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© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Résumés des communications affichées 2S195 Vendredi 13 avril 2007 Vendredi 13 avril 2007 Vendredi 13 avril 2007 L - 8 Abcès tuberculeux sous-dural rachidien chez un patient suivi pour une méningite tuberculeuse El Kharras A., Semlali S., Akjouj S., Chaouir S., Hanine A., Bassou D., Ben Ameur M. Service d’imagerie médicale — Hôpital Militaire d’Instruction Mohamed V — CHU — Rabat. Introduction. Nous rapportons l’observation d’un patient ayant développé un abcès tuberculeux sous-dural et extra- médullaire au décours d’une méningite tuberculeuse cérébrale. Observations. Un patient âgé de 19 ans, était traité pour une tuberculose ganglionnaire depuis le mois de juin 2005. L’évolution fut marquée par l’apparition d’une méningite tuberculeuse. Le traitement antituberculeux fut poursuivi par voie orale et intrathécale. Au cours de l’évolution, le patient présenta des paresthé- sies des membres inférieurs. Une imagerie par résonance magnétique encéphalique et médullaire fut réalisée. L’imagerie par résonance magnétique a mis en évidence une collection sous-durale étendue le long de la colonne rachidienne thoraco-lombaire. Cette collection était de signal intermédiaire en T1 et en hypersignal T2. Elle pre- nait le contraste en périphérie de façon nodulaire après injection intraveineuse de produit paramagnétique. Cet aspect était en faveur d’une collection sous-durale. L’ori- gine tuberculeuse fut présumée à cause du contexte clini- que. Conclusion. La tuberculose du système nerveux central est assez fréquente en pays d’endémie, reste dominé par le mal de Pott. L’abcès tuberculeux sous-arachnoïdien suite à une méningite tuberculeuse est une entité rare. L - 9 Abcès médullaire chez le sujet âgé : succès du traitement médical seul Ennouali H. (1), Akhaddar A. (2), Mahi M. (1), Chaouir S. (1), Boucetta M. (2), Benameur M. (1) (1) Service d’imagerie médicale — Hôpital militaire Mohammed V — 10000 Rabat — Maroc. (2) Service de neurochirurgie — Hôpital militaire Mohammed V — 10000 Rabat — Maroc. Observations. Un patient de 81 ans (C.Ext 253/03), diabé- tique, droitier, a été opéré d’un adénome prostatique. Il accusa 2 mois plus tard une fièvre intermittente avec une boiterie progressive à la marche. L’examen clinique révéla une paraparésie légèrement spastique avec un niveau d’hypoesthésie à tous les modes en T9 sans troubles sphinc- tériens. Le bilan biologique sanguin était sans particularités en dehors de chiffres glycémiques élevés. L’examen cytobacté- riologique des urines détecta une infection urinaire à Escherichia coli. L’IRM révéla un nodule intramédullaire de 6 mm de diamètre en T6-T7 prenant le gadolinium en cocarde. Vu le terrain fragilisé du patient, le geste neuro- chirurgical a laissé place à une antibiothérapie adaptée au germe (aminoside et ciprofloxacine) associée à une corti- cothérapie. L’évolution clinique a été favorable dès la fin de la première semaine. Après 3 mois d’antibiothérapie, l’abcès a complètement disparu à l’IRM de contrôle. Après un recul 2 ans, une marche autonome fut possible avec appui. Discussion. Les abcès médullaires sont rares, ils se manifes- tent habituellement sur un mode subaigu nécessitant un geste chirurgical d’urgence à visée diagnostique et décom- pressive. Chez le sujet âgé, le tableau clinique est plus insi- dieux posant un problème de diagnostic différentiel. Le traitement médical seul paraît raisonnable chez des patients tarés présentant des lésions médullaires de moins de 10 mm, plus particulièrement après l’isolement du germe. Conclusion. Le diagnostic d’un abcès intramédullaire doit être évoqué devant tout tableau de compression médullaire plus spécialement chez les sujets présentant un foyer infec- tieux. Un geste neurochirurgical n’est pas toujours systé- matique. L - 10 Paraparésie spastique progressive à human T-lymphotropic virus 1 (HTLV-1) Faivre A. (1), Alla P. (1), Pellegrin C. (2), Grapperon J. (1), Valance J. (1) (1) Service de Neurologie — HIA St-Anne, 83800 Toulon. (2) Service de Radiologie — HIA St-Anne, 83800 Toulon. Introduction. La Paraparésie Spastique Tropicale est endémique en Amérique Centrale et du Sud, en Afrique intertropicale et au Japon. Le rétrovirus HTLV-1 est le plus souvent impliqué avec un mécanisme physiopatholo- gique imprécis. Observations. Une femme de 55 ans, italo-égyptienne et sans antécédent, présenta des troubles de la marche avec constitution progressive sur 2 ans d’une paraparésie spas- tique (PS) et de troubles sphinctériens. Une cure d’hernie discale lombaire et une corticothérapie orale réalisées en Egypte furent sans effet. Cliniquement, il existait une atteinte médullaire isolée avec paraparésie spastique et syndrome pyramidal limité aux membres inférieurs sans déficit sensitif. L’IRM médullaire montrait une atrophie du cône terminal sans lésion ni hypersignal, l’IRM cérébrale était normale. L’étude du LCR montra un liquide clair avec 18 lymphocytes par ml, la protéinorachie était à 0,24 g/l, s’accompagnant d’une discrète synthèse intrathé- cale d’immunoglobulines (SIg). Les dosages B12 et folates

