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l t \ 1 v \X J 7 ã v / al 1 1 CAusA|_|TE MENTALE Repas à l'oeil et retours de bâton E PRQBLEME DE LA cAusA1_1'rE MENTALE est contemporain du pro- / \ bleme corps-esprit - René Descartes inventa les deux, ou du moins en porte-t-il la responsabilité. Pour Descartes, la causalité mentale devint un problème - et, en dernier ressort, un problème ínsurmontable - à cause de son ontologie, qui posait deux sortes de substances radicalement différentes : les corps matériels, dont l'essence est d'occuper un volume 1 I 7 ) Y 2 dans lespace, et lesprit, dont lessence est d être conscient. Si l'on en croit la tradition philosophique occidentale, Descartes se serait attiré ces dif- cultés par ses attentes excessives : il exigeait non seulement une ontologie strictement dualiste des substances mentale et matérielle, mais aussi un commerce causal intime entre les deux domaines. Et comme chacun sait, nombre de contemporains de Descartes se ruèrent sur ce qu'ils percevaient 1 1 \ L 2 v :_ comme une défaillance fatale dans la position cartesienne : comment des substances aussi disparates, l'une étendue dans l'espace et l'autre privée par essence de propriétés spatiales, pouvaient-elles exercer une influence causale l'une sur 1'autre, ou « se mêler »l2°1, selon les termes de Descartes, pour former cette « union ›› que nous appelons un être humain ? Le problème corps-esprit a fait un retour surprenant dans la philosophie de l'esprit des deux dernières décennies - non parce qu'il pose problème ›. ,l \ aux tenants du dualisme des substances, une espece en voie de dispari- tionl, mais parce qu'il constitue un obstacle pour les physicalistes qui veulent prendre le mental au sérieux. Il existe du reste un parallèle 1. Cette espèce n'est toutefois pas tout à fait éteinte : voir, par exemple, SwxNBURNE [1986] ;HAR'r [1988] ; Fosrrm [1991].

Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

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Un livre sur la relation corps-esprit dans la philosophie contemporaine

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CAusA|_|TE MENTALE

Repas à l'œil et retours de bâton

E PRQBLEME DE LA cAusA1_1'rE MENTALE est contemporain du pro-/ \bleme corps-esprit - René Descartes inventa les deux, ou du moins

en porte-t-il la responsabilité. Pour Descartes, la causalité mentale

devint un problème - et, en dernier ressort, un problème ínsurmontable - à

cause de son ontologie, qui posait deux sortes de substances radicalementdifférentes : les corps matériels, dont l'essence est d'occuper un volume

1 I 7 ) Y 2

dans lespace, et lesprit, dont lessence est d être conscient. Si l'on en croitla tradition philosophique occidentale, Descartes se serait attiré ces dif-cultés par ses attentes excessives : il exigeait non seulement une ontologiestrictement dualiste des substances mentale et matérielle, mais aussi uncommerce causal intime entre les deux domaines. Et comme chacun sait,

nombre de contemporains de Descartes se ruèrent sur ce qu'ils percevaient\¢

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pour former cette « union ›› que nous appelons un être humain ?

Le problème corps-esprit a fait un retour surprenant dans la philosophiede l'esprit des deux dernières décennies - non parce qu'il pose problème

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\aux tenants du dualisme des substances, une espece en voie de dispari-tionl, mais parce qu'il constitue un obstacle pour les physicalistes quiveulent prendre le mental au sérieux. Il existe du reste un parallèle

1. Cette espèce n'est toutefois pas tout à fait éteinte : voir, par exemple, SwxNBURNE

[1986] ;HAR'r [1988] ; Fosrrm [1991].

ERIC
Texte tapé à la machine
ERIC
Texte tapé à la machine
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Texte tapé à la machine
Jaegwon Kim, L'esprit dans un monde physique - Essai sur le problème corps-esprit et la causalité mentale, tr. fr. de l'américain par François Athané et Edouard Guinet, Ithaque, 2014, chapitre III, p. 61-90.
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62 L ESPRW DANS UN M°NDE PHYSWUE , CAusALx'rÉ MENTALE : REPAS A |_'c.*-:IL ET RETouRs DE BATQN 63

' ' * - .\ *vf , . . ` . . ,instructif entre le probleme corps-esprit de Descartes et la maniere reductionniste des types. La encore, la question s'est tou]ours rameneedont s'est développé 1'actuel débat sur la causalité corps-esprit. C'est au problème suivant : si les propriétés mentales sont irréductibles auen effet le monisme anomal de Davidson qui a déclenché les embarras physique et restent en dehors du domaine physique, alors, étant donnéactuels concernant la causalité mentale ; même si, comme nous l'avons la clôture causale du domaine physique, comment peuvent-elles exercervu précédemment, le problème a connu depuis lors nombre d'autres des pouvoirs causaux, ou avoir la moindre pertinence causale dans leformes, et pris d'autres directions. En une sorte de réminiscence de ÊÎ domaine physique?Descartes et de la séparation tranchante qu'i1 opéra entre la matière Î La réaction de certains philosophes à la résurgence du problème de laet l'esprit, Davidson a conçu les phénomènes mentaux comme constitu- causalité mentale - réaction qui a remporté un succès assez important -tivement distincts des phénomènes physiques. Le mental, selon lui, est f fut ou bien de tenter de le dissoudre, en tant que «problème ››, en montrantessentiellement normatif et régulé par les principes de rationalité, alors qu'i1 n'y avait en fait pas de quoi s'inquiéter, ou bien de minimiser, d'uneque ces contraintes normatives n'ont pas leur place dans le domaine manière ou d'une autre, sa signication philosophique. On argua que lesphysiqueï211. Cette différence constitutive entre le mental et le physique inquiétudes concernant la causalité mentale naissent d'une mauvaise hié-est la prémisse essentielle dont Davidson inféra son «anomisme du rarchisation des priorités philosophiques ; qu'un abus de raisonnements etmental ››, thèse selon laquelle il n'y a pas de lois prédictives-causales Ê d'hypothèses métaphysiques non justiées est une source de tracas qu'on« strictes ›› dans le domaine mental, et, en particulier, pas de lois corrélant aurait pu éviter ; qu'une mécompréhension de la logique et de la métaphy-les phénomènes mentaux aux phénomènes physiquesl. Et pourtant, ï sique de la causalité est au cœur des apparentes difcultés ; qu'il faudraitDavidson, à l'instar de Descartes, avait requis l'interaction causale entre prendre les explications et les pratiques explicatives, et non la métaphy-les événements physiques et mentaux, 1'un des piliers de sa théorie de f; sique, comme l directeur dans le problème de la causalité mentale ; quel'esprit - l'une des trois «prémisses ›› de base dont il dérive son monismeanomal. Autre réminiscence intéressante : on ne peut que penser à la

;

*""~1»>;;f~››,

si la causalité mentale pose des problèmes, la causalité de niveau macro,

en général, pose exactement les mêmes problèmes, y compris la causalité

reactlon des contemporains de Descartes faœ à S011 dualisme íntera- `ÎîÉ dans les sciences spéciales -mettons, par exemple, la causalité biologiquectionniste, quand on voit Pempressement unanime des critiques et des j`¿ et la causalité chimique ; et ainsi de suite.commentateurs de Davidson à épargner son dualisme des propriétés il Une autre sorte de réaction fut de proposer des solutions à moindrementales et physiques, pour se focaliser sur l'idée que le monisme anomal Îf coût philosophique, en montrant que le problème pouvait être réglé d'uneote toute pertinence causale aux propriétés mentales des événements? ' manière simple et facile, sans avoir à payer un prix métaphysique lourdLa seule différence entre Descartes et Davidson, c'est que le problème - par exemple de nous voir contraints d'abandonner le dualisme des pro-venait du dualisme des substances, pour le premier, et du dualisme des ` priétés pour embrasser le réductionnisme ou Péliminativisme ; ou d'avoirpropriétés, pour le second. Dans les deux cas, la difculté soulevée par = à vivre avec Pépiphénoménisme ; ou même de devoir envisager sérieuse-les critiques provenait d'un doute sérieux, autant que justié, sur la \ ment un retour au dualisme des substances. Voilà les solutions que nousposs1b1111_:e,de concilier ces conceptions respectives du dualisme avec l pourrions appeler les «repas à l'œil›› ou, si ce n'est à l'œil, du moins pourla causalité corps-esprit. ' trois fois rien

' ' , , »Le debat autour de la causalité mentale qui decoula du monisme anomalde Davidson a porté sur l'efcacité ou la pertinence causale des propriétés

Mon objectif ici est d examiner certaines de ces strategies deation-nistes à l'égard de la causalité mentale. Je montrerai qu'aucune d'entre

mentales vis-à-vis des propriétés physiques. On a alors estimé que ce É elles n'est vraiment opératoire, et que 1'on ne peut pas évacuer le problèmenouveau problème s'étendait au-delà du monisme anomal de Davidson, ç en faisant juste quelques petites réparations peu coûteuses par-ci par-là.et s'appliquait à toutes les formes de physicalisme non réductionniste, ou .›§¿ Il me semble que ce problème s'enracine profondément, très profondémentde dualisme des propriétés, qui ont constitué l'orthodoxie depuis le déclin ,ff ' dans les conceptions métaphysiques que nous nous faisons de nous-mêmesde la théorie de l'identité corps-esprit, ou, plus largement, du physicalisme et du monde dans lequel nous vivons, et que nous devrons passer par

'în1'. des révisions assez drastiques si nous voulons l'affronter sérieusement.

1. J'essaie de reconstruire cette dérivation in Km [1993b]_ ' Le jour où nous en aurons ni avec ce problème, notre métaphysique de

2' Vmr le debut du Chapltre H' ›, 1'esprit aura été modiée en profondeur. Les repas à l'œil n'existent pasi

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64 L'EsPR|1' DANS uN MONDE F-Hvs 'QUE 1: CAusAL|'rE MENTALE : REPAS A |_'cEn_ ET RETouRs DE BATQN 65'ê.

- _ . . jfP1uSt€n ph110S0ph1e que dans la vraie vie - et, croyez-moi, on en a rare- la discussion actuelle ne me semble, dans ces conditions, sufsammentmen pour son argent quand on veut megoter sur laddition. Autant se forte pour menaeer cette e0ne1usion_ » Burge [1993, p, 118]

payer un vrai bon repas, quitte a y mettre le prix. Quand le dualisme des _;

lsiubstafncãs et le plrobleme de la causalité mentale s'affrontèrent, le dua- tî Dans une veine semblable, Lynne Rudder Baker a soutenu que tout ce

LÎÊÎ e 81`en_ perdant le Substance mentale e d1SPa1`U de la Seëne. dont nous avons besoin pour dissiper le problème de la causalité corps-desis 01re pqurrait bien se repeter : dans laffrontement entre 1€ dua1iSmG esprit est de renverser la priorité entre métaphysique et explication.

proprie es.et la causalite mentale, le dualisme pourrait être à nou- E11e émet la recommandation suivante ;

Veau Va1f1eu› 811181 que les propriétés mentales irréductibles, poussières-

retournant a la poussière. if « Ma suggestion est de prendre comme point de départ philosophique,non pas une doctrinesur la nature de la causalite ou de la realite, mais

' ' °N› 1 une ligne d'explication que l'on a trouvee acceptable. [...] Si, entreou LA META|=|-|Ys|QuE |NcoN1'ouRNAB|_E ` 1'explication et la causalité, nous renversons l'ordre des priorités choisi

Quelques philosophes ' par le métaphysicien, le problème de la causalité mentale se dissout,

de préoccupations *et mis T10:-S 1 _eI`10I1S 1 tout simplement. Nous commençonsavec la question : est-ce que ce que

ééeues .ns re attïentionsur 1 nous .pensons affecte ce que nous faisons? [...], Avec le renversementde

mènes gn lqclllelî es Pheflof Î Priorite entre cause et explication, laversion metaphysique de la question

Ápprendríons Bålluglî, Sir eexeïllîîeuséîîiîe n'a plus lieu d'etre, et la question originelle trouvîšiåïîlrîpããissepaiããeššl

› . , _ -4

.

šî/I::1(: îïîeïïîtîãîîsÂîîîtãîlïšxîãînãî memege eee inquiétudes. Baker et Burge ont clairement raison sur un point. Çomme le dit Burge,

C1 Qflefl es metfphysiques notre conance en la verite des explications intentionnelles familieresyS1<lue mateflaïlste Plus d 1mP0I't-'=111C€ surpasse notre engagement pour n'importe quel principe metaphysique

qu elle nen merite. -On n'en,a pas assez donné à la réexion sur la pratique abscons. En ce sens, les «inquiétudes ›› épiphénoménistes sont exagérées.

Êîîåîîãïîåelzïseîs ã11etaPh1YS1C1U_eS <111ÎS0uS'tendent 110$ inquiétudes 1 Mais je doute que beaucoup de ceux qui « s'inquiètent ›› de la causalitédéàpdel S esl @lug es Y3150115 P1115 01`d1I181r<-IS que nous avons , mentale soient reellement preoccupes par la possibilite que nos pensees

1 es re]e er .›› urge [1993, p. 97] et desirs puissent finalement se reveler n'avoir pas du tout le pouvoir

Queues sont les * de mettre nos membres en mouvement. Nos inquiétudes ne consistentes «raisons meta- :~ pas a demanderdesípreuves. Elles ne sont pas epzstemologzques. Burge

' * a raison lorsqu'il decele une sorte de faux-semblant dans les menaces, . , , _ _ ,, . , , . , .

