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La bataille de Magenta Par Stéphane Gassmann Tableau d'Adolphe YVON La bataille Elle a lieu près de la ville de Magenta dans le nord de l'Italie. La bataille de Magenta n'est pas particulièrement grande mais elle est une victoire décisive pour les forces franco-sardes de l'armée de Napoléon III. Patrice de Mac-Mahon (1808 – 1893) futur président de la République française, est nommé duc de Magenta pour son rôle dans la bataille. Carte de 1859 présentant les lieux de la bataille Le contexte En juillet 1858 Cavour rencontre secrètement Napoléon III à Plombières- les-Bains: selon les accords, la France doit aider le royaume de Sardaigne en cas d'attaque autrichienne. En cas de victoire, l'Italie devra être partagée en trois royaumes organisés en une confédération sous la présidence honoraire du pape, mais ce projet ne vit jamais le jour. La cession de Nice et de la Savoie sera le prix de l'aide française. Le 10 décembre, la France et le Piémont signent le traité d'alliance. Le 23 avril, l'Autriche envoie un ultimatum au Piémont, lui intimant le désarmement sous trois jours. C'est l'occasion que Cavour a patiemment attendue pour provoquer la guerre. Le délai échu, les Autrichiens envahissent le Piémont avec l'intention de battre l'armée sarde avant l'arrivée des Français. Les Piémontais s'opposent à l'avancée du maréchal Ferencz Gyulai inondant les rizières de Lomellina et de Vercelli ; les Français traversent le col du Mont Cenis et depuis Gênes rejoignent rapidement le champ de bataille. Le 20 mai, les Autrichiens sont battus à Montebello

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La bataille de Magenta Par Stéphane Gassmann

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Tableau d'Adolphe YVON

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La batailleElle a lieu près de la ville de Magenta dans le nord de l'Italie. La bataille de Magenta n'est pas particulièrement grande mais elle est une victoire décisive pour les forces franco-sardes de l'armée de Napoléon III. Patrice de Mac-Mahon (1808 – 1893) futur président de la République française, est nommé duc de Magenta pour son rôle dans la bataille.

Carte de 1859 présentant les lieux de la bataille

Le contexteEn juillet 1858 Cavour rencontre secrètement Napoléon III à Plombières-les-Bains: selon les accords, la France doit aider le royaume de Sardaigne en cas d'attaque autrichienne. En cas de victoire, l'Italie devra être partagée en trois royaumes organisés en une confédération sous la présidence honoraire du pape, mais ce projet ne vit jamais le jour. La cession de Nice et de la Savoie sera le prix de l'aide française. Le 10 décembre, la France et le Piémont signent le traité d'alliance. Le 23 avril, l'Autriche envoie un ultimatum au Piémont, lui intimant le

désarmement sous trois jours. C'est l'occasion que Cavour a patiemment attendue pour provoquer la guerre. Le délai échu, les Autrichiens envahissent le Piémont avec l'intention de battre l'armée sarde avant l'arrivée des Français. Les Piémontais s'opposent à l'avancée du maréchal Ferencz Gyulai inondant les rizières de Lomellina et de Vercelli ; les Français traversent le col du Mont Cenis et depuis Gênes rejoignent rapidement le champ de bataille. Le 20 mai, les Autrichiens sont battus à Montebello

Pendant que Gyulai attend avec le gros de ses troupes à Plaisance, Napoléon III traverse le Pô à Casale Monferrato et place l'armée française dans la zone d'Alexandrie et de Novare afin de pouvoir se diriger vers Milan. C'est seulement après les défaites subies le 30 et le 31 mai à Vinzaglio et à Palestro que le commandement autrichien s'aperçoit du piège et ordonne que le gros de l'armée soit déplacé, à travers Vigevano et Abbiategrasso, de Lomellina à Magenta. Les Autrichiens reculent, établissant ainsi une ligne défensive entre Naviglio Grande et le Tessin, faisant sauter le grand pont napoléonien de Boffalora sopra Ticino, entre Magenta et Trecate qui résista et restera partiellement exploitable. La nuit du 2 au 3 juin, le génie français, protégé par l'artillerie, jette un pont de barques de 180 mètres à Turbigo : le IIe corps d'armée peut commencer à traverser afin de soutenir les premiers combats à Turbigo et Robecchetto. Le matin du 4 juin, le général Mac Mahon partage ses troupes en deux

