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le maire n’dohi et le préfet sam etiassé dans des scandales www.lasynthese.net un enseignant- chercheur cogne le rhdp 3 0 0 F CF A N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 editorial Par Charles Lambert TRA BI opposition ivoirienne: la mauvaise stratégie ça se complique mauvaise gouvernance affaire poste de c.i. - vape-africa de nouvelles révélations Le compte à rebours a commencé. Depuis le mardi 11 octobre 2016, avec l’adoption, en plénière, du projet de constitution par les députés, la Côte d’Ivoire est dans le starting-block, en attente du top départ pour piquer son sprint afin d’entrer dans la 3e République. la Bceao saisit les banques ivoiriennes agriculture ou placement d’argent nouvelle constitution Suite P.2 :

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le maire n’dohi et le préfet sam etiassé dans des scandales

www.lasynthese.net

un enseignant-chercheur cogne le rhdp

300FCFAN°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016

editorialPar Charles Lambert TRA BI

opposition ivoirienne: la mauvaise stratégie

ça se compliquemauvaise gouvernance

affaire poste de c.i. - vape-africa

de nouvelles révélations

Le compte à rebours a commencé. Depuis le mardi 11 octobre 2016,

avec l’adoption, en plénière, du projet de constitution par les députés,

la Côte d’Ivoire est dans le starting-block, en attente du top départ pour

piquer son sprint afin d’entrer dans la 3e République.

la Bceao saisit les banques ivoiriennes

agriculture ou placement d’argent

nouvelle constitution

Suite P.2

:

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Alors que le projet de référen-dum cristallise le débat poli-tique ivoirien, dans lesacarnes du pouvoir, on estconvaincu de la victoire du‘’Oui’’, vu la fébrilité del’opposition qui peine à lan-

cer un front commun de résistance. Dans cecontexte favorable au tandem Ouattara-Bédié, lesdeux leaders du Rassemblement des houphoue-tistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) se pro-jettent déjà dans le futur en passant en revue lespotentiels vice-présidents de la 3ème République.Des noms circulent au palais de la présidence. LePremier ministre actuel, Daniel Kablan Duncan,cadre du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire(Pdci, le parti du Bédié) est pressenti pour occuperle poste hautement stratégie de la vice-présidence,à en croire Jeune afrique. Cependant, ce dernierdevra faire face à certains cadres très influents du

Rassemblement des républicains en lice pour lefauteuil de la vice-présidence. Selon nos informa-tions, le tout puissant secrétaire général de la Pré-sidence, Amadou Gon Coulibaly et le ministred’Etat, ministre de l’intérieur et de la Sécurité,Hamed Bakayoko, sont les challengers qui pour-raient ravir la place promise au Pdci par AlassaneOuattara, conformément au deal Ouattara-Bédié.Si ces cadres du Rdr, très proches d’AlassaneOuattara, ne cachent plus leur envie de devenirdauphin constitutionnel, de sources sûres, Alas-sane Ouattara risque de deçevoir plusieurs de seshommes de mains. En effet, ce dernier, de sourcesconcordantes n’envisage pas de livrer ce poste àun nordiste par crainte de soulever le courroux deses alliés et d’être taxé de régionaliste. Dans ce casde figure, un «ticket» Nord-Sud est envisagé, et lechef du gouvernement actuel, Kablan Duncan, atoutes les chances, car étant le seul qui ne soit pasoriginaire de la même région que le Nordiste Alas-sane Ouattara. Néanmoins, Daniel Kablan Duncanest titillé par le jeune Thierry Tanoh, le secrétairegénéral délégué à la présidence. Car ce dernier au-

rait l’avantage d’avoir l’onction des chancelleriesoccidentales. Si un nom a cessé de circuler, c’estbien celui du Président de l’Assemblée nationale(Pan), Guillaume Soro, car même si au Rhdp onn’ose pas le dire, le Pan est désormais persona nongratta ; d’où la volonté des tenants du pouvoir de

le tenir loin du fauteuil présidentiel

Avec l’adoption de la nouvelleConstitution par les députés,le mardi 11 octobre 2016,l’on se demande si Soro Guil-laume ne s’est –il pas tiré uneballe dans le pied, en soute-nant cette réforme du chef de

l’Etat. «Je voudrais vous dire que grande est notre

satisfaction, nous avons le sentiment du devoir ac-

compli. Je voudrais dire merci à mes collègues dé-

putés. Leur dire également que tout ce qui est dans

ce projet de constitution ne m'est pas étranger. Le

Président de la République, lui-même, m'ayant fait

confiance, quand il a décidé de procéder à l'écriture

d'une nouvelle constitution. Si je n'ai été, peut-être

pas le premier, mais certainement le deuxième à qui

le Président de la République a confié son intention,

sa vison, sa philosophie sur ce texte constitutionnel.

C'est pourquoi, il est important de savoir que la

constitution, la loi fondamentale d'un pays qui, qua-

siment est comme l'ADN de ce pays, ne peut être

comprise que dans la lettre et dans l'esprit, que si

on a la vision et la philosophie de celui qui en est

l'initiateur. En l'espèce, le Président de la Répu-

blique», avait déclaré Soro Guillaume, comme pourdire qu’il est en phase avec son mentor. De l’avisde plusieurs observateurs, le Pan n’avait d’autrechoix que de s’aligner sur la position du chef del’Etat au risque d’être définitivement écraser par lamachine Ouattara-Bédié. En effet, les deux poidslourds du Rhdp, conscients de l’habilité politique

de Soro Guillaume, ont pris le soin d’affaiblir cedernier, avant l’ouverture du débat sur la nouvelleConstitution. Certains chefs de l’ex-rebellion restésfideles à Guillaume Soro, au sein de l’armée, ontété isolés par le chef de l’Etat. Politiquement, SoroGuillaume broie du noir au sein de sa formation po-litique car vomi par plusieurs cadres du parti à lacase, le Rassemblement des républicains. Pour plu-sieurs analystes, la stratégie du Rdr est claire, il fautpousser le président de l’Assemblée nationale à lacréation de son parti politique, avant 2020. Au Partidémocratique de Côte d’Ivoire (pdci), on ne mé-nage pas d’effort pour museler le Pan. De sourcessûres, le cas Guillaume Soro a été au Cœur des dé-bats lors du tête-à-tête Bédié-Compaoré. Selonafrikpolique qui ébruite l’information, Bédié, aprèsavoir demandé à Soro de mettre en veilleuse sa vo-lonté de briguer la magistrature suprême en 2020,lors d’une rencontre à Daoukro, a réaffirmé cettedemande à l’ex-chef d’Etat du Burkina Faso. «Que

Guillaume Soro n’entrave pas le processus d’adop-

tion de la nouvelle Constitution», voici le message

qu’aurait livré le Sphinx de Daoukro à Blaise Com-paoré, selon nos informations. Désormais seulcontre tous et visiblement affaibli, l’ex-fescistedevra tenter de rester dans le jeu politique au risquede payer les frais. Car à la vérité, malgré les bruitsde couloirs qui évoquent la volonté du Pan de créerson parti politique afin de jouir d’une plus grandeliberté, en prélude à la bataille de 2020, ce dernierest aussi conscient qu’il devra rester dans les bonnesgrâces du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, pouréviter d’être le mouton de sacrifice dans des dos-siers brûlants comme celui des écoutes télépho-niques liées au coup d’Etat manqué lors de latransition au Burkina Faso et biens d’autres affaires.Des dossiers pour l’instant étouffés par son patron,Alassane Ouattara. Dans les sphères diplomatiques,on soutient que Guillaume Soro conservera sonposte de président de l’hémicycle, même si ce der-nier ne jouira plus des mêmes privilèges. Entre lemarteau et l’enclume, le Pan devra faire preuve detact pour rester dans l’arêne politique, même si son

sort semble être scellé dans la bataille pour 2020

S t r A t E G i E S 2

POLITIqUE

Quel avenir pour Guillaume Soro ?

Par Dimitry Chrysostome

Guillaume Soro, désormais seul contre tous, est à la croisée des chemins (Ph: DR)

Promesse de campagne du président de la Répu-

blique, Alassane Ouattara, ce vœu qui a été rapide-

ment partagé par la grande famille des

houphouetistes à laquelle appartient le chef de

l’Etat, a buté, comme pour ainsi dire, sur une colère

de l’opposition, dans sa grande majorité, qui y voit

des manœuvres dilatoires devant permettre au chef

de l’Etat de rempiler pour un troisième mandat. Dès

lors, chaque leader de l’opposition ou chaque grou-

pement de partis s’active pour, dit-on, faire barrage

à ce projet qui, jusque-là, n’a pas été contrarié, mal-

gré les coups de semonce des partis de l’opposition

et en dépit de la fronde ouverte contre sa réalisa-

tion. Une chose est certaine, les entités de la sphère

de l’opposition ivoirienne ont un seul et même ob-

jectif : faire barrage à l’avènement de la 3e Répu-

blique, synonyme, pour elles, d’une pirouette, d’un

passage en force pour Alassane Ouattara de main-

tenir son clan à la tête de la Côte d’Ivoire. Dans ce

que ces opposants qualifient de ‘’jeu trouble du ré-

gime’’, il semble, à bien des égards, que ce sont les

pourfendeurs de la nouvelle constitution qui font

montre de fébrilité. «Dans cette affaire, l’opposi-

tion semble être à la peine ; et cela est dû, c’est sûr,

à la force qu’ils ont face mais aussi à un problème

de stratégie», commentait un diplomate africain.

Stratégie, le mot est lâché. Comme ce diplomate,

nombre d’observateurs critiquent la façon dont les

partis d’opposition s’y prennent pour mener leurs

actions voire le combat. Il y a, sans doute, d’autres

raisons qui expliquent que l’opposition s’essouffle,

à chaque fois qu’elle doit faire face au régime Ouat-

tara, mais la propension de chaque leader ou groupe

d’opinion à vouloir évoluer en solo, en est une des

causes essentielles. Alors que Pascal Affi Nguessan

s’égosillait et marchait avec les siens contre la nou-

velle constitution à Abidjan-Plateau, ses camarades

du clan Sangaré l’ont royalement ignoré, douchant

carrément la marche qu’organisait le président of-

ficiel du Front populaire ivoirien (Fpi). Et il ne faut

pas s’attendre, lorsque ses frères d’en face lance-

ront un pareil mot d’ordre, à voir Affi venir leur

prêter main forte. Pour ce qui est du referendum à

venir, même si on remarque que les deux tendances

du Fpi ont une convergence de vues – les deux ont

déclaré ne pas faire campagne contre le «non» mais

ils boycotteront le scrutin -, il n’est pas certain de

les voir bras dessous-dessus en train de mener des

actions communes. Le cas du Fpi n’est pas isolé.

