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L' Ecole Nationale des Mines à la Guerre 1914-1918

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Elèves et anciens èlèves de l'Ecole morts pour la patrie. Elèves et anciens élèves de l'Ecole ayant fait campagne.Elèves admis à l'Ecole après la guerre et ayant fait campagne.

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  • L'EcOLE NATIONALEDES

    Mines de Saint=Etienne la Guerre 1914- 1918

    PRFACEdu

    Gnral DE CURIRES DE CASTELNAU

    PUBLI PAR

    La Socit Amicale des Anciens Elvesde l'Ecole Nationale des Mines de Saint-Etienne.

    19, Rue du Grand-Moulin, SAINT- TIENNE

  • SOM~fAIRE

    Pag-os

    Pl'facr-). _. . . . . . . . . .. 7Elves et anciens lves de l'Ecole morts pourla patrie. 18ElY8s et ancieus lves de l'Ecole ayant fait campagne. 119Elves admis iL l'Ecole aprs la guerre et ayant fait

    eall1pagne , 263Anciens lves ayant reu des distinc'Uonspoul' faits se

    rattachant la guerre.. . . . . . . . . . . . . .. 293Enfants d'anciens lves de l'Ecole , ' _. . . . 3ul

    ...::==:J

  • .-

    PRFACE--:---"':--

    La Gran

  • -8-

    qu'a t et qu'est encore la Prusse de Frdric II. Sessavants, ses ingnieurs, ses laboratoires, ses usines et seschantiers forgeaient minulieusement l'instrument de

    1

    combat qui devait assurer l'empire germanique l'hg-monie mondiale, objectif de ses n)alsaines ambitions.

    Par l'utilisation oulrance de la science et delnc1ustl'ie applique la guerre, l'Allemagne comptaitcraser de tout le poids de son savantisme et dsorienterde tout l'effet de la surprise, le g'nie inventif, l'espritpratique et le labeUl' honnte de nos savants et de nosindustl'iels.

    Elle escomptait enfin les phnomnes dissolvants dela vague de relchement, d'abandon, de renoncement, depacifisme dfaillant, qu'en des heures troubles, desjoUl'ssombres, des priodes de flchissement. elle avaitsouleve et lance contre les plus hautes nergiesspirituelles de la F!'ance.

    La France a courag'eusemeut relev le dfi.Le monde des savants et des industriels franais

    s'est spontanment lev pour la dfense de la patrieen dange!'; il s'est attach avec toute l'ardeu!' de sessentimenls pat!'iotiques, la violence de ses dsirs dans lesalut du pays et les qualits d'ingniosit active etd'improvisation souple qui sont le propre de notre race;il s'est attach, dis-je', combler les lacunes releves surles hamps de bataille des premires rencontres.

    Les ingnieurs issus de l'Ecole des mines de Saint-Etienne que leur ge ou leurs fonctions loignaient desarmes ont puissamment contribu, chacun dans leursphre, cet essor guenier et fcond de l'industI'iemtallurgique ou minire applique aux choses de laguerre.

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    Ils comprenaient une Pt'opol'lion apprciablc d'an-ciens combattants de 1870 qui, dans les usines, dans leschantiet's du sol ou du sous-sol soutenaient de leurferme espoil' dans nne revanche victtwieuse l'al'deurpatl'iotique des ouvl'iel's, leurs subol'donnis.

    Le dsintl'essement et la fcondit des cfT'ot,ts denos ingniem's et de nos industt'iels, lves de l'Ecole,ne sont plus dmontrer.

    Et cependant qu' l'at'rire l'Ecole des l1lll1es deSaint-Etienne s'activait de toute son :tme aux travauxde la dfense nationale, les anciens lves ou lvesincol'pol's dans les rangs de l'arme amplifiaicnt hl'o-guement de leurs sublimes holocaustes le marlyrologedes victimes du devoil' dj si lal'gernent peupl avantla gueree, qui est l'honneur et la fieet de celte Ecole.

    Sur 468 anciens lves ou lYes mobiliss, et dontun certain nombee ont t littralement alTachs au fl'ontpOUl' POUl'voit' aux m'gentes ncessits (1f~s in(lustt'iesde guerre, 14r sont tombs au Champ d'honneur. Enattendant le joUI' du gTand t'veil, le grand joUI' de larsul'l'ection de tonte chair, ils d01'ment l-bas sous demodestes te:'tl'es heebeux, l'ombl'e d'austres forlsde croix de bois levant vees le ciel lelll's bras desupplications et d'espeance.

    Gloil'e et honnem' ces martyt's de la foi patriotique.Si, nous les vivallts, sommes les vainqueurs, eux, lesmorts, sont les victot'ieux de la Gt'ande Guene.

    Les anciens lves ou lves de l'cole de Sainl-Etienne ont fait leur devoir, tout JeU\' devoir. 'l'l'oisd'entre eux ont mrit sur les Champs de bataille lacroix d'officier de la Lg'ion

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    120 ont mrit 'la croix de chevalier;14 ont t mdaills militaires;

    .313 sont dcors de la croix de guerre;638 citations leur ont t accordes (1).Enfin deux croix d'officier' et huit croix de chevalier

    ont t dcernes aux ingnieurs issus .de l'Ecole qui;dans nos rgions minires du Nord et du Pas-deCalais,-ont assur sous le feu ennemi la continuit d'un labeuropinitre, essentiel la rsistance du pays.

    Cette abondant et douloUI'euse moisson de jeunesexistences fauches dans la plnitude de leur rendement,cette magnifique flOl'aison de distinctions hautementml'tes dans les dUI's combats et les rudes hatailles,di:oent plus loquemment qu'aucune voix humainel'effort cOlll'ageux et puissant consenti par l'Ecole deSainl-Etienne pour sauveg'arder llOllneur et l'indpen-dance de la patrie.

    Au cours de celte lutle g'igantesque, le soldat de laFI'ance s'est, une fois de plus, manifest le premiersoldat du monde ; nous serions injustes ou ingmts sinous lui meslll'ions le tdbut de notre ac1mil'ation et denotl'e reconnaissance. Mais, il ne faut pas l'oublier,pour mettl'e en pline valeur son hl'osme ancestral,le soldat franais a heureusement bnfici de cadresincompm'ables - cadres de carrire -. cadres decomplment. Et c'est dans la constitution de ces cadresqu'ont t incorpors ds la deiaration de guerre ouqui ont ml't d'tre admis dans 'la suite la presquetotalit des anciens lves ou des lves de l'Ecolede Sclnt-Etienne,

    (1) Chiffres arrts au ') avril 19::H, date du bon tirer decct ol\\'l'age. .

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    Ils ont apport ds le premier. jour, leur aptitudeprofessionnelle la conduite ferme et paternelle deleurs subordonns, leur accoutumance 'au danger, leuresprit de dcision en face de situations imprvues etcritiques, leur entranement la vie rude et la lutteconstante contre un ennemi plus ou moins invisibleou insidieux, toutes qualits acquises ou dveloppespar l'exercice de la noble profession de l'ing'nieur desmines conscient de ses imprieux devoirs et de seslourdes responsabilits.

    Les anciens lves et lves de l'Ecole mobilissont tous, ou presque tous, fait partie de cette pliadede chefs de tOll.S rangs et de tous grades issus del'lite de la nation dont les intelligences bien franaisesct les vertus guerrires on! et un des lments essentiels,primordiaux de notre triomphe.

    S?-ns les cadres de .l'arme fJ>anaise, l'l-listoil'e ledira un jour, l'Entente. n'aurait pas gagn la guerre,

    Qu'il me soit permis d'adresser ici aux lvesou anciens lves que j'ai eu le grand honneur decommander le salut de mon admil'ation profonde etde mon inaltrable gratitude!

    L'Ecole nationale des mines de Saint-Etienne etles matres illustl'es qui depuis sa lointaine ol'igine yont dirig ou donn l'enseig'nement peuvent tre fiersde leur uvre, la patl>ie doit leur en tre reconnaissante!

    L'Ecole de Saint-Etienne qui a jet des lites surles champs de bataille de la guerre doit continuer etcontinuera semer des lites sur les champs de bataillede la paix, pour l~ plus g'l'and bien de notre bien-aimpays, Les victoil'es pacifiques comme les victoiressanglantes ne sont-elles pas en somme g'agnes par deslites?

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    Le demier sllrvivant, dcs Thermopyles traait unjoUI' ces mots SUI' le l'ocher: Passant, .va dire Spm'te qne lu nons as tous vus g'isant ici pour obir ses lois)). Et l'histoire grecque d'ajouter: 0 monpays, sonviens-toi !

    En levant il la mmoire des hros cl'hier pourl'dil1cation et l'enseignement patt'ioliquc de tous lemonument pl'cieux qu'est le linc d'or de l'Ecoledes mines de Saint-Etienne, la gnratiun prsente desanciens lves dit d'une voix puissante et touchanteaux gnl'ations d'lves et d'ingnieurs de demain:

    Et vous aussi: Souvenez-vous!Souvenez-vous toujours!Souvenez-vous ternellement!

    , Gnral DE CASTELNAU.

  • ELVESET

    ANCIENS ELVES DE L'ECOLEMorts pour la Patrie.

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    Jean ANGELI (lOl)r.=~----::=-.:o=.-=----=,"="=

    N Tralonca (Conse), le 5 juillet 1880.'.lort pour la Fra~lce le 10 anil 1915,

    Flirey.

    Mobilis le 2 aot 1914, au 275" d"infanterie, en qualit de SOuslieutenant, a pris part aux actions d,e Mont-sur-Meurthe. Blessau ct droit et la jambe, a idiemand, aprls un court ,sjour l'hpital et au dpt, repartir au front. A trouv ],a mOJ-t anboi's de Mortmare, au mois d'avril 1915, en entranant sa section l'assaut..

    Cit l'ordre de l'arme, le 4 mai 1915 : Bless au mois d'a'ot et re-,venu sur le front, a, au combat du 10 avril, entran sa section l'as-saut des tTanches allemandes avec la .plus grande bravoure. A tmortellement frapp en faisUi.1.t le coup de feu au milieu de ses hommes.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honneur, le 5 mars 1920.

    Etienne' AUPHAN (Gr. '14)

    N le 3 novembre 1893, Alais (Gard).Mort pour la France le 17 fvrier 1915,

    Bthincourt (Meuse).

    :\1obiJis le 11 aot 1914, Nmes, il partit ur le front enqualit de caporal au iO" d'infanterie, le 21 novembre 1914. Il {l,ritpart aux actions qui se d.roulrent c1ans la Meuse', au nord de

  • Verdun, entre Forges et Bthincourt, pendant l~s mois de dcem-vre 1914, janvier etfvrier 1915. Nomm sergent le 25 dcembre1\J14, aprs une attaque o il s'tait particulirement distingu.our.ageux et nergique, touj OUDS r:rt se dvouer, il sut donner ses chefs, la suite dl'andacieuses patrouilles, de prcieux ren-se,ignements iSur les manuvres de l'ennemi. Le 16 fvrier 1915,le !}(" avait enlev le bois de Forges. Le 17, les Allemands contre-attaqurent le matin, furent 'repousss, mais manifestr.ent toutela j,ourne une activit peu commune. Il fallut redoubler de sur-v.eillance : C'est en regardant par-dessus le parapet de la tranchequ'U occupait, qu'il a t f.ra.pp en pI.ein l'rom par une balle enne-mie. Il mourut 'imrrndiatement et fut inhum sur ]e bord de ]atmnche.

    Oit l'ordre de la division, le 24 mai 1917 : Sergent plein de bravoureau feu, runissant toutes les qualits de l'intelligence et du c/ur. Tuglor:eusement d'une ba]]e au front, en observant dcouvert les tran-ches cle l'ennemi. qui CO;ltre-attaquait.

    Ludovic AVIGNON (t99)Ingnieur civil Saint-Etienne

    N Saint-Rambert-d'Albon (Drme),le 14 mars 1885.

    Mort pour la France le 20 septembre19;14; il Fontenoy (Aisne).

    Laisse une veuve, n~e Bad:ou.

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de lieutenant, au 2380 d'in-fantleTie, participe la deuxime offensive sur Mulhouse (12-25aot 1914). Pui's - son rgiment ayant t transport en Artois -prend part la retraite sur Paris, la bataille de l'Ourcq (6sep--tembre) et celle de Vincy. L'ennemi est refoul au nord del'Aisne. Aprs la mort de son capitaine, le 13 septembre, le li-eute-nant Avignon prend ]e commandement de la compagnie et enlveses hommes l'3Jssaut des crtes qui dominent la rivire, au nord.Est tu d'une balle la poitrine, le 20 septembre 1914, au cours

    d'~me violente contre-attaque ennemie, prs de Font.enoy (Aisne),en entranant ses hommes \'ers la position qu's devaient bril-lOJmmcnt enlever.

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    Cit l'ordre du 2388 rgiment d'infanter'ie : Au combat du 20 septem-bre 19H, s'est avanc sous un feu de mitrailleuses trs vif pour prendre,au sujet de l'attaque, les ordres que lui criait le chef de bataillon, dontles deux jambes taient br,ises. A t tu.. Dcor de la Lgi'-'n d'honneur, le 5 fvrier 1920.

    Maurice-Germain BARTHE (HH4)Parti en campagne avec le 27e bataillon de cha,sseurs alpins,

    a t bless ,au pied dans les Vos~es ; dclar inapte. l'infanteriepar suite de cette blessure, a de{nand passer dans l'aviation.S'e.st distingu au cours de nombreuses missions de reconnais,-sance dans une escadrille Caudron, Verdun. L'une- de ees mis-sions lui' a valu la croix de che,valler de la Lgion d'honneur.D1e,ss une seconde fats, pM clat d'obus, la main, au printemps'de 1916, sur le front de Verdun. Reparti e-nsuite, a disparu aucours d'un combat arj,en. A t ce moment l'objet d'une citation l'ordre de l'arme.

