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Du 1 er au 7 juin 2011

Kinorama 01/06/2011

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Kinorama, le magazine du cinéma à Nantes

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Du 1er au 7 juin 2011

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Du 1er au 7 juin 2011

Carnets de voyages intérieurs de Jan Kounen (Mama Editions)

Il est communément acquis que la réalité, c’est ce que nous captons du réel à l’aide de nos cinq misérables sens. C’est initialement pour questionner ce consensus, théorique et fragile, que Jan Kounen, alors à l’étude de son adaptation de Blueberry, part enquêter au Pé-rou en 1999, auprès des curanderos - les gué-risseurs. Sa quête : en apprendre sur l’aya-huasca, cette plante visionnaire à la base de la médecine traditionnelle amazonienne, mais interdite en France depuis 1971, car considé-rée comme un dangereux psychotrope.A l’époque, d’aucuns voyaient dans cet exil une fronde supplémentaire de l’un des me-neurs - malgré lui - de la « nouvelle » Nou-velle Vague des jeunes cinéastes énervés du landerneau hexagonal, bourgeois et sclérosé. Faut dire que la réputation du réalisateur du controversé Dobermann, le tueur de flics sorti des pages de Joël Houssin, n’est plus à faire,

largement entretenue par la découverte de ses courts primés, Gisèle Kérozène ou Vibroboy, exploité en salles en doublon avec le tonitruant Tetsuo de Tsukamoto. Mais cette immersion dans le chamanisme shipibo va profondément modifier le bonhomme, qui va progressive-ment, guidé par son mentor Kestenbetsa, pas-ser du statut de curiosité de cinéaste occiden-tal à véritable initié ayahuasquero.Préfacé par Alejandro Jodorowsky, c’est à ces douze années de renversement de la vision du monde que vous convie le cinéaste, désormais apaisé, dans ces Carnets de voyages intérieurs. Si le virage documentaire, via Darshan et sur-tout D’autres mondes, narrait déjà la métamor-phose par le son et l’image, Jan Kounen livre ici un témoignage didactique, et souvent comique, de la nausée immanquable (l’ayahuasca est un puissant purgatif), de ses visions plus ou moins terrifiantes, de l’expérience spirituelle et vertigi-neuse de concilier les hamacs et la Croisette…Doublé, en seconde partie, du premier manuel du débutant, le récit est illustré et la confiden-ce à l’image de Kounen : intime, généreuse et virtuose. Actuellement en librairie.

JmV

Ils sont en salle et nous avons aimé !

Gaumont, Pathé AtlantisUGC ciné-Cité

Cinéville, Ciné Pôle Sud

Gaumont, Pathé AtlantisUGC ciné-Cité

Cinéville

Gaumont, Pathé AtlantisUGC ciné-Cité, Katorza

Ciné Pôle Sud

MSCLUB - 17 rue de la Noë - 44 830 Bouaye Directrice de la publication : I. Gay / Articles : S. Baudry, L. Guillot, H. Leforestier, G. Mainguet, N. Rézeau, JM Vigouroux.

Dépôt légal à parution. Photogravure et impression : ALLAIS S.A.

Tél. 02 53 35 39 02 / www.lekinorama.com / [email protected]

Gaumont, Pathé AtlantisUGC ciné-Cité, Katorza Cinéville, Ciné Pôle Sud

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Un boeuf sur la langue

Du 1er juin au 25 septembreChapelle de l’Oratoire - NantesT. 02 51 17 45 00

Contredisant la maxime de Bruno Latour, « avoir un bœuf sur

la langue », soit garder quelque chose pour soi, ORLAN invite

les visiteurs à débattre. Au centre de la chapelle, une immense

silhouette noire contraste avec les tissus arlequins incitant le

public à s’approcher. Autour de cette figure monumentale est

offerte l’opportunité de discussions en réaction à ses toiles co-

lorées qui abordent les thèmes chers à l’artiste – l’image de soi,

les transformations de l’anatomie.

ORLAN conçoit une installation mettant en scène un corps dis-

simulé par un long tissu noir et une douzaine de corps-sculptu-

res de taille humaine, comme autant de personnages portant,

brandissant, jouant avec les mots, des mots ayant une forte

présence dans l’espace...

Un boeuf sur la langue, ou l’impossibilité d’exprimer sa pensée,

ses sentiments.

Exposition

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Monsieur PapaRencontre avec Kad Merad

Marie Vallois (Michèle Laroque) a un fils de 12 ans, Marius (Gaspard Meier-Chaurand). Ce dernier ne connaît pas son père et enchaîne les bêtises pour forcer sa mère à lui révéler l’identité de celui-ci.

C’est votre première réalisation. Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire vous-même ce film ?Kad Merad : Au départ, je ne devais pas le réaliser, mais j’ai eu entre les mains une première version du scénario qui portait déjà le germe de ce qu’allait deve-nir Monsieur Papa. J’ai alors fait appel à mon épouse, Emmanuelle Cosso-Merad et, ensemble, nous avons retravaillé le scénario. C’est quelque chose de formi-dable, en tant qu’acteur, de pouvoir être autant impliqué dans le processus de créa-tion, on peut orienter le propos à sa façon. J’avais envie de raconter des histoires et celle-ci m’a particulièrement ému. Alors quand il a fallu choisir un réalisateur, j’ai aussitôt posé ma candidature. Je me suis aussi rendu compte à quel point la réali-sation peut être un enfer, tant la charge émotionnelle est forte.