La toute nouvelle Coalition pour la démocratie

(Cod), qui vient de lancer un mouvement pour le

«non», ne semble pas épargnée par le virus qui

pousse à faire cavalier seul, même si ses leaders se

disent prêts à mener des actions avec les autres

franges de l’opposition. Déjà, sur le plan de la stra-

tégie, ce groupement va en contradiction avec le

Fpi, au aussi bien pro-Affi que pro-Sangaré. En fait,

alors que les derniers cités sont à fond dans le boy-

cottage, Bamba Moriféré, Henriette Lagou, Ahi-

peaud Martial et bien d’autres ont choisi de faire

campagne pour le «non», le 30 octobre prochain,

choisi pour organiser le referendum constitutionnel.

A cette allure, il est plus que normal que l’opposi-

tion présente un visage hideux, à chaque fois

qu’elle doit prendre rendez-vous avec l’histoire.

Une attitude à laquelle elle a habitué ses militants,

à telle enseigne que parfois, à mots voilés, ceux-ci

expriment le peu de confiance qu’ils placent dans

les actions de leurs chefs. Au demeurant, les leaders

de l’opposition ivoirienne doivent être conscients

qu’une action solitaire est assimilable à un coup

d’épée dans l’eau, surtout face à ‘’l’indéboulonna-

ble’’ Alassane Ouattara

Par TRA BI Charles-Lambert

Editorial

APRES L’ADOPTION DE LA NOUVELLE CONSTITUTION

Voici les potentiels candidats à la vice-présidence

http://www.lasynthese.net N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 20162

Les choses se précisent. Le président de l’As-

semblée nationale, Soro Guillaume, est de plus

en plus isolé dans la course au fauteuil prési-

dentiel en 2020. Avec l’adoption probable de la

nouvelle Constitution, l’ex-chef rebelle ne fera

plus figure de deuxième personnalité du

pays.Un fait qui met à mal les ambitions de

Guillaume Soro. Dans ce contexte, ils sont

nombreux à se demander quel sera l’avenir du

président du Parlement ivoirien.

Par Chief DADI

La bataille pour être vice-présidence duPrésident Ouattara a déjà débuté, avantmême le vote de la nouvelle Constitution,

prévu le 30 octobre (Ph. DR)

(suite)

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N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 http://www.lasynthese.net3

S t r A t E G i E S3

Pensez-vous que l'adoptiond'une nouvelle constitution peutmettre fin aux crises qui se-couent la Côte d’Ivoire depuisdes décennies?

Dagaud Emery Raoul: L'adoptiond'une nouvelle constitution, par les ac-teurs d'une même entité politique(RHDP), ne saurait mettre fin auxcrises qui secouent la Côte d'Ivoire,depuis des décennies, pour la simpleraison qu'il y a une fuite en avant, unepeur d'aller au réel jeu politique quiest un jeu des intelligences et non dela barbarie et du "faisons vite vite".Une fois que les actions humaines seméfient du regard de toute l'intelli-gentsia d'un même peuple pour unecause comme la loi fondamentale, quiconstitue le fondement sacré d'unpays, il ne faut pas espérer des lende-mains meilleurs, mais plutôt le tourdes prochains hommes forts, au nomdu principe de la mauvaise circularitéqui exige qu'après les mauvais vien-nent les plus mauvais et ainsi de suite.Et là, on ne s’en sort pas !

Quel est votre avis sur ce projetde nouvelle constitution?

D.E.R.: J'ai lu le texte, la seule ques-tion qui s'impose à mon esprit est cellede savoir qui, dans une République, ala science infuse dans ce cas d'espèce?Un Comité d'experts bien choisi parM. Alassane Ouattara ou le peuple deCôte d'Ivoire en son AssembléeConstituante? Selon notre loi fonda-mentale, c'est bien l'AssembléeConstituante. Cet outrage fait à la Loid'un peuple n'est pas bon du tout. C'estpourquoi je ne sais que pensez de ceprojet sinon qu'il ne résout aucun pro-blème parce qu'il a le privilège d'êtrelui-même le problème.

L’opposition décrie le fait queles composantes de la société nesoient pas associées à l’élabora-tion de ce texte, ce qui présaged’un chaos. Etes-vous de cetavis?

D.E.R.: Je prie pour ne pas que monpays, la Côte d'Ivoire sombre dans lechaos, pour la seule raison qu'en tantque père de ma famille, je ne peux meplaire et me complaire à voir mes en-fants et d'autres membres de ma fa-mille perdre la vie à cause de lacruauté des hommes. Non, nous nemilitons pas pour le chaos, mais pourl'avènement des femmes et deshommes de paix, une paix qui surpas-sera ces antagonismes irréductiblesfigés en Côte d'Ivoire, pour maintenirla vie des Ivoiriennes et des Ivoiriensdans un nouveau paradigme politique.On peut faire la politique autrementque la bassesse à laquelle on assistechaque jour.

Le jeu des alliances politiques àl’instar du Rhdp peut-il garantirune stabilité durable à la Côted’Ivoire comme le pensent cer-tains?

D.E.R.: Les zougloumen le chantent:"la vie est une pièce de théâtre où cha-cun vient jouer son rôle et s'en va " ouencore "la vie est comme un tour-billon, ça tourne ça tourne, pour toi vavenir..." Le RHDP est sur la fameusescène du théâtre existentielle pourjouer le rôle qu'il s'est assigné depuisdes décennies et un jour il partiramême s'il est oint de toute la dernièregoutte d'onction du Ciel ou de l'avaldes Enfers. Le RHDP (comme qui-conque) tournera, tournera, mais unjour partira parce que pour moi ou

pour quelqu'un d'autre arrivera vailleque vaille...donc à quoi bon penserdes mesures éternelles dans un espacesi fini comme la politique ivoirienne?Il n'y a que la Sagesse d'en Haut quistabilise les Nations durablement.C'est pourquoi il ne faut rien faire paresprit de parti. La stabilité, c'est l'apa-nage des hommes de paix, de récon-ciliation vraie, des hommes faits etlibres.

Pour vous, quel est la meilleurerecette pour faire aboutir le pro-cessus de réconciliation qui pié-tine toujours?

D.E.R.: La recette ici peut ne pas pa-raître meilleure, mais simplementmieux. Avec une bonne dose d'humi-lité, de pardon, d'amour et d'amitié, onpeut résoudre le problème ivoirien quiest un problème de justice, de droit etenfin de réconciliation. Si Dieu sus-cite de l'amour et de l'amitié dans lescœurs de Messieurs Ouattara etGbagbo, par militants interposés et in-nervés de ces mêmes sentiments, laréconciliation sera une réalité et nonpas une vue de l'esprit comme on levoit aujourd'hui. J'en ai parlé longue-ment sur les antennes de la RTI1 et ré-cemment sur la deuxième chainenationale. Il n'y a que les belligérantsqui peuvent éteindre le feu qu'ils ontallumé, sinon nul ne viendra le fairecar la vie n'est pas toujours dichoto-mique.

Pensez-vous que l’ambiancequelque peu tendue dans le payspuisse déboucher sur une autrecrise dans les années à venir?

D.E.R.: Tant que les Ivoiriens restentdivisés, l'état de crise demeure, se pro-jette et s'empire. Divide ut regnes (di-viser pour régner), qui en estl'instigateur? qui en tire grand profit?C'est là la question. Dieu unit, Satandivise...Heureusement que le secondpeut gouverner, mais ne jamais ré-gner! C'est pourquoi les Ivoiriens en-core lucides et non envoûtés par lesséductions politiciennes gagneraient às'unir. L'Afrique doit s'unir, N'krumahl'a écrit depuis belle lurette.

Un mot sur la succession du chefde l'Etat en 2020 ?

D.E.R.: Tous les candidats pressentispour 2020, comme on le voit, sont duRHDP (Soro Guillaume, Hamed Ba-kayoko, Jeannot Ahoussou, PatrickAchi, Niamien N'goran...AmadouGon Coulibaly). C'est donc une af-faire interne au camp Ouattara. Lesage, c'est celui qui prévoit le facteurpluie quand des experts mettent touten oeuvre pour cacher un crime. Lapluie peut exposer le crime. 2020, çane dépend pas des êtres aux narinesdans lesquelles il n'y a qu'un soufflede vie, de quelle valeur est tout ce gas-pillage d'énergie?

Selon vous, qu'est-ce qui ex-plique la dislocation de l'opposi-tion ivoirienne ?

D.E.R.: La dislocation de l'Opposi-tion est le fait de la même arme poli-tique colonialiste et néocolonialiste :divide ut regnes. Il n'y a qu'ainsi quel'on gagne du terrain et écartèle lespartis forts. Le FPI, et tous les autrespartis qui ont été éprouvés par l'ino-culation de ce venin de division, ga-gneraient à s'appuyer sur leur faible, àrester encore sobres, fidèles et solidespar rapport aux convictions initiales,pour refaire surface. Ce n'est pas unearmée nombreuse qui gagne la guerre.Et d'ailleurs, tous les traîtres meurentà Saïgon!

Pour vous, des leaders politiquessont des traitres à vide d’ar-gent?

