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Petite Quinzaine — 5 Journée Free Hugs Miroir, mon beau miroir… Si cela ne tenait qu’à moi, je vivrais dans un miroir. Sûrement pas dans n’importe quelle glace de salon, j’ha- biterais dans un miroir magique. En y réfléchissant, il existe un nombre considérable d’utilisations pour un miroir : celui de la salle de bain, de la chambre ou des autres pièces ; le miroir déformant, magique ou infor- matique, et puis les spéculums, pour vous, futurs gynécologues. « Il ne faut regarder que dans les mi- roirs, car les miroirs ne nous montrent que des masques », dixit Oscar Wil- de : les miroirs ne sont-ils pas censés refléter la vérité ? Pourtant quand je lève le bras droit, pourquoi mon moi de glace lève-t-il le gauche ? Pourquoi cette saloperie de miroir déformant me fait toujours des fesses énormes ? Pourquoi briser un miroir porte-t-il malheur ? Pourquoi, pourquoi, pour- quoi ?! Tous les jours, vous vous ser- vez du miroir, tous les jours vous fai- tes confiance à votre miroir, mais, et si pour une fois, vous étiez ce miroir, celui qui montre l’inverse, celui qui montre le reflet d’une image réelle ? Et si, juste pour un instant, ce texte entre les mains, vous fixiez votre regard di- rectement sur votre reflet et deveniez à votre tour le reflet de la personne de l’autre côté du miroir ? Étrange non ? restons dans l’optique « je suis un miroir » : et maintenant sortez, observez les couloirs, les élèves, les profs, le self et les cours, observez comme si vous n’étiez qu’une surface polie au point de tout refléter… Un proverbe chinois dit « quand tout va mal, regarde-toi dans le mi- roir ». Et là, surprise ! ô joie, des cours ter- riblement intéressants et beaucoup trop courts, des bulletins merveilleux, des profs radieux et amicaux, un ser- vice 4 étoiles, des couloirs lumineux, des récrés bien trop longues, vive le bac et sus aux grandes vacances !!! Si cela ne tenait qu’à moi, nous vi- vrions tous dans un miroir ; ainsi nous pourrions supporter avec aisance ces deux trop longs mois à venir, qui nous arrachent à nos trop brèves vacances pour nous conduire droit vers l’écha- faud. Sûrement pas dans n’importe quelle glace de salon, nous habiterions dans un miroir magique, pour ne pas voir uniquement l’inverse mais seule- ment le bon, et apprécier nos récrés, nos repas, nos amis… Tous les jours, nous nous servons du miroir, tous les jours, nous faisons confiance à notre miroir… Et si, pour une fois, et si pour huit semaines, nous étions ce miroir, celui qui montre l’in- verse, celui qui montre le reflet d’une image réelle ? Tama Vous avez sûrement eu vent du phénomène « Free Hugs » qui signifie « câlins gratuits ». Petit moment d’histoire : ce mouvement serait sûrement né en 2004, dans un centre commercial à Sydney (Australie, pour les incultes), lorsqu’un homme, Juan Mann, a brandit un écriteau avec marqué dessus : « Free Hugs ». Cette idée a su rapidement prendre de l’ampleur, et de nombreuses personnes se sont jointes à la cause. Par la suite, les gardes de sécurité du centre commercial ont demandé aux « huggers » d’arrêter car Juan Mann n’avait pas les 25 millions de dollars nécessaires à l’assu- rance responsabilité publique pour ses ac- tions (eh oui ! 25 millions de dollars !). Ne pouvant payer cette assurance, Juan Mann et ses compagnons ont fait une pétition qui a réunit 10 000 signatures, entraînant l’accord de l’action pour continuer. « Free Hugs » s’est surtout popularisé le 22 septembre 2006 grâce à sa diffusion sur Youtube. La musique que l’on entend en fond de la publicité est celle du groupe Sick Puppies. La publicité « Free Hugs » qui circule sur nos écrans est une pub sur le sida, les étreintes signifiant que le sida ne se pro- page pas par câlins, et qu’un peu de ten- dresse dans ce monde de brute ne fait pas de mal… Bon, fini pour le moment historique, on en fait bien assez en cours. Maintenant que vous savez ce qu’est le Free Hugs, je vous invite a une journée Câlins gratuits ! Laissez-moi vous expliquer en quoi cela consistera : les personnes souhaitant participer à cette journée viennent au lycée avec une pancarte, un tee-shirt ou bien une simple feuille avec inscrit « Free Hugs ». Le but ? S’ouvrir un peu plus aux gens, sans pour autant faire connaissance, un simple câlin et on repart… Cela peut se faire entre filles ou garçons bien sûr, mais ne voyez pas là-dedans autre chose que d’innocentes étreintes, compris ? Pas de viol en plein milieu d’un couloir s’il vous plaît ! Le rendez-vous pour cette magnifique journée embrassade est posé le jeudi 3 mai, donc tous à vos pinceaux, trouvez-vous un bon parfum pour l’occa- sion, mais surtout amusez-vous ! Bricette, ambassadrice en cheſtaine du Free Hugs « Miroir. Surface vitreuse sur laquelle est reflétée une image furtive pour la grande désillusion de l’homme. » Ambrose Bierce

