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es- Année. — N‘ S9 . Paraissant le Dimattehe et le Jeudi. Jeudi fS Mai (891. ¥ Prix de l'Abonnemeiit i Prix de l*AboimemeiiC j rOUH LE EtrAmTEHEEV • W Un an..................................... . « fr. _ ^ _ Six mois ......................................... ft»». Il;;:;;;::; . c o u r r i e r e n l o i s e « !«■ AnnoHCf, Mtéetame» et Mtueelimtm eencemaut Part» et le» SSéfartement» »out reçue» au Bureau du Journal, 1, rue Suint-Pierre, à Senli». ------------------------------------------------------------------------------------------------------- --------------------------------------- ------------------------------- -------- -------------- . ' IWggRTlOWS Abbouccs: L» ligne, 0.20 c. — L’annooce au-dcBsou» de 5 ligne», 1 fr. Réclames : La ligne. 0,(0 c. — En faits divers, 0,50 c. AVIS AUX ABONnÉS L'abonnement est payable <favance. U n’est jomai» Interrompu et est considéré comme renouvelé si & l’expiration on ne donne pas d’avis contraire ON S'ABONNE A SENLIS. au Bureau du Jourual, 1. rue Saint-Pierre, 1, et chez tous les Libraires du département. Senlist le 13 3fai 1891. L’ « Union Royaliste » Los journaux monarchistes s’amusent de temps à autre à railler les divisions du parti républicain, et ils en tirent aussitôt les conséquences les plus heureuses pour leurs intérêts. Cette singulière plaisan terie se retourne en ce moment contre eux. Ce n’est pas seulement dans le grand parti de 1’ t Union * conservatrice que sévit la discorde : on nous a annoncé d’ailleurs, et les c prétendants » eux- mêmes ont pris cette peine, que la vieille et traditionnelle alliance des bonapartistes et des royalistes n’existait plus; les associés ont même renoncé à toute entente avec, l’ex-général Boulanger. Mais voilà qui est plus grave encore. La désunion exerce ses ravages jusque dans le camp royaliste. Cette situation était bien connue, mais une polémique de journaux vient de la mettre de nouveau en lumière. On savait qu’il existait des royalistes intransigeants, dont la Gazelle de France était l’organe, des royalistes t fin de siècle > dont le Gaulois se faisait l’interprète, et des royalistes plus ou moins désillusionnés . dont le Soleil continuait à propager le très incohérent programme. Nos trois confrères s’entendent plus mal que jamais. Aux paroles d’apaisement que M. Arthur Meyer essayait de faire entendre, au nom du grand ordonnateur des pompes funèbres de l’orléanisrae — M. le comte Othenin d’Haussonville, — la Gazelle de France et le Soleil ont riposté avec aigreur. Voici par exemple en quels termes M. Edouard Hervé protestait, hier, dans le Soleil contre les articles du Gaulois : M. Arthur Meyer, dans le Gaulois, dit qtie nous avons dénoncé, dans le Soleil, l’Union conservatrice. M. Artiiur Meyer se trompe. Nous avons dit et nous maintenons que l’Union conser vatrice avait été déchirée par les bonapar- M. Arthur Meyer, dans le même article, dit que le Gaulois est avec la Gazette de France et le Soleil. M. Arthur Meyer se trompe encore. Tout le monde sait que la Gazette de France ne laisse passer aucune occasion d’attaq^uer le Soleil, et, quaut à la politique du Gaulois, if y a beau temps qu’elle n a aucun rapport avec la nôtre. Et la querelle continue et s’aggrave. La vieille Gazelle de France écrivait hier soir : Le Soleil prollle de cette petite liquidation de son passé pour noter que la Gazelle l’attaque souvent. La Gazelle s’est bornée à signaler ses évo lutions par trop successives. Elle a bien dû faire remarquer que l’admiration du Soleil pour M. Piou était au moins inopportune, et que, lorsqu’il affirmait qu’il n y a plus de légitimistes, il dépassait les bornes permises de la fantaisie politique. Nouvelle réplique du Soleil ce matin : Le Soleil n’a pas de passé à liquider : il ne renie rien de ce qu’il a dit. Le Soleil n'évolue pas : Il a toujours été et il continuera à éliu partisan de la monar chie, mais de la monarchie constitutionnelle, libérale et démocratique, adaptée aux besoins de notre époque. C’est en cela que la politique du Soleil diffère essentiellement de celle do la Co- zetle de France, qui passe son temps à at taquer la démocratie. Le Soleil n’a pas adopté la politique de M. Pion. 11 a tout simplement soutenu qu’il n’était pas plus scandaleux de fairo une alliance électorale avec le groupe de M. Piou qu’avec le groupe de H. Jolibois. Il n’a pas besoin pour cela de la permission de la Gazette de France. Le Soleil est maître de la politique qu’il suit, comme il en est responsable devant l’opinion publique, son seul juge. Ainsi nous avons, dans la presse, trois opinions royalistes différentes, ce qui à vrai dire ne diminue pas beaucoup les chances du distingué représentant de la monarohio c traditionnelle par son prin cipe, moderne par ses institutions. > Nous retrouverions les mêmes dissidences dans la Droite de la Chambre, qui se frac tionne en cinq ou six groupes ennemis, et dont lés chefs se donnent la satisfaction, pour bien marquer leurs divisions, d’émettre dos votes opposés dans chaque scrutin important. Il y a longtemps que nous avôns ce spectacle sous les yeux. Los adversaires de la République s’en tendent aussi mal que possible, pendant qu’ils sont dans l’opposition. Que serait- ce donc, si par malheur ils revenaient au pouvoir! G. L. du prochain passage du Président de la République dans le déparloment. M. Prax- Paris expose qu'il n’était pas éloigné de conseiller à ses amis de c témoigner par leur présence de leur respect de l’autorité et de leur désir de pacification, de réconcilia tion nationale », mais qu’il a changé d’opi nion. Ce qui doit, selon lui, détourner les mandataires du parti conservateur d’aller saluer le chef de l’Etat, c’est d'abord la guerre que fait le gouvernement aux libertés publiques, à la liberté religieuse. Mais ce n’est pas cela seulement. < En présence, écrit-il, du drame sanglant de Fourmies, où l'autorité civile a impunément compromis l’armée, dans la répression d’une manifestation légale et pacifique, elinauguré les balles du fusil Lebei contre des poitrines françaises, contre des femmes, contre des enfants, — et puisque le gouvernement en a revendiqué et veut en garder la respon sabilité, notre devoir est de nous réfugier dans une douloureuse abstention ». La violence de ce langage étonnera sans doute bien des conservateurs. Ils remarque ront que rExtréme-Gauche et M. Camille Pellelan lui-méme, se sont exprimés sur ce pénible sujet avec beaucoup plus de modé ration. Ils ne s'expliqueront pas très aisé ment comment le Président de la République pourrait être, on dépit de la Constitution, rendu personnellement responsable de celle nfiaire. Le langage de M. Prax-Paris leur paraîtra bien dur pour les députés conser vateurs qui ont voté avec le gouvernement à la suite de l’interpellation relative aux évé nements de Fourmies, aussi bien que pour le rejet dos propositions d'amnistie. Ils ne manqueront pas de constater ce contraste. Ils en concluront qu'il n’existe pas présen tement une plus grande harmonie et une plus parfaite concordance de vues entre les différentes fractions qu’entre les divers jour naux du parti conservateur. Mais c’est une vérité qu'ils pouvaient déjà soupçonner. (Les INFORMATIONS Voici comment a été réglé l’ilinérairo du pro chain voyage du Président de ta République daus le Midi : M. Carnet arrivera à Limoges le 17 mai au soir. II sera te 10 à Moutaubau et le 20 & Toulouse. Le 21 il visitera Luchou, Bagnères et Tarbes, le 22 Pau, le 23 Bayoune, et le 24 Mout-de- Maraau. M. Garuot sera, le leudemaiu, de retour A l’Elysée. On télégraphie do Bruxelles au Gaulois : A la suite du conseil des roiuiatros, M. le géné ral Boulanger a été mandé chez l'administrateur de la sûreté publique de Bruxelles. Interrogé sur les déclarations par lui faites â^un de vos confrères de Paris, au cours d’une récente interview, le général a assnré qno sa pensée avait été dénaturée sur plusieurs pointa très importants, et qu’au surplus il se proposait d'observor à Bruxelles une attitude assez correcte pour ne pas éveiller les susceptibilités du gouvernement belge. L’administrateur lui a nettement signifié qu'à cette condition seulement l’autorisation de rési dence lui serait maintenue. S'il était démontré, notamment, que le général ait reçu dernièrement, comme on l’a prétendu, plusieurs membres du comité central du parti ouvrier, qui a organisé la grève, son expulsion serait immédiatement ordonnée. Un député du Tarn-et-Garonne, H. Prax- Paris, vient d’adresaer une consultation aux < mandataires du parti conservateur », sur l'attitude qu’ils doivent observer à l’occasion Le général Sanssier et le général de Miribel, chef d'état-major général, préparent avec ta pins grande activité les grandes manœuvres des 5*, 6*, 7* et 8* corps d'armée. On sait que ces quatre corps formeront deux armées qni, placées sous le commandement res pectif dos généranx de Oaltiffet et Davout, duo d’Auorstaodt, manœuvreront sous la haute direc tion du général Saussior, généralissime désigné. Ces manœuvres seront, à tons les points de vue, les plus importantes qu’on ait jamais exécutées en France on à l’étranger et, pour la première fois, on y expérimentera en grand le fnsil Lebel et ta poudre sans famée. Sur la demande, en effet, dn général comman dant en chef et da chef d’état-mojor général de l’année, te ministre de la gnerre vient de décider que tontes les tronpee appelées à prendre part anx manœuvres d’automne, ainsi qn’anx marches et cantonnements dans les Alpes et dans les Vosges, seront armées dn fnsil modèle 1880. Chaque soldat d'infanterie recevra 150 car touches à blanc et ehaqno batterie 600 gargonsses de poudre sans fumée. L’agitateur Online a été arrêté lundi matin A Fourmies ; il n'à opposé aucune résistance. Le travail a repris partout excepté dans quelques tis sages. Des groupes do tisseurs circulent réclamant la mise en liberté de Guiine. Le député anglais Gunningham-Orahan, qui a pris part dimanche au meeting de protestation contre les événements de Fourmies, a été arrêté dans la nuit et embarqué à Galala pour l'Angle terre. Les expositions du Ghamp-de-Mars : A l’occasion de l’ouvertnre de rexposition dp la Société nationale dos artistes, le pare dn Champ de Mars sera illuminé et les fontaines lu? mineuses fonolionneront le jeudi 14 mai, de 8 i 0 heures. Il en sera de ibême pondanilnbelle irison, tons les dimanches et jeudis, A moins de manvai» tempe. Le comité du Salon dn Palais des Arts libéraux,' toutes les difficultés étant aplanies, fixe au 29 mai l’ouverture (vernissage) de son exposition. La fermeture aura lieu le BO juin. En présence deà nombrenses demandes de sursis, le délai d'envoi pour les exposants est pro longé jusqu'au samedi 16 mai, six heures du soir. On vient de mettre A l’essai dans le régiment des sapeurs-pompiers do Paris dos dolmana et des vestes fabriqués avec du cuir et confectionnés de telle façon que ceux qui en sont munis, tout en étant fort à l’aise pour se mouvoir, se trouvent A l’abri, non seulement do la pluie, mais encore des Jets de pompe qui les inondent parfois, et impré gnant leurs vestes do drap, les exposent ainsi à de terribles maladies. Diverses grandes villes, notamment Lyon, Marseille, Rouen, Nautes, Pan, vont fairo les mêmes essais. A Bordeaux, la première ville où ces vêtements aient été essayés, les résultats ont été reconnus si satisfaisants, que l’administration municipale a décidé que tous les sapeurs-pompiers allaient en .être munis. Le jonmol Eclair ET M. FRANCK CHAUVEAU Nous avons publié, il y a quelques jours, une conversation qu’un rédacteur du/ountaf des Débats avait eue avec M. Franck Chau- .veau. Voici lecompte-rendud’uneautrointerview avec notre honorable sénateur, que publie le journall’Eclatr : Nous avons publié,- quelques jours après la nomination de M. Cambon au poste de gouverneur général de l’Algérie, une con versation avec M. Pauliat, sénateur du Cher, qui a produit une assez vive émotion dans notre colonie méditerranéenne. Au moment bit le nouveau gouverneur général vient de prendre possession do son poste et tandis que la commission sénatoriale nommée pour étudier les réformes à introduire dans l’ad ministration algérienne, poursuit ses tra vaux avec ardeur, un autre sénateur, mem bre de la commission des 48, M. Franck Chauveau revient d'Algérie, après un voyage d'études sur toutes les questions actuelle ment soumises à l’examen du Sénat. C’est donc une bonne fortune d’avoir pu reciieillir scs impressions. Une cnquôle indispensable. D’nbord, nous a dit M. Franck Chauveau, il serait désirable, à mon avis, que la com mission sénatoriale chargée d’étudior les diverses réformes à introduire dans l’admi nistration de l’Algérie, allât dans le pays voir co qui s’y passe pour constater, par elle- même, l'état des choses existant. Elle se rendrait mieux compte, ainsi, de tout ce qu’il y a à faire. Si la commission se décidait à se déplacer, ce n’est pas, à mon avis, collectivement que ses membres devraient se rendre en Algérie. Us courraient le risque do subir les mômes reproches que la caravane parlementaire de jadis, si critiquée, et qui n’a laissé, de son passage là-bas, qu'un souvenir peu enviable. C’est isolément que les membres de la commission auraient le plus de chance de faire une enquête utile. Que si, pour des raisons diverses, un tel déplacement parait impossible à la copimissien, elle pourrait au moins nommer une délégation qui se divi serait la besogné soit par territoire soit par objet d'étude. Dans tous les cas, il me parait indispen sable que la commission, si elle ne se rend d'empêcher que ce régime permit aux inté rêts locaux de primer l’intérêt général, l’in térêt français. Eh ce sens, une combinaison dont pour ma part, du reste, je ne serais pas partimn, consisterait à transporter en France, dans la métropole, le gouvernement général qui de viendrait une sorte do direction ou de mi nistère spécial, le ministère de l'Algérie. Ucs indigènes. j Une autre question, de la plus haute im portance, que, sans entrer dans les détails, vous ferez bien d'indiquer à vos lecteurs : c’est celle des indigènes. On se préoccupe beaucoup de cette question, en France, et on a raison. Les Algériens s’y montrent plus indifférents. Ils ne se préoccupent pas assez des sentiments que peuvent nourrir les in digènes à notre égard. Parce qu’ils les voient résignés et muets, ils les croient définitive ment soumis. Il n’en est pas moins vrai qu’en cas de complications européennes, l’attitude des Arabes envers nous est un tiès gros point d'interrogation. Sans doute la différence de race, de reli gion constitue entre les indigènes et nous une impossibilité àpou prèsab.solued’absorp- tiôn complète. Mais je suis convaincu que nous pourrions les rapprocher de nous. L’école serait le premier et le meilleur moyen à employer. Malheureusement, en Algérie, à part un certain nombre d’esprits éclairés et d’administrateurs intelligents, on n’a p às-ti^ d'être suffisamment persuadé qu’il est indispensable pour nousde répandre l'instruction parmi les indigènes. Beaucoup de colons, habitués à considérer l’Arabe comme un être inférieur, jugent inutile qu’il soit instruit. Cependant, on s’accoide à reconnaître que l'es enfants indigènes, surtout les Kabyles, sont remarquablement intelligents. Pourvus d’une bonne instruction, dotés d’une connais sance complète de la langue française, les indigènes comprendraient mieux notre civi lisation, s'attacheraient à nous plus sérieu sement et nous deviendraient beaucoup plus utiles. Seulement, il faudrait changer notre métlmde d’enseignement. Il faudrait, en premier lieu, avoir, dans les classes élémen taires, des instituteurs français sachant l’arabe, ou des maîtres indigènes sachant le français. Il faudrait, en outre, en Algérie, nous dégager de toutes nos idées sur l'école neutre, sur î'écolc laïque. Nous devrions attacher à chaque école, comme cela existe dans les écoles de Tunisie, un taleb, ou lettré musulman, chargé d’enseigner le Coran aux jeunes Arabes. C’est la crainte de voir leurs enfants élevés en dehors de la religion musulmane qui détourne le plus les Arabes do les envoyer dans nos écoles. Ua réforme de la justice. Une autre réforme qui s’impose impérlcu- someni parce qu’elle ferait droit à un des principaux griefs des Musulmans contre nous, c’est la réforme do l'organisation actuelle de Injustice. Les Arabes, habitués à la justice patriarcale de leurs cadis, n’ont pu se faire aux lenteurs de notre procédure et aux frais qu’elle entraîne avec elle. L’Arabe s’empêtre dans les mailles inextricables de notre code, sans parvenir le plus souvent à comprendre les raisons des décisions auxquelles il lui faut se soumettre. On pourrait rendre aux cadis une partie de leurs anciennes attributions. Il faudrait aussi que nos juges de paix connussent l’arabe pour qu’ils puissent contrôler leurs interprètes, sinon so passer d'eux complète ment. Il faudrait aussi qu’ils eûssent des pas on Algérie, dresse au moins un question- I notions des mœurs de la loi musulmane. On . X____ «A»i.nn nmii’roil Allirtinr I1II «vslèmn nui nlaCO- naire, qu’elle enverra à un certain nBmbro d'Algériens compétents et indépendants, avec prière de répondre très nettement aux questions posées. Et encore faudra-t-il que ce questionnaire, une fois rempli, soit ren voyé directement à la commission sans passer par l’intermédiaire de l’administra tion : la seule pensée que leurs réponses pourraient être contrôlées ôterait aux per sonnes consultées une partie de leur indé- Le gouvcrncmeat général. — Quelles sent,'d’après vous, les princi pales réformes à introduire on Algérie! — Il faudra commencer par modifier com plètement le système du gouvernement gé néral. Le système actuel, qui n’est ni le rattachement complet, ni l’autonomie, est tout à fait défectueux. Le rattachement pur et simpie no me semble pas possible. Il est indispensable, an contraire, que le gouvernement général soit maintenu et investi d'une haute autorité. Il est intéressant que le représentant du pou voir civil ait la première place dans le pays. Les Arabes ont besoin de sentir, au-dessus d’eux, un grand dignitaire, représentant puissamment la Franco, pour les maintenir dans le respect de notre pouvoir; et il peut se présenter telles circonstances crillquos où il est indispensable que ce pouvoir soit cen tralisé dans une main nnique et sons une autorité élévêe. Mais on pourrait, en môme temps, donner à l’Aîgérie une pérsohnalité qui lui manque et plus d'autonomie qu’elle n’en aeu jusqu'à présent : Le seul danger à éviter, ce serait pourrait étudier aussi un système qui place rait, à côté de nos juges de paix, des asses seurs indigènes. Ua réforme financière. Une des choses qui m’ont particulièrement frappé, au cours de mon voyage, c’est la disproportion considérable qui existe entre ce que produit l’Algérie et ce qu’elle pour rait réellement donner. On peut tirer de l'Algérie des ressources budgétaires bien su périeures à colles qu’elle fournit. Les impôts arabes pourraient être mieux répartis; les coions pourraient faire plus de sacrifices. On pourrait, sans doute, obtenir leur assenti- nenl s’ils étaient assurés que l’augmenta tion d’impôt qu'on leur demanderait leur profilQrait en même temps, et mettrait en valeur tes richesses de la colonie. On pour rait alors, et c'est ici que l’extension de l’autonomie algérienne, dont Je vous parlais au début, serait avantageuse, faire du bud gel de l’Algérie un budget d'ensemble, si le mot de budget spécial est impopulaire on France, où l’on grouperait les ressources et les dépenses de la colonie. — Et l’usure. Monsieur le Sénateur? la pratique-t-on dans les proportions que disait M. Pauliat? — Elle existe certainement dans les pro portions les plus regrettables. Toutefois, je n'ai pas constaté que tes prêts d’aucun comp toir d’escompte, d’aucune banque attei gnissent les taux de 46 0/0 pour trois mois ou de 64 0/0 par an, comme l’a dit H. Pàu- liat. Il est possible que les renseignements fournis sur cei point A mon collègue soient exagérés. J’ai pu conslaler par moi-même des prêts à 48 0/0 an et plus de la part d’un de ces comptoirs. Ce qui est déjà un joli taux. En Kabylio, les Kabyles prêtent à leurs conci toyens à 400 pour 400 quelquefois même à 200 pour 400, sans que les emprunteurs consentent à se priver de prêts aussi rui neux. Nous n’avons malheureusement aucun moyen légal de combattre l’usure de façon à la faire disparaître tout à fait. Mais il faudrait modifier la loi actuelle ment en vigueur sur la constitution de la propriété, qui présente de graves inconvé nients; il faudrait créer une sorte d’imma triculation qui lui donnerait une certitude qui lui manque. Il y aurait aussi à multi plier les Sociétés de prévoyance comme il en existe un certain nombre. J'en ai vu fonctionner une très intéressante à Fort- National. On y demande aux indigènes de verser annuellement une somme d’argent. Et cela permet de leur prêter à un taux très modéré lorsqu’ils sont gênés. Au besoin, ces Sociétés de prévoyance pourraient obtenir le concours do la Banque d’Algérie. De cette façon, les prêts aux indigènes seraient beau coup moins onéreux. Les Arabes dépouillés de leur avoir n’en seraientplus réduits pour échapper à la misère, à se faire voleurs de grands chemins. Mais pour mener à bien cette œuvre de réorganisation de notre colonie algérienne, il faudrait de la résolution et une énergie supérieures à toutes considérations per sonnelles. Croyez-vous que M. Cambon soit l’homme que nécessiterait, selon vous, la situation? — M. Cambon est un homme distingué qu’il faudra voir à l’œuvre. Les qualités que je voudrais lui voir déployer sont des qua lités d’indépendance et d’énergie. Elles sont bien nécessaires pour exécuter toutes les mesures utiles au bien de la colonie; il est vrai que, pour entrer dans celle voie, dl lui faut le concours très net, très décidé du ministère et du Parlement, qui, je l’espère, no lui fera pas défaut. i!'É :D ÉE*,A .Tiorsr Sociétés musicales de France. On sait que notre député,M. JulesGaillard, est depuis plus d’un an président de la Fédé ration des Sociétés musicales de France. Cette vaste Association, qui comprend un nombre considérable d’adhérents, s’est faite la promotrice d'un pétitionnement ayant pour but de soustraire du paiement des droits d'auteur les représentations et les auditions données, soit gratuitement, soit dans un butde bienfaisance, par les Sociétés chorales et instrumentales. Co pétitionne- menl est revêtu aujourd’hui de plusieurs milliers de signatures. ^ D’autre part, M. Gaillard a signé et a mit signer par un certain nombre de ses col lègues de la Chambre un amendement aux articles I" et IV de la proposition de loi sur la propriété littéraire et artistique, présentée par M. Philippon. Cet amendement donne toute satisfaction aux justes revendications dos Sociétés chorales et instrumentales. A l’article D 'du projet de loi en question, et qui est ainsi conçu : La propriété littéraire et artistique consiste dans le droit exclusif reconnu d l’auteur de publier et de reproduire sou ceuvre, par quelque procédé, sous quelque forme et pour quelque destination que ce soit. Elle comprend en outre, pour les ou vrages de théâtre ou de musique, le droit exclusif de représentation ou d'exécution publique », M. Gaillard propose d’ajouter : « Alors que la représentation ou l’exécu tion entraîne une rétribution de la part c des spectateurs ou des auditeurs ». Quant à l’article IV (premier paragraphe), dont voici le texte : < Les oeuvres de théâtre ou de musique ne pourront être représentées ou exécutées publiquement qu’avec le consentement for mel et par écrit des auteurs ou composi teurs », M. Gaillard le complète de la façon sui vante : « Sont exceptées de celle disposition les < exécutions musicales données par les So- < ciétés populaires chorales et instrumen- « taies, lorsque ces exécutwDs sont gratuites c ou qu’elles ont un caractère exclusif de « bienfaisance ». On voit que si cet amendement est adopté, et il y a tout Ijeu d’espérer que la Chambre s’y ralliera, les Sociétés musicales se trou veront désormais à l’abri des réclamations de toutes sortes et môme des procès aux quels les expose l’attitude trop souvent vexatoire des agents de la Société des au teurs et compositeurs dramatiques. LE PARLEMENT SUIVAT Séance du lundi (i mai. Le projet de loi portant approbation de l’arrangement intervenu entre la France et l’Auglelerre au sujet des pêcheries de'Terre- Neuve, vient à l’ordre du jour. Déclaré d’urgence sans opposition, à la demande du ministre des affaires étrangères, le projet, ou plutôt la convention, n'a pas été précisément attaquée par le premier orateur entendu, Jf. l'amiVal Véron; cepen dant, s’il l’accepte, c’est < sans grande satis faction », parce qu'il ne comprend même pas qu’on discute à propos de nos droits à Terre-Neuve. Jlf. de l’Angle-Beaumanoir, lui, est plus difficile que l’amiral Véron, il s’irrite de ce que le point de départ du projet est un pur jeu de mots : la grave question de savoir si le homard est ou n’est pas un poisson ; s’il se < pêche » ou s'il se « prend ». La vérité est que sur le French shore nous sommes chez nous cl quo les Anglais n’ont pas le droit de voir si nous y péchons (ou prenons) le homard. Dés lors, à quoi bon ajouter un nouveau traité aux traités qui existent déjà? Le rapporteur, il. Lenoël, a répondu à M. de l’Angle-Beaumanoir, qu’il trouve un peu trop intransigeant. Il est certain que nos droits sont formels, mais personne ne les met en question ; seulement, l’Angleterre qui nous a fait tant de concessions, nous on demande une à son tour : pourquoi ne pas la lui accorder, puisqu’il est expressément entendu que l'arbitrage n’aura pas à s'oc cuper des traités dès à présent mis au- dessus de toute contestation? M. de l’Angle-Deaumanoir ayant insisté et réclamé tout au moins l’ajournement jusqu'à ce que le Parlement anglais ait statué, le ministre des affaires étrangères a pris la parole à son tour. Il a démontré que la procédure adoptée — procédure toute de courtoisie — était celle qu'on avait toujours suivie en pareil cas. A quoi bon attendre le vote du Parlement britannique; le gouver nement a engagé sa parole, et, dans tous lès Ciis^s’il n’obtenait pas le vote de la con-^ vention, l'échec ne serait pas pour nous. M. Ribot a d’ailleurs repoussé le reproche de faiblesse que semblait lui adresser M. de l’Angte-Beaumanoir; tout au contraire, il a fait preuve d'énergie, et la meilleure preuve c'est qu’il a obtenu que l’arbitrage ne porte rait, en aucun cas, sur les droits que les traités nous ont conférés. Quant aux ques tions « subsidiaires », il est également en tendu qu’elles ne peuvent se rapporter qu’à l’exécution même de la convention. Le Sénat a fort applaudi et volé haut la main le projet. Il a passé ensuite à l’examen de la propo sition ayant pour objet d’élendre les cas d’inéiigibililé des magistrats et militaires en activité aux Conseilsgénéraux et d’arrondis- ment. Combattue par it. Thézard, qui, en particulier, ne voit pas d’inconvénients à ce que les magistrats inamovibles entrent dans les assemblées départementales, « pépinière du Sénat et de la Chambre », la loi a été défendue par il. le rapporteur Bardoux, qui ' la juge, lui, absolument nécessaire dans l’intérêt et la dignité des magistrats aussi bien que dans l’intérêt de la discipline dans l'armée. Il va sans dire que sur ce dernier point le rapporteur a rencontré l’appui du ministre de la guerre, qui n’a pas eu de peine à faire ressortir, à son tour, les incon vénients graves qui peuvent résulter de la présence d’officiers dans des assemblées essentiellement politiques, et c’est à une grande majorité que le Sénat a décidé de passer'à une seconde délibération. En fin de séance, on a voté à l’unanimité, sans débat, un crédit extraordinaire de SO.ôOO Tr. pour secours aux victimes delà collision de Fourmies. Ensuite, la haute Assemblée s’est ajournée à jeudi. CHAMBRE DES DEPUTES Séance du samedi 9 ma». Ee tarif des douanes* M. Deschanel a la parole dans la discus sion générale du projet de loi sur le tarif des douanes. Il faut s’entendre, dilril, sur la protection du commerce français. La France n’est pas seulement sur son territoire, elle esi partout où flotte son pavillon, partout où rayonne le génie de ses arUsles, et c’est poruquoi il ne peut être question, pour ses productions, ni de protection à outrance, ni de libre-échange absolu. D'abord, existe-t-il, même dans la Cham bre, des libre-ëchangistes sans réticence! A cette question qu’il s’adresse, M. Descha nel répond par une énumération négative. S'il existe dans le Parlement un libre-échan- giste, ce n’est ni H. Aynard, qni aopporin qu’on protège les tissas mélangés, nlM.Loc- kroy, qui, par un amendement, propose dd relever là taie sur les vltriflealions^ perles; couronnes funéraires, etc., et m et^nsi un impôt sur la douleur, ni M. Peytrtl» qatni proposait an relèvement sur ia soude, ai > M. Berger, qui propose nn droit sur les eppà^ >relis éleoiriÿes.