    Dcor de la Lgion d'honneu'T: Lieutenant l'esca,driIle C-ll : Le8 mars 1916, au cours d'un 'combat arien all-dessus des Lignes ennemies,son appareil ayant t cribl de balles, a russi, grce son sang-froidet il son adresse, ramener sur le terrain de l'escadr,ille son observa-teur trs grivement bless.

    Cit l'ordre de l'arme : Pilote calme, rflchi, audacieux, remplis-sant, dans une escadrille de CiO-rps d"a.rme, les missions les plus diffi-ciles et les plus ingrates. A t bless au cours d'une de ces missions.Remarquable chef d'esca.drille, ayant su commu:liquer tous ses pilotes,qu'il conduisait j.ournellement au 'combat, son allant et son mpris dudanger. Disparu a.u cours d'un combat ingal dans les lignes ennemies.Deux blessures. Cl1evali.et' de la Lgion d'honneur pour faits de guerre.Trois .citati:ls. ..

    Lon BARTHOLIN (1894)lngni,cur attach au Crd.it Lyonnais . Paris

    N 5aint-TllUrin (Loire), en 1871.Mort pour la France le 5 septembre

    1918, Saint-Thm-in (Loire).Laisse une veuve et trois enfants.

    Bartholln fut libr du service militaire en 1891, comme briga-dier, aprs une brillante carrire d'ingnieur militai~e )) (mem-bre de la mission Bonvalot (1896-98), prsent -la dfense de

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    la Lgation franaise Pkin (1900), et aux rvoluti-onB russe(1906) et mexicaine, demande, ds le 16 aot 1914, trenomm sous-lieutenant de territoriale et sollicite un po'ste dedancrer correspondant ,son pa,sls . Nomm sous-lieutenant deterritoriale et affect au 36 d'artil1er,te, part au front le 20 dcem-bre 1914. Pr.endpart aux actions d'Hbuterne en juin 1915, auxcombats devant Verdun (mars 1916), aux combats devantLihons (septembre 1916), et ceux de Champagne, commecommandant d'artillerie de tranch.e, aprs avoir t promu suc-eesslvement,' en raison de son mrite et de son curage, Heutenantet capitaine ~ titre dfinitif (25 avril 1918). Aprs trois cita-tions, est promu officier de la Lgion d'h'nneur, le'4 janvier 1918.Se signale encore aux combats de la Somme (juillet 1918),mais est vacu pour maladie grave le 6 aot 1918 ; puis parquatl'e annes de combat, il meurt, le 5 septembre 1918, dans sonpays natal.

    Cit l'ordre du corps d'arme, le 3 juillet 1915 : Le sous-lieutenantBartholin du 36 rgiment d'.infanterie, n'tant pas mob:Jis immdiate-ment, a demand prendre du service la mobilisation. A dploy laplus grande act:vit et beaucoup de courage pour reoolmatre et orga-ni!'el' un secteur pour le canon de 58 et., avec un personnel trs rduit,a assur le service d'une pice pendant plus de v.ingt-quatre 11eures,

    , dans les tranches, sous une violente 'ca:lonnade.Cit l'erdre du corps d'arme, le 11 ma,i 1916 : Officier de grande

    valeur, s'est c.onsacr avec un dvouement inlassable l'organisationde l'artillerie de tranche, a fait de sa batterie une unit de premierordre, communiqua:lt iL tout son personnel son nergie, son activit, etson mpr:s abso'lu du danger. A dploy ])eaucoup de zle et d'intelli-gence pour l'installation d'un COUTS de canons de tranches pour l'in-fanterie.-

    Cit il J'o,rdre de l'arme, le 17 octobre 1916: N'tant pas mobilisableimmdiatement, a demand prendre du servi'ce la mobilisation.Modle d'nergie et de courage. Volontaire pour le,s batteries de 58 detrancl1es depuis leur formation. A 'gan's d'une fan parfaite ungToupement de batteries de tranches qui a pris part aux attaques des'4 et 6 septembre et a ainsi contribu au sus de l'attaqu8". Par sonsanlgl-froid et son exemple, a. su obtenir de ses hommes le maximumd'efforts sous les bombardements les plus violents.

    Cit l'ordr' du corps d'arme, le 18 mai 1917 : Remarquable par s,oncalme sous le feu ,son sa.ng-froid, sa dcision. A asst1l~ lU destructiondes dfenses ennemi.es de premire ligne sur le front de sa division, demanire permettre le passage de l'i:1fanteri'e. le 16 avril 1917, et celamalgr de srieuses diffkuHs dues tant au terrain qu'au:x tirs ennemis.

    Promu o.fficier de la Lgion d'honneur, le 4 ja~vier 1918 : Chevalier dela Lgion d'honnem, en 1900, a,u titre civil, pour faits de guerre enChine, artilleur. de tranches depuis la cration de cette: arme, quatrecitat:o:1s comme bombardier la. suite d'affaires dans lesquelles il alargement.pay de sa personne, dnnant ses hommes l'exemp'e ducourage et de la tenacit.

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    Philippe BAUDET (1811)Ingnieur la Compagnie houillre fle Bessge8

    l\ Lyon, le 1er mat 1889.:\lort pom la France le 29 mai 1918,

    Chaudun (Aisne).

    Parti le 2 aot 1914, comme sous-lieutenant comm,andant une'sectio'n de mitrailleuses, au 23()c rgiment d'infanterje. Du 25aot au 13 septerilbre 1914 se bqt en Lorraine, Rozelieures, Ger-bviller, La Mortagne, Lunville. Est nomm lieutenant en octobre1914. Promu capitaine quelques mffis aprs, il prend le com-mandement d'une compagnie de mitrailleuses dJ brigade. Bless Reillon, le 15 octobre 1915, d'un cLat d'obus la tte.' Combat son retour, av~c sa brigade, au Signal-du-XOll, fort de Facq(est de Pont--Mouss'n), fvrier-aot 1916 ; puis Verdun: Vaux-Chapitre (septembre), fort de Vaux (24 octobre). Se bat el1suedans le secteur de Troyon (novembre 1916-j anvier 1917) et de nou-veau Verdun : Les Chambrettes (fvrier-m.ars 1917). Participeaux combats de la Main-;de-Massig.es, Mai.sons-de-Champagne.Nomm capitaine adjudant-major au 4 bataillon, il se bat entreMiette et Aisne: Camp de Csar et au Godat (septembre 1917-mai1918). Est blelss mortellement d'une balle le 29 mai 1918, lors dela retraite du Chemin-des-Dames, devant Chaudun (Aisne), enassurant le service de liaison entre son colonel et J'tat-major dela division.

    Cit l'ordre de la brigade, le 21 avril 1915 : Le lieutenant Ba udet dJu23()c, commandant la compagnie de mitrailleuses, a fait preuve d'unegrande bravoure et d'un oomplet mpris du danger en se dcouvra:ltoompltement 110rs de la tranche pour mieux observer les points d'anl-ve des projectiles de nos batteries.

    Cit l'o,rdre cie l'arme, le 15 octobre 1915 : Remarquable comman-dant de compagnie de mitrailleuses, a t bless en accompagnant la tte (le (Ieux de ses sections, l'attaque du 15 octobre, sur un terrainbalay pnr les mitra'illeuses et l,es tirs de barrage e:memis.

    Cit l'ordre de la division, 1917.

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    Cit l'ordre de la division, leo'29 mai 1918 : Officier hors pair, vivanteincarnatio:l des plus belles qualits de la race. A su, par sa maturitd'esprit, sa bravoUTe sereine, son jugement prc.is et sr, conqurir unascendant remarquable sur ses camarades et sur sa tr

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    Francis BERNARD (1912)Ingnicu1 aux aci1ies de la Marine

    N le 22 septembre 1887, Avressieux(Savoie).

    Mort pour la FrnJlGe le 7 janvier 1915,- Tilann (Alsace). cote 425.

    Laisse une veuve :ne l\'Iarguerite BON 'EFONT.

    et delL\: enfants :Franois, n le 16 novembre 1911 ;Marguerite, ne le 12 janvier 1913.

    Bernard partit la mobilisation comme sous-lieutenant au 297"rgiment d'infanterie'. Il combattit dans le,s VOlsges et en Meurthe-et-Moselle pend.ant les mois d'octobr.e, novembre et dcembre 1914,puis en Alsace. Il tomba Thann le 7 janvier 1915. Il fut promul1eutenant de rserve le 2"2 janvier 1915, pour prendre rang au2 septembr,e 1914.

    ,Cit l'ordre de la 66" division, le 18 mars 1915 : Se trouvant avec sasection en soutien de la lig:1e d'attaque et voyant la c{)mpagnie en avanttrs prouve, s'est lanc et, sous un feu violent entl'an ses homomes par son exemp1e et sa bravoure A t tu il. la tte de sa sect:on.

    Camille BLANC ('19'14)

    K le 28 dcembre 18!)O, il Urbize(Loire),

    Mort pou~ la France le 23 septembre1914, au bois de Cheppy (Meuse).

    Blanc faisait sa deuxime anne de service militaire commesous-lieutenant au 31e rgiment d'infanteJ'ie quan'd ln. guerre fut

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    dclare. Il fut immdiatement dirig ,sur la frontire de l'Est. Ilrempl1ssait les fonctions de capitaine commanda:nt la 9 com-pagni,e d,e son rgiment quand il fut frapp mortellement a,u boisde Cheppy le 23 septembre 1914.

    Pierre BLANCHARD ('19'101lngnIcuT la CompagnIe des mInes de Bthune

    N Thonon-les-BaIns (Hau~i8-Savoie), le 30 janvier 1886.

    Mort pour la France le 20 juin 1915, Reillon (Meurthe-et-Moselle).

    Mobms le 2 aot 1914, en qualit de sergent, au 230" de ligne,Blanchard fit d'.abord partie d,e l'arme des Alpes. Le 23 aot, sadivision est envoy,e sur le front du nord-eet et il participe, dsson arrive, aux actions de La Mortagne et entre le' 12 septembredans Lunville. Aprs avoir l'empli les fonctions de vaguemestrependant l~s premiers mois de la guerre, il obtient de faire partiede la 17e compagnie qui, chaque nuit, organise: et renforce lesy,stme de dfe.nse alL'X abords ,(l'Embermnil. Le 20 juin 1915, sonbataillon 8e porte en avant pour soutenir un rgiment trs prouvet Blanchard ton1.he, atteint d'une balle dans la rgion du coeur,au moment o, pour frayer un passage ses che.fs, il dmolissait, coups de crosse, un r,seau de fil de f,er barbel.

    Cit I'ardre de l'arme, le 8 juillet 1915 : Trs grivement bless latte de sa section qu'il entranait l'assaut avec la plus grande ardeursur u'n rseau de fils de fer encore intllict. Est mo-rt des suit,es de sesblessures.

    Dcor d'e la Mdaille militaire en 1920.

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    Marcel BOSMORIN-LASSEAU (1913)

    l\ le 21, octobre 1888, il Ambert (Puy-de-Dme).

    :'Iort pour la France l 17 dcembre19H, Fontenoy (Aisne).

    MobiliJs le 3 aot 1914, en qualit de ous-lieutenant au 3050d'infanterie, Is'est battu en Alsace, dans la S0l11lTIJe et dans l'Aisne.A pris part la bataille d"e la Marne et de nombreuses actionslocales autour de, Fontenoy. Bless le 12 novembre 1914, au coursd'une attaque contre le,s tranches ennem'ies, n'en a pas moinscontinu ,[l.lssurer le comma.ndement de a section. A t. propospour le grade de lieutenant. Trs gravement bless, le 9' dcembre,par une bombe alLemande, a ,succomb le 17, aprs avoir subil'amputation die la jambe gauche.

    Cit l'ordr'e' de la brigade, le 7 mars 1915 : Offic~Ea' plein d'entraill,qui a rellflu les plus grrunds svjC'EIS son rgiment comme' com-mandant Lle la section de mitrailleuses, par ses connaissances gnraieset son a.cli ,it. Tu le 17 clC'Elmlb~'e 19H.

    Dcor! de la Lgio,n d'honneur-par dcr'el du 27 avril 1920. Tu teJ7 dcemb'l'8 191'1- ; a t cit.

    Paul BOSSUT- (1914)~=~

    N le 18 avril 1890, Saint-Julien-en-Jarez (Loire).

    1\[01'1. pour la France le 25 septembre1914, Foucaucourt (Somme).

    Sous-lieutenant a.u 3Cc d'infanterie depuis le 26 juillet 1914,

  • - 24-

    Bossut combat d'abord en Al,sace puis aux eJwirons de Saint-Di.n participe aux combats de la Sonune et est frapp le 25 septem-bre 1914, Fouacourt. Retrouv deux jou~ aprs perc de plu-sieurs balles mortelles, f1 t inhum au cimetire de Fromenille.

    Cit, l''o'rdre de l"arme' : Est glorieusement tomh en enI.evant ~asection pour l'attaque du bois de Foucaucourt le 25 septembre 1914.

    Dcor de la Lgion d'hOnneur en 1920,

    Charles BOUCHUT (Cil'. '13)

    NE'; le 8 mai 1891, La Ricamarie(Loire).

    Mort pour la France I.e 7 septembre1914, Plessis-Placy (Sein-et-l\'la,rne).