Journée oir… , mon beau mir ir ro Mi Free Hugsantoine/terminale/journal/5/petite-quinzaine... · 2. Ségolène Royal 3. Francis Lalanne 4. Kent Bower Répondez au sondage par e-mail

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Page 1: Journée oir… , mon beau mir ir ro Mi Free Hugsantoine/terminale/journal/5/petite-quinzaine... · 2. Ségolène Royal 3. Francis Lalanne 4. Kent Bower Répondez au sondage par e-mail

Petite Quinzaine — 5

JournéeFree Hugs

Miroir, mon beau miroir…

Si cela ne tenait qu’à moi, je vivrais dans un miroir. Sûrement pas dans n’importe quelle glace de salon, j’ha-biterais dans un miroir magique. En y ré� échissant, il existe un nombre considérable d’utilisations pour un miroir : celui de la salle de bain, de la chambre ou des autres pièces ; le miroir déformant, magique ou infor-matique, et puis les spéculums, pour vous, futurs gynécologues.

« Il ne faut regarder que dans les mi-roirs, car les miroirs ne nous montrent que des masques », dixit Oscar Wil-de : les miroirs ne sont-ils pas censés re� éter la vérité ? Pourtant quand je lève le bras droit, pourquoi mon moi de glace lève-t-il le gauche ? Pourquoi cette saloperie de miroir déformant me fait toujours des fesses énormes ? Pourquoi briser un miroir porte-t-il malheur ? Pourquoi, pourquoi, pour-quoi ?! Tous les jours, vous vous ser-vez du miroir, tous les jours vous fai-

tes con� ance à votre miroir, mais, et si pour une fois, vous étiez ce miroir, celui qui montre l’inverse, celui qui montre le re� et d’une image réelle ? Et si, juste pour un instant, ce texte entre les mains, vous � xiez votre regard di-rectement sur votre re� et et deveniez à votre tour le re� et de la personne de l’autre côté du miroir ?

Étrange non ? restons dans l’optique « je suis un miroir » : et maintenant sortez, observez les couloirs, les élèves, les profs, le self et les cours, observez comme si vous n’étiez qu’une surface polie au point de tout re� éter…

Un proverbe chinois dit « quand tout va mal, regarde-toi dans le mi-roir ».

Et là, surprise ! ô joie, des cours ter-riblement intéressants et beaucoup trop courts, des bulletins merveilleux, des profs radieux et amicaux, un ser-vice 4 étoiles, des couloirs lumineux, des récrés bien trop longues, vive le bac et sus aux grandes vacances !!!

Si cela ne tenait qu’à moi, nous vi-vrions tous dans un miroir ; ainsi nous pourrions supporter avec aisance ces deux trop longs mois à venir, qui nous arrachent à nos trop brèves vacances pour nous conduire droit vers l’écha-faud. Sûrement pas dans n’importe quelle glace de salon, nous habiterions dans un miroir magique, pour ne pas voir uniquement l’inverse mais seule-ment le bon, et apprécier nos récrés, nos repas, nos amis…

Tous les jours, nous nous servons du miroir, tous les jours, nous faisons con� ance à notre miroir… Et si, pour une fois, et si pour huit semaines, nous étions ce miroir, celui qui montre l’in-verse, celui qui montre le re� et d’une image réelle ?

Tama

Vous avez sûrement eu vent du phénomène « Free Hugs » qui signi� e « câlins gratuits ».

Petit moment d’histoire : ce mouvement serait sûrement né en 2004, dans un centre commercial à Sydney (Australie, pour les incultes), lorsqu’un homme, Juan Mann, a brandit un écriteau avec marqué dessus : « Free Hugs ». Cette idée a su rapidement prendre de l’ampleur, et de nombreuses personnes se sont jointes à la cause. Par la suite, les gardes de sécurité du centre commercial ont demandé aux « huggers » d’arrêter car Juan Mann n’avait pas les 25 millions de dollars nécessaires à l’assu-rance responsabilité publique pour ses ac-tions (eh oui ! 25 millions de dollars !). Ne pouvant payer cette assurance, Juan Mann et ses compagnons ont fait une pétition qui a réunit 10 000 signatures, entraînant l’accord de l’action pour continuer.