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S e n l is t le 13 3 f a i 1891.

L’ « Union R oyaliste »Los jo u rn au x m onarchistes s’amusent

de tem ps à au tre à ra ille r les divisions du parti républicain, et ils en tiren t aussitôt les conséquences les plus heureuses pour leurs in térêts . Cette singulière plaisan­terie se retou rne en ce moment contre eux. Ce n’est pas seulem ent dans le grand parti de 1’ t U nion * conservatrice que sévit la discorde : on nous a annoncé d’ailleurs, e t les c prétendants » eux- mêmes ont p ris cette peine, que la vieille e t trad itionnelle alliance des bonapartistes et des royalistes n’exista it p lu s; les associés ont même renoncé à toute entente avec, l’ex-général Boulanger. Mais voilà qui est plus grave encore. La désunion exerce ses ravages jusque dans l e camp royaliste.

Cette situation é ta it bien connue, mais une polémique de jo u rn au x v ient de la m ettre de nouveau en lum ière. On savait qu’il ex istait des royalistes intransigeants, dont la G azelle de F ra n ce était l’organe, des royalistes t fin de siècle > dont le Gaulois se faisait l’in terp rète, et des royalistes plus ou moins désillusionnés

. dont le S o le il continuait à propager le trè s incohérent program me. Nos trois confrères s’en tendent plus mal que jamais. A ux paroles d’apaisement que M. A rthur M eyer essayait de faire en tendre, au nom du grand ordonnateur des pompes funèbres de l’orléanisrae — M. le comte Othenin d’Haussonville, — la G azelle de France e t le S o le il ont riposté avec aigreur. Voici par exemple en quels term es M. Edouard Hervé protestait, h ier, dans le S o leil contre les articles du Gaulois :

M. A rthur M eyer, dans le G aulois, d it qtie nous avons dénoncé, dans le S o le il, l’Union conservatrice.

M. A rtiiu r Meyer se trom pe. Nous avons d it e t nous m aintenons que l’Union conser­vatrice avait été déchirée p a r les bonapar-

M. A rthu r Meyer, dans le m êm e article , d it que le G aulois est avec la G azette de France e t le Soleil.

M. A rthur Meyer se trom pe encore. Tout le m onde sa it que la G azette de France ne laisse passer aucune occasion d ’attaq^uer le Soleil, e t, quaut à la politique du Gaulois, i f y a beau temps qu ’elle n a aucun rapport avec la nô tre.

E t la querelle continue e t s’aggrave.La vieille G azelle d e F ra n ce écrivait h ie r soir :

Le So le il p rollle d e ce tte petite liquidation de son passé pour n o te r que la G azelle l ’attaque souvent.

La G azelle s’est bornée à signaler ses évo­lutions p a r trop successives. E lle a b ien dû faire rem arquer que l ’adm iration du Soleil pour M. P iou é ta it au m oins inopportune, et que, lorsqu’il affirm ait qu ’il n y a plus de légitimistes, il dépassait les bornes permises de la fantaisie politique.

Nouvelle réplique du So leil ce m atin :

Le Soleil n ’a pas de passé à liqu ider : il ne re n ie rien de ce qu ’il a dit.

Le S o le il n 'évolue pas : Il a toujours été e t il con tinuera à é liu partisan de la m onar­chie, m ais de la m onarchie constitutionnelle , libéra le e t dém ocratique, adaptée aux besoins de notre époque.

C’est en cela que la politique du Soleil diffère essentiellem ent de celle do la Co- ze tle de France, qui passe son tem ps à a t­taquer la dém ocratie.

Le So le il n ’a pas adopté la politique de M. P ion. 11 a tout sim plem ent soutenu qu’il n ’é ta it pas plus scandaleux de fairo une alliance électorale avec le groupe de M. Piou qu’avec le groupe de H . Jolibois. Il n ’a pas besoin pour cela de la perm ission de la G azette de France.

Le Soleil est m aître de la politique qu’il su it, comme il en es t responsable devant l ’opinion publique, son seul juge.

Ainsi nous avons, dans la p resse, trois opinions royalistes différentes, ce qui à vrai d ire ne diminue pas beaucoup les chances du distingué représentant de la monarohio c traditionnelle par son prin­cipe, moderne p a r ses institutions. > Nous retrouverions les mêmes dissidences dans la Droite de la Cham bre, qui se frac­tionne en cinq ou six groupes ennemis, et dont lés chefs se donnent la satisfaction, pour bien m arquer leurs divisions, d’ém ettre dos votes opposés dans chaque scrutin im portant. I l y a longtemps que nous avôns ce spectacle sous les yeux. Los adversaires de la République s’en­tendent aussi mal que possible, pendant qu’ils sont dans l’opposition. Que serait- ce donc, si par m alheur ils revenaient au pouvoir! G. L.

du prochain passage du P résid en t de la République dans le déparlom ent. M. P rax - P aris expose qu 'il n ’é ta it pas éloigné de conseiller à ses am is de c tém oigner par leu r présence de leu r respect de l ’au torité et de le u r d ésir de pacification, de réconcilia­tion nationale », m ais qu ’il a changé d ’opi­nion . Ce qui doit, selon lui, dé tou rner les m andata ires du p a r ti conservateur d ’a ller sa lu er le chef de l ’E tat, c’est d 'abord la guerre que fait le gouvernem ent aux libertés publiques, à la liberté religieuse.

Mais ce n ’est pas cela seulem ent. < En présence, écrit-il, du dram e sanglant de Fourm ies, où l'au to rité civile a im puném ent com prom is l’arm ée, d an s la répression d ’une m anifestation légale e t pacifique, e lin au g u ré les balles du fusil Lebei contre des poitrines françaises, contre des femmes, con tre des enfants, — e t puisque le gouvernem ent en a revendiqué e t veut en garder la respon­sabilité , no tre devoir e s t de nous réfugier dans u n e douloureuse abstention ».

La violence de ce langage é tonnera sans doute bien des conservateurs. Ils re m arque­ro n t que rExtrém e-G auche e t M. Camille Pellelan lui-m ém e, se sont exprim és su r ce pénible su jet avec beaucoup plus de modé­ra tion . Ils n e s'expliqueront pas trè s aisé­m ent com m ent le P résid en t de la République pourra it être , on dépit de la Constitution, rendu personnellem ent responsable de celle nfiaire. Le langage de M. P rax -P a ris leu r p ara îtra bien d u r p o u r les députés conser­vateurs qui o n t voté avec le gouvernem ent à la su ite de l’in terpella tion relative aux évé­nem ents de Fourm ies, aussi bien que pour le re je t dos propositions d 'am nistie . Ils ne m anqueront pas de constater ce contraste. Ils en concluront qu 'il n ’existe pas présen­tem ent une plus grande harm onie et une plus parfaite concordance de vues en tre les différentes fractions qu ’e n tre les d ivers jou r­naux du parti conservateur. Mais c’est une vérité qu 'ils pouvaient déjà soupçonner.

(Les

I N F O R M A T I O N SVoici comment a é té réglé l ’ilinérairo du pro­

chain voyage du Président de ta République daus le Midi :

M . C arnet arrivera à Limoges le 17 mai au soir. II sera te 10 à M outaubau e t le 20 & Toulouse. Le 21 il visitera Luchou, Bagnères e t Tarbes, le 22 P au , le 23 Bayoune, e t le 24 M out-de- M araau.

M . Garuot sera, le leudem aiu, de retour A l’Elysée.

On télégraphie do Bruxelles au G aulois :A la suite du conseil des roiuiatros, M . le géné­

ral B oulanger a é té m andé chez l'adm inistrateur de la sûreté publique de Bruxelles.

Interrogé su r les déclarations par lui faites â^un de vos confrères de P aris , au cours d’une récente interview , le général a assnré qno sa pensée avait é té dénaturée su r p lusieurs pointa très importants, e t qu’au surplus il se proposait d 'observor à B ruxelles une attitude assez correcte pour ne pas éveiller les susceptibilités du gouvernem ent belge.

L ’adm inistrateur lui a nettem ent signifié qu'à cette condition seulem ent l’autorisation de rési­dence lui serait m aintenue.

S 'il é ta it dém ontré, notam m ent, que le général a it reçu dernièrem ent, comme on l ’a prétendu, plusieurs membres du comité central du parti ouvrier, qui a organisé la grève, son expulsion serait im m édiatem ent ordonnée.

Un député du Tarn-et-Garonne, H. Prax- Paris, vient d’adresaer une consultation aux < mandataires du parti conservateur », sur l'attitude qu’ils doivent observer à l’occasion

L e général Sanssier e t le général de Miribel, chef d 'é ta t-m ajor général, p réparen t avec ta pins grande activité les grandes m anœuvres des 5*, 6*,7* e t 8* corps d 'arm ée.

On sait que ces qua tre corps form eront deux arm ées qni, placées sous le commandement res­pectif dos généranx de Oaltiffet e t Davout, duo d’Auorstaodt, m anœ uvreront sous la h aute direc­tion du général Saussior, généralissime désigné.

Ces manœuvres seront, à tons les points de vue, les plus im portantes q u’on ait jam ais exécutées en France on à l ’é tranger et, pour la prem ière fois, on y expérim entera en grand le fnsil Lebel e t ta poudre sans famée.

S ur la demande, en effet, dn général comman­d an t en chef e t da chef d’état-m ojor général de l’année, te m inistre d e la gnerre v ien t d e décider que ton tes les tronpee appelées à prendre pa rt anx manœuvres d’au tom ne, ainsi qn’anx marches e t cantonnem ents dans les Alpes e t dans les Vosges, seront arm ées dn fnsil m odèle 1880.

Chaque soldat d 'infanterie recevra 150 car­touches à blanc e t ehaqno batterie 600 gargonsses de poudre sans fumée.