D.E.R.: Nous devons contraindre à laretraite politique les hommes poli-tiques doubles, triples même…Ils ontfait trop de torts aux Ivoiriens. C’estun fléau qu’il faudra éradiquer. Aussi,ces hommes de Dieu qui transformenten électeurs leurs fidèles en échangede subventions tacites, d’occultistesathées politiques de surcroît, doiventêtre ramenés à l’ordre ou tout simple-ment ramenés à la vie civile et non sa-

cerdotale, en prenant soin de vérifierqu’ils ont bel et bien pris leur carte demilitants de parti politique. Cela, pourdonner sens à la laïcisation du pouvoiret préserver l’ordre social et religieux.Notre actualité politique laisse à dési-rer tant elle est pleine de bruit etd’énervement comme ce que nous of-frent les antagonismes irréductibles àtravers les groupements politiques in-terposés. N’y a-t-il pas une meilleure(ou autre) façon de faire la politique ?Veillons à reléguer ce labyrinthe poli-tique aux calendes grecques le plus tôtpossible et à sécuriser les familles endéfendant la Constitution des Ivoi-riens, c’est-à-dire celle qui jusque-làs’est faite dans les règles de l’art. Cetengagement doit être ultime et sanspeur. Comme nous l’avons écrit, «Il y

a une main providentielle d’amour et

omnisciente qui nous secouera tou-

jours». C’est pourquoi nous ne de-vons pas verser dans lacompromission. Les récompenses ten-dres comme la chair des bons gibierssont le partage des hommes qui luttentcourageusement, avec droiture et pa-tience, fermeté et fidélité aux convic-tions qu’ils professent.

Vous venez de publier un ou-vrage intitulé ‘’Raison d’être’’de quoi traite-t-il ?

D.E.R.: Ce livre est sorti en France,en Novembre 2015, aux éditions Edi-livre, à Paris. C’est notre deuxièmeEssai d’études politiques, le premier,Le chœur de N’krumah, a été publiéen 2012. Par ces essais, nous parta-geons notre vision de la Côte d’Ivoireet de l’Afrique. Dans ce livre, j’ai ou-vert mon cœur à Dieu et auxHommes. Les Ivoiriens ont droitmaintenant à une existence calme, sta-ble et prospère. Sincère dans cet en-gagement, je viens me placer dans maliberté. Dans ce livre, j’essaie de réin-venter notre Afrique et notre pays, laCôte d’Ivoire, pour faire de ses deuxentités (en réalité, une entité unique),ma Raison d’être

NOUVELLE CONSTITUTIONDAGAUD Raoul Loba (Enseignant-Chercheur) attaque:

«Pourquoi ce projet de loi ne résout aucun problème…»

Entretien réalisé par Dimitry C.

Dagaud Emery Raoul Loba, se prononce sur le projet de nouvelleConstitution (Ph. DR)

DAGAUD Emery Raoul Loba,

Enseignant-Chercheur à l’Uni-

versité Félix Houphouët-Boigny,

au Département de Philosophie,

s’est ouvert à la Synthèse. Dans

cette interview cet Essayiste,

Consultant-Communication,

Coordonnateur Communautaire,

parle du projet de nouvelle Consti-

tution, de Réconciliation, de la

dislocation des partis d’opposi-

tion…

Pour joindrElE SErViCE

CommErCiAl dE

lA SynthèSE,APPElEz Au 22 42 04 33

ou 41 70 06 55

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http://www.lasynthese.net N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 201644

S t r A t E G i E S 4

Incohérence de certains pro-pos, confusion dans la chro-nologie des évènements,témoins dont l’exaltationengendre le doute sur la vé-racité de leur récit. Les 28témoins produits par l’accu-

sation, s’ils ont pour certains d’entreeux réellement été victimes des vio-lences de la crise post-électorales,n’ont pas tous, loin s’en faut, permisd’établir de manière irréfutable queces violences avaient été ordonnéespar Simone Gbagbo. Ce qui permet àla défense de mettre en exergue la fai-blesse du dossier dans ce procès d’as-sises. «Effectivement, on a ces 28

témoignages, mais c’est généralement

des gens qui viennent vous dire : j’ai

été victime d’une blessure par arme à

feu, par grenade ou par obus. Géné-

ralement, ils ne savent pas d’où vien-

nent les tirs, ils ne savent de qui

viennent les tirs et ils déduisent que

ces personnes auraient commis ces

actes-là, envoyées par Madame

Gbagbo. Problème : c’est qu’ils n’ont

jamais vu Madame Gbagbo avec ces

personnes, et ils n’ont jamais vu Ma-

dame Gbagbo leur donner des ordres.

Résultat, Madame Gbagbo, ici, est

poursuivi non pour crime, mais pour

avoir donné des ordres. Si la preuve

des ordres n’est pas rapportée, Ma-

dame Gbagbo peut rentrer chez elle

tout simplement, c’est tout», estimeRodrigue Dadjé, l’avocat de l’accu-sée. Dans ce procès qualifié par lespartisans de l’ex-première dame de

procès de ‘’la haine’’, l’accusationéprouve d’énormes difficultés à prou-ver les faits reprochés à SimoneGbagbo. Car les témoignages ou vi-déos produites par la défense, établis-sent difficilement le lien entre lesactes commis et sa supposée com-manditaire.

UN téMOIN MENACé DE MORt

Souleymane Diallo, témoin au procèspour «crimes contre l’humanité» de

l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire,Simone Gbagbo, a annoncé, le mer-credi 12 octobre dernier, avoir été«menacé» après son audition à laréouverture du procès. «Les gens

m’appellent pour me menacer à cause

de ce que j’ai dit (lundi). On me de-

mande si je peux terminer ce que j’ai

commencé», a affirmé M. Diallo quidit avoir été «appelé trois fois» avantde se présenter à nouveau devant laCour. Souleymane Diallo a accusé,lundi 10 octobre 2016, Mme Gbagbod’être une «criminelle» pour avoir

«envoyé» un groupe de «syndica-

listes» avec à leur tête un prénommé«Lamine» dit «Lamté», dans l’objectifde «tuer» les habitants du sous-quar-tier «derrière rail», dans la commed’Abobo, pendant la crise postélecto-rale. M. Diallo qui a reconnu «n’avoir

jamais vu» l’ex-Première dame encompagnie de Lamté, a pourtant sou-tenu qu’elle lui a offert un véhicule«rouge» de type «4×4». Poursuivant,il a ajouté que Mme Gbagbo a envoyéLamté «porter» atteinte à sa vie, aprèsson refus d’une offre de «six millions

FCFA» en échange de sa coopération.Souleymane Diallo a égalementadmis avoir érigé des «barrages»pour «sauver la vie des habitants» de«derrière rail». Ayant reconnu avoirtouché de l’argent estimé à «quatre

millions de f cfa» et «assassiné» plu-sieurs personnes dont des «Libériens»venues «attaquer le quartier», le té-moin s’est ravisé lors de sa sécondecomparution en affirmant : «Je n’ai

jamais tué (…) j’ai massacré», ce quisignifie «blesser avec des machettes»,a-t-il souligné, précisant que «assas-

siner veut dire égorger». Les combat-tants Ivoiriens qui étaient pris dans cequartier étaient «déshabillés» quandles Libériens eux étaient «tués», a-t-ilindiqué, ajoutant: «Les Libériens ont

été enterrés mais je ne les considère

pas comme des morts parce qu’ils ne

sont pas Ivoiriens». L’ex-Premièredame ivoirienne est jugée pour«crimes de guerre» et «crimes contre

l’humanité» commis pendant la crisepostélectorale qui a officiellementcausé la mort de plus de 3.000 per-sonnes en Côte d’Ivoire. Son procèsreprend ce mardi

Les avocats de Simone Gbagbo dénoncent les confusions qui entourent le procès de leur cliente (Ph. DR)

PROCES DE SIMONE GBAGBO

Cacophonie et polémique à la barreLe procès de l’ex-première dame

a repris, le lundi 10 octobre 2016

sous fond de confusion, avant

d’être de nouveau suspendu.

Poursuivie pour « crimes de

guerre » et « crimes contre l’hu-

manité », Simone Gbagbo a été

confrontée à des témoins aux pro-

pos confus et à polémique.

Par Chief DADI

«Sû re -

ment

q u e

c’est

l e

débu

t de

la fin de notre crise. Car nous par-

lons aujourd’hui le même langage

sur la conduite à tenir face à la vo-

lonté du Président Ouattara de faire

passer cette Constitution qui est à la

réalité son testament. Maintenant, il

reste à savoir comment chacun va

orienter sa lutte. Sans complexe,

nous sommes prêts à travailler avec

tous nos amis», avait déclaré PascalAffi N’Guessan, président statutairedu Front Populaire Ivoirien lorsd’une conférence de presse le ven-

dredi 13 octobre 2016, pour appelerau boycott du référendum du 30 oc-tobre, sur la nouvelle Constitution.Aveux d’impuissance ou simple stra-tégie politique, Affi N’guessan a de-cidé d’emboiter le pas au campSangaré qui avait appelé au boycott,

un jour avant. «Nous appelons tous nos militants,

nos compatriotes, à ne pas se sentir

concernés par ce qui doit se passer

le 30 octobre (...). Nous sommes dans

la voie du boycottage. Il faut que les

Ivoiriens réservent leur vote pour les

élections législatives à venir. Nous

les appelons à se mobiliser massive-

ment pour porter au parlement la

majorité des députés de manière à ce

que le FPI et l'AFD-CI aient les

moyens juridiques et politiques pour

abroger ce qui va se passer le 30 oc-

tobre et mettre en oeuvre un projet

constitutionnel qui soit fondateur de

la paix, de l'unité nationale, de la dé-

mocratie et du progrès économique

et social", a ajouté M. Affi Nguessan,le président du FPI, fondé par l'an-cien président Laurent Gbagbo. LeFPI tendance Abou Drahamane San-garé, l'aile dure du parti, qui est enrupture avec la présidence, avait déjàappelé au boycottage. Pour les fron-deurs, il faut faire barrage au projetdu chef de l’Etat et cela passera par

la rue. «Je pense que le Front popu-

laire ivoirien qui n’a pas l’habitude

de se dédire, ne trouvera pas là les

moyens de faire autrement. Nous al-

lons organiser des manifestations de

rue pour l’empêcher», a menacéBoubacar Koné, Premier secrétairegénéral adjoint de la tendance San-garé du FPI et porte-parole. De l’avisde plusieurs observateurs, la méthodepour faire échouer le projet d’Alas-sane Ouattara risque de diviser en-core plus le Fpi. En effet, alors queSangaré et ses amis décident de pren-dre la rue, Affi et ses généraux appel-lent les Ivoiriens à ne pas se sentirconcerner par le débat sur la nouvelleConstitution. A l’analyse, au Fpi onse rend coup pour coup. Seul, Affi ainvité les Ivoiriens à prendre la ruepour dire non à Alassane Ouattarasous le regard indifférent du campSangaré. Le président statutaire duparti à la rose pourrait donc se désoli-dariser de ses amis en cas d’appel àdes manifestations de rue

Par ChIEf DADI

REFERENDUM SUR LA NOUVELLE CONSTITUTION

Affi et Sangaré appellent au Boycott

Affi et Sangaré appellent au boycott du référendum, prévu le 30 octobre prochain. (Ph. DR)

Les camps Affi et Sangaré par-lent le même langage pour unefois. En effet dans leur volonté defaire barrage au projet du chefde l’Etat, de doter la Côted’Ivoire d’une nouvelle Constitu-tion, les deux camps ont appeléau boycott du référendum du 30octobre prochain.