« Free Hugs » s’est surtout popularisé le 22 septembre 2006 grâce à sa di� usion sur Youtube. La musique que l’on entend en fond de la publicité est celle du groupe Sick Puppies.

La publicité « Free Hugs » qui circule sur nos écrans est une pub sur le sida, les étreintes signi� ant que le sida ne se pro-page pas par câlins, et qu’un peu de ten-dresse dans ce monde de brute ne fait pas de mal…

Bon, � ni pour le moment historique, on en fait bien assez en cours. Maintenant que vous savez ce qu’est le Free Hugs, je vous invite a une journée Câlins gratuits ! Laissez-moi vous expliquer en quoi cela consistera : les personnes souhaitant participer à cette journée viennent au lycée avec une pancarte, un tee-shirt ou bien une simple feuille avec inscrit « Free Hugs ». Le but ? S’ouvrir un peu plus aux gens, sans pour autant faire connaissance, un simple câlin et on repart… Cela peut se faire entre � lles ou garçons bien sûr, mais ne voyez pas là-dedans autre chose que d’innocentes étreintes, compris ? Pas de viol en plein milieu d’un couloir s’il vous plaît ! Le rendez-vous pour cette magni� que journée embrassade est posé le jeudi 3 mai, donc tous à vos pinceaux, trouvez-vous un bon parfum pour l’occa-sion, mais surtout amusez-vous !

Bricette,ambassadrice en che� aine du Free Hugs

« Miroir. Surface vitreuse sur laquelle est re� étée une image furtive pour la grande désillusion de l’homme. » Ambrose Bierce

Page 2: Journée oir… , mon beau mir ir ro Mi Free Hugsantoine/terminale/journal/5/petite-quinzaine... · 2. Ségolène Royal 3. Francis Lalanne 4. Kent Bower Répondez au sondage par e-mail

RédacteursKent Bower et NikopolChroniqueursBricette, Ch. Mythique, Cos2pi, Karlbob, Le loup, Léon,LuK, Mariol, MC Dubouc, QLS, Ravdack, Tama,The Green Sheep, Tictipuc, TomatoIllustrateursKarlbob, Léon, LuK, mali, Tama, TictipucCompositionAntoine LubineauMerci à l’équipe d’impression, qui sacrifi e du temps et des mains chaque quinzaine pour plier le PQ.

Contact<[email protected]> (envoyez vos idées, suggestions, remarques…)Forumhttp://journalpq.forumactif.com/ (Rejoignez-nous vite ! Nous sommes déjà nombreux…)Le PQ est un journal gratuit, fi nancé par la Maison des lycéens.Ne jetez pas ce journal n’importe où ! Déposez-le par exemple dans le carton de tri du CDI.

Sondage de la QuinzaineQuestion : Qui verriez-vous le mieux à la tête de

notre État ?

1. Nicolas Sarkozy2. Ségolène Royal3. Francis Lalanne4. Kent Bower

Répondez au sondage par e-mail ou sur le forum (voir dans l’encadré ci-dessous).

Résultats du sondage n 4Si vous deviez avoir une autre famille, ça serait celle de :

Fourre-tout du PQ

Vito Corleone

50 %

9 %

14 %

27 %

San Gokuun orphelin

Malcolm

PETITE QUINZAINE

parution bimensuelle

semaines du 26 avrilau 9 mai 2007

650 exemplaires

no 5

bientôt lesvacances…

la plage…

le soleil…

maisavant…

passe ton bac !

� �Le PQ essuie vos

problèmes, puis tire la chasse.

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2 — Petite Quinzaine

SommaireÉdito 2

La vie lycéenne 3

Le tabac, c’est tabou ! 4

Miroir, mon beau miroir…Journée Free Hugs 5

Comment intégrer la team PQ ?Réponse au jeu no 4 6

La cafet’ est au PQ… euh au QPJeu de la Quinzaine 7

Printemps¡El PQ es la solución! 8

La légende de Kentibo 9

Fourre-tout du PQ 10

Chers élèves, chers professeurs, chers surveillants, chers secrétaires, chers Conseillers Principaux d’Éducation, cher Proviseur, chers membres de l’Adminis-tration, chers techniciens de surface, chers membres d’autres lycées, parfois même, en� n bon… Chers lecteurs MAJEURS.

