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Le Quotidien Mercredi31 Juillet 2013 n°3884 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI IFTAR 22 Ramadhan 1434 IMSAK 23 Ramadhan 1434 04h03 19h58 LES INCENDIES SE MUL TIPLIENT EN TOUCHANT DES POSTES STRA TÉGIQUES La sécurité des installations fait défaut La tour de contrôle au niveau de l’aéroport international d’Alger a failli être endommagée par les feux, lundi dernier. Lire en page 2 l’article de Nadia Benakli ILS SE RÉUNIRONT CE SAMEDI AU SIÈGE DU P ARTI Les ministres FLN se démasquent Lire en page 6 l’article de Karim Aimeur CONSÉQUENCES DU « PRINTEMPS ARABE» LORSQUE LA DÉMOCRATIE PASSE PAR LA RUE ! Les pays arabes, en choisissant la rue comme mode de changement de gouvernement, ont opté pour le retour en arrière. Lire en page 4 l’article de Aïssa Hirèche CONTREBANDE DE CARBURANTS AUX FRONTIÈRES OUEST Ould Kablia doit prendre ses responsabilités Ce trafic est en train de prendre des tournures très dangereuses. Lire en page 24 l’article de Idir Tazerout À SES DÉMONS Lire en page 3 l’article de Ikram Ghioua DIX MILITAIRES ASSASSINÉS AUX MONTS CHAÂMBI LA TUNISIE FACE MOBILIS SIGNERA L ’ACCORD A VEC LE REAL LE MOIS D’AOÛT À MADRID Les Galactiques contre l’EN le 18 mai 2014 à Alger Lire en page 7 l’article de Salim Aggar La situation en Tunisie prend une tournure gravissime, depuis l’installation au pouvoir du parti islamiste Ennahda.

L Expression du 31.07.2013.pdf

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Page 1: L Expression du 31.07.2013.pdf

Le Quotidien

Mercredi31 Juillet 2013 n°3884 - Prix : Algérie 10 DA — http://www.lexpressiondz.com — ISSN 1112-3397 — Directeur Fondateur : AHMED FATTANI

IFTAR 22 Ramadhan 1434

IMSAK 23 Ramadhan 1434 04h03

19h58

LES INCENDIES SE MULTIPLIENT ENTOUCHANT DES POSTES STRATÉGIQUES

La sécuritédes installations

fait défautLa tour de contrôle au niveau de

l’aéroport international d’Alger a failli êtreendommagée par les feux, lundi dernier.

LLiirree eenn ppaaggee 22 ll’’aarrttiicclleeddee NNaaddiiaa BBeennaakkllii

ILS SE RÉUNIRONT CE SAMEDIAU SIÈGE DU PARTI

Les ministresFLN se

démasquentLLiirree eenn ppaaggee 66 ll’’aarrttiiccllee

ddee KKaarriimm AAiimmeeuurr

CONSÉQUENCESDU « PRINTEMPS ARABE»

LORSQUE LA DÉMOCRATIEPASSE PAR LA RUE !

Les pays arabes, en choisissant larue comme mode de changement

de gouvernement, ont opté pour le retour en arrière.

LLiirree eenn ppaaggee 44 ll’’aarrttiicclleeddee AAïïssssaa HHiirrèècchhee

CONTREBANDE DE CARBURANTSAUX FRONTIÈRES OUEST

Ould Kablia doitprendre ses

responsabilitésCe trafic est en train de prendre

des tournures très dangereuses.LLiirree eenn ppaaggee 2244 ll’’aarrttiiccllee

ddee IIddiirr TTaazzeerroouuttÀ SES DÉMONSLLiirree eenn ppaaggee 33 ll’’aarrttiiccllee ddee IIkkrraamm GGhhiioouuaa

DIX MILITAIRES ASSASSINÉSAUX MONTS CHAÂMBI

LA TUNISIE FACE

MOBILIS SIGNERA L’ACCORD AVECLE REAL LE MOIS D’AOÛT À MADRID

Les Galactiquescontre l’ENle 18 mai 2014 à Alger LLiirree eenn ppaaggee 77 ll’’aarrttiicclleeddee SSaalliimm AAggggaarr

La situation en Tunisie prend une tournure gravissime, depuis l’installationau pouvoir du parti islamiste Ennahda.

Page 2: L Expression du 31.07.2013.pdf

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L’Actualité MERCREDI 31 JUILLET 2013

EE nnccoorree uunn aauuttrree iinncciiddeenntt.. LLaattoouurr ddee ccoonnttrrôôllee aauu nniivveeaauuddee ll’’aaéérrooppoorrtt iinntteerrnnaattiioonnaall

d’Alger a failli être endommagéepar les feux lundi dernier.

Un incendie s’est déclenché vers18h29 au niveau de la tour provo-qué par un court-circuit dans l’undes climatiseurs avant que le feun’atteigne un second climatiseur.

Fort heureusement, les élé-ments de la Protection civile étaientsur place pour combattre ce débutd’incendie avant qu’il ne se pro-page.

«L’incendie a provoqué quelquesdégâts matériels, mais les techni-ciens ont réussi à rétablir le fonc-tionnement de la tour de contrôlepour permettre la reprise des vols»,explique notre source. L’aéroportinternational a connu une situationde paralysie.

Le trafic aérien a été complète-ment bloqué pendant un bonmoment. Les passagers ont passédes heures à attendre pour embar-quer avant de rebrousser le chemin.

La direction de l’aéroport adécidé de suspendre tous les vols enles orientant vers d’autres wilayas.Plusieurs vols ont été transférésvers les aéroports d’Oran,Constantine et Annaba.

« Les vols vers l’aéroport HouariBoumediene ont été déroutés versd’autres aéroports du pays», a indi-qué un responsable de la directiongénérale de l’aéroport d’Alger. Cetincident remet sur le tapis la ques-tion de la sécurité des infrastructu-res stratégiques qui reste, faut-il le

reconnaître, défaillante. L’absenced’entretien des réseaux électriquesau niveau des infrastructures poseun sérieux problème. D’autant plusque ces incidents deviennent récur-rents.

Depuis le début de l’année encours, plusieurs incidents ont étésignalés à travers de nombreusesstructures du pays. Le dernier endate, est celui de la raffinerie deSkikda.

Les structures de stockage de

divers matériels et matériaux desti-nés aux chantiers de rénovation etd’extension de capacités de la raffi-nerie de Skikda ont été ravagés parun incendie. Selon des sources pro-ches, les dégâts causés approche-raient le milliard de centimes. Cequi a fait couler beaucoup d’encresur l’absence d’un système de sécu-rité efficient. Surtout que ce n’estpas le premier du genre.

Certains spécialistes dudomaine estiment que la succession

d’incidents qui a pour théâtre laraffinerie est due à une incompé-tence avérée des uns et des faibles-ses chez le constructeur.

A cause de cet incendie, la raffi-nerie est toujours à l’arrêt.

Les conséquences sont énormessur le plan financier et même sur leplan productif. Le secteur de la jus-tice n’a pas échappé au feu.

Quelque mois auparavant, lacour d’Oran a été ravagée par unincendie qui s’est déclaré dans unesalle dans laquelle étaient entrepo-sés des documents de diverses natu-res. Grâce à l’intervention rapidedes éléments de la Protection civile,l’incendie a été maîtrisé.

Le bâtiment en lui-même n’asubi aucun dégât.

Sur les circonstances de ce sinis-tre, le procureur de la Républiqueprès le tribunal d’Oran a tenu àpréciser dans une intervention à laRadio nationale qu’il s’agit d’unincendie qui s’est déclaré au niveaude la salle des archives réservéesaux affaires civiles. Selon ce der-nier, les pertes sont sans aucuneincidence du fait qu’il s’agit d’an-ciennes affaires déjà classées dansune vingtaine de boîtes d’archives.Les causes sont, selon lui, liées à unnéon qui a fondu.

Un foyer s’est alors déclaré endessous pour progresser vers lehaut.

L’hôtel de la Monnaie d’Algerétait également le théâtre d’unincendie qui a causé des dégâtsimportants dont la destruction d’unimportant lot de billets de banqueet de pièces de monnaie.

NN.. BB..

LES INCENDIES SE MULTIPLIENT EN TOUCHANT DES POSTES STRATÉGIQUES

LLaa ssééccuurriittéé ddeess iinnssttaallllaattiioonnss ffaaiitt ddééffaauuttLLAA TTOOUURR DDEE CCOONNTTRRÔÔLLEE au niveau de l’aéroport international d’Alger a failli être endommagée

par les feux, lundi dernier.

J ournaliste tunisienne à Jeune Afrique,Frida Dahmani revient sur l’escalade deviolence qu’a connue la Tunisie ces der-

niers jours. Elle fait un lien entre les discours dugouvernement et cette escalade. Elle revientaussi sur l’état de la rue tunisienne dont lesattaques ont plongé le pays dans le drame aumoment où il essayait de sortir de sa phase detransition. Frida est persuadée que ces attaquessont une tentative de déstabilisation de laTunisie. Elle fait aussi son analyse sur l’impactque vont avoir ces actions sur la politique dupays. « Le pouvoir en Tunisie est à la croisée deschemins, soit il fait des concessions, accélère lerythme pour aboutir à des élections et donne desgages en ce sens, soit il s’entête dans son déni dece qui motive une crise profonde et perd la possi-bilité de susciter un élan de solidarité nationale »,estime-t-elle.

L’Expression :: QQuueell ccoommmmeennttaaiirree ffaaiitteess--vvoouuss àà pprrooppooss ddee ll’’aattttaaqquuee ccoonnttrree lleess mmiilliittaaiirreessttuunniissiieennss ppaarr uunn ggrroouuppee tteerrrroorriissttee ??

FFrriiddaa DDaahhmmaannii :: Le temps n’est plus auxcommentaires mais aux conclusions. On ne peuts’empêcher de faire le lien avec le discours d’AliLaarayedh donné à 17 heures et l’attaque perpé-trée une heure plus tard. Le chef du gouverne-ment prenait la parole pour répondre à la plusgrave crise politique qu’a connue le pays depuisl’indépendance. Il avait tenté de banaliser lesassassinats politiques en les amalgamant auxactions terroristes. En la matière il n’y a pas dehasard, cet acte semble une réponse du berger àla bergère.

CCoommmmeenntt eesstt llaa rruuee ttuunniissiieennnnee aapprrèèss cceettaassssaassssiinnaatt qquuii iinntteerrvviieenntt uunnee sseemmaaiinnee aapprrèèss cceelluuiiddee ll’’ooppppoossaanntt MMoohhaammeedd BBrraahhiimmii ??

Choquée et affligée. Au moment mêmeoù cette rue hausse le ton et se mobilise pourque le pays sorte d’une phase de transition péni-ble, elle est plongée dans le drame. Que lesenfants du pays soient fauchés de cette manière

relève de l’ignominie. La tentative de construc-tion d’une démocratie est mise à rude épreuve,mais ce sang versé est un élément clé, il participeà unir un peuple, à donner du sens à la patriemême si c’est à travers une immense douleur.

CCeerrttaaiinneess ssoouurrcceess aaffffiirrmmeenntt qquuee ll’’ooppéérraattiioonn aaééttéé mmeennééee ppaarr uunn ggrroouuppee iissllaammiissttee aallggéérriieenn.. QQuueeppeennsseezz--vvoouuss ddee cceettttee tthhèèssee??

En contextualisant les faits, ils deviennentparlants. De toute évidence une opération de dés-tabilisation de la Tunisie est en cours, plus pré-cisément c’est Ennahda qui est visée au momentoù le bilan de son gouvernement est calamiteux.Ce scénario n’est pas tuniso-tunisien, c’est l’a-daptation de la guerre d’influence à laquelle selivrent l’Arabie Saoudite et le Qatar, en la dépor-tant sur d’autres sols. L’une et l’autre ne peu-vent agir sans appuis de leurs « partenaires »étrangers. Dans cette logique tout est possible, ilfaut noter que l’escalade terroriste en Tunisieest passée à une vitesse supérieure depuis lesincidents de Aïn Amenas en Algérie. On ne peutégalement s’empêcher de faire un parallèle avecl’Egypte, souvenez-vous, le pouvoir de Morsiavait été ébranlé par l’assassinat de soldats dansle Sinaï.

CCeettttee aaccttiioonn tteerrrroorriissttee ssuurrvviieenntt aauu ccœœuurrdd’’uunnee ggrraavvee ccrriissee:: ppeennsseezz--vvoouuss qquu’’eellllee vvaa aavvooiirrddeess rrééppeerrccuussssiioonnss ppoolliittiiqquueess??

La crise est interne, le coup porté est externemais il est clair que le gouvernement va êtreimpacté par cet événement. Rappelons qu’il sur-vient au moment où sa démission était réclaméepar la rue et la plupart des institutions de lasociété civile dont les syndicats et le patronat. Lepouvoir en Tunisie est à la croisée des chemins,soit il fait des concessions, accélère le rythmepour aboutir à des élections et donne des gagesen ce sens, soit il s’entête dans son déni de ce quimotive une crise profonde et perd la possibilitéde susciter un élan de solidarité nationale.

LLaa ppuuiissssaannttee UUggtttt aa aappppeelléé àà llaa ddéémmiissssiioonn dduuggoouuvveerrnneemmeenntt.. CCoommmmeenntt iinntteerrpprréétteezz--vvoouuss cceettaappppeell?? EEsstt--ccee llaa ffiinn ddee EEnnnnnnaahhddaa??

La centrale syndicale a toujours eu un rôle clé

dans le parcours politique du pays, à la fois réfé-rence et garant. Si elle est une institution, elleest aussi traversée par des courants politiques eta une sensibilité de gauche et nationaliste enétant l’écho du monde ouvrier. Aussi, les assassi-nats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi nepouvaient que l’interpeller. L’Ugtt, par ailleurs,a tous les éléments pour établir le bilan du gou-vernement et constater non seulement son échecmais aussi son incapacité à remplir les engage-ments pris en mars 2013, lors de son entrée enfonction. Il s’agissait de rétablir la sécurité, jugu-ler la hausse des prix et dissoudre les milices.Rien n’a été fait.

Pour protéger le pays et sauver ses institu-tions, il est nécessaire que la Tunisie soit dirigéeautrement ; c’est ce que dit l’Ugtt. Cependant, siles islamistes semblent au pied du mur, ce n’estpas pour autant que leur glas a sonné. C’est leurtentative d’hégémonie qui est mise en déroute. Iln’est d’ailleurs pas souhaitable, ni envisageabled’éliminer un mouvement politique quel qu’ilsoit, il doit juste s’exprimer à travers son poidsréel. Il est essentiel pour que la Tunisie entre endémocratie que tous les courants politiques puis-sent être acteurs de la scène politique, y comprisEnnahda. WW.. AA.. SS..

FRIDA DAHMANI, JOURNALISTE TUNISIENNE, À L’EXPRESSION

««CC’’eesstt uunn ccoommpplloott ccoonnttrree llaa TTuunniissiiee»»

La fumée s’échappe de la tour de contrôle de l’aéroport d’Alger

IINNTTEERRVVIIEEWW RRÉÉAALLIISSÉÉEE PPAARR

� WWAALLIIDD AAÏÏTT SSAAÏÏDD

�� NNAADDIIAA BBEENNAAKKLLII

L’UGTT, L’ANC ETETAKATOUL LEREVENDIQUENT

LLaa TTuunniissiiee vveeuuttuunn ggoouuvveerrnneemmeennttdd’’uunniioonn nnaattiioonnaallee

LL eess aappppeellss àà llaa ffoorrmmaattiioonndd’’uunn nnoouuvveeaauu ggoouuvveerrnnee--mmeenntt eenn TTuunniissiiee ssee ssoonntt

multipliés mardi après la mortde huit militaires dans uneattaque imputée à des «terroris-tes» qui a aggravé la crise pro-voquée par l’assassinat d’undéputé d’opposition.

Le puissant syndicat Ugtt,l’organisation patronale Utica, leparti laïque de centre-gaucheEttakatol allié aux islamistes aupouvoir, le ministre del’Intérieur Lotfi Ben Jeddou et laLigue tunisienne des droits del’Homme ont tous appelé à ladémission du gouvernementdirigé par Ali Larayedh au lende-main d’un discours dans lequelil rejetait cette éventualité.Aucune de ces organisations etpersonnalités n’a cependant fixéd’ultimatum et elles ne sem-blaient pas d’accord sur lanature du cabinet devant êtreformé, certains réclamant ungouvernement «de compétencerestreinte» et d’autres voulantune équipe «d’union nationale»intégrant les partis politiques.M. Ben Jeddou, un indépendanten place depuis mars, a aussi ditavoir «envisagé de démission-ner» et appelé tous les partis à«dépasser leurs égoïsmes pourrelever les défis et combattre leterrorisme». Ces positions s’a-joutent à celles d’une soixan-taine de députés de divers partisd’opposition et d’un front d’ex-trême gauche appelant à ladémission du gouvernementmais aussi à la dissolution del’Assemblée nationale consti-tuante (ANC) qui depuis sonélection en octobre 2011 n’estpas parvenue à achever la rédac-tion de la Constitution.

Le Premier ministre n’avaitpas réagi à ces appels en débutd’après-midi d’hier, alors que laveille il avait exclu de démission-ner mais promis, pour sortir dela crise provoquée par l’assassi-nat jeudi du député d’oppositionMohamed Brahmi, des électionsle 17 décembre prochain. Sondiscours était cependant inter-venu tout juste avant que huitmilitaires tunisiens soient sau-vagement tués au montChaâmbi, zone montagneusedans l’ouest du pays, à la fron-tière algérienne, où un groupearmé lié à Al Qaîda est pour-chassé sans succès depuis décem-bre. La Tunisie observe depuismardi un deuil national de troisjours après l’assassinat de 10 militaires par les terroristes.Il s’agit de l’attaque la plusmeurtrière attribuée à la nébu-leuse jihadiste depuis la révolu-tion de janvier 2011. Elle estintervenue en pleine crise poli-tique provoquée par l’assassinatd’un député d’opposition lasemaine dernière, un crime com-mis par la mouvance salafiste.

Le président MoncefMarzouki a rendu hommage enfin de matinée aux militairesdont les dépouilles étaient enve-loppées dans le drapeau tunisienlors d’une cérémonie àKasserine, ville voisine du montChaâmbi. L’embuscade a déclen-ché lundi soir des manifestationsde colère à Kasserine où un localdu parti islamiste au pouvoirEnnahda a été saccagé.

Un nouvel appel à manifestera été lancé pour 21h00 hier,(20h00 GMT) après la rupturedu jeûne du Ramadhan.

Page 3: L Expression du 31.07.2013.pdf

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MERCREDI 31 JUILLET 2013L’Actualité

SS ii llee ccoonntteexxttee ppoolliittiiqquuee eesstt eenneeffffeerrvveesscceennccee,, ssuurr llee ppllaannssééccuurriittaaiirree,, llaa TTuunniissiiee vviieenntt

de franchir le Rubicon. C’est ledébut de l’apocalypse. Au moinsdix militaires tunisiens ont étéatrocement assassinés aux montsChaâmbi, près des frontières algé-riennes, lundi dernier. Il s’agit demembres d’une unité d’élite, a-t-onprécisé. Les victimes ont été retro-uvées égorgées, dépouillées de leursarmes et leurs uniformes. Suite àcette attaque, le président tuni-sien, Moncef Marzouki, a décidélundi soir d’un deuil national detrois jours avec la mise en bernedes drapeaux. Selon des informa-tions sûres, un groupe terroristecomposé de Tunisiens, Libyens etdeux Algériens ont tendu uneembuscade aux militaires qui ten-tent, depuis le mois de décembre2012, de neutraliser la bêteimmonde dans cette région particu-lièrement boisée. Le lâche acte ter-roriste a été commis au lieuditKasserine, précisent des sourcestrès bien informées.

Ces dernières estiment que l’as-sassinat de l’opposant tunisienMohamed Brahmi, est un signerévélateur ; donnant le feu vert auxterroristes dans les maquis dedéclencher la guerre ! Nos sourcesconfient, que selon les informationsen leur possession, connaître l’iden-tité de quelques criminels à l’ori-gine de cette attaque odieuse. Ilsont été démasqués suite à larécente arrestation d’un certainAbou Fida dont le nom répond auxinitiales de K.B.A, originaire d’ElOued. Les noms indiquent que cesterroristes sont majoritairementdes Tunisiens et Libyens, contrai-rement à ce qui est avancé par unepresse qui ne rate aucune occasionpour impliquer l’Algérie. Mieuxencore, certains ne se sont pasgênés d’accuser directement lesservices de sécurité algériens ! Uneaccusation qu’on tente de suggé-rer de manière sournoise par lebiais de certains médias et les sala-fistes tunisiens. Il y a même unmoment, maintenant, que des per-sonnalités publiques tunisiennes et

des journalistes en manque depublicité essaient par tous lesmoyens de répandre l’idée que lesterroristes retranchés dans la mon-tagne seraient en majorité desAlgériens. Cette idée serait parta-gée, selon des observateurs avertis,par de nombreux cercles influentsproches d’Ennahda, parti islamisteau pouvoir qui voit dans ces événe-ments une bonne aubaine pourfaire éloigner l’armée tunisienne dela politique. Dans ce contexteintoxiqué par la manipulation, denombreux intellectuels sous-trai-tants pour le compte d’officinesétrangères persistent aujourd’huiencore à porter des accusationspoignantes contre les services derenseignements algériens, malgréles aveux de plusieurs terroristesdont certains originaires deKasserine, arrêtés dans le cadre dela lutte antiterroriste. La majoritédes terroristes retranchés dans lesmonts Chaâmbi sont des Tunisienséquipés d’armement libyen. Il n’y aaucun doute là-dessus, rassurentnos sources. Tenter donc d’impli-quer directement ou indirectementl’Algérie, c’est servir les desseinsdes véritables commanditaires quifont tout pour assurer la diversion

en empêchant les Tunisiens decomprendre les dessous d’uneatroce lutte autour du pouvoir quine dit pas son nom. Prétendre quel’Algérie utilise le terrorisme afinde faire reculer au-delà de ses fron-tières les prémices d’un printempsarabe qu’elle refuse, c’est travestirune réalité que plusieurs responsa-bles tunisiens ont heureusementidentifiée. Ces responsables ontsouligné à chaque occasion que lazone de Chaâmbi fait l’objet d’unechasse aux terroristes depuisdécembre de l’année dernière, suiteà la mort par balles d’un gendarme.L’opération militaire menée parl’armée tunisienne a été renforcéeaprès l’assassinat de plusieurs sol-dats par des engins explosifs dissi-mulés dans cette région. Le gouver-nement a reconnu qu’un groupearmé lié à Al Qaîda composé deplusieurs dizaines de terroristestunisiens et libyens, mais aussialgériens était actif dans la région.Qui est donc responsable de lasituation actuelle en Tunisie ? Surles réseaux sociaux, blogs, et tablesrondes des télévisions, la sagesse asa part ! C’est le pouvoir en placequ’on accuse. Ennahda deGhannouchi est la réplique exacte

de l’ex-FIS.D’ailleurs, c’est leleader d’Ennahdaqui a, en per-sonne, rédigé laplate-forme élec-torale pour lesélections munici-pales algériennesde 1990. Inspirépar les Frèresmusulmans égyp-tiens, RachedGhannouchi créele mouvementEnnahda dont les membres ont par-ticipé aux côtésdes taliban enAfghanistan, à laguerre contre l’ex-Urss. La prise dupouvoir parG h a n n o u c h iannonce l’étapede la violence, l’in-certitude et l’insé-

curité. C’est le cas de le dire. Lesassassinats individuels des intellec-tuels, les attentats, une crise éco-nomique et une fragmentationsociale menacent l’avenir d’unpays qui n’aspirait qu’à vivre enpaix. Pourtant, l’Algérie n’a jamaiscessé avec une bonne volonté d’a-vertir sur l’éventuelle crise sécuri-taire, en proposant sa coopération.Il s’agit aussi de la sécurité de sonterritoire. Si aujourd’hui lesTunisiens ont compris l’enver-geure du phénomène qui lesmenace, ils n’ignorent certaine-ment pas que le changement se faitégalement sur le plan politiqued’où d’ailleurs et selon les derniè-res nouvelles, le pays est en phasede s’engager dans une transitiondevant permettre de préparer desélections, établir un plan de réfor-mes, cela ne se fera pas sans l’im-plication de l’armée qu’Ennahdatente d’écarter.

