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LE JOURNAL DE LA COMMUNAUTÉ URBAINE DE NANTES BIMESTRIEL Déplacements pages 2 et 3 Chronobus: ilarrive ! Troisscénarios pourdemain Infographie du dossier P . 12 et 13 N°41. Septembre / Octobre 2012 Métropole pages 22 et 23 L’agriculture s’enracine Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou Métropole pages 11 à 17 On dit souvent que le futur se prépare aujourd’hui. Alors, si vous désirez découvrir votre métropole avant l’heure de 2030, voici trois scénarios pour demain ! Troisscénariospour2030!

Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

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Au sommaire : Chronobus : il arrive ! L’agriculture s’enracine Infographie du dossier : Trois scénarios pour demain

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L E J O U R N A L D E L A C O M M U N A U T É U R B A I N E D E N A N T E S – B I M E S T R I E L

Déplacements pages 2 et 3

Chronobus :il arrive !

Trois scénarios pour demain

Infographie du dossier P. 12 et 13

N°41. Septembre / Octobre 2012

Métropole pages 22 et 23

L’agriculture s’enracine

Basse-Goulaine / Bouaye / Bouguenais / Brains / Carquefou / Couëron / Indre / La Chapelle-sur-Erdre / La Montagne / Le Pellerin / Les Sorinières / Mauves-sur-Loire / Nantes / Orvault / Rezé / Saint-Aignan-de-Grand-Lieu / Saint-Herblain / Saint-Jean-de-Boiseau / Saint-Léger-les-Vignes / Sainte-Luce-sur-Loire / Saint-Sébastien-sur-Loire / Sautron / Thouaré-sur-Loire / Vertou

Métropole pages 11 à 17

On dit souvent que le futur se prépare aujourd’hui. Alors, si vous désirez découvrir votre métropole avant l’heure de 2030, voici trois scénarios pour demain !

Trois scénarios pour 2030 !

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2 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

Grands événements

BusWay, tramway, Bicloo, Chronobus… Pour  garantir  la  mobilité  à  tous  ses  habi-tants, Nantes Métropole ne cesse de propo-ser de nouvelles solutions de déplacements. Essentiels pour le dynamisme et l’attractivité de la métropole,  les transports et déplace-ments  font  l’objet  de  78  millions  d’euros d’investissement en 2012. Et cela porte ses fruits. Dès le 1er octobre prochain, les habi-tants  de  Nantes  Métropole  vont  pouvoir bénéficier de nombreux nouveaux services. Petit tour d’horizon. Chronobus. Principales nouveautés de cette rentrée 2012, les Chronobus C1 à C4 seront mis  en  service  le  1er  octobre  prochain. Connectés au tramway et au BusWay, ces bus à haut niveau de service vont permettre une meilleure accessibilité au cœur d’agglomé-ration et renforcer le maillage du territoire métropolitain.  À  partir  du  1er  octobre,  ce nouveau réseau couvrira 37,5 km et  trans-portera 41 000 passagers par jour. Nouveau réseau de nuit.  Pour  répondre toujours mieux aux besoins des habitants et s’adapter à leurs rythmes de vie, la Semitan réorganise son service de soirée et de nuit. À partir du 1er octobre, ce réseau s’articule autour des 4 lignes de tramway et de BusWay, 

dont  la  fréquence  est  renforcée  à  10  mn jusqu’à 22h30 et à 30 mn ensuite, des 4 lignes de Chronobus, et de 7 lignes de bus. Plus per-formant et permettant une plus grande cou-verture du territoire, ce réseau fonctionne jusqu’à 0h30 du lundi au vendredi, et jusqu’à 02h30 dans la nuit du samedi au dimanche. 

Prolongement de la ligne 1. Le 1er octobre prochain sera également marqué par la réou-verture des stations Halvêque et Beaujoire de  la  ligne  1  et  par  l’arrivée  du  tramway  à Ranzay,  son  nouveau  terminus  doté  d’un abri  à  vélos  de  50  places  et  d’un  parking-relais de 250 places sécurisées. Ainsi pro-longée de 800 mètres, la ligne 1 dispose de deux terminus, Ranzay et Beaujoire, et voit sa fréquence renforcée à 3 mn aux heures de pointe. Pour assurer ce nouveau fonctionne-ment, 30 rames desserviront la ligne, au lieu de 28 actuellement. Pôle Haluchère-Batignolles. Cette  exten-sion  du  réseau  de  tramway  s’accompagne de l’ouverture du pôle d’échange multimo-

78 millions d’euros d’investissement en 2012

dal Haluchère-Batignolles. Accueillant des bus, des Chronobus, des tramways, des cars départementaux et bientôt des tram-trains qui relieront Nantes à Châteaubriant, ce pôle d’échange  propose  l’offre  la  plus  large  de modes de transports. Avec sa large palette de transports collectifs, deux parcs à vélos de 50 places chacun, et deux parking-relais de 120 et 150 places en janvier prochain, il permet de passer d’un mode de déplacement à l’autre très facilement et sans perdre de temps. Bicyclette. Côté  vélo,  il  y  a  aussi  du  nou-veau. Pour conforter la place du vélo dans les déplacements et permettre aux cyclistes de se déplacer en toute sérénité, Nantes Métropole aménage  des  continuités  cyclables.  Le  26 octobre, la piste du cours des 50 Otages sera ouverte à la circulation. Positionnée au milieu du cours, cette piste est le premier tronçon de l’axe reliant l’Erdre à la Sèvre, du pont de La Tortière à la place des Martyrs à Rezé. Par ail-leurs, les cyclistes disposent depuis quelques jours d’un nouvel abri de 300 places sécuri-sées à la gare Nord de Nantes.Carole Paquelet

www.nantesmetropole.fr

www.tan.fr

Du 16 au 22 septembre, profitez de la Semaine de la Mobilité. Pour tout savoir sur la rentrée des déplacements, rendez-vous à l’Expo Cœur de Nantes 2015.

En cette rentrée 2012, l’offre de déplacements de Nantes Métropole franchit un nouveau cap. Objectif : toujours plus de mobilité pour tous dans une agglomération apaisée et agréable à vivre.

Du nouveau pour les déplacements

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Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 3

Grands événements

des cheminements piétons ont été créés, les trottoirs élargis, et la rue embellie. Zone à trafic limité. Parmi ces aménagements,  celui  du  cours des 50 Otages est emblématique. « À partir du 1er octobre, le cours devient une zone à trafic limité, explique Jean-François Retière, vice-président  de  Nantes Métropole en charge des dépla-cements. Son  accès  est  réservé aux  transports  en  commun, aux  vélos,  aux  piétons  et  aux véhicules  autorisés  :  résidents, livreurs,  artisans,  taxis…  » Résultat  :  10  000  véhicules  en moins  emprunteront  cet  axe fréquenté  par  50  000  piétons par  jour.  Comme  le  long  de toutes les lignes de Chronobus, les  arrêts  de  bus  ont  été  amé-nagés  pour  garantir  une  meil-leure  accessibilité  et  une  plus grande  sécurité  des  piétons. « Très innovante, la zone à tra-fic limité est un espace de res-piration contribuant à créer un cœur  d’agglomération  apaisé et  agréable  à  vivre  »,  souligne Jean-François Retière. À terme, le  réseau  de  Chronobus  com-prendra 10 lignes déployées sur l’ensemble  de  l’agglomération et connectées au tramway et au BusWay. CP

Le Chronobus : c’est parti !

CHronoBus eXPressPeut-on acheter des titres de transport à bord du Chronobus ? - Oui, comme dans les bus classiques, le chauffeur vend des tickets aux passagers.

Quand passe le prochain Chronobus ?- Dans 5 à 8 minutes ou dans 10 à 12 minutes selon le moment de la journée. Après 22h30, sa fréquence est moins élevée.

Comment reconnaît-on le Chronobus ? - Avec sa livrée mauve, il est prioritaire et partage certains arrêts avec les autres bus.

Le Chronobus en 4 Lignes  Ligne C1. D’Haluchère-Batignolles à la gare de Chantenay, la C1 couvre 9 km et dessert 30 arrêts en 30 mn. 15 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C1.

Ligne C2. Du Cardo à Orvault jusqu’à la place du Commerce à Nantes, la C2 couvre 8 km et dessert 25 arrêts en 30 mn. 11 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C2.

Ligne C3. Du boulevard de La Baule à Saint-Herblain jusqu’à celui de Doulon à Nantes, la C3 couvre 10 km et dessert 32 arrêts en 30 mn. Pendant un an, son terminus est à Malakoff. Elle ralliera le boulevard de Doulon à la rentrée 2013. 9 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C3.

Ligne C4. De La Grèneraie à Nantes jusqu’aux Sorinières, la ligne C4 couvre 10,5 km et dessert 27 arrêts en 30 mn. 6 000 voyageurs par jour sont attendus sur la C4.

Les lignes C1, C2, C3 et C4 seront ouvertes dès octobre. Le 1er octobre prochain, les 4 premières lignes de Chronobus de Nantes Métropole seront mises en service. Embarquez à bord de ce bus très performant.

Plus rapides, plus réguliers, plus fréquents  et  plus  confortables que les bus classiques, ces bus à haut niveau de service viennent compléter  le  réseau  de  trans-ports  en  commun  de  Nantes Métropole pour le rendre encore plus  performant.  Avec  sa  large amplitude horaire, de 5h (sauf le samedi, 5h30) à minuit (sauf le samedi, 2h30), et sa  fréquence élevée, 5 à 8 minutes aux heures de  pointe,  le  Chronobus  faci-lite  l’accès  au  cœur  d’agglo-mération  et  les  liaisons  entre les  communes.  Prioritaire,  le Chronobus  permet  de  gagner jusqu’à  10  mn  par  rapport  aux trajets  actuels  et  devient  l’un des moyens de transport les plus rapides aux heures de pointe. Le passage des 4 premières lignes de  Chronobus  a  été  l’occasion de  requalifier  l’espace  public pour  un  meilleur  partage  de  la voirie entre les différents modes de  déplacement.  Le  long  des 4 lignes, des pistes cyclables et 

Les infos sur le Chronobus

sur www.nantesmetropole.fr/

chronobus

Pour tout connaitre sur la rentrée de la Tan : www.tan.fr

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Nantes Métropole

4 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

« Nous devons tracer des perspectives pour l’avenir »Gilles Retière, maire de Rezé, est le nouveau président de Nantes Métropole. Il succède à Jean-Marc Ayrault, Premier ministre. Entretien avec lui à l’occasion de sa prise de fonctions.

Depuis le 6 juillet 2012, vous êtes le nouveau président de Nantes Métropole. Que représente cette nouvelle fonction pour vous ?Gilles Retière  :  «  Le  président de  la  République,  François Hollande,  a  nommé  Jean-Marc Ayrault Premier ministre. Jean-Marc Ayrault a proposé ma can-didature  au  poste  de  président de  Nantes  Métropole  pour  lui succéder.  Je  tiens  à  dire  que  je n’avais pas prévu cela. Mais c’est évidemment un honneur et une joie pour moi. Je le remercie de sa confiance et je remercie les élus de Nantes Métropole qui m’ont élu. J’étais  jusqu’alors premier vice-président  de  Nantes  Métropole et  je  vais  continuer  à  bien  tra-vailler avec les 23 autres maires de  l’agglomération.  Ma  mission consiste  à  poursuivre  le  travail que nous avons fait en commun, mais aussi à tracer des perspec-tives pour l’avenir. »

Quels sont les grands chantiers à venir ? GR : « De grandes décisions s’an-noncent  et  nous  allons  devoir les  prendre  en  commun.  Elles concernent le dossier du transfert de l’aéroport et le nouvel usage des espaces aéroportuaires qui seront libérés. Il y a aussi le transfert du 

MIN,  l’implantation  du  CHU,  le projet Île de Nantes, le transfert de certaines activités de la SNCF au Grand Blottereau. Nous devons aussi  faire un choix sur  le posi-tionnement  d’un  type  de  fran-chissement de la Loire, à l’Ouest du pont Anne de Bretagne. » 

Il y a également le projet de rénovation et d’agrandissement de la gare de Nantes. GR : « En effet. Je souhaite vrai-ment que la Région puisse avan-

cer  sur  la  desserte  périurbaine dans  l’agglomération,  et  donc qu’il y ait des habitants de Nantes Métropole  qui  viennent  par  le train.  Si  les  trains  arrivent  en même temps, nous ne savons pas gérer les flux de voyageurs. Il faut donc transformer la gare. C’est un dossier qui est déjà engagé, mais nous allons finaliser la question des engagements financiers, d’un planning à faire respecter par les uns et les autres, d’une coordina-tion complète. »

À cela s’ajoutent deux nouveaux dispositifs qui permettront de travailler à une plus grande échelle de territoire ? GR : « Oui, les deux pôles métro-politains.  Tout  d’abord,  le  pôle métropolitain  Nantes - Saint-Nazaire,  celui  du  territoire  de l’estuaire,  auquel  il  faut  donner corps, qu’il faut engager peu à peu dans un certain nombre de réa-lisations.  Ce  pôle  métropolitain peut réaliser les projets que nous 

Jean-Pierre Fougerat, 2e vice-président de Nantes Métropole, Jean-Marc Ayrault, Premier ministre, qui félicite Gilles Retière, nouveau président de Nantes Métropole, le 6 juillet 2012.

Gilles Retière, président de Nantes Métropole.