«Je considère comme plus naturel et fructueux de commencer par › îš)s11î)1Îèeãmi?LÎå1:rΛlîS,ic::nC(èu0ui1 :è)1'1îîîiÎ/ZI:la:r'1sSIrÎ1iÎsSearl)l)iîi;(-iè1i£': acîeîçtepilè-admettre, peut-être provisoirement mais fermement ue les attributions ' 1 g q ' ' ' q 1 f d 1 , b1`qd,éVénementS ›C1d e probleme de la causalité menta e est on amenta ementlun pro eme

psychologique à es ens eXP lcation metaphysique. Il sagit de montrer comment la causalité mentale est

la pSych010gíe.'NOus admlãîïe Île lan? Cllvefses Paftles de ¿q possible, non pas sz elle est possible 5 bien qu'assurement ce qui se Passe

Q, eS_eVeI1emeu12S mentaux * avec la question « comment ›› peut nalement nous amener a recon-› q11e1eXP11eet10n PSYCh010g1qu€' 4* siderer notre position sur la question du « si ››. En soulevant la question

Prend Souvet la f01`me (Tune explîeetïen eeusale- Une f0iS POSÉGS CHS *ÎÎ du « comment ››, nous admettons, comme le dit Burge, «provisoirementhypothèses* P“Înq“Îet“de» à PPOPOS de 1'ePiPhë0mêI1iS1ï1€ Semble bien mais fermement» que la question du «si» a d'ores et déjà trouvé réponsel.eloignee. [...] Aucune des considérations métaphysiques avancées dans *<1

1__V - » 1 . . ` , 1. Bien que je pense que BURGE [1993, p. 102-103] aille trop loin lorsqu'il ditou ega ement la dlseusslen Plus b1`eVe 1"» BURGE l1992› P- 35'391- que «Pépiphénoménisme est souvent considéré comme une option métaphysique

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66 l-,ESPRW D^N5 UN MONDE PHYSIQUE CAusAL|'rE MENTALE : REPAS A |_'cE||_ ET RETouRs DE aÀToN 67å

Mais que le problème de la causalité mentale soit placé sur le même mentaux dans leur eœplanans - sont souvent des explications causales.plan que celui du scepticisme épistémologique (comme le suggère Burge), Dans le second passage cité ci-dessus, il écrit que «nous pouvons admettrevoilà qui suft à en faire un problème digne d'intérêt. Tout comme la ré- .y› que les événements mentaux intentionnels sont souvent des causes, et queexion sur les arguments sceptiques a approfondi notre compréhension Î 1'explication psychologique prend souvent la forme d'une explicationde la nature et des limites de la connaissance humaine, les «inquié- ,Q causale››. Comme certains d'entre vous s'en souviennent peut-être, il ytudes ›› au sujet de Pépiphénoménisme pourraient mener de même à une eut dans les années 1950 et 1960 un long débat, tout aussi intense que lescompréhension plus profonde de ce en quoi consiste le mental, et de ses actuelles discussions sur la causalité mentale, concernant la question de

relations aVeC notre nature Physique- savoir si les explications de l'action par les désirs et les croyances sontMais les questions métaphysiques ne surgissent pas de nulle part. des explications causales, et si «les raisons sont les causes ››l221. Du fait

Comme je le faisais remarquer dans la conférence précédente, la question j, notamment de la convergence de diverses inuences philosophiques, entredu « comment» de la causalité mentale surgit parce que certaines autres autres celles de Wittgenstein et de l'école britannique de la philosophie dupositions - qu'elles soient métaphysiques ou d'un autre genre - sollicitent langage ordinaire, la position anticausale a tenu le haut du pavé pendant denotre assentiment, tout en rendant la causalité mentale problématique Ê ngmbreuses annéesï, jusqu'à ce qu'el1e Soit renversée par 12 'Chë01`í@ Causalede prime abord. L'enjeu n'oppose donc pas la métaphysique à notre de Davidson [1963], qui devint la nouvelle orthodoxie à la n des annéespratique explicative, comme le voudrait Burge, ou à Pépistémologie, ï 1960 et au début des années 19702. Si, comme le dit Burge, nous «pouvonscomme le voudrait Baker. Il ne s'agit pas non plus de choisir entre la * admettre» que l'explication par les désirs et les croyances est une formemétaphysique et la causalité mentale : la plupart d'entre nous ont d'ores k d'explication causale, nous le devons essentiellement à Davidson. Mais ceet déjà choisi la causalité mentale - même si, en tant que philosophes, ` qui a fait prévaloir la thèse causale, c'est Pargumentation philosophiquenous devrions considérer à peu près tout comme susceptible d'être remis 5 de Davidson, non pas l'hégémonie de notre pratique explicative consistanten question. L'enjeu est de savoir comment rendre notre métaphysique à rationaliser les actions en termes de croyances et de désirs. Il n'y avaitcompatible avec la causalité mentale, et c'est entre diverses possibilités ' pas de désaccord sur la pratique explicative ; le débat portait sur sa naturemétaphysiques que nous devons choisir - non pas entre un principe et ses fondements.métaphysique abscons d'une part, et d'autre part quelque pratique * Surtout, l'analyse de Davidson traitant l'explication rationalisanteexplicative, ou quelque principe épistémologique particulièrement chéri. t comme une explication causale impliquait une part non négligeable deCela ne veut assurément pas dire que métaphysique et épistémologie › métaphysique - ainsi pour deux de ses composantes clés, une thèse sursont nécessairement indépendantes ; comme nous allons le voir plus loin, ` les énoncés causaux singuliers et leur relation aux lois causales géné-épistémologie et métaphysique ont quelque chose en commun dans cette rales, et une théorie plus discutée sur les événements et leurs descriptions.affaire, et il se pourrait que tel choix effectué à propos de l'une requière Un exposé complet de son argumentation réclamerait probablement ledes ajustements et des aménagements à propos de l'autre. bagage métaphysique du monisme anomal tout entier, y compris la doc-

Le problème de la causalité mentale s'effacerait-il si nous faisions moins trine controversée de l'anomisme du mental. Une bonne part du débatde métaphysique, pour diriger plutôt notre attention sur l'explication V; actuel sur la causalité mentale provient d'une insatisfaction largementpsychologique, comme le recommandent Burge et Baker ? Burge [1993, Q partagée à propos de la théorie de Davidson, à savoir qu'elle n'accorde pasp. 103] dit que « notre compréhension de la causalité mentale dérive *, aux propriétés et espèces mentales un rôle causal approprié dans la pro-initialement de notre compréhension de l'explication mentaliste ››. Mais ÎÊ. duction du comportementa. Cette brève histoire devrait assurément sufreque comprenons-nous de l'explication mentaliste ? Burge ne pose pas l à nous persuader que la pratique explicative de rationalisation du compor-directement cette question ; toutefois nous pouvons deviner ce qu'il a en il tement ne peut pas être aisément isolée de ses implications métaphysiques.tête : les explications mentalistes -les explications qui invoquent des états V'

« 1. Voir, par exemple, MELDEN [1961] ; LoUcH [1968] ; DRAY [1957].serieuse ››, il y a eu des philosophes correspondant à sa description : voir, par 2. Plus récemment, le non-causalisme a gagné de nouveaux avocats ; en particu-eX¢_*Yf1P1e› B_1ERI_[199%], ainsi que l'«explication-programme» de Franck Jackson et ' lier, W1LsoN [1989] et GINET [1990].Phlllp PeÎÎ1Λ ÖISCUÎGG Plus 10111 (SGCÎÎOH 3 du Présent ChaPiÎ1`€')- 3. Voir les articles cités dans la note 4 du chapitre II.

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,1 |_'c:-zu. ET RETouRs DE BÂTQN 6968 L'EsPR1T D/\Ns uN Mouna PHYSIQUE C^U5^'-'TÉ MENTALE REPAS A

La question de savoir si les rationalisations forment une classe par- ,, cause mentale, dans le cas présent) est, en un sens approprié, reductible a

ticulière d'explications causales implique elle-même des problèmes 1'autre ; et (f) l'une (à nouveau la CauSe mentale) eSt une Cause defïvee (ãontmétaphysiques substantiels. .1 le statut causal est en un sens dépendant de la cause neurale, N. Peut-.etre

Toutefois, même après qu'on a répondu à cette question - mettons que jy y en a-t-il d'autres, mais il est clair que dans le cas present, lespositionsc'est de façon positive - la métaphysique ne disparaît pas. Parce que la ff (a), (b) et (C) SOHÎ h01`S leu- Le Peint général Sl11`_1e¢l_Ue1le Souhalte attlrerseule manière dont nous pouvons, selon moi, comprendre la notion d'ex- 1'attention est le suivant : la présence de deux histoires causales, chacuneplication causale suppose que Pévénement invoqué dans une explication prétendant offrir une explication causale complete du meme evenement,causale est, dans la réalité, une cause du phénomène qu'il s'agit d'expli- crée une situation instable, où il nous faut pouvoir rendre raison de laquer. C'est-à-dire que si c (ou une description ou représentation de c) relation existant entre les deux causes putatives. Tel est le probleme de

explique causalement e, c doit être une cause de e. Si mon désir d'un verre «l'exclusion causale-explicative1››.d'eau explique causalement le mouvement de mon corps vers la cuisine, le Burge, tel que je le comprends, pourrait repondre que, les explicationsdésir doit réellement être une cause du mouvement corporel. Je considère ;Î intentionnelles et les explications physiologiques n entrent pas enque ce point n'est pas sujet à controverse. concurrence et n'en ont nul besoin. Il écrit :

Imaginons alors que mon désir de boire de l'eau cause un certainmouvement de mon corps. Il s'agit d'un cas de causalité du mental vers « Il serait pervers de croire que l'explication mentaliste interfere avec

le physique : jusque là, tout va bien. Mais les problèmes métaphysiques 1'eXp1iCa'¢í0I1 11011 intentîennene du meuvement PhYS1q11e› 011 lexclut- Deeommeneent à se présenter de diverses manières, Premièrement, telles idées me semblent perverses, non parce que nous savons que lessuppgsons que nous retracigns la chaîne causale de mon mguvement “jy événements mentaux Sont matériels, mais parce que nous Savons que leS

corporel - pour simplier, le mouvement du pied gauche quand je fais ' deux explications causales expliquent le même effet physique commemon premier pas vers la cuisine. Je présume que nous pouvons raconter, ;Î," le résultat de deux modèles très différents d'événements. Les explipa-au sujet de ce mouvement de mes membres et de la façon dont il se produit, . tions correspondant à chaque modèle découlent de deux sortes d'enqueteune très bonne histoire neurophysiologique, incluant la transmission très différentes. Aucun type d'explication n'implique essentiellement dede signaux neuraux, la contraction d'un groupe de muscles, et ainsi de ff suppositions spéciques à propos de lïutre- [--.l 1-'idee Pe1`VefSe SÊIOUsuite ; supposons que l'histoire s'achève par quelque événement neural .g laquelle les causes mentales doivent remplir des failles dans les chainesdans mon système nerveux central, vraisemblablement l'activation d'un d'événements physiques prend probablement source dans le dualismegroupe de bres neurales quelque part au fend de men cerveau, Il semble traditionnel, ou dans les inquiétudes libertariennes au Sujet de la volontequ'il y ait toutes les raisons de penser qu'une telle explication causale g* libre- » Burge [1993› P- 1151neurophysiologique existe aussi ; du moins ne pouvons-nous pas écarter ,une telle possibilité. Quelle est alors la relation entre cette explication *fi Non, la «peI`VeI`Sïté>> 11,3 Tien à VQÎÎ avec le duahsme ou avec la Vûlonteet 1'explication intentionnelle en termes de croyances et de désirs ? ,Ã libre ; elle 3 Seulement à Voir avec deux thèses causales' chacuneL'une invoque un état neural, N, eemme cause du mouvement de men prétendant fournir une cause suffisante d'un même effet. Concernantpied ;1'autre mon désir de boire de l'eau, comme cause du même événement. Ê les explications, le fait intéressant que Burge ne repere pas est queComment ces deux causes sont-elles reliées l'une à l'autre ? deux e-1`PliCaî¿0"'lS› OU PLU-3› Peuvent êtïe de-9 9-Tpliœtions Twfdes meme

Quand nous semmes eenfrentés à deux Causes putatives, Qu deux si leurs prémisses explicatives sont mutuellement compatibles, et enI - A z z . . . l' 4 - ' , - . . Texplications causales, d'un meme evenement, sont initialement valables <›: fait t0'MîeS 'UT¢12e-9, l0TS<1U«'e`ueS Pfetendent 9-TPUQUCT (en Paftîcuhe ›

les diverses positions suivantes : (a) chacune est une cause sufsante et e-Tpliquef Clwsfllemenî) un Unique eœplmfmdum- Que 1eS eXP11CaÈ10n§l'effet est causalement surdéterminé ; (b) chacune est nécessaire et les Î SuI“giSSent daI1S díffeI`eHÎeS aires d'e11flUête› ClU'e11eS Soïent d°mÎeeS adeux ensemble contribuent à fournir une cause suffisante (chacune n'étant Î diffëI`entS « I1íVee11X>> Ô-'analyse OU de deSC1`ÎPtÎ0n› Ou Clu,e11e_S fournlssfïfïtainsi qu'une «cause partielle››) ; (c) l'une fait partie de l'autre ; (d) les deux Á deS rêp0nSeS (18118 C1eS Cadres epistemíques et Pragmatlques Varlescauses ne sont en réalité qu'une seule et même cause, mais qui est pré-

l

sentée sous des descriptions différentes ; (e) l'une (vraisemblablement la I; 1. Pour les dêtai1S,v0i1' KIM [1989]-*-' I

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70 LÎESFRIT DANS UN MONDE PHYSIQUE s CAUSALITÉ MENTALE 2 REPAS À L'CEIL ET RETOURS DE BÀTONY

tOut C618 11€ fait aucune différence. Ainsi, un ingénieur en travaux ¿; d'expliquer la causalité mentale. De Pexplication mentaliste à la causalitépublics expliquera tel accident de voiture comme ayant été causé mentale, la route est courte et droite ; et, tout autant, de la possibilitépar 1111 défaut dans la courbe de la chaussée, tandis qu'un ofeier d'explications duelles d'un fait physique au facheux probleme de l'exclu-de police expliquera ce même accident comme ayant été causé par ,¿f sion causale-explicative.l'inattention au volant d'un conducteur ínexpérimenté. Mais, dansun cas de ce genre, nous pensons naturellement que les causes ainsi