Gaspard Meier-Chaurand est formi-dable dans le rôle de Marius, d’une justesse incroyable pour son jeune âge, comment l’avez-vous choisi ?Kad Merad : Quand il s’est présenté pour le casting initial, je ne l’ai pas choisi. Mais la directrice de casting m’a encouragé à le revoir, car il était malade ce jour-là, et n’avait donc pas donné le meilleur de lui-même. J’ai ac-cepté, et je me suis vite rendu compte à quel point ce garçon est formidable. J’ai surtout tout de suite su que c’était lui qu’il me fallait. C’est rare sur un tournage de voir un enfant aussi libre et en même temps aussi « connecté » à l’histoire et aux autres interprètes. Comment avez-vous construit votre casting ?Kad Merad : J’ai pensé tout de suite à Michèle Laroque pour jouer Marie. On a toujours l’habitude de la voir sûre d’elle dans les films. Pour une fois, j’avais envie de la voir en femme un peu per-due. Elle reste tout de même une femme au charisme certain, en chef d’entre-prise qui a élevé son fils seule. Quant au personnage de Vincent Perez, il est né de mon envie de voir cet homme si sympathique jouer un personnage pro-fondément antipathique : lâche, voire un peu aigri. En fait, la plupart de mes personnages sont nés de cette manière : ils sont le fruit de ce que j’avais envie de les voir faire.

Propos recueillis par Hélène Leforestier

© Hélène Leforestier

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Portrait de Nathalie FidalgoL’amour du cinéma ne suffit plus...

Prénom : Nathalie Nom : Fidalgo Profession : Responsable d’exploitation du GaumontPersonnalité : - Bosseuse : « être exploitant, c’est comme dans une entreprise, on a un statut de cadre dirigeant d’une PME. C’est beaucoup de responsabilités, j’essaie de faire une pause pendant les vacances, mais je jette toujours un coup d’oeil à ma boîte mail ».- Réaliste : « pour faire ce métier, l’amour du cinéma ne suffit plus, il faut avoir des qualités de gestionnaire et être capable d’impulser une politique éditoriale ».- Touche-à-tout : « j’ai pratiquement touché à tous les métiers, sauf celui de projection-niste, depuis que je suis dans le circuit Gau-mont. C’est plus facile de diriger des gens quand on connaît les réalités du métier. On les comprend et, en retour, on gagne en cré-dibilité ».Parcours : Nathalie Fidalgo est arrivée dans le milieu du cinéma un peu par hasard. Après un diplôme de technique de commercialisation, et suite à une promesse d’embauche non tenue, elle se retranche sur un poste de caissière dans

un Gaumont en région parisienne. Très vite, Nathalie transforme l’essai : elle gagne en responsabilités et se voit proposer un poste de responsable d’exploitation à Nantes au Pa-thé Atlantis, avant d’être mutée vers le centre ville de Nantes.Les spécificités du Gaumont Nantes : - Longtemps considéré comme LE multi-plex nantais, le Gaumont a vu sa politique évoluer avec l’arrivée du Pathé Altlantis, lui aussi affilié à la branche Pathé-Gaumont. Le but étant de créer une complémentarité dans leur programmation, le Gaumont a douce-ment adopté la VO, à l’instar du Katorza. C’est bien le seul point commun entre ces deux cinémas, l’un destiné au cinéma d’art et d’essai, l’autre à un public plus large.- Le Gaumont n’a pas pu se permettre de sui-vre les avancées du Pathé Atlantis en matiè-re de politique tarifaire. Cependant, peu de gens payent encore un plein tarif. Le cinéma propose une carte de fidélité, qui donne un accès aux séances du matin à 5 euros pour tous les abonnés. Pour ceux qui ne possè-dent pas la carte, des bons de réduction sont distribués gratuitement dans certaines gran-des surfaces. Le Gaumont instaure ainsi une politique d’avantage ponctuel, qui profite à plus de 80% des habitués.Ses films préférés : Nathalie Fidalgo a aimé Bright Star, Invic-tus, Tamara Drewe et Le nom des gens. « Je ne fais par partie de ceux qui regar-dent le plus de films dans le milieu » a-t-elle précisé, en cherchant la liste des films passés au Gaumont l’année dernière pour se rafraîchir un peu la mémoire.

