin Infographie du dossier : Les déchets à la une Mais aussi les événements, les actus et les sorties dans l'agglo...

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Page 1: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Trier, collecter, valoriser les déchets, c’est l’affaire de tous et l’une des missions les plus importantes de Nantes Métropole. Un dossier pour faire le tour du monde des déchets. Pages 11 à 17

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

N°30. Novembre / Décembre 2010

Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers

Chauffage

Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.

TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite

déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique

vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,

il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres

pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est

préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.

Emballagescarton

Rouleauxde papier

Tuyauxde plastique

Pullsen polaire

Dépôtsdes particuliers

STOCKAGE

COLLECTEECOTOX

Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.

DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...

Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.

DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES

DÉCHETS VERTSGRAVATS

MÉTALCARTONSPAPIER

ENCOMBRANTS

VERRE

Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).

Flux des déchets recyclables

Flux des déchets non recyclés(incinération)

Flux du verre (recyclable à 100%)

COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.

LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.

Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,

plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,

du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.

UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.

UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS

Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,

et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion

de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.

Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant

16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais

et de sous-couche pour les routes.

LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.

Recyclage

Valorisation

Filière verre

PRODUITSFINIS

USINES DE RECYCLAGE

METALPAPIERPLASTIQUE

Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés

DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.

Les déchets sont triés en 2 catégories :

19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...

Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.

Infographie du dossier

Les déchets à la une P. 12 et 13

Multimédia

Le nouveau site nantesmetropole.fr  Page 5

Transport

Ligne express pour le Pellerin  Page 4

Événement

Une semaine énergétique  Pages 2 et 3

Un monde de déchets

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Grand événement

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«  Économie  d’énergies  et  éco-gestes,  des  gestes  pour  l’envi-ronnement »: c’est la thématique autour de laquelle la sixième édi-tion  de  la  Semaine  de  l’éner-gie va se dérouler entre les 15 et 20  novembre.  En  réponse  à  un appel à projets lancé par Nantes Métropole,  les communes inté-ressées ont initié des animations et  des  rencontres,  en  prenant appui sur leur Agenda 21, afin de coller ainsi au plus près des inter-rogations et préoccupations des habitants. « Nantes Métropole a choisi cette année de donner les 

moyens aux communes de mettre en valeur les éco-gestes durant la Semaine  de  l’énergie,  explique Pascale Chiron, vice-présidente de  Nantes  Métropole  en  charge de la maîtrise de l’énergie et des réseaux de chaleur. Pour les aider à améliorer leur pratique, il faut être  au  plus  près  des  habitants. Chacun  de  nous  doit  savoir  que ce qu’il fait n’est pas inutile. » Une  visite  de  la  plate-forme mobile Alisée à la Chapelle-sur-Erdre; l’inauguration de la chau-dière  bois  du  réseau  de  chaleur collectif  à  Saint-Aignan-de-

Grand-Lieu; des groupes de travail avec les habitants autour des éco-nomies d’énergie à Bouguenais, des portes ouvertes de la Maison 21,  bâtiment  passif  en  termes énergétiques,  actuellement  en construction  à  Carquefou…  Un grand  nombre  d’animations 

sont prévues, certaines mises en œuvre  grâce  au  soutien  d’asso-ciations comme Alisée, Grain de Pollen,  l’espace  Info  Energie  et les Petits Débrouillards. À Saint-

Herblain, le calendrier est un brin chamboulé,  la  manifestation  se déroulant du 6 au 12 décembre, avec,  entre  autres  temps  forts, des visites de la nouvelle produc-tion de chauffage du Château de la  Gournerie  et  de  la  chaufferie urbaine de Bellevue. Ce décalage herblinois  traduit  ce  que  cette Semaine de l’énergie a vocation à  devenir  à  terme  :  un  temps fort  émaillé  de  rendez-vous  sur plusieurs  mois,  de  novembre  à février, et non pas exclusivement organisé sur une semaine.  •Isabelle Corbé.

Une semaine pour tout savoir sur les éco-gestesDu 15 au 20 novembre, « La Semaine de l’énergie » innove cette année. Pour remplacer l’habituel stand associatif dressé place Sainte-Croix à Nantes, des animations vont se dérouler dans la dizaine de communes participantes. Objectif : informer et sensibiliser autour des économies d’énergie et des éco-gestes.

Mettre en valeur les éco-gestes

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Audits énergétiques : les particuliers aussi

À Carquefou, durant deux jours, un  expert  de  l’agence  Apave  de Saint-Herblain,  équipé  d’une caméra thermique, va être à dis-position des Carquefoliens afin d’effectuer  gratuitement  une douzaine  d’audits.  «  Les  pro-priétaires nous expliquent quelle est la composition des parois de leur logement (structure et isola-tion) afin que nous menions une première analyse du bâtiment et mettions en évidence les déper-ditions  énergétiques,  explique Donatien  Rojouan  de  l’Apave. Nous les conseillons ensuite sur les travaux d’amélioration à réa-liser. » Depuis  un  an,  à  l’initiative  du Conseil  régional,  3500  audits énergétiques  ont  été  effectués par l’Apave dans tous les Pays de la Loire (coût : 150 euros pour le 

Sensibles à la question de la déperdition énergétique dans leur habitat, de plus en plus de propriétaires commandent des audits. Durant la Semaine de l’énergie, plusieurs actions vont aborder ce sujet.

propriétaire,  déductibles  pour partie en crédit d’impôt). Sur le thème des audits énergétiques, Habitats  et  énergies  naturels, association départementale forte de 250 adhérents, propose de son côté un atelier à Bouguenais, basé sur le partage d’expériences et la mutualisation des informations  : le  diagnostic  de  performance énergétique, l’audit énergétique, qu’est-ce que c’est et pour quoi faire ? Comment choisir ? Qu’en faire après ? « Cet atelier s’ins-crit  logiquement  dans  le  cadre de l’Agenda 21 de la municipalité de Bouguenais et de son action : inciter  les  Bouguenaisiens  à réduire la consommation éner-gétique de leur habitat », précise Thierry  Grudé,  animateur  per-manent de  l’association  fondée en 1999. • ICDouble vitrage, une bonne solution pour faire des économies d’énergie.

Programme complet sur www.nantesmetropole.fr

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• De quelles aides financières puis-je disposer pour isoler mon logement?

• Comment trouver un trajet de covoiturage?

• Quelleassociationpourrait récupérermes meubles?• J'aimerais consommer des produits locaux, où puis-je me renseigner?

• Où puis-je trouverun installateurde chaudière à bois?

• Que puis-je faire pour améliorer l’efficacité energétique de mon logement?

AIDES FINANCIÈRES

ÉNERGIESRENOUVELABLES

VIE QUOTIDIENNE

ÉCONOMIESD’ÉNERGIE

• Où puis-je faire marquer mon vélo?

• Quelles aides pour l'installation de panneaux solaires ?

• Quelles différences entre les ampoules LED et fluocom-pactes?

• Des panneaux solaires,combien ça coûte?

DÉPLACEMENTS

Grand événement

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 3

édit

oCapitale verteLe défi des métropoles est partout le même dans le monde. Arriver à concilier l’économie et l’écologie, l’attrait du territoire et la qualité de vie, la liberté de se déplacer et le devoir de réduire notre consommation d’énergie. Que l’on soit habitant ou élu, chef d’entreprise ou responsable d’une association, chacun de nous a un rôle à jouer dans la réussite du projet de métropole durable que nous construisons ensemble. La Semaine de l’énergie est l’occasion de nous interroger sur l’impact de nos gestes quotidiens sur notre environnement. Trier nos déchets, prendre les transports en commun, réhabiliter son logement, acheter des produits locaux en vente directe, sont autant de gestes qui préservent nos ressources et permettent de faire des économies. Ce travail collectif vient d’être récompensé au plus haut niveau. En effet, Nantes Métropole a été désignée par un jury de la Commission européenne « Capitale verte de l’Europe 2013 ». Nous succéderons à Stockholm qui l’est en 2010, à Hambourg qui le sera en 2011, et à Vitoria-Gasteiz qui le sera en 2012. C’est une magnifique reconnaissance des efforts que nous faisons tous, et c’est un encouragement à continuer sur le chemin que nous avons choisi. Jean-Marc AyraultPrésident de Nantes Métropole

«  C’est  un  grand  honneur  de recevoir  ce  prix  de  Capitale verte  de  l’Europe  2013,  déclare Jean-Marc Ayrault, Président de 

Nantes  Métropole.  Depuis  plus de vingt ans, nous avons fait des choix  stratégiques  en  dévelop-pant  les  transports  publics,  en préservant les espaces agricoles, 

et  en  tissant  la  trame  verte  et bleue. Nous avons fait des choix de politiques de développement qui préservent  l’avenir. » À ses 

cotés  lors  de  la  remise  du  prix à  Stockholm  (Capitale  verte  de l’Europe  2010),  le  22  octobre, Ronan  Dantec,  vice-président de  Nantes  Métropole  en  charge 

de l’Agenda 21, souligne, lui, que c’est « une reconnaissance for-midable de notre action. Face aux défis du changement climatique, face aux limites de nos ressources naturelles, les métropoles ont le devoir d’agir et d’agir fortement. Pour cela, elles doivent repenser toutes leurs politiques publiques à  l’aune  des  enjeux  environne-mentaux. » Pour attribuer ce prix, douze cri-tères (déchets, espaces verts, eau, assainissement,  biodiversité, transports, etc.)  ont  été  exami-nés par le jury de la Commission européenne. « Cette reconnais-sance    démontre    que    la    voie  nantaise  vers  le  développement durable  est  devenue  une  réalité, conclut Jean-Marc Ayrault.  2013  sera    l’occasion   de   partager   et d’enrichir cette expérience avec les citoyens européens. » Durant un  an,  en  effet,  chaque  ville gagnante est invitée à mettre en valeur ses actions et à partager son expérience  avec  d’autres  villes en  Europe  et  dans  le  monde. • EB et DP

Nantes, capitale verte européenneDécerné par la Commission européenne, le Prix de capitale verte de l’Europe distingue chaque année une ville engagée de manière exemplaire dans un développement respectueux de l’environnement. Pour 2013, c’est Nantes Métropole qui est récompensé !

« allo Climat » répond à vos questionsVous souhaitez recycler votre vieux réfrigérateur, entrer en contact avec des producteurs bios, vous équiper en photovoltaïque, en savoir plus sur les diagnostics énergétiques ou les subventions destinées à un projet de rénovation ? Ayez le bon réflexe : appelez tout de suite allo Climat ! Au bout de la ligne, une dizaine d’animateurs formés pour répondre aux questions des particuliers en termes d’énergie et énergies renouvelables au quotidien, ou encore pour diriger ces derniers vers les interlocuteurs et structures compétents selon le problème exposé ou la question posée. Ce service est lancé à partir du 15 novembre.allo Climat : 02 40 415 555. De 8 h à 19 h, du lundi au vendredi, de 8 h à 13 h le samedi.

Pour en savoir plus : www.nantesmetropole.fr

Capitales vertes de l’Europe : Stockholm en 2010, Hambourg en 2011, Vitoria-Gasteiz en 2012 et Nantes en 2013.

Cérémonie de remise des Prix Capitale verte de l’Europe à Stockholm.

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Nantes Métropole actualités

4 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

Une ligne de bus qui fait gagner du temps

«  Quand  on  part  du  Pellerin en  voiture,  on  ne  sait  jamais en  combien  de  temps  on  va rejoindre  Nantes  »,  déplore Valérie  Demangeau,  maire  du Pellerin  et  vice-présidente  de Nantes  Métropole.  Pour  ce  qui est de la durée du trajet, aucune incertitude avec la ligne express Le  Pellerin-Nantes  :  en  envi-ron 36 minutes, l’usager rejoint Pirmil,  première  plate-forme multimodale  avec  ses  lignes  de bus  et  ses  deux  lignes  2  et  3  de tramway.  Pour  pouvoir  sauter dans  un  BusWay,  depuis  l’arrêt Gréneraie,  il  faut  compter  38 à  40  minutes  de  trajet.  Dans  le 

Rejoindre Pirmil en moins de 40 minutes au départ du Pellerin, pour ensuite gagner son lieu de travail à Nantes, en bus ou tramway, c’est désormais chose possible, grâce à une ligne express. Opérationnelle depuis le lundi 23 août, elle fait aussi halte à Saint-Jean-de-Boiseau, La Montagne et Bouguenais.

même temps, la ligne 99 conti-nue toujours à relier Le Pellerin à l’arrêt Neustrie, avec des haltes et détours beaucoup plus nom-breux. Tous  les  jours,  y  compris  pen-dant  les  vacances  scolaires,  le bus  express  circule  aux  heures de pointe et d’affluence, du lundi au  vendredi,  de  6  h  30  à  8  h  et de 16 h 30 à 19 h 30, avec quatre départs le matin et sept horaires différents pour le retour en soi-rée.  Fonctionnelle  depuis  le  23 août pour une période d’essai d’un an, la ligne express fait plusieurs haltes sur son parcours : deux au Pellerin, trois à Saint-Jean-de-

Boiseau, trois à La Montagne et une à Bouguenais.  • IC

Stéphane Boissinot : « Le bus plus souvent »Dans le cadre du Plan de déplacement entreprise mis en place par l’agence France Télécom où il est salarié, Stéphane Boissinot prenait déjà le bus, mais moins souvent que la ligne express : « Je gagne 15 à 20 minutes pour rejoindre mon lieu de travail à Nantes. C’est plus tranquille et confortable que de prendre la voiture. Je suis sûr d’arriver à

l’heure. Et puis, cela coûte moins cher. » Autre attrait pour François Boissinot, qui prend la ligne express régulièrement : « Le matin, on croise certains visages familiers. De temps en temps, on discute, ça crée du lien. »

Elisabeth Pichon : « Un gain de temps »

Infirmière à l’Hôpital Laënnec à Saint-Herblain, Françoise

Pichon doit parfois se rendre dans les centres hospitaliers

Saint-Jacques ou Hôtel Dieu, à Nantes, pour des

formations. « Avant, je prenais la ligne 99 jusqu’à Neustrie,

puis un autre bus. Le fait que cette ligne aille jusqu’à Pirmil

est intéressant. Je gagne du temps. » Ce bus express, elle l’emprunte aussi quand elle ne travaille pas. « Quand je vais à Nantes pour faire des courses, je ne prends jamais ma voiture. » Elle a repéré la possibilité d’aller jusqu’à Gréneraie : « C’est très

pratique pour aller au centre commercial Beaulieu ».

