8
Énergies Avis à la population : prenez une bonne dose de théâtre, c’est un puissant vaccin contre les maladies du monde, un concentré de force et d’humanité. Si vous avez manqué l’énergie solaire de Jacques Bonnaffé, vous avez peut-être embarqué sur la tournette magique des Dromesko, succombé aux charmes tout en musique du bal à Bodin, ou éprouvé la rencontre rock entre Alice et les Beatles… ça bouge au Théâtre Dijon Bourgogne ! Au moment où paraît cet Acteur public, alors que la troupe du Cabaret-Hamlet emmenée par Matthias Langhoff s’installe à Paris, à l’Odéon-Théâtre de l’Europe, au Parvis Saint-Jean se déroulent les dernières répétitions de la Pierre. Toutes les promesses d’une création qui fera date sont réunies : une fable puissante et dense de Marius von Mayenburg, inédite en France, une équipe ardente animée par Bernard Sobel, inlassable défricheur convaincu que le théâtre est utile, indispensable même à la démocratie… Rendez-vous donc pour partager ce moment intense, le surgissement d’une histoire qui nous habitera longtemps encore… Trois ans : c’est le temps que dure un mandat de directeur de centre dramatique national. Celui qui m’a été confié au Théâtre Dijon Bourgogne s’achève le 31 décembre prochain. Le ministère de la Culture, la ville de Dijon et la région Bourgogne ont décidé de le renouveler. Nous voici donc réunis pour trois nouvelles années avec l’envie de raconter et refaire le monde, de faire rayonner ce théâtre et de partager son énergie. Ensemble, veillons et armons-nous en pensée. François Chattot, acteur, directeur du Théâtre Dijon Bourgogne p.2 Une pièce de femmes, une histoire de familles, une traversée de l’histoire allemande au XX e siècle... La Pierre est tout cela. Mais elle est plus aussi, nous interrogeant sur notre rapport au monde et à l’histoire, notre histoire. Premières du texte de Marius von Mayenburg mis en scène par Bernard Sobel du 13 au 21 novembre. p.7 p.3 En chantier p.4-5 Théâtre Dijon Bourgogne Parvis Saint-Jean Ce journal ne peut être vendu séparément - (Communiqué) N°4 - OCTOBRE 2009 - JOURNAL PARAISSANT CHAQUE TRIMESTRE LE RÔLE DE L’ARTISTE AUJOURD’HUI, C’EST DE TROUVER UNE FORME POUR ACCOMMODER LE GÂCHIS. SAMUEL BECKETT JOURNAL DU THÉÂTRE DIJON BOURGOGNE p.6 Théâtre au trait Des portraits de van Gogh au roman de Pierre Michon, Guillaume Delaveau dessine au théâtre la vie du postier républicain. Les .com Portraits, interviews, rencontres : l’Acteur public vous invite sur www.tdb-cdn.com Un théâtre dans la ville Le TDB conjugue le théâtre au présent des quartiers : visite de la ville. Acteur dans la cité Sophie Béjean, présidente de l’Université de Bourgogne, se prête au jeu du TDB et nous raconte la Pierre. La Pierre : Création en France

L' acteur public N°4

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L'Acteur Public N°4 Novembre 2009

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Page 1: L' acteur public N°4

Énergies

Avis à la population : prenez

une bonne dose de théâtre,

c’est un puissant vaccin

contre les maladies du

monde, un concentré de force

et d’humanité. Si vous avez

manqué l’énergie solaire de Jacques Bonnaffé, vous

avez peut-être embarqué sur la tournette magique des

Dromesko, succombé aux charmes tout en musique du

bal à Bodin, ou éprouvé la rencontre rock entre Alice

et les Beatles… ça bouge au Théâtre Dijon Bourgogne !

Au moment où paraît cet Acteur public, alors que

la troupe du Cabaret-Hamlet emmenée par Matthias

Langhoff s’installe à Paris, à l’Odéon-Théâtre de

l’Europe, au Parvis Saint-Jean se déroulent les dernières

répétitions de la Pierre. Toutes les promesses

d’une création qui fera date sont réunies : une fable

puissante et dense de Marius von Mayenburg, inédite

en France, une équipe ardente animée par Bernard

Sobel, inlassable défricheur convaincu que le théâtre

est utile, indispensable même à la démocratie…

Rendez-vous donc pour partager ce moment intense,

le surgissement d’une histoire qui nous habitera

longtemps encore…

Trois ans : c’est le temps que dure un mandat de

directeur de centre dramatique national. Celui qui m’a

été confié au Théâtre Dijon Bourgogne s’achève le

31 décembre prochain. Le ministère de la Culture,

la ville de Dijon et la région Bourgogne ont décidé

de le renouveler. Nous voici donc réunis pour trois

nouvelles années avec l’envie de raconter et refaire

le monde, de faire rayonner ce théâtre et de partager son

énergie. Ensemble, veillons et armons-nous en pensée.

François Chattot, acteur, directeur du Théâtre Dijon Bourgogne

p.2

Une pièce de femmes, une histoirede familles, une traversée de l’histoireallemande au XXe siècle... La Pierre est

tout cela. Mais elle est plus aussi, nous interrogeantsur notre rapport au monde et à l’histoire, notrehistoire. Premières du texte de Marius von Mayenburgmis en scène par Bernard Sobel du 13 au 21 novembre.

p.7 p.3

En chantier

p.4-5

Théâtre Dijon BourgogneParvis Saint-Jean

Ce

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N ° 4 - O C T O B R E 2 0 0 9 - J O U R N A L P A R A I S S A N T C H A Q U E T R I M E S T R E

L E R Ô L E D E L’ A R T I S T E A U J O U R D ’ H U I , C ’ E S T D E T R O U V E R U N E F O R M E P O U R A C C O M M O D E R L E G Â C H I S . S A M U E L B E C K E T T

J O U R N A L D U T H É Â T R E D I J O N B O U R G O G N E

p.6

Théâtre au trait

Des portraits de van Gogh au roman

de Pierre Michon, Guillaume Delaveaudessine au théâtre la vie du postier

républicain.