Je vous inciterai dans cet Édito à ne pas vous laisser couler par la tendance popu-laire qui court actuellement. Vous devez savoir que cette année, nous avons atteint un record de participation aux élections présidentielles ! Citoyens, je suis � er de vous ! Mais bon, c’est pas � ni… Là, il reste le plus dur, dans une petite semaine et de-mie, le deuxième tour, là où ça va chier des bulles grave.

Eh oui, il y a quand même pas mal de gens en France (environ 50 %) qui ont poussé un grand « Ooooooooooooh » de désespoir le 22 avril à 20h, en regardant sur TF1 Claire Chazal et PPDA (nos deux bons vieux amis de toujours) interroger des personnalités si impressionnantes que François Hollande (Attention, Premier Secrétaire !) ou François Fillon et nous donner les résultats du vote national… Et attendez, c’est marrant, parce quand on passait sur la deux, on tombait sur du deuxième choix… Ra� arin et compagnie, des vieux oubliés… Encore plus marrant, sur la trois, il n’avaient plus un seul invité, sur la quatre, le présentateur était seul, et sur la cinq (Arte à cette heure-là), il y avait un invité (ô joie !), mais… allemand, bien sûr. Et sur M6 ? Je ne sais pas s’ils sont su� samment intelligents, mais il n’y avait pas grand chose à part des publici-tés, donc ça m’étonnerait qu’ils se soient rendus compte que les élections c’était en 2007 et pas en 3526.

En� n bon, tout ça pour � nir par dire que dans quelques temps, ça sera le grand jour. Vous devrez aller voter pour soute-nir un des deux candidats (à moins que

vous ne votiez blanc ?), candidats radica-lement opposés et qui comptent tous les deux « remettre la France dans le droit chemin », chacun à leur radicale maniè-re. Mais il est un devoir civique, qui est de voter, non, non, ce n’est pas un droit, mais un devoir ! Allez tous voter ! Votez blanc pour montrer votre mécontente-ment s’il le faut, mais votez ! Ne restez pas chez vous à glandouiller devant votre té-léviseur, parce que lui, il ne changera pas l’avenir du pays.

Mais... Bougez-vous les fesses, un peu ! Qu’est ce que vous faites encore en cours de SVT ? Courez ! Volez ! Filez ! Que le vent vous emporte ! Foncez jusqu’au bu-reau de vote le plus proche ! Et je vous souhaite bien du plaisir ! Et puis au pire, si le résultat ne vous plaît pas... Vous pourrez bien aller gueuler, c’est un des seuls droits qui nous reste ! Gueuler. En même temps, les Français ne connaissent que ça depuis 1968 ! C’est pas beau, la Révolution ?

Terminons tout de même sur les slo-gans de nos deux petits préférés ! « La France Présidente » et « Ensemble, tout devient possible »… J’aurais jamais cru qu’on puisse tomber aussi bas. Quoique… Si un jour je me présente, ne votez pas pour moi. Ça pourrait donner un truc du genre : « Avec le Camembert Président, tout devient possible », et je pense pas que ça serait mieux.

Allez, à ciao bonsoir. (Merci Patrick)

Édito

Le dessin de la une est tiré d’un modèle : il provient du livre Fathom de Michel Turner, dessinateur de comics.

Petite Quinzaine — 9

La �égend� �� Kentib�Épisode 5

Sin2Pi venait de partir sur ces quel-ques mots : « Va trouver les Incroya-bles ! »

Comme Kentibo n’avait pas d’autre choix que de suivre ces consignes, il se mit alors à visiter le lycée (dois-je rappe-ler que c’est le premier jour de la rentrée et qu’il est en seconde ?). « Par où com-mencer ? » Kentibo marchait en direc-tion de la salle des professeurs. « Il me semble qu’il avait parlé d’un professeur de maths. » En entrant dans la salle, il ne put s’empêcher de tousser tellement il y avait de fumée. « Mais il y a un incendie ou quoi ? » Non, c’était le jour de la ren-trée et il semblait que cela avait manqué à beaucoup de professeurs que de venir fumer une cigarette entre eux dans cette salle.

Les professeurs étaient eux aussi immobiles. On pouvait en voir un en train de boire un café, un autre regar-dant dans le casier de M. Clio. « Un professeur presque chauve… M. Clio ? Cela doit être un prof ’ de mécanique, sûrement… » (Alors qu’en fait c’est un prof ’ d’anglais.) Plus loin, il y en avait un autre qui corrigeait des copies (en retour de vacance ? C’est louche…) à l’instant même où Kentibo le voyait ! Tellement absorbé par son travail qu’il n’a sans doute pas vu que le temps s’était arrêté… Kentibo s’approcha de lui :

« Bonjour, qui êtes-vous ? que faites-vous alors que tout le monde est immo-bile ?

