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Un nouvel état d'espritpour les parents

Psychologue,psychothérapeute,Isabelle Filliozat

est spécialisée

en intelligenceémotionnelle.Elle est notammentl'auteure de Au

cœur des émotions

de l'enfant,qui explore toutesles situations« délicates»

à traverser avecson enfant

au quotidien(Marabout, 2001),

et de Je t'en veux,

je t'aime(Marabout, 2005).Elle est mère de

deux adolescents.

n découvrant les attitudes éducatives auxquelles

vous invite la psychothérapeute Isabelle Filliozat,vous allez parfois sourire, souvent renâcler, vous

sentir incapable d'agir ainsi avec vos enfants ou, aucontraire, juger ces suggestions si évidentes que ça ne

vaut même pas la peine d'essayer... Plus faciles à dire qu'à mettreen application, en effet, ces postures si créatives sont surtoutstimulantes : elles nous invitent enfm à tenter «autre chose »

quand tout ce que nous avons essayé jusque-là s'est soldé par unéchec. Destiné aux parents des 8-15 ans, ce livret estconçu pour être lu et relu, travaillé au quotidien, car laphilosophie qui le nourrit ne s'acquiert pas instantanément. Elledoit vous imprégner peu à peu, jusqu'à devenir un état d'espritpermanent. Pour le concevoir, Isabelle Filliozat s'est référée à tousceux qui placent l'enfant et l'écoute de la personneau centre de la relation: Françoise Dolto, mais aussi les

psychologueshumanistesaméricainsCarl Rogers ouThomasGordon (bibliographiep. 27). Son souci majeur: initier,inventer une autre forme d'éducation, afm quenos enfants deviennent des êtres autonomes, confiants en leurs

capacités et respectueux de leur environnement. N' est-cepas le but que nous, parents, nous nous sommes aussifixé? Parce que, trop souvent, nous perdons de vuecette mission, les pistes ouvertes dans ce supplément r(pourraient bien vous devenir indispensables!

SUPPLÉMENT COORDONNÉ PAR PASCALE SENK

IllUSTRATIONS: FRÉDÉRIQUE BERTRANDPASCALE SENK

DIRECTEUR DE lA PUBLICATION: JEAN.lOUIS SERVAN-SCHREIBER

IMPRIMÉ EN FRANCE: QUÉBÉCOR, MARY (77)N° 2S6 OCTOBRE 2006 3

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20 STRATÉGIES_ POUR QUE VOS ENFANTS VOUS ÉCOUTENT

ras silTIplede vivreavec un enfant. . .

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ous aimerions bien posséder une méthode infaillible, maisnon! Le métier de parents implique de s'adapter sans

cesse. Chaque jour, notre enfant change, évolue. MêmeFrançoise Dolto disait s'interroger quotidiennement!

La vie en commun se résume trop souvent à la gestion, du quotidien. <,Tu as pris ton sac de sport? », <,Dépêche-

t9i »... Près de 80 % de nos interactions avec nos chérubins sont des or-dfes et des interdits! La vie quotidienne avec des enfants, lorsqu'elle estorchestrée avec autoritarisme, tourne trop souvent à la guerre de tran-chées. Menaces, punitions, privations réussissent (parfois) à court terme,mais font échouer la relation. On le constate tous les jours, disciplinerles enfants ne produit pas des enfants disciplinés. Dès que les adultesdominateurs ont le dos tourné, les enfants se dominent très peu! Noussommes tantôt autoritaires, tantôt permissifs, selon le degré de stress,quand la coupe est pleine ou que le temps manque, et surtout parce quenous ne savons pas réagir autrement.

Le cadrer pour l'aider à être lui-mêmeParfois, le parent se plie à toutes les demandes de son petit, pour faireplaisir et se faire aimer. Or, quand un parent craint tant de blesser sonenfant qu'il n'ose manifester sa colère, affirmer ses propres besoins,exiger le respect de la loi ou des règles de sécurité, c'est alors l'enfantqui le contrôle, avec beaucoup d'angoisse. Les permissions donnéespar des parents manquant de puissance personnelle plongent l'enfantdans un monde sans limites. Pour acquérir de l'autodiscipline, nos en-fants ont besoin de permissions plus que d'interdits, mais de vraiespermissions, assorties de protection et offertes avec puissance. L'en-fant n'a pas besoin de la permission de faire n'importe quoi, il a be-soin de la permission d'être lui-même, de réussir, d'exprimer ses émo-tions, ses pensées, ses besoins...