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actualités

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 5

avons conçus dans le cadre d’Éco-Cité. Mais il convient d’envisager les choses avec chaque commu-nauté  de  communes  concernée. Nous avons fait une proposition de confortation des centres urbains des  communautés.  Nous  allons aussi lancer un appel à projets sur le thème « eau et paysage ». Dans ce cadre, il faudra sans doute fédé-rer les initiatives autour de projets 

sur les marais de la Loire, qu’ils soient situés dans le territoire de Nantes Métropole, de la commu-nauté de communes Loire et Sillon ou  de  celle  de  Cœur  d’Estuaire. Nous  devons  mener  des  actions avec le département sur le canal de Nantes à Brest et l’Erdre. » 

Et pour le deuxième pôle ? GR  :  «  Le  deuxième  pôle,  pour moi,  est  notre  plus  gros  enjeu  : c’est l’espace métropolitain Loire – Bretagne. Les choses ont bien avancé avec Rennes. Il faut main-tenant  travailler  à  cinq  villes,  Nantes,  Rennes,  Brest,  Angers et  Saint-Nazaire,  avec  la  néces-sité de nous entendre pour nous renforcer et éviter d’éventuelles concurrences entre nous. À nous de donner l’exemple, entre villes. 

Ce n’est pas toujours très simple : chacun  voudrait  avoir  quelque chose qui lui est propre. 

Mais  si  nous  continuons  ainsi, les  villes  de  l’Ouest  ne  compte-ront pas suffisamment à l’éche-

lon français ou à l’échelon euro-péen. Il faut que nous présentions un front commun, avec les deux Régions, et les villes moyennes : Quimper, Lorient, La Roche-sur-Yon,  Saint-Brieuc…  Pour  nous, cet objectif à concrétiser est très important. » 

Qu’est-ce qui guide votre action en tant que président de Nantes Métropole ? GR : « Je souhaite que toute per-sonne puisse bien vivre dans son territoire,  qu’elle  soit  seule  ou entourée  d’une  famille.  Il  faut que l’on trouve le cadre pour qu’il y ait une vie sociale de proximité. Ma  démarche  vise  à  renforcer les pôles de centralité, à recons-tituer des esprits de quartier, de village,  et  à  faire  en  sorte  que 

les  gens  y  trouvent  beaucoup de  choses,  presque  tout,  qu’ils n’aient pas besoin de se déplacer avec leur voiture pour un oui ou pour  un  non,  pour  aller  cher-cher  quelque  chose  ailleurs,  et qu’ils  rencontrent  des  voisins qu’ils connaissent. Le risque des grandes  villes  est  en  effet  que nous soyons des anonymes les uns à côté des autres. Je souhaite qu’il 

y ait des relations humaines qui s’instaurent. C’est dans la concep-tion de la ville, je crois, que l’on peut les favoriser. Tout n’est pas mis en œuvre par la communau-té urbaine : il y a une part qui est impulsée par les maires et par les initiatives d’habitants. » 

Justement, il y a deux projets qui sont en cours, « Ma Ville demain » et « Capitale verte », qui sont aussi importants pour l’avenir et qui font appel aux idées des habitants… GR : « Le projet Ma Ville demain entre  dans  sa  phase  finale.  Il  a montré  une  grande  implication des  Nantais.  Nous  avons  beau-coup  de  propositions  pour  le projet de métropole. Je souhaite que  l’on  crée  une  plate-forme 

commune  avec  les  24  maires de  l’agglomération,  qui  sera  un socle d’idées que l’on partagera. Le prix de Capitale verte de l’Eu-rope  2013  pour  Nantes  est  une reconnaissance et c’est une étape pour faire encore mieux ensuite. Nous  allons,  d’une  part,  attirer de grandes manifestations euro-péennes ou mondiales, qui nous permettront de faire reconnaître Nantes. Cela nous permettra aussi de  prendre  conscience  de  tout ce  qui  se  fait  ailleurs  et  d’utili-ser  les  expériences  des  autres pour faire encore mieux. D’autre part, être « Green Capital » c’est aussi  impliquer  tout  le  monde dans le développement durable. Cela signifie qu’il faut inciter les citoyens,  les  publics  scolaires, les associations, les entreprises à prendre de nouvelles initiatives dans  le  cadre,  notamment,  de l’appel à projets que nous avons lancé cet été. » 

Dans le contexte de crise actuelle, quel peut être le rôle des collectivités comme Nantes Métropole ?GR : « Il ne faut pas tout attendre de l’État. En juin, je suis allé au sommet  mondial  de  la  Terre,  à Rio.  J’ai  constaté  que  les  États n’arrivent  pas  s’entendre  suffi-samment pour faire avancer cer-tains dossiers. Les ONG, les asso-ciations,  les collectivités locales ont  une  capacité  à  s’entendre  et à agir beaucoup plus vite et plus concrètement  que  les  États,  et elles savent agir en réseaux. Elles sont  souvent  plus  exemplaires aussi dans leurs pratiques envi-ronnementales.  Les  grandes villes ont une capacité à innover, à créer les conditions nécessaires au  développement  de  nouvelles activités. Elles peuvent, par leurs actions,  contribuer  à  sortir  des difficultés actuelles, tout en gar-dant comme ligne le mieux vivre ensemble et le respect de la pla-nète. » Propos recueillis par David Pouilloux

Jean-Pierre Fougerat, 2e vice-président de Nantes Métropole, Gilles Retière, président de Nantes Métropole, et Patrick Rimbert, nouveau maire de Nantes et 1er vice-président de Nantes Métropole.

« Je souHaite que toute Personne Puisse Bien vivre dans son territoire »

Page 6: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Pour cela, il faut s’inscrire dès maintenant sur http://paysdelaloire.familles-a-energie-positive.fr/ et choisir l’équipe de sa commune ou appeler allo climat au 02 415 555 pour proposer de constituer une équipe dans son quartier.

Pour savoir si vous pouvez bénéficier de ce dispositif et obtenir les coordonnées d’une structure accompagnante : allo climat 02 40 415 555.

6 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

L’énergie  est  au  cœur  des  préoccupations quotidiennes des foyers. Comment l’écono-miser, la rentabiliser, revoir ses habitudes pour moins la consommer ? Pour répondre à ces questions et informer le public, la Fête de l’énergie s’installe dans les 24 communes de Nantes Métropole, du 15 septembre jusqu’à mi-décembre, avec un temps fort du 18 au 21 octobre. Cette année, la thématique portera sur les économies d’énergie dans l’habitat. Un  sujet  particulièrement  dense  qui  per-mettra notamment d’aborder la rénovation des logements par le biais de conférences et  d’ateliers,  d’évoquer  les  possibilités  de financement  des  travaux  d’amélioration énergétique.  De  multiples  animations viendront également égayer les communes de l’agglo, de la balade à vélo pour « voir » la chaleur s’échapper des maisons avec une caméra spéciale, à l’apéro « TupperWatt » ou la découverte de la cuisson écologique, en passant par des permanences thermogra-phiques, des visites de maisons « témoins ».

L’an passé, sept équipes d’une dizaine de foyers de « Familles à énergie positive » se sont constituées à Nantes Métropole pour représenter leur quartier ou leur commune. Leur objectif  :  économiser au moins 8 % d’énergie sur  les  consommations à la maison. Comment ? Par  des  gestes  sim ples comme  de  mettre  un couvercle sur une casse-role pendant la cuisson, d’éteindre  les  veilles des  appareils  électro-ménagers,  de  fermer le  robinet  quand  on  se savonne…  Avec  20  % d’énergie économisée en moyenne,  sans  perdre en  confort,  et  grâce  à quelques  petits  efforts quotidiens, le défi a été largement relevé. Et les participants ont été récompensés par une baisse de plus de 200 euros de leur facture d’énergie et le sentiment d’être utiles pour la planète. Il est encore temps de relever le défi ! 

L’énergie s’économise en familleLe défi des « Familles à énergie positive » reprend. De nouvelles équipes de volontaires vont relever le défi de réduire leurs consommations d’énergie et d’économiser de l’argent.

L’énergie au cœur de la fêteLa Fête de l’énergie prend place sur les 24 communes de Nantes Métropole. Du 15 septembre jusqu’à la mi-décembre, se dérouleront une multitude d’animations tournées vers les économies d’énergie dans l’habitat.

Des aides pour rénover son chez-soiDans le cadre du Plan Climat, Nantes Métropole aide ses habitants modestes à mieux isoler leur habitat par le biais de la prime thermique. Alors que le coût de l’énergie ne cesse d’aug-menter,  l’isolation  de  sa  maison  devient  un atout  essentiel  pour  améliorer  son  confort, réduire les dépenses d’énergie, mais aussi les émissions de gaz à effet de serre. Pour ce faire, 

Nantes  Métropole  pro-pose, dans le cadre du pro-gramme  national  Habiter mieux, d’aider les ménages modestes et très modestes – un foyer de 3 personnes ne doit pas dépasser 20 428 euros  annuels  –  à  mieux isoler  son  chez-soi.  La rénovation  envisagée  doit permettre  une  économie de 25 % d’énergie. Nantes Métropole  vient  abonder de 500 euros les aides exis-tantes. Selon les revenus et les travaux à entreprendre, les  aides  iront  de  50  %  à 90  %  de  remboursement des travaux, sachant aussi qu’il  peut  y  avoir  un  pré-financement  desdits  tra-

vaux. Pour obtenir ces aides, il est nécessaire de se rapprocher de structures accompagnantes comme le centre de l’habitat qui se chargera de l’audit thermique, de monter le dossier, de sol-liciter les aides, etc. Ce dispositif d’améliora-tion de l’habitat et de performance énergétique est en lien avec le programme national d’aide à la rénovation énergétique de l’Anah (Agence nationale de l’habitat).

Nantes Métropole

Pour découvrir le programme détaillé : www.nantesmetropole.fr/energie ou allo climat au 02 40 415 555

Page 7: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 7

Le Carrousel des Mondes marinsUn tour de manège comme si vous y étiez !

Conseil communautaireUn nouveau président pour Nantes Métropole

Les données, c’est openRencontres avec les lauréats de l’appel à projets Open Data

3 vidéos sur nantesmetropole.fr

Les Mondes marins sont à vous !Depuis le 15 juillet, les créatures du Carrousel des Mondes marins font la joie des petits et des grands. Le monde fantastique imaginé par François Delarozière et Pierre Oréfice se révèle sur la pointe Ouest de l’Île de Nantes, haut lieu de l’histoire maritime nantaise. Sur trois étages, 35 machines rappellent les profondeurs marines les plus mystérieuses ou évoquent en surface qui un bateau dans la tempête, qui un attelage des mers, qui un dragon sorti des flots déchaînés. C’est beau, fascinant, enivrant ! Profitez-en !

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Page 8: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

« Certaines personnes ne peuvent se  déplacer  jusqu’à  nous.  Alors, nous allons à elles… » Partant de ce  concept,  l’association  Ecorev, qui  œuvre  dans  le  réemploi  des déchets,  lance,  fin  octobre,  son Util’o’bus,  boutique  solidaire  et itinérante. « Nous travaillons sur le  projet  depuis  un  an  et  demi, précise Laurence Roussel, direc-trice  d’Ecorev,  en  collaboration 

La radioactivité a rarement bonne réputation,  pourtant  elle  sauve des  vies  !  Surtout  en  médecine nucléaire,  une  spécialité  desti-née notamment à soigner certains cancers à l’aide de nouveaux médi-

caments radioactifs. « Nantes est le pôle d’excellence en médecine nucléaire du Grand Ouest, déclare Yvon Guillot, président de la délé-gation  régionale  d’Ingénieurs  et Scientifiques de France (un orga-nisme  qui  fédère  les  ingénieurs et  les  scientifiques  français,  et regroupe plus de 170 associations). Il est à l’initiative du premier col-loque « Médecine et nucléaire », soutenu  par  Nantes  Métropole, Atlanpole  et  L’École  des  Mines de  Nantes.  Y  sont  conviés  bio-logistes,  chimistes,  physiciens, pharmaciens  et  médecins,  mais 

pas seulement ! « Nous invitons surtout les étudiants, qui seront les ingénieurs et les scientifiques de demain, à s’ouvrir à cette spéciali-té, avec optimisme et curiosité ! » souligne Yvon Guillot. Comment  ont  évolué  les  tech-niques  en  médecine  nucléaire  ? Quels sont les éléments radioactifs utilisés ? Où en sont les équipes de recherche de la Région? seront quelques-uns  des  thèmes  abor-dés  par  les  invités.  Parmi  eux  : Françoise Kraeber-Bodere, pro-fesseur  en  médecine  nucléaire, chef  de  service  «  médecine 

nucléaire  »  au  CHU  de  Nantes et à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, et Jean-François Chatal, professeur émérite en médecine nucléaire, conseiller scientifique du  GIP  Arronax  :  «  Ce  colloque est  une  belle  opportunité  pour montrer les atouts innovants de la métropole nantaise et de la Région, comme  le  cyclotron  Arronax,  et pour faire connaître la pluridisci-plinarité en médecine nucléaire. C’est le point fort de Nantes ! » CF

www.urispaysdelaloire.asso1901.com

www.cnisf.com

avec  les quartiers, avec qui nous avons  constaté  qu’il  y  avait  un besoin. » La Semitan a donc été sollicitée. « Nous avons établi un partenariat avec la Semitan qui met à notre disposition un bus inuti-lisé, le réaménage et se charge de l’habillage extérieur. » Le bus aux couleurs d’Ecorev hébergera ainsi 

en son sein une boutique. Il sillon-nera certains quartiers de Nantes. «  Les  Dervallières  et  la  Bottière pour  commencer,  souligne Laurence.  Nous  avons  travaillé 

avec les animateurs de ces quar-tiers, en amont, au plus proche des habitants. Et nous avons constaté qu’ils ont plus de difficultés à venir à nous ».Mieux cibler. À l’occasion d’évé-nements  comme  la  Semaine  du développement  durable  ou  celle de la réduction des déchets, l’as-sociation  a mené  des  opérations de « préfiguration ». Pour une de ces occasions, un « appartement témoin » avait été mis en place, avec  des  objets  du  quotidien  à vendre  :  vaisselle,  décorations, mobiliers, etc. « Cela a très bien fonctionné,  témoigne  encore Laurence,  et  ça  nous  a  permis de  mieux  cibler  les  besoins  des habitants. » Du coup, l’Util’o’bus proposera  essentiellement  de  la 

vaisselle,  des  petits  meubles,  du textile, des objets décoratifs et des jouets, à raison d’un rendez-vous mensuel d’une demi-journée par quartier.L’opération sera pérenne et sera expérimentée  sur  deux  ans.  Elle permet l’embauche d’un nouveau salarié,  qui  viendra  compléter l’équipe des 17 employés de l’as-sociation. « Nous voulons coller aux besoins du public. Quand on sera bien en place, nous irons sur d’autres  quartiers,  voire,  pour-quoi  pas,  en  milieu  rural  …  »  Gwenaëll Lyvinec

La boutique Ecorev : 90, rue de la Basse Île, 44400 Rezé. Ouvert le samedi de 10h à 18h, sauf jours fériés.