Les .com

Portraits, interviews, rencontres :

l’Acteur publicvous invite sur

www.tdb-cdn.com

Un théâtre dans la ville

Le TDB conjuguele théâtre au présent

des quartiers : visite de la ville.

Acteur dans la cité

Sophie Béjean,présidente

de l’Universitéde Bourgogne,

se prête au jeu du TDBet nous raconte

la Pierre.

La Pierre : Création en France

Page 2: L' acteur public N°4

LE PORTRAITVie de Joseph Roulin,ébauche d’un spectacleUn portrait qui n’en serait pasuniquement un. Une vie impossibleà se restreindre à un roman. Un théâtrequi se méfierait du spectaculaire... Voilàtout ce qu’est et tout ce que débordeVie de Joseph Roulin, portrait en formede poupées russes dont chaqueévocation en renferme une autre.De Joseph Roulin à GuillaumeDelaveau, de Vincent van Goghà Pierre Michon, ébauched’un spectacle...

Certes, le personnage de

Joseph Roulin n’a rien

de la matriochka… Postier,

l’homme vécut à la fin du

XIXe siècle à Arles. C’est là

qu’il rencontre Vincent van

Gogh et que devenus amis,

le peintre hollandais l’immor -

ta lise dans une série de por-

traits, dont certains ornent

aujourd’hui les murs des

plus grands musées mon-

diaux. De ces tableaux, le

romancier Pierre Michon tire

à la fin des années 1980

un roman. Court, économe,

brillant. Vingt ans plus tard,

touché par le projet d’écriture

de Michon, qui aborde « le

mythe de van Gogh par un

petit personnage, un homme

de peu », le metteur en scène

Guillaume Delaveau ouvre un

nouveau chantier, le passage

au plateau. Se posent alors

pour Delaveau de multiples

questions : l’écriture de Vie

de Joseph Roulin « n’est pas

pensée pour la scène » et

« se moque du théâtre », impo-

sant à l’équipe de « faire des

choix scéniques sur la façon

de mettre en voix cette

prose, sur comment le lan-

gage va exister. » Une liberté

plus grande, mais aussi plus

contraignante...

Et c’est l’angle de l’hy po-

thèse que Guillaume Dela-

veau décide de déve lopper,

expliquant que si « on a

des informations très pré-

cises sur la vie de van Gogh,

on ne dispose que de

bribes pour celle de Roulin.

Michon ne cesse de la

rendre très précise, vraisem-

blable, mais il le fait en

disant qu’il invente, en mon-

trant qu’il est en train d’ima-

giner cette existence. C’est

pour cette raison que théâ-

tralement cela pouvait mar-

cher : lorsqu’on lit cet auteur,

on est dans le temps de l’écri-

ture, de son travail. On peut

donc voir les comédiens en

train de fabriquer le texte,

de rendre compte de l’hypo-

thèse. » Pour autant, ne vous

attendez pas à un théâtre

qui se regarderait lui-même,

ne s’adressant qu’à quelques

initiés. Non, il s’agit seule-

ment de « deux hommes

essayant de rendre vivante

une écriture », et nous racon-

tant l’histoire de leur frater-

nité. Une façon de prolonger

les gestes initiaux du peintre

et du romancier Michon,

pour à partir de ces œuvres

faire « œuvre de théâtre ».

À la question essentielle de

savoir « ce que le théâtre

peut montrer que ni la pein-

ture, ni le texte ne prennent

en charge », Guillaume Dela-

veau répond par « les corps,

les voix au pluriel et leur pré-

sence en “volume” », ajoutés

à la « possibilité offerte de

pouvoir en faire le tour ».

Caroline Châtelet

Vie de Joseph Roulintexte Pierre Michon

mise en scène Guillaume Delaveauavec Régis Laroche

et Vincent Vabredu mardi 15 au

vendredi 18 décembre (mar 15 et ven 18 à 20h30,

mer et jeu à 19h30)

Rencontre à chaud le jeudi 17 à l’issue de la représentation

(la rencontre avec Pierre Michon prévue

le 9 décembre est annulée)Salle Jacques Fornier

Renseignements, réservations :30 80 30 12 12,

www.tdb-cdn.com

(un entretien avec Guillaume Delaveau estconsultable sur le site)

2

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tempsRéel

Page 3: L' acteur public N°4

�www.tdb-cdn.com

Qu’est-ce qui réunit billetterie

en ligne, extraits vidéos et so-

nores, actualités, informations

sur les spectacles, interviews

d’artistes accueillis, res-

sources éducatives, archives,

articles sur l’histoire du théâ-

tre ? Le nouveau site internet

du TDB ! Mis en images par

Paul Cox, auteur de tous les vi-

suels de la saison du Théâtre,

son adresse n’a pas changé :

www.tdb-cdn.com

�Formation,transmission :

demandez leprogramme !Stages pour amateurs, ate-

liers professionnels, Club

théâtre, master-class, école

du spectateur... Le TDB place

la formation au cœur de son

projet artistique. Découvrez

tous ces rendez-vous dans la

plaquette Former, Transmettre

disponible au Parvis ou sur

le site du TDB.

�Club théâtreNouveau : le TDB

lance cet hiver le Club théâ-

tre, un atelier amateur ouvert

à tous dès 16 ans. Menés par

le directeur du TDB François

Chattot assisté du metteur en

scène Renaud Diligent, les

participants monteront et

joueront la Bonne Âme du Se-

Tchouan de Bertolt Brecht.