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Repérer nos automatismesDans ce livret, nous vous invitons à repérer, face à vingt situations, lesréactions parentales les plus courantes. Nos parents visaient obéissanceet soumission, nous préférons confiance en soi et autonomie, mais nosautomatismes sont forts et nous téléguident à notre insu. Nos attitudessont tellement intégrées à notre culture que nous ne les questionnons pas.Notre histoire est là, tapie dans notre inconscient, prête à resurgir et àsaper nos efforts conscients pour éduquer différemment. Pas si simpled'accepter que nos enfants aient des droits que nous n'avions pas! Si leparent a conscience des frustrations et blessures de sa propre enfance, ilpeut entendre son enfant et choisir son attitude éducative. Mais s'il niesa souffrance, idéalise ses parents, il risque de répéter les attitudes mêmesqui l'ont fait souffrir. Débordé, il accusera alors l'enfant: <,TIm'a pousséà bout 1),<,TIest infernal 1),<,TIne comprend que les punitions ».

Agir plutôt que réagirPuisez dans ce guide de quoi agir en fonction de ce que vous voulezpour votre enfant au lieu de réagir impulsivement.Ne faites plus ceci oucela parce qu'il a fait une bêtise, mais parce que vous désirez lui ensei-gner telle ou telle chose nouvelle. Alors vous construirez des relationsnouvelles, où lui et vous vous entendrez enfin!

ISABELLE FILLIOZAT

N" 2S6 OCTOBRE 2006 5

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20 STRATÉGIESPOUR QUE VOS ENFANTS VOUS ÉCOUTENT

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Comment se servirde ce livret?

VOUSallez trouver, dans lespages qui suivent. vingtsituations de la vie courante.

. Repérez vos réactions les pluscourantes face à ces situations

(celles que vous avez le plussouvent, celles que vousavez parfois). Cette prisede conscience est nécessairenon dans le but de vous

évaluer, mais pour mesurerpeu à peu vos changements.. Mettez-vous ensuite à la placede votre enfant et imaginezce que vous éprouveriez si vousentendiez ce ton de voix, si vousvoyiez ce visage, ces gestes...Redevenez un enfant, percevez vossentiments, écoutez vos pensées.Cette prise de conscience vousaidera plus que tous les livres quevous pourriez lire sur l'éducation.. Lisezla« Nouvelle attitude ",suggérée en une ou deuxphrases et écrite en couleur.. Ecrivez ces phrases surune feuille ou un Post-it que vousafficherez sur votre réfrigérateur.Vous pourrez vous y référer,y puiser de l'inspiration lorsquearrivera la prochaine situation« tendue" avec vos enfants,car c'est dans l'action que vousen aurez le plus besoin.

PSYCHOLOGIES MAGAZINE

1. CHUT! SOYEZ À L'ÉCOUTESituation: il se plaint. « J'aime pas ma prof de maths,elle m'a mis zéro parce que je n'avais pas mon cahier. »

Réactions courantes: devant leton pleind'émotion de l'enfant, nousavons tendance à réagiren minimisant(<< C'est pas si grave »), en le culpabili-sant (<<Pasétonnant, tu oublies toujourstes affaires ») ou en posant un interdit(<< Ne parle pas comme ça de tesprofs! »). Ou bien, pour aider, nous y al-lons de notre commentaire, et dis-tribuons avis et conseils. Mais ceux-ci

bloquent en l'enfant toute envie des'exprimer. Inutile de lui montrer quevous vous débrouilleriez mieux que lui!De plus, êtes-vous certain de bien saisirle problème? Derrière: « J'en ai marrede ce prof », peut se cacher: « Je n'y ar-rive pas », ou : « Ma copine m'a lâché ».