Métropole d’avance

8 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

Dès le mois d’octobre, la recyclerie associative Ecorev se pose deux demi-journées mensuelles dans les quartiers nantais des Dervallières et celui de la Bottière. Au cœur d’un Util’o’bus, une boutique accueillera le public.

Le premier colloque « Médecine et nucléaire » réunira ingénieurs, scientifiques, médecins et étudiants à l’École des Mines de Nantes le 12 octobre prochain.

dans l’util’o’Bus : de la vaisselle, des Petits meuBles, du teXtile, des oBJets déCoratifs et des Jouets…

La médecine nucléaire est en bonne santé

L’util’o’bus ou la boutique  solidaire d’ecorev Laurence Roussel, directrice d’Ecorev, lance son Util’o’bus.

Page 9: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Un atelier citoyen pour mieux cadrer l’implantation des antennes relais

Payer sa facture d’eau via le Net

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 9

Dès la fin septembre démarrera un nouvel atelier citoyen sur les antennes relais. Objectif : réaliser une charte intercommunale définissant un cadre commun pour l’implantation des antennes relais sur le territoire de Nantes Métropole.

Les huit communes de l’agglomération rattachées à la régie de l’eau de Nantes Métropole peuvent dès septembre payer leurs factures d’eau et gérer leur contrat en ligne. Ces e-services sont accessibles via un guichet unique sur nantesmetropole.fr

Aujourd’hui,  213  an ten-nes relais sont implan-tées  sur  la  ville  de Nantes.  Quatre  cents sur  son  agglomération. 

Les  collectifs  de  quartier  et  les pétitions  contre  ces  implanta-tions  se  multiplient  alors  que chacun a dans sa poche un télé-phone  portable.  Des  interroga-tions reviennent en boucle : quel impact ont les ondes sur la santé, les  implantations  sont-elles contrôlées, comment les cadrer ? Face  à  cela,  et  «  afin  d’organi-ser  le  débat  »  sur  le  sujet,  les 

24  maires  de  l’agglomération, souvent confrontés aux interro-gations des habitants, proposent de lancer une réflexion collective sur  la  question.  Dès  la  fin  sep-tembre,  un  atelier  citoyen  pour une  conférence  de  consensus débute, à raison de quatre jour-nées  en  septembre  et  octobre. «  L’objectif  étant  de  créer  une charte  de  bonne  conduite  qui concernera  les  24  communes de  Nantes  Métropole  »,  pré-cise  Aïcha  Bassal,  conseillère communautaire  et  adjointe  au maire  de  Nantes  en  charge  de 

la santé publique. Ce « proces-sus participatif », qui aura pour ambition  «  d’entendre  tous  les 

partenaires  »,  précise  Fabrice Roussel,  maire  de  La  Chapelle-sur-Erdre  et  vice-président  de Nantes  Métropole  en  charge du  dialogue  citoyen,  réunira une  quarantaine  de  personnes, 

citoyens issus de structures par-ticipatives, membres d’associa-tions ou de collectifs concernés par  les  antennes  relais,  repré-sentants des opérateurs de télé-phonie  mobile,  acteurs  écono-miques… Les quatre rencontres terminées,  le  groupe  remettra un  avis  et  rédigera  une  recom-mandation  aux  élus  pour  la  fin d’année,  «  pour  qu’ensuite  ces derniers  s’en  emparent  et  que la  charte  soit  en  place  en  début d’année  prochaine  »,  conclut Fabrice Roussel. Gwenaëll Lyvinec

quel imPaCt ont les ondes sur la santé, les imPlantations sont-elles Contrôlées ?

Après les services périscolaires, la pis-cine  ou  encore  l’état  civil,  la  régie  de l’eau se met à l’heure du Net. À partir de septembre, les habitants des huit com-munes  de  l’agglomération  rattachées à  la régie publique de  l’eau de Nantes Métropole  (Nantes,  Orvault,  Saint-Herblain, Saint-Sébastien-sur-Loire, La  Chapelle-sur-Erdre,  Sainte-Luce-sur-Loire, Carquefou et Thouaré-sur-Loire) pourront payer leur facture d’eau en ligne mais aussi s’abonner ou résilier leur contrat. Cela permettra également 

une forme de traçabilité du courriel, et évitera les pertes. Dans ce but, Nantes Métropole  a  amélioré  les  conditions d’accès au service, un accès qui peut se faire tous les  jours à n’importe quelle heure.  Les  délais  de  réponse  seront aussi,  de  fait,  raccourcis.  La  plate-forme e-démarches sera accessible sur le  site  nantesmetropole.fr.  D’autres e-démarches seront ensuite mises en place, notamment relatives à l’emploi. GL

www.nantesmetropole.fr

Les antennes relais assurent la réception et l’émission des ondes des téléphones mobiles.

International Connecting Day ? C’est le rendez-vous de celles et ceux qui souhaitent se développer à l’international. Le jeudi 4 octobre 2012 de 9h à 18h, au Centre des Salorges CCI Nantes –Saint-Nazaire, 16 quai Ernest Renaud à Nantes. Des infos sur www.international-connecting-day.com

Page 10: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

10 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

Métropole d’avance

Un forum de mise en relation autour de l’emploiGrand rendez-vous métropolitain, Place à l’emploi, dont la septième édition se déroule les 27 et 28 septembre, met en relation des demandeurs d’emploi et de formation et une cinquantaine d’entreprises qui recrutent. L’an dernier, 500 offres étaient proposées.

Rencontrer des entreprises, réaliser un bilan de com-pétences, échanger autour de métiers, expérimenter une simulation d’entretien 

« 15 minutes pour convaincre », ou encore bénéficier de conseils sur  une  formation,  la  mobi-lité géographique, la lutte contre les discrimi-nations  à  l’emploi ou  l’image  de  soi  : voici  les  principaux services  proposés, durant  deux  jours, aux  demandeurs d’emploi,  salariés en  pleine  transition professionnelle, créa-teurs d’entreprises et porteurs  de  projets,  l’objectif principal du forum Place à l’em-ploi demeurant, toutefois, le dépôt de CV auprès des entreprises qui recrutent. L’an dernier, 55 entreprises ont présenté 500 offres, lesquelles ont donné lieu à près de 2000 mises en relation plutôt satisfaisantes, puisque  84%  des  exposants  ont ciblé  des  profils  intéressants  et 62% ont déclaré avoir trouvé les candidats  qu’ils  recherchaient. En  outre,  3500  personnes  ont 

bénéficié  de  conseils  person-nalisés. « La manifestation vise à permettre un accès à une offre d’emploi de qualité, un partena-riat ayant été récemment mis en place  avec  Pôle  emploi  »,  sou-ligne Meihdi Mamouzi, pilote du projet à la Maison de l’emploi de 

la  métropole  nantaise, structure  co-organisa-trice  avec  Atlantis  Le Centre, en collaboration avec  la  Mission  locale, le PLIE et les acteurs du Service public de l’em-ploi. « De plus, dans cet espace d’information et d’échanges que consti-tue  le  forum    Place  à 

l’emploi, la dynamique créée inclut également la forma-tion. »Comme  lors  des  éditions  anté-rieures,  certains  secteurs  pro-fessionnels  vont  être  mis  à l’honneur  :  l’agroalimentaire,  la relation clientèle, le bâtiment, le commerce, la propreté, l’écono-mie sociale et solidaire. IC

Les jeudi 27 et vendredi 28 septembre 2012, de 9 h à 18 h 30, à Atlantis Le Centre, Saint-Herblain.

L’an dernier, environ 5000 personnes, majoritairement des col-légiens de l’agglomération nantaise, ont déambulé sur la plaine des jeux du quartier des Dervallières, à Nantes, attentifs à étudier et découvrir les différents aspects de multiples métiers, via des gestes reproduits en situation par des jeunes en formation pro-fessionnelle. « L’objectif de ce forum est de montrer les réalités de métiers qu’ils ne connaissent pas », rappelle Nathalie Pinson, chargée de projet d’Entreprises dans la Cité, structure organi-satrice en étroite collaboration avec la Ville de Nantes, Nantes Métropole et les associations du quartier des Dervallières. Art et artisanat, bâtiments et travaux publics, bois, métiers anima-liers, métiers de la mer, métiers verts, sports et animations... : en 2011, une vingtaine de filières étaient représentées, auxquelles, cette année, du fait des attentes et demandes des jeunes, vont s’en rajouter trois : métiers du droit, métiers de l’information et de la communication, métiers du bien-être. Autre mission de PLACE Ô GESTES : valoriser les filières qui ren-contrent des difficultés à recruter. En 2012, ce forum ambitionne également d’accentuer la mobilisation des 16-25 ans. En outre, destinés aux deux classes d’âge, deux concours photos offrent un excellent moyen pour aller vers les autres, se présenter et, qui sait, nouer des contacts. Isabelle Corbé

Connaître un métier passe par le geste

Le jeudi 18 octobre 2012, de 10 h à 17 h, et le vendredi 19, de 10 à 16 h, plaine de jeux des Dervallières.

Rens. www.club-edc.fr

Dos

sier

Page 11: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Fabrice Roussel, maire de La Chapelle-sur-Erdre et vice-président  de  Nantes  Métropole  en  charge  du dialogue  citoyen.  Pour  les  communes,  le  projet  Ma Ville Demain a été un soutien important dans leurs démarches de démocratie participative. »De ce passionnant chantier une base est apparue. Une fondation sur laquelle la cité de demain peut pour-suivre son développement tout en restant agréable à vivre. Car tel est l’enjeu qui émerge des témoignages. Ainsi, trois scénarios mêlant ce qui est souhaitable et ce qui est possible pour 2030, élaborés à partir d’un même  socle,  se  dessinent  pour  le  territoire.  «  Sur cette base-là, le scénario final mêlera sans doute les 3 visions qui se détachent aujourd’hui. Ce sera une étape supplémentaire pour construire la cité et notre façon de vivre ensemble », assure Thierry Violland, directeur général de l’Auran. Ces différents regards sur l’avenir vont ensuite être proposés aux 24 maires des  communes  de  Nantes  Métropole,  «  l’objectif étant de permettre au territoire et aux élus de choisir un cap pour l’avenir, précise Thierry Violland. Mais choisir un cap, ce n’est pas fixer le futur. Nous nous donnons  là  les  moyens  d’ouvrir  le  débat,  de  pour-suivre l’échange. » À partir du 15  octobre, une exposition permettra éga-lement de (re)découvrir l’ensemble des contributions réalisées par les habitants, les écoles, etc., ainsi que le détail des 3 scénarios pour 2030. À destination du grand  public,  ce  moment  de  partage  donnera  éga-lement la possibilité de s’exprimer sur les proposi-tions, avant le vote d’un projet par les élus de Nantes Métropole en décembre prochain. Où ? : à la « cale 2, sur l’Île de Nantes, entre la grue jaune et le manège des Mondes marins, jusqu’à fin décembre 2012. Gwenaëll Lyvinec

Imaginer sa ville dans vingt ans. Avec une nouvelle économie,  de  nouveaux  fonctionnements,  d’autres modes de vie, tout en intégrant les difficultés d’au-jourd’hui.  Tirer  les  fils  de  la  réalité  de  2012  pour imaginer les évolutions de 2030. Comment vivrons-nous  ?  La  démarche  Ma  Ville  Demain,  portée  par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), et  lancée  il  y  a  deux  ans,  invite  à  avoir  ce  regard visionnaire. S’engageant dans cette vaste concerta-tion,  22  000  habitants,  experts,  scolaires,  associa-tions, chefs d’entreprise et autres retraités, issus des 24 communes de l’agglomération, se sont exprimés pour dire comment ils voyaient leur ville demain. « Il y a eu un réel foisonnement d’idées, des rencontres avec des gens que l’on a peu l’habitude de rencontrer. Cela a révélé la belle diversité d’idées et de projets qui peuvent  naître  dans  la  métropole  nantaise,  insiste 

De la page 11 à la page 18

• �3�scénarios�pour�la�ville�de�demain,�page�11

• Une�métropole�internationale,�page�15

• �Une�métropole�créative�à�tout�va,�page�16

• �Une�métropole�intensément�locale,�page�17

Trois scénarios pour la ville de demain

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 11

La démarche Ma Ville Demain

entre dans sa dernière étape. Les

contours de trois visions se dessinent,

entre ce qui est possible et ce qui

est souhaitable.

pages 11 à 18

Dos

sier La Métropole nantaise en 2030 !