    Mobilis le 2 aot 1914., comme sous-lie'ute,nant au 2380 d'infan-terie. Sur son dsir vivement exprim die faire immdiatementcampagne, il partit ave,c le r,giment, en qualit de chef du servicetlphonique. Il prit l>art la bataille de le.. Marne. Toujoursprt au service, d'une activit infatigable, il g.a.gna rapidementla confianoe de ses chefs. Le 7 septembre 1914, aprs avoir chapp la pluie de balles qui ,s'abattit ,sur le champ de bataille, il russit aborder les tranches ennemies, avec quelques -officiers et unpetit nombre d'hommes. En y arrivant, le sOUis-lieutenant Bouchutr,eut dans le ventre une balle tire bout portant par un sous-officier ennemi qui, en prononant le mot de " camarade ", ,sem-blait vo'woir se rendre !

    Cit l'ordre de l'arme, le 26 novembre 1914 : Chef du service tl-pllonique, a ,t bless mOliellement le 7 septembre 1914 sur les tran-ches ennemies, l'attaque d'une localit, en accompagnant l'assaut, la baonnette, le drapeau dploy.

    Dcor de la Lgio,n d'honneur, le 9 fvrier 1920.

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    Henri BOURDON ('19'14)

    N le 1er fvrier 1889, il Crcl1es-sur-Sane (Sane-et-Loire) .

    . ;\'lort pour la France le 6 JUIll 1915,au Fond-de-Buval (Aix-Noulette,Pas-de-Calais) .

    Mobilis le 27 juillet comme sous-lieutenant au 96 rgimentd'infanterie, Bourdon prit part la reprise d,e Mulhouse le 19 ::lflt1914. Le 7 octobre, il partit pour le front d'Artois, combattit dansla rgion de Bthune et de La Basse, et participa la prise deVermelles. Il tomba et disp.arut le 6 juin au Fond-de-Buval, aprstre parvenu presque seul proximit des tranches allemandes,\"ers lesquelles il e.ntrana~t sa section.

    Cit l'ordre de l'arme, le 10 juillet 1915 : Est tomb il la tte de sasection mortellementt bless, quelq-ues mtres des tranches alleman-des, en criant ses 11'oll1Jilles: En avant, mes enfants n.

    Julien BOURSOLLES (Gr. 11)

    N le 9 fvrier 1891.~-Iort pour la France le 29 aot 19H,

    Landifay (prs Guise).

    Julien Boursolles fut mObilis le 1er aot 1914, en qualit de

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    caporal-fourrier au 36e rgiment d'infanterie. Il prit part aUx.combats autour de ChaI"ler.oi et la bataille de Guise. Il tomba Landifay (Aisne), le 29 aot 1914.

    Cit l'ordre du rgiment, le 1er novmbre 1918 : Caporal-fourTier d'uncran et d'un courage remarquables. Le 29 aot 1914, lors du combat deLandifay, a, par son nergique attitude et son plus absolu mpris (lUdanger, permis sa compagnie d'effectuer un mouvement particulire-ment difficile. A t mortellement atteint au moment o il accomplissaitbra vement son devoir.

    Elie BOYRON (l9'l4)

    N le 29 mai 1 89, Vesseaux.iVIort pour la France le 23 septembre

    1914, A\'ocourt (bois de Chel)PY)CVleusel.

    Mobilis ds les premiers jours d'aot 1914, combattit en qualitde sous-lieutenant au 24e bataillon de chasseurs. alpins. Tomba Avocourt, bois de Cheppy (Meuse), le 23 septembre 19'14.

    Cit' l'ordre de l'arme, le 23 septembre 1914.Dcor de la Lgion d'honneur, le 19 octobre 1920.

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    El ie...Joseph BRI DOT (Gr. 14)

    N le 15 octobre 1892, il Saint-Am(Vosges).

    Mort pour la France le 30 jltillet1916, il Flaucourt (Somme).

    Elie-Jioseph Bridot, engag le 11 aot 1914, en qualit d,e canon-nier conducteur au 45e R. A. C., fut nomm sous-lieutenant au 220R A. C. le 1er mars 1915. Il partit au front au 430 d'artillerie, njuin 1915, combattit aux environs d'Ypr,es jusqu'en &eptembre, puisen Artois, de septembre 1915 fvrier 1916. PaSls l'tat-maj orde la 3e division colo.niale, il prit part aux actions de la Sommeet mourut ],e 30 jumet 1916, Flaucourt (Somme), des suites desblessures reues au courls d'une reconnaissance.

    Cit J.'ordre du rgiment, le 14 sep'~embre 1915 : Etant officier ob5er-vater a mis, dans la j-ourne du 11 septembre, le plus grand empres-sement il indiquer il sa batterie les oJ)jectifs que l'infanterie d.siraitVOiT battre. A d gagner un poste d'observation spdal pour mieuxvoir l',objectif. Y a t bombard et renvers par deux obus. A dit en-suite au chef de bat.aillon d'iJ1fanterie : Mon commandant, je reste ilvotre disposition ".

    Cit l'o,rdre du corps d'arme, le 15 aot 1916 : Tout jeune officier,rempli de zle et d'entrain, doont le courage et le sang-froicl avaient tsouvent si'g.nals par l'infanterie auprs de laquelle il assurait les lial-sons. A ..t tu au c-ours d'une reconnaissance c1 'ol)servatoire de pre-.mire ligne.

    A t promu. chevalier d,e, la Lgion d'honneur' par' arrt ministrieldu 17 avril 1920 (Publi an Journrtl OrAciel " du 19 jlliJtl 1(20),

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    Pierre BROSSARD (Gl'. 1:3)

    N le 30 juin lS9, Saint-Etienne.Mort pOUl' la France le 25 aot 1914,

    Bazien (Vosges).

    Mobilis le 3 aot 1914, en qualit de sous-lieutenant au 1390 d'infanterie, il partit au front le 6. Il se battit le 14 aot Cirey, oson bataillon fut particulirement prouv. Le 20, il prit part un combat aux environs de Sarrebourg. Le 25, dans une attaque Bazien (petit village du canton de Rambervillers), il fut mortelle-ment bless. Les Franais ayant d battre en retraite, il l'esta auxmains des ennemis. En octobre, un avis officiel le donna ({ bless Bazien le 25 aot n. Aprs p,lusieurs mots de recherches, ontrouva sa tombe prs de ce village. Sa famille l'identifia et l'inhumaprovisoirement Rambervillers, le 11 fvrier 1915.

    Cit l'ordre de l'arme, le 14 juin 1915 : A, ds la mobilisation, donnl'exemple de l'nergie et de l'intrpidit. A t tU le 25 aot en entra-nant sa section en avant au chant de cc La Marseillaise n.

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    Andr BROUTIN (HHO~Tngnicnr avoT mines etc Carvin

    N le 24 dcembre 1888, Arras (Pas-de-Calais) .

    Mort pour la France le 23 octobre1915, l'ambulance de Vitry-le-Franois (Marne).

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de lieutenant au 27c.' rg-imentd'infanterie, commanda.nt la compagnie de mitrailleuses. A prispart aux actions de la Marne, de, l'Argonne (Saint-Hubert, Four-de-Paris, Servon, La Haraze, Bagatelle), l'attaque de la grandetranche de Calonne, et enfin la bataille de Champagne. Il futbless en allant chercher des pices ensevelies par le bombarde-ment, le 9 octobre 1915, Tahure'. Il fut. soign l'ambulance deVitry-le-Franois, o il succomba ses blessures le 23 octobre 1915.

    Cit l'ordre du corps d'arme, le 24 octobre, 1915 : Le 6 octoJJre 1915, l'attaqrue des positions de Tahure, a suivi avec ses sections de mitrail-leuses les deux vagues allant l'assaut des positions ennemies. Aveeun rare esprit d'- pl'OpOS, a fait mettre ses pices en batterie et, grce leur intervention, a permis la colonne d'attaque cl'atteindre leurobjectif. A t grivement bless'.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honnellr en 1920.

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    Mau rice BUGNET (1905)

    N le 31 mai 1881, il Beaune (Cted'Or).

    M''l't pour la France le 27 octobrp1914, au Bois-d'Ailly.

    Bugnet, aprs tre sorti de l'Ecole .et avoir accompli un an deservice militaire Besanon, entra 'aux mines de Nuxen 1905!

    ,puis, en 1907, pouss par une vocation dj ancienne, il entrait la Compagnie de Jsus comme novic-e, Flore,nne (Belgique). Iltait, au moment de la dclaration de guerre, profes.seur l'Ecoleprparatoire l'Institut .agronomique, Antoing (Belgique).

    Mobilis ds les premiers jours d'aot, en qualit de ,sergent au227" d'infanterie, il p,assa deux mois dans l,es. dures positions desHauts-de-Nleuse. Le 27 octobre 1914, ,sa compagnie procdait l'at-taque d'une tranche ennemie au bois d'Ailly. En se retournant,pour transmettre un ordre de son lieutenant, il fut atteint par une-balle. Il ne put tre conduit l'ambulance qu' l,a tombe de lanuit, en proie d'atroee.s souffrances. Il mourut le lendemain, Comme.rcy, en pleine connai,ssance, offrant Dieu Ie sacrific.e desa vie.

    Cit l'ordre du corps d'arme, le 30 octobre 1916 : S'est distingu de-pnis le dbut de la campagne par son sang-froirl et son dvouement toute preuve. A t mortellement frapp le 27 octobre en entranantsa section l'attaque d'une tranche ennemie.

  • - 31-

    Louis BUREL (.1808)TngnieuT ri, fa Co-mpagnie des mines d'Aniche

    \ le 30 mars 1884, , Lyon (Rilne).~.Iort pour la France le 25 janvier

    1919, l'llpital de Wassy.Laisse une veuve :

    ne Marie-Laurence PONILLE,et une fille :

    l\.Iarie-I1ouise-Franpise, ~'1e le1er septembre 1915.

    E:-..empt du service militaire en 1904, est mobiJi.s. en fvrier 1915comme canonnier au 54 rgiment d'artillerie. Nomm aspirant enseptembre 1915 au 11e R. A. pied, part au front et prend part auxcombats de Champagne, puis, comme sous-lieutenant, ceux quifurent livrs entre Prasne et Moronvillers (avril-m.ai 1917). Estcit une pl'emire fois. P.ass au 289 R. A. L. tracteurs, il combatsur diffrents points entre Montdidier et Amiens (depuis mars1918), puis prs de Soissons. Nomm lieutenant le 1er aot 1918, iltermine la campag,ne Verdun, et mrite sa delLxime citation lanuit mme de l'armistice. Burel avait t intoxiqu par des gazasphyxiants en 1917 .et avait rsist. Une deuxime intoxicationsons les murs de Verdun, suivie d'une atteinte de grippe, le ter-rasse. Il rneurt l'ambulance de Wassy, le 25 janvier 1919.

    Cit l'ordre de l'artillerie (o,urde, le 20 juin 1917 : Officier donnanten toutes circonst(lnc'es l'exemple du sang-froid et du mpris du danger.Belle attitude au feu, au cours des coml)ats d'avril-mai 1917 en Cham-pagne.

    Cit l'ordre du rgiment, le 12 novembre 1918 : Officier c,ourageuxet plein d'entrain. A accompli une mission pnible avec son unit dansun terrain dtremp et malgr l'extrme fatigue de son personnel dansla nl1it du 10 au 11 novembre 1918.

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    Lon CAGNON (190)

    N le 30 novemlJl'e 1891, Vulbens(Haute-Savoie)

    Mort pour la France le 10 avril 1915,au bois de Mortmare (Meurthe-et-l\!oselle).

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de sous-lieutenant au 14()e deligne (rgiment devenu le 34()e), a pris part aux actio.ns du 26 aot1914, au combat de Lamothe, prs Lunville, puis la guerre detranches . .

    Cit l'ordre du corp-s d'arme, le 24 avril 1915 : A t tu le 10 avrilen entranant, avec un lan admira!Jle, sa secon l'assaut d'une tran-che allemlmde.

    Dcor de la Lgion d'honneur, le 20 octobre 1919.

    Emmanuel CAILLET (IUII)Illgnieur Cl'tU' mines cIe fa Socit mtallllr(Jiqlle clu Prigord

    :\ le 2 1Ctobl~ 188G, Vesoul (Haul.e.Sane).

    Mort pour la France le 20 mars 1917. Monastir (Serbie).

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de sous-lieutenant au :6" d'in-fanterie, Caillet prend part aux batailles d'Alsace, en janvier 1915.Est nomm lieutenant. Il S'ell1bU:l'que le 18 'cto'bl'le 1915, sur le Lutetia ", arrive Salnjque le 24 octobre. Est nomm capitaineen GrC>e' prs clJe,s m'Gnts Bels, se bat FIOIrina, 16 septembre.Aux a\-ani-postes. depuis la prise de Monastir, o les Franaisentrent le 1D nlV>(~mbre', la 5~ comp'agnie est accroche aux' flancs

  • Cpl- 00-

    d'une montagne, d'o les Bulgares les bombardent journellem,ent,essayant de reprendre Monastir. Aprs quatre ~our5 de tnriblesbatailles, les 17, 18, 19 et 20 ma,rs 1917, les soldats flchissent, lesmitl'ailleuses sont hors d'usage, ,alors .pour excit.er 5e's hommes ftla l'sistance, le capitaine monte sur 16 parapet de la tranche etfait le ooup de feu comme ses hommes ; la tranche tait douze mtres de l'ennemi, en contre-bas, et c'est debout sur cette

    tranch~ tel un drrapeau vivant que Caillet est atteint d'uneballe au ventre ! Il passe 1e commandement 'Lllll sergenrt, dC'te,une ourte lettre pOUl' sa mre, et meurt en dis::ll1t : Yi'-e laFrance!

