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Réforme des retraites : les propositions radicales sommaire à suivre sur www.planeteradicale.org Lundi 27 Mai 2013 l n° 589 Gouvernement page 2 à 3 Parlement page 4 à 7 Dossier page 8 à 9 En mouvement page 14 Prises de position page 15 Campagne adhésions page 16 Zoom sur page 10 Interview page 11 Tribune libre page 12 JRG page 13 Les festivaliers qui arpentent la Croisette, les starlettes en quête de célébrité et Steven Spielberg, qui préside cette année le jury de la compétition officielle, ignorent sans doute qu’ils doivent leur présence commune, sur la Côte d’Azur, comme à chaque fin du mois de mai, à Jean Zay. Qu’ils se rassurent, même Jean-Luc Mélenchon ne le savait pas. Alors qu’il se trouvait « en mission » à Cannes, le dirigeant du Parti de Gauche déclara que le Festival devait sa création, en 1946 à « la CGT, les communistes et les socialistes ». Si la première édition s’est effectivement tenue en 1946, la date de création du festival est antérieure au déclenchement du second conflit mondial et la décision fut prise par le gouvernement du Front Populaire. C’est plus précisément au ministre Radical de l’Education nationale, Jean Zay qu’il revient d’attribuer une telle initiative. Lors de la dernière campagne présidentielle, François Hollande, au cours d’un déplacement à Orléans, sur le thème de l’éducation, avait salué son œuvre réformatrice. Chaque année, depuis 2005, le Parti Radical de Gauche organise un prix littéraire, le prix Jean Zay, qui récompense un ouvrage consacré aux thèmes de la laïcité et des valeurs républicaines. De même, le 23 mai une plaque rendant hommage à son action a été dévoilée au sein du Palais des festivals. En dépit de ces manifestations, cette figure politique demeure aujourd’hui trop méconnue. Il convient de remédier à cette injustice de l’histoire et de remettre en lumière des actions, un héritage et un destin hors du commun. Car la carrière de Jean Zay fut celle d’un visionnaire. Nous ne comptons plus les politiques initiées ou menées entre 1936 et 1939, par un ministre nommé alors qu’il n’avait que 32 ans : Réforme de l’enseignement, prolongation de la scolarité de 13 à 14 ans, instauration de cours d’éducation physique et de l’orientation professionnelle, promotion de l’enseignement technique. Son action a également permis la création des CROUS, du CNRS et préfigura celle de l’ENA. En matière culturelle, son action de promotion et de démocratisation des arts témoigne de son volontarisme. En 1938 lui parviennent de sombres nouvelles du plus grand festival du cinéma de l’époque, la Mostra de Venise. L’Italie de Mussolini, pour symboliser son rapprochement avec Hitler, a décidé qu’elle serait inaugurée par Joseph Goebbels. Jean Zay, révolté, décide de créer un festival international concurrent. La ville de Cannes est choisie. La date du premier festival est fixée : du 1er au 20 septembre 1939. Mais le 1er septembre, les troupes nazies envahissent la Pologne. Le 2, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour devenir soldat. De ses années de formation à Orléans aux bancs de l’Assemblée, du Radical « jeune- turc » au ministre du Front Populaire, du Massillia à l’inique procès de Riom, son emprisonnement et son exécution par la milice… Jean Zay incarne un pan de l’histoire du Front Populaire ; de l’histoire de la Gauche ; de l’histoire de France, jusque dans ses heures les plus sombres. Pour ce que Cannes doit à Jean Zay, Pour ce que la France doit à Jean Zay, œuvrons pour le transfert de ses cendres au Panthéon. Ce serait la juste reconnaissance de la Nation à un homme, à son parcours et à ses engagements. Le symbole serait d’autant plus fort, alors que nous célèbrerons en 2014, le soixante-dixième anniversaire de sa disparition. Jean-Michel Baylet Président du Parti Radical de Gauche Tribune parue le 27 mai dans Libération Le Journal du Parti Radical de Gauche La fédération du Gers Pour sortir de la crise, osons l’idéal européen, osons l’Europe fédérale ! © Ermolæv Alexandr - Fotolia.com Edito Ce que Cannes doit à Jean Zay

Journal Radical n° 589

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Journal Radical n° 589

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Réforme des retraites :les propositions radicales

sommaire

à suivre sur www.planeteradicale.org

Lundi 27 Mai 2013 l n° 589

■ Gouvernement page 2 à 3■ Parlement page 4 à 7■ Dossier page 8 à 9

■ En mouvement page 14■ Prises de position page 15■ Campagne adhésions page 16

■ Zoom sur page 10

■ Interview page 11■ Tribune libre page 12■ JRG page 13

Les festivaliers qui arpentent la Croisette, les starlettes en quête de célébrité et Steven Spielberg, qui préside cette année le jury de la compétition officielle, ignorent sans doute qu’ils doivent leur présence commune, sur la Côte d’Azur, comme à chaque fin du mois de mai, à Jean Zay.Qu’ils se rassurent, même Jean-Luc Mélenchon ne le savait pas. Alors qu’il se trouvait « en mission » à Cannes, le dirigeant du Parti de Gauche déclara que le Festival devait sa création, en 1946 à « la CGT, les communistes et les socialistes ». Si la première édition s’est effectivement tenue en 1946, la date de création du festival est antérieure au déclenchement du second conflit mondial et la décision fut prise par le gouvernement du Front Populaire. C’est plus précisément au ministre Radical de l’Education nationale, Jean Zay qu’il revient d’attribuer une telle initiative.Lors de la dernière campagne présidentielle, François Hollande, au cours d’un déplacement à Orléans, sur le thème de l’éducation, avait salué son œuvre réformatrice. Chaque année, depuis 2005, le Parti Radical de Gauche organise un prix littéraire, le prix Jean Zay, qui récompense un ouvrage consacré aux thèmes de la laïcité et des valeurs républicaines. De même, le 23 mai une plaque rendant hommage à son action a été dévoilée au sein du Palais des festivals. En dépit de ces manifestations, cette figure politique demeure aujourd’hui trop méconnue. Il convient de remédier à cette injustice de l’histoire et de remettre en lumière des actions, un héritage et un destin hors du commun.Car la carrière de Jean Zay fut celle d’un visionnaire. Nous ne comptons plus les politiques initiées ou menées entre 1936 et 1939, par un ministre nommé alors qu’il n’avait que 32 ans : Réforme de l’enseignement, prolongation de la scolarité de 13 à 14 ans,

instauration de cours d’éducation physique et de l’orientation professionnelle, promotion de l’enseignement technique. Son action a également permis la création des CROUS, du CNRS et préfigura celle de l’ENA.En matière culturelle, son action de promotion et de démocratisation des arts témoigne de son volontarisme. En 1938 lui parviennent de sombres nouvelles du plus grand festival du cinéma de l’époque, la Mostra de Venise. L’Italie de Mussolini, pour symboliser son rapprochement avec Hitler, a décidé qu’elle serait inaugurée par Joseph Goebbels. Jean Zay, révolté, décide de créer un festival international concurrent. La ville de Cannes est choisie. La date du premier festival est fixée : du 1er au 20 septembre 1939. Mais le 1er septembre, les troupes nazies envahissent la Pologne. Le 2, Jean Zay démissionne de son poste de ministre pour devenir soldat.De ses années de formation à Orléans aux bancs de l’Assemblée, du Radical « jeune-turc » au ministre du Front Populaire, du Massillia à l’inique procès de Riom, son emprisonnement et son exécution par la milice… Jean Zay incarne un pan de l’histoire du Front Populaire ; de l’histoire de la Gauche ; de l’histoire de France, jusque dans ses heures les plus sombres.Pour ce que Cannes doit à Jean Zay, Pour ce que la France doit à Jean Zay, œuvrons pour le transfert de ses cendres au Panthéon. Ce serait la juste reconnaissance de la Nation à un homme, à son parcours et à ses engagements. Le symbole serait d’autant plus fort, alors que nous célèbrerons en 2014, le soixante-dixième anniversaire de sa disparition.

Jean-Michel BayletPrésident du Parti Radical de Gauche

Tribune parue le 27 mai dans Libération

Le Journal du Parti Radical de Gauche

La fédération du Gers

Pour sortir de la crise, osons l’idéal européen, osons l’Europe fédérale !Pour sortir de la crise, osons l’idéal

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■ EditoCe que Cannes doit à Jean Zay

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Au terme de cette première année, je suis heureuse de partager avec vous les actions que j’ai engagées et qui

s’inscrivent dans l’objectif prioritaire de ce gouvernement : le redressement économique de la France et l’emploi. Plusieurs convictions guident mon action au sein de ce ministère. La première, c’est le rôle essentiel des très petites entreprises (TPE) dans l’économie de notre pays. Les artisans et les petits commerçants sont des entrepre-neurs qui créent de l’emploi et favorisent la cohésion sociale : leurs attentes et les enjeux spéci¬ ques auxquels ils sont confrontés jus-ti¬ ent une action ciblée et adaptée. Ma deu-xième conviction, c’est la prise en compte de la diversité et de la richesse des terri-toires, en ciblant de manière privilégiée les zones rurales et les quartiers sensibles et en renouant des liens avec les collectivités locales trop souvent oubliées par nos prédé-cesseurs. Ma troisième conviction est la né-cessité de faire évoluer nos modes d’inter-vention vis à vis de nos petites entreprises par un travail partenarial avec les corps in-termédiaires, organisations professionnelles et chambres consulaires, la concertation et le

dialogue étant des conditions indispensables pour l’adhésion des acteurs et le succès de notre politique.Depuis ma prise de fonction, j’ai tenu à faire de très nombreux déplacements de terrain dans toute la France, en métropole et en Outre-mer, pour dialoguer avec les profes-sionnels et engager des actions adaptées, au plus près des besoins.Pour les artisans, j’ai présenté en Conseil des ministres le 23 janvier dernier un pacte pour l’artisanat autour des enjeux straté-giques de valorisation des métiers et des savoir-faire, de transmission des entreprises et d’accompagnement renforcé et personna-lisé de leur développement. Les chambres de métiers et d’artisanat sont impliquées, à tra-vers des contrats de performance qui seront signés avant la ¬ n de l’année, dans la mise en œuvre des priorités de ce pacte. Parmi

les premières mesures, nous allons créer des indications géographiques pour les pro-duits manufacturés a¬ n de protéger et de valoriser les savoir-faire d’excellence de nos territoires, dans le cadre du projet de loi sur la consommation qui sera débattu au parlement avant l’été.Pour les commerçants, je présente en juin des mesures nouvelles pour le commerce autour des enjeux spéci¬ ques de compéti-tivité de ces entreprises, de l’équilibre des di® érentes formes de commerce au sein des territoires, et de l’accompagnement des mutations structurelles de ce secteur dont le paysage évolue en profondeur avec la montée en puissance du e-commerce. Pour le bâtiment, dans la prolongation du plan d’investissement sur le logement pré-senté par le président de la République en mars dernier, nous présenterons des me-sures d’ici l’été sur le � nancement des en-treprises confrontées à une chute d’activité, la lutte contre la concurrence déloyale, la simpli� cation des démarches admi-nistratives et l’anticipation des chantiers d’avenir comme la rénovation thermique des logements.