L - 10 Paraparésie spastique progressive à human T-lymphotropic virus 1 (HTLV-1)

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Page 1: L - 10 Paraparésie spastique progressive à human T-lymphotropic virus 1 (HTLV-1)

© 2007. Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés Résumés des communications affichées 2S195

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Abcès tuberculeux sous-dural rachidien chez un patient suivi pour une méningite tuberculeuse

El Kharras A., Semlali S., Akjouj S., Chaouir S., Hanine A., Bassou D.,Ben Ameur M.

Service d’imagerie médicale — Hôpital Militaire d’InstructionMohamed V — CHU — Rabat.

Introduction. Nous rapportons l’observation d’un patientayant développé un abcès tuberculeux sous-dural et extra-médullaire au décours d’une méningite tuberculeuse cérébrale.Observations. Un patient âgé de 19 ans, était traité pourune tuberculose ganglionnaire depuis le mois de juin 2005.L’évolution fut marquée par l’apparition d’une méningitetuberculeuse. Le traitement antituberculeux fut poursuivipar voie orale et intrathécale.Au cours de l’évolution, le patient présenta des paresthé-sies des membres inférieurs. Une imagerie par résonancemagnétique encéphalique et médullaire fut réalisée.L’imagerie par résonance magnétique a mis en évidenceune collection sous-durale étendue le long de la colonnerachidienne thoraco-lombaire. Cette collection était designal intermédiaire en T1 et en hypersignal T2. Elle pre-nait le contraste en périphérie de façon nodulaire aprèsinjection intraveineuse de produit paramagnétique. Cetaspect était en faveur d’une collection sous-durale. L’ori-gine tuberculeuse fut présumée à cause du contexte clini-que.Conclusion. La tuberculose du système nerveux centralest assez fréquente en pays d’endémie, reste dominé par lemal de Pott. L’abcès tuberculeux sous-arachnoïdien suite àune méningite tuberculeuse est une entité rare.

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Abcès médullaire chez le sujet âgé : succès du traitement médical seul

Ennouali H. (1), Akhaddar A. (2), Mahi M. (1), Chaouir S. (1),Boucetta M. (2), Benameur M. (1)

(1) Service d’imagerie médicale — Hôpital militaire Mohammed V— 10000 Rabat — Maroc.(2) Service de neurochirurgie — Hôpital militaire Mohammed V —10000 Rabat — Maroc.