Valérie Demangeau, maire du Pellerin et vice-présidente de Nantes Métropole.

Quels sont les attraits de la ligne express?

Les habitants des communes éloignées de Nantes consacrent beaucoup de temps à leurs déplacements afin d’aller travailler, rejoindre leur lieu de résidence, aller chercher leurs enfants à l’école. Pour inciter les personnes actives à choisir les transports collectifs, il est nécessaire de mettre en place des lignes de bus performantes et pertinentes. Outre son efficacité, la ligne express présente un attrait environnemental ainsi qu’un gain financier non négligeable : la voiture coûte en effet cher, à cause du prix de l’essence et du stationnement. Troisième atout : une amélioration de la qualité de vie grâce à une vie sociable plus agréable. Quand ils se rendent sur leur lieu de travail ou à l’accueil périscolaire, les usagers des transports en commun sont moins stressés.Valérie Demangeau.

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actualités

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 5

Entre septembre 2012 et septembre 2013, sept lignes rapides Chronobus empruntant des axes à fort potentiel de fréquentation vont être mises en place, avec des standards proches du réseau tramway et BusWay.

Les nouveaux quais d’Indre

Débuté  en  mars  2008, le  réaménagement des  quais  d’Indre  s’est achevé  en  novembre 2009.  Inscrit  dans  le 

programme  «  Rives  de  Loire  » lancé  par  Nantes  Métropole  en 1997, cet important chantier avait pour objectif de renforcer le lien qui unit la ville et le fleuve. « La Loire  baigne  14  des  24  com-munes  de  l’agglomération.  Elle est un élément essentiel de notre patrimoine  commun.  Avec  le 

programme de rénovation “Rives de  Loire  ”,  nous  apportons  une plus grande qualité de vie à tous les habitants, et nous mettons en valeur notre territoire et ses pay-sages. Cette politique est garante d’attractivité  pour  l’avenir  », a  expliqué  Jean-Marc  Ayrault, Président  de  Nantes  Métropole, lors de l’inauguration des quais. Désormais  réorganisé  en  lon-gueur,  le  marché  est  séparé  du fleuve  par  un  espace  vert.  Cette nouvelle configuration a permis de 

créer une jolie promenade dédiée aux piétons et aux cyclistes et inté-grée au parcours « Loire à Vélo ». Dans le prolongement du marché, une vaste esplanade a été aména-gée pour recevoir des manifesta-tions festives et culturelles. Juste à côté, un petit jardin clôturé doté de jeux et d’une pataugeoire est à la disposition des petits Indrais. Enfin, l’accès au bac a été déplacé vers l’aval et les bâtiments autre-fois dispersés ont été rassemblés et clôturés de saules tressés pour 

mieux  s’insérer  dans  le  paysage ligérien. L’aménagement végétal de l’ensemble est très soigné, et au sol, la nouvelle promenade au revêtement minéral est ponctuée de passerelles de bois permettant de franchir des fossés plantés. Des gradins  permettant  de  contem-pler  le  dernier  fleuve  sauvage d’Europe  remplacent  désormais les garde-corps. De-ci de-là, des bancs invitent également les pro-meneurs  à  profiter  du  paysage. De  l’autre  côté  du  quai,  la  place Ligonday a été entièrement réa-ménagée autour d’un espace vert central. « Chaque dimanche, les quais d’Indre accueillent plus de 5 000 badauds pour le plus grand marché dominical de l’agglomé-ration.  Ces  quais  ont  donc  une grande  importance  à  l’échelle de  Nantes  Métropole,  a  souli-gné  Jean-Luc  Le  Drenn,  maire d’Indre. Autrefois lieu de transit pour les ouvriers qui se rendaient aux  forges  d’Indret,  ces  quais sont aujourd’hui transformés en espace de loisirs, de détente et de rencontre que tous les habitants de Nantes Métropole vont pouvoir s’approprier. » Réalisés pour un montant de 3,2 millions d’euros, ces  travaux  ont  été  financés  par l’État, le Conseil général de Loire-Atlantique et Nantes Métropole, à hauteur de 1,7 million d’euros.  • Carole paquelet

Le 19 septembre dernier, la Ville d’Indre inaugurait ses nouveaux quais. Un espace public revu dans le cadre du programme Rives de Loire et intégré au parcours Loire à Vélo.

Un nouveau nantesmetropole.frPlus pratique, plus d’infos, plus de découvertes, plus international, le nouveau site web de Nantes Métropole a été revu de fond en comble. Son but : vous faciliter la vie en vous donnant le mode d’emploi de la métropole nantaise. Quatre grandes parties : 1. L’actualité des projets de la métropole : articles, photos, vidéos intégrées au sein de la web TV, infographies… 2. La présentation de la communauté urbaine et des 24 communes est améliorée et actualisée. 3. Les informations pratiques qui facilitent la vie quotidienne sont plus complètes, ciblées et accessibles dès la page d’accueil. 4. La découverte de notre territoire pour les habitants et pour ceux qui veulent le connaître. Découvrez-le vite ! www.nantesmetropole.fr

Inauguration des quais d’Indre, qui reçoivent plus de 5000 visiteurs chaque dimanche lors du marché.

Page 6: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

De la ferme à l’assiette

Lorsqu’on arrive sur les terres de Guillaume Clouet, on est un peu étonné de découvrir une ferme si près de la ville. À peine est-on sorti du quar-

tier de la Chabossière de Couëron que  l’on  aperçoit  la  Ferme  de La Chab’. « Mon grand-père s’est installé ici en 1940. Mon père lui a succédé et en 2002, à 29 ans, j’ai à mon tour repris l’exploitation familiale,  explique  Guillaume Clouet. Depuis 2007, je suis asso-cié avec Anthony Vaillant, éleveur bovin comme moi. » S’étendant sur 85 ha, la Ferme de La Chab’ abrite  un  cheptel  de  100  bêtes, dont  un  tiers  de  vaches  limou-sines,  et  deux  tiers  de  vaches laitières. « Chaque année, nous produisons  320  000  litres  de lait  et  nous  abattons  9  vaches 

limousines.  80%  de  nos  reve-nus proviennent du lait, et 20% de  la  viande  que  nous  écoulons depuis  peu  en  vente  directe  », détaille  Guillaume  Clouet. Depuis janvier 2010, Guillaume Clouet et Anthony Vaillant ont en effet ouvert un magasin au sein de  leur  ferme.  «  Lorsque  nous avons  participé  à  “Un  samedi chez mon producteur” en 2009, nous avons accueilli près de 1 000 personnes. Cette forte affluence nous a beaucoup surpris et nous avons alors décidé d’ouvrir notre magasin  »,  raconte  Guillaume Clouet. Depuis, les deux éleveurs se sont associés à un caviste et ont noué des liens avec d’autres pro-ducteurs  fermiers  de  la  région. Résultat : le magasin de la Ferme de La Chab’ propose aujourd’hui 

de la viande, du lait cru, du vin, des  escargots,  des  terrines  et pâtés en tout genre, des œufs et quelques fruits. Filières courtes.  «  La  vente directe est une vraie vitrine. Cela nous  permet  de  faire  connaître notre métier et nos produits, et de rencontrer  les  consommateurs. Nous pouvons ainsi expliquer la façon dont nous travaillons,  les difficultés que nous rencontrons et  informer  sur  les  prix.  Grâce à ces rencontres, un rapport de confiance s’établit entre consom-mateurs et producteurs », sou-ligne  Guillaume  Clouet.  Et cela  fonctionne.  Aujourd’hui, la  Ferme  de  La  Chab’  ne  par-vient  pas  à  satisfaire  toutes  les demandes. « Nous sommes vic-times de notre succès. Mais pour moi,  démontrer  au  public  que 

Nantes Métropole actualités

Guillaume Clouet, éleveur et producteur de lait à Couëron.

Le 9 octobre, Nantes Métropole et la Chambre d’agriculture de Loire-Atlantique organisaient « Un samedi chez mon producteur fermier ». Participant à cette opération et pratiquant la vente directe tout au long de l’année, Guillaume Clouet nous a reçus dans sa ferme.

6 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

nos produits sont de bonne qua-lité et que leur prix est juste est notre plus grande réussite. Avec la  vente  directe,  tout  le  monde est  gagnant.  Les  consomma-teurs sont rassurés sur ce qu’ils achètent et les agriculteurs vivent mieux, insiste Guillaume Clouet. Je suis convaincu que les filières courtes  doivent  être  dévelop-pées.  En  permettant  le  main-tien  d’une  agriculture  locale  de proximité,  elles  sont  une  vraie solution  d’avenir.  Aujourd’hui, même si le métier est difficile, et les conditions économiques déli-cates, mon associé et moi avons le moral grâce à notre magasin de vente  directe.  Nous  savons  que demain,  c’est  lui  qui  nous  per-mettra de vivre correctement de notre activité. »  • CP

DU renfort SUr LeS raiLS Pour améliorer la qualité de service du tramway, Nantes Métropole passe commande de 8 nouvelles rames pour un montant de 22 millions d’euros.Livraison prévue pour fin 2012.

aiDe à L’aChat D’Un véLo éLeCtriqUe La subvention pour l’achat d’un vélo à assistance électrique (VAE) neuf est accordée à toute personne habitant sur le territoire de Nantes Métropole. Elle représente 25% du prix TTC du vélo dans la limite de 200 euros par vélo et par personne. Elle est portée à 300 euros pour les salariés inclus dans un plan de mobilité entreprise. Retrait du dossier de demande de subvention auprès de Nantes Métropole sur : www.nantesmetropole.fr.Pour plus de renseignements : Tél. : 02 40 99 52 24 [email protected]

téLéthonLe Téléthon 2010 se tiendra du 4 au 5 décembre. Pour remplir sa mission, l’AFM organise de nombreux événements destinés aux familles et professionnels concernés par ces pathologies, mais aussi au grand public.

Pour participer : www.afm-telethon.fr

vente directeEt si vous passiez un samedi chez votre producteur fermier ?

1 vidéo sur nantesmetropole.fr

Plus d’infos : http://lafermedelachab.fr

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Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 7

Nantes Métropole

Zapping

Autoroute de la merUne nouvelle ligne de transport reliant Saint-Nazaire à Gijon en Espagne permet désormais aux camions et voitures de faire la grande boucle par l’océan et non par la route. Gain de temps et moins de CO2.

3600Athènes et Berlin étaient sur les rangs, mais c’est Nantes qui a remporté l’organisation du congrès mondial de l’EAIE (Universités grandes écoles), qui a réuni 3 600 personnes de 82 pays en septembre à la Cité Nantes Event Center.

ScopitoneL’édition 2010 de Scopitone est une belle réussite : près de 31 500 spectateurs ont découvert pendant 5 jours, à Nantes, un florilège de formes artistiques mêlant cultures électroniques et arts numériques.

Clauses d’insertionEmploi : quand Nantes Métropole sert de modèle aux autres villes.

entre roches et vinsLe millésime 2010 du muscadet : entre géologie et œnologie.

L’autoroute de la merEt si vous passiez par l’océan pour aller en Espagne ?

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

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8 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

Une Métropole d’avance

Femmes innovantesSi Atlantic Pionnières n’existait pas, il faudrait le créer. C’est ce qu’a fait Hedwige Schaepelynck, responsable de ce dispositif porté par les technopoles de la région qui accompagne les femmes créatrices d’entreprises innovantes. À l’instar aujourd’hui de Nadya Jahan, qui vient de fonder «Mandala Games».

«Atlantic Pionnières, c’est une attention particulière aux créatrices d’entreprises  innovantes. Seules 10% des créations d’entreprises innovantes et ambitieuses sont portées par des femmes, alors que beaucoup  d’entre  elles  ont  fait  de  longues  études.  Leur  donner confiance,  c’est  aussi  un  des  challenges  d’Atlantic  Pionnières  !» affirme Hedwige Schaepelynck, à l’initiative du lancement d’Atlantic Pionnières en novembre 2008. 

Issue du monde de la recherche génétique et de celui de l’industrie pharmaceutique,  Hedwige  Schaepelynck  accompagne  la  création d’entreprises innovantes des biotechnologies et de la santé depuis 2002 au sein d’Atlanpole, l’incubateur régional d’entreprises inno-vantes. Pendant plus de vingt ans, Hedwige a rencontré des chefs d’entreprise ancrées dans la région des Pays de la Loire. Son but : les conseiller et les aider à financer leurs projets innovants, tous secteurs confondus. Aujourd’hui, Atlantic Pionnières et Atlanpole soutiennent Mandala Games, une entreprise qui crée des jeux pour les réseaux sociaux, tel Facebook. Nadya Jahan, à peine âgée de 32 ans, la dirige depuis août cette année. « Je suis une vraie joueuse, “ addict ” du social gaming depuis longtemps! Avec l’équipe de “ Mandala ”, nous avons sorti notre premier jeu au cours du mois d’octobre. Comment faire une étude de marché personnalisée ? Me positionner ? Pourquoi créer une entreprise ? Comment manager une équipe ? Atlanpole m’a aidée à répondre à toutes ces questions, ainsi que ma marraine, 

Isabelle Simon, choisie tout particulièrement pour moi par Atlantic Pionnières.». Des questions qu’Hedwige Schaepelynck connaît bien: «Dès le début, l’équipe d’Atlanpole a été très enthousiaste à propos de ce projet d’entreprise ambitieux porté par une jeune femme qui n’a pas froid aux yeux, et dans un domaine porteur, très investi par les hommes. C’est rare!» souligne-t-elle. C’est aussi un défi pour Nadya Jahan, comme pour toutes les Pionnières à qui l’innovation réussit aussi bien qu’aux hommes.   •Cécile Faver

Hedwige Schaepelynck accompagne Nadya Jahan.