Alors que la discussion générale dans le cadre de l’examen en première lecture du projet de loi de moder-

nisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles a débuté le 30 mai au Sénat, la méthode de la concer-tation qui passe par les déplacements a semblé porter ses fruits. L’occasion de faire un état des lieux des déplacements de la Ministre, qui a rencontré des mil-liers d’élus ces derniers mois. Construit en concertation avec les associations d’élus, le projet de loi a connu plusieurs rebondissements, mais le fil conducteur des rencontres entre la Ministre et les maires, conseillers généraux et régionaux de France, n’a jamais été coupé. En effet, depuis les Etats généraux de la démocra-tie territoriale organisés par le Sénat le 5 octobre dernier, Anne-Marie Escoffier a effectué des dizaines de déplacements pour recueillir les paroles des élus de ter-rain pour tenir compte de leurs préoccu-pations et attentes et les faire figurer au

mieux dans le projet de loi. Elle a tout d’abord participé à des conclu-sions d’Etats généraux de démocratie ter-ritoriale délocalisés à Rodez, Montauban et Auch. Elle a participé à de nombreux congrès d’élus comme ceux de l’associa-tion des maires du Nord à Lille, de l’asso-ciation des maires de Seine-Maritime, des maires d’Indre-et-Loire à Tour. Avant le congrès des maires de la Haute-Marne, la Ministre est également intervenue à ceux de l’association des Maires des Grandes Villes de France à Paris et ceux de l’asso-ciation des maires ruraux de France à Lyon.

Gouvernement2Sylvia PinelMinistre de l’Artisanat, du Commerce et du Tourisme

Ministre déléguée chargée de la décentralisationAnne-Marie Escoffi er

« Mon action depuisun an »

Retour sur neuf mois de déplacements, toujours au contact des élus

Congrès des maires d’Indre-et-Loire

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Radical ◗ www.planeteradicale.org

Gouvernement 3

C’est à Chaumont, commune de 23 000 habitants, que la Ministre s’est arrêtée, le temps d’une jour-

née, pour écouter les élus locaux de Haute-Marne et présenter le projet de loi de modernisation de l’action publique ter-ritoriale et d’affirmation des métropoles, le 18 mai dernier. Toujours appréciée pour son écoute, An-ne-Marie Escoffier a dialogué avec plus de 300 élus haut-marnais. Accompagnée

de Jean-Paul Celet, préfet de la Haute-Marne, elle a été accueillie par Charles Guene, vice-président du Sénat et pré-sident de l’as-sociation des

maires, par Bruno Sido, sénateur, président du Conseil général et enfin par Luc Chatel, député-maire de Chaumont. M. François Cornut-Gentille, député-maire de Saint-Dizier était excusé. A cette occasion, la Ministre a rappelé les trois grands objectifs du texte, l’efficacité, la clarté et la maîtrise des dépenses.Elle a également profité de ce moment pour dire aux Hauts-Marnais qu’elle ai-

mait « être en contact avec les élus », car elle était elle-même une élue de terrain, conseiller général du canton de Rignac en Aveyron. Elle a redit toute la nécessité pour le Gouvernement que les maires s’expri-ment sur cette réorganisation de l’action publique. « Nous gagnons beaucoup à écouter la ma-nière dont les élus perçoivent la situation et font part de leurs attentes ».Interrogée sur les difficultés des com-munes rurales, la Ministre a souligné la particularité du département de la Haute-Marne qui « associe un territoire dit rural et de très beaux exemples d’industriali-sation ». Elle a rappelé que l’objectif du texte était de donner toute sa place à cette mixité entre monde rural et monde urbain. Et faire en sorte que les services publics soient présents partout pour répondre aux besoins des citoyens.

La Ministre au congrès des maires de Haute-Marne

A� n de clari� er et de rendre plus e� cace le régime de l’auto-entrepreneur, je pro-poserai des évolutions législatives dès cet été qui permettront d’en faire un levier transitoire pour créer de véritables en-treprises, dynamiques et viables, en cas d’activité principale, avec un accompagne-ment renforcé, et de préserver un revenu d’appoint en cas d’activité complémen-taire pour les Français, notamment les plus modestes. Cela permettra de limiter la distor-sion de concurrence dénoncée par les arti-sans et d’encourager la création d’entreprises pérennes de croissance.Je prépare pour la rentrée un projet de loi qui rassemblera des mesures portant sur l’artisanat, le commerce et l’évolution du régime de l’auto-entrepreneur. Pour la restauration, j’ai mis en place un co-mité de � lière a� n d’élaborer la feuille de route pour le secteur, dans une dynamique collective constructive, autour des enjeux de qualité dans la restauration, de transparence vis à vis du consommateur, d’attractivité des métiers et de lutte contre le travail illégal. La fête de la gastronomie, que je souhaite plus populaire et moins élitiste, sera étendue à trois jours les 20, 21 et 22 septembre 2013, et se développera à l’international pour ren-forcer le rayonnement de notre savoir-vivre et de notre culture dans le monde. Pour le tourisme, je tiens à réa± rmer son rôle essentiel pour la croissance de notre

pays et son potentiel d’emplois encore inex-ploité. La démarche innovante que j’ai pro-posée autour des contrats de destination permet de mieux valoriser l’ensemble des ter-ritoires, de di® user partout en France les bé-né¬ ces liés au tourisme et d’enrichir l’image de la France comme une mosaïque de des-tinations très variées. Les premiers contrats seront signés avant l’été 2013 : ils marquent le renouveau de notre politique touristique, trop longtemps considérée comme le parent pauvre du développement économique.J’ai décidé de rénover la gouvernance de cette politique en renforçant le rôle d’Atout France comme la cheville ouvrière de la politique touristique. Notre promotion à l’international, axée prioritairement sur les pays à forte croissance, est d’ores et déjà plus lisible et plus cohérente. Son rôle en matière d’accompagnement et d’ingénierie touristique dans nos territoires est également renforcé. Le Conseil national du tourisme, que j’ai renouvelé ¬ n 2012, contribue aussi de manière plus opérationnelle à l’élaboration et à la mise en œuvre de notre politique. L’amélioration de la qualité de l’accueil est un enjeu majeur pour le maintien du leader-ship mondial de la France sur le tourisme, qui s’appuie en particulier sur la professionnali-sation et le sens du service des salariés de ces entreprises. Elle est au cœur des contrats de destination. Nous modernisons la formation profession-

nelle pour renforcer les compétences des hommes et des femmes qui sont au cœur de la réussite de notre politique touristique. Nous travaillons aussi à améliorer les condi-tions de travail des saisonniers. Concer-nant l’o® re d’hébergement, je mobilise tous les acteurs pour faire d’Internet et du e-tou-risme une opportunité de développement, simpli¬ er l’ensemble des normes applicables à ces établissements et préserver l’hôtellerie indépendante.De plus, j’ai missionné Pôle emploi pour identi� er et pourvoir les 50 000 emplois aujourd’hui vacants dans le tourisme en France. Par ailleurs, je travaille sur une réforme a� n que les vacances soient en� n accessibles au plus grand nombre. J’ai mis en place en février des opérations pilotes en Midi-Pyré-nées et en Rhône-Alpes pour accompagner le départ en vacances de jeunes qui n’y avaient pas accès et une deuxième série d’opérations pilotes aura lieu cet été. Les conditions sont aujourd’hui réunies pour le succès de notre politique en matière d’ar-tisanat, de commerce et de tourisme. Des relations de con¬ ance ont été renouées avec les acteurs et des orientations stratégiques claires ont été dé¬ nies. Je sais qu’il nous reste encore beaucoup à faire pour mettre en œuvre en temps et en heure les mesures que nous proposons. Je m’y emploie avec toutes mes convictions et mon énergie.

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Parlement l Assemblée Nationale4

Le 16 mai était consacré à la niche par-lementaire du groupe GDR, journée au cours de laquelle les députés devaient se

prononcer sur plusieurs propositions de loi de ce groupe parlementaire, qui compte notam-ment dix députés du Front de gauche.

La race : « négation de l’espèce humaine »Les députés PRG ont apporté leur soutien à un premier texte visant à supprimer le mot « race » de la législation française.« La race, terme taxinomique, est la négation de l’espèce humaine », a a± rmé à la tribune Annick Girardin, précisant faire sienne « la belle citation d’Albert Camus : Mal nommer un objet, c’est ajouter au malheur de ce monde. »La députée de Saint-Pierre-et-Miquelon a ce-pendant relevé qu’il aurait été peut-être plus opportun, malgré tout, de « commencer par supprimer le mot race de notre Constitution ».Soulignant que l’« une des missions essentielles du légis-lateur est d’assurer la cohé-rence de notre édi¬ ce institu-tionnel et éviter de légiférer n’importe comment », Annick Girardin a rappelé avoir été,« par le passé, avec mes col-lègues du groupe radical, signataire d’une proposition de loi visant à supprimer le mot race de notre Constitu-

tion. Logiquement, je suis donc également favorable à sa suppression dans l’ensemble de notre législation ».Rappelant « la période noire du gouvernement de Vichy », Annick Girardin a relevé « l’ambiguïté du concept de race en droit fran-çais » et estimé qu’« en ¬ nir avec cette ambiguïté est de bonne législation ».

La grâce plutôt que l’amnistieAutre texte, autre position. Le groupe GDR souhaitait faire adopter le principe d’amnistie pour des faits délictueux commis lors de mou-vements sociaux.« Rappelons qu’une loi d’amnistie est un texte majeur, fondateur. Essayons de ré³ échir sur ce processus d’oubli volontaire qu’est l’amnis-tie », a invité Alain Tourret, expliquant par ail-leurs la di® érence entre l’amnistie et la grâce. Issue d’un texte législatif, l’amnistie e® ace l’infraction de façon générale. Elle a donc « par essence un caractère général ». A contrario, la grâce est une prérogative du président de la République et est accordée à titre individuel et exceptionnel.Pour Alain Tourret cependant, « l’amnis-tie aurait dû rester un moyen exceptionnel de pardon, une tentative de refonder l’unité

nationale après une crise majeure ». Mais elle est devenue peu à peu « un moyen habi-tuel de gouverner », avant de retomber en désuétude depuis une dizaine d’années. La « tradition » des amnis-

ties accordées de façon automatique lors des élections présidentielles a été abandonnée

depuis 2002, du fait qu’elle constituait, « un encouragement à l’incivisme », notamment

en matière de sécurité rou-tière.« L’amnistie doit donc res-ter exceptionnelle et n’être prononcée qu’au vu des grandes fractures que peut connaître la République », a martelé le député PRG, sou-lignant que le groupe RRDP

« souhaite conserver à l’amnistie son sens ori-ginel ».Alain Tourret a donc exprimé le refus Radical à une proposition de loi qui donne « un blanc-seing à des catégories de la population », créant ainsi « une zone de non-droit, dans laquelle on pourrait s’engou® rer ».Exprimant sa solidarité envers les Français engagés dans des mouvements sociaux du fait de « la dureté des temps », Alain Tourret a rappelé que des dispositifs permettent déjà aux autorités de faire preuve d’indulgence. « Le droit de grâce existe toujours : il permet l’individualisation des mesures de clémence. La réhabilitation existe également : elle permet au tribunal de prendre en compte les e® orts entrepris par le contrevenant », a-t-il souligné.