colonnes, la seconde division commandée par le général Espinasse est déplacée vers Marcallo con Casone et la première division du général de la Motte-Rouge vers Boffalora sopra Ticino.

Prise de Boffalora pendant la bataille de Magenta

Pendant ce temps, les troupes autrichiennes tardent à arriver et le général autrichien Clam-Gallas dispose ses troupes en triangle avec pour sommets Magenta, Marcallo et Boffalora. Dès que Napoléon III entend tonner le canon, de son observatoire dans la tour de San Martino al Basto, convaincu que l'attaque de Mac Mahon est engagée, il ordonne aux troupes en attente près du Tessin de se déplacer vers

les ponts de Naviglio di Boffalora, Ponte Vecchio et Ponte Nuovo. Les Autrichiens font sauter les deux premiers ponts, le pont de la douane et celui de la voie ferrée, un peu plus bas. Il reste l'unique passage pour rejoindre la berge gauche du canal. Mac Mahon est arrêté dans l'attente de coordonner ses deux colonnes et le IIIe corps d'armée français tarde depuis Novare à rejoindre le champ de bataille. D'Abbiategrasso, le gros des troupes autrichiennes commence à arriver et son entrée rend la situation critique pour les Français à tel point qu'un télégramme est envoyé à Vienne qui annonce la victoire. Après de féroces combats, les Français réussissent à passer sur le ponte Nuovo après que les Autrichiens, menacés sur leur flanc droit par Mac Mahon qui a repoussé l'attaque à Boffalora, se retirent à Magenta. Dans les combats, le général français Gustave Cler tombe.

La dernière attaqueLa bataille se propage aussi autour de la gare ferroviaire de Magenta. Les Autrichiens se réfugient dans les habitations espérant défendre le territoire mètre par mètre. Le général Espinasse est blessé à proximité de Casa Giacobbe, mais sa colonne et celle de Mac Mahon, par une manœuvre en tenaille, attaquent l'ennemi retranché dans la ville. Le soir, les Bersaglieri de la division du général Manfredo Fanti arrivent à couvrir le coté gauche des alliés. Gyulai décide de se retirer momentanément envisageant une contre-attaque qui n'aura pas lieu. Au soir du 4 juin, après la victorieuse bataille, l'empereur Napoléon III nomme Mac Mahon maréchal de France et duc de Magenta. Le 8 juin, Victor-Emmanuel II et l'empereur français entrent victorieusement dans Milan, défilant sous l'arche de Paix, cours Sempione.

D’une Magenta à l’autre 150e anniversaire de la création de la commune et festivités du jumelage Une exposition de photos, un bureau de poste temporaire, des concerts et des défilés. C'était le 150e anniversaire de Magenta. «Il y a 150 ans, la bataille de Magenta a permis aux Italiens d'avoir leur indépendance, les Français étaient leurs alliés », retrace Laurent Madeline, maire de Magenta. « Avec la création des ateliers de chemin de fer en 1850, il fallait loger 2 000 agents. Magenta faisait partie de Dizy-Magenta, c'était un nouveau quartier destiné à loger ces employés. » En 1965, Magenta et Dizy se scindent. « Une séparation à l'amiable : ici il y avait les cheminots et employés de cave, à Dizy les viticulteurs », précise le maire. « Nos prédécesseurs ont dit qu'ils n'avaient plus les mêmes questions à régler et ont souhaité reprendre leur indépendance. Ils ont gardé de bons contacts. » En nouant des contacts avec la ville de Magenta, en Lombardie, à 20 km à l'Ouest de Milan, « de la grosseur d'Épernay », d'abord par le biais de la musique municipale, les élus ont été invités au 149e anniversaire de la bataille de Magenta. « A la suite de ça, on s'est rendu aux grandioses cérémonies du 150e et on a proposé un jumelage. » C'est chose faite depuis le 31 mai et la politesse a été rendue en recevant ce week-end le maire italien, Luca Del Gobbo. F.N.-H. (L’UNION-EPERNAY)