L ’agita teur Online a é té arrê té lundi m atin A Fourm ies ; il n 'à opposé aucune résistance. Le travail a repris partou t excepté dans quelques tis­sages. Des groupes do tisseurs circulent réclamant la mise en liberté de Guiine.

Le député anglais G unningham-Orahan, qui a pris p a rt dimanche au m eeting de protestation contre les événem ents de Fourmies, a é té arrêté dans la nu it e t em barqué à Galala pour l'A ngle­te rre .

Les expositions d u Gham p-de-M ars :A l ’occasion de l’ouvertnre de rexposition dp

la Société nationale dos artistes, le pare dn Champ de Mars se ra illuminé e t les fontaines lu? mineuses fonolionneront le jeudi 14 mai, de 8 i 0 heures.

I l en sera de ibême pondan iln b e lle irison, tons les d imanches e t jeudis, A m oins de manvai» tempe.

L e comité du Salon d n P alais des A rts libéraux,' toutes les difficultés é tan t aplanies, fixe au 29 mai l’ouverture (vernissage) de son exposition. L a ferm eture aura lieu le BO ju in .

E n présence deà nom brenses demandes de sursis, le délai d'envoi pour les exposants es t pro­longé jusqu 'au samedi 16 mai, six heures du soir.

On vient de m ettre A l ’essai dans le régim ent des sapeurs-pom piers do Paris dos dolmana e t des vestes fabriqués avec du cuir e t confectionnés de telle façon que ceux qui en sont m unis, to u t en é tan t fort à l’aise pour se mouvoir, se trouvent A l’abri, non seulem ent do la pluie, mais encore des Je ts de pompe qui les inondent parfois, e t im pré­gnant leurs vestes do drap, les exposent ainsi à de terribles maladies.

Diverses grandes villes, notam m ent Lyon, M arseille, Rouen, N autes, Pan , vont fairo les m êmes essais.

A Bordeaux, la prem ière ville où ces vêtements a ien t été essayés, les résu lta ts o n t é té reconnus si satisfaisants, que l’adm inistration municipale a décidé que tous les sapeurs-pom piers allaient en .être munis.

L e jo n m o l E c la irET M. FRANCK CHAUVEAU

Nous avons publié, il y a quelques jours, une conversation qu ’un rédacteur d u /o u n ta f des Débats avait eue avec M. F ran c k Chau- .veau.

Voici lecom pte-rendud’uneau tro in terv iew avec notre honorable séna teu r, que publie le jo u rn a l l ’E c la tr :

Nous avons publié,- quelques jours après la nom ination de M. Cambon au poste de gouverneur général de l ’Algérie, une con­versation avec M. P au liat, séna teu r du Cher, qui a produit une assez vive émotion dans notre colonie m éditerranéenne. Au mom ent bit le nouveau gouverneur général vient de p rendre possession do son poste e t tandis que la commission sénatoriale nommée pour é tudier les réform es à in troduire dans l’ad ­m inistration algérienne, poursu it ses tra­vaux avec ard eu r, un au tre sénateu r, mem­bre de la commission des 48, M. Franck Chauveau revient d 'A lgérie, après un voyage d 'études su r toutes les questions actuelle­m ent soumises à l’examen du Sénat. C’est donc une bonne fortune d’avoir pu reciieillir scs impressions.

Une cnquôle indispensable.

D’nbord, nous a d it M. F ranck Chauveau, il serait désirable, à mon avis, que la com­mission sénatoriale chargée d’étudior les diverses réform es à in trodu ire dans l’adm i­nistration de l’Algérie, a llât dans le pays voir co qui s’y passe pour constater, p a r elle- m êm e, l'é ta t des choses existant. Elle se re n d ra it m ieux compte, ainsi, de tout ce qu ’il y a à faire.

Si la commission se décidait à se déplacer, ce n ’est pas, à m on avis, collectivement que ses m em bres devraien t se re n d re en Algérie. Us courraien t le risque do subir les mômes reproches que la caravane parlem entaire de jad is, si critiquée, e t qui n ’a laissé, de son passage là-bas, qu 'un souvenir peu enviable.

C’est isolém ent que les m em bres de la commission au ra ien t le plus de chance de faire une enquête u tile . Que si, pour des raisons diverses, un tel déplacem ent parait im possible à la copim issien, elle pourrait au moins nom m er u n e délégation qui se divi­sera it la besogné soit p a r te rr ito ire soit par objet d'étude.

Dans tous les cas, il m e p a ra it indispen­sable que la commission, si elle ne se rend

d 'em pêcher que ce régim e perm it aux in té­rê ts locaux de p rim er l’in té rê t général, l’in ­té rê t français.

Eh ce sens, une com binaison don t pour m a part, du reste , je ne serais pas partim n , consisterait à transporter en F rance, dans la m étropole, le gouvernem ent général qui d e ­viendra it une sorte do direction ou de mi­n istère spécial, le m in istère de l'A lgérie.

Ucs indigènes. j

Une autre question, de la p lus haute im ­portance, que, sans en tre r dans les détails, vous ferez bien d 'ind iquer à vos lecteurs : c’est celle des indigènes. On se préoccupe beaucoup de cette question, en France, e t on a raison. Les Algériens s’y m ontren t plus indifférents. Ils ne se préoccupent pas assez des sentim ents que peuvent n o u rrir les in ­digènes à no tre égard. P arce qu’ils les voient résignés e t m uets, ils les croient définitive­m ent soumis. Il n ’en es t pas m oins vrai qu’en cas de complications européennes, l’attitude des A rabes envers nous est un tiès gros point d 'in terrogation .

S ans doute la différence de race, de re li­gion constitue e n tre les indigènes e t nous une impossibilité àpou prèsab.solued’absorp- tiôn complète. Mais je suis convaincu que nous pourrions les rapprocher de nous.

L’école serait le prem ie r e t le m eilleur moyen à em ployer. M alheureusem ent, en Algérie, à p art un certain nom bre d ’esprits éclairés e t d ’adm inistrateurs intelligents, on n ’a p à s - t i ^ d 'ê tre suffisamment persuadé qu ’il est indispensable pour no u sd e répandre l'instruction parm i les indigènes. Beaucoup de colons, habitués à considérer l’Arabe comme un ê tre in férieur, jugent inu tile qu’il soit instru it.

Cependant, on s’accoide à reconnaître que l'es enfants indigènes, surtout les Kabyles, sont rem arquablem ent intelligents. Pourvus d ’une bonne instruction, dotés d ’une connais­sance complète de la langue française, les indigènes com prendraient mieux notre civi­lisation, s 'a ttachera ien t à nous plus sérieu­sem ent e t nous deviendraien t beaucoup plus utiles.

Seulem ent, il faudrait changer notre métlmde d ’enseignem ent. Il faudrait, en prem ier lieu , avoir, dans les classes élém en­taires, des institu teurs français sachant l’arabe, ou des m aîtres indigènes sachant le français. Il faudrait, en ou tre, en Algérie, nous dégager de toutes nos idées sur l'école neutre , su r î'écolc laïque. Nous devrions attacher à chaque école, comme cela existe dans les écoles de Tunisie, un taleb, ou lettré musulm an, chargé d ’enseigner le Coran aux jeunes Arabes. C’est la crain te de voir leurs enfants élevés en dehors de la religion m usulm ane qui détourne le plus les Arabes do les envoyer dans nos écoles.

Ua réforme de la justice.

Une au tre réform e qui s’impose im pérlcu- someni parce qu’elle ferait d ro it à un des principaux griefs des M usulmans contre nous, c’est la réform e do l'organisation actuelle de Injustice. Les Arabes, habitués à la justice patriarcale de leurs cadis, n ’on t pu se faire aux len teurs de notre procédure et aux frais qu’elle e n tra în e avec e lle . L’Arabe s’em pêtre dans les m ailles inextricables de notre code, sans parven ir le plus souvent à com prendre les raisons des décisions auxquelles il lui faut se soum ettre.

On pourrait re n d re aux cadis une partie de leurs anciennes attribu tions. Il faudrait aussi que nos juges de paix connussent l’arabe pour qu ’ils puissent contrôler leurs interprètes, sinon so passer d 'eux complète­m ent. Il faudrait aussi qu’ils eûssent des

pas on Algérie, d resse au m oins un question- I notions des m œ urs de la loi m usulm ane. On. X____ «A»i.nn nmii’roil Allirtinr I1II «vslèmn nui nlaCO-naire , qu’elle en v e rra à un ce rtain nBmbro

d'A lgériens com pétents e t indépendants, avec p rière de répondre très nettem ent aux questions posées. E t encore faudra-t-il que ce questionnaire, u n e fois rem pli, soit re n ­voyé directem ent à la commission sans passer par l ’in term édia ire de l ’adm inistra­tion : la seule pensée que leu rs réponses pourraien t ê tre contrôlées ô tera it aux per­sonnes consultées une partie de leu r indé-

Le gouvcrncmeat général.

— Quelles s e n t, 'd ’après vous, les princi­pales réform es à in trodu ire on A lgérie!

— I l faudra com m encer p a r m odifier com­plètem ent le système du gouvernem ent gé­n éra l. Le systèm e ac tuel, qu i n ’est n i le rattachem ent com plet, n i l’autonom ie, est tout à fait défectueux.

Le rattachem ent p u r e t simpie no me sem ble pas possible. I l est indispensable, an contra ire , que le gouvernem ent général soit m ain tenu e t investi d 'u n e hau te autorité. Il est in téressant que le rep résen tan t du pou­voir civil a it la prem ière place dans le pays.

Les Arabes ont besoin de sen tir , au-dessus d ’eux, un grand d ign ita ire , représentant puissam m ent la F ranco, pour les m aintenir dans le respect de notre pouvoir; e t il peut se présenter telles circonstances crillquos où il e s t indispensable que ce pouvoir soit cen­tralisé dans une m ain nn ique e t sons une au torité élévêe.

Mais on p o urra it, en môme tem ps, donner à l ’Aîgérie u n e pérsohnalité qu i lui m anque e t plus d 'autonom ie qu’e lle n ’en a e u jusqu 'à présent : Le seul danger à év iter, ce serait

pourrait é tu d ie r aussi un systèm e qui place­rait, à côté de nos juges de paix, des asses­seurs indigènes.

Ua réforme financière.

U ne des choses qui m’o n t particulièrem ent frappé, a u cours de m on voyage, c’est la disproportion considérable qui existe en tre ce que p roduit l ’Algérie e t ce qu’elle pour­ra it réellem ent donner. On peut t ire r de l'Algérie des ressources budgétaires bien su­périeures à colles qu’e lle fourn it. Les impôts arabes p o urra ien t ê tre m ieux ré p a rtis ; les coions pourraien t faire p lus de sacrifices. On pourrait, sans doute, o b ten ir leu r assenti- n e n l s’ils éta ien t assurés que l ’augm enta­tion d ’im pôt qu 'on le u r dem andera it leu r profilQrait en m êm e tem ps, e t m e ttra it en valeur tes richesses de la colonie. On pour­ra it a lors, e t c 'est ici que l ’extension de l’autonom ie algérienne, don t Je vous parlais au début, sera it avantageuse, faire du bud gel de l’A lgérie un budget d 'ensem ble, si le mot de budget spécial est impopulaire on France, où l ’on g rouperait les ressources et les dépenses de la colonie.

— E t l ’u su re . M onsieur le S énateu r? la pratique-t-on dans les proportions que disait M. P a u lia t?

— E lle existe certainem en t dans les pro portions les p lus regrettab les. Toutefois, je n 'ai pas constaté que tes p rê ts d ’aucun comp­toir d ’escom pte, d ’aucune banque attei­gnissent les taux de 46 0/0 pour tro is mois ou de 64 0/0 p a r a n , comme l ’a d it H . Pàu- liat. I l es t possible q u e les renseignem ents fournis s u r cei po in t A m on collègue soient exagérés.

J ’ai pu conslaler p a r m oi-m êm e des prê ts à 48 0/0 an e t plus de la p a rt d ’un de ces comptoirs. Ce qui est déjà un jo li taux. En Kabylio, les Kabyles p rê ten t à leu rs conci­toyens à 400 pour 400 quelquefois m êm e à 200 pour 400, sans que les em prunteurs consentent à se p riv e r de p rê ts aussi ru i ­neux.

Nous n ’avons m alheureusem ent aucun moyen légal de com battre l’usure de façon à la faire d ispara ître tout à fait.

Mais il faudrait m odifier la loi actuelle­m en t en v igueur su r la constitution de la propriété, qui p résente de graves inconvé­n ien ts ; il faudrait c réer une sorte d ’im ma­triculation qui lui d o n n era it une certitude qui lui m anque. I l y au ra it aussi à m ulti­p lier les Sociétés de prévoyance comme il en existe un ce rtain nom bre. J 'e n a i vu fonctionner une très in téressante à F o rt- National. On y dem ande aux indigènes de verser annuellem ent u n e somme d ’argent. E t cela perm et de leu r p rê te r à un taux très modéré lorsqu’ils sont gênés. Au besoin, ces Sociétés de prévoyance pourraien t ob ten ir le concours do la Banque d ’Algérie. De cette façon, les prêts aux indigènes seraien t beau­coup m oins onéreux. Les Arabes dépouillés de leu r avoir n ’en seraien tp lus réduits pour échapper à la m isère, à se faire vo leurs de grands chem ins.

Mais pour m ener à bien cette œ uvre de réorganisation de no tre colonie algérienne, il faudrait de la résolution e t une énergie supérieures à toutes considérations p e r­sonnelles.

— Croyez-vous que M. Cambon soit l’homme que nécessitera it, selon vous, la situation?

— M. Cambon est un homme distingué qu’il faudra voir à l ’œ uvre. Les qualités que je voudrais lui vo ir déployer sont des qua­lités d ’indépendance e t d ’énergie. Elles sont b ien nécessaires pour exécuter toutes les m esures utiles au bien de la colonie; il est vrai que, pour en tre r dans celle voie, dl lui faut le concours très ne t, très décidé du m inistère et du P arlem en t, qu i, je l’espère, no lui fera pas défaut.

i ! ' É : D É E * , A . T i o r s r

Sociétés musicales de France.On sait que notre député,M . Ju lesG aillard ,

est depuis plus d ’un an président de la Fédé­ration des Sociétés m usicales de France.

Cette vaste Association, qui com prend un nom bre considérable d ’adhérents, s’est faite la promotrice d 'u n pétitionnem ent ayant pour b u t de soustraire du paiem ent des droits d 'au teu r les représentations e t les auditions données, soit gra tu item ent, soit dans un b u td e bienfaisance, par les Sociétés chorales e t in strum entales. Co pétitionne- m enl est revêtu au jourd’hu i de plusieurs m illiers de signatures. ^

D’au tre p a r t, M. G aillard a signé e t a m it signer p ar un ce rtain nom bre de ses col­lègues de la Cham bre un am endem ent aux articles I" e t IV de la proposition de loi su r la propriété litté ra ire e t artistique, présentée par M. Philippon. Cet am endem ent donne toute satisfaction aux justes revendications dos Sociétés chorales e t instrum entales.

A l’artic le D 'd u pro jet de loi en question, et qui es t ainsi conçu :

La propriété litté ra ire et a r tis tiq u e consiste dans le d ro it exc lu sif reconnu d l’a u te u r de publier et de re p ro d u ire sou ceuvre, par q uelque procédé, sous quelque fo rm e et p o u r quelque destina tion que ce so it. E lle com prend en o u tre , p o u r les ou­vrages de théâtre ou de m usique, le d ro it exclu sif de représenta tion ou d'exécution publique »,

M. G aillard propose d ’ajou ter :

« Alors que la représenta tion ou l’exécu­tion en tra în e u n e ré tribu tion de la part

c des spectateurs ou des auditeurs ».

Q uant à l ’artic le IV (prem ier paragraphe), don t voici le texte :

< Les oeuvres de théâtre ou de m usique ne p o u rro n t être représentées ou exécutées publiquem en t q u ’avec le consentem ent fo r­m el et par éc rit des au teurs o u composi­teurs »,

M. G aillard le com plète de la façon sui­vante :

« Sont exceptées de celle disposition les< exécutions m usicales données p a r les So-< ciétés populaires chorales e t in strum en- « taies, lorsque ces exécutwDs sont gratuites c ou qu’elles on t un carac tère exclusif de « bienfaisance ».

On voit que si cet am endem ent es t adopté, e t il y a tout Ijeu d ’esp érer que la Cham bre s’y ra llie ra , les Sociétés m usicales se tro u ­veront désorm ais à l ’ab ri des réclam ations de toutes sortes e t m ôm e des procès aux­quels les expose l ’attitude trop souvent vexatoire d es agen ts d e la Société d es au ­teurs e t com positeurs dram atiques.

LE PARLEMENTSUIVAT

Séance du lu n d i ( i m a i.Le pro jet de loi po rtan t approbation de

l ’arrangem ent in tervenu en tre la F rance et l ’A uglelerre au su jet des pêcheries de 'T erre- Neuve, v ien t à l’o rd re du jo u r.

Déclaré d ’urgence sans opposition, à la dem ande du m inistre des affaires étrangères, le p ro jet, ou plutôt la convention, n 'a pas été précisém ent attaquée p a r le prem ier o ra teu r en tendu, Jf. l'am iV al Véron; cepen­dan t, s’il l ’accepte, c’est < sans grande satis­faction », parce qu 'il ne com prend m ême pas qu’on discute à propos de nos dro its à Terre-N euve.

Jlf. de l ’A ngle-Beaum anoir, lu i, es t p lus difficile que l’am ira l Véron, il s’irr i te de ce que le point de d épart du pro jet es t u n p u r jeu de mots : la grave question de savoir si le hom ard est ou n ’est pas un poisson ; s’il se < pêche » ou s'il se « p rend ». La vérité est que su r le F rench shore nous sommes chez nous c l quo les Anglais n ’on t pas le d ro it de voir si nous y péchons (ou prenons) le hom ard. Dés lors, à quoi bon ajou ter u n nouveau traité aux traités qui ex isten t déjà?

Le rapporteur, i l . Lenoël, a répondu à M. de l’A ngle-Beaum anoir, qu’il trouve un peu trop in transigean t. Il es t ce rtain que nos d ro its sont form els, m ais personne ne les m et en question ; seulem ent, l ’A ngleterre qui nous a fait tan t de concessions, nous on dem ande une à son tour : pourquoi n e pas la lui accorder, puisqu’il es t expressém ent en tendu que l'a rb itrage n ’au ra pas à s'oc­cuper des traités dès à p résen t m is a u - dessus de toute contestation?

M. de l ’Angle-Deaumanoir ay a n t insisté e t réclam é tout au m oins l ’ajournem ent ju sq u 'à ce que le P arlem en t anglais ait statué, le m in is tre des affaires étrangères a p ris la parole à son tour. Il a dém ontré que la procédure adoptée — procédure toute de courtoisie — était celle qu 'on avait toujours suivie en pareil cas. A quoi bon atten d re le vote du Parlem ent b ritan n iq u e; le gouver­nem ent a engagé sa parole, e t, dans tous lès Ciis^s’il n ’obtenait pas le vote de la con-^ vention, l'échec n e sera it pas pour nous.M. Ribot a d ’a illeurs repoussé le reproche de faiblesse que sem blait lui ad resser M. de l’A ngte-Beaum anoir; tout au contra ire , il a fait preuve d 'énerg ie, et la m eilleure preuve c'est qu’il a obtenu que l’arb itrage ne porte­ra it, en aucun cas, su r les droits que les traités nous ont conférés. Q uant aux ques­tions « subsidiaires », il est égalem ent en­tendu qu’elles ne peuvent se ra p p o rter qu’à l’exécution m ême de la convention.