Jeanine Dubié a questionné la ministre chargée des Personnes âgées et de l’Au-tonomie le 21 mai au sujet du bilan que

l’on peut tirer du dispositif de la journée de solidarité, ¬ xée initialement au lundi de Pen-tecôte et créée en 2004 suite à la canicule de 2003 qui avait provoqué le décès de 15 000 personnes, essentiellement des personnes âgées.

« Depuis sa mise en place en 2004, la jour-née de solidarité a rapporté au total 18,6 mil-liards d’euros, destinés à améliorer la prise en charge des personnes âgées et handicapées. On entend ici et là des voix s’élever pour dé-noncer un détournement des fonds dégagés par la journée de solidarité. Dès lors, pouvez-vous nous dresser un bilan de ce dispositif ? », a interrogé la députée PRG.

« La contribution de solidarité autonomie sert notamment à ¬ nancer l’APA, versée par les départements. Or nous constatons d’année en année une baisse du taux de compensation de l’APA par l’État, au détriment des dépar-tements », a-t-elle poursuivi, regrettant que « chaque exercice budgétaire nous éloigne un peu plus du principe initial, mais non écrit, d’un ¬ nancement 50-50 entre l’État et les départements ».

La ministre a répondu qu’un rapport sera publié à la ¬ n de l’année sur le ¬ nancement de l’APA, et qu’un fond d’urgence de 170 mil-lions d’euros a été débloqué dès 2012.

L’Homme au centre des débats

Prise en charge de la dépendance : un bilan à venir

« Mal nommerun objet, c’est

ajouter aumalheur de ce

monde ».

« L’amnistie : un moyen exceptionnel de refonder l’unité

nationale après une crise majeure ».

Annick Girardin

Alain Tourret

Jeanine Dubié

Assemblée Nationale l Parlement 5

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Interventions des députés du groupe RRDP en séance et en commission, propositions de loi, échos dans la presse, vidéos sont en ligne sur :http://www.rrdp-deputes.com

Le crimed’esclavage enfi n reconnu en droit pénal

Le 15 mai, lors de l’examen d’un projet de loi transposant plu-sieurs directives européennes sur

la justice, et concernant notamment la traite des êtres humains ou les abus sexuels envers les enfants, le groupe RRDP a soutenu un amendement so-cialiste créant un crime d’esclavage et de servitude. L’amendement adopté, ce crime sera désormais puni de 15 ans de réclusion pour répondre aux formes d’esclavage moderne. La di-rective européenne qui a été transpo-sée fait partie des textes qui « auraient dû l’être depuis longtemps », a estimé Annick Girardin, députée de Saint-Pierre-et-Miquelon.

Le gouvernement a présenté un projet de loi l’habilitant à légiférer, par voie d’or-donnance, pour accélérer les projets de

construction.Le 21 mai, Jacques Krabal s’est inquiété de ce que « l’ordonnance est un moyen pour le gou-vernement de légiférer plus vite, sans passer par l’examen approfondi qu’impose la procédure parlementaire traditionnelle ». Il a ainsi critiqué une procédure « qui pourrait rappeler le mauvais vieux temps des décrets-lois » et fait part d’un « certain agacement dû au fait que de trop nombreux projets de loi contiennent des dispositions stricte-ment réglementaires ».Après cette introduction en bonne et due forme, le député de l’Aisne a souligné l’importance de considérer la question du logement comme étant prioritaire.Accélérer les projets de construction : une nécessitéLes ventes de logements neufs ont baissé en 2012 de 18 % et le nombre de logements com-mencés a chuté de 20 %, « alors même que les Français éprouvent de plus en plus de di± cultés pour se loger », a rappelé le député PRG.« Accélérer les projets de construction, voilà donc un bel objectif que les députés du groupe RRDP partagent. Sachez, madame la ministre, que malgré nos réserves sur la forme, nous sou-

tenons votre projet de loi, en premier lieu parce qu’il est pragmatique », a-t-il ainsi modéré.Plusieurs dispositifs ont suscité l’approbation du groupe RRDP, a rappelé Jacques Krabal, citant notamment ceux visant à mettre ¬ n aux recours abusifs. « Entre 30 000 et 35 000 logements sont bloqués par des recours abusifs, alors que les taux de rejet des recours atteignent plus de 90 % dans les grandes villes. Les projets s’en trouvent inutilement ralentis pendant plusieurs

années. Ce procédé est même devenu un busi-ness, franchement insup-portable », a-t-il ainsi accusé.Par ailleurs, Jacques Kra-

bal s’est félicité de la simpli¬ cation des normes d’urbanisme, du raccourcissement des délais grâce à une procédure intégrée pour le loge-ment, et de la création d’un géoportail national numérique de l’urbanisme pour améliorer l’ac-cès aux documents d’urbanisme.En¬ n, Jacques Krabal a insisté sur la nécessité de développer une o® re de logements sur les territoires en tension, où l’o® re de logements est très inférieure à la demande.Et de conclure : « Madame la ministre, votre po-litique du logement vise clairement à répondre à la crise du logement en construisant plus, et donc en soutenant des entreprises du bâtiment qui en ont bien besoin, tout en prenant soin de préserver les espaces naturels et agricoles ».

Le 15 mai, l’Assemblée nationale a examiné un projet de loi visant à intégrer au droit français des mesures juridiques européennes dans le

domaine du développement durable.Sur les sujets environnementaux, a estimé Jacques Krabal « la France est en retard et, au-delà de la diversité des sujets abordés, nous avons le devoir de bâtir cet édi¬ ce juridique commun à

l’ensemble des pays de l’Union ».Le texte comportait plusieurs mesures relatives à l’envi-ronnement et à la santé au travail, notamment en matière de prévention des risques liés aux substances dangereuses présentes sur les sites d’entreprises. « 1 200 établissements industriels en France seront incités à mettre en place des mesures de sécurité plus fortes », a-t-il relevé.

L’information du public : une exigence grandissantePlusieurs dispositions « renforcent l’information du public et son asso-ciation à la prise de décision. J’y suis particulièrement sensible », a sou-ligné le député PRG.« S’il y a une chose que les députés peuvent faire remonter du terrain, c’est bien la volonté de nos concitoyens d’être davantage associés aux débats publics et aux décisions qui concernent directement leur ter-

ritoire, leur cadre de vie quotidien, qu’il s’agisse des dangers liés aux risques industriels ou de ceux liés aux risques environnementaux pour l’installation des nouvelles infrastructures », a-t-il ajouté.Jacques Krabal a cependant fait part de questionnements, notamment

sur les produits biocides (produits actifs suscep-tibles d’avoir des e® ets nuisibles sur l’homme, l’animal ou l’environnement).« La création d’une autorisation de mise sur le marché délivrée au niveau européen et les pro-cédures visant à l’harmonisation des systèmes d’autorisation nationaux sont des dispositions que nous saluons », a-t-il a± rmé, « mais se pose la question des tra¬ cs et du respect des règles dans l’ensemble des pays de l’Union, du fait de la liberté de circulation des marchandises ».

Le texte étudié comportait également des mesures relatives aux éco-nomies d’énergies, à la modernisation du droit social des gens de mer, ou encore à la mise en place de péages et de vignettes pour les poids lourds.« Contrairement à ce que ne cessent de clamer les eurosceptiques, le territoire européen est pertinent pour construire des politiques e± caces dans les domaines du développement durable, de l’alimentation et de la santé », a conclu Jacques Krabal.

Le logement : une question urgenteà ne pas précipiter

Développement durable :

Quand l’Union européenne fait avancer la France

« Les recours abusifs : un business franchement

insupportable ».

« Le territoire européen est

pertinent pour construire des

politiques effi caces. »

Jacques Krabal

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Parlement l Sénat6Travaux des Sénateurs Radicaux de gauche,

membres du groupe du Rassemblement démocratique et social européen (RDSE)

- Le Sénat a adopté dé¬ nitivement le 15 mai en deuxième lecture la proposition de loi du RDSE visant à moderniser le régime des sections de commune. Ce texte a été adopté à la quasi unanimité par le Sénat, seuls les sénateurs écologistes se sont abstenus. Cette loi est parue au JO n°121 du 28 mai 2013.

- Le Sénat a adopté le 15 mai en première lecture la proposition de loi du RDSE tendant à assurer une représentation juste et équilibrée des territoires au sein des conseils régionaux : ce texte prévoit que chaque département sera représenté au sein du conseil régional par au moins trois conseillers régionaux. Tous les groupes politiques du Sénat ont soutenu ce texte, à l’exception du groupe écologiste qui a voté contre.

- Le Sénat a entamé le 15 mai l’examen de la proposition de loi orga-nique du RDSE tendant à prohiber le cumul, par les parlemen-taires, de leurs indemnités de fonction avec toute autre indem-nité liée à un mandat.

Jean-Pierre Plancade a interrogé le ministre de l’Intérieur : « La poli-tique de lutte contre le terrorisme est un sujet essentiel que le RDSE a sou-haité voir inscrit à l’ordre du jour du Sénat pour cette séance des questions cribles. Il l’est d’autant plus pour l’élu toulousain que je suis. Un an après les sept assassinats de Toulouse et Montauban, les Toulousains sont encore sous le choc. L’a� aire Merah comme d’autre survenues depuis –je pense aux arrestations de Marignane

de ces dernières semaines – a mis en évidence, s’il en était besoin, que le renseignement est un outil essentiel de lutte contre le terrorisme, en coopération avec l’outil judicaire bien sûr. La DCRI a été sévèrement critiquée dans le cadre de l’a� aire Merah. Je ne reviendrai pas sur ce sujet sensible mais je souhaitais savoir si les moyens de la communauté du renseignement seront renforcés et adaptés pour répondre au dé-veloppement du terrorisme de ceux que l’on appelle souvent les « loups solitaires » dont les actes –bien qu’isolés– ont toutefois une grande ré-sonnance et un impact important sur la sécurité collective. Ce terrorisme « fait maison » suppose en e� et une mobilisation de moyens humains et technologiques conséquents pour assurer la surveillance de jeunes gens auto-radicalisés qui se forment bien souvent via internet. Si l’archi-tecture générale du renseignement a été repensée en 2008, ses services n’ont pas été épargnés par la RGPP alors même que la stratégie de sécu-rité nationale recommandait dans le même temps un renforcement de ses e� ectifs et de ses capacités techniques. C’est pourquoi, Monsieur le ministre, je souhaitais connaître vos intentions pour améliorer l’e� -cacité du renseignement, un volet parmi d’autres de la politique de lutte contre le terrorisme ». La réponse du ministre est disponible sur le site du RDSE.

Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans le débat qui s’est tenu au Sénat sur la politique familiale en France : « Il est dif-� cilement compréhensible qu’une famille monoparentale modeste avec un enfant ne puisse percevoir d’allocation, contrairement à un couple aisé avec deux enfants. (…) Dans un contexte de rigueur budgétaire, il est normal de faire des économies. Pour autant, une réforme ambitieuse de la politique familiale doit aussi passer par des mesures ciblées sur les familles qui en ont le plus besoin : les familles nombreuses modestes et les familles monoparentales. »

Le Sénat a entamé, le 21 mai, l’examen du Projet de loi d’orien-tation et de programmation pour la refondation de l’école de la République. Dans la discussion générale, Jean-Michel Baylet a constaté que « l’école de la Répu-blique est en panne, d’une part, parce qu’elle remplit mal sa mission de transmission du savoir et qu’elle ne parvient pas à lutter contre l’échec scolaire, d’autre part, parce qu’elle n’est plus cet outil au service de la

méritocratie républicaine et qu’elle contribue, au contraire, à la reproduction des inégalités sociales. », ajoutant, s’agissant de la morale laïque, que « les radicaux se sont réjouis de l’annonce de la création d’un enseignement laïque de la morale. ». Françoise Laborde est également intervenue dans la discussion gé-nérale : « Nous devons reconstituer un corps d’enseignants motivés, responsabilisés, engagés, soute-nus ­ nancièrement et moralement, un corps d’enseignants qui aiment leur métier et qui, tout simplement, croient en leur mission quotidienne au service des élèves et de la Répu-blique. » Sur les 80 amendements déposés par le RDSE pour amélio-rer ce texte, 16 ont été adoptés par le Sénat.

Les dernières propositions de loi du RDSE examinées en séance publique et l’adoption définitive d’un texte RDSE :

Débat sur la politique familiale en France :

Refondation de l’école de la République

Séance de questions cribles théma-tiques du 16 mai sur la lutte contre le terrorisme dans notre pays (demande du RDSE) :

Jean-Pierre Plancade

Jean-Michel Baylet

Françoise Laborde

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Sénat l Parlement 7

Tous les travaux parlementaires et toutes les interventions en séance publique des Sénateurs du RDSE sont sur le sitehttp://www.rdse-senat.fr

- Comme en première lecture, Françoise Laborde est intervenue le 14 mai sur les conclusions de la commission mixte paritaire sur le projet de loi relatif à la sécurisation de l’emploi.

- Jacques Mézard est inter-venu le 15 mai dans la discus-sion générale sur la proposition de loi RDSE visant à moderni-ser le régime des sections de commune : « En déposant cette proposition de loi, le groupe que j’ai l’honneur de présider avait pour objectif non seulement d’appeler l’attention du législateur sur les dif-­ cultés que rencontrent plus de 3 000 communes dans plus de

trente départements dans leurs relations avec les sections de com-munes ou dans la gestion des biens sectionaux situés sur leur terri-toire, mais également de moderniser le fonctionnement des sections de communes en facilitant la tâche des maires, qui, très souvent, pen-dant leur mandat rencontrent des di� cultés considérables en matière de gestions des biens sectionnaires. »

- Jacques Mézard a présenté le 15 mai la proposition de loi or-ganique du RDSE tendant à prohiber le cumul, par les parle-mentaires, de leurs indemnités de fonction avec toute autre indemnité liée à un mandat : « Le renouveau démocratique semble emprunter aujourd’hui des chemins détournés, qui ne traitent pas le cœur du problème. Pour le dire clairement, monsieur le ministre, l’air du temps voudrait amalgamer deux débats qui ne sauraient se confondre : celui sur la légitimité du cumul d’une fonction parlementaire avec une fonction locale, et celui sur la légitimité du cumul des indem-nités liées aux mandats que nous avons souhaité ouvrir en déposant cette proposition de loi en février dernier, avant l’ouverture de la nouvelle saison de la chasse médiatique aux élus. (…) Les conditions matérielles d’exercice d’un mandat parlementaire doivent répondre à un double ob-jectif : d’une part, permettre la représentation de la diversité sociale et, d’autre part, mettre les parlementaires à l’abri des pressions extérieures a� n qu’ils puissent exercer leur mandat en toute indépendance, aussi bien intellectuelle que morale. (…) Ce cumul des indemnités n’a pas de justi� cation, dès lors que la seule indemnité parlementaire su� t à assurer un revenu su� sant et doit permettre aux parlementaires d’assurer leur indépendance de décision, en rendant impossible tout mandat impératif. La gratuité des fonctions électives locales pour les parlementaires permet de couper court à toute suspicion d’enrichissement person-nel qui résulterait d’une course e� rénée aux mandats. En e� et, c’est cela que l’opinion reproche aujourd’hui aux élus : il s’agit non pas du cumul des mandats, mais de celui des indemnités ! Il est grave, voire déplorable, d’utiliser cet amalgame et cette confusion pour justi� er un mauvais objectif dans des conditions parfaitement regrettables. »

- François Fortassin est inter-venu le 15 mai dans la discussion générale sur la proposition de résolution européenne du groupe UDI-UC tendant à la création d’un droit européen pour le consommateur à la maîtrise et à la parfaite connaissance de son alimentation : « Monsieur le ministre, je suis tout à fait d’accord avec vous pour considérer qu’il faut faire � gurer l’origine des viandes. (…) Pour que l’information soit la plus complète possible, il faut également, me semble-t-il, que les dates d’abattage soient mentionnées. » Cette résolution européenne a été adoptée à l’unanimité par le Sénat dans une version modi¬ ée par les commissions des A® aires éco-nomiques et des A® aires européennes.

- Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans la discussion générale sur la proposition de loi du groupe CRC permettant l’ins-tauration e® ective d’un pass navigo unique au tarif des zones 1-2 : « Le dézonage répond à un objectif hautement louable : pourquoi l’usager résidant en zone 4 ou en zone 5 devrait-il dépenser plus pour une desserte moins abondante et de moindre qualité ? Outre qu’elle per-mettra une amélioration de la qualité de vie des Franciliens résidant dans les petite et grande couronnes, cette mesure devrait contribuer au report modal du routier vers le ferroviaire. Elle (…) constitue un moyen essentiel pour dégager de nouvelles ressources a� n de � nan-cer la politique francilienne en matière de transports. Et les ressources nouvelles ne doivent pas servir exclusivement au � nancement du dézo-nage du pass navigo ; l’amélioration de la qualité de l’o� re de trans-ports reste bien évidemment la priorité des Franciliens, qui vivent très di� cilement la hausse de la fréquentation des lignes. Sur certaines d’entre-elles, à certaines heures, les conditions de transport ne sont pas acceptables. » Ce texte n’a pas été adopté par le Sénat malgré le soutien du groupe RDSE.

- Jean-Pierre Plancade est intervenu le 16 mai dans la discussion générale sur les conclusions de la commission mixte paritaire sur la proposition de loi portant réforme de la biologie médicale : « Le risque, c’est de transformer nos laboratoires de proximité situés en zones rurales, qui sont à l’écoute du patient et des professionnels de la santé, en de simples centres de prélèvements ou boîtes aux lettres. Pis, nous les verrions disparaître, une évolution qui a d’ailleurs commencé dans certaines régions et certains départements. » Ce texte a été adop-té par le Sénat sans le soutien des sénateurs Radicaux de gauche et RDSE qui ont voté contre.

Les dernières interventions sur des propositions de loi et de résolution :

Jacques Mézard

François Fortassin

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Dossier

Les di� érentes réformes du système de retraites menées dans les vingt dernières années par la droite - Balladur (1993), Fillon (2003) et Wœ rth (2010) – n’ont été que des réformes paramétriques, de court terme, visant uniquement l’équi-libre comptable du système. Aujourd’hui, l’allongement de la durée de vie doit être une chance de mieux vivre et non pas seu-lement d’aménager le système de retraite. C’est pourquoi il convient de mettre en œuvre une réforme répondant aux nou-velles attentes de la société et réellement à même de préserver notre système par répartition.

En e� et, la réforme des retraites doit être incluse dans une politique de protection et de cohésion sociales. Elle n’est pas dissociable d’une ré� exion sur l’entrée des jeunes dans la vie active ni d’une ap-proche des risques encourus tout au long de la vie pouvant conduire à des états de santé très di� érenciés à l’approche de la retraite.

Les propositions radicales visent à faire émerger une nouvelle politique tenant compte des temps sociaux comme pro-fessionnels assurant cohérence sociale et liberté de choix tout au long de la vie.

1) Priorité : lutter contre le chômageDes avancées importantes ont déjà été opé-rées depuis le début du quinquennat du Président François Hollande avec la mise en place du contrat de génération et des emplois d’avenir, la création de la BPI, etc.

Le PRG propose :

- d’encourager une pleine et rapide utili-sation de ces dispositifs.

- de viabiliser le secteur des services à la personne en créant au sein de la Sécurité Sociale le 5ème risque « dépendance » et en adoptant une politique � scale de soutien aux asso-ciations de ce secteur répondant à des critères d’utilité sociale.

2) Consolider le système par répartitionLa solidarité inter-générations a fait ses preuves ; le système par répartition a permis aux retraités de béné¬ cier d’un bon taux de remplacement ; le niveau de vie moyen des retraités est proche de celui des actifs (ni-veau de vie moyen des retraités/niveau de vie moyen des actifs de 95,5%).

Consolider signi� e :

- Rendre les systèmes de base et com-plémentaires plus cohérents (l’un re-posant aujourd’hui sur des annuités, les autres sur des points).

- Harmoniser les régimes de base eux-mêmes ainsi que les régimes complé-mentaires (ARRCO, AGIRC, MSA, RSI, CNAUPC, IRCANTEC).

- Rapprocher les régimes du privé et ceux du public.

- Harmoniser les paramètres de calcul de pension.

- Asseoir les cotisations sur la totalité des revenus des salariés (primes in-cluses) comme des autres travailleurs (indépendants).

- Revoir l’assiette de cotisation des en-treprises (cf. ci-après).

- Prévoir d’autres sources de � nance-ment (cf. ci-après).

- Consolider et pérenniser le Fonds de Réserve des Retraites (FRR) qui ne peut plus être considéré comme un outil temporaire mais, bien au contraire, comme une Caisse nationale perma-nente de réserves et régulation.

3) Revoir les sources de � nan-cementIl faut tenir compte de la productivité du travail, dont la France tient le 1er rang en Europe (en 2011 : France productivité ho-raire de 45.4 euros/ UE27 productivité ho-raire de 31.8 euros), et de la valeur ajoutée.

La part des salaires dans la valeur ajoutée est en 2010 de 66.8%, assez stable depuis ; la part des dividendes en vingt ans est pas-sée de 3,5% à 8,5% de la valeur ajoutée.

Il devient de moins en moins crédible de calculer les cotisations patronales en fonction de l’e« ectif de l’entreprise sans tenir compte de l’évolution de la valeur ajoutée. Le PRG propose donc d’engager la Réforme en ce sens.