    Cit l'ordre de l'arme: Commandant de mitrailleuses de premierord.re, d'une grande br,avoure. A t l)less mortellement pendu nt l'orga-nisation d'une posltion conqLflse, E t mort en murmurant: "Yi\'e laFrance .

    Dcor de la Lgion d'honneur, le 17 fvrier 19;:0.

    Victor CAIRASCHI il;I', 14)

    K le 7 octobre 1895, Sospel (Alpes-Maritimes),

    i\lort pour la France le 14 juin 1915, l'ambulance d'Acheux (Somme),

    Mobilis. le 7 dcembre 1914, en qualit d'aspir.ant au 3e gnie,prit part au ,combat de Colincamps et fut mortellemellt bless l'attaque des tranches ennemies dev,ant Seree, prs de la routeSerre Mailly~Maillet (Somme), et mourut l'ambulance d'Acheux(Somme), le 14 juin 1915.

    Cit l'ordre de l'arme : Aniv sur le front depuis deux jours ademand marcher l'assaut avec sa section; gri\'ement bless enarri\'ant aux trancl1es allemandes, a perdu connaissance. En re\'enant lui, a demand si la tranche tait prise et a clit : " C'est le principal",Un autre sapeur tant bless ct de lui, a clemand qu'on le trans-porte avant lui.

    Dcor d'e la MdaiHe militaire en 1920.

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    Jean CARLIER (1\)OG)Ingnieur l)rincipa~ de. mines de Carvin

    1\ le leI' dcembre 1882, il Arras (Pas-de-Calais) .

    Mort pou" la FI'ance, le 5 janvier191 , il :\Ienton (Alpes-:\Iaritimes) ..

    Mobilis le 3 aot 1914 comme sergent, Carli el' est nomm adju-dant le 1er septembre 1914, et passe successivement au 162e et au84e d'infanterie. Il combat ,sur l'Yser, est gravement bless le10 novembre 1914, Bixchoote, d'une balle l'paule qui effleurale p.oumon. Aprs quelques mois de traitement, retourne au frontet passe au 284< rgiment d'infanterie. Promu 8ous-Ji.eutena,nt, ils'embarque en octobre 1915 pour Salonique. Il prend part lacampagne d'Ol'ient, O il est nomm lieutenant le 10 mai 1917, ootdeux fois cit, et bless le 18 mai 1917 l'attaque de Skra-di-Legen..Puis, quoique souffrant beaucoup des fivr.es, veut rester sonposte d'adjoint au coloneL Mais, ten'ass par la maladie, estrenvoy en France et meurt l'hpital de Menton le 5 janvier 1918.

    Git l'oil'dre du rgiment, le 19 novembre 1915 : DLi 10 au. 14 novem-bre, pendant l'opration autour du monastre d'Arlmngel a organisintelligemment les liaisons tlphoniques souvent sous un bombarde-ment violent et une fusillade des plus vives. A t bless' sur l'Yser.

    GH l'ordre de la division, le 22 mai 1917 : Bless au Gours d'un eom-bat o il s'est fait remarquer par sa bravoure, son lnergie et sa tnaeite_

  • - 3::J-

    Edmond CHARPY (GI'. 14)

    N Je 15 septembre 1893, Arbois(Jura).

    Mort pour Ja France, le 2 novembre1915, AIJ]Jeville.

    Etait capoi'al au 17e rgiment d'infantel'ieau mome'nt de la mobi-lisation. A pris part, comme caporal, la campagne de Lorraine.Nomm ,sergent le 28 aot 1914, tait en Champagne au momentde la bataille de la Marne. A t, de l, dans le Nord (Lille, Lens,Notre,Dame:-de-Lorette). Nomm ,adjudant le 15 novembre 1914 etBous-lieutenant le 19' mars 1915~ Rentr au dpt pour fail'e l'ins-truction, puis reparti pour le front.le 20 mai. Evacu sur l'hpitald'Abbeville, la suite odes combats autour de Notre-Dame-dp-Lorette, retourne au front le 20 septembre 1915. Bless le 11 octo-bre l'attaque du Bois-en-Bche, par l'clatement d'une grenade,au moment o il sautait dans une tranche ennemie, fut vacusur l'hpital d'Abbeville, o il: subit l'amputation de la cuissegauche. Mort des suites de ses blessures, le 2 novembre 1915.

    Dcor de la Lgion d'honneur. Cit l'ordre de l'arme: Off:iercourageux et payant d'exemple. Commandant sa compagnie l'attaquedu 11 octobre 1915, l'a entmne brillamme,lt et a t atteint de plus~eursblessures dans une trancl1e ennemie. Amput de Ja cuisse gauclle.

  • - 3G-

    Alphonse CHAUSSAT (H)U~11111!Jllil'ur (le la Compagnie minire lyonnaise

    :\~ il Glaine.:'Illlllla ig'Ul (Pll~de'DC;Dle),le 20 fniel' 1884.

    :'Ilort pour la france \"el s le 20 septembre 191 L \ngr (.\isne).

    Cha ussat fut ruoiJilis comme sergent. Il dispa l'ut le ZO septembre1914.

    Lonce CHAVANT (1~)1l)IIlgnicur au.'!: mines (Le Soumon/

    :'\ le 2.G, Renage (Isere).lVIOl-t p0111' I Fl'ance le 2G septelt1bre

    1914., del'ant SGinl-:\lil1iel (Meuse).

    ChaYrlnt tait lieutenant au Z58e rgiment d'infanterie.

  • -:) -

    Albert et Louis COMTE

    Albert COMTE (IUll)IIl!JIlc/I,. (lI/." II/IW, de i"Escurpelie

    i\ le n mars 1887, il Thono n-les-Ba,illS (Haute-Sa ,oie).

    l'lort ]Jour la France le 3 fvrier 1919, l"llpital militaire de 'Saint-Cloucl.

    Alben Comte fut mobilis le 2 aot 1914 comme JielJtenaJlt chefd'une section de rnitrailleuses au 341- dnfanterie. Il prit part labata.ille de la Mal'l1e o, le' 10 septembre 1914, il se signala particu-lirement ; pui . aux actions de Chauvoncourt, du Mort-Homme. Ilest 1l0lum capitaine en 1916. Combat Verdull cL ci. SainL-:\Iihielo il est ble s (octobre 1918). Pass au 20 rgillient de gnie, ilcontribua la construction du premier pont de bateaux Stlr leRhin, Oppenheim. Aprs avoir pass quatre ails ail front et axoirchapp ::wx si nombreux dangers qul a courus, Albert Comtevient en pOl'mission Paris (fin janvier 1919). Il rneurt en troisjours l'hpita.l militaire de Saint-Cloud, d'une grippe dont il;),I-a.it ressenti les premier,,, symptmes en chemin Lle fer (3 fvrie,r1919).

    Git il. l'ordrre de la division: Sur la brche depu's le dbut de laguerre, a parliL-ulirel1lent montr sa yalelll' clans le CUlll]),lt cie nuit du10 septenl))re 19H (bataille de la l'Jarne) et ensuite dallS les situationsles V1us e:-.:poses comme lieutenant-cllef cle secrion rie lIl.trailleu-es. Enqualit (le capila'ne cOlll.luandant la compag-nie cie mitraillen;;es a faitpreuye de ]Je'I,IICoIIP d'intelligence et cle qualits cl'Otgnllisation.

    Louis COMTE (I~l():))l/lfJcl1eul' aux mines de /Ahin

    '\ le 11 septembre 1 5, Thonon-le,-Bains (H.aute-~a,oie).:\(ort pour la France le 1er mars 1919, Paris (Hpital Buffon).

    Lieutenant, chef d'une section de mitraille'llses ail 361' rg;imrntd'infa,nteeie, Louis Comte est mobilis le 2 aot '1914 ct plend partaux actions dEtain (2!t-2 aot 191!t), de Tresauvaux (22-:23 septem-bre 19B), de :\[al'che\'ille (6-7 aITil ]915), cl'HrnnenJOnt-\llc :2ft-25fnie!' 1916), o il se distingue par sa belle attitude, de l'tolwaux(;2 fn'ier HJl6), de Lihons (12 juillet). Xomm capitaine h ;! aot1916, il n'I~"e au :303e !'gim.ent tl'infantel'ie le 24 aolit lD16, et se

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    bat YCl'uwnclovillers (Somme) du 4 au 9 septembre 1916, et AvocoUl't les 29-30 juin 1917. En juillet 1917, il est dsign poursuine les cours de l'Ecole cl'tat-major de Senlis, et, comme capi-taine d'tat-major, pre,nd part aux actions de Champagne (fvrier1918), de Villers-Cotteret (mars 1918), de Moreuil, ,plateau de Rou-vrel (1 avri 1. 1918). Comme son frre Albert, et marqu aussi, semble-t-il, du :"cerln de la fatalit, Louis Comte, aprs ces quatre annesde vaillance au front, contra.cte la gl'ippe en venant Paris auxob q\lcs cle son frre, et melllt quelques jours aprs l'hpitalBuffon, Pllris (1er mars 1919).

    CB' l'ordr'e de la division, le 10 aot 1915 : Commandant une sectionde mitrailleuses, l'attaque cIe nuit de Hennemont (combat des Epar-ges), a port sa sectio'" la 1Jal'l'icafle la }Jlus avance sous un feuyjolent et l'a mise en 1Jatterie ayec beaucoup de calme. Par un tir

    e~cut moins (le 000 mtres a c.ontribu dans une laI'ge mesure arepousser l'ennemi, en lui infl:geant de lourdes pertes,

    Louis DAMEZ (1909,II/f)lI.lCIII' ri lu Compugllie cles mines cie Vicoigne et de Nux

    :'i Lyon le 25 aot 1887.i\Iort 'pour la France le 4 octobre 1915,

    prs de Navarin,Laisse une veuve:

    ne ARTHAUD.ct trois enfants :

    Claude, n! le 15 avril 1012Robert, n le' 29 aot la13 ;Franoi -Rgis, n le 20 dCEmbre

    19H

    iVlobilis le 3 aoCtt 1\.)11, ell qualit de sous-lieutenant au 2736 rgi-ment. d'infanterie, a pris part aux actions de Belgique. Ble8s Din'ant, Nomm lieutenant le 4 septembre 1914, a rejoint son dptle 20 septembre. Hetourn au front le 4 octobre, a pris part auxcombats de Champagne, en dcenibre. Dtach le 7 janvier 1915 augnie (compagnie iVl 2/b18 - compose uniquement de mineurs deprofession -l, a t au bois des Zouaves, la Pompelle... Le 31 mai,est rel-eL's au 273" en Pioardie, et de nOuveau dtach au 3e g'nie,compagnie ij13, le 26 aot 1915. Est tu en faisant excuter destranlLlx d'attaque.

    Dcor de la Lgion d'honneur, le 25 janvier 1920 : Officier de' bautevale1.Il', dl-ou et courng'elll.x. A t.roLlI' une mort glorieuse" le 4 octoJ)re1915, ;'1 SOlillill, ell Jalonnant une parallle de (lpart en construction.Croix de gU21Te a.1'E~ "toile cie "'enlleil.

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    Albert DAUBRGE (WOi)flngl:nicur il la Socit lyonnaise des schistes bitumineux d'Autun

    l' le G juin 1882, Merlimont (Pas-de-Calais).

    tort pour la France le 2 mars 1915, :\Iesnil-Jes-lTurlus (i\Iarne).

    Daubl'ge fut mobilis le 2 aot 1914, coml1~e sergent au 1270 deUgne ; puis au 9" bataillon chasseurs pied. Il mOU'1'ut avec une'srnit et un calme profonds ; deux heures aprs axo'Jr t trs..gral'ement bles (bras fracass la hauteur du biceps), en allant. l'attaque le 2 mars 1915, 10 heures du soir, ~Jesnil-les-Hurlus(\Iarne).

    Tony DELCOLLE (Gr, J1)

    N le 26 mars 18!J1, ft Champigl1elles(Yonne).

    :\I.ort pour la France le 6 dcembre1914, prs de Langhemarli (Bel-gique).

    Mobilis le 10 aot 1914, en qualit de' simple soldat, au 69 d'in-fa.nterie, partit au front le.6 oet.obre. Il combattit d'abord en Artois,puis en Belgique; prit part, notamment, une action Saint-Eloi,

  • - 40-

    o il so signala. Fait prisonnier ayec qi.1elques autres, il s'chappa:cles mains de l'ennemi, malgT la fusillade. Il tOlnba le 5 dcembre,frapp cl'uno balle la tte, dans sa tranche, prs de la i\Iaison-dn-Forgpron, sllr la ]'Oluto de Bixschoote La,nghemark. Il futinhum dans ]a tranche par ses camarades. Son capitaine cri\'it:: Je r aimais !10Ur son intelligence et son entrain; il a fait tout sonclc\'oir. II

    Edrnond DENIZET (Gr. li)

    :\ le 10 avril 1 92, Marseille.i\Iort pour la France le 29 aot 191.4.

    Proyart (Somme).

    Denizet tait simple solclat au 50> d'infanterie. Son l'gimentfaisant partie des ti'oupes de couverture, il partit ds le 30 juillet1914 pour la frontire dAlsace. Il prit part la campagne enHaute-Alsace, pendant le mois daot. Il fut nomm caporal. Aprs1.1 bataille de Charleroi, ]e corps auquel il appartenait fut trans-port clans Je l\ord pour retarder la marche des Allemands surParis. Son rgiment fut oppos Proyard (Somme) un ennem]trois ou quatre fois plus nombreux et fut presque compltement.ananti. Fut frapp d'une balle en plein front.