source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Bataille_de_Magentale lien italien de la commemoration de la bataille : http://www.battagliadimagenta.it

http://www.lunion.presse.fr/index.php/cms/13/article/382882/150e_anniversaire_de_la_creation_de_la_commune_et_festivites_du_jumelage__Magenta_hisse_ses_couleurs

« Bons souvenirs de Magenta en France »

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LES ENVOIS COMPLÉMENTAIRES DES ÉDITEURS DE JOURNAUX(Application de l'article 35 de l'arrêté du 4 mai 1908)

par Olivier Saintot, membre correspondant de l'Académie de Philatélie

Si la griffe « exemplaires affranchis au moyen de timbres-poste non-oblitérés » est connue des philatélistes depuis bien longtemps, l’étendue de la mise en application des directives de l’arrêté ministériel du 4 mai 1908 l’est beaucoup moins.

Ces griffes ne sont pas apparues lors de la première guerre mondiale comme on peut le lire (nous possédons d’ailleurs une pièce du 4 septembre). D’autre part cette griffe ne devait pas annuler les timbres-poste ; cette annulation devait être effectuée par le bureau distributeur. Toutefois sur 28 bandes observées du journal « l’Excelsior », la quasi-totalité a ses timbres annulés par la griffe et seules deux bandes présentent la griffe à coté du timbre.

Nous présentons ici une bande du journal « La Suisse » qui porte une vignette dont le libellé diffère. Cette différence est expliquée dans le second paragraphe de l’arrêté. En effet lorsque l’envoi complémentaire est destiné à un dépositaire ou un marchand retirant en gare son envoi, la griffe devait être : « (nombre) exemplaires en plus affranchis en timbres-poste non oblitérés ». Ces dispositions sont reprises dans l’article 215 de l’instruction générale de 1917.

Bande d’un envoi complémentaire d’un exemplaire du journal « La Suisse ». Les journaux édités à l’étranger et déposés en France bénéficiaient du même tarif

que les envois des éditeurs de journaux français et ce jusqu’à la loi du 20 avril 1926.

Les envois de la Banque Jordaan, Cohen et Wennink

Par Olivier Saintot, membre correspondant de l'Académie de Philatélie.

Parmi les entiers au type Blanc, les timbrés sur commande sont très prisés par les philatélistes. La littérature spécialisée ne s’attarde pas sur la nature des envois de la Banque Jordaan, mais dresse une liste des papiers employés. Toutefois, s’agit-il de bandes pour journaux ou alors de bandes contenant des imprimés ? Bien des ouvrages consultés, notamment la monographie spécialisée dédiée au type « Blanc » (et bien d’autres également), indiquent qu’il s’agit de bandes pour journaux. L’observation des destinataires et des dates d’oblitérations nous laisse perplexe.

Commençons par les bandes à 1 centime. En 1900 l’affranchissement des journaux est défini par le tarif du 1er juin 1895 et 1 centime correspond au tarif des journaux de moins de 50 grammes distribués à l’intérieur du département d’édition ou à destination des départements limitrophes. Aussi pourquoi trouvons-nous des bandes non taxées ayant pour destinataires des clients habitant Roubaix, Lyon ou encore Monaco ! Point commun de toutes les bandes observées à ce jour les dates d’oblitération sont toujours antérieures à 1907.