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N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 http://www.lasynthese.net5

S t r A t E G i E S5

Plusieurs quartiers de lacommune de Kou-massi sont concernéspar cette situation quiprévaut depuis delongues années. Cesont, entre autres, Hou-

phouët Boigny 1 (Koumassi nord-est) etHouphouët-Boigny 2 (Campement),Divo 3 (Zambakro). Selon le chef de lacité Houphouët-Boigny 1, Kouao An-toine, c’est au moment où feu le prési-dent Félix Houphouët-Boigny étaitencore au pouvoir en Côte d’Ivoirequ’ils ont acquis les terrains qui posentproblème aujourd’hui. «Le problème

qui nous mine ici, c’est que nos terrains

nous ont été arrachés. Celui dont le ter-

rain n’est pas arraché, il est confisqué.

Concernant le quartier Houphouët-Boi-

gny, certains ont eu des lettres d’attri-

bution et d’autres ont poussé jusqu’au

titre foncier. Pourtant jusque là, nous ne

pouvons pas construire parce que le

maire a fait une mainmise sur le quar-

tier. Quel que soit ton titre, tu n’as pas

le droit de construire. Et il a fait établir

des attestations émanant de la mairie et

ce sont ces attestations qu’il considère.

Lorsque nous allons à la conservation

et que les vérifications sont faites, on

voit que les terrains sont là mais on ne

peut pas y construire. Les lettres d’at-

tribution que nous avons sont signées

par le ministre Tiapani. Raymond

N’Dohi n’était pas maire à cette

époque. Mais quand il est arrivé à la

tête de la Mairie, toutes les lettres que

M. Tiapani a délivrées, il ne les recon-

naît pas. Ce sont ses attestations de

mairie qu’il reconnaît en lieu et place

des lettres du ministère, des titres fon-

ciers. Et c’est ce problème-là que nous

avons au quartier Houphouët-Boigny

(Koumassi nord-est)», explique-t-il lon-guement. Kouao Antoine a aussi fait casdu quartier Divo 3 dont des populationsont été spoliées des terrains. «Il y a

aussi le quartier Divo 3 (Zambakro).

Dans le temps, nous sommes allés voir

les Ebrié pour leur dire qu’on voulait de

cet endroit, ils nous ont dit que c’était

inhabitable puisqu’il y avait de l’eau.

On a insisté et finalement ils nous ont

donné la permission de construire. Et le

monsieur à qui on s’était adressé a fait

une lettre sur laquelle il a mis son em-

preinte digitale qui nous autorise à nous

installer. Nous avons donc fait les rem-

blais à nos propres frais et nous avons

construit. Au lendemain de la guerre de

2002, quand le gouverneur d’Abidjan a

demandé de nettoyer autour des ca-

sernes, le maire est allé voir le District

d’Abidjan pour payer 1.200.000 FCFA

pour qu’on lui donne la permission de

nous déguerpir disant qu’il y avait des

voyous parmi nous. Nous avons été dé-

guerpis nuitamment. Dès qu’il a cassé

nos maisons, il a amoncelé et au-

jourd’hui l’endroit est encore en chan-

tier. Dans le même temps, comme c’est

le gouvernement qui avait demandé de

chasser les gens autour des casernes, la

Banque mondiale est venue nous recen-

ser. Elle nous a promis des terrains,

nous avons tout fait mais jusqu’à pré-

sent nous n’avons rien eu. On aurait pu

retourner sur nos terrains mais tout a

été vendu par le maire», a-t-il poursuivi.

CONfLItS DE COMPétENCES

M. Kouao a en plus souligné que ce sontles personnes qui ont les attestations dela mairie qui arrivent à construire alorsque ceux qui ont les papiers ‘’authen-tiques’’ ne peuvent pas le faire de peurde voir leur bâtisse cassée. Concernantle quartier Houphouët-Boigny 2 (Cam-pement), un des plaignants que nousavons également rencontré, a expliquéque c’est le premier président de Côted’Ivoire qui, en son temps, a donné l’or-dre d’attribuer les terrains de cette citéaux pauvres venus de Port-Bouët 2.C’est à partir de cette décision que lesvoies ont été tracées. Tous ceux quiavaient donc leurs lettres d’attributionont commencé à construire des ba-raques. C’est ainsi que la Banque mon-diale a demandé d’attribuer des bornesà plusieurs quartiers précaires dont lacité Houphouët-Boigny. «Nous avons

vu que les Blancs sont venus borner le

quartier. Le maire N’Dohi a profité de

cette situation pour demander aux ha-

bitants de payer 300.000 Fcfa pour en-

trer en possession des papiers de leurs

terrains. Mais nous avons remarqué que

les lettres que nous avions reçues

étaient toujours valables. Malgré cela,

il y a certains parmi nous qui ont payé

la somme indiquée. Et lorsqu’il a été

réélu, M. N’Dohi a demandé aux gens

de payer désormais 601.000 Fcfa, alors

que ceux qui avaient déjà payé 300.000

Fcfa n’ont pas tous reçu leur lettre.

Nous refusons de payer l’argent qu’on

nous demande parce que nous avons

reçu gratuitement ces terrains et nous

en avons les papiers. Nous ne voulons

plus de la magouille», martèle MartialKonan, l’un des fils des premiers habi-tants des lieux. Déplorant tout le préju-dice qui leur est causé, Rigobert Gnézé,un collaborateur du chef Kouao qui ditavoir son titre foncier, est revenu surtoutes les démarches entreprises afin delui permettre de construire. Tout cela n’avisiblement rien donné puisqu’il n’a pasencore pu construire sa maison. Il ex-plique d’ailleurs que c’est le maire deKoumassi qui l’empêche sur le terrainqu’il a acquis depuis plusieurs années.Voici son récit : «Quand feu le président

Félix Houphouët-Boigny était au pou-

voir, nous nous sommes constitués en

comité Ad hoc pour aller le rencontrer.

Et c’est lui qui nous a donné l’ordre de

nous installer là. Pour les bornages, il

nous a demandé de prendre un géomètre

à notre propre frais. C’est ce que nous

avons fait. Pour couper les bornes, l’ar-

gent est sorti de nos poches. Et en son

temps, il ne voulait pas d’étrangers là-

bas. Donc tous les travaux ont été faits

à notre propre frais. Moi par exemple,

j’ai mon titre foncier, j’ai tout ce qu’il

faut. J’ai commencé mes travaux et ils

sont venus les arrêter. On me dit que je

n’ai pas le droit de construire. Je suis

parti à l’antenne avec mes papiers, le

monsieur que j’ai trouvé sur place m’a

dit : ‘’ce sont de ces papiers authen-

tiques que nous avons besoin. Il y a des

gens qui nous amènent des papiers de

la mairie et ce sont eux qui ont le droit

de construire. Entre les attestations de

la mairie et les titres fonciers que le mi-

nistre Tiapani a signé, qu’est-ce qui a

plus de valeur ?’’ Voilà le problème. Il y

a le grand District qui m’a amené une

convocation d’urgence me demandant

de me présenter avec mes papiers affé-

rents à mon lot. Je me suis rendu à Mar-

cory à la zone non loin de Nescafé. On

me demande mes papiers, je montre les

mêmes papiers que j’ai présentés à

l’antenne de Koumassi. On m’a dit que

ce sont ces papiers qu’ils veulent. Mais

ils ont posé la question de savoir pour-

quoi je n’ai pas fait le permis de

construire et je leur ai dit que j’étais

sans moyens et que c’est juste une mai-

son basse que je voulais faire. Ils m’ont

donc dit que je pouvais construire. J’ai

payé tout ce qu’on m’a demandé de

payer à cette occasion. C’est ainsi

qu’ils ont mis un cachet sur la convoca-

tion et m’ont dit de montrer ce papier à

toute personne qui voudra arrêter mes

travaux. Mais jusqu’ici, le maire

N’Dohi Yapi Raymond, puisque c’est de

lui qu’il s’agit, m’empêche de

construire. Il veut forcément qu’on paye

350.000 fcfa alors qu’on nous a dit que

la nouvelle restructuration ne remet pas

en cause les anciens titres fonciers.

Nous qui avons eu nos papiers aupara-

vant, nous ne sommes plus concernés

par ces droits». En clair, toutes les per-sonnes avec lesquelles nous avonséchangé n’ont cessé d’acculer le mairequ’ils accusent d’agir dans l’illégalitésans tenir compte des décisions qui ontété prises par le ministre Tiapani. Ils ex-pliquent qu’ils ont même saisi la Coursuprême et que jusqu’à ce jour M.N’Dohi refuse de s’aligner sur l’arrêtde la Cour.