    Dcor de la Mdaille militaire.

  • - 41-

    Pau 1 0 ESCO LAS (tUB)

    _' :\1aillet (Inclre), le 18 mars 1 90.:\1ort pour la France le 25 aot 1914,

    prs de GerJ:)viller (l\Ieurthe-et-:\1ose11e).

    Sous-lieutenant au 95e rgiment d'infanterie, De,scolas prit partaux actions de Blamont et de Sarrebourg, pnis la retraite qllsui\it. Il tomba le matin du 25 aot, au sud de Gerbviller, enent.rainant sa section l'assaut des lignes :Olllerrw,ndes. Son frre,lieutenant dans le mme corps d'arme, le l'etrou\'a trois jours.aprs tendu au milieu de ceux de sCls hornmes qui furent frapps.en mme temps que lui.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honneur, le 23 juill 1920 : Ulhcier(rune llautel ya]elll' morale,

  • - 42-

    Moselle o il combattit pendant trois mois. Le 12 dcembre 1914,au cours de la terrible action de Saint-Beaussant, il fut bless latte et port di,sparu ll. Il fut l'etrou'Y sur ce terrain, le 12 dcem-bre 1915, par les infirners du 210" rgiment d'infanterie, quil'inhumrent au cimetire de Mandres-a.ux-Qnatre-Tom's (Memthe-et-Moselle).

    Cit l'ordre du r5ime,nl, le 29 novembre 1914 : Le colonel cite il.l'ordre du rgiment, pour sa belle attitu(le .au feu, le souoS-lieutenantDoladille, qui, I)ouscul par l'explosion, dans la tranclle, d'un obustuant son ordonnance ses cns, n'a pas voulu quitter son postemalgr la commotion violente ressentie, et l'invitation pressante de son,comlIlJandant de compagnie.

    ,Cit l'ordre du corps d'arme : A donn, :))1.1 comJ)at du J2 dcembre,le plus grand eX2mple de s.a,cl'ifice et cie dvouement en entrainant, sous,un feu trs violenl, sa section J'assaut (les tra~ches ennenes, pTsclesquelles il est tomlJ mortellement frapp.

    Louis DRILLON (IND~))IllgllieuT eunslTllcteliT Saint-Etienne

    1

    K le 28 juin 1874, \\lort pour la France le ZO septen;bre

    1914, Confrcourt (.-\isne).La.isse une veuve :

    ne LouLse ROLLEr,et quatre enfants :

    Jean, n le 19 mars 1907Jacql18s, n le 11 mai 1908\\larguerite, ne le 22 dc. 1910\\laurice, n le 17 janvier 1914.

    Louis Drillon dirigeait, Saint-Etienne, une usine de construc-tions mcaniques. Mobilis le 18 aot, en qua.lit de caporal au103" territorial, il demanda partir avec un' dtachement derenfort a.u 216" rgiment d'infanterie. A peine arriv au front,.socteur de l'Aisne, il prit part un engagement qui fut pour lui ledernier. Se troU\'ant en soutien, en delL"Xime ligne, son escouadefut dsigne- pour aller renforcer un poste surpris par une attaqu~,le 20 septembre 1914. Us partirent gaiement : Drillon fut de ceuxqui ne reYinrent pas, Ce n'est qu'en septembre 1916, qu'un ami,.combattant en premire ligne, osa s'aventurer sur le terrain-

  • - 43-

    constamment bombard - o le caporal DrilJon a\'ait combattu; ildcanvrit sa. tombeerrtre deux lignes de tranches. Quelques jours.aprs, un violent bomhardement bouleversa ce tel'l'ain : il n'y aplus trace de cette tombe

    Marcel DULAC (L~)O;))[no/licUT la Socit des nilics tic Blan::y

    N Je 29 mars 1883, il Ponilly-sollS-Charlieu (Loire).

    Mort pour la France le 17 noyembre1914, Tracy-le-Yal (Oise).

    Laisse une yellye : ne H)'ne Rey.

    Mobilis le 3 aot 1914 comme sergent au 3c zuuaves, Dulac part.au front le 1er novembre 1914. Il se signale dans les journes des11 et 12 novembre, o - par un trait d'extrme audace - il:s'empare d'une tranche ennemie aprs avoir creus un tunnel de16 mtres de long. Est promu sous-lieutenant le 15. Le 17 novembre,il est attaqu par des forces trs sup.rielll'es. Aprs une lutte.acharne, il ordonne ses homm,es de se retirer et rcste le dernier son poste: il touille sous les coups acha.rns des ennemis qui lelaissent inanim. Il agonise et meurt lentement, sans que seshommes pui sent aller le chercher; et, pendant plus d'un mois,les Prussiens s'opposrent frocE~ment toute tentative faite pourreprendre ce pauvre corps. Le,s zouaves y parvinrent cependant le30 dcembre et l'inhumre,nt dans un cirnetiec voisin.

    Cit il l'ordre du rgiment le 26 no,vembre 1914 : A la tte de sa sect;on,a rsist avec la plus grnnrJe nergie une attaque [,alta l)ar des foecestrs suprietll'es et a t [l's g-rivement bless.

    Dcor de la Lgion d'honneur en 1920.

  • - 44-

    Jean-Baptiste ESPAGNOL (lUll)

    ); ]e 6 mars 1891, il Cbazat (Puy-de-Dme).

    :\[ort pOl [::t France le 6 mars 1915-.::tu Reicl1::t],er]wpf.

    Mobilis en juillet 19H comme sous-lieutena.nt au 23e hataillonde chasseurs a.lpins, part au front le 6 aot et prend part auxcombats de Dieuze, en Lorraine, de Dixmude, d'Arras, est nommlicutcn::lllt mitr::tiHeur. Puis, comme lieutenant commandant lacompagnie de mitrailleuses, participe la prise de Heichakel'kopf,o il tombe glorieusement.

    Ch l'ordre du lJatcillon : Le lieulenant Espagnol a t cit j'ordre'du b:J!aill'O'11 pour le courage e'l le d\'ouement dont il a fait preuveaprs le [JOIll))(ln[l'l1Ient de' l'eglise de Lamperllisse, dans ]a nuit du1er ;) II .~ dl;Cel1lbre 1\JlIt.

    Cit J'orclre c!e l'arma' : Trs ]Jelle all.ituele au feu depuis ie dbutde Li ('il!IJpaplle. T"ml;,; glor1eu;:;eme.nt (lU c.Qurs du CIl1bat du 6 mars1915 en pOl'lilnl sa cun~l'ilg-nie sur la position ('lInernie 1'0111' y repousseryicrorieu:'eilleilt U':le cntr,e-atlaque en Alsace.

    Nomm chevalier de la Lgion dhonneur ]J

  • r-'i,j-

    Georges F AVEL (Gr. 131

    l\ le j ;,OI'cmiJl'e 1802, Tar~re(Rl1ne).

    :-lOl't l'our h Fr~lle le 7 5epte!l1bre1916, iL Coullemelle (Somme).

    Mabilis le 2 aot 1914 comme sous-lieutenant au 38- d'infanterie.FaYel partit au front le 25 aot 1914. Il prit part aux actions deLorraille (Saint-Benot, col de la Chipotte), puis la bataille dela Marne, se battit Ribcourt et resta dans l'Oise jusqu'aumoment de l'offensive de Verdun. Il combattit Douaumont, puisfut renvoy dans la Somme. Il fut tu accidentellement au coursd'un exercice o il montrait ses hommes le maniement desgrenades, la veille de l'offensive de la Somme, le 7 septembre 1916.

    Git l'ordre de la division en septembre 1916 : Tout jeune officier,lve d'el l'Ecole tics mines de Saint-Etienne, s'est lait l'em:IHluer aucours de La campag.ne pa r son mpris du danger et sa. sollicitude pourses hommes; a t tu en service comlnand.

    Dcor de la Lgion d'honneur, el1 septembre 1919.

  • - 46-

    Edmond FAYE (1818)

    ~ le 2 avril 1887, Aubire (Puy-de-DI)me).~Iort p,our la F1'ance le JG fvrier

    HilS, ~t Lesseux (Vosg,es).

    l\lobilis le 2 aot 1014 en qualit de Isous-lieutenant au 253" regl-ment d'infanterie, et affect . une section de mitrailleuses, ilcombat d'abord Mulhouse o il chappe miraculeusement lamort. Il suit son rgiment dans les Vnsge.s et est plac aux avant-postes (cote 607). Bless la tte, il refuse de se faire vauer, etreste en ce point du front jusqu'au 16 fvrier 1915 impassiblesous la mitraille et un bombardeme,nt -souvent violent ll. Est tud'un clat d'obus le 16 fvrier 1915, et inhum Ban-de-Laveline(Vosges), tl'anspol't dans Je caveau de sa famille le 23 dcembre1920.

    Cit l'ordre de la Vile ar'me, le 22 aot 1915 : Officier d'un grandcourage, d'un remarquable sang-froid et. d'une haute valeuQ' morale,s'est distingu en toutes circonstances depuis le db'lLt de LaJ Cc"1mpagne,particulirement les 5 novembre et 22 dcembre 1914, jour o, ayant tl)less, il a refus de quitter son po te. A t tu au moment o, sousun Yiolent bornJ)ard, mlent, il \',enait

  • - 47-

    Ren FERRI RE (Gr. 14)

    :\ le 9 octobre 1895, Tunis.]\/ort pour la, France le 24 auil 1917,

    Beaumont-sur-Vesle (l\larne).

    Ferrire s'engagea le 9 dcembre 1914 comme canonniHr au 54"dartillHrie. Il partit pour le front le 3 septembre 1915, se battiten Lorraine et fut bless le 8 octobre 1915. Il fut vacu sur l'hpital.de Nmeis et y resta jusqu'au 31 dc.embre 1915, puis fut dsignpour faire l'instruction de la classe 17 au 540 d'artillerie de cam-pa.g'ne. Il entra l'Ecole d'artillerie de Fontainebleau, le 15 juin1916, et en so,rtit le 30 sept,embre, nomm aspirant au 81c d'artillerie'lourde le leI' octoibr,e 1916. Il fit, ce titre, la campagne sur laSomme, l'Oise, l'Aisne et la Vesle, d'octobre 1916 avril 1917. Irprit part l'offensive d'avril 1917 dans le secteur de Beaumont-sur-VHsle, et fut tu dans un bombardement des batteriHs deBeaumont-sur-Vesle, le 24 avril. 1917, au moment o il partait enreconnaissance, la veille de passe,r sous-lieutenant.

    ,Cit l'ordre du corps d'arme le 31 mai 1917 : Jeune aSpi[1ant dvouet d'un courage calme et rflchL Tonib au cl1ampd'honneur le-24 av,ril 1917, au moment 'o, sous un bombardement intense de l'artil-lerie, 'ennemie, il partait en reonnaiss-anc avec son ent['ain I1aJJitueL

    Dcor de la Mdaille militaire', le 7 novembre 1920.

  • - 48-

    Tony FLORENT (I\'l~)1l1gnieuT ri la Compagnie des mines de lIIol.la-el-Hadicl

    :\ le n dcembre 188b.

    :'Ilort pour la France le 18 mars 191;'" l'Mpital de la Yille-Evqlle, Paris.

    Mobilis le 2 ao11t 191!~ comme lieutenant au 238< rgiment d'in-"fanterie. Il cOlllbattit d'abord dans les Vosges et en Alsace(Zilishem et Flaxlinden), fut envoy ensuite dans la Somme et fitla retraite sur Paris a,'ec l"arme i\Iannoury, prit part la.bataille de la Ma.me, installa, aprs la retraite allemande, 6a,compagn ie de rni trailleuses sur l'Aisne. Au cours d'une contl'e-attaque, charg d'une mission auprs du gnral de division, ilrencontrait un ble~s allemand et s'app'rtait le secourir quandcelui-ci tira sur lui bout portant. Ramen par des camarades,il fut tralLport l'hpital de Ville-l'Evque, Paris, o il suc-Bomba le 18 mars 1915.

    Cit l'ordre de l'arme le 26 avril 1915 : A mis pl usieurs fois sasection de mltra illeuses en l)atterie sous le feu de .l'ennemi et, ayantreu l'orre de se rendre auprs du gnral de diYision pour lui cle-mander des renforts, a t bless par une balle. A refus de se laissersoJgner aHlllt (J'aclH~\'er sa mission. S'est vanoui en parvenant prsdu gnral et est 11101'1: des suites (Je ses ])leSsUTes.

    DcDr de la Lgion d'honneur, le 9 fvrier 1920.

  • - 40-

    Mathieu FOUCHERAND (!!)l)

    .:\ le ft j:lIll'ier J892, aint-Etienne,::\[on pOlir la France le n mai 191~,

    il IJcng"l1oel'al (Aisne),

    Foucllel'and fut mobili le 2 aot 1914 commc soldat au 2860 rgi-:ment d'infanterie. Il prit part aux combats de Dammelevires(27 aot 1914) et de Champenoux (8 septembl'c), fut bless deuxfois et vacu Albi. (Aprs sa premire blessure avait demand rester son poste.) Il repartit au front le 31 jmwier 1915, commesous-lieutenant, et combattit en 'Wovre, en Champagne (octobre1915), Verdun, cote,304 (,diu 3 juin 191\3 au 7 mars 1917). Fut promulieutenant en juill~t 1916. Il tomba, frapp d'une balle de mitrail-leuse la tte, Longueval, le 27 mai 1918, en dfendant unvillage lors de la retraite de la Vesle.