Page 12: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Trois visions pour la ville de demainAprès deux ans de travail, et la participation d’habitants, d’élus, d’experts, la démarche« Ma ville Demain » propose de découvrir trois scénarios pour 2030. La métropole nantaise, dans 20 ans, sera une métropole plutôt internationale, plutôt créative ou plutôt locale…

Une métropoleinternationale

Une métropole créative Une métropole locale Ma ville aujourd’hui

25 %de moinsde 20 ans

600 000habitants

Nous voilà en 2030. Nantes Métropole opte pour la et l’innovation. Elle repère les potentiels de chacun,les accompagne via des pépinières de quartier et encourage

à tous points de vue. Elle attire les talents de demain.Les parcours professionnels sont diversifiés et évolutifs. Enseignement et recherche travaillent main dans la mainavec les entreprises. Le lien entre les différentes activités (métiers du bâtiment et composite, santé et TIC, par exemple) est entretenu afin que les innovations profitent au territoire. Côté habitat, on laisse libre cours à l’imagination et à la créativité, combinant aspirations individuelles et collectives. La vie de quartier est très développée. Emploi et entreprises sont présents dans les quartiers.

et les circuits courts sont privilégiés ainsi que le troc. La voiture reste très utilisée mais le covoiturage s’est déployé.

Cap sur 2030. Laproduction sont la clef de voûte de l’attractivité de l’agglomération.

énergies renouvelablesface aux pénuries d’énergie. Toutes les formes d’locales sont exploitées à toutes les échelles : quartier, pôles, communes, métropole. Les services à la personne se démultiplient, les rôles sociétaux changent : les actifs donnent de leur temps pour l’associatif, les retraités tiennent les crèches, les jeunes épaulentles anciens. L’implication des citoyens est centrale. L’investissement bénévole est reconnu et valorisé. La monnaie locale et les systèmes d’échanges locaux prennent de l’ampleur. Les habitantssont plus respectueux de l’environnement. Les quartiers viventen quasi-autonomie de l’agglomération pour l’emplois, les déplacements, les services, le lien social… Le réseau des pistes cyclables s’étend et les transports collectifs se développent.

créativité

les initiatives

L’autoproduction

qualité de vie nantaise et les circuits courts de

Les et le recyclage sont déployés pour faire organisations

habitants en plus en 2030

19 %de 60 anset plus

56 %

100 000

de 20 à 59 ans

établissementsd’enseignement73 supèrieur

36 000établissementséconomiques

Nous sommes en 2030. Nantes Métropole s’est résolument tournée vers l’extérieur. Ses filières porteuses (recherche, développement, production…) génèrent emplois, richesse et attirent les chercheurs de l’Europe et d’ailleurs.La métropole nantaise est désormais reconnue

internationalcomposites,

de la santé, des TIC…. Elle fonctionne en complémentarité avec les autres métropolesdu Grand Ouest, ce qui permet une dynamique économique et universitaire. Les espaces vertssont privilégiés. Appartements, immeubleset autres résidences se multiplient et sont majoritairement à Les déchets alimentent les réseaux de chaleur. Les services à la personne, très développés, créent de l’emploi en masse. Les habitants abandonnent leur voiture pour la marche ou le vélo. La ville vit et bouge 24 h sur 24. Commerces et services ferment plus tard.

au niveau dans les domaines des énergies renouvelables,

énergie positive.

des

1 2 3

2 millionsde déplacement /jour

(dont 15 % en

transports collectifs)s

350 000déplacements

en plus en 203050 000étudiants

1 691 €de salairemensuelmédian

107 900retraités oupréretraités

312 000emplois

281 600actifs

Ces chiffres concernent l'ensemble de la métropole nantaise, soit les 24 communes.

Page 13: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Trois visions pour la ville de demainAprès deux ans de travail, et la participation d’habitants, d’élus, d’experts, la démarche« Ma ville Demain » propose de découvrir trois scénarios pour 2030. La métropole nantaise, dans 20 ans, sera une métropole plutôt internationale, plutôt créative ou plutôt locale…

Une métropoleinternationale

Une métropole créative Une métropole locale Ma ville aujourd’hui

25 %de moinsde 20 ans

600 000habitants

Nous voilà en 2030. Nantes Métropole opte pour la et l’innovation. Elle repère les potentiels de chacun,les accompagne via des pépinières de quartier et encourage

à tous points de vue. Elle attire les talents de demain.Les parcours professionnels sont diversifiés et évolutifs. Enseignement et recherche travaillent main dans la mainavec les entreprises. Le lien entre les différentes activités (métiers du bâtiment et composite, santé et TIC, par exemple) est entretenu afin que les innovations profitent au territoire. Côté habitat, on laisse libre cours à l’imagination et à la créativité, combinant aspirations individuelles et collectives. La vie de quartier est très développée. Emploi et entreprises sont présents dans les quartiers.

et les circuits courts sont privilégiés ainsi que le troc. La voiture reste très utilisée mais le covoiturage s’est déployé.

Cap sur 2030. Laproduction sont la clef de voûte de l’attractivité de l’agglomération.

énergies renouvelablesface aux pénuries d’énergie. Toutes les formes d’locales sont exploitées à toutes les échelles : quartier, pôles, communes, métropole. Les services à la personne se démultiplient, les rôles sociétaux changent : les actifs donnent de leur temps pour l’associatif, les retraités tiennent les crèches, les jeunes épaulentles anciens. L’implication des citoyens est centrale. L’investissement bénévole est reconnu et valorisé. La monnaie locale et les systèmes d’échanges locaux prennent de l’ampleur. Les habitantssont plus respectueux de l’environnement. Les quartiers viventen quasi-autonomie de l’agglomération pour l’emplois, les déplacements, les services, le lien social… Le réseau des pistes cyclables s’étend et les transports collectifs se développent.

créativité

les initiatives

L’autoproduction

qualité de vie nantaise et les circuits courts de

Les et le recyclage sont déployés pour faire organisations

habitants en plus en 2030

19 %de 60 anset plus

56 %

100 000

de 20 à 59 ans

établissementsd’enseignement73 supèrieur

36 000établissementséconomiques

Nous sommes en 2030. Nantes Métropole s’est résolument tournée vers l’extérieur. Ses filières porteuses (recherche, développement, production…) génèrent emplois, richesse et attirent les chercheurs de l’Europe et d’ailleurs.La métropole nantaise est désormais reconnue

internationalcomposites,

de la santé, des TIC…. Elle fonctionne en complémentarité avec les autres métropolesdu Grand Ouest, ce qui permet une dynamique économique et universitaire. Les espaces vertssont privilégiés. Appartements, immeubleset autres résidences se multiplient et sont majoritairement à Les déchets alimentent les réseaux de chaleur. Les services à la personne, très développés, créent de l’emploi en masse. Les habitants abandonnent leur voiture pour la marche ou le vélo. La ville vit et bouge 24 h sur 24. Commerces et services ferment plus tard.

au niveau dans les domaines des énergies renouvelables,

énergie positive.

des

1 2 3

2 millionsde déplacement /jour

(dont 15 % en

transports collectifs)s

350 000déplacements

en plus en 203050 000étudiants

1 691 €de salairemensuelmédian

107 900retraités oupréretraités

312 000emplois

281 600actifs

Ces chiffres concernent l'ensemble de la métropole nantaise, soit les 24 communes.

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14 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

1. Que pensez-vous de la démarche Ma Ville Demain ?

JD  :  «  Je  trouve  réconfortant qu’une  agglomération  comme Nantes  Métropole  ose  s’engager dans une démarche aussi ambi-tieuse, participative et enrichis-sante. Nantes a fait un travail qui mériterait de servir d’exemple à bien d’autres collectivités. »

2. À l’issue des travaux de Ma Ville Demain, pensez-vous qu’il existe un modèle nantais ?

JD : « Oui, et les Nantais en sont fiers. Il a plusieurs dimensions. C’est  d’abord  le  “capital  social nantais ” qui se manifeste sous de nombreux  aspects.  Le  jeu  social à la nantaise est passionnant. Un dialogue, un débat exigeant et de qualité transcende toutes les caté-

gories d’habitants, toutes les ori-gines sociales et professionnelles des Nantais. Cela se traduit par une bienveillance  envers  les  publics fragiles et un haut niveau d’exi-gence  vis-à-vis  des  techniciens et des élus. Une spécificité qu’il faut cultiver. Les Nantais affichent aussi un bonheur de vivre nette-ment supérieur à la moyenne des Français.  Et  puis,  Nantes  n’est pas une ville figée, c’est une ville dynamique, sur  le plan culturel, économique, environnemental et social. Mais il y a aussi une vulné-rabilité perceptible, tout n’est pas rose, mais cette dimension sociale est une spécificité bienvenue dans la conjoncture actuelle. La France a la chance de pouvoir s’appuyer aujourd’hui et dans le futur sur le patrimoine social, économique et 

urbain  de  l’agglomération  nan-taise. »

3. L’une des visions de Nantes en 2030 sort-elle du lot selon vous ?

JD  :  «  Le  schéma  pour  2030  ne peut pas être une seule des trois orientations  proposées  par  les Nantais,  mais  plutôt  un  dosage entre  chacune  des  trois.  Sur  le long terme, indépendamment de la dimension environnementale commune à l’échelle mondiale, et pour  laquelle  les  Nantais  expri-ment  un  niveau  de  responsabi-lité élevé, ce qui sera permanent dans  l’agglomération,  c’est  la créativité  et  le  social,  qui  sont des orientations stratégiques. En France, c’est là où le bât blesse. On manque de créateurs et la sensibi-lité que les Nantais ont révélée sur 

ces domaines me semble particu-lièrement  bienvenue.  Le  besoin de lieux d’échanges, de rencontres aussi est très frappant. La Loire est enfin un beau résumé de la ville et  de  la  démarche  engagée.  La reconquête du lien avec la Loire est  capitale  pour  Nantes,  pour son bien-être, pour son identité et  peut-être  pour  sa  compétiti-vité dans le jeu de la concurrence entre  les cités européennes. Les Nantais ont aussi conscience que la  collectivité  ne  peut  pas  tout faire. Chacun peut apporter, à sa manière, une pierre à  l’édifice à travers une responsabilité sociale, économique,  éducative  et  envi-ronnementale de haut niveau qui ressemble à celle de certains pays du nord de l’Europe. » Propos recueillis par Gwenaëll Lyvinec

Jacques Degermann, consultant indépendant, représentait le regard d’expert sur la démarche Ma Ville Demain. Il évoque les valeurs nantaises et les contours de la métropole du futur.

«  Le jeu social à la nantaise est passionnant »

1. Quelles grandes tendances du territoire se sont révélées avec Ma Ville Demain ?

TV  :  «  Vingt-deux  mille  per-sonnes  ont  contribué  à  cette réflexion  collective  à  grande échelle  qui  vise  à  dessiner  la métropole nantaise en 2030. De tous  ces  avis,  émerge  un  socle commun  de  valeurs  partagées. Un  attachement  fort  au  terri-toire,  à  son  quartier,  à  sa  ville. Globalement, on y est bien et on tient à sa qualité de vie. S’exprime aussi  la nécessité d’une métro-pole en mouvement, innovante, créative  et  ouverte  au  monde pour  répondre  aux  défis  éco-

nomiques,  sociaux  et  environ-nementaux. Le quartier comme point de repère, d’ancrage,  lieu de  proximité  et  de  rassemble-ment.  La  cohésion  sociale  est la  préoccupation  fondamentale pour  demain.  Être  en  lien  avec les  autres  et  être  solidaire.  Cet état  d’esprit  est  une  force  pour aborder  l’avenir  et  affronter les  difficultés  d’aujourd’hui.  » 

2. Que représente un tel projet pour l’agence d’urbanisme que vous dirigez ?

TV  : « C’est d’abord une grande aventure.  On  est  en  train  de construire  un  projet  pour  la 

sixième  agglomération  de France.  On  innove  dans  la manière  de  faire,  avec  une concertation d’une ampleur sans précédent  qui  implique  habi-tants,  universitaires,  scolaires, associations, experts, élus, etc. Nous  avons  voulu  embarquer un maximum de monde dans la construction  de  ce  projet  pour notre avenir. Cela représentait un engagement fort  de  tous  et  on  a  réussi.  En retour, il y a eu une mobilisation forte des habitants, des multiples acteurs  économiques,  sociaux, associatifs,  culturels,  une envie de contribuer. »

3. Quel est l’objectif ultime de cette démarche ?

TV : « Cette démarche n’a pas pour but  de  prévoir  l’avenir,  mais  de présenter des visions possibles de la métropole en 2030. C’est une grille de lecture qui permettra aux élus  de  mieux  décider  d’un  cap, de  se  donner  collectivement  les moyens  d’agir  en  cohérence  sur tout le territoire. Enfin, ce projet, Ma Ville Demain, n’est pas une fin en soi. Il faut continuer à débattre, à  échanger.  Nous  devons  nous donner les moyens de prolonger le  mouvement  engagé,  ce  “faire ensemble”  qui  caractérise  notre métropole. » Propos recueillis par GL

Thierry Violland, directeur général de l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), fait le point sur les tendances fortes qui se sont dégagées de la démarche Ma Ville Demain.

