208
Khôlles PC-PC G.Huvent-Lycée Faidherbe 5 février 2014 Table des matières 1 Suites numériques (et un peu de séries) 3 2 Espaces vectoriels normés 19 3 Séries 26 4 Intégrales généralisées 49 5 Convergence dominée 72 6 Intégrales multiples (plus on est de fous) 88 7 Convergence normale des séries de fonctions 89 8 Séies entières 101 9 Matrix 115 10 Algèbre linéaire générale 121 11 Déterminant 130 12 Diagonalisons 133 12.1 Le grenier ...................................................... 155 13 Equations différentielles 157 13.1 Le lemme de Gronwall et quelques usages .................................... 179 14 Nul n’entre ici s’il n’est euclidien 181 15 Fourier (fait chaud ici) 190 16 Calcul Facile (Calcul diff) 197 1

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Khôlles PC-PC∗

G.Huvent-Lycée Faidherbe

5 février 2014

Table des matières

1 Suites numériques (et un peu de séries) 3

2 Espaces vectoriels normés 19

3 Séries 26

4 Intégrales généralisées 49

5 Convergence dominée 72

6 Intégrales multiples (plus on est de fous) 88

7 Convergence normale des séries de fonctions 89

8 Séies entières 101

9 Matrix 115

10 Algèbre linéaire générale 121

11 Déterminant 130

12 Diagonalisons 13312.1 Le grenier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 155

13 Equations différentielles 15713.1 Le lemme de Gronwall et quelques usages . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 179

14 Nul n’entre ici s’il n’est euclidien 181

15 Fourier (fait chaud ici) 190

16 Calcul Facile (Calcul diff) 197

1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

17 Et tout le reste .... 20217.1 Algèbre générale, groupes, polynômes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20217.2 Les réels, les fonctions d’une variable réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20317.3 Géométrie, coniques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 205

18 Les exos tueurs 207

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1 Suites numériques (et un peu de séries)

Exercice PC 1

Nature et équivalent des suites (un)n∈N et (vn)n∈N définies par

un = sinπn2 + 1

et vn = sin

πn2 + n

Solution

: On a pour n 0

n2 + 1 =

n21 +

1

n2

= n×

1 +

1

n2= n

1 +

1

2n2+ on→+∞

1

n2

= n+

1

2n+ on→+∞

1

n

Ainsi

un = sin

nπ +

1

2n+ on→+∞

1

n

= (−1)n sin

1

2n+ on→+∞

1

n

∼ (−1)n

2n−−−−−→n→+∞

0

On procède de même, on a

n2 + n = n×

1 +

1

n= n

1 +

1

2n+ on→+∞

1

n

= n+

1

2+ on→+∞

(1)

Ainsi

vn = (−1)n sinπ

2+ on→+∞

(1)

∼ (−1)n

donc diverge.

Exercice PC 2

Déterminer a et b réels pour que la suite (un)n∈N∗ définie par

un = lnn+ a ln (n+ 1) + b ln (n+ 2)

ait une limite finie. Donner alors un équivalent de un. Comment choisir a, b, c pour que cet équivalent soit un o

1

avec α le plus grand possible.

Solution

: Un petit développement asymptotique, on a

ln (n+ 1) = ln (n) + ln

1 +

1

n

= lnn+

1

n− 1

2n2+ on→+∞

1

n2

ln (n+ 2) = ln (n) + ln

1 +

2

n

= lnn+

2

n− 2

n2+ on→+∞

1

n2

un = (1 + a+ b) ln (n) +(a+ 2b)

n− a+ 4b

2n2+ on→+∞

1

n2

Une CN est donca+ b = −1

Dans ce cas, on a

un ∼a+ 2b

n

Si de plus a+ 2b = 0 i.e a = −2 et b = 1 alors

un ∼ −1

n2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 3

Soit fn (x) = nx3 + n2x − 2, montrer l’existence d’un unique un tel que fn (un) = 0. Déterminer la limite de (un)n∈N

puis un développement asymptotique à deux termes de un.

Solution

: La fonction fn est continue et strictement croissante sur R (sa dérivée est n

3x2 + n

), elle réalise une

bijection de R sur lui même. Ceci règle l’existence et l’unicité de un. Puis fn

2

n2

=

8

n5> 0 (on a choisit

2

n2pour

éliminer n2x− 2) et fn (0) = −2 < 0 donc 0 un 2

n2ainsi un −−−−−→

n→+∞0.

Enfin fn (un) = 0 ⇐⇒ 2

n2= un +

u3nn, puisque un −−−−−→

n→+∞0 on a

u3nn

= o (un) donc un ∼2

n2. Mais alors un −

2

n2=

−u3n

n∼ −2n2

3

n= − 8

n7. Conclusion

un =2

n2− 8

n7+ o

1

n7

.

Exercice PC 4

(CCP ) Pour n ∈ N, on considère l’équation (E) : ex = xn.

1. A l’aide de la fonction fn (x) = x−n lnx, montrer que pour n plus grand qu’un entier p à préciser, l’équation (E)admet deux solutions un < vn sur ]0,+∞[.

2. Déterminer la limite de la suite (vn)n .

3. Déterminer la limite ℓ de la suite (un)n puis la nature de la série

np

(un − ℓ) .

Solution

:

1. Pour x > 0, on a ex = xn ⇐⇒ fn (x) = 0. Or f ′n (x) = 1− nx=x− nx

dont les variations sur ]0,+∞[ sont faciles

(décroissante jusque n puis croissante). Puisque fn (n) = n (1− lnn) < 0 si n 3, et que fn (x) −−−→x→0

+∞ ainsi que

fn (x) −−−−−→x→+∞

+∞, le théorème de la bijection sur ]0, n[ et sur ]n,+∞[ donne l’existence et l’unicité de un et de vn.

x 0 un n vn +∞f ′n (x) − − − 0 + + +

+∞ +∞fn ց 0 ց ր 0 ր

n− n ln (n)

2. On a de plus n vn =⇒ vn −−−−−→n→+∞

+∞.

3. On a fn+1 (un) = un − n lnun − lnun = − lnun. Or fn (1) = 1− n ln 1 = 1 > 0 donc 1 < un, ainsi − lnun < 0 eton en déduit que un+1 < un (car un ∈ ]0, n[ =⇒ un ∈ ]0, n+ 1[) La suite (un)n est donc décroissante et minorée,elle converge. Soit ℓ sa limite, alors

0←−−−−−n→+∞

unn

= lnun −−−−−→n→+∞

ln (ℓ)

d’où ℓ = 1. On a alors1

n∼ unn

= lnun ∼ (un − 1)

et la série diverge.Remarque : On peut déterminer un équivalent de vn. Pour n 3, on pose αn = ln (vn), on a d’une partlimn→∞

αn = +∞ et vn = n ln (vn) = nαn, ce qui nous donne

nαn = n ln (nαn) = n ln (n) + n ln (αn)⇐⇒ αn = ln (n) + ln (αn)

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Or comme limn→∞

αn = +∞, on a ln (αn) = o (αn) et donc αn ∼+∞

ln (n).

vn ∼+∞

n ln (n)

Plus fort : un développement asymptotique de vn. On pose alors αn = ln (n)+ln (n)βn, on remarque que limn→∞

βn = 0

et la relation αn = ln (n) + ln (αn) nous donne alors

ln (n) + ln (n) βn = ln (n) + ln (ln (n) (1 + βn)) = ln (n) + ln (ln (n)) + ln (1 + βn)

On a alorsln (n)βn = ln (ln (n)) + ln (1 + βn) = ln (ln (n)) + βn + o (βn)

Ce qui nous donne βn =ln (ln (n))

ln (n)+ o (βn) et donc βn ∼

+∞ln (ln (n))

ln (n). On est alors en mesure de conclure que

vn = n ln (n) + n ln (ln (n)) + o (n ln (ln (n)))

Exercice PC* 1

Déterminer la limite de la suite (un)n∈N définie par un = (−1)n n cosπ√n2 + n+ 2

.

Solution

: On a

πn2 + n+ 2 = πn

1 +

1

n+

2

n2= πn

1 +1

2

1

n+

2

n2

− 1

8

1

n+

2

n2

2+

1

16

1

n+

2

n2

3+ o

1

n3

= πn

1 +

1

2n+

7

8n2− 7

16n3+ o

1

n3

donc

cosπn2 + n+ 2

= cos

nπ +

π

2+7π

8n+ o

1

n

= (−1)n+1 sin7π

8n+ o

1

n

=

(−1)n+1 7π8n

+ o

1

n

ainsi un =−7π8

+ o (1) −−−−−→n→+∞

−7π8.

Exercice PC* 2

Déterminer la limite de un =ln (n+ 1)

lnn

n lnnet de vn =

1 + lnn

lnn

n lnn

Solution

: On a

lnn+ 1

lnn

n lnn= exp

n lnn× ln

lnn+ 1

lnn

, on va chercher un équivalent de l’argument de

l’exponentielle, en espérant qu’il admet une limite. Puisque

lnn+ 1

lnn=

ln

n×1 +

1

n

lnn=

lnn+ ln

1 +

1

n

lnn= 1 +

ln

1 +

1

n

lnn−−−−−→n→+∞

1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

cela se présente bien. On sait que ln (1 + un) ∼ un si un −−−−−→n→+∞

0. Ici, un =ln

1 +

1

n

lnn∼ 1

n lnn−−−−−→n→+∞

0 donc

ln

lnn+ 1

lnn

= ln (1 + un) ∼ un ∼

1

n lnn

=⇒ ln

lnn+ 1

lnn

∼ 1

n lnn

d’où

n lnn× ln

lnn+ 1

lnn

∼ n lnn× 1

n lnn= 1

donc converge vers 1 et ainsi, par continuité de la fonction exponentielle en 1

lnn+ 1

lnn

n lnn−−−−−→n→+∞

e

Pour la seconde, on a

ln (vn) = n ln (n)× ln

1 + lnn

lnn

= n ln (n)× ln

1 +

1

lnn

∼ n ln (n)× 1

lnn= n −−−−−→

n→+∞+∞

Ainsivn −−−−−→

n→+∞+∞

Exercice PC* 3

Soit u0 > 0, on définit la suite (un)n∈N par un+1 =

n

k=0

uk. Limite et équivalent de un.

Solution

: On a pour n 1, un+1 =

un +n−1

k=0

uk =un + u2n, il s’agit donc d’une suite récurrente. Puisque u0 > 0,

on a un > 0 etun+1 − un =

un + u2n − un > 0, la suite est croissante

Si (un)n∈N converge vers l, par passage à la limite dansun + u2n = un+1, on obtient l =

√l + l2 =⇒ l = 0. Absurde car

un u0 > 0 =⇒ l > 0. La suite diverge vers +∞. Puis on considère

uαn+1 − uαn =un + u2n

α− uαn = uαn ×

1 +

1

un

α2

− 1

∼n→+∞

α

2× u

αn

un

Ainsi, avec α = 1, on obtient

un+1 − un −−−−−→n→+∞

1

2

Avec Césaro, il vient1

n

n

k=0

(uk+1 − uk) =unn− u0n−−−−−→n→+∞

1

2

soitun ∼

n

2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 4

Montrer que l’équation x−e−x = n admet une unique solution un dans l’intervalle [n, n+ 1] . Donner un développement

asymptotique à deux termes de un.

Solution

: La fonction fn (x) = x − e−x est continue et strictement croissante (somme de fonctions croissantes)

sur [n, n+ 1], elle réalise donc une bijection de [n, n+ 1] sur [fn (n) , fn (n+ 1)] =n− e−n, n+ 1− e−n−1

. Puisque

n− e−n < n < n+1− e−n−1

, on en déduit l’existence et l’unicité de un. De plus

n un n+ 1 =⇒ unn−−−−−→n→+∞

1

donc un ∼ n. Posons alors un = n+ vn, on a

un − e−un = n+ vn − e−ne−vn = n =⇒ vn = e−n × e−vn

Or vn ∈ [0, 1] donc (e−vn)n∈N est bornée ainsi vn = e−n × e−vn −−−−−→n→+∞

0. On peut alors affirmer que e−vn −−−−−→n→+∞

1 et

ainsivn ∼ e−n

Conclusionun = n+ e

−n + on→+∞

e−n

Exercice PC* 5

Donner la formule de Taylor avec reste intégral à l’ordre 1 pour la fonction exponentielle. En déduire :

limn→+∞

exp

1

n+ 1+ exp

1

n+ 2+ ...+ exp

1

2n− n.

Solution

: On a ex = 1 + x+

x

0

(x− t) etdt (f (b) = f (a) + · · ·+ (b− a)n f(n) (a)n!

+

b

a

(b− t)nn!

f(n+1) (t) dt). On en

déduit que

∀k ∈ 1, · · · , n , e 1n+k = 1 +

1

n+ k+

1n+k

0

1

n+ k− te

1n+k dt

Ainsin

k=1

e1

n+k =n

k=1

1 +n

k=1

1

n+ k+

n

k=1

1n+k

0

1

n+ k− te

1n+k dt

n

k=1

e1

n+k

− n =n

k=1

1

n+ k+

n

k=1

1n+k

0

1

n+ k− te

1n+k dt

Orn

k=1

1n+k =

1

n

n

k=1

1

1 + kn

est une somme de Riemann pour f (x) =1

1 + xdonc converge vers

1

0

f (x) dx = ln 2. Puis

∀k ∈ 1, · · · , n , e 1n+k e

1n e =⇒

1n+k

0

1

n+ k− te

1n+k dt e

1n+k

0

1

n+ k− tdt =

1

2

e

(n+ k)2

e

2n2

d’où

0 n

k=1

1n+k

0

1

n+ k− te

1n+k dt n× e

2n2=e

2n−−−−−→n→+∞

0

Conclusion

limn→+∞

exp

1

n+ 1+ exp

1

n+ 2+ ...+ exp

1

2n− n= ln 2

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Exercice PC* 6

On définit pour n ∈ N, In =

e

1

lnn (t) dt. Donner une relation de récurrence sur la suite (In)n∈N puis en donner un

équivalent.

Solution

: On intègre par partie In pour n 1 en dérivant le lnn, on obtient alors

In =

e

1

lnn (t) dt = [t lnn t]e1 − nIn−1 = e− nIn−1

Version 5/2 : On pose fn (t) = lnn (t) (continue) qui converge simplement (la fonction est CM) vers f (t) =

1 si t = e0 si x ∈ [1, e[

,

puisque |fn (t)| 1, on a In −−−−−→n→+∞

e

1

f (t) dt = 0.

Version 3/2 en début d’année : La suite (In) est décroissante car sur [1, e] on a 0 ln t 1 donc lnn+1 (t) lnn (t) =⇒In+1 In. La suite est minorée par 0, elle converge. Si l est sa limite, si l > 0, alors le passage à la limite dansIn = e− nIn−1 donne l = −∞, absurde. Ainsi In −−−−−→

n→+∞0.

Enfin, la relation de récurrence, à l’indice n+ 1, donne

In =e

n+ 1− In+1n+ 1

puisque In+1 −−−−−→n→+∞

0, on aIn+1n+ 1

= on→+∞

e

n+ 1

, ainsi

In ∼e

n+ 1∼ en

Exercice PC* 7

(Mines) Soit (un)n∈N une suite réelle telle que un+1 = un +un−1n+ 1

pour n > 0. Etudier la convergence de la suite

unn2

n.

(On pourra commencer par le cas où u0 et u1 sont strictement positifs).

Solution

: On commence par le cas où u0 > 0 et u1 > 0, dans ce cas on a un > 0 par récurence. et immédiatement la

suite (un)n∈N est croissante. On obtient que pour n 1

0 un+1un

= 1 +un−1un

× 1

n+ 1 1 +

1

n+ 1car un−1 un

ainsi par produit

0

n−1

k=0

uk+1uk

=unu0

n−1

k=0

1 +

1

k + 1

=n−1

k=0

k + 2

k + 1= n+ 1

0 un (n+ 1)u0 =⇒ un = O (n) =⇒ unn2−−−−−→n→+∞

0

Si maintenant u0 = 0 ou u1 = 0 (si les deux sont nuls c’est évident), la suite n’est positive qu’a partir du rang 2, onadapte pour avoir

0 n−1

k=2

uk+1uk

=unu2

n−1

k=2

k + 2

k + 1=n+ 1

3

Soient maintenant u0 et u1 quelconques (et même complexes), on pose v0 = |u0|, v1 = |u1| et pour n 1, vn+1 =

vn +vn−1n+ 1

, par récurrence immédiate (inégalité triangulaire), on a

|un| vn

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

et d’après ce qui précède,vnn2−−−−−→n→+∞

0 d’oùunn2

−−−−−→n→+∞

0.

Exercice PC* 8

Etudier la suite (un)n∈N définie par u0 ∈ [0, 1] et un+1 = sinun. Donner un équivalent de un.

Solution

: L’intervalle [0, 1] est stable par f (x) = sinx, ainsi par récurrence on a un ∈ [0, 1] pour tout entier n. On

sait que pour x 0, sinx x, ainsi sinun un. La suite est donc décroissante et minorée, elle converge. En passant àla limite dans un+1 = sinun, sa limite l vérifie l = sin l, ce qui donne l = 0.On considère alors

uαn+1 − uαn = sinα (un)− uαn

On a sinx = x− x3

6+ ox→0

x3donc

sinα (un)− uαn =un −

u3n6

+ on→+∞

u3nα

− uαn = uαn ×

1− u2n

6+ on→+∞

u2nα

− 1

Puisque (1 + u)α = 1 + αu+α (α− 1)

2u2 + o

u→0

u2, on obtient

sinα (un)− uαn = uαn ×α×−u

2n

6

+ on→+∞

u2n

= −α6uα+2n + o

n→+∞

u2n

Si on choisit α = −2, on obtient1

sin2 un− 1

u2n∼ 1

3donc avec Césaro (si u0 = 0, mais dans ce cas la suite est nulle)

1

n

n−1

k=0

1

u2k+1− 1

u2k

=

1

nu2n− 1

nu21

−−−−−→n→+∞

1

3

d’oùnu2n ∼ 3 =⇒ un ∼

√3n

sauf erreur · · ·

Exercice PC* 9

(X) Soit (un)n∈N une suite réelle définie par

u1 > 0 et un+1 =3

u211+u222+ · · · u

2n

n

Etudier la suite (un)n∈N et montrer que la suiteun −

lnn

3

n

converge.

Solution

: On a un+1 =

3

u3n +u2nn, ainsi u3n+1−u3n =

u2nn. Puisqu’il est clair (récurence) que un > 0, on a (un+1 − un) =

u2nn(u2n+1+un+1un+u2n)

> 0. La suite est donc croissante strictement. Si elle converge alors la suiteu3nnaussi et ainsi la série

u3n+1 − u3n

qui est sa série des différences converge. Soit l sa limite, on a l u1 > 0. Mais u3n+1 − u3n =

u2nn∼ l

2

n

d’où l2

ncv absurde. Ainsi un −−−−−→

n→+∞+∞.

On a

un+1 =3

u3n +u2nn

= un × 3

1 +

1

nun

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où

uαn+1 − uαn = uαn

1 +

1

nun

α3

− 1

∼ α3

uαnnun

Si on prend α = 1, on obtient

un+1 − un ∼1

3n

on a alors, puisque (1 + h)13 − 1 =

1

3h− 1

9h2 + o

x→0

h2

un+1 − un −1

3n= un

1 +

1

nun

13

− 1

− 1

3n= un ×

1

3nun− 1

9n2u2n+ on→0

1

n2u2n

− 1

3n

= − 1

9n2un+ on→0

1

n2un

= on→0

1

n2

On en déduit que

un+1 − un −1

3n∼ − 1

9n2un

Puisque la série 1

9n2unest à termes positifs, et négligeable devant

1

n2, elle converge. Si on pose vn = un+1−un−

1

3n,

la sérievn converge. Or wn = un −

lnn

3vérifie

tn = wn+1 −wn = un+1 − un −1

3ln

1 +

1

n

donc

tn − vn =1

3n− 1

3ln

1 +

1

n

∼ 1

6n2=⇒

(tn − vn) cv

Conclusion

(tn − vn) cv,vn cv d’où

tn cv, la suite (wn)n converge ! ! !

Exercice PC* 10

(Ensam PSI) Montrer que la suite (un)n∈N∗ définie par u1 > 0 et un+1 = un+1

nuntend vers +∞. Nature de la série

n1

1

un.

Question bonus : Equivalent de un ?

Solution

: Par récurrence immédiate on a un > 0 et ainsi

un+1 − un =1

nun> 0

La suite est donc strictement croissante. Soit elle converge vers une limite l > u1 > 0, soit elle diverge. Si elle convergealors sa série des différence converge aussi. Mais dans ce cas on a

un+1 − un =1

nun∼ 1

nl

ce qui implique la convergence de

n1

1

nldonc de la série harmonique. Absurde ! La suite diverge donc. Puis on a

uk u1 =⇒1

kuk

1

ku1

uk+1 − uk =1

kuk=⇒

n−1

k=1

(uk+1 − uk) = un − u1 =n−1

k=1

1

kuk

1

u1

n−1

k=1

1

k

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où

un u1 +1

u1

n−1

k=1

1

k=⇒ 1

un

1

u1 +1u1

n−1

k=1

1k

Puisquen−1

k=1

1k ∼ lnn, la série de terme général

1

u1 +1u1

n−1

k=1

1k

diverge et ainsi celle des1

unaussi.

Pour l’équivalent de un, on a

u2n+1 = u2n +

2

n+

1

n2un=⇒ u2n+1 − u2n −

2

n=

1

n2un= o

1

n2

Ainsi vn = u2n+1 − u2n−2

nest le terme général d’une série à termes positifs et convergente. Si S est sa somme, on a donc

Sn−1 =n−1

k=1

vn =n−1

k=1

u2k+1 − u2k

− 2

n−1

k=1

1

k−−−−−→n→+∞

S

Soit

u2n+1 − u21 − 2Hn−1 −−−−−→n→+∞

S où Hn−1 =n−1

k=1

1

k

On en déduit que u2n+1 = 2Hn−1 + u21 + S =⇒ u2n+1 ∼ 2Hn−1 ∼ 2 lnn d’où

un ∼√2 lnn

Exercice PC* 11

(Centrale PC) Montrer que pour tout n 0, l’équation xn + x2 = 1 admet une unique solution xn positive. Montrer

que la suite (xn)n est convergente et préciser sa limite. Donner un équivalent de xn − l (on montrera qu’il est de la

formelna n

nb).

Solution

: La fonction fn définie sur [0,+∞[ par fn (x) = xn + x2 − 1 est continue, strictement croissante (car par

exemple f ′n (x) = nxn−1 + 2x > 0 si x > 0). Elle réalise donc une bijection de [0,+∞[ surfn (0) , lim

x→+∞fn (x)

=

[−1,+∞[. Ceci assure l’existence et l’unicité de xn. Puisque fn (1) = 1 > 0, on a xn ∈ ]0, 1[. La suite est donc bornée. Deplus fn+1 (xn) = xn+1n + x2 − 1 et fn (xn) = xnn + x

2 − 1 = 0, ainsi

fn+1 (xn) = xn+1n − xnn = xnn (xn − 1) < 0 car xn ∈ ]0, 1[

On en déduit que xn+1 > xn (car fn+1 est croissante et fn+1 (xn) < 0 = fn+1 (xn+1)). La suite (xn)n est donc croissanteet majorée, elle converge. Notons l sa limite. On a

xn ∈ ]0, 1[ et xnn = 1− x2n =⇒ ln (xnn) = n ln (xn) = ln1− x2n

(les ln existent)

Puisque (xn)n est croissante, on a 0 < x1 xn < 1 =⇒ 0 < x1 < l 1. Supposons que 0 < l < 1, alors n ln (xn) −−−−−→n→+∞

−∞ et ln1− x2n

−−−−−→n→+∞

ln1− l2

, absurde donc

xn −−−−−→n→+∞

1

Posons xn = 1− un, on a donc n ln (xn) = ln1− x2n

⇐⇒ n ln (1− un) = ln (un) + ln (1 + un). Puisque un −−−−−→

n→+∞0+,

on a n ln (1− un) ∼ −nun et ln (un) + ln (1 + un) ∼ lnun ce qui donne

−nun ∼ lnun ⇐⇒ un ∼ −lnunn

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais, on a également n ∼ − ln (un)

unet puisque n tend vers l’infini, on peut passer au ln pour obtenir lnn ∼ ln (− ln (un))−

ln (un). Pour conclure, on a

ln (− ln (un)) = o (lnun) , en effetln (− lnun)

− lnun=

ln vnvn

et vn = − lnun −−−−−→n→+∞

+∞

doncln (− lnun)

− lnun−−−−−→n→+∞

0 (croissances comparées)

Ceci prouve que lnn ∼ − ln (un) et par conséquent

un ∼ −− lnn

n=

lnn

n=⇒ xn = 1− lnn

n+ o

lnn

n

Exercice PC* 12

1. Soit a ∈ C, a = 1, on pose b = a+1− a|1− a| . Montrer que |b− 1| |a| .

2. On définit par récurrence, lorsque c’est possible, la suite (un)n∈N de C par

u0 = i et ∀n ∈ N, un+1 = un +n+ 1− un|n+ 1− un|

(a) Montrer que 0 Re (un) n et que |n+ 1− un| 1, ce qui assure la définition de la suite (un)n∈N .

(b) Montrer à l’aide de la question 1 que la suite (vn)n∈N de réels définie par vn = |un − n| est décroissante. Quepeut-on en déduire ?

(c) Montrer que la suite (bn)n∈N définie par bn = Im(un) converge.

(d) Montrer que un − n− ℓ −−−−−→n→+∞

0 où ℓ est la limite de |un − n|.

Solution

:

1. On a b− 1 = a− 1 +1− a|1− a| =

(a− 1)

|1− a| × (|1− a| − 1). Ainsi

|b− 1| = ||1− a| − 1| = ||a− 1| − 1| |a|

Avec la seconde inégalité triangulaire ||z| − |z′|| |z − z′| où l’on pose z = a− 1 et z′ = 1.

2.

(a) Par récurrence, on pose P (n) = ”0 Re (un) n et |n+ 1− un| 1”. On a clairement P (0), supposons queP (n) soit vraie alors

Re (un+1) = Re (un) +n+ 1−Re (un)

|n+ 1− un|Or 0 Re (un) n =⇒ n+ 1−Re (un) 0 ce qui assure que Re (un+1) n+ 1 et que

1 n+ 1−Re (un) = Re (n+ 1− un) |n+ 1− un|

On en déduit que Re (un+1) n+ 1.

(b) On a

vn+1 = |un+1 − n− 1| =un − n+

n+ 1− un|n+ 1− un|

− 1

On pose donc dans la question 1, a = un − n, on en déduit le résultat annoncé puis que (vn)n∈N converge(théorème de la limite monotone).

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(c) On a bn+1 = bn −bn

|n+ 1− un|, d’où bn+1 − bn 0. La suite est donc décroissante. Par récurrence immédiate,

|n+ 1− un| 1 =⇒ bn+1 = bn|n+ 1− un| − 1

|n+ 1− un|est du signe de bn

d’où du signe de b0 = 1. Par le théorème de la limite monotone, la suite converge.(d) Posons un = n− an + ibn, on sait que 0 an n, que (bn)n converge, soit b la limite et que

|un − n| = |ibn − an| =a2n + b

2n −−−−−→n→+∞

ℓ.

On a donca2n + b

2n −−−−−→n→+∞

ℓ2 =⇒ an =a2n −−−−−→n→+∞

ℓ2 − b2

Ainsiun − n −−−−−→

n→+∞ib−ℓ2 − b2

Mais

un+1 − (n+ 1) = un − n+n+ 1− un|n+ 1− un|

− 1 =⇒ (un+1 − (n+ 1))− (un − n) =n+ 1− un|n+ 1− un|

− 1

En passant à la limite, on a n+ 1− un −−−−−→n→+∞

Z = 1 +√ℓ2 − b2 − ib d’où |n+ 1− un| −−−−−→

n→+∞|Z| et ainsi

Z

|Z| − 1 = 0⇐⇒ Z = |Z| =⇒ Z ∈ R

On en déduit que b = 0 d’où le résultat.

Exercice PC* 13

On considère la suite (un)n∈N définie par u0 ∈ R et un+1 = u2n + un.

1. Montrer que si u0 /∈ [−1, 0] la suite diverge vers +∞, sinon elle converge.

2. On suppose que la suite converge sans être stationnaire, montrer que un+1 est équivalent à un.

3. On pose an =1

un+1− 1

un, calculer la limite de an. On admet le théorème de Césaro, en déduire un équivalent de

un.

Solution

:

1. La suite est croissante. Si u0 ∈ [−1, 0] , par récurrence, on a un ∈ [−1, 0] (car si f : x −→ x+x2, alors x ∈ [−1, 0] =⇒f (x) ∈ [−1, 0]). La suite est donc croissante est majorée, elle converge. Sa limite ℓ vérifie ℓ = ℓ+ ℓ2 =⇒ ℓ = 0.Si u0 /∈ [−1, 0], on a u1 > 0, la suite étant croissante, si elle converge, sa limite vérifie ℓ u1 > 0, mais la seulelimite possible est 0, donc elle diverge vers +∞.

2. Si un+1 = un alors un = 0, si n 1, on en déduit que u2n−1 + un−1 = 0 =⇒ un−1 = 0 ou un−1 = −1. Mais puisque

f (x) f

−12

= −1

4, si un−1 = −1 alors n − 1 = 0 donc n = 1 (sinon un−1 = f (un−2) > −1). En d’autres

termes, si un = 0 alors un−1 = un−2 = · · · = u1 = 0 et enfin u0 = 0 ou 1. On suppose donc que u0 ∈ ]0, 1[, la suite

n’est donc pas stationnaire etun+1un

= 1 + un −−−−−→n→+∞

0, ce qui prouve que un+1 ∼ un.

3. On a alors an =1

un+1− 1

un=un − un+1unun+1

= − u2nunun+1

= − unun+1

−−−−−→n→+∞

−1. D’où

1

n+ 1

n

k=0

ak =1

n+ 1

n

k=0

1

uk+1− 1

uk

=

1

n+ 1

1

un+1− 1

u0

−−−−−→n→+∞

−1

ce qui prouve que

un+1 ∼ −1

n+ 1⇐⇒ un ∼ −

1

n

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 14

(X − PC). On considère la suite (fn)n définie par fn (x) = x− n ln1 +

x

n+ 1

.

1. Montrer qu’il existe un unique réel non nul, noté un, tel que fn (un) = 0.

2. En considérantfn (−2)n

, montrer que un ∈ [−2,−1].3. Montrer que la suite (un)n∈N converge.

4. Soit ϕ : u −→ u− ln (1 + u)

u, montrer que ϕ est une bijection C1 de ]−1,+∞[ sur ]−∞, 1[ , et que un =

(n+ 1)ϕ−1− 1

n

. En déduire la limite ℓ de (un)n∈N .

Bonus : développement asymptotique ?

Solution

:

1. La dérivée de fn est f ′n (x) = 1− n

n+ 1

1

1 +x

n+ 1

=x+ 1

x+ n+ 1. On en déduit les variations de fn sur ]−n− 1,−1]

(décroissante) et [−1,+∞[ (croissante). Puisque fn (0) = 0, on a un minimum m = fm (−1) < 0. Il existe donc uneunique racine un = 0 telle que −n− 1 < un < −1.

2. On afn (−2)n

= − 2

n− ln

1− 2

n+ 1

, on pose g (n) = − 2

n− ln

1− 2

n+ 1

= − 2

n− ln (n− 1) + ln (n+ 1) dont

la dérivée estg′ (n) = − 2

n2− 1

n− 1+

1

n+ 1=

−2n2 (n2 − 1)

< 0

Ainsi g (n) > limn→+∞

g (n) = 0. On en déduit que un −2 (car fn (−2) > 0).

3. On afn (x)

n=x

n− ln

1 +

x

n+ 1

, on pose u =

1

n, alors

fn (x)

n= xu− ln

1 +

xu

1 + u

= xu− ln

1 + xu

1− u+ o

u→0(u)

= xu− ln1 + xu− xu2 + o

u→0

u2

= −xu− xu2

+

xu− xu2

2

2+ ou→0

u2

= u2x+

1

2x2+ ou→0

u2

=x (x+ 2)

2n2+ ou→0

1

n2

On en déduit quefn (un−1)

nest du signe de

un−1 (un−1 + 2)

2n2pour n assez grand donc est négatif (car un−1 ∈

[−2,−1]). La suite est donc décroissante à partir d’un certain rang (faire un dessin), minorée par −2, elle converge.

4. Avec tout le programme de spé, on a ϕ (u) = 1

0

tu

1 + tudt (donc C∞ avec comme dérivée ϕ′ (u) =

1

0

t

(1 + tu)2dt

> 0. Sinon, en début de spé, on prolonge par continuité en u = 0 et on étudie la fonction et le prolongement C1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(laborieux ...). Bref, c’est une bijection C1 et même C∞. On a alors

un = (n+ 1)ϕ−1− 1

n

⇐⇒ ϕ

unn+ 1

= − 1

n

⇐⇒ 1−ln

1 +

unn+ 1

unn+ 1

= − 1

n

⇐⇒ 1 +1

n=n+ 1

n=

ln

1 +

unn+ 1

unn+ 1

⇐⇒ unn

= ln

1 +

unn+ 1

⇐⇒ fn (un)

n= 0⇐⇒ fn (un) = 0 vrai !

Pour finir, on en déduit que ϕ−1 a un DL à l’ordre 1 en 0 qui est ϕ−1 (u) = a+ bu+ ou→0

(u). Puisque

ϕ (u) =1

2u+ o

u→0(u)

Par composition ϕϕ−1 (u)

= u = u+ o

u→0(u) =

1

2(a+ bu) + o

u→0(u) =⇒ a = 0 et b = 2.

On a donc ϕ−1 (u) ∼u→0

2u et enfin

(n+ 1)ϕ−1− 1

n

n→+∞(n+ 1)×

− 2

n

−−−−−→n→+∞

−2

Pour le DA, on pousse le DA de ϕ−1. Si ϕ−1 (u) = 2u+ cu2 + ou→0

u2etu− ln (1 + u)

u=

1

2u− 1

3u2 + o

u→0

u2,

alors

ϕϕ−1 (u)

= u =

1

2

2u+ cu2

− 1

3

2u+ cu2

2+ ou→0

u2

= u+3c− 8

6u2 + o

u→0

u2

d’où c =8

3et

(n+ 1)ϕ−1− 1

n

= (n+ 1)

− 2

n+

8

3n2+ on→+∞

1

n2

= −2 + 2

3n+ on→+∞

1

n

Exercice PC* 15

(Centrale PSI) Pour n 1, on définit l’équation (En) : e−x cosx =x

n

1. Montrer que l’équation (En) admet une plus grande racine un.

2. Monotonie et limite de la suite (un)n∈N .

Solution

: Pour x > 0 cette équation s’écrit

e−x cosx

x=

1

n, on définit donc f sur ]0,+∞[ par f (x) =

e−x cosx

x.

—15/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1. Soit An = f−1

1

n

=

x > 0, f (x) =

1

n

l’ensemble des solutions positives de (En). Puisque f (x) −−−−−→

x→+∞0

et f (x) −−−−→x→0+

+∞, par continuité de f, l’ensemble An est non vide. On montre qu’il est majoré. En effet, si

x > Mn = max (ln 2n, 1) , alors

|f (x)| e−x 1

2n<

1

n

Ainsi An est majorée, on peut donc poser un = supAn. Il reste à prouver que un est bien solution de (En).On utilise alors le résultat suivant : Il existe une suite (vk)k∈N∗ telle que vk ∈ An et vk −−−−−→

k→+∞un.

Preuve rapide de ce résultat : Soit ε =1

k, alors un−

1

kne majore plus An, il existe donc vk tel que un−

1

k< vk un.

Par encadrement limk→+∞

vk = un.

On a donc f (vk) =1

net par continuité de f, en passant à la limite, f (vk) −−−−−→

k→+∞f (un) d’où f (un) =

1

n=⇒ un ∈

An. Ainsi (En) a une plus grande solution.

2. La fonction f s’annule en π2 + kπ. On place un entre deux zéros de f . Soit n 1 fixé, et k tel que

π

2+ (k − 1)π < un <

π

2+ kπ

(on a deux inégalités strictes car f (un) = 0) ce que l’on écrit

k − 1 <un − π

2

π< k =⇒ k

un − π2

π+ 1 < k + 1

On a donc k = Eun +

π2

π

est parfaitement défini. Mais alors

f (un) =1

net fπ2+ kπ

= 0

Par continuité de f, il existe x ∈un,

π2 + kπ

tel que f (x) =

1

n+ 1d’où x ∈ An+1 =⇒ un x un+1. La suite

est donc croissante.On montre enfin qu’elle diverge vers +∞.Puisque (un)n∈N est croissante, ou bien elle diverge vers +∞, ou bien elle converge. Supposons que un −−−−−→

n→+∞ℓ.

Alors f (un) =1

ndonne par passage à la limite et continuité de f, f (ℓ) = 0. Soit p tel que xp = 2pπ > ℓ (prendre

p = E

+ 1), on a f (xp) > 0. Ainsi pour n tel que

1

n< f (xp) , par le TVI, il existe x ∈ ]ℓ, xp[ tel que

f (x) =1

n=⇒ un > ℓ absurde.

Conclusion un −−−−−→n→+∞

+∞.

Exercice PC* 16

Soit f ∈ C0 ([0, 1] ,R+) , pour n 1, on définit un =n

k=1

1 +

1

nf

k

n

. Déterminer la limite de (un)n∈N∗ .

Solution

: Puisque 1 + f

k

n

1, on peut passer au ln pour avoir

ln (un) =n

k=1

ln

1 +

1

nf

k

n

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puis avec Taylor-Lagrange, on a ln (1 + x) = x− x2

2+

x

0

(x− t)2

(1 + t)3dt d’où ln (1 + x) x− x

2

2et on sait (convexité) que

ln (1 + x) x. On a donc l’encadrement

n

k=1

1

nf

k

n

− 1

2

n

k=1

1

n2f2k

n

ln (un)

n

k=1

1

nf

k

n

Soit Rn =1

n

n

k=1

f

k

n

, c’est une somme de Riemann et ainsi Rn −−−−−→

n→+∞

1

0

f (t) dt.

Puis1

2

n

k=1

1

n2f2k

n

=

1

2n2

n

k=1

f2k

n

. Puisque f2 est continue sur [0, 1], M = max

[0,1]f2 existe et ainsi

0 1

2n2

n

k=1

f2k

n

1

2n2

n

k=1

M =M

2n−−−−−→n→+∞

0

Conclusion, ln (un) −−−−−→n→+∞

1

0

f (t) dt et ainsi un −−−−−→n→+∞

exp

1

0

f (t) dt

.

Exercice PC* 17

Soit Pn (x) = −4 +n

k=1

xk, montrer que l’équation Pn (x) = 0 admet une unique solution strictement positive xn.

Calculer x1 et x2, montrer que x5 < 1.En calculant Pn+1 (xn) , montrer que la suite (xn)n est monotone et en déduire qu’elle converge vers une limite a.

Montrer que pour n 1, xn+1n − 5xn + 4 = 0 et en déduire a. Pour n 1, montrer que xn − a =1

5xn+1n en en déduire

un équivalent.

Solution

: La fonction Pn est strictement croissante sur [0,+∞[ (somme de fonctions strictement croissantes, ou bien

dériver). Puisque Pn (0) = −4 et limx→+∞

Pn (x) = +∞, par continuité elle réalise une bijection de [0,+∞[ sur [−4,+∞[

(attention, il faut C0 et stricte croissance). Ceci assure l’existence et l’unicité de xn. De plus

Pn (x) < 0⇐⇒ x < xn et Pn (x) > 0⇐⇒ x > xn

On a P1 (x) = x− 4 =⇒ x1 = 4, P2 (x) = x2 + x− 4 =⇒ x2 =

√17− 1

2. Enfin P5 (1) = 1 > 0 =⇒ x5 < 1.

Puis

Pn+1 (xn) = −4 +n+1

k=1

xkn =

−4 +n

k=1

xkn

+ xn+1n > 0 car xn > 0

d’où xn > xn+1, la suite est donc décroissante (ouf x5 < 1 < x1), minorée par 0 donc converge. On note a sa limite. Pourla calculer, on a

Pn (xn) = −4 +n

k=1

xkn = −5 +n

k=0

xkn = −5 +xn+1n − 1

xn − 1=xn+1n − 5xn + 4

xn − 1= 0

d’oùxn+1n − 5xn + 4

On est tenté de passer à la limite dans cette égalité, mais que fait donc xn+1n = exp ((n+ 1) lnxn) ? On sait que

xn x5 < 1 si n 5 par décroissance

on en déduit que(n+ 1) lnxn (n+ 1) lnx5 −−−−−→

n→+∞−∞ car x5 < 1

Ainsixn+1n = exp ((n+ 1) lnxn) −−−−−→

n→+∞0

—17/208— G H

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Et en passant à la limite dans 0 = xn+1n − 5xn + 4, on obtient −5a+ 4 = 0 =⇒ a =4

5.

Pour finir, on a

xn − a = xn −4

5=

1

5xn+1n

Attention, on ne peut affirmer directement que xn+1n ∼n→+∞

an+1 sous pretexte que xn −−−−−→n→+∞

a. En effet

xna

n+1= exp

(n+ 1) ln

xna

et puisque n+1 −−−−−→n→+∞

+∞ etxna−−−−−→n→+∞

1, on en présence d’une forme indéterminée (car lnxna

−−−−−→n→+∞

0). Puisquexna−−−−−→n→+∞

1, on écrit que

lnxna

= ln

1 +

xn − aa

n→+∞xn − aa

carxn − aa

−−−−−→n→+∞

0

d’où (n+ 1) lnxna

n→+∞nxn − aa

= nxn+1n

5a= n

xn+1n

4Mais on a vu que pour n 5, on a

xn x5 < 1 =⇒ nxn+1n

4 n

xn+15

4−−−−−→n→+∞

0 car x5 < 1 (croissances comparées)

On a donc xna

n+1−−−−−→n→+∞

1

ce qui prouve bien que

xn − a ∼n→+∞

1

5

4

5

n+1=

4n+1

5n+2

—18/208— G H

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2 Espaces vectoriels normés

Exercice PC* 18

Soit E un espace vectoriel et une norme sur E. On définit f sur E par

f (x) =x

max (1, x)

1. Montrer que f est 2 lispchitzienne.

2. On suppose que E est euclidien et que la norme est la norme euclidienne. Montrer que f est 1 lipschitzienne. Onpourra calculer x− y2 − f (x)− f (y)2.

Solution

:

1. Soient (x, y) ∈ E2, on a trois cas.Premier cas : (x, y) ∈ B (O, 1) i.e. x 1 et y 1 alors f (x) = x et f (y) = y d’où f (x)− f (y) = x− y 2 x− y.Second cas : x ∈ B (O, 1) et y /∈ B (O, 1) donc f (x) = x et f (y) =

y

y . On a alors

f (x)− f (y) =

x−y

y

=x− y + y −

y

y

x− y+y −

y

y

Mais y −y

y

=

y − 1

y

y

= |y − 1| = y − 1 car y 1

On conclut facilement cary − 1 y − x = |y − x| y − x

Dernier cas : x 1 et y 1, alors

f (x)− f (y) =x

x −y

y

= yx− x y

x yMais

yx− x y = y (x− y) + y y − x y= y (x− y) + y (y − x)

Ainsi

yx− x y y x− y+ y × |y − x| x−y

(seconde inégalité triangulaire)

2 y x− y

d’où

f (x)− f (y) 2x− yx 2 x− y car x 1

2. Si la norme est euclidienne, on dispose de Cauchy-Scwarz. On reprend donc :Si x 1 et y 1, pas de problème, f (x)− f (y) = x− y.Si x 1 et y 1, alors

f (x)− f (y) =

x−y

y

=⇒ f (x)− f (y)2 = x2 +y

y

2

− 2x | yy = x2 + 1− 2

x | yy

et x− y2 = x2 + y2 − 2 x | y

—19/208— G H

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d’où

x− y2 − f (x)− f (y)2 = y2 − 1 + 2 x | y1− yy

Mais puisque x | y |x | y| x y y et que1− yy 0, on obtient

y2 − 1 + 2 x | y1− yy

y2 − 1 + 2 (1− y) = (y − 1)2

Reste le cas où x 1 et y 1, alors

f (x)− f (y)2 =

x

x −y

y

2

=

x

x

2

+

y

y

2

− 2x | yx y = 2− 2

x | yx y

x− y2 − f (x)− f (y)2 = x2 + y2 − 2 + 2 x | y1− x yx y

De même x | y |x | y| x y et1− yy 0 donne

x− y2 − f (x)− f (y)2 x2 + y2 − 2 + 2 (1− x y) = x2 + y2 − 2 x y = (x − y)2 0

et c’est fini !

Exercice PC* 19

Soit E l’espace vectoriel E = C1 ([0, 1],R), et N : E → R définie par : N(f) =

f(0)2 +

1

0

f ′2 (t) dt

1/2. On veut

comparer N et .∞ .1. Montrer que N est bien une norme.

2. On pose fn (x) = xn, calculer les normes fn∞ et N (fn) , que peut-on en déduire ?

3. Montrer que x0 f

′(t)dt 1

0 f′2(t)dt.

4. En utilisant le fait que f est la primitive de sa dérivée, montrer que f∞ √2N (f). L’inégalité est-elle la

meilleure possible ?

Solution

:

1. N est la norme associée au produit scalaire f | g = f (0) g (0) + 1

0

f ′ (t) g′ (t) dt.

2. On a fn∞ = 1 et N (fn) =n√

2n− 1. Il n’existe aucune constante K telle que ∀f ∈ E, N (f) K f∞ (en effet,

avec f = fn, en passant à la limite on a une absurdité). Les deux normes ne sont pas équivalentes.

3. Par Cauchy-Schwarz, on a

x

0

1× f ′(t)dt2

x

0

dt× x

0

f ′2(t)dt = x

x

0

f ′2(t)dt

1

0

f ′2(t)dt

D’où

x

0

f ′(t)dt

1

0

f ′2(t)dt

—20/208— G H

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4. Puis

f (x) = f (0) +

x

0

f ′(t)dt =⇒ |f (x)|2 f (0)2 + 2 |f (0)|

x

0

f ′(t)dt

+ x

0

f ′(t)dt

2

Soit

|f (x)|2 f (0)2 + 2 |f (0)| 1

0

f ′2(t)dt+

1

0

f ′2(t)dt

Mais 2ab a2 + b2 donc 2 |f (0)| 1

0 f′2(t)dt f (0)2 +

1

0

f ′2(t)dt d’où

|f (x)|2 2

f (0)2 +

1

0

f ′2(t)dt

=⇒ f∞

√2N (f)

Enfin si f (x) = 1 + x, on a : f∞ =√2N (f) = 2. L’inégalité obtenue est la meilleure.

Exercice PC* 20

Sur R [X] , on définit, si P =n

i=0aiX

i, les normes

N∞ (P ) = supi∈[0...n]

|ai| , N1 (P ) =n

i=0

|ai| et P∞ = supx∈[0,1]

|P (x)|

1. Montrer qu’il s’agit de normes.

2. Sont elles équivalentes ? (on pourra utiliser les polynômesn

i=0

Xi et nXn+1 −Xn

).

Solution

:

1. On vérifie facilement qu’il s’agit de norme (donc que N (P ) 0, N (P ) = 0 ⇐⇒ P = 0, N (λP ) = |λ|N (P ) etN (P +Q) N (P ) +N (Q).

2. Pour x ∈ [0, 1] , on a

|P (x)| =

n

i=0

aixi

n

i=0

aixi =

n

i=0

|ai| |x|i n

i=0

|ai| = N1 (P ) car 0 x 1

d’où en passant au supP∞ N1 (P )

Puis

N∞ (P ) = supi∈[0...n]

|ai| n

i=0

|ai| = N1 (P )

En revanche, s’il est vrai que

∀i ∈ 0, · · · , n , |ai| supi∈[0...n]

|ai| = N∞ (P ) =⇒ N1 (P ) nN∞ (P )

Cela ne prouve pas l’équivalence sur R [X] , car n n’est pas une constante (en revanche sur Rn [X] · · · , mais voyonsen dim finie, toutes les normes sont équivalentes, alors · · · ).On ne peut avoir mieux. En effet posons

An =n

i=0

Xi et Bn = nXn+1 −Xn

—21/208— G H

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AlorsAn∞ = n, N1 (An) = n+ 1 et N∞ (An) = 1

Les inégalitésN1 (P ) αN∞ (P ) et P∞ βN∞ (P )

ne peuvent être toujours vérifiées.Puis, une étude fonction sur [0, 1] donne

Bn∞ =

n

n+ 1

n+1=

n+ 1− 1

n+ 1

n+1=

1− 1

n+ 1

n+1−−−−−→n→+∞

e

N1 (Bn) = 2n et N∞ (Bn) = n

Les inégalitésN1 (P ) γ P∞ et N∞ (P ) δ P∞

ne peuvent être toujours vérifiées.

Exercice PC* 21

Soit E = Rn [X], pour a ∈ R et P ∈ E, on définit Na (P ) = |P (a)|+ supx∈[−1,1]

|P ′ (x)|.

1. Montrer que Na est une norme sur E.

2. Pour |a| 1 et |b| > 1, montrer que Na et Nb ne sont pas équivalentes.

3. Pour |a| 1 et |b| 1, montrer qu’elles sont équivalents.

Solution

:

1. On a clairement Na (P ) ∈ R+, Na (λP ) = |λ|P , Na (P +Q) Na (P ) +Na (Q). Enfin si Na (P ) = 0 alors (sommede nombres positifs) |P (a) = 0| et sup

[−1,1]|P ′| =. On en déduit que P ′ = 0 sur [−1, 1]. Le polynôme P ′ a une infinité

de racines, il est donc nul. Ceci impose à P d’être constant égal à P (a) = 0.

2. On calcule pour n 1, Na

Xn

n

=|a|nn

+ sup[−1,1]

Xn−1 = 1+

|a|nn−−−−−→n→+∞

1 et Nb

Xn

n

=|b|nn

+ sup[−1,1]

Xn−1 =

1 +|b|nn−−−−−→n→+∞

+∞ car |b| > 1. Les normes ne sont pas équivalents.

3. On sait que P (x) = P (a) +

x

a

P ′ (t) dt. Supposons que b > a, alors

P (b) = P (a) +

b

a

P ′ (t) dt =⇒ |P (b)| |P (a)|+ b

a

|P ′ (t)| dt |P (a)|+ b

a

sup[−1,1]

|P ′| dt

=⇒ |P (b)| |P (a)|+ 1

−1sup[−1,1]

|P ′| dt car − 1 a < b 1

Or |P (a)| Na (P ) et sup[−1,1]

|P ′| Na (P ) d’où

|P (b)| Na (P ) +

1

−1Na (P ) dt = 3Na (P )

Nb (P ) |P (b)|+ sup[−1,1]

|P ′| 4Na (P )

Si, maintenant a > b, on a toujours P (b) = P (a) +

b

a

P ′ (t) dt =⇒ |P (b)| |P (a)| + a

b

|P ′ (t)|dt |P (a)| + 1

−1sup[−1,1]

|P ′| dt 3Na (P ). Puis par symétrie des rôles

1

4Nb (P ) Na (P ) 4Nb (P )

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 22

On note An (R) (resp Sn (R)) l’ensemble des matrices réelles antisymétriques (resp symétriques).

1. La transposition est-elle une application continue surMn (R) ? Les sous espaces An (R) et Sn (R) sont-ils fermés ?

2. Soit A ∈ An (R) tel que la suite (Ap)p∈N converge, montrer que sa limite est nulle.

Solution

:

1. L’application T : M −→ tM est linéaire sur un espace vectoriel de dimension finie donc est continue. Si (Mp)p∈Nest une suite de An (R) qui converge vers M alors

T (Mp) −−−−−→p→+∞

t M par continuité de T

Mais T (Mp) = −Mp −−−−−→p→+∞

−M, ainsi M ∈ An (R). Ceci prouve que An (R) est fermé (même raisonnement avec

Sn (R)).2. Si Ap −−−−−→

p→+∞B, alors A2p −−−−−→

p→+∞B et A2p+1 −−−−−→

p→+∞B. Mais A2p ∈ Sn (R) =⇒ B ∈ Sn (R) et A2p+1 ∈ An (R) =⇒

B ∈ An (R). ConclusionB ∈ Sn (R) ∩An (R) = 0

Exercice PC* 23

Soient a < b deux réels, on définit sur Rn [X] les normes P∞ = supx∈[a,b]

|P (x)| et P1 =n

i=0

|P (ai)| où les (ai)0in

sont des réels deux à deux distincts.

1. Justifier qu’il s’agit de normes.

2. Montrer qu’elles sont équivalentes. On pourra commencer par le cas où les (ai)0in sont dans l’intervalle [a, b].

Solution

:

1. On vérifie facilement qu’il s’agit de norme (donc que N (P ) 0, N (P ) = 0 ⇐⇒ P = 0, N (λP ) = |λ|N (P ) etN (P +Q) N (P ) +N (Q)). Pour la norme P1 , on utilise le fait que P1 = 0 signifie que P a n + 1 racinesdistinctes donc est nul.

2. Premier cas : les (ai)0in sont dans l’intervalle [a, b]. On a facilement

P1 n

i=0

P∞ = (n+ 1) P∞ car |P (ai)| P∞

Notons Qi =

n

k=0k =i

(X−ak)

n

k=0k =i

(ai−ak), les (Qi)0in forme la base des polynôme de Lagrange associée à la famille (ai)0in . On

a alors P (X) =n

i=0

P (ai)Qi (X). Ainsi, pour x ∈ [a, b]

|P (x)| =

n

k=0

P (ai)Qi (x)

n

i=0

|P (ai)| |Qi (x)| n

i=0

|P (ai)| × Qi∞

max0in

Qi∞ ×n

i=0

|P (ai)| =M P1 où M = max0in

Qi∞

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Les deux normes sont bien équivalentes.

Second cas : les (ai)0in sont quelconques. Soit α < min

min0in

(ai) , a

< max

max0in

(ai) , b

< β, de manière

à avoir les (ai)0in et l’intervalle [a, b] inclus dans l’intervalle [α, β] .On choisit alors n+ 1 points, notés (bi)0in dans l’intervalle [a, b] et on définit

P′1 =n

i=0

|P (bi)| et P′∞ = supx∈[α,β]

|P (x)|

On vient de prouver que

(1) ·′1 et ·∞ sont équivalentes (les (bi)0in sont dans [a, b])

(2) ·1 et ·′∞ sont équivalentes (les (ai)0in sont dans [α, β])

(3) ·′1 et ·′∞ sont équivalentes (les (bi)0in sont dans [α, β])

donc (2) et (3) donnent l’équivalence de ·1 et ·′1, puis (1) l’équivalence entre ·1 et ·∞. Gagné !

Exercice PC* 24

Sur E =!f ∈ C1 [0, 1] , f (0) = 0

"on définit N1 et N2 par

N1 (f) = f ′∞ et N2 (f) = f + f ′∞où g∞ = sup

[0,1]

|g| si g ∈ C0 ([0, 1]).

1. Montrer que l’on a bien défini deux normes sur E.

2. Montrer que N2 2N1.

3. En utilisant l’égalité (après l’avoir justifié)

f (x) = e−x x

0

(f (t) + f ′ (t)) etdt

Montrer que les deux normes sont équivalentes.

Solution

:

1. L’existence de N1 (f) et de N2 (f) est assurée par le théorème suivant : toute fonction continue sur un segment estbornée et par le caractère C1 de f . L’inégalité triangulaire et l’homogénéité positive ne pose aucun problème. Enfin

N1 (f) = 0 =⇒ f ′ = 0 sur [0, 1] =⇒ f constante égale à f (0) = 0

Puis N2 (f) = 0 =⇒ f ′ + f = 0. Mais l’équation y′ + y = 0 avec la condition initiale y (0) = 0 n’a qu’une seulesolution et la fonction nulle est solution, donc f = 0. On a bien deux normes.

2. Pour la première comparaison, on utilise f (x) = x

0

f ′ (t) dt+ f (0) =

x

0

f ′ (t) dt si f ∈ E. Ainsi

|f (x) + f ′ (x)| =

x

0

f ′ (t) dt+ f ′ (x)

|f ′ (x)|+

x

0

f ′ (t) dt

Mais

|f ′ (x)| f ′∞ et

x

0

f ′ (t) dt

x

0

|f ′ (t)| dt x

0

f ′∞ dt = x f ′∞ f ′∞ car 0 x 1

Conclusion|f (x) + f ′ (x)| 2N1 (f)

d’oùN2 (f) 2N1 (f)

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3. Pour justifier l’égalité, on pose g (x) = f (x) ex dont la dérivée vaut (f ′ (x) + f (x)) ex et vérifie g (0) = 0. Ainsi

g (x) =

x

0

g′ (t) dt =

x

0

(f (t) + f ′ (t)) etdt

On en déduit que

|f (x)| = e−x

x

0

(f (t) + f ′ (t)) etdt

e−x

x

0

(f (t) + f ′ (t)) etdt

e−x x

0

|f (t) + f ′ (t)| etdt e−x x

0

N2 (f) etdt = N2 (f) e

−x x

0

etdt

N2 (f)1− e−x

N2 (f)

Pour finir, on a

|f ′ (x)| = |f ′ (x) + f (x)− f (x)| |f ′ (x) + f (x)|+ |f (x)| N2 (f) +N2 (f) = 2N2 (f)

d’où N1 (f) 2N2 (f).

—25/208— G H

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3 SériesExercice PC 5

Nature des séries

n1

sinn2

n2,

n1

2nn!

nn

n2

ln

1− 1

n2

et calcul de la somme pour la dernière.

Solution

: On a

sinn2

n2

1

n2qui converge (Riemann) donc il y a ACV. Pour la seconde, la série est à termes positifs

et si an =2nn!

nnalors

an+1an

=2n+1 (n+ 1)!

(n+ 1)n+1× nn

2nn!=

21 +

1

n

n −−−−−→n→+∞

2

e< 1

La série converge d’après D’Alembert.

Enfin pour la dernière (qui est bien à termes négatifs), on a ln

1− 1

n2

∼ − 1

n2, elle converge (Riemann). De plus

ln

1− 1

n2

= ln

(n− 1) (n+ 1)

n2

La somme partielle de rang N est donc

N

n=2

ln

1− 1

n2

= ln

N

n=2

(n− 1) (n+ 1)

n2

= ln

N#

n=2(n− 1)

N#

n=2(n+ 1)

N#

n=2n

2

= ln(N − 1)!

(N + 1)!

2(N !)2

= ln

N + 1

2N

−−−−−→N→+∞

− ln 2 < 0

Exercice PC 6

Nature des séries

n1

2n

n

2n,

n1

ln

1 +

1

n

+ α sin

1

n

en fonction de α.

Solution

: Pour la première (qui est à termes positifs) on pose un =

2n

n

2n, alors

un+1un

=2n+ 1

n+ 1−−−−−→n→+∞

2

La série diverge donc.

Pour la seconde, un développement limité en1

ns’impose ! On a

ln (1 + u) = u− u2

2+ ou→0

u2et sinu = u+ o

u→0

u2

d’où

ln

1 +

1

n

+ α sin

1

n

=

1 + α

n− 1

2n2+ o

1

n2

∼ 1 + α

nsi α = −1 et donc DV (équivalente à une série 0 DV)

∼ − 1

2n2si α = −1 et donc CV

—26/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 25

Nature des séries

n0

(−1)n

n+ (−1)n√n3 + 1

et

n0

cosπ√n2 + n+ 2

.

Solution

: On a n+(−1)n

√n3 + 1 = (−1)n n

32

1 +

1

n3+n = (−1)n n

32

1 +

1

2n3+ o

1

n3

+n = (−1)n n

32 +n+

(−1)n

2n32

+ o

1

n32

∼ (−1)n n32 . Ainsi

(−1)n

n+ (−1)n√n3 + 1

=1

n32 + (−1)n n+ 1

2n32

+ o

1

n32

∼ 1

n32

donc converge par comparaison à une série à termes positifs et car3

2> 1 (Riemann).

Puis

πn2 + n+ 2 = πn

1 +

1

n+

2

n2= πn

1 +1

2

1

n+

2

n2

− 1

8

1

n+

2

n2

2+

1

16

1

n+

2

n2

3+ o

1

n3

= πn

1 +

1

2n+

7

8n2− 7

16n3+ o

1

n3

donc

un = cosπn2 + n+ 2

= cos

nπ +

π

2+7π

8n− 7π

16n2+ o

1

n2

= (−1)n+1 sin7π

8n− 7π

16n2+ o

1

n2

=(−1)n+1 7π

8n− (−1)n+1 7π

16n2+ o

1

n2

Donc

n0

un −(−1)n+1 7π

8n

∼ −(−1)n+1 7π16n2

converge par équivalence à une série à termes négatifs (Riemann 2 > 1).

On en déduit que

n0

un converge car

n0

−(−1)n+1

8nconverge par le critère spécial des séries alternées et car un est

la somme de deux séries qui convergent.

Exercice PC 7

Nature de la série de terme général un =(−1)n

n15 + (−1)n

.

Solution

: La mauvaise idée est de penser au CSSA. EN revanche, on a

un =(−1)n

n15

× 1

1 +(−1)n

n15

—27/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On fait un DA de un. Puisque1

1 + u= 1− u+ o

u→0(u), on obtient

un =(−1)n

n15

×1− (−1)n

n15

+ on→+∞

1

n15

=(−1)n

n15

− 1

n25

+ on→+∞

1

n25

La série vn =(−1)n

n15

converge par le CSSA. La série wn = −1

n25

+ on→+∞

1

n25

est de signe constant et wn ∼ −

1

n25

qui

DVdonc

n0

wn diverge. Conclusion

n0

un diverge (somme d’une DV et d’une CV).

Exercice PC* 26

Existence de un =+∞

k=n+1

1

k!et nature de la série

n0

un.

Solution

: La série

n0

1

n!converge (car par exemple

1

n!