    Cit l'ordre du rgiment le 29 juillet 1915 : Bless il D;lmmelel'ires,n'a pas voulu se laisser l1a,cuer. Bless de nOl1yenu il Cli"mpenoux, arejoint, aussitt guri,

    Cit l'ordrIJ de l'arme le 20 juillet 1918 : Ol'ncier comple1, [lim cieses hommes, comme cle ses chefs, Tomll glo'rieusement le 2i mai 1918en effectuant une Teconnaissance dan~el'euse SL;l1~ le [eu de j'ennemi.

  • - 50-

    Louis FOUJOLS (Gr. 14)

    N le 11 octobre 189!J.

    i\Iort pour la France le 23 mai 1915.il ~otre-Dame-de-Lurette (Pas-de-Calais).

    Mobilis le 5 septembre 1914 en qualit de soldat au 170e d'infan-te.rie, Foujols part au front le 13 fvrier 1915 et combat au Bois-Brl. Lgrement bless, il est vacu pendant quelques jour,g Tioyes. Il repart, avec son rgiment, le 26 avril pour les Eparges.et ,se bat dans la' tranche de Calonne, ,du 1er au 7 mai 1915. Sonrgiment est dirig le 14 mai sur le Pas-de-Calais. Le 19, il est enpremire ligne Jotre-Dame-de-Lorette. Le caporal Foujols tombele 23 mai, frapp d'une balle la poitrine, au moment o il entra-nait son escouade \'ers les tranches allemandes.

    Jean FOURNIALS (Gr. 14)

    l'i le 1er (lcemln'e 1894, Albi.filor! pour la ['rance le 4 mars ]915,

    ;-Jesnil-les-Hurlus.

    Mobilis le H septembre 1914 au 60 chasseurs alpins, Fourn ia.ls:partit au front le :26 fvrier l15, comme caporal au 18 bataillon

  • - 51-

    de chasseurs pied. Il se battit le 3 et le 4 mars Beausjour ettomba, frapp d'une balle la. tte, la suite c1'une charge la.ba.onnette contre la gardE impriale allemande. La mOlt fut ins-tantane.

    Marc-Alphonse GALLIEN ((;", IG)

    N le 22 aJOt 1891, il Lo,u,des (HaUle-Loite).

    Mort pour la "France le 12 noyembre1915, il Saint-Rmy-sur-Bussy(:\I;)1"ne).

    Mobilis le 9 septembre 1914, comme simple soldat, au 1690d'infanterie, passe au 50 d'artillerie lourde le 9 no\'embre 1914 etpart au front le 1er juiUet 1915, en qualit de conducteur. Il estnomm brigadier le 6 juillet 1915, et marchal des logis, chef depice, le 28 septembre 1915, sur le front de Champagne. Il pritpart aux actions de Saint-Eloi et de Champagne ; il fut blessle 10 novembre 1915 deyant Tahure, l'observatoire du Bois desPerdreaux, et vacu Saint-Hmy-sur-Bussy. Il port.ait une plaiepr,trante la rgion lombaire et tait bless de 15 clats d'obus.Il mourut la suite d'une bmorra J' le 12 nOl'embre 1915.

    Dcor de la mdaille militair,e, Cit l'ordre de l'arm-a, le 20 novem-bre 1915 : SOilJos-o.ffider courageux et Cvou, a~-H111 Je complet mpris dJUdanger. A 'assur plusieurs fo~s sous le feu, U 27 septel1lllle 1915 UlU lUnovemJ}re, la liaison tlphonique entre l'0IlSe1'\'at01re el sa hallerie, Le10 no\'emb-re, ,tant il l'obsenatol'e, a t J)le,s Trs gl'iYelllent par lesclats d'un "lms de gros calibre tomll ct rie lui. .-\ cominu mon-trer, malgr ses souffrances, sa bonne I1Ulnel1r, ~"n COlll'nge, et sa.prsence d'ebprit.

  • - 52-

    Louis GALLI EN (I\)()D)IIl!J lli l'ul'

    (tl/,C flnl's cie la leilll'-Cc/.~li/le

    N Je ]13 mai 1886, ;i, Loudes (Haute-Loire),

    :'Ilort pour la France Je 3] aot 1914,il Ho\'iJ]e-aux-Cllnes (Yosges"

    Mobilis le 10 aot, comme lieutenant, au 38" dnfantel'ie, LouisGallien c1.'fait partie du dtachement de 800 qu'il conduisait lui-mme, remplacer l'arme des Vosges les "ides Cju'avaient faitsles violol\ts comhat,s livrs depuis le commencenJent des hostilits,Il combattit entre la :Melll'the et la i\IoseHe, et trouva la mort Roville-aux-Chnes, Un cIat d'obus rayant atteint la colonnev,ertbrale, il expi.m la tte de sa cornpagnie Cjllil entranait au

    combat avec sa vaillance accoutume,Cit l'ordre de la division, le 22 juillet 1915 : A fuit Jlreu"e de courage

    et d'neq:rie en maintenant Jes 27 et 3J

  • - 5;)-

    Champagne et fut bless la tte, le 17 mars 1915. Perthes-les-Hurlus, :\011111113 sergent le 23 septembre 1915, il tomba devantAl~ras, le 25 septembre 1915, en a.llant l'assaut d'uil poste d'couteallemand.

    Cit l'ordre du corps d'arme, le 5 octobre 1915 : A eutran vaillam-ment sa demi-section J'assaut (lu 25 septemJJre et a t mortellementbless en pntrant clans la tranclle ennemie.

    Louis GAUDILLIRE, (1~IL/l)

    i\ le J jamier 1889, Palluau (\'eo-de),

    Mort pour la France le 20 aot 191ft,il Riche,

    Mobilis le 28 juillet 1914, en qualit de sou -lieutenant, au 37ergiment d'infanterie, Gaudillire combattit en Lorraine et fut pro-bablemep.t tu en allant chercher les papiers de son capitaine etde son lieutenant, tombs avant lui, ainsi qu'ils se l'taie.nt pro-mis. Il avait pu, dans sa courte campagne, faire apprcier parse3 chefs son caractre, sa conscience et l,e sentiment lev qu'ilse faisait de la tche qui lui incombait.

    'Cit l'ordre de l'arme.Dcor de la Lgion d'honneur, le 5 fvrier 1920.

  • - 54-

    Marcel GENIN (Gr. 13)

    N le 2 juin 1800, i:t Grenoble (Isre).1\[01'1 pour la Fl~an.ce le 30 aot 1915,

    la J:>l\.,lntaine-aux-Charrues (Ar-gonne).

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de sous-lieutena.nt, au 52- deligne, Genin prit pa.rt aux actions du col du Bonhomme et futble 's le 15 aot 1914. Il retourna au front en janvier 1915, sebaUit en Artois, Pass comme ous-lieutenant mitrailleur au 17-de ligne, il fut envoy en Argonne et fut tu dans le raYin de laFontaine-aux-Charmes, d'une balle au-dessous d l'il droit, aumoment O il cherchait un emplacement pour une de ses mitrailleu ses. Sa nomination comme lieutenant parut l' Officiel du 22septembre 1915,

    Cit l'ordre du corps d'arme, le 27 juillet 1915 : A montr, pencLantles journes des 10-11-12 mai W1 courage admirable et un p'and sang-troiet, dans la conduite de son peJoton, tout le personnel tanL dcimeL une partie dn ma,lriel endomma.g.

    Cit l'ordre d'u corps d'arme, le 11 mai 1919: EXClellent officier,modle de coW'age et d'lI!Jl1Jgation. A trouv une mort glorieuse auraYin de Fontaine-aux-C.Jlarmes (Argonne), le 3() aot 1915, au cou['sd'une rec.onnaissa.nce en avant de nos lignes. Une citation antrieure.

    Nomm chevalier de la Lg.ion d'honneUr.

  • - 55-

    Justin GERIN (t91~})

    N le le

  • -- 56 -

    Louis GILBERT ((il'. J:3)

    .\13 Je 16 fvrier 1893.

    :'Ilo1'l pour ln France le 25 anil 1918,il Dramoutre-et-Locre (Belgique).

    1\lobills le 13 aot 1914, en qualit de simple s01dJat, au 105" deligne, partit au front en janvier 1915 et fut vers dans le senicetlpbonique o il obtint le,s grades de caporal et de sergent, Ilfut gri\'cment bless en faisant tablir une ligne tlphonique Trucy-le-:\lont, le 25 mai 1916. Le 27 mai 1917, il fut nomm sous-lieutenant au 413 d'infante.rie, combattit Verdun et prit partaux actions u T\ord. Fut tu en Belgique, le 25 avril 1918.

    Cit l'or:he de la division, le 23 octobre 1917 : Charg d'effectuer, le1 octol.;qe 1911, une l'ecollnaissance oHensive dans les lignes ennemies(:'I1oulill Laffaux) a tudi et prpa.l' cette opration .avec le plus gramlsoin, ;1 port S'1 rroupe en avant sous un yiolent tir de mitrailleuses etcIe grenades, et, gT

  • -"07 -

    Octave CI RON( (LIli)

    :\ le :23 juin 1890, Saint-Eti

  • - 58-

    'Gros prit part aux .batailles de Sarrebourg et Baccarat en aot1914, et se signala pal'tUculirem0nt la prise de la ferme d'Atti--ches (Oise), en septembre 1914. Il combattit en mars 1916 prs ceVerdun et fut deux fois cit. Il commandait, dej)uis, la 1re com-pagnie de mitraiUeuses du 86e d'infanterie. Il tut tu d'une ballean cur, le 17 septembre 1916, l'attaque de Vermandovillers, la tte de sa compagnie, au moment o il criait: En avant! ll.

    Cit l''ordre' du. c,orps d'arme, le 10 mars 1916 : S'est mis en batterie,i.t dcouvert, le 9 mm'" 1916, sous un '!Jlombm'dement ini:ense d'oJ)us defort calibre, ,et manuvrant avc le plus gTand ordre, a repolllssl'attaqUie ennemi'el en lui inf1igeant de grandes pertes.

    'Cit l'ordre de la divisison, le 1er avril 1916 : A donn, sous un bom-brurdement intense d'ohus de fort ca'ltbr'e, l'exemple de la plus grandebravoure en se mettant, dcouvert, en batterie avec sa section de ml-tl1ailleuses. A reporuss une attaque ennemie en lui infligeant de fortespertes.

    Cit l'ordre' de l'arme, le 17 octobre 1916: OffilCie'r d'un' allarut etd'un courage tout fait remarquables. Le 17 septembre 1916, a entranses sections il l'attaque dans un lan aclrmirable. Bst tomb' mortelle-ment bless en abord,ant la premire tranCihe ennemie. Ot'f:cier trs-estim de ses chefs et ador de ses hommes.

    Dcor de la L':igion d'honneur par dcret du 25 mai 1919.

    Albert GUILLOT ('1912)Ingnieur aux mines de Dourges

    N le 7 octol):l'e 1887, Saint-Genix-d',-\oste (Savoie).

    l'lort puur la France le 27 novembre1916, au nord de Monastir, i.t lacote 1248.

    MobiHs le2 at 1914, en qualit de sous-lieutenant, a combattu.en AlsaL:e jusqu'au mois d'octobre 1915. Nomm lieutenant enfvrier 1915 et envoy ensuite l'a.rm'e d'Orient. Tu 'son postede combat le 27 novembre 1916,

    Oit li l'ordre de la division, le 5 janvier 1916 : PonT sa belle conclJu:itsn!' la montagne de Kara-Rosali pendant un mois, supportant les ri-

  • - 5~-

    .gueurs extraordinaires d'une temprature descendJ;le pendant plusieursnuits jusqu' 220. Ensuite pour le dv{lUement et l'energte dont Il a taItpreuve en clescendant avec ses llOmmes .le matriel accumu1

  • - 60-

    Albert HAN RION (l\lON)Ing'nieliT aIL." mines cle Bthune

    N le 14 sep Lemln'e 1882, :'II etz.~'!ort pour la France le 28 dcembre

    1a14, Saint-Eloi (Belgique).La;isse une veuve :

    ne :'Ifnrie-i\iadr=leine DESPL\~:Ql'ES.

    et trois enfants .Jean, n le 17 juillet 1910 ;Albrt, n le 11 Got 1912 ;Piene, n le 10 janYier 1914.

    Hanrion fut mobilis le 2 aot 1914, comme sergent, au 73e regl-ment d'lnfanterie. Il prit part, les derniers jour,s d'aot, aux ac-'tions de Belgique et courut de rels dangers, en particulier lejour o, avec 20 hommes, il partit la dcouverte d'une troupede 600 ennemls, vers la gare, de Blandin. Puis ce fut la rdraite.Ry\-ell'UI Saint-AstieT' (Dordogne), le 12 septembre, il fut nomminstructeur des recrues. LE 27 lwvembre, il fut promu sous-lieu-tenant et passa au 96 d'infanterie. Il partit au front immdiate-ment et fit preuve, jusqu' sa mort, d'une vaillance et d'un entrainincomparables. Comme il vislait un f.ort tireur alLemand quiavait bless 'beaucoup de se:s hommes et qu'il s'tait promis detuer, il fut atteint d"une balle Ia tte et mourut le 28 dcem-bre 1914.

    Cit l'ordre dei la' division, le 24 janvier 1916 : Sous-1ieut,enant d'ungr1nd courage ; a t tu le 28 d.cemhre 1914 Saint-Eloi, au momento il tait sorti moiti de lai tranche pour tirer sur un Allemand qui ledfiait.

    Dcor de la Lgion d'honneur, le 26 dcembre 1919.