« Il y a un socle commun de valeurs partagées »

Dos

sier

La Métropole nantaise en 2030 !pages 11 à 18

Page 15: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 15

Depuis  la  fin des années 2010, Nantes  Métropole  a  passé  un nouveau  cap  en  misant  sur  le développement  international, l’excellence et l’économie de la connaissance. Des filières fortes et innovantes ont émergé sur le territoire  et  les  établissements d’enseignement supérieur et de recherche  se  sont  développés. Résultat : Nantes est devenue une référence  internationale  dans les  domaines  des  composites, des  énergies  renouvelables,  de la  santé  et  des  technologies  de l’information  et  de  la  commu-nication. Exportatrices et créa-trices de richesses et d’emplois, ces  filières  renforcent  l’attrac-tivité  de  l’agglomération.  Pour accompagner cette attractivité et garantir une parfaite accessibi-lité du territoire, les collectivi-tés locales ont beaucoup investi dans le rail. Grâce au réseau de lignes à  grande vitesse, Nantes 

est désormais connectée à toutes les capitales européennes. Ainsi,  ces  dernières  années, l’augmentation  de  population nantaise s’est encore accélérée. Pour faire  face à cet accroisse-ment  démographique,  la  ville a  changé.  Des  gratte-ciel  sont apparus et ont modifié la forme de la ville. Derrière leurs hautes façades de verre, ils abritent des commerces, des bureaux et des appartements  de  toutes  tailles pour  répondre  à  tous,  que  l’on 

soit  jeune  ou  vieux,  riche  ou pauvre, seul ou en famille. Grâce à une politique de logement très volontariste, la mixité sociale est partout  une  réalité.  Dans  tous les quartiers, des gens de toutes origines  et  de  tous  milieux cohabitent,  donnant  à  la  ville un caractère cosmopolite. Pour répondre à tous les besoins et à toutes les envies de cette popu-

lation  si  bigarrée,  le  cœur  de la  métropole  ne  dort  jamais. Ouverts  toute  la  nuit,  les  lieux culturels et  les bars ne désem-plissent  pas  tandis  que  bou-tiques  et  services  publics  sont accessibles  chaque  jour  jusque tard le soir. Pour  compenser  cette  densité urbaine  et  ce  fourmillement, les urbanistes réintroduisent du 

végétal sur les toits et les murs, dans  les  rues  et  sur  les  places. Ainsi, au cœur de la ville dense, la nature est partout, et il n’est pas  un  quartier  sans  jardins familiaux.  Le  week-end,  beau-coup  d’habitants  gagnent  la périphérie de la métropole pour trouver  une  nature  plus  sau-vage.  Pour  préserver  cet  envi-ronnement  précieux,  Nantes Métropole  développe  l’habitat à  énergie  positive,  les  réseaux de chaleur,  les  transports doux 

et  collectifs,  le  recyclage  des déchets.  S’ils  permettent  de consommer  moins  d’éner-gie,  ces  investissements  sont aussi  gages  de  services  publics performants  pour  tous  et  donc de  cohésion  sociale.  Mises  en œuvre  grâce  à  de  bonnes  ren-trées fiscales malgré un chômage qui  reste  élevé,  les  politiques publiques  permettent  de  lutter contre le risque d’une société à deux vitesses en accompagnant les  populations plus  fragiles  et en  assurant  une  redistribution efficace des richesses.Carole Paquelet

Métropole internationalement reconnueEn 2030, Nantes est devenue une métropole internationale, attractive, hyperconnectée et foisonnante. Nouvelle place forte de l’économie européenne, l’agglomération reste soucieuse de son environnement et de sa cohésion sociale.

Scénario 1

Les forces : •��l’attractivité�démographique�

permet de bonnes rentrées fiscales•��la�collectivité�a�les�moyens�

de ses ambitions et investit beaucoup•��fortes�ressources�disponibles�

pour la protection des plus fragiles

Les faiblesses : •��risque�de�favoriser�

une société à deux vitesses•��la�solidarité�et�la�cohésion�sociale�reposent�

essentiellement sur la puissance publique•��dépend�de�la�croissance�internationale�pour�

réaliser les investissements nécessaires

Le cœur de la métropole ne dort jamais

Du végétal sur les toits et les murs

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16 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

International/France24 h à La Géode de la Création Par notre envoyée spéciale à Nantes

La Géode de la Création a poussé sur une île que tous les habitants ici appellent l’Île de Nantes. C’est une  immense  géode  de  verre  et d’acier,  truffée  de  capteurs  cli-matiques. Dans son hall d’entrée, on lit sur le pilier central  : « La meilleure façon de prédire l’avenir, c’est de le créer » (Peter Drucker). « Nous sommes fiers d’être nan-tais. La Géode de la Création est la  tête  de  pont  de  notre  projet urbain à l’horizon 2030, déclarent à  l’unisson  Yves  Huxley  et  Nina Magnin, codirecteurs du cluster de la Géode de la Création. Nous avons  changé  d’échelle,  depuis notre  installation  en  2012  au cœur  de  la  métropole  nantaise. Maintenant,  nous  naviguons  à bord d’une armada de vaisseaux terrestres, comme UrbaTIC, l’îlot de bâtiments dédiés aux innova-tions numériques, implantés au Nord de la métropole nantaise. » Il faut une journée entière pour visiter la géode nantaise, à l’aide d’une application inédite, conçu par les jeunes pousses entrepre-neuriales de l’e-BoussoleMap, qui a choisi de s’installer à un quart d’heure à vélo de la Géode, dans l’une des pépinières de quartier, celle  de  Chantenay.  Cet  ancien bastion  ouvrier  des  Chantiers navals est devenu au fil des années le quartier des jeunes chefs d’en-treprises,  constituées  toutes  de quatre salariés. Alexis M. est l’un d’entre  eux.  Plasticien  nantais à  l’origine, il pilote deux petites 

entreprises  en  réseau.  L’une conçoit des jardins potagers sur mesure pour immeuble collectif avec patio ou balcon, l’autre ins-talle des composteurs-recycleurs de  déchets  automatiques.  «  J’ai tourné la page, raconte-t-il, tout en  flashant  un  code-barres  3D. Après plusieurs années de sala-riat en tant qu’agent d’entretien 

dans  une  collectivité,  elle  m’a soutenu, ainsi que mes amis, pour créer  ma  première  entreprise. Aujourd’hui, je partage avec elle une  partie  de  mes  bénéfices  en Monen, notre monnaie locale. » Sa  prochaine  exposition  aura lieu à Bruxelles, et il s’en réjouit d’avance.  Sarah  C.,  membre depuis peu d’un autre pôle créa-

tif,  a  alerté  tout  son  réseau  de « business angels » et de conseil-lers  juridiques  dès  qu’elle  a  eu vent  du  projet    e-BoussoleMap. Informaticienne  d’origine  ber-linoise, elle est venue à Nantes, repérée  par  un  certain  Thomas Frog, l’ « agrégateur de talents » qui  compte.  L’objectif  :  monter un projet de transport collectif - encore secret, mais déjà convoité par un grand groupe canadien - avec une équipe de chercheurs en nouveaux procédés composites à l’IRT  Jules  Verne.  «  Ce  projet innovant me booste autant que de m’occuper des arbres fruitiers qui foisonnent autour de ma maison à Rezé, et bien plus que de collec-tionner  des  diplômes!  »  lance-t-elle. Tous les jeudis soir, après un aller-retour à Rennes où elle enseigne l’algorithmique, Sarah C. est une citoyenne investie qui retrouve Alexis M., jardinier, au centre hospitalier de Nantes pour réapprendre à des enfants en dif-ficulté le goût de la vie en cuisi-nant. Créer des lunch-box made in Nantes? Ils y pensent déjà. Ils seront pionniers dans cette ville française  où  on  tire  comme  on veut  les  cordes  de  son  arc.  Un Eldorado revivifiant ! YS, alias Cécile Faver

Une métropole créative à tout va !Yoko Sun était partie en reportage, dès l’appel téléphonique de son rédacteur en chef. Les journaux londoniens titraient « Nantes, la ville où il faut aller », « Nantes innove tous azimuts », « Welcome to Nantes Creative City ». Voici son article paru dans le Daily Tokyo le 10 mai 2030, traduit par nos soins.

Scénario 2

Les forces : •��capacité�d’attraction�de�talents�qui�travaillent�à�

plusieurs échelles•��création�d’entreprises�innovantes�dans�des�

secteurs économiquement porteurs•��positionnement�important�sur�l’échiquier�

international

Les faiblesses : •��risque�d’une�organisation�«�en�autarcie�»�

de chaque quartier•��dépendance�forte�vis-à-vis�des�collectivités�

publiques•��retours�sur�investissement�et�durabilité�

difficiles à estimer

Dos

sier

La Métropole nantaise en 2030 !pages 11 à 18

Page 17: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Retrouvez page 24 toutes

les infos sur l’expo

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 17

 Faisons un voyage dans le temps. Nous voilà en 2030. Le monde a changé.  La  réduction  des  res-sources  en  énergies  fossiles (gaz, pétrole) et les politiques de développement durable ont fait 

se  développer  à  grande  vitesse énergies renouvelables et recy-clage.  Éoliennes  et  réseaux  de chaleur font partie du paysage de la ville. Chaque habitant contri-bue à alimenter, avec ses déchets quotidiens, l’énergie de la com-munauté  via  un  gigantesque réseau de chaleur fonctionnant avec  la biomasse (bois énergie, biocarburants, biogaz et agrobio-masse). En vingt ans,  la métropole a su préserver  et  même  développer son art de vivre. La qualité de vie nantaise  est  devenue  une  réfé-rence. L’investissement person-nel  des  citoyens  est  important. Des  débats  participatifs  sont organisés  pour  les  décisions importantes  de  la  métropole. Les  habitants  s’engagent  dans de  multiples  projets  participa-tifs et associatifs. Les nouveaux retraités  suppléent  les  jeunes dans  les  premières  années  de travail,  tiennent  les  crèches. Des étudiants échangent de leur temps  avec  les  anciens  contre un logement. Chaque actif peut se  former  à  un  autre  métier,  à n’importe  quel  moment  de  la vie, grâce à un système local de formation. Entre 2010 et 2030, 

la  société  s’est  organisée  en intégrant les différentes formes de  solidarité.  L’investissement bénévole est  totalement recon-nu  et  valorisé  et  peut  servir de  tremplin  pour  trouver  un emploi.  La  monnaie  locale,  les systèmes  d’échanges  locaux,  le troc  de  services  ou  de  produits cohabitent avec l’économie tra-ditionnelle.  L’organisation  à 

l’échelle  du  quartier  limite  les déplacements en voiture, au pro-fit des réseaux de pistes cyclables et  des  transports  collectifs.  On prend davantage le temps, par la force des choses. De fait,  la vie locale, dans les quartiers ou les communes,  est  très  dévelop-pée,  au  point  que  les  quartiers fonctionnent en quasi-autono-mie côté emploi, déplacements, 

services,  lien  social…  Chaque quartier héberge une population variée et mixte (jeunes, familles, retraités, actifs, cadres, ouvriers, etc.).Au  fil  des  deux  décennies  pas-sées, l’environnement, essentiel au bon fonctionnement de la cité et à la qualité de vie, a été préser-vé. Les espaces publics se muent régulièrement  en  agoras,  où  se font  les  rencontres  citoyennes. Chacun  s’investit  à  son  échelle pour  préserver  la  biodiversité. L’agriculture  locale,  ceinture verte périurbaine,  fonctionne à plein et alimente  la métropole. Les jardins partagés se déploient. Se nourrir de sa propre produc-tion est de plus en plus fréquent en  ville.  L’autoconstruction  est plébiscitée pour réduire  le coût de réalisation dans une société où la vie courante devient chère. Les nouveaux logements réalisés sont très économes en énergie. Ce  fonctionnement  basé  sur l’économie  sociale  et  solidaire, sur le local, où la biodiversité est visible, est un modèle qui attire les  touristes  et  les  curieux  qui souhaitent  comprendre  com-ment les quartiers fonctionnent, les  innovations  sociales  étant reconnues internationalement.Gwenaëll Lyvinec

Une métropole intensément localeLa troisième vision de la métropole nantaise en 2030 dessine un projet de société fondé sur la production et la consommation locale. Une métropole où les citoyens sont investis dans la vie de la cité.

La métropole a su préserver et développer son art de vivre.

Scénario 3

Les forces : •��capacité�à�faire�face�aux�crises�nationales�ou�

mondiales, et à la raréfaction des financements publics

•��qualité�de�vie�avec�lien�social�au�centre�du�système•��une�attractivité�de�niche�qui�génère�une�forte�

notoriété de la métropole

Les faiblesses : •��obligation�d’un�engagement�de�tous�les�citoyens•��agglomération�se�repliant�sur�elle-même,�tout�

comme les quartiers et les communes•��le�repli�sur�soi�peut�paupériser�le�territoire�et�

rendre difficile les politiques de cohésion sociale

Page 18: Journal Nantes Métropole n°41 - Septembre / Octobre 2012

Grand Angle sur l’open data

18 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

Open  data.  Traduction française  :  données ouvertes. Autrement dit, la mise à disposition des données  numériques. 