2-..-,-`I¢*›~_

Il est interessant de remarquer que, dans leurs articles, Burge et Bakerreconnaissent explicitement l'un et l'autre l'existence d'une forme de

présentées sont des causes partielles, et qu'elles contribuent ensemble 5 survenance ou de dépendance corps-esprit. Burge écrit :\ ` , 2

a fournir la cause sufsante et complete de laccident. Des lors que i,.,ChaCll1"19 prétend être une Cause complète de Pévénement à expliquer, « Il y a sûrement des relations systématiques, et même nécessaires entreune tension se crée, et nous sommes alors fondés à demander, et même les événements mentaux et les processus physiques sous-jacents. Nouscontraints de demander, quelle est la relation entre les deux causes. En avons de bonnes raisons de croire que les processus mentaux dépendentfait, c'est précisément parce qu'aucune des explications «n'implique de processus physiques sous-jacents.›› Burge [1993, p. 116]

, _ , xiessentiellement de suppositions speciques a propos de lautre ›› quenous avons besoin de savoir comment les deux explications sont reliées, Î Bien que Burge ne spécie pas vraiment la nature de cette dépendancecomment les deux histoires causales à propos d'un unique phénomène fi qu'il pose entre le mental et le physique, nous pouvons supposer sansS'al0î11t€11'¢ P1111!-2 å 1'autre. Les deux histoires n'en forment-elles au . crainte que cela pourrait être au moins la survenance. Par contraste,

S

f0ï1d qH'U1'1€ Seule, exprimée dans des langages différents ? Les deux Baker reconnaît explicitement une dépendance corps-esprit au sens dehistoires se complètent-elles, chacune n'étant que partielle ? Et ainsi ' 18 SUTVGHGHCE f01"œ (VOÎT Chapitre P1`em΀I`)- E119 Pense que la doctrinede Suite- La mëtaphySíqL1e est le domaine où différents langages, qu'elle nomme «SF» (survenance corps-esprit forte) est une «spéculationthé01`΀S› eXP1íCati0I1S et Systèmes conceptuels se rencontrent, règlent oiseuse», mais elle souhaite la laisser de côté pour focaliser son attaqueet clarient leurs relations ontologiques. C'est l'hypothèse d'un réalisme SUI" la CaUSa1ítê. En tOut cas, Si Baker et Burge acceptent la survenancecognitif large et non tendancieux qu'un tel domaine commun existe, corps-esprit, ils doivent répondre à Pargument de la survenance exposéEt si vous croyez que ce domaine commun n'existe pas, c'est encore de fl . dans ma dernière conférence : ils doivent nous dire de quelle façon ilsla métaphysique! - »

,¿.›¿.›,¿*

vont s'opposer au raisonnement qui nous mene, apparemment, de laLe problème de 1'exclusion causale-explicative apparaît s'il y a des Îî SUFVGDQHCE COTPS-GSPIÎÎ å une COHCÎUSÎOH éPíPhé110méï1ÎSt€-

\`cas d'explications psychologiques du comportement physique pour les-- * ~ - . . _quels nous sommes disposes a croire que l'effet physique a, ou doit avoir, ~:›;¿ |||-2- LES CONTREFACTUEI-S PEUVENT-Il-S NOUS VENIR EN AIDE ?,.

de surcroît, une explication causale physique. Et il n'est nul besoin de

de lexclusion a toutes les explications mentalistes du comportement

É' ` ' ' I A si i. ; » I -souscrire a une doctrine generale sur la cloture causale du domaine phy- Dans un recent article, Terence Horgan, dont le travail dans ce domaine

sique pour croire qu'il doit certainement exister de tels cas ; la clôture a été aussi important qu'inuent, s'intéresse au problème de la causalitécausale du physique a seulement pour effet de généraliser le problème mentale et du réductionnisme. Il écrit :

7 \ '

A1

physique. Appréhender le problème de l'exclusion ne requiert pas un «Dans le raisonnement sur 1'exclusion causale, je plaide pour unlourd tribut métaphysique - doctrines. architectoniques sur l'anomie du compatibilisme causal robuste - comme doit, à mon sens, le faire toutmental, «lois strictes» dans les relations causales, conception physique- philosophe attaché au matérialisme non réductionniste. J 'admets sansmécanique de la causalité, physicalisme des occurrences, et tout le reste. li* difculté que mon compatibilisme exige d'être précisé et défendu, et qu'i1Ce problème surgit de la notion même d'explication causale et, de façon * i ne s'agit pas là d'un mince projet philosophique [_--l.tout à fait frappante à mes yeux, d'une compréhension parfaitement intui- En premier lieu, comment cette conception pourrait-elle être préciséetive et ordinaire de la relation causale. Si cela est exact, se détourner “ ` et défendue '? Le compatibilisme causal robuste est une conséquence d'unede la métaphysique pour se vouer à Pépistémologie, ou de la causalité conception générale des propriétés causales et de Pexplication causalepour embrasser l'explication, ne nous permettra pas de dissiper le besoin 1* _ conception que j'estime crédible et justiée, si l'on fait abstraction

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_ 172 L'EsPR|T DANS uN MONDE PHYSIQUE CAUSALITE MENTALE . REPAS A \_cEn_ ET RETouRs DE BATQN 73

fi*

des embarras liés à 1'exclusion causale. L'idée directrice, c'est que les plus fondamentales. Ces lois d'ordre supérieur généreraient un domainepropriétés causales gurent dans des modèles, robustes et objectifs, de causal autonome n'ayant nul besoin de répondre au domaine causal phy-dépendance contrefactuelle diachronique entre propriétésml [...]. sique plus fondamental. Il s'agit là d'une sérieuse forme de dualisme,

Les propriétés naturelles d'ordre causal supérieur, d'après de telles une approche peut-être digne d'être prise au sérieux. En interdisant laconceptions, gurent centralement dans les modèles de dépendance survenance, cependant, elle manque au physicalisme le plus minimal,d'ordre supérieur pertinents et dans les généralisations nomiques gi et je doute, pour cette raison, que Horgan ait voulu dire cela. Il se peut,pertinentes. En tant que telles, ces propriétés n'ont pas besoin d'être à mon avis, qu'en évoquant ces croisements taxinomiques, il se réfèrenomiquement coextensives avec les propriétés causales d'ordre inférieur J simplement à la thèse familière de la réalisabilité multiple des propriétés- elles n'ont pas non plus besoin d'être localement coextensives, en se ~ d'ordre supérieur, dans leur rapport aux propriétés physiques de base.

conformant à des lois-ponts biconditionnelles relatives aux espèces Ainsi que nous l'avons vu dans la première conférence, l'idée que les

biologiques [species], ou relatives aux structures. Au lieu de quoi, les propriétés mentales sont physiquement réalisées, que ce soit de manièreclasses de propriétés causales d'ordre supérieur peuvent parfaitement multiple ou unique, implique logiquement la thèse de la survenance.croiser [cross-classify] les classes de propriétés d'ordre inférieur, et cela, fi Si l'on accepte le réalisationnisme physique, ce qui est d'après moi le cas

même localement, pour une espèce biologique donnée de créatures et de Horgan, on ne peut pas soutenir simultanément la thèse du « croise-pour des individus singuliers au sein d'une espèce biologique. ›› I ment ››, du moins en ce sens.

Horgan [1997] i* Revenons à l'autre thème de Horgan, à savoir que le problème de

l'exclusion causale peut être évité si nous choisissons de fonder nosTelle que je la comprends, la suggestion de Horgan selon laquelle les assertions causales sur des dépendances contrefactuelles. Cette approche,classes de propriétés d'ordre supérieur «croisent» celles d'ordre inférieur 1 défendue par nombre de philosophes, jouit d'une certaine popularite.sert à suggérer Pautonomie causale-théorique des sciences spéciales, par if Lynne Baker fait partie de ses défenseurs. Elle dit qu'une réponse «aisée»

rapport à la théorie physique. Et puisque c'est un point dont les physi- È; à la question : << Ce que nous pensons affecte-t-il ce que nous faisons ?» se

calistes non réductionnistes se prévalent souvent comme d'un argument n* présente d'elle-même, quand nous rééchissons à certains contrefactuels.en faveur de l'irréductibilité des propriétés d'ordre supérieur, regardons f Par exemple, pour voir que c'est l'intuition de Julie d'avoir laissé ses clefsrapidement de quoi il retourne. Pour commencer, que signie «croiser» r` sur le comptoir, jointe à son désir de les récupérer, qui ont causé son

dans ce contexte ? Dire qu'un système taxinomíque donné (A) en croise retour à la librairie, il suft, dit Baker, d'apprécier le «fait explicatif»un autre (B) doit signier quelque chose comme : certains items qui sont suivant :

classés de la même manière, et ne peuvent être distingués, à l'intérieur dela taxinomie B (c'est-à-dire, qui sont indiscernables d'après les propriétés « Si elle ne s'était pas souvenu d'avoir laissé ses clefs, alors, toutes choses

reconnues par cette taxinomie B), sont classés différemment par la taxi- ig égales par ailleurs, elle ne serait pas revenue à la librairie ; et, étantnomie A (c'est-à-dire, sont discernables d'après les propriétés reconnues donné qu'el1e s'est effectivement souvenu qu'e11e avait laissé ses clefs,

par cette taxinomie A), et peut-être vice versa. Autrement dit, une taxi- ,-. * alors, toutes choses égales par ailleurs, son retour était inévitable. ››

nomie A croise une taxinomie B au cas où A fait des distinctions qui ne Baker [1993› P- 93]peuvent être faites par B (et peut-être réciproquement). Mais cela signiealors que A ne peut survenir sur B, et la thèse de Horgan, comprise ainsi, Tyler Burge semble avoir quelque chose de similaire en tête, lorsqu'11doit aboutir à la négation de la survenance des propriétés d'ordre supé- écrit :

rieur. Si les propriétés mentales et les propriétés biologiques croisent les 'propriétés physiques de base, elles ne peuvent survenir sur ces dernières. ni, « [.--1 011 peut Speeïef diverses manières P0U1`1eS Causes mentales deVoilà une suggestion digne ç1'inté1-êt_ La these est que ee;-taines propriétés il «faire la différence ›› sans entrer en conit avec les explications physiques.

d'ordre supérieur relatives à des systèmes physiques ne sent pas sur- Les différences ainsi faites sont spéciées en termes d'explicationsvenantes sur leurs propriétés physiques, et qu'e11es sont nomiquement causales psychologiques, et de contrefactuels associés à ces explications. ››

interconnectées par des lois d'ordre supérieur, irréductibles à des lois Burge l1993› P- 115].Jl

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74 L'EsPR1T DANS uN MoNm-: PHYSIQUE

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CAUSALITÉ MENTALE Z REPAS À L,CEIL ET RETOURS DE BÂTON

Examinons brièvement la suggestion faite par Baker. Son idée est même cause c, le contrefactuel «si el n'avait pas eu lieu, ez n'aurait pas eud'expliquer la causalité en termes d'explication (de telle sorte que «la lieu ›› et sa réciproque peuvent être vrais tous les deux, et ,il est plausiblecausalité devienne un concept explicatif» [Baker 1993, p. 931), et ensuite qu'il y ait des cas de ce genre où l'on puisse dire que _«eta_nt donne el,d'expliquer Pexplication en termes de contrefactuels, et d'«inévitabi- ez était inévitable ››. En outre, le concept d'«inevitabilite›› invoque parlité ›› du résultat issu de la cause putative. Nous pouvons accorder à Baker semble avoir grand besoin d'une clarication. En effetà plaire queBaker, Horgan, Burge, et d'autres, que notre conance en la réalité de «étant donné c, e est inévitable ›› ressemble fort à une. manière e ourneela causalité mentale est enracinée, sinon complètement, du moins subS- de dire que « c nécessite (Callsalemelïf) 2» - COTICGPÎ (1111 fut le t9u1`1Î1ent destantiellement, dans notre assentiment à de telles explications et à de tels if humiensîm. À moins que Baker puisse nous fournir une explication sanscontrefactuels. (Pas complètement, car notre croyance dans la causalité ambiguïté de la notion d'inévitabilité impliquée par ses propos, on doitmentale est certainement inséparable de la conception que nous nous juger inabouti son projet de remplacer la causalité par Pexplication. Lefaisons de nous-mêmes en tant qu'agents - à savoir, la croyance selon problème de la causalité mentale ne va pas «se dissoudre» aussi facilement.laquelle nos désirs, croyances et intentions peuvent causer, et causent Pour résumer notre discussion sur Papprocheîpar les contrefactuels,effectivement, les mouvements de nos membres permettant de réarran- nous sommes donc en droit d'attendre de ses t éoriciens qu 1 s nousger les objets qui nous environnent.) Nous pouvons aussi convenir que expliquent précisément en quoi les contrefactuels corps-esprit dontnousnos pratiques explicatives, impliquant des états intentionnels et des avons besoin pour la causalité mentale sont vrais, et en quoi, de ce fait, lesactions, doivent être respectées dans toute discussion portant sur la contrefactuels dont nous ne voulons pas, par exemple les contrefactuelscausalité mentale. Cependant, un recours aux contrefactuels familiers épiphénoménistes, se révèlent être faux. S'en tenir à l'apparente veriteimpliquant les états mentaux ne fera pas disparaître la nécessité d'une S et à la recevabilité de certains contrefactuels corps-esprit pour ]ustierclarication métaphysique plus poussée. Nous pouvons nous en rendre la causalité corps-esprit, c'est se méprendre sur la tâche philosophique acompte, me semble-t-il, en nous reportant maintenant à la proposition accomplir. Cela n'a pas plus de portée philosophique quant au problemede Baker. En effet, on peut se représenter un épiphénoméniste afr- de la causalité mentale que de faire valoir la vérité des innombrablesmant qu'un état neural N est responsable à la fois du fait que Julie se phrases nommant des états mentaux à la suite d'un «parce que ››. De tellessoit souvenue d'avoir laissé ses clefs sur le comptoir de la librairie, et du manières de procéder montrent seulement que la causalité corps-espritfait qu'elle soit revenue à la librairie. Notre épiphénoméniste pourrait fait partie de ce que nous tenons pour le monde réel ; elles nelvont pasêtre tout à fait dis osé à acce ter les deux clauses de la lose ex li- il . lus loin qu'une simple réafrmation de notre croyance en a réa i écative-contrefactuélle de Bakeî relatives à l'imputation caåsale, caï il  Ide la causalité mentale. Or ce que nous exigeons - du moins, ce quepourrait parfaitement tenir le raisonnement suivant : « Si l'intuition de recherchent certains d'entre nous -, c'est une explication philosophiqueJulie n'avait pas eu lieu, alors Julie ne se serait pas trouvée dans l'état montrant comment la causalité mentale peut être réelle, à la lumière deN, et, étant donné que l'intuition de Julie a eu lieu, N doit avoir eu lieu, ces principes et de ces vérités qui semblent s'imposer à nousl.et cela a rendu le retour de Julie inevitable. ›› Il me semble qu'il n'y aaucune incohérence dans cette explication de la situation. Je ne dis pas

4., f f 1 “/qu une explication epiphenomeniste de cette forme fonctionnera dans

5*

1 › \ Y' *tous les cas ; je note seulement qu elle s accommode tres bien des pro-positions de Baker.