  • - 61-

    Ren HUTTER ([~IIOJ111(jniellT civiL Dllnl~eTqHe

    N le 30 dcembre 181"6, il Hosendn ~l(i'iorLl).

    ::\lolt piGQll' la France le 29 aot Hl! \, :\lorllit.:llamp (Yosges).

    Laisse une veU\'ene HUr[E'~,

    et un fils .Christian, n le 5 mai 1911.

    Mobilis le 1er aot 1914, en qualit. de lieutena.nt, au 334e c1n-fanterie, prit pa.rt aux combats livrs dans les Vosges. Dsign le29 aot pour remplacer l'officier porte-drapeau, bless, il fut tule mme lour, l\Iordichamp (Vosges).

    'Cit l'ordre de la brigarle : Le porte-drapeau d'u 3340 rgiment c]'in-fanlerie nYilnt t grivement bless au combat cle Saint-Lonol'(l (VrsdJe Saint-Di), ]e 29 a,ot, a saisi l'emblme de la Patrie et a t tu.quelques moments aprs.

    Dcor de la Lgion d'honneur, le 5 mars 1920.

    Charie s J ACQ U EN ET il; l'. 1~J 1

    "El Je 26 novembre 1891. il Saint-Jean-cle=Losne (C(,ie-rl '01".

    \10rt pour la France le 21 [lO! 1~14.ru AJbreswiller (Lonaine1 annexe) .

    .Mohilis le 3 aot lOB, en qualit de sous-lieutenant, au 1OSe

  • - 62-

    rgiment d'infanterie, prit part aux actions de Lorraine (Badon-yiller, Chtillon, Cirey, Saint-Quirin). Il tomba, frapp mortelle-ment d'une balle la tempe, en se portant en avant pour observer' la lunette les mouvements de l'ennemi, Albre'Sviller ( six ousept kilomtres l'ouest d'e Sarrebourg)'.

    Cit l'ordre de l'arme, le 3 novembre 1915: Jeune offi>cier pleind'entrain et de courage, A t tu le 21 aot 1914, la tte de sa section,en faisant une reconna issance,

    Emile JARLI ER (Hl07)Illynicu1' aua; houiU1'es cl'01'lovo (Russie)

    l' le 10 mars 1882, Lang,eac (Haute-Loire),

    :\1ort p,our la France le 9 mai J915, Roclincourt (Pas-de-Calais).

    A son arri\'e de Russie, en aot 1914" Emile Jarlier fut incor-por au 158e de ligne comme adjudant. Il resta comme instructeura. camp' de la Valbonne (Lyon) jusqu'en janvier 1915, poque oil partit au front. Promu sous-lieutenant et vers au 88e rgimentd'infanterie, il monta l'assaut dlu plateau de Care,ncy. Sa crn-pag'Die arriva la premire aux tranches allemand'es, et il futmortellement frapp par U'De balle ennemie, la tte de sasection.

    Cit "ordre de l'arm\l'e, le 3 juillet 1!!15 : Trs belle conduite loo"S del'attaque du 9 ll1li, Est tonnh mortellem'ent frapp au moment o ilD.rrint l'l's (les tranches allemande,

  • - 63-

    Alphonse JEAMBRUN (1914)

    l'i le 27 mars 1889, Lons-le-Sau-nier (Jura).

    Disparu le 9 mai 1915, Saint-Lau-rent-Blangy (faubourg d'Arras).

    Appel le 25 juill:et 1914, comme sous-lieutenant, an 47e regl-ment d'infanterie, Alphonse Jeambrun prit part aux actions deCharleroi, Talisolle, Audigny, Charleville, La PompeUe, Mercatel,Achicourt. Le 9 mai 1915, il. Saint-Laurent-Blangy, comIne li:eutE'-nant commandant sa compagnie, il enleva brilla,mment et d'un.lan irrsist.iblesa compagnie wu' Clri de : Au' drapeau ! n, et ildisparut au cours de l'at.taque il. la baonnette< qui eut lieu auxabonls des hanches ennemies.

    Emile JOURDAN (1910)Ingnieur la Socit de,s mines de Jlontrambert

    :\l le. 24 no\'embre 1886, il Bl10n(Hl1ne).

    :\10rt pour la France Je 8 s2ptem1J.re1914, il. Rez-Fosse-:\J:ntin (Oise).

    Jourdan fut mobilis le 2 aot. 1914 comme lieutenant au 298"rgiment d'infanterie. Il fut d'abord dirig yers l'Est et se battit.

  • - G4-

    ,en Alsace (aot 1914). Il prit part ensuite la bataille de la Marne(arme ~Iaunoury). Il tomba le 8 septembre frapp d'une balle aufront, au moment o il entrainait sa section l'assaut d'une tran-che a.llemande, ferme de NOgICIOn (Oise).

    Paul LABALME ((;)' 141

    :\0 Bourg, Je 25 novembre lS9'2.

    :'Ilort pour la France Je 29 juillet 1916,fi Landrecourt (:'lIeuse.

    Labalme accoJupli ait sa premire anne de service militaire,comme soldat au 27 d'infanterie, la mobilisation. Il partit aufront, combattit au bois d'Ailly o il fut bless en dcembre 1914.DI; retour au fl'pnt, le 20 mai 1915, il fut nomm sous-lieutenanten juillet et participa l'attaque de Champagne, en septembre. Denoul'eon dans la fort d'Apremont, il prit part aux actions quis'y droulrent jusqu'en juillet 1916, poque laquelle il fut dirigsur Vl'dnn. Il combattit au fort de SauVille, le 28 juillet, et futbless lgrement la tte ; il refusa d'abandonner son comman-dement. et fut lJless morteHement dans la soire. Transport l'ambulance de Landrecourt (Meuse), il y mourut le lendemain.

    Cit l'ordr'e de l'arme: S'est offert volontairement pour comm:mclerun dtacllement qui a pnt-I.r par surprise pendant la nuit du 16 mars1916, rlil ns une lrallclJ~e a lIemancle, tuant et -blessant plusieurs ennemiset c.apluri:lIlt lin prisonnier. A vigourr'euseme.nt cond'lJit cel i1uclacieuxcou.p de mai n.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honneur, pa,r O1'rlre ministrieldll 23 jui,n InO Officier tl's brave et anim cIe la cQncepiion la plusleve du del'oir, bless lgrement clans la matine rlu 2 juillet .l~.lb. \-aux-Cllapitre, ,,!:if l'el enu. il son poste de combat aprs un pans-enJentsomnla ire el fi l'Il\ iu glorieus,ement clans la so-'e.

  • - 55-

    Joseph LABORIE (Gr. 13)

    N le 13 demb~'e 1891, Argentat(Corrze).

    :\10rt p,our la France le 29 aot 191!., Rnmbenillers (Vosges).

    Mobilis le 3 aot 1914 en qualit de sous-lieutenant au 105"rgiment dnfante,rie, a pds part aux actions de Lorraine et laretraite de Sarrebourg. Bless d'un clat d'obus au combat deRambervillers, il mourut quatre ou cinq heures aprs.. Nomm chevalier de la Lgion d'honneur (d:cret prsic1entiel, endate du 23 juin 1920) : Officier d'une gra;nde bravouI1ei et d'Un sang-froid ac\mimbLes. A donn, en maintes CiJ1Consta.nc'es, la mesure de

    '~s quali ts mor,aLels. Bless mortellement, . Rarnibervillers, la ttede son Ulnit, sous llll hombardement vioJoent. Croix cIe guerre a\'ecpalmes.

    James LACHAISE ('1899)Ingnicur la Compagnic cle,s mines d'Anzin

    N l\1onlcllanin, le Gma rs :L87G.

    :\101'1 pour la France, le 2 octobre1918, Munster-Lager (Hano'vre).

    Mobilis le 2 aot 1914 en qualit de caporal au 2" rgiment deterritoriale, James Lachaise fut fait prisonnier Maubeuge le

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    7 ,septembre 1914, et passa plus de trois ans en captivit au campde Friedrichsfeild. En janvier 1918, il fut ramen la Compagnied'AnZin et charg dlU service des approvisionnements. Mais, enoctobre, les Allemands l'obligrent revtir l'uniforme militaire,et il fut conduit sous escorte au camp de Soltau. Trs affect dece dpart, affaibli par ces longues annes de captivit et par unsurmenage de tous les instants, il fut terrass par La grippe pneu-monique et mourut sans remdes au lazaret de Munster o il avaitt transport (l'Allemagne, ce moment, ne di'sposait plus demdicaments pour les p'risol1niers).

    Roger LADOUS (1903)Ingnieur aux mines de la Socit de Denain et d'Anzin

    N le 20 nov,embre 1878, Paray-le-Monial (Sane-et-Loire).

    Mort pour la Franlce le 3 dcembre1916, Lyon.

    Laisse une veuve :ne Marie - Caroline - VictorineBIDAU.

    et deux enfantsPierre-Marie-ALbert, n le 21 juin1909, et Louise-Marie-GaJb'l'ieHe,ne le 22 aot 1912.

    Mobilis le 3 aot 1914, en qualit de capral au 32 rgiment deterritoriaLe, Ladous fit, autour de Verdun (Brabant-sur-Meuse,Champneuville, etc.), une campagne longue et fatigante sous unintense bombardement. Il eut excuter des travaux particulire-ment pnibles de dsinfection et d'assainissenlent. Mis en sursisd'appel en mars 1916, il revint dans un tat de dpl'ession gnraleassez inquitant, de fatigue nerveuse relle, qu'une g.rande nergielui avait fait surmonter, jusque-l, sans se plaindre. Dans l'impos-sibilit de rep.rendre son pOlste d'ingnieur, ,son tat empira rapide-ment et, malgr le repos et les soins dont il fut entour, il mourutle 3 dcembre 1916.

  • - 67-

    Henri LALIAS ('1914)

    ~ le 9 avril 1u89, Bnsset (Allier).Disparu le 17 a,ot 1917, prs cie Mo-

    nampteuil (Aisne).

    Parti cm aot 1914 comme sous-lieutenant an 1050 rgiment d'in-fanterie, Lalias fut nomm lieutenant observateur l'escadrilleC. L, et fit toujolms preuve d'lUl grand courage et d'un sa.ng-froidadmirable. Le 17 aot 1917, il demanda faire partie, commevolontaire, d'une oxpdition de tro1s appaJ'eils triplaces. L'un d'euxdevait prendre des photos des arrire-lignes ennemies ; les deuxautres assuraient sa protection. LaliUlS tait da.ns un de ces deuxderniers apparei1s comme mitrailleur. Les trois appareils furentattaqus par quatre avions ennemis. L'appareil de Lalias, touchd 'une balle inc.endiaire, prit feu et tomba. On ne retrouva pais lecorps de Laliu1s, mais tout espoir de le revoir jamais sembleinterdit, les conditions do sa chute tant de celles qni ne pardl1-nent pas.

    Cit l'ordre de l'arme, le 13 septembre 1917: Observateur rl'ullegrande valeuT, d'une brlN'OUre e,l, 'lm sang-froid, adma;b1les. N'hsitepas faire des rglag,es clans les IcirconslDXlces almosph,e'riques les plusdfavorabls, et trs basse altitude. Le 28 ju.illet 1917 a acoom.pli, une altitude

  • - 68-

    Augustin LAUTARD (HH4)

    \" le ]2 i

  • - 69-

    d'infanterie o il acc.omplissait sa deuxime anne de servicemilita:ire. Il partit au front et pris pa,rtaux premiers combats enBelgique. Il fut mortellement bless la tte de sa section qu'ilconduisait l'assaut du cimetiJ:e de Noyers-Pont-Maugis (Arden-nes), le 27 aot 1914, 7 heures du matin. La retraite ayant tordonne, les blesss et les m~}rts furent abandonns 'sur le te.r-rain que les Allemands occuprent bientt aprs. La f:anliUe deLonzi ne put obtenir de renseignements plus prc.is, et l'endroito il repose drmeure inconnu.

    Nomm cheval,ier de la Lgion d'honneur et dcor de la Croix deguerre : Trs bon arA cier, trs courag'eu.'c Glo1'ieusem;ent tu sonposte de lcombat devant Koyers-Pont-l\Jaugis (Ardennes), le 27 aot. l!:JH.

    Jean LEROY (190~)I//gnieur aux mines (/,e Drocourl.

    l\ le 25 avril 1884, I-Inin-Utar

  • -70 -

    Louis LUCAS (1912)Ingnieur aux mines d'Anzin

    N le 17 aot 1888, Camaret-sur-Mer (Finistre).

    Dispara le 12 fvrier 1915, Souain(Marne).

    Mobilis Je 1er aot 1914, comme sons-lieutenant, au 2710 regl-ment d'inf,a,nteri'e, Lucas participa la bataille de la Marne.BIelss une premire f:ois Saint-Hilaire-le-Grand (Marne), ilretourna au front, avant sa gur1son complte, le 11 dcembre1814. Il fut bless une seconde fois l''attaqlle du bo,is Sab'ot, le12 fvrier 1915, et tomba entre le bois et la tranche fran,aise.On ne le retrouva pas J'endroit o il tait tomb, et il fut impos-sible d'obtenir deis dtails d'une prc,1sion absolue, son sujet.

    Cit l'ordre de l'arme (aprs la bataille de la Ma.rne).Cit l'ordr'e de l'arme, le 6 mars 1915: Est t,omb mortellement

    bless en s'lanpnt courageusement. sous un feu vioJent des mitrail-leuses ennemies, sm: la position conquise, pour y installer sa mitrail-leuse.