Le Sénat a fort applaudi e t volé h au t la m ain le projet.

Il a passé ensuite à l ’examen de la propo­sition ayant pour objet d ’élendre les cas d ’inéiigibililé des m agistrats e t m ilitaires en activité aux C onseilsgénéraux e t d ’a rrond is- m ent. Combattue p a r i t . T hézard , qui, en particu lier, ne voit pas d ’inconvénients à ce que les m agistrats inam ovibles en tre n t dans les assemblées départem entales, « pépin ière du S énat e t de la Cham bre » , la loi a été défendue p a r i l . le rapporteur B ardoux, q u i ' la juge, lui, absolum ent nécessaire dans l ’in térê t e t la dignité des m agistrats aussi bien que dans l’in térê t de la discipline dans l'arm ée. I l va sans d ire que su r ce d ern ie r po in t le rapporteur a rencon tré l ’appui du m inistre de la gu erre , qui n ’a pas eu de peine à faire ressortir , à son to u r, les incon­vénien ts graves qui peuvent ré su lte r de la présence d ’officiers dans des assemblées essentiellem ent politiques, e t c’es t à u n e g rande m ajorité que le Sénat a décidé de passer'à une seconde délibération.

E n fin de séance, on a voté à l’unanim ité, sans débat, un créd it ex trao rd inaire de SO.ôOO Tr. pour secours aux victim es d e là collision de Fourm ies. E nsu ite , la haute Assemblée s’es t ajournée à jeud i.

C H A M B R E D E S D E P U T E S

Séance d u sam edi 9 ma».E e t a r i f d e s d o u a n e s *

M. Deschanel a la paro le d an s la discus­sion générale du pro jet de loi su r le ta rif des douanes. I l faut s ’en tendre, d ilril, su r la protection du commerce français. La France n ’est pas seulem ent su r son territo ire , e lle es i partout où flotte son pavillon, partou t où rayonne le génie de ses arU sles, e t c’es t poruquoi il n e p eu t ê tre question , pour ses productions, n i de protection à outrance, n i de libre-échange absolu.

D'abord, existe-t-il, même dans la Cham­bre, des libre-ëchangistes sans réticence!A cette question qu’il s’adresse, M. Descha­nel répond par une énumération négative. S 'il existe dans le Parlement un libre-échan- giste, ce n’est ni H. Aynard, qni aopporin qu’on protège les tissas mélangés, nlM.Loc- kroy, qui, par un amendement, propose dd relever là taie sur les vltriflealions^ perles; couronnes funéraires, etc., et m et^ n si un impôt sur la douleur, n i M. Peytrtl» qatni proposait an relèvement sur ia soude, a i > M. Berger, qui propose nn droit sur les eppà^

> relis éleoiriÿes.

Page 2: L’ « Union Royaliste - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1891_05_14_MRC.pdf · exerce ses ravages jusque dans le camp royaliste. Cette situation était bien

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I :

à

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l O O W ^ D S S » U 8

HM. ÎP eïlra l. À jnard et Berger p ro leiten t. M. D tK hanel résume en ce» term es celte

so rte de préface ; « Le libre-écliange est l ’économie poUtIqoe in ternationale ; ta pro­tection est l ’économie politique natienale. Il n ’ï a en France que des protectionnistes 0 des degrés d ivers. » 11 rappelle cette parole de Gambetta ; « 11 n ’e a tp as in d illé reo td ’em- p écher certaines industries nécessaire» à l ’indépendance d ’un pays do disparaître. » 11 s’élève con tre les traités de commerce a long term e, qu i ne com ptent pas avec cer­ta in s événem ents économiques im prévus, comme la découverte do débouchés nouveau» ou , au contra ire , l’invasion de B éaui qui, comme le phylloxéra, tarisseu t des sources d ’exportaüoQ.

Ces tra ités ne procurent qu 'une illusoire stabilité des tarifs, e t, d ’ailleurs, l’article t t du traité de Francfort les dom ine tous ot en aggrave encore les inconvénienU. Ce n ’est pas à d ire qu 'on doive s’in terd ire à jam ais de négocier; m ais il faut im iter l ’Allemagne qui conclut des traités sur des articles d ’échange déterm inés sans s’engager su r l ’ensem ble de ses tarifs.

E n ce qui concerne les produits ag riw les e t a lim entaires, une question se pose ; Kaul-

qui, gagnant plus, feront travaille r tou t le m onde davanU ge. I l est irapolitique de m ettre un dro it su r le p a in ; M. Méline supportera seul la lourde responsabilité du pain cher.

Af. Léon Say se propose de m on trer ensuite quellès sont les conséquences du régim e de protection au point d e vue financier.

La suite de la discussion est renvojfée à lundi.

Séance d u lu n d i 4 i tuai.M. Léon Say reprend la suite de son dis­

cours. Il constate que la grande discussion ouverte devant la Chambre n ’est qu un épisode dans cè qu 'on peut appeler la lutte du siècle e t peu t-ê tre encore du siècle pro­chain, lu tte en tre les partisans du développe­m ent de l'E tat e t les partisans du déve­loppem ent de l'ind iv idu .

U evenant au rapport de M. Méline, l ’ora­teu r y trouve une doctrine budgétaire contra ire aux principes dém ocratiques, en ce qu’elle fonde la prospérité de l ’Etat sur les taxes do consommation perçues à la froU’ tiére.

L’ora teu r ne veut pas insister sur le ------------ - - . : , dénom inations courantes des impôts direcUil in scrire le béta il aux deux tarifs ou seule- j indirects. L’impôt su r les valeurs mobi-m en t au ta rif m axim um ? Il faut l in scrire 1 quanné généralem ent de d irec t, est,aux deux. Si la France n ’a qu’un ta rif agri- I léa llié , un im pôt indirect, un véritablecole, elle ne pourra tra ite r avec certaines I jq consommation. Mais il est avec les na tions en leu r faisant des concessions su r députés qui on t, le 30 octobre dern ier, l e bétail.' 1 voté l'o rd re du jo u r invitant le Gouverne-

II f a u t en cette m atière apporter un grand ^ prépare r la réforme de l’assietteesp rit de m odération , comme il faut 1 appor- I pim pôl dans un sens démocratique.t e r d a n s l a question des m atières prem ières. I Les rapporteurs spéciaux de la Commis-S i l ’on m et des droits considérables; il faut | douanes n 'on t pas indiqué ce que

les taxes respectives qu’ils avaien t étudiées rapportera ien t au Trésor.

Si l ’on effectue ce calcul, en se référant aux im portations de l’an dern ier, on trouve un total de U 2 m illions environ au tarif m inim um . Mais la consommation sera char-

re s titu e r les droits aux industriels, cette res­titu tion est-e lle possible ? La question m érite d ’é lre étudiée.

L’o ra teu r exprime la conviction que la sauvegarde de no tre agriculture est moins dans le relèvem ent des surtaxes que dans la création • d'écoles agricoles et d ’établissC’ m ents de crédit.

L’o ra teu r conclut à l’inauguration d ’une po litique économique liée à une politique générale . Il faut p rendre en m ains les in té’ rê ts des travailleurs agricoles, car c’est à eux que l’on do it d 'avoir pu repousser la dicta­tu re .

La décision que va p rendre la Chambre au ra u n e grande inlluence su r les autres peuples ; elle m ontrera que les difficultés ne v ien n en t pas de notre côté e t que nous met­tons no tre politique économique au service d e nos grands desseins politiques.

La séance est suspendue.Jlf. Léon Say croit que le discours de

M. Deschanel est la p lus vive attaque qu 'ait

le rapporteur général e t l ’honnéte hom m e, convaincu de la justice de sa cause, en tière­m ent dévoué à la U épublique e t à son pays, qui ne s’est pas a r rê té un seul mom ent aux questions personnelles e t n ’a considéré l)ue l^ grandeur du but à a tteindre . H . Méline a exprim é, en term inan t, la conviction que la m ajorité de la Cham bre restera inébranlable, inaccessible à toutes les intim idations.

Voici la péroraison de ce rem arquable discours :

Mos tarifs ne supprim eront donc pas le com­merce de U France. J ’m exprim é h ier mes très vives sympathies pour le commerce français, lo rs­qu’il nous am ène les produits qui nous manquent, mais je ne saurais l’approuver quand it amène ceux qui viennent écraser sur no tre marché notre production (T rès b ien ! très bien I au centre e t A gaucho).

On a encore objecté que notre tarit minimum éta it tellem ent élevé, qu'aucun pays no l’accepte­ra it e t ne nous accorderait le traitem ent de la nation la plus favorisée.

J e ne peux malheureusement pas dém ontrer le contraire sans discuter tout le tarif. A celle heure, personne ne peut dire si ce ta rif es t trop élevé j Je vous demande donc de suspendre votre ju g e ­m ent jusqu’à ce que nous l’avone discuté dans tous SOS détails.

En ce qui m e concerne, j e déclare — ot j ’au to ­rise mes contradicteurs à prendre acte de m a déclaration — que je suis l’adversaire des droits élevés; d 'abord, parce qu'ils sont inutiles e t c réent une situation difficile au pays qui les crée, et ensuite parce qu’ils o n t p our effet de donner des illusions aux producteurs e t de surexciter la p ro ­duction e t la concurrence intérieure. (T rès bien; très bien 1 au cen tre e t à droite.)

J e prétends donc, jusqu’à preuve contraire, que nos tarifs son t modérés.

On uouB d it encore : Vos tarifa produiront une majoration do 140 millions sur nos droits de douanes.

140 m illions, c’est un gros chiffre, mais il ne doit pas nous effrayer al noua le comparons à l’augmontation qui s’eat produite dans d’autres pays. En Allemagne, la recette des d o u ^ s é ta it, en 18ÛI8, de 115 millions de m arks; en '

gée beaucoup plus lourdem ent, puisque les I elle s’eat élevée à 312 millions, soit une augmen- droits on t pour but de perm ettre i l’in térieu r j tation de n O/q.le relèvem ent des p rix de vente.

Au tarif m aximum, e t en supposant que l’im porlalion ne soit pas dim inuée, le pro­duit des droits sera à peu près de 240 m il­lions ; mais il faudrait aussi y ajouter, ai d é trim ent du consom m ateur, la surcharge invisible, en faisant abstraction des droits purem ent fiscaux sur le café, le thé, etc.

E n Autriche-Hongrie, dans la même période, a passé de 19 mUlions de florins à 38. C’est

encore une augm entation supérianre à la nôtre.M ais, nous d it-on , pourquoi n’acceptez-vous

pas le ta rif du gouvernem ent, qui est inférieur au vô tre de 40 ou 50 millions? M. Léon Say a même ajouté qu’il se rallierait au tarif du gouvernement. J e ne m e fais pas d’illusion su r cette adhésion de M. Léon Say ; elle signifie qu’il sera avec le gou-

O n a p r é te n d u q u e les d ro its d e d o u a n e | vernem ent pour com battre la commission;ne produisaient qu 'un relèvem ent partiel des prix. A celte assertion, M. Léon Say oppose des chiffres.

Après le dro it de 3 fr., Paris a payé son blé 4 fr. plus ch e r que Londres.

Après le droit de 5 fr., le relèvem ent a étéreçue la commission des douanes 11 ra ille 1 de 7 fr. et s'est élevé jusqu 'à 8 fr.M. M éline, qui m éconnaît les principes de | ce la s’explique p ar la cherté relative duses adversaires parce qu’il n ’en a pas lui- m èm e ; il va s’a ttacher à détru ire le rapport d u p résident de la commission des douanes, ap rès que cette œ uvre a été si bien commen­cée p a r M. Deschanel. (Sourires).

Jf. Léon Say critique la théorie de la balance du commerce su r laquelle s’appuie le rapporteu r général. Il constate que dans ses statistiques, M. McLne n a pas tenu com pte de certains éléments et a négligé de fa ire e n tre r en ligne notam m ent 250 millions d e francs que les Américains du Mord v iennentdépenserannuellem entenE urope.M . Méline,d it-il, term ine toujours par des énunjpra- tions plus ou moins exactes; il m ontre que M . Méline est m oins am usant que Thiers etPouyer-Q uertier.(IIilaritégénérale). QuoiqueM. Méline dise dans son rapport qu’aucun député ne se déclarera libre-échangisto , on p o u rra bien en compter 150 à 200.

L’o ra te u r dém ontre ensuite les avantages

fret, qui augm ente par la dim inution des échanges.

Jf. Méline, répondant à M. Léon Say, commence p ar protester de ses bonnes in­tentions, e t déclare qu 'il veut la grandeur et la prospérité de la France. Il d it que la Commission des douanes est séparée du Gonverneraent p a r des chiffres seulem ent. Il attaque ensuite les traités de 1860.

L 'orateur, parlan t de la question d ’argent e t du change, d it que nous sommes menacés dans un avenir prochain p ar l ’adoption éventuelle du monométallisme, par les Etats- Unis, qui nous portera un coup funeste. Mous ne pouvons nous défendre qu'au moyen de notre ta rif douanier.

M. Méline est convaincu que le but pour­suivi p ar la Commi.ssion sera attein t. Dans dix ans, la France récoltera assez de blé pour se suffire à elle-méme ; mais il ne faut pas que la Cham bre apporte une en trave à

d u s y s t è m e du libre-échange e t préconise le | l’œ uvre de la Commission. (.Applaudisse- change fixe, m ais le ta rif Méline est un j ments au centre et à droite), obstacle, c 'est une hérésie de prétendre a r rê te r les oscillations de change avec des m esures douanières.

Les protections inégales de M. Méline donneron t à certains départem ents des prim es considérables, d ’autres départem ents seron t sacrifiés. Le grand ta len td e M . Méline es t d ’avoir su réu n ir une grande armée d ’agriculteurs mécontents, m ais la compen­sation dans les tarifs est une illusion. La m oyenne des salaires c s t.d e 3 francs, cola n ’em pêche pas qu ’il y a des salaires de 25 francs e t des salaires de deux sous. Celte m oyenne ne fera pas vivre celui qui gagne doux sous.

Jf. Léon Say a ttribue celte augm entation des salaires à l’abaissem ent des prix de re v ie n t, car le plus grand nom bre des in d u str ie ls reconnaissent que la plus grande p a r t du bénéfice rev ien t à l’ouvrier.

Jf. Léon S a y explique que ce n ’est pas les patrons qu’il faut en rich ir, mais les ouvriers

Depuis l'établissem ent des taxes en 1881, le prix du blé, du sucre et de la viande n ’a pas cessé de décroître. (Dénégations à l’ex- trêm e-gauche).

M. Méline d it (lu’il en trouve la preuve dans la statistique. Il constate que les taxes ont permis aux agriculteurs de faire pros- pc ie r l’industrie de l’élevage. L’im portation du bétail a dim inué. L 'orateur reproche à ses adversaires d 'am euter le consommateur, qui est la proie des interm édiaires. Ces der­niers seuls font le renchérissem ent des denrées alim entaires. (Applaudissements répétés).

Sur la dem ande de l’ora teur, la suite de son discours est renvoyée au lendemain,

StJance dit m ardi 42 m ai.M. Méline a term iné son discours avec un

quaad le gouveraem eot sera avec nous, il com­ba ttra la commission. (Approbations e t rires au centre o t à d roite.)

Oui, il y a une différence en tre les chiffres de la commission e t ceux du gouvernem ent. J e ne crois pas faire in jure au gouvernem ent en disant que la commission, qui a travaillé très sérieuso- mont pondant six m ois, peut avoir découvert des choses que le gouvernem ent n’a pas aporfues.

J e fais partie des conseils supérienrs do l’agri­culture ot do l’industrie, j e sais qu'ils ont étudié les questions aussi BÔriousoment que possible, mais ils n’ont pas en le tempa suffisant pour en­tre r dans le vif.

L ’écart do chiffres qui noua sépare du gouver­nem ent résu lte de quatre articles, les vins, les bois, les fruits e t les viandes abattues, qui repré­sen ten t 40 m illions sur les 50 millions d’écart entre les chiffres du gouvernem ent e t ceqz de la com­mission.

Nous avons déjà fait beaucoup d’efforts pour nous entendre avec lo gouvernement, e t nous en ferons encore; noua avons du reste donné des preuves de no tre esprit de conciliation, notam ­m ent en revenant au ta rif du gouvernement pour la filature de colon. Nous avons fait d ’autres concessions depuis e t nous en ferons encore. (Trea bien I très bien 1)

Avant d’aborder 1a discussion des chapitres, nous aurons des entrevues avec le gouvernement-, nous nous m ettrons d’accord avec lui sur tous les points où nous le pourrons. S’il subsiste des di­vergences, nous nous en expliquerons ici, vous entendrez lo gouvernem ent, e t vous nous dépar-

gerez. (T rès bien I tiè s b ien i)C ette discussion se présente donc dans les

meilleures conditions; je dis que nous n’avons rien fait d’excessif, que no tre ta rif sè défend e t qu’il ne sera pas plus élevé que celui des au tres pays d’Europe.

Seulem ent, quand on veut comparer les ta r iû do deux pays, il faut prendre dans chaque pays les produits qne ce pays veut défendre e t voir le quantum de protection qu’il leu r applique.

J ’imagine que, quand on d it que le ta rif de la commission est supérieur à celui des pays étran­gers, on no parle ni de la Russie ni de l Italie.

En ce qui concerne l ’Allemagne, qu’a voulu protéger ce pays dans son ta rif do 1879? L ’Alle­m agne a voulu pro téger »on agricuUuro e t ses industries de luxe, e t les droits qu’elle n mis sur ces produits son t plus élevés que les nôtres.

Il en est de m ême pour les tarifs d 'autres pays. Cela noua fait, j e le répète , une situation excel­

len te; notre d iplomatie aora en é ta t do défendre no tre œuvre. Jo connais assez la ferm eté e t la

see négociations e t qo 'il ne sacrifiera pas les v r ^ intérêts de la France.

Quant aux représailles, personne ne peut p en ­ser qu’elles a ient une raison d 'ê tre .

La presse française en parle twaueoup pins que la presse étrangère . L a presae é trangère a du reste été beaucoup pins équitable pour le rappor­teu r général que la presso française, e t cela parce qu'olle a Jugé les choses froidement.

On sait à l’é tranger que ce n 'es t pas nons qni avons déchaîné le protectionnism e sur l’Enrope, que noos ne faisons que nous détendre, qne noua avons toujours é té vis-à-vis de nos concarrents d’une correction parfaite.

Quand l’é tranger a relevé ses tarifs,' nons n’avons pas parlé de représailles, môme quand les E tats-U nis o n t édicté le bili Mao-Kinlay. On sait du reste que nons sommes an besoin en é ta t de nous défendre contre des représailles qui ne seraient pas fondées.

I l n’y au ra pas de représailles; en tou t cas, ce n'es4 pas la commission des donanesqui y donnera le moindre prétexte. E lle l ’a prouvé; quand il a falln rég ler nos rapports eommorciaux avec la Orèee, m aintenir nos conventions avec l'A ntricbe, la Russie e t le Mexique, oous.avons donné notre concours au gouvernem ent. .