Déjà la 3e édition du Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest, qui rassemble chaque année chefs d’entreprise, porteurs de projets innovants, auto-entrepreneurs, créateurs et repreneurs d’entreprise. Au programme, des conférences, des ateliers pour s’informer et se former, des espaces rencontres pour bénéficier de conseils d’experts, et la présence de 150 professionnels. Parmi eux, l’Adie, la Boutique de Gestion Ouest, Oséo, plusieurs groupes bancaires et sociétés d’assurances, des spécialistes des franchises, regroupés par village thématique. Tous réunis pour nourrir, renforcer et développer la fibre entrepreneuriale des hommes et des femmes!

17 et 18 novembre. La Cité Nantes Events Center, 5 rue de Valmy, Nantes. Tél : 0825 36 38 40. www.salondesentrepreneurs.com

Salon des entrepreneurs Nantes Grand Ouest 2010

www.atlanticpionnieres.org et www.atlanpole.fr

Pourquoi crééer une entreprise ? Comment manager une équipe ?

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Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 9

Une entreprise citoyenne dans la zone franche

Créé  en  octobre  2009  par Bertrand  Marc,  Yann Conan  et  Antoine  Vallée, Exeis  Conseil  se  reven-dique  comme  «  le  plus 

important  cabinet  de  conseil indépendant en région Ouest ». Quarante  consultants  accom-pagnent  les  entreprises  dans leurs projets de transformation, dans  les secteurs  de  la banque, de  l’assurance  et  de  l’industrie agroalimentaire. «  Nous  sommes  issus  de  la région  Ouest.  Nos  expériences nous apportent une réelle com-préhension  des  enjeux  locaux. Nous proposons donc un service de proximité à des clients ayant une  dimension  nationale  », assure Bertrand Marc, PDG. Une volonté d’ancrage local dou-blée d’un engagement citoyen : 

Le jeune cabinet de conseil aux entreprises Exeis s’implante dans la zone franche de Bellevue, à Nantes, au cœur d’un quartier populaire. Avec beaucoup de volonté, les consultants s’impliquent auprès de la Maison de l’emploi.

Bertrand Marc, PDG d’Exeis, a implanté son entreprise dans la zone franche de Bellevue, à Nantes.

en  s’implantant  sur  la  zone franche  urbaine  de  Bellevue, Exeis Conseil bénéficie du dis-positif  d’exonérations  fiscales et sociales de l’État, soutenu par Nantes Métropole. En contrepar-tie, le cabinet de conseil a mar-qué  son  implication  en  nouant un  partenariat  avec  la  Maison de l’emploi de Bellevue. « Tous les  deux  mois,  des  consultants seront  détachés  pour  conseil-ler et orienter des demandeurs d’emploi dans leurs démarches. Nous  interviendrons  en  fonc-tion de leurs besoins : travail sur leur CV, simulation  d’entretien d’embauche, développement de leur réseau… »En juin 2010, le cabinet a embau-ché comme consultant un habi-tant  des  Dervallières,  recom-mandé par la Maison de l’emploi. 

Saluant la démarche de l’entre-prise, Jean-Marc Ayrault, prési-dent de Nantes Métropole, sou-ligne  que,  «  si  les  collectivités locales ne peuvent pas tout, elles se doivent de fédérer  les éner-gies  pour  permettre  l’insertion sociale  et économique  des plus défavorisés  et  empêcher  les personnes précaires de devenir pauvres. La cohésion sociale est menacée  ;  notre  objectif  est  de construire un véritable bouclier social  ».Depuis  son  lancement en 2004, la zone franche urbaine a  accueilli  plus  de  500  entre-prises, dont 73% en création. Ce dispositif,  prévu  pour  s’appli-quer  jusqu’à fin 2011, a permis la création de 219 emplois pour des personnes résidant en zones urbaines sensibles.  • Emmanuel Bouvet

www.exeisconseil.com

Fédérer la matière griseLes Pres (ou Pôles de recherche et d’enseignement supérieur) reposent sur une idée simple : fédérer l’enseignement supérieur et mutualiser les moyens dédiés à la recherche, pour une meilleure visibilité internationale. Réunissant les Universités, les écoles et les centres hospitaliers universitaires de la région des Pays de la Loire, le Pres Unam (Université de Nantes, Angers, Le Mans) a pris possession de ses nouveaux locaux au sein de l’immeuble Manny sur l’Île de Nantes. « L’installation du Pres au sein du Quartier de la création est un symbole fort. En visant l’excellence et en prenant toute sa place dans l’économie de la connaissance, le Pres va contribuer à l’édification de la métropole créative. Avec le Pres, nous pouvons regarder l’avenir de la recherche avec confiance », a assuré Jean-Marc Ayrault, Président de Nantes Métropole. « L’objectif du Pres Unam est de fédérer les domaines scientifiques régionaux, d’identifier sous le même label les productions scientifiques, de promouvoir la qualité de la formation doctorale, et de conduire des projets internationaux, a expliqué Daniel Martina, Président du Pres Unam. Campus pluridisciplinaire régional, le Pres Unam permettra de construire pour ses membres un avenir commun garant de l’attractivité et de la visibilité internationales ». • CP

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Une Métropole d’avance

10 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

La faculté de médecine s’agranditSur le quai de Tourville à Nantes, à deux pas du CHU, un nouveau bâtiment est sorti de terre. Habillé d’une résille métallique, ce cube de 60 mètres de côté abrite l’extension de la faculté de médecine de l’Université de Nantes.

 Actuellement en cours de fini-tion,  cet  édifice  d’une  surface de  21  000  m2  sera  investi  par les  étudiants  à  la  rentrée  2011. Comprenant  un  auditorium, une  quarantaine  de  salles  de cours  et  une  bibliothèque  de 6 000 m2 d’une capacité de 600 places assises, ce nouveau bâti-ment de 7 niveaux va permettre aux étudiants de travailler dans de meilleures conditions qu’au-jourd’hui. Dans le vaste hall, un impressionnant escalier en coli-maçon cohabite avec une fresque peinte au plafond. Financés par l’État, la Région, le Département et  Nantes  Métropole,  les  tra-vaux  s’élèvent  à  un  montant  de 

44  millions  d’euros.  «  Nous devons avoir un secteur santé et recherche  de  très  haut  niveau. C’est essentiel pour les habitants qui  doivent  pouvoir  accéder  à des soins de qualité et c’est très 

important  pour  le  développe-ment de notre territoire. La santé est un secteur clé en peine muta-tion  et  les  biotechnologies,  un secteur  industriel  majeur  pour notre économie de demain. Voilà 

pourquoi nous devons investir et innover dès à présent », explique Yannick Guin, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’enseignement  supérieur  et de la recherche.  • CP 

D’une capacité de 1 400 élèves, ce grand lycée proposera des classes spécialisés  en  langues  étran-gères  et  relations  européennes, mais  aussi  un  cursus  général  et un pôle de formations technolo-giques tertiaires de haut niveau. L’enseignement  des  langues étrangères  sera  développé  dans les  écoles  primaires  et  les  col-lèges  du  secteur.  «  Financé  par la  Région  des  Pays  de  la  Loire  à hauteur  de  72  millions  d’euros, et par la Ville de Nantes et Nantes 

Sur la pointe Est de l’Île de Nantes, entre le Conservatoire et le stade Michel Lecointre, un lycée international ouvrira ses portes à la rentrée 2014.

Un lycée international sur l’Île de Nantes en 2014

Métropole à hauteur de 5 millions d’euros, ce lycée international va participer à l’attractivité de notre territoire  et  renforcer  sa  cohé-sion  sociale,  explique  Johanna Rolland,  adjointe  au  maire  de Nantes en charge de l’éducation et de la jeunesse. De par son ouver-ture internationale, ce lycée atti-rera des cadres et des chercheurs étrangers soucieux de la qualité du cadre de vie et de celle des services publics.  Accueillant  des  élèves de passage à Nantes,  les  filières 

internationales  du  lycée  seront aussi  destinées  à  des  jeunes  de l’agglomération. » Dans des bâti-ments Haute Qualité environne-mentale, ce lycée sera doté d’une résidence pour l’hébergement des élèves et d’un double gymnase qui sera ouvert au public et aux asso-ciations sportives en dehors des cours.  Également  équipé  d’un amphithéâtre, le futur lycée pour-ra accueillir l’Orchestre national des Pays de la Loire pour des répé-titions. • Carole Paquelet

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Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 11

ciel, c’est un bond important vers l’avenir. « Grâce à ces nouveaux équipements de haute technologie, Arc en Ciel redonne vie aux 258 000 tonnes de déchets qu’elle récep-tionne chaque année, explique Michèle Gressus, vice-pré-sidente de Nantes Métropole en charge du traitement et de la valorisation des déchets. Les innovations technologiques mises en œuvre par Veolia améliorent les conditions de travail des 150 salariés, créent des emplois et permettent de mieux recycler les déchets. Avec Arc en Ciel Génération 2, l’un des centres de  tri  les plus sophistiqués d’Europe, nous relevons le défi du développement durable de notre territoire en faisant de nos déchets une ressource. » 100 000 bouteilles. En arrivant à Couëron, les déchets jetés  en  bacs  jaunes  subissent  un  traitement  de  choc. Expulsés des sacs, ils sont entraînés par des tapis roulants qui les convoient d’abord vers un trommel. Sorte de vaste tambour de lave-linge, cette machine sépare les déchets selon leur taille. Ensuite, le crible balistique les trie selon leur poids, et enfin le tri optique reconnaît les différentes matières. Désormais, 80% du tri est mécanique. Les sala-riés de Veolia n’effectuent plus qu’un contrôle qualité en bout de chaîne pour s’assurer que les matières récupérées soient les plus pures possible. À l’arrivée, chaque déchet a parcouru plus d’un kilomètre en tapis roulant et 8 caté-gories de matières recyclables sont isolées les unes des autres : papier, bois, acier, aluminium, différents types de plastiques. Ainsi, l’usine Arc en Ciel recycle chaque année 3 000 tonnes de plastique, soit 100 000 bouteilles. « Capable de traiter 10 tonnes de déchets à l’heure, cette nouvelle chaîne de tri automatisée permet de valoriser 100 % des déchets issus des collectes sélectives et 80 % des déchets ménagers, explique Antoine Frérot, direc-teur de Veolia Environnement. Par ailleurs, nous recy-clons 70 % des déchets industriels banals. Ainsi, grâce à ces nouveaux équipements réalisés pour un montant de 18 millions d’euros, nous avons doublé la capacité de tri, et triplé le taux de valorisation des déchets. » Si ces résul-tats sont impressionnants, il reste des déchets non recy-clables. Pour ceux-ci, Arc en Ciel est doté d’un incinéra-teur qui produit 19 000 mégawatts d’électricité par an, soit la consommation annuelle des trois lignes de tramway de Nantes Métropole. Mais la politique « déchets » de Nantes Métropole ne s’arrête pas  là. Optimisation des collectes, réduction des déchets à la source, sensibilisa-tion du grand public avec le projet Villa Déchets, soutien aux entreprises innovantes, le chantier est vaste et porteur d’avenir. • Carole Paquelet.

Située sur la commune de Couëron, l’usine de traitement et de valorisation des déchets Arc en Ciel domine l’hori-zon des bords de Loire. Cette usine appartenant à Veolia vient de  se  doter de  deux nouvelles chaînes de  tri, dont l’une est dédiée aux déchets issus de la collecte sélective des ménages, et l’autre aux déchets industriels banals. En 2006, c’était l’usine Valoréna de Sita-Suez Environnement qui accueillait le nouveau système de tri par lecture optique Tri’Sac dédié à  la séparation des sacs bleus ou jaunes de la collecte sélective en porte-à-porte. Pour l’usine Arc en 

tout sur nos déchetsdossier

De la page 11 à 17

• Nouvelle chaîne de tri pour Arc-en-Ciel, page 11• Une collecte unique, page 14• L’incroyable Villa Déchets, page 16• Innover avec les déchets, page 17

Pages 20 et 21

• Tribune politique

Après celle de Valoréna en 2006, c’est au tour de l’usine de traitement des déchets Arc en Ciel d’être modernisée en

intégrant deux nouvelles chaînes de tri. Ces nouveaux équipements de pointe permettent de

mieux valoriser les déchets de Nantes Métropole.

Faire du déchet

une ressource

Page 12: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers

Chauffage

Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.

TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite

déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique

vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,

il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres

pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est

préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.

Emballagescarton

Rouleauxde papier

Tuyauxde plastique

Pullsen polaire

Dépôtsdes particuliers

STOCKAGE

COLLECTEECOTOX

Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.

DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...

Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.

DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES

DÉCHETS VERTSGRAVATS

MÉTALCARTONSPAPIER

ENCOMBRANTS

VERRE

Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).

Flux des déchets recyclables

Flux des déchets non recyclés(incinération)

Flux du verre (recyclable à 100%)

COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.

LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.

Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,

plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,

du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.

UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.

UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS

Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,

et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion

de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.

Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant

16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais

et de sous-couche pour les routes.

LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.

Recyclage

Valorisation

Filière verre

PRODUITSFINIS

USINES DE RECYCLAGE

METALPAPIERPLASTIQUE

Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés

DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.

Les déchets sont triés en 2 catégories :

19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...

Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.

Page 13: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

Trier, jeter, recycler, valoriser :le traitement des déchets ménagers

Chauffage

Nantes Métropole doit répondre aux attentes de ses 590 000 habitants et assurer un service d’élimination des déchets performant et fiable sur les 24 communes. Elle organise la collecte, la valorisation et le traitement des déchets.

TRI ’SACLes deux sacs sont ensuite

déposés dans le même containeravant d'être séparés par tri optique

vers deux circuits de traitement différents. Pour les autres habitants,

il existe des bacs ou sacs pour les déchets recyclables et d'autres

pour les déchets ménagers non recyclés. Pour tous, en cas d'hésitation, il est

préférable de jeter le déchet avec les déchets non recyclables.

Emballagescarton

Rouleauxde papier

Tuyauxde plastique

Pullsen polaire

Dépôtsdes particuliers

STOCKAGE

COLLECTEECOTOX

Certains déchets inertes (gravats) ou tout-venant (encombrants...) non valorisables, car non incinérables ou non recyclables, sont placés dans un Centre d'Enfouissement Technique, végétalisé après utilisation.

DÉCHÈTERIES, ÉCOPOINTS...

