VIE CALVARIENNE EAG

Novembre – Décembre 2015 N° 22

Joyeux Noël et Bonne Année ! Novo !

Chère Famille Calvarienne, prêts à terminer un an de plus… nous nous unissons à vous tous dans une profonde action de grâce au Seigneur pour

toute la VIE qu’Il nous a permis de partager au cours des 365 jours de l’année 2015... VIE partagée au milieu des peines et des joies, des pertes et des

réussites, des arrivées et des départs dans un mouvement dynamique et, au-dessus de tout, Pascal.

Que la lecture des nouvelles publiées dans ce “journal”, fasse croître en nous

l’esprit de fraternité et d’accueil miséricordieux les uns des autres, comme nous le propose l’Eglise en ce moment... et que le Dieu-Emmanuel continue à

cheminer avec nous tous les jours de cette Nouvelle Année... .

Nouvelles de la Province de France

SESSION DE FORMATION Du 12 au 14 Novembre 2015 pour les établissements sous tutelle congrégation ouverte cette année aussi au personnel médico-social

Formation 1 : Découverte du réseau calvarien « Exercer dans un établissement sous tutelle Notre Dame du Calvaire»

Formation 2 : Approfondissement d’une attitude éducative calvarienne

« Aborder la diversité culturelle et religieuse pour un vivre ensemble dans nos établissements »

Cette session annuelle de formation s'est tenue au grand couvent de

Gramat où ont participé une soixantaine de membres des communautés éducatives des établissements calvariens et du Foyer Notre Dame de Bourg

la Reine. Deux propositions :

La première destinée plutôt aux nouveaux arrivants souhaitant se familiariser avec la spiritualité calvarienne, la vie du Père Bonhomme,

découvrir ses lieux de vie à Gramat.

Formateurs : Hervé DAVID et Philippe CASTILLE, membres du conseil de tutelle, Sœur Régine Aurore, sœur Dominique Dupuy.

Objectif : Comment donner sens et croiser son projet personnel avec le projet d’un établissement scolaire sous tutelle Notre Dame du Calvaire ?

Contenus : Appropriation du texte de référence et des notions de Tutelle, de

charisme, de spiritualité, de mission… Connaissance du réseau calvarien, de son fondateur le Bienheureux

Pierre Bonhomme, de la congrégation

Apprendre à se connaître et à former une communauté

La seconde portant sur la connaissance de l'Islam, donnée par le spécialiste international, Michel YOUNES, Docteur en théologie et en philosophie, islamologue, spécialisé dans la gestion de la diversité culturelle, professeur à

Lyon. Thème : La diversité culturelle et religieuse

Comment des établissements scolaires privés, traversés par une spiritualité particulière, telle la Congrégation des Sœurs de Notre

Dame du Calvaire, sont-ils appelés à interagir avec cette réalité ?

Comment aborder la différence, y compris dans ses dimensions

culturelles et religieuses, dans un espace partagé, tel l’établissement éducatif ?

En quoi la spiritualité et le charisme, mis au service de tous, peuvent-ils être un levier dans un contexte en profonde mutation ?

Objectifs :

Donner des outils de compréhension à partir des éléments fondateurs

d’un charisme enraciné dans la tradition chrétienne Apporter des éléments de compréhension du paysage sociologique

actuel français, en abordant d’une manière spécifique la question de l’Islam.

Constituer une grille de lecture qui inclut le rapport à la différence

pour un agir ensemble. Les conférences très riches, dont l'un des leitmotivs est d'oser le dialogue

avec l'autre quoique différent, nous permettent à la fois d'aborder les fondamentaux de l'Islam, mais aussi de nous replonger dans certains des

textes essentiels de la foi chrétienne, comme les Béatitudes. Le conférencier n'a de cesse de nous montrer qu'un dialogue fructueux entre les membres de différentes confessions religieuses suppose d'abord une connaissance

sérieuse de sa propre tradition, de ses textes fondateurs. Les enseignements alternent avec des temps de carrefours, partages précieux qui permettent de

faire connaissance, de réfléchir ensemble à partir des

enseignements et aussi de mesurer bien concrètement la

richesse et le défi d'un dialogue authentique, où tout homme de bonne volonté puisse être écouté

et respecté quelles que soient ses convictions. Les temps conviviaux qui ont émaillé les journées ont

permis de vivre ces jours dans un climat très fraternel et de

découvrir ou redécouvrir, notamment au contact des sœurs, la joie d'appartenir à la famille calvarienne et les motivations profondes de notre engagement quotidien. La

messe célébrée dans la grande chapelle du couvent en clôture de la formation a constitué, pour tous ceux qui le désiraient, le sommet de ces

journées très riches. Merci aux sœurs pour leur accueil chaleureux, pour le

témoignage de leur fidélité à la suite de Jésus-Christ !

Laurence Bur, professeur à l’Insitut Notre

Dame de Bourg la Reine

travail du groupe 1 sur notre texte de référence

Niveau 1 avec Philippe Castille et Hervé David

Niveau 2 avec M.Michel Younès

Célébration de clôture à la Grande Chapelle avec la participation du Père Hugues (Bourg-la-Reine), Père Denis (Franconville) et Père Michel Baute, "le régional de l'étape", qui participe à nos sessions depuis plusieurs années.

Colloque "La vie religieuse à

l’heure des rendez-vous" le 5 décembre 2015, à Paris.