— Pardon ? le professeur était calme. Que me racontes-tu là ?

— Regardez par vous-même. Nous sommes les deux seuls qui pouvons bouger !

— Eff ectivement… Et alors ?— Hein ? Mais qui êtes-vous au jus-

te ?— Je suis professeur d’allemand, je

m’appelle monsieur Bouri. »

Kentibo lui expliqua la situation, les conseils de Sin2Pi, les Incroyables, les Gardiens… M. Bouri comprenant enfi n la situation, enfi n je pense, abandonna ses copies et suivit Kentibo pour conti-nuer la recherche des autres Incroya-bles…

Ils tombèrent dans la cafet’ sur une fi lle, plutôt jolie, portant le curieux nom de Kuloc-Kiss (Culotte en chinois ? Non, la vérité est ailleurs…) Elle était belle, brune. Ni trop grande, ni trop petite. Son visage était couvert de lar-mes, elle avait peur de ce qui se passait. Voyant Kentibo et M. Bouri, elle sauta sur le jeune élève en pleurant, mais cette fois de joie :

« Enfi n des personnes vivantes ! Je me sentais si seule, j’ai tellement peur…

— Eh, du calme ! Nous sommes là, ne t’inquiètes pas…

— Je discutais avec mes copines lors-qu’un coup de tonnerre a retentit et puis, elles ont toutes été fi gées sauf moi ! »

Kentibo lui expliqua calmement à son tour ce qui s’était passé. Kuloc-Kiss semblait si fragile qu’il ne voulu lui ra-conter que les grandes lignes pour ne pas l’eff rayer d’avantage. Il avait envie de la protéger, il ne sait pas pourquoi. Peut être parce qu’elle était belle ? Ou peut-être bien, juste parce qu’il voulait le faire car dans son moi profond, il y avait cette force…

Le quatrième des incroyables se trou-vait un peu plus loin et c’était encore un professeur : il s’appelait M. Némy et enseignait les mathématiques. Il res-semblait à un prof ’ de maths comme on les imagine toujours : un homme grand, pas rasé, avec des lunettes et qui ne peut s’empêcher de parler en rajoutant dans ses phrases quelques choses en relation avec sa matière. Hormis le fait qu’il soit un Incroyable, sa force se trouvait autre part… Il avait un QI digne des plus grands professeurs de mathématiques du siècle, il atteignait les 200 facile ! Mais il n’était pas prétentieux pour autant : il ca-

chait toujours ses facilités car il ne cher-chait pas une vie d’intellectuel ; ce qu’il voulait c’était un petit travail tranquille, où il pouvait transmettre son savoir… Le reste l’intéressait peu. C’est vous dire comment Kentibo a eu du mal à le convaincre de se joindre à eux. « Laissez moi étudier ces pyramides (celles dans l’herbe à coté du gymnase), elles ont des bases parfaites qui suivent la logique du nombre d’or… Je me dois de les étudier au lieu d’écouter tes histoires. » disait-il en réponse. Finalement, M. Bouri arriva à faire changer d’avis son confrère. « Il en va de la survie de nos élèves… Tu te dois de venir avec nous, Némy ! »

Le cinquième était un pion, un pion pas comme les autres car lui avait choi-sit de vivre avec, et pour les étudiants, et non pour les surveiller. Il fumait avec eux, se soûlait avec eux… bon ok, il ne se soûlait pas mais il était quand même très proche des élèves. Proche tout en étant quand même « le chef », il avait trouver le juste équilibre. (Pas besoin de le nom-mer, son nom apparaît naturellement.) Il se trouvait dehors, devant le portail.

Les cinq Incroyables sont enfi n réu-nis : Kuloc-Kiss restait près de Kentibo, MM. Bouri et Némy parlaient entres eux, le pion les regarda :

« On fait quoi maintenant ? dit-il.— On se tire d’ici, répondit Kuloc-

Kiss.— On étudie les pyramides, affi rma

M. Némy.— On essaye de sauver les autres. Es-

saya M. Bouri.— On va là où Sin2Pi a disparu…

Vers la chaîne A, fi nit Kentibo. »

LuK

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8 — Petite Quinzaine

Printemps¡El PQ es la solución,

viva la revolución!C’est le printemps, il est enfi n là et bien

installé !