En termes plus généraux, le test contrefactuel est un test faible pourvérier la direction causale : étant donné que c a causé e, le contrefactuel "«à rebours» «si e n'avait pas eu lieu, c n'aurait pas eu lieu non plus»peut souvent être défendu, et cela sur presque tous les modèles decontrefactuelsï. De plus, lorsque el et ez sont des effets collatéraux d'une

1. David Lewis fait exception, mais pour éliminer de tels «contrefactuels à

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rebours ››, il doit se protéger derrière une armure métaphysique en acier trempé. Voirles articles de Lizwis [1986a et 1986c].

1. Pour une discussion plus approfondie de l'approche par les contrefactuels, voirKiivi [1996, p. 139-1441.

Page 9: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

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fil: REPAS A |_'œ||_ i-:T RETouRs DE |aAToN 7776 L'EsPR|T DANS UN MONDE PHYSIQUE C^Us^l"'TÉ MENTALE

llI.8. « L'ExP|_|cA1'|oN-PRQGRAMME›› ET LA cAusA|_|1'É suRvENAN1'E

1*:fn'».«_«_.._«_av_-,\;«-1*.*H-

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fragilité ne soit pas elle-même causalement efcace, et ne puisse être la

cause du fait que le vase est brisé, elle est néanmoins causalement perti-Franck Jackson et Philip Pettit [1990] ont récemment proposé ce qu'ils nete en CÊCÎ qulene P1`08ï`amme› 011 8a1`a1'1tÎΛ la PTÉSGUCÊ dlune PI`0Pï`1été

appellent «l'exp1ication-programme ›› pour rendre compte de la perti- causalement efcace, à savoir la structure moléculaire Speclquff Vfï1`1`_e-

nence causale-explicative du mentall. Mettant l'accent sur l'explication, Comme US 18 ÔÎSGHÎ, «bien que 11011 GfC-210€ 811€-même, [la Îraglllîel Gtalîleur approche ressemble à celle de Baker et d'autres. Cependant, sous un telle que sa réalisation garantissait la présence d'une propriété efcace»aspect crucial, elle en diffère, puisque Jackson et Pettit commencent par D'où vient le terme de « programme ›› ? Jackson et Pettit écrivent :

accepter la prémisse selon laquelle le mental est dépourvu d'efcacité¿`

causale : c'est la pertinence causale qu'ils espèrent sauver pour le men- *ll « L'instance de la propriété ne gure pas dans le processus productiftal grâce à son rôle dans les «explications-programmes ››. Considérez 1 menant à1'événement, mais elle garantit, plus ou moins, que 1'instanceun exemple : nous expliquons le fait que le vase est brisé en mettant en d'une propriété requise par ce processus y gure effectivement. Uneavant sa fragilité. Mais, selon Jackson et Pettit, un ensemble de prin- ll métaphore précieuse pour décrire le rôle de la propriété est de direcipes intuitivement plausibles nous mène a la conclusion ue l ` t` q a proprié é que sa réalisation programme l'apparition de la propriété productivecausalement efcace dans cette situation est la structdu verre dont le vase est constitué, et non pas la fragilité du vase.À nouveau, ce problème paraît être ce que nous avons appelé le «pro-blème de l'exclusion». Nous n'examinerons pas les principes ui selon

\uVá il

L-.çà:Ê

UTG m01éCU1&Î1`€ et, d'une certaine façon, de Pévénement produit. L'analogie se réfèreL \

a un programme informatique, qui garantit que certaines choses se

produiront - des choses satisfaisant certaines descriptions - meme si

Q › . tout le travail consistant à produire ces choses se déroule plus bas, a unJackson et Pettit, mènent à cette conclusion, pas plus que leur dénition `_*?¿* r

i niveau mecanique ››

de l'efcacité causale ; au lieu de cela nous allons nous focaliser sur la l JCkS0D & Pettit [1990› P- 1'141

stratégie qu'ils élaborent pour garder un rôle explicatif-causal à la fra-gilité, nonobstant son absence presumee d efcacite causale. Car si leurstratégie est valable elle peut fournir une voie par laquelle la causalite

! .z 1 1 , r ,

Une explication computationnelle, qui prétend expliquer un pas donné

. ,.,¿«Ê

› I dans un processus computationnel grâce à des étapes computationnellesmentale eut être sauv' t t ' ' l ` * - ' * 'p ee _ ou S_pec1a emenf Parce que leur pr°b1eme› *ï antérieures, est donc une explication-programme ; les étapes antérieurescomme le notre, semble etre celui de l'exclusion causale. ~ - * °

Dans l'approche de Jackson et Pettit, la principale idée est qu'une -sont causalement inefcaces, bien que pertinentes pour Pexplanandum

pm f en tant qu'explications ; l'ensemble du processus proprement causalriété F ui est causalement inefcace dans l'instanciation d'une autre f* - »I

propriété G, peut cependant s'avérer pertinente pour la production d'uneinstance de G, en vertu du fait que la phrase suivante : « G s'est produite

il prenant place au niveau electronique. Jackson et Pettit estiment que

cette approche permettra de sauver les explications dans les sciences

spéciales dont la psychologie :arce ue F s'est roduite›› est une bonne «ex lication- ro ramme››. Mais

V 'P ›.qu'est-ce qu'une explication-programme ? Selon Jackson et Pettit [199O

1 f _ , . . - - - ' '. . . aminions as ces cas ici ces considerationsp. 1141, la phrase « G s'est produite parce que F s'est produite» peut etre ' « ["'] blell elle nous ll ex p d ' et Sciences

. . _ . . .9 ' ` a ions e sens commune explication correcte et informative. Tel est le cas si l'une des deux < semblent S elelldle aux exp lepossibilités suivantes se vérie : ou bien (i) F est une propriété causale- *_¿ speelales Z Îfal exemple' aux exllllcatlons Soclologlques nîloqllantment efcace vis-à-vis de G, ou bien (ii) F «programme ›› ou «garantit» une pr°priete telle que la eelleslell dll groupe' exp wallonsla présence d'une propriété P qui est causalement efcace vis-à-vis de , PSyCh0108íq11€S invoquant des attitudes comme proprietes causalement

G, bien que F elle-même soit dépourvue d'efcacité causale par rapport 1 Pe1`tÎnente5› ainsi qulaux Êxplleallens bleleglqlles leleanlïzzppel a uneà G. (Ceci autorise bien sûr l'existence de propriétés causalement ef- Arg. P1"0PI`iétë telle que la maxlrrilsatlon de la fitness glqbale . lbans ces

caces différentes, les P, pour différentes instances de F.) Nous pouvons 1* différents C88, 011 ne peut voir toutlinteret querevetent, a levidence,

voir comment cette idée fonctionne dans le cas du vase brisé : bien que la ii* de telles exP1ΰaü°nS› qula la Condmen de les envlsagel eemme dlversesformes de programmes. ››

1. Voir également JACKSON & PETTIT [1988]. Jackson & Pettit [1990, p. 115-116]

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78 |-'ESPRW D^N5 UN MONDE PHYSIQUE ,Î CAusA1.|'rE MENTALE : REPAS A |_'c-:||_ ET RETouRs DE BATON 79.`**..Lx .

-¿*,¿.

Que penser d'une telle proposition ? Notons pour commencer que cette sur leur pertinence ou leur efcacité causale propres. Dès lors, la questionapproche ne diffère pas substantiellement de ce que je défendais, il fut est : le modèle de l'explication-programme parvient-il à justier les

un temps, comme un traitement possible de la causalité mentale ~ le explications des sciences spéciales, et à démontrer l'efcacité explicativemodèle de la «causalité survenante››. L'idée principale, ici, est qu'une des propriétés des sciences spéciales ?

propriété peut obtenir un rôle causal dérivé, et jouer un rôle dans une ' De toute évidence, la réponse dépend de notre conception de l'expli-explication causale, en vertu du fait qu'elle survient sur une propriété cation. Quoi qu'il en soit, il est clair que les explications-programmes,impliquée dans des processus causaux. Supposons que P1, ..., Pn est la ÎÎ' indépendamment même de leur valeur explicative, ne peuvent pas êtrebase de survenance de F. Cela signie que, dès lors que F est instanciée, des explications causales (Jackson et Pettit ne prétendent pas que tel est

une de ses propriétés de base, Pi, est instanciée. Supposons encore que j le cas) ; et dans la phrase «Julie a tressailli parce qu'elle a éprouvé unechacune de ces P est causalement productive d'un effet G. Nous pou- vive douleur au coude ››, le «parce que ›› ne peut être interprété commevons dire que F est une «cause survenante›› de G. Telle était l'idée de invoquant une relation causale entre la douleur de Julie et son tressaille-causalité survenante. Il est clair qu'elle épouse fort bien le modèle de ment, pas plus que le «parce que ›› de la phrase «Le vase s'est cassé parcePexplication-programme. L'occurrence de F « assure ›› ou « programme ›› V qu'il était fragile» ne peut s'y prêter. Je dirai, pour répéter une idée déjà

l'occurrence de l'une des propriétés de base causalement efcaces, les P. exposée, qu'une explication causale d'un événement qui invoque un autreLes deux modèles semblent revenir à peu près à la même chose ; on peut événement comme étant la cause du premier peut être une explicationau moins dire que là où il y a causalité survenante, au sens ci-dessus, Îjï<_ correcte, seulement si la cause putative est réellement une cause de l'évé-il y aura l'explication-programme et la pertinence causale, au sens de nement à expliquer. Toute conception plus faible reviendrait à brader,Jackson et Pettit. purement et simplement, la notion d'explication causale.

Puisque Jackson et Pettit commencent par formuler la thèse selon Mais si vous êtes prêt à renoncer à la causalité mentale, et ›à unelaquelle les propriétés mentales, et les propriétés des sciences spéciales, conception robuste de Pexplication causale mentale, pour vous satisfairesont dépourvues d'efcacité causale, il semble honnête de les tenir pour des d'un modèle plus relâché et plus faible de pertinence explicative, peut-épiphénoménistes. Et il importe de noter que le modèle de l'explication- être pourrez-vous mettre à contribution l'idée de David Lewis [1986b,

programme est entièrement compatible avec Pépiphénoménisme. Comme p. 217] selon laquelle «expliquer un événement consiste à fournirle théoricien de la survenance, Pépiphénoméniste peut parfaitement dire Î' quelque information sur son histoire causale››, moyennant une altération

que 1'0CCU1`1"€I1Ce C1'une douleur, par exemple, « assure ›› ou «programme» jl simple mais substantielle. En effet, une altération est requise car, selonla présence de sa cause neurale, par exemple l'activation des fibres C, et _? Lewis, l'histoire causale d'un événement ac l'inclut lui-même, ainsi que

que c'est cet événement neural qui a causé mon tressaillement. Comme toutes ses parties, et se trouve circonscrite par la dépendance causale.nous l'avons déjà relevé, Pépiphénoménisme implique la survenance En d'autres termes, tout événement y dont dépend un autre événement az

C01`PS-eSP1`ït- dans une histoire causale fait partie de cette même histoire de ar. Toutefois,Du fait qu'ils reconnaissent l'impuissance causale du mental, Jackson | les histoires causales ne sont pas circonscrites par la converse de la

et Pettit ne peuvent chercher de justification à la causalité mentale. Cela * | dépendance causale, et, par conséquent, les épiphénomènes des causes

étant établi, est-il approprié de parler de la «pertinence causale›› du « d'un événement ne font pas partie de l'histoire causale de cet événement.mental ? En l'absence totale d'efcacité causale, on voit mal quel espace Î Cela veut dire que, d'après le modèle de Lewis, le fait d'invoquer unreste pour la pertinence causale. Il semble que la seule pertinence ici épiphénomène (disons, la douleur) de la cause réelle (l'activation neuronale)présente soit la pertinence informative : l'occurrence d'une propriété È" de l'événement à expliquer ne comptera pas comme explication, ou comme

J 1 1 1 Q1 1 1programmatique nous donne l information qu une propriete causalement

efcace est presente, et qu'elle fait son travail - même si, à la rigueur, nousne savons pas en quoi il consiste. Jackson et Pettit auraient mieux fait

~.