Propos recueillis parLouise Guillot

© Louise Guillot

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NANTES - PLACE DU COMMERCE - TP : 9,90€ TR : 7,30€/7,60€ -12 ans : 4,60€

Le chat du rabbin 11h, 14h, 16h, 18h, 20h, 22h Monsieur Papa 11h15, 14h15, 16h15,18h15, 20h15, 22h15 Un baiser papillon 11h, 13h30, 15h45, 18h, 20h15, 22h35 X-Men : Le commencement 10h45, 13h45, 16h40, 19h30, 22h15

La défense Lincoln (VO) 11h, 14h, 16h45, 19h45, 22h30Very bad trip 2 10h30, 13h15, 15h30,17h45, 20h20, 22h35La conquête 11h30, 14h30, 17h, 19h30, 21h50Le gamin au vélo 11h15, 13h15, 15h05,17h, 20h, 22h

Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (3D) 11h30, 14h30, 17h30, 20h30 Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (2D) 10h40, 13h30, 16h25, 19h15, 22h10 Minuit à Paris (VO) 10h30, 13h15, 15h25, 17h25, 19h30, 21h30 The Tree of Life (VO) 10h45, 13h45, 16h30, 19h20, 22h10

SAINT-HERBLAIN - ZAC ATLANTIS - TP : 9,90€ TR : 7,30€/7,70€ -26 ans : 4,10€

X-Men : Le commencement 10h30, 11h15, 13h30, 15h, 16h20, 18h, 19h15, 21h, 22h15 La défense Lincoln11h (sauf mer, ven), 14h, 16h45, 19h45, 22h20Le complexe du castor11h, 15h45, 17h45, 19h45Very bad trip 2 11h, 13h15, 15h30, 17h45, 20h, 22h15 Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence 3D : 10h30 (sauf ven), 13h20, 16h10, 20h30 (sauf ven), 22h05 2D : 14h15 (sauf ven), 17h15 (sauf ven), 19h10 (sauf ven) + lun, mar : 11h15+ ven : 10h45, 13h40, 16h30

La conquête 10h45, 13h10, 15h30, 17h50, 20h15 (sauf ven), 22h30Minuit à Paris 15h25, 17h30, 19h40, 21h45+ ven, lun, mar : 11h, 13h15Priest 13h45, 21h45 The Tree of Life 10h30, 13h20, 16h10, 19h, 21h45De l’eau pour les éléphants 10h30, 16h45, 19h30Fast and Furious 5 10h45, 13h45, 16h30, 19h15, 22h Thor 14h, 22h30 Rio 11h (sauf lun, mar) Les voyages de Gulliver 11h (sauf ven, lun, mar),13h30 (sauf ven, lun, mar)

Monsieur Papa 11h, 13h45, 15h55, 18h, 20h10, 22h15 Un baiser papillon 10h45, 13h10, 15h30,17h45, 20h05, 22h20

NANTES - RUE DES CARMÉLITES - Tarif plein : 5€ Tarif réduit : 3.50€/3€

Chasse à l’homme (VO) mer 21h, sam 18h, lun 19hHombre (VO) jeu 16h45, dim 14h45

L’ange des maudits (VO) jeu : 19h + ven, dim : 21h La dame de Shanghaï (VO) jeu 21h, mar 19hElectra Glide in Blue (VO)sam 20h, lun 21h

Je veux seulement que vous m’aimiez (VO) dim 17h, mar 21hLa planète des singes (VO)mer, ven : 19h + sam : 22hLe voyage fantastique (VO) mer 15h, sam 16h, dim 19h

SAINT-HERBLAIN - ZAC ATLANTIS - Tarif plein : 9,90€ Étudiants et - 26 ans : 3,90€

Un baiser papillon 10h55, 13h30, 15h45, 18h, 20h15, 22h30 X-Men : Le commencement 10h45, 11h20, 13h45, 15h, 16h30, 18h, 19h30, 20h45, 22h15 La défense Lincoln (VO) 13h25, 17h50, 22h20Le complexe du castor (VO)13h20, 17h55 (sauf jeu), 22h25 (sauf jeu)Very bad trip 2 10h50, 13h45, 15h55, 18h05, 20h15, 22h25 La conquête 11h, 15h35, 20h10 (sauf jeu)

Le gamin au vélo 15h45, 17h40, 20h05 (sauf lun), 22h05+ lun, mar : 11h05, 13h50Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence 3D : 10h40, 13h30, 16h20, 19h20, 22h10 2D : 11h15, 14h30, 17h30, 20h30Minuit à Paris (VO) 10h55,15h50, 20h15 (sauf mar)The Tree of Life (VO) 10h45, 13h40, 16h25, 19h25, 22h15 Rio 11h (sauf lun, mar), 13h40 (sauf lun, mar)

Le chat du rabbin (3D) 10h50, 13h35, 15h40, 17h45, 20h, 22h Monsieur Papa 10h50, 14h, 16h, 18h10, 20h10, 22h10

AVANT-PREMIERESLOW COST Vendredi 3 juin à 19h45En présence de l’équipe du filmINSIDIOUS Vendredi 3 juin à 20h15

AVANT-PREMIERESLIMITLESS Lundi 6 juin à 20h LOW COST Mardi 7 juin à 20h15

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NANTES - 3, RUE CORNEILLE - Tarif plein : 7,80€ Tarif réduit : 5,80€

BASSE-GOULAINE - ZI PÔLE SUD - Tarif plein : 7,80€ Étudiants et - 26 ans : 3,90€

Gianni et les femmes (VO) 14h10, 16h10, 18h10, 20h10 Le chat du rabbin 3D : 14h, 18h, 20h 2D : 16h, 22h (sauf dim) Medianeras (VO) 16h15, 20h15, 22h15 (sauf dim) Revolucion (VO) 22h05 (sauf dim)