Si, dans certains pays comme les États-Unis et l’Angleterre, la libé-ration de ces données fait désor-mais partie du paysage, en France, le phénomène a émergé en... 2011, date considérée comme l’an 1 de l’open data ! Premiers  acteurs  concernés  : les  collectivités  publiques,  dont Nantes Métropole. « En France, l’open data est porté par les admi-nistrations  publiques  du  fait  de l’obligation de  l’accès aux infor-

open data : qu’est-ce que c’est ?Objet d’un récent colloque international à Nantes, l’open data consiste en la mise en circulation et la réutilisation de données publiques. Destinée à faciliter la vie des usagers et des entreprises, cette libération des données est appelée à générer de nouveaux services.

mations », rappelle Claire Gallon, membre de l’association nantaise LiberTIC, coorganisatrice du col-loque. Cette mise à disposition de données  traitant  notamment  de mobilité,  d’environnement,  du territoire, d’administration ou de citoyenneté est à même d’influer sur la vie quotidienne de tous et, qui plus est, de créer de nouveaux services.  «  L’open  data  oblige  à s’intéresser aux données et à  les valoriser. En effet, certaines res-sources  internes pourraient être mises  en  valeur.  On  estime  que seules  5%  de  ces  données  sont actuellement valorisées. » Moins incitées à le faire, les entre-prises  et  les  associations  com-mencent à réfléchir à l’open data. «  Beaucoup  d’associations  étant subventionnées,  ces  dernières ont  un  devoir  de  transparence. Par  ailleurs,  les  administrations ont  besoin  que  les  entreprises et  les  associations  ouvrent  leurs données.  La  question  se  pose  : comment faire pour travailler tous ensemble ? » Outre les entreprises et  les  associations,  les  citoyens pourraient également contribuer 

à cette dynamique de co-produc-tion de données. Journalistes, par-ticuliers, étudiants, enseignants-chercheurs,  familles,  artistes  :  à son échelle et dans son domaine, chacun  peut  être  concerné,  soit en  contribuant  à  l’enrichisse-ment des données et à la création de  services,  soit  en  utilisant  les services proposés. « L’open data est  comme  un  vaste  système  de collaboration  et  d’échange,  dont le pilier est la donnée », résume Daniel Kaplan, membre de l’asso-ciation FING (Fondation Internet nouvelle génération) coorganisa-trice  du  colloque.  Les  réutilisa-tions  commerciales  de  données publiques  étant  possibles  (gra-tuitement  ou  contre  paiement, et  à  condition  de  mentionner  la source des données), des retom-bées économiques sont attendues sur le long terme, des appels à pro-jets open data étant lancés.Dans le même temps, nombre de questionnements  émergent,  qui concernent  l’éthique,  la  trans-formation  de  ces  données  en informations,  la  problématique des  données  d’origine  privée, 

notamment  leur  anonymisation.  Cependant,  le  mouvement  est enclenché,  dont  les  enjeux  sont résumés  par  Charles  Népote,  de l’association FING : « Banaliser, pérenniser  et  généraliser  l’open data,  et  développer  l’appropria-tion des données par le plus grand nombre,  qu’il  s’agisse  des  PME, des  associations  ou  du  grand public. »  Isabelle Corbé

La Semaine européenne de l’open data a réuni 400 acteurs à Nantes fin mai 2012

Question à Alexandre Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole en charge de l’innovation et des technologies de l’information et de la communication, président du jury de l’appel à projets « Rendez-moi la ville + facile ».

Quelles sont les avancées de l’open data sur le territoire nantais ?« L’appel à projets “Rendez-moi la ville + facile ” a suscité la créativité d’étudiants, d’entreprises, de chercheurs, et a permis de faire émerger de nombreux projets de grande qualité. L’ouverture des données publiques rappoche ainsi les citoyens des collectivités. Elle vise à améliorer les services aux habitants et à créer de la croissance économique. Nantes Métropole et la Ville de Nantes proposent une cinquantaine de jeux de données sur un portail mutualisé qui sera élargi fin 2012 aux données du département et de la Région. Ce sera une première en France. »

http://data.nantes.fr

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Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 19

http://data.nante

s.frFACILE+LA VILLERENDEZ-MOI

Prix du jury : 10 000 € remis par Nantes Métropole et la Ville de Nantes

Statiophone : votre copilote pour stationner Développée par l’agence web nantaise Webelis, cette application mobile indique en temps réel les places disponibles dans les parkings publics de Nantes les plus proches de vous. Son atout majeur : le guidage vocal qui évite de quitter les yeux du volant. Pratique et sécurisant.

http://statiophone.fr/

Prix de la mobilité : 7 000€ remis par la SEMITAN

Open Nantes : l’info déplacement tout terrainMixer les données ouvertes sur les transports pour faciliter les déplacements dans l’agglomération : horaires, itinéraires, parkings, trafic sont accessibles sur le web, sur Facebook et en version mobile grâce à une équipe étudiante pluridiscipinaire. Edouard Gatouillat, Thomas Coudrais, Rémy Roux, et Emmanuel Durand se lancent dans la vie professionnelle en poursuivant le développement de ce projet encore plein de potentiel, qui remporte également le Prix du public.

http://open-nantes.fr

Prix de l’application mobile : 7 000€ remis par SFR

Nantes Live : concentré d’actu nantaiseTrois mille personnes utilisent déjà au quotidien cette application mobile lancée fin 2011 par Playcorp, start-up de Carquefou. Actualités thématiques, radios locales, vidéos, loisirs, info service… Un concentré de tout ce qui se passe à Nantes, référencé en temps réel. Cette application pilote se décline dans d’autres métropoles : Rennes, Lyon, Lille, Strasbourg, Toulouse, Angers…

http://www.nanteslive.fr

Avec les données publiques,  ils nous rendent la ville  « + facile »Comment réutiliser les données publiques ouvertes par Nantes Métropole et la Ville de Nantes pour nous faciliter la vie au quotidien ? Cent vingt et un projets ont été présentés pour l’appel à projets innovants organisé par les deux collectivités et leurs partenaires. Les 8 meilleurs services web ou applications mobiles ont été récompensés. Quelques lauréats parmi les huit.

Accompagner durablement  les projetsOséo et les partenaires qui se sont engagés aux côtés des collectivités territoriales dans leur démarche open data accompagnent certains projets. Une façon de contribuer à leur développement et à assurer leur pérennité.

Atlantic 2.0, le réseau d’entrepreneux du web et de l’innovation numérique, accompagne 5 projets : « UrbiPlan Nantes » (calculateur d’itinéraires), « Cani’tour » (l’appli qui a du chien), « Vert’Nantes » (parcs et jardins), « Statiophone » et « Foglo » bénéficieront de services de la cantine numérique nantaise.

Le Quartier de la Création soutient « Open Nantes », avec notamment un suivi de projet, de la mise en réseau et de la communication.

L’École de Design Nantes Atlantique propose au projet « Carte accessibilité » une étude assurée par son laboratoire de recherches expérimentales en design READi Design Lab.

IBM propose 3 journées d’expertise pour optimiser le projet « Une Journée à Nantes ».

Atlanpole met un comité d’experts au service du projet « UrbiPlan Nantes » et apporte un soutien en communication.

Emmanuel Bouvet

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Expressions politiques

Nantes Métropole au cœur du numériqueGroupe Socialiste, Radical, Républicain et Démocrate. Au mois de juin dernier, Nantes Métropole et la Ville de Nantes ont récompensé les lauréats de  l’appel à projets « Rendez-moi  la vi(ll)e +facile », visant à promouvoir l’Open Data et à encourager la dynamique d’innovation tech-nologique dans notre métropole. Cet évènement parachevait nos efforts accom-plis depuis plus d’un an, avec le lancement de la plate-forme data.nantes.fr.Plus qu’un but à  atteindre,  nous  considérons  l’Open  Data comme  une  démarche  basée  sur  la  copro-duction  d’Information  et  de  nouveaux  ser-vices entre les différents acteurs locaux (qu’ils viennent  du  monde  économique,  universi-taire,  institutionnel  associatif…)  de  notre territoire. C’est aussi une meilleure visibilité de l’action de nos collectivités. La  politique  de  la  communauté  urbaine  en faveur de  la «  libéralisation »  des données publiques a ainsi fait de notre métropole un exemple  reconnu  en  matière  de  libre  accès des données publiques, en France et même en Europe. Et, c’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons accueilli en mai dernier « la semaine européenne de l’Open Data ».La  libre  disposition  de  données  publiques est un gage de transparence et de démocratie participative que l’on ne peut dissocier de la réflexion «Ma vi(lle) demain 2030», engagée en 2011. Ces deux initiatives placent chacune, chacun d’entre  nous  au  cœur  de  l’action  publique locale  et  permettent  de  se  saisir  autrement des enjeux territoriaux quotidiens.En outre, conscient  de  l’importance  des  technologies de l’information et des télécommunications pour notre développement, le conseil commu-nautaire a aussi décidé d’étendre son réseau très haut débit Omega, afin que chacune des 24  mairies  de  l’agglomération  et  d’impor-tantes zones d’activités soit raccordée à la fibre optique. Outil supplémentaire pour l’attracti-vité de Nantes en France comme à l’étranger.

Mais notre politique numérique ne s’arrête pas à l’Open Data et au réseau Omega. Nous soutenons aussi financièrement des initiatives telles la cantine Numérique de Nantes. Lieu d’information, d’innovation et d’échange, cet espace à pour ambition de valoriser la vitalité locale de l’économie numérique et de favoriser l’émergence de nouveaux projets.De plus, Nantes Métropole construit dans le quartier de la Chantrerie, un immeuble T.I.C. Ce bâtiment accueillera, dans quelques mois, de jeunes entreprises du domaine des tech-nologies de l’information et de la communi-cation,  ainsi  que  des  entreprises  phares  du secteur. Notre ambition est de créer ainsi un pôle numérique pertinent et diversifié.L’économie numérique emploie 18 000 per-sonnes dans la métropole nantaise pour envi-ron 1500 entreprises. C’est donc un secteur qui compte pour notre territoire et qui participe pleinement à notre rayonnement sur le plan national, européen et même international.Porte d’entrée et point de sortie vers un hori-zon toujours en mouvement, Nantes fut et sera toujours  un  lieu  favorisant  l’expression  des talents qu’elle attire.Historiquement  ouverte  sur  l’Europe  et  le monde qui nous entoure, notre communauté urbaine doit continuer sur cette voie, en s’in-vestissant pleinement dans un secteur écono-mique innovant et de croissance durable.

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L’avenir du numérique au service de l’économie et des citoyensGroupe Verts, régionalistes et solidaires.En 20 ans le numérique, autrefois réservé aux informaticiens  les  plus  qualifiés,  a  intégré notre vie quotidienne. Cette révolution tech-nologique  entraîne  une  profonde  mutation de  nos  relations  et  l’économie  numérique 

constitue un des moteurs incontournables du développement et de l’égalité des territoires. L’ouverture  de  la  cantine  numérique  sur Nantes, le déploiement du très haut débit sur la métropole… prouvent que le numérique est une véritable niche d’emplois pour l’avenir. Nous devons poursuivre dans cette voie, tout en favorisant la transparence et la démocra-tisation. En effet, pas de développement du numérique sans cadre démocratique exigeant, dont un accès permanent  à  la connaissance et à  l’information. L’ouverture des données publiques de Nantes Métropole en constitue une étape importante. Les  logiciels  libres  sont  un  enjeu  majeur de  l’économie  numérique  de  demain.  En affranchissant les citoyens et les entreprises de  licences  onéreuses  et  contraignantes, ils  encouragent  le  partage  et  l’échange,  et créent de l’innovation technologique et de la recherche dans les territoires. Ils sont égale-ment un gage d’indépendance pour les entre-prises et les collectivités, libres de choisir les produits informatiques les plus adaptés à leurs besoins. Enfin, l’économie numérique n’aura de sens pour les citoyens qu’en étant vecteur de lien social et accessible à toutes et tous. Pour les populations fragilisées socialement, le numé-rique doit être un facteur d’intégration, devant s’accompagner  d’une  connaissance  critique 

Quelle ambition pour l’économie numé    rique sur la métropole nantaise ?

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Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 21

décisions de l’Exécutif de Nantes Métropole deviennent pleinement partagées et concer-tées avec tous les membres du Conseil com-munautaire. Partager le processus décisionnel avec tous les élus constituerait une innovation inédite dans la vie démocratique de notre ins-titution. 

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Un modèle pour les collectivités et les entreprisesCentre Démocratie et Progrès. La  «  ville  numérique  »  c’est  accéder  à  de larges ressources et services mais aussi utili-ser les Technologies de l’Information et de la Communication pour améliorer son fonction-nement.Nous devons donc sur tout le territoire de la communauté urbaine :-  Favoriser le déploiement de fibres optiques 

permettant un raccordement très haut débit à tous, entreprises et particuliers.

-  Soutenir  les  projets  innovants  :  informa-tique  en  nuage,  interopérabilité,  sécurité des  réseaux,  ville  interactive,  transactions sans contact.

-  Réduire la fracture numérique : accès publics Internet, espaces multimédia.

-  Développer  la  cyberadministration  et  les consultations publiques, scrutins et forums en ligne.

Cependant, le modèle digital ne doit pas ren-forcer l’élitisme reléguant les autres activités aux confins du territoire, mais aider à réaliser une métropole durable et profiter à tous sans injustice ni exclusion.L’ouverture des données de Nantes Métropole autorisant leur exploitation sans limitation ni coûts quels que soient l’utilisateur et l’objectif poursuivi avec la licence libre ODbL permettra de les enrichir.

[email protected]

et aux contenus numériques et permettre l’al-phabétisation numérique de tous. L’utilisation systématique  de  solutions  logicielles  libres dans  les  administrations  sera  par  ailleurs recherchée pour contribuer ainsi à un mode de production alternatif au capitalisme infor-mationnel et à ses monopoles.

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Informations et innovations à partager Groupe Equilibre et Démocratie. Nantes Métropole doit relever le défi de l’éco-nomie numérique afin de contribuer au déve-loppement économique de notre territoire tout en renforçant la vitalité de sa vie démocratique. L’ambition en faveur de l’économie numérique doit donc être forte et garantir aux entreprises comme aux particuliers de bénéficier d’inno-vations propices au développement de l’emploi et à  la simplification de  leur quotidien. Ces avancées  économique,  sociale  et  citoyenne reposent sur la capacité de Nantes Métropole à favoriser les initiatives en matière d’écono-mie numérique. C’est pourquoi il est primordial que tout le ter-ritoire des 24 communes de Nantes Métropole soit le plus rapidement possible à 100% relié au très haut débit. C’est dans le cadre de sa com-pétence en matière de haut et très haut débit que Nantes Métropole s’est engagée à déve-lopper le réseau très haut débit OMEGA. Son développement doit donc participer progres-sivement, d’ici 2020, à la fin des zones d’ombre et à l’accès au très haut débit sur l’ensemble de tout notre territoire. Par  ailleurs,  par  souci  de  transparence,  la Communauté urbaine a souhaité l’ouverture de ses données publiques via Internet, ou Open Data. Il s’agit de libérer les données liées au fonctionnement  de  notre  Communauté Urbaine comme des données statistiques, des études, des informations sur les transports, le budget ou encore des données géographiques. Souhaitons qu’à l’image de cette démarche, les 

et d’une attitude responsable de ses usages. Nous  sommes  favorables  à  une  médiation numérique qui accompagne tous les publics, notamment les plus éloignés, dans la maitrise des TIC. Cela constitue pour nous un véritable enjeu d’égalité et de citoyenneté.