Dans le cadre de la clôture de l’Année de

la vie consacrée, la Corref a ainsi souhaité prendre la parole sur le sens

de la vie religieuse aujourd’hui et les grands défis qu’elle rencontre : ceux de l’internationalité, de l’environnement,

des nouveaux modes de vie…

Srs Chantal, Jeanne-Marie, Nathalie, Truc, Ngoc et Marie Cécile ont la joie

d’y participer et voici le contenu : La vie religieuse en chiffres en France :

• 23 527 religieuses de vie apostolique, dans 315 Instituts dont 2 413 religieuses étrangères en France et 1 463 religieuses françaises à l’étranger

• 5 741 religieux dans 86 Instituts et Monastères dont 1 1081 moines en 59 monastères • 3 131 moniales réparties en 228 monastères

Ouverture par le Frère Jean-Pierre Longeat, président de la Corref

Présentation des résultats de l’enquête sur l’image de la vie religieuse par l’institut de sondage Opinion Way.

Cette étude a été réalisée sur deux échantillons : l’un de 1054 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 ans et plus, l’autre de 452 personnes, représentatives de la population française âgée de 18 à 40

ans. Un troisième échantillon, composé de 652 profès, est affiché en miroir sur certaines questions, sur la base des réponses exprimées.

Voici les thèmes principaux abordés dans l’enquête :

La probabilité de l’existence de Dieu

L’importance de la religion et de la spiritualité pour réussir sa vie

personnelle

Les raisons qui font envisager un engagement dans la vie religieuse

« Il n’y a pas un appel, mais des appels »

L’appel « fulgurant » ne semble pas être le plus fréquent. Au contraire même lorsque l’appel existe et souvent pour qu’il se révèle, il faut qu’il y ait aussi une/des expérience/s de vie. Sans doute plus que le « toujours », la véracité de l’appel ressenti, le choix de l’institut, l’acceptation des proches… sont sources de questions pour celui/celle qui parcourt vers l’engagement.

Les freins qui empêchent d’envisager un engagement dans la vie

religieuse - Les points de convergence et de divergence entre la perception du

grand public et des profès sur ces différents thèmes

L’expérience des profès

Les éléments qui ont aidé à discerner l’appel vers la vie religieuse : - L’accompagnement spirituel ; Un séjour dans l’institut ; Une retraite de discernement

Les éléments qui ont influencé la décision d’intégrer son institut religieux :

- La vie de prière ou le style de prière de l’institut ; La vie en communauté de l’institut ; Le style de vie des membres

L’encouragement des proches dans le choix d’entrée dans son institut

religieux : - Les personnes les plus importantes : l’accompagnateur spirituel, les membres de son institut, autres religieux et religieuses, ses parents.

Trois axes d’action ont été déduits de ces résultats : Démystifier, Inspirer

et Consolider. Appel à réfléchir ensemble à l’avenir de la vie religieuse, pour être à l’heure des rendez-vous posés par la société aujourd’hui.

S’il en était nécessaire, le sondage Opinion Way nous a redit de manière forte que nous avons à vivre notre vie religieuse dans un monde où Dieu

n’est pas reconnu ni sa Parole suivie. Nous le savons intellectuellement, mais il nous faut aujourd’hui tirer des conséquences pratiques de cela. Nous ne pouvons plus faire comme autrefois quand nous étions dans une

ambiance culturelle chrétienne plus ou moins dominante. Il faut opérer une transformation radicale pour affronter cette nouvelle culture et ne pas se contenter de se lamenter ou de critiquer le monde.

3 temps forts composés de 3 Vidéo d’ouverture à 3 tables-rondes sur 3

rendez-vous de la vie religieuse aujourd’hui :

1/La vie religieuse : du communautarisme à la communauté Dans ce monde contemporain globalisé, la parole de Dieu doit être entendue et touchée de manière multiculturelle. C’est pourquoi certaines

communautés montrent que la vie ensemble est possible et fructueuse. En quoi la vie ensemble peut-elle donner à espérer la fraternité au-delà et avec des clivages culturels ?

Animateur : Frère Jacques d’Huiteau, FEC et Intervention du supérieur des frères de Saint Gabriel

2/La vie religieuse : un style de vie pour toujours Si la vie religieuse appelle à un don total, elle se concrétise par un style de

vie particulier qui est signe dans notre société. Le quotidien de nos communautés est un chemin vers Dieu. Témoignage sur la question de la

qualité de la vie et de l’écologie pour changer la manière d’être et l’économie d’une communauté. Animateur : Sœur Marie Cantegrit, Congrégation du Bon Pasteur et

Intervention de Sœur Dominique Racinet, op de Taulignan 3/La vie religieuse : ensemble dire Dieu

La vie religieuse est un espace de célébration de la miséricorde de Dieu et d’expérimentation de sa présence. Un frère carme dira comment sa

communauté de Paris offre un espace de prière pour le monde d’aujourd’hui. Une table ronde a permis de réagir à ses propos et de préciser l’importance de ce rendez-vous de la prière pour notre société.

Animateur : Père Didier Noblot, directeur adjoint du SNEJV à la CEF et Intervention de Fr Jean Alexandre de Garidel, ocd

Synthèse par le père Jean-Claude Lavigne, dominicain

« Frère Jean-Pierre Longeat, notre président, a ouvert le colloque en appelant à une rupture inauguratrice. Dans ce monde qui dit ne plus croire, nos contemporains ne comprennent plus notre choix de vie, ne voient plus

notre « utilité » : nous sommes devenus très étrangers les uns aux autres. Il nous faut alors nous reconnecter avec le monde réel. Cette attitude requiert

que nous nous intéressions plus au monde tel qu’il est et non que nous le rêverions et que nous nous laissions rencontrer, interroger.