L’ EtAt SOLLICIté

«Nous avons saisi la Cour suprême et

la chambre administrative a traité les

dossiers puisqu’il avait deux arrêtés de

la mairie de Koumassi, un arrêté d’ap-

probation et un arrêté d’annulation. La

chambre administrative a approuvé

l’arrêté d’approbation du plan de re-

structuration du quartier Houphouët

car cet arrêté permet au maire de tra-

vailler dans le quartier mais l’arrêté de

suspension des lettres d’attribution et

des titres a été annulé. Donc si le maire

a fini les travaux, il devait se retirer. Car

la Chambre administrative a été claire,

une restructuration ne remet pas en

cause les anciens titres. Donc nos titres

sont valables. Contrairement à cette dé-

cision, le maire a pris le même plan,

changé la numérotation et il a vendu les

terrains. Aujourd’hui, nous sommes

dans des problèmes à cause de cette si-

tuation», a expliqué le chef de Divo 3,Kocoré Maturin. Vu toutes ces difficul-tés auxquelles ces populations disentêtre confrontées, Moussa Kamagaté, no-table du chef des 19 communautésbaoulé de la cité Houphouët-Boigny 2,a lancé un appel au secours à l’Etat ivoi-rien qu’il sollicite pour faire barrage aumaire de Koumassi qui, selon lui, ‘’ne

tient pas compte des problèmes que ren-

contrent ses administrés’’. «Nous vou-

lons que l’Etat se saisisse de cette

affaire. Nous avons des titres que le

maire de Koumassi remet en cause et il

nous a arraché nos terrains pour les re-

vendre à d’autres personnes. Nous ne

sommes pas d’accord et nous deman-

dons que l’Etat arrête les travaux enta-

més sur nos terrains», a-t-il souhaité.Face à ces accusations et autres plaintesde ces responsables de quartiers deKoumassi, nous avons approché les au-torités de cette commune pour en savoirdavantage sur cette affaire. C’est le Di-recteur de cabinet du maire, WayoroGuy Charles, que nous avons eu au té-léphone, le lundi 10 octobre 2016. Il aindiqué, dans un premier temps, que lemaire ne pouvait pas vendre de terrains,avant de nous inviter à nous rendre àson bureau pour plus d’échanges. Ceque nous avons fait. Une fois sur place,ce dernier nous a mis en contact avecAssi Hortense du service juridique.Nous avons commencé les échangesavec cette dame qui a expliqué que c’estle maire N’Dohi qui a voulu la restruc-turation des terres qui demande que cha-cun entre dans son périmètre et prévoitaussi la construction d’écoles, d’hôpi-taux, etc. «Tout cela va faire des grin-

cements de dents», estime-t-elle. MmeAssi qui, visiblement, était très occupéece jour-là, nous a proposé un secondrendez-vous, le mardi 11 octobre 2016,pour approfondir nos échanges. Maislorsque nous l’avons jointe dans la ma-tinée de mardi, elle a indiqué qu’ellenous rappellerait dans l’après-midi. Nel’ayant pas fait, nous l’avons jointe ànouveau dans la journée du mercredi 12octobre. Elle nous a laissé entendre queles agents de mairie étaient en grèvepour trois jours et qu’elle ne pouvaitnous recevoir que le lundi 17 octobre.Avant de mettre cet article sous presse,nous n’avions pas encore obtenu de ren-dez-vous. Nous espérons néanmoinsque la mairie de Koumassi pourra, dansles prochains jours, nous donner sa ver-sion des faits qui sont reprochés au pre-mier magistrat de cette commune

KOUMASSI / GOUVERNANCE

le maire ndohi raymond dans un scandale

Le maire de Koumassi N’Dohi Raymond est accusé de vendre des terrains de manière illicite (Ph. DR)

Des personnes issue de plusieursquartiers de Koumassi accusentle maire la Commune, N’DohiYapi Raymond, de les avoir spo-liées de leurs terrains pour lesvendre à d’autres individus quine seraient pas les vrais proprié-taires.

Par Marina NOUAN

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http://www.lasynthese.net N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 20166

r A C i n E 6

Apparu dans les an-nées 2000 et initiépar des jeunes Ivoi-riens vivant enFrance et en Angle-terre, ce genre musi-cal a connu du

succès bien que la renommée de ses pré-curseurs ait été souvent entachée par desscandales. Plusieurs d’entre eux n’avaientpas bonne presse à cause des origines dou-teuses du concept. Aujourd’hui, le Coupé-décalé est une musique adoptée par lajeunesse ivoirienne qui s’y reconnaît for-tement. Après l’euphorie de la ‘’saga-

cité’’, du ‘’travaillement’’ et bien d’autresconcepts qui font l’histoire du coupé-dé-calé, cette musique est allée au-delà de ceque l’on croyait éphémère. Des disc-jockeys ivoiriens ont épousé le concept àtelle enseigne qu’il a connu une ascensionfulgurante, aussi bien en Côte d’Ivoire quedans le reste du monde. Dix années aprèsle départ prématuré du créateur, qu’est de-venu le Coupé-décalé, l’héritage laissé parle ‘’Sommet des sommets’’, le Sommet del’Himalaya ?

LES héRItIERS DUCOUPé-DéCALé

L’héritage laissé par le chanteur ivoirien,Douk Saga, s’exploite de mieux en mieuxau fil des années, par les acteurs du show-biz ivoirien, notamment les membres dela « Jet Set », qui ont su imposer leconcept en Afrique et dans une bonne par-tie de l’Europe. Après la famille DoukSaga, principal précurseur de cette ten-dance musicale, est née une autre vaguedont le combat a été de perpétuer l’œuvrelaissée par le concepteur. A travers cestyle musical, les disc-jokers ivoiriens ontfait connaître leurs talents ‘’de griots destemps modernes’’ au grand public. En2005, feu Douk Saga, affirmait: « Lecoupé-décalé ira loin ». Des propos pré-monitoires qui se sont confirmés, 10 ansaprès sa mort, à travers le succès populaireet médiatique que continuent d’enregistrercertains artistes, notamment Dj Arafat, dé-signé « Meilleur artiste africain » au Korasen 2012, mais aussi Debordo Leekunfa,Serges Beynaud, Molare, Abou Nidal,Claire Bahi… Il ne serait pas exagéré dedéclarer qu’en 10 ans d’existence, lecoupé-décalé a conquis la planète. Desscènes hebdomadaires de la célèbre émis-sion de Rti 1, Tempo, aux hit-parades deschaînes internationales telles que Tracemusic, Trace urban et Mtv, les chansons etdéhanchements des faiseurs de ce rythmeintègrent l’imaginaire populaire contem-

porain. A chaque sortie, à Abidjan, Paris,Bamako, Ouaga, Libreville, d’une star ducoupé-décalé, c’est l’hystérie. Sans exa-gération, aujourd’hui Kédjévara, DebordoLeekunfa, Mulukuku Dj, BB Salvador,Ariel Sheney, Serges Beynaud, Dj Mix1er, Bébi Philip, Dj Léo ou Arafat sem-blent être, désormais, le leitmotiv dejeunes d’ici et d’ailleurs. Le ‘’Coupé-dé-

calé’’ a fait du chemin et a gagné en es-time, selon les précurseurs de cette

musique. Les jeunes s’y sont véritable-ment accommodés. Une situation de la-quelle DJ Luciano, président des Dj deCôte d’Ivoire se félicite «Cette classe

d’âge est la plus nombreuse dans la plu-

part des pays. En Côte d’Ivoire, les jeunes

représentent plus de 65% de la popula-

tion», souligne t-il. DJ Jacob ajoute que«le phénomène n’est pas seulement local.

C’est une musique d’ambiance qui a dé-

passé les frontières de la Côte d’Ivoire».

LE COUPé-DéCALé, UNE MUSIQUE

SANS fRONtIèRE

Même si ce mouvement était à ses débutsaccusé d’encourager la vie facile et l’in-souciance associée au gain rapide, il n’endemeure pas moins que le coupé-décalé afini par s’imposer à toute l’Afrique etmême à l’occident. L’artiste ivoirien LinoVersace, invité à l’émission Couleur tro-piques sur la chaine Rfi, après la sortie deson disque intitulé: «Album sans fron-

tières», a indiqué que ‘’tous ceux qui ontcatalogué le coupé-décalé ont pensé quec’était juste une musique éphémère qui al-lait rester en Côte d’Ivoire. Mais l’albumm’a permis d’aller au Kajastan vers laRussie pour un concert. J’ai aussi fait plu-sieurs pays. C’est pour dire que le Coupé-décalé peut ne pas rester en Côte d’Ivoire,il peut traverser les frontières. Le genremusical est connu partout dans le mondeentier. C’est pourquoi j’ai nommé monœuvre «Album sans frontières». Des ar-tistes étrangers se sont aussi laissés em-barqués dans la barque du Coupé-décalé .Du duo togolais Toofan, à Flooby du Bur-kina-Faso et bien d’autres, tous en sont de-venus des porte-drapeaux dans leurs paysrespectifs.

LE COUPé-DéCALé tOUJOURS AU tOP

Avec la disparition inattendue de Douk

Saga en 2006, nombreux sont ceux quiavaient annoncé la mort de ce rythme ur-bain. Aujourd’hui, il demeure plus que so-lide, malgré la concurrence d’autresconcepts musicaux venus de la sous-ré-gion, l’azonto du Ghana ou la naija du Ni-géria. Classé parmi les meilleurs auhit-parade des chaînes musicales Trace Tvet Mtv, le coupé-décalé continue de fairesensation avec une variété de mélodies,une gamme de pas de danse encore plusélaborés et complexes, au grand bonheurde ses adeptes, qui remplissent les sallesde concert en Afrique et dans le monde.«Continuons de bosser pour que le coupé-

décalé soit toujours meilleur», disait DjArafat en 2015. Il semble avoir été en-tendu. Se faisant appeler «Président», Sté-phane Hamidou Doukouré alias DoukSaga a marqué les esprits par ses showsinédits dans des discothèques, des specta-cles au cours desquels il distribuait à toutvent des liasses de billets de banque. Unconcept que plusieurs chanteurs ivoiriensont vite adopté. «On n’est pas président

pour rien, on est président quand on est

fort», «Les gens n’aiment pas les gens»,

«Les gens aiment l’argent des gens»,

«L’ennemi de l’homme c’est l’homme»,

«Je suis le sommet des sommets, je suis le

sommet de l’Himalaya», voilà quelques-unes de ses citations ayant également mar-qué les fans de Douk Saga. Pour lacommémoration de ses 10 ans de dispari-tion, des actions se sont déroulées à Abid-jan, la capitale économique ivoirienne,mais aussi dans diverses autres localitésdu pays. Dépôt de gerbe sur sa tombe àWilliamsville, émissions radiotélévisées etconcerts gratuits à la mémoire du prési-dent Douk Saga ont été, entre autre, lestemps forts de la commémoration des 10ans de disparition du père du Coupé-dé-

calé

Doukouré hamidou Stéphane alias Doug Saga, le concepteur du Coupé-décalé, disparu trop tôt (Ph. DR)

MUSIqUE/10 ANS APRES LA MORT DE DOUK SAGA

Ce que devient le Coupé-décalé12 octobre 2006-12 octobre 2016,

cela fait dix (10) ans que Dou-

kouré Amidou Stéphane alias

Douk Saga, le créateur du coupé-

décalé, a quitté le monde des vi-

vants. Le Coupé- décalé, un

héritage laissé par feu Douk Saga,

est une tendance originaire de la

Côte d’Ivoire.