1

n2si n 1) d’où l’existence de un. Puis pour k n+1 1,

on a

1

k!=

1

n!× (n+ 1) · · · × k 1

n!× (n+ 1)k−n

=⇒ un =+∞

k=n+1

1

k!

+∞

k=n+1

1

n!× (n+ 1)k−n=

1

n!

+∞

j=1

1

(n+ 1)j=

1

n!× 1

n+ 1× 1

1− 1

n+ 1

=1

nn!

On en déduit que

0 un 1

nn!

ce qui donne la convergence.

Exercice PC* 27

(CCP 2007 - extrait).

1. Déterminer la limite en +∞ de sn =2n

k=1

1

k. Montrer que

ln (2n+ 1) sn 1 + ln (2n)

et en déduire la limite desn

2n+ 1.

2. Montrer que+∞

n0

(−1)n sn2n+ 1

existe.

Solution

:

1. Puisque la série harmonique diverge et est à termes positifs, on a un =n

k=1

1

k−−−−−→n→+∞

+∞, ainsi sn = u2n −−−−−→n→+∞

+∞. Puis par comparaison avec une intégrale, puisque t −→ 1

test décroissante, on a

2n+1

1

dt

t= ln (2n+ 1) sn

1

1+

2n

1

dt

t= 1 + ln (2n)

—28/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’oùsn

2n+ 1−−−−−→n→+∞

0

2. Posons an =sn

2n+ 1qui est positif. On a an −−−−−→

n→+∞0 et an+1 − an =

sn+12n+ 3

− sn2n+ 1

. Or sn+1 = sn +1

2n+ 1+

1

2n+ 2d’où

an+1 − an =sn

2n+ 3+

1

(2n+ 1) (2n+ 3)+

1

(2n+ 2) (2n+ 3)− sn2n+ 1

=1

(2n+ 1) (2n+ 3)+

1

(2n+ 2) (2n+ 3)− 2sn(2n+ 3) (2n+ 1)

=1

(2n+ 3)

1

(2n+ 1)+

1

(2n+ 2)− 2sn2n+ 1

Or

ln (2n+ 1) sn =⇒1

2n+ 1+

1

2n+ 2− 2sn2n+ 1

1

2n+ 1+

1

2n+ 2− 2

ln (2n+ 1)

2n+ 1

Mais1

2n+ 1+

1

2n+ 2− 2

ln (2n+ 1)

2n+ 1=

1

2n+ 1

2 (1− ln (1 + 2n))− 1

2n+ 2

est négatif si n 1. On en déduit que an+1 − an 0 pour n 0 (on vérifie que a1 − a0 0). Ainsi d’après leCSSA,

n0

(−1)n an CV.

Exercice PC* 28

Nature de la série de terme général un = ln

1 +

(−1)n ln2 nn

pour n 1.

Solution

: Puisque

(−1)n ln2 nn

−−−−−→n→+∞

0, on a

un =(−1)n ln2 n

n− 1

2

(−1)n ln2 n

n

2+ o

ln4 n

n2

Or an =(−1)n ln2 n

nest une série alternée, la fonction f : t −→ ln2 t

test C1 sur [1,+∞[, f ′ (t) =

2 ln t− ln2 t

t2=

− ln tln t− 2

t2. D’où f est croissante sur

1, e2puis décroissante. Ainsi la suite (|an|)n3 est décroissante (à partir du rang

3). La série

n3

an cv par le CSSA donc

n1

an aussi.

Puis bn = −1

2

(−1)n ln2 n

n

2+ o

ln4 n

n2

= −1

2

ln4 n

n2+ o

ln4 n

n2

∼ −1

2

ln4 n

n2est de signe constant et n

32 bn −−−−−→

n→+∞0

donc d’après le critère de comparaison puisque 32 > 1 (Riemann), la série

n1

bn est ACV.

Conclusion

n1

un CV.

Exercice PC 8

(Attention , utilise la comparaison intégrale). Nature de la série de terme général un =(−1)n√

n lnn+ (−1)npour n 2.

—29/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: On a

(−1)n√n lnn+ (−1)n

=(−1)n√n lnn

× 1

1 +(−1)n√n lnn

=(−1)n√n lnn

1− (−1)n√

n lnn+ o

1√n lnn

=(−1)n√n lnn

− 1

n lnn+ o

1√n lnn

= an + bn où an =(−1)n√n lnn

et bn = −1

n lnn+ o

1√n lnn

La série

n1

an est une série alternée et1√n lnn

tend vers 0 en décroissant donc la série converge.

Pour bn, on a bn ∼ −1

n lnnde signe constant. On compare alors avec l’intégrale, soit f : [2,+∞[ , f est continue, positive

et décroissante donc

ln (lnn+ 1)− ln ln 2 =

n+1

2

dt

t ln t

n

k=2

1

n lnn

La série

n2

bn diverge donc.

Conclusion

n2

un diverge (somme d’une CV et d’un DV).

Exercice PC 9

Convergence et calcul de

n1

1

1 + 2 + · · ·+ n.

Solution

: Le terme général vaut

2

n (n+ 1)∼ 2

n2, il y a convergence et

1

n (n+ 1)=

1

n− 1

n+ 1d’où

n

k=1

1

k (k + 1)= 1− 1

n+ 1=⇒

n1

1

1 + 2 + · · ·+ n = 1

Exercice PC* 29

Convergence et calcul de

n0

√n+ a

√n+ 1 + b

√n+ 2

en fonction de (a, b) ∈ R2.

Solution

: On a un =

√n+ a

√n+ 1 + b

√n+ 2 =

√n

1 + a

1 +

1

n+ b

1 +

2

n

. Avec√1 + u = 1 +

1

2u− 1

8u2 +

ou→0

u2, on obtient

un =√n

1 + a+ b+

1

2a+ b

× 1

n−1

8a+

1

2b

× 1

n2+ o

1

n2

= (1 + a+ b)√n+

1

2a+ b

√n

1

8a+

1

2b

n32

+ o

1

n32

—30/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Il y a cv si et seulement si

$1 + a+ b = 01

2a+ b = 0

,soit b = 1 et a = −2 et dans ce cas

Sn =n

k=0

√k − 2

√k + 1 +

√k + 2

=√n+ 2−

√n+ 1− 1

=1√

n+ 2 +√n+ 1

− 1 −−−−−→n→+∞

−1

Exercice PC* 30

Soit (an)n une série à termes positifs convergentes. Montrer que la série de terme géneral un =√ana2n converge

également.

Solution

: Pour u et v positifs on a

0 √uv

u+ v

2(c’est

√u−√v

2 0 )

ainsi0 un

an + a2n2

La série de terme général an converge, quid de celle dont le terme général est bn = a2n ?Soit Sn =

nk=0 ak et σn =

nk=0 bk =

nk=0 a2k les sommes partielles des séries à termes positifs de de terme général

an et bn. Alors

σn = a0 + a2 + · · ·+ a2n S2n =n

k=0

a2k = σn +n−1

k=0

a2k+1 car ai 0 ∀i

d’où

σn S =+∞

k=0

ak

Les sommes partielles denk=0 bk étant bornée, la série

k0 bk converge. On en déduit que la série

k0 (ak + a2k)

converge et par majorationk0 uk aussi (car on a une série à termes positifs !).

Exercice PC* 31

On définit pour n 0, un =1

(n+ 1) 2n, Hn =

n

k=0

1

k + 1et vn =

Hn2n.Montrer que les séries

n0

un et

n0

vn convergent.

On note u et v leurs sommes. A l’aide d’un produit de Cauchy, établir que

v = 2u

Remarque : Par les DSE, on a u = 2 ln 2.

Solution

: Pour un, on a 0 un

1

2nd’où CVA par comparaison avec une série de référence (géométrique). Pour vn,

une majoration grossière va suffire. En effet

Hn n

k=0

1 = (n+ 1) =⇒ 0 vn n+ 1

2n

—31/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

et la série de terme général an =n+ 1

2nconverge car (pour les cubes, on pense aux DSE donc à la dérivée de

n0

xn+1 en

x =1

2)

an+1an

=n+ 2

2 (n+ 1)−−−−−→n→+∞

1

2

Enfin, soit wn =1

2n, série qui converge absolument, de somme

+∞n=0

1

2n= 2, le produit de Cauchy de

n0

un et de

n0

wn donne

n

k=0

1

(k + 1) 2k× 1

2n−k=

1

2n

n

k=0

1

(k + 1)=Hn2n

= vn

d’où2u = v

Exercice PC* 32

Nature de la série de terme général un = cos

arctann+

1

où α > 0.

Solution

: On sait que arctann = π

2 − arctan1

nd’où

un = cos

π

2− arctan

1

n+

1

= sin

arctan

1

n

− 1

Or arctanu = u− 1

3u3 + o

u3et sin (u) = u− 1

6u3 + o

u3donc

arctan

1

n

+

1

nα=

1

n− 1

nα− 1

n3+ o

1

n3

− 1

nαsi α < 1

− 1

n3si α = 1

1

nsi α > 1

On a donc CV si et seulement si α = 1.

Exercice PC* 33

Soit

n0

un une série à termes positifs qui converge, montrer que

n0

u2n converge. Est-ce vrai pour une série à terme

quelconque ?

Solution

: Puisque la série converge on a un −−−−−→

n→+∞0 donc

∃N ∈ N, n N =⇒ 0 un 1 =⇒ 0 u2n un 1

La série

nN

u2n converge donc par comparaison des séries à termes positifs, il en est de même de

n0

u2n.

C’est faux pour une série à termes quelconque, prendre par exemple un =(−1)n√n

qui converge alors que u2n =1

ndiverge.

—32/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 34

(Spécial cube) Nature de

n1

un où un = π

2

0

sinn x

xdx

Solution

: On a un =

π2

0

sinn x

xdx =

π2

0

sinx

xsinn−1 xdx, or pour x ∈

0, π2, on a

2

πx sinx (convexité) donc

∀x ∈)0,π

2

),2

π

sinx

x

On pose ϕ (x) =sinx

xet ϕ (0) = 1, alors ϕ (x)

2

πsur0, π2et un =

π2

0

ϕ (x) sinn−1 xdx 2

π

π2

0

sinn−1 xdx. Oh du

Wallis ! ! ! !

Soit donc In = π

2

0

sinn xdx, un grand classique (IPP) donne In = (n− 1) (In−2 − In) d’où nInIn−1 = (n− 1) In−1In−2

est constant. Puis la suite est décroissante donc

In+2 In+1 In =⇒n+ 1

n+ 2=In+2In

In+1In

1 =⇒ In+1In

−−−−−→n→+∞

1 =⇒ In ∼ In+1

Ainsiπ

2= 1× I1I0 = nInIn−1 ∼ nI2n =⇒ In ∼

π

2n

Puisque

un 2

πIn−1

et

n1

In−1 diverge (termes 0 et Riemann), on en déduit que

n0

un DV.

Exercice PC 10

Nature de la série

n0

un où un =√n+ 1−√n

n

Solution

: La série est à termes positifs et si n 1, on a un =

1√

n+ 1 +√n

n

1

2nd’où la convergence.

Exercice PC* 35

On considère la série

n0

(−1)n(n+ 1)α

et on note S (α) sa somme lorsqu’elle converge.

1. Pour quelles valeurs de α, S (α) existe-t-elle ? Dans ce cas, soit

n0

an le produit de Cauchy de S (α) par elle même,

donner une expression de sous la forme d’une somme. Quand est-on sûr de la convergence de

n0

an en fonction

de α ?

2. Montrer que |an| 4α (n+ 1)

(n+ 2)2αque peut-on en déduire ?

3. On suppose α = 1.

(a) Calculer an à l’aide de Hn+1 =n

k=0

1

k + 1(utiliser une DES de

1

(X + 1) (n+ 1−X))

(b) Etudier la monotonie deHn+1n+ 2

et conclure

—33/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. Pour α > 0, d’après le CSSA, S (α) existe, et on a CV A pour α > 1 ce qui assure la CV du produit de Cauchy. Ona

an =n

k=0

(−1)k(k + 1)α

× (−1)n−k(n+ 1− k)α = (−1)n

n

k=0

1

(k + 1)α (n+ 1− k)α

2. La fonction f définie par f (x) = (x+ 1) (n+ 1− x) est un trinôme du second degré qui admet un maximum en

x =n

2, ainsi

(k + 1) (n+ 1− k) n2+ 1n+ 1− n

2

=

n+ 2

2

2=⇒ 1

(k + 1)α (n+ 1− k)α 4α

(n+ 2)2α

d’où

|an| =n

k=0

1

(k + 1)α (n+ 1− k)α 4α (n+ 1)

(n+ 2)2α

On en déduit que pour 2α− 1 < 0⇐⇒ α ∈0, 12la suite |an| ne tend pas vers 0, donc la série DV grossièrement.

3.

(a) Pour α = 1, on a1

(X + 1) (n+ 1−X) =1

n+ 2

1

n+ 1−X +1

X + 1

d’où

n

k=0

1

(k + 1) (n+ 1− k) =1

n+ 2

n

k=0

1

n+ 1− k +1

k + 1

=

1

n+ 2

n

k=0

1

n+ 1− k +n

k=0

1

k + 1

=1

n+ 2

n

k=0

1

n+ 1− k +Hn+1

= 2Hn+1n+ 2

Ainsi

an = 2 (−1)n Hn+1n+ 2

(b) Soit un =Hn+1n+ 2

alors

un+1 =Hn+2n+ 3

=Hn+1 +

1

n+ 2n+ 3

=n+ 2

n+ 3un +

1

(n+ 2) (n+ 3)

=n+ 3− 1

n+ 3un +

1

(n+ 2) (n+ 3)= un −

unn+ 3

+1

(n+ 2) (n+ 3)

d’où

(n+ 3) (un+1 − un) =1

n+ 2− un =

1−Hn+1n+ 2

= − 1

n+ 2

n

k=1

1

k + 1 0 si n 1

On a donc CV par le CSSA.

Exercice PC* 36

Soitan une série à termes strictement positifs. La suite (bn) est définie par

b0 = 1 et bn+1 = αbn + βb4n + an

14

où α et sont deux réels strictement positifs fixés tels que α+ β = 1. Comparer les natures dean et (bn)n .

—34/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: On va montrer que

an converge si et seulement si (bn)n converge. On commence par montrer la croissance

de (bn)n. On a par récurrence immédiate bn > 0

bn+1 − bn = (α− 1) bn + βb4n + an

14

= βb4n + an

14 − βbn = βbn

1 +

anb4n

14

− 1

> 0

La suite est donc strictement croissante donc admet une limite finie ou infinie.Montrons que

an CV =⇒ (bn)n converge.

Puisquean CV, on a an −−−−−→

n→+∞0 donc

anb4n an (car bn b0 = 1) et ainsi

anb4n−−−−−→n→+∞

0. On a donc1 +

anb4n

14

−1 ∼an4b4n

et

0 bn+1 − bn ∼βan4b3n

βan4

La série βan

4CV donc par comparaison des séries à termes positifs, on a

n0

(bn+1 − bn) =⇒ (bn)n converge.

Montrons que (bn)n converge =⇒an CV.

Posons un = bn+1 − bn, alors un = βbn

1 +anb4n

14

− 1

d’où

an =

unβbn

+ 1

4− 1

b4n

Puique bn −−−−−→n→+∞

ℓ 1, on a bn ∼ ℓ et un −−−−−→n→+∞

0 d’où

an =

unβbn

+ 1

4− 1

b4n ∼ ℓ4 × 4unℓβ

=4ℓ3

βun

La suite (bn)n converge et est croissante doncun converge et est à termes positifs. Par comparaison des séries à termes

positifs, on aan CV.

Exercice PC* 37

Pour n ∈ N∗, on note p (n) le nombre de chiffres de l’écriture décimale de n. Soit a un réel avec a > 1, quelle est la

nature de la série

n1

1

nap(n)?

Solution

: Le nombre n a k chiffres si et seulement si 10k−1 n < 10k ⇐⇒ (k − 1) ln 10 lnn < k ln 10 soit

k 1 + logn < k + 1

où logn =lnn

ln 10est le logarithme décimal de n. Puisque k ∈ N, on a

p (n) = k = E (1 + logn)

cette formule n’est pas vraiment utile...

La série

n1

1

nap(n)est à termes positifs et pour n 1 (puisque a > 1)

ap(n) alogn = alogn = nlog a

—35/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

En effet alogn = exp (logn log a) = nlog a. Ainsi

un =1

nap(n)

1

n1+log a

Puisque a > 1, log a > 0 et la série converge par comparaison avec une série de Riemann.

Exercice PC* 38

(X) Soit (an)n1 une suite d’entiers naturels tels que

∀n 1, 0 an n− 1

1. Monter que

n1

ann!

converge.

2. On suppose que an = n− 1 à partir d’un certain rang. Montrer que la somme

n1

ann!

est rationnelle.

3. Soit t ∈ [−1, 1] non nul. On cherche α irrationnel tel que limn→+∞

sin (2πn!α) = t. On va chercher α =+∞

n=1

ann!

avec

0 an n− 1 pour tout n ∈ N∗. On pose Rn le reste d’ordre de la série Rn =+∞

p=n+1

app!

et Sn la somme partielle,

Sn =n

p=1

app!.

(a) En écrivant que α = Sn +an+1

(n+ 1)!+Rn+1, montrer qu’il suffit d’avoir sin

2πan+1n+ 1

−−−−−→n→+∞

t.

(b) Construire la suite (an)n1.

Solution

:

1. On a pour n 3, 0 ann!n− 1

n!=

1

n× (n− 2)× · · · 1 1

(n− 2)2. Puisque

n3

1

(n− 2)2converge par comparaison

des séries positives, cela marche.

2. Si pour n > N, on a an = n− 1, alors

+∞

n=1

ann!

=N

n=1

ann!

∈Q

++∞

n=N+1

n− 1

n!

Mais+∞

n=N+1

n− 1

n!=

+∞

n=N+1

1

(n− 1)!−

+∞

n=N+1

1

n!=

+∞

n=N

1

n!−

+∞

n=N+1

1

n!=

1

N !∈ Q ((1))

3.

(a) On a donc α = Sn +an+1

(n+ 1)!+Rn+1 =⇒ 2πn!α = 2πn!Sn +

2πan+1n+ 1

+ 2πn!Rn+1. Mais

2πn!Sn = 2π ×n

p=1

n!app!

= 2π ×n

p=1

(n− p)! n!ap(n− p)!p! = 2π ×

n

p=1

(n− p)!n

p

ap

=Nn∈N

∈ 2πN

et d’après le calcul de (1)

0 2πn!Rn+1 = 2πn!+∞

p=n+2

app! 2πn!

+∞

p=n+2

p− 1

p!= 2πn!× 1

(n+ 1)!=

n+ 1−−−−−→n→+∞

0

—36/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a donc

sin (2πn!α) = sin

2πNn +

2πan+1n+ 1

+ 2πn!Rn+1

= sin

2πan+1n+ 1

cos (2πn!Rn+1) −−−−−→n→+∞

1

+ cos

2πan+1n+ 1

sin (2πn!Rn+1) −−−−−→n→+∞

0

Il suffit donc que

sin

2πan+1n+ 1

−−−−−→n→+∞

t

ou bien que

sin

2πann

−−−−−→n→+∞

t

(b) Soit β un angle tel que sinβ = t (pour l’instant peut importe, on verra après). On va construire une suited’entier tels que

2πann

−−−−−→n→+∞

β

Bon, cela impose d’avoir β 0. Donc on choisit β dans l’intervalleπ2 ,

3π2

par exemple (donc β = arcsin t est

un mauvais choix, pas de chance !). Puis on veut que an =nβ

2π, mais ce n’est pas un entier · · · On pose donc

an = E

n→+∞nβ

2π=⇒ 2πan

n−−−−−→n→+∞

β

Reste deux ou trois vérifications, à savoir 0 an n− 1 et α /∈ Q.Puisque π

2 β 3π2 , on a 0 <

2πn

2π× 3π

2 =3n

4 n− 1. Enfin, si α ∈ Q, par exemple α =

p

q, alors pour

n q, on a

2πn!α = 2πn× · · · × q × · · · × 1× pq∈ 2πN =⇒ sin (2πn!α) = 0 =⇒ t = 0 exclu

Exercice PC* 39

1. Soient (un)n0 et (vn)n0 deux suites réelles, λ ∈ R. On suppose :

∀n ∈ N, un 0 ;

|vn| converge etun+1un

= 1− λn+ vn

Montrer que (nλun) converge.

2. Nature de la série de terme général un =nn

n!en?

Solution

:

1. Puisque |vn| CV, on a |vn| −−−−−→

n→+∞0 et ainsi

un+1un

−−−−−→n→+∞

1. Ainsi, la suite (un)n∈N est, à partir d’un certain rang,

de signe constant (quite à prendre −un, on peut la supposer strictement positive). On va donc poser wn = lnnλun

,

—37/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

ainsi la série des différences de (wn)n est telle que

wn+1 −wn = ln(n+ 1)λ un+1

− lnnλun

= λ ln

1 +

1

n

+ ln

un+1un

n− λ2

2n2+ on→+∞

1

n2

+ ln

1− λ

n+ vn

n− λ2

2n2+ on→+∞

1

n2

− λn+ vn −

1

2

λ

n− vn

2+ on→+∞

λ

n− vn

2

= − λ2

2n2+ vn −

1

2

λ

n− vn

2+ on→+∞

1

n2

+ on→+∞

λ

n− vn

2

Mais,(a− b)2 = a2 − 2ab+ b2 2

a2 + b2

⇐⇒ (a+ b)2 0

On a donc

0

λ

n− vn

2 2

λ2

n2+ v2n

Mais la série |vn| CV donc son terme général tend vers 0, ainsi pour n assez grand

0 v2n |vn| 1

Ceci prouve la CVA des séries (positives) de terme généralλ2

n2+ v2n, puis

λn − vn

2et donc o

n→+∞

λn − vn

2. Bref,

n0

wn+1 −wn CV et donc

La suite (wn)n converge

On en déduit que

un ∼ℓ

nλoù ℓ = exp (L) > 0 avec L = lim

n→+∞wn

2. Si un =nn

n!en, alors

un+1un

=1

e

1 +

1

n

n= exp

n ln

1 +

1

n

− 1

= exp

n

1

n− 1

2n2+ On→+∞

1

n3

− 1

= exp

− 1

2n+ On→+∞

1

n2

= 1− 1

2n+ On→+∞

1

n2

On en déduit que

un ∼ℓ√n

et la série diverge

—38/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 40

(Centrale) Pour x ∈ R et n ∈ N∗, on note un(x) =x(x− 1) · · · (x− n+ 1)

n!et vn(x) = (−1)nun(x).

1. Étudier les signes de un(x) et vn(x).

2. Déterminer la nature de la série de terme général yn(x) = ln |vn(x)| − ln |vn−1(x)|.3. Étudier la limite de la suite (vn(x)).

4. Étudier la nature des séries

n1

un(x) et

n1

vn(x).

Solution

:

1. L’étude du signe est simple. On a donc

x −∞ 0 1 2 · · · · · · n− 2 n− 1 +∞un (x) (−1)n 0 (−1)n−1 0 (−1)n−2 0 · · · · · · 0 − 0 +

vn (x) + 0 − 0 + 0 · · · · · · 0 (−1)n−1 0 (−1)n

On constate que sur ]−∞, 0[ et sur chaque intervalle ]k, k + 1[ , un (x) a un signe alterné pour n k, alors que lesigne de vn (x) est fixe (égal à (−1)k) pour n k.

2. On a yn (x) = ln

vn (x)

vn−1 (x)

pour x /∈ N, orvn (x)

vn−1 (x)= 1− x+ 1

nd’où yn (x) = ln

1− x+ 1

n

∼ −x+ 1

net la série

diverge.

3. On se place sur l’intervalle ]k, k + 1[ , pour n k, on sait que vn (x) est de signe constant égal à (−1)k et que

vn (x)− vn−1 (x) = vn−1 (x)×vn (x)

vn−1 (x)− 1

= −vn−1 (x)

x+ 1

n

Ainsi, à x ∈ ]k, k + 1[, fixé, la suite (vn (x)) est décroissante positive si k est pair, croissante négative si k est impair.Bref, dans tous les cas, elle converge. Soit ℓ sa limite, si ℓ = 0, la suite ln |vn (x)| converge vers ln |ℓ| . Absurbe,puisque sa séries des différence

n1

yn (x) diverge. Donc

vn (x) −−−−−→n→+∞

0

4. Mais alors

n0

un (x) , sur ]k, k + 1[ est alternée à partir du rang n, donc converge.

Pour

n0

vn (x) , c’est plus compliqué. En effet, à x fixé, cette série est de signe constant (quitte à remplacer vn par

−vn, on peut supposer le signe positif). Prenons x /∈ N (sinon elle converge clairement), alors

vn (x)

vn−1 (x)= 1− x+ 1

n

Posons rn =1

nα, ainsi

rnrn−1

=

n− 1

n

α=

1− 1

n

α= 1− α

n+O

1

n2

d’où

rnrn−1

− vn (x)

vn−1 (x)=

(x+ 1)− αn

+O

1

n2

∼ (x+ 1)− α

n

Pour x < 0, on choisit α = 1+x

2, ainsi x+1 < α < 1 et pour n assez grand, n n0,

rnrn−1

− vn (x)

vn−1 (x)< 0 =⇒ 0

rnrn−1

vn (x)

vn−1 (x). On a donc

n

k=n0+1

rkrk−1

=rnrn0−1

n

k=n0+1

vn (x)

vn−1 (x)=

vn (x)

vn0−1 (x)

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque

n1

rn diverge (α < 1) la série

n1

vn (x)

vn0−1 (x)aussi, ainsi que

n1

vn (x).

Pour x > 0, on choisit α = 1 +x

2, ainsi 1 < α < x+ 1, cette fois pour n assez grand, n n0,

rnrn−1

− vn (x)

vn−1 (x)> 0

d’oùn

k=n0+1

rkrk−1

=rnrn0−1

n

k=n0+1

vn (x)

vn−1 (x)=

vn (x)

vn0−1 (x)et

n1

rn converge donc

n1

vn (x) aussi.

Exercice PC 11

(Oral CCP) Soit la suite (un)n∈N définie par u0 > 0 et un+1 = (aun + b)12 avec a > 0 et b 0.

1. On suppose b = 0

(a) Montrer que ∀n ∈ N, un = au0a

12n

.

(b) Montrer que (un)n∈N converge.

(c) Nature de

n0

(un − a) et de

n0

2n (un − a)

2. On suppose que b > 0 et on note a∗ =a+a2 + 4b

12

2.

(a) Montrer que si (un)n∈N converge, sa limite est a∗.

(b) Montrer cette convergence et établir que ∀n ∈ N, |un+1 − a∗| a

2min (a∗, un+1)|un − a∗| .

(c) Nature de

n0

2n (un − a∗).

Solution

:

1. Si b = 0, alors un+1 =√aun

(a) Par récurrence, puisque

a× au0a

12n

=√a2u0

a

12n 1

2

= au0a

12n+1 et u0 = a×

u0a

120 .

(b) On a donc un = a exp1

2nlnu0a

−−−−−→n→+∞

a car1

2nlnu0a

−−−−−→n→+∞

0.

(c) Puis un−a = a×exp

1

2nlnu0a

− 1

∼ a

2nlnu0a

. La série

n0

(un − a) converge (comparaison à une

géométrique) et l’autre diverge si lnu0a= 0⇐⇒ u0 = a. Mais si u0 = a, on a un = a est constante, et la série

n0

2n (un − a) converge.

2. Dans ce cas, un+1 =√aun + b est parfaitement défini (récurrence).

(a) Si un −−−−−→n→+∞

ℓ, alors un+1 −−−−−→n→+∞

ℓ d’où, mais un+1 =√aun + b −−−−−→

n→+∞

√aℓ+ b. Ainsi

ℓ =√aℓ+ b⇐⇒ ℓ2 − aℓ− b = 0

Cette équation a deux racines de signes opposés (regardez le produit qui vaut −b), puisque ℓ 0 (c’est uneracine carrée), on a ℓ = a∗.

(b) On a un 0 (récurrence immédiate) et un+1− un =√aun + b− un =

aun + b− u2n√aun + b+ un

= −(un − a∗) (un + α)√

aun + b+ un

où α =−a+

a2 + 4b

12

2> 0 est l’opposé de l’autre racine. Bon, tout cela pour dire que un+1−un est du signe

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

opposé à celui de un − a∗.Mais un+1−a∗ =

√aun + b−

√aa∗ + b =

a (un − a∗)√aun + b+

√aa∗ + b

=a (un − a∗)√aun + b+ a∗

est du signe de un−a∗ donc(récurrence) du signe de u0 − a∗. Donc si u0 ∈ [0, a∗] , tous les termes sont dans [0, a∗] , la suite est croissante,majorée donc converge. Si u0 ∈ [a∗,+∞[ , tous les termes sont dans [a∗,+∞[ , la suite est décroissante, minorée,elle converge. Et bien sûr vers a∗ !On a donc |un+1 − a∗| =

a√aun + b+ a∗

|un − a∗| ,majorons, donc minorons√aun + b+a

∗ par 2min√aun + b, a

∗ =

2min (a∗, un+1) !

(c) Bon pour la dernière question .... On a un+1 − a∗ =a (un − a∗)un+1 + a∗

, ce qui prouve que un = a∗ ⇐⇒ un+1 = a∗.

Si u0 = a∗, la suite est stationnaire, la série converge. Si u0 = a∗, alors ∀n, un = a∗ et

2n+1 |un+1 − a∗|2n |un − a∗|

=2a

un+1 + a∗−−−−−→n→+∞

a

a∗=

2a

a+√a2 + 4b

=2a

a+ a

1 + 4

b

a

=2

1 +

1 + 4

b

a

< 1

carb

a> 0. Donc ce bon vieux D’Alembert nous dit que la série converge absolument.

Exercice PC 12

Nature de+∞

k=2

(−1)n1 + 2 lnn

1 + ln2 n

Solution

: Soit f (x) =

1 + 2 lnx

1 + ln2 x, on a g′ (x) =

21− ln2 x− lnx

xln2 x+ 1

2 < 0 pour x > 2. La fonction f est donc décroissante

et par composition,√f aussi. Ainsi puisque |un| −−−−−→

n→+∞0 en décroissant (à partir du rang 3) et que (−1)n un est de

signe constant, le CSSA s’applique.

Exercice PC* 41

(Mines 2012) Soit (un)n∈N la suite définie par u0 ∈0, π2et ∀n ∈ N∗, un =

(−1)nn

cos (un−1). Nature de la série

n0

un.

Solution

: Qui n’a pas envie d’utiliser le CSSA? Bon, on commence par l’étude de la suite. On a

|un| 1

n−−−−−→n→+∞

0

De plus, pour n 1, |un| 1

n< π

2 , ainsi un ∈−π2 , π2

, d’où un+1 =

(−1)n+1n+ 1

cos (un) est du signe de (−1)n+1. Bon,reste la décroissance (semble pas évidente...) de |un|. Par parité du cosinus, on a cos (un−1) = cos (|un−1|) , si on pose

xn = |un| , la suite (xn)n vérifie donc la relation xn =cos (xn−1)

n. On a également prouvé que xn ∈

0,1

n

et en particulier

que xn −−−−−→n→+∞

0. On a

xn+1 − xn =cos (xn)− (n+ 1)xn

n+ 1

Il nous faut un DA de xn ! Puisque xn−1 −−−−−→n→+∞

0, on a cos (xn−1) −−−−−→n→+∞

1 et ainsi xn ∼n→+∞

1

n. On pose xn =

1

n+ yn avec yn = o

n→+∞

1

n

yn =1

n

cos

1

n− 1+ yn−1

− 1

n→+∞− 1

2n

1

n− 1+ yn−1

2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

donc yn ∼n→+∞

− 1

2n

1

n− 1

2car yn−1 = o

n→+∞

1

n− 1

d’oùyn ∼

n→+∞− 1

2n3

Bref, on a xn =1

n− 1

2n3+ on→+∞

1

n3

=

1

n+ on→+∞

1

n2

ce qui donne

cos (xn)− (n+ 1)xnn+ 1

=1

n+ 1

cos

1

n+ on→+∞

1

n2

− (n+ 1)× 1

n+ on→+∞

1

n

=1

n+ 1

− 1

n+ on→+∞

1

n

n→+∞− 1

n2< 0

Ainsi la suite (xn)n est décroissante et on peut appliquer le CSSA (ouf).Mais sommes nous stupides ! On a vu que un = (−1)n xn et que

xn =1

n− 1

2n3+ on→+∞

1

n3

donc, pas besoin de CSSA car

un =(−1)nn

− (−1)n2n3

+ on→+∞

1

n3

somme d’une CV et d’une ACV ! On avait fini bien avant ! ! ! ! ! !Bonus : On peut pousser le DA de xn

On pose xn =1

n− 1

2n3+ zn où zn = o

n→+∞

1

n3

, on injecte dans

xn =cos (xn−1)

n=⇒ xn =

1

n− 1

2n3+ zn =

1

ncos

1

n− 1− 1

2 (n− 1)3+ on→+∞

1

(n− 1)3

=⇒ zn =1

ncos

1

n− 1− 1

2 (n− 1)3+ on→+∞

1

n3

− 1

n+

1

2n3

Courage ! On a

1

n− 1=

1

n

1

1− 1

n

=

1

n

1 +

1

n+

1

n2+ on→+∞

1

n2

=1

n+

1

n2+

1

n3+ on→+∞

1

n3

1

(n− 1)3=

1

n3+ on→+∞

1

n3

(ils sont équivalents)

d’où

zn =1

ncos

1

n+

1

n2+

1

n3− 1

2n3+ on→+∞

1

n3

− 1

n+

1

2n3

=1

n

1− 1

2

1

n+

1

n2

2

− 1

n+

1

2n3+ on→+∞

1

n4

= − 1

n4+ on→+∞

1

n4

Bref

xn =1

n− 1

2n3− 1

n4+ on→+∞

1

n4

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 13

Soit α ∈ R et un =1

tanπ4 +

1n

−1 +

1

n

α, nature de

n1

un.

Solution

: On va faire un DL de un. On a tan

π4 + x

=

1 + tanx

1− tanx=

2− (1− tanx)

1− tanx=

2

1− tanx− 1. Or tanx =

x+ ox→0

x2donc

1

1− tanx=

1

1− x+ ox→0

(x2)= 1 + x+ x2 + o

x→0

x2

tanπ4+ x

= 1 + 2x+ 2x2 + ox→0

x2

(1 + x)α = 1 + αx+α (α− 1)

2x2 + o

x→0

x2

d’où un =(2− α)n

+(4− α (α− 1))

2n2+ on→+∞

12

. La série converge si et seulement si α = 2.

Exercice PC* 42

Etude de

n0

an2n

n

1. Montrer que pour n 0, on a4n

2n+ 1

2n

n

4n.

2. Soit a ∈ R, quelle est la nature de la série

n1

an2n

n

na−1

?

3. Pour a = 1, comment choisir n pour avoir limite, à l’aide de la somme partielle, à 10−3 près ? (on donne46

47< 100,

47

53> 300).

Solution

:

1. Par récurrence, en effet pour n = 0, on a 1 0

0

= 1 1. Puis

2n+ 2

n+ 1

=

(2n+ 2)!

(n+ 1)!2=

2 (2n+ 1)

n+ 1

2n

n

. Il s’agit

donc de prouver que4n+1

2 (n+ 1) + 1

2n+ 2

n+ 1

4n

2n+ 1et que 4n

2 (2n+ 1)

n+ 1 4n+1

La première inégalité s’écrit4

2n+ 3

2 (2n+ 1)

(n+ 1) (2n+ 1)⇐⇒ 4 (n+ 1) (2n+ 1) = 8n2+12n+4 2 (2n+ 1) (2n+ 3) =

8n2 + 16n+ 6 vrai.

La seconde s’écrit2 (2n+ 1)

n+ 1 4⇐⇒ 2 (2n+ 1) = 4n+ 2 4n+ 4 vrai.

Rem : La seconde inégalité provient aussi de2n

n

2n

k=0

2n

k

= (1 + 1)2n = 4n.

2. On a doncan

4nna−1

an2n

n

na−1

an (2n+ 1)

4nna−1

—43/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Si a < 4, alors

n1

an (2n+ 1)

4nna−1cv (par d’alembert, le rapport vaut

a

4

2n+ 3

2n+ 1

n

n+ 1

a−1−−−−−→n→+∞

a

4< 1), d’où

n1

an2n

n

aussi.

Si a > 4,

n1

an

4nna−1diverge (par d’alembert, le rapport vaut

a

4

n

n+ 1

a−1−−−−−→n→+∞

a

4> 1)et l’autre aussi.

Si a = 4, on aan2n

n

n3

2n+ 1

n3∼

n→+∞1

n2, la série converge.

3. Soit S la somme de la série et Sn la somme partielle, on a S − Sn =+∞

k=n+1

12k

k

. Ainsi

0 S − Sn +∞

k=n+1

2k + 1

4k

Reste à calculer ou à évaluer cette somme...

Soit f (x) =+∞

k=n+1

x2k+1

4k=

+∞

k=n+1

x×x2

4

k= x×

x2

4

n+1 +∞

i=0

x2

4

i= x×

x2

4

n+1× 1

1− x2

4

si x < 4. Ainsi

f (x) =1

4n× x

2n+3

4− x2

Alors f ′ (1) =+∞

k=n+1

2k + 1

4k, avec f ′ (x) =

1

4n

(2n+ 3)x2n+2

4− x2 +2x2n+5

(4− x2)2

, on a f ′ (1) =1

4n

(2n+ 3)

3+2

9

=

6n+ 11

9× 4n.

Il suffit donc d’avoir6n+ 11

9× 4n 10−3 ⇐⇒ 1000

9

4n

6n+ 11On teste avec une calculette pour avoir n = 7.

Exercice PC* 43

Soit α ∈ R∗, on pose un =1

n2αn

k=1

1

.

1. Pour α > 1, donner la nature de la série

n1

un.

2. Pour α 1, quelle est la nature de la série

n1

un ?

3. Pour α 1 donner un équivalent den

k=1

1

kαet en déduire la nature de la série

n1

un.

Solution

: On signale que la série est à termes positifs.

1. Si α > 1, la sérien

k=1

1

kαconverge, soit ζ (α) sa limite (notation classique pour cette somme), on a

n

k=1

1

kα∼

n→+∞ζ (α)

et ainsi un ∼1

ζ (α)n2αconverge également.

—44/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Si α 1, on encadre "brute force", on a

n

nα=

1

nα−1

n

k=1

1

kα n

Ainsi1

n2α+1

1

n2αn

k=1

1

nα−1

n2α=

1

nα+1

On en déduit que si α > 0, la série converge.Si 2α+ 1 1⇐⇒ α 0, la série diverge.

Exercice PC* 44

Convergence et somme de la série+∞

n=2

1

n2 − 1. On pose alors un =

E√n+ 1

−E (

√n)

n, convergence et somme de

+∞

n=1

un (rappel : E est la partie entière).

Solution

: La convergence est immédiate car

1

n2 − 1∼ 1

n2(comparaison séries positives). Puis on a

2

n2 − 1=

1

n− 1−

1

n+ 1, ainsi

N

n=2

2

n2 − 1=

N

n=2

1

n− 1− 1

n+ 1

= 1 +

1

2− 1

N− 1

N + 1−−−−−→N→+∞

3

2

Ainsi+∞

n=2

1

n2 − 1= 3

4 .

Pour la série

n2

un, on commence par remarquer que la série est à termes positifs. La suite des sommes partielles est

donc croissante, soit elle diverge vers +∞, soit elle converge (et la série aussi). Considèrons alors

SN =N2−1

n=1

un

Si on a p2 n (p+ 1)2−2 alors p √n < p+1 d’où E (

√n) = p et de même p2 < p2+1 n+1 (p+ 1)

2−1 < (p+ 1)2

d’où p √n+ 1 < p+ 1 et ainsi E

√n+ 1

= p. Bref dans ce cas, on a un = 0.

Reste le cas où n = (p+ 1)2 − 1, dans ce cas E (

√n) = p et E

√n+ 1

= p+ 1. Ains un =

1

(p+ 1)2 − 1.

On découpe donc la somme partielle en

SN =22−1

n=12

un +32−1

n=22

un + · · ·+(p+1)2−1

n=p2

un + · · ·+N2−1

n=(N−1)2un

On vient de prouver que(p+1)2−1

n=p2

un =1

(p+ 1)2 − 1, ainsi

SN =1

22 − 1+

1

32 − 1+ · · ·+ 1

(p+ 1)2 − 1

+ · · ·+ 1

N2 − 1=

N

n=2

1

n2 − 1−−−−−→N→+∞

3

4

—45/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque qu’une suite extraite de la suite des sommes partielles de la série

n1

un converge, cette série converge aussi.

Exercice PC* 45

On pose pour n 1, un =1

3nn!

n

k=1

(3k − 2) et vn =1

n34

.

1. Comparerun+1un

etvn+1vn

pour n grand.

2. En déduire la nature de

n1

un.

Solution

: Bon, avant tout, toutes les suites sont positives (donc dans les inégalités, pas de soucis)

1. On a un+1 =1

3n+1 (n+ 1)!

n+1

k=1

(3k − 2) =3 (n+ 1)− 2

3 (n+ 1)un =

1

3

3n+ 1

n+ 1un. Ainsi

un+1un

=1

3

3n+ 3− 2

n+ 1= 1 −

2

3 (n+ 1)= 1− 2

3n+ on→0

1

n

. De même

vn+1vn

=

n+ 1

n

− 34

=

1 +

1

n

− 34

= 1− 3

4n+ on→0

1

n

.

On en déduit quevn+1vn

− un+1un

= − 3

4n+

2

3n+ on→0

1

n

= − 1

12n+ on→0

1

n

donc, pour n assez grand, on avn+1vn

un+1un

2. Posons wn =unvn, alors

wn+1wn

=un+1un

× vnvn+1

1 au voisinage de +∞. La suite (wn)n est donc croissante à partir

d’un rang N . A partir de ce rang, on a alors

unvnuNvN

= A =⇒ un Avn

Puisque

n1

vn diverge, la séie

n1

un diverge aussi.

Exercice PC 14

(Oral CCP) Soit u0 ∈ R tel que 0 < u0 < 1, on définit (un)n∈N par un+1 = un − u2n.

1. Montrer que la suite (un)n∈N converge, quelle est sa limite ?

2. Montrer que la série

n0

u2n converge.

3. Montrer que

n0

ln

un+1un

et

n0

un divergent.

4. Montrer que pour n 1, 0 < un <1

n+ 1et que (nun)n∈N est une suite croissante. Justifier que (nun)n∈N

converge, on note ℓ sa limite.

5. On pose un =ℓ− vnn

si n > 0, quelle est la nature de

n1

(vn+1 − vn) ?

6. En déduire que un ∼n→+∞

1

n.

Solution

: On pose f (x) = x− x2, le graphe de f (parabole) est immédiat, en particulier x ∈ [0, 1] =⇒ f (x) ∈ [0, 1] ,

f croissante sur0, 12puis decroissante.

—46/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1. On a un+1 − un = −u2n 0, la suite (un)n∈N est décroissante. Puisque u0 ∈ [0, 1] , on a f (u1) ∈ [0, 1] et parrécurrence, un ∈ [0, 1]. Bref, décroissante et minorée donc converge. Si on passe à la limite dans un+1 = un − u2n,on trouve que la limite est nulle.

2. On a u2n = un − un+1, ainsin

k=0

u2k =n

k=0

(uk − uk+1) = u0 − un+1 −−−−−→n→+∞

u0. La série converge.

3. On a ln

un+1un

= ln (1− un) ∼ −un, par comparaison des séries à termes de signe constant, les deux séries sont

de même nature. Puisn

k=0

ln

uk+1uk

=

n

k=0

ln (uk+1)− ln (uk) = ln (un+1)− ln (u0) −−−−−→n→+∞

−∞

car un −−−−−→n→+∞

0

donc les deux séries divergent.

4. On a u1 = f (u0) 1

4(1

4est le max de f). Par récurrence, si un

1

n+ 1

1

2alors f (un) f

1

n+ 1

=

1

n+ 1− 1

(n+ 1)2=

n

(n+ 1)2.

Mais n (n+ 2) < (n+ 1)2 doncn

(n+ 1)2<

1

n+ 2et la récurrence marche.

Puis (n+ 1)un+1 − nun = (n+ 1)un − u2n

− nun = un − u2n − nu2n = un (1− (n+ 1)un) > 0. La suite est donc

croissante et on vient de montrer que nun n

n+ 1 1, elle est majorée donc elle converge vers ℓ > 0.

5. Pour n 1, on a vn+1 − vn = nun − (n+ 1)un+1, donc (encore un telescopage)n

k=1

(vk+1 − vk) =n

k=1

(kuk − (k + 1)uk+1) = u1 − (n+ 1)un+1 −−−−−→n→+∞

u1

et la série converge.

6. On doit montrer que ℓ = 1. On sait que nun −−−−−→n→+∞

ℓ, et que la sérien

k=1

(vk+1 − vk) converge. Mais

vk+1 − vk = kuk − (k + 1)uk+1 = kuk − (k + 1)uk − u2k

= uk ((k + 1)uk − 1)

Or uk =ℓ

k+ ok→+∞

1

k

donc

(k + 1)uk − 1 =ℓ (k + 1)

k− 1 + o

k→+∞(1) = ℓ− 1 + o

k→+∞(1) ∼ ℓ− 1 si ℓ = 1

D’où si ℓ = 1, vk+1 − vk ∼ℓ

k× (ℓ− 1) et la série

n

k=1

(vk+1 − vk) diverge.

Conclusion : ℓ = 1.

Exercice PC 15

Nature deun et

vn où un =

(−1)nn+ (−1)n lnn et vn =

(−1)nn

1− 1

2+1

3− · · ·+ (−1)n+1

n

Solution

: Pour la première, on a

un =(−1)n

n+ (−1)n lnn =(−1)nn

× 1

1 +(−1)n lnn

n

=(−1)nn

1− (−1)n lnn

n+ on→+∞

lnn

n

=(−1)nn

− lnn

n2+ on→+∞

lnn

n2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi

un −(−1)nn

∼ − lnn

n2

Par comparaison des séries à termes de signe constant, on a

un −(−1)nn

converge.Mais

(−1)nn

converge (CSSA)

donc

un =

un −

(−1)nn

+(−1)nn

converge comme somme de deux séries qui convergent.

Pour la seconde, soit wn =(−1)n+1n

, la série

n1

wn converge par le CSSA, soit ℓ sa limite, et Sn =n

k=1

wk = 1 − 1

2+

1

3− · · ·+ (−1)n+1

n, alors on sait (théorème des suites adjacentes) que

|Sn − ℓ| 1

n+ 1

Donc vn −(−1)n ℓn

=1

n|Sn − ℓ|

1

n (n+ 1)

d’où la convergence absolue de la série des vn −(−1)n ℓn

. Mais alors vn =

vn −

(−1)n ℓn

+

(−1)n ℓn

converge comme

somme de deux séries qui convergent.

Exercice PC 16

Convergence et calcul de

n1

ln

(n+ 1) (n+ 2)

n (n+ 3)

.

Solution

: On a

(n+ 1) (n+ 2)

n (n+ 3)− 1 =

2

n (n+ 3)d’où

ln

(n+ 1) (n+ 2)

n (n+ 3)

= ln

1 +

2

n (n+ 3)

∼ 2

n (n+ 3)∼ 2

n2

Par comparaison des séries à termes de signe constant, la série converge. Puis

n

k=1

ln

(k + 1) (k + 2)

k (k + 3)

=

n

k=1

ln (k + 1) +n

k=1

ln (k + 2)−n

k=1

ln (k)−n

k=1

ln (k + 3)

=n+1

i=2

ln (i) +n+2

i=3

ln (i)−n

i=1

ln (i)−n+3

k=4

ln (i)

= ln(n+ 1) + ln(2) + ln(3) + ln(3) + ln(n+ 1) + ln(n+ 2)− ln(1)− ln(2)− ln(3)− ln(n+ 1)− ln(n+ 2)− ln(n+ 3)

= ln 3 + ln (n+ 1)− ln (n+ 3) = ln (3)− ln

n+ 3

n+ 1

= ln (3)− ln

1 +

2

n+ 1

−−−−−→n→+∞

ln 3

Bref,

n1

ln

(n+ 1) (n+ 2)

n (n+ 3)

= ln 3

—48/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4 Intégrales généralisées

Exercice PC* 46

On considère l’intégrale généralisée I = 1

−1

dx

(2− x2)√1− x2

.

1. Montrer que ϕ : x −→ u =x√

1− x2un C1 difféomorphisme de ]−1, 1[ sur R. Exprimer ϕ−1.

2. A l’aide du changement de variable ϕ, montrer que I converge et calculer sa valeur.

Solution

:

1. La fonction ϕ est C1 sur ]−1, 1[ strictement croissante (sa dérivée est ϕ′ (x) =d

dx

x√

1− x2=

1

(1− x2) 32), elle

réalise bien un C1 difféomorphisme. On u =x√

1− x2⇐⇒ u2 =

x2

1− x2 ⇐⇒ x2 =u2

u2 + 1. Puisque u et x sont de

même signe, on obtientx =

u√1 + u2

2. On a donc

dx =du

(u2 + 1)32

dx

(2− x2)√1− x2

=xdx

x (2− x2)√1− x2

=u

u√1 + u2

2− u2

u2 + 1

× du

(u2 + 1)32

=du

u2 + 2 +1

−1

dx

(2− x2)√1− x2

=

+∞

−∞

du

u2 + 2=

1

2

+∞

−∞

du

1 +u√2

2 = limX→+∞Y→−∞

1√2arctan

u√2

=π√2

Exercice PC* 47

(Centrale) Calculer K =

+∞

0

ln t

1 + t+ t2dt.

Solution

: On a deux problèmes de convergence, en 0 et en+∞. On coupe en deux en x = 1. On pose I =

1

0

ln t

1 + t+ t2dt

et J =

+∞

1

ln t

1 + t+ t2dt. Soit f (t) =

ln t

1 + t+ t2fonction continue et positive sur ]0,+∞[, on a f (t) ∼

t→+∞ln t

t2donc

t32 f (t) −−−−→

t→+∞0, ainsi j converge. De même f (t) ∼

t→0ln t et

1

0

ln tdt converge donc I converge.

Le changement de variables u =1

t(C1 difféorphisme) dans K donne

K = −K =⇒ K = 0

Exercice PC* 48

(Centrale) On pose I = +∞

−∞

dx

3 chx+ shxmontrer la convergence et calculer cette intégrale.

—49/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: Soit f (x) =

1

3 chx+ shx=

1

2 chx+ ex=

1

2ex + e−x> 0 qui est bien définie et continue sur R. On

a f (x) ∼x→+∞

e−x

2d’où la convergence de

+∞

1

f et f (x) ∼x→−∞

ex d’où la convergence en −∞. On fait ensuite le

changement de variable (C1 difféomorphisme) u = ex

+∞

−∞

dx

2ex + e−x=

0

1

2u2 + 1du =

π

2√2

Exercice PC* 49

1. Calculer pour a > 0, I (a) =

π2

0

dt

1 + a sin2 t, puis J (a) =

π

0

dt

1 + a sin2 t.

2. Pour α > 0, nature de la série

n0

J ((nπ)α) .

3. Existence de +∞

0

dt

1 + tα sin2 t.

Solution

:

1. On fait le changement de variable u = tan t,

π2

0

dt

1 + a sin2 t=

0

1

1 + (a+ 1)u2du =

π

2√1 + a π

π2

dt

1 + a sin2 t= I (a) en posant u = π − t

d’où J (a) =π√1 + a

2. La série est à termes positifs et J ((nπ)α) =π

1 + (nπ)α

∼ π

(nπ)α2

qui converge si et seulement si α > 2.

3. La fonction intégrée est positive, il suffit donc de déterminer quand nπ

0

dt

1 + tα sin2 ta une limite si n tend vers +∞

En effet, la fonction F (x) =

x

0

dt

1 + tα sin2 test croissante donc soit tend vers +∞, soit adment une limite.

Or nπ

0

dt

1 + tα sin2 t=n−1

k=0

(k+1)π

dt

1 + tα sin2 t=n−1

k=0

π

0

du

1 + (u+ kπ)α sin2 t

mais

I (kα)

π

0

du

1 + (u+ kπ)α sin2 t I ((k + 1)α)

ce qui permet de conclure à la cv de l’intégrale si et seulement si α > 2.

Exercice PC* 50

Convergence et calcul de +∞

0

ln

1 +

3

1 + x2

dx.

—50/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: Soit f (x) = ln

1 +

3

1 + x2

continue et positive sur [0,+∞[. On a f (x) ∼

x→+∞3

1 + x2∼

x→+∞3

x2d’où

la CV en +∞ (Riemann). On intègre ensuite par parties dans a

0

ln

1 +

3

1 + x2

dx en dérivant ln

1 +

3

1 + x2

=

ln4 + x2

− ln1 + x2

pour avoir

a

0

ln

1 +

3

1 + x2

dx =

x ln

1 +

3

1 + x2

a

0

− a

0

2x2

x2 + 4− 2x2

x2 + 1

dx

Mais a

0

x2

x2 + 4− x2

x2 + 1

dx =

a

0

x2 + 4− 4

x2 + 4− x

2 + 1− 1

x2 + 1

dx

=

a

0

1

x2 + 1− 4

x2 + 4

dx

=0arctanx− 2 arctan

x

2

)a

0

d’où a

0

ln

1 +

3

1 + x2

dx =

x ln

1 +

3

1 + x2

− 2 arctanx+ 4arctan

x2

a

0

= a ln

1 +

3

1 + a2

− 2 arctan a+ 4arctan

a

2−−−−−→a→+∞

π

car a ln1 +

3

1 + a2

a→+∞a× 3

1 + a2−−−−−→a→+∞

0

Exercice PC 17

Soit I = +∞

0

t2

1 + t4dt, J =

+∞

0

1

1 + t4dt et K =

+∞

0

t

1 + t4dt.

1. Convergence de I, J et K. Comparer I et J .

2. Calculer I +√2K + J et I −

√2K + J . En déduire I, J et K.

Solution

:

1. Les fonctions t −→ 1

1 + t4, t −→ t

1 + t4et t −→ t2

1 + t4sont posotives et

0 1

1 + t4

t

1 + t4

t2

1 + t4∼

t→+∞1

t2

Par comparaison les quatre intégrales convergent. Le changement de variable u =1

tdans I donne

I =

+∞

0

t2

1 + t4dt = J

2. On a alors I +√2K + J =

+∞

0

t2 +√2t+ 1

t4 + 1dt, mais t4 + 1 =

t2 + 1

2 − 2t2 =t2 +

√2t+ 1

t2 −

√2t+ 1

,

d’où

I +√2K + J =

+∞

0

dt

t2 −√2t+ 1

=

+∞

0

dtt− 1√

2

2+ 1

2

=0√

2 arctan√

2t− 1)+∞

0=√2π

2+√2π

4=

3√2

—51/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

De même I −√2K + J =

+∞

0

t2 −√2t+ 1

t4 + 1dt =

+∞

0

dt

t2 +√2t+ 1

=√

2 arctan√

2t+ 1+∞0

=√2π2 −

√2π4 =

√2

4π. On en déduit que (car I = J ).

2I −√2K =

√2π

4

2I +√2K =

3√2π

4

=⇒ I =1

4

√2π et K =

π

4

Exercice PC* 51

Convergence et calcul de +∞

1

1

x− arg sinh

1

x

dx.

Solution

: On sait que arg sinhu = u − u

3

3+ ou→0

u3, ainsi en +∞, on a

1

x− arg sinh

1

x∼

x→+∞1

3x3. (En effet sa

dérivée est1√

1 + u2= 1− 1

2u2+ o

u→0

u2que l’on intègre sans oublier arg sinh0 = 0). La fonction est intégrable en +∞.

On fait alors une IPP (en intégrant 1) pour avoir

X

1

1

x− arg sinh

1

x

dx =

x

1

x− arg sinh

1

x

X

1

− X

1

x

1

x2−

− 1

x21 +

1

x2

dx

= X

1

X− arg sinh

1

X

− (1− arg sinh 1)−

X

1

1√

1 + x2− 1

x

dx

Puisque X1

X− arg sinh

1

X

X→+∞X × 1

3X3−−−−−→X→+∞

0, on a

X

1

X− arg sinh

1

X

− (1− arg sinh 1) −−−−−→

X→+∞−1 + arg sinh 1

Puis X

1

1√

1 + x2− 1

x

dx = [arg sinhx− lnx]

X1 = (arg sinhX − lnX)− (arg sinh 1)

Reste à déterminer la limite en +∞ de arg sinhX − lnX. Mais, (exos sup) arg sinhX = lnX +

√1 +X2

d’où

arg sinhX − lnX = ln

X +

√1 +X2

X

= ln

1 +

1 +

1

X2

−−−−−→X→+∞

ln 2

Ainsi +∞

1

1

x− arg sinh

1

x

dx = 2arg sinh 1− 1 = 2 ln

1 +

√2− 1− ln 2

= ln

3 + 2

√2

2e

Autre méthode : poser u = arg sh1

x⇐⇒ 1

shudans l’intégrale puis faire une IPP (en intégrant

1

shu

′).

—52/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 52

(X) Soit f définie par f (x) = +∞

x

sin t

t2dt.

1. Déterminer le domaine de définition de f . Montrer, à l’aide d’IPPs, que f (x) =cosx

x2+ ox→+∞

1

x2

.

2. On définit ϕ par ϕ (x) = 1

x

sin (t)− tt2

dt, justifier que ϕ est définie et continue sur [0,+∞[. Exprimer f (x) à l’aide

de ϕ (x) , f (1) et d’une fonction ususelle. En déduire un équivalent de f en 0+.

3. Convergence et calcul de +∞

0

xf (x) dx.

Solution

:

1. Puisquesin t

t2

1

t2, la fonction définie par t −→ sin t

t2(qui est continue sur [x,+∞[ pour x > 0) est intégrable

sur [x,+∞[ pour x > 0. Pour x = 0, on asin t

t2∼t→0

1

tor 1

0

dt

tdiverge, donc

1

0

sin t

t2dt diverge par comparaison à

une fonction positive d’intégrale divergente. On en déduit que f n’est pas définie en 0 et par extension sur ]−∞, 0].Conclusion Df = ]0,+∞[.Soit x > 0 et X > x, alors

X

x

sin t

t2dt =

− cos t

t2

X

x

+ 2

X

x

cos t

t3dt = −cosX

X2+cosx

x2+ 2

X

x

cos t

t3dt

u (t) =1

t2u′ (t) = − 2

t3v′ (t) = sin t v (t) = − cos t

= −cosXX2

+2

X3sinX +

cosx

x2− 2 sinx

x3+ 6

X

x

sin t

t4dt

u (t) =1

t3u′ (t) = − 3

t4v′ (t) = cos t v (t) = sin t

En passant à la limite, il vient

f (x) =cosx

x2− 2 sinx

x3+ 6

+∞

x

sin t

t4dt

Mais

+∞

x

sin t

t4dt

+∞

x

|sin t|t4

dt

+∞

x

1

t4dt =

1

3x3

d’où −2 sinx

x3+ 6

+∞

x

sin t

t4dt

2 sinx

x3

+

+∞

x

sin t

t4dt

2

x3+

6

3x3=

4

x3

ce qui prouve que −2 sinx

x3+ 6+∞x

sin t

t4dt = o

x→0

1

x2

et que

f (x) =cosx

x2+ ox→+∞

1

x2

2. La fonction φ : t −→ sin t− tt2

est continue et définie sur ]0,+∞[ , puisquesin t− tt2

=t− t

3

6+ ot→0

t3− t

t2∼t→0

− t6,

on pose φ (0) = 0, ainsi φ est continue sur [0,+∞[ et ϕ (x) = − x

1

φ (t) dt est continue, dérivable sur [0,+∞[.

De plus pour x > 0, on a 1

x

sin (t)− tt2

dt =

1

x

sin (t)

t2dt−

1

x

dt

t=

+∞

x

sin (t)

t2dt−

+∞

1

sin (t)

t2dt+ lnx = f (x)− f (1) + lnx

—53/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soitf (x) = − ln (x) + f (1) + ϕ (x)

Puisque ϕ (x) −−−→x→0

ϕ (0) , on a

f (x) ∼x→0

− lnx

3. On a deux problèmes, en 0 et en +∞. On a vu que

xf (x) ∼x→0+

−x lnx

et 1

0

x lnxdx converge donc xf (x) est intégrable sur ]0, 1[ par compaison avec une fonction de signe constant et

intégrable.

On a vu également que f (x) =cosx

x2+ ox→+∞

1

x2

, mais ici, on ne peut utiliser le théorème de comparaison ! (la

fonction n’est pas de signe constant ! ! ! !).En revanche, la fonction f est dérivable sur ]0,+∞[ (elle vaut − ln (x) + f (1) + ϕ (x) par exemple, donc f ′ (x) =

−φ (x)− 1

x= −sinx

x2, on fait donc une IPP pour avoir

X

ε

xf (x) dx =

x2

2f (x)

X

ε

+1

2

X

ε

sinxdx =X2

2f (X)− ε

2

2f (ε)− cosX

2+cos ε

2

u (x) = f (x) u′ (x) = −sinxx2

v′ (x) = x v (x) =x2

2

Maisε2

2f (ε) ∼

ε→0−ε

2

2ln (ε) −−−→

ǫ→00 et

X2

2f (X) =

X2

2

cosX

X2+ oX→+∞

(1) =cosX

2+ oX→+∞

(1) d’où

X

ε

xf (x) dx = −ε2

2f (ε) +

cos ε

2+ oX→+∞

(1)

a pour limite1

2quand X −→ +∞ et ε −→ 0, ceci prouve la convergence de l’intégrale et donne

+∞

0

xf (x) dx =1

2

Exercice PC 18

Convergence et calcul de +∞

0

x lnx

(1 + x2)2dx

Solution

: La fonction f définie sur ]0,+∞[ par f (x) =

x lnx

(1 + x2)2 est continue, on a deux problèmes a priori. En 0,

on a x lnx −−−→x→0

0 donc on pose f (0) = 0 et la fonction est définie, continue sur [0,+∞[. En +∞, la fonction est positive

(sur [1,+∞[) et

x2f (x) ∼x→+∞

x3 lnx

x4=

lnx

x−−−−−→x→+∞

0

Ainsi +∞

1

f (x) dx converge. Pour le calcul, on pose u =1

x, C1 difféomorphisme de ]0,+∞[ sur lui même. Alors

I =

+∞

0

x lnx

(1 + x2)2dx =

0

+∞

1

uln

1

u

1 +

1

u2

2

− 1

u2

du = −I

—54/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi I = 0.