Étudions ensuite les bandes à 2 centimes. Il s’agit du tarif du 1er juin 1895 des journaux de moins de 50 grammes distribués dans le reste de la France. Dans ce cas, nous devrions trouver des bandes dont les destinataires sont hors du département d’édition ou limitrophe. Hors nous connaissons au moins deux bandes pour Paris. Point commun de toutes ces bandes, les dates d’oblitération sont toutes postérieures au 1er février 1907.

Alors s’offrent à nous deux possibilités. Soit les envois de la banque étaient traités par le bureau de la rue de Gramont comme imprimés sous bandes du 1er échelon à 1 centime (tarif du 1er mai 1878) et l’augmentation de ce tarif à 2 centimes le 1er février 1907 a donné naissance à de nouvelles bandes TSC à 2 centimes. Soit la pagination des envois était fluctuante et ce n’est que par hasard que nous ne trouvons ces pièces qu’après 1907.

La pièce du mois est une bande TSC à 1 centime présentant une découpe à cheval, et un complément d’affranchissement à 1 centime. La date de l’annulation est le 28 / / 1907 (l’empreinte en négatif au verso indique comme mois février). Ainsi, avons-nous une preuve de plus que le changement de tarif du 1er février 1907 est à l’origine de la création des bandes à 2 centimes, et que les envois de la banque Jordaan, Cohen et Wennink étaient bien assimilés à des imprimés sous bandes et non à des journaux.

LE BUISSON ARDENT, ou :

LA LEGENDE DE NOTRE-DAME DE L’ÉPINE

Par Françoise GRAUX

Texte réalisé à la demande de résidants de la maison de retraite « le hameau champenois » d’Epernay, en prévision d’une animation « lecture » Inspiré librement du florilège de Geneviève Desvignes, et des traditions orales et/ou écrites locales . Fait à Reims le 26 septembre 2007 .

Oyez, oyez, gentes dames et douces damoiselles Oyez, oyez, beaux jouvenceaux et jolis damoiseaux, Oyez , bon peuple de Paris les cloches sonnent en l’honneur d’Alix, comtesse de Champagne qui en ce jour épouse celui qui deviendra Louis VII, roi de France .

Alix est la plus jeune des cinq enfants du comte Thibault de Champagne . A ses côtés , son frère Guillaume, le plus proche d’elle par l’âge .

Se doutent –ils , ses deux presque adolescents, que leur nom figurera pour tou-jours dans l’histoire de cette France alors à peine constituée ? Se doute-elle, la jeune épousée rougissante que son arrière petit-fils se nom-mera Saint Louis et que le petit-fils de celui-ci aura pour nom Philippe IV le Bel ? , Se doute-t-il Guillaume, qu’un jour , devenu Guillaume aux Blanches Mains, archevêque de Reims, il sacrera roi de France son neveu, le fils de la jeune Alix, sous le nom de Philippe – Auguste ?

Oh, bien sûr, tout n’ira pas toujours très bien entre l’oncle et le neveu, la politique, c’est bien connu, en fa-mille, mieux vaudrait ne pas en parler .