�Hamlet,la reprise

Le Cabaret Hamlet mis en scène

par Matthias Langhoff et dans

lequel joue François Chattot

repart en tournée. Après Cha-

lon-sur-Saône en octobre, et

avant de grandes villes euro-

péennes en 2010, rendez-vous

pour 33 représentations à

l’Odéon - Théâtre de l’Europe

à Paris du 5 novembre au

12 décembre.

�Slamau Cabaret

de l’ÂneSi le théâtre est le lieu de la

parole, le TDB se doit d’ac-

cueillir toutes les écritures...

Le Cabaret de l’Âne invite le

collectif de slameurs dijonnais

Kaslarym les mercredis 18 no-

vembre et 2 décembre, au bar

du Parvis (après les représenta-

tions de la Pierre et de Médée). (*)

�Lear : projec-tion - rencontre

Au commencement il y a une

pièce, le Roi Lear de Shakes-

peare. Puis il y a la mise en

scène qu’en fait Sylvie Re-

teuna, avec la Compagnie de

l’Oiseau-Mouche, transformant

cette création en véritable

aventure humaine. Ensuite

vient Faire avec le Réel, docu-

mentaire de Stéphan Castang.

Pas besoin cependant de con -

naître la pièce pour découvrir

ce film et rencontrer ses prin-

cipaux artisans à l’issue de la

projection. Lundi 18 janvier

à 19h30, Parvis Saint-Jean.(*)

�Tournées-tré-teaux-télé

France 3 Bourgogne Franche-

Comté a suivi la tournée-tré-

teaux du Petit Cirque des Tri-

buns réalisée par la compagnie

SF et François Chattot l’été

dernier. Un retour en images

en quatre reportages sur une

drôle d’échappée théâtrale en

mobylettes, visible sur le site

culturebox (http://culture-

box.france3.fr/#/tribuns) et sur

le site du TDB.

�La compagnieSF

Accueillie la saison dernière en

résidence au TDB, la compa-

gnie SF continue sa route : sai-

sons animées du TDB, atelier

de jeu autour du monologue

mené par Sébastien Foutoyet,

participation active à la mani-

festation Modes de vie...

�Théâtre/Public :suspension

Depuis sa création par Bernard

Sobel et son équipe en 1974,

Théâtre/Public offre un regard

vigilant et attentif au théâtre

et à toutes ses formes d’exis-

tence. Une revue exigeante,

nécessaire, et pourtant obligée

de suspendre sa parution.

La “suspension” plutôt que la

“suppression”, appel à l’espoir

en ces temps difficiles pour

la culture. (+ d’infos : Théâ-

tre/Public, http://theatrepu-

blic.fr/, 01 56 04 15 70).

+ d’infos : rendez-vous surwww.tdb-cdn.com, ou contac-tez-nous au 03 80 30 12 12

(*) entrée libre

Le Théâtre Dijon Bourgogne est subventionné par Le Théâtre Dijon Bourgogne remercie ses partenaires

Le Théâtre Dijon Bourgogne collabore avecL’Opéra Dijon, ABC Association Bourguignonne Culturelle, Art Danse Bourgogne, Le Festival Why Note,l’Ecole Nationale Supérieure d’Art de Dijon, le Cinéma Eldorado, le CRDP Bourgogne, Musique Danse Bourgogne

Édité par le Théâtre Dijon Bourgogne / Directeur de la publication FrançoisChattot / Rédaction Caroline Châtelet, François Chattot, Ivan Grinberg,Florent Guyot, Carole Vidal-Rosset / Contribution Sophie Béjean, ChristineMartin / Visuels Paul Cox / Crédits photographiques Vincent Arbelet,Hélène Degrandpré, Jean-Pierre Estournet, Clémence Kazémi, BéatriceMeyer Contrepois, Laurent Philippe, Christophe Raynaud de Lage / CroquisFrançois Chattot / Réalisation tempsRéel, Dijon / Impression Le Bien Public,Dijon (21) / Remerciements à Jeanne Buszewski, Bérangère Lopez-Oros,Véronique Philibert, Jeanne-Marie Pietropaoli et aux représentants dela D.A.A.C., de l'A.C.S.E. et du C.A.S.N.A.V.

3LES BRÈVES DU PARVISDANSE AU THÉÂTRE

Avoir un lieu, une programmation, un projet artistique n’a de sens qu’en étant menéen lien direct avec le territoire local et régional. Afin de favoriser les croisementsentre disciplines, publics et expériences artistiques, le TDB partage régulièrementson outil dans le cadre de partenariats avec d’autres acteurs culturels bourguignons.Quatre spectacles sont ainsi accueillis en janvier 2010 avec l’associationchorégraphique Art Danse.

Les deux premiers marquent le retour à Dijon de chorégraphes tels que DanielDobbels, qui présente Danser de peur, mise en danse originale du rapport que lecorps entretient au temps. Toméo Vergès, dont certains se souviennent peut-êtrede Body Time, propose Idiotas, création drôle et grinçante dans laquelle le biencommun est l’idiotie.

Et puis il y a les spectacles permettant de découvrir l’univers d’artistes implantésen Belgique. Dans Nuit sur le monde, Nicole Mossoux et Patrick Bonté nous parlentd’un monde vu tel un bas-relief, et dont les corps qui s’en détachent initieraient uneétrange traversée des passions. Slipping, de la chorégraphe Carmen BlancoPrincipal, s’inspire de l’Institut Benjamenta de l’auteur et poète suisse Robert Walser,composant un corps-à-corps sensuel et fragile.