[email protected]

Pour un meilleur partage des savoirs et des pouvoirs !Groupes des élu-e-s communistes. Les enjeux du numérique se posent, en effet, par la culture, la connaissance et le social et pas seulement par l’économique !L’innovation  technologique  a  des  consé-quences directes en termes d’emplois et d’ac-tivité. Elle irrigue désormais tous les secteurs de l’économie traditionnelle. Mais en même temps, la crise économique, la tendance lourde à la financiarisation du capital exercent une pression  terrible  et  privilégie  la  dimension économique et marchande d’Internet. L’ambition pour notre métropole est d’assurer le droit à un accès égal au réseau, aux pratiques 

Quelle ambition pour l’économie numé    rique sur la métropole nantaise ?

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Cet automne, découvrez le bio !Du 5 au 28 octobre 2012, la 8e édition des « Bio Automnales » invite le grand public à découvrir les pratiques agricoles biologiques et ses produits labellisés, grâce à la mobilisation des agriculteurs et des acteurs du territoire œuvrant pour l’AB. Un événement régional, mis en œuvre, localement, par le GAB 44 (Groupement des Agriculteurs Bio de Loire-Atlantique).

Avec 10 % de la surface agricole contre 3  %  en  moyenne  nationale,  la  Loire-Atlantique  est  le  premier  département français  en  matière  d’agriculture  bio. Pour faire envie au plus grand nombre, les agriculteurs bio du GAB44 proposent, en octobre, « Les Bio Automnales », un évé-nement de sensibilisation qui se déroule à l’échelle régionale.Le principe ? « Faire découvrir et valo-riser les pratiques biologiques et en sou-ligner les bénéfices, comme le maintien de la fertilité du sol, la préservation de la qualité de l’eau, et de l’air et la biodiver-sité », explique Betty Marçais, animatrice pédagogique au GAB 44. « Chacun, à son échelle, peut faire évoluer l’agriculture locale vers des pratiques sans pesticide en consommant des produits biologiques. »Outre des portes ouvertes dans les fermes bios,  de  nombreuses  animations  sont programmées  :  des  conférences,  repas bio,  ateliers,  cours  culinaires,  sémi-naires, balades botaniques, projections-débats, expositions, animations sur les marchés ou dans les magasins spéciali-sés... « Certaines communes ayant intro-duit des produits bio dans leurs cantines scolaires, comme Indre, vont également faire  connaître  les  raisons  de  ce  choix auprès des habitants. » Autant d’initia-tives, qui informent les citoyens et faci-litent la prise de conscience des principes et des enjeux du bio, levier du développe-ment durable. IC 

Programme complet sur www.gab44.org

Profiter de conseils de jardinage et d’aména-gement paysager à la Pépinière botanique, à Saint-Jean-de-Boiseau.  Parcourir  un  cir-cuit pédestre à travers les vignes du Domaine des  Cormiers,  à  Vertou.  Déguster  des  fruits et  légumes  de  saison,  des  châtaignes  gril-lées et de la soupe de potiron à la Ferme de la Blanchardière,  aux  Sorinières.  Remplir  son panier de viande, fruits, miel, fromages et jus de pomme vendus au marché fermier, orga-nisé aux Jardins de Belle Île, à La Chapelle-sur-Erdre. Goûter au muscadet coteaux de la Loire et au gros-plant du pays nantais produits au Domaine de Port Jean, à Carquefou. Découvrir la  protection  biologique  intégrée  pratiquée aux Jardins du Prieuré, à Nantes... Ce sont là quelques-unes des nombreuses propositions, déclinées par une quinzaine d’exploitations de la région nantaise, durant toute la journée du 13 octobre : rendez-vous automnal désormais récurrent, « Un samedi chez mon producteur 

fermier » invite en effet à découvrir les pro-duits  du  terroir  et  s’informer  sur  les  divers aspects du métier d’agriculteur. S’inscrivant dans  la  politique  d’accompagnement  de l’agriculture  périurbaine  menée  par  Nantes Métropole  et  la  Chambre  d’agriculture  de Loire-Atlantique, cette journée portes ouvertes contribue  concrètement  au  rapprochement entre  producteur  et  consommateur,  notam-ment grâce à la vente directe. « L’agriculture assure des fonctions paysagère, économique, sociale, environnementale et nourricière. On recense  244  exploitations  sur  la  métropole nantaise, dont 54 % font de la vente directe », résume Jean-Pierre Legendre, vice-président de Nantes Métropole délégué à l’agriculture.Alors, n’hésitez pas à prendre le chemin de la ferme près de chez vous ! Isabelle Corbé

Samedi 13 octobre, de 10 à 18 h. Rens. sur nantesmetropole.fr

un samedi à la fermeSamedi 13 octobre, journée portes ouvertes dans quinze fermes de l’agglomération nantaise. L’occasion de visites à la fois pédagogiques, gourmandes et écologiques.

Communauté urbaine

133 exploitations agricoles font de la vente directe sur la métropole nantaise.

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Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 23

Il  y  a  12  ans,  François  Mosset, à  l’époque salarié à  la Chambre d’agriculture de l’Ain, éprouve le désir d’un « retour à la terre », dans  les  pas  de  son  père  et  de son  grand-père  et  à  l’instar  de son frère. « Je ne suis pas un cas isolé. Avant, il y avait une déva-lorisation  sociale  par  rapport au  métier.  Désormais,  les  per-sonnes qui s’installent font vrai-ment le choix. Ce n’est pas seu-lement une profession en termes économiques. C’est un mode de vie. On travaille chez soi. » Dans l’ancienne ferme de son grand-père, à raison de 60 à 70 vêlages 

Agriculteur, « un mode de vie »Installé à Couëron, après avoir repris la ferme de son grand-père, François Mosset, 45 ans, élève des vaches allaitantes en bio, son cheptel atteignant environ 150 têtes, certaines destinées au vêlage, d’autres à l’abattage.

par an, son troupeau avoisine les 150 bêtes, majoritairement  des blondes  d’Aquitaine,  des  cha-rolaises et des veaux,  la plupart pâturant  quasiment  huit  mois dans  des  terres  marécageuses, au  lieu-dit  l’Île  Thérèse,  sur les bords de Loire. Marié à une enseignante, père de trois filles, il s’octroie juste une semaine de vacances, mais ne se lève pas tous les  jours  aux  aurores.  «  À  cer-tains moments, je dispose même de temps. L’année s’organise en périodes, associées à des activi-tés précises : les semis d’hiver et les foins en été, les clôtures et le 

déplacement des vaches depuis les marais en hiver, les vêlages au printemps....  »  L’un  des  avan-tages du métier ? Ne jamais faire la même chose. «On est un peu comptable, vétérinaire, mécano, bûcheron,  plombier... »  D’une superficie de 140 hectares, son exploitation, très parcellisée, lui appartient à 10%, le reste étant loué à une quarantaine de pro-priétaires,  le  tout  sur  la  com-mune de Couëron. « En milieu périurbain, déplacer un troupeau est moins facile. Les promeneurs ne sont pas habitués à se retrou-vez nez à nez avec des vaches.» 

Autre aspect du métier : les réac-tions des particuliers par rapport à l’entretien des haies. « Ils réa-gissent comme si le paysage leur appartenait. Certains ne savent pas  qu’il  s’agit  de  domaines privés.  Si  on  coupe  un  arbre, c’est parce qu’il  faut  le régéné-rer ou que nous avons besoin de bois. » Ponctuellement,  trois à quatre  fois  par  an,  il  vend  une grosse vingtaine de caissettes de viande à un réseau d’amis et de connaissances. « C’est agréable de  vendre  ses  produits.  Et  de rencontrer des clients. » Isabelle Corbé

François Mosset est agriculteur à Couëron, il y élève un troupeau de 150 vaches.

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instants CritiquesSpectacle de François Morel inspiré par « Le Masque et la Plume », la célébrissime émission de France Inter écoutée par tous les cinéphiles. À découvrir sur la scène du Piano’Cktail à Bouguenais.

Ville Demain fait l’objet d’une exposition à la Cale 2 de l’Île de Nantes. Restituant ce qui a été dit par l’ensemble des acteurs, cette exposition présente les différentes visions proposées pour l’avenir du territoire, ainsi que les nombreux travaux réalisés par les contributeurs. Des ateliers et des conférences sur les enjeux, les innovations du territoire seront également proposés. Enfin, une œuvre interactive de Pierrick Sorin, vidéaste nantais internationalement connu, permet aux visiteurs de se projeter de manière ludique dans le territoire de demain. Un module extrait de cette exposition circulera pendant la même

période dans les quartiers et les communes de l’agglomération. Construite en 1918, la Cale 2 des chantiers navals était aménagée pour supporter des bateaux de plus en plus larges et de plus en plus lourds comme le Scandinavia, le plus grand navire construit à Nantes. Aujourd’hui réhabilitée en belvédère sur la ville, elle a été transformée en lieu d’accueil pour des manifestations publiques.

> Du 15 octobre à fin décembre à la Cale 2 de l’Île de Nantes (entre la grue Titan jaune et le Carrousel des Mondes marins). Ouvert du mercredi au dimanche de 10h à 19h. Entrée libre. Plus d’infos sur www.mavilledemain.fr

Lancée en 2010 par les élus de Nantes Métropole, la démarche Ma Ville Demain a pour ambition d’élaborer un projet pour le territoire métropolitain à l’horizon 2030. Pour atteindre cet objectif, la démarche Ma Ville Demain, mise en œuvre par l’Agence d’urbanisme de la région nantaise (Auran), a impliqué les habitants, les associations, les entreprises et les scolaires de l’agglomération. En 2011 et 2012, tous ont pu contribuer, apporter des idées, échanger, débattre et réfléchir à l’avenir de la métropole nantaise. Aujourd’hui, alors que la démarche se conclura fin 2012 par le vote d’un projet global de territoire à Nantes Métropole, Ma

Ma Ville DemainDu 15 octobre à fin décembre, à la Cale 2 de l’Île de Nantes, Nantes Métropole présente l’exposition Ma Ville Demain.

Depuis des années, l’émission « Le Mas que et la Plume » du France Inter divise les critiques et ravit les auditeurs. Dans les années 1960 – 1970, deux figures emblématiques ont débattu des heures durant : Jean-Louis Bory et Georges Charensol. Deux regards sur le

cinéma, deux ma nières de voir la vie, la politique, la société. Et de belles engueulades sur les ondes… Amoureux des mots et de la radio, François Morel s’est plongé dans les archives pour retrouver quelques instants inoubliables de la confrontation. Il a proposé à ses complices Olivier Broche et Olivier Saladin de reprendre les rôles. Une savoureuse controverse avec le cinéma comme générique.

Le 24 octobre à 20h30 au Piano’Cktail, rue Ginsheim Gustavburg à Bouguenais. A partir de 9 ans. Tarifs : de 10 à 24 €. Rens. : 02 40 65 05 25 ou www.pianocktail-bouguenais.fr

Cette exposition regroupe des toiles de différentes périodes,  prouvant  que  la  peinture  de  Chantal Delanoë n’a jamais cessé de se renouveler. Après une  période  figurative,  son  style  s’est  tourné vers l’abstraction. Cette évolution n’a pas résulté d’une volonté délibérée de changement, mais a découlé du travail, des recherches, du temps. Les premières œuvres sur papier ont laissé place à des toiles multipliées et assemblées où se mêlent acryliques  et  collages  de  papiers  découpés  ou déchirés. Quant au choix du titre de l’exposition, « Les Couleurs du temps », l’artiste nous invite à faire une pause afin de reconsidérer « le temps qui passe, les saisons, les mois, les heures du jour mais aussi le temps qu’il fait. Changer les couleurs du temps, n’est-ce pas là la fonction de l’artiste, à savoir transposer le réel, transcender le quotidien, embellir la vie, y introduire de la poésie ? ». Une œuvre sensible et touchante à découvrir absolument. Du 12 septembre au 14 octobre au château de la Gobinière, avenue de la Ferrière à Orvault. Entrée libre. Rens. : 02 51 78 37 47 ou www.orvault.fr

Les Couleurs du tempsDu 1er septembre au 14 octobre, le château de la Gobinière à Orvault accueille une exposition de peintures de Chantal Delanoë.

Salon de l’emploi synergie.aero : mardi 25 Septembre 2012 à Bouguenais, de 9 h à 18 h 30, au Centre culturel Piano’cktail. Apportez votre CV, l’industrie aéronautique recrute en Loire-Atlantique !