Pneus, piles et accumulateurs, amiante, déchets dangereux pour l'environnement, aérosols, solvants... Tous ces produits ne peuvent pas rejoindre les filières de traitement classique des déchets. Déposés à la déchèterie de Nantes et dans les 4 écopoints ou aux rendez-vous Ecotox, ils seront ensuite acheminés vers des usines de traitement adaptées.

DÉCHETS DANGEREUX DES MÉNAGES

DÉCHETS VERTSGRAVATS

MÉTALCARTONSPAPIER

ENCOMBRANTS

VERRE

Nantes Métropole dispose d'un réseau de 12 déchèterieset 4 écopoints. Ce réseau accueille tous les déchets ménagers telsque cartons, déchets encombrants, déchets verts, métaux ou verre; seuls les gravats ne peuvent pas être déposés dans les écopoints. À cela s'ajoutent les points d'apport volontaire (verre, papier, carton, plastique...).

Flux des déchets recyclables

Flux des déchets non recyclés(incinération)

Flux du verre (recyclable à 100%)

COMPOSTAGELes déchets verts déposés dans les déchèteries sont traités par Arc en Ciel. Leur compostage s'effectue à Saint-Herblain.Le compost produit un humus indispensable au développementdes plantes et s'incorpore à la terre.

LE COMPOST À LA MAISONInstallé au fond du jardin, le compost accueille tous les déchets organiques et sains de la maison (tontes de pelouse, restes de légumes et de fruits non traités), mais aussi cendres, sciures, copeaux de bois, mouchoirs en papier, essuie-tout, marc de café, sachets de thé, coquilles d’œufs… Pour inciter les habitants à composter, Nantes Métropole rembourse 20euros pour l’achat d’un composteur sur présentation de justificatifs.

Le recyclage permet de limiter le recours aux matières premières. Aluminium, acier, papier,

plastique, verre peuvent servir à faire de nouveaux produits sans que de la bauxite, du fer, du bois,

du pétrole, du sable soient prélevés dans la nature.

UNITÉS DE VALORISATION DES MATIÈRESSur le site de l'usine Arc en Ciel, les déchets sont d'abord triés mécaniquement puis un tri est effectué manuellement.

UNITÉS DE VALORISATION DES DÉCHETS

Nantes Métropole dispose de 2 sites de valorisationénergétique des déchets : Valoréna, à Nantes,

et Arc en Ciel à Couëron. Le centre de traitement et de valorisation des déchets de Valoréna récupère l'énergie produite par la combustion

de déchets pour alimenter en chauffage l'équivalent de 16000 logements.

Le site Arc en Ciel fournit en électricité l'équivalent de la consommation d'énergie du tramway pendant

16 mois. Les mâchefers (résidus de combustion des déchets) sont valorisés, sous forme de remblais

et de sous-couche pour les routes.

LE VERRE EST RECYCLABLE INDÉFINIMENT À 100%En 2009, 16 792 tonnes de verre ont été collectées, soit l'équivalent de plus de 37 millions de bouteilles de verre de 75 cl.

Recyclage

Valorisation

Filière verre

PRODUITSFINIS

USINES DE RECYCLAGE

METALPAPIERPLASTIQUE

Sac jaune déchets recyclablesSac bleu déchets ménagers non recyclés

DEUX TYPES DE COLLECTE EN PORTE À PORTE SELON LES ZONES D'HABITATPour permettre l'extension du tri, Nantes Métropole a mis en place un système innovant et simple pour les habitants des zones d’habitat dense, Tri'Sac.

Les déchets sont triés en 2 catégories :

19000 boîtes de conserve en acier suffisent pour fabriquer une voiture... Les boîtes métalliques trouvent une nouvelle vie dans l'outillage, les chariots de supermarché, les ustensiles de cuisine...

Le plastique se transformeen laine polaire, cartes téléphoniques, coussins, tuyaux PVC, jouets, jardinières, poubelles. Plus de 21000 tonnes de papiers et cartons permettent la fabrication de 50 millions de nouveaux emballages en carton recyclé.

Page 14: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

14 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

tout sur nos déchetsdossier

Nouveau passage à une collecte unique

La deuxième vie des déchets

Après une première vague en septembre 2010, six nouvelles communes métropolitaines passent de deux à une collecte hebdomadaire des déchets en janvier 2011 : La Chapelle-sur-Erdre, Thouaré-sur-Loire, Sainte-Luce-sur-Loire, La Montagne, Saint-Jean-de-Boiseau et Le Pellerin.

Une fois triés et conditionnés, les déchets peuvent être recyclés. Sortant de l’usine de tri, ils sont acheminés vers des usines pour y être transformés en produits destinés à la consommation. Un aperçu de ces différentes filières et de ce qu’on y fabrique.

Au sortir de l’usine de tri Arc en Ciel à Couëron, que deviennent les déchets traités? Représentant plus  de  la  moitié  des  matières triées sur la métropole nantaise (environ 11 700 tonnes en 2009), les journaux, revues et magazines sont  repris  par  deux  usines  en France,  comme  Norske,  située dans  les  Vosges,  qui  les  trans-forme  en  papier  utilisé  pour fabriquer le journal Ouest-France.Autre  filière  importante,  celle du plastique (7,7 % des déchets triés, 1527 tonnes en 2009), trié selon  la  couleur  (clair,  foncé, 

blanc) et qui est acheminé vers 8  sites  différents.  Les  objets fabriqués  sont  légion  :  12  bou-teilles de soda pour un oreiller, 27  flacons  de  liquide  vaisselle pour une veste polaire, ou encore 67 bouteilles d’eau transformées en une couette.Parmi  les  autres  matières  pre-mières  recyclées  :  le  carton (7,9  %,  1688  tonnes  en  2009), l’acier  (1  kilo  d’acier  néces-saire  pour  fabriquer  dix  boîtes de  conserve),  le  verre  (16  792 tonnes collectées), ou encore le bois, dont 5 600 tonnes ont été 

récupérées  l’an  dernier  avant d’être  transformées  en  pan-neaux de bois aggloméré près de Bordeaux.Outre  le  fait  de  donner  une seconde  vie  aux  déchets,  ces filières  présentent  un  autre atout : celui de générer des écono-mies d’énergie. « On consomme moins  d’énergie  en  travaillant avec des matières recyclées plu-tôt  qu’en  utilisant  des  matières premières  »,  souligne  Pascale Boutault,  du  Service  déchets  de Nantes Métropole.  •Isabelle Corbé

Bien accueillie par les usagers de douze communes en septembre dernier, la modification de la fré-quence des collectes des ordures ménagères connaît un deuxième temps  fort,  à  partir  du  lundi 17 janvier 2011. Parmi les six com-munes concernées, Thouaré-sur-Loire  et  Sainte-Luce-sur-Loire vont aussi connaître une hausse de  la  fréquence  de  la  collecte des déchets recyclables : chaque semaine au lieu de tous les quinze 

jours. Ces différents changements s’imposent  car  les  comporte-ments  ont  évolué,  notamment dans les gestes de tri au quotidien : les habitants produisent moins de  déchets  non  recyclables  et plus  de  déchets  recyclables,  et ils  fréquentent  beaucoup  plus les déchèteries. Conséquence : la deuxième collecte des déchets ne fait pas le plein, environ 70% des foyers ne sortant leur bac qu’une fois  par  semaine.  Mi-2011,  la 

Michèle Gressus, vice-présidente de Nantes Métropole en charge des déchets. Quel défi représente le traitement des déchets ?« Le traitement des déchets

est un défi économique et environnemental. L’ambition de Nantes Métropole est de valoriser les déchets. De multiples filières sont mises en place. Les déchets ménagers et industriels sont triés et valorisés au plus près de leur lieu de production. La valorisation des collectes va monter jusqu’à 50 % grâce à la modernisation des chaînes de tri. Cela conforte notre politique mise en œuvre par Veolia à Arc en Ciel (amélioration du recyclage) et par Sita-Suez Environnement à Valoréna (réseau de chaleur pour le chauffage urbain). C’est important d’apporter des réponses concrètes aux habitants et aux entreprises du territoire qui font beaucoup d’efforts en matière de tri. »

Michèle Gressus, Antoine Frérot et Jean-Pierre Fougerat.

arc en CielVisite du centre de tri le plus moderne d’Europe

1 vidéo sur nantesmetropole.fr

prochaine  étape  de  ces  modifi-cations  de  collectes  des  déchets concernera exclusivement la ville de Nantes. Rappelons le dispositif mis en place depuis septembre en vue d’inciter les ménages à déve-lopper de nouveaux éco-gestes : une aide financière de 20 euros pour  l’achat  d’un  composteur destiné à transformer les déchets organiques. 1 500 demandes ont d’ores et déjà été enregistrées par Nantes Métropole.  • IC

Page 15: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 15

tout sur nos déchetsdossier

Compostez avec Compostri ! Réduire le volume de nos poubelles tout en rendant nos quartiers plus conviviaux, c’est le défi que relève l’association Compostri en développant le compostage collectif. Exemple dans le quartier de Trentemoult à Rezé.

Depuis janvier dernier, un drôle de petit cha-let en bois trône sur le quai de Trentemoult à Rezé. Tous les samedis matin, lors du marché qui se tient à deux pas de là, cette cabane est le théâtre d’un curieux manège. Chargés de seaux et de pelles, des Trentemousins vont et viennent. Ce cabanon, c’est le premier com-posteur collectif de quartier de l’aggloméra-tion. Et en ce samedi pluvieux d’octobre, c’est jour de récolte. « En 9 mois, plus de 50 familles ont rejoint notre collectif et nous avons collecté 4 000 litres de déchets qui ont produit plus de 1,5 m3 de compost, explique Géraldine Béguec, l’une des responsables du projet. En contrepartie de l’utilisation du composteur, nous deman-dons à chaque membre d’assurer deux per-manences  dans  l’année.  Notre  pavillon  de compostage n’est en effet accessible que le samedi de 10 à 12h. Ainsi, on peut veiller à la bonne qualité des dépôts de déchets et appor-ter aides et conseils. De plus, ce système per-met de créer du lien. Les membres du collectif se rencontrent, font connaissance, échangent des  nouvelles.  Pour  moi,  ce  composteur contribue à faire de Trentemoult un quartier encore plus convivial et chaleureux. » 125 kg par an.  Initiée par des habitants, l’installation  de  ce  composteur  de  quar-tier a été réalisée en lien avec l’association Compostri. Créée en 2007, celle-ci a pour objectif de développer le compostage collec-tif sur l’agglomération nantaise, et de créer du lien social et des emplois de proximité. « Le compostage est une vraie solution pour réduire  nos  déchets.  Marc  de  café,  éplu-chures  de  fruits  et  de  légumes,  feuilles  de 

thé…  Les  déchets  fermentescibles  repré-sentent le tiers du volume de nos poubelles, soit 125 kg par an et par foyer, explique Pascal Retière, président de Compostri. Déjà, nous avons mis en place 12 composteurs collectifs sur le territoire de Nantes Métropole et 10 nouveaux pavillons vont être installés d’ici la fin de l’année. Dédié à un quartier et non à un immeuble, celui de Trentemoult est le premier du genre, mais il fait des émules. Les quartiers de Haute-Île et de Pont-Rousseau 

à Rezé sont très intéressés. » Financée par Nantes  Métropole et  le Conseil général de Loire Atlantique, Compostri, qui compte déjà deux salariés, souhaite déployer ses pavillons de compostage sur tout le département. « À terme, nous voulons constituer un réseau de guides composteurs pour former et accompa-gner les usagers, sensibiliser le public, pro-poser des animations et suivre le fonction-nement de chaque pavillon de compostage », indique Pascal Retière. • CP

Compostri a mis en place 12 composteurs collectifs sur Nantes Métropole

Achat d’un composteur : une aide de 20 eurosUne aide financière de 20 euros pour l’achat d’un composteur est mise en place par Nantes Métropole. Ce dispositif s’inscrit dans une démarche de responsabilisation des ménages : en effet, un tiers des déchets non recyclables sont organiques (déchets issus de la cuisine ou des jardins) et biodégradables. Après transformation (décomposition grâce au

composteur), ils peuvent être utilisés comme produit fertile naturel pour le jardinage. Par conséquent, le développement de la filière du compostage individuel a un impact sur la réduction du tonnage des ordures ménagères. Condition pour bénéficier de cette aide : être domicilié sur la métropole. Pièces à fournir : justificatifs d’achat du composteur et de domicile, RIB et formulaire de demande téléchargeable sur le site www.nantesmetropole.fr.

Plus d’infos sur www.compostri.fr

Nante

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pitale verte

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Page 16: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

16 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

Comment vous est venue l’idée de ce projet ?Cela  fait  plusieurs  mois  que  j’y pensais.  Au  printemps,  après quelques recherches, j’ai décou-vert  une  expérience  menée  en 1975  à  San  Francisco  :  la  Scrap House, une maison construite avec des déchets. Je m’en suis inspiré et j’ai monté ce projet avec Yann Falquerho  qui  est  scénographe. J’en ai parlé à un ami, journaliste à Presse Océan, et le projet a mûri. Je suis nantais et il se passe beau-coup de choses à Nantes. Il a fallu trouver un lieu, des partenaires, et  déployer  beaucoup  d’énergie. Mobiliser 200 bénévoles par jour afin de construire à Nantes, en un temps  record,  la  première  villa d’architecte en France exclusive-ment à partir des déchets urbains, 

c’est un défi. Nantes Métropole et Maisons du Monde, dont le siège social se trouve à Vertou, sont nos principaux partenaires. L’ADEME (Agence de l’Environ-nement et de la Maîtrise de l’Éner-gie) soutient également notre pro-jet, qui tombe en pleine Semaine européenne  de  la  réduction  des déchets  (du  20  au  28  novembre 2010).

Pourquoi avoir choisi ce nom de Villa Déchets ?J’aime le choc de ces mots. Pour faire  venir  les  gens,  il  fallait  les accrocher avec une idée. « Villa » fait  penser  au  luxe,  alors  que «  déchets  »,  pas  du  tout.  C’est une façon d’interpeller  les gens, comme  nous  l’avons  fait  avec  la Villa Hamster.