En ce douzième siècle, d’ailleurs, les braves Champenois ont à s’occuper de bien autre chose que des querel-les à venir des grands de ce monde et, qu’ils soient Châlonnais , Rémois , Troyens ou Provinois, leur grande affaire, ce sont les foires qui, tournant d’une ville à l’autre animent tout le Comté de Champagne à longueur d’année . Les foires de Champagne ! qui ne les a côtoyées dans son livre d’histoire !!! Elles battent leur plein, alimentées par le travail des paysans et villageois : Dans toute la contrée, et notamment le long de la vallée de la Suippe dont l’eau est précieuse aux artisans, ce ne sont que métiers à tisser dont les cliquetis nous disent que là se travaille la laine . Peut-être le mari de la tisserande est-il là bas, dans la champagne - ou campagne, à cette époque les deux mots se confondent - aux sapins secs et noirs, là où le mouton , animal sobre, se contente pour nourriture du thym sauvage qu’ici on nomme pouille , ou pouillot, herbe rare sur un sol pauvre et essentiellement crayeux . Nous sommes bien dans la Champagne dont il est facile de se moquer en disant que 99 moutons et un Cham-penois , ça fait cent bêtes ; nous sommes en pleine Champagne Pouilleuse, non loin de l’oppidum gaulois de la Cheppe, dit le camp d’Attila . Nous sommes très exactement le 24 mars . Dans cette contrée si plate, là où rien n’arrête la bise , il ne fait pas bon s’attarder aux dernières rigueurs de l’hiver, mais dans la lande , deux bergers surveillent leur trou-peau, se protégeant du vent comme ils peuvent par leur long manteau de feutre, sorti tout droit des foulons de leur voisin, le foulonnier du bord de la Noblette . L’un est de la ferme de sainte –Marie à côté de la vieille église toute proche . L’autre est du canton des Ayeux . Demain sera jour chômé, puisque jour de l’Annonciation à la Vierge : mais les bêtes seront là , exigeant leur présence , et les deux bergers seront là, dans la bise qui souffle . « -Sainte Vierge, protégez-nous murmure Gontran .

- Ayez pitié de nous pauvres pécheurs , maintenant ….» reprend Thibaut en se retournant pour échapper à la bise qui lui cingle le visage . La prière commencée s’arrête sur les lèvres . Maintenant ….. maintenant, quelque chose brille non loin d’eux, sur un des rares monticules des alentours, près de la vieille église Saint Jean Baptiste … Oh, ce n’est qu’une lueur, mais bien insolite au milieu de nulle

part . La lueur grandit entre les buissons desséchés . Les bêtes, d’abord affolées se dirigent à présent irré-sistiblement vers elle .

La prière reprend, plus rapide et angoissée en ce temps de Moyen- Age : il reste tellement de diables et loups-garous dans la nature inhospitalière . Sans compter les relents de rites sataniques ou au minimum cel-tes et païens …..

Et la lueur est bien là . Pourtant , les deux garçons s’en approchent à leur tour : le feu, magnétiquement, les attire .C’est maintenant un buisson ardent qui fleurit ses flammes sur le ciel sombre : la chaleur en est douce aux corps transis des bergers . Maintenant la lueur s’accroche aux épines des broussailles et les flammes s’enroulent en autant de pétales de roses ardentes . Et le buisson irradie . Un appel inconnu attire plus près Gontran et Thibaut , qui, pris d’un incompréhensi-ble et incontournable respect tombent à genoux . Alors les flammes-fleurs s’écartent en un vase mystérieux au centre duquel une forme étrange, plus divine qu’humaine apparaît . Qui est-elle cette forme qui leur sourit dans sa longue robe, à gros plis et à manches étroites, maintenue par la courroie de cuir que portent les femmes du douzième siècle . Sur la ceinture sont rivées des plaques d’émail et de cuivre : un long bout pend sur le devant . Elle est pieds nus, sur un socle . Sur la robe, un man-teau en demi-cercle couvre les épaules, retenu sur le devant par un fermail à cabochons . Dans sa main droite, un sceptre, ou… une fleur de lis ? Gontran et Thibaut, troublés, distinguent mal . L’Enfant qu’elle tient porte dans la main gauche le globe du monde sur-monté d’une croix . Ces deux images sont peintes, comme c’est l’usage au Moyen-Age pour les statues .

Oh, elle n’est pas bien grande cette statue, à peine plus de cinquante cen-timètres , un quart de toise, peut-être . Mais la dame y est si douce, le sourire grave du visage si rassurant de séréni-té que Gontran et Thibaut n’hésitent plus , en cette veille de jour de l’An-nonciation : Notre Dame, Notre Dame du Buisson ardent , Notre Dame du Feu fleuri, Notre Dame de l’Épine .