Il fait beau, les � eurs sont de retour et les � lles sortent les jupes au plus grand bonheur des jeunes hommes…

Ce même printemps est arrivé au lycée, les vacances d’été approchent, les révi-sions aussi pour la plupart des élèves du lycée (sauf les doux chanceux élèves de seconde) mais là n’est pas le problème...

Le problème c’est qu’au lycée au prin-temps (et même en hiver vous me direz) les amoureux nous envahissent !

Toi, le (la) célibataire endurci(e), c’est pas forcément de ta faute si personne ne veut de toi, c’est juste que personne ne voit que tu est beau (belle). Non toi tu es destiné(e) à être seul(e), à caser tes copains avec tes copines puis à toi de tenir la chan-delle (lourd fardeau d’ailleurs)… Alors tu te retrouves � nalement avec d’autres per-sonnes célibataires elles aussi… mais tu aimerais bien ne plus en faire partie…

Car toi, tu fait partie de ceux qui ont toujours « le coup de foudre à sens uni-que » : en e� et quand quelqu’un te plaît c’est rarement (pour ne pas dire jamais) réciproque car tu es bien souvent la phra-se tellement facile à dire « pas son style » ou bien il ou elle préfère que « vous restiez amis ».

Bref au � nal tu es seul(e) mais souviens-toi toujours de ce dicton tellement connu « mieux vaut être seul que mal accompa-gné » car le peu de fois où tu es accom-pagné tu aurais mieux fait de te casser un bras ce jour-là plutôt que de commencer une relation avec lui ou elle…

Mais rends-toi bien compte que tu n’est pas seul(e) : beaucoup sont dans le même cas que toi des « coups de foudre à sens unique ».

Regarde bien autour de toi, ton cas n’est pas isolé, et un jour l’amour viendra frap-per à ta porte (attention, ne va pas tom-ber amoureux de ta factrice qui a frappé à la porte parce qu’elle avait un colis pour toi).

Tout bouge, rien n’est immobile, un jour ce sera ton tour, reste patient un jour le vrai « coup de foudre » sera pour toi et tu feras partie de ceux que tout le monde en-vie car tu n’est plus célibataire…

Th e Green Sheep

Cher ami fervent Lecteur du PQtu as déjà entendu ce crI, celui d’un chroniqueur du PQ, pourtant,

cette phrase, adaptation d’un cRi révolutionnairE cubainn’est en aucun cas le cri de guerre du PQ, elle

a été inventée par Un des plus fervents admirateurs du PQqui n’a rien trouvé de mieux à crier pour se faire remarquer

lors d’une graNde manifestation lycéenneorganisée elle par les rédactEurs en chef du PQ

le jour inoubliabLe du 2 mars 2007.Mais ne te � e pas aux apparences car on pourrait penser que

Le PQ est représenté dans cette phrase et dIrigé par des révolutionnaires Mais pas du tout, ses rédacteurs ne sont pas des Gens

qui ont pour désir premier de créer une révolutioN au sein de leur lycéeEn� n si, ils désirEnt faire une révolution mais pas

une révolution contre l’autorité, contre les lois et règleS de vie de ce « lycée de bip »comme on poUrrait le penser, ils désiRent simplement faire

une nouvelle révolution dans l’esprit des élévesleur Donner en� n la possibilité de s’exprimer librement !

Cette révolution, ils l’on créée de toute piècE en créant le PQun joUrnal destiné à une eXpression libre et non

un journal qui se fout de la gueule de nos dirigeants Comme certains pourraient le penser !

c’est pour cela que je vous dit que pour un lycée plus sain,pour un lycée calme et sans problème

où l’autorité des surveillants et des CPE seraitrespectée, suivie, voire même adulée et non pas

négligée, réfutée, contestée et inopéranteau lieu de voter pour n’importe qui sans vraiment beaucoup de conviction,

Votez PQ et votre lycée sera entre de bonnes mains !!!

P. S. : Il y a di� érentes manières de lire un article de journal, ressaye !

¡El PQ es la solución, viva la revolución!Tomato

Petite Quinzaine — 3

La vie lycéenne

Animateur : Bienvenue à tous dans l’émission « La jeunesse parle ». Aujourd’hui nous accueillons des jeu-nes représentant les lycéens typiques du lycée de la Plaine de l’Ain. Com-mençons par toi Stéphanie.

Stéphanie : Oki ! (glousse)

Animateur : Alors tu es en quelle classe ?

Stéphanie : Eh ben… en première L mais je suis plus très sûre. (pouff e bê-tement)

Pierre : Ce qu’il y a de sûr c’est que c’est pas ELLE la première.