4) Ne pas repousser davantage l’âge de départ à la retraite mais raisonner en termes de temps choisis d’activités et de retraiteLe PRG estime possible le maintien de l’âge légal de la retraite à 62 ans. En e® et, il n’apparaît pas utile d’élever l’âge légal de départ à la retraite dans la mesure où, dans les faits, depuis la réforme de 2003, l’âge de départ à la retraite à taux plein est de 67 ans (166 trimestres) pour les personnes nées à partir de 1955. Le maintien de l’âge légal à 62 ans évite de pénaliser les per-sonnes ayant commencé à travailler tôt, qui seraient forcées de cotiser plus longtemps que les autres. Un système d’incitation à travailler plus longtemps serait à la fois plus juste et plus e± cace. Ceci avec un niveau de pension à 75% du revenu net d’activité (sur les 10 meilleures années).

Le PRG propose :

- De passer au système par points qui permet de cumuler, de manière ¬ exible, des droits acquis tout au long de la vie, de « gommer » les aléas par des points-bonus ou des points de compensation et de mettre � n à des régimes mul-tiples et parfois complexes… Ou de pas-ser au système par comptes notionnels mais fortement encadré.

- D’encourager -de manière claire et e� -cace- les salariés qui souhaitent libre-ment travailler après l’âge légal de la retraite, de poursuivre leur activité avec un vrai système de « bonus » progres-

La réforme des retraites : les Propositions Radicales

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Radical ◗ www.planeteradicale.org

Dossier 9

Le Président de la République a fermement indiqué, dans sa récente conférence de presse, sa volonté de procéder à une réforme profonde du système de retraite tout en respectant les principes fondateurs, celui de la répartition en premier.

Les Radicaux reconnaissent la diffi culté de l’exercice alors que le Conseil d’Orientation des Retraites a, dans ses onzième et douzième rapports, à la fois tiré la sonnette d’alarme et esquis-sé des solutions.

Le PRG met prioritairement en avant premièrement l’abso-lue nécessité de prendre en compte, au moins partiellement, la valeur ajoutée des entreprises pour asseoir les cotisations, deuxièmement le maintien absolu du système de répartition en s’autorisant des aménagements du type application d’un régime à points, troisièmement le maintien de l’âge actuel de la retraite mais avec une incitation effi cace à prolonger vo-lontairement sa durée d’activité, quatrièmement la création d’un cinquième risque pour la dépendance. Le tout devant être accompagné de mesures justes et effi caces de rationalisation, harmonisation, simplifi cation.

Il soumet à débat ses propositions, dont certaines soulèveront certainement des critiques, afi n de les améliorer et compléter voire de les infl échir. Il entame d’ailleurs ces jours-ci un dia-logue avec les partenaires sociaux notamment à ce sujet.

Thierry Jeantet, Délégué Général du PRGChargé de la problématiqueet des Relations avecles partenaires Sociaux

Le Président de la République a fermement indiqué, dans sa

Résumé de la position du PRG

sif améliorant leurs droits à la retraite. D’instaurer un système de bonus pour tous les jeunes qui com-mencent à travailler dès 16 ans ou qui e« ectuent aussi bien des périodes de stage que d’apprentissage, mais aussi pour des périodes de formations longues.

- De créer des outils (dépassant les simples livrets) d’épargne de « temps-choisis » ouvrables dès 16 ans et pouvant donner droit à des annuités ou points sup-plémentaires par des versements pouvant être e« ec-tués, notamment, par :

- L’acquisition de droits donc par périodes de stages, d’ap-prentissage, de périodes d’inactivité forcées.

- L’acquisition de droits attribués en fonction : soit de tra-vaux bénévoles d’intérêt social. Il faut les encourager pour aider les personnes âgées à rester actives et autonomes ; soit de périodes de formation-conversion.

- De prendre réellement en compte la pénibilité du travail dans les secteurs public et privé.

- L’Etat doit prendre en charge et ¬ nancer par l’impôt :

¾ Un minimum de pension qui ne peut diminuer.

¾ Des cotisations forfaitaires correspondant à despériodes de chômage, maladie, etc.

¾ Les « bonus » cités ci-dessus.

5) Créer un Cinquième Risque Il ne faut jamais oublier que la solidarité est un investisse-ment sociétal.

Le PRG propose :

La création d’un cinquième risque de la Sécurité Sociale pour la Dépendance. Celle-ci pouvant faire l’objet d’une couverture complémentaire en particulier par les mu-tuelles.

6) Consolider le rôle de l’Etat, commecelui des Institutions Paritaires et des MutuellesUne articulation rénovée et renforcée doit absolument être établie entre : Sécurité Sociale (régime de base, 5ème branche…), Institutions Paritaires (régimes complémen-taires) mais aussi Mutuelles (parcours de santé, systèmes sur-complémentaires collectifs, etc) et associations (inter-venant dans le secteur des services à la personne), en insis-

tant notamment sur le rôle de prévention des risques santé que doivent gérer les mutuelles liées à la FNMF ( Parcours de santé …).

Une véritable politique d’accompagnement des personnes âgées doit être mise en place, passant donc par le 5ème risque, mais aussi par des mesures d’accompagnement.

7) Une large concertation La concertation lancée par Le Président de la République et le Premier Ministre doit être la plus large possible.

Un rendez-vous tous les cinq ans devant, ensuite, être organisé, avec le C.O.R., sous l’égide du Conseil Economique, Social et Envi-ronnemental chargé de remettre des propositions au gouverne-ment et aux deux assemblées.

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Jeanine Dubié, Députée des Hautes-Pyrénées

Radical ◗ www.planeteradicale.org

10 Zoom sur

Le Gers a toujours été une terre Radi-cale, conquise au cours des années 70 par le Parti Socialiste. Pour autant

grâce à l’important travail militant, le PRG 32 est redevenu la deuxième force de gauche du Département du Gers. Si un certain nombre de bastions comme Auch et Castelnau d’Auzan ont préservé la présence radicale, c’est à partir des années 95 que les membres du PRG32 ont activement engagé une reconquête, concrétisée par l’élection en 2008 du Sénateur Raymond Vall, Président du PRG 32, qui a redynamisé cette fédération, et a permis l’arrivée de nouveaux membres. Cette dynamique s’est poursuivie en 2010 avec l’élection de Bernard Lapeyrade en qualité de Conseiller Régional Midi-Pyrénées, puis l’année suivante avec l’élection de deux Conseillers Généraux : Bruno Mat-tel (Canton de Fleurance) et Gérard Castet (Canton de Plaisance) permet-tant pour la première fois la création d’un groupe PRG au Conseil Général.

Un fort maillage territorial et de nombreux élusDe nombreux élus maillent tout le dé-partement.

Maires : Raymond Vall (Fleurance) et Jean Loubon (Lombez,) Francis Bos-seaux (Prechac s/Adour), Gérard Aries (Maurens), André Soules (Belmont), Gé-rard Castet (Beaumarchés).

Maires adjoints au sein de communes importantes : Patrick Fueyo (Auch), Bernard Lapeyrade, Bruno Mattel, Isa-belle Dubord, Gérard Auret (Fleurance), Pierre-Luc Pellicer (Lectoure), Jean-Pierre Cot et Joël Pellis (Lombez), Mau-rice Carcy (Pavie), ainsi que de nom-breux conseillers municipaux qui siègent dans différentes communes.

La fédération peut compter en plus sur l’action et l’énergie de la déléguée régionale, Tamara Vall-Guerrero, en charge avec la Sénatrice de la Haute-

Garonne, Françoise Laborde, de la coordination des fédérations de Midi-Pyrénées avec la Fédération Nationale.

Action politique territoriale Dans le Gers, le Parti Radical de Gauche a défendu avec force la politique de notre Président national Jean-Michel Baylet. Les élus et militants se mobilisent sur le terrain et les réseaux sociaux pour la défense de la laïcité, du développe-ment durable et de l’écologie, la lutte contre la désertification médicale, la préservation des services publics indis-pensable aux territoires ruraux. En co-hérence avec l’échelon national de la majorité gouvernementale, le PRG 32 a ouvert un dialogue positif avec la fédération du Parti Socialiste et les élus d’Europe Ecologie Les Verts. La fédé-ration PRG du Gers soutient la réforme de refondation de l’école, et les élus radicaux du département participe-ront avec les élus de la majorité prési-dentielle à l’application dès la rentrée 2013 des nouveaux rythmes scolaires. Patrick Fueyo, maire adjoint d’Auch, s’est beaucoup investi pour le dévelop-pement du commerce et de l’artisanat dans les OMPCA, dans le cadre de la politique menée par notre ministre de l’Artisanat, du Commerce et du Tou-risme. Par ailleurs, le PRG 32 a décidé de mener une campagne d’adhésions départementale en s’appuyant sur la distribution de tracts et le collage des nouvelles affiches.

-Développement Durable

Depuis le premier jour où il s’est lancé en politique, Raymond Vall a toujours placé l’écologie et le développement durable au cœur de ses préoccupations. Le pré-sident de la commission développe-ment durable du Sénat, a récemment concrétisé sur son territoire la création d’un centre pédagogique du déve-loppement durable et des sciences de la terre. En partenariat avec l’Etat, la Région Midi-Pyrénées, l’Education Na-tionale, l’ADEME et Météo France, ce lieu a pour vocation de compléter la formation des professeurs des écoles, d’aider la mutation du savoir-faire des entreprises, de sensibiliser le public – et notamment les enfants – sur les enjeux considérables que représentent l’écolo-gie et le développement durable.

-Lutte pour la sauvegarde des services publics et contre la désertification médi-cale

Dans le département du Gers, la pre-mière maison des services publics a été créée en 2012 à Fleurance grâce à la volonté politique de Raymond Vall et des élus radicaux. Il en est de même pour la création d’une maison médi-cale, la seule en Midi-Pyrénées inté-grée au sein de l’hôpital local, ce qui lui permet de répondre aux probléma-tiques des gardes de nuit et de week-end, service essentiel en zone rurale. Le projet de cette maison médicale est un bel exemple d’une continuité d’action radicale, initiée par le maire Raymond Vall et concrétisée par le président de la communauté de communes, Bernard Lapeyrade.

-Economie Sociale et Solidaire

L’engagement quotidien et la déter-mination des élus Radicaux au service de l’économie sociale et solidaire se concrétisent dans le Gers par l’implica-tion de Bruno Mattel, conseiller général du canton de Fleurance, qui œuvre dans le maraîchage biologique à voca-tion d’insertion sociale et professionnelle, et l’implication de Christophe Loizon à Auch et Fleurance au sein d’AG2I dont l’objectif est la lutte contre l’exclusion en utilisant comme outil le recyclage de l’électroménager et l’informatique.

Une force militante active La fédération du PRG 32 peut égale-ment compter sur sa base militante tou-jours prête à se mobiliser pour défendre la cause Radicale. Les efforts au sein d’une fédération sont bien entendu à conjuguer au pluriel et si chacun ap-porte sa pierre à l’édifice, il y a aussi dans chaque fédération des militants qui re-doublent d’efforts et méritent qu’on leur rendent hommage : Citons parmi eux Gilbert Brambilla (Fleurance), militant au PRG depuis 2006, Jérôme Jalinier, (L’Isle-Jourdain), enseignant, militant depuis 2008, Pierre Escorsac, ancien maire de Lalanne Arqué, militant depuis 1995 et Christophe Loizon (Auch), directeur de structures de l’insertion sociale et profes-sionnelle, militant depuis 2010.