N oos avons déjà fait des concessi-.ins sur no tre tarif en vue de faciliter sa lâche ; je ne dis pas que ces concessions soient les dernières, no tre bonne volonté n ’a pas dit son dernier m ot, à condition qu’on ne nous demande pas de changer le carac­tère de no tre œ uvre, d’enlover à notre industrie o t à n o tre agriculture la protection qui leu r es t nécessaire e t q u 'on ne nous demande pas de sacri­fier certaines industries à d’autres. (T rès bien 1 très bien I)

Ces concessions, nous ne pourrionspar les faire, car nous serions désavoués par vous e t par le pays. (T rès bien I très bien I)

L e pays paraît loin derrière le rideau de ces dis­cours e t de ces polémiques passionnées. L e pays est tellem ent silencieux qu 'en ce m om entonponr- rait croire qn’il se désintéresse de nos débats, mais ce serait une grande erreu r de s’imaginer qu’il y reste indifférent; il les sn it avec une profonde anxiété, car il sen t qu’il s'a. i t de son avenir.

S 'il es t calm e, c’est qu 'il croit avoir parlé assez haut e t assez clair pour que personne ne puisse douter de ses intentions. (Applaudissements). C’est parce qu’il a confiancedans ses m andataires. (T rès

'b ien 1 très b ien 1)J e suis convaincu que ce tte confiance ne sera

pas déçue o t qu’il se trouvera dans cette Chambre une m ajorité inébranlable, inaccessible à to n te s le s intimidations. (T rès bien I très bien l) e t parfaite­m ent résolue à défendre le travail e t la fortune de la F rance.

Trois longues salves d ’applaudissements on t accueilli la fin de ce beau discours, e t M. Méline a été entouré e t chaleureusem ent félicité par tous collègues. MM. de Freycinet e t R ibot, M. Lockroy s’em pressaientdes pre­m iers au tour de lui.

Après u n e suspension de séance, Jf. R a y - n a l a commencé un discours en faveur de la liberté com m erciale. I l le continuera jeudi.

Aujourd’hu i m ercredi, discussion de la question des courses.

I l a donc p a ra nécesM iro d e n e to n c h o r I ImTaiUanl fort pon, o t espérait qne colaq u -o ïec d i» o ré tio n » l’éla ldoclioso» oiiBlanl, | 4 “.rora!l longtemps ; mol» j f a»^^^2 Ü T o n , M T l r t l o m r d 7 n 7 Kelle e s t re strein te, ne doive sans doute avoir I les deux am anU, Auguste se v il ferm er la a „ Æ n « n T n i o n f m r o , l la O ta o n lo o d u ] p o rJ« _ d o io ™ if e ^ n i n S ™ » qu 'elle au ra it Heu à litre d esMi.

L 'expérience prouvera s’il convient de faire un nouveau pas en a v a u lo u de reven ir à la situation actuelle.

InstFuoUon publique.AVIS. — On nous com m unique de l’In s -

peclion académique la note su ivante :« M. le M inistre a décidé d ’a jouter un

jou r aux congés de la Pentecôte.€ E n conséquence, les classes prim aires

de tout o rd re vaqueront du samedi M it au m ercredi soir. La classe du m ercredi sera faite le jeu d i. >

CIIBHIN DB FBR DU NOBD Billetu d'aller et retour délivrés

à roccasion des Fôtes de la Peutecôte*Les b ille ts d ’a ller e t re to u r délivrés à

p a r tir du vendredi 15 m ai courant, dans toute? les gares du réseau e n tre lesquelles il existe de ces bille ts, seron t valables, pour le re to u r , ju sq u ’au jeud i 21 inclus. ^

Cette m esure ne s’applique q u a u x bilieis dëliv résauxcond itions du tarif spécial U. V., n® 1 e t aux b ilie is d e bains de m er, prévues

r le ta rif spécial G. V ., n® 18.

Détouraement de plants d’articbauts.

Le gendarm erie v ien t de d resser procès- verbal con tre le sieu r B arbe (A lfred), ja rd in ie r , au service de M. Cham bellan, m ara îcher, pour avo ir détourné un certain nom bre d e p lan ts d ’artichauts au profil d ’une voisine. C’é ta it un cadeau q u i l lui faisait, a - t- il déclaré. On ne p e u t pas être plus aim able envers sa voisine. C est un m alheur que M, C ham bellan a découvert le pot aux roses.

E » o l i c e

CBBOniQDE LOCALE

Les journaux de Bar-le-Duc nous appren­nent que M. üocher, sous-H eutenant au 10* cu irassiers, a rem porté, dans les journées des 9 e t 10 m ai, les deux prem iers prix d 'ohslacle. Rappelons à nos concitoyens que M. B ocher e s t 'u n enfant de S en lis; nous sommes heureux d ’applaudir à ses succès.

Débits de boissons.A l’occasion des fêtes de la Pentecôte,

M. le Sous-Préfet do Senlis autoriso les débitan ts de boissons do l’arrondissem ent à ten ir leu r établissem ent ouvert toute la nuit du 17 au 18 mai, e t jusqu’à deux heures du m atin la n u it du 18 au 19 du m êm e mois.

Le repos du dimanche.Le m inistre des travaux publics v ien t de

signer un arrê té en vertu duquel les gares do petite vitesse, qui sont actuellem ent ouvertes

TTxiilt Ias ilim>>n<>hoa o t in i i r e fAHAs.

o o r i : * © o t i o i i x i o l l o

DE S E N L IS Audience d u 44 m a i 4894.

P résidence de M. P a is a n t , président.M. COHONT, substitut,

occupe le siégé du m inistère public.Coups volontairee. — P as u n e audience

sans c inq ou six affaires de coups volon­ta ires :

Joy6(H orlense), 35 ans , e t P icarl (Pascal), 40 ans , m anouvriers à B éthisy-Saint-Pierre, chacun 25 fr . d ’am ende.

H ennequin (A lphonse), 28 an s , m anou- v rie r à Pont, 16 fr . d ’am ende.

S arouille (Pélag ie), femme Bordé, e t Sceuw s (Jean-B aptisie), 31 ans , m anou­v rie rs à B laincourt, chacun 16 fr . d ’am ende.

P révôt (F lo rine), 28 ans, femme Berger, B erger (Ju lie), 22 ans . Goulelte (F erd inand), 48 ans , P révost (A ngélique). 46 ans , femme Couletle, e t Couletle (Clovis), 22 ans, m a­nouvriers à U lly-Sainl-G eorges,

S ont condam nés, savoir :La p rem ière, en 10 fr. d 'am ende.La seconde, en 16 fr. d ’am ende.Le troisièm e, en trois jo u rs d ’em prisonno-

m en t. .La quatrièm e, en 16 fr. d am epde.E l le d ern ie r, en 25 fr. d 'am eude.Bosloen (A lphonse), 36 ans, luanouvrier

à Brasseuse, six jo u rs d ’o.nprisoniiem ent et 16 fr. d ’am ende.

M arfurth (Joseph), 29 ans, sans domicile connu , quinze jo u rs d ’em prisonnem ent.

D étention d ’engins prohibés. — Le 2 mai 1891, les gendarm es do Chantilly , ayant pénétré chez le s ieu r D ulilheul, inanouvriür à S aint-L ou, aperçu ren t, accroché à la tête du lit des époux DutilUeul, un magnifique collet. — Le saisir e t dresser procès-verbal pour déten tion d 'engins prohibés, fut fait prom ptem ent.

Coût : 50 fr. d 'am ende.B ris de clô ture, tapage, ivresse. — Char­

r ie r (Jean-M arie), 46 ans, m anouvrier à U lly-Saint-G eorges, n ’est pas rem pli de tendresse pour sa femme. — Le 17 avril

Conséquence forcée : b ris d e clô ture ç td u m obilier.

Conséquence non moins foixée : quinze jours d ’em prisouneuient e t 11 fr . d ’am ende.

Volt divers. — G rignon (A lbert), 34 ans, m anouvrier à S en lis, condam né v ingt-quatre fois pour vol, m endicité, chasse, etc ., et Jolly (C harles-G ustave), 29 an s , m anou-v rie r , sans dom icile, on t été a rrê té s, il y aquelque temps déjà , porteurs d ’objets volés on n e sait ou. . . . .

Grignon est on é ta t de récidive légale, et ses nom breuses condam nations le placent sous le coup de la relégation.

G rignon est condam né en q u atre mois d 'em prisonnem ent. — Le Tribunal, ordonne qu’il sera m is à la disposition de l’au tonté com pétente pour ê tre relégué d an s tel lieu qu’il appartiendra . ,

Jo lly es t condam né en un m ois d em pri­sonnem ent. _______

V au trait Servant*Chasse d u 6 m a i 4894.

R endez-vous aux H u it Routes (forêt de R osny). ^ . .

Attaqué un sanglier ragot a u bois des Poniaines (forêt de Rbsny). L’anim al prend son parti su r Rolboise, La V illeneuve, fait u n e randonnée s u r la H oussée, les Ponds de R onniëre , rem onte aux M ares noires, passe à Chàlillon, la ferm e des Vieilles Fosses, longe la roule de Rosny à B euron, remonte ju sq u ’à la Jam otrie , reprend son contre-pied su r S ain t-H illie r, la Mine, les Vieilles Fosses, les M ares noires, les Fonds d é la Houssée, passe à son encein te d ’attaque , rem onte à R olboise, longe la route des Fêles, jusqu au carre fou r Jea n -P ie rre , où il fait un ,hallali cou ran t de quelques m inutes seulem ent. Les ch iens l’on t coiffé adm irablem ent après q u atre heures d e citasse.

C uréeaux flam beauxau château de Rosny.Les honneurs du pied à M*®* Lebaudy m ère.Le vau tra it d e M. S erv an t, qui s’es t dé-;

placé pour a lle r chasser à Rosny e t qui depuis cinq m ois n ’avait pas été découplé, a chassé avec son en tra in habituel e t p ris son sanglier avec la m êm e énergie ; le vau tra it m érite tous éloges.

E la ien tp résen ts : M. S ervan t, M®* Lebaudy m ère , M. e t M“ » Paul Lebaudy, M. e t M“ ® P ie rre Lebaudy, MM. Toutin , Hugues, comte do la Porto, T avern ier, Béjot.

Chasse du 9 m a i 4894.R endez-vous aux H uit Routes (forêt de

Rosny).A ttaqué un sang lier quarlen ier aux Q uatre

F rères (forêt de Rosny). L’anim al prend son p a rti su r ia F erm e aes Fosses, passe au T errie r Lépine, le Clos Brocard, le carrefour ;M arie-Ttiérése, longe la p laine de C hàtillon, descend à la Houssée, m onte au bois de l'A venture, passe au carrefour à Jean -P ierre , descend le ra v in de la Source, m onte e t débuche dans la plaine des H uit Routes, suivi de très près par les ch iens, re n tre aux fourrés de la F erm e des Fosses, ou il ra le n tit son a llure e t fa it un m agnifique hallali cou­ra n t pendant u n e h eure . Les chiens l'on t coiffé, après tro is heu res de chasse, dans le rav in de la Belle-Côte. Cinq chiens blessés, don t un assez grièvem ent.

Curéeaux llam bleauxauchâteau de Rosny.Les honneurs du pied à iM. Olry.L aisser-courre p ar Courloux.T rès belle chasse ; les ch iens o n t chassé

adm irablem ent e t on t prouvé leur qualités en portant bas un sang lier si fort e t si bien

I arm é.I Ë luien lp réson ts: M. SorTnot, M-* LobaudyI m ère , M. e t M"* Paul Lebaudy, M .etM "*

P ie rre Lebaudy, MM. T avern ier, O lry, Olry frère , comte d e la P orte , comte Osmond, H ugues, Bèjot.

K a r c h é d e S e n t i s d n 1 2 M a i . I M I .

r fA-sAo I d e rn ie r, voulant m anifester ses sentim ents i Avoine.X ?? J ^ 1.! I de violence à sa femme, celle-ci du t s’enfu ir

succès (lui a été croissant ju squ 'à la fin. La vigilance éclairées de M. le Mipiatro des affaires C ham bre a applaudi presque unanim em ent 1 é tra n g è r e s pour être convamcu qu’il roussir» dans

seront fermées à p a r tir de dix heures du m alin, saut en ce qui concerne certaines I m archandises dont l’expédition e t la livraison I continueront à pouvoir s’effectuer ju squ 'à ' midi.

Les compagnies de chem ins de fer pour­ront ai nsi donner plus de repos à leu rs agents, e t l'adm inistration se fût volontiers prêtée, comme les compagnies elles-mêmes, à des mesures encore plus favorables, si elle n ’avait pas crain t de troubler plus profondé­m ent les habitudes d ’une partie de la popu­lation.

Dans les cam pagnes, en effet, la m âtinée est souvent consacrée à des travaux pour lesquels le temps m anque pendan t la se­m aine et l’on risquerait, en fèrm ant complè­tement la gare, do p o rter attein te à des inté­rê ts très sérieux.

Eté blane, l** qu&t.I !*• quai.

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e t se réfugier chez ses enfants. Furieux de la disparition de sa femme. C harrier s’est re n d u chez son gendre, qui avait dù , faute de logem ent, abandonner sa dem eure pour a lle r coucher avec sa femme e t sa belle- m ère chez son père, e t là , ne trouvant p er­sonne, C harrier s’em para de p ierres e t brisa les vitres de la m aison de Lefebvre, son gendre.

P o u r ce bol exploit, C harrier e s t con­dam né en plusieurs am endes, s’élevant, au total, à 41 francs.

B ris de clô ture. — Auguste (C harles- A lexandre), 31 ans, ja rd in ie r à Précy, vi­v a it, depuis un certain temps, en concubi­nage avec B lanche-Joséphino N audel, à Précy.

Auguste coulait des jours tranquilles,

Prix du Paio do 1*' t u 10 Mai.

I Blane . . 0 ,42 l« k. ( Bis-btaoe. 0 ,37 —

F arine : tes 157 k ilog ., 64 f r . — B usse, I f r .

Arrondissement de Sentis.Bétbisy-Saint-Picrre*

Dim anche d ern ie r, la Compagnie des sapeurs-pom piers c i l'U nion m usicale de. cotte com m une se re n d iren t en corps au devant de la Compagnie dos sapeurs-pom­piers de Nèry, qui venait leur faire une visite. Les tro is Sociétés re n trère n t ensem ble dans Béthisy, e t les pom piers des deux Com-

(12) F E U I L L E T O N

U N

M A R I A G E

DE CONFIANCEPAU

Jules MAKY

L e coup é ta it à ce point im prévu que m : d 'Echevanne sen tit un léger frisson qui lu i moBiatt aux épaules, ses dents contractées coopèrent net le havane qu'elles serraient. C ette émotion d u ra une seconde, à peine, il reu ard a son ami. Nonchalamment étendu sur u n canapé, le Frison ne voyait même pas A vit e t s^m usail à lancer au-dessus de sa tête d ’énorm es bouffées de fumée udorante, qui »’cd allaient frapper au plafond e t se répan­daien t en nuage bleu.

il n e sem blait te l’avoir écrite, fit d'Echevanne. ^ .

— H a foi, non. T u m’as annoncé ta m ort,ToUk lool. J’»l m ê m e Ifo u ïé assez plilore»- qu e cette façon d’envoyer une lettre de lalre-

***EÎ Serge, sè levant, s’assit en rian t à son b u re au , eu face du vicomte, e t continua de ftalaer*

~ Je ne suis pas indiscret, au m oins? dit-il.

M. d’Echevanne était rassuré. 11 sourit.— E n aucune façon, mon cher. Hais comme

l’aventure est assez délicate, tu me perm ettras de te céler le nom de mon adversaire... Je l'ai ju ré 1

— Parfaitem ent. E t même si tu éprouves de l’hésitation...

- Nullem ent. Tu m e donneras, si tu veux, ton avis su r ma conduite en cette occurrence. J e suis curieux de savoir comment, toi, l’bomme grave, tu aurais agi à ma place.

— Va, je l’écoute, écervelé.— Voici. Ce n’est pas long. J ’ai été l’amant

d’une fille dont le père m’a gratifié d’un coup d'ëpée.

— C’est tout?C'est tout.

~ Tu as été l’am ant... heureux?— P arb leu! Dans le cas contraire, lecoup

d’épée n’eut pas été de saison.— E t cette liaison a duré?— Ce que durent les roses.— C’était le m atin?— Non, le soir.— Pauvre fille! Elle t'aim ait...— Je n’en sais rien.— Bah 1— C 'était une enfant.— Tu as tous les torts.— J 'ai voulu les répare r, lljue fols n es t

pas coutume.— Comment?— En offrant mon nom.— E l le comte a refusé?...H. d’Echevanne pftül.— Qui Fa d it que ce lé t un com te?...

C’est toi... d u » ut lettre...

— Il a refusé, oui. Qu’aurais-tu fait à ma place ? ,

O b i m oi, je ne suis pas com pétent, ite s t probable que, aim ant ia jeune fille, je me serais fait luer. Autrem ent, jesera is retourné vers le père e t la lui aurais dem andée de nouveau.

— Inutile. E lle est m ariée.— Ah ! ' . . uLe calme de Serge avait quelque chose

d 'effrayant. Son froqt éta it un peu plus p&le, ses yeux étaient baissés. Voilà tout. Seule­m ent, il serrait convulsivement dans sa m ain' d ro ite la lam e d'un poignard effilé qui liii. servait de coupe-pap ie r. La lam e avait entam é les chairs e t le sang coulait su r le poignet e t te long de son bras. Il lui fallait cette douleur physique pour soutenir l’ef­froyable souffrance m orale qui lui brisait le cœ ur.

— Elle est m ariée, dit-il. après une pause.E t heureuse, ajouta le vicomte.N aturellem ent, quant au m ari... .

— Idéalem ent heureux , lui aussi...— Sans nul doute...E t r ia n t e t se levant, car il suffoquait,

Serge ajouta :— On d it que ça porte bonbeor.E t it je ta sur les papiers de sen bureau le

couteau rouge de sang — comme s’il eû t craint de se laisser aller à une épouvantable tentation.

— Tu l’es blessé, fit d’Echevanne.O ui, en jouant avec ce poignard in

dien ...A près un silence :— Eh bien ! que penses-tu de mon aveA

lu re?— Penh ? très ordinaire, après tout.

, — C 'est m on avis. E t ta m’approuves?

— Entièrem ent.— Je suis heureux de cette parole.Il tendit la main à Serge , qui la serra .Le mari de M artine avait recouvré toute

son impassibilité.Le lendemain, T arsu la lla trouver le comte

d'Attignjr dans le pavillon qui lui servait d’habitation.

Le comte étendu, p rès de la fenêtre ou­verte , jouissait d 'un rayon de soleil.

— Monsieur d’A ttigny, d it le Hollandais d 'une voix oppressée, je voudrais vous entre­ten ir quelques instants. Pouvez-vous m’en­tendre?

Lo comte lui fit signe de parler.Serge s’approcha e t lui m it devant les yeux

la lettre de Réveitlol. Le comte la parcourut du regard.

— Avez-vous lu > d it Serge.H . d’Attlgny fit un signe affirmatif.— Est-il vrai que vous vous soyez battu

avec d’I^hevanne?Même jeu de scène.— Ah! c’est v ra ila in si c’est v ra i,d it Tarsul

avecun éclat de r ire effrayant. Vous l’avouez... Vous l’avouez. Et la cause de ce duel... C’est

''M artine ** C’est M artine... n’est-ce pas? Ah! ne niez pas Je sais tout; votre fille, celle que vous m'avez donnée pour femme, celle que je croyais prendre chaste e t pure en tre vos m ains, Martine a été la maîtresse de d’Eche- vanne. Ah! vous ne vous doutiez pas que d’Echevanne fût m o t ami I Comment vous ea douter, en effet... Allons, soyez franc, soyez franc jusqu’au b o u t... Dites-moi que H arline i été sa m aîtresse e t que votre fille était tou illée quand voiis m e l’avez donnée. Altooi, dites...