Absurde séance : Une raison pour vivre, une raison pour mourir (VO) jeu : 22h15

Le gamin au vélo 13h50, 16h05, 18h05, 20h05 (sauf lun), 22h20 (sauf dim) Minuit à Paris (VO)(Séance précédée de The sick Boy and the Tree) 14h15, 16h15, 18h15, 20h20, 22h20 (sauf jeu, dim)The Tree of Life (VO) 14h10, 17h15, 20h15 Tomboy 14h20, 18h15

Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (2D) 10h45, 13h40, 16h30, 19h20, 22hMinuit à Paris 11h05, 17h45The Tree of Life 16h, 19h20, 21h55 Fast and Furious 5 15h15, 19h35, 22h05 La fille du puisatier 13h45Rio 11h (sauf lun), 13h25

X-Men : Le commencement 10h55, 13h45, 16h25, 19h25, 22h Le complexe du castor11h10 (sauf lun), 14h05, 22h25Very bad trip 2 11h05, 13h55, 16h, 18h05, 20h15, 22h20 La conquête 15h55, 18h05, 20h15 (sauf mar) Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (3D) 11h10, 14h05, 17h, 20h30

Monsieur Papa 11h, 14h, 16h05, 18h10, 20h20, 22h25

NANTES - 79 BD DE L’ÉGALITÉ - Tarif plein : 5,50€ - Tarif abonnement : 4,70€Le complexe du castor (VO) 14h15 (sauf jeu, sam, lun),18h50 (sauf jeu, sam, lun)+ jeu, sam, lun : 16h15, 20h50Pina (VO) 3D : ven, mar : 14h15 + mer, dim : 18h45+ jeu, sam : 16h15 + sam : 20h50 2D : mer, dim : 14h15 + ven, mar : 18h45+ jeu, lun : 20h50 + lun : 16h15Tomboy 16h15 (sauf jeu, sam, lun),20h50 (sauf jeu, sam, lun)+ jeu, sam, lun : 14h15, 19hAnimal Kingdom (VO) jeu : 20h45 + dim : 18h30 + mer, lun : 16h10

La fille du puisatier jeu, dim, mar : 18h40 + mer : 14h10 + lun : 16h15Detective Dee (VO) ven : 20h45 + mar : 18h30L’étrangère (VO) ven : 18h30 + lun : 20h45 Rio jeu, sam : 14h10 + ven, dim : 16h15Tous les soleils 20h50 (sauf jeu, ven, lun)+ jeu, ven, dim : 16h15 + sam, lun : 14h10 Les femmes du 6e étage mer, sam, lun : 18h45 + jeu, mar : 16h15+ ven, dim : 14h10 Le discours d’un roi (VO) mer, mar : 14h + jeu : 18h30 + sam : 20h45Incendies (VO) mer, mar : 16h10 + jeu, dim : 20h40

Rendez-vous avec un ange 16h15 (sauf jeu, sam, lun),20h50 (sauf jeu, sam, lun)+ jeu, sam, lun : 14h15, 18h50Vivre sa vie mer, mar : 20h50 + ven : 18h50+ sam : 16h15 + lun : 14h15De l’eau pour les éléphants (VO) mer, sam, lun : 18h40+ jeu, dim, mar : 14hLa ballade de l’impossible (VO) ven, lun : 20h40 + sam : 16h10

SAINT-SEBASTIEN/LOIRE - ZA GRIPÔTS - TP : 8,40€ Étudiants et - 26 ans : 4,50€

Un baiser papillon 14h, 16h10, 18h20, 20h30, 22h40+ mer, dim : 11h X-Men : Le commencement 14h, 15h, 16h45, 18h, 19h45, 21h, 22h25+ mer, dim : 10h50, 11h30 Very bad trip 2 13h50, 16h, 18h10, 20h20, 22h30+ mer, dim : 11h

La défense Lincoln 22h30 La conquête 13h50 (sauf dim), 16h (sauf mer), 18h10 (sauf sam), 20h20 Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (3D) 15h, 18h, 21h, 22h10+ mer, dim : 10h45Pirates des Caraïbes : La fontaine de jouvence (2D) 13h40, 16h30, 19h20 + mer, dim : 11h30

Minuit à Paris 16h05, 18h10, 20h15, 22h20 + ven, lun, mar : 14h De l’eau pour les éléphants 16h45, 19h50Fast and Furious 5 14h, 22h20 + mer, dim : 10h50 Rio14h (sauf ven, lun, mar) + mer, dim : 11h Shrek 4 mer : 11h, 16h + sam : 18h + dim : 11h, 14h