Qu’est-ce qui vous plaît autant dans ce genre de projet franchement décalé ?Je suis un mouton à cinq pattes. J’aime la complexité. J’aménage des intérieurs de maison avec un arbre  au  milieu,  j’ai  construit une maison qui roule, un ascen-seur pour micro-ondes. La Villa Déchets est une véritable villa  d’architecte,  construite à  partir  des  déchets  collectés (palettes,  cartons,  bouteilles, déchets  verts,  etc.),  qui  seront triés et transformés par plus de 7 000 bénévoles de la région. Le mobilier et les équipements intérieurs  seront  aussi  fabri-qués  à  partir  de  déchets.  C’est une  maison  durable,  elle  sera donnée à une association après l’événement.

Qu’est-ce qui vous porte à réaliser cette maison ?Je  vais  être  très  franc.  Comme beaucoup de gens de ma généra-tion, j’ai le gène de la consomma-tion. Mais je sais que si on conti-nue  comme  ça,  on  va  pourrir  la planète avec nos déchets. Mon fils me dit souvent : « Papa, ferme le robinet, éteins la lumière ». Il est important que l’on nous sensibi-lise et que l’on nous éduque à  la réduction des déchets, au tri, et dès le plus jeune âge. C’est pour cette raison que j’invite les enfants de Nantes et de Navarre à venir voir la Villa Déchets, à faire des pro-positions. Les enfants auront plus d’idées pour cette maison que les adultes. Ils sont vraiment la géné-ration du développement durable.

Quel est votre objectif ?Le  message  de  la  Villa  Déchets, c’est  en  gros  «  Arrêtons  de consommer  n’importe  com-ment    ».  Par  exemple,  durant l’événement,  nous  allons  offrir des  cafés  aux  bénévoles.  Nous allons  acheter  18  000  gobelets. En  carton  ou  en  plastique  ?  En fait, les gobelets en carton sont un enfer à recycler alors que ceux en PVC, broyés, peuvent servir d’iso-lant. On doit apprendre à calculer notre impact sur la planète.

Cette réalisation est vraiment hors du commun. Que représente-t-elle pour vous ?Cette Villa Déchets sera un sym-bole  européen  de  la  réduction des déchets et du recyclage, et ce sera  à  Nantes.  L’autre  symbole que j’aime bien, c’est le fait que cette  maison  soit  construite  là où  on  construisait  des  navires, à  deux  pas  des  cales  de  lance-ment.  • David Pouilloux

« Un symbole européen de la réduction des déchets et du recyclage » Si vous ne savez pas quoi faire fin octobre, prenez rendez-vous à la Villa Déchets. Cette maison extraordinaire sera entièrement construite avec des déchets sur le site des Chantiers de l’Île de Nantes. Soutenue par Maisons du Monde et Nantes Métropole, cette construction hors du commun sera l’événement phare des mois de novembre et décembre 2010. Entretien avec Frédéric Tabary, architecte designer nantais, co-concepteur de cette villa pas du tout comme les autres.

La Villa Déchets est un défi réalisé en 35 jours seulement : 20 jours de collecte et 15 jours de construction (du 10 au 28 novembre). Si vous souhaitez être bénévole : www.villa-dechets.org

Frédéric Tabary, architecte designer, pilote le projet Villa Déchets.

Page 17: Journal Nantes Métropole n°30 - Novembre  / Décembre 2010

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 17

Petits déchets, grand avenir…

Arbalange : en route vers des crèches «écolo»

Déjà  au  bout  d’une  semaine, tous  ces  petits  déchets  multi-pliés prennent de plus en plus de place, et risquent de finir  inci-nérés  dans  des  bacs  à  ordures ménagères,  alors  qu’ils  pour-raient  être  recyclés.  Or  recy-cler  a  un  coût.  Comment  faire lorsqu’on est chef d’entreprise? Faire  appel  à  plusieurs  profes-sionnels  qui  recyclent  chaque 

tout sur nos déchetsdossier

Changez bébé avec des couches jetables ? Plus de 5 000 seront nécessaires jusqu’à son troisième anniversaire. Des couches que l’on retrouve dans les poubelles, en particulier celles des crèches, qui sont, tous les jours, vite remplies. Que faire? Arbalange propose un service innovant.

déchet  distinctement?  Ceux-ci ne s’y intéressent généralement que lorsqu’il y a plusieurs tonnes! «Il  y  avait  un  vide  en  ce  qui concerne  les  petites  quantités de déchets. Le tri et  la collecte, c’est une équation complexe, sauf si on fait preuve de bon sens et d’optimisation. Nous avons créé une logistique précise et souple qui s’adapte aux entreprises. Nos 

clients sont avant tout des chefs d’entreprise  engagés!»  affir-ment  Olivier  Humeau  et  Alexis Raillard. Solution Recyclage,  l’entreprise qu’ils  codirigent  depuis  2008, ancrée à Saint-Herblain, recycle une  gamme  de  trente  déchets différents,  produits  en  petites quantités  par  des  PME-PMI métropolitaines, mais aussi des établissements plus importants tels  l’École  des  Mines,  la  Cité des  Congrès,  les  hôtels  Ibis, les  restaurants  Courtepaille  ou 

L’idée? Proposer, louer et livrer en triporteur électrique de douces couches-culottes « tendance » en  tissu,  lavables,  aux  crèches métropolitaines,  comme  «  Le Petit Oranger » (60 enfants) qui jette  en  moyenne  240  couches par jour. Mais  pas  seulement  !  Sachant en plus qu’une couche met 300 à  500  ans  pour  se  décompo-ser  naturellement,  et  que  les couches souillées enfouies dans une  déchèterie  produisent  des substances  toxiques,  comment diminuer,  voire  faire  dispa-raître,  ces  déchets?  La  petite équipe de l’association nantaise 

plus  récemment  les  magasins Biocoop.  Chacun  dispose  entre ses murs d’un meuble de tri, qu’il remplit  à  son  rythme  avec  tous ses déchets recyclables. Solution Recyclage collecte ensuite  l’en-semble,  grâce  à  ses  véhicules, en fonction d’un planning établi avec l’entreprise-client, puis les expédie  par  lots  chez  des  recy-cleurs sélectionnés. À  la  manière  d’une  plate-forme  de  services  qui  s’occupe aujourd’hui  de  la  planète  de demain.  • Cécile Faver

Arbalange  -  Anne,  Nathalie, Ludovic, « l’expert », Caroline et  Frédéric,  le  «  cycliste  »  -  a osé prendre le problème à bras-le-corps.« C’est un service clés en  main  écologique.  Quand une  crèche  utilise  des  couches lavables, elle contribue à réduire ses  déchets,  avant  la  mise  en place de  la redevance incitative en  2014.  Lorsque  les  couches textiles sont  trop usagées, nous les  recyclons,  grâce  aux  Relais Emmaüs  et  à  la  Plate-Forme Technologique  de  Créativité Industrielle  à  Saint-Nazaire. Arbalange, c’est de la logistique ! Qui, en plus, crée des emplois à 

Alexis Raillard et Olivier Humeau, co-dirigent Solution recyclage.

Ludovic Plisson, directeur d’Arbalange, propose des couches lavables.

Nantes,  les  nôtres  ! » explique Ludovic Plisson, directeur d’Ar-balange. Incubée par Atlanpole depuis  2009  et  dotée  d’une marraine  (Murielle  Cazaubiel, gérante de Biofortis et membre 

d’Atlantic  Pionnières),  l’asso-ciation  Arbalange,  depuis  le  1er octobre cette année, a changé de peau: cinq crèches de la métro-pole nantaise ont décidé de s’en-gager, dont récemment la «Boîte à Musique» sur l’Île de Nantes, et Arbalange est devenue une jeune éco-entreprise qui ne connaîtra probablement pas la crise.  • CF

Gobelets à café, bouteilles en plastique, cartouches d’encre empoisonnent les poubelles des entreprises. Solution Recyclage a trouvé une idée inédite pour les utiliser. Explications.

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Construire un nouveau modèle de société moins émetteur de CO2, tel est le défi lancé par l’Atelier Climat de Nantes Métropole. Démarche de démocratie participative inédite lancée  en  juin  dernier,  l’Atelier Climat a pour objectif de mobiliser les habitants pour coproduire des politiques publiques plus respec-tueuses de l’environnement per-mettant d’atteindre les objectifs du Plan Climat de Nantes Métropole. 94% des émissions de gaz à effet de serre de l’agglomération nantaise sont imputables aux habitants, aux entreprises. Voilà pourquoi Nantes 

Métropole  a  besoin  du  concours de chacun. 150 foyers. C’est pour répondre  à  cette  nécessité  que Nantes  Métropole  a  convié  150 foyers à suivre pendant un an, un atelier citoyen sur les enjeux cli-matiques et les bonnes pratiques en  matière  de  développement durable. L’objectif  : échanger entre habi-tants, experts et élus pour identi-fier les freins et les leviers rencon-trés pour adopter un mode de vie moins émetteur de CO2, et mesu-rer  les  changements  opérés  au cours de l’année à l’aide d’un bilan carbone réalisé au début et à la fin de l’expérience. Le 18 septembre dernier, les 70 foyers ayant choisi la  formule  la  plus  soutenue  de l’atelier (7 rencontres dans l’année contre 3 pour les autres), se sont retrouvés  pour  échanger  sur  les déplacements et la consommation. 

Bilan carbone.  Travail  en  petit groupes, discussions avec les élus, échanges sur le bilan carbone, ce premier atelier a été riche d’en-seignements. « Nous ne pensions pas que notre bilan carbone serait aussi mauvais, confient de nom-breux participants. Nous avons été surpris par le poids de l’alimenta-tion et plus particulièrement de la viande rouge ». « En matière de déplacement, on a déjà l’impres-sion de faire beaucoup et on ne voit pas bien ce que l’on pourrait faire d’autre. Pour autant, il faudrait développer les aires de covoiturage et mieux sécuriser les parcours vélo. Et puis les  transports  collectifs  restent chers », soulignent d’autres parti-cipants. « Les transports collectifs coûtent chaque année 115 millions d’euros. Nantes Métropole les sub-ventionne à hauteur de 85 millions d’euros. Les usagers n’acquittent que 30% du coût réel, a expliqué Jean-François Retière, vice-pré-sident  de  Nantes  Métropole  en 

L’Atelier ClimatLe 18 septembre dernier, le foyer des Jeunes travailleurs de Beaulieu recevait la première séance thématique de l’Atelier Climat de Nantes Métropole.

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charge des déplacements. Si l’on souscrit un abonnement annuel, on peut se déplacer de façon illi-mitée pour 0,66 euros par jour ». Speed-dating.  Pour  finir,  les membres de l’Atelier Climat ont participé à une séance de « speed-dating  » au  cours  de  laquelle  ils ont rencontré des habitants ayant adopté  des  modes  de  déplace-ments et de consommations peu émetteurs de CO2. Parmi les ini-tiatives  présentées  :  le  bicloo,  le pédibus, les plans de déplacements entreprise,  les  amap  et  la  vente directe,  le  troc…  «  Nous  avons découvert  beaucoup  de  choses, reconnaissent de nombreux par-ticipants de l’Atelier Climat. Nous ignorions qu’un tel foisonnement d’initiatives  existait.  Si  l’on  veut vraiment adopter des modes de vie préservant  davantage  la  planète, c’est  possible  !  »  Sur  cette  note assez  optimiste,  les  participants se quittent et se donnent rendez-vous en novembre pour une séance plénière.  • CP

Les émissions de CO2 des ménages

Source : INSEE, juin 2010

Logement Transport

31%

Hôtels, cafés,restaurants,loisirs, cultureAlimentation

Autres

9%

14%12%

35%

Menu 1  = 0,6kg eqCO2

Le menu 1 émet autantde gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle

20 centilitres d’essence 

Le menu 2 émet autantde gaz à effet de serre que lorsqu’on brûle

2 litres d’essence 

Menu 2 = 5,6kg eqCO2

1 litre d’eau 

du robinet 

1 cuissede poulet

200gde haricotsverts frais

1/4 d’ananasfrais de Côted’Ivoire parbateau

1 litre d’eauminérale en

bouteille

150gde bœuf

200gde haricotsverts surgelés

1/4 d’ananasfrais de Côted’Ivoirepar avion

Nantes Métropole avec vous

150 ménages participent à l’Atelier Climat.

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Pourquoi participez-vous à l’Atelier Climat ? « Nous avons voulu participer à l’Atelier Climat de Nantes Métropole parce que nous sommes soucieux d’écologie. Nous pensons qu’en faisant part de nos opinions et de nos attentes, nous pouvons influencer les prises de décision des élus, influer sur les politiques publiques. Par ailleurs, l’Atelier Climat est un lieu ouvert où nous pouvons dialoguer avec d’autres habitants et rencontrer des élus. C’est aussi un lieu où nous avons déjà appris des choses alors que nous sommes plutôt bien informés sur toutes ces problématiques de développement durable. »

Dans votre vie quotidienne, que faites-vous pour protéger la planète ? « Nous n’avons qu’une voiture et nous nous en tiendrons là. Quand c’est possible, nous nous déplaçons en vélo et en transports col-lectifs. Nous sommes sur liste d’attente pour

obtenir un vélo à assistance électrique. Et puis, bien sûr, nous trions nos déchets. Par ailleurs, nous sommes très vigilants vis-à-vis de notre consommation quotidienne. Nous sommes membres d’une Amap (Association pour le maintien de l’agriculture paysanne), boycottons les produits contenant de l’huile de palme, achetons des vêtements en coton bio. Mais attention, il vaut mieux acheter des produits locaux que des produits bios provenant de l’autre bout du monde ! Voilà pourquoi, nous nous définissons volon-tiers comme des “ locavores ”. Enfin, nous essayons de faire un maximum de choses par nous-mêmes, du pain aux cosmétiques. »

Quel regard votre entourage porte-t-il sur vous ? « Nous passons un peu pour des extra-ter-restres ! Pour beaucoup, le bio, l’écologie sont un peu rétrogrades, ennuyeux. Nous n’avons pourtant rien de beatniks ! Les gens ne com-

prennent pas que nous nous inscrivons dans une démarche militante. D’ailleurs, il faut être très volontaire, car les aides sont rares. »

Pensez-vous que les politiques publiques pourraient en faire plus pour inciter les habitants à agir davantage en matière de développement durable ? « Les gens ne se mettront pas au développe-ment durable sans contrainte. Ensuite, il faut sensibiliser et éduquer, particulièrement les plus jeunes d’entre nous. Concrètement, les politiques publiques pourraient aller beau-coup plus loin en matière d’éco-construction et d’éco-quartier. Les transports collectifs sont performants et pratiques, mais ils restent un peu chers. Pour une famille qui n’a pas souscrit d’abonne-ment, se déplacer en voiture est souvent plus

économique. Par ailleurs, il est très difficile et parfois dangereux de se déplacer à vélo, surtout avec un bébé. Il faudrait plus sécuriser les parcours. Pourquoi ne pas créer des rues exclusive-ment cyclables ? Les voitures électriques vont bientôt arriver sur le marché. Pour inciter les habitants à s’équiper, on pourrait par exemple leur réserver des places de station-nement gratuites. »

Et demain, comptez-vous aller encore plus loin ? « Nous sommes en train de faire construire notre maison BBC (bâtiment basse consom-mation). Chauffage solaire, isolation ther-mique et phonique renforcée, panneaux photovoltaïques… Nous nous investissons beaucoup dans ce projet qui est plus coûteux que ce que nous pensions au départ. Pour ne pas être contraints d’acheter une autre voiture, nous avons opté pour un plus petit terrain en ville, proche des transports collectifs et de notre lieu de travail. » • CP

Bruno et Ophélie Piola participent à l’Atelier Climat. Parents du petit Timéo, ils sont sensibles aux questions d’écologie et de développement durable. Entretien.

