La matinée des géomaticiens est devenue un événement annuel incontournable pour le réseau des géomaticiens du gouvernement ainsi que pour ses partenaires. La 7e édition a eu lieu le 3 décembre 2013, à l’hôtel Le Méridien, réunissant une cinquantaine de participants.

Une thématique d’ouvertureCette matinée avait, à l’origine, été fondée pour permettre aux géomaticiens de se connaître et de partager sur les projets en cours et à venir. Cette année, une place particulière a été donnée aux institutions extérieures au gouvernement, sym-bole de l’ouverture de plus en plus grande de la géomatique du gouvernement vers ses partenaires et, plus largement, de la géomatique vers le grand public.C’est ce qu’a montré Damien Buisson en présentant quelques indicateurs comme le nombre de consultations des explorateurs cartographiques qui a augmenté de plus de 130 % en un an !

Déborah David a ensuite présenté les grandes nouveautés dont Géorep s’est doté en 2013, avec par exemple la mise en forme des données cartographiques du GIE Sérail, ou un nouveau service web représentant un fond entièrement blanc permettant de réaliser ses propres cartes. Fabien Juffroy a abordé d’autres nouveautés techniques grâce à l’intégration du gouvernement au programme Géosud

(cf. l’article sur le sujet) qui permet d’acquérir de nouvelles images satellites et d’en mutualiser l’accès.

Un séminaire qui donne la parole à l’extérieur du réseau des géomaticiens du gouvernementCe séminaire a donné une grande place à des interventions extérieures afin d’élargir le cercle des participants et d’ac-croitre les échanges. Par exemple, Nicolas Tessier, conseiller pédagogique pour la DENC, a présenté l’utilisation faite dans l’éducation de Géorep. Il permet à des élèves d’école primaire de travailler sur tableau blanc interactif (TBI) pour reconnaitre les rues et bâtiments de leur quartier et ensuite réaliser un plan. Ceci montre bien les usages de plus en plus nombreux et de plus en plus ouverts au grand public de la géomatique. Charlotte Ullmann, directrice de l’Observatoire du Numérique de Nouvelle-Calédonie, a aussi insisté sur ce point en valorisant

les usages géomatiques réalisés par les professionnels calédo-niens, qui représenteraient 2,9 % du PIB en 2010, soit environ 22 milliards de francs. D’autres institutions ont également montré leurs avancées géomatiques. Ainsi Cédric Pitout, de la Ville de Nouméa, a présenté le projet de migration du SIG communal vers les technologies de l’éditeur ESRI ainsi que la nouvelle version mobile de la carte interactive de la ville. La

Géo

mat

iqu

eÉv

énem

ent

La 7e matinée des géomaticiens du gouvernement

Sommaire p. 3 Géo-Bouquinp. 2  VAE géomatique

p. 1  La 7e matinée des géomaticiens p. 4 Géo-Infosp. 3  Le programme Géosud

Vous souhaitez vous abonner ? Vous souhaitez nous proposer vos articles ? Une seule adresse : info@georep.ncLes bulletins sont disponibles au format PDF sur http://www.georep.nc

1er trimestre2014Bulletin no 35

ÉditorialCe premier numéro de l’année fera un retour sur la traditionnelle matinée des géomaticiens du gouvernement et mettra l’accent sur le programme Géosud. Vous découvrirez également le parcours original d’un géomaticien de la province Nord. Avec son nouveau look et toujours la même volonté d’ouverture vers les utilisateurs de la donnée géographique, les éditions 2014 du « BDLG » devraient être un « bon cru », nous ferons tout pour, soyez-en certain. Le comité de rédaction vous souhaite une très belle année géomatique 2014.

p. 2

De 1984 à 19951984 : Certificat d’Apti-tude Professionnelle (niveau V) de construction

et entretien du bâtiment (avec un volet dessin en bâtiment) obtenu à Koumac, village d’où je suis originaire.1989 : Premier emploi à la mairie de Koumac comme dessinateur en