Par Sika AChI

Patron de la maison deproduction ‘’Coast toCoast’’, Jean-Marc Gui-randou, l’un des précur-seurs du rap ivoirien estdécédé accidentelle-ment, le dimanche 09

octobre 2016, sur la route de Grand-Bas-sam. Producteur d’artistes, promoteur despectacles et professionnel averti de mu-sique, Jean-marc Guirandou a donné leurchance à plusieurs artistes, entre autres,Billy Billy, Soum-Bill ou encore DidierAwadi et a révélé feu Almighty. L’hommeétait le promoteur du rap en Côted’Ivoire. Sa mort a jeté l’émoi au sein dela grande famille du Show-biz. A cette oc-casion, artistes, acteurs du show-biz et au-torités ivoiriennes se sont prononcés surson décès, en lui rendant un vibrant hom-mage

Hamed Bakayoko (Ministre d’Etat, mi-nistre de l’Intérieur):

«Je suis éffrondr黫Jean-Marc Guirandu s’en est allé et jesuis effondré. Je perds un jeune frère pourqui j’avais énormément d’estime et une

grande affection. Par ses initiatives dansle show-biz et dans la culture, Jean-Marca marqué plusieurs générations. Au-jourd’hui, la Côte d’Ivoire perd un grandmécène. »

Billy Billy, rappeur: «C’était un pilier de ma carrière»

Je suis très abattu par le décès du produc-teur jean-marc Guirandou. Car tout lemonde le sait, je ne suis pas devenu BillyBilly par hasard. Jean-Marc Guirandouest venu dans ma vie au moment où,après mes études livrées à moi-même, jene savais pas où m’orienter. Mais lui a cruen moi. Vraiment, je suis abattu, je ne saisplus quoi dire. Je suis dépassé. »

Robert Brazza, journaliste et animateurcongolais:

«Une partie de nous s’estenvolée»

C’est un cauchemar, ton départ brusquenous plonge tous dans une tristesse et undésarroi immenses. Si Dieu l’a voulueainsi que sa volonté soit faite. Une partiede moi s’est envolée.

Delta Fofana, homme du show-biz: «Pardon de n’avoir pas été

là»Je me rends compte que c’est sérieux etque tu ne reviendras plus Jmg. Tumanques à ta famille, à tes amis. Tu memanques frangin, pardon de n’avoir pasété là.

Yves-Yannick Effoumy, jounaliste: «Vas en paix»

J’étais un petit frère pour toi et tu étaismon grand frère. On était sur une lancéede nouvelles choses à venir. Symphonieinachevée. Mais tu as fait tout ce que tuavais à faire. Vas en paix dans le séjourdes morts et que Dieu tout-puissant t’ac-cueille dans son Royaume.

John Jay, animateur: «C’est difficile, mais je dois

rester digne dans cette douleur»

A travers cette vidéo, je viens juste te direque je n’ai jamais fait fi des nombreuxconseils que tu me donnais. Tu ne cessaisde me dire «bro, life goes on». quellesque soit l’épreuve de la vie, la souffrance

que tu vis. Il est important que tu puissesgarder le sourire. Si tu ne donnes pas lesourire à la vie, il serait très difficile demonter la pente. Seul Dieu est le maîtredes temps et des circonstances et il a tou-

jours le dernier mot dans notre vie»

DECES DE JEAN-MARC GUIRANDOU

Personnalités et artistes rendenthommage au producteur

Propos recueillis par Sika AChI

Jean-Marc Guyrandou laissederrière lui des ‘’orphelins’’dans le milieu du Show-biz

(Ph. DR)

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N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 http://www.lasynthese.net7

o l y m P u S7

Le capitaine malien a parléd’occasions pour le Mali et deréalisme pour la Côte d’Ivoire,quel commentaire faites-vous ?

M.D.: C’est vrai qu’on a souffert àl’entrée de match, même si on avaitdécidé d’aller les chercher et de dé-fendre haut, de les mettre sous pres-sion. Ce sont eux qui nous ont faitreculer, ils se sont créé des occasionsà chaque fois sur des coups, sur desballons aériens. Mais on connaît l’im-pact physique de cette équipe. Dieu

merci, le but de Jonathan nous permetde revenir dans le match et après, ona eu une bonne période où on a sufaire la différence et exploiter à fondnotre temps fort. Et après, sur la se-conde mi-temps, je dirais que, par mo-ments, on a été en difficulté parcequ’on perdait des duels, on n’était pasprésent sur les deuxièmes ballons. Ona eu aussi des déchets techniques.Onrendait assez vite le ballon à l’adver-saire, ce qui nous a essoufflés. Maiscette équipe du Mali, on le sait, elleest difficile à jouer. Je veux dire quedans ce groupe qui très relevé, on sa-voure notre victoire.

Quelle suite donnez-vous à cettecompétition ?

M.D.: On a bien démarré, c’était im-portant, on a la configuration de tousces matches de poules, on doit gagnernos matches à domicile et puis allerrempiler des points à l’extérieur. Jecrois que c’est un premier match defait, il reste encore cinq autresmatches. Et comme je le dis, chaquematch sera serré. Le rendez-vous au

Maroc, ce sera un match difficile et onse prépare pour ça.

Etes-vous d’avis avec les obser-vateurs qui disent que la Côted’Ivoire n’a pas été véritable-ment impressionnante, commedans le match contre la SierraLeone ?

M.D.: Bien sûr qu’on peut s’amélio-rer dans l’utilisation du ballon.Comme je l’ai dit, par moments onn’a pas su se donner le temps de fairecourir le ballon. quand on l’a fait, ona perdu le ballon et par déchets tech-niques, ça devient compliqué, le bal-lon revient sans arrêt et il faut lutter,il faut défendre. Les Maliens nous ontmis sous pression avec leurs longsballons, avec leur qualité athlétique,ça été plus compliqué.

Qu’est-ce qui a marché pourvous, à la fin ?

M.D.: On a eu des périodes où on afait de bonnes choses. On a eu plus debonnes périodes dans le match, on aété réaliste. Le débat avant ce match,c’était de se centrer sur l’attaque, surnotre capacité à marquer des buts. Au-jourd’hui on ne va pas se plaindre, ona marqué trois buts et on a été réaliste.

Quel jugement portez-vous surdes joueurs tels que Gradel,

Bony Wilfried et Serey Dié ?M.D.: Chacun avait besoin de gardersur cette fin de match un gabarit. C’estpour ça que j’ai fait rentrer Wilfried,j’ai gardé Jonathan sur le terrain. Cen’était pas facile parce que physique-ment, ce sont des matches qui sontépuisants. Mais je ne veux pas rentrerdans des analyses individuelles. Sereya donné le maximum, il a impulsé deschoses sur le plan défensif, il a été aubout de ses efforts, il a montré l’exem-ple à ses coéquipiers.

Il y a le Maroc et le Gabon, maisla france dans quelques jours,est-ce que cela ne va pas pertur-ber un peu ces deux matchs ?

M.D.: Moi je suis focalisé sur leMaroc car ce sera un match importantdans ce mini championnat. Après,c’est vrai que le match contre laFrance va venir, on sait la qualitétechnique qu’il y a dans cette équipe.C’est vrai que ce sont deux grandsmatches qui nous attendent, mais cesera important de bien négocier cesdeux rencontres

Le capitaine du SportingClub de Gagnoa, Kan-goh Simon, a été élu le5 octobre 2016, meil-leur joueur de la saison

2015-2016 par le jury de la ligueprofessionnelle, au cours de la céré-monie des Oscars organisée par laFédération ivoirienne de football(FIF), à la Maison de l’entreprise duPlateau. Le sociétaire de la Cité duFromager succède à l'ancien du

Stade d’Abidjan, Bayo Vakoum. Il aété préféré aux deux autres nominésque sont Goua Marc de l’Asec Mi-mosas et N’Guessan Yesso Kizito del’AS Denguélé d’Odienné. L’Asso-ciation Sportive de Tanda qui été sa-crée champion de Côte d’Ivoire, araflé les trophées du meilleur gar-dien de but avec Sangaré Badra Aliet meilleur entraîneur avec AmaniYao César Lambert. quant à celui dumeilleur espoir, il est revenu à Co-mara Cheick de l’Académie de foot-ball Amadou Dialllo (AFAD)d’Abidjan C

issé Cheick etRuth Gbagbi res-pectivement mé-daillés d’or et deBronze aux der-niers Jeux Olym-piques de Rio

2016 ont été reçus, le 04 octobre2016, par la société Plastica en zoneindustrielle de Koumassi, en présencedu maire de ladite commune, N’DohiYapi Raymond. Ils ont été chaleureu-sement accueillis par Abass Badred-dine, Directeur général entouré de sesproches collaborateurs et de l’ensem-ble des travailleurs.Souhaitant la bienvenue à ses hotes,Abass Badreddine a déclaré : «C’est

une grande fierté pour nous tous fils

et filles de Koumasi, de voir deux en-

fants de la commune triompher à la

plus prestigieuse compétition sportive

dans le monde». Exprimant sa joie

avec l’ensemble de ses collabora-

teurs, il a dit « espérer que les deux

athlètes servent de modèles à la jeu-

nesse de toute la Côte d’ivoire».Parlant au nom des athlètes, CisséCheick s’est dit honoré par cette ré-ception et a remercié ses hôtes pourtant d’attention à leur égard. «Nous

espérons faire mieux encore la pro-

chaine fois pour mériter toute cette

confiance que la population place en

nous» a-t-il indiqué. Un cocktail a étéoffert par la direction de Plastica à sesillustres invités

APRES LES J.O. DE RIOles champions olympiques célébrés

en zone industrielle de Koumassi

MONDIAL 2018 / APRES LA VICTOIRE DE LA COTE D’IVOIRE SUR LE MALIMichel Dussuyer (sélectionneur ivoirien):

‘‘je suis focalisé sur le maroc’’Suite à la victoire des Eléphants

sur les Aigles du Mali, samedi 8

octobre 2016, au stade de Bouaké

dans le cadre des éliminatoires du

mondial 2018, la prochaine étape

pour le sélectionneur ivoirien, Mi-

chel Dussuyer, est connue : ‘’se

focaliser sur le Maroc’’, c'est ce

qu'il a confié à un journaliste de

lasynthese.net. Entretien.