II.. GG..

DIX MILITAIRES ASSASSINÉS AUX MONTS CHAÂMBI

LLAA TTUUNNIISSIIEE FFAACCEE ÀÀ SSEESS DDÉÉMMOONNSSLLAA SSIITTUUAATTIIOONN en Tunisie prend une tournure gravissime, depuis l’installation au pouvoir du parti islamiste Ennahda.

LL’’EEDDIITTOORRIIAALL

Rude épreuve pour l’armée tunisienne

Peu y croient ! Les négociations entre Israéliens et Palestiniensqui viennent de s’ouvrir à Washington quand elles ne sont pasconsidérées comme un non-événement sont à peine quali-

fiées de « moment prometteur » par Barack Obama, le principal arti-san de ce nouveau round pour la paix. Pourquoi ce peu d’intérêt pourune tentative de régler un problème qui dure depuis 65 ans et quiempoisonne la planète toute entière ? Il y a plusieurs explications àcela. La première explication est qu’il y a un fort courant en Israël quine veut pas entendre parler de paix. Ce sont les partisans de la« reconquête » du grand Israël. Il est clair qu’un tel objectif nécessiteun état de guerre permanent. Il n’y a qu’à reprendre sur les cartes, lesdifférentes « poussées » territoriales occupées par l’Etat hébreudepuis 1948 grâce aux guerres pour comprendre que la paix n’estpas la priorité des extrémistes israéliens. Pour ceux qui douteraientencore, il y a lieu de rappeler l’assassinat, à Tel-Aviv en 1995, duPremier ministre Yitzhak Rabin, par ces mêmes extrémistes. Rabin aété assassiné pour avoir signé, en 1993, les accords d’Oslo avecYasser Arafat grâce à la médiation du président américain BillClinton. Pour avoir signé, en 1994, un traité de paix avec la Jordanie.D’ailleurs, la même année, il reçoit le prix Nobel de la paix qu’il par-tagera avec Yasser Arafat et Shimon Pérès, l’actuel président del’Etat d’Israël et plus vieux chef d’Etat au monde qui fêtera ses 90 ansvendredi prochain. Ce qui explique la crainte de Netanyahu qui vientde « conditionner tout accord de paix avec les Palestiniens par savalidation référendaire ». Disons qu’il n’y a pas que la crainte. C’estaussi un nœud supplémentaire qui entrave davantage la marche versla paix. Netanyahu fait donc d’une pierre deux coups. La secondeexplication est tout simplement liée à la complexité du dossier. Unecomplexité bien entretenue par les dirigeants israéliens successifs.Au-delà de la reconnaissance de deux Etats sur les frontières de1967 qui sont déjà pas faciles, il faut ajouter le statut de Jérusalem,le retour des réfugiés palestiniens ainsi que l’exploitation des nappesphréatiques de Cisjordanie. Tous ces points du dossier ne pourrontpas être atteints si le gel des colonies n’est pas obtenu. Comme onpeut le constater, la paix ne semble pas à portée de main. Pourtant,Barack Obama reste déterminé à vouloir arracher, aux deux parties,un accord de paix. A-t-il les moyens de sa politique ? D’abord, il a cetavantage du deuxième et dernier mandat. Il est à relever qu’il a ouvertce dossier dès le début de ce premier mandat. De plus, il vient defixer la durée des négociations à 9 mois. L’échec de Bush qui aentamé, en 2007, un projet de négociations à Annapolis à une annéede la fin de son dernier mandat, aura servi à Obama. Donc le prési-dent américain fixe le temps tout en étant à l’abri des pressions. Cen’est pas tout car le seul fait d’avoir réussi à faire asseoir à la tableles négociateurs, est déjà une belle performance américaine. Lesrelations très froides entre Netanyahu et Obama expliquent le« duel » que se livrent les deux hommes sur ce dossier. Pour l’ins-tant, c’est Obama qui mène. Il détient des leviers dont le nucléaireiranien n’est pas le plus faible. La partie ne fait cependant que com-mencer. Après avoir mis le temps de son côté, Obama prend lesdevants notamment en nommant Martin Indyk, un juif américain etancien membre de l’Aipac (groupe de pression américain pro israé-lien), au poste de superviseur de ces négociations. Indyk est de ceuxqui sont convaincus que la paix avec les Palestiniens est possible.Enfin, il faut signaler qu’Obama a demandé aux négociateurs de« travailler de bonne foi ». Belle maîtrise qui permet de croire à lapaix. Et si cette fois, c’est la bonne ? Z. M.

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BBrraass ddee ffeerrOObbaammaa--NNeettaannyyaahhuu

EE nn ttuuaanntt ddiixx mmiilliittaaiirreess ccee lluunnddii,, lleess ggrroouuppeessaarrmmééss qquuii sséévviisssseenntt eenn TTuunniissiiee nnee ccaacchheenntt pplluusslleeuurrss iinntteennttiioonnss.. AAlloorrss qquuee llee ppaayyss eesstt eenn ccrriissee,,

suite à l’assassinat de Brahmi, la mort des militaires,pour la plupart égorgés, vient poser avec le plus grandsérieux la question de ces groupes auxquels la classepolitique attribue les meurtres de Belaïd et de Brahmi.

S’il ne fait plus de doute que ces nouveaux crimesdévoilent l’incapacité du gouvernement en place àassurer la sécurité du pays, il demeure toutefois certainque tout changement de gouvernement en cette phasefera courir de plus grands risques au pays. En effet,tout blocage, toute mésentente entre les parties pre-nantes et tout retard ne peuvent être que bénéfiquesaux groupes armés dont une partie est actuellement àChaâmbi, à la frontière avec l’Algérie.

Au vu du mode opératoire lors de l’assassinat deshuit militaires, il n’est pas compliqué de conclure à unedécision de ces groupes de passer à un cran supérieurde violence. C’est exactement ce que nous avons connuen Algérie, comme prélude à l’entrée dans la tragédienationale. C’est ainsi que les groupes armés qui terro-risaient les Algériens avaient commencé avant de géné-raliser leurs attaques et porter la terreur là où ils pou-vaient. Aujourd’hui plus que jamais, les Tunisiens sontappelés à faire face à ce monstre avec la plus grandefermeté s’ils ne veulent pas vivre notre douloureuseexpérience. Le moment n’est donc plus à la divisionentre partis politiques, car toute division ne peut queréduire la capacité de réaction du peuple et de l’Etat.

Les priorités changent devant des événementsmajeurs. Or ce qui se passe ces jours en Tunisie est pri-mordial, voire vital et, de ce fait, il appartient aux

Tunisiens de revoir leur priorité car changer de gou-vernement ne peut plus être la priorité du moment,que cela peut même constituer une véritable menacepour la stabilité du pays. On est passé avec l’acteodieux de ce lundi, de la nécessité de mieux gérer lepays à celle de mieux affronter le terrorisme aveuglequi frappe sans retenue.

La Tunisie a besoin de force pour réagir contre cesgroupes qui constituent une véritable menace. Il appar-tient désormais au gouvernement en place de prendreses responsabilités car l’heure est très grave.

Les moyens humains et matériels de la Tunisie peu-vent s’avérer insuffisants pour faire face à la menaceterroriste, et, de ce fait, la question se pose de savoirque faire. S’il appartient aux Tunisiens de trouver lasolution qui convient, il demeure, à la limite, non exclude devoir faire appel à la communauté internationalepour les aider à éradiquer cette menace, comme celas’est passé au Mali par exemple. Certes, la Tunisie n’arien à offrir en contrepartie car le sous-sol tunisienn’est pas aussi riche que celui malien et, de ce fait, il està parier que Hollande ne se pressera certainement paspour se mêler de ce problème. La communauté inter-nationale nous ayant habitués à n’intervenir que là oùelle a un avantage matériel quelconque, il est fort pro-bable qu’il sera difficile pour les Tunisiens d’obtenir del’aide internationale pour résoudre ce problème.Pendant la tragédie nationale que nous avons vécue enAlgérie, certains pays, comme la France (pour ne pas laciter), avaient refusé de nous vendre des armes !!! LesTunisiens devront donc compter d’abord sur leurs pro-pres moyens pour affronter l’hydre terroriste qui lesmenace et ceci ne les empêche pas de tenter avec lespays amis et frères car c’est dans des moments pareilsque l’on reconnaît ses amis et ses proches. AA.. HH..

AAtttteennttiioonn aauu tteerrrroorriissmmee !!�� AAÏÏSSSSAA HHIIRRÈÈCCHHEE

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4

L’Actualité MERCREDI 31 JUILLET 2013

AA pprrèèss aavvooiirr pprriiss llee ppoouuvvooiirr eenn ddeessttii--ttuuaanntt BBoouurrgguuiibbaa ppoouurr iinnccaappaacciittéé ààggéérreerr llee ppaayyss,, BBeenn AAllii ss’’eesstt ffaaiitt éélliirree

de fort belle manière (99,27% des voix en1989 ; 99,91 % en 1994 ; 99,45 % en 1999 ;94,49 % des suffrages en 2004 et 89,62 %en 2009). De son côté, et après l’assassinatde Anouar el Sadat, Hosni Moubarak quil’a remplacé, a toujours obtenu des suffra-ges supérieurs à 80% et, en 2005, il se per-mit même un score 88,5 % des voix. Bieninstallé entre la Tunisie et l’Egypte, lecolonel El Gueddafi n’avait pas besoin d’é-lection. Il était le chef incontestable, l’en-fant aimé, le chéri des Libyens.

LL’’uurrnnee :: llaa mmaaiinn iinnvviissiibbllee dduu mmaaggiicciieenn

En réalité, dans les pays arabes, lesélections n’ont jamais été sérieuses. Ellesne risquent d’ailleurs pas de l’être pourplusieurs raisons dont la plus importanteest, peut être, le fait que nul n’y croit. Nile pouvoir ni l’opposition ni le peuple. Etlorsqu’une chose n’est pas prise ausérieux, on en fait ce qu’on veut. Ensuite,et comme le ridicule ne tue pas, les char-gés des élections ont toute la latituded’inscrire le résultat qu’ils veulent. Enfin,puisque le mensonge est l’axe central de lagestion de ces pays, cela entre dans leparadigme du pouvoir en place que dementir et de se faire mentir à propos del’adhésion du peuple à la démarche duchef et à sa justesse de vue ! « Biddam, bir-rouh, nafdik ya raïs ! » criaient ces peuplesen prenant à témoin le ciel, la terre, la meret tout le cosmos et en courant à traversrues et ruelles, à travers monts et vallées.Qu’il vente, qu’il pleuve, qu’il neige ouque le soleil de plomb brûle les faces, lespeuples de ces pays courent et crient leurallégeance et leur adhésion à chaque élec-tion, à chaque discours, à la moindre occa-sion. « Biddam, birrouh… »

Ben Ali a dirigé la Tunisie pendant 24 ans, Moubarak a gouverné l’Egyptependant 30 ans et El Gueddafi a régné enmaître absolu sur la Libye pendant 42 lon-gues années. Lorsqu’on regarde ces lon-gues périodes de règne, on ne peut s’em-pêcher de se demander comment se fait-ilque des peuples qui ont tant soutenu ettant aimé, pendant si longtemps, leurschefs, en viennent un jour à les remettreen cause, à les haïr, à leur demander departir et à les chasser purement et simple-ment du pouvoir. L’explication, la seuleplausible, c’est que ces peuples ont dû serendre compte, un jour, que l’urne n’estplus le moyen approprié pour élire leurschefs. L’urne, artifice de la démocratieoccidentale, sonne faux de ce côté de l’hu-manité où l’on continue encore de croireque notre âne est meilleur que le chevald’autrui et où l’on continue, surtout, àjouer aux prestidigitateurs qui peuventtirer de ces urnes tout ce qu’ils veulent.De sujet en Occident où elle fait les régi-mes, l’urne est réduite à un simple objetdans nos sociétés, un objet qu’on peutmanipuler comme on veut et auquel onpeut tout faire faire.

L’urne, c’est bien, mais ainsi transfor-mée, il est devenu impératif pour les peu-ples arabes de passer à autre chose. Enattendant, ces peuples ont appris à rire deleurs élections et de leurs résultats. Mêmelorsqu’ils ne vont pas aux bureaux de vote,ils réalisent des taux de participationénormes. Même lorsqu’ils jettent dansl’urne des bulletins nuls, ils découvrentavec stupéfaction qu’ils ont été tous vali-dés. Et bien qu’ils élisent différents candi-dats, c’est toujours le même qui est tiré del’urne, comme le lapin du magicien !!!

DDee ll’’uurrnnee àà llaa rruuee C’est ainsi qu’après avoir longtemps

cherché, ces peuples ont fini par trouver laparade. Plus d’urne pour donner la légiti-mité car trop exiguë, trop fermée, tropdouteuse et elle peut donner lieu à n’im-porte quoi. Sortons donc dans la rue, sesont-ils exclamés et opérons à ciel ouvert !Depuis, à chaque fois que les peuples enquestion veulent quelque chose, ils des-cendent dans la rue. Ils ont essayé à Tuniset Ben Ali et ses beaux-frères ont dû s’en-fuir devant la volonté d’un peuple déter-miné. Ils ont essayé au Caire et Moubaraket sa famille ont dû se retirer. Ils ont refaitcela à Tripoli et c’en était fini du règne desEl Gueddafi. Ils sont revenus à la chargeau Yémen et Ali Saleh a pris ses valises.Du coup, les peuples ont compris deuxchoses. Ils ont compris d’abord, à quelpoint la rue est l’endroit approprié pourdire aux dirigeants ce qu’on pense d’euxexactement. Sans fard, sans trucage, sansmaquillage et ils ont compris aussi com-bien l’occupation de la rue est efficacepour faire tomber les régimes et les hom-mes. Le boulevard Bourguiba, la placeTahrir, le boulevard Omar el Mokhtar…raconteront, sans doute, un jour les mar-ches qu’ils ont vu passer et diront les crisqu’ils ont entendus hurler.

Généralement, lorsqu’on essaiequelque chose et que cela marche, on atendance à y revenir au moindre prétexte.Et voilà que, dès que Morsi s’est avéréincapable de sortir le pays de sa crise, lesEgyptiens se sont mis à occuper la rue ànouveau. Des jours et des nuits, ils ontscandé des slogans hostiles à leur prési-dent élu qui a semblé avoir oublié le pou-voir magique de la rue. Par milliers, parmillions, ils sont descendus dans les rueset les ruelles de toutes les villes du paysdes pharaons jusqu’à ce que Morsi fût des-titué par l’armée. Exactement comme ilsavaient fait avec Moubarak.

Au même moment presque, lesTunisiens leur emboîtent le pas. Suite àl’assassinat de Brahmi, le peuple occupa larue en demandant le départ du gouverne-ment en place et, surtout, celuid’Ennahda. Il ne fait pas de doute que, sile mouvement d’occupation de la rue tuni-sienne continue assez longtemps, le gou-vernement sera obligé de « dégager »,exactement comme Ben Ali et les siens.

D’une rue à l’autre, d’une placepublique à l’autre, les peuples ont donctrouvé leur moyen infaillible. A l’urne, ilsopposent la rue… de la démocratie parl’urne, on est passé à celle par la rue.Chaque démocratie ayant son propre dik-tat bien entendu. Mais la rue n’est pas

l’urne. Et parmi les différences entrel’urne et la rue, c’est que la premièren’exige pas de sang. Lorsqu’on va jeter sonbulletin dans l’urne, on ne se bat pas, onne tue pas et on ne risque pas de se fairetuer. Mais lorsqu’on descend dans la rue, ily a toujours d’autres qui descendent aussipar milliers ou par millions. Aux manifes-tations succèdent les contre-manifesta-tions et aux cris succèdent les heurts et lestirs, les blessés et les cortèges de morts.D’un côté comme de l’autre, on se pressede donner aux morts le titre de martyrs, etaux blessés celui de victimes de la démo-cratie. C’est le spectacle qu’offrent aumonde l’Egypte, la Tunisie, la Libye, laSyrie, le Yémen pour ne citer que ceux-là.La rue, c’est bien, mais … combien est-ceque cela va encore durer ?

LLoorrssqquuee llee ppeeuuppllee ss’’eennttrree--ttuuee Jusqu’à quand les peuples vont-ils

continuer à occuper les rues et à s’entre-tuer pour changer de dirigeant ou de gou-vernement ? Jusqu’à quand les peuplescontinueront-ils à courir à travers lesartères des villes et villages en criant leurhaine de leurs dirigeants et de leurs conci-toyens? Notre Nation arabe n’a-t-elle pasmieux à faire que de passer son temps àchasser ses dirigeants ? C’est le peuple quia élu Morsi et c’est le peuple qui a éluEnnahda et voilà que c’est le même peuplequi n’en veut plus de Morsi au Caire nid’Ennahda à Tunis. L’urne, au moins,avait un cycle. Quatre ou cinq ans. La ruen’en a point. Elle peut vous rameneraujourd’hui et vous chasser dans deuxjours, comme quoi, à l’instabilité naturelledes pays arabes, il faut désormais leurajouter celle de la rue. La rue devient unparamètre décisif à prendre en considéra-tion dans les calculs politiques et dans lesprogrammes des oppositions car, ce qu’ilfaut reconnaître surtout c’est que la rueest du domaine de l’opposition. En Egypteou en Tunisie c’est l’opposition qui, àchaque fois, descend dans la rue pour« chasser » les dirigeants. Est-ce une nou-velle manière de s’opposer que d’occuperles rues et de faire descendre le peuple ?N’est-ce pas plutôt un retour en arrière,un retour vers cette époque archaïque oùl’on résolvait tout par le sang et la vio-lence ?

Le « printemps arabe » comme l’appel-lent certains n’a pas fini de livrer ses sec-rets. On sait que, désormais, il faut que lepeuple s’entre-tue et que le sang couledans la rue pour changer un président oupour faire tomber un gouvernement. C’estla politique violente qui envahit les paysarabes. C’est l’éloignement de la civilisa-

tion. L’Egypte est dans l’œil du cyclone, laTunisie est sur le fil du rasoir, la Syries’est enfoncée dans le chaos, le Yémen estau bord de la faillite, la Libye croule sousla pression des sectes armées… et on enpasse ! Tous ces pays sont partis pourlongtemps avant de retrouver une quel-conque sérénité et une quelconque sécu-rité. Est-ce là le résultat de la rue ?! Est-celà le fruit du « printemps arabe » commeils l’appellent ?

Les nations trouvent toujours les remè-des adéquats à leurs maux. En ce qui nousconcerne, on ne sait pas pourquoi maisnous choisissons toujours les mauvaisessolutions. Celles qui nous rendent tou-jours quelques décennies en arrière, quinous transportent vers le fond de l’his-toire, toujours plus loin du développe-ment, toujours plus loin de la civilisation,toujours plus loin de l’humanité. Est-cenormal que, au troisième millénaire, toutun peuple s’entre-tue dans la rue pour lepouvoir ? On croyait pourtant que cette« assabiya » au pouvoir est définitivementabolie, mais non, et n’en déplaise à cer-tains, on est plus que jamais en plein dansla « jahiliya » !

Des voix s’élèvent ici et là pour dénon-cer une tentative de retour des régimesdéchus de Ben Ali, de Moubarak, d’ElGueddafi, d’Ali Abdallah Saleh etc. Et sice n’était pas si faux que cela ? Si ces nou-velles pressions de la rue n’étaient qu’unemanière de refermer la parenthèse dufameux « printemps arabe » ?

Dans ce cas, la question à poser estcelle de savoir pourquoi il y a eu toutes cesrévoltes s’il fallait revenir au point dedépart ? Si l’on part du principe que cesrégimes ont toujours servi les ancienscolonisateurs et autres puissances au lieude servir leurs peuples, on pourrait alorsaccepter cette hypothèse sans broncher. Aquoi auraient servi, dans ces conditions,les « révoltes »? A diaboliser les islamistesqui ont commencé, ces dernières années, àse faire menaçants et à les écarter ? Aoccuper nos peuples ? Le mouvement desFrères musulmans, si puissant hierencore, risque de disparaître pour long-temps. Tout le monde le sait, même lesmilitants de ce mouvement et c’est pourcela qu’il est à craindre une recrudescencede la violence en Egypte surtout mais,aussi, en Tunisie, en Libye et ailleurs. Detoute façon, les pays arabes, en choisissantla rue comme mode de changement degouvernement, ont opté pour le retour enarrière non seulement pour ce quiconcerne le mécanisme de choix maisaussi pour la nature de leurs régimes ?

AA..HH..

CONSÉQUENCES DU « PRINTEMPS ARABE»

LLoorrssqquuee llaa ddéémmooccrraattiiee ppaassssee ppaarr llaa rruuee !!LLeess ppaayyss aarraabbeess,, eenn cchhooiissiissssaanntt llaa rruuee ccoommmmee mmooddee ddee cchhaannggeemmeenntt ddee ggoouuvveerrnneemmeenntt,, oonntt ooppttéé ppoouurr llee rreettoouurr eenn aarrrriièèrree..

Pourquoi il y a eu toutes ces révoltes s’il fallait revenir au point de départ ?

� AAIISSSSAA HHIIRRÈÈCCHHEE

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De Quoi j’me Mêle MERCREDI 31 JUILLET 2013

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Après avoir tourné et retournémaintes fois la question dudécor dans sa tête, il avait beau

faire des efforts d’imagination pourcréer l’environnement idéal pour despersonnages qu’il ne connait pasencore tout à fait, il se résolut finale-ment à planter le décor qu’il connaîtle mieux et qui est familier à la majo-rité des lecteurs où tout le mondepourrait se reconnaître. Il aurait puchoisir un vieux quartier riche d’unpassé historique où résonne encorel’écho lointain d’événements plaisantsà raconter, en ajoutant toutefois, àchaque reprise, des couleurs ou desanecdotes personnelles qui relèventun tant soit peu le récit : un quartiercomme la Casbah ou Bab El Oued,ployant sous le poids d’une démogra-phie galopante, où les trottoirs sont siencombrés, aussi bien par les voituresen stationnement illicite, que par des

vendeurs de l’informel que les piétonssont obligés de marcher au milieu dela rue sous les coups de klaxons deconducteurs agacés… Il lui seraitfacile de décrire cette joyeuse anar-chie créée par une absence quasi-totale de l’autorité publique. Descommerçants qui squattent le peud’espace public qui reste : celui-ci aplacé une caisse en bois devant sadevanture pour empêcher tout empiè-tement sur son espace vital. Et toutcela sous le regard désapprobateur,mais muet des chalands qui passent.Ces quartiers qui fourmillent de vie etqui regroupent toutes les basses cou-ches d’une société qui utilise tous lesmoyens pour survivre à la loi de la jun-gle qui leur est imposée. Cependant, ila quelques scrupules à utiliser ledécor du vieux bâti, les cages d’esca-liers où les graffiti sur les murs semêlent aux blessures du temps, desménagères qui s’interpellent des bal-cons, des terrasses arborant des théo-ries de linge propre : une carte postale

qui ressemblerait, trait pour trait àcelles des films italiens du néo-réalisme s’il n’y avait pas ces balconsvoilés par des tôles ondulés… Cela luiparaissait tellement facile d’immergerquelques personnages normaux quisont confrontés souvent, entre desactivités très ordinaires à des événe-ments qui perturbent un moment labanalité quotidienne : des supportersd’une équipe de football qui « descen-dent » joyeusement la rue principaleavec des drapeaux fantaisistes et desslogans chantés à tue-tête, un règle-ment de comptes entre dealers quitourne au drame, un accident de voi-ture sans grande conséquence quimobilise un instant tout le quartier. Ilfaut voir avec quelle rapidité conver-gent vers le lieu de l’impact les nombreux curieux qui se pressentpour voir de plus près la tête de la vic-time ou celle du fauteur de troubles.Les commentaires fusent dans un dés-ordre où ne se retrouvent ni la victimeni le chauffard. On relève la victime,

on cherche un agent de police pourdresser un procès-verbal, on demandeune voiture pour conduire la victimetraumatisée à l’hôpital pour un exa-men de routine.