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Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 25

Pour  cette  11e  édition,  Scopitone  propose un large panorama des arts numériques, les nouvelles  tendances  des  cultures  électro-niques, des artistes émergents ou confirmés, des expositions… Comme en 2011, le cœur du  festival  palpitera  à  Stéréolux  où  seront exposées une dizaine d’œuvres d’art numé-rique.  Stéréolux  proposera  aussi  4  soirées qui oscilleront entre  live audiovisuel, per-formance multimédia,  concerts et DJ sets. Sur  scène,  on  pourra  retrouver  Para  One, Gesaffelstein et Don Rimini, les fers de lance de l’électro française version internationale. Les Nantais de C2C, Pegase et College seront également mis à l’honneur, ainsi que les stars internationales que sont Clark et Erol Alkan. Comme à  l’accoutumée,  les enfants auront leur programme dédié, et le festival s’invite dans d’autres lieux nantais comme le Château des ducs de Bretagne, Le Lieu Unique, le Pôle Étudiant ou l’École d’architecture. > Du 18 au 23 septembre à Nantes. Tarifs : jusqu’à

25 €. Toutes les expositions sont en accès libre. Rens. et billetterie : www.scopitone.org

Un couple marié depuis vingt ans reçoit à dîner un ami de longue date et sa nouvelle conquête, de vingt ans sa cadette. L’épouse est  scandalisée  par  cette  relation,  le  mari comprend  son  ami.  Au  fil  de  cette  soi-rée une certaine pesanteur s’installe. Des révélations éclatent au grand jour. Ici il est question  d’amour,  de  passion,  du  couple, des  raisons,  bonnes  ou  mauvaises,  qui  le font durer, de ceux qui s’accommodent de situations  bancales  quand  d’autres  ne  les supportent  pas.  La  finesse  du  texte  et  la qualité  d’interprétation  des  acteurs  nous conduisent  dans  un  jeu  de  vérités  et  de non-dits. Tout le monde a quelque chose à revendiquer, tout le monde a quelque chose à  cacher.  L’intrigue  à  rebondissements nous  emmène  dans  les  affres  de  la  vie conjugale et montre que la vérité est  tou-jours mise à rude épreuve dans un couple où le mensonge ne demande qu’à s’installer.> Du 9 au 13 octobre à 20h45 au Théâtre de La

Fleuriaye, boulevard Ampère à Carquefou. Tarifs : de 27 à 39 €. Rens. : 02 28 22 24 24 ou www.carquefou.fr

Sylvain  Huc  revisite  cette  fable  cent  fois contée, véritable monument de la mémoire collective,  avec  puissance  et  hypnotisme. Sans narration précise, on assiste à une fan-tasmagorie portée par les corps, les gestes, des effets spéciaux minimalistes empreints d’une grande poésie. Les souffles courts et les grognements féroces, tout comme l’in-nocent cabotinage du Chaperon rouge à tra-vers les bois, traduisent les vers de Grimm ou de Perrault. Le climat d’inquiétude reste palpable, tant pour la Mère-Grand que pour le  Petit  Chaperon  rouge  qui  entretient  un jeu constant avec le Loup. Malgré les peurs et les phobies sous-jacentes, chacun à son rythme,  avec  son  propre  imaginaire,  peut vivre un moment pur et libérateur en sui-vant  les  pérégrinations  de  ce  Chaperon rouge des temps modernes. > Le 24 octobre à 15h et le 25 octobre à 19h à

l’Onyx, place Océane – Atlantis à Saint-Her-blain. À partir de 5 ans. Tarifs : de 6 à 8 €. Rens. : 02 28 25 25 00 / www.onyx-culturel.org

Le Petit Chaperon rougeUn conte chorégraphique des temps modernes par la Compagnie Divergences et Sylvain Huc. À découvrir en famille à partir de 5 ans sur la scène de l’Onyx à Saint-Herblain.

scopitoneDu 18 au 23 septembre, Scopitone, le festival des cultures électroniques et des arts numériques, soutenu par Nantes Métropole, investit Nantes.

Les ConjointsUne pièce de théâtre d’Éric Assous à voir sur la scène de La Fleuriaye à Carquefou du 9 au 13 octobre.

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un Dimanche  au bord de l’eauLe 23 septembre prochain, l’association Écopôle vous convie sur l’Île de Versailles à Nantes pour une journée très aquatique.

nantes Métropole  se fait à piedLa Fédération française de randonnée publie, en partenariat avec Nantes Métropole, un topoguide consacré au territoire métropolitain.

Au fil de ses 130 pages le topoguide Nantes Métropole… à pied propose 29  randonnées différentes. Du canal de Goulaine à Saint-Joseph de Porterie en passant par la vallée du Cens, les îles d’Indre, la Petite Amazonie, la  Roche-Ballue  ou  l’île  Clémentine,  les itinéraires  pédestres  proposés  sont  très variés  et  proposent  une  grande  diversité de  paysages  et  d’ambiances.  Pour  chaque randonnée,  le topoguide fournit une carte détaillée  du  tracé  et  indique  le  balisage  à suivre,  la  durée  estimée,  la  distance  par-courue, le niveau de difficulté ainsi que les éléments  patrimoniaux  méritant  quelque attention.  Des  informations  sur  la  faune, la flore, l’histoire des lieux et des hommes sont également distillées. De quoi découvrir ou redécouvrir le territoire, son fleuve, ses rivières,  ses  espaces  naturels  et  sa  biodi-versité. 

> Nantes Métropole… à pied en vente dans toutes les librairies.

Organisé par Écopôle sur l’Île de Versailles à Nantes, Un dimanche au bord de l’eau est une  manifestation  festive  de  sensibilisa-tion aux enjeux de l’or bleu. Comme chaque année, cette édition sera placée sous le signe de la convivialité ! Promeneurs, venez flâner autour  des  étals  des  producteurs  fermiers ayant choisi des modes de cultures respec-tueux de l’environnement (biodiversité, sai-sonnalité, proximité...) et adonnez-vous aux joies de la dégustation. Les gourmands pour-ront y composer leur déjeuner pour le pique-nique, ou choisir  le panier-repas concocté pour vous, dans une ambiance guinguette. L’après-midi, de nombreux spectacles, lec-tures, rencontres, et animations seront pro-posés. Une journée de fête sur le thème de l’eau, pour s’amuser et tout comprendre sur les enjeux liés à la qualité de l’eau de l’Erdre.

> Le 23 septembre de 10 h à 20 h sur l’Île de Versailles à Nantes. Entrée libre. Rens. : 02 40 48 54 54 ou www.ecopole.com

Le  centre-ville  de  Nantes  se  transforme. Partout,  des  projets  modifient  le  paysage urbain et les pratiques des usagers. Cœur de Nantes 2015, c’est un grand projet pour  le centre-ville qui vise à  le rendre plus beau, plus animé, plus accessible. Alors pour en comprendre  tous  les  enjeux,  se  projeter dans l’avenir, découvrir le projet en mots et en images, Nantes Métropole organise une exposition. Dans des modules de bois origi-naux, espace vidéo, panneaux d’exposition et  installation  multimédia  se  répondent pour offrir une image complète de ce grand projet. Chacun pourra s’imaginer déambu-ler sur  le futur plateau piétonnier, profiter de la nouvelle offre commerciale, apprécier les  innovations  touristiques  et  culturelles, comprendre le fonctionnement de ce nou-veau centre semi-piéton, largement acces-sible aux vélos et aux transports publics… L’exposition  donne  aussi  la  parole  à  ceux qui vivent, flânent, étudient et travaillent en centre-ville. 

> Jusqu’au 6 octobre, place du Commerce à Nantes. Ouvert tous les jours de 10 h à 19 h. Entrée libre.

Cœur de  nantes 2015Jusqu’au 6 octobre prochain, Nantes Métropole présente Cœur de Nantes 2015, une exposition pour tout savoir sur la métamorphose du centre-ville de Nantes en véritable cœur d’agglomération.

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Adresses, numéros et sites utiles SAMU (urgence médicale) 15 Pompiers : 18

Police : 17

SOS Médecins : 02 40 50 30 30

Allô Enfance Maltraitée : 119

Sida Info Service :

Nantes Métropole 02 40 99 48 48 www.nantesmetropole.fr www.me-metropole-nantaise.org

Infocirculation

www.infocirculation.fr

Allô Propreté

Tan 0 810 444 444 Prix d’un appel local. www.tan.fr

Centre des Expositions 02 40 99 48 94

Office de Tourisme de Nantes Métropole (OTNM)

0892 464 044 www.nantes-tourisme.com

Nantes Métropole, 2 cours du Champ-de-Mars 44923 Nantes CEDEX 9. Directeur de la Publication : Gilles Retière. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédacteur en chef : David Pouilloux. Mise en page : Studio Nantes Métropole. Photographe : Patrick Garçon. Journalistes : Carole Paquelet, Emmanuel Bouvet. Ont collaboré à ce numéro : Laurence Corgnet, Caroline Demaison, Édith Panigot, Emmanuelle Ramond, Sylvia Gillion, Nolwen Lijeour, Isabelle Corbé, Gwenaëll Lyvinec, Fabien Le Dantec, Cécile Faver. Diffusion : Adrexo - Virginie Barbault et Sophie Oliviero. Éditeur : Direction de la communication de Nantes Métropole. Infographie : Idé. Impression : Imaye Graphic, Label IMPRIM’VERT, Laval.

Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012 - 27

Carmen Maria Vega

Un concert explosif sur la scène de Capellia à La Chapelle-sur-Erdre. Carmen Maria Vega dynamite la chanson française. Sur scène, entourée de ses musiciens, elle transmet avec rage, humour et tendresse, des chansons à son image, faites de textes incisifs et de refrains percutants. De sa belle voix inclassable et avec son charisme exceptionnel, elle séduit autant qu’elle bouscule. Les trois ans de tournée avec son premier album La Menteuse l’ont définitivement classée parmi les chanteuses à voir absolument. Véritable phénomène de la chanson, Carmen Maria Vega revient sur scène avec Du Chaos Naissent les Étoiles, un nouvel opus résolument plus rock, un genre musical qui lui sied à merveille.

Le 12 octobre à 20h30 à Capellia, chemin de Roche Blanche à La Chapelle-sur-Erdre. Tarifs : de 12 à 20 €.

Rens. : 02 40 72 97 58 ou www.capellia.fr

20e Salon d’Art Peinture-Sculpture, à Saint-Aignan de Grand Lieu. Du mardi 16 au dimanche 28 octobre. Salle de l’Héronnière. Entrée libre - Ouvert au public de 15 h à 18 h en semaine - de 14 h à 19 h le week-end. Rens. : 02 40 26 44 54 /www.saint-aignan-grandlieu.fr

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tée » et « codes-barres 2D » tous les  jours,  et  carbure  du  cortex. « Je suis un épicurien de la vie, dit-il en riant, je suis déjà parti alors que les autres ne sont pas encore arrivés ! »Sérieusement branchéBon  vivant,  Francky  Trichet, qui  fêtera  bientôt  ses  42  ans,  a choisi  de  vivre  autrement  que confiné dans sa bulle. Bien qu’il 

Eurêka  !  Francky  Trichet  a trouvé  un  geyser  d’idées. Depuis, tout ce qu’il touche se  transforme  en  outils numériques,  destinés  aux 

habitants nomades de la métro-pole  nantaise  et  d’ailleurs.  Il n’a  pourtant  aucune  baguette magique,  mais  quand  il  passe  à l’action, ça fuse ! Francky Trichet parle « web », « réalité augmen-

ne  se  prenne  pas  au  sérieux,  il vient  d’être  nommé  conseil-ler  en  stratégie  numérique auprès  du  président  de  l’Uni-versité de Nantes. Chercheur au Laboratoire informatique Nantes Atlantique (LINA), il est branché très sérieusement sur les évolu-tions de l’intelligence artificielle. 

« Le binaire ne m’intéresse pas, raconte-t-il,  j’aimerais faire en sorte  que  les  machines  soient moins stupides, moins caracté-rielles, et doter le web de davan-tage de sens. Je travaille au carre-four de la psychologie cognitive, de la linguistique et de l’ergono-mie des logiciels. » Sans oublier de  lancer  un  projet  au  labora-toire  «  Arts  et  technologies  » de Stéréolux, pour y nourrir son esprit bouillonnant. Une sucess story«  iRéalité  »  (filiale  de  l’Uni-versité  de  Nantes,  dédiée  à  la valorisation  de  la  recherche  et au transfert de technologies) est 

l’aventure dans  laquelle se sont lancés  Francky,  Christophe  et leur  petite  équipe  depuis  sep-tembre  2009.  Leur  moteur: populariser  les  technologies mobiles,  les rendre utiles et  les disséminer  dans  un  territoire, rural ou urbain, « sans se  lais-ser aveugler par la modernité », souligne  Francky.  Il  n’a  pas  de recette, mais il sait anticiper ! Il a 

adopté, avant qu’il soit à la mode en  France,  le  QR  code  (pour Quick Response code), ce mys-térieux petit carré noir et blanc qu’on « flashe » avec son smart-phone pour se connecter au web. Son coup de génie :  faire parler les  bouteilles  (Tagdevin,  2009) et  les  panneaux  d’affichage  des lieux touristiques (Carré d’em-preintes, 2010) avec des QR tags malins.  Une  «  success  story  » pour iRéalité !Vers un territoire apprenantCette année, le petit tag pas gré-gaire a tout d’un conquistador. Il est ici, entre les pages du nouveau guide  «  Les  itinéraires  Reflets de Loire » (éd.itimedias), ainsi que  dans  «  le  Mag  -  Cœur  de Nantes 2015 » (édité par Nantes Métropole).  Il  fleurit  là, sur  les façades  des  halles  Alsthom, de  l’immeuble  Eureka  et  du Karting. Esprit créatif, es-tu là ? « Oui, répond Francky Trichet, je suis un créateur de concepts et je  suis  convaincu  que  les  outils numériques  transformeront notre  territoire,  plus  innovant aujourd’hui,  plus  apprenant demain.  »  Dans  les  coulisses d’iRéalité,  nichée  à  l’intérieur du bâtiment des Chantiers navals sur l’Île de Nantes, il est déjà en 

train  de  mettre  au  point  une nouvelle  version  du  «  Voyage  à Nantes à 360°» à reconnaissance gestuelle et un casque neuronal équipé de capteurs, qui permet-tra de déplacer des objets par la seule force de la pensée. Histoire de garder les mains libres. Cécile Faver

www.irealite.com

28 - Nantes Métropole - Septembre/Octobre 2012

Esprit métropolitain

« Je suis ConvainCu que les outils numériques transformeront notre territoire »

numérique ManFrancky Trichet est un chercheur en informatique multicasquette. Il pilote iRéalité, une société du monde numérique qui développe des applications de téléphonie mobile. Il met également au point un casque neuronal…

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