Votre objectif: renforcer le lienet lui apprendre à faire face.L'écouter, c'est luidonner de l'attention,respecter ses sentiments et ses capaci-tés. C'est à lui de résoudre son pro-blème. Il n'a besoin que d'un peu d'es-pace pour confier ses émotions etanalyser sa situation. Votre écoute silen-cieuse sera souvent suffisante. Parfois, la

question ouverte: « Que s'est-il passé? »

lui permettra de dire ses sentiments etd'élaborer sa réflexion. Ilcommence par

N. 2S6 OCTOBRE 2006

répondre: « Je ne sais pas»? Normal. Ilne peut pas le savoir s'il ne prend pas letemps d'y penser.

Nouvelle attitude: il commenceà dire quelque chose? Chut! Ar-rêtez-vous de parler,regardez-leet écoutez de toutes vos oreilles.Il sesentiracapable,encouragéparlaconfiancequevousluiaccordez!Etpleindegratitudeàvotreégard.

Pour manifester

votre écoute attentive, vous pouvezglisserquelques interjections«<Oh! »,« Ah? »,« Ehbien! »), maisni questionni commentaire. Même s'il demandeun conseil,abstenez-vous.Préférezla résolution du problème (voir p. 24).

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1-120 STRATÉGIES

POUR QUE VOS ENFANTS VOUS ÉCOUTENT

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\3. PARLEZ BREFSituation: ses baskets traînent sur le sol de la cuisine.

Réactions courantes: pour nousfaire entendre, nous avons tendance à

en rajouter, en général sur un tonénervé, voire agressif, et, avouons-le, un

rien culpabilisant. Notre secret espoir?Que notre enfant reconnaisse sa faute et

s'amende. Ça marche quelquefois,quand il est petit... Puis, habitué à noscritiques, dès le deuxième mot, il ~n'écoute plus! Fatigués, nous ra

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geons à sa place. ,,,,. :... ,.' ,;... "

Votre objectif:

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de ses baskets, .. , ~ '1

et de ses affaires en général. .. . ..'.

Ilvous faut donc diriger son attention" .~,vers celles-ci. Vous lui ap- ,.,....

prendrez ainsi ce regard quevous désirezqu'il ait sur ce qui lui appar-tient. Pour gagner en efficacité comme

en sérénité, soyez bref! Stop au délugede paroles!Il faudra certainement plus d'un rappel

pour qu'il range spontanément sesbas-kets ou pense à son sacde sport, surtouts'il a pris l'habitude d'être critiqué ou quevous le fassiezà sa place. Mais vous ver-rez vite les résultats de cette nouvelle at-

titude, sur lui comme sur vous.

2. PROPOSEZ DES CHOIXSituation: il ne fait pas la vaisselle ou ses devoirs.

Réactions courantes: «Tufais lavaisselle! », « Tu te mets à tes devoirsmaintenant! ». Si l'enfant obéit à un

ordre, il abdique son sentiment d'iden-

tité, il n'est qu'objet, prolongement denos désirs. Cest nous qui dirigeons, iln'est que l'outil. Outre qu'il n'est pas in-vité à développer sa propre capacité àopérer des choix, à diriger sa vie, c'esttoute la différence entre laver la vaisselle

de son propre chef et la laverpar soumis-sion. Tout est différent selon que l'on estsujet ou objet. Commander nous permetd'obtenir que l'enfant fassece que nousvoulons, mais pas qu'il devienne auto-nome et prenne sesresponsabilités.

Votre objectif: lui apprendre àfaire des choix, à organiser savie et à se sentir responsable.Avoir le choix, ne serait-ce que du mo-ment ou de la manière de faire, est es-

sentiel pour avoir le sentiment d'être

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sujet, d'être aux commandes de sonexistence. Avoir le choix donne de la li-berté et offre la sensation de décider de

faire ce que l'on fait de sa propre initia-tive, avec toute l'estime de soi et le sen-

timent d'autonomie que cela procure.

Nouvelle attitude: pour éviterde susciter de l'opposition, aulieu de commander, faites despropositions.Exemples: « Tu préfères laver la vaisselle

avant ou après que j'ai fait le sol? »

« Tu préfères faire ton exercice de maths

avant ou après ta fiche de français? »

Pensez « respect »pour ses besoins d'autonomie,

et non « manipulation» pour obtenirsa coopération.