« Nous passons un peu pour des extra-terrestres ! »Bruno et Ophélie font construire une maison proche des transports en commun.

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Expressions politiques

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Pour mieux valoriser nos déchetsGroupe socialiste, Radical, Républicain et Démocrate.  Inscrite au  Plan  Climat  de Nantes Métropole, la politique publique des déchets  illustre  les défis que nous voulons remporter dans notre métropole : respon-sabilité individuelle et collective peut rimer avec qualité de vie.C’est  un  cercle  vertueux  qui  s’enclenche entre  les  citoyens  de  l’agglomération  et  la collectivité : parce que nous trions mieux et produisons de moins en moins de déchets, la réduction de la fréquence de collecte a pu démarrer dans certaine communes cette ren-trée. Cette évolution va par  la suite gagner le  cœur  d’agglomération.  On  en  perçoit intuitivement les bienfaits écologiques. Une question légitime se fait alors  jours  : où va l’économie financière réalisée ? Elle va être rendue  aux  habitants  sous  la  forme  d’une amélioration du service. En effet, c’est dans le Plan déchets qu’est réinjectée cette éco-nomie, notamment à  la réhabilitation et  la sécurisation des déchèteries de l’aggloméra-tion, dont la fréquentation par les habitants a fortement augmenté. Cinq millions d’euros vont y être consacrés. Cela n’est pas la seule amélioration prévue : un service public performant est un service qui anticipe. La collecte sélective en porte à porte, que l’on appelle Tri’sac, va s’étendre dans les zones d’habitat dense de l’agglomé-ration d’ici 2014. Cette extension générale du tri  implique d’augmenter  la capacité de traitement des déchets de l’usine Valoréna. Participer équitablement au financement du service publicParce que tout le monde va gagner à l’amé-lioration  de  ce  service  public,  qu’il  réside en maison ou en appartement, au centre ou en  périphérie,  tout  le  monde  doit  contri-buer  équitablement  au  financement  de  ce service  public.  Comme  cela  a  été  fait  pour l’eau,  les  taux  de  la  taxe  sur  l’enlèvement des ordures ménagère, très disparates selon les communes, doivent converger. Certains vont monter, d’autres descendre. Bien sûr, 

ils  n’augmenteront  pas  en  moyenne.  Les citoyens ne doivent cependant pas tout payer et un bras de fer s’engage avec les entreprises qui  emballent  les  produits  pour  qu’elles mettent aussi la main à la poche pour finan-cer notre service public.

Les déchets : les citoyens peuvent agir eux-mêmes !Nous  ne  sommes  donc  plus  aujourd’hui dans  la  société  du  gaspillage.  Nous  avons conscience  que  les  ressources  ne  sont  pas inépuisables, ce qui ne doit pas nous empê-cher d’être toujours confiants dans le progrès technique. C’est lui qui permet de faire des déchets une ressource par la valorisation des matières. Rappelons que l’énergie produite avec les déchets à l’usine Arc en Ciel, récem-ment modernisée, est l’équivalent de ce que consomme le tramway pendant un an ! Cette énergie réutilisée, c’est une économie pour tous.Mais la collectivité ne peut pas être la seule actrice  de  ce  changement  :  les  citoyens peuvent changer le cours des choses en ayant une approche nouvelle des déchets : refuser le suremballage, donner une seconde vie au déchet, faire du compost, collectif ou indivi-duel grâce à la dotation de 20 euros qu’offre Nantes  Métropole  pour  l’achat  d’un  com-posteur. C’est sur l’ensemble de ces gestes que sont en train d’expérimenter les citoyens engagés dans l’Atelier Climat, une expérience où des familles représentatives de la métro-pole  réfléchissent  à  la  manière  dont  nous pouvons mieux protéger notre environne-ment. Nous sommes nous-mêmes les meil-leurs acteurs de notre qualité de vie !

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Des idées à recycler pour diminuer les déchetsVert, régionalistes et solidaires.  Les déchets  c’est  l’affaire  de  tous.  Les  traiter est l’affaire de tou-te-s et la responsabilité de chacun-e. Nous jetons trop :  le premier 

objectif  consiste  à  trier  nos  déchets  pour le recyclage. Le premier geste pourrait être le  compost  :  un  tiers  de  nos  poubelles  est constitué  de  déchets  valorisables  en  «  or brun ».  Comme le proposaient les élus éco-logistes depuis longtemps, Nantes Métropole vient de lancer une aide à l’achat de compos-teurs. Mesure positive certes, mais modeste.  pour celles et ceux qui habitent en immeubles, les composteurs collectifs sont encore trop rares. Ce type de projet forme à la citoyen-neté et favorise le « vivre ensemble ». Après avoir  largement  sensibilisé  au  tri  ces  der-nières années, nous devons maintenant agir pour que les industriels limitent les embal-lages.  Nous  agissons  au  niveau  national,  y compris  s’il  le  faut  pour  une  taxe  sur  les suremballages,  si  aucun  effort  n’est  fait.   Une  politique  plus  innovante  peut  res-ponsabiliser chacune et chacun. De plus en plus d’agglomérations font ainsi le choix de prendre  en  compte  le  volume  des  déchets pour calculer le montant de la Taxe d’Enlè-vement  des  Ordures  ménagères  (TEOM). Cette  «redevance  incitative»  donne  de bons  résultats  :  elle  nécessite  de  la  péda-

« Quelles pistes pour améliorer la collecte, le tri, le trait ement et la valorisation des déchets ? »

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nécessaire de réaliser une enquête de qua-lité. La politique environnementale ne doit pas être considérée uniquement comme une contrainte mais un défi qu’il faut relever pour le bien-être commun. Il est encore une fois vraiment dommage de ne pas avoir saisi une occasion de le faire comprendre à nos conci-toyens.

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Communiquer, sensibiliser, être pédagogue, innoverCentre Démocratie et Progrès. La filière déchets, avenir du développement durable et de la protection de l’environnement, doit constamment être améliorée.Quelques pistes.Communiquer largement sur les consignes de tri et le devenir des déchets recyclables.Inciter à mieux identifier les déchets dange-reux des ménages et des artisans pour éviter le mélange avec les recyclables.Imposer  des  locaux-poubelles  adaptés  et suffisamment  grands  dans  les  nouvelles constructions.Sensibiliser  les syndics de copropriété,  les associations et  les particuliers au compos-tage.Encourager  la  collecte  pneumatique  de déchets, par aspiration fixe ou mobile, dans les nouveaux quartiers comme l’île de Nantes ;Encourager  la  méthanisation  des  déchets organiques et des boues de traitement pro-duisant du biogaz utilisable pour le chauffage, l’industrie et la production de carburant.Favoriser les produits recyclés dans les appels d’offres et les marchés publics.Pénaliser les grandes et moyennes surfaces sans efforts importants d’éco emballage de leur part.Encourager  financièrement,  en  particu-lier  par  la  TEOM,  les  habitants  de  Nantes Métropole.

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oublier l’importance de ce service en termes d’hygiène,  de  propreté,  d’environnement. Nos quartiers ont besoin de plus de ser-vice public et de proximité, les usagers sont en droit d’attendre une égalité de traite-ment. Il faut partir des besoins et y associer les citoyens pour à la fois faire des choix et le responsabiliser.Loin du principe « pollueur-payeur »: la taxe d’enlèvement des ordures ménagères tire la fiscalité vers le haut. Cette  participation  financière  ne  doit  pas augmenter mais au contraire être atténuée en modulant les taxes et redevances existantes dans un objectif de réduction des déchets en incitant à davantage de tri.  Il est en même temps nécessaire d’inciter  les industriels à réduire les emballages, à intégrer le recyclage dès la conception. Groupe des élus communistes

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Une occasion manquéeGroupe équilibre et démocratie. Depuis quelques semaines le ramassage des ordures ménagères a été réduit de deux passages à un passage par semaine. Ceci  est  le  résultat  d’une  mobilisation  des habitants en faveur du tri sélectif, notam-ment dans  les communes qui ont  initié ce débat depuis longtemps.C’était  une  occasion  rêvée  de  donner  un signal à la population que ses efforts avaient porté leurs fruits et que, par conséquent, la taxe  d’enlèvement  des  ordures  ménagères (TEOM) pouvait être réduite. Sans doute la réduction ne pouvait pas être très importante car il reste beaucoup à faire notamment en termes de déchèteries dont les rénovations sont  impatiemment atten-dues  sur  certaines  communes.  Mais  c’est vraiment une occasion manquée de ne pas avoir opéré une réduction de la taxe d’enlè-vement des ordures ménagères.Il  faut  également  être  vigilant  quant  à  la mise en place du système Tri Sac. Celui-ci démontre aujourd’hui ses limites et il serait 

gogie  et  suppose  de  prendre  en  compte  la composition  des  familles.  Nous  propo-sons  de  l’étudier  à  l’échelle  de  Nantes Métropole  et  pourquoi  pas  de  l’expéri-menter dans une commune ou un quartier. Dans  l’immédiat,  l’amélioration  des déchèteries  est  très  attendue  pour trier  davantage  encore,  pour  créer  des reflexes  :  leur  réhabilitation  prochaine doit  associer  les  habitants-usagers. L’objectif est bien de limiter le volume des déchets, de réduire le recours de l’incinéra-tion et d’éviter le gaspillage. Tri, recyclage et économies feront alors bon ménage.Contact: Jean-François Tallio

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Un service public de proximité !Goupe des élu-e-s communistes. Les choix financiers imposés par la suppression de la taxe  professionnelle  ne  doivent  pas  faire 

« Quelles pistes pour améliorer la collecte, le tri, le trait ement et la valorisation des déchets ? »

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Grand angle sur le handicap

L’intégration des personnes handicapées au travail, dans la vie culturelle, dans tous les aspects du quotidien, est l’affaire de tous. Dans leur entreprise ou au sein d’associations, des habitants de la métropole portent cet engagement. Focus sur trois initiatives en faveur du bien vivre ensemble.

Engagés en faveur des per sonnes handicapéesHandirect, la franchise citoyenne

La laverie d’Aquasim pour l’innovation technique et sociale

Handirect développe l’emploi des travailleurs handicapés. Elle propose des services administratifs aux entreprises : saisie et expéditions de documents, gestion de fichiers, mailings… A priori, rien de militant. Et pourtant, ce réseau de franchise s’est construit autour d’un engagement : faire reconnaître les travailleurs handicapés comme des salariés à part entière.

Au Centre scientifique et technique du bâtiment de Nantes (CSTB), le nouveau laboratoire de dimension internationale Aquasim étudie les innovations pour mieux gérer la ressource en eau dans les constructions. Trois personnes handicapées assurent un service de lavage et de repassage payant pour le personnel du CSTB.

Chaque  «  atelier  boutique  »  de Handirect emploie de 30% à 80% de personnes en situation de han-dicap. Une aventure profession-nelle et citoyenne qui a immédia-tement séduit Dominique Leroy. Il y a tout juste deux ans, cette nan-taise spécialiste du B to B (service aux entreprises) a créé la première agence  Handirect  de  province, 

Au  Centre  scientifique  et  tech-nique  du  bâtiment  de  Nantes (CSTB),  des  chercheurs  tra-vaillent  notamment  sur  le  recy-clage  des  eaux  grises  provenant des douches et  lave-linge. Après avoir  envisagé  de  fabriquer  des eaux synthétiques, le CSTB a ima-giné d’installer une laverie dans Aquasim. Le projet a été monté en partenariat avec l’établissement et service d’aide par le travail ESAT 

dans le quartier Sainte-Thérèse, à Nantes. Sébastien, 33 ans, a poussé la porte de la boutique fin 2009, intrigué par l’enseigne. Ce grand sportif était soigné en hôpital de jour pour des problèmes neurolo-giques. « J’avais envie de sortir des structures  de  soins.  Mme  Leroy m’a embauché à mi-temps. Le tra-vail est motivant. Je peux prendre 

Tournière services, de Carquefou. Trois personnes handicapées tra-vaillent sur le site. Moyennant une participation financière,  le per-sonnel  du  CSTB  bénéficie  d’un service de lavage et repassage du linge personnel. Les eaux usées de la laverie sont récupérées pour les expérimentations des chercheurs. «  Scientifiquement  et  sociale-ment,  l’expérience  fonctionne bien  !  La  qualité  du  partenariat 

de plus en plus de responsabilités. Je retrouve confiance et autono-mie. »Handirect Nantes emploie une  autre  personne  handicapée, en télétravail pour des travaux de saisie. Une nouvelle embauche est prévue fin 2010. « Nous n’irons pas au-delà de 5 employés. Il faut savoir rester petit pour continuer à apporter un service sur mesure 

entre  l’ESAT  Tournière  services et le CSTB a abouti à une relation gagnant/gagnant  dans  laquelle le  bien-être,  la  valorisation  et l’épanouissement des personnes handicapées sont primordiaux », apprécie Jean-Michel Axès, direc-teur du CSTB de Nantes. Patrice Bourcier,  directeur  de  l’ESAT Tournière  Services  acquiesce  : « Les travailleurs de l’ESAT sont intégrés  à  la  vie  de  l’établisse-

aux  clients  et  bien  accompagner nos  collaborateurs  handicapés jusqu’à  ce  qu’ils  puissent  partir travailler  en  milieu  ordinaire. Nous  sommes  des  passeurs  », déclare  Dominique  Leroy,  dont le prochain challenge est d’obte-nir le statut d’entreprise adaptée, indispensable  à  son  développe-ment.  • EB

ment ;  ils partagent  le quotidien des employés du CSTB. Nous ne sommes  pas  dans  la  recherche absolue  de  l’intégration  et  de l’insertion professionnelle. Ce qui nous intéresse, c’est de mener des expériences, d’innover dans l’ac-compagnement  des  personnes. Nous ne vendons pas du handicap mais une prestation et une qualité de service. C’est par l’exigence que l’on est reconnu.  »  • EB

Handirect services, 25 route de Vannes. Tél. 02 40 74 92 50

http://nantes.handirect.com

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Engagés en faveur des per sonnes handicapées

Liliane Plantive, vice-présidente de Nantes Métropole en charge du handicap.