Opinion Way insiste sur la méconnaissance réciproque et nous appelle à oser la

rencontre. Cette interpellation ne devrait pas être trop difficile

car en fait nous n’avons pas une mauvaise image, seulement une absence d’image

ou une image trop faible : nous avons un manque de lisibilité (et pas seulement ou d’abord de visibilité). Il y a donc place pour des stratégies

audacieuses et innovantes de notre part.

Trois mots nous ont été laissés par l’institut de sondage : Démystifier (ne pas se présenter comme des exceptions ou comme ayant une vie trop idéalisée, mais accepter nos fragilités, nos limites et nos détresses), inspirer

(donner envie, proposer, suggérer) et consolider (donner de la nourriture spirituelle et théologique, donner des cadres et des repères ouverts, des horizons)... Cela peut nous aider à relire nos pratiques et nos politiques en

tant qu’instituts de vie consacrée.

Si l’ambiance dans laquelle nous vivons n’est pas facile ou favorable à la vie religieuse, si notre manière de vie n’est pas de tout repos ou n’est pas sans tension (la vie commune ou les vœux), la vie religieuse est néanmoins

possible et ouvre au bonheur, à un style de bonheur où Dieu est compagnon de nos existences. Cela requiert de nous un discernement tant des défis à

tenter de relever que des manières d’être religieux/ses. Non seulement un discernement permanent, à quoi nous engage notre consécration, mais aussi à durer dans nos engagements.

Nous avons eu la joie de partager des expériences, modestes et ne voulant pas être des modèles à suivre, mais des expériences de discernement qui

montrent qu’il est possible d’inventer, d’être présents à des lieux de fracture, des lieux « modernes »… là où en fait nous sommes invités à être au rendez-

vous. Avec l’expérience de St Laurent nous découvrons l’importance de la multi-culturalité , ses chances et ses difficultés bien quotidiennes, avec Taulignan nous prenons conscience des enjeux d’écologie, du souci de la

Terre (et de son Créateur) et de modes de vie plus sobres et plus sains, avec les Carmes de Paris (et leurs amis de va’carme) nous entrons de nouveau dans l’urgence de la prière, de la vie spirituelle et des attentes des laïcs

quant à nous religieux/ses pour les aider à avancer dans la prière.

Le contexte est difficile mais des réalisations nouvelles sont à notre portée. Elles sont coûteuses pour les institutions qui doivent se laisser déplacer, accepter que des frères et des sœurs quittent les postes institutionnels pour

faire du neuf, pour les personnes qui doivent vivre des changements assez radicaux dans leurs modes de vie, dans la remise en cause de leurs

habitudes et les exigences du partage fraternel. Tout cela est possible non pas seulement parce que nous sommes « astucieux ou créatifs » mais parce que l’Amour de Dieu nous presse, qu’il y a une urgence vitale et surtout

parce que l’Esprit vient au secours de notre faiblesse et de notre médiocrité. Se laisser pousser par l’Esprit, tout en discernant (en communauté) les lieux où Il nous pousse… est un immense travail souvent à contrario de nos

logiques humaines, souvent peureuses et paresseuses.

Ces aventures auxquelles sont appelés religieux et religieuses mettent en jeu toutes les dimensions de notre humanité : autant l’intelligence que le cœur, l’affectivité, l’expérience mystique… La vie religieuse en proposant une

certaine cohérence entre notre dire et notre faire (mouvement qui ne peut pas s’arrêter), en appelant à la réconciliation de nos existences, en pariant

sur la formation et la mise en œuvre quotidienne de la fraternité aide chacun de nous à devenir ce qu’il est (cf. Cantique des cantiques 2,10) , à

avancer vers lui-même là où Dieu lui a donné rendez-vous : rendez-vous personnel et communautaire, prophétique et institutionnel, rendez-vous de la mission et du déploiement du meilleur de chacun.

La vie religieuse propose d’aller jusqu’au bout de notre foi, dans une expérience radicale. Ce dépassement (cf. le courage d’être du P. Tillich) est

l’œuvre de Dieu et de notre abandon créatif à Lui. Il se réalise au travers d’un silence amoureux et d’un don de soi hors du calcul : le don de soi aux

autres, la solidarité, l’engagement pour une fraternité sans frontière. En relisant de manière transversale nos différents rendez-vous – quelques-

uns pris parmi une multitude d’autres, en instant sur ce qui est le plus fondamental pour notre temps- on peut repérer cinq axes… mais d’autres

pourraient aussi être retenus. L’axe de la différence et de l’unité : comment lier la singularité de chacune

des personnes dans une dynamique collective, comment faire l’unité face à un monde de concurrence et de lutte sans abolir les originalités, faire de celles-ci malgré leur particularités parfois agressantes un enrichissement au

service du bien commun. Comment sortir de l’individualisme qui se donne comme la seule issue moderne en proposant cette utopie heureuse de la

fraternité ? L’axe de la qualité de vie pour chacun et pour le monde, qualité du bien

commun qui permette d’espérer. Comment entrer avec un peu de confiance dans l’avenir et ne pas se laisser absorber par la méfiance et la peur ? Comment croire en un chemin « montée humaine » (Louis Joseph Lebret)

que nous appelons avancée vers le Royaume ?

L’axe de la relation avec nos contemporains, axe de la fraternité vécue, du face à face, de la longue durée. Comment vivre et dire la tendresse de Dieu en restaurant des relations justes et amicales ? Comment faire triompher la

justice et la paix pour que chacun des humains développe tous ses talents ? Comment faire de l’Amour autre chose qu’un mot banalisé et un peu

suranné ? Axe de la conversion et du pardon, de la gratuité : conversion de la Terre,

des institutions et des cœurs. Conversion qui rend possible le pardon que nous acceptons de ne pas rester tournés sur nous-mêmes et nos obsessions ou nos peurs. Comment laisser une place libre pour accueillir la nouveauté,

pour recevoir Dieu, la Terre en héritage et le frère ou la sœur ?