Exercice PC 19

(CCP ) On définit f (p) = +∞

1

dx

x√x2p+1 + 1

, ensemble de définition de f et calcul de f .

Solution

: A p ∈ R fixé, la fonction x −→ 1

x√x2p+1 + 1

est définie et continue sur [1,+∞[ et positive. On a f (x) ∼x→+∞

1

x× x 2p+12

=1

xp+32

, ainsi l’intégrale qui défini f converge si et seulement si p+ 32 > 1 par comparaison (Riemann). On a

donc Df =−12 ,+∞

.

On pose u = ϕ (x) =√x2p+1 + 1 ⇐⇒ u2 − 1 = x2p+1 ⇐⇒ x =

u2 − 1

12p+1 , on a ainsi un C1 difféomorphisme de

[1,+∞[ sur√

2,+∞. Soyons précis, le changement de variable est

ϕ :[1,+∞[ −→

√2,+∞

x −→√x2p+1 + 1

qui est bien C1 sur [1,+∞[ (composée · · · )

On a alors dx = 12p+1 × 2u×

u2 − 1

12p+1−1 du et

dx

x√x2p+1 + 1

=1

2p+1 × 2u×u2 − 1

12p+1−1 du

(u2 − 1)1

2p+1 × u=

2

2p+ 1

du

u2 − 1

f (p) =2

(2p+ 1)

+∞

√2

du

u2 − 1=

2

(2p+ 1)

+∞

√2

1

2 (u− 1)− 1

2 (u+ 1)

du

=1

2p+ 1

lnu− 1

u+ 1

+∞

√2

=1

2p+ 1ln

√2 + 1√2− 1

=ln3 +

√2

2p+ 1

Exercice PC* 53

(Centrale) Existence et calcul de +∞

0

sin3 x

x2dx.

Solution

: La fonction x −→ sin3 x

x2est continue sur ]0,+∞[, on a

sin3 x

x2

1

x2d’où l’intégrabilité sur [1,+∞[ par

comparaison (Riemann 2 > 1). En 0, il n’ya a pas de problème carsin3 x

x2∼x→0

x3

x2= x −−−→

x→00, on prolonge donc par

continuité.Puis

sin3 x =

z − 1

z2i

3

=1

(2i)3

z − 1

z

3où z = eix

=1

(2i)3

z3 − 1

z3+ 3

z − 1

z

=

1

(2i)2

z3 − 1

z3

2i− 3z − 1

z2i

= −1

4(sin 3x− 3 sinx) =

3

4sinx− 1

4sin 3x

—55/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi

I =

+∞

0

sin3 x

x2dx =

+∞

0

3

4

sinx

x2− 1

4

sin 3x

x2

dx

I = limε→0

X→+∞

X

ε

3

4

sinx

x2− 1

4

sin 3x

x2

dx

Mais X

ε

3

4

sinx

x2− 1

4

sin 3x

x2

dx =

3

4

X

ε

sinx

x2dx− 1

4

X

ε

sin 3x

x2dx

Dans la second intégrale, le changement de variable u = 3x donne X

ε

sin 3x

x2dx = 3

3X

sinu

u2du d’où

X

ε

3

4

sinx

x2− 1

4

sin 3x

x2

dx =

3

4

ε

sinx

x2dx−

3X

X

sinx

x2dx

Puisque +∞

1

sinx

x2dx converge, on a

3X

X

sinx

x2dx −−−−−→

X→+∞0 (on a

3X

X

sinx

x2dx =

3X

1

sinx

x2dx−

X

1

sinx

x2dx tend vers

0). Pour l’autre limite, on sait que

φ (x) =sinx− xx2

∼x→0

−x3

donc ϕ (t) = t

0

sinx− xx2

dx est définie, continue (et même dérivable) sur [0,+∞[ , en particulier ϕ (t) −−−→t→0

ϕ (0). Mais

ϕ (3ε)− ϕ (ε) = 3ε

ε

sinx− xx2

dx =

ε

sinx

x2dx−

ε

dx

x=

ε

sinx

x2dx− ln 3 −−−→

ǫ→0ϕ (0)− ϕ (0) = 0

d’où

limε→0

X→+∞=

3 ln 3

4

Exercice PC* 54

On définit f par f (x) = +∞

x

sin t

tdt.

1. Justifier que f est bien définie pour x 0. A l’aide d’intégration par parties, montrer que

f (x) =cosx

x+ ox→+∞

1

x

2. Convergence et calcul de +∞

0

f (x) dx

Solution

:

1. Un grand classique...Soit ϕ (t) =sin t

t, on prolonge en 0 par ϕ (0) = 1 et on a par une IPP

X

ε

sin t

tdt =

(1− cos t)

t

X

ε

+

X

ε

1− cos t

t2dt =

(1− cosX)

X− (1− cos ε)

ε+

X

ε

1− cos t

t2dt

u′ (t) = sin t u (t) = 1− cos t

v (t) =1

tv′ (t) = − 1

t2

—56/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque 1 − cos t ∼t→0

t2

2, on a lim

ε→0

(1− cos ε)

ε= 0 puis

(1− cosX)

X−−−−−→X→+∞

0 et 0 1− cos t

t2

2

t2d’où la

convergence de +∞

0

1− cos t

t2dt. On en déduit que f est définie sur [0,+∞[.

Enfin, deux IPP donne

X

x

sin t

tdt = − 1

XcosX +

1

xcosx−

X

x

1

t2cos t dt (on a dérivé

1

t)

= − 1

XcosX +

1

X2sinX +

1

xcosx− 1

x2sinx+ 2

X

x

sin t

t3dt

En passant à la limite quand X tend vers +∞, on obtient

f (x) =cosx

x− sinx

x2+ 2

+∞

x

sin t

t3dt

Mais

+∞

x

sin t

t3dt

+∞

x

|sin t|t3

dt

+∞

x

1

t3dt =

1

2x2= ox→+∞

1

x

d’où

f (x) =cosx

x+ ox→+∞

1

x

2. Pour +∞

0

f (x) dx, la fonction f est définie et continue sur [0,+∞[, elle est même dérivable sur [0,+∞[ car

f (x) = f (0)− x

0

sin t

tdt

d’où f ′ (x) = −sinx

x. Une intégration par parties (valide, les fonctions prolongées sont C1) donne alors

X

0

f (x) dx = [xf (x)]X0 − X

0

xf ′ (x) dx = Xf (X)− X

0

sinxdx

= Xf (X)− cosX + 1

= X

cosX

X+ oX→+∞

1

X

− cosX + 1 = 1 + o

X→+∞(1) −−−−−→

X→+∞1

L’intégrale +∞

0

f (x) dx converge et vaut donc 1.

Exercice PC* 55

Nature de +∞

0

x

1 + x4 |sinx|dx.

Solution

: L’intégrale est de même nature que la série

n=0

(n+1)π

x

1 + x4 |sinx|dx.

—57/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On pose Si un = (n+1)π

x

1 + x4 |sinx|dx, on a alors en posant x = nπ + t

un =

π

0

nπ + t

1 + (nπ + t)4 |sin t|dt

π

0

(n+ 1)π

1 + (nπ)4 sin tdt

π

0

(n+ 1)π

1 + (nπ)42

πtdt par concavité

Or π

2

0

(n+ 1)π

1 + (nπ)4 sin tdt

π2

0

(n+ 1)π

1 + (nπ)42

πtdt par concavité et

π2

0

(n+ 1)π

1 + (nπ)42

πtdt =

(n+ 1) ln1 + π4n4

2π2n4∼ 2 ln (n)

π2n3= o

1

n2

Puis π

π2

(n+ 1)π

1 + (nπ)4 sin tdt =u=π−t

π

π2

(n+ 1)π

1 + (nπ)4 sinudu d’où

0 un 2(n+ 1) ln

1 + π4n4

2π2n4

et l’intégrale existe.x

1 + x4 |sinx| est donc intégrable sur [0,+∞[ .

Exercice PC* 56

1. Existence et calcul éventuel de I = +∞

0

(1− thx) dx et de J =

+∞

0

1− 1

thx

dx.

2. Existence de I (α) = +∞

0

(1− thα x) dx pour α ∈ R. Calculer I (α+ 2) − I (α) pour α −1, en déduire I (n)

pour n ∈ N.3. Plus dur, déterminer un équivalent de I (α) en +∞.

Solution

:

1. Puisque l’on demande le calcul, on fait le changement de variable C1 et bijectif u = thx dans les deux intégrales,

alorsdu

1− u2 = dx, ainsi

I =

1

0

1− u1− u2 du =

1

0

1

1 + udu = ln 2 existe

J et 1

0

1− 1

u1− u2 du = −

1

0

du

u (1 + u)sont de même nature donc diverge

2. Le même changement de variable conduit à

I (α) et de même nature que J (α) = 1

0

1− uα1− u2 du

Si α > 0, l’intégrale J (α) converge car la fonction u −→ 1− uα1− u2 est définie, continue sur [0, 1] . Si α = 0, on

J (α) = 0. Si α < 0, alors J (α) = 1

0

u−α − 1

(1− u2)u−α du et u −→ u−α − 1

(1− u2)u−α est définie, continue sur ]0, 1] avec

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

u−α − 1

(1− u2)u−α ∼u→0

− 1

u−α. Il y a convergence si et seulement si −α < 1⇐⇒ α > −1.

Puis, pour α > −1

I (α+ 2)− I (α) = +∞

0

thα x1− th2 x

dx =

1

α+ 1thα+1 x

+∞

0

=1

α+ 1

donc

I (n+ 2) =

1

0

undu+ I (n) =1

n+ 1+ I (n)

On en déduit que I (2n+ 2) = I (2n) +1

2n+ 1=⇒ I (2n) = I (0) +

n

k=1

1

2k − 1=

n

k=1

1

2k − 1et I (2n+ 1) =

I (1) +n

k=1

1

2n= ln(2) +

1

2Hn où Hn =

n

k=1

1

n.

3. Il est facile de voir que I (α) est croissante sur [0,+∞[ . En effet, pour β α

I (β)− I (α) = +∞

0

thα x− thβ x

dx =

+∞

0

thα x1− thβ−α x

dx 0

Puisque

I (α+ 2)− I (α) = 1

α+ 1

Soit α > 0 et n l’unique entier tel 2n α < 2n+ 2, alors n = Eα2

α→+∞α

2

I (α) = I (α− 2n) +n

k=1

1

(α− 2n) + 2k − 1

0 α− 2n 1 =⇒ I (0) I (α− 2n) I (1)

=⇒ I (0) +n

k=1

1

(α− 2n) + 2k − 1 I (α) I (1) +

n

k=1

1

(α− 2n) + 2k − 1

=⇒ I (0) +n

k=1

1

2k I (α) I (1) +

n

k=1

1

2k − 1 I (1) + 1 +

n

k=2

1

2k − 2

Soit0 +

1

2Hn I (α) 1 + ln (2) +

1

2Hn−1

Hn ∼ lnn donc

I (α) ∼α→+∞

lnn

2∼

α→+∞lnα

2

Exercice PC* 57

Nature et calcul de +∞

0

+∞

x

e−t2

dt

dx.

Solution

: Soit F (x) =

+∞

x

e−t2

dt, on commence par prouver que F existe sur R. On sait que pour x 1, on a

t2 t =⇒ 0 e−t2

e−t

Puisque t −→ e−t est intégrable sur [1,+∞[ , on en déduit que f (t) = e−t2

est intégrable sur [1,+∞[. Ainsi F (1) existe.On écrit alors

F (x) =

+∞

1

e−t2

dt− x

1

e−t2

dt = F (1)− x

1

e−t2

dt

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

La fonction x −→ x

1

e−t2

dt est définie et continue sur R (intégrale fonction de sa borne du haut) donc F est définie et

continue sur R. De plus, pour x 1, on a

0 F (x)

+∞

x

e−tdt = e−x

Ce qui prouve que F est intégrable sur [1,+∞[ donc sur [0,+∞[. On a également

F ′ (x) = −e−x2 (car F (x) = F (1)− x

1

e−t2

dt)

d’où X

0

F (x) dx =IPP

[xF (x)]X0 − X

0

xF ′ (x) dx

= XF (X)− X

0

xe−x2

dx = XF (X) +1

2− 1

2e−X

2

Pour X 1, on a 0 F (X) e−X =⇒ 0 XF (X) Xe−X −−−−−→X→+∞

0. Ainsi

+∞

0

+∞

x

e−t2

dt

dx =

1

2

Exercice PC* 58

Soit f C0 et T périodique sur R+, on définit g sur R∗+ par g (x) =1

x

x

0

f (t) dt.

1. Déterminer la limite de g en +∞.2. Déterminer les fonctions f, C0, T périodique sur R+ et intégrable sur R+.

3. Déterminer les fonctions f, C0, T périodique sur R+ et telle que +∞

0

f (t) dt converge.

Solution

: On se souvient que si f est T périodique sur R+, alors

∀a > 0, a+T

a

f (t) dt =

T

0

f (t) dt

1. Posons x = nt+ y où y ∈ [0, T [ , pour être précis, soit n = E xT

, on a ainsi

g (x) =1

x

nT

0

f (t) dt+1

x

nT+y

nT

f (t) dt

Mais nT

0

f (t) dt =n−1

k=0

(k+1)T

kT

f (t) dt =n−1

k=0

T

0

f (t) dt car f est T périodique, ainsi en posant m =1

T

T

0

f (t) dt,

on a nT

0

f (t) dt = nmT et

1

x

nT

0

f (t) dt =E xT

xmT ∼

x→+∞

x

TxmT = m car E (u) ∼

u→+∞u

Pour finir 1

x

nT+y

nT

f (t) dt

=

1

x

y

0

f (t) dt

1

x

y

0

|f (t)| dt 1

x

T

0

|f (t)| dt −−−−−→x→+∞

0

On a donc

g (x) −−−−−→x→+∞

m =1

T

T

0

f (t) dt

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Si f est intégrable, alors

un =

nT

0

|f (t)|dt −−−−−→n→+∞

+∞

0

|f (t)| dt

Mais

un =n−1

k=0

(k+1)T

kT

|f (t)| dt =n−1

k=0

T

0

|f (t)| dt = n T

0

|f (t)| dt

Ainsi (pour avoir une limite finie)

T

0

|f (t)| dt = 0 =⇒ |f | = 0 sur [0, T ] car |f | est C0 positive

d’où f est nulle sur une période donc nulle.

3. Si l’on suppose que F (x) =

x

0

f (t) dt a une limite ℓ, alors

g (x) =1

x

x

0

f (t) dt −−−−−→x→+∞

0 =⇒m =1

T

T

0

f (t) dt = 0

Mais alors F est périodique, en effet

F (x+ T )− F (x) =

x+T

x

f (t) dt =

T

0

f (t) dt = 0

La fonction F est donc périodique et admet une limite finie en +∞, elle est donc constante. Sa dérivée f est nulle.

Exercice PC* 59

Soit f de classe C2 sur R+, à valeurs dans R et telle que f et f ′ soient intégrables sur R+.

1. Justifier que f (x) = f (0) + x

0

f ′ (t) dt, et en déduire que f a une limite en +∞. Quelle est la valeur de cette

limite ?

2. Montrer que pour x > 0, +∞

0

f (t) sin (xt) dt =1

xf (0) +

1

x

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt.

3. On suppose que f ′′ est intégrable sur R+, montrer que, lorsque x tend vers +∞, on a +∞

0

f (t) sin (xt) dt =

1

xf (0) + o

x→+∞

1x

.

4. On ne suppose plus f ′′ intégrable, on désire prouver que le résultat persiste. Soit g de classe C1 sur [a, b], montrer

que limn→+∞

b

a

g (t) cos (xt) dt = 0, puis conclure.

Solution

:

1. Si f est de classe C1, le cours dit que f (x) = f (0) + x

0

f ′ (t) dt. Puisque f ′ est intégrable, l’intégrale x

0

f ′ (t) dt

admet une limite finie en +∞. On en déduit que f (x) −−−−−→x→+∞

ℓ = f (0)+

+∞

0

f ′ (t) dt. Supposons alors que ℓ > 0,

au voisinage de +∞, on a f (x) ∼x→+∞

ℓ, par comparaison des fonctions positives, on en déduit que +∞

0

f (t) dt

diverge. Même raisonnement si ℓ < 0, doncf (x) −−−−−→

x→+∞0.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. On a u

0

f (t) sin (xt) dt =

−1

xf (t) cos (xt)

u

0

+

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt =f (0)

x− f (u)

xcos (xu)+

1

x

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt.

Puisque f (u) −−−−−→u→+∞

0, on af (u)

xcos (xu)

f (u)

x−−−−−→u→+∞

0. Puis |f ′ (t) cos (xt)| |f ′ (t)| ce qui justifie

l’intégrabilité de t −→ f ′ (t) cos (xt) sur R+. En passant à la limite, on en déduit que +∞

0

f (t) sin (xt) dt =1

xf (0) +

1

x

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt.

3. Si f ′′ est intégrable, on peut de nouveau faire une IPP. On a alors

1

x

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt =1

x

f ′ (t)

sinxt

x

u

0

− 1

x2

u

0

f ′′ (t) sin (xt) dt = f ′ (u)sin (xu)

x2− 1

x2

u

0

f ′′ (t) sin (xt) dt

On vient de prouver que f et f ′ intégrable =⇒ f tend vers 0 en +∞, en l’appliquant à f ′ et f ′′, on en déduit quef′ (u)

sin (xu)

x2

1

x|f ′ (u)| −−−−−→

u→+∞0

De même, l’intégrabilité de f ′′ implique celle de t −→ f ′′ (t) sin (xt). On a donc

1

x

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt = − 1

x2

+∞

0

f ′′ (t) sin (xt) dt

d’où 1

x

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt

1

x2

+∞

0

|f ′′ (t)|dt = ox→0

1

x

4. Si g est C1 sur [a, b] , alors b

a

g (t) cos (xt) dt =

g (t) sin (xt)

x

b

a

− 1

x

b

a

g′ (t) sin (xt) dt

=1

x(g (b) sin (xb)− g (a) sin (xa))− 1

x

b

a

g′ (t) sin (xt) dt

ainsi, en posant M0 = sup[a,b]

|f | et M1 = sup[a,b]

|f ′| qui existent (f étant C1).

b

a

g (t) cos (xt) dt

|g (b)|+ |g (a)|

x+

1

x

b

a

|g′ (t)| dt 2M0 + (b− a)M1

x−−−−−→x→+∞

0

On a alors +∞

0

f (t) sin (xt) dt =1

xf (0) +

1

x

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt

Il s’agit de prouver que +∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt −−−−−→x→+∞

0

On a +∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt =

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt+

+∞

u

f ′ (t) cos (xt) dt

Soit ε > 0, puisque

+∞

u

f ′ (t) cos (xt) dt

+∞

u

|f ′ (t)| dt −−−−−→u→+∞

0 (car f ′ intégrable), il existe A tel que

u A =⇒ +∞

u

|f ′ (t)| dt ε

2. On choisit donc u > A, puisque

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt −−−−−→x→+∞

0, il existe B tel que

x B =⇒

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt

ε. On en déduit que pour x B, on a

+∞

0

f ′ (t) cos (xt) dt

u

0

f ′ (t) cos (xt) dt

+

+∞

u

f ′ (t) cos (xt) dt

ε

ce qui prouve le résultat.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 60

Soit I = +∞

0

e−t2

dt et poutr n ∈ N∗, In = 1

0

1− t2

ndt, Jn =

+∞

0

dt

(1 + t2)net Wn =

π2

0

sinn (t) dt.

1. Montrer que ∀x ∈ R, ex 1 + x. En déduire que ∀t ∈ R, 1− t2 e−t2 1

1 + t2.

2. Justifier l’existence de I et de Jn pour n ∈ N∗. Montrer que ∀n ∈ N∗, In I√n Jn.

3. Montrer que si n ∈ N∗, In =W2n+1 et Jn =W2n−2.

4. Montrer que (Wn)n est monotone et que (n+ 2)Wn+2 = (n+ 1)Wn.

5. En déduire I.

Solution

:

1. Convexité de exp sur R, la courbe est au dessus de sa tangente (ou étude de fonction). On a alors 0 1 + t2 et2

qui donne par passage à l’inverse l’inégalité de droite. Celle de gauche est directe avec x = −t2.2. Les deux fonctions t −→ e−t

2

et t −→ 1

(1 + t2)nsont positives et pour t 1, e−t

2

e−t,1

(1 + t2)n

1

1 + t2,

puisque t −→ e−t et t −→ 1

1 + t2sont intégrables sur [1,+∞[, on en déduit l’existence de I et de Jn. Puis, on a

1− t2

n

e−t

2n

= e−(√nt)2

1

(1 + t2)n

d’où 1

0

1− t2

ndt

1

0

e−(√nt)2dt

+∞

0

e−(√nt)2dt =

u=√nt

1√n

+∞

0

e−u2

du I√n

+∞

0

dt

(1 + t2)n= Jn

3. Wallis... Le changement de variable t = cosu, donne dt = − sinudu,1− t2

n=1− cos2 u

n= sin2n u d’où

In =

0

π2

− sin2n+1 udu =W2n+1

Alors que t = cotanu dans Jn donne dt = − du

sin2 u, 1 + cotan 2u =

1

sin2 ud’où

dt

(1 + t2)n= − sin2n−2 udu d’où

Jn = − 0

π2

sin2n−2 udu =W2n−2

4. Pour x ∈0, π2, on a sinx ∈ [0, 1] d’où sinn x sinn+1 x, par croissance de l’intégrale, on en déduit que Wn

Wn+1. La suite est décroissante. Ensuite c’est classique. Pour n 2, on intègre ensuite par parties en écrivant quesinn x = sinx× sinn−1 x . On obtient alors

u′ (x) = sinx u (x) = − cosxv (x) = sinn−1 x v′ (x) = (n− 1) cosx sinn−2 (x)

u et v sont C1 sur00,π

2

)

Wn =

π2

0

sinx× sinn−1 xdx =− cosx sinn−1 x

π2

0+ (n− 1)

π2

0

cos2 x sinn−2 xdx

= (n− 1)

π2

0

1− sin2 x

sinn−2 xdx

(n− 1) (Wn−2 −Wn)soit

nWn = (n− 1)Wn−2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

5. On multiplie par (n+ 2)Wn+2 = (n+ 1)Wn par Wn+1, on en déduit que (n+ 2)Wn+2Wn+1 = (n+ 1)Wn+1Wn.

La suite Cn = (n+ 1)Wn+1Wn est donc constante égale à C0 =W1W0 =π

2. Or par décroissance de la suite (Wn) ,

on a

Wn+2 Wn+1 Wn =⇒Wn+2Wn

Wn+1Wn

1

Soitn+ 1

n+ 2Wn+1Wn

1 =⇒ Wn+1Wn

−−−−−→n→+∞

1 =⇒Wn+1 ∼Wn

On en déduit que, puisqueπ

2= (n+ 1)Wn+1Wn ∼ nW2

n que√nWn −−−−−→

n→+∞

π

2. Enfin, on a vu que

W2n+1 I√nW2n−2 ⇐⇒

√nW2n+1 I

√nW2n−2

d’où

I =

√π

2

Exercice PC* 61

Etudier la convergence et calculer 1

0

ln1− t2

t2dt.

Solution

: La fonction f : t −→ ln

1− t2

t2est définie, continue sur ]0, 1[. On a donc un problème de convergence en

t = 0 et en t = 1.

En t = 0, on a f (t) ∼t→0

−1, ce qui montre que l’intégrale 1

2

0

f (t) dt est faussement impropre en 0 (on prolonge f par

continuité en t = 0).

En t = 1, on pose t = 1−h, alors f (1− h) =ln1− (1− h)2

(1− h2) =ln (h (2− h))

1− h2 ∼h→0

ln (2h) ∼h→0

lnh. Puisque 1

0

ln (h) dh

converge (on a 1

ε

ln (h) dh = [h ln (h)− h]1ε a une limite quand ε tend vers 0), on en déduit la CV de 1

12

f (t) dt

Reste à faire le calcul. Le changement de variable u =1

tdans

b

a

ln1− t2

t2dt donne

b

a

ln1− t2

t2dt =

B

A

− ln

1− 1

u2

du =

1a

1b

[ln (u− 1) + ln (u+ 1)− 2 lnu] du

= [(u− 1) ln (u− 1)− (u− 1) + (u+ 1) ln (u+ 1)− (u+ 1)− 2u lnu+ 2u]AB

= [(u− 1) ln (u− 1) + (u+ 1) ln (u+ 1)− 2u lnu]AB

Où B =1

b−−−→b→1

1 et A −−−−→a→0+

+∞.

Or(u− 1) ln (u− 1) + (u+ 1) ln (u+ 1)− 2u lnu −−−→

u→12 ln 2 + 2

puis(u− 1) ln (u− 1) + (u+ 1) ln (u+ 1)− 2u lnu

= (u− 1) ln

u×1− 1

u

+ (u+ 1) ln

u×1 +

1

u

− 2u lnu

= [(u− 1) + (u+ 1)− 2u]× lnu+ (u− 1) ln

1− 1

u

+ (u+ 1) ln

1 +

1

u

= u×ln

1− 1

u

+ ln

1 +

1

u

+ ln

1 +

1

u

− ln

1− 1

u

= u ln

1− 1

u2

+ ln

1 +

1

u

− ln

1− 1

u

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais u ln1− 1

u2

u→+∞u×− 1

u2

−−−−−→u→+∞

0 et ln1 +

1

u

− ln

1− 1

u

−−−−−→u→+∞

0. On a donc

1

0

ln1− t2

t2dt = lim

A→+∞B→1

[(u− 1) ln (u− 1) + (u+ 1) ln (u+ 1)− 2u lnu]AB = −2 ln 2

Remarque : Pour le calcul on peut procéder autrement. On fait une IPP dans 1

0

ln1− t2

t2dt en intégrant

1

t2en 1− 1

t=

t− 1

t. Ainsi

1

0

ln1− t2

t2dt =

t− 1

t× ln1− t2

1

0

− 1

0

t− 1

t× −2t1− t2 dt

Avect− 1

t× ln1− t2

∼t→0

t2

t= t −−−→

t→00 et

t− 1

t× ln1− t2

−−−→t→1

0. On obtient

1

0

ln1− t2

t2dt = −

1

0

2

t+ 1dt = −2 ln 2

Exercice PC 20

Existence et calcul de +∞

−∞

dt

1 + (t+ ib)2où b ∈ R.

Solution

: On sait que x2 + 1 = (x+ i) (x− i), ainsi

1 + (t+ ib)2 = (t+ i (b+ 1)) (t+ i (b− 1))

Les racines de 1+(t+ ib)2 = 0 sont donc t = −i (b+ 1) et t = −i (b− 1). Si b = ±1, il n’y a aucun problème. Si b = 1, on

a 1 + (t+ i)2 = t (t+ 2i) ∼t→0

2it, l’intégrale diverge. Même méthode si b = −1. Si b = ±1, on a

1

1 + (t+ ib)2

x→+∞1

t2

et de même en −∞, ce qui prouve la convergence. Reste à la calculer si b = ±1. Dans ce cas, on a

1

1 + (t+ ib)2=

1

(t+ i (b+ 1)) (t+ i (b− 1))

=i

2

1

t+ i (b− 1)− 1

t+ i (b+ 1)

Mais A

B

dt

t+ i (b− 1)=

A

B

t− i (b− 1)

t2 + (b− 1)2 dt =

1

2lnt2 + (b− 1)2

− i arctan

t

b− 1

A

B A

B

dt

t+ i (b+ 1)=

1

2lnt2 + (b+ 1)2

− i arctan

t

b+ 1

A

B

d’où A

B

dt

1 + (t+ ib)2=i

2

11

2ln

t2 + (b− 1)2

t2 + (b+ 1)2

− iarctan

t

b− 1

− arctan

t

b+ 1

2A

B

Dans tous les cas limA→+∞

ln

t2 + (b− 1)2

t2 + (b+ 1)2

= limB→−∞

ln

t2 + (b− 1)2

t2 + (b+ 1)2

= 0. Puis on a trois cas :

Si b > 1, alors limA→+∞

arctan

t

b− 1

= limA→+∞

arctan

t

b+ 1

= π

2 et limB→−∞

arctan

t

b− 1

= limB→−∞

arctan

t

b+ 1

=

−π2 . L’intégrale est nulle.

—65/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Si b < −1, alors limA→+∞

arctan

t

b− 1

= limA→+∞

arctan

t

b+ 1

= −π2 et lim

B→−∞arctan

t

b− 1

= limB→−∞

arctan

t

b+ 1

=

π2 . L’intégrale est nulle.

Enfin si b ∈ ]−1, 1[, on a limA→+∞

arctan

t

b− 1

= −π2 et lim

A→+∞arctan

t

b+ 1

= π

2 , alors que limB→−∞

arctan

t

b− 1

= π

2

et limB→−∞

arctan

t

b+ 1

= −π2 . Ainsi l’intégrale vaut π.

Exercice PC 21

Existence et calcul de I = +∞

1

arctanx

x2dx

Solution

: La fonction f : x −→ arctanx

x2est définie, continue sur [1,+∞[ et positive. On a f (x) ∼

x→+∞π

2x2car

arctanx −−−−−→x→+∞

π2 . Par Riemann, on a la convergence de I. On IPP, en dérivant l’arctangente et en intégrant le

1

x2pour

obtenir u

1

arctanx

x2dx =

−arctanx

x

u

1

+

u

1

dx

x (1 + x2)

Mais1

x (1 + x2)=

1

x− x

1 + x2d’où

u

1

dx

x (1 + x2)=

u

1

1

x− x

1 + x2

dx, ainsi

u

1

arctanx

x2dx =

−arctanx

x+ lnx− 1

2ln1 + x2

u

1

= lnu− 1

2ln1 + u2

− arctanu

u+π

4+1

2ln 2

Or lnu− 1

2ln1 + u2

=

1

2lnu2− 1

2ln1 + u2

=

1

2ln

u2

1 + u2−−−−−→u→+∞

0 caru2

1 + u2−−−−−→u→+∞

1. On en déduit que, puisque

arctanu

u−−−−−→u→+∞

0 u

1

arctanx

x2dx −−−−−→

u→+∞I =

π

4+1

2ln 2

Exercice PC* 62

(Mines) Existence de +∞

2

(x+ 1)1x − x 1

x+1 dx

Solution

: On pose f : x −→ (x+ 1)

1x − x 1

x+1 = exp

ln (1 + x)

x

− exp

lnx

x+ 1

qui est bien définie, continue sur

[2,+∞[. On va en chercher un équivalent, on met la plus simple des exponentielles en facteur pour avoir

f (x) = exp

lnx

x+ 1

×exp

ln (1 + x)

x− lnx

x+ 1

− 1

On pose u (x) =ln (1 + x)

x− lnx

x+ 1, et on en cherche un équivalent. On a

u (x) =

ln

x×1 +

1

x

x− lnx

1

1 +1

x

=

ln (x)

x+

ln

1 +

1

x

x− lnx

x×1− 1

x+ ox→+∞

1

x

=

ln

1 +

1

x

x− lnx

x+ ox→+∞

lnx

x2

—66/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisqueln

1 +

1

x

x∼

x→+∞1

x2= ox→+∞

lnx

x2

, on a

u (x) ∼x→+∞

− lnxx−−−−−→x→+∞

0

d’où

eu(x) − 1 ∼x→+∞

u (x) ∼x→+∞

− lnx

x

Ainsi

f (x) ∼x→+∞

− lnxx2

exp

lnx

x

x→+∞− lnxx2

car exp

lnx

x

−−−−−→x→+∞

1

En particulier f est de signe constant au voisinage de +∞ et x32 f (x) −−−−−→

x→+∞0, ce qui assure la convergence de l’intégrale

(ouf).

Exercice PC* 63

Convergence et calcul de I (a) = +∞

0

dx

cha+ chxoù a > 0. Cas où a = 0 ?

Solution

: Soit f : x −→ 1

chx+ cha, la fonction f est définie, continue et positive sur [0,+∞[ avec f (x) ∼

x→+∞2

ex=

2e−x donc I (a) converge. On pose alors u = ex dans l’intégrale t

0

dx

cha+ chxpour obtenir

t

0

dx

cha+ chx= 2

et

1

du

u2 + 2ch (a)u+ 1

Les deux racines, distinctes de u2 + 2ch (a)u + 1 sont (calculs facile, ou bien penser u2−somme×u+produit), −ea et−e−a. On a donc

2

et

1

du

u2 + 2ch (a)u+ 1=

et

1

2du

(u+ ea) (u+ e−a)

Or2

(u+ ea) (u+ e−a)=

2

−ea + e−a(u+ ea)

+

2

−e−a + ea(u+ e−a)

=1

sh a

1

u+ e−a− 1

u+ ea

. On a donc

t

0

dx

cha+ chx=

1

sh a

et

1

1

u+ e−a− 1

u+ ea

du =

1

sh a

ln

u+ e−a

u+ ea

et

1

=1

sh a

ln

et + e−a

et + ea

− ln

1 + e−a

1 + ea

Puisqueet + e−a

et + ea−−−−→t→+∞

1, on obtient

I (a) = limt→+∞

1

sh a

ln

et + e−a

et + ea

− ln

1 + e−a

1 + ea

= − 1

sh aln

1 + e−a

1 + ea

Bon, simplifions un peu tout cela ! On observe que1 + e−a

1 + ea=

1 +1

ea

1 + ea=

1 + ea

ea (1 + ea), ainsi ln

1 + e−a

1 + ea

= −a, d’où

I (a) =a

sh a

—67/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Si a = 0, on obtient 2 et

1

du

u2 + 2u+ 1= 2

et

1

1

(u+ 1)2=

− 2

u+ 1

et

1

−−−−→t→+∞

1 = lima→0

a

sh a(logique, voir le cours sur les

intégrales dépendant d’un paramètre, car

1

cha+ ch t

1

ch tdonne la domination requise · · · ).

Exercice PC* 64

(X_Ens) Soit f ∈ C0 (R+,R+) telle que

limx→+∞

f (x)

x

0

f3 (t) dt = 1

1. Quelle est la nature de +∞

0

f3 (t) dt ?

2. Montrer que f a une limite en +∞.

3. Soit g ∈ C1 (R,R) telle que lim g′ (x) = 1, montrer que g (x) ∼x→+∞

x.

4. Donner un équivalent de f en +∞ et donner la nature de +∞

0

f5 (t) dt.

Solution

: Avant tout on remarque que f est positive (lire l’énoncé).

1. Supposons que +∞

0

f3 (t) dt converge, alors x

0

f3 (t) dt −−−−−→x→+∞

L =

+∞

0

f3 (t) dt.

Si L = 0, alors puisque 0 f (x) , on a 0

x

0

f3 (t) dt

+∞

0

f3 (t) dt d’où f = 0 sur [0, x] pour tout x, ce

qui implique f = 0. Cela pose problème avec limx→+∞

f (x)

x

0

f3 (t) dt = 1. On a donc L > 0 et ainsi limx→+∞

f (x) =

1

L=⇒ f (x) ∼

x→+∞1

L.

Mais dans ce cas l’intégrale +∞

0

f3 (t) dt diverge, absurde. Donc +∞

0

f3 (t) dt diverge.

2. On a alors x

0

f3 (t) dt −−−−−→x→+∞

+∞ (car la fonction est positive) donc f (x) =f (x)

x

0

f3 (t) dt x

0

f3 (t) dt

−−−−−→x→+∞

0.

3. Soit ε > 0, il existe A ∈ R tel que 1− ε g′ (x) 1 + ε. On a alors, pour x A

(x− a) (1− ε) x

A

g′ (x) dx = g (x)− g (A) (x−A) (1 + ε)

d’où

(1− ε) + g (a)−A (1− ε)x

g (x)

x (1 + ε) +

g (a)−A (1 + ε)

x

Puisqueg (a)−A (1− ε)

x−−−−−→x→+∞

0 etg (a)−A (1 + ε)

x−−−−−→x→+∞

0, il existe B ∈ R tel que

0 max

g (a)−A (1− ε)

x,g (a)−A (1 + ε)

x

ε.

Donc pour x max (A,B) , on a

1− ε g (x)x

1 + ε

Bref, cela prouve queg (x)

x−−−−−→x→+∞

1, soit g (x) ∼x→+∞

x.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4. Bon, on utilise ce qui précède. Si on pose F (x) =

x

0

f3 (t) dt, alors

f (x)F (x) −−−−−→x→+∞

1 et F ′ (x) = f3 (x)

doncf3 (x)F 3 (x) = F ′ (x)F 3 (x) −−−−−→

x→+∞1

Posons g (x) =1

4F 4 (x) , alors g′ (x) = F ′ (x)F 3 (x) −−−−−→

x→+∞1 d’où

F 4 (x)

4∼

x→+∞x =⇒ F (x) ∼

x→+∞

√2x

14 . Mais

puisque f (x)F (x) −−−−−→x→+∞

1, on a f (x) ∼x→+∞

1

F (x)=

1√2x

14

.

Et ainsi

f5 (x) ∼x→+∞

1

2α2 x

54

=⇒ +∞

0

f5 (t) dt CV car5

4> 1

Exercice PC* 65

(X-ESPCI) Pour n ∈ N, on pose In = π

2

0

sin ((2n+ 1) t)

sin tdt et on pose I (x) =

π2

0

sin (xt)

1

sin t− 1

t

dt

1. Convergence et calcul de In.

2. Convergence de I (x) , calcul de limx→+∞

I (x).

3. En déduire la limite de +∞

0

sin t

tdt.

4. Que pensez-vous de limx→+∞

x

0

|sin t|tdt ?

Solution

:

1. On asin ((2n+ 1) t)

sin t∼x→0

2n + 1, l’intégrale est donc convergente. Puis In+1 − In = 2

π2

0

cos ((2n+ 2) t) = 0 car

sin ((2n+ 3) t)− sin ((2n+ 1) t) = 2 cos ((2n+ 2) t) sin (t) . Ainsi In = I0 =π

2.

2. Soit ϕ (t) =1

sin t− 1

t=t− sin t

t sin t=t− sin t

t2t

sin t. Puisque

sin t

t=

+∞

k=0

(−1)k t2k(2k + 1)!

, son inverse est C∞ sur0, π2. De

même,t− sin t

t2=

+∞

k=0

(−1)k t2k+1(2k + 3)!

est C∞ sur0, π2, donc ϕ est C∞ sur

0, π2.

On a alors avec une IPP,

I (x) =

π2

0

sin (xt)ϕ (t) dt =

−cos (xt)

xϕ (t)

π2

0

+1

x

π2

0

cos (xt)ϕ′ (t) dt

=A

x+

1

x

π2

0

cos (xt)ϕ′ (t) dt

d’où

|I (x)| |A|x

+1

x

π2

0

|ϕ′ (t)| dt = Bx−−−−−→x→+∞

0

3. Avant tout il n’y a pas de problème en 0 dans x

0

sin t

tdt car

sin t

t∼t→0

1.

Puis I (2n+ 1) = In − π

2

0

sin ((2n+ 1) t)

tdt =u=(2n+1)t

π

2− (2n+1)π2

0

sinu

udu −−−−−→

n→+∞0. On a donc

Jn =

(2n+1)π2

0

sinu

udu −−−−−→

n→+∞π

2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour conclure, on sait que x

0

sinu

udu a une limite en +∞, en effet

X

ε

sin t

tdt =

(1− cos t)

t

X

ε

+

X

ε

1− cos t

t2dt =

(1− cosX)

X− (1− cos ε)

ε+

X

ε

1− cos t

t2dt

u′ (t) = sin t u (t) = 1− cos t

v (t) =1

tv′ (t) = − 1

t2

Puisque 1− cos t ∼t→0

t2

2, on a lim

ε→0(1− cos ε)

ε= 0 puis

(1− cosX)

X−−−−−→X→+∞

0 et 0 1− cos t

t2

2

t2d’où la conver-

gence de +∞

0

1− cos t

t2dt. On en déduit que

x

0

sinu

udu converge. On a donc

+∞

0

sin t

tdt = lim

x→+∞

x

0

sinu

udu, par

le critère séquentiel, on a ℓ = limn→+∞

(2n+1)π2

0

sinu

udu =

π

2.

Autre méthode :

Soit x > 0 et n tel que (2n+ 1) π2 x < (2n+ 3) π2 (donc n x

π− 1

2< n+ 1⇐⇒ n = E

x

π− 1

2

) alors

0

x

0

sin t

tdt− Jn

=

x

(2n+1)π2

sin t

tdt

x

(2n+1)π2

1

tdt

(2n+3)π2

(2n+1)π2

1

tdt = ln

2n+ 3

2n+ 1

Puisquex

π− 1

2< n+ 1 on a n −−−−−→

x→+∞+∞ et ainsi

x

0

sin t

tdt −−−−−→

x→+∞π

2.

4. C’est un grand classique, x

0

|sin t|tdt est de même nature que

n0

un où un = (n+1)π

|sin t|tdt. Mais

(n+1)π

|sin t|tdt

(n+1)π

|sin t|nπ

dt =1

(n+1)π

|sin t| dt = 2

la série diverge donc x

0

|sin t|tdt −−−−−→

n→+∞+∞.

Exercice PC* 66

Soit f ∈ C1 ([1,+∞[ ,R) telle que I = +∞

1

(f ′ (t))2 dt converge. Montrer que +∞

1

f (t)

t

2dt converge aussi.

Indication : Faire une IPP.

Solution

: On fait une IPP dans

x

1

f (t)

t

2dt en posant u′ (t) =

1

t2et v (t) = f2 (t), ainsi

x

1

f (t)

t

2dt =

−f

2 (t)

t

x

1

+

x

1

2f (t) f ′ (t)

tdt = f2 (1)− f

2 (x)

x+

x

1

2f (t) f ′ (t)

tdt

x

1

2f (t) f ′ (t)

tdt+ f2 (1)

Par Cauchy-Schwarz, on a

x

1

2f (t) f ′ (t)

tdt

2

x

1

f2 (t)

t2dt×

x

1

(f ′ (t))2 dt

Ainsi x

1

f (t)

t

2dt f2 (1) + 2

x

1

f2 (t)

t2dt×

x

1

(f ′ (t))2 dt

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Or x

1

(f ′ (t))2 dt

+∞

1

(f ′ (t))2 dt = I d’où, en fin de compte

x

1

f (t)

t

2dt f2 (1) + 2I

x

1

f2 (t)

t2dt

Posons Y =

x

1

f (t)

t

2dt, on a donc Y A

√Y +B où (A,B) ∈ R2+. Si l’intégrale diverge, on a Y −−−−−→

x→+∞+∞, mais

puisqueY

A√Y +B

−−−−−→Y→+∞

0

on a une absurdité. Conclusion l’intégrale converge (car la fonction intégrée est positive donc on a que deux possibilités !).

—71/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

5 Convergence dominée

Exercice PC 22

Soit f continue de R+ dans lui même et bornée, on pose

In =

+∞

0

f (t) e−ntdt

Déterminer la limite de nIn (version PC∗ : on suppose f (0) = 0 déterminer un équivalent de In).

Solution

: Le changement de variable (C1 et strictement croissant) u = nt donne In =

1

n

+∞

0

fun

e−udu. Posons

alors fn (u) = fun

e−u, on a

à u 0 fixé, fn (u) −−−−−→n→+∞

f (0)

∀u 0, |fn (u)| Me−u = ϕ (u) où M = supx∈[0,+∞[

|f | = f∞

Puisque ϕ est intégrable sur [0,+∞[, on en déduit que

+∞

0

fun

e−udu −−−−−→

n→+∞

+∞

0

f (0) e−udu = f (0)

d’oùnIn −−−−−→

n→+∞f (0)

Exercice PC 23

Montrer que +∞

0

t

et − 1=

+∞

n=1

1

n2.

Solution

: Pour t > 0, on a

t

et − 1=

te−t

1− e−t , or e−t ∈ ]0, 1[ si t ∈ ]0,+∞[ donc

te−t

1− e−t = te−t

+∞

n=0

e−tn

=+∞

n=1

te−nt

Soit fn (t) = te−nt qui est continue telle que+∞

n=1

fn (t) converge vers f (t) =t

et − 1continue, et

+∞

0

|fn (t)| dt = +∞

0

te−nt =1

n2(faire une IPP)

Puisque+∞

n=1

1

n2cv, on en déduit que

t

et − 1est intégrable sur ]0,+∞[ et que

+∞

0

t

et − 1=

+∞

n=1

1

n2.

Exercice PC 24

Rappel : Pour x ∈ [−1, 1[,+∞

k=0

xk+1

k + 1= − ln (1− x). Montrer que

π4

0

ln (1 + tanx)

cosx sinxdx =

+∞

n=0

(−1)n

(n+ 1)2

—72/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: Pour x ∈

0, π4, on a tanx ∈ ]0, 1[ ainsi

ln (1 + tanx) =+∞

k=0

(−1)k+1 tank+1 xk + 1

d’oùln (1 + tanx)

cosx sinx=

+∞

k=0

(−1)k+1k + 1

tank+1 x

sinx cosx=

+∞

k=0

(−1)k+1k + 1

tank x

cos2 x

Soit fk (x) =(−1)k+1k + 1

tank x

cos2 x, alors f (x) =

+∞

k=0

fk (x) =ln (1 + tanx)

cosx sinxest continue sur

0, π4et |fk (x)| est intégrable sur

0, π4avec

π4

0

|fk (x)| dx = π

4

0

1

k + 1

tank x

cos2 xdx =

11

(k + 1)2 tan

k+1 x

2π4

0

=1

(k + 1)2

d’où puisque+∞

k=0

1

(k + 1)2cv, on en déduit que f est intégrable sur

0, π4et que

π4

0

ln (1 + tanx)

cosx sinxdx =

+∞

n=0

(−1)n

(n+ 1)2

Exercice PC* 67

(CCP 2008.) Soit f ∈ C1 ([a, b]) avec a < 1 < b, montrer que :

1. b

a

f (x)

1 + xndx −−−−−→

n→+∞

1

a

f (x) dx.

2. 1

a

xnf (x)

1 + xndx ∼ 1

nf (1) ln 2.

Solution

:

1. On pose ϕn (x) =f (x)

1 + xnqui est continue sur [a, b] et converge simplement vers la fonction ϕ continue par morceaux

définie par ϕ (x) =

f (x) si x ∈ [a, 1[f (1)

2si x = 1

0 si x > 1

. On a f continue d’où la domination par la fonction intégrable |ϕn (x)|

|f (x)| . Ainsi b

a

ϕn (x) dx −−−−−→n→+∞

b

a

ϕ (x) dx =

1

a

f (x) dx.

2. On va utiliser le caractère C1 (heureusement !). On a

1

a

xnf (x)

1 + xndx =

1

n

1

a

xf (x)nxn−1

1 + xndx

Une IPP en intégrantnxn−1

1 + xndonne alors

1

a

xnf (x)

1 + xndx =

xf (x) ln (1 + xn)

n

1

a

− 1

n

1

a

(f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn) dx

=f (1) ln 2

n− 1

n×af (a) ln (1 + an) +

1

a

(f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn) dx

—73/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On aaf (a) ln (1 + an) −−−−−→

n→+∞0 car a < 1

La suite de fonctions continue ψn (x) = (f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn) converge simplement sur [a, 1] vers ψ continue

par morceaux définie par ψ (x) =

0 si x ∈ [a, 1[(f (1) + f ′ (1)) ln 2 si x = 1

. On a la domination par la fonction intégrable

|ψn (x)| |f (x) + xf ′ (x)| ln (2). Ainsi 1

a

(f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn) dx −−−−−→n→+∞

0

Ce qui prouve que

1

n×af (a) ln (1 + an) +

1

a

(f (x) + xf ′ (x)) ln (1 + xn) dx

= on→+∞

1

n

et l’équivalence annoncée.

Exercice PC* 68

(TPE 2007) Déterminer la limite de In = 1

0

1− x 1

n

1n

dx.

Solution

: Soit fn (x) =

1− x 1

n

1n

= n1− n

√x, on a fn (x) = exp

1

nln1− x 1

n

sur ]0, 1[, et fn (0) = 1, fn (1) =

0. Pour x ∈ ]0, 1[ , on a lnx = 0 et ainsi

x1n = exp

lnx

n

= 1 +

lnx

n+ on→+∞

1

n

d’où 1− x 1n = − lnx

n+ on→+∞

1

n

n→+∞− lnx

n−−−−−→n→+∞

0+, on peut donc passer au logarithme et avoir ainsi

1

nln1− x 1

n

n→+∞1

nln

− lnxn

=

ln (− lnx)

n− ln (n)

n−−−−−→n→+∞

0−

d’où, pour x ∈ ]0, 1[

exp

1

nln1− x 1

n

−−−−−→n→+∞

1−

On a donc convergence simple des fonctions continues fn vers la fonction continue par morceaux f définie par f (x) =1 si x ∈ [0, 1[0 si x = 1

.

De plus on a x ∈ [0, 1] =⇒ 1− x 1n ∈ [0, 1] =⇒ |fn (x)| 1, par convergence dominiée

In −−−−−→n→+∞

1

Exercice PC* 69

Soit un = +∞

1

e−tn

dt

1. Existence et limite de un ?

2. Equivalent de un en +∞.

—74/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. Si n = 0 il est clair que un n’existe pas. Pour n 1, on a t2e−tn −−−−−→n→+∞

0 (car uαe−u tend vers 0, donc en posant

u = tn, et α =2

n), ainsi puisque la fonction t −→ e−t

n

est positive, elle est intégrable sur [1,+∞[ par comparaison

(Riemann).Pour la limite, soit fn (t) = e−t

n

, à t fixé, on a fn (t) −−−−−→n→+∞

0 et pour t 1, tn 1 =⇒ e−tn

e−t. Ainsi

|fn (t)| ϕ (t) = e−t intégrable sur [1,+∞[

On en déduit que

limun =

+∞

1

lim fn (t) dt = 0

2. Pour l’équivalent, c’est un peu plus compliqué. On fait un premier changement de variable en posant u = tn ⇐⇒t = u

1n , ainsi

un =

+∞

1

e−tn

dt =1

n

+∞

1

e−u

uu1ndu

La fonctione−u

uu1n sur [1,+∞[ converge simplement vers

e−u

usur [1,+∞[ . Pour u 1 et n 1, on a u

1n =

e1nlnu elnu = u ainsi

e−u

uu1n

e−u intégrable sur [1,+∞[

d’où +∞

1

e−u

uu1ndu −−−−−→

n→+∞

+∞

1

e−u

udu

ainsi

un ∼1

n

+∞

1

e−u

udu

Exercice PC 25

(CCP) Soit S (x) =

n1

(−1)n xnn− 1

2

n!.

1. Quel est le domaine de définition de S ?

2. Soit I (x) = 1

0

e−tx − 1

t√tdt. Quel est le domaine de définition de I ? Exprimer S (x) à l’aide de I.

Solution

:

1. Pour x ∈ R, et n 1 on a

(−1)n xnn− 1

2

n!

=

|x|nn− 1

2

n!|x|nn!

ce qui prouve la convergence absolue de la série par

compraison avec la série exponentielle.

2. En t = 0, on ae−tx − 1

t√t

∼t→0

−txt√t= − x√

t, ainsi t −→ e−tx − 1

t√t

est de signe constant sur ]0, 1[ équivalente en 0 à

une fonction intégrable donc intégrable. La fonction I est définie sur R. Puis

e−tx − 1

t√t

=1

t√t

n1

(−xt)nn!

=

n1

(−1)n xntn−1− 12

n!

A x fixé, on pose fn (t) =(−1)n xntn−1−1

2

n!fonction C0 et intégrable sur [0, 1], alors

n1

1

0

|fn (t)| dt =

n1

1

0

|x| tn−1−12

n!dt =

n1

|x|nn− 1

2

n!

= S (−|x|) donc CV

—75/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi

I (x) =

1

0

n1

fn (t) dt =

n1

1

0

fn (t) dt = S (x)

Remarque : Le changement de variable u = xt dans I (x) donne alors

S (x) = I (x) =√x

x

0

e−u − 1

u√udu

Puisquee−u − 1

u√u

est intégrable sur ]0,+∞[, on en déduit que

S (x) ∼x→+∞

√x

+∞

0

e−u − 1

u√udu =

u=t2

√x

+∞

0

e−t2 − 1

t2du

Maple donne +∞

0

e−t2 − 1

t2du = −2√π d’où

S (x) ∼x→+∞

−2√πx

Exercice PC* 70

Soit (un)n∈N∗ définie par

un =

+∞

0

xdx

1 + x chxn

Existence de un, limite et équivalent en +∞.

Solution

: Soit fn (x) =

x

1 + x chxn

, la fonction fn est définie, continue sur [0,+∞[, positive, ceci pour n 1. On

a fn (x) ∼x→+∞

x

xexpxn

2

= 2 exp−xn

, d’où x2fn (x) −−−−−→

x→+∞0 ce qui assure la convergence de

+∞0

xdx

1 + x chxn

en

+∞ et ainsi l’existence de un.Dans un, le changement de variable (bijectif, C1, strictement croissant), t =

x

ndonne

un =

+∞

0

n2t

1 + nt ch (t)dt = n

+∞

0

t1

n+ t ch (t)

dt

Soit gn (t) =t

1

n+ t ch (t)

, la suite de fonctions continues (gn)n∈N∗ converge simplement vers g : t → 1

ch t, de plus, on a la

domination∀t > 0, gn (t)

t

t ch (t)=

1

ch t= ϕ (t)

La fonction ϕ (t) est intégrable sur ]0,+∞[ donc +∞

0

t1

n+ t ch (t)

dt −−−−−→n→+∞

+∞

0

ϕ (t) dt =

+∞

0

dt

ch t

Le changement de variables (bijectif, C1, strictement croissant), u = et donne alors +∞

0

dt

ch t= 2

1

1

1 + u2du =

π

2

—76/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a donc +∞

0

dx

1 + x chxn

∼n→+∞

2

Exercice PC* 71

(X) Soit In = 1

0

(1− xn)cosπx2

dx. Montrer que In tend vers +∞, puis que In ∼2

πlnn.

Solution

: La fonction x −→ (1− xn)

cosπx2

est définie et contniue sur [0, 1[ . En x = 1, on a (1− xn) = (1− x)n−1

k=0

xk ∼x→1

n (1− x) et cosπx2

=

x=1−hsin πh2 ∼

h→0πh2 . Ainsi

(1− xn)cosπx2

∼x→1

2n

π

Ce qui permet de prolonger par continuité et prouve l’intégrabilité sur [0, 1] .Limite et équivalent en +∞. On pose u = 1− x dans In, ainsi

In =

1

0

1− (1− u)nsin πu2

du

Puisque 0 sin πu2 πu2 sur [0, 1] , on en déduit que

In

1

0

1− (1− u)nπu2

du =2

π

1

0

1− (1− u)nu

du =x=1−u

2

π

1

0

1− xn1− x dx

=2

π

1

0

n−1

k=0

xkdx =2

πHn −−−−−→

n→+∞+∞ où Hn =

n

k=1

1

k

Pour l’équivalent, on pose ϕ (u) =1− (1− u)n

πu2

et fn (u) =1− (1− u)n

sin πu2et h (x) =

1

sinx− 1

x, alors

fn (u)− ϕ (u) = (1− (1− u)n)× hπu2

On a facilement h (x) ∼x→0

x

6donc h est continue sur

0, π2, d’où u −→ h

πu2

∈ C0

0, π2. Ainsi

fn (u)− ϕ (u) est continue sur [0, 1]

fn (u)− ϕ (u) −−−−−→n→+∞

hπu2

si u = 0

0 si u = 0

fn (u)− ϕ (u)∞ 2 h∞ car sur [0, 1] , |1− (1− u)n| 2

D’après le théorème de CV dominée, on a 1

0

(fn (u)− ϕ (u)) du −−−−−→n→+∞

1

0

hπu2

du

On en déduit que

In =

1

0

ϕ (u) du+

1

0

hπu2

du+ o

n→+∞(1)

=2

πHn +

1

0

1

sin πx2− 1

πx2

dx+ o

n→+∞(1)

—77/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque l’on sait bien queHn = lnn+ γ + o

n→+∞(1)

et que 1

0

1

sin πx2− 1

πx2

dx =

2

π

1

0

1

sin t− 1

t

dt

1

0

1

sin t− 1

t

dt = lim

a→0

1

a

1

sin t− 1

t

dt = lim

a→0

1

ln

1

t

1− cos t

1 + cos t

2π2

a

= (ln 2− lnπ)− (− ln 2) = 2 ln 2− lnπ

On obtientIn =

2

πln+

2

π(γ + 2 ln 2− lnπ) + o

n→+∞(1)

Bon j’ai fait du zèle ?

Exercice PC* 72

Calculer la limite en +∞ de un = +∞

0

e−t

n+ tdt. Donner un développement asymptotique de un à la précision

1

n2.

Solution

: On a un =

+∞0 fn (t) dt où la suite (fn)n converge simplement vers la fonction nulle. De plus |fn (t)| e−t

qui est intégrable sur [0,+∞[. Par convergence dominée, un −−−−−→n→+∞

0. De plus un =1

n

+∞0

e−t

1 +t

n

dt, compte tenu de

+∞0

e−tdt = 1, on aun −

1

n

=

+∞

0

1

n− 1

n+ t

e−tdt

=

+∞

0

te−t

n (n+ t)dt

1

n2

+∞

0

te−tdt =1

n2

On recommence donc

un −1

n+

1

n2=

+∞

0

1

n+ t− 1

n+t

n2

e−tdt

=

+∞

0

t2

(n+ t)n2e−tdt

+∞

0

t2

n3e−tdt =

2

n3

En fait, on a1

n

+∞0

e−t

1 +t

n

dt =1

n

+∞0

+∞k=0 (−1)

k tke−t

nkdt. Considèrons la série de fonction

+∞k=0 gk (t) où gk (t) =

(−1)k tke−t

nk, on ne peut pas intervertir les deux signes

et

. Cependant,

un =1

n

+∞

0

N

k=0

(−1)k tke−t

nk+

+∞

k=N+1

(−1)k tke−t

nk

dt

=1

n

N

k=0

+∞

0

(−1)k tke−t

nkdt− (−1)N

nN+1

+∞

0

tN+1e−t

n+ tdt

=N

k=0

(−1)k k!nk+1

− (−1)NnN+1

+∞

0

tN+1e−t

n+ tdt

—78/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

AvectN+1e−t

n+ t tN+1e−t intégrable sur [0,+∞[ , on a

+∞0

tN+1e−t

n+ tdt →

n→+∞0. Ce qui donne un développement

asymptotique à tout ordre

un =N

k=0

(−1)k k!nk+1

+ on→+∞

1

nN+1

Exercice PC 26

Soit fn (x) =ln1 +

x

n

x (1 + x2).

1. Etudier l’intégrabilité de fn sur [0,+∞[ .

2. Existence et limite de limn→+∞ n +∞0

fn (x) dx et donner un équivalent de +∞0

fn (x) dx.

Solution

:

1. fn (x) 0 sur [0,+∞[ et x2fn (x) →x→+∞

0 ce qui prouve l’intégrabilité (ou bien 0 ln1 +

x

n

x (1 + x2)

x

nx (1 + x2)

1

1 + x2si x 0 et n 1 (la première inégalité provient de ln (1 + u) u (convexité), la seconde est claire ! !).

2. On considère gn (x) = nfn (x) , on a une suite de fonctions positives , et 0 gn (x) 1

1 + x2. De plus gn (x) −−−−−→

n→+∞1

1 + x2, par le théorème de convergence dominée,

+∞

0

gn (x) dx →n→+∞

+∞

0

1

1 + x2dx =

π

2

et ainsi +∞0

fn (x) dx ∼π

2n.

Exercice PC 27

Soit f (x) =+∞0 cos (xt) e−t

2

dt. Préciser le domaine de définition de f, de dérivabilité de f. Calculer f ′, en déduire f

sachant que+∞0

e−t2

=

√π

2.

Solution

: La fonction g (x, t) = cos (xt) e−t

2

est continue sur R× [0,+∞[ et ∀ (x, t) ∈ R× [0,+∞[ ,cos (xt) e−t

2

e−t2

. Or t2e−t2 −−−−→t→+∞

0 donc +∞

0

e−t2

dt converge (on a t2e−t2

1 pour t assez grand). On en déduit que f (x)

est définie et continue sur R. De plus g (x, t) est dérivable par rapport à x sur R et∂g (x, t)

∂x= −t sin (xt) e−t2 donc,

∂g (x, t)

∂x

te−t2 qui est intégrable sur [0,+∞[ (car une primitive est

1

2e−t

2

donc +∞

0

te−t2

dt =

1e−t

2

2

2+∞

0

=1

2). On

en déduit que f est dérivable sur R et que

f ′ (x) = − +∞

0

t sin (xt) e−t2

dt

Or dans f ′ une intégration par parties donne (on intégre te−t2

bien sur ! !)

f ′ (x) = − +∞

0

t sin (xt) e−t2

dt = −x2

0

cos (xt) e−t2

dt = −x2f (x)

—79/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi f est solution de l’équation différentielle

y′ +x

2y = 0 avec la condition initiale y (0) =

√π

2

On obtient alors immédiatement

y (x) =

√π

2e−x2

4

Exercice PC* 73

On pose f (x) = +∞

0

e−x2(1+t2)

1 + t2dt pour x 0 et I =

+∞

0

e−t2dt.

1. Calculer f ′ (x) à l’aide de x et de I (Justifier l’existence I).

2. Calculer limx→+∞

f (x) , en déduire la valeur de I.