Le comte ferm a les paupières en signe afQmaUr.

— Oui, vous dites oui. A h l l’honnête ; bom m el l’honnête homme qui rep lâ tre l’hon­n eu r d e 's o n nom^ efface ia tache de son blason avec l’honneur du m ari! L 'hounéte homme qui dépayse sa fille e t qui la je tte , vestale paiju re , dans le saoctuaire conjugal. Ah I qu’im porte le m ari ? Je vous le dem ande ! Qu’im porte son honneur? Celui de la jeune fille est sauf. Le m ariage a passé là. Le corps qu'elle offre a frissonné sous les baisers d’un libertin , mais qu 'im porte! e lle est m ariée! Si le scandale se fait, le m onde pardonnera. A h! l’honnéte homme que vous faites!...

Il disait tout cela d 'une voix basse, incliné vers le comte su r le visage blêm e duquel, depuis longtém ps,lesscnsaiionsne se voyaient plus. . . .

Puis, â bout de forces, ayant besoin de p leu re r e t ne pouvant pas, il roula sur le tap is aux pieds du vieillard, sanglotant sans larm es, honteux de s’em porter contre un hom m e dont une infirmité m ortelle paralysait les m em bres, cfe débattan t au mltleu d’une situation affreuse, e t se relevant parfois pour d ire , avec un désespoir inexprim able :

— La m isérable! elle ne m’aim ait pas, elle ne m’a jam ais a im é!...

Tout à coup, il entendit le paralytique qui,

fiour a ttire r son attention, jMussait des cris narticulés. S erge le regarda . Le vieillard avait les yeux fixés su r lui. Quand il vil que

le jeune homme com prenait, il désigna l’alphabet dont il se servait pour exprim er ses Idées. . . . » *

••• Qu’nvez-vons h me d ire? fit Tarsul,E t il désigna du doigt les le ttres , attentif

i l'infirme.L e comte épela : ................................— E lle vous aim e. Elfe u n jam ais aime

qae vow.

— E lle m’aim e, d it Serge . Elfe m’aim e!... E t elle s’es t donnée à m oi, déshonorée. E t elle m’a laissé cro ire à la pure té de son âm e, i la virginité de son corps. E t son am ant es t sous mon to it. E t qui sait si elle ne se donne pas à lui, abusant de m a confiance... Oui, Ici. chez moi. M artine, A vit... A h! Dieu! D ieu! Que je suis m alheureux !...

E l les larm es se faisait jo u r, il pleura comme un enfant.

Quand il fut calm é, il sé leva.— Au surp lus, d it-il, je saurai bien si elle

m’aim e, Dieu e t le hasard m e serviront.E t il so rtit, l’œ il b rillan t d ’une résolution

implacable.(4 suivre}»

tJne survelllénco nécessaire» c*est celle de l'estomact

Aoate ( , le 11 novem bre 1889. — J e(Isère ),ne sàurais vous exprim er tout le bien que m ’on t fait vos P ilu les Suisses. J e souffrais do l ’cslomac au poin t de ne pas pouvoir m an g e r; g râce à vos P ilu les Suisses, je bois e t m ange bien ; rien no m e fait m al. J e veux toujours en avo ir à la m aison.

(S ig. lég .) JosKPU Marrbl.A M. Herlzog, pharm acien , 28, ru e de

G ram m ont, P aris.

Page 3: L’ « Union Royaliste - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1891_05_14_MRC.pdf · exerce ses ravages jusque dans le camp royaliste. Cette situation était bien

lOURMAL.DE SINUS

pagoies exécQlèrenl 8lmallan,6.a^ept des m a­nœ uvres sqü la place publique, tandis que l'U nion m usicale faisait en te n d re les m eil­leu rs m orceaux de son réperto ire .

Après une légèrecoU alfon, la Compagnie de Béihisy reconduisit, ju sq u 'à Vaucelles, celle d e Néry, e t s 'en re v in t en ville.

Le so ir, dans la salle de U . T ourneur, un bal à g rand orchestre c lé tn ra it d ignem ent celte Journée.

La Compagnie d ’arc d e B éth isy-Sain l- P le rre s 'est réu n ie dim anche 3 mat pour le tirage de l'O iseau. A' la douzième h alle , il a é té aba ttu p a r le chevalier Caron, capitaine de la Société. Le héros de la fôle fu taussitét revêtu des insignes royaux e t reconduit à son dom icile, tam bour bu ttan t e t enseigne déployée.

lA partie d e ja rd in eu t lieu ensuite, les jeunes con tre les p lus anciens d ’àgo; la p rem ière partie fut gagnée p a r les plus vieuXÿ la deuxième partie , ceux-ci firent v ie ille e t la belle en huit, d isputée chaude­m en t, est restée aux jeunes. Ce qui n ’em ­pêcha pas les perdants de ten ir, en t r in ­q u an t, tê te aux vainqueurs.

On a procédé, ensuite, à l'élection des olHciers. Satisfaits du com m andem ent de leu rs anciens chefs, les Chevaliers de la Compagnie les on t tous m ain tenus dans leu r grades.

C l i a m b l y .E ta t-c iv il du moi$ d’A v r il é89é,

HAIBSANCB83 . Bureau ^Théophile).9 . PaH oit m é to u e ) .

14. Cocbu (ÔeDeviàve-HoaoriQe).19. Lefèvre (Dam el-Augoate-Louw).

Langlasaé (Loaise-B léonie-C lém eetine).26. Malpart (LouÎM'Joséphiae).^28. Auvert (Edmoad Emile-Aimé).

D É càs

20. M”** V e u t (Lonise-Jostine), épouse Détré,*71 ans, rentière.

26. M. Cftcheux (Aoguate), propriétaire, 77 ans. 30. M. Reffet (Jean), ex-messager, 70 ans.

PUBUOATION DB HARIACB(Néant).

HARIAQBS(Néant).

C l i a n l i l l y .Le scrutin de ballottage pour la nom ination

de cinq conseillers m unicipaux, a donné les résu lta ts su ivants :

In sc riU : 753. - Volants : 511.O nt ob tenu :

MM. V allon .......................... 321 voix. E lu .Aumont fils................. 277 > E lu .P o ir e l ........................... -^24 » E lu .Dufflocq...................... 208 » E lu .G e n ti l ........................... 191 >L a m o tte ...................... 174 »L o ch e ro n .................... 142 »B az in ............................ 136 »

M". C nrpenlier (H orie-LonU e), repasseuM . I p re n a it ï i jeu n e s gens, é la it relativem ent nancée 4 M. JoMph n e rb e a u i, ja rllln le r au bon ; il y a eu trè s peu d « e m p lè s e t d sjour- ..........................- y . n é s ;d e u x é tra n g e rs ,d o n ll un'i'^H esnil-Saint-D enis (Oise).

On sa it que, coniorm ém ent au d ésir du testateur, la rosière de Soissons r ^ i t 900 francs pour dot, lors de .son m ariage, qui do it avoir lieu le jo u r do la S ain t-Félix .

' Le PlcHsis-BellevUle.Mardi 5 m ai, vers deux heures d e l’après-

m idi, M. Bergeron p ére é ta it occupé, à la ( a re d u Plessls, à ra n g er d u bois en bûches dans un wagon, lorsque ce wagon fu t forte­m ent fam ponné par d’au tres wagons que l’on m anœ uvrait su r la m êm e voie de garage. Le choc poussa violem m ent le wagon isolé ver» le bucquet, ce qui produisit un choc en re­tour aussi violonl que le prem ier. Le bois em pilé crou la su r M. B ergeron, qui reçut un ;rand nom bre de blessures, su rtout à ta é té , blessures qui sont au jourd 'hu i en bonne

voie d e guérison. M. Bergeron, qui eû t pu ê tre tué p a r ce déplorable accident, en sera heureusem ent quille pour quelques jo u rs de soins e t de repos.

P a r su ite d ’une e r re u r du bureau élec­toral, M. Lam otte a été proclam é élu au lieu de M. G entil. Le Conseil d e Préfecture au ra à se prononcer su r la question.

Les m agnifiques courses de prin tem ps vont com m encer dim anclio a C hantilly. Elles continueront le jeudi su ivan t, 21 m ai, e t le dim anche 24 m ai.

Le program m e de la p rem ière jou rnée du 47 se compose de cinq épreuves, d o n t la plus im portante est le P r ix de D iane (40.000 fr ., 2.400 m .).

G r e i l .Nous avons le reg ret d ''apprendre la m ort

de M arthe Boursier, iiite a inée du r i^ re tté docteur B oursier, e t nous p résen­tons nos condnlénnriis à sa m ère e t à sa sœ ur, si cruellem ent éprouvées.

On nous éc rit :D ans la n u it du 7 ou 8 courant, trois

lapins, d 'u n e valeur de 42 fr ., on t été sous­tra its au préjudice de M. Gallé (E rn est), p roprié taire , dem eurant à C reil, ru e du Château, n** 42.

Le m alfa iteu r, pour s’in trodu ire dans la cave du proprié taire où se trouvaien t lap ins, a escaladé une g rille de 2‘‘30. O n a trouvé du poil de lapin e t des traces de boue le long des m ontants de la g rille , ce qu i indique que le vo leur, resté inconnu , a p ris la m êm e voie, tan t à l ’allée qu ’au retour.

Mercredi soir, un tra in venan t do La Cha­pelle, dans la direction d ’Amiens, a écrasé non loin de Creil un garde-frein auxiliaire du dépôt de P aris.

Le m alheureux a eu le corps coupé en deux.

Un aiguilleur a reçu , p a r le fa it d u m êm e tra in , un coup très grave à la tète.

G i l o c o u p t *O n n o u s é c i i t :Un vol' de pommes do te rre , d ’une valeur

de 4 fr . 60, a été commis dans la n u it du 7 au 8 courant, au pré judice de H . Beau- dequin , cu ltivateur a Gilocourt.

Ces pom m es de te rre se trouvaien t dans un cham p, lieu d it la Haute-B orne, te rro ir do Gilocourt, prêtes à ê tre re n tré e s; elle« éta ien t renferm ées dans '43 sacs, don t un été em porté p a r un indiv idu resté ju sq u 'à ce jo u r inconnu.

L e M e s n i b S a i n t - D e o i s .On annonce que la jeu n e fille de Soissons

désignée ce tte année p o u r bénéficier, comme rosière, d u legs de M. Félix Decam ps, est

l.évigucn.O n nous éc rit :Le 40 courant, vers une heure du soir, la

foudre s 'es t abattue s u r une m eule d ’avolne de 2.900 gerbes, sise au bord d u chem in d 'O rm oy, qui e s t devenue la pro ie des flam m es; m algré les prom pts secours appor­tés p a r les hab itan ts, tout a été ré d u it en cendres.

Cette m eule appartena it à M. Cazin, culti­va teu r à Lévignen, qui éprouve p a r ce fait une p e rle de 2 .0 0 0 fr . , elle es t heureusem ent couverte p a r une assurance de pareille som me à la compagnie l'U nion.

P arm i ceux qui o n t fait leu r devoir, nous signalons particu lièrem ent MM. Ju les Papil­lon, le garde-cham pêtre , P au l G rutus, A ppollinaire Ducrbs, Eugène Cloux.

Neuilly-en-Thellc.La fête patronale au ra lieu cette année les 8 , 9 e t 4 4 Juin prochain.On parle de nouvelles attractions que la

com m ission de la fête organise, pour d iv ertir les nom breux v isiteurs qui assisten t o rd i­n airem en t à cette fête.

La ten te du bal qu i serv ira à u n concert vocal e t in strum ental sera insta llée su r la grande place Magenta^ avenue de la gare.

Prochainem ent nous publierons le p ro­gram m e des jeux e t divertissem ents.

Nous sommes en m esure d 'annoncer que le Vélo-Club P arisien va donner prochai­nem ent des courses vélocipédiques à Neuilly- en-T helIe .

Ormoy-Villers»Dabs sa séance du 8 mai 4891, le Conseil

m unicipal d ’Ormoy-Villers a procédé à l ’élection d 'u n adjoint, en rem placem ent de M. L erm in ier, décédé.

M. M arjollet a été é lu au prem ier to u r de scru tin , p a r 8 voix s u r 40 votants.

Ponlpoinf*O n nous éc rit :S u r la dem ande do M. le C onseiller gén é­

ra l du canton de PoiU-Sainle-M axence, trois enfants Mansard v ien n en t d ’é tre placés d ’u i^ en ce à l’hospice dépositaire de Clermont, comme enfants m oralem ent abandonnés.

Ces tro is enfants, âgés de 3, 5 e t 8 ans , ne v ivaien t que d ’aum ônes e t de m endicité; leu r pére est atte in t d ’une m aladie incurable; il est d an s la plus noire dos m isères, et pour comble do m alheur la m ère, u n e femme ignoble e t déna tu rée , v ien t de q u itte r le dom icile conjugal, abandonnan t époux e t enfants. .

I l es t iném e à d ésire r que la tutelle de ses enfants soit enlevée plus ta rd à ce tte m au­vaise m ère , don t la conduite e s t déplorable sous tous rapports.

D écidém ent, si ce la continue, il faudra in sta lle r dans l’Oise une colonie agricole, comme à M ettray, pour y faire travaille r, lo rsqu’ils seront en âge, les enfants aban­donnés du départem ent.

G. L.C onseiller m u n ic ip a l d P outpoint.

Au m om ent de m ettre sous presse on nous app ren d la m ort de M ansard père.

Ce n e son t donc plus des enfants m orale­m en t abandonnés m ais des enfants complè­tem en t abandonnés.

Pont-SaiDtc-Moxcnce.V endredi de rn ie r, de neuf heures un quart

à dix h eu res e t dem ie du m atin , o n t eu lieu les opérations de la révision, sous la prési­dence de M. Duflos, p réfet de l’Oise, assisté de MM. le général Bërenger, com m andant la ?• brigade d’infan terie ; Goris-Yos, conseiller de p réfec tu re; Langlois, conseiller général; Le B run , m aire de Creil, conseiller d ’arro n ­dissem ent; Talion, sous-préfet de Sentis, D elatour, sous-intendant m ilitaire ; Le Moing, com m andant derecru tem en t.d o cteu r Gouny, m édecin-m ajor au 9“ cuirassiers ; Demongeot, capitaine de gendarm erie, e tllo ffm ann, secré­ta ire d u conseil de révision.

Les 43 com m unes du canton éta ien t rep ré­sentées par leurs m aires ou ad jo in ts ceints d e leu rs écharpes.

T out -le m onde a rem arqué la bienveil­lance avec laquelle M. le P réfe t s 'adressait aux conscrits, a insi que la netteté e t la cour­toisie des explications données aux m aires, re la tivem ent aux soutiens de fam ille e t aux devoirs qui incom bent à ces d ern ie rs , lors­qu 'ils son t appelés à profiter de ce tte faveur exceptionnelle.

Le contingent de la classe 4890, qu i corn*

40 e t l’au tre d e 44 ans , ont été reconnusjions pour le ser­vice.

A l'issue de la révision, M. le Sous-Préfet d e S en lis, rem it à M. le M aire de Pont un d ip lôm e e t une m édaille commémorative de l ’Exposition d e 4889, décernés p ar M. le M inisfre du Commerce, de la M anne e t des Colonies, e t le cbaraea d e rem ettre pareille m édaille e t pare il diplôme à M. Raymond Jau n e z , d irec teu r de l'im portan te usine de ca rre au x céram iques. MM. B erdin e t Jaunez ava ien t été nom m és, en effet, pour lecanton de P on t, m em bres du Conseil départem en­ta l d e l'Exposition universelle .

A dix heures e t dem ie précises, le général B éranger passait la revue d ’appel e t para is­sa it satisfait de la bonne tenue des jeunes

ins.Toutes ces opérations term inées, M. le

P réfet, les m em bres du Conseil d e révision e t M. D evert, ad jo in t de Pont, so réunis­sa ien t à riiô lel d u Lion d 'O r ou avait lieu le déjcû iie r offert p a r M. B erdin, m airo de P on t, conseiller général de l’Oise, qui, au desse rt, porta un toast à M. Duflos, notre sym pathique préfet, tenan t si h au t e t si ferm e dans lo départem en t d e l’Oise, le d rapeau do la R épublique, e t à l ’Armée française, en la personne du brave e t digne généra l Béranger.

M. le Préfet e t le G énéral répondirent en quelques m ots aim ables en rem erciant M. Berdin do ses bonnes paroles e t de sa cord ia le hospitalité .

Voici les dates e t localités du canton de Ponl-Sainte-M axenco, où au ron t lieu les opérations du recensem ent des chevaux susceptibles d ’ê tre requis p a r l’autorité mili­ta ire :

V erberie , le 45 m ai, à six heures.S ain t W aast-de-Longm ont, le 45 m ai, à

neu f heures.R aray , le 45 m ai, à dix heures e t demie.R ully, le 45 m ai, à deux heures.B rasseuse, le 46 m ai, à six heures.V illeneuve-sur-V erberie, le 46 m ai, à

h u it heures.R oberval, le 46 m ai, à onze heures.R huis, le 16 m ai, à deux heures.P ontpoin t, le 46 m ai, à q u a tre heures.P ont-Sainte-M axeuce, le 49 m ai, à six

h eu res e t dem ie. ^B eaurepaire, ie 49 m ai, à onze heures.V erneuil, le 49 m ai, à deux heures.F leu rines, ie 49 m ai, â c inq heures.

La gendarm erie d ’Arsy vient de découvrir l ’a u te u r du vol d ’une m ontre, commis le 25 avril d e rn ie r, chez M. Cagnat, m archand de v ins à Pont-Sain te-M axence. C’est un nom m é H ector Ila in e l, ac tuellem ent détenu à la m aison d ’a r rê t de Compiègiie.

P r é c y « s u r « O i s i e .O n nous éc rit de Précy-sur-O ise :La réunion an n u e lle de la subdivision des

sapeurs-pom piers,com prenantles compagnies de Gouvieux, S uint-L eu, Saint-M axiinin, P récy -su r-O ise , V illers-sous-Saint-L eu et B laincourt, qui devait se faire à Blaincoiirt, a eu lieu, pur su ite de la m ort du regrette M. llob igand , sous-lieu tenant des pompiers de cette com m une, â Précy, le dim anche 3 courant.

Les compagnie.s des environs sont arrivées â douze heures e t dem ie A P récy , où les délé­gués de la m unicipalité e t de la compagnie les o n t reçues, e t â une heure, on p renait le v in d 'h o n n eu r à la Mairie.

Après la revue e t la prom enade trad ition ­nelle â travers les rues de là com m une, et pendan t lesquelles l’excellente m usique de Gouvieux, sous la direction d e son chef d is­tingué, M. Lacroix, a fait en te n d re les m eil­le u rs morceaux de son réperto ire , un banquet, p résidé p ar n o tre député , M. G aillard, a ré u n i tous ceux qui on t p ris part à cette so lennité .

On rem an iu ait parm i les personnes p ré­sen tes ; MM. C ive t,m a iredeS a in t-M ax im in , L aurent, m aire d e B laincourt, Bergue, m aire d e V illers-sous-Sain t-L eu , C uinier, adjoint au m aire de S ain t-L eu , etc ., etc.