+ d’infos : TDB, www.tdb-cdn.com, 03 80 30 12 12, Artdanse Bourgogne, www.art-danse.com

La librairieGrangier

Sandrine Maisonneuve et Toméo Vergès © Laurent Philippe

Le Petit Cirque des Tribuns : F. Chattot,J. Colombet, S. Foutoyet, S. Miroy,

R. Nieddu, I. Reveniault © Vincent Arbelet

Page 4: L' acteur public N°4

Autour de la PierreL’auteur Marius von Mayenburg et le metteur en scène Bernard Sobel seront présentslors de la journée « De l’écrit à la scène, rencontre avec des auteurs ». Au programme :rencontres, échanges, lectures de textes par Idem Collectif et Bernard Bloch. Samedi 14 novembre, 11h, Maison de Rhénanie-Palatinat, à Dijon (entrée libre - réservationindispensable au 03 80 30 12 12).Quatre lectures de pièces de Marius von Mayenburg sont prévues à Chenôve et Dijon au moisde novembre. Rendez-vous avec les comédiennes d’Idem Collectif (Aline Reviriaud, Maria Dueñaset Elvire Lenciu), pour des extraits de la Pierre et le Moche à la Maison de Rhénanie-Palatinatle 14 et au Musée Magnin le 15 (réservation indispensable au 03 80 30 12 12).Discuter avec l’équipe, exprimer un ressenti, approfondir des questions soulevées parle spectacle : voilà ce que propose la Rencontre à chaud du jeudi 19 novembre (à l’issue dela représentation.)

Quelques repères De 1935 à 1993, la Pierre tisse ensemble

la grande Histoire et la petite histoire :

1935 : Hitler nommé chancelier depuis 1933,

s’octroie le statut de Führer. Maître de tous

les pouvoirs, il fait mettre en application

les lois de Nuremberg qui en retirant aux

citoyens juifs la plupart de leurs droits, les

contraignent à l’exil.

1945 : conférence de Yalta de laquelle

découlera la partition de l’Allemagne

en deux parties : la République

Démocratique Allemande (RDA) et la

République Fédérale Allemande (RFA).

1953 : Mort de Staline. Grèves en RDA

réprimées par les troupes d’occupation

soviétiques et par la police est-

allemande. Trois millions d’allemands

(sur 19) s’enfuient à l’Ouest, ce qui

entrainera en 1961 la construction

du mur de Berlin.

1993 : le mur de Berlin est tombé

depuis 4 ans (novembre 1989)

Carole Vidal-Rosset

La PierreMémoires d’une pierreÀ Dijon, le Parvis Saint-Jean ouvre ses portes aux premièresreprésentations en France de la Pierre. Écrite par Marius vonMayenburg et mise en scène par Bernard Sobel, la Pierreraconte des histoires de famille qui en disent long sur notrehistoire. La petite, la grande, et celle que l’on se construit...Une pièce en création à découvrir du 13 au 21 novembre.Visite de chantier.

Marius von Mayenburg (1971, Munich)

1996, écrit ses premières pièces Haarmann

et Frauleïn Danzer

1997-1998, reçoit ses premiers prix pour

la pièce Visage de feu

1998-1999, collabore avec l’équipe artis-

tique de Thomas Ostermeier à la Baracke

du Deutsches Theater de Berlin

1999, rejoint la Schaubühne de Berlin

comme auteur, dramaturge et traducteur

2008, écrit la Pierre

Bernard Sobel (1936, Paris)

1957-1960, est assistant et membre

du collectif de mise en scène du Berliner

Ensemble1964-2006, dirige le Théâtre de Genne-

villiers où il met en scène une cinquan-

taine de spectacles

1974, crée la revue Théâtre/Public

2009, dirige Sainte Jeanne des Abattoirs

au festival Théâtre en mai à Dijon

2009, crée la Pierre

EN CHANTIER

La belle équipe de la PierreBernard Sobel et Michèle Raoul-Davis ont développé au fil de leurs créations des compa-gnonnages artistiques. Comédiens, techniciens, scénographes, costumiers partageant le goûtd’un travail commun se retrouvent régulièrement d’une pièce à l’autre. La Pierre ne dérogepas à la règle, réunissant beaucoup de ceux que Michèle Raoul-Davis qualifie de « vrais com-pagnons de route », avec entre autres, côté coulisses, le décorateur Lucio Fanti, l’hommedu son Bernard Vallery, Mirabelle Rousseau, Mina Ly, Alain Poisson, Sophie Vignaux...Côté scène, on retrouve Anne Alvaro, Claire Aveline, Gaëtan Vassard, Anne-Lise Heim-burger, Priscilla Bescond. Seule Edith Scob travaille pour la première fois avec l’équipede Sobel. Un premier geste annonciateur, qui sait, de collaborations futures ?C.C.

Berlin 1961 - Le barbelé sera bientôt remplacé par une construction en béton

Le TDB a invité Sophie Béjean, Présidente de l’Université de Bourgogne, à lire la Pierre pour partager ses impressions avec les lecteurs de l’Acteur public

La pierre, la maison, les femmes…Les femmes, celles des trois familles qui ont habitéla maison, celles des trois générations concernéespar l’histoire de l’Allemagne, de Berlin, des années1930 à la chute du mur. Elles vivent là ou y ont vécu etretrouvent la maison de leur passé. Les hommes sontabsents, morts, disparus. Elles sont attachées à cettemaison, ce jardin… Leur maison ! Pourtant achetée dansdes conditions peu avouables où la fuite d’une famillejuive profite à ceux qui peuvent rester… et qui fuirontà leur tour pour passer à l’Ouest.La maison est le témoin de leur histoire. Elle est restée làen place, avec son crépi, ses fenêtres, son mur recouvertde tessons de bouteille. De menus détails qui nous fontentrevoir la difficulté de vivre dans cette maison, dans cettesociété, dans cette ville à différentes périodes… L’enferme-ment en fait.La pierre, celle qui traverse la fenêtre et brise les vitres.A quelle époque déjà ? Dans quelle famille ? Chaque périodede l’histoire, chaque famille connaît et a connu ses agressions,ses ruptures. On saute de 1993 à 1934, de 1953 à 1978, pour percevoir etreconstruire par fragments l’histoire de la maison… et de seshabitantes.L’expression de Mayenburg est économe, réduite à des bribes dedialogues, quelques mots échangés qui pourtant nous donnenttoutes les clés pour comprendre les personnages, leurs peurs, leuramertume, leur impossibilité de se rencontrer… Encore aujourd’hui, parcourir Berlin, tenter de retrouver un lieu, unsouvenir, c’est se heurter à la mémoire de cette ville, à ses blessuresencore vives, mais c’est aussi découvrir le formidable dynamisme desa jeunesse et une ville désormais unie, ouverte et européenne.Sophie Béjean