.*_'f_î_««-,.-›:.'I**¢i››*

explication causale, de cet evenementl261. Il est néanmoins possible de

dénir ce que l'on pourrait appeler le «réseau causa1›› d'un événement,

dont les limites sont xées par la combinaison de la dépendance causalede se concentrer exclusivement sur la justication des explications des -_ et de sa conversel ; puis expliquer l'idée d'explication par le fait desciences spéciales - c'est-à-dire, sur la justication de la pertinence oude l'efcacité explicative des propriétés des sciences spéciales, plutôt que .1 . 1. Bien sûr, Lewis travaille avec sa notion spéciale de dépendance causale, dénie

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80 L'EsPR|1' DANS UN MONDE PHYSIQUE CAusA|_|1'É MENTALE : REPAS A LcE||_ ET RE1'ouRs DE aAToN 81n

A

fournir quelque information sur le réseau c ' ' "ausal dans lequel l'evenement * * ›* › -

est enehâSSé_ En effet, désigner 1,épiphénomène d,une Vraie Ê, resouãliiet, ou de leldiãsoudre. îi_lin;›erse,bcÎ`autrãs Îemblentcroire que la

eveoeooeuu uoooe quoique oqfooooouoo o oooooo oo ieuooeooooo. ãflîåoåÿoîoîïîîîîîîq Âqîîïšîoîîšïqîîîï qšåîšqqî qîqãîåîïïfqîqîãïî 12Je crois que seule une telle notion de l'explication, extrêmement vague ce problème n'est, qu'un faux problème qui ne mérite as u'on s' attagde

et relachée, peut s'accommoder de l'explication-programme de Jackson ** 1 * t B t p q -y d I

et Pettit. L'explication est une notion assez vague et élastique - pour Dans e passage Sulvan , urge mam es e exactement cette atum e I `

l'essentiel, aussi vague et élasti ' ' llque que les notions sous-Jacentes de › - › ~ ~ ~ -

compréhension et dïntelligibilité - et personne ne devrait légiférer sur (èîãïîšîîãítíïî Êïîltseãîscrlisíãfîšîiåîî;Î.Î1î,d;Î'¢îÎ11taå1§Îiíîšîiîqlãîla question de savoir ce qui compte ou ne com te as com l' ' J '

, p p me exp manon 1 Il n'y a pas d'intervalle vide. Il ne s'ensuit pas qu'un tel système exclut lesexcepte seulement en ceci : à savoir que lorsque nous parlons d'explication 1 , 1 1 1, , 1 _, ,

causale, nous devrions insister, comme je l'ai dit, sur le fait que ce qui Zïtîêîïîtîãîåîÿièîïe Éiïîétîâïîsrëîiia 1;?åîeîïåeãndãtîirtošiîïiteiest invoqué comme cause doit être réellement une cause de la chose à nf aurait aueune laee, eemme en ya Seuveet si nale, eur une efeaešte

expliquer, quelle qu'elle soit. Le réalisme de l'explication devrait au y 1 d 1 , » - 1 ~ d g 1 ,p - t 11

ouooooo*eoo1oqueu o1*e›qo1oeeuoo Le ouoooooie queouou o oooooo Îîiíîî eqoîîîšîqíïåîšïî Sîeišîqïšqîaíqmåäïo Îîîqqîf Sšœîíîoîïîqïíîqqîîde 1,eXP1iCatÎ0n'Pï`081`amme est d0nC la Suivante 5 dans quelle mesufe vides Îà l'exce tion eutlîêïre des sauts uaiîti ues›), dîns les relationsune notion aussi vague et relâchée de l'explication peut-elle justier les *p * , p , q -'q' - -

explications invoquant des propriétés d'une science spéciale en particulier **~ lca-msales expllquees dalns les Fermes des I?r(,›pneteS de la p.hyS1que'.Ma1S

les propriétés › bien peu seraient tentesdeinier que des evenements Physiques puissent

o _ . u ›etre causes par les proprietes physiologiques des evenements physiques. ››

Je m attends ici a de nombreuses desapprobations, et je crois que cela f” B 1993 102

reete simplement l'élasticité de la notion d'explication Mais je suis urge [ 'pl 1

enclin à " - . ,.penser que cette maniere de sauver la pertinence ou Pefcacite Le these de Blu-ge est que si la elôture eausale du domaine physiqueexplicatives, quel que soit le nom que vous choisirez de lui donner est trop 1 tl 1-t* d le 1 1 h - › t ~ d* 1› f -t*

. A 7 il _. _

faible pour etre satisfaisante. Selon mon point de vue toute justication üf exc u a causa 1 e - *u en a vers e p yslque (C es- a Ire, e C:-af:1*evalable de loexphcatíon psychologique doit faire justice et causale des proprietes mentales dans leur relation aux proprietes

,, . . . , .

dans la phrase «Elle a tressailli parce qu'elle a éprouvé une douleur sou- il phyS1g,uÉS)' les .memes (,:o.nS1deI:at1oOnS mçnltreront qu aucune desd i d ï¿› proprietes des sciences speciales n a d efcacite causale par rapport aux

a ne au cou e» et our cela' ' p 'nous avons besom d une S18n1Cat10f1 Plus » ro riétés sous-`acentes de niveau inférieur Pour le dire autrement '

robuste du «parœ que» que celle fournie par Pexplication r ` p p J ' - 'P Ogfamme- «q de meme que la cloture causale du domaine physique fondamental

, , _ , ., , .

'“*4* LE °= LA EåîfíîålîîÈLÊÊÎÂÎÊÎÎÊÈÊZÎÎ,ÎîipššîqîîîqïšîîfoiîîSåîÎÎq';§qÎíÎo°Î§PEUT-li. ETRE GÉNÉR/u_|sÉ ? e , - - - , -

,Mcloture causaledu domaine physique (pris comme un tout, pour inclure

. . ¢ . , , . ; - I 1

Jackson et Petüt, tout Horgan ,É la biologie, la chimie, etc.) n exclut pas lefcacite causale des proprietes7 _ _»

lement cOm,me un cas particulier du Problème de la causalité dans les il mïnîlïãlle manière de raisonner semble courante Baker écrit aussi *

sciences speciales -la causalité ` ' 1' ** * * › fi ` 'qui imp ique des proprietes et des eve- *J

S or ' - - u

général as Sérieã: Sãšpãššeeïï Îègšãl autîflís prennent amsl le Probleme * «De plus, je souhaite montrer que les hypothèses métaphysiques avece ' e 1 S " ` » . . , . .

= , proposent des manieres de le W lesquelles nous avons commence conduisent inevitablement au scepti-

I cisme, pas seulement au sujet de l'efcacité de la pensée dotée de contenu,

ent teåmes de contrefactuels. Mais nous pouvons faire usage des idées générales “ mais au sujet de la causalité macro dune manière générale' Mais si nousin ro uites par Lewis, laissant ouvertes celles ui t l ' `

' " 'la notion de Q hS0n p us speciques, comme 5 manquons. de garanties pour afrmer que les proprietes macroisont

, que C acun puisse en determiner le * d'une maniere generale causalement pertinentes, et si nous consideronscontenu suivant ses préférences en la matière. , , _ _

_ ,

o que les explications mentionnent des causes, alors la plupart, si ce n est

aefm,:;:41*-_a*,_e,_,-_.

«.<.~,»›*""1§~

Page 12: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

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82 L'EsPR|1' DANS UN Mo *È 'NDE PHYSIQUE CAusAL|1'E MENTALE : REPAs A L'cE|L ET RETouRs DE BA1'oN 83

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la totalite des explications putatives qui sont usuellement offertes et disons, pour les propriétés chimiques, fonctionnera aussi bien dans leacceptées dans la science et dans la vie de tous les jours ne sont pas Cas du rappgrt entre menta1 et physique ?

I .› . ¢ \ o . I 1 - .

exphcahves du t°“t'” Ce qui constitue l'arriere-plan des difficultes soulevees ici, c'est

a er [1993' p' 77] f 1'image commune d'un monde hiérarchisé, telle que je l'ai discutée dans_ 1a première conférence. Les choses de ce monde, et leurs propriétés, sont

rquons que a er mentionne lensemble de la causalité de niveau _,; représentées dans un système verticalement hiérarchisé, du micro au

maçm comme eta_nt mise en danger Pa1`1€S << hypothèses métaphysiques ›› macro, allant des particules élémentaires de la mícrophysíque aux atomes,

(ClU1› au P_a§Sa8e› 1nC1U€I1t1a Survenance corps-esprit), du fait que toute aux molécules, et à leurs agrégats, puis remontant aux cellules et aux orga-

la causahte Y est THOHOPOÎÎSÊG Pa1'1@S Processus microphysiques Robert nismes et ainsi de suite On retrouve implicitement cette image dans laVan Guli ' ° ' FÎ .t ' .t ' .ch met en avant, lui aussi, la menace du monopole causal de la maniere coutumiere de parler en termes de niveaux et d'ordres - commemicro :

:ft . . . . . _ .

p yslque dans «niveau d'organisation››, «niveau de description ››, «niveau d'ana-lyse ››, «niveau d'explication››, et d'autres expressions de ce genre. Comme

“ rejîrver le Statut Causal aux Pf0prietes strictement physiques [...] ne vous vous en souvenez, Horgan, Jackson et Pettit, et d'autres, donnent

re? ral ãaf Sfîulement les PTOPTIGÎGS IHÎGHUOHHGÎÎGS êpîphénoménales ; leurs arguments en termes de propriétés « d'ordre supérieur ›› des sciences» . , , . , , . . , . . , . . . . . . ,

ce a ren rait egalement epiphenoménales les proprietes de la chimie, speciales ; s'il y a un «ordre superieur ››, il doit aussi y avoir un «ordre infe-fie la bl010g1€› de la neuro-physiologie et de toute théorie extérieure rieur ››, et cela suggère à nouveau une hiérarchie ordonnée des propriétés.a la microphysique [...]. Si les propriétés intentionnelles ne sont si l Il est clair que notre réexion sur le mental et sur la psychologie a étéepiphenoménales qu'au sens où les propriétés chimiques ou géologiques fl conditionnée par cette image ' la psychologie est une science spécialele s t ` ' * * - « V . , l . Ã _ , , .

1:01: aï1SS1› HOUÈ 11 HVOHS Pas grand SOUCI H nous faire a propos de leur situee a l'un des niveaux du systeme feuillete, dans les strates superieures,s a u :e es paraissent être en bonne com ' -' *JÊ - * - ** * - **

Paãme 11 Semble que personne ¿¿ et le mental est un ensemble distinctif de proprietes qui font leur premierene s inquiete beaucoup du statut causal des propriétés chimiques. ›› apparition à ce niveau. Il est naturel, aux yeux de ceux qui partagent cette

Van Gulick [1992a, p, 325] conception, de ne rien voir de particulier dans la causalité mentale : s'ily a une difculté au niveau mental vis-à-vis du niveau inférieur neural-

(C'€St Un P911 C0mm<-2 de s'entendre dire que nous ne devrions pas biologique nous devrions nous attendre à rencontrer la même difculténous inquiéter, mettons, d'être déprimé, au motif que tout le monde a le dans la relation de chaque niveau avec son niveau inférieur Puisqu'il n'ymême P1`0b1ëm€-) Peut-être que personne n'est préoccupé par l'efcacité a ou du moins qu'il ne semble y avoir aucun problème particulier à cescausale des propriétés chimiques ou biologiques, mais en tout cas bien i l niveaux inférieurs pourquoi devrions-nous penser qu'il y a un problème

eu se ré ' * * _ Îç' . ' , . _ . ,p, p occupent reellement de la causalite mentale. Ce dont certains au niveau mental ? La reponse induite est : il n'y a aucun probleme. Nous

d entre nous S mquietent, c'est de trouver une explication intelligible de ÎÎ appellerons cela «Pargument de la généralisation»la causalité mentale C'est une ' ' ' ' 11'* '

- preoccupation differente et, oserais-' '* D d " f' t l d t `

. , Je ans ma euxieme con erence nous avons vu commen a oc rinedire, une preoccupation philosophiquement légitime. Possédons-nous une de la survenance corps-esprit paraît susciter un problème concernanteXP11CaÎ10f1 de1'efCaCíté causale des PI`0P1`ïétéS Chimiques ou biologiques la causalité mentale À ce stade de notre discussion il n'était pas besoinen relation " ' ' A 5 . , Î _ i , , .' .

ÃVGC les Plïîlîrietes physiques fondamentales ? Peut-etre que , d'avoir une caractérisation tres elaboree de la relation de survenance, nion e pense qu 1 n y aurait pas grande difculté à en tr À

^ ' ' 'ouver une. meme du mental en dehors de sa survenance. Largument de la genera-Quant à moi, je n'en n'ai aucune ` ' ` ' * - , -qui me vienne a lesprit sur commande et lisation re ose sur l'h othèse selon la uelle la relation mentale-neuralesi quelqu'un est en mesure d'en fournir une j'aimerais beau 1 , ' il V

p yp ' Cl ^ 1 ' d' 1couchée , coup a voir ;¿ est, sous tous ses aspects pertinents, a meme re ation, isons, que a' ' \ f 7` `

. . . . . . . . . . .

Iãupon I(1í aucpns pourraient se sentir enclins a retorquer : «¿ relation chimique-microphysique, la relation biologique-physicochimique,GXP lque commen es propriétés chimi ues ou ou d'autres cas de relation entre niveaux différents L'ar ument de la

biologiques ont une efcacité causal 'P M ` ' * q* ~ ~ ~ × - . g *e .›› ais vous conviendrez, Je lespere, t survenance, s'il est correct, montre que la ou il y a survenance, il y a unn es a ' * -

_ . . , ., ,<1 p S a une attitude philosophique recommandable.) De plus, probleme potentiel d'efcacite causale des proprietes survenantes, danscomment ou - ' ^ ' * - . . it , ., , .