Solution

:

1. Soit f (x, t) =e−x

2(1+t2)

1 + t2, la fonction ϕ est définie et continue sur [0,+∞[2 , dominée par ϕ (t) =

1

1 + t2. On en

déduit que f est continue sur R+. L’existence I provient de la positivité de e−t2

et de t2e−t2 −−−−→t→+∞

0. On a

f ′ (x, t) = −2xe−x2(1+t2) =⇒ |f ′ (x, t)| 2be−a2(1+t2) sur [a, b] où 0 < a < b et 0 t2e−a

2(1+t2) −−−−→t→+∞

0 d’où

2be−a2(1+t2) est intégrable sur R+, on a donc f C1 sur [a, b] et par la même C1 sur ]0,+∞[ avec

f ′ (x) =

+∞

0

−2xe−x2(1+t2)dt = −2xe−x2 +∞

0

e−x2t2dt

+∞

0

e−x2t2dt =

u=xt

+∞

0

e−u2

xdu

f ′ (x) = −2e−x2I

Par le théorème limite de la dérivée, puisque f ′ (x) −−−→x→0

0, on a f C1 sur R+ avec f ′ (x) = −2xe−x2I.

2. On a 0 e−x

2(1+t2)

1 + t2e−x

2

1 + t2=⇒ 0 f (x)

+∞

0

e−x2

1 + t2dt =

π

2e−x

2 −−−−−→x→+∞

0 d’où limx→+∞

f (x) = 0. Puis

f (0) =π

2,

f (x) = −2I × x

0

e−x2

dx+π

2

ainsi f (x) −−−−−→x→+∞

−2I2 + π2

= 0

on en déduit que

I =

√π

2

Exercice PC* 74

(CCP 2009 PSI) Montrer que f définie sur R∗+ par f (x) = +∞

0

ln (t) e−xtdt est de classe C1. Montrer qu’il existe

une constante c telle que f (x) =c− lnx

x(considérer f (x) + xf ′ (x)).

—80/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: Pour établir l’existence et la continuité, on utilise la domination sur [a, b] avec a > 0

ln te−xt |ln t| e−at si x ∈ [a, b] et t 0

Or t −→ |ln t| e−at est inégrable sur ]0,+∞[. De la même manièret ln te−xt

t |ln t| e−at si x ∈ [a, b] et t 0

ce qui prouve que f est dérivable sur [a, b] avec b > a > 0 donc sur R∗+ avec

f ′ (x) =

+∞

0

t ln te−xtdt

Une IPP en dérivant t ln t donne alors

f ′ (x) =

+∞

0

t ln te−xtdt = − 1

x

+∞

0

(1 + ln t) e−xtdt

soit

xf ′ (x) + f (x) = − +∞

0

e−xtdt = −1

x

On résout cette équation différentielle, ce qui donne f (x) =c− lnx

xpour un certain c.

Remarque : La majoration |ln te−xt| |ln t| e−at valable sur [a,+∞[ et ln te−xtdt −−−−−→x→+∞

0 donne f (x) −−−−−→x→+∞

+∞

0

dt = 0, mais cela ne donne pas la valeur de c ! Pour cela il faut pouvoir calculer, par exemple f (1) = +∞

0

ln (t) e−tdt. On

peut montrer (mais c’est dur) que f (1) = −γ où γ est la constante d’Euler. En voici la trame, par convergence dominée,∞0

ln (t) e−tdt = limn→+∞

n0

1− t

n

nln (t) dt. Or

n

0

1− t

n

nln (t) dt = n

1

0

(1− s)n ln (ns) ds = n

n+ 1ln (n) + n

1

0

(1− s)n ln (s) ds

=n

n+ 1ln (n) + n

1

0

(s)n ln (1− s) ds = n

n+ 1ln (n)− n

k=1

1

0

sn+k

kds

=n

n+ 1ln (n)−

k=1

n

(n+ k + 1) k=

n

n+ 1ln (n)− n

n+ 1

k=1

1

k− 1

n+ k + 1

=n

n+ 1

ln (n)−n+1

k=1

1

k

−−−−−→n→+∞

−γ

Bref, f (x) = −γ + lnx

x.

Exercice PC* 75

Pour n ∈ N, on définit

un =

π2

0

cosnπ2sinxdx

Quelle est la nature de la série

n0

un ? Et de la suite (un)n∈N ?

Solution

: Pour la série, supposons que

n0

un converge, puisque la série de fonction

n0

cosnπ2 sinx

converge sim-

plement sur0, π2(en x = 0 elle diverge, mais si x ∈

0, π2, on a cos

π2 sinx

∈ [0, 1[) vers f (x) =

1

1− cosπ2 sinx

qui

—81/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

est continue, le théorème dintervertion s’applique pour donner

n0

un =

π2

0

dx

1− cosπ2 sinx

Le problème vient du fait que en x = 0, on a 1− cosπ2 sinx

∼x→0

π2 sinx

2

2∼x→0

π2

8x2 d’où la divergence de l’intégrale

en x = 0. La série diverge donc.En revanche, pour la suite, puisque

cosnπ2sinx−−−−−→n→+∞

0 si x ∈

0, π2

1 si x = 0

la dominationcosn

π2 sinx

1 permet d’appliquer le théorème de CVD pour avoir un −−−−−→n→+∞

0.

Exercice PC 28

Soit la fonction f définie par

f (x) =

π2

0

cos (x sin t) dt.

1. Montrer que f est de classe C2 sur R.

2. Montrer que f est solution de l’équation différentielle xy′′ + y′ + xy = 0.(On pourra utiliser une intégration par parties).

Solution

:

1. Soit ϕ : (x, t) −→ cos (x sin t) , on a∂ϕ

∂x: (x, t) −→ − sin t sin (x sin t) et

∂2ϕ

∂x2: (x, t) −→ − sin2 t cos (x sin t) sont C0

sur R×0, π2. Ainsi f est de classe C2 sur R et

f ′ (x) = − π

2

0

sin t sin (x sin t) dt

f ′′ (x) = − π

2

0

sin2 t cos (x sin t) dt

2. On a donc

x (f ′′ (x) + f (x)) = x

π2

0

1− sin2 t

cos (x sin t) dt

= x

π2

0

cos2 t cos (x sin t) dt

et

f ′ (x) =

π2

0

(− sin t) sin (x sin t) dt

on fait l’IPP

u′ (t) = − sin t u (t) = cos tv (t) = sin (x sin t) v′ (t) = x cos t cos (x sin t)

f ′ (x) = [cos t sin (x sin t)]π20 − x

π2

0

cos2 t cos (x sin t) dt

d’où le résultat.

—82/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 29

Soit la fonction f définie par

f (x) =

+∞

x

ex−t

tdt.

1. Montrer que f est de classe C1 pour x > 0.

2. Etudier son sens de variation. Préciser limx→0

f (x) .

3. Montrer que au voisinage de +∞ : f (x) ∼ 1

x.

Solution

:

1. Soit ϕ (t) =e−t

t, si x > 0, alors ϕ est définie, positive et continue sur [x,+∞[ et t2ϕ (t) −−−−→

t→+∞0, ainsi f est

intégrable sur [x,+∞[. En 0, on a ϕ (t) ∼t→0

1

t, on intégrable en 0. Ainsi f est définie sur ]0,+∞[ et

f (x) = ex +∞

x

e−t

tdt = ex

1

x

e−t

tdt+

+∞

1

e−t

tdt

ce qui prouve que f est C1 sur ]0,+∞[ (car x −→ 1

x

e−t

tdt l’est) et que

f ′ (x) = f (x)− 1

x

2. On a donc

f ′ (x) =

+∞

x

ex−t

tdt− 1

x

Or +∞

x

e−tdt = e−x =⇒ f ′ (x) = ex +∞

x

1

t− 1

x

e−tdt =⇒ f ′ (x) < 0

On en déduit que f est décroissante. De plus au voisinage de 0, on a

f (x) = ex +∞

x

e−t

tdt ∼x→0

+∞

x

e−t

tdt −−−−−→

x→+∞+∞

car l’intégrale +∞

0

e−t

tdt diverge et la fonction ϕ est positive.

3. On fait une IPP ,

u′ (t) = e−t u (t) = −e−t

v (t) =1

tv′ (t) = −1

t

2 =⇒ +∞

x

e−t

tdt =

−e

−t

t

+∞

x

− +∞

x

e−t

t2dt

soit

f (x) = ex +∞

x

e−t

tdt =

1

x− ex +∞

x

e−t

t2dt

Or

0 ex +∞

x

e−t

t2dt ex

+∞

x

e−t

x2dt =

1

x2=⇒ f (x) =

1

x+ ox→0

1

x

—83/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 30

Pour n ∈ N on pose In = 1

0

xn

1− x2 lnx dx.

1. Etudier la convergence de In et prouver que limn→+∞

In = 0.

2. Calculer I2 (rappel∞

n=1

1

n2=π2

6).

Solution

:

1. Soit fn : x −→xn lnx

1− x2 , la fonction est continue sur ]0, 1[. Puisque ln (x) ∼x→1

(x− 1) , on a

fn (x) ∼x→1

−12et fn (x) ∼

x→0xn lnx

Puisque xn lnx −−−→x→0

0 si n 1, on peut prolonger fn en une fonction continue sur [0, 1] si n 1. Pour n = 0, on a

xn lnx = lnx qui est intégrable sur [0, 1] . Ainsi

In converge pour n ∈ N

On constate alors que

Si n 1, fn (x) = xn−1f1 (x) =⇒ sup[0,1]

|fn (x)| xn−1 sup[0,1]

|f1 (x)|

car la fonction f1 étant prolongeable par continuité sur le segment [0, 1] , elle y est bornée. Ainsi

|In| sup[0,1]

|f1 (x)| × 1

0

xn−1dx =

sup[0,1]

|f1 (x)|

n−−−−−→n→+∞

0

2. On ax2

1− x2 =n

k=0

x2k+2 +x2n+4

1− x2

d’où

I2 =n

k=0

1

0

x2k+2 lnxdx+ I2n+4

Or 1

0

x2k+2 lnxdx = − 1

(2k + 3)2(IPP), d’où

I2 = −n

k=0

1

(2k + 3)2 = 1−

n

k=0

1

(2k + 1)2 = 1− π

2

8

En effet

2n

k=0

1

k2=

n

k=0

1

(2k)2+n−1

k=0

1

(2k + 1)2

=1

4

n

k=0

1

k2+n−1

k=0

1

(2k + 1)2

—84/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

La série 1

k2converge (Riemann) ainsi que

1

(2k + 1)2, donc

S2n =2n

k=0

1

k2−−−−−→n→+∞

+∞

k=0

1

k2=π2

6

Sn =n

k=0

1

k2−−−−−→n→+∞

+∞

k=0

1

k2=π2

6

n−1

k=0

1

(2k + 1)2−−−−−→n→+∞

+∞

k=0

1

(2k + 1)2

d’où

π2

6=

1

4× π

2

6++∞

k=0

1

(2k + 1)2=⇒

+∞

k=0

1

(2k + 1)2=π2

8

Exercice PC* 76

Montrer que f (x) = π

2

0

lnx2 + sin2 t

dt est C1 sur R∗+ et calculer f ′ (x). Donner lim

x→+∞(f (x)− π lnx) et en déduire

f (x) .

Solution

: Soit f (x, t) = ln

x2 + sin2 t

, alors f est C0 sur ]0,+∞[ ×

0, π2donc f est définie, continue sur R∗+. De

plus∂f (x, t)

∂x=

2x

x2 + sin2 test C0 sur ]0,+∞[ ×

0, π2, donc f est C1 sur R∗+ et f ′ (x) =

π2

0

2x

x2 + sin2 tdt. La règle de

Bioche donne le changement de variable u = tan t (qui est bien un C1 difféomorphisme sur0, π2). On a alors

f ′ (x) =

π2

0

2x

x2 + sin2 tdt =

0

2x

(1 + x2)u2 + x2du =

0

2

x1 + x2

x2

u2 + 1

du =π√x2 + 1

Ensuite π

2

0

lnx2 + sin2 t

dt =

π2

0

lnx2 + ln

1 +

sin2 t

x2

dt = π lnx+

π2

0

ln

1 +

sin2 t

x2

dt car x > 0. Mais

0 ln

1 +

sin2 t

x2

sin2 t

x2

1

x2(convexité) =⇒ 0

π2

0

ln

1 +

sin2 t

x2

dt

π2

0

dt

x2=π

2x2−−−−−→x→+∞

0

d’où limx→+∞

(f (x)− π lnx) = 0. Ainsi puisque une primitive de1√x2 + 1

est lnx+

√x2 + 1

f (x) = π lnx+x2 + 1

+C = π lnx+ π ln

1 +

1 +

1

x2

+C

Avec f (x)− lnx −−−−−→x→+∞

0, on a C = −π ln 2.

f (x) = π arg sinhx− π ln 2 = π lnx+x2 + 1

− π ln 2

Remarque : On a f (0) = π

2

0

lnsin2 t

dt = 2

π2

0

ln (sin t) dt. L’intégrale converge car en 0, on a sin t ∼t→0

t qui tend

—85/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

vers 0, donc on peut passer au logarithme, ainsi ln sin t ∼t→0

ln t et π

2

0ln tdt converge. On en déduit que f (0) existe. C’est

un calcul classique que celui de π

2

0

ln (sin t) dt = −π ln 22. On a donc

f (0) = −π ln 2f (x) = π arg sinhx− π ln 2 si x > 0

Ainsi f est continue en 0, puisque f ′ (x) =π√x2 + 1

−−−→x→0

π, elle est même (théorème limite de la dérivée) de classe C1

sur R+ avec f ′ (0) = π.

Exercice PC* 77

Calculer la limite en +∞ de un = +∞

0

e−t

n+ tdt. Donner un développement asymptotique de un à la précision

1

n2puis

à tout ordre.

Solution

: On a un =

+∞0 fn (t) dt où la suite (fn)n converge simplement vers la fonction nulle. De plus |fn (t)| e−t

qui est intégrable sur [0,+∞[. Par convergence dominée, un → 0. De plus un =1

n

+∞0

e−t

1 +t

n

dt, compte tenu de

+∞0 e−tdt = 1, on a

un −1

n

=

+∞

0

1

n− 1

n+ t

e−tdt

=

+∞

0

te−t

n (n+ t)dt

1

n2

+∞

0

te−tdt =1

n2

On recommence donc

un −1

n+

1

n2=

+∞

0

1

n+ t− 1

n+t

n2

e−tdt

=

+∞

0

t2

(n+ t)n2e−tdt

+∞

0

t2

n3e−tdt =

2

n3

En fait, on a1

n

+∞0

e−t

1 +t

n

dt =1

n

+∞0

+∞k=0 (−1)

k tke−t

nkdt. Considèrons la série de fonction

+∞k=0 gk (t) où gk (t) =

(−1)k tke−t

nk, on ne peut pas intervertir les deux signes

et

. Cependant,

un =1

n

+∞

0

N

k=0

(−1)k tke−t

nk+

+∞

k=N+1

(−1)k tke−t

nk

dt

=1

n

N

k=0

+∞

0

(−1)k tke−t

nkdt− (−1)N

nN+1

+∞

0

tN+1e−t

n+ tdt

=N

k=0

(−1)k k!nk+1

− (−1)NnN+1

+∞

0

tN+1e−t

n+ tdt

—86/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

AvectN+1e−t

n+ t tN+1e−t intégrable sur [0,+∞[ , on a

+∞0

tN+1e−t

n+ tdt →

n→+∞0. Ce qui donne un développement

asymptotique à tout ordre

un =N

k=0

(−1)k k!nk+1

+ on→+∞

1

nN+1

—87/208— G H

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6 Intégrales multiples (plus on est de fous)

Exercice PC 31

Calculer pour x ∈ [0, 1], 1

0

x

1 + xydy et en déduire, à l’aide de Fubinni, la valeur de I =

1

0

ln (1 + x)

1 + x2dx.

Solution

: On a, si x = 0

1

0

x

1 + xydy = [ln (1 + xy)]10 = ln (1 + x) égalité encore vérifiée si x = 0

On en déduit que

I =

1

0

ln (1 + x)

1 + x2dx =

1

0

1

1 + x2

1

0

x

1 + xydydx

=

1

0

1

0

x

(1 + xy) (1 + x2)dydx

La fonction f définie par f (x, y) =x

(1 + xy) (1 + x2)est continue sur [0, 1]2 donc

I =

1

0

1

0

x

(1 + xy) (1 + x2)dxdy

Maisx

(1 + xy) (1 + x2)=

a

1 + xy+bx+ c

1 + x2

On aa = − y

1 + y2, b =

1

1 + y2c =

y

1 + y2

On calcule alors

− 1

1 + y2

1

0

ydx

1 + xy= − ln (1 + y)

1 + y2

1

1 + y2

1

0

x+ y

1 + x2dx =

1

1 + y2

1

2ln1 + x2

+ y arctanx

1

0

=

ln 2

21 + y2

4

y

1 + y2

On a donc

I =

1

0

− ln (1 + y)

1 + y2dy +

ln 2

2

1

0

dy

1 + y2+π

4

1

0

y

1 + y2dy = −I + π

4ln 2 =⇒ I =

π ln 2

8

—88/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

7 Convergence normale des séries de fonctions

Exercice PC* 78

Soit f (x) =

n0

e−x√n. Etudier l’ensemble de définition de f et la continuité de f . Montrer que f est C∞ sur son

domaine de définition. Donner un équivalent de f en 0+.

Solution

: Pour x < 0 on a un (x) = e−x

√n −−−−−→n→+∞

+∞, il n’y a pas CVS. Pour x = 0, on a un (x) = 1, pas de CV S.

Pour x > 0, on a n2un (x) −−−−−→n→+∞

0 et un (x) > 0, ainsi

n0

un (x) CVS.

Soit a > 0, pour x > a, on a|un (x)| = un (x) un (a)

d’où la CVN de la série sur [a,+∞[ et la continuité sur [a,+∞[.Conclusion : f est définie et continue sur ]0,+∞[.On a u(k)n (x) = (−1)k n k

2 e−x√n, ainsi pour x a

u(k)n (x) n

k2 e−a

√n

Puisque n2×nk2 e−a

√n −−−−−→n→+∞

0, on a convergence de

n0

nk2 e−a

√n et ainsi CVN de

n0

u(k)n (x). On en déduit que f est

bien C∞ sur [a,+∞[ donc sur R∗+.On compare ensuite avec l’intégrale, à x > 0 fixé, par décroissance de t −→ e−x

√t, on a

N

0

e−x√tdt

N

n=0

e−x√n e−x

√0 +

N+1

0

e−x√tdt

d’où en passant à la limite +∞

0

e−x√tdt f (x) 1 +

+∞

0

e−x√tdt

Mais +∞

0

e−x√tdt =

u=x√t

2

x2

+∞

0

ue−udu =2

x2d’où

f (x) ∼x→0

2

x2

Exercice PC* 79

Etudier f (x) =+∞

n=1

xn lnx

n+ 1pour x ∈ [0, 1] , mettre

1

0

f (x) dx sous la forme d’une série numérique.

Solution

: Soit un (x) =

xn lnx

n+ 1si x = 0 et un (0) = 0. On a un (1) = 0

u′n (x) =xn−1 (n lnx+ 1)

n+ 1=⇒ sup

[0,1]|un (x)| =

une−

1n

=1

en (n+ 1)

1

en2

d’où la CVN sur [0, 1]. La fonction f est donc continue sur [0, 1]. En revanche,

u′′

n (x) =xn−2

n+ 1(2n− 1 + n (n− 1) lnx)

—89/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’oùsup[0,1]

|u′n (x)| = |u′n (1)| =1

n+ 1

La série des dérivées ne converge pas normalement sur [0, 1].Puis 1

0

f (x) dx =+∞

n=1

1

0

xn lnx

n+ 1dx = −

+∞

n=1

1

(n+ 1)3 = −ζ (3)

Exercice PC* 80

Etudier la continuité et la dérivabilité de f (x) =

n0

e−nx

1 + n2. Donner une équation différentielle linéaire d’ordre deux

vérifiée par f .

Solution

: Il n’y a pas CVS sur ]−∞, 0[ car un (x) =

e−nx

1 + n2ne tend pas vers 0. Pour x 0, on a

|un (x)| 1

1 + n2et

n0

1

n2 + 1CV

d’où la CVN sur [0,+∞[. Ainsi f est C0 sur R∗+. Puis

u′n (x) =−ne−nx1 + n2

, u′′n (x) =n2e−nx

1 + n2

Sur [a,+∞[, on a

|u′n (x)| ne−na

1 + n2et |u′′n (x)|

n2e−na

1 + n2

Les deux séries

n0

ne−na

1 + n2et

n0

n2e−na

1 + n2CV car 0

ne−na

1 + n2n2e−na

1 + n2et n2 × n

2e−na

1 + n2−−−−−→n→+∞

0. On en déduit que f

est C2 sur [a,+∞[ ceci ∀a > 0 donc sur ]0,+∞[. De plus

f ′ (x) = −

n0

ne−nx

1 + n2et f ′′ (x) =

n0

n2e−nx

1 + n2

Ainsi∀x > 0, f ′′ (x) + f (x) =

n0

e−nx =

n0

e−xn

=1

1− e−x

Exercice PC* 81

Soit f (x) =

n0

n2e−nx, domaine de définition de f, calcul de f .

Solution

: On a CVS pour x > 0. Posons un (x) = e−nx, alors

n0

un (x) CVS pour x > 0. Soit a > 0, pour x > a, on

a

|un (x)| |un (a)| = e−na|u′n (x)| |u′n (a)| = ne−na|u′′n (x)| |u′′n (a)| = n2e−na

—90/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi ϕ (x) =

n0

un (x) est C2 sur [a,+∞[ pour a > 0, donc sur ]0,+∞[ et ϕ′′ (x) = f (x). Mais

ϕ (x) =

n0

e−nx =1

1− e−x =⇒ f (x) =e−x (1 + e−x)

(1− e−x)3

Exercice PC* 82

Soit f (x) =

n0

sin x2n

.

1. Montrer que f est C∞ sur R et calculer les dérivées en x = 0.

2. A l’aide de la formule de Taylor avec reste intégral, montrer que f est développable en série entière sur R autourde l’origine.

Solution

:

1. Soit un (x) = sin x2n

, on a |un (x)|

x

2n

=|x|2n

ce qui prouve la CVS sur R. Puis

∀k 1, u(k)n (x) =1

2nksin x2n

+ kπ

2

d’où pour k 1 et x ∈ R u(k)n (x)

1

2nk

1

2n

ce qui prouve la CVN de

n0

u(k)n (x). On en déduit que

n0

un (x) est C∞ sur R.

On a alorsf (0) = 0 et f (k) (x) =

n0

1

2nksinkπ

2

ainsi

Si k = 2p pair f (2p) (x) = 0

Si k = 2p+ 1 est impair, f(2p+1) (x) =

n0

(−1)p2n(2p+1)

= (−1)p+∞

n=0

12(2p+1)

n =(−1)p 22p+122p+1 − 1

2. La formule de Taylor, pour x ∈ R s’écrit

f (x) =

p

k=0

f (k) (0)

k!xk +

x

0

(x− t)pn!

f(p+1) (t) dt

d’où f (x)−

p

k=0

f (k) (0)

k!xk

=

x

0

(x− t)pp!

f (p+1) (t) dt

Maisf (p+1) (t)

=

n0

1

2n(p+1)sinx+ (p+ 1)

π

2

n0

1

2n(p+1)=

1

1− 1

2p+1

Si x > 0, on a alors

Si x > 0, ,

f (x)−

p

k=0

f (k) (0)

k!xk

1

1− 1

2p+1

x

0

(x− t)pp!

dt =1

1− 1

2p+1

xp+1

(p+ 1)!−−−−−→p→+∞

0

Si x < 0, ,

f (x)−

p

k=0

f (k) (0)

k!xk

1

1− 1

2p+1

0

x

(t− x)pp!

dt =1

1− 1

2p+1

(−x)p+1(p+ 1)!

−−−−−→p→+∞

0

—91/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On en déduit que

∀x ∈ R,

n0

sin x2n

=

p0

(−1)p 22p+122p+1 − 1

x2p+1

(2p+ 1)!

Exercice PC 32

Soit f (x) =

n1

ln

1 +

1

n2x2

, domaine de définition de f, continuité, caractére C1 ?

Solution

: On pose fn (x) =

1 +

1

n2x2

, fonction positive, C0 sur R∗. On se place sur [a, b] ⊂ ]0,+∞[ alors

∀x ∈ [a, b] , |fn (x)| = fn (x) ln

1 +

1

n2a2

1

n2a2par concavité

On a donc CVN sur [a, b] d’où la continuité sur [a, b] et ainsi sur R∗ par parité.

La fonction fn est dérivable sur R∗ et f ′n (x) = −2

x (1 + n2x2)2 , ainsi sur [a, b] ⊂ ]0,+∞[

|f ′n (x)| =2

|x| (1 + n2x2)2

2

a (1 + n2a2)2

2

a (n2a2)2=

2

a5n4

d’où le caractère C1 sur ]0,+∞[ puis sur R∗ par parité.

Exercice PC 33

Soit f (x) =

n1

n+ x2

n3 + x3, la fonction f est-elle définie, continue, C1 sur R+ ?

Solution

: On se place sur [0, A] ⊂ [0,+∞[ alors

0 n+ x2

n3 + x3n+A2

n3∼ 1

n2

d’où la CVN, ce qui prouve la définition et la continuité.

Puis si un (x) =n+ x2

n3 + x3, alors u′n (x) =

x2n3 − x3 − 3nx

(n3 + x2)2d’où sur [0, A]

|u′n (x)| A2n3 +A3 + 3nA

n6∼ 2A

n3

Ainsi f est C1 sur [0,+∞[.

Exercice PC* 83

On note A (x) le quotient de x4 (1− x)4 par 1 + x2.

1. Montrer que4

1 + x2=

A (x)

1 +x4 (1− x)4

4

2. En déduire que π =+∞

k=0

(−1)k4k

Lk où Lk = 1

0

A (x)x4k (1− x)4k dx.

On donne 2 A (x) 4 sur [0, 1], comment en déduire un encadrement de π à une précision donnée ?

—92/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. On sait que X4 (1−X)4 = A (X)1 +X2

+ αX + β où (α, β) ∈ R2. Avec X = i, on obtient α = 0 et β = −4 car

ce sont des réels. On en déduit que

X4 (1−X)4 + 4 = A (X)1 +X2

=⇒ X4 (1−X)4

4+ 1 = A (X)

1 +X2

4

d’où le résultat.

2. On a alors

π =

1

0

4

1 + x2dx =

1

0

A (x) dx

1 + x4(1−x)44

Mais pour x ∈ [0, 1], on a 0 x (1− x) 1

4=⇒ 0

x4 (1− x)44

1

45, ainsi

A (x)

1 + x4(1−x)44

=+∞

k=0

A (x) (−1)k x4k (1− x)4k

4k

La convergence de la série de fonction+∞

k=0

fk (x) où fk (x) = A (x) (−1)k x4k (1− x)4k

4kest normale sur [0, 1] car

A (x) (−1)k x

4k (1− x)4k4k

sup[0,1]

|A (x)|

44k+1. On a donc

1

0

A (x) dx

1 + x4(1−x)44

=+∞

k=0

1

0

A (x) (−1)k x4k (1− x)4k

4kdx =

+∞

k=0

(−1)k4k

Lk

On peut calculer (Maple) A (x) = x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4 ainsi

Lk =

1

0

x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4

x4k (1− x)4k dx

La série+∞

k=0

(−1)k Lk4k

est-elle alternée ? Posons uk (x) = x4k (1− x)4k , alors uk+1 (x) uk (x) pour x ∈ [0, 1] (car

uk+1 (x) = uk (x)u1 (x) et 0 u1 (x) 14) donc, pusique A (x) 0, on a

A (x)uk+1 (x)

4 A (x)uk+1 (x) A (x)uk (x) =⇒

Lk+14k

Lk4k

La somme de la série est donc encadrée par deux termes consécutifs, à savoir Sn et Sn+1 et l’erreur maximale est

εn = |Sn+1 − Sn| =Ln+14n+1

=1

4n+1

1

0

A (x)x4(n+1) (1− x)4(n+1) dx

Puisque, sur [0, 1], on a A (x)x4(n+1) (1− x)4(n+1) 4× 1

44(n+1)=

1

44n+3, l’erreur est

εn 1

45n+4

Exemple : On a (Maple)

L0 =

1

0

x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4

dx =

22

7

L1 =

1

0

x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4

x4 (1− x)4 dx = 76

15 015

—93/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Avec n = 0, on obtient22

7

S1 = L0 −L14

=22

7− 76

4× 15 015=

47 171

15 015 π

22

7= S0 = L0

L’erreur est au maximum de22

7− 47 171

15 015=

19

15 015

1

44. Au rang suivant, on a

L2 =

1

0

x6 − 4x5 + 5x4 − 4x2 + 4

x8 (1− x)8 dx = 543

37 182 145

Ce qui donne47 171

15 015 π S1 +

L242

=47171

15 015+

543

16× 37 182 145=

431 302 721

137 287 920

Avec une erreur maximale de431 302 721

137 287 920− 47 171

15 015=

543

594 914 320

1

47.

Quelques idées : Dans quel cas peut-on utiliser xp (1− x)p à la place de x4 (1− x)4 ?

Si l’on prend 1√

3

0

4

1 + x2dx =

3, on obtient des approximations du type

114 238 078

98 513 415

√3 +

6362

76 545

3

694

567

√3− 2

81

soit57 119 039

32 837 805

√3 +

3181

25 515 π

347

189

√3− 1

27

Exercice PC* 84

Soit f : x −→+∞

n=1

1

ch (nx).

1. Donner le domaine de définition de f . Montrer que f est de classe C1 sur son domaine de définition. Limite en+∞ ?

2. Donner un équivalent de f en 0+ et en +∞

Solution

:

1. Pour x = 0, la série

n1

1 diverge. Pour x = 0, on a ch (nx) ∼n→+∞

en|x|

2=⇒ 1

ch (nx)∼

n→+∞2e−n|x| (attention,

l’équivalent est différent en +∞ et en −∞, on ruse avec une valeur absolue). La série est à termes positifs équivalenteà une série convergente (géométrique de raison e−|x| < 1) donc converge. Ainsi Df = R∗. On peut remarquer que fest paire. On n’étudie donc que sur ]0,+∞[.

On pose fn (x) =1

ch (nx), la fonction fn est dérivable et f ′n (x) =

−n sh (nx)ch2 (nx)

= −n th (nx)× 1

ch (nx). Sur [a,+∞[ ,

on a thnx 1 et1

chnx

1

chnaainsi

|f ′n (x)| n

ch (na)∼

n→+∞2ne−na série convergente

Il y a convergence normale sur [a,+∞[ de

n1

f ′n (x), ainsi f est de classe C1 sur [a,+∞[ ceci ∀a > 0, donc sur

]0,+∞[ (et par parité sur R∗).

Sur [1,+∞[ , on a |fn (x)| 1

chnd’où la convergence normale sur [1,+∞[. Puisque fn (x) −−−−−→

x→+∞0, on a

limx→+∞

n1

fn (x) =

n1

limx→+∞

fn (x) = 0.

—94/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Equivalent en +∞.et en 0 : Idée de base, comparaison, série-intégrale. On pose donc pour x > 0 fixé, ϕ (t) =1

ch (tx)qui est décroissante pour t ∈ [0,+∞[. On a alors

n+1

n

ϕ (t) dt ϕ (n) =1

ch (nx)

n

n−1ϕ (t) dt

Puisque

n1

ϕ (n) converge, +∞

0

ϕ (t) dt converge et

+∞

1

ϕ (t) dt

n1

ϕ (n)

+∞

0

ϕ (t) dt

Mais +∞

α

ϕ (t) dt =

+∞

α

1

ch (tx)dt =u=etx

+∞

exα

2

u+1

u

du

xu=

2

x

+∞

exα

du

u2 + 1

=2

x

π2− arctan (exα)

Ainsi2

x

π2− arctan (ex)

x− 2 arctan (ex)

x f (x)

2

x

π2− arctan (1)

2x

Maisπ

x− 2 arctan (ex)

x=π

2x+π − 4 arctan (ex)

2x=π

2x+ε (x)

x=π

2x+ ox→0

1

x

car ε (x)

π − 4 arctan (ex)

2−−−→x→0

0.

On a doncf (x) ∼

x→0π

2x

Remarque : En fait, on a +∞

1

ϕ (t) dt =

+∞

0

ϕ (t) dt− 1

0

ϕ (t) dt =π

2x− 1

0

1

ch (tx)dt =u=tx

π

2x− 1

x

x

0

1

ch (u)du

et ε (x) = x

0

1

ch (u)du −−−→

x→00 =

0

0

1

ch (u)du (intégrale fonction de sa borne du haut).

En +∞, l’encadrement ne semble pas convenir.... Mais, f (x) =1

chx+

1

ch 2x+

1

ch 3x+ · · · , chaque terme étant

négligeable devant l’autre... L’équivalent n’est-il pas1

chxet donc 2e−x Il faudrait démontrer que 2e−xf (x) −−−−−→

x→+∞1.

Mais

g (x) = 2e−xf (x) =2e−x

chx++∞

n=2

2e−x

ch (nx)

Posons gn (x) =2e−x

ch (nx)=

1

e(n+1)x + e−(n−1)xalors 0 gn (x)

1

e(n+1)asur [a,+∞[ , ce qui prouve la convergence

normale de

n2

gn (x). Puisque limx+∞

gn (x) = 0, on a limx→+∞

+∞

n=2

gn (x) = 0 et ainsi g (x) −−−−−→x→+∞

1. On a donc

f (x) ∼x→+∞

2e−x

Exercice PC 34

Soit f (x) =+∞

n=1

1

ncosn (x) sin (nx).

1. Donner le domaine de définition de f. Monter que f est de classe C1 sur ]0, π[ et calculer f ′ (x) sur cet intervalle.

2. En déduire f .

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. Pour x = 0 + kπ, on a1

ncosn (x) sin (nx)

|cosnx|nn

|cosnx|n, la série

n1

|cosnx|n est géométrique de raison

|cosx| < 1 donc converge. Pour x = 0 + kπ, on a sin (nx) = 0 et ainsi f (x) = 0. On a donc Df = R.

Si on se place sur Ia = [a, π − a] ⊂ ]0, π[ où 0 < a <π

2, en posant fn (x) =

1

ncosn (x) sin (nx), on a

f ′n (x) = − sin (x) cosn−1 (x) sin (nx) + cosn (x) cos (nx)

= cosn−1 (x)× [− sin (x) sin (nx) + cos (x) cos (nx)]

= cosn−1 (x) cos ((n+ 1)x)

On a alors|f ′n (x)| cosn−1 (a) < 1

La série

n1

cosn−1 (a) converge donc f est de classe C1 sur Ia et par suite sur ]0, π[.

2. On a alors

f ′ (x) =+∞

n=1

cosn−1 (x) cos ((n+ 1)x)

Mais

+∞

n=1

cosn−1 (x) ei(n+1)x =+∞

n=0

cosn (x) ei(n+2)x = e2ix+∞

n=0

cos (x) eix

n=

e2ix

1− cos (x) eix=

eix

e−ix − cos (x)

=cosx+ i sinx

(cosx− i sinx)− cos (x)= −1 + i cotanx

Bref, pour x ∈ ]0, π[ , on af” (x) = −1 =⇒ f (x) = C − x où C ∈ R

Mais fπ2

= 0 d’où

f (x) =π

2− x sur ]0, π[ et on prolonge par π périodicité (eh oui ! elle est même impaire)

Exercice PC 35

On pose S (x) =+∞

n=0

(−1)nn! (x+ n)

1. Justifier que S est définie sur ]0,+∞[.

2. Montrer que S est continue sur [a,+∞[ où a > 0. La fonction S est-elle continue sur ]0,+∞[ ?

3. Déterminer limx→+∞

S (x)

4. On admet que+∞

k=0

(−1)kk!

=1

e, montrer que xS (x)− S (x+ 1) =

1

e.

5. En déduire un équivalent de S (x) en x = 0.

Solution

:

1. Soit x > 0, on pose un (x) =1

n! (x+ n)alors

un+1 (x)

un (x)=

(x+ n)

(n+ 1) (x+ n+ 1)−−−−−→n→+∞

0. Ainsi la série

n0

un (x)

converge. Puisque

(−1)nn! (x+ n)

= un (x), il y a CVA donc CVS de S (x) sur [0,+∞[.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Soit a > 0, pour x a, on a

(−1)nn! (x+ n)

= un (x) un (a) ce qui prouve que la série CVN sur [a,+∞[. Puisque

x −→ (−1)nn! (x+ n)

est continue sur [a,+∞[, on en déduit que S l’est aussi.

On en déduit que pour x0 > 0, avec a =x02, S est continue sur [a,+∞[ donc en x0. Ainsi S est continue sur ]0,+∞[.

3. Par CVN sur [1,+∞[ , puisque limx→+∞

(−1)nn! (x+ n)

= 0, on a par le théorème de la double limite limx→+∞

S (x) = 0.

4. On a S (x+ 1) =+∞

n=0

(−1)nn! (x+ 1 + n)

=k=n+1

+∞

k=1

(−1)k−1(k − 1)! (x+ k)

. Ainsi

xS (x)− S (x+ 1) =+∞

n=0

x (−1)nn! (x+ n)

−+∞

k=1

(−1)k−1(k − 1)! (x+ k)

= 1 ++∞

k=1

x (−1)kk! (x+ k)

−+∞

k=1

(−1)k−1(k − 1)! (x+ k)

= 1 ++∞

k=1

x (−1)kk! (x+ k)

− (−1)k−1(k − 1)! (x+ k)

= 1 ++∞

k=1

(−1)k(k − 1)! (x+ k)

xk+ 1= 1 +

+∞

k=1

(−1)kk!

=+∞

k=0

(−1)kk!

=1

e

5. On a donc S (x) =1e + S (x+ 1)

x, par continuité de S en 1, on a S (x+ 1) −−−−→

x→0+S (1). Ainsi

S (x) ∼x→0

1e + S (1)

x

Or S (1) =+∞

n=0

(−1)nn! (1 + n)

=+∞

n=0

(−1)n(n+ 1)!

=+∞

k=1

(−1)k−1k!

= −+∞

k=0

(−1)k−1k!

− 1

= 1 − 1

e. On en déduit que

S (x) ∼x→0

1

x.

Exercice PC* 85

Etude d’une série de fonctions. Soit S la fonction définie par

S (x) =+∞

n=1

ln1 + e−nx

1. Ensemble de définition de S. Continuité.

2. Variations et limite en +∞.

3. Intégrabilité sur [1,+∞[

4. Equivalent de S en x = 0 et intégrabilité sur ]0, 1[.

Solution

: On pose fn (x) = ln (1 + e−nx) pour n 1.

1. On fixe x ∈ R. Si x < 0, alors ln (1 + e−nx) −−−−−→n→+∞

+∞ et la série diverge grossièrement. Si x = 0, la série

n1

ln 2

diverge.Pour x > 0, on a e−nx −−−−−→

n→+∞0, d’où fn (x) ∼

n→+∞e−nx, série géométrique positive de raison e−x ∈ [0, 1[. On a

CVS, d’où DS = ]0,+∞[.Soit a > 0, pour x a, on a ln (1 + e−nx) ln (1 + e−a) ce qui prouve la CVN sur [a,+∞[. Puisque fn est C0, onen déduit que S est C0 sur [a,+∞[ pour tout a > 0 donc sur ]0,+∞[.

—97/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Pour 0 x y, on a e−nx e−ny, ainsi S (x) S (y). La fonction S est décroissante. On utilise ensuite le théorèmede la double limite. On a fn (x) −−−−−→

x→+∞0 et CVN sur [1,+∞[ par exemple, ainsi

limx→+∞

S (x) =

n1

limx→+∞

fn (x) = 0

3. Chaque fn est continue et à n fixé, ln (1 + e−nx) ∼x→+∞

e−nx, fonction intégrable sur [1,+∞[ . La somme S est

continue sur [1,+∞[ et enfin +∞

1

|fn (x)| dx = +∞

1

ln1 + e−nx

dx =

u=e−nx

1

n

e−n

0

ln (1 + u)

udu

Or ln (1 + u) u si u 0, ainsi1

n

e−n

0

ln (1 + u)

udu

1

n

e−n

0

du =e−n

n e−n. La convergence de

n1

e−n assure

que +∞

1

S (x) dx converge.

4. Soit x > 0 fixé, posons ϕx (t) = ln (1 + e−tx) , cette fonction est décroissante sur ]0,+∞[ , ainsi pour n 1 n+1

n

ϕx (t) dt ϕx (n) = fn (x)

n

n−1ϕx (t) dt

En sommant, on obtient

N

n=1

n+1

n

ϕx (t) dt =

N+1

1

ϕx (t) dt N

n=1

fn (x) = SN (x) N

n=1

n

n−1ϕx (t) dt =

N

0

ϕx (t) dt

Puisque ϕx (t) = ln (1 + e−tx) ∼t→+∞

e−tx, la fonction ϕx (t) est intégrable sur [0,+∞[. En passant à la limite sir

N −→ +∞, on obtient +∞

1

ϕx (t) dt S (x)

+∞

0

ϕx (t) dt

Or, le changement de variable u = e−xt dans le deux intégrales qui précède donne +∞

0

ln1 + e−tx

dt =

1

x

1

0

ln (1 + u)

udu =

C

x +∞

1

ϕx (t) dt =

+∞

0

ϕx (t) dt− 1

0

ϕx (t) dt =C

x− 1

0

ln1 + e−tx

dt

Pour finir, on a 0

1

0

ln (1 + e−tx) dt

1

0

ln (1 + 1) dt = ln 2 ainsi

C

x+O (1) S (x)

C

x

ce qui donne

S (x) ∼x→0

C

xet prouve la non intégrabilité sur [0, 1].

Remarque : Avec un DSE de ln (1 + u) , on obtient 1

0

ln (1 + u)

udu =

π2

12.

Exercice PC 36

Soit f (x) =

n0

arctan

n2x− arctann2

.

1. Domaine de définition de f .

2. La fonction f est-elle continue sur son domaine de définition.

—98/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: On sait que si u > 0, alors arctanu+ arctan

1

u= π

2 . On pose un (x) = arctan (nx)− arctann

1. Si x < 0, alors arctann2x−−−−−→n→+∞

−π2 et arctann2 −−−−−→n→+∞

−π2 , ainsi un (x) −−−−−→n→+∞−π et la série diverge.

Si x = 0, alors un (0) −−−−−→n→+∞

−π2 , la série diverge.

Enfin si x > 0, alors un (x) = π2 − arctan

1

n2x

− π

2 + arctan

1

n2

= arctan

1

n2

− arctan

1

n2x

. Puis

arctanu = u− u3

3+ ou→0

u3ainsi

un (x) =1− 1

xn2

+ on→+∞

1

n2

Si x = 1, alors un (x) ∼1− 1

xn2

donc la série converge (attention équivalence de séries à termes de signe constant).

Si x = 1, on a un (1) = 0.Bref Df = ]0,+∞[.

2. On se place sur [a, b] ⊂ ]0,+∞[ , si x ∈ [a, b] , par croissance de l’artangente, on a un (a) un (x) un (b) . On adonc

|un (x)| max (|un (b)| , |un (a)|)d’où la convergence normale. Puisque un (x) est continue sur [a, b] , il en est de même de f .Remarque : on peut aussi calculer f ′ sous forme d’une série.

Exercice PC 37

Soit f (x) =

n1

e−nx

n, donner le domaine de définition de f. Etudier sa continuité, sa dérivabilité. Calculer f ′ (x).

Donner limx→+∞

f (x). Pour finir calculer f (x).

Solution

: Posons un (x) =

e−nx

n. Pour x > 0, et n 1, on a 0 un (x) e−nx. La série

n1

e−nx converge

(géométrique de raison 0 < e−x < 1). Pour x = 0, un (x) =1

n, la série diverge. Pour x < 0, un (x) −−−−−→

n→+∞+∞, la série

diverge grossièrement. Ainsi Df = ]0,+∞[.Pour la continuité, on se place sur [a,+∞[ ⊂ ]0,+∞[ , on a alors 0 e−nx e−na d’où la convergence normale et lacontinuité de f (car celle de un (x) est évidente). Bref f est C0 sur [a,+∞[ pour a > 0 donc sur ]0,+∞[.Pour la dérivabilité, on a u′n (x) = −e−nx, et sur [a,+∞[ , 0 |u′n (x)| e−na, série qui converge. Ainsi f est C1 sur[a,+∞[ pour a > 0 donc est C1 sur ]0,+∞[ et on a

f ′ (x) = −+∞

n=1

e−nx = −e−x 1

1− e−x =−e−x1− e−x

Enfin puisque un (x) −−−−−→x→+∞

0 et que l’on a convergence normale sur [a,+∞[ , par le théorème de la double limite, on a

f (x) −−−−−→x→+∞

0.

Pour finir, on a −e−x

1− e−x dx = − ln (1− e−x) d’où f (x) = − ln (1− e−x) +C, or f (x) −−−−−→x→+∞

0 donc C = 0 et ainsi

f (x) = − ln1− e−x

—99/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 86

On pose f (x) =

n0

e−√nx

√n+ 1

.

1. Déterminer l’ensemble de définition de f, montrer qu’elle est C1 sur cet ensemble.

2. Limite de f en +∞ et en 0+.

Solution

:

1. A x fixé, on a une série à termes positifs. Si x < 0, ce n’est pas défini. Si x = 0, elle diverge par Riemanne.

Enfin si x > 0, on a n2e−

√nx

√n+ 1

−−−−−→n→+∞

0 donc la série converge. Ainsi Df = ]0,+∞[. Puis si a > 0, on a

0 e−

√nx

√n+ 1

e−

√na

√n+ 1

, ainsi f est C0 sur [a,+∞[ , donc par extension sur ]0,+∞[ .

Puis si on pose fn (x) =e−

√nx

√n+ 1

, on a f ′n (x) =−ne−

√nx

2√nx√n+ 1

d’où sur [a,+∞[, |f ′n (x)| ne−

√na

2√na√n+ 1

∼n→+∞

ne−√na

2aqui converge (série géométrique). Ainsi f est bien C1.

2. EN +∞, puisque fn (x) −−−−−→x→+∞

0 et qu’il y a CVN sur [1,+∞[ , on a lim f (x) =

n0

lim fn (x) = 0.

En 0+, c’est plus subtil. On aN

n=0

e−√(n+1)x

√n+ 1

N

n=0

e−√nx

√n+ 1

f (x)

Posons alors g (t) =e−

√tx

√t, on a

N

n=0

g (n+ 1) f (x). Mais g est décroissante (produit de fonctions positives et

décroissantes) sur ]0,+∞[ donc N

1

g (t) dt N

n=0

g (n+ 1)

Or N

0

g (t) dt =

N

0

e−√tx

√tdt =

1

−2e−√tx

√x

2N

0

=2√x− 2e−

√Nx

√x

Ainsi, ∀N 1, on a2√x− 2e−

√Nx

√x

f (x)

En passant à la limite sur N, il vient

2√x f (x) =⇒ f (x) −−−−→

x→0++∞

rem : On peut chercher l’équivalent car2√x

N

n=0

e−√nx

√n+ 1

1 +

N

0

e−√tx

√t+ 1

dt 1 +

N

0

e−√(t+1)x

√t+ 1

dt 1 +

N

0

e−√(t+1)x

√t+ 1

dt. Or

1 +

N

0

e−√(t+1)x

√t+ 1

dt = 1 +

1

−2e−√(t+1)x

√x

2N

0

1 +2√x

Ainsif (x) ∼

x→+∞2√x

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

8 Séies entièresExercice PC* 87

(Centrale PC) Déterminer le rayon de convergence de f (x) =

n1

ln (n)xn. Déterminer le rayon de convergence de

g (x) =

n1

1 + 1

2 +13 + · · ·+ 1

n

xn, calculer la somme à l’aide d’un produit de Cauchy. Donner un équivalent de f en

1− (on utilisera1

k + 1 ln (k + 1)− ln k

1

ksi k 1).

Solution

: On peut utiliser d’Alembert puisque

ln (n+ 1)

lnn∼

n→+∞lnn

lnn= 1. Ou bien dire que si on pose an = ln (n) , si

0 < r 1 alors anrn −−−−−→n→+∞

0 par les croissances comparées, alors que si r > 1 on a anrn −−−−−→n→+∞

+∞, ainsi Rf = 1.

Pour g, posons Hn =n

k=1

1

k, alors 1 Hn n, on en déduit que si 0 r < 1 on a 0 Hnrn nrn −−−−−→

n→+∞0 et si r > 1,

Hnrn > rn −−−−−→

n→+∞+∞, ainsi Rg = 1.

On sait également que

1

1− x =+∞

n=0

xn =+∞

n=0

anxn où an = 1 pour n ∈ N

et − ln (1− x) =+∞

n=1

xn

n=

+∞

n=0

bnxn où b0 = 0 et bn =

1

nsi n 1

Le produit de Cauchy de ces deux séries est égal à

− ln (1− x)1− x =

+∞

n=0

cnxn où cn =

n

k=0

an−kbk =n

k=1

bk = Hn

soit g (x) = − ln (1− x)1− x sur ]−1, 1[

Avec1

k + 1 ln (k + 1)− ln k

1

ksi k 1

En sommant de 1 à n− 1, on obtient

Hn − 1 lnn Hn −1

n

d’où pour x ∈ [0, 1[

+∞

n=1

(Hn − 1)xn = g (x)− 1

1− x f (x) +∞

n=1

Hn −

1

n

xn = g (x)−

+∞

n=1

xn

n= g (x) + ln (1− x)

soit−1− ln (1− x)

1− x = − ln (1− x)1− x − 1

1− x f (x) −ln (1− x)1− x + ln (1− x) = −x

1− x ln (1− x)

On en déduit que

f (x) ∼x→1−

− ln (1− x)1− x

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 88

On considère la série entière

n1

xn

n2. Déterminer son rayon de convergence. On note L2 (x) sa somme (L2 est le

dilogarithme). Reconnaître sa dérivée.

En admettant que

n1

1

n2=π2

6, Déterminer pour 0 < x < 1 , L2 (x) + L2 (1− x) à l’aide des fonctions usuelles. En

déduire l’égalité due à Euler∞

k=1

1

2kk2=

1

12π2 − 1

2ln2 (2)

Solution

: Si |x| 1, alors

xn

n2

1

n2. La série

n1

xn

n2CVN sur [−1,+1] d’où R 1. Pour r > 1, on a

rn

n2−−−−−→n→+∞

+∞donc R 1. Le rayon de convergence vaut donc 1. De plus par la convergence normale,on a

L2 est continue sur [−1, 1]

Par dérivation on a pour x ∈ ]−1, 1[, L′2 (x) =

n1

xn−1

nainsi si x = 0, L2 (x) = −

ln (1− x)x

et L2 (0) = 1.

Soit alors g (x) = L2 (x) + L2 (1− x) qui est bien définie et continue sur [0, 1] , dérivable sur ]0, 1[avec

g′ (x) = L′2 (x)− L′2 (1− x) = −ln (1− x)

x+ln (x)

1− x = (− ln (x) ln (1− x))′

On en déduit que∃C ∈ R, ∀x ∈ [0, 1] , g (x) = C − ln (x) ln (1− x)

Par continuité de g en x = 0, on a g (x) −−−→x→0

g (0) = L2 (0) + L2 (1) =π2

6. Puisque ln (x) ln (1− x) ∼

x→0−x lnx −−−→

x→00,

on en déduit que C =π2

6d’où

g (x) =π2

6− ln (x) ln (1− x)

Enfin, avec x = 1, il vient∞

k=1

1

2kk2=π2

12− 1

2ln2 (2)

Exercice PC* 89

Développer en séries entières f (x) = ln2 (1 + x) . En déduire la valeur de∞

k=1

Hkk2k

où Hk = 1+ 12 + · · ·+

1

ksachant que

k=1

12kk2

= π2

12 − 12 ln

2 (2).

Solution

: Sur ]−1, 1[ , ln (1 + x) =

k=1

(−1)k+1k

xk =∞

k=0

akxk où ak =(−1)k+1k

si k 1 et a0 = 0. Le produit de

Cauchy de ln (1 + x) par lui même donne alors ln2 (1 + x) =∞

n=0

cnxn où

cn =n

k=0

akan−k =n−1

k=1

(−1)k+1k

(−1)n−k+1n− k = (−1)n

n−1

k=1

1

k (n− k) si n 2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque1

k (n− k) =1n

k+

1n

(n− k) , on a

cn =(−1)nn

n−1

k=1

1

k+

1

n− k

=

2 (−1)nHn−1n

Ainsi

ln2 (1 + x) = 2∞

n=2

(−1)nHn−1n

xn si x ∈ ]−1, 1[

Pour x = −12, on obtient alors

ln2 (2) = 2∞

k=2

Hk−1k2k

= 2∞

k=2

Hk −1

kk2k

car Hk = Hk−1 +1

k

= 2∞

k=2

Hkk2k

− 2∞

k=2

1

k22k= 2

k=1

Hkk2k

− 2∞

k=1

1

k22kcar

H12

=1

12 × 2=

1

2

= 2∞

k=1

Hkk2k

− 2

π2

12− 1

2ln2 (2)

= 2

k=1

Hkk2k

− π2

6+ ln2 (2)

d’où ∞

k=1

Hkk2k

=π2

12

Exercice PC* 90

(CCP) Déterminer le rayon de convergence de+∞

n=0

(3n+ 1)2 xn, résoudre alors+∞

n=0

(3n+ 1)2 xn = 0 où x ∈ R.

Solution

: Soit r 0, on a (3n+ 1)2 rn −−−−−→

n→+∞

0 si r < 1 =⇒ R 1

+∞ si r > 1 =⇒ R 1donc R = 1. Pour x = 1 ou x = −1, on a

clairement divergence de la série.Reste à calculer la somme de la série.

Première méthode : On a S (x) =+∞

n=0

9n2 + 6n+ 1

xn. On sait que pour x ∈ ]−1, 1[,

+∞

n=0

xn =1

1− x d’où en dérivant

(on peut !)+∞

n=1

nxn−1 =+∞

n=0

nxn−1 =1

(1− x)2. Ainsi

x+∞

n=0

nxn−1 =+∞

n=0

nxn =x

(1− x)2

En redérivant, on obtient+∞

n=1

n2xn−1 =+∞

n=0

n2xn−1 =x+ 1

(1− x)3d’où

+∞

n=0

n2xn−1 =x (x+ 1)

(1− x)3

On a donc, pour x ∈ ]−1, 1[

S (x) =+∞

n=0

(3n+ 1)2 xn = 9x (x+ 1)

(1− x)3+ 6

x

(1− x)2+

1

(1− x) = −4x2 + 13x+ 1

(x− 1)3

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

:

Seconde méthode : On a+∞

n=0

x3n =1

1− x3 =⇒+∞

n=0

x3n+1 =x

1− x3 pour x ∈ ]−1, 1[ . On sait que l’on peut alors dériver

terme à terme la série entière d’où+∞

n=0

(3n+ 1)x3n =d

dx

x

1− x3=

1

1− x3 +3x3

(1− x3)2=

2x3 + 1

(1− x3)2=

2

x3 − 1+

3

(x3 − 1)2

ainsi+∞

n=0

(3n+ 1)x3n+1 =2x

x3 − 1+

3x

(x3 − 1)2 pour x ∈ ]−1, 1[

On peut de nouveau dériver termer à terme

f (x) =+∞

n=0

(3n+ 1)x3n = −2 ddx

x

1− x3+d

dx

3x

(x3 − 1)2

= −2

2x3 + 1

(1− x3)2

+3

(x3 − 1)2− 18x3

(x3 − 1)3

= −4x6 + 13x3 + 1

(x3 − 1)3

Puisque x→ x3 est une bijection , on a f ( 3√x) =

+∞

n=0

(3n+ 1)xn = −4x2 + 13x+ 1

(x− 1)3= 0⇐⇒ x = −13

8± 3

√17

8.Puisque

x→ x3 est une bijection , on a f ( 3√x) =

+∞

n=0

(3n+ 1)2 xn = −4x2 + 13x+ 1

(x− 1)3= 0⇐⇒ x = −13

8± 3

√17

8.

Mais attention, il faut vérifier si ces deux valeurs sont inférieures, en valeur absolue, à 1. Or leur somme vaut −13

4< 3 et

leur produit vaut −1

4, ainsi une seule est plus petite, en valeur absolue que 1 (et c’est −13

8+ 3

√17

8≃ −7. 883 5× 10−2).

Autre méthode de calcul de f (sans doute plus simple !) : On a

f (x) =+∞

n=0

(3n+ 1)2 x3n =+∞

n=0

9n2 + 6n+ 1

xn

=+∞

n=0

9n2 − n

+ 15n+ 1

xn

= 9+∞

n=0

n (n− 1)xn + 15+∞

n=0

nxn ++∞

n=0

xn

sur ]−1, 1[ (on peut décomposer en trois sommes, car chaque série entière converge sur ]−1, 1[). Mais

+∞

n=0

n (n− 1)xn = x2+∞

n=2

n (n− 1)xn−2 = x2d2

dx2

1

1− x

=

2x2

(1− x)3+∞

n=0

nxn = x+∞

n=1

nxn = xd

dx

1

1− x

=

x

(1− x)2

Ainsi

f (x) =18x2

(1− x)3+

15x

(1− x)2+

1

(1− x)

= −4x2 + 13x+ 1

(x− 1)3

—104/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 91

(Centrale) Rayon de convergence et somme de f (x) =

n0

(n+ 1)

(n+ 3)n!xn. (Indication, utiliser x2F (x) où F est la

primitive de f qui s’annule en 0).

Solution

: Soit an =

(n+ 1)

(n+ 3)n!et r > 0, alors anrn ∼

n→+∞rn

n!−−−−−→n→+∞

0, le rayon de convergence est donc infini. Soit

F (x) =

x

0

f (t) dt =

x

0

n0

(n+ 1)

(n+ 3)n!tndt =

n0

(n+ 1)

(n+ 3)n!

xn+1

n+ 1

=

n0

xn+1

(n+ 3)n!

F est la primitive de f qui s’annule en x = 0. Alors x2F (x) =

n0

xn+3

(n+ 3)n!a un rayon de convergence infini et

x2F (x)

′=

n0

(n+ 3)xn+2

(n+ 3)n!=

n0

xn+2

n!= x2

n0

xn

n!= x2ex

d’où x2F (x) est la primitive de x2ex qui s’annule en x = 0. Or x

0

t2etdt = x2ex − 2xex + 2ex − 2

d’où

F (x) =x2ex − 2xex + 2ex − 2

x2

f (x) =

x2ex − 2xex + 2ex − 2

x2

′=x3ex − 2x2ex + 4xex − 4ex + 4

x3

Exercice PC* 92

Soit k ∈ N, et fk (x) =

n1

nkxn. Déterminer le rayon de convergence de fk, montrer que fk est C∞ sur ]−1,+1[. Montrer

qu’il existe un polynôme Pk unitaire de degré k tel que fk (x) =Pk (x)

(1− x)k+1sur ]−1,+1[. En déduire un équivalent de

fk en 1−.

Solution

: Pour r 0, on a nkrn −−−−−→

n→+∞0 si r < 1 et −−−−−→

n→+∞+∞ si r > 1, le rayon de convergence est 1 et la

fonction est donc C∞ sur son disque ouvert. Par récurrence, on a f ′k (x) =

n1

nk+1xn−1 =⇒ x f ′k (x) = fk+1 (x) d’où

Pk+1 (x) =x− x2

P ′k (x) + (k + 1)xPk (x)

Si Pk (x) = xk +Rk (x) , on a alors

Pk+1 (x) = −kxk+1 + (k + 1)xk+1 + · · · = xk+1 +Rk+1 (x)

D’où la récurrence car f0 (x) =1

1− x =⇒ P1 (x) = 1.. De plus Pk+1 (1) = (k + 1)Pk (1) =⇒ Pk (1) = k!. On a alors

fk (x) ∼x→1−

k!

(1− x)k

—105/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 93

(CCP) Soit f (x) = 3

n0

(−1)n xn1 + 3n

, donner le rayon de convergence. Préciser la convergence au bord pour x réel.

Montrer que f est solution de (E) : xy′ + 13y =

1

1 + xsur ]−1, 1[.

Soit g (x) = x

0

dt

t23 (1 + t)

, justifier que g est définie sur R+, dérivable sur R∗+. Exprimer f à l’aide de g pour x ∈ [0, 1[.

Solution

: Puisque pour 0 r < 1, on a

(−1)n rn1 + 3n

−−−−−→n→+∞

0 et pour r > 1,

(−1)n rn1 + 3n

∼rn

3n−−−−−→n→+∞

+∞ on a R = 1.

En x = 1, le CSSA s’applique, en x = −1, il y a DV par comparaison avec Riemann d’une série positive. On peut dériversur l’intervalle ouvert, on obtient

xf ′ (x) = 3

n0

(−1)n nxn1 + 3n

et ensuite simple vérification.

Pour g, la fonction ϕ (t) =1

t23 (1 + t)

est positive sur ]0, 1[ et ϕ (t) ∼t→0

1

t23

intégrable sur ]0, 1[ , ainsi g (1) = 1

0

dt

t23 (1 + t)

existe. On écrit ensuite que

g (x) =

1

0

dt

t23 (1 + t)

+

x

1

dt

t23 (1 + t)

La seconde intégrale étant l’intégrale fonction de sa borne du haut d’une fonction continue sur ]0,+∞[ donc est C0 etdérivable sur ]0,+∞[. En fait g est C0 sur R+.Puis on a, pour x < 1

g (x) =

x

0

1

t23

×+∞

n=0

(−1)n tndt = x

0

+∞

n=0

(−1)n tn− 23 dt

Puisque x

0

tn−23 dt =

xn+13

n+ 13

et que pour x ∈ [0, 1[ ,+∞

n=0

xn+13

n+ 13

converge (car vaut S (−x)), on a

g (x) =+∞

n=0

x

0

(−1)n tn− 23 dt = x

13S (x)

Exercice PC* 94

Soit (pn)n∈N une suite strictement croissante d’entiers. On définit f (x) =

n0

xpn . Déterminer le rayon de convergence

de f . Montrer que (1− x) f (x) −−−−→x→1−

0 si et seulement sipnn−−−−−→n→+∞

+∞.