Les témoins oculaires confrontentleurs points de vue tandis que du hautdu balcon, une ménagère inquiètes’enquiert de son rejeton. Le chauf-fard se défend comme il peut et seplaint du manque de civisme de ceuxqui marchent inopinément au milieude la rue tandis que le vieux, qui vientde cracher sa chique juste avant, luijette à la figure avant de s’éclipser :« On ne doit pas rouler aussi vite dansun rue aussi encombrée. » Ou bien :« Combien il t’a coûté ton permis deconduire ? ».

L’écrivain en herbe s’étonne,comme le faisait Prévert en son temps,de la richesse de la banalité quoti-dienne. Pourtant, le vieux quartier nele tente pas. Il préfère l’ambiance qu’ilconnaît le mieux, celle où il baignechaque jour… S. M.

Ambiance«« LL’’eennffaanntt qquuii nnaaîîtt nn’’eennttrree ppaass ddaannss uunnee aammbbiiaannccee nnaattuurreellllee :: iill eennttrree ddaannss llaa cciivviilliissaattiioonn

ooùù ssee ddéévveellooppppee llaa vviiee ddeess hhoommmmeess.. »» Fatou Diome

50% des huilesusagées dans

les réseauxd’assainissement

50% DES HUILES usagéessont déversées dans les

réseaux d’assainissement,alors que moins des 50%restants sont collectés au

niveau de la wilaya d’Oran,indique la direction de

l’environnement de la wilaya.Malgré la gratuité de la

collecte de ces huiles parune quinzaine d’entreprises

privées et publiques agrééespar l’Etat qui opèrent à Oran,les générateurs de types dedéchets (usines et stations

de lavage et graissage)continuent à les déverser

dans les réseauxd’assainissement. Classées

comme déchets spéciauxdangereux, leur déversement

dans les canalisations estpénalisé par la loi (la loi

01/19 de 2001).A noter que 13 stations de

lavage et graissage ont étéfermées au cours de l’année2013 et qu’une cinquantainede stations ont fait l’objet demise en demeure pour avoir

déversé leurs huiles usagéesdans les égouts.

OONN

rreemmeett

ÇÇAA

� SSEELLIIMM MM’’SSIILLII

La batailledes tricorpsbat son pleinLES VÉHICULES touristiques ditstricorps sont ces berlines low costqui permettent aux concessionnai-res d’augmenter leur chiffre. Aussi,les enseignes les plus en vue surle marché automobile algérienrivalisent-elles d’efforts pourséduire les clients algériens et leurproposer les derniers modèles desconstructeurs. Sur ce segmenttrès disputé, les marques euro-péennes s’imposent par la qualitéde leur produit et la maîtrise duconcept. Bien qu’ayant légèrementreculé par rapport à l’année précé-dente, le marché automobile peutêtre sensiblement boosté par lesventes de ces voitures volumineu-ses et donc familiales mais qui negrèvent pas outrageusement lebudget de l’acquéreur. La CElysée de la marque auxChevrons, la 301 de la marque auLion et la toute nouvelle PoloSedan de la marque allemandesont les principales berlines qui selivrent actuellement bataille sur leterrain.

Algériens et Turcs pourl’aménagement desgorges de Kherrata C’EST OFFICIEL. L’aménagement de la route des gorges deKherrata, à 60 km à l’est de Béjaïa, a été confié à desgroupes algériens et turcs pour près de cinq milliards dedinars. Selon la direction des travaux publics de la wilayade Béjaïa, le projet est divisé en trois lots. Le premier, quiconcerne l’aménagement de la route sur 7,6 km, a étéconfié au groupe privé algérien Etrhb Haddad, pour près de900 millions de dinars avec un délai de réalisation de 18 mois. Le deuxième lot concerne l’aménagement desouvrages d’art dont la plupart sont en maçonnerie. Il a étéattribué au groupement composé d’Etrhb Haddad (Algérie)et de Ozgun Insaat Taahhut Sanayi Veticaret (Turquie) pourplus de 3,3 milliards de dinars avec un délai de réalisationde 28 mois. La troisième etdernière partie du projet,composée de 260 m du tunnel, aété confiée au groupement turcOzgun Insaat Taahhut SanayiVeticaret pour près d’un milliardde dinars avec un délai deréalisation de 12 mois, selon lamême source.

NOS FORÊTS BRÛLENT. Près de 1.900 ha de forêts et de broussailles ontété détruits par des incendies depuis ledébut du mois de juin, annonce ladirection générale des forêts (DGF). Lesfeux ont touché plus de 300 ha de forêts,soit près de 18% de la superficie totale,et 1 600 ha de broussailles. Les servicesforestiers ont enregistré 332 incendies,selon la DGF. Les feux ont été«particulièrement virulents» durant lasemaine écoulée, marquée par unecanicule record pour cette période,précise la même source. La superficiedécimée par le feu jusqu’à fin juilletreprésente le tiers du bilan enregistrédurant les mois de juin et juillet 2012.«Nous avons passé un été très difficile en2012. Mais grâce à la mobilisation totale,notamment des citoyens et descollectivités locales, la campagne decette année enregistre une baisse trèssensible du nombre des feux de forêts »,ajoute la DGF.

Lundi dernier, plusieurs citoyens se sontattaqués à la maison du chef de daïra de Bougaâ,dans la wilaya de Sétif. Ils ont demandé à rencontrerce responsable qui ne les a pas reçus. Ils ont ensuitesaccagé sa maison.

Le fait, en lui-même, est condamnable, même sices citoyens ont voulu protester contre une coupured’eau qui affecte le chef-lieu de la daïra. Ce qui est

hilarant dans cette histoire, c’est qu’après avoirsaccagé la maison du commis de l’Etat, cescitoyens, décidément furieux, ont pris avec euxdeux chèvres appartenant au chef de daïra.

Deux questions : le chef de daïra a-t-il inscrit lesdeux chèvres dans sa déclaration de patrimoine ?Est-il concerné par le circuit de collecte de lait danscette daïra ?

Les chèvres du chef de daïra

1 900 ha de forêts détruits en deux mois

Le Pen sauvé parun soldat algérienL’EX-PRÉSIDENT du Front national, Jean-Marie LePen, aurait échappé à la mort grâce à l’intervention,pendant la guerre d’Indochine en 1953, d’un soldatalgérien. En effet, Bouabda Zaïdi, aujourd’hui âgé de88 ans et résidant à Aïn Azel (wilaya de Sétif enAlgérie), déclare avoir participé avec les contingentsmilitaires français à la Seconde Guerre mondiale et laguerre d’Indochine avant de rentrer définitivement enAlgérie, rapporte le site, le réseau social desmusulmans. Bouabda Zaidi précise qu’il évoluait auxcôtés de Jean-Marie Le Pen durant une année. C’estlors d’un engagement en Indochine, que l’ex-président du FN (sous-lieutenant à l’époque), avaitété grièvement blessé par l’explosion d’une grenadejetée par les résistants vietnamiens. C’est à cetinstant précis que M. Bouabda est intervenu à l’aidede sa mitrailleuse afin de sécuriser le périmètre etrepousser au loin les opposants. « Sans monintervention, Le Pen aurait laissé sa vie ce jour-là enIndochine », affirme-t-il. Ce sauvetage n’a pourtanten rien empêché Jean-Marie Le Pen d’avoir une lignede conduite hostile à la communauté maghrébine etmusulmane de France.

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L’Actualité MERCREDI 31 JUILLET 2013

LL eess hhuuiitt mmiinniissttrreess dduu FFLLNN,,mmeemmbbrreess dduu ccoommiittéé cceennttrraall,,ssee rrééuunniirroonntt ssaammeeddii

prochain au siège du parti à Algeren vue de prendre une positioncommune par rapport à ce qui sepasse actuellement dans le parti, a-t-on appris, hier, d’une source trèsbien informée.

Le premier point à l’ordre dujour de cette réunion est, selonnotre source, la crise que traverse legroupe parlementaire depuis l’évic-tion de l’ex-président du groupe,Tahar Khaoua, et son remplace-ment par le député de Sidi BelAbbès, M’hamed Lebid et la dési-gnation des membres des instancesde l’APN dirigées par le FLN.

Depuis la prise de cette décisionpar le coordinateur du bureau poli-tique, Abderrahmane Belayat, leFLN a entamé un nouvel épisode desa crise, marqué par la division dugroupe parlementaire et du bureaupolitique.

Selon la même source qui neprécise pas si les huit ministresFLN qui siègent au gouvernementassisteront tous à la réunion desamedi, il ne sera pas question de remettre carrément en cause la décision de M. Belayat. « Ilsdemanderont juste certains changements », prévoit-elle.Abderrahmane Belayat qui subit lapression de toutes parts cédera-t-ilcette fois-ci ?

Difficile de répondre à cettequestion d’autant plus que ce der-nier a affirmé à plusieurs reprisesqu’il ne cédera à aucune pression nichantage de quelque côté qu’ilsémanent. M. Belayat réfute, enoutre, l’accusation à propos de ses

décisions unilatérales.Il a, déjà, expliqué que parmi

tous les membres du bureau poli-tique, ministres compris, seulTayeb Louh, ministre du Travail,était contre la désignation desmembres des instances de l’APN.

En tout état decause, c’est pour lapremière fois depuisqu’il occupe le postede coordinateur dubureau politique,suite à la destitutionde l’ex-secrétairegénéral le 31 janvier2013, que Belayatvoit son autoritéaussi fortementcontestée.

Le membre dubureau politique,Mohamed Allioui,qui s’est distinguépar le silence pen-dant pratiquementtoute la durée de lacrise, a annoncé,dans une déclarationà un quotidien natio-nal, une réunion offi-cielle de cetteinstance ce week-end. Selon lui, laréunion se tiendraen présence ou sansla présence du coor-d i n a t e u r ,A b d e r r a h m a n eBelayat, qui « serainvité pour présider

la réunion ». Il sera question del’annulation de toutes les décisionsprises par ce dernier et de revenirau mode de l’élection des membresdes instances de l’APN.

Cette initiative mettra à coupsûr M. Belayat, dans une gêne

incommensurable, lui a qui a étéépinglé et descendu en flammes parla mouhafada de Sidi Bel Abbèsdans un long communiqué rendupublic avant-hier soir. Cette moufa-hada dont est issu le nouveau prési-dent du groupe parlementaire,M’hamed Lebid, reproche au coor-dinateur du bureau politique d’en-traver toutes les initiatives visantla réunion du comité central etd’impliquer l’APN dans le conflitFLN. « Le coordinateur du parti vitune adolescence politique tardive eta soif de responsabilité », soulignele communiqué.

M. Belayat est accusé aussi detravailler pour devenir secrétairegénéral du parti, fût-il, note lemême document « par intérim telque proposé par l’un de ses mentorsconnu par ses positions qui chan-gent comme le climat ou le camé-léon ». Les signataires du communi-qué s’en sont pris également auprésident du groupe parlementaire,M. Lebid, accusé de tous les mauxdont la gestion douteuse des finan-ces de la mouhafada de Sidi BelAbbès.

Selon un membre du comitécentral, le communiqué de la mou-hafada de Sidi Bel Abbès est com-mandité à partir d’Alger pour dis-créditer et déstabiliser le nouveauprésident du groupe parlementaireet faire fléchir la décision du coordi-nateur du bureau politique.

KK.. AA..

ILS SE RÉUNIRONT CE SAMEDI AU SIÈGE DU PARTI

LLeess mmiinniissttrreess FFLLNN ssee ddéémmaassqquueennttDDEEPPUUIISS LLAA PPRRIISSEE de cette décision par le coordinateur du bureau politique, Abderrahmane Belayat, le FLN a entamé un nouvel

épisode de sa crise, marqué par la division du groupe parlementaire et du bureau politique.

Guerre de positions au sein du vieux parti

Ph

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R.B

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LL aa ddéémmaarrcchhee ssuuiivviiee ppaarr lleesseeccrrééttaaiirree ggéénnéérraall ppaarr iinnttéé--rriimm dduu RRNNDD,, AAbbddeellkkaaddeerr

Bensalah, pour la préparation du 4eCongrès national du parti relance lacrise interne à Béjaïa. Même si glo-balement cette démarche est perçuecomme annonciatrice d’uneréconciliation entre les deux prota-gonistes de par la composante dunouveau directoire qui comprend,aussi bien des légalistes que desredresseurs, il reste le fait que cedirectoire désigné n’est pas du goûtde nombreux militants réunis hierau siège de la wilaya. «La démarcheest biaisée dès lors que les membres

du directoire ne sont pas passés parla base », affirme un membre del’assemblée générale d’hier àlaquelle a pris part un député duparti. « Nous considérons unani-mement que c’est ‘‘inopportun’’ deprocéder à une désignation d’uneinstance exécutive provisoire(bureau de wilaya « parachuté »)non représentative de la base mili-tante et de surcroît sans consulta-tion de l’ensemble des membres del’instance dirigeante du parti auniveau de la wilaya de Béjaïa», écri-vent-ils dans une déclaration finale.

Abdelkader Bensalah est consé-quemment interpellé pour l’annu-lation de la décision de désignationet d’installation de ladite instanceexécutive provisoire («parachu-

tée»). Le chef de file des redres-seurs, Hafid Bouderaham, qui s’ap-puie sur le fait que « les statuts duparti n’ont pas été changés »estime, par contre que « la dési-gnation du directoire est du ressortde la direction nationale » et donc «tout à fait légale ».

Les opposants citeront particu-lièrement le cas de membres duconseil national précédemment élusau niveau de l’instance nationale depréparation du 4e congrès ordi-naire au sein de ladite instance dewilaya.

Statutairement, ces membresn’ont pas le droit de figurer dans lacomposante du directoire.

La réunion d’hier se voulait unesuite logique de la dernière sortie

du groupe de militants et sympathi-sants, issus pour la majorité descommunes de la vallée de laSoummam déniant le droit à qui-conque « de prétendre représenterle RND dans la wilaya de Béjaïa ». « Les militants et sympathisants,organisés en collectif des militantsfidèles du parti, avertissent et infor-ment l’ensemble des structures quecelui qui veut s’exprimer au nom duRND doit passer par une assembléeélective », estimait-on dans unedéclaration signée par Djamel Arab,présent à la réunion d’hier.

Cette sortie est intervenue 15 jours après la tentative « avortée» de l’installation d’un nouveaucoordinateur du RND de Béjaïa enla personne du désormais ex-

député, Kamel Bouchoucha. Ce der-nier figure sur la liste des membresdu directoire nouvellement installépar Bensaleh à côté de l’ex-sénateurKhoudir Mahdi. Pour les redres-seurs qui ont accepté de figurerdans ce nouveau directoire, le RNDde Béjaïa est décimé par les mili-tants à l’époque de l’ex-secrétairegénéral et que « quelque partBensalah vient de réparer uneinjustice à travers la composantedu directoire ». Quant à la réuniond’hier, le chef de file des redres-seurs, estime que « ces militantsont le droit de se réunir mais ne doi-vent pas oublier qu’ils ont été pourla plupart recrutés par l’ex-secré-taire général de wilaya ».

AA.. SS..

INSTALLÉ IL Y A QUELQUES JOURS À BÉJAÏA

LLee ddiirreeccttooiirree dduu RRNNDD ddééccrriiéé«LLAA DDÉÉMMAARRCCHHEE est biaisée dès lors que les membres du directoire ne sont pas passés par la base. »

AA bbddeellllaahh DDjjaabbaallllaahh,, pprrééssiiddeenntt dduu ppaarrttiiiissllaammiissttee AAll--AAddaallaa,, nnee ccrrooiitt ppaass àà cceetttteehhiissttooiirree ddee ccaannddiiddaatt iissllaammiissttee ccoomm--

mun. Par ses déclarations, Djaballah court-circuite ses pairs islamistes, notamment leMSP, dont le leader ne cesse de plaider pourl’unité des rangs en prévision de l’électionprésidentielle d’avril 2014.

Le candidat commun relève d’un objectifdifficile à réaliser pour ce courant, a faitsavoir l’invité du quotidien arabophone Al-

Khabar. Le chemin menant à l’unité desrangs des islamistes est semé d’embûches,affirme M. Djaballah. «Le ver est dans lefruit», dira-t-il. Ainsi, Djaballah paraît dés-illusionné quant à cette perspective haute-ment improbable d’autant plus que des pro-

blèmes internes minent ce courant. Diversesexpériences tendant à ce but, menées par lepassé ont été toutes vouées à l’échec, souli-gne-t-il.

L’expérience de Djaballah lui a montréque souvent, certains acteurs opèrent desrevirements en dernier ressort et changent defusil d’épaule. » En revanche, il n’écarte pasque l’identité du candidat du système est d’ores et déjà connue. Autant le rapproche-ment entre les partis islamistes demeureimprobable, autant cette idée de présenter uncandidat unique par l’opposition relèverait del’impossible.

Ceci dit, les rencontres, les contacts ainsique les concertations tous azimuts menéespar le président du MSP avec plusieurs partisy compris le RCD, en vue d’aboutir à unestratégie commune en prévision du scrutinprésidentiel, ne sont, en fin de compte, qu’uncoup d’épée dans l’eau, si l’on se fie aux

déclarations de Djaballah. Comme un mal-heur ne vient jamais seul, il est relevé que cequi se passe en Egypte aura un impact néga-tif sur le moral des troupes islamistes.

Les derniers événements de la contre-révolution en Tunisie et en Egypte, aurontfatalement des effets directs sur la situationdes islamistes dans n’importe quelle compéti-tion électorale à venir, estime AbdellahDjaballah.

Pour ce dernier, l’institution présiden-tielle ne sortira pas du giron du système. Unjour viendra où Djaballah révélera desmanœuvres opérées et mijotées contre luiavant les élections législatives du 10 mai der-nier. « Il y avait de vrais complots dresséscontre nous et ils n’ont pas accepté la victoirede Djaballah », dira-t-il en se mettant dans lekamis de victime et d’éternel persécuté.

L’orateur accuse ouvertement le courantlaïc d’être à l’origine de la débâcle et de la

descente aux enfers des islamistes. Le rôle deDjaballah est de divulguer le danger quereprésentent les laïques sur la Ouma. Les rai-sons de la persistance du statut quo sur lascène politique à quelques mois de l’échéanceprésidentielle, sont à chercher dans la loi fon-damentale. La constitution actuelle, selon lui,concentre tous les pouvoirs et prérogativesentre les mains d’un seul homme.

A l’instar de plusieurs leaders de partis,Djaballah estime lui aussi que la révision dela Constitution sera reportée pour après l’é-lection présidentielle. Sous couvert de lamorale et de la pudeur dues à la maladie,signifie-t-il « certaines parties et cercles ontpoussé le cynisme jusqu’à vouloir bannir l’é-vocation de l’avenir du pays. par ailleurs, lessorties du Premier ministre à travers le terri-toire national visent à expédier les affairescourantes de l’ Etat.

MM.. BB..

LES ISLAMISTES ET L’INVESTITURE SUPRÊME D’AVRIL 2014

DDjjaabbaallllaahh nnee ccrrooiitt ppaass aauu ccaannddiiddaatt ccoommmmuunn LLEE CCHHEEMMIINN menant à l’unité des rangs des islamistes est semé d’embûches, affirme M. Djaballah.

�� AARREEZZKKII SSLLIIMMAANNII

� MMOOHHAAMMEEDD BBOOUUFFAATTAAHH

Page 7: L Expression du 31.07.2013.pdf

7

L’Actualité MERCREDI 31 JUILLET 2013

CC ee qquuii ééttaaiitt aatttteenndduu ppaarr ddeesscceennttaaiinneess ddee mmiilllliieerrssdd’’AAllggéérriieennss,, aa ééttéé ooffffiicciieellllee--

ment confirmé hier par le P-DG del’opérateur Mobilis, Saad Damma,lors d’une conférence de presse auHilton : « Un match amical interna-tional de football sera bien organiséle 18 mai 2014 à Alger entre la sélec-tion nationale algérienne de footballet l’équipe du Real Madrid. »

Le patron de l’opérateur histo-rique a précisé que Mobilis signeraun contrat entre les 13 et 15 août2013, à Madrid, avec le club de lacapitale espagnole, pour officialisersur papier cette opération, à la foissportive, médiatique et marketing.Même si aucun chiffre n’a étédonné sur le montant de cette opé-ration, Mobilis bénéficiera à cetteoccasion des droits de diffusion dumatch à la télévision algérienne,d’utiliser les offres marketing duRéal Madrid en Algérie et surtout ledroit à la publicité sur cet événe-ment.

Auparavant, le P-DG de Mobilis,(qui avait reçu le mail de confirma-tion du Real Madrid quelques heu-res avant la conférence) est revenusur les blocages qui ont poussé aureport de l’opération qui étaitinitialement prévue le 21 juillet der-nier, indiquant que des personnesqui n’ont aucune relation avec lemarketing, le sport ou le journa-lisme ont tenté par tous les moyensde faire tomber ce projet. M. Damma s’est montré très déter-miné en déclarant : « Personne n’ale droit de nous donner des leçonsde nationalisme et personne ne peutnous empêcher de nous fairequelque chose en Algérie », en ajou-tant qu’en Algérie, il y a encore deshommes qui aiment ce pays et neplieront jamais devant les blocages.Interrogé justement sur ses rela-tions avec le patron de la FAF,Mohamed Raouraoua, le patron deMobilis, a déclaré que les relationssont parfaites et les échanges entre les deux institutions étaienttrès professionnelles. Il compted’ailleurs travailler avec la FAF etM. Raouraoua, pour concrétiser l’opération, le mois de mai prochain

et faire de cet événement une fêtepour l’Algérie. Il ajoute que la daten’est pas définitive et qu’elle pourraêtre modifiée sur accord entre lesdeux parties. Le P-DG de Mobilis aajouté, que cette opération a reçu lesoutien des ministres de la Ptic, dela Jeunesse et des Sports et mêmedu Premier ministre Sellal et quepar conséquent, c’est toute l’imagede l’Algérie qui est mise en avant.

Interrogé sur le choix du club duReal Madrid, le patron de l’opéra-teur historique a indiqué que leclub madrilène est plus intéressépar l’Algérie que les Algériens sontintéressés par le Real. Il déclarenotamment : « Le Real est un grandclub qui possède un nombre inesti-mable de supporters en Algérie etavant d’être un rendez-vous sportif,le match sera une grande fête pourles Algériens, surtout si l’EN estqualifiée pour la Coupe du Mondeau Brésil. »

Avant de clôturer le dossier duReal, le patron de Mobilis a indiquéaussi que l’opérateur va financier ledéplacement des supporters algé-

riens pour assister à des matchs duReal Madrid. Par ailleurs, Mobilisqui avait obtenu les droits de laLigue anglaise en 2013, est tentépar l’achat des droits de la diffusionterrestre de la Liga espagnole et dediffuser éventuellement les « clas-sico » entre le Real et le Barca, desmatchs très prisés par les Algériens.