Axe de la mission : non comme ce qui s’ajouterait mais comme ce qui nous permet à travers l’action, le service du frère et de la sœur, le souci de la justice de participer à la « montée humaine », à confesser que la tendresse

est plus forte que la mort et que c’est là, dans l’entre nous solidaire que Dieu se dit avec le plus d’éclats. A chacun de trouver d’autres lieux et axes

pour être à l’heure des rendez-vous que Dieu nous donne dans ce monde tel qu’il est…

Nous ne sommes pas seuls ou des supermen/women, mais la vie religieuse avec ses jours de pluie et de soleil nous apparait comme un tremplin prodigieusement efficace pour bondir avec le Bien Aimé du Cantique des

cantiques au-delà des montagnes. » Propos recueillis par Sr M.Cécile.

NOUVELLES D’ARGENTINE On a publié le livre “Avec les pieds et le coeur dans le quartier”, de Patricia Inés Blatter, Soeur de Notre Dame du Calvaire. Elle raconte les expérien-ces spirituelles person-nelles et celles d’un groupe de religieuses qui s’emploient à aider des femmes battues, les plus humbles, les plus ou-bliées. Elles essaient de les fortifier, de les modérer, de les former, de leur donner amour et vie. Toute une vie de sacrifice sur un chemin spirituel, un exemple de vie à suivre.

Meilleurs voeux ¡

Assemblée Province de France 20 - 21 décembre 2015 Le 4ème dimanche de l’Avent, a débuté à Gramat l’assemblée qui a regroupé

toutes les sœurs et novices de la Province de France. C’est une halte bienvenue quelques jours avant Noël pour nous retrouver entre nous,

communier à notre charisme, en approfondissant l’expérience fondatrice du Père Bonhomme et des 1ères sœurs et aussi pour prendre connaissance des nouvelles de la Congrégation.

Tout d’abord, ce qui nous a frappées en arrivant, c’est que nous étions

attendues... Le travail était préparé…

Dans la salle carrée, devant la statue dorée de Marie, étaient affichées des paroles du Père Bonhomme et des supérieures générales témoignant de la

place et de la mission de Marie dans la vie des hommes. Nous avons été invitées à les lire, à les intérioriser et à choisir celle ou celles

qui pourraient nous aider, comme le Père Bonhomme et les sœurs, à mettre Marie dans nos vies et à avoir cet amour confiant et filial envers elle. « la place de Marie dans la vie du P.Bonhomme et des 1ères mères est pour moi une invitation à regarder plus longuement cette jeune femme, épouse de l’humble charpentier de Nazareth, ce qu’elle a dit, ce qu’elle est…à travers l’Ecriture….comme à Cana où elle présenta à son Fils la misère des hommes…et montra aux hommes la Miséricorde de Dieu » me disait une

autre participante. Puis sœur Marie Cécile et sœur Françoise Marie ont guidé notre prière en

nous faisant contempler par petites touches le chemin de foi de Marie, en ce temps de l’Avent :

Sa naissance, voulue par Dieu pour que soit rendu possible le plan du salut

L’appel reçu par Marie à l’Annonciation

Sa rencontre avec Elisabeth Sa prière du Magnificat

Son attente de l’Enfant Jésus. Et chaque fois, la foi de Marie nous provoque, nous redresse, nous invite à

suivre le même chemin : « La première en chemin, Marie tu nous entraînes à risquer notre Oui aux imprévus de Dieu… Marche avec nous Marie, sur nos chemins de foi, ils sont chemins vers Dieu, ils sont chemins vers Dieu ». Le cœur ainsi conforté, nous avons entamé un temps de réflexion et de prière à partir des textes qui relatent les réactions du Père Bonhomme et

des premières sœurs devant les épreuves de toutes sortes… Nous voyons comment le Père Bonhomme et les premières sœurs ont vécu

les expériences humaines de

souffrance dans leur propre vie ou se sont laissés toucher

par celles des hommes et des femmes de leur temps… dans une attitude de foi et en

contemplant la vie et les souffrances de Jésus-Christ.

Puis nous sommes invitées à relire dans notre vie quelques-unes de ces expériences qui

font écho à cette expérience fondatrice, à les noter et à les partager avec une autre sœur

« calvarienne »...temps fort de partage dans la confiance qui

nous a aidées à mieux nous connaître et à grandir en

fraternité… L’après-midi, sur les pas du

Père Bonhomme et des 1ères sœurs, nous avons fait un pèlerinage sur les lieux des

origines : Gramat – L’Hospitalet - Rocamadour à partir de 4

attitudes : PARTIR, CHEMINER, DEMEURER et REPARTIR. Certaines ont pu le vivre avec les pieds, tout le corps… en communion

avec celles qui, restant sur place, l’ont fait avec le cœur… Partir comme tout croyant pour répondre à l’appel du Christ : « viens, suis-

moi » …qui suppose de quitter ce qui n’est pas essentiel, de lâcher prise pour marcher dans la foi en s’ouvrant à l’inconnu…

Cheminer en suivant le Christ toujours en exode et en communiant à sa Passion et

aux épreuves qui marquent la vie de nos frères et sœurs …

à chaque marche franchie, nous portons au Seigneur telle personne, tel peuple, tel

événement… Demeurer comme tout pèlerin qui, arrivant au sanctuaire,

s’arrête dans l’écoute, la prière et le silence… C’est là qu’il demeure et goûte la présence du Christ, celle de

sa Mère Marie et qu’il se ressource… comme jadis le P. Bonhomme et les autres sœurs, les autres pèlerins… Repartir car le pèlerin est invité à retourner en « Galilée » pour vivre le

quotidien monotone/et inconnu … comment ? Vers quelle terre

de mission ? Et L’Eucharistie de 17H30 nous

a toutes réunies pour nous associer à l’action de grâce du Christ …

En soirée, 3 possibilités nous sont offertes : réunion de

l’Equipe de Pastorale de Vocations au niveau des projets mis en place cette année en

tenant compte à la fois de notre présence à Rocamadour et des J.M.J. à Cracovie en juillet… Un film « si proche, si loin » sur les monastères ….ou le

repos tout simplement.