Observations. Un patient de 81 ans (C.Ext 253/03), diabé-tique, droitier, a été opéré d’un adénome prostatique. Ilaccusa 2 mois plus tard une fièvre intermittente avec uneboiterie progressive à la marche. L’examen clinique révélaune paraparésie légèrement spastique avec un niveaud’hypoesthésie à tous les modes en T9 sans troubles sphinc-tériens. Le bilan biologique sanguin était sans particularités en

dehors de chiffres glycémiques élevés. L’examen cytobacté-riologique des urines détecta une infection urinaire àEscherichia coli. L’IRM révéla un nodule intramédullairede 6 mm de diamètre en T6-T7 prenant le gadolinium encocarde. Vu le terrain fragilisé du patient, le geste neuro-chirurgical a laissé place à une antibiothérapie adaptée augerme (aminoside et ciprofloxacine) associée à une corti-cothérapie. L’évolution clinique a été favorable dès la finde la première semaine. Après 3 mois d’antibiothérapie,l’abcès a complètement disparu à l’IRM de contrôle. Aprèsun recul 2 ans, une marche autonome fut possible avecappui.Discussion. Les abcès médullaires sont rares, ils se manifes-tent habituellement sur un mode subaigu nécessitant ungeste chirurgical d’urgence à visée diagnostique et décom-pressive. Chez le sujet âgé, le tableau clinique est plus insi-dieux posant un problème de diagnostic différentiel. Letraitement médical seul paraît raisonnable chez des patientstarés présentant des lésions médullaires de moins de 10 mm,plus particulièrement après l’isolement du germe.Conclusion. Le diagnostic d’un abcès intramédullaire doitêtre évoqué devant tout tableau de compression médullaireplus spécialement chez les sujets présentant un foyer infec-tieux. Un geste neurochirurgical n’est pas toujours systé-matique.

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Paraparésie spastique progressive à human T-lymphotropic virus 1 (HTLV-1)

Faivre A. (1), Alla P. (1), Pellegrin C. (2), Grapperon J. (1),Valance J. (1)

(1) Service de Neurologie — HIA St-Anne, 83800 Toulon.(2) Service de Radiologie — HIA St-Anne, 83800 Toulon.

Introduction. La Paraparésie Spastique Tropicale estendémique en Amérique Centrale et du Sud, en Afriqueintertropicale et au Japon. Le rétrovirus HTLV-1 est leplus souvent impliqué avec un mécanisme physiopatholo-gique imprécis.Observations. Une femme de 55 ans, italo-égyptienne etsans antécédent, présenta des troubles de la marche avecconstitution progressive sur 2 ans d’une paraparésie spas-tique (PS) et de troubles sphinctériens. Une cure d’herniediscale lombaire et une corticothérapie orale réalisées enEgypte furent sans effet. Cliniquement, il existait uneatteinte médullaire isolée avec paraparésie spastique etsyndrome pyramidal limité aux membres inférieurs sansdéficit sensitif. L’IRM médullaire montrait une atrophie ducône terminal sans lésion ni hypersignal, l’IRM cérébraleétait normale. L’étude du LCR montra un liquide clairavec 18 lymphocytes par ml, la protéinorachie était à0,24 g/l, s’accompagnant d’une discrète synthèse intrathé-cale d’immunoglobulines (SIg). Les dosages B12 et folates

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2S196 Résumés des communications affichées Rev Neurol (Paris) 2007

furent normaux, le bilan auto-immun ainsi que les sérologiesVIH, Lyme et syphilis négatives. L’EMG était normal,l’étude des PES et PEM montra un retard de conductioncentral aux membres inférieurs, les PEV et PEA étaientnormaux. On proposa à la patiente une corticothérapieséquentielle en bolus (1 gramme de methylprednisolonepar mois).Discussion. La présence de foyer HTLV en Égypte et enItalie est connue, ce cas est représentatif de la forme neuro-logique commune avec PS débutant après 40 ans, réactionméningée, SIg et atrophie médullaire. Des formes plusrares, pseudo-SLA ou polymyosite sont décrites. Le retardau diagnostic aura ici différé de 2 ans l’instauration du trai-tement (corticoïdes, interferon-α, zidovudine) dont l’effi-cacité semble variable (Taylor et al. ; Retrovirology,2006).Conclusion. L’atteinte neurologique liée à HTLV est rareen France, il faut savoir le rechercher devant une PS inex-pliquée, notamment chez le migrant. Le traitement estlimité, mais pourrait être plus actif s’il est instauré préco-cement.

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Tuberculome intradural extramédullaire compliquant une méningo-encéphalo-radiculite tuberculeuse : à propos d’un cas

Feki I., Boukhris A., Miladi M.I., Elleuch N., Triki C., Mhiri C.