Création en France

Page 5: L' acteur public N°4

Bernard Sobel : J’ai travaillé

durant cinq ans dans un pays

qui n’existe plus. La RDA,

l’Union soviétique, le pays de

la Révolution ont disparu.

C’est toute

l’histoire d’un

engagement

politique qui

est interrogé :

com ment

quelqu’un

peut-il

aujourd’hui

encore dire qu’il est membre du

parti communiste, après le

goulag, les millions de morts

en Chine, tout le passé du

« communisme réel existant » ?

la Pierre pose cette question :

que fait-on de son passé, du

passé ? Peut-on dire qu’il ne

nous regarde pas ? C’est à

partir de ces interrogations que

j’ai décidé de monter cette

pièce.

Michèle Raoul-Davis : La

Pierre aborde la question

de la mémoire

d’un pays, d’un

peuple, à tra-

vers l’histoire

et la mémoire

d’une famille.

Il s’agit d’une

histoire très

p a r t i c u l i è r e ,

celle de l’Allemagne. Mais ce

n’est pas une pièce historique,

la Pierre nous parle du travail

de la mémoire, de l’élaboration

de ce qu’on appelle le « souve-

nir ». Elle nous montre com-

ment la mémoire se construit,

pourquoi et comment elle se

transmet. Elle nous parle aussi

de la transmission de l’histoire,

familiale ou natio-

nale, vécue comme

une injonction dès

lors qu’on donne

naissance à une nou-

velle génération. Elle

ne met d’ailleurs en

scène que des femmes

(mère, grand-mère

et petite-fille). Les

hommes, morts ou

vivants, ont déserté

ce champ de bataille.

Les femmes, elles,

lorsqu’elles sont deve-

nues mères, n’ont plus ce

choix. C’est donc à elles que se

posent toutes les questions,

par elles que l’histoire est

transmise aux générations sui-

vantes. Elles bâtissent ou abat-

tent des fictions, font que

les histoires sont - vraies ou

fausses d’ailleurs - entières ou

lacunaires.

BS : Notre chance, en montant

cette pièce en France, est de

pouvoir oublier que cette his-

toire est allemande. Il est aussi

pertinent pour nous de monter

la Pierre que de monter Hamlet.

Pourquoi monte-t-on Hamlet ?

Pas pour parler du Danemark

ou de l’Angleterre au temps

d’Elizabeth. On monte Hamlet

parce qu’un poète nommé Sha-

kespeare a forgé un outil qui

nous permet encore, des siè-

cles après, d’interroger une

étape de l’évolution de l’huma-

nité occidentale. La Pierre n’est

pas un document sur un

moment de l’histoire. Ce n’est

pas Grand-Peur et Misère du IIIe

Reich de Bertolt

Brecht, qui, lui,

a voulu exposer

ce qui se passait

réellement en

Allemagne à ce

moment précis.

La pièce de

Brecht est une œuvre de théâ-

tre merveilleuse, mais il s’agit

d’un document sur l’histoire

allemande, ce qui n’est pas le

cas de la Pierre.

MRD : Cela permet d’ouvrir la

réflexion, sans juger. Aucun

des personnages de la pièce

n’est un franc salaud. Il s’agit

de gens ordinaires qui, dans

certaines circonstances (le

nazisme et les lois antisémites)

ont pu acquérir pour un prix

très inférieur à

sa valeur une

maison mer-

veilleuse. Cette

même maison,

d’autres cir-

constances (la

chute du mur et

la réunifi cation) leur permet-

tent de la récupérer ensuite,

longtemps après leur fuite

à l’Ouest. Ils ont

simple ment pro-

fité d’opportuni-

tés qui, rétrospec-

tivement, pèsent

un poids extrême-

ment lourd sur les

générations sui-

vantes.

La pierre du titre

n’est pas seulement

la pierre fondatrice

du roman familial,

c’est aussi la pierre

d’un passé trop lourd à

porter et qui pourrait

vous faire couler...

Propos recueillis par C.C.

(Texte intégral de l’entretien sur www.tdb-cdn.com)

5

La Pierre de Marius Von Mayenburg

texte français René Zahnd et Hélène Mauler

mise en scène Bernard Sobel,

en collaboration avec Michèle Raoul-Davis

avec Anne Alvaro, Claire Aveline, Priscilla Bescond,

Anne-Lise Heimburger, Edith Scob et Gaëtan

Vassart

décor Lucio Fanti, assistante Clémence Kazémi ;

costumes, coiffures et maquillage Mina Ly ; assistante

à la mise en scène Sophie Vignaux ; lumière Alain Poisson ;

son Bernard Vallery ; régie générale Christophe Boisson,

Mirabelle Rousseau ; régie plateau François Douriaux,

régie lumière Victor dos Santos ; régie son Jean-Marc

Bezou, habilleuse Laurence Rossignol

production Compagnie Bernard Sobel - La Colline - Théâtre

national, Théâtre Dijon Bourgogne – CDN. Avec la participation

artistique du Jeune Théâtre National. La compagnie Bernard Sobel

est aidée par le ministère de la Culture et de la

Communication/DMDTS) et bénéficie du soutien de la Ville de Paris.