Solution

: La suite étant strictement croissante, on a pn n, ainsi |x|pn |x|n −−−−−→

n→+∞0 si |x| < 1. On en déduit que

R 1. Or pour x = 1, la série diverge, donc R = 1.Montrons l’équivalence. :⇐= : Par définition, ∀N ∈ N∗, ∃n0 ∈ N, n n0 =⇒

pnn N , on en déduit que, pour x ∈ [0, 1[

0 f (x) =n0

n=0

xpn ++∞

n=n0+1

xpn n0

n=0

1 ++∞

n=n0+1

xnN n0 ++∞

n=0

xnN = n0 +1

1− xN

d’où0 (1− x) f (x) (1− x)n0 +

1− x1− xN = (1− x)n0 +

1

1 + x+ · · ·+ xN−1 −−−−→x→1−1

N

—106/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Soit ε > 0, il existe N ∈ N tel que1

2. Puisque (1− x)n0 +

1

1 + x+ · · ·+ xN−1 −−−−→x→1−1

N, ∃η > 0 tel que

x ∈ ]1− η, 1[ =⇒ (1− x)n0 +1

1 + x+ · · ·+ xN−1 1

N+ε

2 ε

Ainsi∀ε > 0, ∃η > 0, x ∈ ]1− η, 1[ =⇒ 0 f (x) ε

=⇒ : Posons x = 1− 1

n, alors

f

1− 1

n

n

k=0

1− 1

n

pk

n

k=0

1− 1

n

pn= (n+ 1)

1− 1

n

pn

Il vient alors

(1− x) f (x) = 1

nf

1− 1

n

(n+ 1)

n

1− 1

n

pn=

1 +

1

n

1− 1

n

pn−−−−−→n→+∞

0

ce qui donne 1− 1

n

pn−−−−−→n→+∞

0

En prenant le logarithme,

pn ln

1− 1

n

∼ −pn

n−−−−−→n→+∞

−∞

d’où le résultat.

Exercice PC* 95

(Centrale). Soit f définie par f (x) =+∞

n=1

sin

1√n

xn.

1. Déterminer le rayon de convergence R de la série entière définissant f .

2. Faire l’étude en x = −R et en x = R.

3. Déterminer la limite de f (x) en 1−.

4. Montrer que lorsque x tend vers 1−, (1− x) f (x) a une limite finie que l’on déterminera.

Solution

:

1. Posons an = sin

1√n

, alors

an+1an

∼n+ 1

n−−−−−→n→+∞

1, le rayon de convergence vaut 1.

2. En −1, la série est alternée et par décroissance de n −→ sin

1√n

, on a convergence par le CSSA. En 1, la série

est positive et an ∼1

n12

, série divergente par Riemann.

3. Pour x ∈ [0, 1[, on a

f (x) N

n=1

sin

1√n

xn = PN (x) −−−−→

x→1−

N

n=1

sin

1√n

= SN

Puisque SN est la somme partielle d’une série divergente, on sait que

∀A ∈ R, ∃N ∈ N, n N =⇒ SN A

Soit A ∈ R, on choisit donc N tel que SN A, puis on sait qu’il existe η > 0 tel que pour x ∈ ]1− η, 1[ , on a

f (x) PN (x) A

2. Ce qui prouve que

f (x) −−−−→x→1−

+∞

—107/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

4. On a

(1− x) f (x) =+∞

n=1

anxn −

+∞

n=1

anxn+1 =

+∞

n=1

anxn −

+∞

n=2

an−1xn

= a1 ++∞

n=2

(an − an−1)xn

Mais

un = an − an−1 = sin

1√n

− sin

1√n− 1

=

1√n− 1√

n− 1

+ On→+∞

1

n√n

=1√n

1−

11− 1

n

+ O

n→+∞

1

n√n

=

1√n

1−1− 1

n

− 12

+ On→+∞

1

n√n

= − 1

2n√n+ On→+∞

1

n√n

= On→+∞

1

n√n

la série+∞

n=2

unxn est donc convergente sur ]−1, 1] donc continue en x = 1. On a donc

(1− x) f (x) −−−−→x→1−

a1 ++∞

n=2

(an − an−1) = 0

Exercice PC* 96

1. Soit (an)n une suite de complexes, on suppose que

n1

anxn a pour rayon de convergence R. Déterminer le rayon

de convergence de

n1

ln (n) anxn et de

n1

n

k=1

1

k

× anxn.

2. Donner un équivalent simple de f (x) =

n1

ln (n)xn quand x tend vers 1− (Rappeln

k=1

1

k= lnn+ γ+ o

n→+∞(1))

Solution

:

1. On a|an| |an ln (n)| |nan|

Donc si R,R1 et R2 sont les rayons de convergence des séries

n1

anxn,

n1

ln (n) anxn et

n1

nanxn, alors

R2 R1 R

mais on sait que R2 = R (série dérivée) d’où l’égalité. Puisn

k=1

1

k∼ lnn d’où

n

k=1

1

k

an ∼ ln (n) an, bref tout ce

beua monde a même rayon de convergence.

2. On sait que le rayon de convergence de f (x) =

n1

ln (n)xn est 1, celui de

n1

n

k=1

1

k

xn également. De plus

ln (n)−n

k=1

1

kest bornée car a une limite donc pour x ∈ ]0, 1[

n1

ln (n)xn −

n1

n

k=1

1

k

xn

n1

ln (n)−

n

k=1

1

k

xn M

n1

xn =M

1− x

—108/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais par un produit de Cauchy, on a

n1

n

k=1

1

k

xn =− ln (1− x)

1− x

Ainsi f (x)−− ln (1− x)

1− x

M

1− xOn en déduit que

f (x) ∼x→1−

ln (1− x)x− 1

Exercice PC* 97

Rayon de convergence de f (x) =

n1

ln (n)xn et équivalent simple en x = 1−.

Solution

: On a

ln (n+ 1)

lnn∼

n→+∞lnn

lnn= 1 donc

ln (n+ 1)

lnn|x| −−−−−→

n→+∞|x| et le rayon de convergence est 1. On considère

alors, pour x ∈ [0, 1[

(1− x) f (x) =

n1

ln (n)xn −

n1

ln (n)xn+1 =

n1

ln (n)xn −

n2

ln (n− 1)xn

=

n2

(ln (n)− ln (n− 1))xn =

n2

ln

n

n− 1

xn

Puisque ln

n

n− 1

= ln

n− 1 + 1

n− 1

= ln

1 +

1

n− 1

n→+∞1

n− 1, on pose g (x) =

n2

xn

n− 1= x

+∞

n=1

x

n=

−x ln (1− x). On a alors

h (x) = (1− x) f (x)− g (x) =

n2

ln

n

n− 1

− 1

n− 1

=un

xn =

n2

unxn

Un DL simple donne un = ln

1 +

1

n− 1

− 1

n− 1∼

n→+∞− 1

2 (n− 1)2. Ainsi, la série entière

n2

unxn converge en x = 1.

En particulierh (x) =

n2

unxn −−−−→x→1−

n2

un = U

On a donc

(1− x) f (x)− g (x) = U + ox→1−

(1) =⇒ f (x) =g (x)

1− x +U

1− x + ox→1−

1

1− x

soit

f (x) = −x ln (1− x)1− x +

U

1− x + ox→1−

1

1− x

U =

n2

ln

1 +

1

n− 1

− 1

n− 1= limN→+∞

N

n=2

ln

1 +

1

n− 1

− 1

n− 1

= limN→+∞

N

n=2

ln (n− 1)− ln (n)−N

n=2

1

n− 1

= limN→+∞

ln (N)−N

n=2

1

n− 1

= γ

—109/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

(Résultat connu sur la constante d’Euler !). On a donc montré, en utilisantx ln (1− x)x− 1

=(x− 1 + 1) ln (1− x)

x− 1=

ln (1− x) + ln (1− x)x− 1

=ln (1− x)x− 1

+ ox→1−

1

1− x

car (1− x) ln (1− x) −−−−→

x→1−0

n1

ln (n)xn =ln (1− x)x− 1

1− x + ox→1−

1

1− x

Exercice PC 38

On considère la suite (an)n∈N définie par a0 = a1 = 1 et, pour tout n 1, par

an+1 = an +2

n+ 1an−1.

1. Montrer que pour tout n 1 on a l’inégalité : 1 an n2.

2. En déduire le rayon de convergence de la série entièreanx

n.

3. Montrer que la somme de cette série est solution d’une équation différentielle linéaire d’ordre 1 sans second membre.

Solution

:

1. Par récurrence double, c’est vrai aux rangs n = 0 et n = 1. Puis si

1 an−1 (n− 1)2 et 1 an n2

alors

1 1 +2

n+ 1 an +

2

n+ 1an−1 n

2 +(n− 1)2

n+ 1

Il suffit donc de vérifier que

n2 +(n− 1)2

n+ 1 (n+ 1)2 ⇐⇒ (n− 1)2

n+ 1 (n+ 1)2 − n2

⇐⇒ (n− 1)2

n+ 1 2n+ 1⇐⇒ 0

n (n+ 5)

n+ 1

On a donc

an |x|n n2 |x|n −−−−−→n→+∞

0 si |x| < 1 =⇒ R 1

an 1 =⇒an diverge d’où R 1

AinsiR = 1

2. Pour |x| < 1, en multipliant la relation par xn, on obtient

(n+ 1) an+1xn = (n+ 1) anx

n + 2an−1xn

ce qui en sommant de n = 1 à +∞ (licite car il y a convergence)

+∞

n=1

(n+ 1) an+1xn =

+∞

n=1

(n+ 1) anxn + 2

+∞

n=1

an−1xn

+∞

n=2

nanxn−1 =

+∞

n=1

nanxn +

+∞

n=1

anxn + 2

+∞

n=0

anxn+1

+∞

n=2

nanxn−1 = x

+∞

n=1

nanxn−1 +

+∞

n=1

anxn + 2x

+∞

n=0

anxn

y′ (x)− a1 = xy′ (x) + (y (x)− a0) + 2xy (x)

—110/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soit(1− x) y′ (x)− (2x+ 1) y (x) = 0

y (0) = 1

On peut la résoudre pour avoir

S (x) =e−2x

(1− x)3

Exercice PC* 98

Soient θ ∈ ]0, π[ et a = sin (θ) eiθ ∈ C. On considère la fonction f de R dans R définie par

f (x) = arctan (x− cotan (θ))

où cotan désigne la fonction cotangente (cotan (x) =1

tanx).

1. Calculer la partie imaginaire de Z =a

1− ax et l’exprimer à l’aide de cotan (θ).

2. Calculer f ′ (x) et en déduire un développement en série entière de f (x) .Préciser le rayon de convergence de cette série.

Solution

:

1. On a

Z =1

1

a− x

=1

e−iθ

sin θ− x

=1

cotan θ − x− i

=cotan θ − x+ i

(cotan θ − x)2 + 1

d’où

ImZ =1

(x− cotan θ)2 + 1

2. La fonction f est dérivable et l’on a

f ′ (x) =1

(x− cotan θ)2 + 1 = Im(Z)

Or pour |x| < 1

|a| , on a

Z =a

1− ax =+∞

n=0

an+1xn =+∞

n=0

sinn+1 θei(n+1)θxn

d’où

f ′ (x) =+∞

n=0

sinn+1 θ sin ((n+ 1) θ)xn

f (x) = f (0) ++∞

n=0

sinn+1 θ sin ((n+ 1) θ)

n+ 1xn+1

soit

f (x) = arctan (− cotan θ) ++∞

n=1

sinn θ sin (nθ)

nxn

—111/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Maisarctan (− cotan θ) = arctan

tanθ − π

2

= θ − π

2car θ − π

2∈)−π2,π

2

0

d’où

f (x) = θ − π2++∞

n=1

sinn θ sin (nθ)

nxn

De plus,a

1− ax =+∞

n=0

an+1xn si et seulement si |x| < 1

|a| , soit |x| <1

sin θ, le rayon de convergence est donc

R =1

sin θ

Exercice PC* 99

(Banque CCP-M)

1. Déterminer le rayon de convergence de la sarie entière+∞

n=0

xn

(2n)!.

On pose alors S (x) =+∞

n=0

xn

(2n)!.

2. Préciser le développement en série entière de ch (x) et son rayon de convergence.

3.

(a) Déterminer S (x) lorsque x > 0.

(b) Soit f définie par f (0) = 1, f (x) = ch (√x) si x > 0 et f (x) = cos

√−xsi x < 0. Montrer que f est C∞

sur R.

Solution

:

1. Par d’Alembert, on pose un =xn

(2n)!alors

un+1un

=xn+1

(2n+ 2) (2n+ 1)−−−−−→n→+∞

0 d’où R = +∞

2. Le DSE est ch (x) =+∞

n=0

x2n

(2n)!et son rayon de CV est +∞.

3.

(a) On en déduit que si x > 0, on a S (x) =+∞

n=0

(√x)2n

(2n)!= ch (

√x) .

(b) Puisque cosx =+∞

n=0

(−1)n x2n(2n)!

, si x < 0, on a√−x

2= −x, ainsi cos

√−x=

+∞

n=0

(−1)n (−x)n(2n)!

= S (x). On

en déduit que S (x) = f (x) (encore vrai en x = 0). Par théorème, f est C∞ sur son intevalle de convergencedonc sur R.

Exercice PC 39

Rayon de convergence et calcul de S (x) =+∞

n=2

xn

n (n− 1).

—112/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: Si |x| < 1 alors

|x|nn (n− 1)

−−−−−→n→+∞

0 donc est bornée. Ainsi R 1. Si |x| > 1, on|x|n

n (n− 1)−−−−−→n→+∞

+∞donc R 1 ainsi R = 1.

Si x ∈ ]−1, 1[ = I, on peut dériver pour avoir S′ (x) =+∞

n=2

xn−1

n− 1=

+∞

n=1

xn

n= − ln (1− x). Ainsi puisque S (0) = 0, on a

S (x) = − x

0

ln (1− t) dt = (1− x) ln(1− x) + x (IPP)

Exercice PC* 100

CCP MP

1. On pose un = n3

n2

dt

1 + t2. Donner un équivalent de un.

2. Rayon de convergence de

n0

unxn.

3. On note f (x) la somme de la série, calculer limx→1−

f (x).

Solution

:

1. On a un = arctann3− arctan

n2. Puisque n3 et n2 sont positifs, on a

un =π

2− arctan

1

n3

− π

2+ arctan

1

n2

=

1

n2+ on→+∞

1

n2

n→+∞1

n2

2. On a doncun+1un

∼ n2

(n+ 1)2−−−−−→n→+∞

1 et le rayon de convergence vaut donc 1. Si on ne veut pas utiliser D’Alembert,

on a |unxn| ∼x→+∞

|x|nn2

−−−−−→n→+∞

0 si |x| 1 donc R 1 et |unxn| −−−−−→n→+∞

+∞ si |x| > 1 donc R 1.

3. Puisque un ∼1

n2, la série

n0

un converge et par le théoreme de convergence radiale, on a

limx→1−

f (x) = f (1) =

n0

un

Exercice PC 40

Soit f (x) =

n1

n(−1)n

xn.

1. Rayon de convergence de la série.

2. Etude au bord.

3. Calcul de f (x) .

Solution

: On a n(−1)

n

= n si n pair, sinon est égal à1

n.

1. On a ∀n 1,1

n n(−1)

n

n. Puisque les séries

n1

xn

net

n1

nxn ont un rayon de convergence égal à 1, il en est

de même de f .

—113/208— G H

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2. Pour |x| = 1, soit un =n(−1)

n

xn = n(−1)

n

, alors u2n −−−−−→n→+∞

+∞ donc il y a diverge au bord.

3. On coupe en deux. Soit g (x) =

n1

2nx2n et h (x) =

n0

x2n+1

2n+ 1, ces deux séries ont pour rayon de convergence 1

et f = g + h. On a

g (x) = x× d

dx

n1

x2n = x× d

dx

n1

x2= x

d

dx

x2

1

1− x2= 2

x2

(x2 − 1)2

h (0) = 0 etd

dxh (x) =

n0

x2n =1

1− x2 =⇒ h (x) =

x

0

dt

1− t2 = 1 + arg thx

4. Conclusion

f (x) = arg thx+2x2

(x2 − 1)2

En particulier

f

1

2

= arg th

1

2

+8

9=

1

2ln (3) +

8

9

—114/208— G H

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9 MatrixExercice PC 41

Montrer que A =

1 0 0 00 1 0 00 0 −1 10 0 0 −1

et M=

1 2 0 20 1 0 00 −1 −1 −10 −2 0 −1

sont semblables.

Exercice PC 42

Soit A =

1 5 03 4 11−1 0 −5

déterminer kerA, ImA. A-t-on kerA⊕ ImA = R3 ?

Solution

: On a rgA 2 (évident) donc kerA est de dimension au plus 1. On exploite le 0 de la seconde colonne en

examinant

5C1 −C3 = 5

13−1

011−5

= · · · =

540

= C2

Ce qui donne kerA =

5−1−1

et ImA = Vect

13−1

,

540

. Un calcul simple donne

5 1 5−1 3 4−1 −1 0

= 36 = 0

d’où kerA⊕ ImA = R3.

Exercice PC 43

Soit A =

1 3 −13 1 2−5 −7 0

déterminer kerA, ImA. A-t-on kerA⊕ ImA = R3 ?

Solution

: Même méthode, on a

7C1 − 5C2 = 7

13−5

− 5

31−7

=

−8160

= 8C3

Ce qui donne kerA =

7−5−8

, ImA = Vect

31−7

,

−120

puis avec un déterminant on a kerA⊕ ImA = R3.

Exercice PC 44

Soit A =

−1 −1 −11 0 22 3 1

, calculer A2 et A3, en déduire An.

Solution

: On a A2 =

−2 −2 −23 5 13 1 5

et A3 =

−4 −4 −44 0 88 12 4

= 4A. On a donc A3 = 4A =⇒ A4 = 4A2 =⇒

A5 = 16A. Par récurrence on prouve que

A2p+1 = 4pA

A2p+2 = 4pA2

—115/208— G H

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Exercice PC 45

Soit f :M2 (R) −→M2 (R)

M −→ AMoù A =

1 32 6

.

1. Déterminer ker f et Im f .

2. On se place dans le cas où A ∈M2 (R) est quelconque.

(a) A quelle condition sur A, a-t-on f ∈ GL (M2 (R)) ?

(b) On suppose cette condition non remplie et A = 0, déterminer ker f et Im f .

Solution

:

1. Si M =

a cb d

alors AM =

1 32 6

a cb d

=

a+ 3b c+ 3d2a+ 6b 2c+ 6d

=

0 00 0

⇐⇒

a+ 3b = 0c+ 3d = 0

.

Ainsi

M =

−3b −3db d

= b

−3 01 0

+ d

0 −30 1

d’où

ker f = Vect

−3 01 0

,

0 −30 1

et

Im f = Vect (f (E11) , f (E12)) = Vect

1 02 0

,

0 10 2

2.

(a) Si A est inversible alors AM = 0 ⇐⇒ A−1AM = 0 ⇐⇒ M = 0, et ainsi f injective donc automorphisme.Réciproquement, si f est un automorphime, alors I2 admet un antécédent par f , il existe M tel que AM =I2 =⇒ A inversible.

On peut aussi tout simplement écrire que A =

a cb d

et déterminer la matrice de f dans la base canonique

de M2 (R) puis calculer son déterminant. C’est, à mon avis, le plus simple !

(b) Si A = 0 et A non inversible, alors rgA = 1. Soitαβ

∈ kerA, alors A

αβ

=

00

donc

M1 =

α 0β 0

et M2 =

0 α0 β

sont clairement dans ker f

Puisque A = 0, l’une des deux colonnes de A est non nulle. Par exemple la première. Si A =

a cb d

, alors

A

1 00 0

=

a 0b 0

∈ Im f et A

0 00 1

=

0 a0 b

∈ Im f

Puisque

α 0β 0

,

0 α0 β

est libre

a 0b 0

,

0 a0 b

est libre

on a dimker f 2 et dim Im f 2 et il y a égalité par le théorème du rang et on a des bases de ces deuxensembles. C’est fini.

—116/208— G H

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Exercice PC 46

Soit A =

−1 0 1−1 −2 1−1 −1 1

et B =

0 0 00 −1 10 0 −1

, montrer qu’elles sont semblables.

Solution

: Soit f l’endomorphisme de R3 associé à A, on cherche une base B =(e1, e2, e3) telle que MatB (f) = B. On

a

B =MatB (f) =

f (e1) f (e2) f (e3)

0 0 00 −1 10 0 −1

e1e2e3

Ainsi e1 ∈ ker f . Or dans A, on a C1+C3 = 0 donc f−→i+ f−→k=−→0 si

−→i ,−→j ,−→kest la base canonique de R3. On

choisit donc

e1 =−→i +

−→k =

101

∈ ker f

On cherche ensuite −→e2 telle que

f (−→e2) = −−→e2 ⇐⇒ f (−→e2) + Id (−→e2) =−→0 ⇐⇒ (f + Id) (−→e2) = 0⇐⇒−→e2 ∈ ker (f + Id)

La matrice dans la base canonique de f + Id est

A+ I3 =

−1 0 1−1 −2 1−1 −1 1

+

1 0 00 1 00 0 1

=

0 0 1−1 −1 1−1 −1 2

dont la différence des deux premières colonnes donne le vecteur nul. Ainsi −→e2 =−→i − −→j =

1−10

convient. Enfin on

cherche −→e3 tel que f (−→e3) = −−→e3+ −→e2 . Si on pose −→e3 =

xyz

alors

f (−→e3) =

−x+ z

−x− 2y + z−x− y + z

=

1−10

xyz

⇐⇒

z = 1−x− y + z = −1−x− y + 2z = 0

⇐⇒

z = 1x+ y = 2

On choisit −→e3 =

201

qui convient. On vérifie que (−→e1,−→e2,−→e3) est bien une base.

Exercice PC 47

Soit J =

1 · · · 1...

...1 · · · 1

n×n

, montrer que A est semblable à la matrice diagonale D =

n #0

0# 0

.

Solution

: On cherche une base B =(e1, · · · , en) de Rn telle que MatB (f) = D où f est l’endomorphisme associé

à A. On a alors f (e1) = ne1 et f (ei) =−→0 si i 2. On détermine donc ker f . Cela revient à résoudre A

x1...xn

=

x1 + x2 + · · ·+ xn = 0...

x1 + x2 + · · ·+ xn = 0

. Ainsi ker f=−→u = (x1, · · · , xn) , x1 + x2 + · · ·+ xn = 0 est le noyau de la forme linéaire

ϕ : −→u = (x1, · · · , xn) −→ x1 + x2 + · · ·+ xn = 0

—117/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

donc est de dimension n− 1. On en prend une base (e2, · · · , en). Puis on choisit e1 = (1, · · · , 1) qui vérifie Ae1 = ne1 etc’est fini.

Exercice PC 48

Montrer que A =

1 0 0 10 1 0 1−1 0 2 11 0 −1 1

et B =

1 1 0 00 1 0 00 0 1 00 0 0 2

sont semblables.

Solution

: Soit f l’endomorphisme associé à A, on cherche donc B =(e1, e2, e3, e4) tel que MatB (f) = B. Ceci se

traduit parf (e1) = e1, f (e2) = e1 + e2, f (e3) = e3 et f (e4) = 2e4

On a donc e1 et e3 dans ker (A− I4) = ker

0 0 0 10 0 0 1−1 0 1 11 0 −1 0

. On prend donc e1 =

0100

et e3 =

1010

.

Puis e4 ∈ ker (A− 2I4) = ker

−1 0 0 10 −1 0 1−1 0 0 11 0 −1 −1

, on prend donc e4 =

1101

. Enfin, on cherche e2 tel que

(A− I4) e2 = e1. Si on pose e2 =

xyzt

, on obtient

0 0 0 10 0 0 1−1 0 1 11 0 −1 0

xyzt

=

tt

−x+ z + tx− z

=

0100

absurde !

Bon que se passe-t-il ! On a mal choisit e1 ! On a kerA = Vect

0100

,

1010

, donc on prend e1 de la forme

e1 =

βαβ0

et on veut résoudre

tt

−x+ z + tx− z

=

βαβα

=⇒

α = β = tx = z

y quelconque

On choisit donc e1 =

1110

et e2 =

0001

. On vérifie que l’on a une base (eh oui !) et cela marche.

—118/208— G H

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Exercice PC 49

(CCP) Soit A ∈Mn(R). On note ∆A = M ∈Mn(R), M + tM = Tr(M)A.

1. Vérifier que ∆A est un sous-espace vectoriel deMn(R).

2. Montrer que l’ensemble An(R) des matrices antisymétriques deMn(R) est contenu dans ∆A.

3. On suppose Tr(A) = 2. Montrer que ∆A = An(R).4. On suppose que A n’est pas symétrique. Montrer que ∆A = An(R).5. Trouver ∆A si Tr(A) = 2 et A symétrique. Donner sa dimension. On justifiera la dimension de An(R).

Solution

:

1. C’est bien une partie de Mn (R), non vide (la matrice nulle y est) et par linéarité de la trace et de M −→ tM , siM + tM = Tr(M)A et N + tN = Tr(N)A alors

(λM +N) + t (λM +N) = λM + tM

+N + tN = λTr(M)A+Tr(N)A = Tr (λM +N))A

2. Si M ∈ An (R) alors Tr (M) = Tr (tM) = Tr (−M) = −Tr (M) = 0 ainsi M + tM =M −M = 0 = Tr (M)A.

3. Soit M ∈ ∆A, alors si on passe à la trace (pour avoir Tr (A)), on obtient

TrM + tM

= Tr (M) + Tr

tM= Tr (Tr (M)A) = Tr (M)Tr (A)

d’où(2− Tr (A))Tr (M) = 0 =⇒ Tr (M) = 0 =⇒M + tM = 0 =⇒M ∈ An (R)

Ainsi ∆A ⊂ An (R), l’autre inclusion ayant été vue.

4. On a toujours une inclusion Si M ∈ Mn(R) alors M + tM est symétrique, si de plus M ∈ ∆A alors M + tM =Tr(M)A. Puisque A n’est pas symétrique, on en déduit que Tr (M) = 0 et ainsi M + tM = 0 =⇒M ∈ An(R).

5. Si A ∈ Sn (R) et Tr (A) = 2.Analyse :On décompose M en une somme d’une matrice symétrique et d’une matrice antisymétrique

M = S +N où S ∈ Sn (R) et N = An (R)

alors

tM = t (S +N) = S −NM ∈ ∆A =⇒M + tM = 2S = Tr (M)A =⇒ S ∈ Vect (A)

Synthèse : Soit M de la forme M = λA + N où N ∈ An (R). Cela revient à prendre M ∈ Vect (A) ⊕ An (R) (lasomme est directe car A est symétrique), alors

M + tM = 2λA et Tr (M) = Tr (λA) + Tr (N) = 2λ =⇒M + tM = Tr (M)A

On a donc prouvé que∆A = Vect (A)⊕An (R)

Mais dimAn (R) =n2 − n

2, pour construire une matrice antisymétrique, on met des zéros sur la diagonale, il

reste n2 − n termes à compléter. Mais par antisymétrie, on ne rempli que au dessus de la diagonale, d’oùn2 − n

2coefficients. Ainsi

dim∆A = 1 +n2 − n

2

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 101

(Mines PC) On note GL+n (R) = M ∈ GLn (R) , detM > 0. On dit que deux matrices A et B sont positivement

semblables s’il existe P ∈ GL+n (R) tel que A = PBP−1.

1. Montrer que GL+n (R) est un groupe.

2. Si n est impair, montrer que deux matrices semblables sont positivement semblables.

3. Si n est pair, montrer que ce n’est pas forcèment le cas. (Indication, prendre n = 2, A et B triangulaires àdiagonales simples)

Solution

:

1. On peut toujours dire que ϕ :

(GLn (R) ,×) −→ (−1, 1 ,×)M −→ detM

|detM | = signe (detM)est un morphisme de groupe (car ϕ (MM) =

ϕ (M)ϕ (N) et que GL+n (R) est son noyau donc un sous groupe ! Sinon GL+n (R) = ∅ car det In = 1 > 0, et si

(M,N) ∈ GL+n (R)2 alors detMN−1 =

detM

detN> 0 donc MN−1 ∈ GL+n (R).

2. Si A et B sont semblables, il existe P ∈ GLn (R) tel que A = PBP−1. Puisque detP = 0, on a detP > 0 (c’estgagné P ∈ GL+n (R)) ou detP < 0 (c’est perdu), mais alors

det (−P ) = (−1)n detP = −detP > 0 =⇒−P ∈ GL+n (R)

etA = (−P )B (−P )−1

3. Soit A =

1 10 1

et B =

1 −10 1

, on cherche P inversible telle que A = PBP−1 ⇐⇒ AP = PB et detP > 0.

Posons alors P =

a cb d

, ainsi

AP =

1 10 1

a cb d

=

a+ b c+ db d

PB =

a cb d

1 −10 1

=

a c− ab d− b

On obtient donc

A = PBP−1 ⇐⇒

a+ b = ac+ d = c− ad− b = d

⇐⇒

b = 0d = −a =⇒ detP = ad− bc = −a2 < 0

Ainsi les deux matrices ne sont jamais positivement semblables.

Remarque : Pour n = 4, on a

1 0 0 00 −1 0 00 0 1 00 0 0 −1

1 −1 0 00 −1 0 00 0 1 −10 0 0 −1

1 0 0 00 −1 0 00 0 1 00 0 0 −1

−1

=

1 1 0 00 −1 0 00 0 1 10 0 0 −1

et detP = 1.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

10 Algèbre linéaire générale

Exercice PC 50

Soit (f, g) ∈ L (E)2 Montrer que (f g = f et g f = g)⇐⇒ (f et g sont des projecteurs de même noyau) .

Solution

:=⇒On a ff = (f g)f = fg = f donc f est un projecteur et de même g par symétrie des rôles. Montrons

que ker f ⊂ ker g (ce qui suffit, toujours par symétrie · · · ). Soit x ∈ ker f alors f (x) = 0 d’où g (x) = g f (x) = g (0) = 0car g est linéaire.⇐= Il suffit (symétrie · · · ) de montrer que f g = f . Soit x ∈ E, on décompose x = a+ b où a ∈ ker g = ker f et b ∈ Im g(ce qui possible car pour un projecteur on a E = ker g ⊕ Im g). Alors f (x) = f (b) et g (x) = b =⇒ f g (x) = f (b). Cequi termine la preuve !

Exercice PC 51

(CCP 2007) Soient E et F deux espaces vectoriels, f ∈ L (E,F ) et g ∈ L (F,E) tels que f g f = f et g f g = g.

Montrer que Im g ⊕ ker f = E. Comparer rg f et rg g lorsque E et F sont de dimension finie. Que dire de g f sidimE = dimF = rg f ?

Solution

: Montrons que Im g ∩ ker f =

3−→04. Soit y = g (x) ∈ Im g ∩ ker f , alors f (y) = f g (x) = −→0 =⇒ g (f (y)) =

(g f g) (x) = g (x) = y = g−→0=−→0 .

Puis, ∀ x ∈ E, f (x− g f (x)) = f (x)− f g f (x) = f (x)− f (x) = −→0 d’où x− g f (x) ∈ ker f . Ainsi

x = (x− g (f (x)))

∈ker f

+ g (f (x)) ∈Im g

∈ ker f + Im g

Ce qui prouve que E = ker f ⊕ Im g.Si E et F sont de dimension finie, on a alors

dimE = dimker f + dim Im g

= dimE − rg f + rg g

d’où rg f = rg g.Enfin si rg f = dimE = dimF, alors f est un isomorphisme de E dans F . On en déduit l’existence de f−1 et ainsi

f−1 (f g f) = f−1 f ⇐⇒ g f = IdE

Exercice PC* 102

Soit E un R (ou C) espace vectoriel et u ∈ L (E) tel qu’il existe n ∈ N∗ vérifiant un = IdE. Soit V un sous espace

stable par u (i.e. u (V ) ⊂ V ) et p un projecteur d’image V . On définit

q =1

n

n

k=1

uk p un−k

Comparer u q et q u, puis montrer que q est un projecteur.

Solution

: On a

u q =1

n

n

k=1

uk+1 p un−k

q u =1

n

n

k=1

uk p un−(k−1) = 1

n

n−1

j=0

uj+1 p un−j

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où

u q − q u =1

n

un+1 p un−n − u0+1 p un−0

=1

n

un u p IdE − u1 p IdE

=1

n(IdE u p− u p) = 0

On veut ensuite démontrer que q q = q. Or

q q = 1

n

n

k=1

uk p un−k q

Par récurrence immédiate on a ∀i ∈ N, ui q = q ui d’où

q q = 1

n

n

k=1

uk p q un−k

Reste donc à déterminer p q. On a

q (x) =1

n

n

k=1

ukpun−k (x)

Or pun−k (x)

∈ V =⇒ uk

pun−k (x)

∈ u (V ) ⊂ V, ainsi q (x) ∈ V pour tout x ∈ E. On en déduit que

Im q ⊂ V

Or si x ∈ V, on a x = x+−→0 avec

−→0 ∈ ker p d’où p (x) = x, ainsi

∀x ∈ E, p (q (x)) = q (x) , soit p q = q

On peut alors écrire que

q q =1

n

n

k=1

uk p q un−k = 1

n

n

k=1

uk q un−k

=1

n

n

k=1

q uk un−k = 1

n

n

k=1

q = q

Conclusion, q est un projecteur et Im q ⊂ V .

Exercice PC* 103

(Centrale) Soit a = b deux réels, et k ∈ N, on définit φ par

φ :Rn+1 [X] −→ Rn+2

P −→P (a) , P ′ (a) , · · · , P (k) (a) , P (b) , P ′ (b) , · · · , P (n−k) (b)

Montrer que φ est un isomorphisme et qu’il existe une unique base (Q0, Q1, · · · , Qn+1) de Rn+1 [X] telle que

∀P ∈ Rn+1 [X] , P =k

i=0

P (i) (a)Qi +n−k

i=0

P (i) (b)Qi+k+1

Solution

: La linéarité de φ est sans problème. Puisque dim Rn+1 [X] = dimRn+2 = n + 2, il suffit de déterminer le

noyau. OrP ∈ kerφ⇐⇒ a est racine d’ordre k + 1 et b racine d’ordre n− k + 1 de P

Cela fait trop (n+ 2) de racines, donc P = 0. Ceci prouve que φ est un isomorphisme.Reste le problème de la base (Q0, · · · , Qn+1) .

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Unicité : Si cette base existe, alors on peut obtenir Q0 en prenant P (a) = 1, P ′ (a) = P ′′ (a) = · · · = P (k) (a) = P (b) =· · · = P (n−k) (b) = 0, i.e.

Q0 = φ−1 ((1, 0, · · · , 0))

et de mêmeQ1 = φ

−1 ((0, 1, 0, · · · , 0)) etc...

Ceci prouve l’unicité de la base.Existence : Soit (e1, · · · , en+2) la base canonique de Rn+2. Posons donc

Qi = φ−1 (ei−1)

Alors B =(Q0, · · · , Qn+1) est une base (image d’une base par un isomorphisme). Soit P ∈ Rn+1 [X], les coordonnées(α0, · · · , αn+1) de P dans B vérifient

P =n+1

i=0

αiQi =⇒ φ (P ) =n+1

i=0

αiP (Qi) = (α0, · · · , αn+1)

d’oùα0 = P (a) , α1 = P

′ (a) · · · , αk+1 = P (b) , · · · , αn+1 = P (n−k) (b)Ceci termine la preuve.

Exercice PC* 104

Montrer qu’il existe une base deMn (R) formée de

1. Matrices de rang 1.

2. Matrices de rang p où 1 p n.

3. Diagonalisables avec n valeurs propres distinctes.

Solution

:

1. Le matrices de la base canonique (Ei,j)1i,jn2 forment une base de matrices de rang 1.

2. Plus compliqué, toutes les matrices Eij sont de rang 1 dont équivalentes. Il existe donc Pij et Qij inversibles tellesque

Eij = PijE11Qij

On a E11 = E11+Jr−Jr où Jr est la matrice canonique de rang r. Posons Kr = E11+Jr, alors rg (Kr) = rg (Jr) = ret

Eij = PijKrQij − PijJrQij = Aij −Bij où rg (Aij) = rg (Bij) = r

Ainsi Mn (R) = Vect (Aij , Bij) , de cette famille génératrice de matrices de rang r, on extrait une base.

3. Soit D = Diag (1, · · · , n) et Dij = D + Eij si i = j, Dii = Eii. On a D =n

k=1

kEkk =n

k=1

kDkk, ainsi Eij =

Dij −D = Dij −n

k=1

kDkk ∈ V ect(Dij)i,j

et Eii = Dii ∈ V ect

(Dij)i,j

. On en déduit que

Mn (R) ⊂ V ect(Dij)i,j

La famille V ect(Dij)i,j

est donc génératrice ayant n2 = dim(Mn (R)) vecteurs, c’est une base de Mn (R).

—123/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 105

Soit E un espace vectoriel de dimension p, B =(e1 · · · , ep) une base de E et u =p

k=1

uiei un vecteur de E, montrer que

(ei + u)1ip est une base de E si et seulement si S =

p

k=1

ui = −1.

Solution

: Il suffit de prouver qu’elle est libre si et seulement si S = −1. Posons fi = ei + u, alors

p

i=1

µifi =

p

i=1

µiei +

p

i=1

µi

u =

p

i=1

(µi + µui) ei où µ =

p

i=1

µi

Ainsip

i=1

µifi =−→0 ⇐⇒ ∀i, µi+µui = 0. En sommant toutes ces égalités, on obtient µ+Sµ = 0 =⇒ (1 + S)µ = 0. Ainsi

p

i=1

µifi =−→0 ⇐⇒

∀i, µi + µui = 0(1 + S)µ = 0

Si S = −1 alors µ = 0 et tous les µi sont nuls. Si S = −1, alors u1 = −1−p

i=2

ui d’où u = −e1 −p

i=2

uie1 +

p

i=2

uiei et

f1 = e1 + u =

p

i=2

ui (ei − e1) =p

i=2

ui (fi − f1) =⇒

1 +

p

i=2

ui

f1 =

p

i=2

uifi

=⇒ −u1f1 =p

i=2

uifi et puisque l’un des ui est non nul · · ·

Exercice PC* 106

Soit E un C espace vectoriel de dimension 3. On note Lk l’ensemble des endomorphismes u de E tels que tous les

sous-espace vectoriels de dimension de k de E soient stables par u. Pour mémoire, un sous-espace vectoriel F est ditstable par u si et seulement si u (F ) ⊂ F .

1. Déterminer L0 et L3.

2. Soit (−→e1,−→e2 ,−→e3) une base de E et u ∈ L1. Montrer que ∀i ∈ 1, 2, 3, ∃αi ∈ C tel que u (−→ei ) = αi−→ei . Puis montrerqu’il existe α ∈ C tel que ∀−→x ∈ E, u (−→x ) = α−→x .En déduire L1.

3. Montrer que L2 ⊂ L1 et en déduire L2.

Solution

:

1. Il n’y a qu’un sous-espace vectoriel de dimension 0 c’est3−→04

et un seul de dimension 3 inclus dans E, c’est

∀u ∈ L (E) , on a u−→0=−→0 , ainsi u

3−→04⊂3−→04. Ce qui prouve que L0 = L (E). De même u (E) ⊂ E, pour

tout u ∈ L (E) , donc L3 = L (E).2. Soit Ei = Vect (−→ei ) , alors dimEi = 1. Si u ∈ L1, on a donc u (Ei) ⊂ Ei donc u (−→ei ) ∈ Ei. Ainsi u (−→ei ) est colinéaire

à −→ei , il existe αi ∈ C tel que u (−→ei ) = αi−→ei . De même, pour −→x ∈ E, −→x = −→0 , soit E−→x = Vect (−→x ), on a dimE−→x = 1

donc u (E−→x ) ⊂ E−→x . Ainsi u (−→x ) est colinéaire à −→x , il existe α (−→x ) ∈ C tel que u (−→x ) = α (−→x )−→x . Pour −→x =−→0 , on

a α (−→x ) quelconque a priori. Il s’agit de prouver que α est constant.Soient (−→x ,−→y ) ∈ E2, non nuls, si −→y = λ−→x , alors u (−→y ) = α (−→y )−→y = λα (−→y )−→x = λu (−→x ) = λα (−→x )−→x =⇒α (−→y ) = α (−→x ) .Si (−→x ,−→y ) libre, alors u (−→x +−→y ) = α (−→x +−→y ) (−→x +−→y ) = u (−→x ) + u (−→y ) = α (−→x )−→x + α (−→y )−→y d’où

∀ (−→x ,−→y ) , (α (−→x +−→y )− α (−→x ))−→x + (α (−→x +−→y )− α (−→y ))−→y =−→0

—124/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

ainsi α (−→x +−→y )− α (−→x ) = 0 et α (−→x +−→y )− α (−→y ) = 0.

Ainsi, pour (−→x ,−→y ) ∈ E2, non nuls, on a α (−→x ) = α (−→y ) = α constant. Si l’un des deux est nuls, on pose α−→0=

α. On a alors ∀−→x ∈ E, u (−→x ) = α−→x .On en déduit que L1 est constitué des homothéties vectorielles.

3. Soit u ∈ L2, alors u laisse stable les sous espaces de dimension 2. Soit −→x ∈ E non nul et (−→y ,−→z ) tels que (−→x ,−→y ,−→z )soit une base. Si F = Vect (−→x ,−→y ) et G = Vect (−→x ,−→z ) alors F et G sont de dimension 2 donc stable par u. Puisque−→x ∈ F, on a u (−→x ) ∈ F et de même u (−→x ) ∈ G, d’où u (−→x ) ∈ F ∩ G = Vect (−→x ). Conclusion E−→x = Vect (−→x ) eststable par u. Ce qui prouve que u ∈ L1, u est une homothétie vectorielle.

Exercice PC 52

Soit n 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) =X2 −X

P (1) +

X2 +X

P (−1).

1. Montrer que f est un endomorphisme de E.

2. Donner la matrice M de f dans la base canonique. Quel est le rang de f ?

3. Déterminer ker f et Im f.

Solution

:

1. Sans problème, on a bien f (P ) ∈ Rn [X] car n 2. Puis si (P,Q) ∈ E et (λ, µ) ∈ R alors

f (λP + µQ) =X2 −X

((λP + µQ) (1)) +

X2 +X

((λP + µQ) (−1))

=X2 −X

(λP (1) + µQ (1)) +

X2 +X

(λP (−1) + µQ (−1))

= λX2 −X

P (1) +

X2 +X

P (−1)

+ µX2 −X

Q (1) +

X2 +X

Q (−1)

= λf (P ) + µf (Q)

d’où la linéarité.

2. En fait, si on cherche les images des vecteurs de la base canonique, pour avoir la matrice de f , on a

f (1) =X2 −X

+X2 +X

= 2X2

f (X) =X2 −X

−X2 +X

= −2X

fX2

= 2X2

fXk

=1 + (−1)k

Xk +

−1 + (−1)k

X

ainsi

M =MatBx (f) =

0 · · · 00 −2 0 −2 0 −2 · · · (1 + (−1)n)2 0 2 0 2 (−1 + (−1)n)0 0 0 · · · · · · · · · 0

......

......

0 0 0 · · · · · · 0

Cette matrice est clairement de rang 2.

3. On sait par le théorème du rang que dimker f = n+1−2 = n−1. On a f (P ) = 0 si et seulement siX2 −X

P (1)+

X2 +XP (−1) = 0. Les polynômes

X2 −X

etX2 +X

forment une famille libre de R2 [X] (ils sont non

colinéaires), et P (1) , P (−1) sont des scalaires, ainsi cela équivaut à P (1) = P (−1) = 0. On en déduit que

ker f = P ∈ Rn [X] , P (1) = P (−1) = 0=X2 − 1

Rn−2 [X]

= VectX2 − 1,X3 −X, · · · ,Xn −Xn−2

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Pour Im f, il est clair que Im f ⊂ VectX2 −X,X2 +X

. Puisque f

X − 1

2

= X2+X et f

X + 1

2

= X2−X,

on aIm f = Vect

X2 −X,X2 +X

(On retrouve bien que dimker f = n+ 1− 2 = n− 1 = dimRn−2 [X])Remarque : Que valent M2, M3 ?

Exercice PC 53

Soit E = R2 [X] et A = a+ bX + cX2 un élément de E, on définit l’application ϕ de E dans E par

ϕ (P ) = (AP )′′

1. Montrer que ϕ est un endomorphisme de E

2. Donner sa matrice M dans la base canonique.

3. A quelle condition sur A, ϕ est-elle bijective ?

4. Pour A = X2 + 1, calculer M−1.

5. Trouver une solution particulière à l’équation polynômialeX2 + 1

P ′′ + 4XP ′ + 2P = X2 +X + 1

puis la résoudre.

6. Quelle méthode peut-on utiliser pour calculer Mn ?

Solution

:

1. Soient (λ, µ) ∈ R2 et (P,Q) ∈ R2 [X]2 alors

ϕ (λP + µQ) = (A× (λP + µQ))′′ = (λAP + µAQ)′′

= λ (AP )′′ + µ (AQ)′′

par linéarité de la dérivation.

2. On calcule ϕ (1) , ϕ (X) et ϕX2. On obtient ϕ (1) = 2c, ϕ (X) = 2b+ 6cX, ϕ

X2= 2a+ 6bX + 12cX2 ainsi

M =

2c 2b 2a0 6c 6b0 0 12c

3. On a ϕ bijective si et seulement si detϕ = 0, donc si et seulement si detM = 0. Or detM = 144c3. Ainsi ϕ bijective⇐⇒ degA = 2.

4. Pour A = X2 + 1, on a M =

2 0 20 6 00 0 12

et M−1 =

2 0 20 6 00 0 12

−1

=

1

20 − 1

12

01

60

0 01

12

.

5. On aX2 + 1

P′′

=X2 + 1

P ′′ + 4XP ′ + 2P, on doit donc résoudre

ϕ (P ) =X2 +X + 1

Il s’agit d’une équation linéaire. On obtient une solution particulière à l’aide de

M−1

111

=

1

20 − 1

12

01

60

0 01

12

111

=

5

121

61

12

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Une solution particulière est donc1

12

5 + 2X +X2

. On résout ensuite l’équation homogène, mais puisque A est

de degré 2, on sait que ϕ est bijective, donc injective. Il n’y a donc qu’une seule solution

P =1

12

5 + 2X +X2

6. Pour Mn, on peut être tenté d’écrire

M =

2 0 00 6 00 0 12

+

0 0 20 0 00 0 0

mais

2 0 00 6 00 0 12

0 0 20 0 00 0 0

=

0 0 20 0 00 0 0

2 0 00 6 00 0 12

, on ne peut appliquer le binôme de Newton.

On peut calculer les premiers termes pour constater que (récurrence)

Mn =

2n 0 un0 6n 00 0 12n

En écrivant que Mn+1 =M ×Mn =Mn ×M, on obtient

un+1 = 2un + 2× 12n = 12un + 2× 2n

d’oùun =

2× 12n − 2× 2n

10=

12n − 2n

5

Il reste aussi la méthode Spé, chercher un polynôme P tel que ϕ (P ) = 12P, on trouve P = X2 +1

5et ensuite faire

un changement de base après avoir diagonalisé...

Exercice PC 54

(Ensam PC) Soit E = R2n [X], F =

P ∈ E,

1

−1P (t) dt = 0

et G = P ∈ E, P impair.

1. Montrer que F est un sous-espace vectoriel de E. A l’aide de ϕ : P ∈ E −→ 1

−1P (t) dt ∈ R, déterminer dimF .

2. Montrer que G est un sous-espace vectoriel de F . Préciser la dimension de G et en donner une base.

3. Soit k ∈ 1, · · · , n, déterminer ak tel que X2k − ak ∈ F. Donner alors une base de F .

4. Donner un supplèmentaire de G dans F .

5. Donner un supplèmentaire de F dans E.

Solution

:

1. Ou bien on applique la définition (λP + µQ ∈ F car 1

−1λP + µQ = λ

1

−1P + µ

1

−1= 0), ou bien on utilise

ϕ : P ∈ E −→ 1

−1P (t) dt ∈ R qui est linéaire par linéarité de l’intégrale et ainsi F = kerϕ.

Cette dernière méthode permet d’affirmer (puisque ϕ est une forme linéaire non nulle) que dimF = 2n+1−1 = 2n.

2. Le plus simple est de revenir à la définition ( P = 0 ∈ G et λP + µQ est impair si P et Q le sont). Un polynômeimpair n’ayant pas de puissances paires, on a

P ∈ G⇐⇒ ∃ (a1, a3, · · · , a2n−1) P =n−1

k=0

a2k+1X2k+1

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AinsiG = VectX2k+1

0kn−1

. La famille

X2k+1

0kn−1 est libre (échelonnée en degré) de cardinal n−1+1 =

n. Conclusion c’est une base de G et dimG = n.

3. On a 1

−1t2kdt =

1

2k + 1

12k+1 − (−1)2k+1

=

2

2k + 1, ainsi

1

−1

t2k − ak

dt = 2

1

k + 1− ak

. Ainsi ak =

1

2k + 1convient. On considère alors

B =

X,X2 − 1

3,X3,X4 − 1

5, · · · ,X2k−1,X2k − 1

2k + 1, · · · ,X2n−1,X2n − 1

2n+ 1

Cette famille est une famille de F , libre (échelonnée en degré) de cardinal 2n = dimF . C’est une base de F .

4. Soit H un supplèmentaire de G dans F, alors dimH = n et H = Vect

X2k − 1

k + 1

1kn

convient.

5. Soit D un supplèmentaire de F dans E, alors dimD =1.

Puisque 1 ∪ B =

1,X,X2 − 1

3,X3,X4 − 1

5, · · · ,X2k−1,X2k − 1

2k + 1, · · · ,X2n−1,X2n − 1

2n+ 1

est une base

de E, D =Vect (1) convient.

Exercice PC 55

Soit E =

a c bb a cc b a

, (a, b, c) ∈ R3

.

1. Montrer que E est un sous-espace vectoriel de M3 (R), en donner une base B et sa dimension.

2. Montrer que E est stable par multiplication i.e. si (M,N) ∈ E2 alors M × N ∈ E. Préciser les coordonnées deMN dans la base B en fonction de celles de M et de N .

3. Soit A =

−3 1 22 −3 11 2 −3

et ϕ :E −→ EM −→MA

. Justifier que ϕ est linéaire, déterminer kerϕ, rg (ϕ) et Imϕ.

Solution

: On commence par écrire que

a c bb a cc b a

= aI3+ bB+ cC où B =

0 0 11 0 00 1 0

et C =

0 1 00 0 11 0 0

.

1. On a doncE = Vect (I3,B,C). La famille est libre car si aI3+bB+cC = ((0)) alors

a c bb a cc b a

=

0 0 00 0 00 0 0

⇐⇒

a = b = c = 0. Ainsi dimE = 3 et une base est (I3, B,C).2. Si M = aI3 + bB + cC et N = αI3 + βB + γC alors

MN = (aI3 + bB + cC)× (αI3 + βB + γC)

= aαI3 + aβB + aγC + bB + bβB2 + bγBC + cC + cβCB + cγC2

Mais B2 =

0 0 11 0 00 1 0

2

=

0 1 00 0 11 0 0

= C, C2 =

0 1 00 0 11 0 0

2

=

0 0 11 0 00 1 0

= B,

BC =

0 0 11 0 00 1 0

0 1 00 0 11 0 0

=

1 0 00 1 00 0 1

= I3 et CB =

0 1 00 0 11 0 0

0 0 11 0 00 1 0

=

1 0 00 1 00 0 1

=

I3. Ainsi

MN = aαI3 + aβB + aγC + bαB + bβC + bγI3 + cαC + cβI3 + cγB

= (aα+ bγ + cβ) I3 + (aβ + bα+ cγ)B + (aγ + bβ + cα)C ∈ EOn a directement les coordonnées de MN qui sont (aα+ bγ + cβ, aβ + bα+ cγ, aγ + bβ + cα).

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3. On a bien ϕ (M) ∈ E et la linéarité est évidente. Puisque A = −3I3 + 2B +C, on a, si M = aI3 + bB + cC

MA = (−3a+ b+ 2c) I3 + (2a− 3b+ c)B + (a+ 2b− 3c)C

On peut aussi calculer MA =

a c bb a cc b a

−3 1 22 −3 11 2 −3

=

b− 3a+ 2c a+ 2b− 3c 2a− 3b+ c2a− 3b+ c b− 3a+ 2c a+ 2b− 3ca+ 2b− 3c 2a− 3b+ c b− 3a+ 2c

.

Ainsi M ∈ kerϕ⇐⇒

−3a+ b+ 2c = 02a− 3b+ c = 0a+ 2b− 3c = 0

⇐⇒ a = b = c.

On a donc kerϕ = Vect

1 1 11 1 11 1 1

, d’où rgϕ = dimE − 1 = 2. Enfin

(I3A,BA) =

−3 1 22 −3 11 2 −3

,

1 2 −3−3 1 22 −3 1

est une famille de Imϕ, libre ayant 2 = dim Imϕ éléments, c’est une base de Imϕ. Conclusion Imϕ = Vect (A,BA).

Exercice PC 56

Pour A ∈M2 (R) on définit la matrice θ (A) = tr (A) I2 −A.

1. Montrer que θ ∈ L (M2 (R)) .

2. Calculer A.θ (A) qu’en pensez vous ?

3. Montrer que θ est une symétrie. Préciser ses éléments géométriques.

Solution

:

1. Si A =

a bc d

, θ (A) =

d −b−c a

. La linéarité de A −→ θ (A) est facile à prouver.

2. Un calcul simple donne A.θ (A) = (ad− bc) I2 = det (A) I2. Ainsi, lorsque A est inversible, on a θ (A) = det (A)A−1.

3. On a après calculs, θ [θ (A)] = A et θ est une symétrie. Puis θ (A) = A⇐⇒ 2A = tr (A) I2. On constate que A = λI2.Réciproquement si A = λI2 alors θ (A) = λ tr (I2) − λI2 = λI2 car tr (I2) = 2. Les invariants par θ sont donc lesmatrices du type A = λI.Enfin θ (A) = −A⇐⇒ tr (A) = 0. Les matrices transformées en leur opposée sont les matrices de trace nulle donc

de la forme A =

a bc −a

.

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11 DéterminantExercice PC 57

Calculer le déterminant

a+ b a #b

. . .. . .

. . .. . . a

# b a+ b

Solution

: On développe par rapport à la première colonne, si on note Dn =

a+ b a #b

. . .. . .

. . .. . . a

# b a+ b

, alors, si n 2

Dn = (a+ b)Dn−1 − b

a 0 · · · · · · 0

b a+ b a #...

0. . .

. . . a 0... # . . .

. . . a0 · · · 0 b a+ b

= (a+ b)Dn−1 − abDn−2

Puisque D2 =

a+ b ab a+ b

= a2 + ab + b2, qu’il semble judicieux de poser D1 = a + b et D0 = 1 (de façon à avoir

D2 = (a+ b)D1 − abD0, mais on peut aussi calculer D3 =

a+ b a 0b a+ b a0 b a+ b

= a3 + a2b+ ab2 + b3 car

a+ b a 0b a+ b a0 b a+ b

a+ bb0

aa+ bb

= (a+ b)3 − 2ab (a+ b)

= (a+ b)0(a+ b)2 − 2ab

)

= (a+ b)a2 + b2

= a3 + a2b+ ab2 + b3

et écrire que D3 = (a+ b)D2 − abD1 ce qui donne D1, puis D2 = (a+ b)D1 − abD0 qui donne D0 (en résumé, inverserla récurrence !).L’équation caractéristique de la récurrence est

r2 − (a+ b) r + ab = 0 (lire r2 − (somme) r + (produit) )

a pour racines a et b, doncDn = λa

n + µbn

Il reste à calculer λ et µ. On a

D0 = λ+ µ = 1

D1 = λa+ µb = a+ b

d’où (Cramer)

λ =

1 1

a+ b b

1 1a b

=a

a− b et µ =

1 1a a+ b

1 1a b

= − b

a− b si a = b

On a donc

Dn =an+1 − bn+1a− b si a = b (pas surprenant si on regarde bien D2 et D3 )

—130/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Maintenant si a = b, que vaut Dn? En fait Dn (a, b) est une fonction de a et b, c’est même un polynôme en a et b (utiliserla définition abominable du déterminant

σ∈Sn aσ(1),1 · · · aσ(n),n. Donc, à b fixé, Dn (a, b) est une fonction continue de

a. En particulier Dn (a, b) tend vers Dn (b, b) si a tend vers b. Mais si a = b, on a Dn =an+1 − bn+1a− b . Donc cette valeur

tend aussi vers la valeur de Dn lorsque a = b. On a donc

Dn (b, b) = lima→b

an+1 − bn+1a− b = lim

a→b

an + an−1b+ an−2b2 + · · ·+ bn

= lima→b

n

k=0

an−kbk =n

k=0

bn−kbk = (n+ 1) bn

On peut aussi voir que

lima→b

an+1 − bn+1a− b =

dxn+1

dx

x=b

est la dérivée de xn+1 en x = b ( Dn est un taux d’accroissement)

= (n+ 1) bn

Exercice PC 58

Soit A = ((aij)) ∈Mn (R) où aij = (−1)1+min(i,j). Calculer det (A)

Solution

: On écrit la matrice A. On a

A =

1 1 1 . . . . . . 11 −1 −1 . . . . . . −11 −1 1 . . . . . . 1...

......

. . ....

......

. . .1 −1 1 (−1)n

On remarque que les 1 et les −1 alterent sur de équerres de la forme ⌈.Les transformations élémentaires L1 ←− L1 + L2, puis L2 ←− L2 + L3, ..., et enfin Ln−1 ←− Ln−1 + Ln conduisent à

detA =

−2 0 0 . . . . . . 0−2 2 0 . . . . . . 0−2 2 −2 0 . . . −1...

......

. . .−2 2 −2 2 (−1)n−1−1 1 −1 (−1)n

=

(−1) 2 0 0 . . . . . . 0

−2 (−1)2 2 0 . . . . . . 0

−2 2 (−1)3 2 0 . . . −1...

......

. . .−2 2 −2 2 (−1)n−1−1 1 −1 (−1)n

On obtient alors detA = 2n−1 × (−1)1+2+···+n = 2n−1 × (−1)n(n+1)

2 .

Exercice PC* 107

Soit M =

A BC D

∈ O (n) où A et D sont de taille p et q = n− p, montrer que (detA)2 = (detD)

2.

Solution

: On travaille donc par blocs, on a

tMM = In =⇒

tA tCtB tD

A BC D

=

tAA+ tCC ?

? ?

= In =⇒t AA+ tCC = Ip

M tM = In =⇒A BC D

tA tCtB tD

=

? ?? CtC +DtD

= In =⇒ CtC +DtD = Iq

—131/208— G H

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En particulier, on obtient(detA)2 = det

Ip − tCC

et (detC)2 = det

Iq − CtC

Pour finir, c’est un exo classique, car# IqIp

tC

×− tC IpIq −C

=

Iq −C# Ip − tCC

− tC IpIq −C

×# IqIp tC

=

Ip #−C Iq − CtC

Exercice PC 59

Soit n un entier 2. On considère le déterminant d’ordre n suivant :

Dn =

1 n− 11 (#) n− 2

1 n− 3. . .

...(#) 1 2

1 1n− 1 n− 2 n− 3 · · · 2 1 1

1. Montrer l’égalitén

k=1

k2 =n (n+ 1) (2n+ 1)

6

2. Calculer le déterminant Dn.

Solution

:

1. Récurrence simple.2. On développe Dn par rapport à sa première colonne, on obtient alors

Dn = Dn−1 + (n− 1)× (−1)n+1 ×

0 n− 11 0 (#) n− 2

1. . . n− 3. . .

. . ....

. . .. . . 3

(#). . . 0 2

1 1

n−1

On développe le dernier déterminant par rapport à sa première ligne pour avoir

Dn = Dn−1 + (n− 1)× (−1)n+1 × (n− 1)× (−1)n = Dn−1 − (n− 1)2

Puisque D2 =

1 11 1

= 0, on a

Dn = −n−1

k=2

k2 = −(n− 1)n (2n− 1)

6+ 1 = −(n− 2)

2n2 + n+ 3

6

On peut le vérifier avec n = 3 qui donne

1 0 20 1 12 1 1

= −4

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12 Diagonalisons

Exercice PC* 108

1. Etude d’un endomorphisme

2. Montrer que P → ϕ (P ) = X (X − 1)P ′ − nXP définit un endomorphisme de Rn [X].

3. L’endomorphisme ϕ est-il diagonalisable ?

4. Préciser les sous espaces propres de ϕ.

Solution

:

1. Attention, la linéarité ne pose pas de problème, mais le "endo" de endomorphisme est moins évident. On vérifiedonc que si P = anX

n + · · · , alorsϕ (P ) = X (X − 1)× nanXn−1 +X (X − 1)× (deg n− 2)− nX × anXn − nX (deg n− 1)

= X (X − 1)× nanXn−1 − nX × anXn + (deg n)

= −nanXn + (deg n)

est bien de degré au plus n

2. Maintenant si P = Xk alors ϕXk= kX (X − 1)Xk−1 − nX ×Xk = (k − n)Xk+1 − kXk, on en déduit que la

matrice de ϕ dans la base canonique est

0 0

−n −1 . . . #0 1− n −2 . . .... 0 2− n . . .

. . ....

... 0. . .

. . .. . .

......

. . .. . .