Quelle est la responsabilité d’un élu face au handicap?

Une de nos responsabilités d’élus est de garantir l’usage de l’espace public, de l’habitat et des transports à toute personne éprouvant une gêne du fait d’une incapacité permanente ou temporaire. Il faut ainsi faciliter l’accessibilité aux personnes handicapées et leur faciliter l’insertion dans le monde professionnel. Mais plus encore, notre devoir de citoyen est d’œuvrer au changement de regard que porte notre société sur le handicap, notamment sur nos lieux de travail, et ceci en permanence.

La Folle Journée tisse du lien durableAu Centre d’accueil et d’activité de la Rabotière ADAPEI, à Saint-Herblain, la Folle Journée, c’est toute l’année !

Hervé  Bouin  anime  un  atelier d’expression  musicale  pour de  jeunes  adultes  handicapés mentaux.  Depuis  2004,  il  s’est emparé  de  l’événement.  Une réponse formidable à la volonté des  organisateurs  d’ouvrir  la musique  classique  à  la  diver-sité des publics et de créer une proximité unique avec les musi-ciens.  D’abord spectateurs des concerts, les jeunes handicapés sont devenus acteurs d’un projet qui  s’étoffe  au  fil  des  éditions. En  2009,  ils  ont  joué  avec  les musiciens  du  Renegades  Steel Band avant de créer leur propre spectacle à la Cité des Congrès. Cette même année, l’équipe de 

la  Folle Journée a  développé  le partenariat avec d’autres struc-tures  liées  au  handicap.  En 2010,  le  groupe  d’Hervé  Bouin a  répondu  à  l’appel  à  écriture de  Véronique  Sauger  (France Musique) et publié deux lettres imaginaires  dans  le  recueil  de correspondance  amoureuse entre Frédéric Chopin et George Sand. Les jeunes ont aussi vu un spectacle théâtralisé sur la vie du compositeur,  une  autre  initia-tive  dans  le  sillage  de  la  Folle Journée.  En  juin  dernier,  les Nantais  Françoise  Rubellin  et Thierry Pillon ont souhaité leur offrir leur lecture-spectacle sur Chopin  coquin.  Et  déjà  voici 

l’édition  2011  qui  approche… Hervé  Bouin  ne  formule  qu’un souhait  :  «  Que  les  autres centres  d’accueil  se  saisissent de la Folle Journée. Nous avons montré que c’est possible ! » En coulisse,  Michèle  Guillossou, directrice  générale  de  la  Folle Journée, poursuit son travail de Pénélope  pour  mettre  l’art  en partage,  soutenant  les  actions sociales  et  solidaires  dans toutes les directions autres que la  programmation.    «  La  Folle Journée, c’est un grand métier à tisser. On noue des  liens entre le  public  d’aficionados  de  la musique et les publics éloignés de la culture. »  • EB

www.follejournée.fr

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À  deux  pas  du  bourg  de  Saint-Jean-de-Boiseau,  surplombant  un  magnifique  parc boisé de 7 hectares, le château du Pé achève sa  mue,  et  vous  pouvez  déjà  profiter  de  sa beauté. Acquise par la mairie boiséenne en 1997  après  moult  tentatives,  la  propriété a  nécessité  une  longue  rénovation,  rendue difficile du fait de l’état de certaines parties d’un bâtiment resté à l’abandon durant près de 20 ans. « L’objectif était de sauvegarder, voire sauver ce château, de préserver ce lieu de villégiature et de promenade en plein cœur de Saint-Jean-de-Boiseau », rappelle Pascal Pras, le maire. Commencés fin 2003 et ache-vés en 2010, les travaux ont coûté 3,7 millions d’euros, les deux tiers financés par Saint-Jean-de-Boiseau,  382    000  euros  par  le  Conseil 

Le château du Pé fait peau neuve

Nantes. Du 23 au 30 novembre prochain, Le Festival des 3 Continents investit Nantes pour la 32e année consécutive. Avec le retour cette année du séminaire Produire au Sud et du rendez-vous nocturne avec le cinéma de genre, le Festival des 3 Continents renoue avec ses ambitions : accompagner les mouvements de la création contempo-raine, approfondir notre connaissance historique du cinéma. Et une volonté farouche d’affirmer un esprit cinéphile ouvert à tous ceux que la capacité de figuration et de pensée du cinéma interpelle. La compétition officielle de cette 32e édition regroupe 12 longs-métrages, fictions et documentaires, en première française en provenance de d’Afrique, d’Asie, et d’Amérique latine. La sélection officielle permettra aux cinéphiles de découvrir une dizaine de films récents n’ayant pas fait l’objet d’une sortie française ou des films du patrimoine mondial présentés dans leur version restaurée. Par ailleurs, la Chine sera mise à l’honneur à travers la projection de longs-métrages rares ou inédits. En une dizaine de films de réalisateurs peu connus, les spectateurs pourront mieux appréhender la cartographie complexe et nuancée des transformations de la société chinoise d’aujourd’hui et celle du cinéma qui s’y fait. Du 23 au 30 novembre à Nantes. www.3continents.com

Agenda

général, 515 000 euros par Nantes Métropole, 360 000 euros par l’Union européenne (fonds FEDER). Dans les salles de taille modeste, des spectacles et des expositions prendront place. Dès février prochain, les salons pourront être loués pour des séminaires. De plus, certains partenariats sont déjà envisagés, notamment avec le FRAC Pays de la Loire, pour la tenue régulière d’expositions, ou encore l’ensemble baroque Stradivaria. Lieu culturel métropoli-tain, le château du Pé fera également office de 

gîte d’étape, et accueillera, au printemps 2011, les randonneurs des bords de Loire dans ses neuf chambres, dont six vont être intégrale-ment investies par des artistes contemporains invités par la manifestation artistique Estuaire. Venu  inaugurer  le  site  lors  des  Journées  du Patrimoine  à  la  mi-septembre,  Jean-Marc Ayrault  s’est  réjoui  de  la  renaissance  d’un bien patrimonial qui va « donner une image attractive de la métropole nantaise ». Bonne balade.   • Isabelle Corbé

À l’issue de travaux de rénovation débutés en 2003, le château du Pé vient de retrouver son lustre d’antan. Courant 2011, ce lieu à vocation culturelle devrait accueillir les randonneurs des bords de Loire dans des chambres aménagées par des artistes contemporains.

32e Festival des 3 Continents

Entouré de 7 ha de verdure, le château du Pé a bénéficié de fonds européens pour sa restauration.

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The Spaghetti Western OrchestraSainte-Luce-sur-Loire. Les Australiens de The Spaghetti Western Orchestra rendent hommage à Ennio Morricone. « Il était une fois dans l’Ouest », « Et pour quelques dollars de plus », « Le Bon, la Brute et le Truand »… Les musiques de film d’Ennio Morricone sont d’inoubliables classiques. The Spaghetti Western Orchestra redonne vie aux airs de ces westerns de légende. Sur scène, les musiciens utilisent de nombreux instruments et objets incongrus pour recréer l’univers au souffle épique de Sergio Leone. Aux musiques et bruitages viennent s’ajouter répliques cultes, gags visuels et improvisations. Ces cinq multi-instrumentistes deviennent un gang hors la loi, des maîtres comiques qui

proposent une véritable théâtralisation de l’univers du célèbre compositeur italien. Un spectacle original, burlesque et inventif. Le 18 novembre à Ligéria, rue de la Loire à Sainte-Luce-sur-Loire.

Tarifs : de 11 à 16 €. Rens. : 02 40 68 16 39 ou www.sainte-luce-loire.com

Nantes Métropole - novembre / décembre 2010 - 25

DéBaTaillesSaint-Herblain et Carquefou. Du débat à la bataille, il n’y a qu’un pas ! Cinq danseurs en costume-cravate s’affrontent dans une succession de défis dansés aux thématiques variées et déjantées. Le principe est celui des battles : les bruns sont opposés aux blonds et la danse devient un jeu où chacun veut gagner en impressionnant l’adversaire. Les musiciens orchestrent le tout sur des airs jazz et rock. Aussi cruel qu’un débat politique, l’arène de DéBaTailles est un nouvel espace de confrontation. Le spectacle est une vraie compétition. Comme dans un débat, les candidats s’opposent avec élégance, mais tous les coups bas sont permis. Ils se lancent dans des batailles qui oscillent entre acrobaties et cocasseries. Leurs armes : fantaisie, ingéniosité, dérision et humour. De quoi presque oublier la technicité et la qualité artistique des chorégraphies. Le 23 novembre à Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Herblain, et le 24 novembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou.

Tarifs : de 8 à 22 €. Rens. : www.onyx-culturel.org et www.carquefou.fr 

Agenda

Habbe et MeikOrvault. Depuis leurs débuts au milieu des années 1980, le talent d’Habbe et Meik n’a pas pris une ride ; bien au contraire, il s’est bonifié jusqu’à atteindre une rare virtuosité comique acquise sur les scènes d’Europe. Les spectacles des deux clowns allemands ne connaissent aucune barrière, que ce soit celle des langues ou celle des générations, et leurs sketches se développent dans un souci de perfection. Dans ce pot-pourri de leurs précédents spectacles, Habbe et Meik interprètent des personnages naïfs aux prises avec les travers mesquins et inattendus de la vie. Et voilà comment ils conquièrent un public de 8 à 88 ans et le font rire aux larmes. Le 16 décembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 7 à 19 €. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

Une Flûte très enchantéeRezé. « Difficile de surpasser le charme, l’esprit et le foisonnement de cette pièce », c’est ainsi que la presse a salué cette version de La Flûte enchantée. Contrairement à d’autres mises en scènes de cette célèbre œuvre de Mozart, le théâtre de marionnettes de Nuremberg Thalias Kompagnons mise sur le côté féérique du jeu et des décors, et crée une complicité avec le public. Le public peut suivre l’histoire sur plusieurs niveaux : s’émerveiller devant les prouesses de l’orchestre et des marionnettistes, et vivre sur un écran-cadre au-dessus du castelet, les jeux d’illusions du grand opéra féerique. Un spectacle à voir en famille, à partir de 10 ans. Le 3 décembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 10 à 25 €.  Rens. : 02 51 70 78 00  ou www.l’arcareze.fr

Les Semaines de la Solidarité Internationale 2010Nantes.  Du  4  au  16  novembre,  l’Espace  Cosmopolis  accueille  Les  Semaines  de  la  Solidarité Internationale. Coordonnée par La Maison des Citoyens du Monde depuis 8 ans, cette manifestation se prolonge dans le département jusqu’au 30 novembre. Participative et décentralisée, elle fédère associations, collectivités, universités, écoles. Le thème de cette année : « Ecologie et solidarité internationale ». La terre et ses ressources n’étant pas inépuisables, nous devons interroger l’avenir de notre planète de manière globale en tenant compte des interdépendances, des inégalités. Croiser l’écologie et la solidarité internationale est un moyen de poser la question d’un autre modèle de société. Au fil de ces trois semaines d’animations et d’information, la Maison des Citoyens du Monde vous invite à échanger sur l’accès et la préservation des ressources, la gestion des déchets et la lutte contre le gaspillage, l’alimentation ici et là-bas, la biodiversité. De nombreux échanges et animations sont organisés afin de permettre une meilleure compréhension du monde dans lequel nous vivons et d’agir pour réduire ces inégalités. 

Du 4 au 16 novembre à l’Espace Cosmopolis, passage Graslin – rue Scribe à Nantes. Rens. : www.mcm44;org

Journées de la carte postale. Les 20 et 21 novembre, les Cartophiles du Pays Nantais organisent les Journées nantaises de la carte postale et du timbre postal au Parc des expositions de la Beau joire à Nantes. Thème : « Nantes, Venise de l’Ouest ». Plus d’infos sur www.exponantes.com

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Agenda

Tissé MétisseNantes. Spectacles, concerts, expositions, débats, animations, jeux, restauration… Tissé Métisse est un temps, populaire et festif, culturel et engagé, intergénérationnel, qui se déroule chaque année depuis 18 ans. Autour d’une programmation artistique métissée et engagée, des pôles associatifs thématiques proposent le soir de la fête des ani-mations et informations auprès du public. Tissé Métisse est un temps convivial, fait de rencontres et d’échanges entre publics et acteurs. 

Le 11 décembre à la Cité internationale des Congrès de Nantes Métropole, rue de Valmy à Nantes. Rens. : www.tisse-metisse.org

Tranches de VianCouëron. Chenu et les Joyeux Bouchers de la Compagnie Paradoxe rendent hommage à Boris Vian. Bal d’acteurs et d’instrumentistes où chacun est tour à tour chanteur, percussionniste, danseur, pianiste et acteur. Soit vingt chansons revisitées, découpées en tranches et servies saignantes. Trompettiste, auteur et chanteur, importateur du rock en France, Boris Vian reste un poète décalé, dégainant aussi bien le solo de jazz que le polar. Aujourd’hui, la Compagnie Paradoxe lui rend hommage le temps d’un florilège de chansons tout en rire et en insolence. Vian, 50 ans plus tard, est toujours là, comme un poil à gratter en chansons et en textes, servis par des artistes uniques et farceurs. Le 10 décembre au Théâtre Boris Vian, rue Jean Rostand à Couëron. Tarifs : de 6 à 13 €.  Rens. : 02 40 38 58 80 ou www.ville-coueron.fr

C’est à Rennes que ça se passe !