Le lendemain matin, nous sommes prêtes à accueillir l’information sur le groupe ECOCAL qui nous est donnée par sr Eloïsa et sr Marie Christine. Dans un 1er temps : Sous forme de diaporama, Sr Eloïsa a présenté

l’HISTORIQUE D’ECOCAL dont voici quelques grandes lignes : AU CHAPITRE GENERAL 2006, dans les lignes d’action, au niveau de

l’animation et de la gestion économique, il est demandé d’ ELABORER ET de DYNAMISER UN PROJET COMMUN DE GESTION ECONOMIQUE, A

TOUS LES NIVEAUX, A PARTIR DE LA MYSTIQUE CALVARIENNE. Une lettre de convocation de sr Jeni, supérieure générale et de son conseil

pour mettre en place cette ligne d’action a donné lieu à : Une 1ère RENCONTRE de l’économe générale et des économes des

différentes provinces, régions et groupe au Brésil du 9 - 15 août 2010. Elle a élaboré des propositions pour un processus de gestion économique. Le mot « ECOCAL » (Economie calvarienne) a été conçu à cette rencontre.

Une 2ème RENCONTRE a eu lieu en Argentine, du 4 - 7 août 2011. Après un approfondissement théorique sur les modèles économique

existants : Economie de marché, Economie d’Etat et Economie solidaire, puis un état des lieux sur la réalité de chaque province ou région, groupe

avec des cartes sur lesquelles figurent l'emplacement des communautés, le nombre de sœurs, l’analyse de la réalité (forces, opportunités, faiblesses et menaces) et un Rapport économique de chaque province, région ou groupe,

l’Equipe a produit la Rédaction des points principaux du nouveau modèle de gestion économique Ecocal et la proposition d'animation de ce modèle qui seront présentés au Chapitre Général 2012.

APRES L’APPROBATION DU CHAPITRE GENERAL 2012, LA PREMIERE

RENCONTRE DE L’ECOCAL GENERAL A EU LIEU DU 28 OCTOBRE AU 3 NOVEMBRE 2012, A BOURG LA REINE. Equipe Ecocal Général : autour de sr Eloisa, nouvelle Econome Générale, sr Valdene (Brésil), sr Roxana (Argentine), sr Eloisa, sr Chantal pour assurer la transition, sr Charlotte (Afrique) et sr M. Christine

(France)

PRIORITES du Chapitre Général de 2012 au

niveau de la gestion économique reprises par Ecocal Général :

- Avancer dans la compréhension et la mise en place de l’économie solidaire, à travers un processus qui engage toutes les sœurs, en vue de provoquer les changements nécessaires pour la mise en commun et le partage des biens institutionnels et personnels comme prophétie, et valoriser le travail comme moyen de subsistance. - Rendre plus légères et flexibles les structures (personnelles, communautaires et des institutions), pour favoriser le vécu du noyau identitaire de la Vie Religieuse Apostolique Calvarienne auprès des crucifiés. Avancer dans le processus qui consiste à redimensionner les œuvres apostoliques.

Chaque Province ou Région établit son projet solidaire et social à partir de ces priorités du chapitre général et des critères définis par l’Equipe ECOCAL

générale. 2ème RENCONTRE DE L’ECOCAL GENERAL DU 15 AU 19 SEPTEMBRE

2014 A BOURG LA REINE (initialement prévue en Côte d’Ivoire). Avec la présence d’un intervenant extérieur Mario et Regina Aurore comme

traductrice OBJECTIFS ECOCAL

JUSQU’EN 2018 :

CONTINUER DE TRAVAILLER A UN CHANGEMENT DE MENTALITE ;

PRENDRE SOIN DE LA SANTE

DE TOUTES LES SŒURS ;

CONSOLIDER L’EQUIPE

« ECOCAL » GENERAL ;

3ème RENCONTRE ECOCAL GENERAL aux Philippines avec l’Equipe d’Animation Générale

2ème Moment: Prière et Réflexion : Jésus et l'économie. Proposition économique du Royaume Luc 15, 11-32

Réflexion: St Luc nous rappelle que le plus grand signe du Royaume est la table commune dans la maison du Père. À cette table, il y a place pour tout

le monde. Vivre dans la maison du père c’est tout partager à la table commune de la communauté. Nul ne peut être exclu de cette table. Ce texte de Luc nous invite comme calvariennes à faire un choix très

important. Choisir la maison du père, où règne le modèle du partage ou la maison du patron où règne le système d'exploitation et d’accumulation. Dans ce partage d’Ecocal, nous voulons approfondir cette proposition de

partager et renforcer notre option pour la maison du père.