Animateur : Et pourquoi avoir pris L ?

Stéphanie : Ben euh j’aime bien lire pis ben euh… l’écriture aussi.

Pierre : Les � lles savent lire ? C’est nouveau.

Animateur : Tu écris ? Tu peux nous montrer quelque chose ?

Stéphanie : Voui voui tenez.

Pierre : Non mais je crois qu’elle se fou de nous, c’est un truc que quel-qu’un a écrit pour elle.

Animateur : Oulala mais c’est plein de ratures !

Stéphanie : Oui mais j’arrive à me relire.

Animateur : Alors tu fais L et tu lis tes ratures.

Pierre : Mouhahaha elle est pas mal celle là.

Animateur : Merci.

Stéphanie : J’ai pas compris.

Animateur : Pas grave. Maintenant on passe à Bernard, Bernard tu es aussi dans une � lière littéraire, je me trompe ?

Bernard : Complet. Je suis en STI GM.

Animateur : Et pourquoi plus GM que GE ?

Bernard : Ben j’aime pas le di� cile, et GM y a pas de � ls.

Animateur : Moi aussi GM pas les � lles di� ciles.

Pierre : Pas mal, pas mal.

Stéphanie : J’ai pas compris.

Animateur : On s’en fout. Mainte-nant passons à toi, Pierre. Tu fais par-tie des ISI du lycée, c’est ça ?

Pierre : Eh, m’insulte pas espèce de boule de pus.

Animateur : Non, je voulais dire : tu as l’option ISI.

Pierre : Oui, et c’est facile je trouve.

Animateur : Alors l’ISI l’est. HAHA-HAHIHOHU !

Pierre : j’ai pas compris.

Animateur : L’ISI est facile. L’ISI est ISI, facile easy, ISI easy. Calambour. ISI…

Pierre : J’AI COMPRIS !!!

Stéphanie : J’ai pas compris.

Pierre : On s’en fout ! C’est clair ?

Stéphanie : Non c’est Stéphanie.

Animateur : Maintenant voilà Martin. Martin peux-tu nous parler de ton lycée, par exemple de la can-tine ?

Martin : Ben on a une cantine gas-tronomique.

Animateur : Vraiment ?

Martin : Ouais, on est sûr de choper une gastro et de payer des prix astro-nomiques. En plus on mange des lé-gumes crus, de l’eau mais pas de thé.

Animateur : Mais c’est de la cruau-té !

Martin : C’est ce que je viens de dire.

Animateur : Eh bien merci Martin. C’est la � n de notre émission et com-me chaque semaine on � nit par un proverbe très connu, cette fois ci c’est : « La Plaine de l’Ain fait le bonheur des autres ». À tchao bonsoir.

Note : Je ne soutiens aucun des préju-gés implicitement exprimés dans cet article.

Karlbob

* * P A P A T A P A T A P A P A T A T Z O I N G * *

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4 — Petite Quinzaine

Le tabac, c’est tabou !On en viendra tous-t-à-bout !

Cette loi, est l’occasion de dire NON ! aux politiciens sans scrupules qui veulent nous contrôler.

Enfi n, … Cette loi, est la possibilité qui o� re à tout citoyen d’âge, de sexe, de taille, de couleur de cheveux, de marque de den-tier di� érents de vous lever et de vous ré-volter, car la révolution est en marche.

Et c’est alors que vous ressortez cette phrase, la phrase de toutes les révolutions que le monde aie connu :

« Le pouvoir au peuple ! »Cette phrase est alors reprise par tou-

te la foule se révoltant et scandant cette phrase le point levé. La révolution a com-mencé…

P.S. 1 : À noter que cet article n’est pas un appel à la révolution, loin de moi l’idée, mais plutôt un appel à la ré� exion sur soi et sur les nombreuses morts de calamars par sécheresse dans le Paci� que indien sud.

P.S. 2 : Cette article pose la question : Pourquoi la terre est ronde ? et Comment suis-je aussi con pour me le demander ?

P.S. 3 : En� n nous demandons aux pas-sagers du vol 747 no 185694723 de bien vouloir attacher leur ceinture pour un at-terrissage immédiat à Ouarzazate.

Mariol

Un jour quelconque, à une heure quel-conque, devant un lieu quelconque (en l’occurrence le portail du lycée), un dia-logue quelconque entre un prof quelcon-que (par dé� nition) Maintenant place au dialogue :

« Eh bien M. ***, vous fumez là main-tenant ?

— Bah oui, écoute depuis que la loi est passée, il nous ont sucré la petite salle où on fumait avant. On nous a enlevé notre eldorado !