AVANT-PREMIERE

UNE SEPARATION Lundi 6 juin à 20h

AVANT-PREMIERE

LOW COST Mardi 7 juin à 20h25

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Episode numéro cinq de la franchise gros calibre Fast and Furious. Au rayon

des films bourrins écervelés, la série ama-trice de pares-chocs s’impose en œuvre de choix. Pour faciliter définitivement l’accès du spectateur à l’action, ce dernier opus ne s’embarrasse même pas de scénario. Justin Li, qui signe son troisième film de la série, se sent définitivement à son aise derrière sa caméra décomplexée et marathonienne, et cherche à peine à déguiser ses nouveaux rêves de speed et de testostérone. L’action se passe à Rio, aucune importance, Dom Toretto tente un dernier coup dans le trafic de voitures racées, aucune importance. Ce rendez-vous est l’occasion de l’affiche Diesel/The Rock, mais aucune importance non plus. Ce qui importe c’est le rythme. A force d’enchaîner les films, la série atteint inévitablement un sens de l’action et une maîtrise redoutable du spectacle à quatre roues. D’une générosité assez rare, l’action de ce Fast Five procure une réelle jubilation de spectateur et entretient l’agréable frime mécanique anti-effets spéciaux.On peut toujours détester la morale furious « l’argent fait le bonheur, ou la liberté », et on aura bien raison. Mais puisque le spec-tacle se mange avec les doigts et des pop-corns, on peut aussi s’en moquer. Guillaume Mainguet

Dans les brumes d’altitude de l’Ecosse antique, Marcus Aquila, jeune centu-

rion romain ambitieux, cherche les traces de son père disparu mystérieusement alors qu’il dirigeait la puissante Neuvième Légion. Il réhabilitera l’honneur familial s’il rapporte de son périple l’aigle totem de cette légion.La lecture du péplum dans le dernier film de Kevin McDonald (Le dernier roi d’Ecosse) est évidente dans sa première partie, recons-titution sommaire mais réussie des rangs de l’armée romaine. L’intimité des décors, préférée au spectacle habituel assuré par les effets spéciaux, pose astucieusement les enjeux de la quête de Marcus et souffle un vent épique sur cette initiation aux inepties des conquêtes. En fait d’épique, le péplum évolue en un western celtique magnifié par les paysages écossais. Le scénario s’enraye et grime en divertissement sommaire ce qui pouvait être une aventure mystique et burnée. McDonald jongle avec les effets de style et noie son évidente référence à la conquête d’un autre Ouest dans les maquillages pro-prets d’un folklore New-age qu’on dirait sorti du Seigneur des Anneaux ou de Mad Max. Jamie Bell et Channing Tatum ne sont ni les héros d’un autre Brokeback Mountain ni d’un divertissement péplum de référence.

Guillaume Mainguet

La défense Lincoln L’attaque de l’avocat géant

Monsieur PapaPapa en CDD

Marius (Gaspard Meier-Chaurand), 12 ans, veut connaître son père. Pour

l’aider à dépasser cette idée fixe, sa mère (Michèle Laroque), chef d’entreprise, em-bauche Robert Pique (Kad Merad), un di-recteur financier au chômage, entraîneur de rugby à ses heures perdues, pour jouer le rôle d’un père décevant. Mais, contre toute attente, Marius s’attache à cet homme...Monsieur Papa ne déclenchera sans doute ni haine ni passion : cette histoire tendre se déroule en douceur, sans s’embarquer dans les topoï cinématographiques auxquels le synopsis pouvait nous préparer.A mille lieues de l’humour franc et des gags à répétition de son fameux duo avec Olivier, Kad Merad nous offre un cinéma touchant, profondément humain, et plein d’une belle pudeur. C’est avec plaisir qu’on voit évoluer l’intrigue, mue par un amour certain pour ce qu’on appelle de nos jours les « vrais gens ». Au travers de jolis personnages, campés avec justesse, il dresse une peinture bienveillante et sensible des quartiers populaires. On y re-trouve presque une couleur anglosaxone - la photographie et la B.O pop-rock n’y sont pas étrangers. L’essai est transformé : Kad Merad est tout sauf ridicule coiffé de sa nouvelle casquette de réalisateur.

Sonia Baudry

Certains rares films profitent hasardeuse-ment du souffle propulsant de l’actualité

ou des tabloïds (ici on ne sait plus vraiment) au moment de leur sortie. Film de procès rythmé, propre à faire la lumière sur un pan du système juridique américain, La défense Lincoln fait étrangement écho à l’« affaire » Strauss-Kahn au regard de la question épi-neuse de la présomption d’innocence, et des investigations invisibles des avocats et enquê-teurs divers pour nourrir le dossier. Moins théâtral que la réalité, le film de Brad Furman brille par la capacité de son scénario à actualiser les codes du « Trial Movie » (film de procès) et les rues de Los Angeles autour d’une intrigue policière. Celle-ci ménage har-monieusement l’enquête à tiroirs et la décons-truction des rouages de la justice américaine, pour la jubilation intégrale du spectateur. Suspense, enjeux politiques et financiers se disputent le premier plan de l’intrigue, dont la figure principale est un Matthew McCo-naughey charismatique, doucement tiraillé entre appât facile du gain et conscience pro-fessionnelle. Mise en scène simplement mais efficacement, l’adaptation ciné du best-seller éponyme de Michael Connelly rend un hom-mage humble mais respectable au film noir de la belle époque, pour ne pas citer Le Grand Sommeil d’Howard Hawks.