« Le PRG 32 en marche pour reconquérir le Gers »

PRG 32Président : Raymond Vall - Secrétaire : Souhila Mazzoleni - Trésorier : Pierre-Luc PellicerContact : https://www.facebook.com/DelegueesPrgMidiPyreneesTél : 05 62 63 64 21T. Vall, B. Mattel, JH. Querol et M. Tollu, militant.

Raymond Vall

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Interview 11

Christophe Pommeray est né en 1964. Instituteur, directeur d’un lycée français à l’étranger puis conseiller aux inspections de l’éducation nationale de Vichy, il est, après un stage de deux ans à l’ENA et un troisième cycle de droit public en Sorbonne, l’attaché parlementaire de Gérard Charasse depuis 1997. Chef de file de l’opposition municipale à Vichy, rédacteur en chef d’Allier République, secrétaire général du Comi-té en l’honneur des quatre-vingts parlementaires du 10 juillet 1940, il est également membre du bureau national du Parti Radical de Gauche et garde un peu de place pour la moto, le jazz — il est à Marciac tous les ans —, le rugby et le golf, quelques détours gastronomiques et la famille qu’il forme avec Sophie Laurenceau et leurs six enfants.

Radical : « Pour quelles raisons avez-vous choisi de militer au PRG ? »

Christophe Pommeray : « C’est un choix. D’abord parce que je viens d’une famille partagée et assez bigarrée ; gauche, droite, catholiques fervents et athées maladifs, résistants de la première et de la dernière heures, pacifistes et militaires. Ensuite parce qu’à la fin du collège, dans un texte de Lévi-Strauss, il y avait le mot “déterminisme”. Que mes parents ne sachent pas l’expliquer a fait naître une curiosité. Quand j’ai compris le mot, la nécessité de choisir, comme une liberté revendiquée, s’est imposée. Dans les gauches, j’ai choisi aussi. Entre 1995 et 1997, j’ai beaucoup fré-quenté le 266, nom de code des bureaux de Michel Rocard. J’y ai beaucoup appris. De lui, car contrairement à ce qu’on dit il est tout sauf confus, mais des rencontres aussi : Gilles Martinet fondateur du Nouvel Observateur et Michel Sapin qui sont d’ailleurs tous les deux venus dans l’Allier, le premier parler de la genèse de la gauche française à Varennes-sur-Allier et le second soutenir Gérard [Cha-rasse, NDLR]. J’ai donc d’abord choisi la gauche de l’action, pas celle du balcon. Les Radicaux, je les ai rencontrés sans le savoir, en culottes courtes avec mon grand-père gaulliste qui était conseiller municipal dans la majorité d’Emile Didier à Gap ; puis à travers Gérard Charasse, bien sûr, avec lequel j’ai constaté la capacité des radicaux à incarner dans l’action, et sans trop le tordre, l’idéal répu-blicain dont je regrettais, ailleurs, l’abandon. Encore aujourd’hui, je pense que nous sommes le seul parti politique français à par-ler clairement de ce qu’est le bien commun ; voilà pourquoi aussi nous avons un discours clair sur la laïcité qui préserve et garantit ce bien commun. Finalement, nous rendons compatibles l’éthique de conviction et l’éthique de responsabilité en tirant le débat vers le haut, vers les principes, qui est pour moi la seule façon de sortir des ornières que notre temps met sur le chemin de celles et ceux qui ont choisi l’action publique. Voilà pourquoi le radicalisme est, à mon avis, la plus moderne des idées ».

« Parlez-nous de votre engagement au sein de la mairie de Vichy »

Ch. P : « Vichy, c’est un coup de foudre. Je suis né dans le Morvan, dans le canton de François Mitterrand, c’est une autre histoire… Mais on venait à Vichy pour le carnaval dans la DS de mon père.

On sortait des neiges et Vichy, c’était pour moi une Côte d’azur. J’y suis revenu dès que j’ai pu, à dix-huit ans pile. Je suis heureux, et les miens aussi, dans cette ville qui est merveilleuse. Elle a des atouts incroyables. D’abord, un environnement exceptionnel : son-gez que nous avons 140 hectares de parcs centenaires en centre-ville. Ensuite un patrimoine architectural rarissime où se côtoient les styles régionaux, suisse, anglais, néo-flamand, néo-gothique comme celui de la maison que j’habite, mauresque, Art nouveau, ou néo-classique. Enfin nous avons des infrastructures culturelles et sportives uniques : un opéra qui pourrait rivaliser avec les plus grandes salles et le deuxième plateau sportif d’Europe. Le maire actuel, qui sollicite tout de même 31 ans de mandat, a conduit une rénovation partielle de cet écrin, mais la chute démographique continue. C’est qu’en réalité, il ne met aucun sens dans son action. Et pour cause, il habite boulevard Richard Lenoir, dans le XIe ! Bref, son écrin est sec. C’est cela que je veux changer car je crains que le dernier coup de pinceau de son ripolinage ne se donne sur un vide sidéral. La clé, ce sont les habitants. Faire venir une population nouvelle qui choisit son habitat à la faveur d’un cycle de dévelop-pement des collectivités qui s’inverse : aujourd’hui, on choisit sa maison puis son travail. Ce cercle vertueux, vie locale et services publics de qualité donc habitants donc emplois, si nous l’enclen-chons, il sera évidemment encouragé par des infrastructures dé-terminantes : l’année prochaine, la bretelle autoroutière que l’on doit à Gérard Charasse sera terminée. La liaison ferroviaire s’amé-liorera en attendant le nouveau TGV Paris-Lyon qui passera par Vichy. Les élus radicaux, à la région et au département, travaillent avec les présidents Souchon et Dufrègne à l’arrivée du très haut débit. Bref, Vichy a une carte à jouer. Il faut la jouer maintenant ».

« Que pensez-vous des maires qui ne veulent pas célébrer le mariage gay ? »

Ch. P : « Le mariage pour tous était une loi nécessaire, au nom de l’égalité qui est un pilier de la République. Elle a été initiée par les radicaux et défendue, et comment !, par Christiane Taubira qui a justement expliqué pourquoi cela relevait du bien commun. Aujourd’hui, la discussion est close : le vœu exprimé par Jean-Mi-chel Baylet lors des primaires est devenu une loi. Elle s’applique à tous et surtout aux maires qui lorsqu’ils marient sont des agents de l’État. Autrement, on peut toujours démissionner… »

Christophe Pommeray :(Conseiller municipal de Vichy)

« J’ai constaté la capacité des radicaux à incarner dans l’action, et sans trop le tordre, l’idéal républicain dont je regrettais, ailleurs, l’abandon ».

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Radical ◗ www.planeteradicale.org

Tribune Libre12

Au moment où l’on célèbre la première an-née de François Hollande, Président de la République, je veux, au nom des Radicaux de Gauche de la Haute-Normandie, réaffirmer, ici, le sens de notre soutien.

Membres à part entière de la majorité parle-mentaire, forts de deux Ministres, d’un groupe à l’Assemblée Nationale et d’un autre au Sénat, de la Présidence de quatre Conseils Généraux, trois Conseillers Régionaux en Haute-Norman-die et un groupe spécifique, à la tête des villes d’Evreux, de Barentin, de Louviers et de Vatte-tôt sur Mer, présents dans de très nombreux conseils municipaux, nous mesurons chaque jour la pertinence des réformes engagées et le but des efforts demandés.

Mais pour bien percevoir où on va, il est tou-jours nécessaire de regarder d’où l’on vient. Notre pays a vécu plus de dix années de pou-voir de la droite et son bilan est calamiteux : une aggravation sans précédent des déficits que ce soit celui des finances publiques, (les chiffres oscillent entre 600 et 900 milliards de dette !) de la sécurité sociale, des retraites, (malgré une réforme rejetée, à juste titre, par tous les syndicats) un taux de chômage record avec une augmentation de la précarité et de la flexibi-lité du travail, une multiplication des taxes et impôts de toutes sortes (avec M. Sarkozy on en a compté 24 nouvelles !) une justice mise à l’index, un déni permanent des organisations professionnelles et plus particulièrement les syndicats de salariés, sans oublier l’image dé-gradée, agitée, de la France à l’étranger …

De façon identique, je n’oublie pas ce que les ténors de la droite indiquaient comme devant être la priorité des priorités du futur quinquen-nat, à savoir, la lutte contre tous les déficits. Je me rappelle parfaitement (et de temps en temps je crois être le seul !) que lorsque Fran-çois Hollande, alors candidat, s’exprimait sur tel ou tel sujet, proposant ici la création de postes d’enseignants, là, la retraite à 60 ans pour ceux qui ont commencé jeune leur car-rière professionnelle) la réponse ou le com-mentaire tombait comme le couperet de la guillotine : la dette, la dette, la dette !

Cependant, sitôt passée l’élection, les mêmes censeurs entonnaient un nouveau refrain :« Vous menez une politique de rigueur, notre économie souffrira de récession ! »

A la vérité, même en entendant les impatiences, les imperfections et les ratés dont nous nous

serions bien passés, le sens de l’action gouver-nementale que les Radicaux de Gauche sou-tiennent se situe bien dans la réalisation des engagements pris devant les Français à l’occa-sion de la campagne électorale : la France, son économie, est dans un état pitoyable, (un Etat en faillite avait déclaré F .Fillon en 2007 !) l’héri-tage laissé par la droite est lourd, très lourd et il nous faut jouer serré si nous voulons tenir « les deux bouts de la chaîne » : réduire les dettes, éponger les déficits ET permettre la relance une fois l’assainissement réalisé !

C’est dans ce contexte économique difficile qu’il faut se féliciter des réformes réalisées :

- Création de 7 000 emplois dans l’Education nationale

- Arrêt des suppressions de postes dans la police et la gendarmerie,

- Réforme de l’emploi en respectant le travail de négociation de syndicats représentatifs et majoritaires,

- Pacte de compétitivité en faveur de l’emploi,- Création des contrats de générations,- Mise en place des contrats jeunes,- Départ à la retraite à 60 ans pour les per-

sonnes ayant commencé à travailler tôt,- Mariage pour tous et donc reconnaissance

dans les lois de la République de l’homo-sexualité,

- Création de la Banque Publique d’Investis-sement,

- Mise en place de l’Observatoire National de la Laïcité,

- Remboursement de la pilule contraceptive pour les mineures,

- Indépendance renforcée de la justice,- Baisse de 30% des indemnités du Président

de la République et des Ministres …

Mais, aux yeux des Radicaux de Gauche, comme de tous ceux qui sont attachés aux valeurs de la République, tout ceci n’a de sens réel, qu’en plaçant notre regard, en per-manence, vers ce qui constitue le socle de la société française, notre bien commun, fruit de décennies de progrès économiques et sociaux, actions collectives de plusieurs générations, luttes de tant de femmes et d’hommes de notre pays, je veux dire le Pacte Républicain.