Cette opération marketing estsurtout le résultat de la bonnesanté financière de l’opérateur his-torique, a affirmé son P-DG SaadDamma, indiquant que Mobilis aréalisé au 1er semestre 2013, unehausse du chiffre d’affaires de 25%,offrant plus de 14.2 milliard de DAde dividende (excédant brut d’ex-ploitation), soit l’équivalent de 190millions de dollars.

Le P-DG de Mobilis a indiquéque son entreprise a enregistréentre le 30 juin 2012 et le 30 juin2013, 870 000 nouveaux abonnéeset activé durant cette période plusde 1,5 million de cartes SIM.Mobilis a atteint aussi les 1,1million d’abonnés post-payés, ce quifait d’elle le leader sur le marché de

l’abonnement sur le marché duMobile.

Cette bonne santé de Mobilis,donne des ailes à l’opérateur quiprépare un autre projet aussi ambi-tieux que celui du Real Madrid, en2015.

Evoquant la participation de sonentreprise dans la série téléSwitcher diffusée sur l’Entv, lepatron de Mobilis a indiqué que lasérie a totalisé plus de 66% d’au-dience dans la tranche entre 14 et34 ans et la série a totalisé 9millions de vues sur YouTube, cequi fait d’elle la série télévisée laplus regardée en Afrique. Enfin, lepatron du deuxième opérateur entermes d’abonnés, a annoncé lelancement d’un concours intitulé« Grand Prix de la pressenationale », qui ouvre la porte àtoute œuvre journalistique publiéeou diffusée dans les médias algé-riens durant la période allant du1er janvier 2013 au 1er octobre 2013.

SS.. AA..

MOBILIS SIGNERA L’ACCORD AVEC LE REAL LE MOIS D’AOÛT À MADRID

LLeess GGaallaaccttiiqquueess ccoonnttrree ll’’EENN,, llee 1188 mmaaii 22001144 àà AAllggeerr « LLEE RREEAALL est un grand club qui possède un nombre inestimable de supporters en Algérie, et avantd’être un rendez-vous sportif, le match sera une grande fête pour les Algériens, surtout si l’EN est

qualifiée pour la Coupe du Monde au Brésil. »

«Cette opération marketing est le résultat de la bonne santé financière de l’opérateur historique»

�� KKAAMMEELL BBOOUUDDJJAADDII

LL eess aatttteennttaattss ccoonnttrree lleessffoorrcceess ddee ssééccuurriittéérreepprreennnneenntt ddee pplluuss bbeellllee

en ce mois de Ramadhan.Avant-hier, lundi, dans l’après-midi, un officier capitaine del’ANP a été tué par l’explosiond’une bombe artisanale nonloin du village Tifrit Nat Lhadj,localité située entre Yakourenet Azeffoun. Selon des sourceslocales, la forte chargeexplosive a été actionnée àdistance par les terroristesembusqués dans les parages.L’explosion a touché de pleinfouet le véhicule de l’officier del’armée qui était en ratissagedans le massif forestier de larégion.

Notons par ailleurs que lesattentats visant les élémentsdes différentes forces desécurité ont connu une netterecrudescence en ce mois deRamadhan. La veille de lavisite de travail du Premierministre dans la wilaya de TiziOuzou, à la rupture du jeûne,une bombe artisanale a exploséà l’entrée Ouest de la ville deDraâ Ben Khedda, située à 10km du chef-lieu de wilaya.Aucun dégât n’a été causé parla déflagration contrairement àl’explosion qui a visé, quelquesjours auparavant unepatrouille de la Gendarmerienationale toujours à l’entrée deDraâ Ben Khedda.

Cette région montagneused’Azeffoun a en fait beaucoupsouffert du terrorisme. Durantplusieurs années, le massifforestier qui s’étend deshauteurs d’Azazga jusqu’àIflissen à Tigzirt et à lafrontière Ouest de la wilaya deBéjaïa a connu de nombreuxattentats et des opérations deratissage. Cette densificationd’activités a fini par livrer sessecrets. La région a abrité lespostes de commandement duGspc avant de muter en unefiliale d’Al Qaîda au Maghreb.La présence des postes decommandement de ce groupeavant qu’il ne migre vers leSud a, par ailleurs, fait de larégion un périmètre trèsdangereux. Les attentatsciblaient en effet despatrouilles de l’ANP à la sortied’Azazga. La même présence apermis aux terroristesd’organiser et de commanditerdes actions visant les forces desécurité à Tigzirt et Azeffoun.Le plus retentissant est celuiqui a visé la patrouille dessoldats de la marine nationaleà l’entrée de cette ville littoraleau mois d’octobre 2011. Deuxd’entre eux ont perdu la viedans cette attaque au heb-heb.

L’intensification de la lutteantiterroriste a en effet amenéun calme mais combienprécaire. Le réveil est dur eneffet en ce mois de Ramadhanqui a vu trois bombes exploseren l’espace d’une semaine. Lapopulation commence en effetà sentir l’amélioration de lasituation sécuritaire mais untravail reste à faire impliquanttous les acteurs et nonuniquement les services desécurité.

Aujourd’hui, il est tempsque les investisseurs de lawilaya s’associent au travail derelance de l’économie.

KK.. BB..

EE llaarrggiiee àà ttoouuss lleess rreepprréésseennttaannttss ddeess oorrggaa--nneess ddee pprreessssee nnaattiioonnaallee pprriivvééee eettppuubblliiqquuee,, «« ll’’IInniittiiaattiivvee nnaattiioonnaallee ppoouurr la

dignité des journalistes algériens, s’est réuniedans la soirée de lundi dernier à Alger, afin deréagir au projet du ministère de laCommunication, portant sur l’installation de laCommission nationale pour la délivrance de lacarte nationale de journaliste professionnel ».Tout en saluant la démarche du ministère, lesjournalistes ont relevé des satisfactions et desconfusions relatives à plusieurs points du projetsoumis à débat.

Les journalistes ont fait montre d’une déter-mination remarquable à poursuivre le combatpour la valorisation du métier de journaliste enAlgérie, tout en restant dans l’objectivité, les

intervenants ont souligné, à l’unanimité, que« le devoir et la responsabilité, c’est d’attirer l’at-tention des pouvoirs publics concernés, au lieu detourner en rond », a-t-on souligné à l’ouverturede la rencontre. Aussi, des représentants de lapresse arabophone et francophone étaient pré-sents pour débattre de l’ensemble des problèmesliés à la presse nationale dans toutes ses dimen-sions.

Les journalistes ont insisté longuement surl’importance de ne pas rééditer les erreurs dupassé, à commencer par les divisions qui ne fontqu’affaiblir les rangs et le rôle de la presse natio-nale, en termes d’amélioration des conditionssocioprofessionnelles, mais aussi, la défense et lapromotion de la démocratie.

Parmi les points soulevés, figurent lesconditions d’accès à la carte nationale de journa-liste professionnel, la validité de la carte, lesconditions d’éligibilité pour siéger dans la com-

mission nationale, le refus de la participation desdirecteurs de publication à la commission, dumoment qu’on ne peut être juge et partie. Lasituation des correspondants et des collabora-teurs à travers le pays, les situations qui suiventle retrait de la carte de presse en cas de change-ment d’organe, de profession ou pour d’autresconsidérations indépendantes de la volonté desjournalistes, ont été évoquées par les nombreuxintervenants. Les journalistes sont égalementrevenus en détail sur l’ensemble des points quiont été soumis à débat.

Un document sera rendu public dans les toutprochains jours et sera adressé au ministère de laCommunication dans un délai n’excédant pas les15 jours, soit avant le mois sacré de Ramadhanou quelques jours après la fête de l’Aïd, a-t-onindiqué. « Qui n’avance pas recule », dit le dic-ton. Les journalistes algériens ont tout intérêt àaller de l’avant. AA.. CC..

PROJET DE LA CARTE DE JOURNALISTE PROFESSIONNEL

LLaa ccoorrppoorraattiioonn ssee ccoonncceerrtteePPRREESSSSEE AARRAABBOOPPHHOONNEE et francophone, privée et publique, étaient présentes pour discuter des points

d’ombre liés au développement de la presse nationale.�� AAMMAARR CCHHEEKKAARR

EXPLOSION D’UNEBOMBE ARTISANALE

À YAKOURENE

UUnn ccaappiittaaiinneeddee ll’’AANNPP ttuuéé

�� SSAALLIIMM AAGGGGAARR

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L’Actualité MERCREDI 31 JUILLET 2013

BB rraannddiissssaanntt llaa ccooppiiee dd’’uunnee cciirrccuullaaiirree ddaattééee dduu 88 jjuuiilllleettddeerrnniieerr,, ppoorrttaanntt llee nn°°773300,, dduu

chef de cabinet du ministère de laSanté qui incite les travailleurs de lasanté à adhérer à l’action du syndi-cat autonome, Snpap, la sectionnationale de la Centrale syndicaleUgta, menace la tutelle, de prendreles dispositions adéquates avant larentrée sociale prochaine.

Venus des quatre coins du pays,les représentants de la FédérationUgta, qui regroupe plusieurs catégo-ries de travailleurs, à savoir lesmédecins, les corps communs, lesbiologistes, les anesthésistes, lespharmaciens et plus, sont venus,hier, avec des cœurs gros afin derévéler les secrets, à commencer parles syndicaliste de l’Ugta qui jouentsur plusieurs fronts pour concrétiserleurs intérêts personnels aux dépensdes travailleurs adhérents à laCentrale syndicale. «L’ennemi àdénoncer en premier lieu, ce sont lessyndicalistes qui travaillent avec lesyndicat autonome Snpap et latutelle, en leur divulguant des infor-mations internes à la Centrale syndi-cale Ugta », a-t-on déploré, hier, lors

d’une rencontre des représentantsdes quatre coins du pays au siège dela Centrale syndicale à Alger. Lesintervenants sont revenus sur l’obli-gation de respecter le règlementintérieur de l’Ugta, en allant jusqu’àréclamer des sanctions à l’encontredes gens qui « voyagent sur deuxbateaux », en plus des rencontresdans les coulisses avec des responsa-

bles du cabinet du ministère de laSanté. Les intervenants qui considè-rent qu’on leur a posé un couteausur la gorge, n’ont pas lésiné àdénoncer publiquement, les dépasse-ments et l’impartialité de l’adminis-tration de la tutelle avec le Snpap, entant que syndicat autonome de lasanté. Rappelant l’action deAbdelmadjid Sidi Saïd et son équipe,

qui ont joué un rôle important dansl’avancée des revendications du sec-teur à raison de 80% de la plate-forme des revendications, notam-ment le régime indemnitaires enplus de son engagement pour la sta-bilité du pays, contre l’obscuran-tisme religieux qui a marqué la tra-gédie nationale, l’équilibre des for-ces et plus, les syndicalistes del’Ugta, n’ont juré que par la fidélitéau principe fondateur de leur organi-sation. « On ne demande à la tutellerien d’autre que d’être juste et tra-vailler dans la transparence. Nousreconnaissons et nous respectons lemultisyndicalisme, mais nous refu-sons catégoriquement les manigancesaux dépens de l’Ugta », a-t-on indi-qué. Evoquant à demi-mot l’annonced’une grève générale au cas où leurspréoccupations resteraient insatis-faites, les intervenants ont préféréjouer la carte de la sagesse, la pru-dence et le respect des lois de laRépublique afin d’éviter tout déra-page politique au nom de l’actionsyndicale. Les décisions arbitrairesde la tutelle ne peuvent en aucun casinfluer négativement sur le moraldes travailleurs, au point de verserdans la dérive, selon les différentsintervenants. AA.. CC..

DÉNONÇANT L’IMPARTIALITÉ DE L’ADMINISTRATION

LL’’UUggttaa aavveerrttiitt ll’’aaddmmiinniissttrraattiioonn ddee llaa ssaannttéé«« OONN NNEE DDEEMMAANNDDEE que de travailler dans la transparence avec les représentants des travailleurs. »

Le siège de l’Ugta

�� AAMMAARR CCHHEEKKAARR

LL aa ddéécceennttrraalliissaattiioonn ddaannss ttoouutteesssseess ddiimmeennssiioonnss eesstt uunnee ccoonnddii--ttiioonn ssiinnee qquuaa nnoonn ppoouurr rrééuussssiirr

un développement harmonieux de laville dans tous ses aspects. C’est làun point essentiel développé dansl’allocution inaugurale des travauxde la « Journée débat sur la ville »,prononcée hier par le ministre del’Aménagement du territoire, del’Environnement et de la Ville,Amara Benyounès. Trois théma-tiques ont meublé les travaux decette rencontre-débat sur le devenirdes villes d’Algérie qui produisent« 50 % du PIB national » et à laquelleassistaient 35 représentants des sixwilayas du Centre du pays à traversles APW et les APC et autres asso-ciations de proximité.

La première thématique a trait àla gouvernance, les acteurs et la coor-dination des programmes urbains.Le second thème a concerné la ges-tion urbaine de proximité, tandis quele troisième point est relatif auxinstruments de gestion et de promo-tion de la ville.

Les villes algériennes concent-rent près de 65 % de la populationentière et 15 millions de citadins sontattendus dans 20 ans, soit unemoyenne de huit citoyens sur 10 quivivront en ville.

La formation d’un tissu urbaindébridé et l’apparition de déséquilib-res intra et interurbain, sont autantde points préoccupants sur lesquelsse sont penchés les cadres partici-pants dont plusieurs associationsoeuvrant dans les problématiquesnotamment des quartiers des hideu-ses grandes cités-dortoirs périphé-riques de la capitale. Les enjeux

principaux de cette rencontre, ani-mée par un panel de professionnelsde la ville, sont la requalification desfonctions urbaines pour améliorer lecadre de vie ainsi que le rétablisse-ment de la ville dans ses dimensionsfonctionnelles à même de réunir lesconditions favorables pour une villedurable. Les travaux de cette journéed’études, consacrée aux élus locauxdes six wilayas du Centre (Alger,Blida, Tipasa, Médéa, Boumerdès,Tizi Ouzou), ont plaidé pour la miseen place d’un dispositif concentrépour une gestion urbaine de proxi-mité. Dans une brillante interven-tion, Halim Faïdi, lauréat du premierprix d’Algérie d’architecture 2012, aplaidé pour rétablir à sa place Algerla Blanche lovée dans la « plus bellebaie du monde » qui s’étire sur 17 kmde rayon sur un pourtour côtier de60 km. Il a loué son aspect environ-nemental de par ses jardins installés

tous les 500 mètres environ. Celadélasse, car le citadin est constam-ment accompagné par la nature etdiffère des nouvelles cités dites des« mille et un logements ou des 425logements… » où le citadin nedevient « plus qu’un numéro vivant àun autre numéro. »

Soulignant que jamais une villen’a été construite à partir d’un cro-quis, il a insisté dans son approchepour que le concept de « vivre ensem-ble » soit appliqué à travers les struc-tures urbaines vivables. A ce propos,certains projets pour « 2029-Algerville du monde » prévoient la cons-truction d’une ceinture d’agri-parcsou une trame verte, d’un tramway-train le long de la rocade ou encorede multiplier des pôles universitairescomme ceux projetés à Bouzaréahpour les sciences et technologies ouencore à Ben Aknoun pour la filièredroit. AA.. AA..

80% DES ALGÉRIENS VIVRONT EN VILLE DANS 20 ANS

LLaa rruurrbbaanniissaattiioonn eenn mmaarrcchheeLLEE MMAANNQQUUEE de moyens financiers a été évoqué lors de la « Journée débat sur la ville. »

««LL aa ssaannttéé nn’’eesstt ppaass aauuttoopp»» nn’’eenn ddééppllaaiissee aauummiinniissttrree dduu sseecctteeuurr..

C’est le ministre de l’époque etactuel sénateur du tiers présiden-tiel qui, au chevet de Laïfaoui(joueur agressé à Saïda), criait àhaute voix : « La santé algérienneest bien portante. » La prise encharge est le devoir d’un pays àl’égard d’un joueur internationalqui avec ses coéquipiers et tout unpeuple ont créé l’épopée deOmdurman. Hélas, tous lesAlgériens et Algériennes maladesne sont pas un support publici-taire, voire un bon support de pro-pagandiste. Non, M. Ould Abbès,la santé en Algérie n’a jamais étéau top, du moins sous votre règne.Ziari qui a hérité du lourd fardeauaura au moins le mérite d’êtreplus discret et moins arrogantenvers le peuple. Pour vérifier ceconstat, il suffit de faire un touraux urgences de n’importe quelhôpital à travers le territoirenational pour constater de visu lesdégâts d’une gestion hasardeusedu secteur. Récemment sur place,une dame a été admise aux urgen-ces de Bouira pour un malaise car-diaque. elle a contracté unmicrobe sur place. L’infortunées’est retrouvée à rechercher unantibiotique des plus rares. Dansun autre registre et au même service où la réponse se limitedans la majorité des diagnostics àun simple « on ne peut rien faire»nous rapportons les mésaventuresd’une malade chronique. Lamalade, une diabétique insulino,dépendante, se plaignait de dou-leurs. Sur place, un docteur, appa-remment recrutée dans le cadre del’emploi des jeunes, exige lesrésultats d’un dextro et d’unabstix. L’infirmier s’applique pourla vérification des urines. «On n’apas de languettes de dextro» affir-mera le jeune paramédical au maride la patiente. Le surveillantgénéral confirme le manque. Envoulant conseiller au médecin dene point prescrire des actes où lesmoyens ne sont pas disponibles, lemari découvre un médecin qui nesait parler ni aux malades ni à sessemblables. C’est par des proposdignes d’une illettrée que cettefemme médecin répond. Sa collè-gue, apparemment plus acculturéela tire par la blouse en n’omettantpas de faire une remarque des plusdésobligeantes du genre «laissetomber». Le secteur de la Santésouffre. L’administration justifiecette situation par le manque. Il ya suffisamment de spécialistes àBouira, mais dans des disciplinessans pression. Les spécialistesurgentistes, les gynécologues, lesnéphrologues… sont les spéciali-tés dont le citoyen a besoin. Lamalade qui vient de frôler la mortsuite à une contamination n’estpas médiatiquement intéressante.Notre santé aura-t-elle perdutoute son humanité pour n’êtrequ’une activité lucrative ?L’Algérie dispose de compétencesmondialement reconnues ; le poli-tique ne doit en aucun cas prendrele pas sur le professionnalisme.

AA..MM..

�� AABBDDEELLKKRRIIMM AAMMAARRNNII

L’Enefep précise

Suite à notre article du17/07/2013, la direction del’Enefep tient à préciser ce quisuit : « sur les 65 attributionsdéfinitives de marchés, pronon-cées depuis une année par notreétablissement, une seule a faitl’objet d’une annulation et cela,pour insuffisance de l’enveloppefinancière allouée à cette opération ».

AAOOrraann,, lleess gguuéégguueerrrreess ddee vvooiissiinnaaggee ssoonnttrrééccuurrrreenntteess.. IIll eesstt bbeeaauuccoouupp pplluuss ffaacciillee ddeemmaaîîttrriisseerr lleess ccoonnfflliittss iinntteerrnnaattiioonnaauuxx qquuee

ceux de la mitoyenneté. Ces rivalités s’aggraventdavantage à la faveur de l’implication des femmes.Plusieurs localités d’Oran sont transformées envéritables arènes où se confrontent les gladiateurs.Après le crime odieux perpétré contre la petiteNadia par sa voisine, c’est au tour d’un autre jeunehomme, âgé de 21 ans, qui a été mortellement poi-gnardé par son voisin dans la petite localité deBoufatis, commune située au nord-est du chef-lieud’Oran.

L’incident qui a eu lieu samedi dernier a plongéles habitants de cette localité dans l’émoi et ladésolation. A l’origine de ce crime, une petite rixequi a abouti au drame, le tueur ayant fait usage deson couteau et asséné plusieurs coups dans le coude la victime. Le jeune poignardé a succombé à sesblessures tandis que le tueur a été arrêté. Uneenquête a été ouverte sur le champ dans le but d’é-lucider l’affaire. Un autre cas d’homicide volon-

taire, pas des moindres vu sa gravité : un jeunehomme âgé d’une vingtaine d’années a succombéà ses blessures après avoir passé deux semainesdans le coma. Ce dernier a reçu un sévère coup depioche qui lui a été asséné par son voisin. Cet inci-dent a eu lieu dans le quartier populaire LesPlanteurs durant la deuxième journée deRamadhan. Le mobile est, là encore, une petitealtercation qui a mal fini. Ce n’est là que deuxexemples d’une violence qui a pris des courbes ful-gurantes ces dernières années dans une wilayasocialement en constante dégradation. Les bilanssont à leur plus haut niveau. En effet, l’établisse-ment hospitalo-universitaire d’Oran a, à lui seul,recensé quelque 448 coups et blessures volontaireset ce, rien que dans le mois de juin de l’année encours. Ceci dit, le nombre de consultations qui ontété exécutées au niveau du service de médecinelégale de l’EHU du 1er-Novembre, a augmentédurant le même mois comparativement aux deuxmois précédents. Ainsi, 372 cas ont été recensés aumois d’avril et 360 autres cas durant le mois demai. Ce n’est pas tout. Les bilans de l’EHU fontétat de la côte d’alarme enregistrée, aussi biendans les cas des accidents de la voie publique, quedans les attentats à la pudeur, les agressions

sexuelles et les accidents de travail et domestiques.Tout récemment, un réseau spécialisé dans le

faux et usage de faux est tombé dans les filets desservices de la police judiciaire d’Oran. Les mis encause sont au nombre de deux individus âgés entre27 et 32 ans. Ces derniers sont impliqués dans uneaffaire de vol sous la menace d’armes à feu.L’affaire a été déclenchée suite à une plainte dépo-sée par le propriétaire d’une agence de location devoitures qui a affirmé aux enquêteurs qu’il a faitl’objet de tentative de vol de son véhicule sous lamenace d’une arme à feu. Les investigations dili-gentées ont abouti à l’identification des auteurs dela tentative de vol.

Les enquêteurs ont récupéré une arme facticeutilisée par les malfrats dans leurs forfaits en ter-rorisant leurs victimes avant de leur subtiliserleurs biens. Comme ils ont également saisi 140cartouches, un micro-ordinateur et une sommed’argent, plus de 100 faux billets en coupure de500 et 200 euros. Les mis en cause, qui ont été pré-sentés devant le parquet, ont été placés sous man-dat de dépôt et poursuivis pour plusieurs chefsd’inculpation dont faux et usage de faux, détentionde munitions, port d’armes à feu factice et vol.

WW.. AA.. OO..

LE RAMADHAN À ORAN

LLaa ccrriimmiinnaalliittéé eett lleess gguueerrrreess ddee vvooiissiinnaaggeeLLAA VVIICCTTIIMMEE a reçu un sévère coup de pioche qui lui a été asséné par son voisin au deuxième jour du Ramadhan.

�� WWAAHHIIBB AAIITT OOUUAAKKLLII

SECTEUR DE LASANTÉ À BOUIRA

AAtttteennttiioonn àà llaaccoonnttaammiinnaattiioonn !!