Service de Neurologie, CHU Habib Bourguiba, 3029 Sfax, Tunisie.

Introduction. La tuberculose du système nerveux central(SNC) demeure un problème de santé publique en Tunisie.Les tuberculomes intraduraux extramédullaires (TIDEM)sont exceptionnels. Seuls quelques cas ont été rapportés.Observations. Une femme de 26 ans était suivie au servicede Neurologie de Sfax depuis 2004 pour une méningo-encéphalo-radiculite d’origine tuberculeuse sous traitementantituberculeux. Un an plus tard, elle a présenté d’unefaçon insidieuse une lourdeur et des paresthésies des membresinférieurs avec des troubles sphinctériens. L’examen neuro-logique a montré une paraplégie spastique et un niveausensitif T11. L’IRM médullaire a montré la présence d’unelésion ovalaire intradurale extramédullaire, en hyposignalT1 et T2 au niveau de L1. Après injection de Gadolinium,il y avait une prise de contraste périphérique en cocarde.Cette lésion refoulait le cône terminal et s’associe à uneépidurite dorsale. Il n’existait pas d’immunodépression etla sérologie HIV était négative. Le traitement chirurgicalconsistait en une laminectomie D10-L2, évidement d’unemasse kystique en regard de la queue-de-cheval renfer-mant un liquide épais, jaunâtre rappelant le caséum. Ilexistait aussi une arachnoïdite étendue sur une hauteur de10 cm adhérente à la moelle dorsale. L’examen anatomo-pathologique de la pièce opératoire était en faveur d’une

nécrose caséeuse et avait confirmé l’origine tuberculeuse.L’évolution s’est faite vers l’amélioration partielle.Discussion. L’atteinte du SNC s’observe dans 10 % descas de tuberculose. La méningite tuberculeuse représentela forme la plus fréquente. Les TIDEM sont exceptionnels.Seuls 25 cas ont été rapportés dans la littérature. Le débutest insidieux et progressif. L’IRM médullaire est la méthodediagnostique de choix. L’association d’une résection chi-rurgicale à un traitement anti tuberculeux de longue duréepermet une bonne récupération motrice.Conclusion. Bien qu’exceptionnel, le TIDEM doit êtreévoqué en présence d’un syndrome médullaire, chez unsujet jeune surtout dans les pays endémiques, en cas decontage tuberculeux ou en cas d’antécédents de méningitetuberculeuse.

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Tuberculose du système nerveux central de l’immunocompétent. à propos de 18 cas

Grira M., Ben Amor M., Lammouchi T., Ben Slamia L., Harzallah S.,Benammou S.

Service de Neurologie — CHU Sahloul 4054 Cité Sahloul Sousse— Tunisie.

Introduction. La tuberculose (Tbc) du Système NerveuxCentral (SNC) est la forme la plus grave de la tuberculosehumaine. En Tunisie, son incidence est de 23,5/100 000 cequi la classifie parmi les pays à moyenne endémicité.Objectifs.– Étudier le polymorphisme clinique de cette pathologiedans notre pays.– Évaluer l’apport de l’imagerie dans la conduite diagnos-tique.– Définir les facteurs pronostiques.– Proposer une conduite diagnostique.Méthodes. Étude rétrospective au service de Neurologie deSousse de janvier 1995 à octobre 2006. Nous avons colligé18 cas Tbc du SNC chez des patients immunocompétents.Le diagnostic fut retenu sur des critères biologiques, histo-logiques et/ou thérapeutiques favorables et sur l’élimina-tion des autres diagnostics différentiels.Le recueil rétrospectif des données a été fait sur une grillepré-établie comportant des données épidémiologiques, cli-niques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques etévolutifs.Résultats. La série comportait 12 hommes et 6 femmes.L’âge moyen était de 46 ans. Les motifs de consultation :céphalées (70 %), fièvre (35 %) et crises convulsives (23,5 %). Les signes déficitaires étaient présents dans 55, 5 %et l’atteinte du nerf facial dans 27,5 % des cas. IDR étaitnégative dans 77 % des cas. L’imagerie : lésions expansi-ves cérébrales évoquant des tuberculomes uniques et mul-