Guillaume Mainguet

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Episode numéro cinq de la franchise gros calibre Fast and Furious. Au rayon

des films bourrins écervelés, la série ama-trice de pares-chocs s’impose en œuvre de choix. Pour faciliter définitivement l’accès du spectateur à l’action, ce dernier opus ne s’embarrasse même pas de scénario. Justin Li, qui signe son troisième film de la série, se sent définitivement à son aise derrière sa caméra décomplexée et marathonienne, et cherche à peine à déguiser ses nouveaux rêves de speed et de testostérone. L’action se passe à Rio, aucune importance, Dom Toretto tente un dernier coup dans le trafic de voitures racées, aucune importance. Ce rendez-vous est l’occasion de l’affiche Diesel/The Rock, mais aucune importance non plus. Ce qui importe c’est le rythme. A force d’enchaîner les films, la série atteint inévitablement un sens de l’action et une maîtrise redoutable du spectacle à quatre roues. D’une générosité assez rare, l’action de ce Fast Five procure une réelle jubilation de spectateur et entretient l’agréable frime mécanique anti-effets spéciaux.On peut toujours détester la morale furious « l’argent fait le bonheur, ou la liberté », et on aura bien raison. Mais puisque le spec-tacle se mange avec les doigts et des pop-corns, on peut aussi s’en moquer. Guillaume Mainguet

Dans les brumes d’altitude de l’Ecosse antique, Marcus Aquila, jeune centu-

rion romain ambitieux, cherche les traces de son père disparu mystérieusement alors qu’il dirigeait la puissante Neuvième Légion. Il réhabilitera l’honneur familial s’il rapporte de son périple l’aigle totem de cette légion.La lecture du péplum dans le dernier film de Kevin McDonald (Le dernier roi d’Ecosse) est évidente dans sa première partie, recons-titution sommaire mais réussie des rangs de l’armée romaine. L’intimité des décors, préférée au spectacle habituel assuré par les effets spéciaux, pose astucieusement les enjeux de la quête de Marcus et souffle un vent épique sur cette initiation aux inepties des conquêtes. En fait d’épique, le péplum évolue en un western celtique magnifié par les paysages écossais. Le scénario s’enraye et grime en divertissement sommaire ce qui pouvait être une aventure mystique et burnée. McDonald jongle avec les effets de style et noie son évidente référence à la conquête d’un autre Ouest dans les maquillages pro-prets d’un folklore New-age qu’on dirait sorti du Seigneur des Anneaux ou de Mad Max. Jamie Bell et Channing Tatum ne sont ni les héros d’un autre Brokeback Mountain ni d’un divertissement péplum de référence.

Guillaume Mainguet

The Tree of Life Le droit chemin

Un baiser papillonLa vie comme une œuvre d’art

Le film commence par l’entrecroisement de plusieurs histoires : celle de Louis

(Vincent Perez), Billie (Valeria Golino) et leurs deux filles (Roxane Depardieu et Iman Perez), qui vont apprendre une nouvelle qui changera à jamais le court de leurs vies, et celle du frère de Louis, Paul (Jalil Lespert) qui vit une histoire d’amour un peu étrange avec Natalya (Véronica Novak), une pros-tituée ukrainienne. Il y a aussi Marie (Elsa Zylberstein) et Samuel (Nicolas Giraud), un couple d’artistes qui tente de fonder une famille par tous les moyens. Autour de tous ces personnages gravitent encore Alice (Cécile de France), infirmière à l’optimisme contagieux et Madeleine (Edith Scob), mère de Louis et Paul, qui porte un lourd secret.La première impression que l’on a devant le premier film de Karine Silla-Perez, est une impression de trop : trop de person-nages, trop d’intrigues qui se superposent, trop d’informations. Et pourtant, à mesure que le scénario se dessine, les morceaux s’assemblent, les liens se font, entre les per-sonnages et entre leurs histoires... Au final, c’est une véritable fresque qui se déroule à l’écran. Un baiser papillon est un film choral que l’on peut difficilement classer, mais qui ne laissera indubitablement pas indifférent.

Hélène Leforestier

M. O’Brien est un pur produit de l’ American Way of Life, au purita-

nisme engagé et à la foi inébranlable pour sa famille comme pour son pays. Père omniprésent par son autoritarisme mais absent par son acharnement au travail, il pense conduire sa famille dans un chemin qu’il a mentalisé pierre par pierre. Sa fem-me, effacée comme on doit l’être dans ces milieux « protégés », est une icône d’in-nocence, une mère idéalisée qui prodigue tout son amour à ses enfants. Tant et si bien que Jack, l’aîné, jalouse ses deux frères pour la place qu’ils prennent, et cherche à s’imposer dans un trio plus fragile qu’il n’y paraît.La Palme d’Or cannoise récompense un film à l’esthétique si parfaite qu’elle laisse tout le champ libre au scénario poé-tico-réaliste de Terrence Malick (La ligne rouge). La caméra, toujours fluide, souli-gne chaque émotion ; l’image remplace le dialogue. Avec ce film à la fois personnel et univer-sel, Malick remonte aux origines, s’offre un voyage à travers le temps pour synthéti-ser la vie. Une superbe réflexion sur le sens que nous donnons à chacun de nos actes, servi par un casting de choix, à suivre de très près pour les plus jeunes « recrues ».