Par hADA (correspondant régional)

Dessuyer reste concentré sur le match contre le Maroc (Ph. DR)

Cissé Cheick et Ruth Gbagbi ont été reçus par la société Plastica enzone industrielle de Koumassi,en présence du maire de ladite com-

mune, N’Dohi Yapi Raymond. (Ph. DR)

Par Parfait Zio

FOOT-BALL / LIGUE 1

le capitaine du Sportingclub de Gagnoa élu meilleur

joueur de la saisonP.Z.

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COCODYCocody Centre: 1 maison (Sicogi) de 2piècesPrix:30 millionsRiviera Attoban: 1 villa de 4pièces Prix: 45 millionsCocody (zone hôtel Communal): 1villa de 4pPrix: 40 millions Riviera Palmeraie: 1 appt duplex de 3pièces(2douches/wc) au 2ème étage Prix: 35 millions Angré Château Cité Batim: 1appt de 3p+au3ème 2 douche wc Prix: 35 millions Angré Extension (zone Sotra): 1villa de4pièces (brute) +garage Prix: 38 millions Angré Djibi: 1villa de 5p+1 dep+parking inté-rieur Prix: 60 millions Riviera triangle: 1duplex de 8p + piscine sur1400m² Prix: 350 millions Riviera (cité Lonaci): 2 duplex de 4 et 5pièces(brutes) sur 300m² chacun Prix: 70 millionsAngré Star 6: 1villa de 4p+garage Prix: 60 millions 7ème tranche: 1 villa duplex de 8pièces +jar-din et garage Prix: 375 millions Riviera Bonoumin: 1 duplex de 11pièces sur840m² Prix: 250 millions Riviera Golf (zone D.B): 1 duplex de 10p (àl’angle) +piscine+garage/ 2000m² Prix: 960 millionsPlateau (zone Esculade) : 1appt de 5piècesPrix: 175 millions

ABIDJAN SUDEn bordure Bd.VGE (cité halama): 1 duplexde 3pièces Prix: 50 millions (vide) Gand-Bassam: 1villa de 4pièces+1magasin letout sur 300m² Prix: 50 millions Gand-Bassam (cité Rosier): 1duplex de4pièces +garage Prix: 65 millions Zone 4 (zone C. SAfOP): 4 villas duplex de 5pièces chacune le tout sur 726m² Prix: 580 millions Grand-Bassam (quartier france bordureLagune): 1 duplex de 7p +6dép.+ TF sur800m² Prix : 80 millions Zone 4 (cité non loin C. Descartes): 1 villa de4pièces sur 600m² Prix: 380 millions

YOPOUGONYop toit- Rouge: 1 studio type (Sogefiha)avec balcon Prix: 6millionsYop (Sideci Lem): 1 maison (Sicogi) de 2pièces d’origine Prix: 11 millionsYop Niangon (zone Sainte Rita Sicogi): 1villa de 4p+3dép +cour avant et arrière Prix: 18 millions Yop Nouveau quartier (zone marché): 1 mai-son (Sicogi) de 4pièces d’originePrix: 20 millionsYop Maroc (Cité Elysée): 1 villa de 3pièces+1dép (possibilité de garage) Prix: 32 millionsYop Niangon (zone texaco): 1 villa de4pièces +terrain non bâti (600m²) Prix: 35 millions Yop Camp militaire (cité GEM II en bordurevoie): 1 villa de 4pièces + garage Prix: 45 millionsYop Sideci (cité Vermandois): 1villa 4piècesavec terrasse + garage Prix: 28 millions

COURS Et IMMEUBLESYop (zone marché Djédjé Bagnon et bordurevoie principale): 2immeubles de R+3 /1 com-prenant 3mag +15studios +6x3pièces (R/M: 1825 000 F) Prix: 250 millions Yop Maroc (bordure de voie principale):

1immeuble de R+0 (prévu pour R+4) compre-nant 4studios sous dalle (R/M: 200 000 F) +ter-rain non bâti +T.F Prix: 38 millionsYop (Route d’Ananeraie): 1 immeuble R+2comprenant 3 mag. +4studios +4x3p.+1 pilonneTel. (R/M : 1 200 000F CFA) Prix: 95 millionstreichville (zone SItARAIL): 1 immeubleR+4 comprenant 4 mag. + 1x3p. et15x4p(R/M : 8 000 000) bâti / 600m² +ACDPrix: 995 millions Yop toit Rouge: 1 cour de 2x2p + 1x3p+10studios +4magasins (R/M : 700 000 F)Prix: 60 millions II Plateaux Vallon (zone Ste Cécile): 1 im-meubles R+1 composé de 2x3p. + 2x4p. +2x2p. avec jardin et piscine +parking intérieur /800m² Prix: 670 millions Marcory Résidentiel (en bordure de lagune):1 immeubles R+3 bâti sur 250m² + terrain nonbâti le tout sur 3501m² Prix: 1,9 milliard Plateau: 1 immeuble bâti sur 2826m²+ TF de10 niveaux avec 1 sous sol, 1 rez de jardin, 1rez de chaussée doté de 4 ascenseurs et2groupes électrogènes (2x500 KVA) + un par-king intérieur et extérieur de 60places (NB :nouvelle construction bon pour clinique, com-merce ou habitation) Prix: 12 milliards

VILLES DE L’INtERIEURtoumodi (zone hôpital): 1 villa de5pièces+1dép.de 3pièces+garage Prix: 25 millionsAgboville (zone hôpital général): 2duplex de4pièces chacun le tout sur 600m² Prix: 15millionsBouaké (quartier Kennedy): 1villa de 6pièces+jardin +garage sur 2000m² Prix: 40 millions Bouaké (cité CIDt/ 133lgts): 1villa de 4pièces+1dép de 3pièces et 1studio *Américain* letout sur 300m² Prix: 33 millions Bonoua: 1 concession comprenant 14 villasbasses de 3 et 4pièces (inachevées) + 1 duplexle tout sur 6000m² Prix: 260 millions

ENtREPOtSAdjamé Williamsville (zone Macaci): 1 ter-rain de 7152m² avec 2 entrepôts et 2villas nonlocatifs Prix: 750 millions Yop Zone Industrielle: 1 entrepôt de 6000m²dont 2 hangars couverts de 1200m² + 1 bâti-ment de R+1 comprenant 4bureaux et 5dortoirs+ 2séjours bâti sur 200m² et 1 esplanade de4600m² avec 1cuisine et 1 vestiaire le tout dotéd’une puissance électrique de 50 KVA Prix: 950 millionsYop Zone Industrielle: 1 entrepôt de 6500m²+ CPF Prix: 1.2 milliard Zone II: 1 entrepôt de 2700m² avec 2hangars+ 1bâtiment de R+4 avec CPFPrix: 2 milliards

tERRAINSAngré (Nouveau ChU à l’angle): 1 terrain de400 m² Prix: 25 millions Riviera Bonoumin: 1 terrain de 780m² Prix: 55 millionsRiviera Palmeraie (zone AGItEL): 1 terrainde 450m² + ACD Prix: 40 millions Route Abatta (en bordure): 1 terrain de4800m² dont 8lots de 600m² +TF Prix: 650 millions Route Bingerville (zone feu faya bordure devoie principale): 1 terrain de 1050m² Prix: 150 millions Bingerville (zone Sebiayao bordure auto-route Bingerville/Bassam): Plusieurs terrains

de 400m² +ACD Prix: 7 millions Angré Béssikoi (zone nouveau hôpital): 1 ter-rain de 600m² + ACD Prix: 25 millions II Plateaux 7ème Tranche: 1 terrain de 1000m²clôturé +ACD Prix: 190 millions Plateau: 1 terrain de 1221m² +ACD Prix: 1.8milliard7ème tranche (zone 30ème Arrondissement:1 terrain de 7200m² Prix: 150 000f/m² Plateau Sud: 1 terrain 2308m² + ACD Prix: 2,5 milliardsBouaké (quartier N’Guattakro): 1 terrain de2500m² clôturé Prix: 145 millions treichville (en bordure Avenue 21 zoneNotre Dame): 1 terrain de 400m² (à l’angle)Prix: 170 millionsRoute d’Alépé (Ahouabo extension): 5 lotsde 500m² et 600m² + Approbation Prix: 1,5 millions /lot et 2 millions/lot San-Pedro (zone lycée professionnel): 1 ter-rain de 4000m² Prix: 45 000f/m² San- Pedro (zone balnéaire): 1 terrain de 3700m² Prix: 60 000f/m² Grand-Bassam (zone Mockey-ville): 1 terrain2400m² clôturé + ACD Prix: 65 millions