. . . 1− n0 · · · · · · · · · 0 −1 −n

Ce qui montre que ϕ est diagonalisable (il a n valeurs propres distinctes).3. Pour obtenir les vecteurs propres, on résout l’équation différentielle X (X − 1)P ′−nXP = −kP où k ∈ 0, · · · , n,

ce qui donne (compte tenu de

nX − kX (X − 1)

dX =

k

X+n− kX − 1

dX = ln

Xk (X − 1)n−k+C) comme vecteurs

propres les polynômesPk = X

k (X − 1)n−k

Exercice PC* 109

Soient (A,B,C) ∈Mn (C)3 telles que AB −BA = C, BC = CB.

1. Montrer que ∀p ∈ N, ABp+1 = Bp (BA+ (p+ 1)C)

2. Montrer que detB = 0 ou detC = 0.

Solution

:

1. Par récurrence. Si p = 0, on a AB = In (BA+C) = BA+C ce qui est donné dans les hypothèses. Supposons alorsque ce soit vrai au rang p, alors

ABp+1 ×B = Bp (BA+ (p+ 1)C)×B= Bp (BAB + (p+ 1)CB)

= Bp (B × (BA+C) + (p+ 1)BC)

= Bp+1 (BA+ (p+ 2)BC)

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2. On a alorsdetA× (detB)p+1 = (detB)p det (BA+ (p+ 1)C)

donc ou bien detB = 0, ou bien on divise par detB pour avoir

detAdetB = det (BA+ (p+ 1)C)

Si C est inversible, alorsdetAdetB = detC det

BAC−1 + (p+ 1) In

Mais le polynôme caractéristique de BAC−1 est detBAC−1 −XIn

= P (X) , on obtient donc

P (−p− 1) −−−−−→p→+∞

+∞

=detAdetB

detC constant

Exercice PC* 110

Soit E un K espace vectoriel de dimension finie et u ∈ L (E) de rang 1. Montrer que u est non diagonalisable si et

seulement si Imu ⊂ keru.

Solution

:⇐= : Supposons que Imu ⊂ keru alors u2 = 0. Si u est diagonalisable, puisque rgu = 1, 0 est valeur propre

d’ordre n− 1 et u admet une autre valeur propre λ d’ordre 1. Puisque u2 = 0, si −→x est un vecteur propre associé à λ, ona u2 (−→x ) = λ2−→x = 0 =⇒ λ = 0, ainsi u = 0 =⇒ rg (u) = 0. Absurde.Autre preuve assez similaire : On a u2 = 0, ainsi P (X) = X2 est annulateur de u. On en déduit que sp (u) = 0. Si uest diagonalisable, alors u = 0, absurde car rg (u) = 1.=⇒ : Par contraposition, montrons que Imu ⊂ keru =⇒ u diagonalisable. On suppose qu’il existe −→y ∈ Imu tel queu (−→y ) = 0. Puisque dim (Imu) = 1, on a Im (u) = Vect (−→y ) (y = 0 car u (−→y ) = 0) et ainsi u (−→y ) = λ−→y où λ = 0 caru (−→y ) = 0. Ainsi λ est une valeur propre pour u, différente de 0. Puisque rg (u) = 1, 0 est valeur propre et ker (u) = E0est de dimension n− 1. On a toutes les valeurs propres avec les bonnes dimensions, u est diagonalisable.

Exercice PC* 111

Soit n ∈ N∗, pour A ∈ Rn [X], on note ΦA l’endomorphisme de Rn [X] défini par

ΦA (P ) = (AP )(n)

Donner une CNS pour que ΦA soit inversible. ; pour que ΦA soit diagonalisable.

Solution

: Si A = 0, l’endomorphisme ΦA est nul, donc diagonalisable mais non inversible. On suppose donc que A = 0,

on note α = degA. Puisque degP n, on a

deg (ΦA (P )) n+ α− n = α =⇒ Im (ΦA) ⊂ Rα [X]

Ainsi degA < n =⇒ ΦA non inversible.Enfin ΦA (P ) = 0⇐⇒ deg (AP ) < n⇐⇒ degA+ degP < n⇐⇒ degP < n− α. On en déduit que pour α < n

ker (ΦA) = Rn−α−1 [X]

etΦA inversible ⇐⇒ degA = n

Notons A = aαXα + · · · , si B =

1,X,X2, · · · ,Xn

est la base canonique de Rn [X] , alors

ΦAXk=aαX

k+α + · · ·(n)

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Si degA = n, on a

ΦAXk=anX

k+n + · · ·(n)

= an(n+ k)!

k!Xk + · · ·

On en déduit que la matrice est triangulaire supérieure, les termes sur la diagonales étant distincts, ΦA est diagonalisable.Si degA < n, alors deg

ΦAXk< n, la matrice est triangulaire supérieure à diagonale nulle, non nulle. La seule valeur

propre est 0. Elle ne peut être diagonalisable.

Exercice PC* 112

Soit n ∈ N∗, existe-t-il une matrice A de Mn (C) telle que A2 + 2A+ 5In =# ? Et dans Mn (R) ?

Solution

: Sur Mn (C) il en existe ! Il suffit de prendre une matrice diagonale dont les éléments sont racines de

λ2 + 2λ+ 5, i.e parmi −1 + 2i et−1− 2i.Sur Mn (R) , c’est une autre histoire · · · .Si n est impair, le polynôme caractéristique est de degré impair donc admet au moins une racine λ. Soit X un vecteurpropre associé à λ, alors

A2 + 2A+ 5InX =

λ2 + 2λ+ 5

X = 0

donc λ2 + 2λ+ 5 = 0, impossible.Si n est pair, alors le polynôme caractéristque de A n’a pas de racines réelles et ses racines complexes sont dans−1 + 2i,−1− 2i , de même ordre de multiplicité.Analyse : Regardons pour n = 2. Si on diagonalise sur C, on doit avoir

P

−1 + 2i 0

0 −1− 2i

P−1

où P est une matrice complexe, P =

a+ ib a− ibc+ id c− id

(raisonnable de prendre des vecteurs propres conjugués non ?).

Les calculs sembles abominables .... Avez-vous Maple sous la main ? Bon, prenons un exemple simple

P =

1 1i −i

(on met des complexes, car ce n’est pas diagonalisable sur R)

Alors P−1 =

1 1i −i

−1=

1

2−12i

1

2

1

2i

et

A = P

−1 + 2i 0

0 −1− 2i

P−1 =

1 1i −i

−1 + 2i 0

0 −1− 2i

1 1i −i

−1=

−1 2−2 −1

A2 =

−1 2−2 −1

2=

−3 −44 −3

donc A2 + 2A+ 5I =#

Pour le cas n = 2p, on construit une matrice par blocs constitués de la matrice précédente.

Une méthode plus simple ? Oui, bien sûr. En fait, A2+2A+5In =#⇐⇒A+ In

2

2= −In. En dimension 2, on prend

donc une rotation d’angleπ

2, i.e.

A+ In2

=

0 1−1 0

2=⇒ A =

−1 2−2 −1

convient

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Exercice PC* 113

Soit A =

01

a

1

a2

a 01

aa2 a 0

où a ∈ C.

1. Expliciter un polynôme annulateur de degré 2 de A.

2. La matrice A est-elle diagonalisable ? Si oui la diagonaliser.

Solution

:

1. On a A2 =

01

a

1

a2

a 01

aa2 a 0

2

=

21

a

1

a2

a 21

aa2 a 2

= A+ 2I3. Le polynôme P = X2 −X − 2 est donc annulateur

de A.2. On a P = (X − 2) (X + 1) est scindé à racines simples, on en déduit que A est diagonalisable. Le spectre de A est

inclus dans −1, 2. On a A+ I3 =

11

a

1

a2

a 11

aa2 a 1

. Dans cette matrice C1 − aC2 = C1 − a2C3 =

000

. Une

base du sous espace propre E−1 est donc

1−a0

,

10−a2

. Puis A− 2I3 =

−2 1

a

1

a2

a −2 1

aa2 a −2

, dans cette

matrice C1 + aC2 + a2C3 =

000

, donc E2 = vect

1aa2

.

Pour conclure

A =

1 1 1−a 0 a0 −a2 a2

−1 0 00 −1 00 0 2

1 1 1−a 0 a0 −a2 a2

−1

On peut calculer

1 1 1−a 0 a0 −a2 a2

−1

=

1

3− 2

3a

1

3a21

3

1

3a− 2

3a21

3

1

3a

1

3a2

.

Exercice PC* 114

Soit n 2 et E = Rn [X] , on définit f par f (P ) =X2 −X

P (1) +

X2 +X

P (−1).

1. Montrer que f est un endomorphisme de E.

2. Déterminer ker f et Im f. Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f. L’endomorphisme f est-ildiagonalisable ?

Solution

:

1. Sans problème, on a bien f (P ) ∈ Rn [X] car n 2. Puis si (P,Q) ∈ E et (λ, µ) ∈ R alors

f (λP + µQ) =X2 −X

((λP + µQ) (1)) +

X2 +X

((λP + µQ) (−1))

=X2 −X

(λP (1) + µQ (1)) +

X2 +X

(λP (−1) + µQ (−1))

= λX2 −X

P (1) +

X2 +X

P (−1)

+ µX2 −X

Q (1) +

X2 +X

Q (−1)

= λf (P ) + µf (Q)

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

d’où la linéarité

2. On a f (P ) = 0 si et seulement siX2 −X

P (1) +

X2 +X

P (−1) = 0. Les polynômes

X2 −X

etX2 +X

forment une famille libre de R2 [X] (ils sont non colinéaires), et P (1) , P (−1) sont des scalaires, ainsi cela équivautà P (1) = P (−1) = 0. On en déduit que

ker f = P ∈ Rn [X] , P (1) = P (−1) = 0=X2 − 1

Rn−2 [X]

= VectX2 − 1,X3 −X, · · · ,Xn −Xn−2

Pour Im f, il est clair que Im f ⊂ VectX2 −X,X2 +X

. Puisque f

X − 1

2

= X2+X et f

X + 1

2

= X2−X,

on aIm f = Vect

X2 −X,X2 +X

(Par le théorème du rang, on retrouve bien que dimker f = n+ 1− 2 = n− 1 = dimRn−2 [X]).On a déjà 0 valeur propre d’ordre n− 2, il manque, a priori, deux valeurs propres. Soit P tel que f (P ) = λP, alorsP est combinaison linéaire de X2−X etX2+X. En fait, si on cherche naivement les images des vecteurs de la basecanonique (pour avoir la matrice de f par exemple), on a

f (1) =X2 −X

+X2 +X

= 2X2

f (X) =X2 −X

−X2 +X

= −2X

fX2

= 2X2

fXk

=1 + (−1)k

Xk +

−1 + (−1)k

X

Ce qui prouve que X et X2 sont vecteurs propres pour les valeurs propres −2 et 2Remarque : La matrice de f est

0 · · · 00 −2 0 −2 0 −2 · · · (1 + (−1)n)2 0 2 0 2 (−1 + (−1)n)0 0 0 · · · · · · · · · 0

......

......

0 0 0 · · · · · · 0

Exercice PC 60

Pour quelles valeurs de α, la matrice A (α) =

3− α −5 + α α−α α− 2 α5 −5 −2

est-elle diagonalisable ?

Solution

: On calcule le polynôme caractéristique

3− α−X −5 + α α−α α− 2−X α5 −5 −2−X

=

C1+C2− (X + 2)

1 −5 + α α1 α− 2−X α0 −5 −2−X

=L1−L2

− (X + 2)

1 −5 + α α0 3−X 00 −5 −2−X

= − (X − 3) (X + 2)

2

Une CNS de diagonalisabilité est que ker (A− 2I3) soit de dimension 2. On résout donc

(5− α)x− (5− α) y + αz = 0−αx+ αy + αz = 0

5x− 5y = 0

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

ce qui donneαz = 0x = y

. Si α = 0, le sous espace propre E−2 est de dimension 1, sinon il est de dimension 2.

Exercice PC* 115

Soit Φ :

Mn (R) −→Mn (R)M −→M + tr (M) In

, montrer que Φ est diagonalisable. Calculer detΦ.

Solution

: Soit M un vecteur propre associé à la valeur propre λ, alors M + tr (M) In = λM =⇒ (1− λ)M =

tr (M) In. On en déduit que, ou bien tr (M) = 0 et λ = 1 ou bien M est colinéaire à In.On a donc deux cas :

Premier cas : tr (M) = 0, i.e. M est dans le noyau de la forme linéaire tr :Mn (R) −→ R

M −→ tr (M), ce noyau est de dimension

n2 − 1. Cela fournit n2 − 1 vecteurs propres associés à la valeur propre 1.Second cas, M ∈ Vect (In) , alors Φ(M) = M + nM = (n+ 1)M, on a une droite vectorielle associée à la valeur propren+ 1.En particulier det (Φ) = n+ 1.Remarque : Idée à voir, calculer Φ2 (M) et en déduire un polynôme annulateur pour Φ.

Exercice PC* 116

Soit A ∈Mn (R) , on définit l’application Φ sur Mn (R) par Φ :

Mn (R) −→Mn (R)

M −→ tr (A)M + tr (M)A, diagonaliser Φ.

Solution

: Soit M un vecteur propre pour la valeur propre λ, on a Φ(M) = λM = tr (A)M + tr (M)A, donc

(λ− tr (A))M = tr (M)A

Ainsi ou bien tr (M) = 0 et λ = tr (A) ce qui donne n2 − 1 vecteur propre (noyau d’une forme linéaire). Ou bien M estcolinéaire à A, mais Φ(A) = 2 tr (A)A donc A est vecteur propre associé à la valeur propre 2 tr (A).On a donc deux cas possibles.Si tr (A) = 0, alors Φ est diagonalisable en effet Etr(A) = ker (tr) est dimension n2 − 1 et E2 tr(A) = Vect (A) est dedimension 1.Si tr (A) = 0, on a Φ(M) = tr (M)A, donc s’il y une valeur propre non nulle, le vecteur propre est colinéaire à A, doncΦ(M) = 0 et la valeur propre est nulle. Il n’y a donc qu’une seule valeur propre qui vaut 0. Si A = 0, Φ n’est pasdiagonalisable.Remarque : On peut aussi calculer Φ2 (M) = tr (A)2M+3 tr (A) tr (M)A. Ainsi Φ2 (M)−3 tr (A)Φ (M)+2 tr (A)2M =

0. Le polynôme X2− 3 tr (A)X +2 tr (A)2 est annulateur de Φ. On a alors les valeurs propres possibles tr (A) et 2 tr (A).

Exercice PC 61

1. Quelle est la dimension du sous-espace vectoriel E de C∞ (R,R) engendré par f = cos3, g = cos2 sin, h = cos sin2,k = sin3 ?

2. Soit D : F ∈ C∞ → F ′ ∈ C∞. Montrer que D (E) ⊂ E. Soit L : F ∈ E −→ F ′ ∈ E. L est-il diagonalisable ?

3. Soit L2 = L L. L2 est-il diagonalisable ?

Solution

:

1. On dispose d’une famille génératrice, on montre qu’elle est libre. Soient α,β, γ et δ des réels tels que

αf + βg + γh+ δk = 0

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

La fonction ϕ = αf + βg + γh+ δk admet pour développement limité en x = 0, à l’ordre 3

α

1− x

2

2

3+ β

1− x

2

2

2x− x

3

6

+ γ

1− x

2

2

x− x

3

6

2+ δ

x− x

3

6

3+ ox→0

x3

dont on ne retient que les termes de degré au plus trois. Ce qui donne

ϕ (x) = α

1− 3

2x2+ β1− x2

x− x

3

6

+ γ

1− x

2

2

x2 + δx3 + o

x→0

x3

= α

1− 3

2x2+ β

x− 7

6x3+ γx2 + δx3 + o

x→0

x3

= α+ βx+

γ − 3α

2

x2 +

γ − 3α

2

x3 + o

x→0

x3

Puisque ϕ = 0, on en déduit que α = β =

γ − 3α

2

=

γ − 3α

2

= 0 =⇒ α = β = γ = δ = 0 et la famille est une

base de E.

2. On vérifie que D (f) = −3g ∈ E, D (g) = f − 2h ∈ E, D (h) = 2g − k ∈ E et D (k) = 3h ∈ E. Puisque D estlinéaire, on a D (F ) ∈ E si F ∈ Vect (f, g, h, k). De plus

M =Mat(f,g,h,k) (L) =

0 1 0 0−3 0 2 00 −2 0 30 0 −1 0

Le polynôme caractéristique de M est

det (M − λI4) =

−λ 1 0 0−3 −λ 2 00 −2 −λ 30 0 −1 −λ

= −λ

−λ 2 0−2 −λ 30 −1 −λ

+ 3

1 0 0−2 −λ 30 −1 −λ

= λ2−λ 3−1 −λ

− 2λ

2 0−1 −λ

+ 3

−λ 3−1 −λ

= 7λ2 + λ2λ2 + 3

+ 9 = λ4 + 10λ2 + 9

Les racines de ce polynôme dans C sont i,−i, 3i,−3i. Le polynôme n’a pas de racines réelles, il n’y a pas de valeurspropres réelles. l’endomorphisme L n’est pas diagonalisable.

3. On calcule M2 qui vaut

M2 =

−3 0 2 00 −7 0 66 0 −7 00 2 0 −3

—139/208— G H

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dont le polynôme caractéristique vaut

−3− λ 0 2 00 −7− λ 0 66 0 −7− λ 00 2 0 −3− λ

=

C1+C2+C3+C4− (λ+ 1)

1 0 2 01 −7− λ 0 61 0 −7− λ 01 2 0 −3− λ

= − (λ+ 1)

1 0 2 00 −7− λ −2 60 0 −9− λ 00 2 −2 −3− λ

= − (λ+ 1)

−7− λ −2 60 −9− λ 02 −2 −3− λ

=C1+C2

− (λ+ 1)

−9− λ −2 6−9− λ −9− λ 0

0 −2 −3− λ

= (λ+ 1) (9 + λ)

1 −2 61 −9− λ 00 −2 −3− λ

= (λ+ 1) (9 + λ)

1 −2 60 −7− λ −60 −2 −3− λ

= (λ+ 1) (9 + λ)

−7− λ −6−2 −3− λ

=L1+L2

(λ+ 1) (9 + λ)

−9− λ −9− λ−2 −3− λ

= − (λ+ 1) (9 + λ)2

1 1−2 −3− λ

= (λ+ 1)2 (λ+ 9)

2

On a donc deux valeurs propres −1 et −9. On considère alors

M2 + I4 =

−2 0 2 00 −6 0 66 0 −6 00 2 0 −2

qui est clairement de rang 2, dont le noyau est Vect (f + h, g + k) = Vect (cos, sin) (ouf !, on retrouve bienD2 (cos) =− cos et D2 (sin) = − sin).Puis on considère

M2 + 9I4 =

6 0 2 00 2 0 66 0 2 00 2 0 6

de rang 2 et de noyau Vect (f − 3h, 3g − k) = Vectcos3−3 cos sin2, 3 cos sin2− sin3

, etrange ? Pas du tout, les

vecteurs propres sont les solutions de D2 (F ) = F ′′ = −9F dont les solutions sont

F (x) = C1 cos 3x+C2 sin 3x

Or

cos 3x = cos3 x− 3 cosx sin2 x

sin 3x = 3 cos2 x sinx− sin3 x

On retrouve bien les mêmes résultats !

Exercice PC 62

Soit φ, défini sur M4 (R) par φ

a b c de f g hi j k lm n o p

=

m b c ae f g hi j k lp n o d

est-elle diagonalisable sur R ? C ?

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Solution

: On a alors

φ2

a b c de f g hi j k lm n o p

= φ

m b c ae f g hi j k lp n o d

=

p b c me f g hi j k ld n o a

.

φ3

a b c de f g hi j k lm n o p

= φ

p b c me f g hi j k ld n o a

=

d b c pe f g hi j k la n o m

et φ4

a b c de f g hi j k lm n o p

=

a b c de f g hi j k lm n o p

Ainsi φ4 = IdM4(R), on en déduit que X4 − 1 =X2 − 1

X2 + 1

est un polynôme annulateur de φ donc SpR (φ) ⊂

−1; 1. Si φ est diagonalisable dans R alors X2 − 1 est un polynôme annulateur de φ. Mais, φ2 = IdM4(R), donc φ n’estpas diagonalisable sur R. Enfin, X4 − 1 est polynôme annulateur scindé à racines simples, donc φ est diagonalisable surC.

φ est diagonalisable sur C mais pas sur R.

On peut faire autrement en écrivant la matrice de φ dans la base B = E11, E41, E44, E14, ..., on a

M =MatB (φ) =

0 0 0 11 0 0 00 1 0 00 0 1 0

#4,12

#12,4 I12

=

A #4,12

#12,4 I12

On remarque donc que M est diagonalisable si et seulement si A l’est.

χA (λ) = det (A− λI4) =

−λ 0 0 11 −λ 0 00 1 −λ 00 0 1 −λ

=λ4 − 1

=λ2 + 1

(λ+ 1) (λ− 1) = (λ+ i) (λ− i) (1 + λ) (λ− 1)

On constate χA est scindé à racines simples dans C donc A est diagonalisable dans C et n’est pas scindé dans R, donc An’est pas diagonalisable sur R.

Exercice PC* 117

Soit A =

a2 ab ac adab b2 bc bdac bc c2 cdad bd cd d2

∈M4 (R), A est-elle diagonalisable ? Si oui la diagonaliser.

Solution

: Je laisse la méthode Boeuf aux B..in. Posons U =

abcd

, si U = 0, alors A = 0 et A est diagonale dans

toute base. Supposons que U = 0, on a A = U × tU , ainsi

A2 = U ×U tU× U =

a2 + b2 + c2 + d2

A = n2A où n2 = a2 + b2 + c2 + d2

Posons alors P =1

n2A, alors P 2 =

1

n4A2 =

1

n2A = P , ce qui prouve que P est un projecteur. En particulier P (et donc

A) est diagonalisable. Les deux valeurs propres de P sont 0 (et E0 = ker p) et 1 (et E1 = Im p). Celles de A sont donc 0

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et n2 (car A = n2P ).

On a si X =

xyzt

, AX = U × tUX = (ax+ by + cz + dt)×U =

−→0 ⇐⇒ ax+ by + cz + dt, ainsi ker p est l’hyperplan

d’équation ax+ by + cz + dt. Enfin, on a AX = (ax+ by + cz + dt)× U colinéaire à U donc Im p = VectU = E1.Pour résumer U est vecteur propre associé à la valeur propre simple a2+ b2+ c2+ d2. Et 0 est valeur propre d’ordre 3 etE0est l’hyperplan d’équation ax+ by + cz + dt.

Exercice PC* 118

1. Soit f et g deux endomorphismes de E. On suppose que g2 = f, si λ est une valeur propre de g, que peut-on endéduire pour f ? Montrer que f g = g f et en déduire que les sous-espaces propres de f sont stables par g.

2. Résoudre l’équation M2 = A d’inconnue M ∈Mn (C) dans les trois cas suivants

A =

9 1 10 4 10 0 1

, A =

1 10 1

et A =

0 1 10 0 10 0 0

Solution

:

1. Si −→x est un vecteur propre associé à la valeur propre λ pour g, alors g2 (−→x ) = g (λ−→x ) = λ2−→x = f (−→x ). Ainsi λ2est une valeur propre de f . Puis f g = f3 = g f . Soit alors −→x ∈ Eµ où Eµ est un sous-espace propre de f, on a

f (g (−→x )) = f g (−→x ) = g f (−→x ) = g (µ−→x ) = µg (−→x )

Donc g (−→x ) ∈ Eµ, ce qui prouve que Eµ est stable par g.

2. On sait que A est diagonalisable, soit f l’endomorphisme associé à A et g celui associé à M . Les valeurs propres deg vérifient λ2 ∈ 9, 4, 1 donc valent 3,−3, 2,−2, 1 ou −1. Les trois droites propres de f (à savoir E9 = ker (f − 9I) ,E4 et E1) sont stables. Dans la base de vecteurs propres, la matrice de g est donc

±3 0 00 ±2 00 0 ±1

On a immédiatement les vecteurs propres qui sont

100

,

−150

,

−1−412

d’où

M =

1 −1 −10 5 −40 0 12

±3 0 00 ±2 00 0 ±1

1 −1 −10 5 −40 0 12

−1

On procède de même pour le second. On a une unique valeur propre qui est 1, ainsi les valeurs propres de g sont 1ou −1. Le sous espace propre de f est stable donc g admet pour matrice

M =

a b0 c

Puisque M2 =

1 10 1

, on obtient

a b0 c

2=

a2 b (a+ c)0 c2

=

1 10 1

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d’où a = ±1 (eh oui, c’est la seule valeur propre) et c = ±1. Puisque b (a+ c) = 0, on a a+ c = 0 ce qui donne deuxmatrices

M =

1

1

20 0

et M = −

11

20 0

Pour le dernier, il y a une unique valeur propre qui est 0, donc

M =

a b e0 c f0 d g

avec a = 0

et

M2 =

0 de+ bc ge+ bf0 c2 + df f (c+ g)

0 d (c+ g) g2 + df

=

0 1 10 0 10 0 0

On a donc (coeff encadré), ou bien d = 0, ce qui donne (coeff souligné) g = 0 puis

0 bc bf0 c2 cf0 0 0

=

0 1 10 0 10 0 0

,

impossible car cela donne c = 0 · · · . Ou bien c = −g, mais alors le coefficient au dessus de celui souligné est nul,impossible.Conclusion, pas de solution !

Exercice PC* 119

Soit E = CN =!(un)n∈N , ∀n ∈ N, un ∈ C

", on définit sur l’espace vectoriel E l’application linéaire f par f (u) = v où

$v0 = u0

vn =un + un−1

2si n 1

Déterminer les valeurs propres et les vecteurs propres de f .

Solution

: Soit λ une valeur propre de f alors f (u) = v = λu donc

v0 = λu0 = u0

∀n 1, vn = λun =un + un−1

2=⇒ un =

un−12λ− 1

si 2λ− 1 = 0

On distingue donc deux cas.

Premier cas λ = 12 . On a donc u0 =

u02

=⇒ u0 = 0 et ∀n 1,un2

=un + un−1

2=⇒ un−1 = 0 d’où un = 0 pour tout n,

i.e. u = 0. Ceci prouve que λ = 12 n’est pas valeur propre (le "vecteur propre" serait nul !).

Second cas λ = 1

2. La condition λu0 = u0 impose u0 = 0 ou λ = 1.

Si λ = 1 et λ = 1

2alors u0 = 0 et la suite est géométrique de raison

1

2λ− 1d’où un = 0, ainsi λ n’est pas valeur propre.

Enfin si λ = 1, on a un = un−1, la suite est constante. Le sous espace propre est la droite vectorielle Vect (1) où 1 est lasuite constante égale à 1.

Exercice PC* 120

Soit A ∈Mn (C), on définit B par blocs par B =

# AIn #

. Montrer que

B diagonalisable ⇐⇒ A inversible et diagonalisable

—143/208— G H

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Solution

: On commence par remarquer que rg (B) = n+rg (A). En effet, on peut, par manipulation sur les n premières

lignes et les n dernières colonnes transfomer A en la matrice Jr où r = rg (A) . Si l’on veut, on sait qu’il existe U et Vdans GLn (C) tels que UAV = Jr, alors

U ## In

# AIn #

In ## V

=

# UAVIn #

Sens =⇒ : Supposons B diagonalisable, alors B2 est diagonalisable (c’est immédiat car si B = PDP−1 alors B2 =PD2P−1, d’où avec D diagonale....). De plus D et D2 ayant même rang, on en déduit que

B diagonalisable =⇒ B diagonalisable et rg (B) = rgB2

Mais

B2 =

A ## A

d’où rgB2= 2 rg (A) = n+ rg (A) =⇒ rg (A) = n. Ainsi A est inversible. Enfin, on dispose d’un polynôme annulateur

de B2 de la forme P (X) =

p

k=1

(X − λk) où les λk ∈ C∗ sont les valeurs propres distinctes de B2 (qui sont les carrés de

celles de B). On en déduit que

PB2=

P (A) ## P (A)

= O =⇒ P annulateur de A

Puisque P est scindé, on a A diagonalisable.Sens ⇐= : Il s’agit de prouver que B est diagonalisable. Puisque A est inversible et diagonalisable, on dispose d’un

polynôme annulateur de A de la forme P (X) =

p

k=1

(X − λk) où les λk sont non nuls. On en déduit que PB2=

P (A) ## P (A)

= O =⇒ P (X) =

p

k=1

X2 − λk

=

p

k=1

(X − µk) (X + µk) où µ2k = λk annulateur de B. Puisqu’il est

scindé, c’est fini. Bien remarquer que les racines sont distinctes car A inversible donc il n’y a pas la valeur propre 0.

Exercice PC* 121

Soit E un R−ev de dimension finie n 1 et p un projecteur non nul de E et différent de Id On définit sur L (E)

l’endomorphismeϕ : f −→ f p− p f

Montrer que f est diagonalisable. Préciser son spectre. Préciser la dimension des sous espaces propres.

Solution

: On a

ϕ ϕ (f) = (f p− p f) p− p (f p− p f)= f p− 2p f p+ p f

d’où

ϕ3 (f) = (f p− 2p f p+ p f) p− p (f p− 2p f p+ p f)= f p− 2p f p+ p f p− p f p+ 2p f p− p f= f

Ainsi X3 − 1 est annulateur de ϕ. Puisqu’il est scindé à racines simples, on en déduit que ϕ est diagonalisable et quesp (ϕ) ⊂ −1, 0, 1.Reste à savoir si tout le spectre est bien composé de −1, 0 et 1. On a ϕ (p) = 0, ainsi 0 est valeur propre car p = 0. Pourles deux autres valeurs propres, on se place dans une base B qui diagonalise p. On a alors

MatB (p) = P =

# ## Ir

où r = rg (p) = dim (Im p)

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Si MatB (f) =M =

A DB C

, alors

ϕ (f) = f ⇐⇒MP − PM =M ⇐⇒# D−B #

=

A DB C

⇐⇒ A = B = C =#

Ainsi 1 ∈ Sp (ϕ) et E1 est de dimension r (n− r).De même

ϕ (f) = −f ⇐⇒MP − PM = −M ⇐⇒# D−B #

= −A DB C

⇐⇒ A = C = D =#

On en déduit que −1 ∈ Sp (ϕ) et que E−1 est de dimension r (n− r) (isomorphe à E1 par la transposition).Enfin

ϕ (f) = 0⇐⇒MP − PM =#⇐⇒# D−B #

=#⇐⇒ B = D =#

d’où dim E0 = r2 + (n− r)2.

Exercice PC* 122

(Mines PC) Soient A et B deux matrices deMn (C), montrer que A et B ont une valeur propre commune si et seulement

s’il existe M ∈Mn (C) non nul tel que AM −MB =#.

Solution

: Par double implication.

Sens =⇒ : On suppose que A et B ont une valeur propre commune λ. Avant tout les valeurs propres de B et de tB sont lesmêmes car det (B − λI) = det (t (B − λI)) = det (tB − λI), ainsi B et sa transposée ont même polynôme caractéristique.Soient X et Y des vecteurs propres associés à la valeur propre λ pour A et tB, on pose M = XtY . Alors

AM = AX tY = λXtY = λM

MB = XtY B = XttBY= Xt (λY ) = λM

d’où AM −MB =#.En fait si λ est une valeur propre de A, X un vecteur propre associé, µ une valeur propre de B et Y un vecteur propreassocié, en posant M = XtY , on a AM −MB = (λ− µ)M . On en déduit que l’endomorphisme de Mn (R) défini parM −→ AM −MB admet, au moins, tous les λ− µ pour valeurs propres....Sens ⇐= : Supposons qu’il existe M tel que AM −MB = #. Soit λ une valeur propre de B et X un vecteur propreassocié, alors AMX −MBX = AMX − λMX =⇒ A (MX) = λMX. Ainsi λ est aussi valeur propre de A si MX estnon nul . Le problème, c’est que l’on peut avoir MX = 0 pour tous les vecteurs propres de B !Sur C, la matrice B est trigonalisable, soit X1, · · · ,Xn une base dans la quelle elle est triangulaire. Posons i0 le premierindice tel que MXi0 = 0 (soit i0 = inf i ∈ 1, · · · , n , MXi = 0. Cet entier existe sinon M est nulle sur une base doncest nulle. On a alors

∀k < i0, MXk = 0 par minimalité et BXi0 = λXi0 +i0−1

k=1

αkXk car la base triangularise B

d’où

AMXi0 =MBXi0 =M

λXi0 +

i0−1

k=1

αkXk

= λMXi0 et MXi0 = 0

Ainsi λ est bien une valeur propre commune et MXi0 est un vecteur propre associé sur C.Sur Mn (R), c’est encore vrai. Pour le sens =⇒, on procède de même. Pour le sens ⇐=. On a facilement par récurrencepour k 0, AkM =MBk, on en déduit que si χA est le polynôme caractéristique de A, alors χA (A)M =MχA (B) =⇒MχA (B) =#. En particulier

χA (B) est non inversible car M =#

Si χA (X) =p

k=1

(X − λk)αk alorsp

k=1

det (B − λk)αk = 0 ainsi un des facteurs det (B − λk) est nul, et donc une des

valeurs propres de A est valeur propre de B.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Seul soucis, cela utilise Cayley-Hamilton.

Exercice PC* 123

(Officile Taupe 2009 - Planche 69).

Soient A et B deux matrices de Mn (C).

1. Montrer qu’il existe X ∈ Cn non nul tel que AX et BX soient colinéaires.

2. Montrer qu’il existe P,Q inversibles telles que PAQ et PBQ soient triangulaires supérieures.

Solution

:

1. Soit Π(λ) = det (A− λB) , c’est un polynôme en λ. Ou bien ce polynôme admet une racine λ0 dans C, ou bien ilest constant non nul.Supposons qu’il existe λ0 ∈ C tel que Π(λ0) = 0. Alors il existe X ∈ Cn, X = 0 tel que (A− λ0B)X = 0 ⇐⇒AX = λ0BX ⇐⇒ (AX,BX) liées. (en effet l’endomorphisme associé à A− λ0B est non injectif).Si Π est constant non nul, alors ∀λ ∈ C, A− λB est inversible. En particulier avec λ = 0, on a A inversible. Maisalors

det (B − λA) = detAA−1B − λIn

= det (A) det

A−1B − λIn

= det (A)×ΠA−1B (λ)

où ΠA−1B est le polynôme caractéristique de A−1B. Il existe λ0 tel que ΠA−1B (λ0) = 0. Il existe alors X = 0 telque A−1BX − λ0X = 0 =⇒ BX = λ0AX =⇒ (AX,BX) lié.

2. On procède par récurrence sur n. Si n = 1 c’est vrai. Supposons que cela soit vrai à n 1 fixé. Soient A et B detaille n + 1, il existe X = 0 tel que AX et BX soient colinéaires. On pose e1 = X et f1 tel que AX et BX soientcolinéaires à f1, avec AX = λf1 et BX = µf1. On complète e1 en B =(e1, · · · , en+1) et f1 en C =(f1, · · · , fn+1)deux bases de Cn+1. Alors

A = P

λ a1 · · · an0... A′

0

Q et B = P

λ b1 · · · bn0... B′

0

Q

Par hypothèse de récurrence, il existe P1 et Q1 tels que

A′ = P1T1Q1 et B′ = P1T2Q1 avec T1 et T2 triangulaires supérieures.

Alors, si on pose L1 =a1 · · · an

et L2 =

b1 · · · bn

A = P

1 00 P1

λ L1Q

−11

0 T1

1 00 Q1

Q = P ′

λ L1Q

−11

0 T1

Q′

B = P

1 00 P2

λ L2Q

−12

0 T1

1 00 Q2

Q = P ′

λ L2Q

−12

0 T1

Q′

où P ′ = P

1 00 P1

est inversible, Q′ =

1 00 Q1

Q est inversible.

Exercice PC* 124

Soit n ∈ N, n 3 et A ∈Mn (C) de rang 2 et de trace nulle.telle que An =#. Montrer que A est diagonalisable.

On pourra prouver que sp (A) = 0 =⇒ An =#.

Solution

: On sait que 0 est valeur propre d’ordre n−2, le polynôme caractéristique est donc PA (X) = Xn−2

X2 + aX + b

car il est de degré 2. Il admet donc deux racines α et β (pas nécessairement distinctes). Puisque la trace est nulle, on aα+ β = 0. Si α = β = 0, alors 0 est la seule valeur propre de A.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Puisque l’on est sur C, la matrice est trigonalisable avec des 0 sur la diagonale dans une base (e1, · · · , en). Soit pourk n − 1, Ek = Vect (e1, · · · , en−k) , alors si f est l’endomorphisme associé à A, on a f (Ek) ⊂ Ek+1 d’où fn−1 (E) =fn−1 (E0) ⊂ En−1 = Vect (e1) et enfin fn (E) = 0 , ce qui prouve que An =#.On a donc α = −β et les deux racines sont simples. L’endomorphisme est diagonalisable.

Exercice PC 63

Soit n 3 et A =

1 · · · 1 a...

......

......

...1 · · · 1 a

où a ∈ R

1. A quelle condition sur a, la matrice est-elle diagonalisable ?

2. La matrice A peut-elle être semblable à B =

0 1 0 · · · 0

0 0...

.... . .

......

. . ....

0 · · · · · · · · · 0

?

Solution

:

1. La matrice est de rang 1, elle admet donc 0 comme valeur propre d’ordre n − 1. La trace est n − 1 + a égale à ladernière valeur propre. Si a = 1− n, il y a une valeur propre non nulle λ = n− 1 + a, donc un sous espace proprede dimension 1.En conclusion si a = 1− n, on a

0 d’ordre n− 1 et dimkerA = n− rgA = n− 1

n− 1 + a d’ordre 1 et dimkern−1+a = 1

donc diagonalisable.Si a = 1− n et si A est diagonalisable, puisque 0 est la seule valeur propre, on a A = 0, absurde.

2. La matrice B n’est pas diagonalisable (une seule valeur propre qui est 0), on est donc dans le cas où a = 1− n.Analyse : On cherche une base telle (e1, e3, · · · , en) soit une base de ker A et A (e2) = e1 (où l’on confond A et son

endomorphisme associé). On doit donc avoir A (A (e2)) = A (e1) =−→0 . Ainsi e1 ∈ ImA = Vect

1...1

et puisque

A =

1 · · · 1 1− n...

......

......

...1 · · · 1 1− n

=⇒ A2 = 0, on prend e1 =

1......1

, e2 =

10...0

et on complète e1 en une base de

kerA.On est sûr d’avoir une base car kerA est un hyperplan et que l’on a choisi e2 /∈ KerA !

Exercice PC 64

Soit A ∈M2 (C), montrer que A est semblable à −A si et seulement si Tr (A) = 0.

Solution

: Par double implication.

Sens =⇒ : Si A est semblable à −A alors Tr (A) = Tr (−A) = −Tr (A) d’où Tr (A) = 0.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Sens ⇐= : On suppose que Tr (A) = 0. Si A a deux valeurs propres λ = µ, alors A est diagonalisable et λ+µ = Tr (A) =0 =⇒ µ = −λ. Ainsi

A = P

λ 00 −λ

P−1 = P

0 11 0

−λ 00 λ

0 11 0

−1P−1 = Q (−A)Q−1 où Q = P

0 11 0

donc A et −A sont semblables (on peut également dire que −A a même valeur propre distinctes donc diagonalisable, donc

semblable àλ 00 −λ

)

Si A a une unique valeur propre, cette dernière est nulle (la trace est nulle). Si A est diagonalisable, alors A = 0 estsemblable à −A.Il reste le cas où A admet 0 comme valeur propre double et est non diagonalisable. Alors A est semblable à

0 10 0

car

elle est trigonalisable. Il en est de même pour −A (qui a aussi 0 comme valeur propre double), elle sont donc semblables.

On peut aussi utiliser

1 00 −1

0 10 0

1 00 −1

−1=

0 −10 0

.

Exercice PC* 125

Soit B ∈Mn (C) diagonalisable et P ∈ C [X] de degré au moins 1, montrer qu’il existe A ∈Mn (C) tel que P (A) = B.

Trouver une matrice A, non inversible, de trace nulle, telle que A2 +A+ I3 =

3 2 −2−4 3 4−4 2 5

Solution

: On sait que B = Q

λ1 0. . .

0 λn

Q−1, on cherche A = Q

µ1 0. . .

0 µn

Q−1, alors

P (A) = B ⇐⇒ ∀i ∈ 1, · · · , n , P (µi) = λi

Puisque degP 1, on a P (X)− λi non constant donc admet au moins une racine µi.

Exemple : On diagonalise

3 2 −2−4 3 4−4 2 5

pour obtenir

3 2 −2−4 3 4−4 2 5

=

1 1 00 1 11 1 1

1 0 00 3 00 0 7

1 1 00 1 11 1 1

−1

On résout donc X2 + X + 1 = 1 ⇐⇒ X = 0 ou X = −1, puis X2 + X + 1 = 3 ⇐⇒ X = 1 ou X = −2 etX2 +X + 1 = 7⇐⇒ X = 2 ou X = −3. Ce qui donne comme solution

A =

1 1 00 1 11 1 1

a 0 00 b 00 0 c

1 1 00 1 11 1 1

−1

avec a ∈ 0,−1 , b ∈ 1,−2 et c ∈ 2,−3

par exemple pour l’avoir non inversible, un seul choix possible, a = 0, et puis Tr (A) = b+ c = 0 =⇒ b = −2 et c = 2

A =

1 1 00 1 11 1 1

0 0 00 −2 00 0 2

1 1 00 1 11 1 1

−1

=

−2 −2 2−4 −2 4−4 −2 4

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 65

Une matrice carrée A d’ordre n (n 2) à coefficients complexes est dite nilpotente s’il existe un entierm tel que Am = 0.

1. Quelles sont les valeurs propres possibles d’une matrice nilpotente ?

2. Déterminer le polynôme caractéristique d’une matrice nilpotente. En déduire sa trace et son déterminant.

3. Une matrice nilpotente est- elle diagonalisable ? trigonalisable ?

4. Déterminer a et b pour que A =

−3 a+ b 1−3 a 1−2 2 b

soit nilpotente.

Solution

:

1. Soit λ une valeur propre et X un vecteur propre associé, alors AX = λX, on en déduit que

AmX = λmX = 0

Puisque X = 0, on en déduit queλ = 0

2. Dans C, le polynôme caractéristique est de degré n, de coefficient dominant (−1)n et admet comme seule racinepossible 0 (ses racines sont les valeurs propres) donc

PA (X) = (−X)n .

On en déduit quetr (A) = 0 et detA = 0

car ce sont des coefficients de PA (X) .On peut aussi dire que

detAn = (detA)n = 0 =⇒ detA = 0 et tr (A) =

λ valeur propre

λ = 0

3. Si A est diagonalisable alors A = P × 0 × P−1 = 0 est la matrice nulle (qui est bien nilpotente). Le polynômecaractéristique étant scindé, elle est toujours trigonalisable.

4. Une CN est

tr (A) = a+ b− 3 = 0 et detA =

−3 a+ b 1−3 a 1−2 2 b

= 3b2 − 2b = 0

On a donc deux cas a = 3b = 0

oua = 7/3b = 2/3

Premier cas, on obtient

A =

−3 3 1−3 3 1−2 2 0

et on vérifie que A3 = ((0))

Second cas, on obtient alors

A =

−3 3 1

−3 7

31

−2 22

3

Dont le polynôme caractéristique est

X3 +14

9X

elle n’est donc pas nilpotente.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 126

Soit n 3 et A = ((ai,j)) ∈Mn (R) telle que aij = 1 si i = j et aii = 4.

1. A− 3In est-elle inversible ? Vérifier que A est diagonalisable.

2. Donner les valeurs propres et les vecteurs propres de A.

3. Calculer Ap où p ∈ N.

Solution

:

1. A− 3In =

1 1 · · · 1

1. . .

. . ....

.... . .

. . . 11 · · · 1 1

est de rang 1 donc non inversible, son noyau est de dimension n− 1 (théorème du

rang). Ainsi 3 est valeur propre d’ordre n− 1. Puisque tr (A) = 4n = 3 (n− 1) + (n+ 3), la dernière valeur propreest n+ 3 d’ordre au moins 1 et au plus 1 donc 1 ! La matrice A est diagonalisable.

Rem : On a A =

4 1 · · · 1

1. . .

. . ....

.... . .

. . . 11 · · · 1 4

est symétrique réelle donc diagonalisable en base orthonormée.

2. La somme des colonnes est égale à

n+ 3......

n+ 3

, ainsi le vecteur

1......1

est vecteur propre associé à la valeur propre

(n+ 3). On a vu que 3 est valeur propre d’ordre (n− 1) et les vecteurs propres associes sont les générateurs del’hyperplan d’équation x1 + x2 + · · ·+ xn = 0 à savoir

1−10......0

,

10−10...0

, · · · ,

10......0−1

3. On a donc A = PDP−1 où P =

1 1 1 . . . 11 −1 0 . . . 0... 0 −1 0

......

... 0. . . 0

1 0 . . . 0 −1

et D =

n+ 3 0 . . . 0

0 −3 . . ....

.... . .

. . . 00 . . . 0 −3

d’où An =

PDnP−1. Mais le calcul de An semble compliqué ... On remarque que A = 3I + J (où J = ((1)) d’où J2 = nJ et

Jk = nk−1J =nk

nJ si k 1). On applique donc le binôme pour avoir

Ap =

p

k=0

p

k

Jk3p−k = 3pI +

1

n

p

k=1

p

k

nk3p−k

J

= 3pI +(n+ 3)p − 3p

nJ

On vérifie que si p = 0, Ap = I et si p = 1, A = 3I +(n+ 3)− 3

nJ = 3I + J (ouf !).

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 127

Soit A ∈Mn (C) n’admettant pas 1 comme valeur propre et telle que A2 − 2A soit diagonalisable. Prouver que A est

diagonalisable.Application : A ∈M3 (C) , detA = −16 et trA = 7, donner les valeurs propres.

Solution

: Puisque A2 − 2A est diagonalisable, A2 − 2A + I est aussi diagonalisable (si A2 − 2A = PDP−1, alors

A2 − 2A+ I = P (D+ I)P−1). Posons B = A− I, alors 0 n’est pas valeur propre de B et B2 est diagonalisable.Exercice classique, on en déduit que B est diagonalisable. En effet, si B2 = PDiag (λ1, · · · , λn)P−1, alors le polynômen

k=1

(X − λi) est annulateur de B2. Ainsin

k=1

X2 − λi

est annulateur de B. Mais

n

k=1

X2 − λi

=

n

k=1

(X − µi) (X + µi)

où µ2i = λi (µi est une racine deuxième de λi). Ce dernier polynôme est scindé donc B est diagonalisable, et ainsi A = B+Iaussi.

Application : SiA ∈M3 (C) , avecA2−2A ∼

0 0 00 3 00 0 8

. On aB2 =

1 0 00 4 00 0 9

, d’où sp (B) ⊂ −1, 1, 2,−2, 3,−3

et sp (A) ⊂ 0, 2, 3,−1, 4,−2. Puisque detA = −16 , on a deux possibilités : 3 valeurs propres distinctes, −2, 2 et 4, oubien −1 simple et 4 double. Avec tr (A) = 7, on a A ∼ Diag (−1, 4, 4).

Exercice PC* 128

Soit n 2, E =Mn (R) , A et B deux éléments de E. On définit Φ sur E par Φ(M) =M + tr (AM)B. Montrer que

Φ ∈ L (E), calculer Φ2 (M) , déterminer une CNS pour que Φ soit diagonalisable.Dans ce cas, préciser les valeurs propres et les vecteurs propres.

Solution

: On a facilement Φ ∈ L (E). On calcule

Φ2 (M) = Φ (M) + tr (AΦ(M))B =M + tr (AM)B + tr (AM + tr (AM)AB)B

= M + 2 tr (AM)B + tr (AB) tr (AM)B

= −M + 2 (M + tr (AM)B) + tr (AB) (Φ (M)−M)

= (2 + tr (AB))Φ (M)− (1 + tr (AB))M

Ainsi P (X) = X2 − (1 + 1 + tr (AB))X + 1 × (1 + tr (AB)) est annulateur de Φ. Puisque les racines (lire somme etproduit dans le polynôme) sont 1 et 1 + tr (AB), on Φ diagonalisable si et seulement si tr (AB) = 0.Dans ce cas, on a sp (Φ) ⊂ 1, 1 + tr (AB).Si le spectre est composé d’un élément, alors Φ est une homothétie (donc de la forme Φ(M) = λM , où sp (Φ) = λ).Premier cas sp (Φ) = 1 , alors Φ(M) = M ⇐⇒ tr (AM)B = 0 pour tout M ∈ E. On a donc B = 0 ou ∀M ∈ E,tr (AM) = 0.Dans le second cas, avec M = Eij (matrice canonique) et A = ((ai,j))1i,jn , on a tr (AM) = aj,i = 0. Ainsi A = 0.Second cas sp (Φ) = 1 + tr (AB) , alors ∀M ∈ E, Φ(M) = (1 + tr (AB))M = M + tr (AM)B, d’où ∀M ∈ E,tr (AB)M = tr (AM)B. Puisque tr (AB) = 0, on a M =

tr (AM)

tr (AB)B absurde !

Ce cas est impossible.Supposons donc que sp (Φ) = 1, 1 + tr (AB), on a Φ(M) =M ⇐⇒ tr (AM)B = 0. Si B = 0, on a donc tr (AM) = 0.Ainsi E1 = ker (M −→ tr (AM)) , si A = 0, alors cette forme linéaire est non nul et E1 est de dimension n2 − 1.

Enfin Φ(M) = (1 + tr (AB))M ⇐⇒ tr (AB)M = tr (AM)B, puisque tr (AB) = 0, on a M =tr (AM)

tr (AB)B =⇒ M ∈

vect (B). D’où E1+tr(AB) = vect (B).Pour résumer :Si A = 0 ou B = 0, alors Φ = IdESi A = 0 et B = 0 alors E1 = ker (M −→ tr (AM)) et E1+tr(AB) = vect (B).

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 129

(ENS-PC) Soit n 2, déterminer tous les polynômes P ∈ R [X] tels que ∀M ∈Mn (R), P (M) soit diagonalisable.

Solution

: Il est clair que P = α constant est solution. Montrons qu’il n’y en a pas d’autre. Soit P =

d

k=0

αkXk une

solution et pour a ∈ R, M = aIn +E1,n =

a 0 · · · 0 1

0. . .

. . . 0...

. . .. . .

. . ....

.... . .

. . . 00 · · · · · · 0 a

. On a

∀k ∈ N, Mk = akIn + kak−1E1,n

Ainsi

P (M) =d

k=0

αkakIn + ka

k−1E1,n= P (a) In + P

′ (a)E1,n =

P (a) 0 · · · 0 P ′ (a)

0. . .

. . . 0...

. . .. . .

. . ....

.... . .

. . . 00 · · · · · · 0 P (a)

Puisque P (M) a une unique valeur propre P (a) et est diagonalisable, on a P (M) = P (a) In =⇒ P ′ (a) = 0 pour touta ∈ R. Ainsi P ′ = 0 d’où P est constant.

Exercice PC 66

Soit ϕ : C∞ (R) −→ C∞ (R) définie par ϕ (f) = f ′′ + f . Justifier que ϕ est linéaire. Déterminer les valeurs et vecteurs

propres.

Solution

: La linéarité est facile (attention à préciser que ϕ (f) est C∞ car f l’est). Puis, si f est un vecteur propre

associé à la valeur propre λ, alorsϕ (f) = λf ⇐⇒ f ′′ + (1− λ) f = 0

On a donc trois cas :λ = 1 qui donne f ′′ = 0⇐⇒ f (x) = ax+ b et E1 = Vect (x −→ 1, x −→ x).λ < 1, alors 1 − λ > 0, on pose ω =

√1− λ et f ′′ + ω2f = 0 ⇐⇒ f (x) = a cos (ωx) + b sin (ωx). Ainsi Eλ =

Vect (x −→ cos (ωx) , x −→ sin (ωx)).λ > 1, alors 1−λ = −ω2 et f ′′−ωf = 0⇐⇒ f (x) = a ch (ωx)+b sh (ωx). Ainsi Eλ = Vect (x −→ ch (ωx) , x −→ sh (ωx)).

Exercice PC 67

Soit ϕ défini sur R [X] par ϕ (P ) = (2X + 1)P +1−X2

P ′.

1. Montrer que ϕ ∈ L (R [X]) et déterminer le degré de ϕ (P ) en fonction de celui de P .

2. Quels sont les vecteurs propres et les valeurs propres de ϕ ?

Solution

:

1. La linéarité est simple, et ϕ (P ) ∈ R [X]. Puis si P = anXn +Q où an = 0 et degQ < n, on a

ϕ (P ) = (2X + 1) (anXn +Q) +

1−X2

nanX

n−1 +Q′

= an (2− n)Xn+1 +R où degR < n+ 1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi pour n 0 et n = 2, on a deg (ϕ (P )) = deg (P ) + 1. Reste les cas où P = 0 =⇒ degϕ (P ) = degP et P dedegré 2.Dans ce dernier cas, si P = aX2 + bX + c avec a = 0, alors ϕ (P ) = (2X + 1) ×

aX2 + bX + c

+1−X2

×

(2aX + b) = (a+ b)X2 + (2a+ b+ 2c)X + (b+ c). Ainsi

Si a+ b = 0, deg (ϕ (P )) = degP

Si a+ b = 0 et a+ c = 0, alors deg (ϕ (P )) = 1

Si a+ b = 0 et a+ c = 0 alors b+ c = −2a = 0 et degϕ (P ) = 0

2. Si ϕ (P ) = P alors degϕ (P ) = degP . Cela impose degP = 2. On a alors

ϕ (P ) = λP ⇐⇒ (a (1− λ) + b)X2 + (2a+ b (1− λ) + 2c)X + (b+ c (1− λ)) = 0

On en déduit que

a (1− λ) + b = 02a+ b (1− λ) + 2c = 0b+ c (1− λ) = 0

⇐⇒

b = −a (1− λ)2a− a (1− λ)2 + 2c = a

−λ2 + 2λ+ 1

+ 2c = 0

(1− λ) (c− a) = 0

Premier cas : λ = 1, le système devient

b = 02a+ 2c = 0

0 = 0d’où P = a

X2 − 1

Second cas λ = 1, ainsi c = a et a−λ2 + 2λ+ 1

+ 2c = a

−λ2 + 2λ+ 1

+ 2a = −a (λ+ 1) (λ− 3) = 0. Puisque

a = 0, on obtient λ = −1 ou λ = 3 d’où b = −2a ou b = 2a. Bref si λ = −1, P = aX2 − 2X + 1

= a (X − 1)2 et

si λ = 3, P = aX2 + 2X + 1

= a (X + 1)2.

Rem : On peut aussi, après le cacul du degré affirmer que la restriction de ϕ à R2 [X] est un endomorphisme.Calculer sa matrice et trouver ainsi les valeurs propres et les vecteurs propres.

Exercice PC 68

Pour quelle valeur de m ∈ R, la matrice Am =

0 0 0−m −m+ 1 m

−m− 1 −m m+ 1

est-elle diagonalisable ? Pour cette

valeur, diagonaliser Am puis carcatériser l’endomorphisme associé. Pour les autres valeurs de m, trigonaliser Am.

Solution

: Avant tout, on remarque que 0 est valeur propre (le rang est < 2), que la trace vaut 2, donc la somme

des deux autres valeurs propres est 2. Puis le polynôme caractéristique vaut

−λ 0 0−m −m+ 1− λ m

−m− 1 −m m+ 1− λ

=

−λ (λ− 1)2 (calcul élémentaire).On a donc une valeur propre double qui vaut 1.

On considère alors Am − I3 =

−1 0 0−m −m m

−m− 1 −m m

. On peut travailler avec le rang, ou bien chercher le noyau. On a

Am

xyz

=

xyz

si et seulement si

−x = 0−mx−my +mz = 0

(−m− 1)x−my +mz = 0⇐⇒

x = 0

m (z − y) = 0

On a deux cas : Si m = 0, le sous espace propre est la droite D =Vect (0, 1, 1). Si m = 0, le sous espace propre est le planP =Vect ((0, 1, 0) , (0, 0, 1)). Donc seule A0 est diagonalisable.

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a alors A0 =

0 0 00 1 0−1 0 1

. On a déjà E1, et on a immédiatement E0 = Vect (1, 0, 1). Bref

A0 =

1 0 00 1 01 0 1

0 0 00 1 00 0 1

1 0 00 1 01 0 1

−1

=

1 0 00 1 01 0 1

0 0 00 1 00 0 1

1 0 00 1 0−1 0 1

On a immédiatement

0 0 00 1 00 0 1

2

=

0 0 00 1 00 0 1

, ainsi A0 représente le projecteur sur E1 de direction E0.

Lorsque m = 0, on peut trigonaliser Am pour avoir Am semblable à

1 1 00 1 00 0 0

. Si (−→u ,−→v ,−→w ) est la nouvelle base,

on a −→u ∈ E1, Am−→v = −→u + −→v et −→w ∈ E0. On choisit −→u = (0, 1, 1), on cherche −→v =

xyz

tel que Am

xyz

=

011

+

xyz

. On obtient le système

−x = 0−mx−my +mz = 1

(−m− 1)x−my +mz = 1⇐⇒

$x = 0

z − y = 1

m

On choisit donc −→v =

0, 0,

1

m

.

Enfin −→w est dans le noyau, et −→w = (1, 0, 1) convient. La matrice de passage est P =

0 0 11 0 0

11

m1

, son inverse est

0 1 0−m −m m1 0 0

et on peut vérifier que

0 0 0−m −m+ 1 m

−m− 1 −m m+ 1

=

0 0 11 0 0

11

m1

1 1 00 1 00 0 0

0 1 0−m −m m1 0 0

Exercice PC 69

Soit ϕ définie sur M2 (R) par ϕ :

a bc d

−→

a+ b b+ dc+ a d+ c

. Montrer que ϕ est un endormorphisme, est-il

diagonalisbale ?

Solution

: On montre facilement que ϕ est un endomorphiseme. Dans la base canonique B =(E1,1,E1,2, E2,1, E2,2) de

M2 (R) la matrice de ϕ est

A =

1 1 0 00 1 0 11 0 1 00 0 1 1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On a det (A− λId) =

1− λ 1 0 00 1− λ 0 11 0 1− λ 00 0 1 1− λ

, on somme toutes les colonnes pour avoir

det (A− λId) = (2− λ)

1 1 0 01 1− λ 0 11 0 1− λ 01 0 1 1− λ

Puis on retranche la première ligne à toutes les autres

det (A− λId) = (2− λ)

1 1 0 00 −λ 0 10 −1 1− λ 00 −1 1 1− λ

= (2− λ)

−λ 0 1−1 1− λ 0−1 1 1− λ

=L3−L2−L1

(2− λ)

−λ 0 1−1 1− λ 0λ λ −λ

= λ (2− λ)

−λ 0 1−1 1− λ 01 1 −1

=

C1+C3, C2+C3λ (2− λ)

−λ+ 1 1 1−1 1− λ 00 0 −1

= −λ (2− λ)−λ+ 1 1−1 1− λ

= −λ (λ− 2)−λ2 + 2λ− 2

Puisque −λ2 + 2λ− 2 = 0 n’a pas de solutions réelles, la matrice (et ϕ) n’est (ne sont) pas diagonalisables.En revanche, on peut chercher les deux sous espaces propres (valeurs propres λ = 0 et λ = 2).

On remarque que

1 1 0 00 1 0 11 0 1 00 0 1 1

1−1−11

=

0000

(colonne 1 + colonne 3 -colonne 2 - colonne 4).

AInsi

1 −1−1 1

est générateur de E0.

Puis que la somme des 4 colonnes donne 2 (1, 1, 1, 1) , ainsi

1 11 1

engendre E2.

12.1 Le grenierExercice PC 70

Soit a ∈ R, discuter la diagonalisabilité (ou trigonalisabilité) de A =

1 0 a− 11 1 a− 21 0 a− 1

en fonction de a.

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est X3 + (−a− 1)X2 + aX = X (1−X) (a−X). Si a = 0, a = 1c’est diagonalisable. Reste à examiner les deux cas particuliers en passant par le rang.

Exercice PC 71

Soit a ∈ R, discuter la diagonalisabilité (ou trigonalisabilité) de A =

2 0 a− 21 a −11 0 a− 1

en fonction de a.

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est (X − 1) (a−X)2. Si a = 1 pas diagonalisable, clairement.

—155/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 72

Trouver a pour que 2 soit valeur propre de

1 −1 0a 1 10 1 + a 3

. Diagonaliser alors A.

Réponse partielle : Le polynôme caractéristique est X3 − 5X2 + 6X − (2a+ 2). On remplace X par 2, ce qui donne

a = −1. Puis A =

1 −1 0−1 1 10 0 3

, avec E0 = vect

110

, E2 = vect

−110

et E3 = vect

−132

31

.

Exercice PC 73

Soit A =

5 33 1

∈M2 (R) . Diagonaliser A. SoitM ∈M2 (R) tel que M2+M = A. Quelles sont les valeurs propres

possible deM ? Montrer qu’un vecteur propre deM est aussi vecteur propre de A. La matriceM est-elle diagonalisable ?Trouver alors M .

Exercice PC 74

Soit A (t) =

0 1 − sin t−1 cos t cos t− sin t cos t 0

. Déterminer les valeurs de t telles que 0 soit valeur propre de A (t). Préciser

alors les valeurs propres et les sous espaces propres. La matrice est-elle diagonalisable ?

Réponse partielle : 0 valeur propre si et seulement si det (A (t)) = 0. Mais on a

0 1 − sin t−1 cos t cos t− sin t cos t 0

=

− cos t sin2 t nul si et seulement si t = 0π2

. On a donc quatre cas.

—156/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

13 Equations différentielles

Exercice PC 75

Soit (E) : y′ − y = e−x2 et u (x) = x

0

e−t−t2

dt pour x ∈ R.

1. Déterminer les solutions de (E) sur R et les exprimer à l’aide de u.

2. Montrer que f : t −→ e−t−t2

est intégrable sur R. En déduire que toutes les solutions de (E) tendent vers 0 en−∞.

3. Montrer qu’il n’existe qu’une seule solution de (E) ayant une limite finie en +∞.

4. Déterminer les solutions de (E′) : y′ + y = e−x2

en fonction de celles de (E).