P vons nous etre surs qu une explication qui fonctionne, * leur rapport a leurs proprietes de base. Il appert donc que nous disposons

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84 L ESPRH' D^N5 UN M°NDE PHYSWUE ' CAUSALITÉ MENTALE : REPAS A |_'ci-:IL ET RETouRs DE BATON 85

d'une stratégie efcace pour traiter Pargument de la survenance, en lui inférieur (qui préemptent leurs pouvoirs causaux) ; ces dernières sontappliquant directement l'argument de la généralisation. Nous évaluerons à leur tour de second ordre pour leurs propriétés de niveau inférieur,les difcultés soulevées par 1'argument de la généralisation au cours de et ainsi de suite, ad innitum, jusqu'à ce que vous parveniez au roc dula présente conférence, avant d'y revenir brièvement dans ma dernière ¿. niveau fondamental de la microphysique (si du moins il existe un telconference. niveau fondamental) - qui dès lors paraît être le seul niveau où trouver

les véritables puissances causales. De là, la thèse de Burge, Baker etlII.5. PRoPR|É1'És : Les « N|vEAux ›› E1' LEs «oRDREs ›› 1 Van Gulick, Selon laquelle les inquiétudes habituelles ã propos de

A Pépiphénoménisme des propriétés mentales ont pour conséquence

Reveïmnsj ía ,hdee (lue les P1`0P1`ÎétéS 1nenta1€S S011'C « réalisées ›› par que tous les pouvoirs causaux s'écoulent vers le bas, et se déposent aules proprietes physiques-neurales, ou, ce qui est tenu pour une idée niveau microphysique, laissant la théorie microphysique seule à mêmeequivalente, que les propriétés mentales sont les «rôles ›› dont les de produire des explications causales. Ainsi que Baker s'en inquiète, ilP1`0P1`ÎétéS Physiques-n€U1`al€S S0111: les « occupants ››. On suppose f s'ensuivrait que toute causalité de niveau macro serait une pure illusion.frequemment que cette relation de réalisation est ce qui engendre En n de compte, la balle de base-ball égarée n'a pas vraiment cassélordonnancement hierarchique des niveaux. William Lycan est très j;›' 1a vitre, et le tremblement de terre n'a pas causé Peffondrement desexplicite a ce su]et : immeubles! Ce qui nous paraît clairement inadmissible. De plus, qu'en

est-il s'il n'existe pas de niveau fondamental (selon le dé lancé par“Pouf le dm* de manlefe tres generale, n10n [Idee] @St que l'uSage des *f Blockl [1990, p. 168, note 9]) ? Selon cette conception, s'il n'existe pastermes «software» et «hardware» encourage l'idée d'une nature bi ' 1' ` ' ' ' ' 'Parîlte, . de niveau fondamental, les pouvoirs causaux s ecouleront dans un puitsdivisée en deux niveaux, en gros le niveau physicochimique et le niveau sans fgnd, et 11 n'y aura aucune causalité nulle part! »

“f°n°tΰnne1>> (survenant), 011 niveau d'01"ganiSa'¢i0n plus élevé - par Dans la citation ci-dessus, Lycan semble penser que sa hiérarchie descontraste avec la réalité, qui est une hiérarchie de multiples niveaux de la niveaux est engendrée par la formation de propriétés de second ordrenature, chaque niveau étant caractérisé par un ensemble de généralisations fonctionnelles, ou, pour inverser la perspective sur la hiérarchie, par lanomiques liées entre elles, et survenant sur tous les niveaux situés A relation de réalisation - relation par laquelle une propriété de premierau-dessous de lui dans le continuum. Voir la nature ainsi hiérarchiquement 1' ordre conduit à une propriété de second ordre, dont elle satisfait la spéci-

Ofîînlsee fflî qnella dlstincltion entre «fonction» et «structure›› devient cation fonctionnelle (le « rôle ››). Il est clair que nous pouvons envisagerreaivezces seu ' i - » - › ., . ., , , . . .ement re ativement a un niveau specie de la nature une hierarchie de proprietes engendree de cette façon. Mais il convientque quelque C110S€ @St Un 101€, Pal" 0PP0Si11í0n å Un Oœnpant, 011 Un état l de remarquer un fait important : cette hiérarchie n'est pas parallèle à laÎ0nCÎï0nn€1,PaI` 0PP0Si'fi0n å Un réalisateur, On Vífre Versa. ›› hiérarchie micro-macro - pour le dire autrement, la relation de réalisa-

Lycan [1987, p. 38 ; italiques de 1'auteur] ; tion ne suit pas la relation micro-macro. La raison en est bien simple :

les propriétés de second ordre et leurs réalisateurs de premier ordre sont,Nous avons dega examiné les inquiétudes épiphénoménistes de Block j * les unes comme les autres, des propriétés des mêmes entités et systèmes.[199(l] concernant le statut causal des propriétés de second ordre La pilule que vous ingérez possède à la fois la dormitivité et la propriétéfonctionnellement dénies - s'il faut ou non accorder à la dormitivité, en f chimique qui réalise la dormitivité ; vous éprouvez une douleur et vos

' ' f - . , _ .(tant que propriete de second ordre distincte de ses realisateurs chimiques bres-C sont activees. Il est evident qu'une propriete de second ordre etde premier ordre, la puissance causale de faire dormir les gens. Mais È; ses réalisateurs sont au même niveau dans la hiérarchie micro-macro ;

le probleme de Block peut-il etre generalisé ? A partir de l'exemple de 'À ils sont des propriétés des mêmes objets exactement. C'est là une consé-la dormitivité, on voit clairement que le même problème peut surgir en (2 quence simple et directe des concepts mêmes de «propriété de second

filffefents d0maÎT1eS _ OU, Si VOUS Préférez, à ClíffëI`€ntS niveaux. Songez ordre ›› et de « réalisateur ›› : pour quelque chose, avoir une propriété dea importer le problème de Block dans une hiérarchie du même genre que lcelle dé einte ar L can : les réalisate i

_

mêp d p 1 Ê; d Luis neurîiux de la qÿlfleur sont ' 1. Il dit qu'i1 s'agit là d'une «possibilité physique réelle ››, et cite DEHMELT [1986,mes e secon or re par rapport a certaines proprietes d'ordre 3 p. 8618, et 1990].

›;sf¢.;

› '

A

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86 L'EsF›R|T DANS UN MONDE ÎÎPHYSWUE '.1 CAusAi_|TÉ MENTALE : REP/xs A |_'cE||_ ET Rsrrouns DE BÀTDN 87

ilsecond ordre, c'est pour cette chose avoir l'un ou l'autre de ses réalisateurs ropriétés de premier de second de troisième ordre etc et que nous

y × - _ , , › ' ji p › I › '!

C est-a-dire une propriete de premier ordre satisfaisant la specication ¿Î pourrions réserver l'idiome des «niveaux» pour suivre la hiérarchieC1111 demt la preprlele de seeend Ordre- Par e0r1se<l11e11l1› lersfllle HOUS micro-macro En soi c'est une proposition purement terminologique maisparlons de propriétés de second ordre et de leurs réalisateurs, il n'y a pas elle perte sur une distinetien importante qu'i1 faut appreeier Cemme

de mouvem ' -* - - » *<1 . ' _ `

entyeïs le bas' nl Vers le haut* dans la hlerarchle des entries et inous l'avons vu, la progression allant du premier ordre vers le second

de leurs pmpnetes °l`d°nnees par la relallen mler0'maer0- La serie Créée uis le troisième et ainsi de suite ne suit pas Pordonnancement micro-par la relation entre le second ordre et le réalisateur ne suit pas la série V ïnacro ' ces propriétés s'app1iqueiit toutes à des entités relevant d'unordonnée de ' ' _ - ' -~ ~ - › - , `. . _

níãeîlšîíîulîïlfre rràaere 3 elle Se 'lent Gntlcrement a l'interieur et meme niveau micro-macro. Par contraste, le spin, le charmeml, et autres,

ierarc ie micro-macro.› * sont des propriétés des particules élémentaires ; elles sont dépourvues

i usion un mouvement micro-macro est créée me sembl ' l* * ' ' ' ' ' ' '› e-t-il ,;, d a lication our les atomes les molecules et d autres obiets plus eleves

par le fall que, dans de Iïerflbreux eas phllesephlfluemenll intéressants, daiîî la hiéralrchie micro-macro La transparence et Pinflammabilitéimpliquant des preprleles de seeenfl 0rdre› les réalisateurs de premier sont des propriétés de certains agrégats de molécules et ne s'app1iquent

Ordre sont Ce que peus peurrlens appeler des proprietes mlerebasees (Ou as aux atomes et autres particules plus basiques, La conscience et

mlC1`°'sl5ruetUrelles)› prOprletes Cllun tout qui sent earaeterísees daI1S llintentíonnalité sont des propriétés de certains organismes biologiquesles termes de la microstructure de ce tout (nous allons rapidement don- ou au moins de leurs systèmes neuraux et sont dépourvues d'application,ner une ex ' ` ' ' - › - ., , _ , _ _ ' . . .

mîäcoatlon Preclsî de Celle 1dee)- Mals de 'BGUGS PI`0pI`1eteS pour les entités de niveau micro par rapport a eux. Avoir une masse de dixro rie es ou us ' ' ' -* * ~ ti* . ., , . , ,

np p (, ›_p preelsemerra des pr0pr1etes au meme Hip, kilogrammes est une propriete de certains agrelgats de molecules, comme

eau que ee es qu elles real1se11Î)- Il est elalr que les realisateurs de la it ma table à café Et il s'agit en ce cas d'une propriété microbasée de la table

preprlete de seeend Ordre ne sont pas leujours microbasés en ce sens : dans le sens suivant ' avoir cette propriété pour ma table consiste en,

avoir une c l ` ' * -› » . ' . ' ' -

ou eur primaire, comme nous lavons vu, est une propriete de deux parties, son plateau et son pied, de telle sorte que le premier a *une

second ordre dans le domaine des couleurs * mais ses réalisateurs sont masse de six kilegrammes et 1e seeemi ime masse de quatre kilogrammes'

-

sim lement des ' -› › . . ., ,míclpobasées n,eSΣ2<ä1åã:r:£nQuÎ les couleuïigssoient ou non des proprietes Je crois que nous pouvons employer la notion de «propriete structu-

Si quelque réšåsštîsuulãpro lemî lfïl- La QUesl10rÎiCle SaV011' relle››, proposée par David Armstrong [1978, chap. 18], pour expliquer

r une cer ame prepríëtê e second l'idée de ro ri'té microbasée Nous ouvons dire ue P est une ro-ordre est indépendante des problèmes concernant 1 'd' ' -› » -«P p ›e `»' p . , , Mq . p

es consi erations priete microbasee dans le cas ou P est la propriete d etre completementmicro-macro. La situation est la meme avec les propriétés fonctionnelles, . dee0mp0sab1e en parties prepres sans mterseetieri al a2 a telles queldénies en termes de ouv ir ' ' -* ~ - *

., , _' ' "" "' _

Ordrep_ 0_ s eausaux- Éellslderez la pr0pr1e'ef0HClS101'1- . les proprietes des parties sont P1 (al), P2 (az), ..., Pn (an), et que les relations

lésions- dlgålšlïîîpreprlîte d0r1't1îiS lnstanciîtions sont entre les parties sont telles que R (al, ..., an).

issus, e causen es tressai lements et Être une molécule d'eau est donc une ro riété microbasée en ce sens '

des pleurs. Un fonctionnaliste cartésien pourrait tenir l d l h' * " ' * ° * P p * ' ` l

ménale et ,t a Ou eur p ene- ti c est la propriete d avoir deux atomes d hydrogène et un atome d oxygene,non as ' ' -» › _ .

., , .

Et il es; clair qî,ur?ÎeÎfÎ)nÎÎl1ra1'líÎ)l:r un reahsefteul de cette preprlelïe- «j * dans une relation les liant de telle et telle façon. Une propriete micro-

d,admettre cilolîfla 15 e nelîpîïysleallslte est Sllseeptlble basée est donc constituée de microconstituants - c'est-à-dire constituée

r eslens mu 1p es peur es pr0príë'éS S - ar les micro arties de 1'ob'et ui a cette ro riété et ar les ro riétéschologiques fonctionnellement dénies (bien sûr un t l p y p - p * * J q * p , p * p *pconsidéreraít e Persenrlage ne les pl et relations caracterisant ces parties. Mais nous devons dire clairement

as comme es propriétés « psychologiques ») - i1 * a-› » - › -- ›

peurralt «., ue de telles ro rietes microbasees sont des macro ro rietes et non des

admettre que dans quelques espèces biologiques la sensation de déman- Înicmpropriãésp p p ,

geaison ou de chatouillement peut réaliser la douleur fonction l ' ' ' 'nelle. Ces remarques sufsent à montrer que l'argument de la generalisationJe ense ue nous ' ` ' ' - -

, . . _ . . _

P Q p0UI`1`1f›I1S utilement faire la distinction entre des n'a pas la pleine géneralite que ses partisans lui attribuent. En particulier,expressions telles que «de niveau plus e1eve›› et «d'ordre plus élevé », ou *

eneere entre << niveaux ›› et « ordres› lors ue " ' 1ré t- . , ›' q rlous parlons de propnetes J., 1. Pour plus de précision : les a., P- et R ont une quantification existentielle impli-

par ies en une suite ordonnee, usant de l'idiome de l'« ordre ›› pour les eite dans 1e deniens 1 l

,-f,_.:_,<:*›

..'iii .

Wii:

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88 L'EsPR|T D/\Ns UN MONDE PHYs|QuE s

* CAus/\Lire MENTALE z Ri-:PAS A i_œn_ ET Rzrouns DE sA1'oN 89Q

1

18$ l1'1qL1lélZ1.1d€S fOl'1Clé€S SUI' le pI`0b1è1'I1€ de l'€XClUSiO1'1 COI1C€I'I18I1lZ la C311 il 1 S propriétés et relations migrophygjques ngus le fajsgns Sguvent de' ' - . _ Îî* e _

.salmîmentale ne traversait pas les mvîmfx m1cr°`macr°* considérez 18$ .ÎÎ façon très vague. Nous devons simplement voir ce qui est impliqué dans

eîncäîsifcã au tsulet íieîlíropnetîîide Second Ordre 5 en Ce Cas, la ,fi une telle thèse. Supposons que nous dísions qu'une certaine propriété Pie u e es que e ro e causa es propriétés de second ordr ' " ' ' ' ' ', , 9 e uel ue chose c survient sur les ro rietes ou faits micro h si ues ui

est menace de P1`a@mPÎÎ0n Paf les réalisateurs de Premier Ordre. Comme Îoiilceriîlent c. Nous voulons dire qilîe lî question de savoir špgssèdî Pnous l'avons noté, les propriétés de second ordre et leurs réalisateurs sont ou non 1e fait que C possède p est fixé une fois que1es microconsmuantstous au meme niveau dans la hiérarchie micro-macro et les inquiétudes d '51 "t ' t 1 t' , t' ' t ft t t '

. › c e es ro rie es e re a ions carac erisan ces cons i uan s son xes.causales au sujet des propriétés de second ordre sont des inquiétudes intra Cel ' p l 0 ` 't' de b e sur la lle P su 'ent est e