— Ah ouais c’est bête.— Depuis quand tu fumes toi d’abord ?

Tu sais que ce n’est pas bien de fumer ! Faut pas fumer ! dit le prof en fumant co-pieusement sa cigarette.

— Ouais, ouais mais vous savez… j’ai bien essayé les patchs… mais… y a pas marché ! Vous savez j’ai essayé ces nou-veaux patchs anti-tabac, nico nirette.

— Crotte de barzouilles je savais bien que tout ça c’était ine� cace.

— Au fait vous saviez que j’avais été élu mister académique. Ça veut dire que je suis le plus beau mec de l’académie.

— Hin hin ! (Sourire) Oui puis moi je suis passé à la nouvelle méthode anti-ta-bac. Je suis passé à la cahuète de pista-che choco-banane. Un paquet toute les 2 h 24 min et 35 s (voire 36 s exception-nellement) et sa t’enlève l’envie de fumer.

— Ouais, mais on fait comment pour tirer une latte sur une pista-choco-j’sais-pas-quoi ? C’est chaud quand même !

— … Euh…(Sonnerie marquant la � n de la récré.)

Voilà, donc vous l’aurez compris chers lecteurs, je suis là pour vous parler aujourd’hui de ce qui se passe dans tous les lycées de France, à l’heure même où je vous parle à cause d’une vulgaire loi votée par de vulgaires politiciens non-fumeurs ne voulant rien entendre !

Tout d’abord, … Cette loi, c’est celle de l’interdiction de fumer dans les lieux pu-blics à compter du 1er février 2007.

Cette loi, votée et proposée à l’Assem-blée par les députés, est censée (au condi-tionnel) réduire le tabagisme passif et ses centaines de mort chaque année.

Mais, … Cette loi, est la preuve même que le citoyen français a aujourd’hui de moins en moins de droits et libertés.

Cette loi porte atteinte aux libertés indi-viduelles de chacun et crée des débats.

Cette loi crée des émules au sein de la population française.

Et puis, … Cette lois est l’occasion pour vous fumeur, citoyen défendeur des droits et libertés, de dire en� n NON !

Petite Quinzaine — 7

Un pain au chocolat, STP !— Désolé, on en a plus.

« »

Jeu dela Quinzaine

La cafet’ est au PQ… euh, au QP

Combien de fois n’avez-vous pas es-sayé de passer par la cafétéria, avant d’al-ler dans ces inlassables cours, pour vous nourrir, boire un coup avec des amis ou pour simplement vous détendre dans les canapés en écoutant de la musique ?

Les portes sont surveillées par des gar-des du corps qui vous empêchent de pas-ser. Si par chance… ou par malchance vous arrivez à vous in� ltrer dans cette fourmilière, vous devrez encore subir le parcours du combattant : les slaloms en-tre les consommateurs, rien de tel dès le matin pour vous mettre en forme (et dire que les ados manquent de sport).

Une fois arrivés au comptoir, il faut en-core que vous vous fassiez servir. E� ecti-vement, les serveurs sont débordés par les

assauts de la clientèle. Une fois que votre tour est arrivé :

« Qu’est ce que tu veux ? — Un pain au chocolat, STP ! — Désolé on en a plus ». Et merde. Qu’est ce que je vais manger ?!! Une fois l’allé exécuté, le plus marrant, LE RETOUR. Il y a les calmos qui utilisent la manière douce pour passer « Pardon… excusez-moi… », et les bourrins, les gros bulldozers qui, sans se soucier de leurs camarades se frayent un chemin dans la foule à coups d’épaule et de sac.

À tous les lycéens et les lycéennes n’ayant pas l’occasion de mettre les pieds dans la cafet’, ou au moins un, je dédie

cet article. Et aux autres eh bien, … je leur dédie aussi tiens.

MC Dubouc

À vous je m’adresse camarades lycéens, qui, dépités, ne pouvez pas pénétrer dans la cafet’.Cette semaine, le PQ vous pro-

pose de caricaturer les grands pon-tes du lycée (M. Milliner, M. No-vella, etc...), et de nous montrer votre dessin. Celui qui donnera le meilleur dessin gagnera un PQ ex-clusif lors de la sortie du PQ no 6. Cette caricature ne devra pas être dégradante.

À vos crayons !(réponse sur le forum :

http://journalpq.forumactif.com)

Blaque moisie dela Quinzaine

Babi et Baba sont deux moutons dans un bateau. Baba tombe à l’eau, que se passe-t-il ?

— Babi bêle et Baba coule !

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