Solution

:

1. La variation de la constante appliquée à y′ = y donne comme solution à (E)

yk (x) = ex (k + u (x)) où k ∈ R (k = y (0) )

2. Puisque t2f (t) −−−−→t→+∞

0 et t2f (t) −−−−→t→−∞

0, et que f est positive sur R, par comparaison, f est intégrable sur

[1,+∞[ et sur ]−∞, 1]. En particulier u (x) −−−−−→x→−∞

−∞

0

f (t) dt, d’où yk (x) −−−−−→x→−∞

0.

3. Posons ℓ = +∞

0

f (t) dt, alors y−ℓ (x) = ex x

0

f (t) dt− +∞

0

f (t) dt

= −ex

+∞

x

f (t) dt. Pour x > 0 et t ∈[x,+∞[, on a

0 e−t−t2

e−x2

e−t

d’où

0

+∞

x

f (t) dt e−x2

+∞

x

e−tdt = e−x2−x =⇒ 0 ex

+∞

x

f (t) dt e−x2 −−−−−→x→+∞

0

Ainsi y−ℓ (x) −−−−−→x→+∞

0. Pour k = −ℓ, on a yk (x) = y−ℓ (x) + (k + ℓ) ex −−−−−→x→+∞

|k + ℓ|k + ℓ

∞.

4. Les solutions de (E′) sont ypk (x) = e−xk +

x

0

et−t2

dt

. Or

x

0

et−t2

dt =u=−t

− −x

0

e−u−u2

du = −u (−x), ainsi

ypk (x) = e−x (− (−k)− u (−x)) = −y−k (−x)

Les solutions de (E′) sont donc images des solutions de (E) par la symétrie de centre O.

Exercice PC* 130

Résoudre l’équation différentielle

y′′ − 1

2xy′ +

9

4xy = 0

sur ]0,+∞[ , en utilisant deux méthodes différentes.

Solution

: Première méthode :

Cherchons d’abord les solutions développables en série entière y =+∞

n=0anx

n. Il vient

2+∞

n=1

n (n− 1) anxn−1 −

+∞

n=1

nanxn−1 +

9

2

+∞

n=0

anxn+2 = 0.

—157/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Après changement d’indice, on a

2+∞

n=0

n (n+ 1) an+1xn −

+∞

n=0

(n+ 1) an+1xn +

9

2

+∞

n=2

an−2xn = 0.

En annulant les termes correspondant à n = 0 et n = 1, on obtient d’abord a1 = 0 et a2 = 0. Puis pour n 2 :

(n+ 1) (2n− 1) an+1 = −9

2an−2.

Il en résulte immédiatement a3p+1 = a3p+2 = 0 et

a3p =(−1)p

2p (2p− 1)a3p−3.

D’où par récurrence

a3p =(−1)p(2p)!

a0.

On obtient donc comme solutions

y = a0

+∞

p=0

(−1)p(2p)!

x3p = a0

+∞

p=0

(−1)p(2p)!

x32

2p= a0 cos

x32

.

Posons y0 = cos

x32

; y0 est solution de l’équation. Cherchons la solution générale sous la forme y = y0z. On a

9x2y = 9x2y0z2y′ = 2y′0z + 2y0z′

4xy′′ = 4xy′′0 z + 8xy′0z′ + 4xy0z

′′

En reportant dans l’équation et en posant Z = z′, on obtient

Z′

Z=

1

2x+ 3x

12 tan

x32

.

Par suite

ln |Z| = 1

2ln |x| − 2 ln

cosx32

+K,

z′ = Z = C

√x

cos2x32

.

En intégrant une deuxième fois, il vient

z = A tan

x32

+B.

La solution générale de l’équation est donc

y = y0z = A sin

x32

+B cos

x32

.

Seconde méthode : Vu ce qui précède, on peut résoudre l’équation plus rapidement en posant t = x32 .

y′ =dy

dx=dy

dt

dt

dx=

3

2x12dy

dt

y′′ =d2y

dx2=

3

2

1

2x−

12dy

dt+ x

12d

dx

dy

dt

=

3

2

1

2x−

12dy

dt+3

2xd2y

dt2

—158/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

En remplaçant dans l’équation, on obtientd2y

dt2+ y = 0,

dont la solution générale est y = A sin t+B cos t. La solution générale de l’équation de départ est donc

y = A sin

x32

+B cos

x32

.

Exercice PC* 131

Résoudre l’équation différentielle du second ordre suivante sur ]0,+∞[ :

x2y′′ − 4xy′ + 4y = x+ 1.

Solution

: L’équation sans second membre est une équation d’Euler. On cherche des solutions sous la forme y = xr.

En remplaçant dans l’équation sans second membre on obtient l’équation caractéristique

r (r − 1)− 4r + 4 = 0,

qui a pour solutions r = 1 et r = 4. La solution générale de l’équation sans second membre est donc

Y = Ax+Bx4.

En utilisant la méthode de variation des constantes, on obtient$A′x+B′x4 = 0

A′ + 4B′x3 =x+ 1

x2

De la première équation on tire aisément B′x3 = −A′, d’où

A′ = −13

1

x+

1

x2

,

c’est-à-dire

A = −1

3

lnx− 1

x

+ λ.

De plus

B′ = −A′

x3=

1

3

1

x4+

1

x5

,

B = −13

1

3x3+

1

4x4

+ µ.

La solution générale de l’équation proposée est donc

y = Ax+Bx4

= λx+ µx4 +1

4− 1

9x− 1

3x lnx.

—159/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 132

Soit f une fonction continue et 2π périodique de R vers C.

1. Montrer que l’équation différentielle y′ − y = f possède une solution bornée et une seule, que l’on note φ. Etudierla périodicité de φ.

2. Déterminer les coefficients de Fourier de φ en fonction de ceux de f .

Solution

:

1. Analyse :La fonction f est bornée sur R (elle est C0 et périodique). On pose M = f∞ = supR

|f |. Les solutions dey′ − y = f sont

yλ (x) = ex

λ+

x

0

e−tf (t) dt

où λ ∈ R

Puisque f est bornée, on a 0 |e−tf (t)| Me−t, ce qui prouve que t −→ e−tf (t) est intégrable sur [0,+∞[.

En particulier x

0

e−tf (t) dt −−−−−→x→+∞

+∞

0

e−tf (t) dt. On en déduit que exλ+

x

0

e−tf (t) dt

a une limite infinie

lorsque λ = − +∞

0

e−tf (t) dt. Une CN est donc λ = − +∞

0

e−tf (t) dt (ce qui prouve l’unicité).

Synthèse : Considèrons alors φ : x −→ ex x

0

e−tf (t) dt− +∞

0

e−tf (t) dt

= −ex

+∞

x

e−tf (t) dt. Alors

|φ (x)| ex +∞

x

e−t |f (t)| dt ex +∞

x

Me−tdt =M

Ainsi φ est bien bornée.La fonction ψ : x −→ φ (x+ 2π) est encore solution de l’équation différentielle (car f est 2π périodique), bornée,par unicité, on a ψ = φ.La fonction φ est donc périodique de période 2π.

2. Soit n ∈ Z, en intégrant par parties, on a cnφ′= incn (φ) d’où cn (f) = cn

φ′− cn (φ) = (in− 1) cn (φ), soit

cn (φ) =cn (f)

in− 1

De plus, puisque φ est C1 et 2π périodique, sa série de Fourier converge normalement.

Exercice PC* 133

Résoudre l’équation différentielle x2 (1− x) y′′ − x (1 + x) y′ + y = 0.

Solution

: On cherche une solution développable en série entière. Si y (x) =

+∞

n=0

anxn est solution, alors

x2 (1− x) y′′ (x)− x (1 + x) y′ (x) + y (x)

= x2 (1− x)+∞

n=0

n (n− 1) anxn−2 − x (1 + x)

+∞

n=0

nanxn−1 +

+∞

n=0

anxn

= (1− x)+∞

n=0

n (n− 1) anxn − (1 + x)

+∞

n=0

nanxn +

+∞

n=0

anxn

=+∞

n=0

[n (n− 1)− n+ 1] anxn −

+∞

n=0

[n (n− 1) + n] anxn+1 =

+∞

n=0

(n− 1)2 anxn −

+∞

n=0

n2anxn+1

=+∞

n=0

(n− 1)2 anxn −

+∞

n=1

(n− 1)2 an−1xn = a0 +

+∞

n=1

(n− 1)2 (an − an−1)xn

—160/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On en déduit par unicité de DSE que

a0 = 0

∀n 1, (n− 1)2(an − an−1) =⇒ ∀n 1, an+1 = an et a1 est quelconque

D’où y (x) = a1

+∞

n=1

xn = a1x

1− x = a1y0 (x) sur ]−1, 1[. Puis on résout l’équation sur une intervalle I où x = 0 et

x = 1. On pose alors y (x) = z (x) y0 (x). Si on remplace dans l’équation on a alors

x2 (1− x) y0z′′ +2x2 (1− x) y′0 − x (1 + x) y0

z′ = 0

Pour résoudre cette équation, on cherche une primitive de2y′0y0− x+ 1

x (1− x) =2y′0y0− 1

x+

2

1− x =d

dx

lny20 (1− x)2

x

.

Ainsi

z′ =λx

y20 (1− x)2=

λx

x

1− x

2(1− x)2

x

d’où les solutions sur Iy (x) =

x

1− x (λ ln |x|+ µ)

On ne peut pas prolonger.

Remarque : Si on remplace simplement, y (x) =xz (x)

1− x dans l’équation, on trouve tout simplement (après quelques

calculs affreux...)x3z′′ (x) + x2z′ (x)

On cherche alors z′ (x) sous la forme xα (ou on résout en z′....).

Exercice PC* 134

On considère l’équation différentielle x2y′′ + xy′ − y = xn lnx où n ∈ N.

1. La résoudre sur ]0,+∞[. Solutions sur [0,+∞[ ?

2. Montrer qu’il existe une unique solution fn définie sur [0,+∞[ telle que fn (0) = f ′n (0) = 0 lorsque n 2. Etudierla CVS et la convergence normale de la série

fn sur [0, 1].

Solution

:

1. L’équation homogène est x2y′′ + xy′ − y = 0, on cherche une solution particulière sous la forme y (x) = xα, on a

alors α2 − 1 = 0. On a donc deux solutions x et1

x(si on cherche une solution développable en série entière, on

obtient+∞

n=0

n2 − 1

anx

n = 0, d’où an = 0 sauf si n = 1 !). On peut alors soit utiliser la méthode de la variations

des constantes, soit poser y (x) = xz (x). On sait que l’on obtient une équation de la forme

x2 × xz′′ + (?) z′ = xn lnx

Puisque l’autre solution est1

x, la solution en z est

1

x2, donc une solution en z′ de l’équation homogène est z′ (x) =

− 2

x3, soit

1

x3. La variation de la constante sur l’équation en z′ donne alors

K′ (x)× x3 ×1

x3

= xn lnx =⇒ K′ (x) = xn ln (x)

—161/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

on a alors K (x) =

xn ln (x) dx =

xn+1 lnx

n+ 1− 1

n+ 1

xndx =

xn+1 lnx

n+ 1− xn+1

(n+ 1)2+C. On choisit

z′ (x) =xn−2 lnx

n+ 1− xn−2

(n+ 1)2

z (x) =xn−1 lnx

(n+ 1) (n− 1)− xn−1

(n+ 1) (n− 1)2− xn−1

(n+ 1)2 (n− 1)

=xn−1 lnx

(n2 − 1)− 2nxn−1

(n2 − 1)2

On en déduit une solution particulière

y (x) =xn lnx

(n2 − 1)− 2nxn

(n2 − 1)2

et les solutions de l’équation différentielle

y (x) =C1x

+C2x+xn lnx

(n2 − 1)− 2nxn

(n2 − 1)2

Pour les solutions sur [0,+∞[ , il faut prolonger en 0, ce qui impose C1 = 0. Le prolongement est dérivable si n 2.2. On peut prolonger par continuité en 0 si C1 = 0 et alors le prolongement est dérivable avec y′ (0) = C2. On a donc

fn (x) =xn lnx

(n2 − 1)− 2nxn

(n2 − 1)2

On peut étudier la convergence simple et uniforme de la suite (fn)n2 sur [0, 1]. Si n tend vers +∞, on afn (x) −−−−−→

n→+∞0, on a donc CVS vers la fonction nulle. Pour la convergence uniforme, on a f ′n (x) = 0 ⇐⇒

x = exp

n2 + 1

n (n2 − 1)

> 1, ainsi sur [0, 1] , fn∞ = |fn (1)| =

− 2n

(n2 − 1)2

∼ 2

n3, il y a convergence normale de

la série.

Exercice PC* 135

Mines PSI 2006.

1. Résoudre y′′ − y = 2

ch3 x.

2. Soit f ∈ C2 (R,R) telle que f (0) = f ′ (0) = 0 et ∀x ∈ R, f ′′ (x)− f (x) 2

ch3 x. Montrer que f (x)

sh2 x

chx.

Solution

:

1. Les solutions de l’équation homogène sont (équation caractéristique r2 = 1), y (x) = αex + βe−x. Soit on appliquela variations des constantes, soit on a lu le sujet en entier et on se dit que si

y (x) =sh2 x

chx=

ch2 x− 1

chx= chx− 1

chx

alors

y′ (x) = sh (x) +sh (x)

ch2 (x)

et y′′ (x) = chx+chx

ch2 (x)− 2

sh2 x

ch3 (x)= chx+

1

ch (x)− 2

ch2 x− 1

ch3 (x)= y (x) +

2

ch3 x

Les solutions de l’équation différentielle sont donc

αex + βe−x +sh2 x

chxoù (α, β) ∈ R2

—162/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Soit g la solution de $y′′ − y = 2

ch3 xy (0) = y′ (0) = 0

Il existe α et β tels que

g (x) = αex + βe−x +sh2 x

chx

Or g (0) = 0 =⇒ α+ β = 0, g′ (0) = 0 =⇒ α− β = 0, ainsi

g (x) =sh2 x

chx

On pose h = f − g, on a alors

h ∈ C2 (R,R)h (0) = h′ (0) = 0

h′′ (x)− h (x) = f ′′ (x)− f (x)− 2

ch3 x 0

On pose alorsϕ = h′′ − h

L’idée est de résoudre l’équation différentielley′′ − y = ϕ (x)

On obtient une solution particulière par variations des constantes. On la cherche donc sous la forme

y (x) = α (x) ex + β (x) e−x

avec α′ (x) ex + β′ (x) e−x = 0α′ (x) ex − β′ (x) e−x = ϕ (x)

ce qui donne

α′ (x) =

0 e−x

ϕ (x) −e−x

ex e−x

ex −e−x

=1

2ϕ (x) e−x et β′ (x) =

ex 0ex ϕ (x)

ex e−x

ex −e−x

= −1

2ϕ (x) ex

Pour résumer la solution générale dey′′ − y = ϕ (x)

est donc

y (x) = αex + βe−x +1

2ex x

0

ϕ (t) e−tdt− 1

2e−x x

0

ϕ (t) etdt

= αex + βe−x +

x

0

ϕ (t) sh (x− t) dt

Or h est la solution de y′′ − y = ϕ (x)y (0) = y′ (0) = 0

Il existe donc α et β tels que

h (x) = αex + βe−x +1

2ex x

0

ϕ (t) e−tdt− 1

2e−x x

0

ϕ (t) etdt

puisque h (0) = 0, on a α+ β = 0, et h′ (0) = 0 donne α− β = 0. Ainsi

h (x) =

x

0

ϕ (t) sh (x− t) dt

—163/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour conclure, le changement de variable u = x− t donne

h (x) =

x

0

ϕ (x− u) sh (u) du

or puisque ϕ (u) 0, et shu étant du signe de u, on a bien

h (x) 0 =⇒ f (x) sh2 x

chx

Exercice PC* 136

Trouver les applications f continues de R dans R telles que :

∀x ∈ R, f(x) = 1− x

0

(t+ x) f (x− t) dt

Solution

: Soit f solution, on a f(0) = 1 et f(x) = 1 −

x

0

(t+ x) f (x− t) dt =u=x−t

1 − x

0

(2x− u) f (u) du =

1 − 2x

x

0

f (u) du +

x

0

uf (u) du. Du théorème de dérivation d’une intégrale fonction de sa borne du haut, on déduit

que f est dérivable avec f ′ (x) = −2 x

0

f (u) du− xf(x). Cette égalité montre que f ′(0) = 0 et que f ′ est dérivable avec

f ′′(x) = xf ′(x)− 3f(x). Ainsi f est solution de l’équation différentielle

y′′ + xy′ + 3y = 0

avec les conditions initiales y(0) = 1, y′(0) = 0. Il reste à résoudre cette équation différentielle, on sait déjà que lasolution est unique (théorème de Cauchy). Cherchons la solution sous forme de série entière. Soit y (x) =

n0

anxn une

telle solution, alors on a (n+ 2) (n+ 1) an+2 = − (n+ 3) an. Avec les conditions initiales (a0 = 1 et a1 = 0), on trouve

a2n+1 = 0 et a2n = (2n+ 1)(−1)n2nn!

. Le rayon de convergence de la série entière

n0

a2nx2n =

n0

(2n+ 1)

−x22n

n!est

infini, ainsi

f (x) =

n0

(2n+ 1)

−x22n

n!= 2

−x

2

2

n0

−x22n−1

(n− 1)!+

n0

−x22n

(n)!=1− x2

e−x2

2

Il existe une unique solution au problème posé : f(x) =1− x2

e−x2

2

Exercice PC 76

Résoudre x2y′′ + 3xy′ + y = cosx− x sinx.

Solution

: L’équation homogène est une équation d’Euler. On cherche y = xα, on trouve

α (α− 1) + 3α+ 1 = (α+ 1)2= 0

Une solution est doncy (x) =

1

x

—164/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On fait ensuite varier la constante. On posey =

z

x

On obtient

z′′

x−2 z

x2+2z

x3z′

x− zx2z

x

x2 3x 1

xz′′+ z′+ 0

= cosx− x sinx

L’équation homgène est xz′′ + z′ = 0 =⇒ z′ =1

xet z = ln |x|.

Par variation de la constante, on pose z′ =K

x=⇒ K′ = cosx− x sinx =⇒ K = x cosx et z′ = cosx.

En définitive les solutions sontA

x+B ln |x|x

+sinx

x

Exercice PC* 137

(X-ESCPI) On considère l’équation différentielle y′2 = 4y.

1. Soit f une solution sur un intervalle I et a < b dans I. On suppose que f (a) = f (b) = 0, montrer que f est nullesur [a, b] .

2. Déterminer les solutions C1 et ne s’annulant pas sur un intervalle.

3. Déterminer des solutions C1 qui ne sont pas des deux types trouvés à la question précédente.

Solution

:

1. La fonction f est continue sur [a, b] et positive, elle admet un maximumM = max[a,b]

(f) atteint en c ∈ [a, b]. Supposons

que f = 0 sur [a, b] , alors c ∈ ]a, b[ et alors f ′ (c) = 0. Mais alors1

4f ′ (c)2 = f (c) = 0 absurde (car f = 0 =⇒M > 0).

Ainsi f = 0 sur [a, b].

2. Soit y une solution C1, alors y′ est continue, et puisque y ne s’annule pas, il en est de même de y′. On en déduit quey′ garde un signe constant.

Premier cas : y′ > 0 =⇒ y′

2√y= 1⇐⇒√

y = x+C où C ∈ R et ainsi

y (x) = (x+C)2 où x ∈ ]−C,+∞[ avec C ∈ R

Second cas : y′ < 0 =⇒ y′

2√y= −1⇐⇒√

y = −x+C où C ∈ R et ainsi

y (x) = (C − x)2 où x ∈ ]−∞, C[ avec C ∈ R

Remarque : On peut supposer f dérivable simplement, car d’après le théorème de Darboux, une dérivée vérifie lethéorème des valeurs intermédiaires.

3. Soient a < b, on contruit une solution C1 sur R par

y (x) = (a− x)2 si x ay (x) = 0 si x ∈ [a, b]y (x) = (x− b) si x b

—165/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 77

Soit l’équation différentielle

(1) : x2y′′ + xy′ − y = 2x.

1. Déterminer les solutions de l’équation homogène.

2. En déduire les solutions de (1) sur tout intervalle ne contenant pas 0. Existe-t-il des solutions sur R ?

Solution

:

1. On cherche des solutions de l’équation homogène sous la forme x −→ xα (équation d’Euler). On remplace pour

obtenir deux solutions x −→ x et x −→ 1

x.

Elles forment un système fondamental de solutions sur I ne contenant pas 0 car leur wronskien vaut

x1

x

1 − 1

x2

=

− 2

x= 0. Les solutions de l’équation homogène sont donc de la forme Ax+

B

xoù (A,B) ∈ R2.

2. On peut appliquer la variations des constantes, on pose y (x) = C1 (x)x+C2 (x)

x, alors

C′1 (x)x+C′2 (x)

x= 0

C′1 (x)−C ′2 (x)

x2=

2x

x2

On résout (Cramer) pour avoir C′1 (x) =

01

x2

x− 1

x2

x1

x

1 − 1

x2

=1

x=⇒ C1 (x) = lnx convient et C′2 (x) =

x 0

12

x

x1

x

1 − 1

x2

=

−x =⇒ C2 (x) = −x2

2. Une solution particulière est donc x lnx− x

2. Les solutions sur I tel que 0 /∈ I sont donc

y (x) = x lnx− x2+C1x+

C2x

= x lnx+ αx+β

xoù (α, β) ∈ R2

il n’y a pas de solutions sur R (on peut prolonger par continuité avec β = 0, mais ce n’est pas dérivable !).

Exercice PC 78

On considère la matrice A =

4 −3 26 −5 44 −4 4

.

1. Déterminer les solutions du système différentiel X′ = AX telle que X (0) =

133

.

2. L’étude du rang de A permet-elle de déterminer une propriété des courbes intégrales ?

Solution

:

—166/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1. On diagonalise A sans problème, le spectre est 0, 1, 2 et la matrice de passage est P =

1 1 12 1 21 0 2

. Dans la

nouvelle base, le système différentiel s’écrit donc, si on pose

xyz

= P

XYZ

X′ = 0Y ′ = YZ′ = 2Z

=⇒

X = αY = βet

Z = γe2t=⇒

x (t)y (t)z (t)

=

1 1 12 1 21 0 2

αβet

γe2t

=

α+ βet + γe2t

2α+ βet + 2γe2t

α+ 2γe2t

Avec les CI, on obtient

α+ β + γ = 12α+ β + 2γ = 3α+ 2γ = 3

⇐⇒ α = −β = γ = 1. D’où la solution

x (t) = 1− et + e2t, y (t) = 2− et + 2e2t et z (t) = 1 + 2e2t

2. Le rang de A est 2, on a 2L1 − 2L2 + L3 = 0, d’où l’intégrale première 2x′ (t)− 2y′ (t) + z′ (t) = 0 qui signifie que

2x (t)− 2y (t) + z (t) = cste

Les courbes intégrales sont dans des plans parallèles à P : 2x−2y+z = 0. En réalité dans le plan Pα : 2x−2y+z+α =0

Remarque : Si on résout le systèmex = α+ βet + γe2t

z = α+ 2γe2ten considèrant que et et e2t sont les inconnues, on

obtientet =

2x− z − α2β

et e2t =z − α2γ

si βγ = 0

Ce qui donne les équations des courbes intégrales

z − α2γ

=

2x− z − α

2

2x− 2y + z + α = 0

qui sont donc des paraboles.Si β = 0 ou γ = 0, ce sont des demi droites de l’espace (évident, elles sont paramétrées par et ou e2t).

Exercice PC 79

Déterminer les fonctions f de classe C1 sur R∗+ à valeurs dans R telles que

∀x > 0 f ′ (x) = f

1

x

On montrera que f est solution d’une équation différentielle du second ordre que l’on résoudra à l’aide du changementde variable t = lnx.

Solution

: Puisque f est définie sur ]0,+∞[ et est C1 sur cet intervalle, la fonction x −→ f

1

x

l’est également. Ainsi

f est C2 sur ]0,+∞[

On peut dériver pour avoir

f ′′ (x) = − 1

x2f ′1

x

= − 1

x2f (x) =⇒ x2f ′′ (x) + f (x) = 0

—167/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On pose alorsz (t) = f (x) =⇒ z (ln (x)) = f (x) =⇒ z ln = f =⇒ z = f exp

Alors

f ′ (x) =z′ (lnx)

xet f ′′ (x) =

z′′ (ln (x))

x2− z

′ (lnx)

x2=⇒ x2f ′′ (x) + f (x) = z′′ (t)− z′ (t) + z (t) = 0

On résout donc z′′ − z′ + z = 0, qui donne

z (t) =

A cos

√3

2t

+B sin

√3

2t

e

t

2 où (A,B) ∈ R2

d’où

f (x) =

A cos

√3

2lnx

+B sin

√3

2lnx

√x

On doit avoir f ′ (x) = f1

x

d’où

−A sin

√3

2lnx

+B cos

√3

2lnx

√3

2× 1√

x+

A cos

√3

2lnx

+B sin

√3

2lnx

1

2√x

=

A cos

√3

2lnx

−B sin

√3

2lnx

1√x

soit

∀x > 0,A−

√3Bcos

1

2

√3 lnx

+√

3A− 3Bsin

1

2

√3 lnx

= 0

d’oùA =

√3B

Les solutions sont donc

f (x) = B

√3 cos

√3

2lnx

+ sin

√3

2lnx

√x

= α√x cos

√3

2lnx− π

6

où α ∈ R

Exercice PC 80

Soit (E) l’équation différentielle ln (x) y′ +y

x= 1.

1. Résoudre (E) sur ]0, 1[ et sur ]1,+∞[, puis sur ]0,+∞[.

2. Soit g définie sur ]−1,+∞[ 0 par g (x) =ln (1 + x)

x, montrer que l’on peut prolonger g en une fonction de

classe C∞ sur ]−1,+∞[.

3. En déduire que (E) a une solution C∞ sur ]0,+∞[.

4. Retrouver ce résultat en utilisant la fonction ϕ définie par ϕ (x) = 1

0

xtdt

Solution

:

—168/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

1. Sur I = ]0, 1[ ou ]1,+∞[ , les fonctions x −→ 1

xet x −→ lnx étant continues, les solutions de l’équation homogène

sont y0 (x) = K exp

− 1

x lnxdx

. Puisque

dx

x lnx= ln |lnx| , on obtient y0 (x) =

K

lnx. On peut ensuite utiliser

la variation de la constante pour avoirK′ × lnx

lnx= 1 =⇒ K′ = 1, on choisit donc K (x) = x qui donne la solution

particulière y (x) =x

lnx.

Bon, tout cela étant simplifié si l’on remarque que (ln (x)× y)′ = ln (x) y′ +y

x, l’équation différentielle est donc

(ln (x) y)′ = 1⇐⇒ ln (x) y = x+K qui donne

y (x) =K + x

lnxoù K ∈ R

Pour une solution sur R, il faut la continuité en x = 1, puisque ln (x) ∼x→1

(x− 1), on a une CN qui est K = −1.

Dans ce cas la fonction h (x) =lnx

x− 1=

1

y (x)est continue et dérivable en x = 1 car elle admet un DL1 (1) de la

formelnx

x− 1= 1− 1

2(x− 1) + o

x→1(x− 1). Ainsi y (x) =

1

h (x)l’est aussi et on a bien une solution sur ]0,+∞[.

2. Un petit DSE donne g (x) =

+∞

k=1

(−1)k+1 xk

x=

+∞

k=1

(−1)k+1 xk−1 est développable en série entière sur ]−1, 1[.

Puisqu’elle l’est clairement sur12 ,+∞

elle le devient sur ]−1,+∞[.

3. On ax− 1

ln (x)=

1

g (x− 1)est donc C∞ sur ]0,+∞[.

4. Le fonction ϕ définie par ϕ (x) = 1

0

xtdt =

1

0

exp (t lnx) dt =

exp (t lnx)

lnx

1

0

=x− 1

lnxsi x = 1 et ϕ (1) = 1. C’est

une intégrale à paramètre. La fonction f (x, t) = exp (t lnx) est continue sur ]0,+∞[× [0, 1] ce qui assure l’existence

de ϕ (x) et∂f (x, t)

∂xk= t (t− 1) · · · (t− k + 1)xt−k. Si x ∈ [a, b] alors f (x, t) est bornée sur [a, b]× [0, 1] donc

∂f (x, t)

∂xk

Mt (t− 1) · · · (t− k + 1)

ce qui permet de justifier la dérivation d’ordre k sous le signe intégrale.

Exercice PC* 138

(ENSAM PSI) Soit (E) l’équation différentielle xy′′ − y′ − 4x3y = 0.

1. Résoudre (E) sur ]0, 1[ à l’aide du changement de variable t = 1− x2.2. Montrer que x −→ y (x) est solution de (E) sur ]0, 1[ si et seulement si x −→ −y (−x) est solution de (E) sur

]−1, 0[.3. Déterminer les solutions sur ]−1, 1[.

Solution

:

1. On pose y (x) = z (t) = z1− x2

, en d’autres termes si x ∈ ]0, 1[ , on a t = 1 − x2 ∈ ]0, 1[ et x =

√1− t, donc

z (t) = y√

1− test définie, dérivable deux fois sur ]0, 1[ car y l’est et t −→ √

1− t aussi sur ]0, 1[. On a alors

y′ (x) = −2xz′1− x2

y′′ (x) = −2z′1− x2

+ 4x2z′′

1− x2

—169/208— G H

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Ainsi, ∀x ∈ ]0, 1[,

xy′′ (x)− y′ (x)− 4x3y (x) = x−2z′

1− x2

+ 4x2z′′

1− x2

+ 2xz′

1− x2

− 4x3z

1− x2

= 0

ce qui donne4x3z′′1− x2

− z1− x2

= 0

d’où (x = 0), z est solution sur ]0, 1[ de l’équation z′′ = z. On en déduit que z est de la forme

z (t) = A cos t+B sin t où (A,B) ∈ R2

et ainsi∃ (A,B) ∈ R2,∀x ∈ ]0, 1[ , y (x) = A cos

1− x2

+B sin

1− x2

2. Soit y une solution sur ]0, 1[, posons z (x) = −y (−x). Ainsi z est définie, dérivable deux fois sur ]−1, 0[ et z′ (x) =y′ (−x) et z′′ (x) = −y′′ (x) d’où

xz′′ (x)− z′ (x)− 4x3z (x) = −xy′′ (−x)− y′ (−x) + 4x3y (−x)

En posant u = −x ∈ ]0, 1[ , on obtient

xz′′ (x)− z′ (x)− 4x3z (x) = u y′′ (u)− y′ (u)− 4u3y (u) = 0

car y est solution de (E) sur ]0, 1[ et u ∈ ]0, 1[.

3. Soit y une solution sur ]−1, 1[ il existe donc quatre constantes (A,B, a, b) telles que

y (x) = A cos1− x2

+B sin

1− x2

si x ∈ ]0, 1[

y (x) = a cos1− x2

+ b sin

1− x2

si x ∈ ]−1, 0[

Or y est dérivable deux fois en 0, donc les expressions étant dérivables à droite et à gauche, on obtient, compte tenude

d2

dx2A cos

1− x2

+B sin

1− x2

= −4Bx2 sin

1− x2

−4Ax2 cos

1− x2

+2A sin

1− x2

−2B cos

1− x2

y (0) = A cos (1) +B sin (1) = a cos (1) + b sin (1)

y′′ (0) = 2A sin (1)− 2B cos (1) = 2a sin (1)− 2b cos (1)

d’où le système (A− a) cos 1 + (B − b) sin 1 = 0(A− a) sin 1− (B − b) cos 1 = 0

d’inconnues (A− a) et (B − b) qui est de Cramer et a une unique solution, donc A = a et B = b.Les solutions sur ]−1, 1[ sont de la forme

y (x) = A cos1− x2

+B sin

1− x2

avec (A,B) ∈ R2

Remarque 1 : On peut simplifier un peu en remarquant queA cos1− x2

+B sin

1− x2

= (A cos 1 +B sin 1) cosx2+

(A sin 1−B cos 1) sinx2 = C cosx2+D sin2. Puisque l’application (linéaire) (A,B) −→ (A cos 1 +B sin 1, A sin 1−B cos 1)est bijective (que vaut son déterminant ?), on en déduit que les solutions sur ]0, 1[ (ou ]−1, 0[) sont de la forme

y (x) = C cosx2+D sin

x2

Le raccord est alors plus simple.Remarque 1 : On peut directement résoudre sur ]0,+∞[ (puis sur ]−∞, 0[) en posant t = x2 et en appliquant lamême méthode.

—170/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 139

(Mines PC) Trouver toutes les fonctions f : R −→ R dérivables telles que

∀x ∈ R, xf ′ (x)− 2f (−x) = 0

Solution

: On commence par prouver que l’on peut dériver cette égalité. On se place sur I1 = ]−∞, 0[ ou I2 = ]0,+∞[,

ainsi f ′ (x) =2f (−x)x

est dérivable car f l’est.

Analyse : On dérive donc l’égalité xf ′ (x)− 2f (−x) pour obtenir

xf ′′ (x) + f ′ (x) + 2f ′ (−x) = 0

En multipliant par x, il vient x2f ′′ (x) + xf ′ (x) + 2xf ′ (−x) = 0. Or, en remplacant x par −x dans la relation de départ,on a −xf ′ (−x) = 2f (x) d’où

x2f ′′ (x) + xf ′ (x)− 4f (x) = 0

Ainsi f est, sur Ik solution de l’équation différentielle x2y′′ + xy − 4y = 0.Remarque : De plus, avec x = 0 dans l’équation de départ on a f (0) = 0 et avec x = 0 dans l’équation dérivée, on af ′ (0) = 0... (étrange ?... non, on est en 0, point où il y a un problème).On résout donc, sur Ik, l’équation

(E) x2y′′ + xy − 4y = 0

C’est une équation d’Euler, on cherche y sous la forme y (x) = xα, on reporte pour obtenir

α (α− 1) + α− 4 = (α− 2) (α+ 2) = 0

On a donc deux solutions y1 : x −→ x2 et y2 : x −→1

x2, elles sont indépendantes, on a donc toutes les solutions de (E)

sur Ik qui sont de la forme

y (x) = Ax2 +B

x2où (A,B) ∈ R2

Synthèse : Si f (x) = Ax2+B

x2, alors xf ′ (x)−2f (−x) = −4B

x2= 0⇐⇒ B = 0. Les solutions sur Ik de xf ′ (x)−2f (−x) = 0

sont de la forme Akx2.Solutions sur R : On définit donc f par

f (x) =

A1x2 si x > 0A2x

2 si x < 00 si x = 0

Il est immédiat que f est solution sur Ik, continue, dérivable en 0 avec f (0) = f ′ (0) = 0 (car f (x) = ox→0

(x) =

0 + 0× x+ ox→0

(x)) donc est solution sur R.

Exercice PC* 140

(Mines PC) Soit (E) l’équation différentielle

x2y′′ + 4xy′ +2− x2

y = 1

1. Déterminer les solutions développables en série entière.

2. Chercher une solution particulière sous la forme αxβ et résoudre (E).

Solution

:

1. Soit f (x) =+∞

n=0

anxn une solution développable en série entière sur ]−R,R[ avec R > 0 alors y est solution de (E)

si et seulement si+∞

n=2

n (n− 1) anxn + 4

+∞

n=1

nanxn + 2

+∞

n=0

anxn −

+∞

n=0

anxn+2 = 1

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

soit+∞

n=2

[n (n− 1) + 4n+ 2] anxn −

+∞

n=2

an−2xn + 4a1x+ 2a1x+ 2a0 = 1

On obtient donc

a0 =1

2, a1 = 0

∀n 2, (n+ 2) (n+ 1) an = an−2

Ainsi a2n+1 est nul et

∀n 0, a2n+2 =1

(2n+ 4) (2n+ 3)a2n

On calcule les premiers termes, on a a0 =1

2, a2 =

1

4× 3× 2, a4 =

1

6× 5× 4× 3× 2, bref, par récurrence, il vien

a2n =1

(2n+ 2)!

d’où

f (x) =+∞

n=0

1

(2n+ 2)!x2n =

cosh (x)− 1

x2

dont le rayon de convergence est l’infini et au-delà !

2. On remplace y (x) par αxβ, on a donc

αx2 × β (β − 1)xβ−2 + 4x× βxβ−1 +

2− x2

xβ= αxβ

β2 + 3β + 2− x2

Et oh miracle, avec β = −2, on obtient −α, ainsi x −→ − 1

x2est solution particulière.

3. Cela signifie que y (x) +1

x2=

cosh (x)

x2est solution de l’équation homogène sur I ⊂ R∗, deux secondes de reflechis-

sement Jean-Pierre, et zou on vérifie quesinh (x)

x2est l’autre solution de l’équation homogène. Puisque le wronskien

des deux solution est non nul, les solutions sur I, intervalle ne contenant pas 0 sont

y (x) =A sinh (x)

x2+B cosh (x)

x2− 1

x2

Et pour le raccord en x = 0, bon je vous laisse y réflechir, il n’y a qu’une seule solution et c’est f ! (question 1).

Exercice PC 81

(CCP) On considère l’équation différentielle

(E) x (1− x) y′′ − xy′ + y = 0

1. Déterminer les solutions de (E) de la forme y (x) = xα où α ∈ R.2. En déduire les solutions de (E) sur ]0, 1[.

On pourra chercher à décomposer3x− 2

x (1− x) =a

x+

b

1− x et1

x2 (1− x) =c

x+d

x2+

f

x− 1.

Solution

:

1. On remplace y (x) par xα dans (E) pour avoir

α (α− 1) (1− x)xα−1 − αxα + xα = 0⇐⇒ α (α− 1)xα−1 + (α (α− 1)− α+ 1)xα = 0

⇐⇒ α (α− 1)xα−1 + (α− 1)2 xα = 0

Ainis y (x) = x est solution de (E).

—172/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. On pose alors y (x) = xz (x), on remplace pour obtenir

x (1− x) (xz′′ + 2z′)− x (xz′ + z) + xz = 0⇐⇒ x2 (1− x) z′′ + x (2− 3x) z′ = 0

En posant Z = z′, on a une équation différentielle du premier ordre dont les solutions sont

Z (x) = C1 exp

x (3x− 2)

x2 (1− x)dx

Mais 3x− 2

x (1− x)dx = −

1

x− 1+

2

x

dx = − ln

x2 (1− x)

d’où

Z (x) = z′ (x) =C1

x2 (1− x) = C11

x− 1

x− 1+

1

x2

=⇒ z (x) = C1

lnx− ln (1− x)− 1

x

+C2

et ainsi

y (x) = C1

x ln

x

1− x

− 1

+C2x

Exercice PC* 141

Soit f définie et continue sur ]0, 1[ telle que ∀x ∈ ]0, 1[, x

1−x

f (t)

tdt =

1

2+ f (x). Montrer que f est solution d’une

équation différentielle du second ordre. La résoudre.

Solution

: La fonction F : x −→

x

1−x

f (t)

tdt est définie, dérivable sur ]0, 1[ car f est continue sur ]0, 1[ et

F ′ (x) =f (x)

x− (−1) f (1− x)

1− x =f (x)

x+f (1− x)1− x

On en déduit que f est dérivable et f ′ (x) =f (x)

x+f (1− x)1− x . Puisque f est dérivable, l’expression de f ′ prouve que f ′

est dérivable. On a alorsx (1− x) f ′ (x) = (1− x) f (x) + xf (1− x)

que l’on dérive pour avoir

x (1− x) f ′′ (x) + (1− 2x) f ′ (x) = (1− x) f ′ (x)− f (x) + f (1− x)− xf ′ (1− x)

Mais

x (1− x) f ′ (x) = (1− x) f (x) + xf (1− x) =⇒1−x←x

(1− x)xf ′ (1− x) = xf (1− x) + (1− x) f (x)

=⇒ xf ′ (1− x) = x

1− xf (1− x) + f (x)

=⇒ f (1− x)− xf ′ (1− x) =1− x

1− x

f (1− x)− f (x) = (1− 2x)

f (1− x)1− x − f (x)

et

f ′ (x) =f (x)

x+f (1− x)1− x =⇒ (1− 2x)

f (1− x)1− x = (1− 2x) f ′ (x)− (1− 2x)

f (x)

x

d’où

f (1− x)− xf ′ (1− x) = (1− 2x) f ′ (x)−1− 2x

x

f (x)− f (x)

—173/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On obtient donc

x (1− x) f ′′ (x) + (1− 2x) f ′ (x) = (1− x) f ′ (x)− f (x) + (1− 2x) f ′ (x)−1− 2x

x

f (x)− f (x)

soit

x (1− x) f ′′ (x)− (1− x) f ′ (x) + f (x)x

= 0

:1

xAinsi f est solution de l’équation différentielle

x2 (1− x) y′′ − x (1− x) y′ + y = 0

Pour la résoudre cette équation, on cherche une solution polynômiale. On trouve y (x) = x (1− x), la variation de laconstante (y (x) = x (1− x) z (x)) conduit à l’équation différentielle

x (1− x) z′′ (x) + (1− 3x) z′ (x) = 0

que l’on intégre en z′ (x) = C1 exp

− 1− 3x

x (1− x)dx, avec − 1− 3x

x (1− x) = −2

x− 1− 1

x, cela donne z′ (x) =

C1

x (1− x)2=

C1

1

(x− 1)2 −

1

x− 1+

1

x

d’ou

z (x) =−C1x− 1

−C1 ln (1− x) +C1 lnx+C2

y (x) = C1x

(1− x) ln

x

1− x

− 1

+C2x (1− x)

Synthèse : Puisque f12

=

12

12

f (t)

t= 0, on obtient 2C1+C2+2 = 0. Puis la suite se fait avec Maple. On obtient alors

C1 = 1 et C2 = 0 d’où

f (x) = x

(1− x) ln

x

1− x

− 1

Exercice PC 82

On considère l’équation différentielle

(1)x2 + 1

y′′ − 2y = x.

1. Déterminer les polynômes solutions de l’équation homogène associée à (1) .

2. En déduire les solutions de l’éqution (1) .

Solution

:

1. Soit P de degré n solution de (1) . Alors, en considérant les termes de plus haut degré, on a

n (n− 1)− 2 = (n+ 1) (n− 2) = 0

On pose donc P = ax2 + bx+ c, on remplace pour obtenir

P = ax2 + 1

où a ∈ R

2. On résout ensuite l’équation homogène en posant

y (x) =x2 + 1

z (x) =⇒ y′′ (x) = 2z (x) + 4xz′ (x) +

x2 + 1

z′′ (x)

x2 + 1

y′′ (x)− 2y (x) = 0⇐⇒

x2 + 1

2z′′ (x) + 4x

x2 + 1

z′ (x) = 0

—174/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsiz est solution de

x2 + 1

z′′ + 4xz′ = 0

d’où

z′ (x) = K exp

4x

x2 + 1dx

=

K

(x2 + 1)2

Or

arctanx =

dx

x2 + 1=IPP

x

1 + x2+ 2

x2

(1 + x2)2dx

u′ = 1 u = x

v =1

1 + x2v′ =

−2x(1 + x2)2

soit

arctanx+ cste =x

1 + x2+ 2

x2 + 1− 1

(1 + x2)2dx

arctanx+ cste =x

1 + x2+ 2arctanx− 2

1

(1 + x2)2dx

1

(1 + x2)2dx =

1

2

x

1 + x2+arctanx

2+K

d’où

z (x) = A

x

1 + x2+ arctanx

+B où (A,B) ∈ R2

Il reste à déterminer une solution particulière. On cherche un polynôme. On trouve

yp (x) = −x

2

Les solutions sont doncy (x) = A

x+x2 + 1

arctanx

+Bx2 + 1

− x

2

Exercice PC* 142

Soit E un espace euclidien de dimension 3 et −→u un vecteur unitaire. Résoudre l’équation différentielle −→x ′ = −→u ∧ −→x .

Quel est le lieu de M (t) défini par−−−−→OM (t) = −→x (t) ?

Solution

: On complète −→u en une base orthonormée directe (−→u ,−→v ,−→w ) , si −→x a pour coordonnées (a, b, c) alors

−→x ′ = −→u ∧−→x ⇐⇒

a′

b′

c′

=

100

abc

=

0−cb

ce qui donne

a = α constantc = −b′

b′′ = −c′ = −b⇐⇒

a = α constantb = λ cos t+ µ sin t = G cos (t− ϕ)

c = b′ = G sin (t− ϕ). Le point M décrit un cercle dans un plan

vecteur normal −→u .

Exercice PC 83

On considère l’équation différentielle

(1)x2 + 1

y′′ − 2y = x.

1. Déterminer les polynômes solutions de l’équation homogène associée à (1) .

2. En déduire les solutions de l’éqution (1) .

—175/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. Soit P de degré n solution de (1) . Alors, en considérant les termes de plus haut degré, on a

n (n− 1)− 2 = (n+ 1) (n− 2) = 0

On pose donc P = ax2 + bx+ c, on remplace pour obtenir

P = ax2 + 1

où a ∈ R

2. On résout ensuite l’équation homogène en posant

y (x) =x2 + 1

z (x) =⇒ y′′ (x) = 2z (x) + 4xz′ (x) +

x2 + 1

z′′ (x)

x2 + 1

y′′ (x)− 2y (x) = 0⇐⇒

x2 + 1

2z′′ (x) + 4x

x2 + 1

z′ (x) = 0

Ainsiz est solution de

x2 + 1

z′′ + 4xz′ = 0

d’où

z′ (x) = K exp

4x

x2 + 1dx

=

K

(x2 + 1)2

Or

arctanx =

dx

x2 + 1=IPP

x

1 + x2+ 2

x2

(1 + x2)2dx

u′ = 1 u = x

v =1

1 + x2v′ =

−2x(1 + x2)2

soit

arctanx+ cste =x

1 + x2+ 2

x2 + 1− 1

(1 + x2)2dx

arctanx+ cste =x

1 + x2+ 2arctanx− 2

1

(1 + x2)2dx

1

(1 + x2)2dx =

1

2

x

1 + x2+arctanx

2+K

d’où

z (x) = A

x

1 + x2+ arctanx

+B où (A,B) ∈ R2

Il reste à déterminer une solution particulière. On cherche un polynôme. On trouve

yp (x) = −x

2

Les solutions sont doncy (x) = A

x+x2 + 1

arctanx

+Bx2 + 1

− x

2

Exercice PC 84

On considère la matrice A définie par

A =

2 −1 −1−1 2 −1−1 −1 2

1. Déterminer les solutions du système différentiel X′ = AX.

2. Préciser la nature des courbes intégrales.

—176/208— G H

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Solution

:

1. La matrice est symétrique réelle donc diagonalisable., le polynôme caractéristique est

2−X −1 −1−1 2−X −1−1 −1 2−X

= −X (X − 3)

2

La matrice de passage est

P =

1 1 11 −1 01 0 −1

Dans la nouvelle base, le système s’écrit

u′ = 0v′ = 3vw′ = 3w

=⇒

u = αv = βe3t

w = γe3t

d’où

x (t)y (t)z (t)

= P

αβe3t

γe3t

=

α+ (β + γ) e3t

α− βe3tα− γe3t

où (α, β, γ) ∈ R3

2. Si (β, γ) = (0, 0) est fixé, on obtient

M (t) =

ααα

+ e3t−→u où −→u =

β + γ−β−γ

est une demi-droite

Si (β, γ) = (0, 0) , on obtient un point. Ces demi-droites sont incluses dans le plan x+ y + z = 0.

Exercice PC 85

On considère l’équation différentielle sur ]0,+∞[ :

(E) x2y′′ (x) + 4xy′ (x) +2− x2

y (x) = 1

1. Sur l’intervalle ]0,+∞[ , On pose y (x) =z (x)

x2, donner l’équation vérifiée par la fonction z et la résoudre.

2. Déterminer la (les) solutions de (E) dévelopable en série entière. Préciser le rayon de convergence et exprimer lasomme à l’aide de fonctions "classiques".

3. Déduire de ce qui précède l’ensemble des solutions de (E).Déterminer les solutions de (E) admettant une limite finie à droite en 0.

Solution

:

1. On a alors x2y′ (x) + 2xy (x) = z′ (x) d’où z′′ (x) = x2y′′ (x) + 4xy′ (x) + 2y (x). Ainsi

z′′ (x)− z (x) = x2y′′ (x) + 4xy′ (x) +2− x2

y (x) = 1

Les solutions sont (équation caractéristique r2 = 1)

z (x) = Aex +Be−x où (A,B) ∈ R2ou z (x) = C coshx+D sinhx où (C,D) ∈ R2

—177/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. On cherche alors y (x) =+∞

n=0

anxn d’où

x2y′′ (x) + 4xy′ (x) +2− x2

y (x) =

+∞

n=2

n (n− 1) anxn + 4

+∞

n=1

nanxn +2− x2

+∞

n=0

anxn = 1

Soit

4a1 + 2a1 + 2a0 ++∞

n=2

(n (n− 1) + 4n+ 2) an −+∞

n=0

anxn+2 = 6a1 + 2a0 +

+∞

n=2

((n+ 2) (n+ 1) an − an−2)xn = 1

d’où puisque y (0) = a0 =1

2(faire x = 0 dans l’équation différentielle), a1 = 0 et an =

an−2(n+ 2) (n+ 1)

pour n 2.

En particulier a2p+1 = 0, a2 =1

4× 3× 2, a4 =

1

6× 5× 4!, par récurrence

a2p =1

(2p+ 2)!

soit

yp (x) =+∞

p=0

x2p

(2p+ 2)!=

coshx− 1

x2avec R = +∞

3. On en déduit une solution particulière de (E). On a les solutions de (EH) par le changement de fonction sur ]0,+∞[ ,

à savoir y0 (x) =A coshx+B sinhx

x2d’où

y (x) =coshx− 1

x2+A coshx+B sinhx

x2où (A,B) ∈ R2 sur ]0,+∞[

La seule solution ayant une limite en x = 0 est yp (x) qui est C∞.

Exercice PC* 143

(X-ESPCI) Soit f ∈ C2 (R) telle que f (0) = f ′ (0) = 1 et ∀x ∈ R, f ′′ (x) + 5f ′ (x) + 6f (x) 0. Montrer que ∀x ∈ R,

f (x) 4e−2x − 3e−3x

Solution

: Si vous le voulez, vous pouvez vérifier que la solution de y′′ + 5y + 6y = 0 avec les conditions initiales

y (0) = y′ (0) = 1 est bien y (x) = 4e−2x − 3e−3x. Mais on s’en doute .... Bon, on pose g (x) = f ′′ (x) + 5f ′ (x) + 6f (x) ,ainsi f est solution de l’équation différentielle y′′ + 5y′ + 6y = g (x) avec les conditions initiales y (0) = y′ (0) = 1.L’équation homogène a pour solution y (x) = Ae−2x +Be−3x. On utilise alors la variations des constantes et on cherchef (x) = A (x) e−2x +B (x) e−3x. On a donc

A′ (x) e−2x +B′ (x) e−3x = 0

−2A′ (x) e−2x − 3B′ (x) e−3x = g (x)⇐⇒

A′ (x) = g (x) e2x

B′ (x) = −g (x) e3x

d’où ∃ (α, β) ∈ R2 tels que

f (x) =

x

0

g (t) e2tdt

e−2x −

x

0

g (t) e3tdt

e−3x + αe−2x + βe−3x

Puisque f (0) = f ′ (0) = 1, on obtient

f (x) =

x

0

g (t) e2tdt

e−2x −

x

0

g (t) e3tdt

e−3x + 4e−2x − 3e−3x

=

x

0

g (t)e2(t−x) − e3(t−x)

dt+ 4e−2x − 3e−3x

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On pose alors u = t− x pour obtenir

f (x) =

0

−xg (u+ x)

e2u − e3u

du+ 4e−2x − 3e−3x

=

x

0

g (u+ x)e3u − e2u

du+ 4e−2x − 3e−3x =

x

0

2 shu2

g (u+ x) e

52udu+ 4e−2x − 3e−3x

Puisque sh u2 est du signe de u et que par hypothèse, g 0, on a shu2

g (u+ x) e

52u 0 si u > 0 et < 0 si u < 0, ainsi

l’intégrale est toujours positive et f (x) 4e−2x − 3e−3x.

13.1 Le lemme de Gronwall et quelques usages

Proposition 1 (Lemme de Gronwall) Soient ψ et y : [a, b] −→ R avec ψ 0 continue telles que

∃c 0, ∀t ∈ [a, b] , y (t) c+

t

a

ψ (s) y (s) ds

alors

∀t ∈ [a, b] , y (t) c exp

t

a

ψ (s) ds

Preuve.On pose F (t) =

t

a

ψ (s) y (s) ds, ainsi F ′ (t) = ψ (t) y (t) et la condition donnée, puisque ψ 0 s’écrit

ψ (t) y (t) = F ′ (t) cψ (t) + ψ (t)F (t) =⇒ F ′ (t)− ψ (t)F (t) cψ (t)

On multiplie cette égalité par exp

− t

a

ψ (s) ds

, en effet

(F ′ (t)− ψ (t)F (t)) exp

− t

a

ψ (s) ds

=

d

dt

F (t) exp

− t

a

ψ (s) ds

cψ (t) exp

− t

a

ψ (s) ds

= −c d

dtexp

− t

a

ψ (s) ds

On obtient doncd

dt

F (t) exp

− t

a

ψ (s) ds

+ c exp

− t

a

ψ (s) ds

0

d’où

F (t) exp

− t

a

ψ (s) ds

+ c exp

− t

a

ψ (s) ds

F (0) exp

− 0

a

ψ (s) ds

+ c exp

− 0

a

ψ (s) ds

= c

ce qui donne

F (t) c exp

t

a

ψ (s) ds

− c

d’où

y (t) c+

b

a

ψ (s) y (s) ds = c+ F (t) c exp

t

a

ψ (s) ds

Autre preuve à explorer : On pose A (t) =

c+

t

a

ψ (s) y (s) ds

exp

t

a

ψ (s) ds

=

c+

t

a

ψ (s) y (s) ds

exp

− t

a

ψ (s) ds

, étudier

la monotonie de A (t) en dérivant, cela semble plus simple....

—179/208— G H

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Exercice PC* 144

Soit q de classe C1 sur [0,+∞[ avec q > 0 strictement croissante. Montrer que les solutions de y′′ + q (x) y = 0 sont

bornées sur [0,+∞[

Solution

: On a 2y′′ (x) y′ (x) + 2q (x) y (x) y′ (x) = 0. En intégrant, on obtient

y′ (t)2 − y′ (0)2 + t

0

q (s)× 2y (s) y′ (s) ds = 0

Une IPP dans l’intégrale (en dérivant q) donne

y′ (t)2 − y′ (0)2 +0q (s) y (s)

2)t

0− t

0

q′ (s) y2 (s) ds = 0

soit

y′ (t)2 + q (t) y (t)2 = K +

t

0

q′ (s) y2 (s) ds où K = y′ (0)2 + q (0) y (0)2 0

Ainsi

q (t) y2 (t) K +

t

0

q′ (s) y2 (s) ds = K +

t

0

q′ (s)

q (s)× q (s) y2 (s) ds

Par Gronwall, on en déduit que

q (t) y2 (t) K exp

t

0

q′ (s)

q (s)ds

= K

q (t)

q (0)=⇒ y2 (t)

K

q (0)=⇒ y est bornée

—180/208— G H

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14 Nul n’entre ici s’il n’est euclidienExercice PC* 145

(Centrale) On se place sur Rn [X].

1. Montrer que P | Q = 1

0

P (t)Q (t)t (1− t)

dt est un produit scalaire sur E.

2. Justifier qu’il existe une BON (P0, · · · , Pn) telle que deg (Pk) = Pk. Montrer que tout polynôme de degré inférieurou égal à n− 1 est orthogonal à Pn.

3. Soit α ∈ CR une racine complexe de Pn. Montrer que Pn = U × P où U est unitaire irréductible dans R [X] etP de degré n− 2.

4. Montrer que les racines de Pn sont simples et réelles.

Solution

:

1. Premier problème, est-ce défini ? Si P (t) =n

k=p

aktk et Q (t) =

n

k=q

bktk (écrit suivant les puissances croissantes),

alorsP (t)Q (t)t (1− t)

∼t→0

tp+q−12 d’où la CV en 0

Ensuite, on décompose selon la base(1− t)k

0kn. Si P (t) =

n

k=i

αk (1− t)k et Q (t) =n

k=j

βk (1− t)k alors

P (t)Q (t)t (1− t)

∼t→1

(1− t)i+j− 12 d’où la CV en 1

On a bien un réel, la bilinéarité est simple et la positivité sans problème.

2. Si on orthonormalise la base canonique, alors P0 = 1, P1 = X − projP0 (X) où projP0 est la projection orthogonalesur Vect (P0), P2 = X2 − projP0

X2− projP1

X2· · · Ainsi deg (Pk) = k.

Enfin si P =n−1k=0 akPk ∈ Rn−1 [X] , on a

P | Pn =n−1

k=0

ak Pk | Pn = 0

3. Tout simplement, on aPn =

X2 − 2Re (α)X + |α|2

× P

4. Cela se complique. On a alors, pour le polynôme P de la question précédente, pusique degP n− 1

Pn | P = 1

0

t2 − 2Re (α) t+ |α|2

× P 2 (t)

t (1− t)

dt = 0

Ort2 − 2Re (α) t+ |α|2

> 0 sur R (pas de racines), P 2 (t) 0 · · · absurde !

Il n’y a donc pas de racines complexes non réelles, toutes les racines sont réelles. Sont-elles simples ? Supposons queα soit une racine au moins double. Alors

Pn = (X − α)2 P avec degP = n− 2

et hop

Pn | P = 1

0

(t− α)2 × P 2 (t)t (1− t)

dt = 0

impossible (même méthode).

—181/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC 86

Soit E l’ensemble des matrices carrées réelles de taille n et F le sous ensemble des matrices scalaires. On note

| : (M,N) −→ trtMN

1. Montrer que l’on a défini un produit scalaire et que les sous-ensembles de E constitués des matrices symétriqueset antisymétriques sont orthogonaux.

2. Déterminer l’orthogonal de F et le projeté orthogonal de d’un élément de E sur F.

Solution

:

1. On a bien-Symétrie : M | N = N |M car tr (tMN) = tr (t (tMN)) = tr (tNM).-Linéarité à gauche par linéarité à gauche du produit matriciel et linéarité de la trace.

-Positivité car tr (tMM) =n

i=1

n

j=1

m2ij et la forme quadratique et définie car si M |M = 0 alors tous les coefficients

de M sont nuls, et ainsi M = 0.Soit maintenant S symétrique et A antisymétrique, alors

tA = −A, tS = S et A | S = trtAS= tr (−AS) = −tr (AS)

maisS | A = tr

tSA= tr (SA)

d’où, puisque tr (AS) = tr (SA) , on obtient tr (AS) = −tr (AS) = 0. Les deux sous espaces sont orthogonaux.

2. On a F = Vect (In) , ainsi M ∈ F⊥ ⇐⇒ In |M = 0 ⇐⇒ tr (InM) = tr (M) = 0. L’orthogal de F est doncl’hyperplan constitué des matrices de trace nulle (il est bien de dimension n− 1, ouf !).

Une base orthonormée de F estInIn

=In√n, ainsi, si M ∈ E,

p (M) =

8In√n|M9In√n=tr (M)

nIn

Exercice PC* 146

Soit E un espace euclidien, n ∈ N∗, B =(e1, · · · , en) ∈ En telle que

∀i ∈ 1, · · · , n , ei = 1

∀x ∈ E,n

k=1

(x|ek)2 = x2

Montrer que B est une base orthonormée de E.

Solution

: On a ∀j, ej2 = 1 =

n

i=1

(ej |ei)2 = 1 +

i =j(ej |ei)2 =⇒

i =j(ej |ei)2 = 0 =⇒ (ej |ei) = 0 si j = i et

(ej |ej) = 1. On a donc une famille orthonormale donc libre. Est-elle génératrice ? Soit x ∈ E, on pose

y = x−n

k=1

(x|ek) ek

—182/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

alors

(x|y) = x2 −n

k=1

(x|ek)2 = 0

D’après Pythagore,

x− y2 =

n

k=1

(x|ek) ek

2

=n

k=1

(x|ek)2 = x2 car on a une famille orthogonale

= x2 + y2 car (x|y) = 0

d’oùy = 0 =⇒ y = 0

Exercice PC* 147

(Centrale)

1. Soit (a0, · · · , an) ∈ Rn+1, à quelle condition l’application (P,Q) ∈ Rn [X]2 −→n

k=0

P (ak)Q (ak) définit-elle un

produit scalaire sur Rn [X] ?On suppose ensuite cette condition réalisée et on note | le produit scalaire.

2. Donner une base orthonormée pour |.

3. Soit F =

$

P ∈ Rn [X] ,n

k=0

P (ak) = 0

:

, déterminer la distance de Xn à F .

Solution

:

1. La bilinéarité, la symétrie, la positivité est évidente. Reste le caractère défini. Sin

k=0

P (ak)2 = 0 alors ∀k ∈

0, · · · , n, P (ak) = 0. Si les ak sont deux à deux distincts, on a n+ 1 > degP racines, ainsi P est nul. Sinon, s’il

existe i = j ∈ 0, · · · , n tels que ai = aj , alors P =n

k=0k =i

(X − ak) ∈ Rn [X] etn

k=0

P (ak)2 = 0. On a pas un produit

scalaire. La CNS est donc que les ak soient 2 à 2 =.2. Soit Li le ieme polynôme de Lagrange associé à la famille (a0, · · · , an) , i.e.

Li =n

k=0k =i

X − akai − ak

On sait que Li (ak) = δk,i =

1 si k = i0 si k = i , ainsi

Si i = j, Li | Lj =n

k=0

Li (ak)Lj (ak) =n

k=0

δk,iδk,j = 0

Li | Li =n

k=0

Li (ak)Li (ak) =n

k=0

δ2k,i = 1

C’est bien une base orthonormée.