. ~ xs: Va si ni e ue a r rie e as ue rvi un

nzveau, et ne transgressent pas les frontières micro-macro L e -'g' - q * p p ** * › - q *fondés Pexclusi - es arguments propriete microbasee, la propriete d avoir telles et telles parties propreson com * * sr . _, , ,, me ceux: ãue nouslavons examines lors de ma qui ont telles et telles proprietes et sont congurees par telles et telles

nce, ne raversen onc pas es niveaux micro-macro et ' ' ' ' " ' ' 'lations. Il s a it d une macro- ro riete microbasee de c non as unen,Ont pas les terribles COnSéquenCeS que B].OCk, Van et d,autreS léuf rî-O a arîenant à 1'une ou ãîauïre de ses arties ro rés Enp énéralattribuent, à savoir que les pouvoirs causaux ourrai t " l il p p *' pfp -* * p p p* . ,bas finissant P en s GCOU 91" VerS 1€ gr les proprietes survenantes et leurs proprietes de base sont instanciees par

› r se eposer au niveau e p us ondamental celui de la ^ ' ^ ' ' ' '. . :ft les memes ob ets et se trouvent donc au meme niveau. Il s a it encore d une

microphysique ~ ou se vider complètement si un tel niveau n'éxiste as ii' * 'J (1 - 1 b 'gd S ttp d. ¿ simple consequence du concept e survenance . a onte e ocra e sur-* V1 en a Pal" 11` GS “ll 'ent sur son honnêteté sa énérosité son coura e et sa sa esse et c'est

exemples les plus terreà terre. Cette table a une masse de dix kilogrammesV in ^ S , t g ' ` t , ' ` 1 f ` g ert g b\/,ena tes., , a meme ersonne ocra e ui ins anciea a ois ces v us su n

et cette propriete, celle d'avoir une masse de dix kilogrammes représente, t 1 b 'Ê' , t , qe a on e survenan e.un ensemble de pouvoirs causaux bien déni Mais aucu d , ' 2" - - * * * ' * *

s n es constituants Ainsi la survenance microphysique, ou mereologique, ne suit pas plus, ucune e ses par ies propres, n'a cette pro " ' Y* ** * * * ' * * * * *

. Pfleta OU 1€S la hierarchie micro-macro ue la relation de realisation : aussi loin ueP011V011`s causaux Clu,e11f=` représente- Les molécules de HZÔ Ont C168 nous nous enfoncions dans (lie micro la série des propriétés survenargtespouvoirs causaux qu'aucun atome d'ox gène ou d'h d ` ` , , , . ' s s -

Une assemblée 13' Y 1`0geT1€ ne possede. tjs -lune survenant mereologiquement sur 1 autre - reste au meme niveauneura e cons 1 uee e p usieurs milliers de neurones aura " ' ' " ' 'des propriétés dont les dans la hierarchie micro-macro, tout comme les proprietes ordonnees

des Pt des Pouvoirs causaux par la relation de realisation se trouvent au meme niveau. Cela signie1 “an S ou 9 S0Us'81`0U @S de ' r n l r enan e ui ex loite la relation de survenance

neurones ; et les êtres humains ont des pouvoirs, causaux qu'aucunIÎie nos Îilae laîs gïîieešfîfdî Î/ildêlr les iîiveîiux mîicro de leurs pouvoirs causaux,01`ganesÎ11dïVíd11e1s ne Passède- H est d0f1C Clair que les m0C?'0*PT0P1`î¿î¿S et dlê reîdre im uissants les ob'ets macro qui nous sont familiers ainsi,peuvent avoir, et généralement ont, leurs propres pouvoirs causaux il que leurs pmprilîgtés 1

Pouvoirs ui sur assent le ' * ~ , Îî - i . Ã i . , i .šloínt éãdent spotîvpirs causaux de leurs mzcroconstztuants. 1; Grace a ce qui precede, nous pouvons fournir une reponse a certaines` , ' 1, - z / I I ~ - ~ \dés objeîïiènlšïlšîlãle deggaråierl a lesprilt. des difcultes soulevees Par l'argument de la generalisation, mais pas a

_ con re e a causa ité mentale ~' ' ' * *' " 1 uen 11 Our-

sssssssss sss is ssnss sus iss ssssssssss ssss * ïZïÎîî;sÎÎsΓοΧ§§sΣ°s1ÎZÎîÎåïïlîsîåîîïLîïïsîfîmîîsssîssšssssma deuxième conférence ? Et lors de la première n'avons nous as ` ` ' 1 fq <1 t 1 t1 "t' ' h ' t 1, - esssssssssssss sssssss iss ssssssssss sus sss sssssssssspss " îåÿååíïsîsiïîsÊãïîsîsîiîpšåšZîšåîîåšsiîïšrÎîisyãlîîîî'sîåïf sesplus bas niveau dans la hiérarchie micro-macro, et en dernière instance (31131 et 1es C 1-veaux ainsi ue lem-S rg riétés Soient rivés de toutsur les propriétés microphysiques ? Et le raisonnement de la deuxième Y Se's 1eM ' , d 1' p p 1; d ,1 ' 'p 1' t' 'Conférence (dsargument de la SurVenanœ») n,a t il montré pouvoir causa)1. ais une partiel e argumen Î a geneïî isa -ion n a

_ “ ' S sf ' ' ' ' ` ' : ' me en eri a uissancepouvoirs causaux des propriétés survenantes sont menacés de préemption pas et? vãntar enišî trÎt¢î1Î01Î;1 iaveîîîcãoi n'est îe as 15 cas ourpar leurs propriétés microphysiques de base? lausa e Îlprt ets ply trg slsciérîces sl éciales tellès ue lesp ro-

La réponse est que lorsque nous parlons de surven ' ' il es- Ilopnç e-S e Qu gs es-au e p ' › q pance microphysique prietes chimiques et biologiques ? En effets le noyau de largument de lasurvenance de toutes les PYQPTIGÎGS SUI" survenance semble être la simple idée que si la propriété P survient sur la

ss_,Àjš1.;x

1

vi

Page 16: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

90 L'EsPR|T DANS uN MQNDE PHYs|QuE

gument est tres general et ne semble dépendre en rien du fait que P soitune propriété mentale et P* une propriété physique. Ainsi, si Pargumentest correct, il devrait valoir contre la puissance causale de toutes les pro..priétés survenantes ; et puisqu'il y a de bonnes raisons de croire que lespropriétés biologiques ou géologiques, ainsi que celles des autres sciencesspéciales, sont des propriétés survenantes au sens où nous disons que lespropriétés mentales sont survenantes, l'argument devrait valoir tout aussibien contre ces propriétés. Étant entendu que les propriétés survenanteset leurs propriétés de base sont des propriétés des mêmes objets et, parconséquent, appartiennent au même niveau ontologique, il reste le pro-blème de l'exc1usion causale intra-niveau. Tout ce que nous avons montré,

c'est que le problème de l'exc1usion causale n'est pas un problème inter-niveaux. Je reviendrai sur ce problème dans ma prochaine conférencel.

_-ÎÎÎ?1. Je remercie David Chalmers, Martin Jones et David Sosa pour leurs utiles com-

mentaires sur les matériaux de ce chapitre.

21

A

*lzzpropriete de base P*, P* menace de préempter le statut causal de P. L'ar~ t

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Page 17: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

et

I136 L'EsPR|T DANS uN MONDE PHYSIQUE ,, NOTES DES TR^DUCTEUR5 l37

Psyeheleglques Sent, dans Celle PerSPeellVe› des l0lS «non Slrleles >>› e,eSl- 1 du sujet, et le contenu large, déterminé par Penvironnement : le contenu` . . . . . , . . , , . . .mf '* _ , - -e'd1re de felble P0llV01r explleallr et Predlellf- ces generallsatlerls Perterlt ji: ¿ étroit de « eau ›› est identique chez un locuteur terrien et chez son jumeauSUI" leS deSl1'S, Craír1leS› er0Yer1eeS› ele-› PeUVerlt Se ramener à de Slmples ,, de Terre Jumelle (liquide susceptible de désaltérer, qui se trouve dans lestmlsmes 5 un homme qui aime le chocolat tentera dlen manga? Sauf Slll Il lacs et rivières, etc.), tandis que le contenu large diffère entre 1'un et l'autre

. ; . ,. , . (ï '_suit un regime, ou sauf s il pense que le chocolat qu on lui propose est 9,, p (Hzo d›une part, XYZ d*au1;re partyempoisonne, ou sauf s'il veut paraitre ne pas aimer le chocolat, et autres

J

clauses multipliables en nombre indéni.[19] En français dans le texte.

Par contraste, Davidson fait valoir le caractère « strict» des lois des ¿1¿¿

sciences physiques, qui tient au fait que l'on peut spécier par avance f,

la liste exhaustive des conditions de leur validité. Par exemple, la loi de l

la gravitation permet de prédire la vitesse de chute d'un corps dans le 1' CHAPITRE ll'vide et de spécier quelles conditions doivent être remplies pour qu'el1e 1se trouve vériée (absence de résistance, de frottement, etc.). Précisons [20] Voir le passage de la Sixième des Méditations métaphysiques Citéqu'une loi peut être à la fois probabiliste et stricte, dès lors qu'elle specie dans la Ndt [16]intégralement quelles conditions doivent être remplies pour que, mettons, l

1 ' ' 1 ' 1 ' h' * ' fi _

unepopu ation de particu es evo ue conformément au sc ema statistique [21] Von Ndt_ [5].indique par la loi. È*

Cette conception, très inuente, a été cependant critiquée, notamment , . - - d r_. _ . . . , ,

^ `*i«.1,-ti*i [22] Le debat sur les causes et les raisons trouve son origine ans ceparce que les criteres de scienticite qu elles xent sont peut-etre trop * i

VJ - * ' ' t t , t t dans le Cahier bleu,exigeants. Une conception concurrente des lois de la physique présente f ' tames conslderatlons de Wlt gens em no ammen› - ' ' ` lement. , . . . × T n n les discours sur les raisons de l”action comme radicaen effet celles-ci comme etant elles-memes valables ceterzs parzbus 1* il pljeîe tl? t ,T ' l l`t .[cartwrighh 1983]_ j heterogenes aux discours portant sur a causa i e

-Mt

lt"v' . . . gg 'H ' d d 1 .[18] L'expérience de pensée de Terre Jumelle a été proposée par Hilary , «La double unhsatwn du mot pourquol ' qm eman e a cause aussl. . - - \ a- ' 1 tPutnam [1975a]. Terre Jumelle est une planète très éloignée de la nôtre et men que le motlf' lomte a hdee que nous pouvons non seu emen` . . , ff* * ' ' ' ^ tifs roduit la confusion selonexactement semblable a la notre, sauf que la substance qui y est appelee 5 conjecturer mais aussi connaitre nos mo , p

, . . , . Î ' lên« eau ›› est d'une structure moléculaire differente de HZO, disons XYZ, laquelle Un motlf est une cause dont mms Sommes conscA . , , . V'“ ' , _ _ “ ,- › - ›› ' E.tout en ayant les memes proprietes observables (transparente, uide, ,fi med1at1°n› une cause Vue de 1 mteneur ou une cause vecu »

capable de désaltérer, localisée dans les lacs et les rivières, etc.). Cette .Wittgenstein [1958/1996, p. 54]

r - r - \ z - A ,l1.'*'ï' 1experience de pensee vise a etablir que le concept d›eau n'a pas la meme 1j

extension (c'est-à-dire ne réfère pas à une même classe d'objets) chez fig, * Il Entre autres arguments a lappui de cette t ese, on a ai iifiio

Pierre, locuteur terrien, d'une part, et chez son jumeau de Terre Jumelle, 'if Val0iI` qlfà le dlfferellee des eXPl1eet10nS eallseles les JUSÎ1 ee lens ed'autre part. Bien que tous deux aient exactement les mêmes états l 1'&C'í0H en termes de relS01lS d'a8lr ne Prerlnent Pes la, Îerme Cl _hYP0"internes, la phrase «ce à quoi il pense quand il pense à de l'eau est H2O›› 3' thèses susceptibles d'être validees, ou inrmees, par lobservation etest vraie pour Pierre, mais fausse pour son jumeau de Terre Jumelle. Ê Pexpérimentation, mais reposent sur une connaissance introspective,

Par conséquent, les propriétés sémantiques de nos états mentaux ne 'i directement accessible à la conscience du sujet agissant. Par exemple, jesont pas seulement déterminées par nos propriétés internes (mentales et sais par moi-même que c'est pour éclairer la pièce que j'allume la lampe.0rgar1lC1UeS)› mais egalement par n0lI`e er1Vlr0r1Hemer1Î exlerrle (naturel , Nous pouvons ainsi connaître nos raisons d'agir, tandis qu'une cause estet social). Putnam soutient donc la doctrine de Pexternalisme du contenu, toujours conjecturée. On en infère une différence entre la << grammaire»Selon laquelle «le Slglllrleellen Iresl Pes dans le tele» P1118 P1`ëCíSemeH15› ll des raisons et celle des causes : les connexions entre raisons et actionsil faut distinguer le contenu étroit, qui dépend des seuls états internes L ne Sûnt pas ¢auSa1eS, mais lggiques et conceptuelles.

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ll

1

Page 18: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

A138 L'i-:sPR|T DANS UN MONDE PHYSIQUE *íiî

Á

NoTE:s Das TRAoucTEuRs 139lrw' L, '

. 1.- .

.-.1 , 9.-L'article de Davidson «Action ' *As raisons e . . , . _ , .

repris in Davidson [1930a] a présenté d t caäses» paru en 1963' et fè . permet nullement d'inferer l'existence d'une connexion necessaire entrees vues *ze , i . .

› ivergentes sur Ce pr0- les deux phenomenes. Ainsi :

, no amment que les raisons sont des causes. Une =

argumentation en faveur de cette thèse fait a el “Ê '*au ' ' "~”~ ' , , . . . , ` .