tant que Jeune Stagiaire au Développement (dessin et suivi de chantier quotidiens).1990 : Dessinateur à la province Nord dans la Mission d’Amé-nagement des provinces Nord et Îles (MAPNI). 1992 : Service Topographique et Foncier (DAF) de la province Nord comme dessinateur (dessin manuel). 1993 : Informatisation du service avec le logiciel de DAO AUTOCAD pratiqué assidûment. 1995 : Technicien Adjoint du cadre territorial de l’équipe-ment (fonction publique territoriale).2002Initiation et formation au SIG avec le Bureau des Informa-tions Géographiques de la province Nord. Traitement en SIG : BDD des 7 000 centroïdes des photographies aériennes sur la province Nord.2005Technicien Adjoint à la Subdivision Provinciale de Koumac (DAF) comme technicien en suivi de chantier (hydraulique et routier). Traitement en SIG : BDD des 921 ouvrages d’arts sur l’extrême Nord.2008Géomaticien (toujours Technicien Adjoint de l’équipement) à la Direction des Systèmes d’Information (DSI), Service Valorisation de l’Information. Réalisation de nombreuses tâches, tant sur le terrain qu’au bureau, pour la création et la gestion de bases de données aussi nombreuses que variées dont, entre autres : BDD des tribus de la province Nord, BDD sur la thématique de l’AEP de la zone VKP, ou encore la consolidation d’une BDD de toponymie maritime en langues française et vernaculaire sur la province Nord.

2012Je me suis lancé dans la préparation d’une VAE (Validation des acquis de l’expérience), encouragé par l’équipe SIG : Gilles-Victor Remond, Patrice

Corre et Mathieu Estebe.

province Nord est intervenue à trois voix pour exposer ses avancées, avec une grande productivité des géomaticiens qui élaborent une carte par jour calendaire ! Elle met les données SIG à la disposition de ses partenaires et demande en contrepartie de récupérer ensuite les données dérivées pour les vérifier et enrichir son SIG.La dernière intervention du séminaire était celle de Myriam Vendé-Leclerc, de la DIMENC, qui présentait le projet OBLIC (OBservatoire du LIttoral de Nouvelle-Calédonie), bonne illus-tration d’un travail interinstitutionnel. Ce projet a pour but de

Cette VAE visait le Titre Professionnel de Technicien Supérieur en SIG (niveau III). Au mois de mai 2012, je me suis rendu à l’IDCNC, à Nouméa, pour prendre des renseignements sur le cheminement d’une VAE.J’ai été redirigé vers Mme Christiane Perotin, du Service For-mation de la province Sud (DEFE). Un rendez-vous a été pris, le 25 juin 2012, pour participer à une réunion d’information générale sur la VAE, étape obligatoire pour poursuivre le cheminement d’une VAE. Par le renseignement d’une fiche personnelle et suite à un entretien de conseil, Mme Perotin a pu rechercher l’interlocuteur local du ministère compétent sur le titre visé. C’est donc vers Mme Céline Bellon, de la Direction de la Formation Professionnelle Continue (DFPC) du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, que j’ai été orienté.Un dossier de recevabilité m’a été délivré, appelé Livret 1, que j’ai dû retourner, complété, à la DFPC.Mon Livret 1 a reçu un avis favorable du Haut-Commissariat en Nouvelle-Calédonie, représentant du Ministère chargé de l’Emploi (entité délivrant le titre choisi), pour la poursuite de ma VAE. Mme Bellon m’a ensuite communiqué un deuxième dossier à remplir, intitulé Dossier de Synthèse de la Pratique Professionnelle (DSPP), que j’ai transmis, une fois complété, à l’école métropolitaine compétente pour organiser les exa-mens : le GRETA d’Avallon-Tonnerre. Dans ce dossier, que j’ai préparé seul, j’ai pu retracer ma pratique professionnelle dans le domaine des SIG et faire ressortir mes compétences afin de les faire valoir devant le jury. C’est avec plus de 400 pages, incluant le DSPP, les annexes, des publications et des cartographies diverses (A4, A3 et A0), que j’ai retracé mes onze années de pratique SIG.Le Service Emploi et Développement des Compétences de notre DRH provinciale a pris en charge les démarches administra-tives avec le GRETA d’Avallon-Tonnerre pour mon inscription à la session d’examen de juin 2013 ainsi que l’achat du billet d’avion, en la personne de Mme Marie-Christine Wilicki. Ma démarche en VAE était soutenue et inscrite dans le cadre d’une Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) conduite dans notre direction et gérée au niveau de notre Secrétariat Général.2013Je me suis déplacé en métropole, en juin dernier sur deux semaines, pour passer cet examen diplômant, précisément à Avallon, dans le département de l’Yonne (89). Du 16 au 24 juin, les journées ont étés axées sur des formations et révisions visant à la préparation de l’examen, encadrées par Mme Myriam Huant.

mesurer les évolutions côtières et d’en comprendre l’origine : changements climatiques ou autres explications possibles.La géomatique continue donc de concerner des domaines de plus en plus nombreux et ce séminaire a permis une nouvelle fois de montrer l’intérêt croissant pour la géomatique et la volonté toujours grande du gouvernement de partager ses connaissances avec ses partenaires.