�� AABBDDEENNOOUURR MMEERRZZOOUUKK

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portsS

VVaahhiidd HHaalliillhhooddzziicc aa ccoommmmuunnii--qquuéé aavvaanntt--hhiieerr llaa lliissttee ddeessjjoouueeuurrss qquu’’iill ccoommppttee rreevvooiirr

dans très peu de temps, notammentà la veille du match amical interna-tional Algérie-Guinée, prévu le 14août prochain au stade Tchaker deBlida.

En réalité, les 28 joueurs quevient de convier le technicien bos-nien pour prendre part à la pro-chaine sortie de l’EN, correspondsans réelle surprise à ce que l’en-semble des observateurs, et autresspécialistes en la matière, avaientprévu.

Globalement, tous les joueursretenus pour la circonstance, s’at-tendaient à être convoqués par lesélectionneur des Verts, même siquelque part, l’opinion publiquesportive, et certains médias sontrevenus sur la non-convocation duSochalien Ryad Boudebouz. Maisdans cette nouvelle liste, apparaîtpour la première fois, le nom de l’at-taquant franco-algérien IshakBelfodil qui sera, probablement pré-sent avec les Verts en prévision dela rencontre amicale Algéro-Guinée, et qui est semble-t-il, consi-dérée comme une répétition géné-rale, notamment presque deux moisavant le fameux dernier tour desbarrages qualificatif au Mondial2014. Côté gardiens de but, VahidHalilhodzic a décidé de reconduiredans le groupe quatre portiers quisont systématiquement convoquéschez les Verts.

Le quatuor M’Bolhi-Doukha-Cédric-Zemmamouche continue sonpetit bonhomme de chemin avecl’EN, et il est quasiment certainaujourd’hui, qu’aucun autre nou-veau portier ne sera sélectionné àson tour.

En défense, c’est désormais pra-tiquement le même cas de figure où

Halilhodzic aura, une nouvelle foisl’embarras du choix, avec lesBougherra et consorts.

Concernant maintenant les élé-ments qui ont l’habitude de jouerau niveau de l’entrejeu, soit dans lerôle de récupérateur, soit à vocationpurement offensive, des élémentscomme Guedioura, Brahimi, et sur-tout Taïder, semblent être très bienpartis pour figurer définitivementdans le groupe sur lequel le coachnational a jeté cette fois son dévolu.

Il n’en demeure pas moins que lanouvelle sélection de Djabou,comme si ce dernier avait visible-ment gagné enfin ses galons avecles Verts, et que l’ex-maestro del’ES Sétif, a aujourd’hui de très for-tes chances d’être souvent sollicitésur le côté gauche.

D’ailleurs, le grand public consi-dère qu’un élément commeAbdelmalek Djabou doit désormaisêtre souvent présent avec l’EN, tantce joueur reconnu comme étant

parmi les plus doués de sa généra-tion, mérite largement sa place avecles Fennecs. Il est vrai que l’actuelsociétaire du Club africain, peutréellement être d’un apport certain,surtout grâce à sa percussion, etsurtout son coup de rein fou-droyant.

Toutefois, dans cette dernièreliste de 28 joueurs que vient d’arrê-ter Vahid Halilhodzic, l’absenced’un attaquant de la trempe deMohamed Amine Aoudia est-elledéfinitive, ou bien tout simplementprovisoire pour l’instant ? Il est vraique le trio Soudani-Slimani-Aoudia,a souvent donné satisfaction ausélectionneur national, hormis aucours de la dernière CAN. Il est vraiqu’un attaquant comme Aoudia, aquelque peu marqué le pas, et sur-tout manqué de préparation durantcet été, à cause de son transfert versle Dynamo de Dresde, et contestépar l’ES Sétif.

La situation actuelle à laquellefait face Islam Slimani, n’est guèremeilleure que celle de l’ex-barou-deur de l’Entente sétifienne.Aujourd’hui, il faut reconnaître queSlimani accuse pour le moment unretard important dans sa prépara-tion. Or, pour l’instant, finalementseul Hilal Soudani figure parmi lesattaquants réellement compétitifs,puisque l’ex-joueur de l’ASO Chlef adéjà entamé la compétition officielleavec son nouveau club Croate, etavec lequel il a confirmé toute saforme du moment.

Cependant, à l’approche de trèsimportantes échéances internatio-nales, prévues au cours du mois denovembre, il est clair que VahidHalilhodzic ne peut plus se permet-tre de chambouler à chaque fois laliste des joueurs, d’autant plus quecette dernière liste semble cor-respondre enfin au groupe idéal, etsurtout conforme aux attentes dutechnicien Bosnien.

BB.. BB..

� BBAACCHHIIRR BBOOUUTTEEBBIINNAA

AYANT OPTÉ POUR LA STABILITÉ DE SON EFFECTIF

Halilhodzic tient-il enfin son groupe ?GGlloobbaalleemmeenntt,, ttoouuss lleess jjoouueeuurrss rreetteennuuss ppoouurr ccee mmaattcchh ccoonnttrree llaa GGuuiinnééee ss’’aatttteennddaaiieenntt àà êêttrree ccoonnvvooqquuééss ppaarr

HHaalliillhhooddzziicc,, mmêêmmee ssii ll’’ooppiinniioonn ssppoorrttiivvee ss’’iinntteerrrrooggee eennccoorree ssuurr llaa nnoonn--ccoonnvvooccaattiioonn ddee RRyyaadd BBoouuddeebboouuzz..

TRANSFERT DE TAÏDER À L’INTER MILAN

Rendez-vous décisif avec les dirigeants de Bologne

LLeess ddiirriiggeeaannttss ddee ll’’IInntteerr MMiillaann eett ddeeBBoollooggnnee ddeevvaaiieenntt ssee rreennccoonnttrreerr hhiieerr ssooiirraaffiinn ddee ddiissccuutteerr dduu ttrraannssffeerrtt ddee

l’international algérien Saphir Taïder, pisté parles Nerazzurri, a rapporté le Corriere delloSport.

Selon la même source, le dossier s’annoncecompliqué car les dirigeants de Bolognen’entendent pas brader leur milieu du terrainalgérien de 21 ans. Ils auraient fixé son prix à 18millions d’euros.

Une somme jugée beaucoup trop élevée par

l’Inter, qui pourrait proposer d’inclure AlfredDuncan dans l’opération, croit savoir le journalsportif. Sous contrat avec Bologne jusqu’en 2015,Taïder pourrait quitter son club durant cetteintersaison, mais son entraîneur Stefano Piolisouhaite le conserver pour une saison. « Je veuxet j’espère que Taider restera avec nous pour uneautre année. C’est un joueur talentueux qui feracertainement une grande carrière », a-t-il affirmé.Taïder est arrivé à Bologne en 2011 enprovenance de Grenoble Foot 38 (CFA/France),pour un contrat de quatre saisons.

Le joueur algérien avait effectué son baptêmede feu avec la sélection algérienne contre leBénin (3-1), le 26 mars dernier, au stadeMustapha Tchaker en match comptant pour latroisième journée des éliminatoires de la Coupedu Monde 2014.

Sélectionné à quatre reprises par le coachnational, Taïder a réussi à inscrire deux butscontre respectivement le Bénin (3-1) à Blida eten juin dernier à Kigali face aux Guêpes duRwanda (0-1), en qualifications du mondialbrésilien.

UDINESE

Belkalem à Londres

pour signer à Watford

Le défenseur internationalalgérien Essaïd Belkalem,fraîchement transféré àl’Udinese est arrivé avant-hiersoir à Londres pour s’engager, àtitre de prêt, avec Watford,pensionnaire de lachampionship anglaise, arapporté hier la presse locale.

Ayant rejoint l’Udinesedepuis deux semaines,Belkalem n’a pas été retenu parl’entraîneur de la formationcinquième au classement duprécédent Calcio, ce qui apoussé le propriétaire du club,qui est également le patron deWatford et de Granada FC, à letransférer vers le club de labanlieue nord-ouest deLondres, selon la même source.

La présence de plusieurséléments évoluant dans lemême poste que l’ex-défenseurcentral de la JS Kabylie dansl’effectif de l’Udinese a jouéégalement un mauvais tour àBelkalem, dont le départ versWatford devrait lui permettre debénéficier de plus de temps dejeu. Il y a quelques jours, ledirecteur sportif du club italien,Cristiano Giaretta, avait évoquél’intention de l’Udinese de céderBelkalem au profit de Watford.

Le joueur n’a pas été inscritpar la suite sur la liste de sanouvelle équipe appelée àdisputer l’Europa League.Belkalem s’était engagé avecl’Udinese pour un contrat decinq ans le 21 juin passé.

En raison de sa participationavec la sélection algérienne auchampionnat du monde militairequ’a abrité l’Azerbaïdjan audébut du mois de juillet, il n’acommencé les entraînementsavec sa nouvelle formation quedepuis deux semaines.

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CR BELOUIZDAD

Gamondi devaits’engager hier

pour 2 ansL’entraîneur Angel Michel

Gamondi, qui a entamé sontravail avec le CR Belouizdaddepuis trois semaines, devaitsigner hier soir un contrat dedeux années au profit du clubbelouizdadi, a-t-on apprisauprès de l’agent du techni-cien argentin.

Les deux parties viennent,en effet, de trouver un accordsur les points qui restaient ensuspens, permettant ainsi àla direction du Chabab d’offi-cialiser le retour de l’ex-coach de l’USM Alger, quiavait fait un premier passagechez les gars de Laaquibalors de la saison 2010-2011,selon la même source.Gamondi avait déclarérécemment en conférence depresse, qu’il avait accepté derevenir au CRB, tout « enétant conscient des gros pro-blèmes auxquels estconfronté le club de la capi-tale, notamment sur le planfinancier ». C’est la raisonpour laquelle il a fixé le main-tien comme objectif principalau cours de l’exercice 2013-2014, a-t-il dit.

Plusieurs cadres desRouge et Blanc ont quitté l’é-quipe lors de l’actuelle inter-saison, à l’image du gardiende but, Nassim Ousrir, dudéfenseur, Lyes Boukria, etde l’attaquant, Islam Slimani.

Deux autres joueursdevraient s’engager avec leCRB dans les prochainsjours, dont Ramzi Bourakba(MC El Eulma).

DD uu tteemmppss ddeess tteecchhnnoollooggiieess ddeell’’iinnffoorrmmaattiioonn eett ddeess ttéélléé--ccoommmmuunniiccaattiioonnss ((TTIICC)),,

alors que le professionnalisme batson plein, l’attaquant internationalalgérien, Islam Slimani attend tou-jours son visa pour pouvoir s’envo-ler en France et éventuellements’engager avec le FC Nantes, nou-veau promu en Ligue 1 française ! Ily a des mois qu’on évoque un pro-bable transfert de l’internationalalgérien à l’étranger, et il y a autantde temps que le joueur et son agentse sont décidés à ce qu’il rejoigne unclub européen avant que Nantesn’intervienne par une proposition.

Seulement, aucune précautionn’a été prise par le joueur ou sonagent pour cet international qui n’amême pas un simple visa pourrejoindre la France ! Mieux encore,pas plus tard que jeudi dernier, ledirecteur général de la SSA/CRBelouizdad, Malek Réda, a affirméque « Slimani va récupérer son visad’entrée en France ce dimanche. Ildevra s’envoler dans la foulée pourNantes afin de signer éventuelle-ment son contrat », a affirmé leresponsable belouizdadi lors d’unpoint de presse. Mais, c’est déjàmardi ! Alors qu’auparavant, onévoquait une probable interventiondu président de la ligue de footballprofessionnel, M. Mahfoud Kerbadjpour débloquer la situation dujoueur, en vain. Il est utile de rappe-ler que le FC Nantes, a proposé uncontrat de 4 ans à l’attaquant inter-national algérien, Islam Slimani,

pour l’enrôler durant l’intersaison,selon la presse française spécialisée.Le meilleur baroudeur des élimina-toires de la coupe du Monde 2014,Zone Afrique, est très sollicité encette période du mercato estival,mais rien n’est encore fait pourl’instant.

Slimani (25 ans), s’était illustrélors du dernier exercice, avec l’équipe nationale en inscrivant 9 buts, lors des éliminatoires de laCAN 2013 et celles du Mondial2014, devenant ainsi le meilleurbuteur actuel des Verts. Il estimportant de rappeler que l’avant-

centre des Verts, conforté par le ver-dict de la CRL de la Fédérationalgérienne de football (FAF) qui luia donné gain de cause dans sarequête visant la résiliation de soncontrat, a fait savoir à ses diri-geants que ces derniers n’ont aucundroit pour prétendre à une quote-part de son éventuel transfert. Ledirecteur général de la SSA/CRB,Malek Réda, avait affirmé que letransfert d’ Islam Slimani, est en« stand-by », jusqu’à l’annonce duverdict du Tribunal arbitral sportifalgérien (TAS), après le recoursdéposé par le Chabab.

Et aux dernières nouvelles, lesdeux parties ont trouvé une solu-tion et il s’avère que Slimanidevrait s’envoler avec le représen-tant du CRB, M. Malek Réda enFrance pour discuter avec lesresponsables nantais sur ce trans-fert. Mais, selon le site de laFédération algérienne de football,Islam Slimani ne fait pas du toutpartie du CR Belouizdad !

La preuve est que dans la listedes 28 joueurs publiée par le site dela Faf, le nom du joueur IslamSlimani figure sans club ! Sans com-mentaire ! SS.. MM..

ATTENDU DEPUIS QUELQUES JOURS À NANTES

Slimani et l’histoire d’un visa !IIll yy aa ddeess mmooiiss qquu’’oonn éévvooqquuee uunn pprroobbaabbllee ttrraannssffeerrtt ddee ll’’iinntteerrnnaattiioonnaall aallggéérriieenn àà ll’’ééttrraannggeerr aavvaanntt

qquuee NNaanntteess nn’’iinntteerrvviieennnnee ppaarr uunnee pprrooppoossiittiioonn..

portsS

� SSAAÏÏDD MMEEKKKKII

L’avant-centre de L’EN n’a toujourspas réglé son transfert

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IIll nn’’eenn ddeemmeeuurree ppaass mmooiinnssqquuee llee tteecchhnniicciieenn ffrraannççaaiissnnaattiiff ddee MMaarrsseeiillllee,, eett qquuii ssee

trouve être dans le même tempsconsultant d’une radio, en l’oc-currence RMC, pour ne pas laciter, est aujourd’hui enattente, notamment après sadernière audition par la com-mission de discipline, sise à laLigue. D’ailleurs, dans cesmêmes colonnes, nous avionssignalé que c’était bel et bien lapremière fois qu’un technicienétranger, se voyait convoqué àdeux reprises, en l’espace detrois ou quatre mois seulement,pour se justifier devant lesmembres de la structure encharge du championnat profes-sionnel.

Il est certain que la dernièresortie médiatique en date ducoach des Rouge et Noir, a bel etbien irrité au plus haut pointmême Mohamed Raouraoua,notamment quand Courbis aestimé que la sanction de qua-tre matchs de suspensioninfligé au cours du mois de juinà Mokhtar Benmoussa, ne jus-tifiait pas autant de sévérité. Ilest donc clair que du côté del’actuelle direction du club algé-rois, on craint une sanction qui

priverait Rolland Courbis debanc de touche. Mais dans l’im-médiat, il faut bien reconnaîtreque les Rouge et Noir ont reprisle chemin des entraînementssur la pointe des pieds, et figu-rent surtout aujourd’hui parmiles ténors habituels qui n’ontpoint encore fait l’objet dumoindre stage de préparationchargé.

Il est vrai que le Ramadhan,

et aussi le dernier parcoursdémentiel auquel ont fait faceles Rouge et Noir, durant l’ul-time étape de la précédente sai-son, ont visiblement obligéRolland Courbis et l’actuel stafftechnique, de ménager leuréquipe.

Il faut aussi rappeler que lesjoueurs de l’USM Alger, ontpratiquement repris le chemindes entraînements en rangs

dispersés, pour différentes rai-sons. C’est aussi la premièrefois, qu’à cette période de l’an-née, les Rouge et Noir n’ont pasencore disputé le moindrematch amical de préparation.

Le programme de repriseque poursuivent les joueursdepuis le début du mois dejuillet, a été choisi par Courbis,et jusqu’ici mis en applicationpar ses actuels adjoints, à leurtête Bilal Dziri. Tous les soirs,les Rouge et Noir s’entraînent àpartir de 23h au stade OmarHammadi, et se contentent dematchs d’application entre eux,sous le regard d’un public bonenfant. Mais à l’approche dudébut officiel de la prochainesaison, il est clair qu’au lende-main de l’Aïd El Fitr, les Rougeet Noir ne vont certainementpas adopter le train de sénateurdu moment.

Il est vrai que dès le retourdes frères Haddad, la formationalgéroise sera progressivementsoumise à une charge de travailplus importante, avec au pro-gramme un prochain stage depréparation du côté du Maroc.Dans tous les cas, pour l’ins-tant, c’est plutôt vraiment lecalme plat au sein des gars deSoustara, mais plus pour long-temps apparemment.

BB.. BB..

USM ALGER

Le contrat de Courbis tributaire de la LFP et la FAF ?AAuu mmoommeenntt ooùù nnoouuss mmeettttoonnss ssoouuss pprreessssee,, llee ccoonnttrraatt qquuii ddeevvrraa lliieerr RRoollllaanndd CCoouurrbbiiss aauu cclluubb cchheerr

àà SSoouussttaarraa,, ppoouurr uunnee aauuttrree ssaaiissoonn,, sseerraaiitt ssuurr llee ppooiinntt dd’’êêttrree ppaarraafféé ppaarr lleess ddeeuuxx ppaarrttiieess..

CC’’eesstt ccee ssooiirr qquuee lleess jjoouueeuurrss ddee ll’’AASSOOddiissppuutteerroonntt lleeuurr ttrrooiissiièèmmee mmaattcchhaammiiccaall ddeeppuuiiss ll’’eennttaammee ddee lleeuurr pprréé--

paration estivale au Maroc. Les camaradesde la nouvelle recrue Tedjar affronterontl’une des grosses cylindrées du champion-nat marocain et du continent africain, enl’occurrence le Raja de Casablanca.

Un match d’une extrême importancepour le staff technique chélifien et lesjoueurs qui vont se mesurer à un adver-saire de taille. Même si le résultat du matchn’a pas une grande importance, une belleprestation motivera le groupe pour la suitede la préparation.

Aux yeux du staff technique de l’ASO, larencontre de ce soir sera sans doute le vraitest pour les joueurs. Chacun devra démon-trer ses qualités pour espérer gagner uneplace de titulaire. Il faudrait dire que lematch de ce soir au stade Mohamed-V per-mettra à Ighil de mettre à l’essai peut-être

son équipe-type. D’après la même source, le

coach changera de stratégie, puisqu’il

compte aligner onze joueurs durant les

90 minutes.

Et s’il y’a nécessité, il va procéder à

quelques changements durant le match. Ce

sera donc l’occasion pour certains cadres de

saisir leur chance en gagnant des points.

C’est le stade de Mohamed-V qui abri-

tera cette confrontation, et selon des sour-ces, la rencontre sera probablementretransmise sur le petit écran, sur la chaînesportive marocaine, comme ce fut le caslors du match amical joué samedi dernierentre le Raja et le MCA qui était retransmisen direct, où le club de la capitale marocaine a battu celui d’Alger sur le scorede 3-0.

EE.. BB.. DD..

ASO CHLEF- RAJA CASABLANCA, CE SOIR

Le vrai test pour les Chélifiens UUnn mmaattcchh dd’’uunnee eexxttrrêêmmee iimmppoorrttaannccee ppoouurr llee ssttaaffff tteecchhnniiqquuee cchhéélliiffiieenn eett lleess jjoouueeuurrss qquuii vvoonntt

ssee mmeessuurreerr àà uunn aaddvveerrssaaiirree ddee ttaaiillllee..

LL’’aanncciieenn jjoouueeuurr ddee llaa JJSS KKaabbyylliiee,, KKaarriimmDDoouuddèènnee,, aa ééttéé ooffffiicciieell--

lement nommé au poste demanager général du MO Béjaïaet a été installé dans ses nouvel-les fonctions hier, a-t-on apprisauprès de Hamid Akik, le nou-veau président de l’un des troispromus en Ligue 1.

« J’ai jeté mon dévolu sur

Karim Doudène pour occuper leposte de manager général duMOB. Il sera présenté auxjoueurs et au staff technique cemardi. Désormais, il sera leurseul interlocuteur », a déclaré lenouveau premier responsabledu MOB. Intronisé aux com-mandes de la société sportivepar actions (SSA) des Crabes leweek-end dernier, Akik vise à

remettre de l’ordre dans un clubqui a été longtemps victimed’une instabilité administrativeayant failli le priver de l’acces-sion en fin d’exercice passé.« Doudène aura un rôle impor-tant dans le nouvel organi-gramme du club. C’est lui qui vaveiller sur les moindres détailsconcernant la vie quotidienne del’équipe. Cela va me permettre

de me consacrer aux grandschantiers qui m’attendent pourredresser la situation et surtoutdonner une assise profession-nelle à cette formation », a expli-qué Akik. Pour rappel, Doudènen’est pas à sa première expé-rience au poste de managergénéral, puisqu’il avait déjàoccupé cette fonction à la JSKabylie, il y a deux saisons.

MO BÉJAÏA

Doudène nommé manager général

RC ARBA

Bouchouk très proche L’ex-attaquantinternational, SaïdBouchouk, devraits’engager avec le RC Arbaavant la clôture du marchédes transferts d’été le31 juillet courant, a-t-onappris hier auprès del’agent du joueur.Bouchouk a accepté laproposition du nouveauprésident du RCA, DjamelAmani, été attendu hiersoir à Alger pour signerson contrat, a affirmé lamême source. Libéré cetété par la JS Kabylie, où iln’était resté que six mois,le joueur de 27 ans devaits’engager avec le CRBelouizdad, club aveclequel il avait mêmeentamé les entraînements,mais il a buté sur le« veto » de l’entraîneurargentin, Angel MiguelGamondi. Si l’attaquantsigne au profit« d’Ezzarga », il rejoindraaussitôt sa nouvelleformation qui se trouveactuellement à Aïn Draham(Tunisie), pour effectuerson stage d’intersaison.Outre Bouchouk, ladirection du RCA espèreengager également ledéfenseur central, AdelLakhdari (ES Sétif), bienque ce dernier aitaccompagné l’ASO Chlefau Maroc où il comptesigner. Le président Amanis’est déplacé à Sétif pourobtenir la lettre delibération du joueur.

MC ORAN

Les Hamraouaperdent face à Tozeur Le MC Oran s’est inclinéface au LPS Tozeur,nouveau promu en Ligue 1tunisienne (2-1), lors dumatch amical qui a opposéles deux équipes lundi soirà Tunis, dans le cadre deleurs préparatifs pour leprochain exercice 2013-2014. Les locaux quimenaient depuis la 15eminute grâce à Ziadi, ontdoublé la mise par Mebigui(35e), alors que lesOranais ont attendujusqu’à la 83e minute pourréduire le score sur un butde Nessakh. Il s’agit de lapremière rencontreamicale livrée par lespoulains du nouvelentraîneur des Hamraoua,l’Italien Gianni Solinas,depuis le début de leurstage qui se déroule àNabeul (60 km de Tunis).Avant de rejoindre laTunisie jeudi passé, lesRouge et Blanc d’Al Bahiaont été accrochés parl’USM Blida (L 2, Algérie) 1à 1, à l’occasion de leurpremière rencontreamicale de l’intersaison.Deux autres testsattendent les coéquipiersdu capitaine SeddikBerradja dans lesprochains jours, sachantque le match qui étaitprévu face à l’US Monastira été annulé.