Travail en petits groupes de 4 ou 5 personnes pour réfléchir sur les questions suivantes et écrire sur les « pas » quelques suggestions/lignes d’action pour notre Province:

Qu’est-ce qui nous frappe le plus dans ce texte ? Pourquoi? Ø Comment sont les relations (liens) dans la maison du patron? Et dans

la maison du père? Ø Quelles sont les caractéristiques de la maison du père et de la maison du patron? Ø Quʹest-ce que cela nous dit pour notre pratique de l'Economie

Calvarienne?

Partage dans le grand groupe

Souci d’ouverture

Aux richesses (dons) et aux limites de chacune pour un partage plus VRAI.

Nécessité de toujours mieux découvrir l’AMOUR DU PERE au cœur de la Communauté.

Comment dans la maison du Père avoir un climat de partage… écoute… confiance… fraternité… participation aux décisions.

Dans quels processus entrer afin que la réorganisation de Gramat soit

ou approche les critères et caractéristiques de la Maison du Père ?

Approfondissement de notre manière de nous situer par rapport à

l’argent, aux biens, à la propriété, au niveau personnel et communautaire : discernement et conversion (vice-versa).

Comment s’entraider à changer nos mentalités dans l’utilisation des

biens communs ?

Comment en Communauté utilisons-nous tous les documents mis à

notre disposition: Constitutions, Doc. de la Congrégation, de l’Eglise, du Pape ?

Le TRAVAIL et le PARTAGE en vue du BIEN de la PERSONNE !!!

Approfondissement de notre qualité d’accueil.

Avoir le souci de découvrir les pauvretés autour de nous et choisir

d’aider.

L’ASSOCIATION « LE GRAND COUVENT »

Enfin Sr Chantal aborde le sujet qui nous importe au maximum : la réorganisation de la Maison Mère de Gramat.

Les statuts de l’Association « le Grand Couvent » nous sont communiqués. Voici ce qui est dit dans le Préambule :

« Depuis 1833, Gramat et Rocamadour sont « le berceau » de la Congrégation des Sœurs de Notre Dame du Calvaire fondée par le Père

Bonhomme, lieux de vie et de ressourcement pour les Sœurs de France, d’Amérique du Sud, d’Afrique et d’Asie. C’est dans ce haut lieu de pèlerinage, de spiritualité et de culture que des

femmes au XIX siècle ont décidé de se mettre au service de personnes en difficulté, d’enfants et de jeunes par l’éducation. Aujourd’hui, dans un esprit d’ouverture, de développement de projets

nouveaux, les sites de Gramat et de Rocamadour sont désormais animés par des sœurs et des laïcs dans l’association « Le Grand Couvent ».

Attentive aux besoins et aspirations des hommes et des femmes de notre temps, l’Association « Le Grand Couvent » a la volonté de développer le potentiel de ces lieux d’accueil, de proposer un chemin singulier en

permettant à chacun de trouver : o un accueil de qualité avec simplicité et joie

o une découverte de la beauté des Causses et du Quercy o un lieu de ressourcement humain et spirituel o une démarche de pèlerinage dans un pas à pas à la suite des pèlerins

de Rocamadour et de Saint Jacques de Compostelle. » Le 11 Décembre 2015 à Gramat, les fondateurs de l'association « Le Grand

Couvent » se sont réunis en Assemblée Générale constitutive avec à l’ordre du jour : la présentation du projet d'association : lecture, présentation,

discussion et adoption des statuts ; la désignation des membres du conseil d'administration et du bureau initiaux; la détermination du montant initial des cotisations, l’attribution des pouvoirs nécessaires aux démarches de

déclaration …

Dès la rentrée de janvier 2016, un poste de directeur sera créé : il aura pour première mission d’étudier les transformations à faire pour que les objectifs soient réalisables. Il sera fait appel à une Société de Restauration qui sera

chargée de l’entretien et de l’exploitation des locaux. Dans l’après-midi, sœur Regina Aurore nous avait réservé une surprise :

sous forme de diaporama, une rétrospective des événements marquants de l’année 2015. Moment fort de communion et d’action de grâces pour tant de

signes de Présence et d’Action du Seigneur dans nos vies en cette année de la vie consacrée et de l’ouverture de l’année du Jubilé de la Miséricorde… Nous lui avons dit aussi au revoir (elle va nous quitter fin février pour une

autre mission à la Casa Provincial à Sao Paulo au Brésil) avec une grande reconnaissance pour ces 14 années données à la Province de France…ceci

avec une chanson sur l’air de Céline composée par sr Catherine…Avec

émotion, sr Regina aussi a présenté son Merci aux

sœurs de la Province de France…et nous a confié sr

Eloïsa qui la remplacera aux Archives …

Les dernières heures ont été

consacrées à l’échange des nouvelles : - Celles de sr Viviane qui

nous dit sa communion

pour notre assemblée,

Participantes à

l’assemblée de

Province

décembre 2015

- nouvelles de la santé des sœurs malades

comme Sœur Susana et Sœur

Marie Bertrand que nous portons très fort

dans nos prières, - nouvelles de

nos jeunes sœurs Truc, Thuyen, Ngoc, Tuoi et Gisèle qui sont sou-vent à la fois en

mission d’étude et de service d’aumônerie d’étudiants à Toulouse, ou auprès des personnes handicapées au Foyer Notre Dame de Bourg la Reine ou dans les communautés de l’Arche à

Toulouse, ou auprès des enfants et jeunes de l’Institut Notre Dame de Bourg la Reine, ou des jeunes qui partent aux JMJ cet été….

Nous avons également dit au revoir à Sr Nathalie qui va rentrer en Côte d’Ivoire, après une année de soins en France. Voici pour terminer, une réaction d’une autre participante :

« Cette assemblée reste pour moi une Etoile de Noël qui a pour nom :

Espérance et Joie intérieure. Merci ! ».

