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En pleine nuit, la vielle dame a voulu à nouveau quier son lit – sans allumer la lumière comme d’habitude. Dangereux! Depuis qu’Ida S. 93 ans est entrée en maison de retraite, elle est de plus en plus confuse. Auparavant, lorsqu’elle tombait la nuit, elle restait allongée sur le sol jusqu’à ce que l’infirmière de nuit la trouve et la remee dans son lit. Une fracture la laisserait certainement alitée jusqu’à la fin de ses jours. Maintenant Ida S. ne peut plus se lever sans que la lampe de chevet ne s’allume – même si elle ne touche pas à l’in- terrupteur. Comme ce fut le cas la nuit passée. Mais le len- demain, elle ne se rappelle pas. « Non, non, il n’y a pas de lampe allumée chez moi durant la nuit. Je dors dans l’obscurité ». Elle secoue la tête sur cee idée des jeunes femmes qui s’occupent d’elle et la soignent vingt-quatre heures sur vingt-quatre s’il le faut. Sa mémoire lui fait de plus en plus défaut. Elle oublie avant tout les événements récents. L’infirmière de service au ma5n a pris connaissance du rap- port rédigé par la veilleuse de nuit de la tenta5ve de sor5e du lit d’Ida S. Heureusement, qu’elle était déjà auprès d’elle lorsqu’Ida était assise sur le rebord du lit. Elle a ainsi pu l’accompagner aux toilees et la ramener ensuite dans son lit. Depuis 2013, une par5e de nos lits est équipée de ma- telas intelligents dit Marco Müller, responsable de la rési- dence pour personnes âgées Casavita Vicen5anum à Bâle, là où réside Ida S. Les capteurs intégrés allument la lumière dans la chambre et alertent le personnel soignant dès qu’un résident en danger tente de quier son lit tout seul. (Et pas seulement lorsqu’il est déjà debout et pourrait chuter). Le système a convaincu Marco Müller pour différentes rai- sons. Il fonc5onne sans câbles via émeeur et ne présente pas de risques de chute comme le bon vieux tapis d’alarme. Les capteurs sont insérés tout autour du matelas. Une sor5e du lit sans déclencher l’alarme est donc impossible. (Les personnes souffrant de démence essaient de contourner les tapis de sol foncés avec alarme car elles les ressentent com- me une menace). Le fait que l’alarme soit reliée avec la lumière permet aux résidents de s’orienter dans la nuit. Le personnel soignant peut désac5ver le système durant la journée en appuyant sur l’interrupteur basculant pour rendre les résidents plus mobiles. Pas de problème hygiénique non plus dû à la mani- pula5on des tapis d’alarme. Remplace le tapis de sol avec alarme: prévenon hygiénique des chutes C’est le matelas qui donne l’alerte Comment empêcher les personnes désorientées de quier leur lit sans surveillance? Les bon vieux tapis de sol avec alarme présentent beaucoup d’inconvénients. Ils peuvent provoquer des chutes et ne sont pas hygiéniques du tout. Il existe maintenant un produit de remplacement: un ma- telas astucieux qui offre une protecon tout autour du lit. «Même durant la journée, nous sommes en quelques minutes auprès des pa- ents après le déclenche- ment de l’alarme.» Déjà plus de 100 systèmes en foncon Depuis mars 2013, le système de sécurité sore de lit sans câbles «Kognimat» est sur le marché. Déjà plus de 380 systèmes sont en emploi dans les maisons de retraite ou salles de réveil des hôpitaux. Les Kogni- mats sont fabriqués en Suisse par la société bâloise OBA. Le système convient pour trois matelas diffé- rents. Matelas, émeeurs et récepteurs coûtent CHF 1750.00. Equiper un des trois matelas existant avec le système revient à CHF 1350.00. De Beat Leuenberger Viellesse CURAVIVA 9 | 14

Kognimat dans l'édition Curaviva 09.2014

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En pleine nuit, la vielle dame a voulu à nouveau qui�er son

lit – sans allumer la lumière comme d’habitude. Dangereux!

Depuis qu’Ida S. 93 ans est entrée en maison de retraite,

elle est de plus en plus confuse. Auparavant, lorsqu’elle

tombait la nuit, elle restait allongée sur le sol jusqu’à ce que

l’infirmière de nuit la trouve et la reme�e dans son lit. Une

fracture la laisserait certainement alitée jusqu’à la fin de ses

jours.

Maintenant Ida S. ne peut plus se lever sans que la lampe

de chevet ne s’allume – même si elle ne touche pas à l’in-

terrupteur. Comme ce fut le cas la nuit passée. Mais le len-

demain, elle ne se rappelle

pas. « Non, non, il n’y a pas

de lampe allumée chez moi

durant la nuit. Je dors dans

l’obscurité ». Elle secoue la

tête sur ce�e idée des jeunes

femmes qui s’occupent d’elle

et la soignent vingt-quatre

heures sur vingt-quatre s’il le faut. Sa mémoire lui fait de

plus en plus défaut. Elle oublie avant tout les événements

récents.