� BBAACCHHIIRR BBOOUUTTEEBBIINNAA

� EELL BBOOUUAALLII DDJJIILLAALLII

L’entraîneur usmiste a encore une fois tenu des reproches contre ses instances

ES SÉTIF

L’Entente s’incline face au MSP Batna L’ES Sétif a perdu en amical face au MSP Batna 2 à 0 lundi soir au stade 8-Mai

1945 à Sétif dans le cadre des préparatifs des locaux pour leur rendez-vous face auCA Bizerte le 4 août prochain à Tunis, comptant pour la deuxième journée de laphase des poules de la coupe de la CAF. Les Batnéens, qui eux préparent le nouvelexercice 2013-2014, ont fait la différence au cours de la deuxième période, grâce àGherbi (47e) et Bacha (90+2). L’entraîneur de l’Aigle noir, le Français Hubert Velud, aaligné pour la circonstance un effectif composé essentiellement des joueurs rem-plaçants renforcés par quelques éléments de l’équipe espoirs. L’ESS se rendra ven-dredi prochain à Tunis pour affronter, 48 heures après, le CAB sur le terrain du stadede Radès.

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MERCREDI 31 JUILLET 2013portsS

CC oommmmee llee vveeuutt llaa ttrraaddii--ttiioonn,, cchhaaqquuee aannnnééee aauunniivveeaauu ddee llaa FFééddéérraattiioonn

algérienne des échecs, le mémo-rial « Mokhtar-Chergui » dejeux d’échecs se tiendra bel etbien cette année pour sa 15eédition durant ce mois sacré duRamadhan. Ce tournoi nationalaura lieu à partir de demainjusqu’à dimanche prochain, soitdu 1er au 4 août prochain à lasalle fédérale Ammour-Djillali àAlger, avec la participation deséquipes nationales toutes caté-gories.

Le tournoi se veut un hom-mage au « Doyen de la pressesportive » qui avait contribuéde son vivant, à la vulgarisationde la discipline, notamment parses écrits dans le quotidiennational El Moudjahid.

La compétition, programméechaque soirée à partir de 22h ausiège de la Fade, se jouera selonle système suisse : en sept ron-des à la cadence semi-rapide de25 minutes par joueur, avecajout de 10 secondes, à raisonde deux rondes par jour. Leniveau du 15e Mémorial«Mokhtar-Chergui» serarehaussé par la participationdes équipes nationales toutes

catégories, ainsi que les habi-tués de cet événement.

Ainsi, pour la quinzième foisde suite, la Fédération algé-rienne des échecs s’attellecomme il est de coutume, àchaque mois sacré deRamadhan à perpétuer lamémoire d’une figure du jour-nalisme sportif algérien. Il s’a-git encore une fois de rendre un

hommage à la mesure du grandhomme qui a consacré sa vie aujournalisme sportif. Les inscrip-tions sont ouvertes au niveaudu secrétariat de la Fade.

Tous ceux qui ont connu leregretté Mokhtar Chergui,journalistes, sportifs et amissont cordialement invités à par-ticiper au mémorial, en tantque joueurs ou spectateurs.

Cette traditionde la Fadecontribue parsa régularité àla massifica-tion des jeuxd’échecs enAlgérie et estdevenue par laforce des cho-ses une com-pétition trèsappréciée parles échéphileset qui consti-tue au passageune excellenteaubaine pourla détection etla sélectiondes jeunestalents.

Pour lapetite histoire,en véritablepassionné des

64 cases, il fit de son mieuxpour développer la pratique deséchecs. En effet, on racontemême que le regretté disparubattait régulièrement sesconfrères au cours d’intermina-bles parties d’échecs. La céré-monie de remise des prix auxlauréats se déroulera le 4 août àl’issue de la 7e et dernièreronde.

LL.. MM..

15e MÉMORIAL « MOKHTAR-CHERGUI » DE JEUX D’ÉCHECS

Les échéphiles perpétuent la traditionLLee ttoouurrnnooii ssee vveeuutt uunn hhoommmmaaggee aauu «« DDooyyeenn ddee llaa pprreessssee ssppoorrttiivvee »» qquuii aavvaaiitt ccoonnttrriibbuuéé

ddee ssoonn vviivvaanntt,, àà llaa vvuullggaarriissaattiioonn ddee llaa ddiisscciipplliinnee eenn AAllggéérriiee..

««Ces onze athlètes ont été rete-nus à la faveur des minimaA ou B réalisés cette année

(2013) », explique la même source. Sur lesonze qualifiés trois seulement ont obtenules minima B. Il s’agit de Baya Rahouli (tri-ple saut), Imad Touil (1500m), et MohamedAmine Benferar (800 m). A côté de BayaRahouli, deux autres filles Amina Bettiche(3000 m steeple) et Omrani Yasmina (hep-tathlon), seront à Moscou pour tenter d’a-méliorer leurs performances. « C’estd’ailleurs l’objectif des autres athlètes qua-lifiés à la suite du forfait du championolympique du 1500 m Taoufik Makhloufipour des raisons de santé », ajoute la FAA.Les autres athlètes qualifiés sont : HadjLazib Othman (110 m haies), MohamedAmine Benferar (800 m), Rahmani Miloud(400 m haies), Touil Imad (1500 m),Bouchicha Hichem, Touil Abdelmadjed,Abdelhamid Zerrifi (3000 m steeple),Amina Bettiche (3000 m steeple) et lemarathonien, Tayeb Filali. Les athlètesretenus, à l’exception de Zerrifi qui rallieradirectement la capitale russe à partir de

Paris, s’envoleront d’Alger, le 6 août pourMoscou. Il est à souligner qu’un groupecomposé de Makhloufi, Rabah Aboud, lesfrères Touil, Abderahmane Anou etBouchicha sont à Font Romeu depuis le 13juillet en cours, alors que Rahouli se pré-pare à Ayamonté en Espagne depuis le 12juillet. L’autre groupe qui compte MiloudRahmani, Hadj Laazib et Larbi Bourraada(suspendu et qui se prépare pour 2014)

séjourne à Leverkusen (Allemagne) depuisle 20 juillet. Par ailleurs et en marge de ceschampionnats, plusieurs autres activitéssont prévues, à savoir le 49e congrès de laFédération Internationale d’Athlétisme(Iaaf), le 1er forum mondial de l’athlétisme,l’assemblée générale de la confédérationafricaine d’athlétisme (Caaa) et l’assemblée générale de l’Union méditerra-néenne d’Athlétisme (UMA).

CHAMPIONNATS DU MONDE D’ATHLÉTISME

Onze athlètes arrachent les minimaLL’’AAllggéérriiee ppaarrttiicciippeerraa aavveecc 1111 aatthhllèètteess aauuxx cchhaammppiioonnnnaattss dduu mmoonnddee dd’’aatthhllééttiissmmee qquuii aauurroonntt lliieeuu dduu1100 aauu 1188 aaooûûtt pprroocchhaaiinn àà MMoossccoouu,, aa--tt--oonn aapppprriiss aauupprrèèss ddee llaa cceelllluullee ddee ccoommmmuunniiccaattiioonn ddee llaa FFAAAA..

LL eess sséélleeccttiioonnss aallggéérriieennnneess ddee jjuuddooSSeenniioorrss ((mmeessssiieeuurrss eett ddaammeess))eeffffeeccttuueerroonntt dduu 22 aauu 1199 aaooûûtt uunn

stage en commun avec leurs homologuestunisiennes, a-t-on appris auprès de laDirection technique nationale (DTN).

La direction technique nationaleconduite par Salim Boutebcha a retenuune dizaine d’athlètes pour ces deuxstages entrant dans le cadre du proto-

cole d’accord signé par la Fédérationalgérienne de judo (FAJ) avec son homo-logue tunisienne. Dans le cadre deséchanges inter-fédérations, la sélectionalgérienne seniors féminine va se rendreà Tunis pour un stage avec son homolo-gue tunisienne alors que les seniorsmessieurs vont accueillir leurs pairs àAlger. « La Fédération algérienne de

judo a conclu un accord avec son homo-

logue tunisienne pour la programmation

de ce stage pour les athlètes des équipes

nationales (Messieurs et Dames) en vue

des prochaines échéances internationa-

les », a déclaré Salim Boutebcha. Pour rappel, l’équipe nationale

cadets du judo, composée de cinq athlè-tes dont deux filles, prendra part du 7au 11 août aux championnats du mondede la discipline qu’abritera le ville amé-

ricaine de Miami. « Pour cette catégorie

d’âge, nous ne connaissons pas vraiment

le niveau de nos concurrents, mais nous

avons des judokas comme la jeune

Sadjia Amrane ou encore Salim Rebahi

qui peuvent créer la surprise. » a-il dit. L’équipe nationale algérienne (jun-

iors) va participer le mois d’octobre pro-chain aux championnats du monde de lacatégorie, prévus en Slovénie.

SIGNATURE D’UN PROTOCOLE D’ÉCHANGE

Le judo algérien et tunisien s’associent

CHAMPIONNATSDU MONDE

D’ATHLÉTISMEDE HANDISPORT

Retourtriomphal

des athlètesalgériens

Les athlètes algériensd’athlétisme handisportont regagné le pays triom-phalement, hier, après s’ê-tre illustrés auxChampionnats du Mondequi se sont déroulés àLyon en France du 20 au 28juillet, avec à la clef unemoisson de 23 médailles(10 or, 8 argent et 5bronze).

Le ministre de laJeunesse et des Sports, M.Mohamed Tahmi qui était àl’accueil des athlètes etdes membres de la déléga-tion, a tenu à les saluer unpar un et féliciter les athlè-tes et leurs encadrementstechniques pour les bon-nes prestations et lesrésultats « très positifs »obtenus à Lyon.

« Encore une fois, vousavez honoré les couleursalgériennes par vos per-formances et votre déter-mination à donner lemeilleur de vous-mêmespour décrocher des consé-crations. Je tiens à vous féliciter et rendrehommage à vos effortsconstants pour relever lesdéfis», a déclaré M. Mohamed Tahmi, à l’a-dresse des athlètes et deleur encadrement à leurarrivée à l’aéroport HouariBoumediene.

« Ces résultats dénotentdu bon travail accompli parnos techniciens et quiapportent à chaque foisdes résultats. Ils sont àencourager pour réaliserencore d’autres succès », aajouté M. Tahmi.

L’Algérie, représentéepar 25 athlètes a terminé lacompétition à la 9è posi-tion au classement généraldes médailles sur 67 paysclassés des 103 pays par-ticipants.

Lors de la dernière édi-tion des Mondiaux en 2011à Christchurch en NouvelleZélande, la moisson del’Algérie, avec 27 athlètes,était de 21 médailles (8 or, 6argent et 7 bronze) et une11è position sur 47 paysclassés.

� LLOOUUNNÈÈSS MMEEBBEERRBBEECCHHEE

La mémoire de Mokhtar Cherguisera encore une fois honorée

La sélection algérienne de volley-ball des moins de 18 ans (U-18) s’est inclinée faceà son homologue américaine sur le score de 3 sets à 0 (25-12, 25-18, 25-7), hier àNakhon Ratchasima (nord-est) pour le compte de la 4e journée du groupe C duMondial féminin qui se déroule en Thaïlande. Il s’agit de la 4e défaite de suite desAlgériennes dans le tournoi, après celles essuyées face aux Slovènes, auxBrésiliennes et aux Dominicaines sur le même score de 3 à 0. Hier, les joueuses del’entraîneur Kamel Rabia se sont inclinées en à peine 58 minutes de jeu. Dernière deson groupe à l’issue de la 4e et ultime journée de la phase de poules, la sélection algé-rienne jouera maintenant les matches de classement de la 17e à la 20e place. LesEtats-Unis, le Brésil, la Slovénie et la République dominicaine sont, eux, qualifiés auprochain tour.

MONDIAL DE VOLLEY-BALL DES U18 (FILLES)L’EN jouera pour une place honorable

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MERCREDI 31 JUILLET 2013Internationale

CONFLIT DE SYRIE

LLEE SSYYNNDDRROOMMEE IIRRAAKKIIEENNLLEE RRÉÉGGIIMMEE Al Assad, les rebelles et les Kurdes ont chacun consolidé les positions qu’ils détiennent

avec un partage de fait de la Syrie, dans la perspective de la conférence de Genève 2.

LL aa vviiccttooiirree àà HHoommss ddee ll’’aarrmmééeessyyrriieennnnee qquuii iinntteerrvviieenntt aapprrèèssddeess ggaaiinnss ddee llaa rréébbeelllliioonn ddaannss

le Nord et dans le Sud est un nouveausigne de la volonté des belligérants dese partager la Syrie avant une confé-rence de paix internationale àGenève. « Le régime, ayant consolidésa victoire à Homs, contrôle toute larégion qui va de Damas aux zonescôtières », affirme Karim Bitar, cher-cheur à l’Institut de relations interna-tionales et stratégiques (Iris). « Lesrebelles de leur côté contrôlent leNord et la vallée de l’Euphrate (Alep,Raqqa, Deir Ezzor) et les Kurdes, deplus en plus autonomes, le Nord-Est », dit-il.

Le régime syrien a annoncé lundila prise d’un quartier rebelle clé deHoms, troisième ville de Syrie et undes symboles de la révolte, au termed’une violente offensive d’un mois, unnouveau succès militaire pour lerégime syrien. Il s’agit du deuxièmesuccès militaire pour l’armée syrienneen moins de deux mois: le 5 juin, l’ar-mée avait repris Qousseir (centre-ouest), ville de la province de Homstenue par les rebelles pendant un an.Mais chaque camp enchaîne succès etdéfaites. Avant Homs, les rebellesavaient avancé ces récentes semainesdans la province septentrionaled’Alep, en prenant notamment la villede Khan al-Assal après avoir tué 150soldats selon une ONG, mais aussidans la région de Deraa (sud). Quantaux Kurdes, qui représentent 15% dela population, ils tentent de se taillerun territoire autonome dans le nordde la Syrie, sous l’œil inquiet de laTurquie.

« Les positions ne devraient doncplus beaucoup évoluer dans l’immé-

diat et sont désormais assez claires enattendant un éventuel sommet deGenève 2 » prôné par Washington etMoscou, indique M. Bitar. « Mais plusce sommet tardera à avoir lieu, plusl’Etat syrien unitaire sera menacé,puisqu’on voit aujourd’hui des législa-tions différentes, des drapeaux diffé-rents, des économies locales, desadministrations locales », précise-t-il.Selon lui, « on ne voit pas trop les inci-tatifs qui pourraient être offerts auxdifférentes parties lors des négocia-tions pour qu’elles renoncent à leursacquis d’aujourd’hui et qu’ellesreviennent ensemble dans un gironnational unitaire ». Selon les analys-tes, la prise de tel quartier ou tellelocalité ne signifie plus une réelle vic-toire pour les uns ou pour les autres.« Il faut voir les choses en face: noussommes dans une impasse et chaque

victoire du pouvoir ou de l’oppositionest une victoire à la Pyrrhus » avec uncoût dévastateur pour celui qui l’em-porte, estime Khattar Abou Diab, spé-cialiste du Moyen-Orient àl’Université Paris-Sud. « Gagneraujourd’hui quelques km2 ne résoutrien », selon lui.

« L’Occident empêche le régime del’emporter et la Russie, la Chine etl’Iran adoptent la même attitudeenvers l’opposition. il n’y aura pasdonc de vainqueur, ni de vaincu ».D’après le politologue, « le conflitsyrien est devenu une fusée à troisétages: l’étage local, l’étage régionalet l’étage international, avec auniveau le plus haut, les acteurs russeet américain ». Malgré l’optimisme dusecrétaire d’Etat américain JohnKerry, la tenue de Genève 2 sembledifficile en raison des désaccords

majeurs sur son objectif et ses partic-ipants, ainsi que de la poursuite de laguerre sur le terrain. « Sans un dealglobal entre Russes et Américains,rien ne se réglera et cela demande unengagement personnel de BarackObama et de Vladimir Poutine carnous sommes dans un conflit où sedessine le visage du Proche-Orientpour les prochaines années, si ce n’estpour les prochaines décennies »,assure M. Abou Diab. Pour RamiAbdel Rahmane, directeur del’Observatoire syrien des droits del’Homme (Osdh, basé en Grande-Bretagne), « chaque camp pense qu’ilpeut prendre le dessus. C’est une illu-sion » « Les Etats qui arment lesrebelles en croyant qu’ainsi ils peu-vent créer un équilibre sur le terrain,ne sont pas sérieux. Ils veulent plutôtplus une Partition ».

Homs, troisième ville de Syrie, après deux ans et demi de guerre

ELECTIONS AU ZIMBABWE

LLaa CCoommmmiissssiioonnéélleeccttoorraallee pprrêêttee

LLaa CCoommmmiissssiioonn éélleeccttoorraalleezziimmbbaabbwwééeennnnee ((ZZEECC)) aa aassssuurrééqquuee ttoouutt ééttaaiitt pprrêêtt ppoouurr lleessélections générales d’aujourd’-hui, rapportent hier desmédias. « Oui, nous sommesprêts pour les élections le 31juillet. (...) Oui, nous allonsavoir des élections libres etéquitables », a déclaré lundi laprésidente de la Commissionélectorale, la juge RitaMakarau, citée par des médias.Elle a indiqué que laCommission avait envoyé tousle matériel nécessaire, y com-pris les bulletins et de l’encreindélébile, et que des scruta-teurs avaient été déployés dansles 9 700 bureaux de voterépartis dans tout le pays.

Les résultats de la présiden-tielle seront annoncés cinqjours après le scrutin, maisceux des élections locales leseront dans les trois heures, aprécisé Mme Makarau.

« Seuls les résultats de l’é-lection présidentielle serontannoncés au niveau national etseule la ZEC peut annoncer lesrésultats officiels », a-t-ellesouligné. Les Zimbabwéensdoivent désigner leur prési-dent, leurs députés et des éluslocaux.

Le scrutin du 31 juillet doitmettre fin au fragile partagedu pouvoir entre le présidentRobert Mugabe -au pouvoirdepuis trente-trois ans et can-didat à sa propre succession à89 ans- et son opposant, lePremier ministre, MorganTsvangirai, associés contreleur gré début 2009 pour éviterune guerre civile.

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MERCREDI 31 JUILLET 2013Internationale

MM mmee AAsshhttoonn aa ppuu ddiissccuutteerrppeennddaanntt ddeeuuxx hheeuurreess aavveeccll’’eexx--cchheeff dd’’EEttaatt iissllaammiissttee,,

qui recevait ainsi officiellement sapremière visite depuis sa destitu-tion le 3 juillet par les militaires. LaFrance juge la situation en Egypte« très critique », et a appelé, à l’ins-tar des autres pays de l’UE et deWashington, à la libération de M.Morsi, qualifié de « détenu poli-tique ». Plusieurs milliers de sespartisans, déterminés à poursuivreleur bras de fer avec l’armée, défi-laient dans l’après-midi en plu-sieurs endroits du Caire pour récla-mer le retour au pouvoir du pre-mier président élu démocratique-ment du pays. Le vice-président dupays Mohamed El Baradei, prixNobel de la paix, a cependant dou-ché une nouvelle fois leurs espoirs,réaffirmant que M. Morsi avait« échoué » et rejetant l’idée qu’ilpuisse participer au processus detransition. Toutefois, a-t-il souli-gné, « les Frères musulmans (dontest issu M. Morsi) font toujourspartie du processus politique , etnous voulons qu’ils y prennentpart ». Mme Ashton était arrivéedimanche soir au Caire pour pro-mouvoir l’idée d’une transition« incluant toutes les forces poli-tiques », y compris la puissanteconfrérie qui refuse tout dialogueavec le nouveau pouvoir, qu’ellejuge illégitime. Elle avait toutefoisposé comme condition à sa venueau Caire la possibilité de rencontrerM. Morsi. Après deux heures de dis-cussions « franches » dont elle arefusé de rapporter le contenu et lelieu, elle a affirmé que M. Morsi« allait bien » et avait accès à latélévision et aux journaux. MmeAshton a insisté sur le fait qu’elleétait là « pour aider, pas pour impo-ser » et que la solution à la crise,qui s’est traduite depuis un moispar plus de 300 morts dans des vio-lences, dépendait des Egyptienseux-mêmes. Elle a assuré vouloirrevenir prochainement en Egypte.Les islamistes. n’ont pas dévié deleur position de principe, affirmantavoir prévenu la responsable euro-péenne qu’ils poursuivraient leurmobilisation jusqu’au retour de M.Morsi. La libération de l’ancien pré-sident et d’autres responsables desFrères musulmans devrait être« un acquis » avant même le débutdes discussions et non

l’objet des négociations avec lesnouvelles autorités, a estimé AmrDarrag, un dirigeant du parti issude la confrérie. M. Morsi est, outresa détention par l’armée, sous le

coup d’une demande de mise endétention préventive de la part dela justice, qui l’accuse de complicitéavec le Hamas palestinien, notam-ment lors de son évasion de prisondébut 2011 pendant la révoltecontre le régime de HosniMoubarak.

Les adversaires de M. Morsi, éluen juin 2012, l’accusent d’avoirgouverné au profit de son seul campet d’avoir laissé le pays s’enfoncerdans la crise économique. Lesmanifestations géantes du 30 juincontre lui ont fait perdre sa légiti-

mité et justifient selon eux la déci-sion de l’armée de le renverser. Cebras de fer entre armée et pro-Morsi fait redouter de nouveauxbains de sang, notamment après lamort de 81 civils et d’un policierdans des affrontements entre isla-mistes et forces de l’ordre samediau Caire.

Les manifestations d’hier, pla-cées sous le slogan « Les martyrs ducoup d’Etat », entendent notam-ment dénoncer ces violences à pro-ximité de la mosquée Rabaa al-Adawiya, où les pro-Morsi tiennent

un sit-in depuis un mois. Les auto-rités menacent de disperser par laforce ces sit-in dans la capitale, lesaccusant d’être des foyers de « ter-rorisme ». Elle ont promis desmesures « fermes » si les manifes-tants « outrepassaient leur droit àl’expression pacifique ».

De son côté, l’Unicef s’est dit« profondément inquiet » par lesviolences qui ont touché desenfants au cours de ces violences,appelant toutes les parties à « nepas exploiter les enfants à des finspolitiques et à les protéger ».

OBAMA RENCONTRE LES NÉGOCIATEURS PALESTINIENS ET ISRAÉLIENS

LLeess ppoouurrppaarrlleerrss dduu pprroocceessssuuss ddee ppaaiixx oonntt rreepprriissLLEESS NNÉÉGGOOCCIIAATTIIOONNSS de paix, suspendues depuis fin 2010, ont redémarré hier à Washington sous l’égide des Etats-Unis qui ont

salué un moment « prometteur », appelant les deux camps à « travailler dur ».