Bernard Sobel, ‘’monstre’’ du théâtre public français,a fait découvrir de nombreux auteurs contemporains.Marius von Mayenburg, jeune auteur et metteur enscène allemand, voit ses œuvres jouées aujourd’huidans toute l’Europe et au-delà. Alors, lorsque le premierdécide de mettre en scène une pièce du second,la question de la transmission est déjà là, en filigrane.D’autant plus quand la pièce choisie aborde desépisodes majeurs de l’histoire de l’Allemagne au XXe

siècle... Un texte qui ouvre au dialogue, exercice auquelse prêtent Bernard Sobel et sa collaboratrice MichèleRaoul-Davis, éclairant pour nous l’actualité brûlantede la Pierre.

C’est la peur qui me pousse,

et j’essaye d’en trouver les raisons.

Marius von Mayenburg

Maquette de la Pierre © Clémence Kazémi

Ce fantôme,s’il racontait son sort

aux pierres, saurait se fairecomprendre…

W. Shakespeare, Hamlet,

traduction d’Irène Bonnaud

Page 6: L' acteur public N°4

Un théâtre dans la ville

« N’oublier personne ». François

Chattot a placé son projet

pour le TDB sous une ban-

nière exigeante. Elle sup-

pose, au-delà de l’accueil de

« son » public dans « ses »

salles, d’aller à la rencontre

de ceux qui ne peuvent pas

ou qui hésitent à passer la

porte du théâtre. On pense

bien sûr aux tournées-tré-

teaux du TDB en Bourgogne,

mais c’est beaucoup plus

près, autour même du théâ-

tre, que le travail commence :

ouvrir et s’ouvrir sur la cité,

se concerter avec des asso-

ciations locales, des compa-

gnies ou des structures édu-

catives, irriguer la périphérie

et les quartiers en proposant

des projets et des actions

épousant les besoins d’édu-

cation artistique ici, de pra-

tiques amateurs là...

Cette présence réelle, voulue,

figurée, rêvée, d’un théâtre

rayonnant dans la ville se

heurte à la fragmentation du

tissu social, à la perception

que les habitants ont de l’ins-

titution culturelle. Elle est

pourtant possible et vérita-

blement porteuse lorsqu’elle

prend corps. La preuve dans

cette page Coulisses.

Ivan Grinberg

6

La décentralisation théâtrale, ce n’est pas uniquementaller jouer en région... Cela commence déjà dansles quartiers, en favorisant la circulation du théâtreà l’intérieur même de la ville. Du théâtre aux quatre coinsde la cité, cartographie des actions menées par le TDB.

COULISSES

Renseignements : www.tdb-cdn.com, ou Jeanne-Marie Pietropaoli, 03 80 68 47 47

- Lectures, mise en espace d’extraits de pièces et anecdotes déglinguées se bala-

dent cet automne dans le Grand Dijon. De comités d’entreprise en centres

sociaux, de maisons de retraite en hôpital général, de marchés en Grand déjeu-

ner, boutades théâtrales, curiosités dramatiques et échanges sans cérémonie

sont assurés. Ce sont les Saisons animées du TDB, réalisées par la compagnie

SF et l’équipe des relations avec le public du TDB, et présentant à un groupe

formé au préalable un concentré de la saison à venir.

- A Chenôve ou dans le quartier de la Fontaine d’Ouche, proposant impromptus

et interventions de poésie urbaine, la compagnie SF soutenue par le TDB s’in-

vestit dans Modes de vie, manifestation culturelle participative se déroulant

dans les quartiers prioritaires de l’agglomération dijonnaise.

- Créé cette année par le TDB, travaillant alternativement au théâtre des Gré-

silles et au Parvis Saint-Jean, le Club théâtre est un atelier amateur et itinérant

au long cours. Réunissant une vingtaine de participants autour de François

Chattot, directeur du TDB, assisté du metteur en scène Renaud Diligent, le club

présentera en juin la Bonne Âme du Se-Tchouan de Bertolt Brecht dans les deux

théâtres.

Christine Martin, adjointe déléguée à l’animation de la ville,aux festivals et à l’attractivité à la mairie de Dijon, évoque l’importance de la circulation théâtrale dans la cité. « Les projets d’intervention dans les quartiers, ce n’est pas rien, parce que le

TDB est une “institution’’ pour beaucoup de Dijonnais. Rencontrer à l’occasion

de manifestations populaires ou de fêtes de quartier des comédiens, l’équipe du

théâtre, partager avec eux des moments informels suscite chez les gens un vrai

intérêt. Pour prendre l’exemple du Club théâtre aux Grésilles, je pense que les

gens seront fiers qu’une institution théâtrale vienne jouer, s’installer chez eux.

Pas seulement dans un but de communication ou par motivation sociale, mais

sur des envies. Il faut que le théâtre irrigue la ville, mais il est important que

cela se fasse avec l’envie, le désir et la joie de le faire. »

Ce projet débute en 2007-2008

lors du festival Traversées Tzi-

ganes, avec des ateliers théâtre

ouverts aux adolescents du

voyage. Enfants enchantés,

échanges fructueux, spectacles

réussis : la graine est plantée.

L’année suivante, l’initiative

est reconduite sous une autre

forme : porté cette fois par le TDB

et le Collège des Lentillères,

l’atelier associe aux adolescents

du voyage des élèves d’enseigne-

ment général pour un travail avec

Jérôme Hankins sur la pièce les

Enfants d’Edward Bond. Comme

l’explique Jeanne-Marie Pietro-

paoli, res pon sable des formations

et des projets éducatifs au TDB,

« l’objectif pour les élèves est la

rencontre, à travers des ques-

tions de langues : peut-on, en

effet, se parler lorsqu’on n’ap-

partient pas au même groupe ?