PSYCHOLOGIES MAGAZINE N' 2S6 OCTOBRE 2006

Nouvelle attitude: le plus souventpossible, contentez-vous d'unseul mot. Dirigez simplement l'at-tention de l'enfant vers l'objet,Dites d'un ton neutre: « Baskets! »

Attention au ton de

votre voix, qui doit juste exprimer unrappel. Vous êtes exaspéré? Respirez!Et souvenez-vous que si les chaussurescrottées trônent dans la cuisine,

c'est qu'il a pensé à les enlever plutôtque de traverser le salon avec...

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Il!j20 STRATÉGIES

POUR QUE VOS ENFANTS VOUS ÉCOUTENT

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yi~N ':4. PRENEZ

DU TEMPS ENSEMBLE

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Situation: il fait des bêtises, accumule les mauvaisesnotes, votre relation semble se dégrader...

Réactions courantes: sermons, pri-vations... Nous cherchons à le faire re-venir dans le droit chemin. Mais remon-

trances ou punitions n'auront pour effetque perte de confiance, repli et, finale-ment, aggravation des problèmes. Carqu'est-ce qui motive ces bêtises? Unemauvaise image de lui-même, un senti-ment croissant d'angoisse et de solitude,qui amèneront fatalement lescomporte-ments déviants à s'intensifier!

Prispar le quotidien, nous jetons souventsur eux un œil distrait, nous contentantde contrôlerlesdébordements. Or,quandses parents ne prennent pas le temps des'arrêter pour le regarder, l'enfant se sentvite inintéressant. Aucune amélioration

de son comportement n'est possible s'ilne reçoit pas sa dose d'attention. Pasquestion d'inverser les rôles en disant:« Qu'il change d'abord et je m'intéresse-rai à lui». Quand vous voyez une plantese flétrir,vous n'attendez pas qu'elle re-prenne son éclat pour luidonner à boire!

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Votre objectif: faire en sorte qu'ilse sente aimé et poser les condi-tions pour discuter des motiva-tions de ses comportements.Avant toute réprimande,vérifiezlaquan-tité d'attention que vous lui consacrez.L'équationestsimple: papa/mamanmeregardeet m'écoute= je suisintéressant= je m'intéresse,je suisimpliqué,je suisàl'écoutemoiaussi,je coopère.

Nouvelle attitude: donnez-lui dixminutes d'attention vraie par jour.

Pas toujours faciled'aimer un enfant qui fait dessiennes... Mais l'adulte, c'est vous!Dix minutes juste pour lui, sanstéléphoner ou ranger la maison,ça paraît trop long? Commencez pardeux et augmentez peu à peu.

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5. DONNEZDES INFORMATIONSSituation : il sort deux oranges, n'en mange qu'une,laisse la seconde et les pelures sur le plan de travail.

Réactions courantes: donner un

ordre (<<Rangecetteorangeet jette lespelurestout de suite! »).Troisréactionssont alors possiblesde la part de l'en-fant : soumission,évitement ou rébel-lion. Et même la soumission ne dure

qu'un temps; rapidement,l'enfantcher-cheàsesoustraireà cettedomination,ilseferme, n'entendpluset, plustard, serebelleraouvertement.Autre risque: quand nous comman-dons, l'enfant se soumet, mais n'ap-prend pas à agir de son propre chef.Nousdevonschaquefois répéterl'ordreet, en notre absence,il ne prendrapasd'initiatives. Quand nous donnonsun ordre,nouscroyonsinformerl'enfant

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sur cequ'il a à faire.Or,ce n'est paslecas.Lastructurede la phraseeffacel'in-formation contenue.

Votre objectif: l'aider à dévelop-per son sens des responsabilités.Ila doncbesoinde mettredel'ordredanssatête, devisualiserlesactesàaccomplir.Pourl'y aider,donnez-luidesindications.Peuà peu, le cerveaude l'enfant faitsiennel'informationet s'organise.Iln'estpas«auxordres», il ordonnesonesprit.

Nouvelle attitude: donnez-luides indications précises sur cequ'il a à faire.Pouraugmentervoschancesque votreenfant semette à penserpar lui-mêmeà rangerou nettoyer,gUidez-leversunapprentissage.« L'orangequi resteseremetdansle bacdu frigo, et lespelu-res... à la poubelle.»