    Paul LUCIEN-BRUN (Gr. 1;i)

    N le 30 juin 1890Mort poua- la France le 24 aot 1914,

    il NierlerwiJ]er,

    Pau] Lucien-Brun partit au front le 7 aot 1914, e,n qualit de

  • -71-

    sous-lieutenant, au 121e d'infanterie. Il prit part aux combatsacharns qui conduisirent nos troupes aux portes de SarrebomgBadonviller, Pe.tit-Mont, etc.), puis la retraite. Le 21 aot, sacompagnie forma l'extrme arrire-garde de l'arme en retraite;elle fut attaque par des force.s importantes d'infanterie et d'ar-tiJlerie. Le sous-lieutenant Lucien-Brun furt frapp d'une' balle la tte (c.ombat de Hartzwill8ll'). T;ranspoTt, le 23, dansl'ambulance allemande' de Niederwiller, i!l y ex,pirait le 24., sansayoir repl'is oonnaissanoe.

    Cit l'ordre de l'arme: A donn la preu.ve de son courage calmeet rf1,c,hi, en portant pend.ant la nuit du 20 au 21 3Jolt 19'11., un ordre il.son colonel, il. proximit de l'ennemi. t tu le 21 aoOt, dans des C'on-ditions exigeant un complet esprit de sac.rifice et de dvouement.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honneur (

  • - 72-

    Henri MALLERIN \1904)IngnieuT civil

    N il V1llars-de-Lans (Isre), le 13novembre 1880.

    Mort pOUT la France le 30 a

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    Honor MARCHAND (1909)Ingnicur av.c mines (/1' Blanzy

    N le 23 mars 1887, il. Saint-Etienne.

    :\Jort pour la France le 6 septembre19li-, ft Pulsieu'C (Seine-et-rl'Iarne).

    Laisse une v,euve :ne Emilie GRIPPA x,

    et deux enfants :Lucienne, ne le 18 aot 1912Gf

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    216e d'infanterie, est parti d'abord en Alsace o son rgimentsoutenait les troupes qui on t effectu la prise de Mulhouse. Dirigensuite sur Paris, a plJ:is part la bataille de la Marne. Quandl'arine franaise fut tablie au nord de l'Aisne, il occupait, le18 septembre 1914, une kanche en avant de son rgiment (fermede Confrcourt). L'atltaque allemande du 20 septembre dterminaUn mouvement de recul peu prs gnral. Le lieutenant MM'chand, rest son poste, seul avec deux hommes, dbord sur ladroite et sur la 'Sauche, remplit, quoique Mess, les fonctions detireur, les Allemands s'emparent de sa tranche. Il dfend alorsses pices, le revolver au poing, dans un COlJ'pS corps terrible fittombe, frapp d'une balle tire bout portant. Emmen prison-nier, il est achev quelques mtres de sa tranche, au cours dela violente contre-attaque franaise - (balle ennemie ou obusfranais ?} - Retrouv seulement le 8 novembre m14 - par le321e d'infan te'rie - au nord de la tranche qu'il avait si bl'iJlam-ment dfendue, et qui porta longtemps son nom ; il a t inhumSUl' place.

    Cit l'ordr'e de l'arme le 23 janvier 1915 : CommaucLant une section(Le mitrailleuses, le 20 septembre 1914, rest seul avec (Jeux llOmmes etrliJord de toutes parts, a cOlltinu le feu avec la plus froide bir"o'voure ;puis, quoique bless, a dfendu ses pices, le revolver au poing, avecle plus 1J.ea.u curage.

    Nomm chevali'e'r de la Lg)ion d'bonneur, le 5 mars 1920 : Officierr.elmarqua])llel, vritable m'e d'lite, exemple d'B11Iel['ge et d'esprit desacrifice et dont la bravoure n'avait d'gale qUlel.la modestie. Mortgloriuselll'ent pour la FnLl1lce, le 20 serptembre 1914, en df!lndantjusqu' la mort le post,' d'honneur confi sa. garde. Croix d'el guerreavec toi1e. de venneil.

    Victor MARGOT (1913)Ingnieur aux fo'rges et aciTies de Huta-Bankowa

    N Voiron (Isr.e), le 25 mai 1889.~VI01i PO'\1Jl' la France le 20 juin 1915,

    Reillon (J\Ieurtl1e-et-i\Ioselle) ..

    ~[obilLs le 2 aot 1914, en qualit de souslieutena.nt-mitrailleurau 223e d'infanterie. Pour faits de gUCJI're, il fut nomm lieute

  • -75 -

    nant peu aprs l'entre en campagne, et eapitaine le 1cr octobre1914. Il commanda d'abord la zoe compagnie de ,son rg,iment,puis, en avril 1915, la compagnie de mitrailleuses q.ui venaitd'tre forme. N'a pas quitt la Lorraine depuis le 23 aot 1914,o il reut le baptme du feu Mhoncourt, jusqu' sa mort Reillon, le 20 juin 1915. Prit part activement avec son rgimentaux actions du Grand-Couronn de Nancy.

    Cit l'ordre d'e la division, le 10 se.ptembre 1914 : Commandant lasection de mitra.illeuses, a fait preu ve daus un combat, le 5 septembre,du plus bel enl'rain et des plus belles qualits militaiJ;s, servant JU1-mme une pice clans un terrain JJalay p

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    Louis MA88ACRIER (1900)Illgnieur aux mines cle Prades

    N le 21 mai1883, NoirtaJ}le (Loire).lOTt pour la f'ranc.e le 17 noyembre

    191C, il l'amlmlance de Bra,y-sur-Somme.

    Parti comme serge.ntau 12" bataillon de chasseurs alpins, fitla premire partie de la campagne en cette qualit, fut ensnitevers au gnie et nomm adjudant, puis sons-lieutonant. Grive-ment bless, le 11 novembre 1916, Sa,llly-Saillisel, il momut le 17, l\ullbulance de Bray-sur-Somme.

    Cit l'ordre du gnie de la division, le 17 juillet 1916 : SO'lls-ofHcie~'nergique et dvou, a renL!u. l'le grands se,rvices au c.Qurs d'une guerrede !Tl i Iles pal' s;], ]}raV011Ire, son sang-foid et sa 'comptence. A fait, le() juillet 1916, la 'reconnaissance imm.cliate des travaux sOlUterrainsapl'2S J'explosion 'une charge ennnemie, maJgr le '-iolent boml};nde-ment. qui en rendait les a c.s presqne i.nacessibles.

    C,it, l'ordre du gl.i'nie de la division, le 24 septembre 1916 : A prOCdavec zle et sang-froid diverses reconnaissance.s et des mises encl1an1 ier de sa secl ion, en la ma.intenant SOIUS de violents bomba;rdeme.ntspalU' assurer l'excution de travali-\: urgents en premire ligne, pendanttoute la priode d'offpnsiH du 20 aot au 20 septemlln"e 1916.

    Cit J'ordre de l'arme, le 10 novembre, 1916.Dcor de la Lgion d'honneur : Officier de f,'rande yaleul', donnant

    t:lUS l'exemple le plus a,}solu du mpris l'lu danger. Trs bon chef l'lechantier, s'est distingu maintes [ois a.u COUl'S e la campagne clansJa guelTe de mine et en Alsace. Croix de guerre avec palme.

  • - Ti-

    Georges MATHIEU (1910)Ingnieur au.x mines cle fer cle Segr

    N Clel'mont-Fel'l'alcl, le 1er juillet1886.

    ?llort porn' la France le 1er aot 1917,au ])ois d'AYoco,lll't (Meuse).

    'Mobilis le 2 aot 1914, .'lU 16e rgiment d'inf.anterie, commelieutenant, a pris part tous les combats o a t engage la25" division. Il passa' au gnie en octobre 1915 (4" rgiment) o ilcra et commanda pendant quelque temps la cmpagnJe 13/51,puis la compagnie 'outire . Il revint ensuite commander lacompagnie 13/51 jusqu' sa mort. Il se battit dans l'Aisne (1914-15),dans la Meuse et dans la Somme (1916-17), de nouveau dans laMeuse et dans l'Aisne, et enfin au bois d'Avocourt, o il tombaglorieusement le 1er aot 1917.

    Cit l'ord're d'e la 25e division, le 22 novembre 1916 : Pendant la p-riode du 25 octo])re au 13 IlJOVem])ife 1916, a fait preuve plusieulrsreprises d'un mpris absolu du danger en prant de plein jour, lavue de l'ennemi, le trac des ounages qu'il devait faire excuter lanuit suivante. Prsent au front depuis le dlbut de la campagne a tou'jours rendu les meilleurs services. Modeste autant que braye.

    Cit l'ordre d'e l'arme, le 25 aot 1917 : Officie.r nergique et ])l'ase,mortellement frapp le 1er aot 1917, en se portant en ava.nt, sous unbomlJardement dolent, POI\.1!' aller reconnatre et piqueter un ou\Tagede fortification.

    Nomm chevalier de la Lgion d'honneur, par dcret du 19 oclobre1919.

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    Maurice MENIN (Gr. 14)

    N le 8 noveml)l'e 1895, Saint-CilU-mond (Loire).

    i\lort po,ur hl France le 4 a vriJ Hh7, Bourg-et-Comin (Aisne).

    Incorpor au 54 rilIlent d'artillerie de campagne, comme ca-nonnier-conducteur, le 10 dcembre 1914, p'rit pal't aux actions deChampagne (septembre 1915), d'Alsace (janViier 1916), de Verdun(ma,rs et juin 1916). Elve aspirant FontainebIeau (juin no-vembre 1916), est nomm alor.s aspirant au 82 d'artillerie lourde tracteurs, "et combat, avec ce rgiment, dans la Somme (nv"-vembre 1916). Il aide aux prparatifs de la bataille de l'Aisne(mars 1917) et tomba frapp d'clats d'obus le 4 avril 1917.

    Cit l'ordre du r'giment : Aspirant intelligent" actif et dvou, ren-dant d,es services trs apprcis dans sa batterie. Frapp le 4 avril 1U17par l'explosion d'llin ,ob'us.

    Paul MENNESSIER (1905)Ingnieur alla; mines de Bruay

    N le 8 juin 18tll, Saint-Paul-en-J,aTez (Lotre).

    i\Iort pOUl' la France ],e 18 octobre1914, . Dreslincourt (Oise).

    Laisse une veuve :ne Berthe Martel,

    et quat're enfants :Jean, n le 25 jluin 190'8Pierre, n le 3 fVlrier 1910Andr, n le 19 c1cembre 19[1Paul, n le 4 janvier 1915.

    Mobilis le 2 aot 1914, en qualit de sergent, au 38" de ligne,est parti ,sur le front en septembre 1914 et a pris part diffrents

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    combats dans la reglon de Ribcourt (Oise). Le 18 octobre 1914,au cours de l'attaque du village de Dreslincourt pa,r lesemnemis,Mennessier, au mpris du d:=J,l1ger, quatta une maison bombardepour conduire sa demi-section en lieu sr. DtUX sh,rappil1elsl'atteignirent la tte et au cur, et la morti fut instantane.

    Ptrus MICHAUD (1907)Ingnieur la Socit minire et mtallurgique de Pcnarroya

    l\ le 5 dcembre 1882, Lyon.MO~t pour la France le 17 fv:H,:

    1915, en Argonne (Pont des Qua-tre-Enfants) .

    Laisse une veuvene VrssEAux,

    et une fille :Suzanne. ne le 6 mmrs 1914.

    Parti le 4 aot 1914, en qualit de sergent au 111- de ligne,Ptrus Michaud tomba, le 17 fvrier 1915 (au Pont de,s Quatre-Enfants, Argonne), frapp d'une balle la tte, au moment oil pntrait dans une tranche ennemie vers laquelle il avait en-tran ses hommes, qui il savait f3Ji,re p,artager son calme et saconfiance.

    Cit l'ordre de la division, le 25 fvrier 1915 : Pour ayoir enlev sademi-section l'attaque du 17 fvrier, avec un entrain magnifique eta t tu.

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    Jean MIGNOT (Gt'. 14)r----------,

    X le 20 octohre 1895, Givors(Rhne).

    :\Iort pour la. France le 21 sepTembre1915. ''ille-sur-Tourbe.

    Engag volontaire, le 14 dcembre 1914., en qualit de cavalierde ze classe au 51e rgiment d'artillerie, est admis au cour,g deslves .officiers de rserve en janvier 1915, et nomm aspirant au5" d'artillerie en mai 1915. Il entre l'Ecole d'artillerie de Fon-tainebleau le mme mois, et est vers da,ns l'artillerie de tr,a.n-ches fin juin 1915. Dtach l'Ee,ole de PYl'otelClmie Bourg,es,il elst affect, ICi 17 septembre. la l10C batterie de 58 au 56" d',ar-tillerie. Il est bles.s mortellement au combat de Ville-sur-Tourbe,le 21 sbptembre 1915.

    Cira l'ordre de la brigade, le 2 dcembre 1915 : Trs brillant sous-officier, A conduit au feu poiUr la premire fois, avec Ulle grande bra-voure, des lments jeunes, tant pOUl' tous un aclmtrable exempled'entrain et de courage, Bless mortellement ;l combat du 21septembl'e.

    Dcor de la Mdaille militaire, le

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    d "infanterie, partit au front le 15 aot. Son rgiment fut dirig,par tapes forces et &ous une pluie incessante, ,sur Dannemarie,puis, le 19, sur Mulhouse. Les Allemands, bien retranchs et biendfendus par leur artillerie, attendaient le 970 Flachslanden. Lasection du sous-lieutenant de Mijolla fut envoye la premire l'assa.ut de la colline, au sud du village, sous' un feu meurtrier.Arrive au sommet., La section fu t dcime p-al" un feLlJ plus terribleencore, et son ,chef tom