Quel rôle le théâtre peut-il jouer

pour briser ces frontières-

là... ? »

Cette saison, et avec le soutien

du Rectorat et de l’ACSE

(Agence Nationale pour la Co hé-

sion Sociale et l’Égalité des

chances) une nouvelle étape

est franchie : aux élèves de

4e d’enseignement général et aux

adolescents du voyage s’ajoutent

des élèves de 4e S.E.G.P.A. (sec-

tion d’enseignement général

et professionnel adapté), ainsi

qu’une classe d’accueil pour

primo-arrivants. Avec les comé-

diens de la compagnie des Gens,

tous vont, ainsi, s’initier ensem-

ble au théâtre, tout en dévelop-

pant d’autres liens sociaux,

d’autres rapports au monde.

Les ateliers ont d’ailleurs à

peine débuté, et Jeanne-Marie

Pietropaoli constate que déjà

« on voit des choses. Il ne

s’agit pas de progrès, nous ne

sommes pas dans cette

logique, c’est plutôt que tout-

à-coup l’échange se fait. » Un

projet original, allant « au

bout de la logique du théâtre,

avec des représentations

prévues au Parvis Saint-

Jean », et qui permet de

continuer à penser l’école et

le théâtre comme des lieux

possibles de l’émancipation

de l’individu...

C.C. et I.G.

Le projet des Lentillères :

le volontarisme à l’œuvre

© Béatrice Meyer Contrepois

Page 7: L' acteur public N°4

Sexamor, une plongée dans le plaisir et sa mise en jeutexte et jeu Pierre Meunier et Nadège PrugnardQu’est-ce que le sexe ? Pierre Meunier etNadège Prugnard s’attaquent à la question,tentant de dénouer l’énigme impossible.[ À lire sur le site ]

Pierre Meunier et Nadège Prugnard © Jean-Pierre Estournet

Depuis septembre dernier, www.tdb-cdn.com, le site internetdu Théâtre Dijon Bourgogne fait peau neuve, devenantun véritable espace de ressources : histoire duthéâtre, dossiers pédagogiques, extraits vidéoset sonores, archives, interviews, portraits, y sont consultables. Découvrez-y également en version intégraledes articles inédits sur quatre beaux spectaclesbientôt à l’affiche du TDB.

7LES •COM

La Jeune Fille de Cranach, les voix de la transmissiontexte et mise en scène Jean-Paul WenzelFondateur du théâtre du Quotidien et, aux côtés d’Olivier Perrieret de Jean-Louis Hourdin, de l’aventure des Fédérés à Montluçon,Jean-Paul Wenzel présente à Dijon sa dernière création. Un conteétrange qui explore les voix de la transmission.[ À lire sur le site ]

Lou Wenzel et Claude Duneton © Hélène Degranpré

We Are L’Europe, des Européens de qualitétexte Jean-Charles Massera / mise en scène Benoît Lambert Après We Are La France, traversée sauvage des écrits de Massera,Benoît Lambert interroge avec We Are L’Europe l’imaginaired’Européens moyens du début du XXIe siècle. Un théâtre immédiat,hilarant par instants et singulièrement mordant à d’autres. [ À lire sur le site ]

Mais bon, c’est toujours pareil...

Après la question c’est d’savoir comment

tu t’inventes.

Médée, la vivacitédu mythetexte Euripidemise en scène Laurent FréchuretÉcrite par Euripide en 431 avantJ.-C., Médée arrive au Parvis dansla traduction nouvelle de FlorenceDupont. Une interrogation dumythe et de ses sens, où à lavivacité parfois brutale dela langue répond l’énergie sombrede la mise en scène. Carole Vidal-Rosset expose les multiplesenjeux de cette Médée musicaleet directe incarnée par lacomédienne Catherine Germain.[ À lire sur le site ]

En prélude à Médée, la petite formeartistique Médée dans tous ses étatssera en tournée dans le Grand Dijondu 24 au 26 novembre.

Jean-Louis Coulloc’h © Christophe Raynaud de Lage

© François Chattot

Page 8: L' acteur public N°4

NOVEMBRELA JEUNE FILLE DE CRANACHtexte et m.e.s Jean-Paul WenzelSALLE J. FORNIER du jeudi 5 au dimanche 8 novembre

ATELIER PROFESSIONNEL CHANTER AUTREMENTpar Michèle Troise, soliste lyriqueDIJONoctobre 2009 - mars 2010

LA PIERRE - créationde Marius von Mayenburg m.e.s Bernard SobelPARVIS SAINT-JEAN du vendredi 13 au samedi 21 novembre (relâche dimanche 20)

DE L’ÉCRIT A LA SCÈNE (*)- rencontre avec Marius von Mayenburg et Bernard Sobel- lecture de textes de Mayenburg par Idem Collectif- lecture du Chercheur de traces d’après Imre Ker-tèz par Bernard BlochMAISON DE RHÉNANIE-PALATINAT samedi 14 novembre de 11h à 17h

LECTURE (*)textes de Marius von Mayenburg par Idem CollectifMUSÉE MAGNIN dimanche 15 novembre à 15h

CABARET DE L’ÂNE SLAM AU BAR (*)par le collectif dijonnais KaslarymPARVIS SAINT-JEAN mercredi 18 novembre à l’issue de la représentation de la Pierre

MÉDÉE DANS TOUS SES ÉTATSpetite forme artistique en prélude à Médéeen tournée dans le Grand Dijon du 24 au 26 novembre

ATELIER AMATEURLE CLUB THÉÂTREanimé par François Chattot, assisté de Renaud DiligentSALLE J. FORNIERles lundis 23 et 30 novembrePARVIS SAINT-JEAN les lundis 7 et 14 décembreTHÉÂTRE DES GRÉSILLES les lundis 4, 11, 18 et 25 janvier