Nouveau couventÀ Rennes, l’ancien couvent des Jacobins entre aujourd’hui dans une phase importante : celle du début des travaux de sa reconversion en centre des congrès. Si quelques années sont encore nécessaires à la réalisation du futur centre des congrès, une exposition prend place dès ce mois-ci pour présenter, notamment, le projet retenu. Une exposition à découvrir du 15 novembre au 18 décembre. En savoir plus :  www.rennes-metropole.fr

Mettre en scèneDu 4 au 20 novembre, le festival Mettre en scène profite de l’annonce de l’hiver pour chauffer les planches. Théâtre et danse, impromptus ou œuvres marathons, un événement majeur dont l’écho porte bien au-delà des limites de la métropole rennaise. Métropolitain nantais, ce genre d’événement vaut bien un déplacement ! Pour en savoir plus :  www.t-n-b.fr

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Sortie(s)

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Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Jean-Marc Ayrault. Codirecteur de la publication : Frédéric Vasse. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Franck Albert, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Isabelle Corbé, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Alex BeAupInChanson. Alex Beaupin est un des plus subtils auteurs et compositeurs de la scène française. Paradoxalement, c’est le cinéma qui l’a révélé à travers ses collaborations fructueuses aux films de Christophe Honoré, et notamment Les Chansons d’Amour. Son univers est peuplé de mélancolie, d’amour, d’absence, d’états d’âme, de tendres fièvres. Alex Beaupin est un esthète, raffiné et généreux. Le 27 novembre au Théâtre municipal de Rezé, rue Guy Lelan. Tarifs : de 8 à 16 euros. Rens. : 02 51 70 78 00 ou www.larcareze.fr

lA ReIne des CouleuRsSpectacle de marionnettes pour enfants à partir de 4 ans, par la Compagnie Les Voisins. En trois coups de crayon, la Reine des Couleurs naît et s’anime. Sous ses ordres, un musicien et une dessinatrice réalisent chacun de ses caprices. Un lit, un jardin, un ballon… Quand elle demandera la couleur, son royaume pourrait bien finir en gribouillis ! Apprendra-t-elle l’équilibre entre désirs et réalité ? Un conte initiatique frais et drôle. Mêlant marionnettes à tiges et système vidéo, ce spectacle ingénieux donne le pouvoir au dessin. Le 8 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarif : 5,4 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr

ARno

Arno, c’est avant tout un bonhomme, un monsieur plutôt, un Belge, une voix, qui chante aussi bien en français, en anglais qu’en ostendais, un rockeur

empreint de blues, une gueule d’ange qui aurait croisé le diable. Après plus de trente albums en autant d’années de carrière, Arno revient à Nantes, toujours le cœur sur la main. Le 16 novembre à l’Olympic, place Jean Macé à Nantes. Tarif : 30 euros. Rens. : 02 40 43 20 43 ou www.olympic.asso.fr

le pRÉjugÉ vAInCuPièce de Marivaux par le Théâtre du Caramel Frou, mise en scène par Jean-Luc Revol. Dorante est riche mais roturier. Il aime Angélique mais n’ose pas le lui avouer car celle-ci est aristocrate et veut épouser un homme de haut rang. Pour rendre compte de la modernité du texte, Jean-Luc Revol transpose l’action dans les années 1950. La vivacité des séquences dansées rencontre celle des dialogues. Tout est affaire d’équilibre entre respect de la prose et audace de la mise en scène. Marivaux sur un air de mambo ? Et pourquoi pas ? À voir en famille, à partir de 12 ans. Le 10 décembre au Théâtre de la Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 17 à 22 euros. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

HoCus poCusDepuis 15 ans, les Nantais d’Hocus Pocus ont tout connu, de la cassette autoproduite aux vinyles à collectionner… jusqu’au disque d’or. Cette reconnaissance récompense une ligne de conduite artistique impeccable et le carton de leurs albums, Place 54, et le tout récent 16 Pièces. Ce dernier opus donne le sourire au hip-hop français et résume parfaitement la

griffe Hocus Pocus : un rap acoustique, groovy et positif, technique et référencé, joué avec de vrais instruments. Le 19 novembre à La Carrière, rue du Docteur Boubée à Saint-Herblain. Tarifs : de 8 à 20 euros. Rens. : 02 28 25 25 00 ou www.onyx-culturel.org

les dIABloguesComédie déjantée de Roland Dubillard par la Compagnie du Sphinx. Duos chics, duos chocs, duos clowns. Dans cet affrontement verbal, flirtant avec l’absurde et les situations loufoques, quatre comédiens se renvoient la balle pour le plaisir de nos zygomatiques. Dialogues diablement déjantés et gestuelle cocasse. Sont-ils frapadingues ou juste terriblement humains ? Les jeudis, vendredis et samedis jusqu’au 20 novembre au Théâtre du Sphinx, rue Monteil à Nantes. Tarifs : de 8 à 12 euros. Rens. : 02 40 89 19 09 ou www.theatredusphinx.com

FAnFAn l’ÉlÉpHAnTConte musical pour enfants à partir de 2 ans par la Compagnie Nid de Coucou. Fanfan est un petit éléphant curieux et plein de vie qui explore maladroitement les objets qui l’entourent. Patatras ! Une bêtise en entraînant une autre, le voilà perdu dans un monde de verre où vit une éléphante rose. Arriveront-ils à trouver l’harmonie ? Ce spectacle, qui explore l’univers du conte musical et de la marionnette, fait découvrir aux enfants comment les sons deviennent bruit, musique, magie ou miroir de nos âmes. Le 17 novembre à Capellia, chemin de la Roche

Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 3 à 7 euros. Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr

sHoeBIzDanse par la JetStep Company. Cinq danseurs de claquettes, champions du monde, proposent un spectacle de « Tap Dance » associant maîtrise technique et humour. Ils mêlent les pas traditionnels en référence au grand Franck Sinatra, en passant par des mises en scène drôles sur la vie quotidienne. À voir en famille. Le 9 décembre à l’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr

CIRCuM gRAnd oRCHesTRACe maxi-ensemble dirigé par Olivier Benoit fête ses dix ans. Rassemblant quelques figures importantes de l’improvisation, notamment le clarinettiste Christophe Rocher ou les frères Orins, le Circum Grand Orchestra a tout pour être une formation d’exception avec ses douze musiciens, sa double section rythmique (deux guitares, deux basses, deux batteries et un piano) et ses cinq vents des plus énergiques. Au final, cela donne une musique dense et puissante, entre jazz, musiques improvisées, rock et free music… Un jazz actuel et européen ! Le 1er décembre au Pannonica, rue Basse Porte à Nantes. Tarifs : de 5 à 13 euros. Rens. : 02 51 72 10 10 ou www.pannonica.com

sI lA TeRRe…Spectacle de chansons pour enfants, à partir de

5 ans. De sa voix pure et dynamique, Geneviève Laloy chante des histoires simples qui distillent un subtil parfum d’enfance vécue à pleins poumons. Au fil des paroles et des musiques tissées de multiples influences, elle convie enfants et parents à un véritable tour du monde en chansons. Elle est entourée d’une juteuse brochette de musiciens de haut vol, et tous complices, ils s’en donnent à cœur joie. Entre jazz et folk aux accents bretons et irlandais, « Si la Terre … » est un voyage à travers les styles. Le 14 novembre à L’Odysée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 6 à 8 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

lA esCuCHA InTeRIoRSur des musiques de Julien Lallier et des chorégraphies de Karine Gonzalez, le spectacle La Escucha Interior est la rencontre fascinante de cinq artistes qui se laissent porter par leurs rêves et leur imaginaire. À travers une trame musicale et chorégraphique en six tableaux, les complicités se nouent, les univers et les couleurs fusionnent. À la confluence du jazz et du flamenco, les frontières disparaissent. Qu’elles soient tristes ou gaies, écrites ou improvisées, les musiques et les danses se font l’écho d’un feu intérieur, d’une vitalité contagieuse. Le 2 décembre au Piano’cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. Tarifs : de 7 à 13 euros. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail.fr

MoIReMarionnettes pour adultes et adolescents par la

Compagnie du Funambule. Des marionnettes nous parlent avec humour et tendresse de la vieillesse. Elle, c’est Lucienne. Lui, c’est Georges. Ils ne se sont jamais rencontrés et ne se rencontreront pas. C’est comme ça, c’est la vie. Ils ont l’air de voyageurs égarés, perdus sur un quai, à attendre un navire qui tarde. Mais à leur âge, on ne navigue plus, on échoue. On est là où l’on est. Les 26 et 27 novembre au Cabanier, rue Ameline à Nantes. Tarifs : de 5 à 10 euros. Réservations obligatoires : 09 64 17 70 40.

TAke 6Concert vocal. Six choristes de renom, ayant chanté avec les plus grands artistes américains, de Stevie Wonder à Mickael Jackson en passant par Ray Charles, seront sur la scène de L’Embarcadère pour un show très classe comme seuls les américains en ont le secret ! Récompensés par de nombreux prix, ces choristes vous envoûteront. Le 23 novembre à L’Embarcadère, rue Marie Curie à Saint-Sébastien-sur-Loire. Tarifs : de 5 à 30 euros. Rens. : 02 40 80 85 00 ou www.saintsebastien.fr

sACCo eT vAnzeTTIPièce de théâtre d’Alain Guyard, mise en scène par François Bourcier. Leurs deux noms auront à jamais marqué l’histoire de l’injustice et de l’intolérance, mais aussi symbolisé la fraternité et l’idéal de liberté. Le 16 novembre à L’Odyssée, Bois Cesbron à Orvault. Tarifs : de 9 à 23 euros. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

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Esprit métropolitain

28 - Nantes Métropole - novembre / décembre 2010

d’une voiture. Aujourd’hui, la vendre, c’est une manière de relever un petit défi qui a du charme! Comment se déplacer sans voi-ture, quand on est deux, qu’on a chacun un travail, et deux enfants en bas âge qui vont à l’école? Nous sommes en train d’expéri-menter ! » Tous les matins, chacun enfourche son vélo, pour  aller  en  douceur  jusqu’à  son  lieu  de travail  respectif.  Madame  traverse  la  ville en  seulement  trois  quarts  d’heure,  de  la porte de Carquefou à la porte de Rezé, où est situé Solar Ener Jade (installations d’équi-pements producteurs d’énergies renouve-lables),  l’entreprise où  elle  travaille. Sauf les jours de pluie, où elle opte pour le tram-way et le bus ! Tandis que monsieur rejoint 

Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer ont décidé en septembre de vendre leur voiture. Pourquoi ? « La voiture, c’est un luxe loin de notre réalité; ce n’est que des contraintes, d’au-

tant plus que nous vivons en ville! » répond Nils  Lunkenheimer.  «  Nous  avons  aussi depuis plusieurs années davantage  l’habi-tude de ne pas avoir de voiture que d’en avoir une», souligne Gwenaëlle Lunkenheimer. Et pour cause ! Avant de s’installer à Nantes en 2004, ils ont vécu à Paris et Berlin. « Ce sont deux grandes villes bien desservies par les  transports  en  commun,  très  pratiques pour  se  déplacer  »,  affirme  Gwenaëlle Lunkenheimer.  «  À  Nantes,  avec  la  nais-sance de nos enfants, nous avons eu besoin 

en  dix  minutes  la  succursale  française  de Phoenix Solaire (installations solaires) qu’il dirige,  ancrée  depuis  2004  dans  le  quar-tier de l’Eraudière. De la transformation de l’énergie solaire à  la production d’énergie physique,  tout aussi naturelle et renouve-lable, il n’y avait donc qu’un pas à faire, ou plutôt deux roues à activer en pédalant, et ils l’ont fait!

Étonner les voitures. Tous  les  matins également,  avant  de  partir  travailler,  Nils Lunkenheimer est au volant - et aux pédales! - d’un étrange tricycle, doté d’une cabine à l’avant, recouverte d’une capote rouge vif. Un  ovni  ?  Non,  un  Nihola,  un  triporteur, conçu  par  un  ingénieur  danois  il  y  a  une dizaine d’années, et qu’on fabrique et vend à Nantes, chez Urban Cycle. « Nos enfants sont contents ! Ils peuvent jouer pendant le trajet, et  ils sont aux premières  loges. Les voitures sont très étonnées, ça crée beau-coup  de  positif  autour  de  nous,  racontent Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer. Nous uti-lisons ce  triporteur depuis six mois, pour emmener  les enfants à  l’école, mais aussi pour faire les courses avec eux. C’est un bon compromis entre la marche à pied et la maî-trise du temps avec la voiture, et cela apporte un peu de fantaisie tous les jours. » Être éco-citoyen naturellement. La petite famille  Lunkenheimer  -  qui  parle  autant allemand que français - vit dans une jolie maison  rénovée,  située  «  stratégique-ment » à deux pas de commerces et de  la station  Haluchère  où  se  croisent  bus  et tramways. Une maison équipée de panneaux solaires thermiques et de murs isolés avec de la laine de bois. « Nous essayons de trou-ver des solutions qui répondent à nos aspi-rations.  Nous  avons  conscience  que  vivre dans une telle maison et nous déplacer sans voiture, c’est contribuer à réduire les émis-sions de gaz carbonique en ville. Ce sont des gestes éco-citoyens, mais nous les faisons naturellement, sans militantisme. C’est un vrai plaisir, et nous souhaitons que cela  le reste », déclarent à l’unisson Gwenaëlle et Nils Lunkenheimer. Qui n’en oublient pas moins d’imaginer une éco-ville de demain où chacun aurait trouvé un nouvel art de vivre au quotidien en accord avec le bien-être de la planète.  • Cécile Faver

Nils et Gwenaëlle Lunkenheimer vont à leur travail à vélo, emmènent leurs enfants à l’école en triporteur, et habitent une maison économe en énergie. Rencontre avec des métropolitains qui pensent à la ville de demain.

La vie sans voiture

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« Énergie solaire et énergie physique. »

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