Auteur : Nolwenn LEDDET (n.leddet@ifingo.com)

Géo-Itinéraire d’une VAEDominique FLEUROT, 47 ans, Géomaticien

Géo

mat

iqu

eFo

rmat

ion

Bulletin no 35

p. 3

Tél

édét

ecti

onÉt

udes

La connaissance et la gestion des milieux et des territoires requièrent l’accès à une information spatialisée régulièrement actualisée, mais aussi le partage celle-ci entre les acteurs. L’imagerie satellitaire constitue donc une source de données particulièrement pertinente par son aptitude à fournir une grande diversité d’informations spatia-lisées en couvrant de façon homogène, répétitive et dans la durée, des territoires étendus. Les difficultés d’accès aux données satellitaires, notamment liées à leur coût, constituent actuellement un frein à leur utilisation.C’est dans ce cadre qu’en début d’année 2013, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie a signé avec l’IRSTEA (ex-Cemagref) la charte d’adhésion au dispositif Géosud de mutualisation de l’imagerie satellitaire entre acteurs publics. Cette charte fixe les règles de fonctionnement du dispositif Géosud de mutualisation de l’imagerie satellitaire par les sphères publiques françaises et précise les droits et devoirs respectifs de l’opérateur et de l’utilisateur.Les principaux objectifs du dispositif Géosud sont :•  de rendre l’accès à l’information satellitaire le plus fluide

possible pour les services de l’État, les laboratoires de recherche, les collectivités territoriales, en acquérant et en mettant gratuitement à la disposition de ces acteurs publics une base de données d’images satellitaires de territoire national régulièrement enrichie,

Le 25 juin (de 8 h 30 à 12 h 30), avait lieu l’examen pratique sur le logiciel ARCGIS version 9.1 (la province étant équipée de la version 10.1), avec comme thématique retenue : sauvegarde des chauves-souris sur la Côte d’Or (21).Le 26 juin 2013La journée fut ponctuée d’un oral d’une heure et d’un autre de dix minutes (en fin de journée). À l’issue de ce dernier entretien, le jury, à l’unanimité, m’a adressé ses vives félicita-tions pour le travail fourni, en pratique comme à l’oral, avec les pièces présentées. Par le résultat de sa délibération, le jury a validé mes acquis de l’expérience.Je suis, en toute modestie, le premier Calédonien détenteur du Titre Professionnel de Technicien Supérieur en Système d’Information Géographique. Ce titre représente une étape

•  de promouvoir l’utilisation et le développement de cette base à des fins de reconnaissance et de gestion des milieux et des territoires, en favorisant la mise en réseau, l’échange

d’expérience et la synergie entre acteurs. Certaines formations sont d’ailleurs déjà proposées sur l’utilisation de l’imagerie satellitaire et se déroulent en ce moment même sur le site de Montpellier. Celles-ci vous permettront notamment de vous familiariser au logiciel de traite-ment d’image « ENVI » pour visualiser et extraire l’information des images issues de divers capteurs aéroportés ou satellites.Différents types d’images incluant des données disponibles, ou bientôt dispo-

nibles avec Géosud, SPOT, Pléiades, RapidEye, ortho-photo et MNT, seront utilisés. Les différentes possibilités du traitement d’images y seront abordées, telles que le géoréférencement, le calcul et l’interprétation d’indices, la fusion de données, la classification, la création de carte. Des travaux pratiques sur le logiciel ENVI et des études de cas sur différentes théma-tiques (agriculture, environnement, risque, aménagement du territoire…) sont également au programme.

Ces informations sont accessibles sur le site web Géosud. http://geosud.teledetection.frAuteur : Nicolas AuDrAN (nicolas.audran@gouv.nc)

importante au vu du parcours restant de ma carrière en géo-matique au sein de ma collectivité provinciale. Statutairement, ce diplôme me permet de postuler (recrutement sur titre) pour le poste de géomaticien à la DSI et d’accéder à la catégorie B+ (Technicien 2e grade) de la fonction publique territoriale.Août 2013Il me reste encore quantités de choses à acquérir dans le domaine de la Géomatique. Pour finir, je me permets de reprendre la citation gravée sur le mur du musée de Bourail :« Ce que nous savons est peu de chose en regard de ce que nous ne savons pas. »

Auteur : Dominique FLEurOT (d.fleurot@province-nord.nc)