M- B alellier, le dévoué lieu tenan t des pom piers de P récy a souhaité la bienvenue â ses collègues e t aux m em bres des compa­gn ies voisines, e t ses paroles o n t été cha leu - reusem entapplaudies.M .W ateau ,l’honorable m aire de P récy , a porté en excellents term es u n tpast aux rep résen tan ts des m unicipalités e n v iro n n a n tes; enfin , M. G aillard a bu à la prospérité des com pagnies de pom piers, qui rep résen ten t parm i nous les idées si nobles d e dévouem ent, do bravoure, d ’abnégation e t de discipline.

R a r a y *M. Sagnÿ (R ené-SU inislas), a été élu con­

se ille r m unicipal, p a r 25 voix su r 45 volants, a u scrutin d e ballottage qu i a eu lieu le 40 m ai à R aray.

M. Demonchy a obtenu 20 voix.

S a i n f ^ M a x i m i n .La Fêle patro n a le de Saint-M axim in au ra

lieu les d im anche 3! m ai, lund i 4«" e t m ardi 2 ju in 4894.

PROGRAHHK

Les d im anche, lundi e t m ard i, à neuf heu res, g rand Bal public, sous une ten te parquetée , élégam m ent décorée e t b rillam ­m en t éc lairée .

M. P e lle tier, chargé de l’en treprise bal, fera tous ses efforts p o u r répondre à l ’a tten te du public.

L’orchestre exécutera les quadrilles les p lus en vogue.

Le lundi :A deux heures du so ir, sous la tonte,

g rand Concert donné par dos artistes do P aris . P rix d ’en tré e 50 ceniim es.. Un soin scrupuleux sera m is dans le choix des pièces d u program m e.

A cinq heures, sous la len te . T irage de la Tom bola, composée de 60 lots d 'u n e valeur approxim ative de 700 francs.

Les lots seron t exposés à l’avance à la M airie e t distribués im m édiatem ent après le T irage par M. le Maire.

Les porteurs de Billets de Tombola au ron t seuls le dro it d 'e n tre r sous la ten te pendant le T irage.

Le m ardi :A deux heures, su r la place de la Fête,

Jeux divers e t variés, pour les filles e t les garçons.

Do quatre à six heures. Bal public, en trée 20 centim es, valable pour le soir.

A hu it heu res e t dem ie, g rande R etra ite aux flainbeaux par la Compagnie des sapeurs- pom piers, avec le concours de la Fanfare.

Le lundi 4» ju in , ouverture du Prix général offert p a r la Compagnie d’arc.

Les Commissaires :G . Toilon, ad jo in t; Rénaux (N apoléon);

Gaudefrov; R énaux (A m and).Le Secrétaire-Trésorier, Le Slaire,

L e fû v re . C ivet.

T r u m i l l y *U ne tenlativo de vol a été commise dans

la n u it du 9 m ai, dans un des ham eaux de T rum illy , nom m é le Plessis-Cornefroy.

U n individu, jusqu’ici dem euré inconnu, s 'est in trodu it, vers dix heures, dans une m aison appartenan t â Devaux.

A près avo ir visité p lusieurs pièces, il essaya, à l ’aide d ’un passe-partout, do forcer la po rte do la cham bre occupée par la servante de la maison. Effrayée, cette dern iè i'e poussa do grands cris e t donna ainsi l ’éveil.

Le m alfa iteu r, dérangé dans son travail de crochetage de serrure , a pris aussitôt la fuite, abandonnan t dans sa précipitation un sac don t il é ta it porteur.

V » u c i e n n e s >Le 5 courant, dans la m atinée , M. Van-

ghelue R ichard , cu ltivateur à F igniéres (Som m e), é ta it occupé aux travaux des cliamp» quand il aperçut un indiv idu s’ap ­procher d ’u n e m eule et y m ettre le feu; puis, après avoir allum é des chiffons, se d iriger vers une au tre m eulequ’il allum a égalem ent. L’indiv idu se ren d it ensuite dans un enclos appartenan t à M°>«Le Caron de Beaum esnil, e t m il le feu à une cabane.

H . Vanghetue courut préven ir l’adjoint, M. Masson, qui se rend it a h s s ilô là lac ab an e e t y trouva l ’indiv idu blotti dans un coin.

In terrogé su r les motifs qui l ’avaien t poussé â m ettre le feu, l’é tra n g er répondit : c Qu’est-ce que ça peut vous f ... à vous? » L’ad jo in t n ’iiisisla pas e t envoya q u érir lu gendarm erie de M ontdidierqui m it l’individu en é ta t d ’arrestation . Aux gendarm es il déc lara se nom m er Plocq (P ierre-Jo sep h ), âgé de 59 a n s , 'n é à V auciennes(O ise), ayant subi s'ix condam nations.

de Couverchelle, qui es t dem euré prés de F rayer, avait p ris la fuite. Lam bert a été a rrê té le lendem ain. Il a avoué son crim e, m ais nié toute prém éditation ; il a déclaré avoir fabriqué rui-roémo, pour se défendre contre un jeu,ne hom m e de Monceaux qui l 'ava it m enacé, 1e poignard avec lequel i l a tué F rayer.

CHRONIQUE DÉPARTEMENTALEG o m m i s s i o n d é p a r t c n i c n l a l c *La Commission départem enta le se réun ira

le m ardi 49 m ai à la P réfecture.

S y n d i c a t d e l a r i v i è r e d o T l i è v e e t d e s c s a f l l u e n t s .

C om m unes de B oran, Coye et Lam orlaye. (E xtra it do l’acte d ’Association syndicale

au torisée par arrê té préfectoral en date du 48 m ars 4894, p a r application de la loi du 24 ju in 4865, modifiée par celle du. 22 décem bre 4888).Une Association syndicale des p roprié­

taires d 'usines hydrnuli([ucs, do terrains biitis ou non bâtis est formée par les rive­ra ins do ia Tiiévo, depuis les étangs de Ccmmelle ju squ’à la riv ière d ’Oise, des d é - rit'ations, des bras de décharge e t des fossés d 'assainissem ent ouverts dans un in térê t g é ié ra l , qui dépendent de cette rivière, ainsi que de son aflluenl ci-après désigné : le rû Saint-M artin , le tout en ce qui con­cerne le départem ent de l’Oise.

Celte Association a pour but le curage e t le , faucardem ent des riv ières don t il est question, e t com prend tous les travaux d ’am élioration reconnus nécessaires.

Le siège de ladite Association est fixé â la M airie de Lam orlaye, où l'ac te d ’Association est déposé e t où chacun pourra en p rendre connaissance.

L’arrê té d ’autorisation en date du 48 m ars 4891, ainsi que le présent ex tra it, seront aflichés e t publiés dans les communes^ de B oran, Coye e t Lam orlaye, et insérés au R ecueil des Actes a d m in is tra tifs do la P ré ­fecture.

V i l l c n c u v c « s u r * V e p b e i ' i e *Le scrutin auquel il a été procédé letO m ai,

pour la nom ination d e tro isconse ille rsm un i- cipaiix, n ’a pas donné de résu lta t déÛnilif.

O nt obtenu :MM. B ouchel 37 voix.

L estocarl 32 —J u l ie n .................. 30 —Vervelle . 22 — B o u v ie r.. ' 49 —

'V i l l c P 8 - S a i u t - P a u l .On nous éc rit :

Coups et blessures.Le jeudi 7 m ai, M. Em ile P icard , charcu­

tie r à V illers-Saint-Paul, a été victime d ’une brutale agression. Deux soi-disant cam arades, les nommés Eugène H aniel e t Gustave Fleury, ch a rre tie rs , e t dom iciliés aussi audit Villers, lu i ont adm in istré , sans raison sérieuse, force coups de poing m élangés de coups de p ied , nu point qu’il a tout le corps couvert d e blessures plus ou m oins graves. Merci, c’es t moi qui ne voudrais pas avoir de tels cam arades !

La gendarm erie a eu connaissance de ces faits et a dressé procès-verbal contre les deux agresseurs.

Arrondissement de Beanvais.P o p u i e r i e *

I.C ham eau de M énantissart (canton de Form erie), a été , dans la so irée de dim anche, le théâtre d ’un m eurtre commis dans les circonstances su ivantes :

P lusieurs jeunes gens de Monlccaux e t des environs, tes nommés Morol, Delhotel, Couverchelle, L am bert e t G rugeon, après

auciques stations dans les cabarets, venaien t 'arriver au bal M artin. Vers neuf heures e t domie, u n e querelle s 'é leva en tre Morel e t

un nommé Camille F rayer, d'E scles.Lam bert v in t au secours de Morel e t fina­

lement tous tro is furen t rois à la porte.La lu tte continua dehors ; on ne sait exac­

tem ent com m ent les choses se passèrent aloi's, m ais peu après F rager, frappé â la clavicule dro ite d ’un coup de couteau-poi­gnard p a r Lam bert, é ta it porté dans l’in té ­rieur du café où il expira it au bout de quel­ques m inutes.

Lam bert e t ses com pagnons, à l'exception

line nouvelle expédition françaiseV E R S L E ^ T C H A D

SoU9 c e t i t r e , le B uU etin d u Comité de l'A fr iq u e française p u b lie l’ia tô r e s s a n t a rtic le q u i s u i t :

Le plus souvent, lorsqu’un Comité fait appel au concours des bonnes volontés pour a tte in d re un but d ’in térê t g én é ra l, il ne peut exciper que de la justesse de ses vues théoriques e t do l'excellence de ses in ten ­tions.

• Tel n 'e s t pas le cas du Comité de l ’Afrique française ; avant m ême de s’être constituées sous celte forme définie, les personnes qui Ont pris l 'in itiative do sa création avaient participé â l'organisation des missions Crampel e t Mizon.

Le com ité a été formé en décem bre der­n ier. Dés le début, eu égard à l’urgence extrêm e des événem ents, au lieu de discuter, il a agi.

La question la plus pressante en Afrique éta it de reconnaître et d ’acquérir des droits su r la région comprise en tre l'O u b an g u ie t Je lac Tctiad, le bassin du C harie tB agliirm i. Déjà Pau! Crampel avait pénétré dans ces contrées avec une avance considérable sur les voyageurs allem ands M orgenetZintgralT, envoyés pour lui couper la roule.

Mais qu ’est-ce qu’une si faible m ission pour des pays aussi étendus? P our que le voyage de Paul Crampel produisit tous ses fruits, il fallait qu’il fû t appuyé par une seconde expédition gard an t le contact avec nos établissem ents de t ’Oubangui. O r la compétition des Allem ands de Cameroun rendait l’en trep rise particulièrem ent urgente e t nq l en France n e songeait à p rendre une telle initiative.

Le Comité do l’Afrique française accepta résolum ent la lourde tâche que lui imposait son program m e patrio tique e t commença im m édiatem ent d ’organiser une nouvelle expédition. L’obligation de garder secrets

•préparatifs l’em pêcha de solliciter pour u t précis un concours, que le public

français no lui eû t pas refusé. I l d u t donc y consacrer toutes ses ressources.

Un program m e précis, proposé le 4 6 dé­cem bre, é ta it aussitôt adopté. M. Jean Dybowski, m aître de conférences â l ’école d’agricu lture de G rignon, éta it choisi pour d iriger l’expédition.

Deux seconds on t été adjoints à M. Dy- büw ski.M .B runache, adm inistrateur-ad jo in t de la province de Constantîno, dont la colla­boration est, comme celle du chef de mis­sion, en tièrem ent gra tu ite , sera plus spécia­lem ent chargé du cam pem ent e t de la cara­vane.

M. B igret, commis des contributions in ­directes â Quim per, ancien sous-otlicier d ’in fan terie de m arine , ayant (ail cam pagne su r lo Haut-Fleuve, au Soudan, com m andera l’escorte. Enfin la m aison Daumas, qui pos­sède des établissem ents dans le Congo fran ­çais e t dans l’E tat indépendant, doit ad joindre un d e ses agents à la m ission Dybowski, pour faire, â ses risques et périls, des essais com m erciaux au nord de l’Oubangui.

Le Comité de l ’Afrique française é ta it définitivem ent fondé le 4*' décem bre 4890. Le 46, il décidait en principe la nouvelle expédition .-L e 20 février, M. BIgrel s’em­barquait â Bordeaux pour aller â l ’avance re c ru te r les laplots d ’escorte au Sénégal.

M. Dybowski s’em barquait lui-m êm e le 40 m ars. Nous craignions fort quo le court espace de temps laissé à M. Bigrel ne lui eû t pas perm is de rem p lir son ofilce e t que la mission ne fût, comme celle do Crampel, a rrê té e un mois au Sénégal. H eureusem ent, il n 'en a rien été ; en a rriv an t à D akar le 24 m ars, H . Dybowski a trouvé les 42 lap - tots recru tés p a r son second. A l’heu re actuelle, la m ission doit ê tre débarquée à Loango.

Cette fois, le secret a été bien gardé. Il n ’y a p lus m ain tenan t d ’inconvénient à le rom ­p re , puisque n o tre envoyé ne sau ra it ê tre devancé. La m ission secoroposedéM M . Jean Dybowski, com m andan t; B runache, pre­m ie r oUIcier, chef d ’escorte; Chalot, prépa­ra te u r d ’histoire natu re lle ; 42 laptots séné­galais arm és de fusils à t ir rapide. La m is­sion recru te ra â Loango tous les porteurs qui lu i seron t nécessaires.

La mission Dybowski, à peu près égale en force à la m ission Crampel, es t beaucoup mieux approvisionnée on m atériel, en vivres e t en m archandises. Ses inslrucjions, ce}a va sans d ire , lui prescrivent de ne recourir aux arm es qu’à la dern iè re extrém ité, de ne jam ais rien p rendre do force aux indigènes, do tout payer au contra ire exactem ent en m archandises. A ce dern ie r point de vue, d ’a illeu rs, la présence de com m erçants auprès de la m ission en accentuera le caractère pacifique.

Le passé du chef de la m ission e t ses con­naissances techniques perm etten t d ’espérer ((u’il pourra ren d re , au point de vue scien- tilique, de grands services dans ces pays don t les ressources sont encore presque com­p lètem ent ignorées.

Mais, en dehors de ce bu t scientifique, le Comité de l’Afrique française a fait pour le prolongem ent de l ’iniluence française depuis le Congo jusqu’au lac Tchad, tout ce qu’il lui é ta it possible do faire a rec les ressources don t il d isposait II a m ontré là ce que peu­vent, pour ie bien général, quelques bonnes volontés réun ies. .Si le public français, qui s’éprend si volontiers des idées généreuses, voulait lui p rê te r son concours, le Comité pourra it non-seulem ent poursuivre cette œ uvre, m ais p o rter son activité en Afrique, partout ou l ’in itia tive des particu liers peut re n d re quelque service. La jonction, sur les rives du Tcliad, de nos possessions de l’Al­gérie , de T unisie , du Soudan e t du Congo, sera it ainsi b ien tô t un fait accompli e t nous n ’au rions plus qu ’à m ettre en valeur l’im­m ense dom aine devenu ainsi te rre fran­çaise.

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■1 COULA UN100 UL 100 U).

74 . . à * . . . 55 . . à 5 5 25 74 ................ 65 . . 56 2874 . . 74 50 65 50 50 . .75 60 75 76 66 25 66 75 77 . . 76 76 67 . . 67 60

■voaxnCourant............................ -............. 35 25 435 . .Prochain.................. .................... 35 bO 36 25Ju ille t-ao û t.......................... .. 35 75 35 504 d’octobre.................................... 34 50 34 25Roux d e g i^ ........................... 84 50 34 25Roux acquittés 88 degrés.......................................

▼Bvn A AA omxiB BU wxAnxn I l Mai.

M iiir 1/4 derrière. 110 4190 1/4 d ev a n t., 50 110 A lo y a u .., . . 140 2 80

déhanché 160 3 . . VRAO

E xtra 2 1 0 4220l'*qaa llté ... 190 206 2* qualité ... 1 70 1 86 3* qualité .., 150 166 4*quulilé-*. 1 30 146 Pao,cuiMot. 140 2 50

■OUTON qu alité .. 1 804196

2«qualité ... 130 176 3 * ^ l i t é . . . .8 0 126GiMts 180 260Carrésparéi. 1 40 S 66 Agn'eauBtête I 50 2 ..

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NUTXAXrXParis ( U VlHette), 4 Mai.

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■ . i t f t .Soe.lm.<

D’i t à T S .92 30 92 70

103 70

521 !! 498 80 640 . . 512 60 408 50 404 60104 . . 508 . . 508 . . 403 . . 103 75

4ÔS 60 114 100

4400 495 . . 775 . . 365 . . 550 . 660 .

1231» 60 690 . . 762 50 367 60 365 . . 475 . 390 . 205 » 470 .

Bouse le Fuis di 12 Hsl 1891.— ACTIONS.

Banq. d’Algér. 1536 . . BÔDe4GuelQi. 7t2 50 Est algérien.. 720 . .E st.................... 895 . .Lyon................ 1472 50Midi................. 1307 50N ord 1K51 25Orléans 1496 . .O ri.-Ghàlons. 867 50 Ouest 1045

rO N M B ’àTA T A T R A H 6 M 8 .-0 S l.tû A f .b tV llR S lN

Ouest a lgé r... 605 DocksdeMars.* 6u5 . . Magasins g to . 5SH 76Allum. cbim.................GaxComp.par. 1380 . .

— act. jouis. 11 t i bO Hess, m arit.. 680 . , Omn.deParis. l'JlS .. Voit. 4 Paris. 720 . . Can. Corinjht . . . . Can. Panama. 3J . . Sues Actions. 2567 56

— Délégat................— P aru d e f 1100 . .— Bons tr . 138 . .— Soc. civ. 1810 . .

Tél.Par.4N-Y 100 . . C . rén .dE anx 1450 . . G ai central.. . 1310 , . EtabUs.Dnval. 2115 . . U t t militaires 676 . . LePrintemps. 520 . . Célnp. Ricfaer 1875 . . T o v l iU M ... 800

95 . 485 . 480 . 455 ,

96 50

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Italien 5 0 /0 ..V. Em.

R usie40/067.— 41/20/0.~ 4 0/0 80.— 6 0/0 83.— 4 0/089.— 4 0/0 90.

Dette tur. 40/0B . Ottomane. . . .C .fonc. d’Aot. 1080

- M yp- •••— Hong, t . .

C.mob.Espag. Andaions. . . . Anir.-Hoiq(r.. S.-Ant.^Lomb. Hénd.d'Italie.

97 35 97 . . 17 55

110467 60 665 266 25

Nord Espagne. Portugais. . . .

300 . 340 . 311 60 475

26 "DOT é l . ï u 'N . . . .Can. Panama.

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695 149 92 60.

500r.40A). 520 •*— 10-«* 105 ..

600f.30/0. 605 ..— 10“" 122 50

500r.4*/e63 516 . . comm.30/0 498 . .

— 6“" 100 . . fc. 4 0/0 75. 816 .. V. 3 0/0 77. 385 . .

0. 3 0/0 79. 468 . .

4^3 ..r. S 0 ^ 79.

0/0 8e. 30/080. . r. 3 0/0 83. 418f. S 0/0 85. 462 BonslüOL nq- hypdth.

Est 5 0 ^ ........— 3 0/0.......— 30/0 n ...

Lyon 5 0/0...-1- 30 ^5 5 .

Méditer. 50/0.- 30/V.

Fnslou a n s ...nonv..

Midi 3 0/0....— — nent.Nord 3 0 /0 ... - Orléans 80/0. 437

- 3 0 / 0 n . 438'..Grand* Central

70 . . 522 . . 648 430 . . 435 50

1257 £0433 . . 630434 .* 440 .4 434 . . 438 . . 434 446 25

OnebiSCW ...Oàest80n««

430 ; -4SI . 514 .