1 - - pp Sens cqmmun ' païîml vf, V« Les hommes, en general, ne trouvent jamais de difculte a expliquer les

es raisons multiples pour les uelles un a t fiq gen 8 PH &CCOmpl1r une certaine ft . opérations les plus communes et les plus familières de la nature ~ tellesaction, il y en a une qui est la bonne au s ` ' * `ens ou elle fut determ i. . , , . _

› mante pour A que la chute des graves, la croissance des plantes, la generation des ani-cette action. On remar u ` ' * - . *=*»á~:*

, q e des lors que lexphcatlon par les ralsons ne seH maux ou la nutrition des cor s ar les aliments ' mais ils su osent uepresente pas seulement comme une justication de l'action une manière f p p ' pp q ,

P0111' Celle-ci d'apparaî1;re Comme raisonnable mais aussi colälme idee . dans tous ces cas, ils perçoivent la force meme ou penergie de la cause,. , 7 _ * ill A

. . . . ~

îlcation de la cause de 1'a¢ü0n En ce Sens la raison est une M _ *ïqui la met en connexion avec son effet et qui est constamment infail-

, _ ' › . ais *ii , . . _, _

les desirs, croyances, craintes, etc., ne peuvent fournir que des explicationslible dans son action. Ils acquierent, par une longue habitude, un tel

causales singulières qui, tout au plus donnent lieu à des générali t*tour d'esprit que, dès 1'apparition de la cause, ils attendent immédia-

_ › sa ions , , . .

psycholo 1 ues valabl ' * . - , . l '› tement avec assurance l'evenement ui l'accom a ne habituellementq es ceterzs parzbus , voir Ndt.[“1. Par consequent ils : pne peuvent ¢0nStitneI. les termes d›une loi Scientifique (eee et conçoivent difcilement qufil soit possible qwun autre événement en

d€S1I` de llre joint à la ergyanœ que la lampe produit la lumière eeeee résulte. [...] Mais les philosophes, qui poussent leur examen un peu plus

souvent, mais pas toujours, Faction denumer la lumiere eeeed il feet eeit) loin, perçoivent immédiatement que, même dans les evenements les plus- - › - .5 f* . . . . . . . . .

TOUÎGÎOIS, S1 lon admet que 'mus nos deslrs, croyances, craintes ete ei. _, familiers, l'energie de la cause est aussi inintelligible que dans les plus

SUSC-'ePt1b1eS de C0nS131tuer une rais n ' ' - » » ' t~ inhabituels et ue c'est seulement ar ex erience ue nous a renons0 agir, sont aussi des evenements *ft ' q p p q pp

PhyS1qU@S (I1O'£amment neurophysjœogjques), on peut parfaitement la fréquente conjonction des objets, sans jamais être capables de com-

envïsager que CGS événements, considérés sous lenr (inscription physique f,*:. prendre rien de semblable à une connexion entre eux. ›› ,

` , waysont aptes a gurer comme causes dans des lois strictes. Hume [1758/1983, p. 136-137, trad. modiée]2'.-`, 'fj

[23] Les enoncés 0011151"efaCÎU€1S S0nt des énoncés e ' * [25] «Fitness lobale» ou «adé uation ada tative lobale›› traduit l'an-, 1 ontraires aux faits .. ›

me S' ous forme Condltlonelle, 11S permettent de fer-mu1e1« des thèses ,5¿`¿,j glais inclusive tness. Ce concept, introduit par William Hamilton, a

1(:uSa1eÊ -:(51 les Parents de Victor Hugo ne s'étaient pas rencontrés, ÎÎLÎÉÊ deux composantes. Premièrement, le succès remporté par un individuer ' ' ' * - . , . . , . . .`tnašn n aurait pas ete ecrit. ›› Cette phrase exnnme une dependance *-;›*›;*Î* dans la reproduction directe (Padequation adaptative propre). Deuxieme-

con r - " ' * - › i `f;;'f1; , , . , . i . . id Ve tactïîlle ' lecnture d Hemam depend de la rencontre des parents ment, le benece, retire pour la propagation des genes, de l'aide fournie a

e ic - » . _ . . . , _ _ . . ,Or ugo. Cette relation de dependance est diachroni ue <.~;i*i.. un individu cons eci ue. Cette notion a donc our fonction d'inte rer

t df . , ` q ) e;î:e*,. pmen eterminant precede dans le tem s Pévénemen les hénomènes de coo ération et d'altruisme au cadre théori ue de la

de dpep ant- lîïn Ce SÈHS, la rencontre des parents de Victor Hugo est cause `f*§ sélection naturelle.Iîeîftlelle (necessaire, mais non sufsante) de la rédaction d'Hernanz'( la différence d'un ' . ' . . .le ceeplendance contrefactuelle synchronique telle [26] La condition de cloture causale vise a exclure de l'histoire causale

° (( 1 - '/l.'_`_»j 1 1 / I 1 \ ~este e eau contenue dans cette casserole n'etaient f¿*Ϋi d'un evenement sc les epiphenomenes produits par les causes de ac. Unn ce e ' ' ** ,. , t , .. _ , .. .

_, ' eau ne Seralt pas 911 €b11111t1on.›› Dans cette epiphenomene est cause, mais il ne cause rien a son tour : ce qui impliquederniere Phrase, les deux événements sont simultan ' "W - * › * - * ~ -

95-) que rien ne depend causalement d un epiphenomene ; voir Ndt. [12]., . . . . , . , » » ,. 1 t le

[24] Le philosophe David Hume a voulu montrer ue note _ d , e fj., L histoire causale, au sens ici deni, d un evenement ac nine u pas s

exprime une aoooutumanee h 1 _ q e 1 ee e Cause effets de x ; elle ne concerne que les causes de 9: et ac lui-meme.c o o * , , , ,

eeeeeeeee eeeeeeeeelîe Îe e81qUΛ Pleovenant elle-meme de la Lorsqu'on part d'un evenement sc, l'ensemble des evenements donte ee en ' * , . _ . . . _epeyeeele rie eux pîlenomenes. Cette depend causalement :z: fait bien sur partie de son histoire causale ; et,

7 "J-“,.j' . . \ - \ - . . .8 Cluemeïl en habltudei 11€ joint a ac, il est seul a faire partie de l'histoire causale de x. En ce sens,

l'histoire causale est circonscrite par la dépendance causale.._

TI Á

.« vt.

i

Page 19: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

F..

140 L'EsPRiT DANS UN MoNDE r=HvsiQuE ^ No1'Es DES TRADucTEuRs 141ia* k '_

*it-

La converse d'une relation R est la rela ' ' À't , ' ' ~ ii, 1 _, . . .

lon qu entretlent tout 1nd1V1du bavarde, lenfant, et bien d'autres de cette farine, croient que c'est parB avec tout individu A si A entr t' t 1 1e ien a re ation R ' . , . . _

Jean, Êtreal\:eac^1l3. È Jacques un libre decret de 1'ESprit Clii›1lS parlent, alors P0urtant Qiiflls ne peuvent

' 1 re e» est la contenir l'impulsion qu'ils ont à parler ; si bien que l'expérience elle-converse`de « être élève de ››. Si zz: est en relation de dépendance causale par1`aPP0I" a y, y est en relation converse de dé end 1

“*-«C

U*

.zš T

.ti ›..› même montre, non moins clairement que la raison, que les hommes se

ance ca @ff . . _ . . .

p usa e par raPP01`t croient libres pour la seule raison qu'ils sont conscients de leurs actionsà rc Or, si ac dépend causalement de y ar est l'effet de 1

, ' ' a co . . .

de d . ' › nVerSe de la et ignorants des causes par quoi elles sont determinees ; et, en outre,pen ance causale est tdonc «etre cause de ›› _ si 9: depend causalement ig* 1 d, d PE _ _ d, 1 , .

de y, y est cause de œ_.¿~¿i_,» que es ecrets e sprit ne sont rien autre que es appetits, et pour

Par cons .equent, la converse de la dependance causale ne circonscr`tcette raison varient en fonction de letat du Corps [...] Toutes choses, .i ,Ik

exactement lihistoire causale de ni îîî qui montrent assurément clairement que tant le décret que yappétit de

' p ` ` l'Es rit et la détermination du Corps, vont de pair par nature, ou plutôty avoir des épiphénomènes ui n'ont ^ _ .»,;lf* P ›

q aucun role causal dans la productionC1 . - * . _

sont une seule et même chose, que nous appelons Décret quand on laPe x ar exemple, on peut considerer que la douleur ne fait pas partie d .`< “_

1,hÎSÎ0iI`€ causale de mon gom t t dv - , e “lq considère sous 1'attribut de la Pensée, et qu'elle s'explique par lui, et que, POI" @men evitement, parce qu elle est un , . . . _ ,

epiphenomene des causes réelles (neurales) de ce comportementnous appelons Determination quand on la considere sous lattribut de

. ;.i».-**-.›i.i ,(ff l Étendue, et qu'elle se déduit des lois du mouvement et du repos [...].››

[27] Spin _- notion mir d 't 192 -. ., , Spinoza(1677/i9a8,p.2ii-213]o ui e en 4 par Wolfgang Pauli pro r t- « , _

› p le e

nn_Seque et Speclquement quantique des particules. Le spin estuf

i'.`t

1.;

li ' [31] Dans la terminologie de Kripke [198O], un « désignateur rigide ›› estquan i e par un nombre entier ou demi-entier positif

' `~§"-.W. , . . .

Charme J une des saveurs des quarkS_ Les uarks sont d t. 1 un terme ou un syntagme nominal designant le meme objet dans tous les. G1 es par icu es de

513111 1/2, et Peuvent etre de six sortes, appelées Saveurs (down up smm mondes possibles ; sur cette derniere notion, voir Ndt. [9]. Par exemple,

charmed, bottom, top). Le charme est un quark doté d›une' fráction ge' «la planète Terre» est un designateur rigide, car cette expression

+2/3 de la Charge é1€C'I`íque élémentaire de 1'é1e¢tr0n_ La théorie des désigne la même entité dans tous les mondes possibles, c'est-à-dire en

quarks a ete introduite par Murray Gell-Mann. toutes circonstances imaginables. En effet, si je suppose une certainea .

..›,,i,-*i.*.*i...

Ai.

évolution cosmique, il est possible que, dans un tel monde, la troisieme7 \ \ 1 A

planete a partir du Soleil ne soit pas la Terre, mais Venus. Meme dansCHAPITRE IV

ce monde, l'expression «Terre» fait toujours référence à notre planète.il

r En revanche, Pexpression «la troisième planète à partir du Soleil» est

[28] Voir Ndt' [15]' " un désignateur «flasque››, ou «non rigide », parce que cette expression ne

.*' désigne pas le même objet dans tous les mondes possibles : elle désigne

[29] Von Ndt' [17] ' *g la Terre dans notre monde, mais Vénus dans le monde possible précité.

La connaissance empirique peut etablir a posteriori des enonces

llîîlãšîîîiîînàeé îíïïir Ndt- _[7]- Pour Pépiphénoménisme, voir d'identité dont les termes sont des désignateurs rigides, et qui sont par

armonie preetablie est celle de Leibniz, conséquent des identités nécessaires, en ceci qu'elles sont vraies dans

par «théorie du double tous les mondes possibles. La proposition «Un éclair est une décharge

dlll) cOr››,S tii esigne la doctrine de Spinoza électrique» est nécessaire, Parce que 1) elle est vraie de notre monde et

parties H L/Éthi I;e› :T 'Ê qu 9119 est GXPOSGG D0t§mment 2) les termes de cette identité sont des désignateurs rigides. Comparons

proposition 2, q - °11` par exemple 1€ SC011€ de la avec une identité vraie de notre monde, dont l'un des termes est un

' *“ désignateur asque : «Bernadette est la femme du président. ›› On voit«si

' ' - -ff'-°«L homme ivre, ensuite, croit ue c' t 1' * , _ ¿<!_~ que cette identité est contingente, car il y a d'autres mondes possibles

q es par un lbre decret de 1ESPr1t dans lesquels ce n'est pas Bernadette qui est la femme du président, maisu'il ' - . _ _

Cl dll; Ce que, redevenu sobre, il voudrait avoir tu : ainsi le délirant la, ifb

i Q

i *i› i-

_i

_-,V , .›

›i››,

.i¿ f

fi

disons, Sylviane.

Page 20: Kim 2014 Esprit Monde Physique Chap3

Î SOMMAIRE

I

ã

X

(

l

z Préface à Védition française :«Kim et le renouveau du problème corps-esprit›› de Max Kistler VII

' Remarques et remerciements des traducteurs XXIIIAvant-propos XXV

«,›

MINI) IN A PHYSICAL WORLD. AN EssAY oN THE MIND-BODY PROBLEM _ ' LE "“°“'-È"E °°'“'s'E5"“"' * ÉT^"' “Es '*“'“"* 1

AND MENTAL CAUSATIQN ;¿ I.1. Survenance, réalisation et émergence 4

© 2005, 1998 by Massachusetts Institute of Technology Á' 1-2- La Survenîmce “lest Pas Pme thé°ríe“ de la relation corps-esprit 10

, 1.3. Le modèle feuilleté et la survenance méréologique 16Première publication en français par les Editions Syllepse, 2006. 1_4_ Réahsaonnisme physique 20

1.5. Le réalisationnisme physique expliquela survenance corps-esprit 25

IllustrationM E t 1891-1976

ax .n.1S ( ) II.1. Trois problèmes de la causalité mentale 34Vox Mmzmax DadamaxII.2. L'argument de la survenance, ou la revanche de Descartes 41

© ADAGP/© Photo Archlves Ahnan* Florence* II.3. John Searle, Jerry Fodor et Pargument de la survenance 50D't.RMNG dP1'/ ' ` ' ~ *15 ' ran a als Ffateul Ahnafl II.4. Les soucis de Ned Block face aux proprietes de second ordre 53

Il LEs NoMnREux PRoBLÈ|v|Es PosÉs PAR |.A cAusA|.|1'É MENTALE 31

ISSN 2105-0287

ISBN 978'2'91612O'44`7 III.1. Le problème de Pexclusion,Dépôt légal 1” édition : octobre 2014 ou la métaphysique incontournable 64

\ III.2. Les contrefactuels peuvent-ils nous venir en aide ? 71© LES ÉDITIONS DÎTHAQUE 4' III.3. « L'explication-programme›› et la causalité survenante 76

4, rue Girard - 93100 Montreuil-sous-Bois , III .4 Le problème de la causalité mentale peut-il être généralisé ? 80wwwjthaque-editi0nS_fr ¿« III.5. Propriétés : les «niveaux» et les « ordres ›› 84

Ill CAusA|.|1'É MENTALE : REPAS À |.'cE||. E1' RE1'ouRs DE nÂ'roN 61