GéosudLa Nouvelle-Calédonie intégrée dans le processus

Géo-BouquinDevenir, Former, Recruter un Géomaticien

« Petit guide pratique de la géomatique à destination des employeurs, des can-didats et des formateurs »S’appuyant sur de nombreuses ressources (issues des résultats d’une enquête métier réalisée en 2013 avec GeoRezo et le GDR Magis, de l’observatoire des GeoForma-tions, de la démarche de reconnaissance des métiers), ce guide s’organise autour de quatre chapitres :

– QU’EST-CE QUE LA GÉOMATIQUE ?– À QUOI SERT UN GÉOMATICIEN ?– SE FORMER À LA GÉOMATIQUE ?– RECRUTER UN GÉOMATICIEN ?En s’adressant aux étudiants, formateurs, recruteurs, géomaticiens débutants ou plus expérimentés, l’ouvrage vise à apporter un éclairage pédagogique, concret, sur le vaste monde de la géomatique, sur les spécificités des compétences, des métiers et des formations associés.

Pour accéder à ce guide : http://www.afigeo.asso.fr

Réalisation : D. Buisson – DTSI/SGT – Janvier 2014 – ISSN 2109-3741 – Comité de rédaction : D. David, M. Vende-Leclerc, D. BuissonMise en page : Point GED – Impression : DTSI – Tirage : 150 exemplaires, sur papier respectant les normes environnementales

Géo-ImagePhotographies historiques

Des photographies aériennes datant de 1935 seront bientôt accessibles sur Géorep.nc. Une comparaison avec des données récentes sur la presqu’île de Nouville (en haut) ainsi que sur Vavouto (en bas) vous est proposée ici en attendant la mise en ligne du service Web.

Géo-ÉcolosDes piles rechargeables à l’eau !Il s’agit de piles rechargeables non pol-luantes, d’où leur nom : Nopopo (« No Pollution Power »). À l’intérieur se trouve une barre de carbone entourée d’une poudre à base de magnésium qui a des éléments lui permettant de se consommer

en émettant de l’électricité. Il faut juste... de l’eau pour initier la réaction chimique, puis pour recharger la pile !

Autre avantage important, elle peut être facilement recyclée puisqu’elle ne contient ni lithium ni mercure.

Pensez-y pour vos GPS, par exemple !

Source : http://www.ecoattitude.org

Géo-InfosL’Atlas de la Nouvelle-CalédonieÉdité conjointement par le Congrès de la Nou-velle-Calédonie et l’IRD, l’ouvrage vient de se voir décerner le prix du Livre Insulaire 2013, catégorie Science, par l’association Culture, Arts et Lettres des Îles (CALI), au cours du Quinzième Salon International du Livre Insulaire organisé, comme chaque année dans l’île d’Ouessant, du 16 au 20 août. Ce prix a été remis à Jacques Bonvallot, coordinateur scientifique de l’atlas, qui a rendu hommage au travail remarquable réalisé par les nombreux collaborateurs de l’ouvrage.

Compte tenu du succès rencontré par l’atlas, une réimpression est en cours. Par ailleurs, une version numérique de l’atlas ainsi qu’un DVD interactif sur les 33 communes néo-calédoniennes viendront très prochainement élargir la dimension pédagogique de l’ouvrage.

Un explorateur cartographique dédié à ces données est en cours de réali-sation afin de mettre ces informations à la disposition de tous.

© IrD - Congrès de la Nouvelle-Calédonie

Géo-ÉvénementsEn France8es Rencontres des dynamiques régionales en information géographique Les 5 et 6 juin 2014 – AjaccioCes journées, portées par l’AFIGÉO, seront cette année accueillies par la Collectivité territoriale de Corse. Cet évènement a pour objectifs de :– échanger autour des meilleures pratiques de partage et de réutilisation de données géographiques au service de la gestion des territoires ;– confronter les expériences locales, natio-nales, européennes et transfrontalières, dans un contexte d’insularité et de terri-torialisation des projets ;– appréhender les enjeux auxquels la géomatique doit faire face au regard des évolutions technologiques et législatives.

Site internet : http://www.afigeo.asso.fr

Dans le mondeJournées Méditerranéennes des systèmes d’infor-mations de l’Eau

Les 20 et 21 mars 2014 – Rabat, MarocL’Association Marocaine des Jeunes Géoma-ticiens (AMJG) a l’immense plaisir de vous annoncer l’organisation d’une rencontre scientifique qui a comme thème « Les Systèmes d’Informations de l’Eau dans la Région Méditerranéenne ».

Site internet : http://wismeday.amjgistes.org/

Pour un agenda plus complet : http://georezo.net/agenda.php