Car, nous ne voulons pas l’effort pour l’effort, la rigueur pour la rigueur, mais bien l’effort pour

défendre, pour sauvegarder, pour améliorer ce qui fonde notre modèle de société et que je veux une nouvelle fois détailler : la laïcité bien sûr, parce qu’elle rassemble, mais aussi, la construction européenne, élément essentiel à la préservation de la paix sur notre continent, l’état de droit, l’égalité homme femme, le droit syndical, le droit de grève et de manifestation, le droit d’association, l’égal accès de tous à la justice, aux soins, à l’enseignement, à la culture. Mais aussi, ce qui assure, la cohésion entre les générations, entre les territoires et les catégories professionnelles, avec notre modèle de protection sociale, le Smic, les retraites par répartition, le code du travail, les services publics et les missions de services publics, le droit de vote et l’élection au suffrage universel de tous les élu(e)s de la République …

Dans ces périodes où il est plus difficile de percevoir l’essentiel, il est temps que cha-cun prenne la mesure des enjeux et participe aux efforts nécessaires pour sauvegarder notre bien commun : le pacte républicain ! Le danger ne vient pas de la gauche et l’invec-tive ou les menaces physiques à l’égard de ses élu(e)s ne sont ni tolérables ni justifiées… mais de la droite dont une partie a déjà montré qu’elle était prête à l’alliance avec son extrême pour appliquer une politique passant par des-sus bord l’ensemble des acquis de la Répu-blique !

Déjà, elle sort du bois et présente ses pre-mières « mesures », comme nous l’avons vu récemment lors de sa convention sur le travail : fin des CDI et CDD, mise en place d’un contrat de mission, abrogation définitive des 35h et donc suppression de toutes les RTT, dégressi-vité des allocations chômage, arrêt du finance-ment public des organisations syndicales …

Loin, très loin, des intérêts partisans, des égoïsmes de toutes sortes et des corpora-tismes étriqués, des replis frileux et indivi-dualistes, l’action des Radicaux de Gauche se fonde sur la recherche permanente de l’intérêt général, c’est à dire celui porté par les valeurs de la République, qui rassemble largement et qui, seul, peut transformer et réformer dura-blement notre société !

Pour continuer la marche, pas à pas, tous ensemble, vers plus de progrès humain, voilà notre volonté, voilà notre chemin, en Haute-Normandie aussi !

Le pacte républicain : voilà le sens de notre

action !Par Yves BertrandDélégué Régional Haute Normandie du Parti Radical de GaucheConseiller Municipal du HavreTexte paru dans la presse normande le 8 mai 2013

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Jeunes Radicaux de Gauche 13Pour sortir de la crise, osons l’idéal européen, osons l’Europe fédérale !

Par : - Sélim-Alexandre Arrad, Président des Jeunes Radicaux de Gauche (JRG). - Olympio Kyprianou-Perrimond, chargé des relations internationales et européennes des Jeunes Radicaux de Gauche. - Robin Lagarrigue, responsable programmatique et doctrine radicale pour les JRG. - Chirinne Ardakani, militante JRG.

« Nous, jeunes hommes et femmes qui sommes la génération frappée par la crise, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démocratique, économique, social et écolo-gique, refusons la résignation et la désespé-rance.

Engagés en faveur d’un idéal européen démo-cratique, économique et social, nous avons conscience de la nécessité d’une maitrise opti-male et responsable des dépenses publiques. Parce que nous sommes intimement convain-cus que chaque denier qui n’est pas consacré à la dette, est un denier pouvant être investi dans des services publics de qualité.

Pour autant, si nous reconnaissons qu’une convergence budgétaire européenne respon-sable et rigoureuse est indispensable, nous refusons les politiques de rigueur stériles et aveugles, qui étouffent les peuples européens et sacrifient une génération. Dans le même temps que nous croyons au redressement du modèle français, sommes-nous convaincus que c’est à un État-stratège ambitieux et anticipateur, de fixer des caps axiologiques concentrant des investissements d’avenir aussi indispensables qu’incontournables.

Le défi du redressement productif que nous appelons de nos vœux ne pourra être relevé sans que ne soient mis en œuvre des moyens en faveur de la compétitivité, de l’innovation indus-trielle et technologique, de la recherche, mais enfin et surtout en faveur de la jeunesse et de l’éducation, qui doivent être les forces vives et inconditionnelles du redressement.

Si nous saluons les premières mesures prises par le gouvernement en ce sens depuis un an, nous regrettons qu’elles ne suffisent à insuf-fler une dynamique de relance, faute d’être intégrées à une cohérence macro-économique globale, qui dépasse nos seules frontières. Car ce défi du redressement n’est pas l’apanage de notre pays. Grecs, Italiens, Espagnols, Alle-mands, partout en Europe ces préoccupations nous sont communes.

Et partout de Paris à Madrid, de Rome à Buca-rest, en passant par Vienne et Bruxelles, devons-nous aspirer à un idéal européen démocratique, où l’économie libérale doit être au service des peuples plutôt que de les prendre en otage, où la solidarité nationale mais aussi entre les peuples européens doit être le socle de la justice fiscale et sociale. Parce que nous voulons une Europe humaniste qui consacre et garantit par ses lois et sa justice, les droits fondamentaux des citoyens.

A l’heure où nombreux sont ceux qui s’inter-rogent sur l’opportunité de la construction européenne, pensée à l’origine sous un prisme éminemment économique, tournée vers la seule réalisation du marché commun, nous réaffir-mons l’horizon du rêve européen.

Parce que l’Europe n’est pas le problème, mais que l’Europe est bien la solution.

Parce que l’Europe que nous voulons fédérale n’est pas l’Europe des égoïsmes nationaux exa-cerbés que l’on connaît, mais bien celle de la pleine réalisation des peuples dans le prolon-gement de notre idéal républicain.

C’est pourquoi, Nous, jeunes hommes et femmes, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démo-cratique, économique et social pensons qu’il est temps, aujourd’hui plus que jamais, d’oser l’Europe qui nous sauve, et non celle qui nous contraint, qui nous juge ou qui nous sert de bouc-émissaire.

Æ Parce que nous vivons dans un espace-temps mondialisé et interconnecté, il faut repenser les échelles de la prise de décision. La souveraineté nationale doit trouver son prolongement plein et entier dans un gouvernement européen par et pour les citoyens de l’Union. C’est pourquoi, face à l’éclatement d’initiatives nationales sans cohérence globale, l’Europe politique est la so-lution.

Æ Parce qu’il est temps de mettre fin à la concurrence déloyale entre les travailleurs et le dumping social, qui au sein des frontières européennes, nivelle vers le bas les droits des salariés ; qu’il est nécessaire de trouver un juste équilibre entre la flexibilité et la sécurité de l’emploi afin d’assurer la compétitivité des entreprises européennes tout en respectant les impératifs environnementaux, l’Europe sociale et écologique est la solution.

Æ Parce que la justice fiscale exige qu’il soit mis fin aux paradis fiscaux qui sont tout à la fois responsables d’une inégalité de traitement des citoyens devant les charges publiques, et responsables d’une concurrence déloyale aux échanges communautaires qui nuit à notre économie. C’est pourquoi, à défaut d’une har-monisation fiscale actuelle, l’Europe fiscale est la solution.

Æ Parce que l’émancipation des citoyens libres par l’acquisition d’un savoir, que le droit de choi-sir son avenir sont des aspirations communes à toutes les jeunesses d’Europe, l’Europe de l’édu-cation, l’Europe de la culture sont les solutions.

C’est donc le projet d’une Europe ambitieuse et conquérante, unie et solidaire, qui appartient avant tout aux peuples européens que nous por-tons à l’heure où nous savons toute la déception et la frustration des peuples européens tentés par la désespérance et la résurgence des thèses manichéennes et obscures.

Parce que les leçons de l’histoire nous montrent combien l’absence de projet politique a pu nourrir les peurs et les angoisses dues à l’avenir, que l’absence d’horizon com-mun a toujours servi de terreau fertile aux populismes, aux replis identitaires et aux dé-rives nationalistes plutôt que la cause des peuples ; Nous,

jeunes hommes et femmes, radicaux de gauche engagés en faveur d’un idéal européen démo-cratique, économique et social, continuerons de combattre le spectre des populismes en propo-sant une orientation ambitieuse pour l’Europe.

« Ce qui est important, ce n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être déterminé » nous disait alors Jean Monnet, père fondateur de la construction européenne. Et bien c’est cette même détermi-nation qui anime les Jeunes Radicaux de Gauche (JRG), aujourd’hui, pour sortir de la crise. Osons l’idéal européen, Osons l’Europe Fédérale ! ».

Tribune parue le 9 mai dans le Huffington Post

«Ce qui est important, ce n’est, ni d’être optimiste, ni pessimiste, mais d’être

déterminé»Jean Monnet

Les JRG en Conseil National à La Rochelle les 25 et 26 mai

Radical ◗ www.planeteradicale.org

En mouvement 14

Le député du Calvados Alain Tourret était présent à Caen lors de la visite du président de la République le 17 mai venu voir un programme de réhabilitation de logements sociaux et de rénovation thermique et signer un protocole en vue de la cession foncière d’une ancienne ca-serne de gendarmerie à la Ville de Caen afin d’y réaliser un programme de logements.

La Lettre n°3 de Joël Giraud, député des Hautes-Alpes, fait le point sur l’amélioration de la desserte ferroviaire des Hautes-Alpes et la réunion du Conseil National de la Montagne.

La fédération de Paris, présidée par Jean-Bernard Bros, organise le mardi 25 juin 2013 à 19h00, à l’Européen (5, rue Biot 75017 Paris, métro Place Clichy, lignes 2 et 13), une soirée de présentation des propositions du PRG Paris pour les prochaines élections municipales. Venez nombreux et ins-crivez vous par mail à : [email protected]

Sortie du livre des Rencontres du Mont-Blanc L’ESS, une réponse aux enjeux internationaux, sous la direction de Thierry Jeantet, aux éditions Le Manuscrit. A défi global, réponse globale ! Telle pourrait être la devise de l’économie sociale et solidaire (ESS). L’ouvrage réalisé sous la direction de Thierry Jeantet, Président de l’association des Rencontres du Mont-Blanc – Forum International des Dirigeants de l’Economie Sociale et Soli-daire, est un recueil d’articles rédigés par des acteurs de l’ESS de plusieurs continents. Cet ouvrage est le premier de la collection «Économie Sociale et Solidaire Monde» qui fait appel à des auteurs de tous les continents.

La 23ème lettre du député du Calvados, Alain Tourret, est consacrée à l’avenir de la filière laitière et la n°24 fait le point sur les problèmes ferro-viaires normands.

Une délégation du PRG conduite par Jean-Michel Baylet et com-posée de Thierry Jeantet, Paul Dhaille, Joëlle Dusseau, Clau-dette Brunet Lechenault et Pascal Cédan a reçu au siège du Parti le 15 mai une délégation de Génération Ecologie conduite par Yves Pietrasanta avec notamment France Gamerre, F. Bœuf-Salor, M. Villeneuve, A. Giordano, afin de préparer les prochaines élections municipales et de travailler sur des propositions faites au président de la République sur le Plan d’investissement à dix ans.