Veillezau ton

de votre voix et à ne pas donnerune information qu'il posséderaitdéjà, du genre : « La poubelle,c'est l'endroit où on jetteles déchets. » IIserait exaspéré:« Tu me prends pour un débile? »

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20 STRATÉGIESPOUR QUE VOS ENFANTS VOUS ÉCOUTENT

20. SOYEZ MÉDIATEUR,PAS ARBITRE

Pour aller plus loin

Nouvelle attitude: soyez média-teur. Proposez votre aide. Préci-sez les règles. Distribuez la pa-role et faites reformuler.

«Jevoisdeuxenfantsqui sedisputent.Voulez-vousde l'aide ou pouvez-vousvous débrouiller seulspour résoudrevotreconflit?- Del'aide,dis-luique...- Stop!Jesuislà justepourvousaideràvousécouteret àvousentendre.Voici

lesrègles:"Pasd'insulte,vousprenezlaparolel'un aprèsl'autre."Jusqu'àcequevouscompreniezvos pointsde vue res-pectifset quevoussoyezprêtsà trouverune solutionqui vousconvienneà touslesdeux.Quiveut commencer?»

Vousdisposezdésormaisd'une nouvellepalette d'options pour réagir au

quotidien. N'oubliez pasque c'estun apprentissageet qu'il peut demanderdu temps. Au panier,donc, la

culpabilité! Observezsansjugementlesconséquencesde vos attitudessur vos enfants, et vous apprendrezde vos erreurs. Pourvoussoutenir dans

cette démarche,voici les livresqueje vous suggère.Aveceux, vous vous

imprégnerezd'un état d'esprit réellementnovateur sur l'éducation. Bonneroute!

Situation : les enfants se disputent.

Réactions courantes: unedispute?« Chacun dans sa chambre! » Lecalme

est revenu dans la maison, notre pro-

blème est réglé! Le leur. .. peut-être pas.Ils se sentent frustrés et humiliés.

Parfois, nous pensons devoir solutionner

le conflit. Nous demandons des explica-

tions, écoutons le point de vue de chacun

pour débrouiller l'affaire. Eux attendent le

jugement, la solution de l'adulte.Nous craquons et jouons l'arbitre?Même si, aux yeux des protagonistes,savoir qui a raison et qui a tort revêt laplus haute importance, c'est non seule-ment sans intérêt, mais source de violen-ces futures.

Doit-on pour autant les laisser résoudreseuls leurs différents? C'est la loidu plusfort qui risque alors de s'appliquer.

Votre objectif: qu'ils appren-nent à résoudre leurs conflits.Un conflit, ce sont des besoins, despoints de vue différents. Ilest sainementrésolu quand intelligence et créativitésont mobilisées pour trouver une solu-tion qui satisfasse pleinement les deuxparties. Ni concession, ni compromis,mais intelligence et respect! Lesenfantsont besoin d'un tiers médiateur qui lesaide à s'écouter l'un l'autre.

26-

Parler pour que les enfantsécoutent, écouter pour que lesenfants parlent d'Adéle Faber et ElaineMazlish. Ces deux auteures, éducatrices

spécialisées dans la « guidanceparentale », livrent le fruit d'une

expérience tout à fait originale (publié au Canada parRelations Plus, 2001. Pour le commander:

www.latelierdesparents.fr. rubrique ({ Les livres »).

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:.:. Heureux comme un enfant qui peint.::::::.":.. et Les Enfants du Closlieu d'Arno

Ii":, Stern. I:homme qui apprend aux enfantsà s'exprimer par des signes tracéssur un mur ou une feuille fait soufflerun vent de liberté sur le monde de

-- l'éducation(lepremierest publiéauxEditions du Rocher, 2005; le second sera réédité

courant octobre chez Hommes et Groupes).

La Cause des enfants et La Cause desadolescents de Françoise Dolto. Ces textes

fondateurs restent d'une grande aide pourcomprendre les enfants d'aujourd'hui (Pocket, 2003).

Parents efficaces, une autre écoutede l'enfant de Thomas Gordon. Le best-sellerd'un spécialiste émérite de la communicationparents-enfants (Marabout, 1996).

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Soyez attentifà ce qu'ils ne vous parlent pasà vous,mais se parlent entre eux.

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