Toute la nuit brille la lumière . Toute la nuit et encore tout le jour qui s’ensuit . Depuis son monticule, elle est à présent visible à dix lieues et tous, artisans, bergers, manants et villageois, petites gens et grands seigneurs accourent criant au miracle .

L’évêque de Châlons, d’abord sceptique veut voir avec son clergé . Ils sont les témoins de l’apparition mi-raculeuse .

Seul l’évêque pouvait sans sacrilège oser toucher la statue de la Vierge : il l’ôta religieusement du buisson, et avec une bien grande délicatesse l’installa dans un lieu plus convenable pour sa dignité, sur l’autel de la vieille petite chapelle voisine de Saint-Jean .

La nouvelle du miracle de l’Annonciation court aussitôt par les champs et les bourgs : désormais , la morne campagne pouilleuse détient ce joyau et les pèlerins affluent , pour des siècles et jusqu’à nos jours . Les miracles qu’aurait opérés la Vierge à l’Epine sont attestés sérieusement par des procès verbaux dressés officiellement au long des siècles, par des laïcs ou des religieux . Les vieilles chroniques gardent trace des guérisons inexplicables qui se produisirent et qui jusqu’au siècle dernier, alimentaient les histoires chuchotées le soir, dans les « veilloirs » de la région . Lequel retenir, de tous les actes de prières et d’espoir dévolus à Notre-Dame ?

Sans doute celui du pauvre guerrier venu demander la paix sur cette terre . Arrivera –t-elle enfin sur un sol ravagé par Attila et la guerre de trente ans ? un sol qui, aux siècles suivant, aura à subir les douleurs de la Guerre de Cent ans, puis des guerres napoléoniennes avant celles de 1914 et 1940 ? Aujourd’hui encore, c’est du camp de Mourmelon que l’on part pour le Kosovo … Songeaient –ils à tant de futurs tragiques, les croyants du Moyen-Age qui déposaient pieusement offrandes, argent, objets précieux en remerciements ? Autant de témoignages de ferveur rendue à Marie . Au quinzième siècle, grâce à leurs générosités accumulées, de nouveau la plaine de l’Épine se signale de loin : la basilique actuelle est érigée, d’un seul jet, en pleine guerre de cent ans . Les piliers et les arceaux sont de bonne pierre barroise . La craie champenoise des murs et des voûtes donne à l’édifice la blancheur qui convient à la Sainte Patronne des lieux . Y aurait-il style plus approprié que le style de l’époque, le gothique flamboyant ? il a permis plus que tout autre la traduction architecturale du buisson de flammes-fleurs d’églantier des deux innocents bergers .

Écoutons ce qu’en dit l’auteur Geneviève Desvignes : « papillon issu de la longue chenille des pèlerinages, Champagne de l’architecture » Ou bien Paul Claudel « un brasier ardent, un buisson de roses épanouies » Foisonnante en extérieur, l’église de Notre Dame de l’Épine est plus sobre à l’intérieur, mais les vitraux-pétales irradient au couchant les couleurs de Marie : rouge et azur, sang et ciel .

Notre Dame de l’Épine qui êtes au ciel, faites que plus jamais les hordes de souffrance ne viennent sur notre terre de Champagne y répandre le sang .

Chez MAX

à Epernay - Magenta depuis 1946

Cuisine du Marché Spécialités au Vin de Champagne

Menus et carte selon saison

RestRestRestRestaurant Traditionnel Françaisaurant Traditionnel Françaisaurant Traditionnel Françaisaurant Traditionnel Français 13, avenue A.-A. Thévenet - Magenta - 51530 Epernay

Tél. 03 26 55 23 59 - Site web : chez-max.com

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Carnet blanc Annette SIMON et Michaël COLSON ont célébré leur union le samedi 7 novembre 2009 à la mairie de Tours-sur-Marne. Nous adressons tous nos vœux de bonheur aux nouveaux mariés !