Le Président du PRG, Jean-Michel Baylet, accompagné de Thierry Jeantet, Jeanine Dubié et Annick Girardin, a reçu le mardi 14 mai au siège du Parti, une délégation de la CFDT conduite par Laurent Ber-ger, Secrétaire général, accompagné de Jean-Louis Malys, secrétaire national, et Séverin Prené, secrétaire confédéral. Le 21 mai, Joël Giraud, Thierry Jeantet et Guilhem Porcheron recevaient une délégation de la CGPME, conduite par Jean-François Roubaud, président, accompa-gné du secrétaire général, Jean-Eudes du Mesnil du Buisson.

Jean-Michel Baylet, Président du PRG, était le mardi 21 mai «l’invité d’Au-drey Crespo » sur LCI à 11h40. Il a notamment parlé de la refondation de l’école.

«La fédération du Val d’Oise du PRG organisait le 27 mai à Eragny un atelier débat sur le thème de la VIe République et l’exigence citoyenne. Frédéric Naud et Jacques Soppelsa ont débattu autour de Pascal-Eric Lalmy, président de la fédération, de l’opportunité d’un changement de régime politique et des propositions conte-nues dans la proposition de loi constitutionnelle déposée en mai 2000 au Sénat. Le débat a été l’occasion de revenir sur l’actualité et d’échanger sur le sens politique à donner à une initiative en faveur d’une VIe République avec les nombreux participants. La discus-sion s’est conclue autour du traditionnel pot de l’amitié.»

Les radicaux de la Somme ont tenu leur assemblée générale le 13 février à Abbeville sous la présidence de Guillaume Bonnet, maire adjoint d’Amiens et en présence d’Eric Montes, délégué régional du Président.

Bienvenue à Jean-Pierre Astruc, maire de Velzic, Philippe Gra-nier, maire d’Ayrens, Gérard Pradal, maire de Labrousse, Georges Delpuech, maire de Lafeuillade-en-Vézie et à Jean-Paul Nicolas, vice-président de la Communauté d’agglomération du Bassin d’Auril-lac, qui rejoignent la fédération du Cantal, présidée par le sénateur Jacques Mézard.

Bienvenue à Roger-Jean Méallet, Hélène Chassagne, Frédéric Faucon, Claude Legal et Claude Voute, maire et maires adjoints de Champeix, à Christian Olivier, maire de Chidrac, qui rejoignent la fé-dération du Puy de Dôme. Bienvenue également à Dominique Giron, vice-présidente du Conseil Général du Puy de Dôme, maire de Condat lès Montboissier, qui rejoint cette fédération.

La Lettre de la Dordogne n°21 est parue.

Actualités

Fédérations

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Prises de positions 15

C’est à Fécamp que les radicaux de gauche de Seine Maritime ont tenu leur assemblée générale présidée par Daniel Lesueur, conseiller régional et maire de Barentin, en présence du délégué général Paul Dhaille.

Paul Dhaille, délégué général du PRG, a participé à l’Assemblée Générale de la fédération du Bas-Rhin présidée par Julien Viel en présence de Thibaut Vinci, délégué régional.

Le Cercle Gambetta (PRG 10e et 20e Paris) a organisé le mardi 14 mai un café débat sur le thème de « la transmission de la laïcité». De nombreux militants et sympathisants sont venus échanger autour de Gilles Alayrac, Secrétaire National PRG, Conseiller de Paris et membre de l’observatoire parisien de la laïcité, Guénifi Asma, Prési-dente de l’association Ni Putes Ni Soumises, Arezki Mestre, journa-liste- écrivain pour l’Association de culture berbère du 20e, Thierry Blandin, Adjoint au Maire du 20ème (PRG) sur la question de la transmission des valeurs laïques aux jeunes générations, la place des religions dans l’espace public, mais aussi plus largement le sou-tien à la «morale laïque de Vincent Peillon ainsi que les initiatives prises par Ni Putes Ni Soumises contre le Certificat de Coutume encore aujourd’hui demandé en Mairie.

Le PRG met en œuvre le dialogue social en recevant les partenaires sociauxAyant proposé d’organiser une conférence sociale dès les primaires citoyennes, le Parti Radical de Gauche (PRG) présidé par Jean-Michel Baylet a engagé un cycle de rencontres avec l’ensemble des partenaires sociaux : après la CFDT, c’est la CGPME qui a été reçue au siège du PRG le 21 mai 2013, d’autres rencontres sont prévues prochainement.

Attaché aux valeurs de solidarité et de dialogue social, partisan d’une économie de marché régulée, le PRG se félicite du succès de la

conférence sociale ayant permis la conclusion de l’accord national interprofessionnel. Il s’agit d’une question de méthode : en rompant avec les habitudes du passé de passage en force, la discussion avec l’ensemble des partenaires sociaux permet de rapprocher les points de vue et de progresser vers un consensus pour engager, hier, la réforme du marché du travail et, demain, celle des retraites.

La conférence sociale des 20 et 21 juin doit être également préparée par l’implication de tous les acteurs politiques et sociaux, le PRG s’emploie à favoriser le dialogue entre les syndicats et les employeurs.

Le 22 mai 2013

Le Mariage pour tous définitivement adoptéLes radicaux de gauche se réjouissent que le Conseil Constitutionnel ait adopté la loi du mariage pour tous. « Je l’avais défendu lors des primaires citoyennes, il devient à partir d’aujourd’hui un engagement de plus tenu par le Président de la République ».Les radicaux de gauche, toujours aux côtés des citoyens, à l’avant-garde de la lutte pour les libertés et pour l’égalité des droits, se félicitent de cette avancée de civilisation.Il ne reste plus qu’à la célébrer au Concert pour tous organisé par inter-LGBT le 21 mai Place de la Bastille.

Jean-Michel BayletPrésident du PRG

Le 17 mai 2013

François Hollande, un Président offensif et un Européen engagé «Le Président de la République a montré qu’il était un européen convaincu et engagé : résolument fédéraliste, le Parti Radical de Gauche (PRG) se félicite qu’une nouvelle feuille de route soit proposée à nos partenaires européens, fondée sur quatre piliers : la mise en place d’un gouvernement économique européen, que le PRG a été parmi les premiers partis français à appeler de ses vœux.

Cette vision européenne s’inscrit dans un projet sur le long terme, humaniste et solidaire, attentif aux difficultés de nos compatriotes les plus fragilisés. Des réformes de structure ont enfin été engagées en France, pour favoriser la croissance ; un seul objectif guide le Gouvernement et sa majorité parlementaire : inverser l’évolution de la courbe du chômage d’ici la fin de l’année.

Le Gouvernement et sa majorité parlementaire, dont le PRG est partie prenante, sont à ses côtés, à l’offensive pour relever les défis d’aujourd’hui et préparer la France de demain.»

Le 16 mai 2013

Journée de l’Europe : les radicaux de gauche pour une Europe fédérale et solidaireA l’occasion de la journée de l’Europe, célébrée chaque année dans toute l’Union européenne le 9 mai pour l’anniversaire de la déclaration en 1950 de Robert Schuman, ministre français des Affaires étrangères, les radicaux de gauche soulignent leur engagement historique pour une Europe fédérale et intégrée. Le couple franco-allemand, aujourd’hui comme hier et demain, est l’un des moteurs reconnus de la construction européenne.C’est l’Union européenne qui vient de permettre au Portugal de réussir avec succès sa première émission d’obligations à dix ans. Grâce aux mécanismes de solidarité financière en Europe, la Grèce est désormais sur la voie du rétablissement de ses équilibres économiques et budgétaires, comme vient de le souligner le FMI. L’euro est un instrument éprouvé de lutte contre la crise.De même, la force de conviction du Président François Hollande a permis de fixer à 2015 l’échéance de réduction de notre déficit public à 3 % du PIB : ce succès traduit la prise de conscience, au sein de la Commission européenne, que la croissance économique est la seule voie pour le rétablissement à terme des équilibres financiers.Porteurs d’un message qui leur est propre sur le projet européen, les radicaux de gauche plaident pour une Europe de la croissance et de l’innovation scientifique et technologique. L’affirmation d’une Europe des citoyens, dotée d’outils diplomatiques à la mesure de la puissance économique du premier espace de libre échange de la planète, s’inscrit dans le chemin tracé par les pères fondateurs de l’Europe : la paix, la prospérité et la démocratie sont les piliers de l’Europe fédérale portée et voulue par les radicaux de gauche, afin de conférer au dessein européen sa pleine portée émancipatrice.Le PRG travaillera sur le thème de l’Europe lors de son Université d’été le 13 septembre à Seignosse et organisera une convention sur l’Europe à l’automne 2013.

Jean-Michel BayletPrésident du PRG

CarnetNous avons appris avec peine le décès du père de notre ami Christian Le-blanc (Territoire de Belfort).Nous avons également appris avec tristesse le décès du père de notre amie Marie-Pierre Brunet, conseillère générale de Surgères, maire de Saint Satur-nin du Bois (Charente Maritime) ainsi que les disparitions de nos amis Gérard Nagrasse et André Messines (Tarn-et-Garonne).

Décès

Radical ◗ www.planeteradicale.org

Campagne nationale d’adhésions16Nous vous rappelons que sont disponibles au siège du PRG, des a± ches de campagne (2 modèles : Clemenceau et Moulin) et des tracts (format A4 plié en deux) en 2 modèles également.Pour les commander, il su� t d’appeler au 01 45 66 67 68 ou d’adresser un mail à : [email protected], en page 4 du tract, une interview du Président du PRG, Jean-Michel Baylet :

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3 questions àJEAN-MICHEL BAYLETPrésident du Parti Radical de Gauche

Qu’est-ce qu’être radical de gauche aujourd’hui ?Être Radical, c’est vouloir une gauche républicaine laïque, pragmatique, ouverte sur la réalité de notre économie et sur la société d’aujourd’hui. C’est mettre les valeurs de la République au cœ ur de l’action politique. Nous regardons notre histoire non pas avec nostalgie, mais comme une source d’inspira-tion, tant l’action des grandes ¬ gures radicales apporte la preuve de sa modernité. Nous sommes la gauche de l’individu solidaire.

Qui sont les radicaux de gauche ?Ce sont avant tout des femmes et des hommes de terrain, fortement ancrés dans leurs territoires. Qu’ils soient parlementaires, élus locaux, militants, ils partagent cette exigence de proximité et d’ouverture. Il y a aussi cet esprit propre aux Radicaux, où se mêlent inventivité, tolérance et convivialité.

Être Radical,cela a toujours étéle refus de tous lesdogmes.

Comment se concrétisent ces valeurs ?Nos valeurs s’inscrivent dans l’action des ministres radicales qui apportent leur singularité au sein du gouvernement. Elles sont aussi portées par des parle-mentaires au sein de nos groupes à l’Assemblée Nationale et au Sénat. Le radicalisme vit, en¬ n, du travail et de l’engagement de ses milliers d’élu(e)s et de plus de 15000 militants qui sont, au quotidien, aux côtés des Français.

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