Page 4: L’ « Union Royaliste - bmsenlis.combmsenlis.com/data/pdf/js/1889-1891/bms_js_1891_05_14_MRC.pdf · exerce ses ravages jusque dans le camp royaliste. Cette situation était bien

lO U B I lM . D B æ i a J S

{il

| ( :

ï;u

A n n o n c e s JT ad lo is lP e * *Abtiolb 1".

Etado d» r « i « J f • S ^ B -B B O V E , avoué à SodUs.

r u m n t • ‘fcCtiMUTioi • t t l f i t iw i iD*imc

M a is o n a v e c J a r d inA is e  R lJ ld ld Y »

canton do orrondUseinonl do Sentis (O lso), en la rue du Vignei,

BT DB

8 a. 37 c. de TerreSis terroir dudit RIILLY,

Hou dit lo C/ienun de Boideux.

Constant Dbssbns, avec lequel elle 1 S 'odrencr p o u r lei renaeif/nemenl» est domi(^tiée do droit h Creil, et ne* 1 y ^ M* LEVIEUX, avoué à Senlls, tuellemout sans domicile ni résidence I poursuivant la vente ; connus on Wnnce. 2’ Et à H’ CARILLON, notaire h

Onoîe^dto^coadtdprononodcnlro '’®les époux Dbssbns, à la requête etau prollt do N. Dessins. , ______ __

Pour extrait : ^ tude de h * A u jn çe S i ^Signé : E. DEMELIN. I avoue a t»omis.

Puits avec Manège; Serre; Basse- Cour complète.

Prix t 3 6 ,0 0 0 fr.S’adresser : sur les lieux, ou Jardi­

nier, ou à Nanloull, en rEludo de H* L b n ic q u b .

A r t . 4 .

GREFFE DU TRIBUNAL DE SENLIS (oisn)

L’adludioation aura «en 'o B lm an ch e * * Æ Î “ i î

à une heure de relecée,En la Mairie de RuRy.

Par lo mtnlstère de M‘ Pbtit, notaire à Scniis.

BEDDITIOH DE COIPTE

Fn exécution d’un jugement du T r M cWil de Senlls. du vmgt

' et un avril mil huit cent (lualrc-viugt- onie, enregistré ;

Et à la re<iu6te de :Madame Julie-Natltalie Champion,

fommo do ménage,lis, veuve de M. jean-Bapliste-Emile

®"ron“ °J',A„issanl annomctconinia■ tutrice naturelle et le^ lc « de ; 1* Emilc-Gcorgcs Du- « ronssoy ; 2' Clolilde Durons- « soy, ses deux enfants mt- « neurs; » ..

Ayant M* Sainte-Beuve pour avoue.En présence ou lui dûment appelé

de: .H. Léon-Siudour Leciueux, cultiva­

teur, demeurant à Rully.« A unom elcom m esubrogc-

« tuteur des mineurs Durons- « soy sus-nommés ; »

Il sera procédé, le Dimanche qua- \ torze J u in 'm il hu it cent quatre-

vim l-onze. à une heure de relerée. en ia Mairie de Rully, par le muiis- tcre de M‘ Petit, notaire a Senlis, a l’adjudication aux enchères pnbhijucs et a l’extinction des feux, des im­meubles dont la désignation suit :

d é s i g n a t i o n

Arltcle prem ier.Une Maison, située à Rully (Oise),

rue du Vignet, au bout d’un passage commun, consistant en :

Un corps d’habitation compose au rei-de-chaussée d’une salle a manger et f une chambre à couclier avec che­minée en marbre ;

Cuisine et fournil à cote;Grenier sur le tout couvert en

tuiles ; .Grande cour et basse-cour entourée

de grillages; .Dans cette cour : hangar, cabanes

à lapins,'poulailler et lieux daisan-

*^jârdin, d’une contenance d’environ quatre ares cinquante-neuf ccn- tiares; . . . ■

Le tout tenant d im cûte nord a la sente du Vignet, M. Fréniont et les héritiers Vidé, d’autre côté M. Du- Tonssoy, d’un bout à la rue du Vi­gnet, d’autre bout à M. Alexis Fon­taine.

Article deuxième.Uuit ares trente-sept centiares de

terre, terroir de Ruljy, lieu dit te chemin de Bouleux, tenant d un coté nord les représentants Perrier, d au­tre côté Clovis Dumont, d’un bout M. Delessert, d’autre bout M. Georges Deiaunay. ,

Section E, numéros 580 et 772 du cadastre.

M ISÉS A P R IXIndépendamment des charges, clau­

ses et conditions du cahier des charges :

Pour l’article premier.Et pour l’article deu­

xième...............................

Total des mises à prix:

Fait et rédigé par l’avoué poursui­vant soussigné,

Senbs, le 13 Mai 1891.Signé : A. SAINTE-BEUVE.

Enregistré.S'adresser pour les renseignements:

1* A M* SAINTE-BEUVE, avoué à Senlis, poursuivant ia vente ;

2‘ A M* PETIT, notaire à Senlis, dépositaire du cahier des charges.

Pour insertion : Signé : SAINTE-BEUVE.

AUX bnciibrbs pudliqubs d’une

M A I S O NSisoà FONTAINE-LES-CORPS-NUDS,

BT DB

Le. crtaneiers au passif «e I D C U X P î è c e S d C T c r r C la faillite du sieur Lucien Boutrik- j Sises terroir de MONTLOGNON, GAIN, ancien marchand do charbons 1 canton do Naiiteuii-lc-Haudouiu ,.à Ciiamblv, sont invités à so trouver I arrondissomenl do Senlis.

“a ï S r a » a œdo Justice, à Scniis, le Jfard i i/eufJ u in 1891, d d ix heures d u | |g unifie de PonUdne-los^orps-

Nnds,Par lo rainlslèrc do M‘ Maosier,

iiotoiro à Baron, commis à cet oITet.

l’elTet d ’ontoudro lo compte détlnitif qui leur sera, rendu par M' Sainte- Beuve, syndic do l’union, et ia tlxaiioii du dividende leur revenant, eu exécu­tion de l’article 537 du Code do Com­merce. 5 ’a d rm e r p o u r les renseignements ;

Pour insertion : 1* A M* SAINTE-BEUVE, avoué àLe Grenier du Tribunal, Senlis, poursuivant la vente;

Léon Bo u c h e r . | 2’ A M’ MACNIER, notaire à Baron, dépositaire du cahier des ciiarges

Etude de H’ MAGliIER, notaire è Baron (Oise).

k AITtrner par A ^jilioationPpur 9 années,

BN UN ou PLUSIEURS LOTSEl par le miuistèro de M’ MaoxibR.

notaire,A FONTAINE-LES-CORNUS,

on la salie do la Hairlo,Le DIMANCHE S i MAI 1891,

à detix heures de relevée,

Trois Pièces de PréIntrelols Harois M m m ia iii,

sis terroirs do FONTAINE-LES-CORNUS et MONT­

LOGNON, contenance totale de

liec t. 3 1 ares 86 cent.

Entrée en joutssancc le 11 JVoreinbre 1899.

Pour tous renscignomeuîs, s’adres­ser à M’ MAGNIER.

A V E N D R E

IftleaD deSaint-SulpiceTouchant forât d'Ermenonville. Vaste babilalioD, grand p a r o » futaies, cours d'eau, bois. T r è s b e l l e o h a a s e * contenance 370 hectares. S’adresser è M‘ REY, notaire & Paris, 18, rue Le Pelotler.

tn I n o DRESSEUR DE GUIEMS idA llD i La Ghapelle-en-Serval.

A V E N D R E 3 Chiens d’anrât. Epagneuls,

Griffons et autres, Œufs de Faisans a 80 centimos.

A r t . 5 .

COMPAGNIE ANONYME DU

Gbemin de Fer de Hermes à Beaamonl

Etude de M* Emile DEMELIN,licencié en droit, avoué à Senlis,

rue de Viliovert, n" 7,Suc’ do M“ Del o o v e cl T h e u r y .

• W M E 3 i ? « r r « : ’ m es Snr saisie immobilière,

d ’une

M A I S O HSise à BALAGNY-SUR-THERAIN,

canton de Nouilly-en-Thelie. L’adjudication aura lieu

M ardi 3 6 M al 1 8 6 1heure de midi.

Les Actionnaires do la Société ano­nyme du clicmiu de fer de normes :Beaumoiit sont convoqués en Assoni- Wee généraleordinaire, le Dimanche trente et u n Mai m il l\Hit cent qua- frc-rin.gt-onse, d dix hciij'es du ma­tin , à ia Mairie de Noailles ('OiseJ.

EXTRAIT DES STATUTS« L’Assemblée générale se compose

« de tous les propriétaires ou porteurs« d’au moins cinq actions. , ............... .........

o Les propriétaires d’actions au [En l’audience des criées du Tnlmnal « porteur doivent eu faire ic dépôt au civil de première instance, séant a« siège de la Société cinq jours avant Senlis, au Palais-de-Justice, rue deK la réunion. Il leur est donné un r é -1 la République.

« propriétaires d’actions nominatives \1 A M DEMELIN, avoue a beiuis, « y sont admis sur la p ré s e n ta tio n poursuivant ja Aente, e de leurs titres. » j 2* A M" BERA, huissier a Neuiily

™ orcm. ,fu civj|en-Thdie (Oise)! jusiiu’au -L u n d i de première instance de Seuhs ou Ditiqt-cinq.uui mil hu it cent quatre- [ le cahier des charges est dépose. ri«gt-on;e, d six heures du soir.

Etude de M* MAONIER, notaire à Baron (Oise).

C S Ï Ü 1 Ï Ü I 2 L I S .Pour se retirer des affaires,

Auberge, EpicerieM ercer ie e t T ab ac,

Dans le canton do Nanteuil.On se contenterade I.SOOf. comptant.

S’adresser audit M’ MAGNIER.

Le Président du Conseil d'Administralion,

F er d in a n d SERRIN.

Ar t . 6 .

R etrait de Cautionnem ent. |

A . V X S

M. FOURNIER, ancien huissier près 1 le Tribunal civil de Senlis, poursuit I le retrait de son cautionnement.

Commtme et terroir de NANTEUn<- LE-IIAUDOUIN,

A vendre par AdjudicationLe Dimanche 31 Mai, d 1 heures.

En l’Etude et par le ministère dudit M* L t o ic q u b .

Etude de M* DRIABD, notaire à Senlls Successeur de M‘ Bbnoist.

M A I S O NSise à SENLIS, rue Saint-Pierre,

n‘ 5,A Vendrepar Adjudication A S e n l i s , en l’Etude et parle ministère

do M' DniARD, notaire,T e M ardi 3 6 M ai 1 8 9 1 ,

d deux heures de relecée.

800 fr.

1M” O sca rS A V A R Y ,avoué à Senlis, place Saint- Frambourg, n ' 3;

DESABIE, notaire à Creil, successeur de M* D u g u e t .

a d . i d d i c a t i o vEn l’Etude cl par le ministère

de M’ De s a b ie , notaire à Creil,

l’AmidonBepiê de ToüteïoieExploitée à TOUTEVOIE,

commune do Gouvieüx (Oise), dans une usine appartenant

à Madame veuve E’TIENNE. L'cajudicatioD aura lieu le Lundi

1 8 M ai 1 8 9 1 , d trois heures de relecée.

S’adresser pour les renseignements : A M’ S.WARY. avoué à Senlis, syndic de la faillito de M. K reuer;

2’ A M' DESABIE, notaire è Creil ; 3’ Et sur les lieux, à M. K r ê m e r .

Etude de M’ Emile DEMELDt,licencié en droit, avoué à Senüs,

I rue de Viliovert, n* 71 Successeur de M” D b lg o v b et T iiem ry .

t p o aSUR SAISIE IMUOBILIÈRE

DE

ll21*iècesdeTerres&l’réssituées sur les terroirs de

CRÉPY-EN-VALOIS, RUSSY, GILOCOURT et MORIENVAL.

L’adjudication aura lieu lo M ardi 9 ju in 1 8 9 1 ,

heure de m idi, .En l’audience des criées du Tribiiiial

civil de première instance de Senlis. au Palais de Justice de ladite ville, rue do la République.

S’adresser pour les renseignements : r A M’ DEMELIN, avoué à Senlis,

poursuivant la vente,;2* A M’POULAIN, huissier à Crépy-

cu-Valois ;3’ Et au Greffe du Tribunal civil

de première instance de Séniis, où le cahier des charges est déposé.

5 K ï t ï * C aAu Tribunal de Ponloisc,

Le Lundi 1" Ju in 1891, d «lidt,

D U E a Î a i s o uSise à PA R IS,

rue des Ciseaux, n*10, ctrue du Four, ,n* 30,

Retenu brut environ 4,400 fr. M ise à prix : <5.0,060 fr.

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Bcccnu brut, susceptible d ’augmen­tation, 2,600 fr ..

M ise â p rix : 3 0 , 0 0 0 fr.3 ’.

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rue des Avoiles, n ' 36, Contenance : 2,489 mètres,

libre de Location,M ise prix : 1 6 ,0 0 0 fr.S’adresser pour les renseignements :

A PONTOiSB, à M" CIIARTIER et SALOMÉ, avoués;

A Tavbrsy : à M' CORNEAU, nO' taire.

Elude de M* FÉTIZON, notaire à Senlis.

A D J U D I C A T I O Nde

2 Maisons & JardinsSis à VERNEUIL-SUR-OISE,

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5 Pièces de Terre t l BoisSis terroir do VERNEUIL,

Le Dimanehe 31 Mai, d deiw; heures. En la Mairie de Vemenil,

S'adresser pour les renseignements Audit M* FÙTizoN, notaire.

Adjudication VolontaireLe Dimanehe 7 Ju in , à 1 heure,1 la wflU* de 1a Mairie de MaroUee, Par le ministère de H’ HtzièRX,

1* d’une

GRANDE MAISONà MAROLLES, Grande Rue,

près le Presbytère,A v e c J a r d i n a u - d e v a n t ,

2* DE

Pièces de Terre et PréPLANTÉS

Aux terroirs de MAROLLES et LA FERTE-HILON.

Ces Biens appartiennent d .if. BOU- TRELLE.

adresser pour tous renseignements, è H* HÉZIËRE.

ETUDES DBM’ FÉTIZON, notaire è Senüs ;

• IIOCQUARD, notaire à Béthisy- Saint-Pierrc.

A D J U D I C ^ T I O I VLe Dimanche 24 Mai. d trois heures.

A la Mairie de Glaignea,Par le ministère de M" Fb t iz o n et

IIOGQUAUD, notaires, d ’u n e

Maison de CultureSise à GLAIGNES,

ET DE

18 Pièces de T erreSises terroirs de

GLAIGNES, SÉRY, ORROUY, ROCQUEMONT et BETIIISY-SAINT-

MARTIN,Appartenant a u x héritiers DESES-

SA R I, de Glaignes.

Elude de H* MÉZIÈRE, notaire & Bell.

Greffe de la JosUc^edePaix [DU CANTON DE 8BNL1B

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L undi d« la Pentecôte 18 Mai, A\midi,

et le lendemain i^ i ly a lieu.Par le ministère de M* Bunjot ,

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Par le ministère de M' H u g u bt , grcIQor de la Justice de Paix do Creil. j

Elude de M* BALÉZEAUI, notaire à Chantilly.

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Etude do M* CHEVALIER, notaire à Acy-en-Miiltien.

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successeur de H* Ga l l e t .

CONTINUATIONDE LA

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et te lendemain à to «léme heure, 1 ^ n,o do l’Apport-au-Paln,81 u n leu . demande un apprenti.s’i l y a lieu.

Par lo ministère dudit H* P o u l a in ,En présence do M' B é g u in , huissier j

h Braisne.

Art. 2.Etude de M’ Auguite SAINTE-BEUVE,

licencié en droit, avoué à Senüs, rue de la République,

n’ 17,Suce’ de M ",V a n t ro t s et F r é m t ,

DIVORCED*un jugement par défaut du Tri­

bunal civil de Senüs, en date du qua­tre Juin mil huit cent quatre-ymgt- dix. enregistré, signifie, publié et passé en force de chose jiigee, rendu pardéftmt au profit de Madame Elise GnossEMT, uégocionto, épouse de M. Claude Touzoî, ladite dame de­meurant à Senüs, coutre ledit sieur Touzot , manoiivriiT ayant demeure en dernier lieu à Nogenl-|es-\ierges, actuellemenl sans domicile m rési­dence connus ;

Il appert •Ouc le Triliuiial a prononcé le di

vorce entre lesdils époux T o uzot- Gr o s s b u t ;

■ Senüs, le 9 Mai 1801.Pour extrait certifié par l’avoué

soussigné.Signé : A. SAINTE-BEUVE.

Et enregistré.

Elude de M' Georges LEVIEUX,licencié en droit, avoué h Seuils,

rue Saint-llilairc, n‘ 10.Suce' de M” A llu a r d et Ci ia l u in .

VENTE SUR LICITATIONAU PLUS OFFRANT BT DERNIER

ENCHÉRISSEUR

En la Mairie de Vaumoise (Oise), Par le ministère do M* Mo r t r e u x ,

notaire à Crépy-en-Valois,DE : 1‘

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L’adjudication aura lieu le D im anehe 3<ï M al 1 8 9 1

d une heure de relevée.

S’adresser pour les renseignements 1* A M’ LEVIEUX, avoué à Senlls,

rue Saint-Ililaire, n* 10, poursuivant la vente;

2’ A M’ DEMELIN, avoué à Senlis, présent à la vente ;

3‘ El à M’ MORTREUX, notaire Crépy-en-Valois, dépositaire du ca­hier des charges.

Etudo do M' Georgea LEVIEUX,licencié en droit, avoué è Senlis,

ruo Snint-Iiiinire, n‘ 10,Suce’ de M " A llu a r d et C iia l m in .

’o ^ o aPar suite d'acceptation bénéficiaire,

EN LA MAIRIE DU MBSNIL-SAI.ST- DENIS

For le ministère de M* Ca r il l o n , notaire à'Chambly (Oise),

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ART. 3.Etude do M* Emile DÊMELTO,

licencié en droit, avoué à Senlis, rue do Viiteyort, n*7,

Suco’ de M” Deloqvb et niEMRV.

DIVORCE

D’uil jugement rendu par défaut oar le tifljuual civil do première iiis- Snco de Senüs, le vingt-neuf avril mil huit coulquaire-viugl-onzo, eure-

-* 'A Îf‘pront de M. Désiré-CoMIanl D s m i k I .ucicn n6E O C ianton vins i ??e“ ‘ doinicllie >udf| <!'»«.,?“ » mont commis d’administiRimu^l hô pliai dvil de Mustapha, près d Alger, résidant è Mustapha.

Etude de M’ Paul DELAPORTE,licencié en d ro it, avoué à Scniis,

rue de la République, n ' 22.

ÏEIITE SürilC ITA TIO BPar le niiiiislère et on i'Elude

de M' C o l l a s , notaire à Meüo,DE

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S ’adresser pour les renseignetnents V A M 'P a u l DELAPORTE, avoué

à Senlis, poursuivant la vente;2' A M* SAVARY, avoué 5 Senlis,

co-ücitant;3* Et à M* COLLAS, notaire à Meüo,

dépositaire du cahier des charges.

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do M* BEAUfiiiAMPs, notaire à Pont- Sainlc-Slaxcnce,

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