LL ee pprrééssiiddeenntt ddeess EEttaattss--UUnniiss BBaarraacckkOObbaammaa rreennccoonnttrraaiitt hhiieerr mmaattiinn lleessnnééggoocciiaatteeuurrss iissrraaéélliieennss eett ppaalleessttiinniieennss,,

au lendemain de la reprise des pourparlers depaix à Washington, a annoncé un responsa-ble de la Maison Blanche. Le président « ren-contre les principaux négociateurs des deuxcamps ce matin », a précisé ce responsablesous couvert de l’anonymat. Il n’a pas donnéplus de détails dans l’immédiat sur cette ren-contre qui ne figurait pas au programme offi-ciel du président. La ministre israélienne dela Justice Tzipi Livni et le négociateur pales-tinien Saëb Erakat étaient réunis hier matinautour d’une table de neuf personnes pour ledîner de rupture du jeûne du ramadhan,offert par le secrétaire d’Etat américain JohnKerry, qui a arraché récemment un accordpour la relance du dialogue direct entre lesdeux parties. Au terme de ce repas, unresponsable américain a qualifié la rencontrede « constructive et productive » et qui s’est

déroulée dans un « bon état d’esprit ». Cedîner symbolique, que John Kerry a qualifiéde moment « très, très particulier », devaitêtre suivi d’une réunion trilatérale hier etd’une déclaration à la presse. Après plus desix décennies de conflit et de multiples échecsde relance du processus de paix, le départe-ment d’Etat américain avait prévenu que cesnégociations pourraient durer « au moinsneuf mois », tout en refusant de parler de« date-butoir ». Les dernières négociations depaix directes israélo-palestiniennes avaientété gelées en septembre 2010, au bout detrois semaines, en raison de la poursuite de lacolonisation israélienne à El Qods et enCisjordanie occupées. Dans un communiquélundi, le président Barack Obama a salué unmoment « prometteur » tout en avertissantles deux camps qu’ils devront faire des« choix difficiles» et qu’»il faudra travaillerdur ». « Le plus dur reste à venir dans cesnégociations et j’espère que tant les

Israéliens que les Palestiniens aborderont cesdiscussions de bonne foi, avec déterminationet une attention soutenue », a-t-il dit. Le pré-sident des Etats-Unis, qui avait fait du règle-ment du conflit au Proche-Orient la prioritéde son premier mandat en janvier 2009,avant d’échouer, s’est dit « heureux » que lePremier ministre israélien BenjaminNetanyahu et le président palestinienMahmoud Abbas aient accepté de reprendrelangue et envoyé des négociateurs àWashington. En effet, les principaux pointsde désaccords entre Palestiniens et Israéliensportent essentiellement sur les frontièresd’un futur Etat palestinien, la poursuite parIsraël de sa politique de construction de colo-nies dans les territoires palestiniens occupéset sans cesse décriée par l’ONU et la commu-nauté internationale, le statut d’El Qods et lesort des réfugiés palestiniens. Avec ce regaind’activité du processus de paix, M. Obama aaffirmé que les Etats-Unis étaient prêts à

soutenir les deux parties israélienne et pales-tinienne tout au long de ces négociations,avec l’objectif « ‘de parvenir à deux Etats,vivant côte à côte dans la paix et la sécurité »,selon la Maison-Blanche. A l’instar du chefde M Obama, M. Kerry a déclaré lundi devantla presse, lorsqu’il annonçait la nominationde l’ancien ambassadeur Martin Indykcomme émissaire spécial pour les négocia-tions de paix israélo-palestiniennes, que lesnégociateurs allaient être confrontés à deschoix difficiles nombreux et que les diri-geants des deux parties devraient « recher-cher des compromis raisonnables sur desquestions ardues, compliquées, chargées d’é-motion et symboliques ». Selon le chef de ladiplomatie américaine, si les dirigeants desdeux parties arriveraient à faire preuve devolonté de faire ces « ‘choix difficiles et decompromis raisonnables », alors la paix serapossible.

LL’’UUnniioonn eeuurrooppééeennnnee aa iinnddiiqquuéé hhiieerr vvoouullooiirr «« ccoonnttii--nnuueerr àà jjoouueerr uunn rrôôllee ddee ffaacciilliittaatteeuurr »»,, yy ccoommpprriiss eennuussaanntt dduu lleevviieerr ffiinnaanncciieerr,, ppoouurr uunn rreettoouurr àà llaa ddéémmoo--ccrraattiiee eenn EEggyyppttee ooùù ssee ttrroouuvvee aaccttuueelllleemmeenntt ssaa cchheeff ddeellaa ddiipplloommaattiiee,, CCaatthheerriinnee AAsshhttoonn.. «« NNoouuss aavvoonnss ddééjjààjjoouuéé uunn rrôôllee ttrrèèss iimmppoorrttaanntt ddee ffaacciilliittaatteeuurr eenn EEggyyppttee,,eett nnoouuss aalllloonnss ccoonnttiinnuueerr »»,, aa ddééccllaarréé ddaannss uunn ppooiinntt ddeepprreessssee llee ppoorrttee--ppaarroollee ddee MMmmee AAsshhttoonn,, MMiicchhaaeell MMaannnn..LL’’UUEE «« aa uunn rrôôllee iimmppoorrttaanntt »» ccaarr «« cc’’eesstt pprreessqquuee llaasseeuullee oorrggaanniissaattiioonn aavveecc llaaqquueellllee ttoouutt llee mmoonnddee vveeuuttddiissccuutteerr eenn EEggyyppttee »»,, aa--tt--iill ssoouulliiggnnéé.. IIll aa pprréécciisséé qquueeMMmmee AAsshhttoonn,, qquuii aa ppuu rreennccoonnttrreerr ddaannss llaa nnuuiitt ll’’eexx--pprréé--ssiiddeenntt iissllaammiissttee MMoohhaammeedd MMoorrssii,, ggaarrddéé aauu sseeccrreett ppaarrll’’aarrmmééee ddeeppuuiiss pprrèèss dd’’uunn mmooiiss,, ééttaaiitt «« eenn ccoonnttaacctt ppeerr--mmaanneenntt aavveecc ttoouuss lleess ggeennss qquuii ccoommpptteenntt ddaannss llaarrééggiioonn »»,, yy ccoommpprriiss lleess EEttaattss--UUnniiss.. LLaa rreessppoonnssaabblleeeeuurrooppééeennnnee ss’’eesstt nnoottaammmmeenntt «« eennttrreetteennuu pplluussiieeuurrssffooiiss »» aavveecc llee sseeccrrééttaaiirree dd’’EEttaatt aamméérriiccaaiinn JJoohhnn KKeerrrryy,,aa pprréécciisséé llee ppoorrttee--ppaarroollee.. EEnn rrééppoonnssee àà uunnee qquueessttiioonn,,

iill aa ttoouutteeffooiiss nniiéé qquuee llaa ddiipplloommaattiiee eeuurrooppééeennnnee iinntteerr--vviieennnnee eenn EEggyyppttee «« ssoouuss pprreessssiioonn dd’’uunn ppaayyss oouu dd’’uunnaauuttrree »».. MMmmee AAsshhttoonn nn’’eesstt ppaass aallllééee eenn EEggyyppttee «« aavveeccuunn ppllaann »»,, mmaaiiss eellllee «« ffaaiitt llaa nnaavveettttee eennttrree lleess ddiifffféé--rreenntteess ppaarrttiieess »» aavveecc llee mmeessssaaggee eeuurrooppééeenn qquuee «« llaa vviioo--lleennccee ddooiitt ss’’aarrrrêêtteerr »» eett qquu’’uunn rreettoouurr àà llaa ddéémmooccrraattiieeddooiitt êêttrree ooppéérréé «« llee pplluuss vviittee ppoossssiibbllee »»,, aa--tt--iill eexxpplliiqquuéé..LL’’UUEE ppeeuutt ddaannss ccee ccaaddrree jjoouueerr dduu lleevviieerr ddee ssoonn aaiiddeeffiinnaanncciièèrree aauu ppaayyss,, dd’’uunn mmoonnttaanntt gglloobbaall ddee 445500mmiilllliioonnss dd’’eeuurrooss ppoouurr llaa ppéérriiooddee 22001111--22001133,, aa ssoouulliiggnnééMM.. MMaannnn.. «« CCeellaa nnee vveeuutt ppaass ddiirree qquu’’iill yy aa uunnee pprreessssiioonnddiirreeccttee »» ffiinnaanncciièèrree,, «« mmaaiiss ttoouuttee nnoottrree aaiiddee eesstt ccoonnddii--ttiioonnnneellllee eett ddaannss lleess ddeerrnniieerrss mmooiiss nnoouuss nn’’aavvoonnss ppaassddééppeennsséé bbeeaauuccoouupp ccaarr iill nn’’yy aa ppaass eeuu aasssseezz ddee pprrooggrrèèssddaannss llaa ttrraannssiittiioonn ppoolliittiiqquuee »»,, aa--tt--iill rraappppeelléé.. LL’’UUEE eessttaauussssii «« pprrêêttee àà oobbsseerrvveerr lleess éélleeccttiioonnss »» cceennssééeess êêttrreepprroocchhaaiinneemmeenntt oorrggaanniissééeess eenn EEggyyppttee,, aa aajjoouuttéé lleeppoorrttee--ppaarroollee..

Mme Ashton, outre le président déchu, a rencontré le président par intérim, Adly Mansour et le chef de la diplomatie égyptienne, Nabil Fahmi

MEURTRE DEBENAZIR BHUTTOMMuusshhaarrrraaff sseerraaffoorrmmeelllleemmeenntt

aaccccuusséé

LL ’’eexx--pprrééssiiddeenntt ppaakkiissttaannaaiissPPeerrvveezz MMuusshhaarrrraaff sseerraa ffoorr--mmeelllleemmeenntt iinnccuullppéé dduu

meurtre de sa rivale BenazirBhutto, assassinée en 2007 en pleinrassemblement politique, une pre-mière pour un ancien chef desarmées au Pakistan, ont indiquéhier des avocats à l’issue d’uneaudience. Musharraf, rentré auPakistan fin mars après quatre ansd’exil, a été rapidement rattrapépar plusieurs affaires, étant notam-ment soupçonné de complot pour lemeurtre de Mme Bhutto, tuée endécembre 2007 lors d’une attaque àl’arme légère doublée d’un attentatsuicide. L’ex-général, placé en rési-dence surveillée dans sa villa desenvirons de la capitale Islamabad,s’est présenté hier à une audienced’un tribunal anti-terroriste danscette affaire, a dit le procureurChaudhry Azhar. M. Musharrafdoit comparaître à nouveau lorsd’une audience-clé le 6 août pro-chain. « Les accusations de complotcriminel et de meurtre seront alorslues en sa présence. Il devra lirel’acte d’accusation et le signer afinque le procédures judiciaires sepoursuivent », a ajouté le procu-reur. Un des avocats de M.Musharraf, Me Ahmed RazaKasuri, a assuré que l’ancien mili-taire arrivé au pouvoir en 1999 à lafaveur d’un coup d’Etat allait plai-der non-coupable dans cette affaire,et qu’il se présenterait en cour.Personne n’a été condamné pour lemeurtre de Benazir Bhutto. Lerégime de M. Musharraf avait à l’é-poque accusé le chef des talibanpakistanais du TTP, BaitullahMehsud, qui avait nié toute impli-cation et a depuis été tué par un tirde drone américain. Outre le dos-sier Bhutto, Pervez Musharraf estdans le collimateur de la justicepakistanaise pour l’imposition del’état d’urgence en 2007 et le meur-tre un an plus tôt, dans une opéra-tion militaire, d’Akbar Bugti, unchef rebelle de la province duBaloutchistan (sud-ouest).

LA SITUATION DEMEURE PRÉCAIRE EN EGYPTE

LLaa cchheeff ddee llaa ddiipplloommaattiiee ddee ll’’UUEE rreennccoonnttrree MMoorrssiiCCAATTHHEERRIINNEE AASSHHTTOONN a rencontré Mohamed Morsi, gardé au secret par l’armée, et assuré qu’il allait

« bien », avant de quitter hier le pays où aucune issue politique à la crise ne se dessine malgré ses efforts.

LL’’UUEE vveeuutt jjoouueerr uunn «« rrôôllee ddee ffaacciilliittaatteeuurr »» eenn EEggyyppttee

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Culture MERCREDI 31 JUILLET 2013

INLIVE

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LE SALON DU LIVRE ET MULTIMEDIA AMAZIGH ANNULÉ

QQuuii vveeuutt mmaarrggiinnaalliisseerr BBoouuiirraa ?? AAPPRRÈÈSS la suppression du semi-marathon des donneurs de sang de Bouira, le second important événement

culturel annuel qu’est le Salon du livre et du multimédia amazigh n’aura pas lieu cette année.

YASMINA KHADRAÀ ORAN IIll eexxpprriimmee uunn ffoorrtteenntthhoouussiiaassmmee ppoouurr llee cciinnéémmaa Le talentueux romancier algérienMohamed Mouleshoul,mondialement connu sousl’appellation Yasmina Khadra aexprimé, lundi soir à Oran, unfort enthousiasme pour lecinéma, décalarant j’aimetoujours écrire pour le cinéma.Invité à une séance-débat« Autour d’une œuvre » dans lecadre de la 5e édition desrencontres de l’Institut dedéveloppement des ressourceshumaines (Idrh), l’auteur de laprestigieuse oeuvre L’attentat aestimé « intéressant de setourner pleinement vers le 7e artet marquer une petite trêve avecle roman. Histoire d’exceller dansla créativité et de se lancer dansun nouveau créneau artistique».Au passage, Yasmina Khadra arévêlé qu’il a consacré deuxscénarios, l’un pour le réalisateuralgérien Rachid Bouchareb, qu’ilcompte accompagner dans sapercée cinématographique,déplorant le fait que le film Ce que le jour doit à la nuit n’apas eu l’écho escompté enAlgérie. Il a déclaré, dans ce sens,« le cinéma chez nous est à latraîne. Au lieu de plaider pourl’ouverture de salles de cinéma,certains s’attaquent àl’initiative ». Abordant sonexpérience éditoroiale, l’orateur afustigé certains réseaux qui s’opposent à l’émergence detalents algériens, qui n’arriventpas à intéresser le monde. «Letalent il faut le défendre», a-t-ilaffirmé faisant allusion à deslobbyisme ou ce qu’il a appelé« parisianisme ». A titreillustratif, il a indiqué qu’il afinancé trois romans d’écrivainsalgériens, sans pour autantréussir à les hisser plus haut.« Le monde éditorial n’a rienlaissé aux débutants », a-t-ilconclu. Commentant lestraductions de ses œuvres,Yasmina Khadra estime que« c’est généralement bon, commel’atteste le succès qu’elles ontremportées ». Faisant part de sesprojets, il a annoncé la parutionde son nouvel ouvrage Les angesmeurent de nos blessures au moisd’août prochain. Un autre romanparaîtra l’année prochaine, a-t-ilajouté. Les rencontres del’institut Idrh se poursuivent ensoirées ramadhanesques avecdiverses activités d’animationartistiques, scientifiques etculturelles.

Soirée culturelle à Dar Khedaoudj El AmiaA l’occasion du mois deRamadhan et en collaborationavec l’association Rampe LouniArezki, Casbah, le muséeorganise aujourd’hui, mercredi31 juillet 2013, une soiréeculturelle, à partir de 22h30.- 22h35 : Allocution debienvenue par Mme Amamradirectrice du musée et M. AïtAoudia, président del’association Rampe LouniArezki, Casbah.- 23h00 : Poésie par : YacineOuabed, Rabah Haouchine,Rachid RezaguiChansons par : L’hadiRahmouni.-23h30 : Bouqalate- Historique de la bouqala parl’écrivain Kaddour M’Hamsadji- Déclamation des bouqalate.

Kan ikoli nhabek ou nmoutalik, qui ne connaît pascette belle chanson bien

entraînante, et son clip aussi,décliné sous un tempo retro manou-che qui révéla incontestablementcette chanteuse au tempérament defeu au grand public. Dans sonalbum sorti, il y a à peine troismois, on y découvre une multitudede genres musicaux universels,mélangés aux sons algériens. Unefusion qui ressemble bien à cettejeune femme qui est passée de lamusique classique andalouse à lamusique actuelle moderne avec uneclaire aisance. Aussi, dans AmelZen, le nom de son album éponymeon peut y écouter du reggae, du fla-menco, du chaâbi. On y swing aussi,on y danse sur du tempo kabyle, sesorigines, et on fait la fête.

Dotée d’une très belle voix etd’une maîtrise remarquable desmusiques traditionnelles maghrébi-nes, Amel Zen est aussi doubléed’une fraîcheur remarquable, des ingrédients qui font d’elleaujourd’hui l’une des femmesauteurs, compositeurs et interprè-tes algériennes qui feront lamusique algérienne de demain.Rencontrée au chapiteau du Hiltonoù elle s’est produite la semainedernière dans le cadre des soiréesWell Soud du Ramadhan, c’est affa-ble et tout sourire qu’elle se prêteraà nos jeux des questions-réponse..

L’Expression : CCoommmmeenntt êêtteess--vvoouuss vveennuuee àà llaa cchhaannssoonn ??

AAmmeell ZZeenn : Depuis toute jeune, àl’âge de dix an déjà, j’ai intégré l’as-sociation de musique andalouse ElKaïssaria de Cherchel. En 2002,quand j’ai eu mon Bac je n’ai pas pupoursuivre l’activité musicale ausein de l’association alors j’airejoint l’orchestre régional d’Algersous la direction de maître ZeroukMokdad, et en 2004, l’Orchestrenational de musique andalousedirigé à l’époque par GerbasRachid. En 2007, quand j’ai ter-miné mes études d’architecture, j’aitenté l’expérience Alhan wa chababdans sa première édition où j’ai

représenté la wilaya de Tipasa. Jesuis arrivée au septième prime.Après 2007, le chalenge se pose. Lapériode de flottement. C’est lemoment où il fallait réfléchir à com-ment s’imposer artistiquement,trouver son identité. Beaucoup deréflexion jusqu’à nos jours, de 2007à 2013 avec la sortie de l’album. Jeme cherchais constamment. Jecherchais mon identité artistique.Il fallait chercher la couleur aveclaquelle je devais m’annoncer aupublic. L’album est sorti le 25 mai2013.

CC’’ééttaaiitt ddéécciiddéé qquuee vvoouuss aalllliieezzffaaiirree uunnee ccaarrrriièèrree aarrttiissttiiqquuee ??

Oui, depuis mon enfance.C’était un rêve d’enfant exacte-ment. Je voyais beaucoup à traversles chaînes occidentales les émis-sions télé comme « Graine de star »,Star Academy, et l’occasion estvenue en 2007 par « Alhan wa cha-bab » où il fallait que je la saisisseà tout prix.

CCeellaa ffaaiitt qquuooii ddee ppaasssseerr ddee llaammuussiiqquuee aannddaalloouussee àà ddee llaa vvaarriiééttééaallggéérriieennnnee,, mmooddeerrnnee,, ssii oonn vveeuutt ??

Très bonne question. En fait,j’ai toujours été une personneouverte sur les autres styles demusique. J’ai toujours été attiréepar la pop , le rock, la musiquelatino, la salsa. Tout ce qui estméditerranéen , mais j’écoute beau-coup du Reinette l’Oranaise, LiliBoniche, Lili Monty, ce sont là mesréférences en termes de musiqueancienne que j’aime bien écouter.

IIll yy aa uunnee ddiivveerrssiittéé ssoonnoorree iinnddéé--nniiaabbllee ddaannss vvoottrree rrééppeerrttooiirree....

Justement, parce que l’Algérieest riche d’une multitude demusiques et je suis une Algériennequi absorbe toute cette énergiepositive et cette culture du pays. Jesuis de mère chaouie, de père che-noui, j’étais bercée par la musiquearabo-andalouse et puis je suis uneAlgérienne moderne qui écoute lamusique du monde.

QQuueelllleess ssoonntt vvooss iinnfflluueenncceess,, mmiissàà ppaarrtt llaa mmuussiiqquuee aallggéérriieennnnee ??

Les artistes auxquels je m’iden-tifie ? En ce moment, je suis trèsjazz. J’écoute beaucoup le jazz.C’est une musique assez savante,

assez complexe, j’essaye decomprendre comment ellefonctionne de l’intérieur.

AAvveezz--vvoouuss aauussssii uunnee ppaass--ssiioonn ppoouurr llee rroocckk ??

Sincèrement la chansonAinek mizenek, je l’ai compo-sée au feeling. Je l’ai écritepar rapport à un vécu en évo-quant la trahison de certainespersonnes sur lesquelles j’a-vais mis beaucoup deconfiance, que ce soit desamis ou autres. Je me suisréveillée un beau jour en fre-donnant cette phrase « Ainekmizenek mataetichi li chihad,limayestahel aâtih ala hsa-bou ». J’avais un peu de rageau fond de moi. Donc je lachantais effectivement sur unton très rock. Le rock est làet il m’habite sans que je lesache en fait.

VVoouuss aavveezz ttrraavvaaiilllléé aauussssii ààllaa ttéélléé....

Oui, j’ai fait une expé-rience à la Chaîne IV. J’aicoanimé avec Yani Aberkaneune émission de hit paradesoù je faisais passer des vidéosclips berbère de toutel’Algérie.

DDeess ddaatteess ddee ccoonncceerrttss ppoouurr llaapprroommoottiioonn ddee vvoottrree aallbbuumm ??

Oui ,je serai le 5 août au Hilton.Le 9 août si ce n’est pas l’Aïd, jeserai au complexe corne d’or deTipasa, et le 30 juillet je serai auMéridien d’Oran.

AAvveezz--vvoouuss ddééjjàà ffaaiitt uunnee ssccèènnee ààll’’ééttrraannggeerr ??

Je me suis déjà produite enFrance avec le groupe Yacine andthe Oriental Groove, moitié algé-rien, moitié catalan. J’ai eu lachance de jouer avec des musicienscatalans, grecs, péruviens, de laMéditerranée. C’était que du bon-heur !

EEnnffiinn,, qquuee ppoouurrrriioonnss--nnoouuss vvoouussssoouuhhaaiitteerr ??

Du courage et de la persévé-rance ! car être artiste c’est unelutte au quotidien en Algérie. Mesouhaiter aussi de l’espoir pour queje ne sombre pas quand je suis dansdes moments difficiles. Et peut-êtreet pourquoi pas, une carrière inter-nationale. C’est le rêve !

OO.. HH..

LL ’’iinnffoorrmmaattiioonn nnoouuss aa ééttéé ccoommmmuunniiqquuééeeppaarr uunn ppaarrttiicciippaanntt qquuii ssee ddiitt mmaallhheeuurreeuuxxddee vvooiirr uunn ppaarreeiill rreennddeezz--vvoouuss,, qquuii ppaarrttii--

cipe concrètement à l’avancée de la langueamazighe, finir dans les oubliettes. Cette ren-contre dont la 8e édition a été une totale réus-site vient d’être annulée après l’annulation dusemi-marathon international des donneurs desang.

Lors des préparatifs du 8e Salon du livre etmultimédia amazigh, l’année dernière, unerumeur faisait état de la délocalisation de cetteunique activité annuelle dédiée à la culture auniveau de Bouira si on excepte les rencontresplutôt folkloriques, dont sont fans les respon-sables du secteur à Bouira. Le motif invoqué,selon un membre actif du comité, qui a requisl’anonymat, serait lié à l’acquisition, par lawilaya, de beaucoup d’ouvrages qui n’auraientpas été payés.

Même si l’argument était avéré, il n’annulepas une pareille manifestation pour si peu, àmoins que cette raison ne soit qu’une excuse.L’impact de ce Salon n’est plus à prouver. Toutau long des huit éditions, l’organisationgagnait en expérience et les participants aug-mentaient d’année en année. En décidant d’al-ler ailleurs, le HCA, qui reste le maître de l’ou-

vrage et principal organisa-teur donne un sérieux coup defrein à tamazight dans unewilaya connue pour sa compo-sante linguistique multiple.Pour les plus au fait des affai-res de la culture, cette annula-tion intervient dans uncontexte particulier. LeFestival de la chanson qui est àla 3e édition connaît unerégression, d’année en année.Après une édition expérimen-tale qui a vu le chantre AïtMenguellat venir directementde France vers Tikjda, le rossi-gnol du malouf et du constan-tinois Benzina, les maîtres deRaïna Raï qui se sont produissur les hauteurs du Djurdjura,la dernière prestation était desplus médiocres avec quelqueschanteurs locaux, et bien sûr,cette ville d’Akbou que nul ne connaît.