Sr Paul Marie et Sr Marie Cécile

La crèche à l’Oratoire de la

maison-mère.

Sœur Marie Albert BERGUES

est entrée dans la vie éternelle le 8 décembre 2015

à l’âge de 92 ans après 69 ans de vie religieuse.

Ces quelques mots que je vous transmets sont ceux de Sœur Marie Claire, qui a vécu ces dernières années très proche de Sœur Marie Albert à Toulouse ou à Gramat, mais qui ne peut être avec nous ce matin. Merci, Marie-Claire de nous faire partager toute la densité et la profondeur de sa vie.

Sœur Marie Albert, qui, il y a quelques années tenait fortement à ce qu’on l’appelle Alberte, est née à Thégra le 8 octobre 1923. Elle était restée très attachée à ses racines quercynoises où elle était enracinée par des liens forts avec sa famille.

Elle avait perdu ses parents très jeune et en souffrait intérieurement, mais elle reconnaissait que ses grands-parents l’avait « élevée » avec une grande affection, essayant de lui donner la meilleure éducation possible en fonction de leurs moyens, l’entourant de beaucoup de tendresse au sein d’une famille unie.

Elle évoquait volontiers le temps de sa jeunesse vécue avec ses cousins, ses amis du village, en particulier avec son cousin Jeannot, pour lequel on sentait en son cœur, une petite préférence ; il était un peu son aîné protecteur et elle avait en lui une grande confiance qui la rassurait. Toujours très attentive à tout ce qui concernait sa famille avec les évènements marquants de leurs étapes de vie : mariages, naissances, l’arrivée des petits enfants dont elle recevait les photos ou la visite. Elle s’intéressait à leur travail, leurs situations familiales, priant pour eux en souhaitant pour chacun le meilleur. La joie de se retrouver avec eux transparaissait sur son visage ; elle retrouvait à leur contact une vivacité affectueuse.

Sœur Marie Albert a senti l’appel de Dieu pour la vie religieuse voulant donner sa vie au Christ, avec un choix très déterminé chez les Sœurs de Notre Dame du Calvaire, ce qu’elle disait souvent ! C’était le 13 octobre 1943.

Après le temps du noviciat, à Gramat, en 1946 elle est allée à Notre Dame à Cahors et a commencé une longue carrière d’institutrice, interrompue par une tuberculose pulmonaire qui l’a conduite à la clinique du cours Dillon à Toulouse de 1949 à 1951. Puis elle a repris sa tâche d’enseignante à Notre Dame des Victoires à Toulouse, à l’Institut Notre Dame à Bourg la Reine, à L’école Saint Joseph de Limogne et enfin à l’Institution Jeanne d’Arc à Franconville jusqu’en 1976. Passionnée par la pédagogie et l’enseignement, elle répétait souvent : « Ah ! Ces sessions de formation pédagogiques quel régal pour moi ! C’était formidable : on échangeait les méthodes avec d’autres, on découvrait ! » Elle avait le goût de transmettre, de motiver les enfants, en particulier les enfants en difficultés scolaires, leur donnant le

plaisir d’apprendre et de réussir, comme le faisait le Père Bonhomme dans son temps.

Vint le temps de la retraite qu’elle a souhaité vivre auprès des personnes handicapées à l’Hospitalité par le travail, à Auteuil à Paris, mais surtout à Grandchain situé en pleine campagne normande, dont elle admirait les magnifiques arbres du parc, mais aussi la présence de paons qui attiraient les regards des visiteurs « regardez comme ils sont magnifiques ». Au Foyer Notre Dame, ensuite à Bourg la Reine, elle continuait avec une persévérance sans faille à essayer d’apprendre à lire aux dames résidentes, « il faut qu’elles arrivent à réussir comme les autres ». Sa fierté était là, dans cette approche éducative et pédagogique.

Elle sera heureuse aussi en communauté à la Clinique du Cours Dillon où elle demeurera jusqu’en 1999 avant de retrouver la Maison Mère de Gramat.

Dans ses différentes missions dans la congrégation elle a connu des expériences spirituelles et humaines qui ont creusé en elle un lent chemin de dépouillement avec des joies, mais aussi avec des moments douloureux liés à sa santé.

Sœur Marie Albert, sous tes aspects quelquefois un peu rigides ou peu amènes ou agréables, rigides, « une châtaigne dans sa cosse » les vraies du Quercy… tu étais extrêmement sensible, en particulier à la beauté (pas de négligence vestimentaire !), à la poésie proche de la mystique : tu aimais Guy Gilbert pour son franc parler des « grenouilles de bénitier » et son amour passionné de l’Eglise ; Marie Noël, et l’un de tes auteurs préférés Sylvie Germain t’apportait une paisible joie intérieure. Ta surdité t’isolait et tu en souffrais tant tu aimais connaître les nouvelles, communiquer à la fois sur la congrégation mais aussi sur le monde.

« Ecouter, se taire, respirer » dit dans un de ses livres Sylvie Germain : « Va là où tu ne peux, regarde où tu ne vois ; Ecoute où rien ne bruit, alors tu es où parle Dieu »

(Silesius Angelus)

Tes sœurs qui t’ont accompagnée, le Père Trivié, Madame Fanget et son équipe, ont été les témoins d’une pacification de tout ton être, d’une transformation intérieure profonde qui te faisait apprécier les attentions et soins de chacune. Aujourd’hui c’est pour toi la joie de la rencontre avec Celui à qui ta vie a été donnée. Tu es partie ce 8 décembre au soir, fête de l’Immaculée Conception, belle date pour faire ce grand passage avec Marie pour t’ouvrir les portes du Royaume !