ATELIER DE JEULE MONOLOGUEpar Sébastien Foutoyet, comédien et metteur en scèneSALLE J. FORNIERdimanche 29 novembre, samedi 9 et dimanche 10 janvier

DÉCEMBREMÉDÉEd’Euripide m.e.s. Laurent FréchuretPARVIS SAINT-JEAN du mardi 1er au samedi 5 décembre

CABARET DE L’ÂNE SLAM AU BAR (*)par le collectif dijonnais KaslarymPARVIS SAINT-JEAN mercredi 2 décembre à l’issue de la représentation de Médée

VIE DE JOSEPH ROULIN de Pierre Michon m.e.s. Guillaume DelaveauSALLE J. FORNIER du mardi 15 au vendredi 18 décembre

JANVIERWE ARE L’EUROPEde Jean-Charles Massera m.e.s. Benoît LambertPARVIS SAINT-JEAN du mardi 12 au samedi 16 janvier

DE L’ÉCRIT A LA SCÈNE (*)rencontre avec Jean-Charles Masseraet Benoît Lambert, metteur en scènePARVIS SAINT-JEANsamedi 16 janvier à 14h30

PROJECTION - RENCONTREFAIRE AVEC LE RÉEL (*)documentaire autour du Roi Learde Shakespeare, avec Stéphan Castang, réalisateur, et Sylvie Reteuna, metteur en scènePARVIS SAINT-JEAN lundi 18 janvier à 18h30

SEXAMORtexte et m.e.s. Pierre MeunierSALLE JACQUES FORNIER du mardi 19 au vendredi 22 janvier

ATELIER PROFESSIONNEL IMPROVISATION VOCALEpar Christine Bertocchi, chanteuse et comédienneSEMUR-EN-AUXOISsamedi 23 et dimanche 24 janvierrenseignements Musique Danse Bourgogne : 03 80 68 26 00

LE TDB PARTENAIRED’AVENTURES ARTISTIQUES

LE FESTIVAL ART DANSE DANSER DE PEURcompagnie De l’Entre-Deuxchorégraphie Daniel DobbelsPARVIS SAINT-JEAN mardi 26 janvier à 20h30

NUIT SUR LE MONDEcompagnie Mossoux-Bonté PARVIS SAINT-JEANjeudi 28 janvier à 19h30

SLIPPINGconception Carmen Blanco Principalchorégraphie Carmen Blanco Principal, Pierre-Yves De Jonge et Cille LansadeSALLE J. FORNIER vendredi 29 janvier à 20h30

IDIOTAScompagnie Man Drakedirection artistique Toméo VergèsPARVIS SAINT-JEAN dimanche 31 janvier à 17h

LE FESTIVAL A PAS CONTÉS10è édition du festival international jeune public organisé par l’ABC, Association Bourguignonne Culturelledu jeudi 28 janvier au samedi 13 février(programme disponible en décembre)

LE TDB EN TOURNÉE

EN MANTEAU ROUGE, LE MATIN TRAVERSE...de Shakespeare, un Cabaret-Hamlet de Matthias LanghoffODÉON – THÉÂTRE DE L’EUROPE, PARISdu jeudi 5 novembre au samedi 12 décembre

(*) entrée libre

A G E N D A N O V E M B R E 0 9 / J A N V I E R 1 0

SALLESParvis Saint-Jean, rue DantonSalle Jacques Fornier, 30 rue d’Ahuy, Dijon

ACCUEIL, BILLETTERIEParvis Saint-Jean, rue Dantontél. 03 80 30 12 12du mar au ven de 13 à 19h, le sam de 11 à 16het une heure avant chaque représentation

NOUVEAUBilletterie en ligne sur www.tdb-cdn.com

Réseau TICKETNET : Leclerc, Cora, Cultura,Le Bien Public (7 Bd Chanoine Kir,

51 rue des Godrans à Dijon)

TARIFS*• Abonnements : des spectacles aux prixde 13 € à 6 € (sauf places Opéra Dijon)• Carte tribu, 10 places à 10 € à utiliserlibrement incluant le festival Theâtre en mai2010

• Hors abonnements,plein tarif 18 €, réduit** 13 €, - 12 ans 7 €,groupes scolaires (à partir de 10) lycéens 8 €,collègiens 6 €, séance en temps scolaire etcarteculture 5,5 €

• « Théâtre aux enfants », enfant -12ans 7 €, adulte 9 €, festival « À Pas Contés » (billetterie en venteà l’ABC, 4 passage Darcy à Dijon)

Attention, tarifs spéciaux pour les spectaclesArt Danse (13 €, 7 €) et Why Note (5 €).

* Moyens de paiement : chèque, espèces, cartebancaire, chèque culture, chèque cadeauAladin, coupons access

** réduit (sur justificatif) : demandeurs d’emploi,étudiants, jeunes de 12 à 26 ans, groupes(à partir de 10), familles nombreuses,carte Cezam, Passeport-Loisirs Quetigny

Retrouvez et téléchargez toute l’actualité du tdbsur notre site www.tdb-cdn.com : spectacles,rencontres, ateliers, billetterie, publications...

RENSEIGNEMENTSRÉSERVATIONS 03 80 30 12 12 www.tdb-cdn.com

Théâtre Dijon BourgogneParvis Saint-Jean

Le Bar du Parvis : nouve l l e saison

C’est la rentrée au Bar du Parvis aussi !Simone Traiteur (alias Matthieu etStéphanie) partis vers de nouveaux projets,Elodie prend la relève. Assiettes de charcuteries et de fromages du marché, petites gourmandises et boissonsalcoolisées ou non sont à déguster toutel’année.

(Le Bar du Parvis est ouvert une heureavant et après chaque représentation).