Nathalie Rézeau

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Avant - premières

Insidious US - 1h42 - 2011. De James Wan avec Patrick Wilson, Rose Byrne, Ty Simpkins...

Josh, son épouse et leurs trois en-fants vivent depuis peu dans leur nouvelle maison lorsque l’aîné tombe dans un coma inexpliqué. Une succession de phénomènes paranormaux débute alors. Un mé-dium leur révèle que l’âme de leur fils se trouve entre la vie et la mort. Pour le sauver, Josh va devoir lui aussi s’aventurer dans l’au-delà ...

Limitless US - 1h45 - 2011. De Neil Burger avec Bradley Cooper, Robert De Niro, Abbie Cornish...

Eddie Morra rêve d’écrire, mais l’angoisse de la page blanche le paralyse. Sa vie bascule lorsqu’un ami lui fait découvrir le NZT, un produit pharmaceutique révolu-tionnaire qui lui permet d’exploi-ter son potentiel au maximum. Très vite, Eddie fait aussi merveille à Wall Street, où ses prouesses at-tirent l’attention de Carl Van Loon, un puissant magnat de la finance...

Low cost France - 1h29 - 2011. De Maurice Barthélémy avec Jean-Paul Rouve, Judith Godrèche, Gérard Darmon...

Excédés par une attente de 8 heu-res dans un avion dont la clim est en panne, les passagers du vol Low Cost Djerba-Beauvais sont prêts à tout pour rentrer chez eux. Même à décoller sans le pilote...

Une séparation Iran - 2h03 - 2011. De Asghar Farhadi avec Leila Hatami, Peyman Moadi, Shahab Hosseini...

Lorsque sa femme le quitte, Nader engage une aide-soignante pour son père malade. Il ignore que la jeu-ne femme est enceinte et a accepté ce travail sans l’accord de son mari, psychologiquement instable…

Nouveautés

Gianni et les femmes Italie - 1h30 - 2011. De Gianni Di Gregorio avec Gianni Di Gregorio, Valeria De Franciscis, Alfonso Santagata...

Gianni, la soixantaine éclatante, fait preuve d’un dévouement exceptionnel : il est au service de son épouse, femme active débordée, de sa fille adorée, du fiancé de sa fille qui a élu do-micile chez lui, et surtout de sa vieille mère, noble déchue qui s’obstine à vivre au-dessus de ses moyens...

Le chat du rabbin France / Autriche - 1h40 - 2011. Dessin animé de Joann Sfar et Antoine Delesvaux avec François Morel, Maurice Bénichou, Hafsia Herzi...

Alger, années 1920. Le rabbin Sfar vit avec sa fille Zlabya, un perroquet bruyant et un chat es-piègle qui dévore le perroquet et se met à parler pour ne dire que des mensonges. Le rabbin veut l’éloigner. Mais le chat, fou amoureux de sa petite maî-tresse, est prêt à tout pour rester auprès d’elle... même à faire sa bar mitsva !

Medianeras Espagne / Argentine / Allemagne - 1h35 - 2011. De Gustavo Taretto avec Pilar López de Ayala, Inés Efron, Carla Peterson...

Martin est phobique mais se soi-gne. Petit à petit, il parvient à sortir de son isolement et de sa réalité virtuelle. Il est web-designer. Ma-riana sort d’une relation longue. Elle est perdue et confuse, à l’ima-ge du désordre qui règne dans son appartement. Martin et Mariana fréquentent les mêmes endroits mais ne se remarquent pas. Ils vi-vent dans la même rue mais ne se sont jamais rencontrés. Comment le peuvent-ils dans une ville de trois millions d’habitants?

Monsieur Papa France - 1h30 - 2011. De Kad Merad avec Kad Merad, Michèle Laroque, Vincent Perez...

Marius Vallois a douze ans et be-soin d’un père. Marie Vallois a un fils de douze ans, de lourdes res-ponsabilités professionnelles, un amant à calmer, un cousin compli-qué mais aucun père pour Marius. Robert Pique a une centrale va-peur, toujours du linge en retard, et cherche du boulot. Monsieur Papa est l’histoire du curieux lien qui va se tisser entre eux.

Rendez-vous avec un ange France - 1h38 - 2011. De Yves Thomas et Sophie de Daruvar avec Isabelle Carré, Sergi López, Maya Sansa...

Judith s’efface tellement devant son mari Roland, tourmenté et en quête d’idéal, qu’elle n’arrive pas à lui dire qu’elle vient de se faire renvoyer. Quand il l’apprend, il se met à la suivre… et découvre que dans une vie cachée, elle est une autre, mystérieuse et sublime…

Un baiser papillon France - 1h41 - 2011. De Karine Silla avec Vincent Perez, Vale-ria Golino, Elsa Zylberstein...

Billie et Louis ont la chance de s’aimer passionnément et d’avoir une famille. Jusqu’au jour où une terrible nouvelle vient faire basculer leur existence et celle de leurs proches...

X-Men : Le commencement US - 2h10 - 2011. De Matthew Vaughn avec James McA-voy, Michael Fassbender, Kevin Bacon...