La fin du Salon du livre et du multimédiaamazigh montre à qui veut le voir que Bouiraest marginalisée sur le plan culturel et dansplusieurs autres domaines. Le secteur de la cul-ture qui reste le premier concerné dans cetteannulation, continue de susciter le méconten-tement.

Tous les projets en réalisation : le Théâtrerégional au chef-lieu de wilaya, les travaux del’annexe de la bibliothèque nationale, leThéâtre plein air, les Bibliothèques communa-les, sont autant de projets qui connaissent desretards et quelques fois des arrêts. Cette situa-tion participe de son côté au plan mis en place.

AA.. MM..

EENNTTRREETTIIEENN RRÉÉAALLIISSÉÉ PPAARR

�� OO.. HHIINNDD

AMEL ZEN, CHANTEUSE, À L’EXPRESSION

««UUnnee ccaarrrriièèrree iinntteerrnnaattiioonnaallee,, llee rrêêvvee !!»»

L’impact de ce salon n’est plus à prouver

� AABBDDEENNOOUURR MMEERRZZOOUUKK

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MERCREDI 31 JUILLET 2013

O n annonce que le musée nationaldes Arts traditionnels et populai-res organise, avec la contribution

de l’Association «Les Amis de la rampeLouni Arezki» (El Qaçba, zemân d’Alger),une soirée ramadhanesque, dans le ritecitadin algérois, ce mercredi 31 Juillet2013 à 22 heures à Dâr Khadaouadj El‘Amia, rue Mohamed Malek, dans l’an-cien quartier « Soûq el Djamaa », de laCasbah-Alger. Il y aura, apprend-on, unrécital de poésie (Yacine Ouabed, RabahHaouchine, Rachid Rezzagui), du chantchaabi (El Hadj Rahmouni) et… une pré-sentation de la « boûqâla » : déclamationde bouâqal par Mme Hamadou Ouerdia,centenaire, née le 1er octobre 1913.

Je voudrais ébaucher très rapide-ment, sinon une réflexion, une brèveévocation qu’on n’a pas coutume de pen-ser ensemble pour savoir et comprendrece jeu de société, appelé couramment« el boûqâla » et dont le caractère, à l’o-rigine féminin puis plus tard mixte,repose surtout sur les circonstances his-toriques de sa création. En effet, les poé-sies improvisées toujours en arabe parléet récitées par les femmes au cours decette séance de réconfort moral mutuelsont inspirées d’un pan, aujourd’huioublié, de la guerre de course enMéditerranée (XVIe-XVIIe siècle). Ces fem-mes avaient un mari, un fils, un fiancé,un frère, un oncle, parti en mer pour pro-téger nos côtes et, le cas échéant, com-battre l’ennemi. Longtemps, avant moi, àcette poésie orale, épique et populaire sesont intéressés des ethnologues fran-çais (Doutté, en 1909, Desparmet, en1913) et des chercheurs algériens(Youssef Oulid Aïssa, en 1947,Mohammed Benhadji Serradj, en 1951,Saadeddine Bencheneb, en 1956). Ils ontpublié des séries d’articles de circons-tance, sur ce sujet, sans toutefois enapprofondir les apports essentiels quienrichissent incontestablement notrepatrimoine culturel immatériel. À ce« Jeu de la Boûqâla », qui a son rituelprécis, j’ai consacré, à la suite d’un tra-vail de longue haleine, de recherche, devérification et de mise au point, unouvrage sous le même titre, paru en 1989à l’OPU (Alger) pour essayer de mieux enfaire connaître l’histoire, les origines, leséléments (poèmes et accessoires :ustensile boûqâla, eau, kânoûn ounâfakh [brasero], ingrédients odorifé-rants,…), la fonction, le public et la façonde le pratiquer. Cela dit, encore que dansles années 70/80, j’ai eu, accompagné deplusieurs grands comédiens pour la réci-tation des poèmes et de DjamelBenhabylès pour la réalisation tech-nique, la joie de présenter « Le Jeu de laboûqâla » à la radio chaîne 1 et chaîne 3,au centre culturel « Nâdi AïssaMessaoudi » de la radio algérienne (5octobre 2006), et j’en ai trop souventparlé dans des conférences.

Qu’est-ce que «la boûqâla» ?Au cours des soirées du mois sacré

de Ramadhâne — parfois en d’autresmoments propices de l’année — il estfréquent que dans les vieilles familles del’Algérois (Casbah et les environs) ainsique dans celles de certaines villes por-tuaires (Dellys, Béjaïa, Cherchell,Ténès,…) et de l’intérieur (Blida, Koléa,Miliana, Médéa,…), on tient des séances

récréatives et culturelles du jeu dit de laboûqâla. Au cours de ces séances trèsconviviales, familiales ou entre voisines,dans les soirées fraîches, par exemple,sur les terrasses de la Casbah, toute bai-gnée de clair de lune, on organise « unebouîqla » (diminutif familier et agréablechez les Algérois avertis) pour écouter,entre femmes, de merveilleuses poésiesféminines, recueillies et transmises ora-lement d’une génération à la suivante,très courtes et pleines d’espérance quilibèrent l’esprit en lui procurant le plaisirinfini de pouvoir trouver bientôt unesolution à ses difficultés de la vie socialeou de réaliser ses vœux, — car, en cestemps de danger constant de nombreuxjeunes gens des villes du pays allaientdans les ports s’engager dans la marinemilitaire algérienne. Du poème récité, ontirait un fâ’l (un bon présage ou un bonaugure). Dans ce « jeu », qui n’est qu’unjeu, entre l’usage d’un accessoire maté-riel : la boûqâla, un récipient réfrigéranten terre cuite, très apprécié, autrefois,par les citadins pour boire de l’eau fraî-che en été. Le court poème récité spécia-lement dans le jeu en question est, parmétonymie, « une boûqâla », — à noterque le pluriel « bouâqal » de « boûqâla »est, chez les connaisseurs, le seul admisici ; le pluriel « boûqâlâte » est alorspéjoratif, et il désigne plutôt les ustensi-les, les pots en terre, chez le fakhârdji, lepotier… Mais en vérité, de nos jours,peu, parmi nos jeunes et moins jeunes,savent ce qu’il en est exactement des ori-gines historiques de « La boûqâla » entant que poésie orale et beaucoup se

hasardent à inventer des poèmes dits« nouveaux » qui n’ont aucun lien avec lecontexte historique que je viens d’évo-quer. Je reconnais, mû par je ne saisquelle générosité maladroite, que lastructure de l’authentique boûqâla, sonrythme, sa rime, sa vivacité, son humour,son humeur, la délicatesse et la subtilitédes pensées véhiculées sont souventassez justes. Mais nous savons qu’entoute beauté apparente, toujours le fondtransparaît et exige sa vérité première :être authentique ou être apocryphe. Iln’est de poème dit « boûqâla » que celuiqui se rapporte à la guerre de course,aussi vrai que l’on puisse dire des poè-mes de combat, ceux de la Révolution,écrits durant la guerre d’Algérie. Desfemmes professeurs d’Université m’ontproposé d’écouter des «boûqâlâte» (!)qualifiées de « nouvelles » sur des thè-mes de la vie moderne : elles «parlent»de marché, de légumes, des querelles devoisinage, des rencontres entre filles etgarçons… et que sais-je encore ? C’esten quelque sorte du copié-collé sansaucune nuance d’intelligence ou detalent.

Une création authentiquepopulaire algérienne

Aussi, depuis plus de cinquante ansd’indépendance, constatons-nous, enconséquence, lors des fêtes (mariage,circoncision, sâba‘,…) la distribution depetits billets « surprises » roulés danslesquels sont écrites des bouâqal dont laplupart n’en sont pas du tout. De même,assistons-nous quelquefois à la télévi-

sion et à la radio, à des spectacles quiaffaiblissent souvent la valeur de ce jeude société et dénaturent ses éléments enparticulier les pièces orales qui lui sontpropres et qui développent un engoue-ment incessant chez les jeunes et unevive nostalgie chez les personnes lesplus âgées.

Ainsi donc, la boûqâla, qui n’estjamais chantée dans le jeu, qui, par saforme et son contenu, rappelle le« hawfî » de Tlemcen, le « mouwâl »,mélodie d’Orient et le « mouwachchah »,autrefois et encore aujourd’hui, est-elleconsidérée comme un divertissementintellectuel enchanteur. Elle procure duplaisir et éveille l’esprit. Elle est recon-nue, par les chercheurs étrangers beau-coup plus que par nos concitoyens,comme une création authentique popu-laire algérienne, unique dans les littéra-tures populaires anciennes ou moder-nes. La Boûqâla, si l’on veut bien l’étu-dier, exerce aisément la fonction d’unelittérature orale comme miroir, car il y ade la culture, de l’histoire, de la civilisa-tion, un discours d’une société ancienneinquiète de son destin, courageuse etpleine d’espérance.

Le fond de chaque poème-boûqâlarésonne d’une page d’histoire nationaleimportante (El qarçana, la guerre deCourse en Méditerranée, XVIe-XVIIe siè-cle), la forme est manœuvrée par unmétalangage dont il faut inventer ou réin-venter le lexique social de l’époque, d’oùles plusieurs niveaux possibles de l’ana-lyse qui excitent l’esprit de celui qui seprête à ce jeu caractéristique d’uneépoque historique de l’Algérie qui devaitcombattre en mer pour se protéger desenvahisseurs étrangers dont les viséesdéclarées consistaient à occuper lesports pour organiser leur économie exté-rieure et contrôler le commerce interna-tional en Méditerranée en ouvrant descomptoirs dans nos villes côtières et sinécessaire en pénétrant loin dans nosterres pour s’y installer.

Il serait bien sûr très intéressant d’en-trer dans le détail du déroulement de cejeu et d’éprouver « la parole de la boû-qâla » lors de la séance de l’épreuve etde la contre-épreuve, d’y croire peut-êtreou de s’en amuser. Au reste, nul partici-pant n’en est dupe, et ce poème-boûqâla,dit-on à juste raison, « mâ yanfa‘, mâyadhar, il n’est pas utile et ne fait pas demal non plus. » Précisons que dans lesbouâqal, des thèmes très divers sonttraités dont les trois grands thèmes : 1- Celui de la vie populaire quotidienne etdes événements historiques. 2- Celui del’amour sous toutes ses formes et de sesconséquences. 3- Celui du genre poé-tique andalou et de l’influence de lanature.

Maintenant, je rends grâces à DieuTrès-Haut de ce que j’ai pu terminer surmon ordinateur cet « impossible » Tempsde lire consacré à la boûqâla, malgré lestrop fréquentes coupures d’électricité,les chutes de tension — qui ont eu raisondes prouesses de mon onduleur —, lebruit angoissant et agaçant des appareilsménagers, et j’offre de grand cœur auxgens d’El Qaçba, zemân et, à travers eux,à ceux des villes de naissance de ce jeusain, une boûqâla qui, traduite en fran-çais, ne prétend pas donner la totale etfine saveur de l’originale en arabe parléalgérois. La voici :

Cette Coupole à Bâb el-Ouâd, regar-dez-la bien, mes amis, / À qui appartient-elle ? / Elle est à celui qui possède unlustre d’or et un chapelet de cristal. /Dieu de Monseigneur Sîdî ‘Abd ar-Rahmân a le pouvoir d’exaucer mesvœux et de rendre mon cœur joyeux.

K. M’H.

(*) Le jeu de la boûqâla de KaddourM’Hamsadji, Office des PublicationsUniversitaires (OPU), Alger, 236 pages.

LE JEU DE LA BOÛQÂLA DE KADDOUR M’HAMSADJI

LLEE TTEEMMPPSSDDEE LLIIRREE

ÀÀ llaa rreecchheerrcchhee dduu FFââ’’ll eezzzzîînnee :: PPrrééssaaggee eett aauugguurreeIL Y A BIEN DES MANIÈRES de jeter le mauvais sort sur une œuvre humaine, en l’occurrence La Boûqâla, le jeu de la boûqâla :

un symbolisme presque universel.

� KKAADDDDOOUURR MM’’HHAAMMSSAADDJJII

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LL ee mmiinniissttrree ddee ll’’IInnttéérriieeuurr eettddeess CCoolllleeccttiivviittééss llooccaalleess,,DDaahhoo OOuulldd KKaabblliiaa,, ddooiitt

prendre ses responsabilités face aumassacre économique qui se pro-duit à nos frontières Ouest, où desmillions de litres d’essence et degasoil traversent chaque jour lafrontière : 1,5 milliard de litres decarburants sortent du pays demanière illégale. Une quantité quipermet de faire rouler les parcsautomobiles des pays voisins ! Eneffet, selon les experts, cette quan-tité de 1,5 milliard de litres de car-burants permet à près de 600 000véhicules de rouler.

Pis encore, cette méga contre-bande de carburant coûte 1 milliardde DA chaque année au Trésor.

Il est plus qu’urgent que leministre de l’Intérieur joue sonrôle. Il doit assumer entièrementses responsabilités vu que ce traficest en train de prendre des tournu-res très dangereuses.

Il ne s’agit pas là d’une graveatteinte à l’économie nationale,mais pire, une vraie menace pour lastabilité du pays. Il y a quatre jours,depuis la wilaya de Tindouf, lePremier ministre, AbdelmalekSellal, a appelé les populations deszones frontalières à s’impliquerdans la lutte contre ce fléau, dont«les fonds récoltés sont utilisés pourl’achat de friperie et de drogue pourles commercialiser en Algérie».

Sellal a appelé, par la mêmeoccasion, les Etats maghrébins à seconcerter et à coopérer pour la sécu-risation de leurs frontières commu-

nes et la lutte contre la contre-bande. «Il est impératif pour lesEtats maghrébins de se concerter etde coopérer pour la sécurisation deleurs frontières communes et lalutte contre le phénomène de la

contrebande», a estimé le Premierministre. Abdelmalek Sellal quiveut «unir» les pays du Maghreb etdu Sahel afin de lutter contre lacontrebande, a tenu à souligner que«l’Algérie n’a aucun problème avec

les Etats voisins et que sa positionbasée sur le bon voisinage est cons-tante». Le message en direction duvoisin marocain était aussi clair ...«L’Algérie n’a de comptes à régleravec quiconque et ne veut avoir deproblèmes avec quiconque», a-t-ilsoutenu. Une chose est sûre, il estquestion aujourd’hui de s’attaquerà un des fléaux les plus dangereuxqui terrasse l’économie algérienne !

Le ministre de l’Energie et desMines, Youcef Yousfi, a admis, il y aquelque jours que ce trafic prenddes proportions alarmantes.

« La contrebande de carburantsest une gangrène pour l’économienationale. Ça suffit », lance-t-il.

« Nous avons 1,5 milliard de litres qui sortent du pays d’unemanière illégale. Cela représente 1 milliard de DA », a avancé leministre, relevant qu’avec cettequantité, 600 000 véhicules tour-nent au-delà des frontières du pays.

Selon M. Yousfi, le gouverne-ment a pris des mesures fermes encollaboration avec les autoritéslocales des wilayas concernées parce fléau. «Mais il faut que tout lemonde s’y mette pour combattre cephénomène », a-t-il souligné.

Le ministre de l’Intérieur et desCollectivités locales, Daho OuldKablia, avait, lui aussi, tiré la son-nette d’alarme. Il avait clairementqualifié ce fléau de problème « sécuritaire ».

Selon lui, « 25% de la productionnationale de carburants sontgaspillés et exportés illégalement ».

« La wilaya de Tlemcenconsomme plus de carburantsqu’Alger », avait-il dit, à titre d’in-dication. II.. TT..

sur internet http://www.lexpressiondz.comMOHAMMED VI ACCUSE

L’ALGÉRIE Le roi du

Maroc asaisi l’occa-sion du 14eanniversairede sona c c e s s i o nau tronepour attaquer l’Algérie. Dans undiscours prononcée, hierMohammed VI a souligné la«responsabilité» de l’Algérie,dans le dossier du Sahara occi-dental. Le souverain alaouite aégalement évoqué « l’obstinationdes autres parties » comme prin-cipal motif du statu quo. SelonMohammed VI la dernière réso-lution du Conseil de sécurité« met particulièrement l’accentsur la dimension régionale de cedifférend et souligne la respon-sabilité de l’Algérie, en tant quepartie concernée par ce litige ».La question du Sahara occiden-tal constitue l’une des principalesentraves à un rapprochemententre le Maroc et l’Algérie, etplus largement à la mise en oeu-vre de l’Union du Maghrebarabe. Dans son discours,Mohammed VI a par ailleurs affi-ché la volonté de «paracheverles institutions constitutionnelleset répondre aux impératifs debonne gouvernance ».

DEUX ENFANTS TUÉS DANS UN ACCIDENT

Deux enfants ont trouvé lamort et trois autres personnesont été blessées dans un acci-dent de la route survenu lundisoir sur l’axe de la RN 4 reliantOued El Alleug à Mouzaïa(Blida), a appris, hier laProtection civile. Toutes les vic-times de cet accident, survenusuite au dérapage de deux véhi-cules légers, sont de la mêmefamille, a ajouté la même source,précisant que le premier enfantmort, une fillette de 3 ans, arendu l’âme sur place, tandisque le second est décédé à l’hô-pital Benboulaïd. Durant lamême journée, un autre accidenta été enregistré au lieudit «ElKalaa», sur la RN 1 reliant Blidaet Médéa, où une collision entredeux véhicules légers a causédes blessures à cinq personnes,dont deux se trouvent dans unétat grave à l’hôpital M’hamedYazid (ex-Ferroudja) de Blida, a-t-on précisé de même source.

LE SNPCA REND HOMMAGEAUX AIGUILLEURS DU CIEL

Le Syndicat national du per-sonnel de la circulation aérienne(Snpca) a appelé hier, les pou-voirs publics à finaliser le projet de construction de la nou-velle tour de contrôle de l’aéro-port international Houari-Boumediene. «L’actuel bloctechnique, structure datant d’a-vant l’indépendance, ne peutplus répondre à une prise encharge du trafic aérien de l’aéro-port de la capitale qui enregistreprès de 300 mouvements auquotidien », précise le Snpcadans un communiqué. Le syndi-cat rappelle que le projet deconstruction de la nouvelle tourde contrôle accuse un retarddepuis plus de 8 ans à cause«des lourdeurs administrativesincompréhensibles et inaccepta-bles».

DERNIÈRE

HEURE

CONTREBANDE DE CARBURANTS AUX FRONTIÈRES OUEST

OOuulldd KKaabblliiaa ddooiitt pprreennddrree sseess rreessppoonnssaabbiilliittééssCCEE TTRRAAFFIICC est en train de prendre des tournures très dangereuses.

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ELLE INCITE LES ADOLESCENTS À SE BIEN COMPORTER

UUnnee lloouuaabbllee iinniittiiaattiivvee ppoouurr ssaauuvveerr nnooss jjeeuunneess LLEESS CCOOMMIITTÉÉSS de quartiers les surveillent et ceux qui ont un bon comportement seront honorés.

Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales

««MM iieeuuxx vvaauutt pprréévveenniirr qquuee gguuéérriirr »»,, tteelleesstt ll’’iinnttiittuulléé dd’’uunn pprroojjeett llaannccéé ppaarruunn jjeeuunnee eennsseeiiggnnaanntt dd’’iinnffoorrmmaa--

tique, Matari Hadj Ahmed. Le projet consiste à sélectionner les meilleurs

adolescents, âgés entre 12 et 17 ans, ayant unbon comportement au sein de leur quartier et quivont par la suite recevoir des médailles d’hon-neur et une attestation ainsi que des cadeauxsymboliques.

Lancée en 2009 dans la commune de HusseinDey à Alger, cette initiative soutenue par descomités de quartiers et de mosquées ainsi quepar plusieurs personnalités est un pas vers l’ac-tion, a indiqué Hadj Ahmed qui nous a renduvisite, hier, à la rédaction pour présenter son pro-jet ainsi qu’exprimer ses doléances et nous fairepart des obstacles rencontrés.

Cette idée, a expliqué l’initiateur, est baséesur les résultats d’une enquête menée dans uncadre académique, qui ont prouvé que nos jeunessont menacés par l’indiscipline. « Donc, on s’estdit pourquoi ne pas agir pour sauver nos jeunes,en commençant par ceux de mon quartier », a-t-il déclaré. « C’est ainsi, a-t-il poursuivi, que m’estvenue l’idée d’une sélection annuelle de jeunesayant de bons comportements. Quant aux critè-res de sélection, Hadj Ahmed a informé que celle-ci se base sur les rapports continus des comitésde quartiers.

Ça ne s’arrête pas à ce niveau. Le suivi secontinuera pendant au moins trois ans et puis ily aura une autre sélection parmi les jeunes déjàhonorés, et ce, pour choisir le meilleur desmeilleurs. Ceci sert à inciter ces jeunes à garderleur bon comportement et à le perfectionner.Cette sélection concerne uniquement, les gar-çons. « Pas de discrimination bien sûr », a souli-gné Hadj Ahmed en expliquant ce choix par lefait que les filles sont plus éduquées par rapportau garçons tout en estimant que les risques quiles guettent sont moins dangereux.

M. Matari estime que les activités culturelleset sportives destinées aux jeunes sont insuffisan-

tes et ne doivent pas se limiter à la musique etau football. Elles concernent aussi leur éducationet l’apprentissage des bons comportements ethabitudes afin de les mieux préparer à la viecommunautaire. »

Les crimes, qui sont en augmentation cons-tante particulièrement dans des quartiers popu-laires, sont dus à la déperdition scolaire avant lal’achèvement de l’enseignement obligatoire etsurtout à la prolifération de la drogue au milieude cette frange sociale très sensible. Les centai-nes de tonnes de drogue saisies sont un indica-teur alarmant.

Première de son genre, l’initiative est renduepossible grâce à l’aide des Scouts musulmansalgériens et l’association Ibn al Haïthem.

L’initiateur souhaiterait généraliser cettebonne initiative à d’autres communes Toutefois,Matari Hadj Ahmed a regretté l’indifférence descollectivités locales, censées prendre en chargeles jeunes, qui ne l’ont même pas accueilli alorsque son but est noble.

Il a lancé un appel aux autorités locales et auxassociations pour l’assister afin de sauver nosjeunes avant qu’il ne soit trop tard.

WW.. AA..

�� WWAAFFIIAA AADDOOUUAANNEE

BOUIRA

UUnn ggrroouuppee tteerrrroorriissttee ssiiggnnaalléé àà DDjjeebbaahhiiaaUn groupe terroriste com-

posé d’au moins six élé-ments a été signalé lasemaine dernière dans lazone comprise entre levillage El Madjene et levillage de Chabet Yekhlefdans la commune deDjebahia, daïra deKadiria à une trentaine dekilomètres à l’ouest deBouira. Le groupe a infiltré levillage pour quémander de lanourriture auprès d’une

famille qui organisait unefête. Pour les plus initiés etau fait des affaires et de l’ac-tivisme de la nébuleuse, cegroupe composé en partied’éléments de la régionserait celui qui aurait perpé-tré des attentats contre legazoduc et les patrouilles desurveillance.

Ce groupe semble êtrel’auteur aussi d’une attaqueau heb-heb contre l’unité dela gendarmerie en charge de

l’autoroute au niveau de l’échangeur versTizi Ouzou. Les éléments del’ANP ont engagé des opéra-tions de recherche.

La mobilité des groupesrend la mission de traqueardue surtout que cette pha-lange ayant prêté allégeanceau sinistre chef de l’ex-Gspcconnaît bien la région etbénéficierait même du sou-tien familial.

Abdenour Merzouk

Agentscommerciaux

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Envoyer CV au 021 68 98 33ou 021 28 02 29

Matari Hadj Ahmed : «Passer de la théorieà la pratique sur le terrain»