—183/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

3. Soit ϕ :

Rn [X] −→ R

P −→n

k=0

P (ak), ϕ est une forme linéaire non nulle et F =kerϕ donc dimF =n − 1, ainsi F⊥ est de

dimension 1. On va donc projeter sur l’espace le plus petit, à savaoir F⊥. Il suffit donc d’avoir un générateur de F .Mais

n

k=0

P (ak) =n

k=0

P (ak)× 1, si l’on pose Q (X) = 1, alors

P ∈ F ⇐⇒ P | Q = 0⇐⇒ P ∈ Vect (Q)⊥

Ainsi F⊥ = Vect (Q) (en fait la forme linéaire ϕ se reprèsente sous la forme P −→ P | Q tout simplement !).On a alors (faire un zoli dessin)

d (Xn,Q) =|Xn | 1|1

car si p est la projection sur F⊥, on a p (Xn) =Xn | QQ2

× Q (tout simplement car e =Q

Q est une base

orthonormée de F⊥, donc la projection est donnée par P | e e).Bref

d (Xn, Q) =

n

k=0

ank

n

Exercice PC* 148

(Centrale) Soit t ∈ [−1, 1] et A (t) =

t2 t

√1− t2

√1− t2

t√1− t2 1− t2 −t√1− t2 −t 0

. Calculer A (t)2, en déduire les éléments

propres de A (t).

Solution

: La matrice est symétrique, réelle donc diagonalisable. Pour calculer A (t)2 , deux méthodes.

Boeuf musqué : Je calcule, pas mon genre.Plus malin, puisque tA = A, calculer A2, c’est calculer tAA, alors A ne serait-elle pas orthogonale ?Bon, si C1, C2 et C3 sont les colonnes de A, on a

C12 = t4 + t2 − t4 + 1− t2 = 1

C22 = t2 − t4 + 1− 2t2 + t4 + t2 = 1

C32 = 1− t2 + t2 = 1

et puis C1 · C2 = C1 · C3 = C2 ·C3 = 1. Bref A2 = I3. On a donc une symétrie orthogonale.Dans une bonne base, sa matrice des donc à choisir dans

1 0 00 1 00 0 1

,

1 0 00 1 00 0 −1

,

1 0 00 −1 00 0 −1

,

−1 0 00 −1 00 0 −1

Donc les traces sont 3, 1,−1,−3, ah,ah, ici Tr (A) = 1 donc c’est une symétrie par rapport à un plan. Donc

A− I3 =

t2 − 1 t

√1− t2

√1− t2

t√1− t2 −t2 −t√1− t2 −t −1

est de rang 1

La normale au plan est donc dirigé par −→u =

√1− t2−t−1

et le plan a pour équation√1− t2x − ty − z = 0 dont une

base est (on isole z =√1− t2x− ty)

10√

1− t2

,

01−t

—184/208— G H

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Pour résumer les sous espaces propres sont

E1 = Vect

10√

1− t2

,

01−t

et E−1 = Vect

√1− t2−t−1

Exercice PC* 149

Soit a ∈ ]0, 1[ et A =

a 0 1− a0 1− a a

1− a a 0

. La suite An converge-t-elle ?

Solution

: On diagonalise A. On a

PA (X) =

a−X 0 1− a0 1− a−X a

1− a a −X

=

C1+C2+C3(1−X)

1 0 1− a1 1− a−X a1 a −X

= (1−X)

1 0 1− a0 1− a−X 2a− 10 a a−X − 1

= (1−X)

X2 − 3a2 + 3a− 1

On a 3a2 − 3a+ 1 = 3

a− 1

2

2+1

4a son minimum en a =

1

2et vaut 1 et 0 et 1, ainsi

a ∈ ]0, 1[ =⇒ 3a2 − 3a+ 1 ∈1

4, 1

On a donc deux valeurs propres λ± qui valent ±√3a2 − 3a+ 1 et sont dans

1

2, 1

en valeur absolue.

La matrice est symétrique réelle, on peut diagonaliser. Le sous espace propre associé à la valeur propre 1 est E1 =

Vect

111

. On ne cherche pas les deux autres sous espaces. On sait que l’on peut diagonaliser en BON, il existe donc

P =

1√3

· ·1√3

· ·1√3

· ·

telle que

A = P

1 0 00 λ+ 00 0 λ−

tP =⇒ An = P

1 0 00 λn+ 00 0 λn−

tP −−−−−→n→+∞

P

1 0 00 0 00 0 0

tP

Mais

P

1 0 00 0 00 0 0

tP =

1√3

· ·1√3

· ·1√3

· ·

1 0 00 0 00 0 0

1√3

1√3

1√3

· · ·· · ·

=

1

3

1 1 11 1 11 1 1

d’où le résultat.On trouve logiquement un projecteur. Car si An −−−−−→

n→+∞P, alors A2n = An ×An −−−−−→

n→+∞P 2 d’où P 2 = P .

—185/208— G H

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Exercice PC 87

Sur R [X] on définit P | Q = 1

0

P (t)Q (t) dt et Ln = (Xn (1−X)n)(n) (dérivée énième de Xn (1−X)n

1. Vérifier que | est un produit scalaire sur R [X]

2. Montrer que Ln est un polynôme de degré n et préciser son coefficient dominant dn.

3. Soit P ∈ R [X] tel que P (0) = P (1) = 0, si Q ∈ R [X], montrer que P ′ | Q = −P | Q′4. Soit n 1, montrer que Ln est orthogonal à Rn−1 [X]. Déterminer la distance de Xn à Rn−1 [X].

Solution

:

1. Vérification facile. Ne pas oublier que P | P = 0 =⇒ 1

0

P 2 (t) dt = 0 =⇒ P 2 (t) = 0 si t ∈ [0, 1] car P 2 est une

fonction continue et positive. On en déduit que P 2 a une infinité de racine donc est nul, puis que P = 0 (intégritéde R [X]).

2. Il est clair que degLn = 2n, sa dérivée énième est donc de degré n. Pour être précis, on a Ln = Xn×n

k=0

n

k

(−1)kXk =

n

k=0

n

k

(−1)kXn+k. Or

Xn+k

(n)=

(n+ k)!

k!Xk d’où

Ln =n

k=0

(−1)kn

k

(n+ k)!

k!Xk

En particulier, le coefficient dominant vaut dn = (−1)n (2n)!n!

.

3. On a P ′ | Q = 1

0

P ′ (t)Q (t) dt, avec une IPP on a 1

0

P ′ (t)Q (t) dt = [P (t)Q (t)]10 − 1

0

P (t)Q′ (t) = −P | Q′si P (0) = P (1) = 0.

4. Posons U = Xn (1−X)n , soit P ∈ R [X] , alors Ln | P =;U (n−1)′ | P

<. Puisque 0 et 1 sont racines d’ordre n de

U, elles sont racines de U (n−1) (et des dérivées U,U ′, U ′′, · · · , U (n−1)), on peut donc affirmer que

Ln | P ==U (n−1)′ | P

>= −=U (n−1) | P ′

>= −=U (n−2)′ | P ′

>==U (n−2) | P ′′

>= (−1)n

=U | P (n)

>

On en déduit que si P ∈ Rn−1 [X] , on a Ln | P = 0 car P (n) = 0 si P ∈ Rn−1 [X]. Ainsi Ln ∈ Rn−1 [X]⊥.On se place dans Rn [X], puisque dimRn−1 [X] = dimRn [X]− 1, on a dim

Rn−1 [X]

⊥= 1, ainsi Rn−1 [X]⊥ est

une droite et Ln est un vecteur directeur. Soit H la projection de Xn sur V ect (Ln) alors

d (Xn,Rn−1 [X]) = HOr

H =

8Xn | LnLn

9LnLn

=⇒ H =

8LnLn

| Xn9 =

|(−1)n U | n!|Ln

=|U | n!|Ln

or |U | n!| = n! U | 1et Ln2 = Ln | Ln = (−1)n

=U | L(n)n

>= (−1)n U | n!dn = (2n)! U | 1

H =n! U | 1

(2n)! U | 1

= n!

U | 1(2n)!

Il reste donc à calculer U | 1 = 1

0

xn (1− x)n dx, une IPP (en dérivant (1− x)n) donne 1

0

xn (1− x)n dx =

n

n+ 1

1

0

xn+1 (1− x)n−1 dx, on réitère pour avoir

U | 1 = n (n− 1)

(n+ 1) (n+ 2)

1

0

xn+2 (1− x)n−2 dx = · · · = n!

(n+ 1) (n+ 2)× · · · (2n)!

1

0

x2ndx =(n!)2

(2n+ 1)!

—186/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Ainsi

H = (n!)2

(2n)!√2n+ 1

=1

√2n+ 1

2n

n

(ouf !)

Exercice PC 88

L’espace euclidien orienté R3 est rapporté à la base orthonormale B =−→i ,−→j ,−→k.

Quelle est la matrice dans la base B de la rotation r vérifiant

r (−→u ) = −→u où −→u =−→i +

−→j −−→k

et r−→i=−→j .

Préciser l’axe et l’angle de la rotation.

Solution

: Soit R la matrice de r dans B, alors

R =

0 a c1 0 00 c −a

car R ∈ SO (3) , donc (si Ci est la i-ème colonne) C1 ·C2 = 0 et C1 ∧C2 = C3.Puis r

(−→u ) = −→u =⇒ R

11−1

=

0 a c1 0 00 c −a

11−1

=

a− c1

a+ c

=

11−1

=⇒a− c = 1a+ c = −1 =⇒ a = 0 et c = −1

On a alors

R =

0 0 −11 0 00 −1 0

L’axe est dirigé par −→u et puisque tr (R) = 0 = 1 + 2 cos θ =⇒ cos θ = −12. On choisit −→a =

1−10

⊥ −→u , alors

Det (−→u ,−→a , r (−→a )) =

1 1 01 −1 1−1 0 1

= −3 =⇒ angle est −2π

3

Exercice PC* 150

Une matrice S ∈ Sn (R) est dite positive si ∀X ∈ Mn,1 (R) , tXSX 0. Elle est dite strictement positive si ∀X ∈

Mn,1 (R) ,tXSX 0. On note S+n (R) l’ensemble des matrices positives et S++n (R) l’ensemble des matrices strictement

positives.Montrer que si A ∈ S++n (R) alors les valeurs propres de A sont strictement positives et que si B ∈ S+n (R) , ses valeurspropres sont positives (ou nulles).

1. Soit A ∈ S++n (R) , montrer que A ∈ GLn (R) et qu’il existe ∆ ∈ S++n (R) telle que A−1 = ∆2.

2. Soit B ∈ S+n (R) , on pose M = ∆B∆, que dire de M ?

3. Montrer que det (A+B) det (A) + det (B)

—187/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

: On commence par prouver que si A ∈ S++n (R) alors les valeurs propres de A sont strictement positives.

Soit λ une valeur propre et X un vecteur propre associé, alors

tXSX = tX (λX) = λ X2 > 0 =⇒ λ > 0

La même méthode prouve que si B ∈ S+n (R) , ses valeurs propres sont positives (ou nulles).

1. Les valeurs propres de A sont strictement positives donc A ∈ GLn (R) et il existe U ∈ O (n) tel que A =

U Diag (λi)tU =⇒ A−1 = U Diag

1

λi

tU . On pose alors ∆ = UDiag

1√λi

tU ainsi A−1 = ∆2 et t∆ = ∆.

2. On a tM =M et tXMX = tX∆B∆X. Mais t (∆X) = tX∆ car ∆ ∈ Sn (R) d’où tXMX = t (∆X)B (∆X) 0car tY BY 0 pour tout Y ∈Mn,1 (R). Ainsi M ∈ S+n (R).

3. On a donc A+B =∆−12 +∆−1M∆−1 = ∆−1 (In +M)∆−1.Puisque M est diagonalisable, si M ∼ Diag (mi) ,

on a

det (In +M) =n

k=1

(1 +mi)

d’où det (A+B) = det∆−12 det (In +M). Mais det

∆−12 =

1

det (∆2)=

1

det (A−1)= detA.

d’où

det (A+B) = det (A)×n

k=1

(1 +mi)

Enfin detA + detB = detA + det∆−1M∆−1 = det (A) + det

∆−12 detM = det (A)

1 +n

k=1

mi

. Il s’agit

donc de prouver que

n

k=1

(1 +mi) 1 +n

k=1

mi sachant que les mi sont 0, ce qui est évident

Exercice PC* 151

Soit (E, |) un espace euclidien. Pour u ∈ L (E) endomorphisme symétrique, on note α (u) la plus petite valeur propre

de u et β (u) la plus grande.

1. Montrer que si u est symétrique et x ∈ E, x = −→0 alors α (u) u (x) | xx2

β (u)

2. Montrer que si u et v sont symétriques, alors β (u+ v) α (u) + β (v).

Solution

:

1. Soit (e1, · · · , en) une BON de E qui diagonalise u, alors x =n

k=1

xiei =⇒ u (x) =n

k=1

λixiei où les (λi)i sont les

valeurs propres de u. Ainsi

α (u) x2 = α (u)n

k=1

x2i u (x) | x =n

k=1

λix2i β (u)

n

k=1

x2i = β (u) x2

Rem : Donc β (u) = supx∈E, x=−→0

u (x) | xx2

= supx∈E, x=−→0

8u

x

x

| xx

9= supX∈E, X=1

u (X) | X. Et de même

pour α (u) avec l’inf.

—188/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

2. Soit x ∈ E tel que x = 1, on a donc

u (x) + v (x) | x β (u+ v) =⇒ u (x) | x+ v (x) | x β (u+ v)

d’oùv (x) | x β (u+ v)− u (x) | x

Orα (u) u (x) | x =⇒−u (x) | x −α (u)

d’oùv (x) | x β (u+ v)− α (u)

On choisit alors x un vecteur propre associé à β (v) tel que x = 1. On a alors v (x) = β (v)x =⇒ v (x) | x =β (v) x2 = β (v) d’où

β (v) β (u+ v)− α (u) =⇒ β (u+ v) α (u) + β (v) .

Par symétrie des rôles, on a aussi β (u+ v) α (v) + β (u).

Exercice PC* 152

Soit A ∈Mn (R), on pose B =tA+A

2. On note α la plus petite valeur propre de B et β la plus grande. Montrer que

le spectre de A est inclus dans [α, β].

Solution

: Avant tout est symétrique réelle donc diagonalisable. Soit λ une valeur propre de A et X un vecteur propre

associé. Alors AX = λX =⇒ tXtA = λtX. On a donc

BX =tAX +AX

2=⇒ tXBX =

tXtAX + tXAX

2=λtXX + tX (λX)

2= λ X2

On se place dans une BON qui diagonalise B, ainsi B = tP Diag (λi) P d’où

tXBX = tXtP Diag (λi) PX = tY Diag (λi) Y où Y = PX

=n

k=1

λiy2i si Y = (y1, · · · , yn)

Puisque

∀i ∈ 1, · · · , n , α λi β, on a αn

k=1

y2i n

k=1

λiy2i β

n

k=1

y2i

Mais, Y = PX =⇒ tY Y = tXtPPX = tXX (normal, c’est un changement de BON, donc Y 2 = X2) donc

α X2 = αY 2 = α

n

k=1

y2i n

k=1

λiy2i = λ X2 β

n

k=1

y2i = βY 2 = α

X2

Puisque X = 0, on en dédiut que α λ β.

—189/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

15 Fourier (fait chaud ici)

Exercice PC* 153

Soit E l’ensemble des fonctions continues et 2π périodiques sur R. On définit pour T ∈ L (E) par T (f) (x) =

12

fx2

+ fx2+ π

.

1. Calculer les coefficients de fourier de T (f) en fonction de ceux de f .

2. Déterminer kerT.

3. Pour |λ| = 1, déterminer ker (T − λId).4. Pour |λ| < 1, le sous-espace vectoriel ker (T − λId) est-il de dimension finie ?

Solution

:

1. Un calcul simple donne π

−πT (f) (x) e−inxdx =

1

2

π

−π

fx2

+ fx2+ πe−inxdx

=1

2

π

−πfx2

e−inxdx+

1

2

π

−πfx2+ πe−inxdx

=

π2

−π2

f (u) e−2inxdx

3π2

π2

f (u) e−2inxdx =

π

−πf (x) e−inxdx

d’oùcn (T (f)) = c2n (f)

2. On a facilement f ∈ kerT ⇐⇒ f est π antipériodique. Cela donne une caractérisation des fonctions π antipériodique,elles vérifient c2n (f) = 0

3. On a f ∈ ker (T − λId)⇐⇒ T (f) = λf ⇐⇒ ∀n, cn (T (f)) = λcn (f)⇐⇒ c2n (f) = λcn (f). Supposons qu’il existep tel que cp (f) = 0, alors

c2p (f) = λcp (f) , λc4p (f) = λc2p (f) = λ2cp (f)

d’oùc2np (f) = λ

ncp (f)

Mais alors |c2np (f)| = |λ|n |cp (f)| = |cp (f)| est constant. Absurde car c2np (f) −−−−−→n→+∞

0.

4. A REVOIRSi |λ| < 1, pour p impair, on a alors c2np (f) = λ

ncp (f). Posons alors

Sp (x) =+∞

n=−∞λncp (f) e

−i2npx

La série converge normalement et vérifie ce qu’il faut .....

Exercice PC 89

On considère la fonction f définie sur R par

f (x) = max (0, sinx) .

1. Etudier sa série de F .

2. En déduire la valeur des sommes

+∞

n=1

(−1)n4n2 − 1

,+∞

n=1

1

4n2 − 1et

+∞

n=1

1

(4n2 − 1)2

—190/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. La fonction est bien 2π−périodique, elle n’a pas de parité.

2 4 6 8 10 12 14

-1.0

-0.5

0.0

0.5

1.0

x

y

On a

a0 =1

π

0

sinxdx =1

π

an =1

π

π

0

sin (x) cos (nx) dx =1

π

0

[sin (n+ 1)x+ sin (1− n)x] dx

Ainsi

a1 =1

π

π

0

sin (x) cos (x) dx =1

π

0

sin 2xdx = 0

n > 1, an =1

π

0

[sin (n+ 1)x+ sin (1− n)x] dx = − 1

π

1 + (−1)nn2 − 1

d’où

a0 =1

π, a2p = −

2

π× 1

4p2 − 1, a2p+1 = 0

Pour les (bn)n , on a

b1 =1

π

π

0

sin2 (x) dx =1

2

n > 1, bn =1

π

π

0

sin (x) sin (nx) dx =1

π

0

[cos (1− n)x− cos (n+ 1)x] dx = 0

La fonction f est continue, C1 par morceaux, donc (Dirichlet)

f (x) =1

π+1

2sinx− 2

π

+∞

p=1

cos (2px)

4p2 − 1

2. En particulier avec

x =π

2donne

+∞

n=1

(−1)n4n2 − 1

=1

2− π

2

x = 0 donne+∞

n=1

1

4n2 − 1=

1

2

—191/208— G H

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et Parseval donne

1

0

|f (t)|2 dt =1

π

0

sin2 (t) dt = a20 +1

2

+∞

n=1

a2n + b2n

1

4=

1

π2+1

2×1

4+

4

π2

+∞

n=1

1

(4n2 − 1)2

d’où

1

8− 1

π2=

2

π2

+∞

n=1

1

(4n2 − 1)2=⇒

+∞

n=1

1

(4n2 − 1)2=π2

16− 1

2

Exercice PC 90

Soit f définie sur R, paire, 2π−périodique telle que pour tout t ∈ [0, π] , f (t) = π− t. En utilisant la série de Fourier de

f , calculer+∞

p=0

1

(2p+ 1)2 .

Solution

: La fonction f est paire, C0 sur R et C1 par morceaux. On sait que bn = 0, que

a0 =1

π

π

0

(π − t) dt = π2, an =

2

π

π

0

(π − t) cosntdt = 2

π

1− cos (nπ)

n2=

2

π

1− (−1)nn2

ainsi a2n = 0, et a2n+1 =4

π (2n+ 1)2. On en déduit que

S (f) (x) =π

2+

4

π

+∞

n=0

cos ((2n+ 1)x)

(2n+ 1)2

et f étant continue, on a (Dirichlet)

f (x) =π

2+

4

π

+∞

n=0

cos ((2n+ 1)x)

(2n+ 1)2

(la convergence étant normale, la fonction étant C1 par morceaux). Avec x = 0, on a donc

f (0) = π =π

2+

4

π

+∞

n=0

1

(2n+ 1)2 =⇒

+∞

n=0

1

(2n+ 1)2 =

π2

8

Exercice PC 91

Déterminer le développement en série de fourier de la fonction f définie par f (t) = |cos t|+ |sin t|.

En déduire la valeur de la somme+∞

p=1

1

64p2 − 1.

Solution

:

1. La fonction est paire, continue, C1 par morceaux sur R. On a f (t) = sin t + cos t sur0, π2et f (t) = sin t − cos t

surπ2 , π. On en déduit que pour n ∈ N

π

0

f (t) cos (nt) dt =

π2

0

(sin t+ cos t) cos (nt) dt+

π

π2

(sin t− cos t) cos (nt) dt

=

π

0

sin t cos (nt) dt+

π2

0

cos t cos (nt) dt− π

π2

cos t cos (nt) dt

—192/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

avec π

π2

cos t cos (nt) dt =u=π−t

(−1)n+1 π

2

0

cos (u) cos (nu) du, on obtient

π

0

f (t) cos (nt) dt =

π

0

sin t cos (nt) dt+1− (−1)n+1

π2

0

cos t cos (nt) dt

Avec, pour n = 1

π

0

sin t cos (nt) dt =1

2

π

0

(sin (n+ 1) t− sin (n− 1) t) dt =1

2

−cos (n+ 1) t

n+ 1+cos (n− 1) t

n− 1

π

0

=(−1)n+1 − 1

(n2 − 1) π

2

0

cos t cos (nt) dt =1

2

sin (n+ 1) t

n+ 1+sin (n− 1) t

n− 1

π2

0

=1

2

sin (n+ 1) π2n+ 1

+sin (n− 1) π2n− 1

Puisque sin(n+ 1) π2

= cos

nπ2

et sin

(n− 1) π2

= − cos

nπ2

, on obtient pour n = 1

π

0

f (t) cos (nt) dt =(−1)n+1 − 1

(n2 − 1)−

1− (−1)n+1

(n2 − 1)cosnπ2

=

(−1)n+1 − 1

(n2 − 1)

1 + cos

nπ2

Pour n = 1, on a π

0

sin t cos (t) dt = 0. Ainsi

a0 =4

π, a1 = 0, a2p+1 = 0, a4p+2 = 0 et a4p = −

8

π (16p2 − 1)

Par Dirichlet, on a

f (t) =4

π− 8

π

+∞

p=1

cos (4pt)

16p2 − 1

2. En particulier f (0) = 1 =4

π− 8

π

+∞

p=1

1

16p2 − 1d’où

+∞

p=1

1

16p2 − 1=

1

2− π

8et fπ4

=

4

π− 8

π

+∞

p=1

(−1)p16p2 − 1

d’où

+∞

p=1

(−1)p16p2 − 1

=1

2−√2π

8

On a donc+∞

p=1

1

16p2 − 1−+∞

p=1

(−1)p16p2 − 1

=+∞

p=1

1 + (−1)p16p2 − 1

= 1−√

2 + 1π

8

Mais 1 + (−1)p = 0 si p est impair, ainsi

+∞

p=1

1 + (−1)p16p2 − 1

=+∞

p=1

2

16 (2p)2 − 1

= 2+∞

p=1

1

64p2 − 1=⇒

+∞

p=1

1

64p2 − 1=

1

2−√

2 + 1π

16

Exercice PC* 154

On pose S (x) =+∞

n=1

sinnx

n3.

1. Déterminer le domaine de définition de S.

2. Soit P (x) = αx3 + βx2 + γx si x ∈ [0, π[ que l’on prolonge par imparité et 2π périodicité. Déterminer α, β et γpour que P et S coïncident sur [0, π[. Pourquoi n’a-t-on pas pris de terme constant sur P ?

3. Tracer la représentation graphique de S sur [−2π, 2π] .4. Peut-on affirmer que ∀t ∈ R, |S (t)| 1 ?

—193/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. On a ∀x ∈ R,sinnx

n3

1

n3d’où la convergence normale de la série qui défini S sur R. Ainsi DS = R.

2. Méthode 1 : Gros calculs à la con, on cherche α, β et γ tels que bn =2

π

π0 P (t) sinntdt =

1

n3car an = 0. On pose

b(k)n =

2

π

π0 t

k sinntdt et on calcule

b(1)n =2

π

π

0

t sinntdt = −2 (−1)n

n

b(2)n =2

π

π

0

t2 sinntdt = − 4

πn3+4 (−1)nπn3

− 2 (−1)n πn

b(3)n =2

π

π

0

t3 sinntdt =12 (−1)nn3

− 2 (−1)n π2n

On a donc αb(3)n + βb(2)n + γb

(1)n =

1

n3si et seulement si

α

12 (−1)nn3

− 2 (−1)n π2n

+ β

− 4

πn3+4 (−1)nπn3

− 2 (−1)n πn

+ γ

−2 (−1)n

n

=

1

n3

ce qui donne

α =1

12, β = −π

4et γ =

π2

6

Ainsi, si on pose P (x) =1

12x3− π

4x2+

π2

6x sur [0, π[, impaire, 2π périodique, alors S (x) est la série de Fourier de

P donc par Dirichlet, S = P sur [0, π[.Méthode 2 : On branche deux neurones. Bon, si on calcul le DSF de P, on veut avoir P (x) = S (x) sur [0, π] (carla fonction P est continue) donc

P (0) = S (0) = 0 et P (π) = S (π) = 0

On a donc απ3 + βπ2 + γπ = 0. Puisquecosnx

n2

1

n2et que

n1

1

n2CV, on a S′ (x) =

+∞

n=1

cosnx

n2. Or sur [0, π] ,

on a P ′ (x) = 3αx2 + 2βx+ γ donc

P ′ (0) = γ =+∞

n=1

cosnx

n2=π2

6et P ′ (π) =

+∞

n=1

(−1)nn2

Mais,+∞

n=1

(−1)nn2

=+∞

n=1

1

(2n)2−+∞

n=1

1

(2n+ 1)2=

1

4

+∞

n=1

1

n2−+∞

n=1

1

(2n+ 1)2=

1

2

+∞

n=1

1

n2−+∞

n=1

1

(2n)2−+∞

n=1

1

(2n+ 1)2=

1

2

+∞

n=1

1

n2−+∞

n=1

1

n2= −π

2

12donc 3απ2 + βπ + γ = −π

2

12. Bref, on a

απ3 + βπ2 = −γπ = −π3

6

3απ2 + 2βπ = −π2

12− γ = −π

2

4

⇐⇒

απ + β = −π

63απ + 2β = −π

4

On retrouve α =1

12, β = −π

4. Le seul problème, c’est qu’il faut bien vérifier que cela marche .... (synthèse).

3. On a P ′ (t) =1

4t2− 1

2πt+

1

6π2 a deux racines en

1 +

1√3

π π et

1− 1√

3

π ∈ [0, π[, d’où le graphe de P (t)

—194/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

sur [0, π[ :

1 2 3

-1

0

1

x

y

Graphe de P sur [0, π[

-6 -4 -2 2 4 6

-1

1

x

y

Graphe de S

4. On a max[0,π]

P (t) = P

1− 1√3

π= sup

R

S =π3

18√3= 0.9954 1. Ainsi,∀t ∈ R, |f (t)| 1.

Exercice PC* 155

(Centrale) Soient f (x, y) =+∞

n=1

yn−1e2inx, g (x, y) =+∞

n=1

yn−1 cos (2nx) et h (x, y) =+∞

n=1

yn−1 sin (2nx) .

1. Montrer que f est définie et continue sur R × ]−1, 1[. Donner une expression simple de f (x, y) , en déduire uneexpression simple de g (x, y) et de h (x, y).

2. Soit P définie pour y ∈ ]−1, 1[ par P (y) =

y

0

g (x, t) dt. Exprimer P sous la forme d’une somme. Donner une

expression simple de P.

3. Donner le développement en série de Fourier de f définie par f (x) = ln (5− 4 cos (x)). Préciser la valeur de2

π

π

0

ln (5− 4 cos (x)) cos (2nx) dx si n 1.

Solution

:

1. Posons un (x) = yn−1e2inx où y ∈ ]−1, 1[ est fixé, alors |un (x)| |y|n−1, puisque |y| < 1, la série

n1

|y|n−1 converge.

Ainsi

n1

un (x) converge normalement sur R à y ∈ ]−1, 1[ fixé. A y fixé, on a donc défini une fonction continue sur

R. De même si on fixe x, on a une série entière par rapport à y. Puisquee2inx

= 1, le rayon de converge vaut 1.On a continuité sur l’intervalle de convergence. Bref c’est continue sur ]−1, 1[×R.En fait il s’agit d’une série géométrique et

f (x, y) =+∞

n=1

yn−1e2inx =+∞

k=0

yke2ikxe2ix = e2ix+∞

k=0

ye2ix

k=

e2ix

1− ye2ix =e2ix − y

(1− y cos 2x)2 + (y sin 2x)2

=eix − ye−ix

1− 2y cos (2x) + y2

On a alors g (x, y) = Re (f (x, y)) =cos 2x− y

1− 2y cos (2x) + y2et h (x, y) =

sin 2x− y1− 2y cos (2x) + y2

2. Soit x ∈ R fixé, la série+∞

n=1

yn−1 cos (2nx) est une série entière de la variable y, donc intégrable sur son domaine de

convergence. Ainsi

P (y) =+∞

n=1

y

0

tn−1 cos (2nx) dt =+∞

n=1

cos (2nx)

y

0

tn−1dt =+∞

n=1

cos (2nx)

nyn

—195/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Mais on a aussi

P (y) =

y

0

cos 2x− t1− 2t cos (2x) + t2

dt =

−1

2ln1− 2t cos (2x) + t2

y

0

= −1

2ln1− 2y cos (2x) + y2

3. Avec y =1

2, on a P

1

2

=

+∞

n=1

cos (2nx)

n2n= −1

2ln

1− cos (2x) +

1

4

= −1

2ln (5− cos 2x) + ln 2 d’où

f (x) = 2 ln 2− 2+∞

n=1

cos (2nx)

n2n= 2 ln 2−

+∞

n=1

cos (2nx)

n2n−1

Ainsi2

π

π

0

ln (5− 4 cos (x)) cos (2nx) dx = − 1

n2n−1

—196/208— G H

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16 Calcul Facile (Calcul diff)

Exercice PC 92

Soit V l’espace vectoriel des fonctions C∞ sur R2 et à valeurs dans R. Pour a ∈ R, on définit Ωa sur V par

Ωa (f) =∂f

∂x+ a∂f

∂y

1. Montrer que Ωa est un endomorphisme de V .

2. Soit f ∈ V , montrer qu’il existe un unique F ∈ V tel que ∀ (x, y) ∈ R2, f (x, y) = F (x, y − ax).3. Calculer les dérivées partielles de F en fonction de celle de f . En déduire ker (Ωa) puis ker (Ωa Ωa) .4. Exprimer Ω2a (f) = Ωa Ωa (f) et Ω3a (f) en fonction des dérivées partielles de f . Faire une conjecture sur Ωna et la

démontrer.

Solution

:

1. Puisque f est C∞, ses dérivées partielles également, ainsi Ωa (f) ∈ V . La linéarité est ensuite très simple à démontrer.

2. Soit L :

xy

−→

uv

=

x

−ax+ y

, l’application L est linéaire de R2 dans R2 donc C∞, inversible

(son déterminant vaut 1) et L−1 est C∞ (car linéaire). L’égalité f (x, y) = F (u, v) = F (x, y − ax) peut s’écriref = F L⇐⇒ F = f L−1. Ceci prouve l’existence et l’unicité de F dans V .

3. On a alors∂f

∂x=∂F

∂u

∂u

∂x+∂F

∂v

∂v

∂x=∂F

∂u− a∂F

∂vet∂f

∂y=∂F

∂u

∂u

∂y+∂F

∂v

∂v

∂y=∂F

∂v

soit∂F

∂u=∂f

∂x+ a∂f

∂yet∂F

∂v=∂f

∂y

On en déduit que

f ∈ ker (Ωa)⇐⇒∂F

∂u= 0⇐⇒ ∃C ∈ C∞ (R,R) , F (u, v) = C (v)

⇐⇒ ∃C ∈ C∞ (R,R) , f (x, y) = C (x− ay)

de même

f ∈ ker (Ωa Ωa)⇐⇒ Ωa ∈ ker f ⇐⇒ ∃C1 ∈ C∞ (R,R) ,∂F

∂u(u, v) = C1 (v)

⇐⇒ ∃ (C1, C2) ∈ C∞ (R,R) , F (u, v) = uC1 (v) +C2 (v)

⇐⇒ ∃ (C1, C2) ∈ C∞ (R,R) , f (x, y) = xC1 (x− ay) +C2 (x− ay)

4. On a

Ωa (Ωa (f)) =∂

∂x

∂f

∂x+ a∂f

∂y

+ a

∂y

∂f

∂x+ a∂f

∂y

=∂2f

∂x2+ a

∂2f

∂x∂y+ a

∂2f

∂y∂x+ a2

∂2f

∂y2=∂2f

∂x2+ 2a

∂2f

∂x∂y+ a2

∂2f

∂y2(Schwarz)

Puis

ΩaΩ2a (f)

=∂

∂x

∂2f

∂x2+ 2a

∂2f

∂x∂y+ a2

∂2f

∂y2

+ a

∂y

∂2f

∂x2+ 2a

∂2f

∂x∂y+ a2

∂2f

∂y2

on développe, on utilise encore Schwarz (∂3f

∂x∂y2=

∂3f

∂y2∂x· · · ) pour obtenir

Ω3a (f) =∂3f

∂x3+ 3a

∂3f

∂x2∂y+ 3a2

∂3f

∂x∂y2+ a3

∂3f

∂y3

—197/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

On conjecture que

Ωna (f) =n

k=0

n

k

an−k

∂nf

∂xk∂yn−k(soit ”Ωa =

∂x+ a

∂y

n”).

On introduit D1 :V −→ V

f −→ ∂f

∂x

et D2 :V −→ V

f −→ ∂f

∂y

, alors D1 et D2 sont dans L (V ) et d’après Schwarz, on a

D1 D2 = D2 D1. On peut donc appliquer le binôme de newton, puisque Ωa = D1 + aD2.

Exercice PC 93

(Centrale PC) Soit k ∈ [0, 1[ et f ∈ C1 (R,R) telle que ∀x ∈ R, |f ′ (x)| k. On définit alors F : (x, y) ∈ R2 −→

(x− f (y) , y − f (x)).1. Soient (a, b) ∈ R2 et ga,b : x −→ b+ f (a+ f (x)), montrer que ga,b est lipschitzienne.

2. Soit h : R −→ R C-lipschitzienne avec C < 1, montrer qu’il existe un unique x ∈ R tel que h (x) = x.

3. Montrer que F est une bijection de R2 dans lui même.

4. Montrer que F est un C1 difféomorphisme de R2 sur lui même.

Solution

: Avant tout le théorème des accroissements finis permet d’affirmer que f est k-lipschitzienne (cf cours de

sup).

1. On a donc ∀ (x, y) ∈ R2,

|ga,b (x)− ga,b (y)| = |f (a+ f (x))− f (a+ f (y))| k |a+ f (x)− a− f (y)| k |f (x)− f (y)| k2 |x− y|

ce qui prouve que ga,b est C = k2 < 1 lipschitzienne.

2. Unicité. Si h (x) = x et h (y) = y alors

|h (x)− h (y)| = |x− y| C |x− y| =⇒ 0 (1−C) |x− y| 0

car 1−C > 0 d’où |x− y| = 0 car 1−C = 0.Existence : On définit la suite (un)n∈N par u0 = 0 (ou u0 quelconque) et un+1 = h (un) et on pose vn = un+1 − un.On va montrer que

n0

vn est absolument convergente donc convergente. On a

|vn+1| = |un+2 − un+1| = |h (un+1)− h (un)| C |un+1 − un| = C |vn|

Ainsi par récurrence|vn| Cn |v0|

Puisque 0 C < 1, la série

n0

Cn converge. Ceci donne la convergenve absolue de

n0

vn. On en déduit que la

suite (un)n∈N converge. Soit ℓ la limite de un, alors

un+1 −−−−−→n→+∞

et puisque h est continue (lipschitzienne =⇒ C0), on a un+1 = h (un) −−−−−→n→+∞

h (ℓ) d’où h (ℓ) = ℓ.

Remarque : On vient de prouver le théorème du point fixe. En partant de u0 quelconque, la suite converge versl’unique point fixe.

3. Soit (a, b) ∈ R2, on a

F (x, y) = (a, b)⇐⇒x− f (y) = ay − f (x) = b ⇐⇒

x = a+ f (y)

y = b+ f (a+ f (y))⇐⇒

x = a+ f (y)y = ga,b (y)

Puisque ga,b est C = k2 < 1 lipschitzienne, l’équation y = ga,b (y) admet une unique solution. Ceci prouve l’existenceet l’unicité de y puis de x. On a donc montré que F est une bijection de R2 dans lui même.

—198/208— G H

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4. On a donc F injective (car bijective) de R2 dans R2, de classe C1 (car f est C1 sur R) de Jacobien

J =

∂x(x− f (y)) ∂

∂y(x− f (y))

∂x(y − f (x)) ∂

∂y(y − f (x))

=

1 −f ′ (y)

−f ′ (x) 1

= 1 + f ′ (x) f ′ (y) = 0

car |f ′ (x) f ′ (y)| k2 < 1 =⇒ 1 + f ′ (x) f ′ (y). Ainsi F est un C1 difféomorphisme de R2 dans lui même.

Exercice PC* 156

Soit f : R2 −→ R définie par f (x, y) = xy (1− x− y) , on note D = x 0, y 0, 1− x− y 0, tracer D, montrer

que f admet un maximum sur D et qu’il n’est pas sur le bord de D.

(On pourra prouver que pour (a, b, c) ∈ ]0,+∞[3, lna+ b+ c

3

1

3(ln a+ ln b+ ln c)).

Solution

: L’ensemble D est (bord compris) égal au triangle de sommet O, A = (1, 0) et B = (0, 1). La fonction f est

continue sur D, on cherche les points critique sur D = x > 0, y > 0, 1− x− y > 0 qui est ouvert. On résout donc

∂f

∂x= y (1− x− y)− xy = −2xy + y − y2 = 0

∂f

∂y= x (1− x− y)− xy = −2xy + x− x2 = 0

Par différence (symétrie des rôles) des équations, on obtient x = y puis −3x2 + x = 0 =⇒ x = 0 ou x =1

3.

Puisque D est un fermé-borné (un compact), la fonction continue f admet sur D un maximum et un minimum. Cesextrema sont pris, soit aux bords, soit à l’intérieur. Mais sur le bord, un calcul simple donne f (x, y) = 0. Puisque

f13 ,

13

=

1

27> 0, le maximum est atteint à l’intérieur donc en un point critique.

Conclusion :13 ,

13

est le point où le maximum est atteint.

Pour le minimum, il ne peut être atteint que sur le bord car sinon c’est en un point critique (et il n’y a qu’un seul pointcritique, qui est un maximum, situation crititique non !). Donc le minimum est au bord, pris une infinité de fois et vaut 0.Deux remarques :- Pour "prouver" que D est bien un fermé-borné. L’ensemble est borné car si (x, y) ∈ D, on a 0 x 1 − y 1 et demême avec y. Il est borné. Puis son complèmentaire est R2 \D = x > 0 ou y 0 ou 1− x− y > 0 qui est la réuniondes trois demi-plans ouverts x > 0 , y > 0 et 1− x− y > 0 donc est ouvert. (les inégalités larges donnent un fermé).-La fonction ln est concave, ainsi pour a, b, c strictement positifs, on a

ln

a+ b+ c

3

1

3(ln a+ ln b+ ln c) = ln

3√abc=⇒ abc

(a+ b+ c)3

27

en particulier avec a = x, b = y, c = 1− x− y > 0 sur D, on a

0 f (x, y) 1

27avec égalité si x = y = 1− x− y = 1

3

—199/208— G H

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(on a donc un maximum (strict par strict concavité) sur D). Sur le bord f (x, y) = 0 1

27. Voici le graphe :

0.20.0

z 0.000.0

0.2

y0.4

-0.04-0.02

0.4

x0.6

0.81.0

0.6

1.0

0.8

0.04

0.02

En (0, 0) , il y a un point critique de f (définie sur R2) mais f (x, x) ∼x→0

x2 et f (x,−x) ∼ −x2, c’est un point col.

Exercice PC 94

(TPE) Résoudre∂2f

∂x2− 2∂f

∂y− ∂

2f

∂y2= f . On commencera par poser f (x, y) = e−yg (x, y).

Solution

: Soit f une solution que l’on suppose de classe C2 sur R2 (ainsi Schwarz est notre ami), on pose donc

g (x, y) = eyf (x, y) qui est également C2 sur R2. On a donc

∂2f

∂x2= e−y

∂2g

∂x2,∂f

∂y= −e−yg + e−y ∂g

∂yet∂2f

∂y2= e−yg − 2− e−y ∂g

∂y+ e−y

∂2g

∂y2

et l’équation devient alors (après division par e−y = 0)

∂2g

∂x2− ∂

2g

∂y2= 0

On pose alorsu = x+ yv = x− y , donc ϕ (x, y) = (x+ y, x− y) qui est un C1 difféomorphisme de R2 car linéaire de déter-

minant égal à −2 = 0 (donc un automorphisme de R2). On a donc g (x, y) = G (u, v) , i.e. on pose G = g ϕ−1. On endéduit que

∂g

∂x=

∂G

∂u× ∂u∂x

+∂G

∂v× ∂v∂x

=∂G

∂u+∂G

∂v∂2g

∂x2=

∂x

∂G

∂u+∂G

∂v

=∂

∂u

∂G

∂u+∂G

∂v

+∂

∂v

∂G

∂u+∂G

∂v

=∂2G

∂u2+ 2

∂2G

∂u∂v+∂2G

∂v2

et de même∂g

∂y=

∂G

∂u× ∂u∂y

+∂G

∂v× ∂v∂y

=∂G

∂u− ∂G∂v

∂2g

∂y2=

∂y

∂G

∂u− ∂G∂v

=∂

∂u

∂G

∂u− ∂G∂v

− ∂

∂v

∂G

∂u+∂G

∂v

=∂2G

∂u2− 2

∂2G

∂u∂v+∂2G

∂v2

—200/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

L’équation devient alors

4∂2G

∂u∂v= 0⇐⇒ ∂G

∂v= K1 (v)⇐⇒ G = C1 (v) +C2 (u)

où C1, C2 ∈ RR sont des fonctions de classe C2 sur R. En définitive, on a

f (x, y) = e−y (C1 (x− y) +C2 (x+ y))En toute rigueur, on vérifie que ce sont bien des solutions...

Exercice PC 95

Soit S la surface d’équation z = xey + yex, déterminer les points où le plan tangent est horizontal (i.e. possède une

équation de la forme z = cste).

Solution

: La surface S est l’équipotentielle nulle de f : (x, y, z) −→ xey + yex − z, en d’autres temes

M = (x, y, z) ∈ S ⇐⇒ f (x, y, z) = 0

On sait que si grad f (x, y, z) = −→0 , ce vecteur est normal au plan tangent. Or grad f (x, y, z) =

ey + yex

xey + ex

−1

n’est

jamais nul. On en déduit que le plan tangent est horizontal si et seulement si grad f (x, y, z) est orthogonal à−→i et à

−→j .

Ce qui se traduit parey + yex = 0xey + ex = 0

⇐⇒

ey = −yexxey + ex = 0

⇐⇒

ey = −yex−xyex + ex = 0

⇐⇒ex =0

ey = −yex1 = xy

Puisque ey = −yex > 0, on en déduit que y < 0 et ainsi x < 0. Avec la première équation, il vient

ey + ye1y = 0

On pose alors ϕ (y) = ey + ye1y défini sur ]−∞, 0[ , dérivable de dérivée égale à ϕ′ (y) = ey + e

1y − 1

ye1y > 0 si y < 0. Ainsi

ϕ est strictement croissante sur ]−∞, 0[. puisque ϕ (−1) = 0, le réel −1 est l’unique solution. On a donc un unique pointA = (−1,−1) en lequel le plan tangent est horizontal !Voici le graphe de la surface S et le plan tangent en A (où il y a un point col pour f (x, y) = xey + yex).

-1

x

y

10

1

00

z

-2

-1 1

-1

-2

2

On a bien un point col en (−1,−1) car f (−1 + h,−1 + h)− f (−1,−1) = h2e−1 + oh→0

h2localement positif alors que

f (−1 + h,−1− h)− f (−1,−1) = −3h2e−1 + oh→0

h2est localament négatif.

—201/208— G H

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17 Et tout le reste ....

17.1 Algèbre générale, groupes, polynômes.Exercice PC* 157

(Centrale) Soit (G, ∗) un groupe, H et K sont deux sous groupes de G, on définit HK = h ∗ k, h ∈ H, k ∈ K.

Montrer queHK sous groupe de G⇐⇒ HK = KH

Solution

: On travaille par double implication.

Sens ⇐= : Hypothèse HK = KH. On veut montrer que HK est un sous groupe de G. Puisque H et K sont des sousgroupes de G, ils contiennent le neutre e de G. Ainsi e ∗ e ∈ HK =⇒ HK = ∅. Soient alors a et b dans HK. Il existe(h1, k1) ∈ H ×K et (h2, k2) ∈ H ×K tels qua a = h1 ∗ k1 et b = h2 ∗ k2. On a alors

a ∗ b−1 = (h1 ∗ k1) ∗k−12 ∗ h2

= h1 ∗

k1 ∗ k−12

=k∈K

∗ h−12 = h1 ∗k ∗ h−12

∈KH=HK

Puisque k ∗ h−12 ∈ KH = KH, il existe (h3, k3) ∈ H ×K tel que k ∗ h−12 = h3 ∗ k3 d’où

a ∗ b−1 = h1 ∗ h3 ∗ k3 = h ∗ k3 où h = h1 ∗ h3 ∈ H

Ceci prouve que HK sous groupe de G.Sens =⇒ : Hypothèse HK sous groupe. Soit a = h∗k ∈ HK, puisque HK est un sous groupe, on a a−1 = k−1∗h−1 ∈ HKdonc il existe (h1, k1) ∈ H ×K tel que

a−1 = h1 ∗ k1 =⇒ a = k−11 ∗ h−11 ∈ KH car k−11 ∈ K (K sous groupe) et h−11 ∈ H

Ainsi HK ⊂ KH. Puis si a = k ∗ h ∈ KH, on a a−1 = h−1 ∗ k−1 ∈ HK =⇒ a ∈ HK car HK sous groupe d’oùKH ⊂ HK. On a donc, par double inclusion HK = KH.

Exercice PC* 158

(Mines-Ponts 2009) Pour P ∈ Z [X] vérifiant P√

2= 0, montrer que P

−√2= 0.

Solution

: On décompose P (X) = Q

X2+XR

X2où Q et R sont dans Z [X] ce qui est possible car

P (X) =n

k=0

akXk =

2in

a2iX2i +

2i+in

a2i+1X2i+1

on pose alors Q (X) =

2in

a2iX2i et R (X) =

2i+in

a2i+1Xi. On a alors

P√

2= Q (2) +

√2R (2) = a+ b

√2 où a = Q (2) ∈ Z et b = R (2) ∈ Z

On en déduit que a = b = 0 car si b = 0, alors√2 = −a

b∈ Q. Par suite, P

−√2= Q (2)−

√2R (2) = a− b

√2 = 0.

Exercice PC* 159

(Centrale)

1. Soit P ∈ R [X] non constant, existe-t-il toujours un réel c tel que P (X)− c soit scindé à racines simples sur R ?

2. Soit P ∈ C [X] non constant, existe-t-il toujours un complexe c tel que P (X)− c soit scindé à racines simples surC ?

—202/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Solution

:

1. Soit P (X) = X4 pour c ∈ R le polynôme P (X)− c = X4− c n’est jamais scindé sur R. En effet si c < 0 il n’admetaucune racine. Si c > 0, alors X4 − c =

X2 −√c

X2 +

√cet X2 +

√c n’a pas de racine réelle.

2. Sur C, tous les polynômes sont scindés, mais quid de la multiplicité ? Soit α une racine multiple de P (X)− c, alorsP ′ (α) = 0. Considèrons Z (P ′) = α ∈ C, P ′ (α) = 0 les racines de P ′ et A = P (α) , α ∈ Z (P ′) les images parP des racines de P ′. Pour c ∈ C\A le polynôme Q (X) = P (X)− c est scindé sur C, montrons par l’absurde qu’iln’a pas de racine multiple. Soit z une racine multiple de Q alors

Q (z) = P (z)− c = 0 =⇒ P (z) = c et Q′ (z) = P ′ (z) = 0 =⇒ z ∈ Z (P ′)

On en déduit que c = P (z) où z ∈ Z (P ′) d’où c ∈ A, absurde.Remarque : Par exemple, pour n 2, P (X) = Xn (1−X)n qui admet 0 et 1 comme racine d’ordre n,

on a P ′ (X) = nXn−1 (1−X)n − nXn (1−X)n−1 = nXn−1 (1−X)n−1 (1− 2X). Ainsi Z (P ′) =

0, 1,

1

2

et

A =

0,

1

22n

. On en déduit que P (X)− c est scindé pour c = 0 et c = 1

4n.

On a facilement, pour c =1

4n, P (X) − 1

4n=

(4X (1−X))n − 1

4n=

(4X (1−X)− 1)

4n

n−1

k=0

(4X (1−X))k =

−(2X − 1)2

4n

n−1

k=0

(4X (1−X))k, ce qui prouve que1

2est racine double.

Exercice : Déterminer les racines de Xn (1−X)n − 1

4n

17.2 Les réels, les fonctions d’une variable réelleExercice PC* 160

(Centrale) Soit f : [0, 1] −→ R continue sur [0, 1] et (x1, · · · , xn) ∈ ]0, 1[n. Montrer qu’il existe x0 ∈ [0, 1] tel que

f (x0) =f (x1) + · · ·+ f (xn)

n

Solution

: La fonction f est continue sur [0, 1] , l’image de [0, 1] est un segment [m,M ]. Ainsi pour i ∈ 1, · · · , n , on

a f (xi) ∈ [m,M ]. On en déduit que

y =f (x1) + · · ·+ f (xn)

n∈ [m,M ] = f ([0, 1])

Par le TVI, il existe x0 tel que f (x0) = y.

Exercice PC* 161

(Centrale) Montrer qu’entre deux réels distincts, il existe une infinité de nombres de la forme r3 avec r ∈ Q.

Solution

: On reformule. Soient a < b avec (a, b) ∈ R2, il suffit de prouver que l’on peut trouver r0 ∈ Q tel que

a < r30 < b (car ensuite on peut placer r1 tel que a < r31 < r30, et par récurrence on a une suite décroissante de rationnels).

Mais par bijectivité croissante de la racine cubique, on a

a < r30 < b⇐⇒ 3√a < r0 <

3√b

Par densité de Q dans R, il existe r0 ∈ ]a, b[ ∩Q.

—203/208— G H

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Exercice PC* 162

(X-ESCPI) Soit f ∈ C0 (R+,R) , on suppose que f est surjective, montrer que l’ensemble Z (f) des zéros de f est infini.

Solution

: Par l’absurde, supposons que Z (f) soit fini (non vide car f est surjective) Z (f) = x0, · · · , xn. Pour

x > zm = maxZ (f) , f garde un signe constant. Quitte à changer f en −f, on peut le supposer positif strict. En effet,si f change de signe, par le TVI, f a un nouveau zéro plus grand que le plus grand de ses éros. Absurde. Sur l’intervalle[0, zm] , la fonction f est continue, ainsi f ([0, zm]) est un segment [m,M ] avec m 0 (car par exemple f (x0) = 0)

∀x ∈ [0, zm] , m f (x) M

∀x > zm, m 0 < f (x)

On en déduit que la valeur, disons m− 1 n’est jamais atteinte !Sans doute un exercice de fin d’oral.

Exercice PC* 163

(X-ESCPI) Soit x réel non nul, montrer que

E( 1x)

k=1

sin kx

k 1.

Solution

: Ce qu’il faut comprendre c’est que si E

1

x

< 1, la somme est nulle (pas de termes). C’est la cas si x < 0

ou si x > 1 car E1

x

0 dans ces deux cas. Il reste donc le cas où x ∈ ]0, 1]. Dans ce cas, on a

1 k E

1

x

1

x=⇒ x kx xE

1

x

1

Mais pour u ∈0, π2, par concavité du sinus, on a

0 sinu u

Ainsi

∀k ∈1, · · · , E

1

x

, sin (kx) kx =⇒ sin kx

k x

On a doncE( 1x)

k=1

sin kx

k

E( 1x)

k=1

x = xE

1

x

1

Exercice PC* 164

(Mines-Ponts) Soit f une application de R dans R+ de classe C1. Montrer qu’il existe (xn)n telle que f ′ (xn) −−−−−→n→+∞

0.

Solution

: Premier cas : Il existe α ∈ R tel que f ′ (α) = 0, on pose xn = α. Sinon puisque f ′ est continue, elle garde un

signe constant (sinon par le TVI elle s’annule). Par exemple f ′ (x) < 0 (sinon, on considère −f). On a donc f decroissanteet minorée sur R donc admet une limite en +∞.Par le théorème de Rolle appliqué sur l’intervalle [n, n+ 1] (sur lequel f est C1), il existe xn ∈ ]n, n+ 1[ tel que f ′ (xn) =f (n+ 1)− f (n).Mais puisque f (n+ 1)− f (n) −−−−−→

n→+∞0 (car f a une limite en +∞), on en déduit que f ′ (xn) −−−−−→

n→+∞0.

—204/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Exercice PC* 165

(X) Soit f : ]0, 1] −→ R dérivable, on suppose que f (x) −−−−→x→0+

ℓ et xf ′ (x) −−−−→x→0+

ℓ′. Que dire de ℓ′ ?

Solution

: D’après le TAF appliqué à f sur l’intervalle [x, 2x] où x > 0, il existe c (x) ∈ ]x, 2x[ tel que f (2x)− f (x) =

xf ′ (c (x)). Ainsi

c (x) f ′ (c (x)) =c (x)

x× (f (2x)− f (x))

Or x < c (x) < 2x =⇒ 1 <c (x)

x< 2 =⇒ c (x)

xborné. Puis f (x) −−−−→

x→0+ℓ =⇒ (f (2x)− f (x)) −−−−→

x→0+0. On en déduit que

c (x) f ′ (c (x)) −−−−→x→0+

Mais x < c (x) < 2x =⇒ c (x) −−−→x→0

0 =⇒ c (x) f ′ (c (x)) −−−−→x→0+

ℓ′. On en déduit que ℓ′ = 0.

Exercice PC* 166

(ULM 2012) Déterminer toutes les fonctions f : R −→ R telles que l’image d’un segment soit un segment de même

longueur.

Solution

: On commence par prouver que f est continue. Soit a ∈ R et ε > 0, I =

0a− ε

2, a+

ε

2

). Alors l (f (I)) = ε

(ou l est la longeur) et f (a) ∈ f (I). Ainsi ∀x ∈ I, |f (x)− f (a)| l (f (I)) = ε. Ceci prouve la continuité.Soit I = [a, b] un segment, alors f (I) = [m,M ] est un segment tel que M − m = b − a. Puisque f est continue,∃ (α, β) ∈ I2 tels que f (α) = m et f (β) = M . Soit J = [α, β] ∪ [β, α] , alors J est un segment et J ⊂ I. On a doncx ∈ J =⇒m f (x) M . On en déduit que f (J) = [m,M ]. Ainsi |β − α| =M −m = b− a, ce qui impose

α = aβ = b

ouα = bβ = a

On a donc f ([a, b]) = [f (a) , f (b)] ∪ [f (b) , f (a)]. Montrons l’injectivité de f . Si f (a) = f (b) , alors f ([a, b]) est delongueur 0 donc b− a = 0 =⇒ a = b.On en déduit que f est monotone. En effet, si f n’est pas monotone, il existe a b c tels que f (a) f (b) etf (c) f (b) ou tels que f (a) f (b) et f (c) f (b). Dans le premier cas, soit α tel que max (f (a) , f (c)) < α < f (b) , ilexiste x1 ∈ ]a, b[ , x2 ∈ ]b, c[ tels que f (x1) = f (x2) = α. Absurde, l’autre cas se traite de manière identique.Supposons alors f croissante (sinon considérer −f), alors f ([a, b]) = [f (a) , f (b)] et ainsi pour y > 0

f ([0, y]) = [f (0) , f (y)] est de longueur y d’où f (y) = f (0) + y

f ([−y, 0]) = [f (−y) , f (0)] est de longueur y d’où f (0) = f (−y) + y =⇒ f (−y) = f (0)− y

Bref f (x) = x+ cste ou f (x) = −x+ cste selon la monotonie.

17.3 Géométrie, coniques.Exercice PC* 167

(CCP PC 2009) Soit une ellipse du plan et M un point de cette ellipse. Soit M ′ son symétrique par rapport au grand

axe et P le point d’intersection des normales en M et M ′. Trouver le lieu de P quand M décrit l’ellipse.

Solution

: Si l’on fait un dessin, on constate que lorsque M est en un des sommets principaux, on aM =M ′, les deux

normales sont confondues et P n’est pas défini. Sinon, on se place dans le repère où l’ellipse E a pour équation réduitex2

a2+y2

b2= 1. On paramètre l’ellipse par M = (a cos t, b sin t), le vecteur M ′ (t) = (−a sin t, b cos t) dirige la tangente donc

est normal à la normal. La normale en M (t) a donc pour équation

N (t) : −ax sin t+ by cos t = −a sin t× a cos t+ b cos t× b sin t =b2 − a2

cos t sin t

—205/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Pour des raisons de symétrie par rapport à Ox, le point P est à l’intersection de N (t) et de Ox. On obtient donc l’abscissede P en "faisant y = 0” dans l’équation de N (t), ce qui donne (on peut diviser car on a pris M différent des sommetsdonc sin t = 0)

x =

b2 − a2

cos t sin t

−a sin t =a2 − b2a2

× a cos t = c2

a2a cos t = e2 × a cos t

On a donc si M : (x0, y0)P :e2x0, 0

Ainsi P décrit un segment de l’axe principal (pour être précis, si A et A′ sont les sommets principaux et O le centre deE, l’image de [A,A′] par l’homothétie de centre O et de rapport e2 où e est l’excentricité).

—206/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

18 Les exos tueursExercice PC* 168

Soit (xn)n∈N définie par x0 = 5 et xn+1 = x2n − 2. Calculer limn→+∞

xn+1x0x1 · · ·xn

Solution

: On cherche, on cherche et ... Bon, si on pose xn = 2ch (αn) alors xn+1 = 4ch2 (αn)− 2 = 2 ch (2αn). Donc

avec x0 = 2 ch (α)⇐⇒ α = argchx02

= argch

5

2

, on obtient par récurrence que

xn = 2 ch (2nα)

Puisxn+1

x0x1 · · ·xn=

2ch2n+1α

n

k=0

(2 ch (2kα))

=1

2nch2n+1α

n

k=0

ch (2kα)

Or

An (α) = sh (α)×n

k=0

ch2kα= sh (α) ch (α)×

n

k=1

ch2kα=

1

2sh (2α)

n

k=1

ch2kα

=1

2sh (2α)

n

k=1

ch2k−1 × 2α

=

1

2sh (2α)

n−1

k=0

ch2k−1 × 2α

=

1

2An−1 (2α)

d’où l’on en déduit queAn (α) =1

2nA0 (2

nα) =1

2nsh (2nα) ch (2nα) =

1

2n+1sh2n+1α

. Bref, pour conclure, x0x1 · · ·xn =

1

2n+1sh2n+1α

sh (α)

xn+1x0x1 · · ·xn

= 2sh (α)

th (2n+1α)−−−−−→n→+∞

2 sh (α) = 2 sh (argch (x0)) = 2

x204− 1 =

x20 − 4

soit ici une limite qui vaut√21.

Exercice PC* 169

Soit P ∈ R [X] un polynôme scindé à racines simples. On note x1, · · · , xn ses racines. Justifier que P ′ est aussi scindé

à racines simples. On note alors y2, · · · , yn les racines de P ′. Montrer quen

k=2

1

x1 − xk=

1

2

n

k=2

1

x1 − yk

Solution

: On applique Rolle entre deux racines de P. Cela donne à chaque fois une racine de P ′, ainsi P ′ est scindé.

Puis si P = an

k=1

(X − xi) , alors P ′ = an

k=1

n

j=1j =i

(X − xj) d’oùP ′

P=

n

k=1

1

X − xi. De la même manière

P ′′

P ′=

n

k=2

1

X − yi.

On a doncn

k=2

1

X − xk=P ′ (X)

P (X)− 1

X − x1d’où

n

k=2

1

x1 − xk= limx→x1

(X − x1)P ′ (X)− P (X)

(X − x1)P (X)

et1

2

n

k=2

1

x1 − yk=

1

2

P ′′ (x1)

P ′ (x1)

—207/208— G H

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PC-PC* Préparation des Khôlles 2012

Avec Taylor on a P (X) =n

k=0

P (k) (a)

k!(X − a)k , ainsi puisque P (x1) = 0, on obtient P (X) =

n

k=1

P (k) (x1)

k!(X − x1)k

d’où

(X − x1)P ′ (X)− P (X) =n

k=1

P (k) (x1)

1

(k − 1)!− 1

k!

(X − x1)k

=n

k=1

P (k) (x1)k − 1

k!(X − x1)k =

n

k=2

P (k) (x1)k − 1

k!(X − x1)k

ce qui prouve que P (x) ∼x→x1

P (2) (x1)2− 1

2!(X − x1)2 =

P ′′ (x1)

2(X − x1)2 et que (X − x1)P (X) ∼

x→x1P ′ (x1) (X − x1)2.

On en déduit que(X − x1)P ′ (X)− P (X)

(X − x1)P (X)∼

x→x1

1

2

P ′′ (x1)

P ′ (x1)

et ceci prouve le résultat.

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