RappelsRetrouvez toutes les informations concernant votre association sur notre site :

http://philatelie-epernay.fr

Rendez-vous les 27 et 28 février 2010 à la Maison des Association d’Epernay pour la Fête du Timbre dont le thème sera l’EAU

Timbré

On connaît l'expression française : "il est timbré". Quoiqu'on pense de l'état mental des philatélistes et des collectionneurs en général, cette expression ne fait pas référence aux timbres-poste.

On constate donc l'emploi de cette expres-sion dans ce sens bien avant l'invention du timbre-poste. D'après cette page l'origine de l'expression "timbré' vient du fou du Roi, un bouffon attaché à la cour qui portait un bon-net (aussi appelé toque) orné de clochettes (aussi appelées... timbres). D'où les expres-sions "toqué" et"timbré

Littré cite: Fig. et familièrement. Une cervelle, une tête, un cerveau mal timbré, ou qui n'est pas bien tim-bré, un écervelé, un fou (locution qui vient de l'emploi métaphorique de timbre fêlé pour raison dérangée). Le premier président de Bordeaux est amoureux d'elle [Mme de Bris-sac] comme un fou ; il est vrai que ce n'est pas d'ailleurs une tête bien timbrée, Mme DE LA FAYETTE, dans SÉV. t. III, p. 204, éd. RÉGNIER. La vie de la duchesse de Montbazon fut obscure, et ses moeurs et sa tête mal timbrée avaient beaucoup fait parler d'elle, SAINT-SIMON, 260, 109. On dit dans le même sens : une personne timbrée, une cervelle, une tête timbrée. Je suis bien aise que vous ayez en main toutes les pièces sur lesquelles vous pourrez juger à loisir si je suis timbré ou non, J. J. ROUSSEAU. Corresp. du Peyrou, t. III, p. 251, dans POUGENS. Il y a déjà quelque temps que je m'aperçois qu'il est un peu timbré, GENLIS, Th. d'éduc. le Magistrat, II, 3.

Les activités de l'A.P.S.

Calendrier

Les réunions mensuelles :

se déroulent le dimanche de 9h à 11h45, salle 103 ou au Foyer (F) de la Maison des Associations

2010 : 17 janvier – 21 février – 21 mars – 18 avril – 16 mai – 27 juin 19 septembre – 17 octobre – 21 novembre (AG) – 19 décembre

Pour les Administrateurs :

les réunions du Conseil d’Administration ont lieu le mardi précédant notre réunion dominicale à 18h15 dans la salle 109. une réunion supplémentaire est prévue : le mardi 23 novembre 2010 pour l’élection du bureau

Les autres dates à retenir :

2010 : 27 et 28 février Fête du Timbre à Epernay - Maison des Associations. 10 au 20 juin Salon du timbre - Parc Floral de Paris 19 juin 84ème Congrès de la F.F.A.P. octobre Marcophilex XXXIV - Rueil-Malmaison 16 et 17 octobre 37ème Congrès du G.P.C.A. - Romilly sur Seine (10) novembre Salon d'automne – Espace Champerret à Paris

2011 : Pentecôte 85ème Congrès de la F.F.A.P. – Metz octobre Marcophilex XXXV - Annecy

Résultats des dernières expositions

Exposition ITALIA 2009 à Rome (21 au 25 octobre)

FANCHINI Louis Classe 1 cadre 94 points Epreuves et essais de la grosse tête d´Hermès de Grèce médaille d'Or

Félicitations à tous les participants ! Félicitations à tous les participants ! Félicitations à tous les participants ! Félicitations à tous les participants !

Remerciements A nos sociétairesqui tout au long de l’année nous font cadeau de timbres, de documents philatéliques, d’ouvrages et autres dons, essentiellement pour les jeunes et les scolaires. qui nous fournissent les articles que vous avez plaisir à lire dans ce bulletin qui recherchent de nouvelles publicités ou entretiennent d’excellents contacts avec nos annonceurs

A nos partenairessans qui l’édition de ce bulletin ne serait pas possible !