Avant que les mutants n’aient ré-vélé leur existence au monde, et avant que Charles Xavier et Erik Lehnsherr ne deviennent le Pro-fesseur X et Magneto, ils n’étaient encore que deux jeunes hommes découvrant leurs pouvoirs pour la première fois. Avant de devenir les pires ennemis, ils étaient encore amis, et travaillaient avec d’autres mutants pour empêcher la des-truction du monde…

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Places offertes

Mercredi 8 juin à 20h15

à UGC Ciné-Cité Atlantis

Avant-PremièreNi à vendre ni à louer

En présence de l’équipe

Places à gagner sur :www.lekinorama.com

Lundi 6 juin à 14h

Places offertes

Lundi 6 juin à 20h

à UGC Ciné-Cité Atlantis

Avant-Première

Limitless

Places à gagner sur :www.lekinorama.comvendredi 3 juin à 15h

Places offertes

Vendredi 3 juin à 20h15

au Pathé Atlantis

Places à gagner sur :www.lekinorama.commercredi 1er juin à 19h

Avant-Première

Insidious

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Un baiser papillonRencontre avec Karine Silla et Vincent Perez

Avec Un baiser papillon, Karine Silla Perez entre dans la grande famille du ci-néma accompagnée de la sienne : pour son premier film en tant que réalisatrice, elle met en scène son mari Vincent Perez, qui forme un couple à l’écran avec Vale-ria Golino. Ses deux filles font également partie du casting, aux côtés de Cécile de France et Elsa Zylberstein. Au travers de l’histoire des différents protagonistes se dessine une fresque sur la vie, la mort, l’amour, la famille... Karine Silla Perez et Vincent Perez nous parlent de leur nouveau « bébé ».

Comment est-ce qu’on concilie un film si personnel et le fait de faire jouer sa famille ?Karine Silla : Pour écrire ce film, j’ai repris des personnages, des moments que j’ai connus. Je trouvais naturel que ma fa-mille fasse partie de cette troupe, comme dans une troupe de cirque. Comment avez-vous abordé votre rôle ?Vincent Perez : C’est vrai que quand on porte un masque, on se sent libre de

faire ce qu’on veut, on est désinhibé. Ici, le rôle a été écrit sur mesure pour moi, et être soi-même est un exercice dont je n’avais pas l’habitude. Il faut oser chercher les choses qui sont à la fois hors de soi et en soi. C’est très in-téressant, il n’y a pas de place pour les artifices.

Comment avez-vous dirigé vos filles ? Karine Silla : J’ai toujours eu à la fois beaucoup d’amour et une certaine dis-tance avec mes enfants. Je les regarde avec un certain recul, j’ai conscience du fait que quand je ne suis pas là, ils existent sans moi. Je n’ai pas vraiment ressenti de différence par rapport aux autres acteurs, si ce n’est que je les de-vinais plus...

L’art est très présent dans le film, est-ce une façon de sublimer l’intensité de ce que vivent les personnages ? Karine Silla : En fait, l’art m’a dépas-sée. Je me suis rendue compte qu’il avait pris une place importante dans le film, mais à aucun moment je ne m’étais dit cela au départ. Quand on fait un film, on découvre ses obsessions... Par exemple, j’adore la musique - trop parfois - la danse aussi, et leur donner une telle place n’était pas quelque chose de consciemment décidé à la base. Je pense que l’art, c’est ce qui perpétue la vie, c’est ce qui est immortel, ça répond à cette peur de la mort dont on parle aussi dans le film...

Propos recueillis par Sonia Baudry

© Sonia Baudry

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LE COIN BANDES DESSINEES Lomax et Fanfare

Aude Picault ne se passionne pas que pour la bande dessinée. Elle est aussi

mélomane, et partage son goût avec ses lecteurs (la série Les Mélo Maniaks). Avec ce nouvel album presque sonore, l’auteure décrit un regroupement de fanfares de tous horizons, qui se retrouvent pour jouer, mais surtout pour boire et estoyer. Dans cette foule bigarrée, certains ne tiennent pas la route, d’autres testent leurs limites. Cer-tains usent de leur charisme autant que de leur instrument, d’autres se fondent dans la foule façon « tous les chats sont gris ».Avec rythme et un double regard sur son propre comportement, Aude Picault par-vient à insuffler une véritable ambiance festive à ses dessins, et nous entraîne avec elle dans une jolie « fanfaronnade ».

Nathalie Rézeau

John et Alan Lomax, père et fils, ont choisi de préserver une partie de leur histoire.

Passionnés de musique, conscients de la por-tée des paroles du blues ou des folk songs, ils choisissent de sillonner les Etats sudistes américains, pour collecter les meilleurs mor-ceaux. Au final, c’est à une véritable quête identitaire que se vouent John et Alan. Le plus vieux passe le flambeau, s’invente un sursaut de vie après la mort de sa femme, tandis que le plus jeune se donne une raison d’être, qui l’animera jusqu’au bout.Cet album est également un formidable pam-phlet sur les comportements racistes. Juges et parties, John et Alan apprennent autant qu’ils prennent au cours de leur voyage, et nous avec eux.

Nathalie Rézeau

Auteur : Frantz DuchazeauEditeur : Dargaud

Auteur : Aude PicaultEditeur : Delcourt

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