NOUVELLES – NDC ASIE

Philippines, le 31 décembre 2015 Chères Sœurs et chère Famille Calvarienne, Nous nous sommes réunies, pour la cinquième Assemblée du Groupe d'Asie, du 25 au 29 décembre 2015 aux Philippines, sur le thème "Tissons des relations fraternelles comme les disciples de Jésus, lui qui est le centre de notre communauté. " Pour cette assemblée, nous nous sommes exprimées en trois langues : français, anglais et vietnamien.

Nous sommes 16 participantes, dont 9 sœurs de la communauté du Vietnam, 5 sœurs et 2 novices de la communauté des Philippines. L’assemblée a lieu à la communauté de Payatas. Il y a 2 dames qui nous aident au niveau de la cuisine. Le soir, les sœurs sont partagées en deux groupes : les unes restent sur place pour dormir et les autres vont à Roses. Pendant l’assemblée, les deux communautés partagent tous les repas ensemble. A 16h, le 25 décembre, Sœur Inelva dit les mots d’accueil et d’ouverture de la 5ème assemblée. Dans le temps de prière d’ouverture, en référence à la lettre du Pape François aux consacrés, nous travaillons sur les trois attitudes : gratitude, passion, et espérance. Nous nous divisons en trois petits groupes, et chaque groupe va travailler sur une attitude concernant la vie du groupe d’Asie. Ensuite, chacune écrit une phrase sur une petite bande de papier. Et nous les tissons.

Après nous parlons de certaines choses pratiques concernant l’organisation de l’assemblée (secrétariat, vérification des comptes...) Ensuite, chaque sœur reçoit les documents et le matériel nécessaire pour cette rencontre. Chaque jour, à 8h, nous commençons par la prière en trois petits groupes sur un thème qui correspond à notre journée. Nous choisissons de travailler sur le livre de Ruth pendant le temps de prière dans chaque groupe. Nous utilisons la même méthode pour chaque prière : Choisir le symbole, demander la grâce, un passage du livre de Ruth, partage et célébration... Le premier jour, dans la matinée, nous présentons notre compte-rendu de l’année 2015 de chaque pays. Il est présenté sous la forme d’une exposition sur : formation, vie communautaire, mission, vie spirituelle... Puis, nous en parlons ensemble.

A partir de cela, nous faisons le mandala l’après-midi.

Le soir, nous allons à la messe à la paroisse. Le lendemain matin, nous travaillons sur le fondement de la vie religieuse à travers un article du père Laurence KEARNS. L’après-midi, nous faisons l’évaluation sur les travaux de la spiritualité, selon la suggestion de Sr Maria Elena dans son compte-rendu. Notre journée se termine par un film qui nous prépare pour la session, le jour suivant. Le troisième jour commence par une messe qui est présidée par un religieux du Sacré Cœur de Jésus. Ensuite, nous avons une session avec le sujet « Hiérarchie de l’âge et sa relation dans la vie de communauté : entre nous cela doit être différent ». Elle est animée par 2 sœurs d’une autre congrégation dont l’une est Philippine et l’autre Vietnamienne. Notre journée n’est pas encore finie parce que nous discutons ensuite sur les contenus et les moyens de la formation pour chaque étape. Le quatrième jour, nous discutons sur des choses pratiques qui concernent le Groupe d’Asie, comme la prochaine assemblée, ECOCAL, la formation... Nous n’oublions pas non plus de faire l’évaluation de notre assemblée. Nous terminons par une messe en français.

Au cours de notre dernière Eucharistie, le 30 au matin, nous célébrons la messe d’action de grâce pour les vœux perpétuels de sœur Maria de Jésus, sœur Hong Van et pour notre assemblée. Nous passons une journée ensemble, dans le calme et la détente.

Le dernier jour de l’année est aussi le dernier jour des sœurs de la communauté du Viet Nam aux Philippines. Les sœurs des Philippines leur offrent une visite de Manille. Le soir, elles prennent l’avion, direction le Vietnam.

Merci aux sœurs et aux personnes de tous les pays qui nous ont accompagnées par la prière. Bien fraternellement. Les Sœurs de l’Assemblée du Groupe NDC Asie 2015

NOUVELLES DE NOS SŒURS NDC AFRIQUE AU CANADA

Nous avons organisé la Noël au niveau de l'institut et ce fut une très belle fête. En effet c'est

la coutume à l'institut, moi c'est ma première fois que je participais à cette joie

communicative et réjouissante. Le thème était : NOËL joie à donner, paix à partager. Le

peuple Canadien a décidé d'aider les Syriens en accueillant 2000 réfugiés dans leur pays et les

premiers arrivés coïncidaient avec notre temps de Noël. Alors le personnel et les étudiants

d'un commun accord ont décidé d’inviter une famille syrienne à notre soirée. C'était vraiment

génial. Au cours de la soirée, nous avons eu la danse indienne, malgache, latino-américaine,

japonaise, africaine. Il y a eu un cocktail, et la soirée a pris fin par un temps d'intériorisation.

La célébration était belle, priante. C'était dans la joie et la gaieté que nous nous sommes

séparés.

En résidence, nous avons proposé de contribuer à l’organisation de la célébration de la fête de

Noël en acceptant de faire la procession des offrandes.

C'était notre manière spécifique pour témoigner de notre reconnaissance aux paroissiens de la

paroisse. Cela a été très apprécié et ils étaient contents. Dans l'ensemble c'était très beau,

conviviale, très fraternel et voici quelques photos de la soirée.

Sr Danielle