L’infirmière de service au ma5n a pris connaissance du rap-

port rédigé par la veilleuse de nuit de la tenta5ve de sor5e

du lit d’Ida S. Heureusement, qu’elle était déjà auprès d’elle

lorsqu’Ida était assise sur le rebord du lit. Elle a ainsi pu

l’accompagner aux toile�es et la ramener ensuite dans son

lit. Depuis 2013, une par5e de nos lits est équipée de ma-

telas intelligents dit Marco Müller, responsable de la rési-

dence pour personnes âgées Casavita Vicen5anum à Bâle, là

où réside Ida S. Les capteurs intégrés allument la lumière

dans la chambre et alertent le personnel soignant dès qu’un

résident en danger tente de qui�er son lit tout seul. (Et pas

seulement lorsqu’il est déjà debout et pourrait chuter).

Le système a convaincu Marco Müller pour différentes rai-

sons. Il fonc5onne sans câbles via éme�eur et ne présente

pas de risques de chute comme le bon vieux tapis d’alarme.

Les capteurs sont insérés tout autour du matelas. Une sor5e

du lit sans déclencher l’alarme est donc impossible. (Les

personnes souffrant de démence essaient de contourner les

tapis de sol foncés avec alarme car elles les ressentent com-

me une menace).

Le fait que l’alarme soit reliée avec la lumière permet aux

résidents de s’orienter dans la nuit. Le personnel soignant

peut désac5ver le système durant la journée en appuyant

sur l’interrupteur basculant pour rendre les résidents plus

mobiles. Pas de problème hygiénique non plus dû à la mani-

pula5on des tapis d’alarme.

Remplace le tapis de sol avec alarme: préven�on hygiénique des chutes

C’est le matelas qui donne l’alerte

Comment empêcher les personnes désorientées de qui�er

leur lit sans surveillance? Les bon vieux tapis de sol avec

alarme présentent beaucoup d’inconvénients. Ils peuvent

provoquer des chutes et ne sont pas hygiéniques du tout.

Il existe maintenant un produit de remplacement: un ma-

telas astucieux qui offre une protec�on tout autour du lit.

«Même durant la journée,

nous sommes en quelques

minutes auprès des pa�-

ents après le déclenche-

ment de l’alarme.» Déjà plus de 100 systèmes en fonc�on

Depuis mars 2013, le système de sécurité sor�e de lit

sans câbles «Kognimat» est sur le marché. Déjà plus

de 380 systèmes sont en emploi dans les maisons de

retraite ou salles de réveil des hôpitaux. Les Kogni-

mats sont fabriqués en Suisse par la société bâloise

OBA. Le système convient pour trois matelas diffé-

rents. Matelas, éme�eurs et récepteurs coûtent CHF

1750.00. Equiper un des trois matelas existant avec le

système revient à CHF 1350.00.

De Beat Leuenberger

Vie

lle

sse

CURAVIVA 9 | 14

La raison principale pour l’acquisi5on de matelas avec cap-

teurs était la «peur» selon Marco Müller que les résidentes

et résidents ne soient restés allongés au sol durant de

longues heures après une chute (sans être découverts).

Ceci ne peut plus arriver à présent. «Même durant la jour-

née, nous sommes en quelques minutes auprès des pa5-

ents après le déclenchement de l’alarme.»

«Comment rendre un matelas intelligent»

La société bâloise OBA, bien connue en tant que fabricant

de matelas et meubles rembourrés a bap5sé «Kognimat»

l’inven5on unique au monde. Au début, nous nous posions

la ques5on «comment rendre un matelas intelligent, dé-

charger le personnel soignant et procurer une sécurité aux

résidentes et résidents?» explique Chris5an Müller,

responsable service vente chez OBA. La collabora5on avec

Monsieur Candemir Polat, spécialiste en psychiatrie géron-

tologique, nous a permis de fabriquer un produit qui

remplit ces condi5ons mais qui ne présente pas les in-

convénients des tapis d’alarme. Monsieur Polat travaille

dans un établissement pour personnes démentes et s’oc-

cupe dans sa propre entreprise avec le développement

d’ou5ls de travail pour des personnes souffrant de dé-

mence et présentant des risques de chutes. «Elles ont

encore plus de mal à s’orienter dans la nuit, errent dans la

chambre pour trouver les toile�es. C’est dangereux et

stressant pour elles», dit-il. De par son expérience, Monsi-

eur Polat connaît bien la situa5on. Mais grâce au nouveau

produit à disposi5on «Kognimat», on peut empêcher en

grande par5e ces errances.

La protec5on invisible tout autour du lit plaît tellement à

Marco Müller de la résidence pour personnes âgées Casa-

vita Vicen5anum à Bâle qu’il en équiperait de préférence

tous les 46 lits de l’ins5tu5on, s’il en avait les moyens.

«Mais c’est un rêve. Et cela va certainement le rester.» �

Le matelas est équipé de capteurs qui, lors de la sollicita5on par le/la pa5ent (e),

allument la lumière et alertent le personnel soignant en cas de besoin.

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