PARCELLESAutoroute Grand-bassam: 1 parcelle de 5ha(50 000m²) +approbation Prix: 10 000f/m² Bingerville (zone Adjamé Bingerville): 1 par-celle de 11ha (110 000m²) Prix: 10 000f/m²Autoroute du Nord (zone pont à payage): 1parcelle de 200ha (2 000 000m²) +Attestationvillageoise Prix: 7 000f/m² Port Bouet (zone Anani): 1 parcelle de 15ha(150 000m²) +ACD Prix: 22 000f/m² Abobo Adjibi (Route d’Alépé): 1 parcelle de10ha (100 000m²) + LA Prix : 7 000f/m² et1.2millions/500m²Grand Bassam: 1 parcelle de 80ha (800000m²) +ACD Prix: 20 000f/m² Yamoussoukro (bordure axe Sinfra vue surla Basilique): 1 parcelle de 5ha (50 000m²)+ACD Prix: 3 500f/m² Route Grand-Bassam (zone Artisanat bor-dure lagune): 1 parcelle de 5 ha (50 000m²) +CPF Prix: 35 000f/m²Bingerville (zone EMPt): 1 parcelle de 149ha(1 490 000m²) + App. M. Prix : 25 000f/m² San-Pedro (zone industrielle bordure Bd): 1parcelle de 1,5ha (15 000m²) Prix: 75 000f/m² Autoroute de Grand-Bassam: 1 parcelle de100ha (1 000 000m²) +approbation Prix: 12 000f/m² Nouvelle Zone Industrielle: 1 parcelle de250ha (2 500 000m²) avec approbation:12 000f/m² Route Bassam: 1 parcelle de 3ha (30 000m²)avec ACD Prix: 20 000f/m² Anyama (zone Yapokoi): 1 parcelle de 5ha (50000m²) comprenant 1ferme de 7hangars +1villa et 2 bâtiments annexes avec reste deparcelle à exploiter TF Prix: 80 millions Songon Kassamblé (zone logements So-ciaux): 1 parcelle de 10ha (100 000m²) avec at-testation coutumière Prix: 5 000f/m²Autoroute de Nord (zone N’zinoua):1 parcelle de 5ha (50 000m²) avec TFPrix: 2 000f/m²Bingerville (zone M’batto Bouaké bordurebitume): 1 parcelle de 100ha (1 000 000m²)avec attestation villageoise Prix: 9 000f/m²

hOtELS ECOLES Et BOULANGERIE

Yop toit-rouge (zone Awa): 1 hôtel clôturécomprenant 8chambres +terrain non bâti le toutsur 720m² Prix: 30 millionsKoumassi (zone marché): 1hôtel R+3 bâti sur1000m² de 34 chambres (2 pilonnes T.) Prix: 250 millionsRiviera II: 1 établissement scolaire compre-nant 2 bâtiments R+1 chacun (bonne situationsur 2 entrées) Prix: 650 millions Anyama: 1 groupe scolaire comprenant dessalles de classes+ des terrains (aires de jeux,handball) +bâtiment administratif+logementsd’enseignants Prix: 850 millions Yamoussoukro (non loin du Bd principale): 1édifice prévu pour hôtel comportant 1 smackbar +1 restaurant d’une capacité de 350 per-sonnes+ 17chambres au RDC +27 chambresnon coiffées au 1er étage+ 1 suite présiden-tielle+3 toilettes+2 cuisines (européenne+afri-caine)+1 réception et bureau +3 escalierssecours internes +2 escaliers secours sur les ex-trémités + 3 cages d’ascenseurs le tout bâtit sur3356m² Prix: 650 millionsDabou: 1 hôtel 20chambres avec 1 restauranten finition sur 1800m² Prix: 40 millions Yop Niangon (zone Petro-Ivoire): 1 Boulan-gerie comprenant 1 bâtiment technique avectout l’équipement +1 bâtiment commercial +terrain non bâti le tout sur 700m² Prix: 180 millions

PLANtAtIONS Et fOREtS VIERGES

Sinfra (route Yamoussoukro): 1 plantation de3ha (30 000m²) de cacaoyers Prix: 4 millions Autoroute du Nord (zone Pacobo): 1 planta-tion d’hévéa de 60ha (600 000m²) entre en pro-duction en 2017 Prix: 9.5 millions /haSinfra (route Oumé): 1 plantation de 3ha (30000m²) de cacaoyers Prix: 4 millions Sinfra (route Saïoua): 1 plantation de 3ha (30000m²) de cacaoyers et avocatiers Prix: 4 millions Sinfra (ancienne route Daloa): 1 forêt viergeet bas-fond de 3ha (30 000m²) Prix: 1.5 millions

fINANCEMENtSongon Bité (reliant Autoroute du Nord): Fi-nancement ouverture de voies de 150ha dota-tion de15,5 millions pour un gain de 75 lots de600m² Jacqueville (zone Pont): Financement ouver-ture de voies de 100ha dotation de 12millionspour un gain de 50 lots de 600m² Autoroute du Nord (zone PK44): Financementlotissement de 110ha dotation de15 millionspour un gain de 60 lots de 500m² Route Bingerville (zone Cité feh kessé): Finan-cement lotissement de 4ha dotation de 10 mil-lions pour un gain de 07 lots de 500m² Yamoussoukro (bordure Autoroute d’en-trée): financement de lotissement (7 000 000 Fcfa pour 5 lots 1000m²) NB: 1 total de 243ha

LOCAtIONYop Mamie Adjoua: 1 villa de 4pièces + ga-rage Loyer Mensuel: 150 000f Riviera faya (cité Palm d’Or): 1 duplex de5pièces +jardin (possibilité de piscine) +ga-rage Loyer Mensuel: 800 000f Riviera Palmeraie (zone Cash / Oilibya): 1 en-trepôt de 800m² couvert avec 15 bureaux avecsanitaires + parking loyer mensuel: 4 000 000f(vide).

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N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 http://www.lasynthese.net9

P o u l S9

Il y a désormais d’énormes ba-lises pour souscrire aux plan-tations clés en main deMonhevea.com du groupeAgronomix. En effet, depuisle 5 octobre 2016, un commu-niqué rendu public et signé du

Président-Directeur général du groupe,Honoré Christophe Yapi, indique queles clients de Monhevea.com sont dés-ormais soumis à des obligations detransparence, parce qu’ils doivent jus-tifier la provenance de l’argent qu’il dé-pose en banque pour souscrire àl’opération. «L’importance des trans-

actions financières induite par le succès

de nos activités nous oblige, conformé-

ment aux réglementations BCEAO et

UEMOA, et aux lois ivoiriennes en ma-

tière de lutte contre la corruption, le

blanchiment d’argent et le financement

du terrorisme, à mettre immédiatement

en place des procédures de collecte

d’informations sur nos clients, pour as-

surer la transparence dans nos opéra-

tions», a fait savoir Honoré Yapi. Et lepatron de Monhevea.com d’ajouter :«Ces procédures, dénommées ‘’Know

Your Client’’, ou procédures KYC, pré-

voient que nos Clients justifient ou indi-

quent, lors du versement de leurs

souscriptions, le déclaratif des fonds

qu’ils nous remettent.» En conséquence,les conseillers clientèles font désormaisremplir aux souscripteurs, des formu-laires destinés à permettre d’être enrègle vis-à-vis des exigences légales enmatière de lutte contre la corruption, leblanchiment d’argent et le financementdu terrorisme. Si de telles exigencessont de nature à renforcer le sérieux etla crédibilité de Monhevea.com, il y aque ces nouvelles mesures, quoique sa-lutaires, peuvent compliquer la tâche àdes souscripteurs, pour qui ces mesures

nouvelles pourraient se présentercomme un frein à leur adhésion. En effet, la procédure ‘’know your

client’’ pourrait porter un mauvais coupà l’engouement du début. De quelquesdizaines de clients au départ, ce sont au-jourd’hui des centaines d’adhérents quecompte le Groupe Agronomix à traversMonhevea.com. Une structure qui peutse targuer d’être le leader incontesté enmatière de plantations clés en main et deplacement d’argent en Côte d’Ivoire.Toutefois, les nouvelles exigences dejustification de la provenance de l’ar-gent à déposer par le souscripteur, sur lecompte bancaire de Monhevea.com,pourrait agir négativement sur la mobi-lisation des fonds. C’est conscient de cedanger que le patron de Monhevea.com,Honoré Yapi, plaide auprès des clients

pour qu’ils acceptent ces nouvelles dis-positions pour souscrire à l’opération.«Nous vous prions, par avance, d’ac-

cepter nos excuses pour les possibles

lourdeurs qui pourraient découler, dans

un premier temps, de la mise en œuvre

de ces procédures nouvelles, et nous

vous assurons que nous ferons nos meil-

leurs efforts pour en minimiser les in-

convénients», a indiqué, craintif, lePDG de Monhevea.com, dans sa décla-ration publiée le 5 octobre 2016.

PRESSION DE LA BCEAOEt DE L’UEMOA

Aux dernières nouvelles, il nous revientque l’entreprise ivoirienne de planta-tions clés en main aurait été contraintesde faire appliquer à ses clients la mesurequi consiste à les obliger à justifier, lorsdu versement de leur souscription, le dé-claratif des fonds qu’ils versent dans desbanques pour le compte deMonhevea.com. Lesquelles banquesivoiriennes (BNI, BANK OF AFRICA,DIAMOND BANK, UBA, ORA-BANK, SIB, NSIA BANK) auraient étésaisies, à en croire nos sources, par lesdeux grandes institutions financières dela sous-région à savoir la BCEAO(Banque Centrale des Etats de l’Afriquede l’Ouest) et l’UEMOA (Union Econo-mique et Monétaire Ouest africaine).Ces deux plus grandes institutions fi-nancières ouest-africaines veulent voirclair dans des sommes colossales quicirculent sur le compte deMonhevea.com. Une affaire qui faitgrincer des dents au sein de la structurede HonoréYapi. Ils sont nombreux lessouscripteurs que nous avons approchés

et qui s’inquiètent de la tournure qu’ontpris les choses dans cette affaire deMonhevea.com. «Pourquoi les gens

veulent qu’on leur dise où et comment

nous avons eu notre argent ? Ça c’est

compliqué pour moi», affirme A. L.,rencontré à Marcory Zone 4 aux abordsdu siège de Monhevea.com. «C’est bien

qu’on nous demande la provenance de

nos fonds mais, est-ce que ce n’est pas

une façon pour eux de fouiller dans

notre vie ? Si c’est comme ça mainte-

nant, moi je vais laisser cette affaire»,estime, pour sa part, P.S. De son côté,Y. L. s’est dit prêt à se soumettre auxexigences des banques. «C’est normal

qu’on nous demande où on enlève des

millions pour cette opération. Ça évite

que des personnes malintentionnées

passent par cette opération pour faire

du blanchiment d’argent», conçoit-il.L’autre question que les gens se posentmais à laquelle nous n’avons pas eu deréponse claire, c’est de savoir si cesnouvelles dispositions s’appliquentaussi à ceux qui ont déjà souscrit àl’opération. Si ce n’est pas le cas, alorsce serait faire deux poids deux mesuresdans cette juteuse affaire de Monhe-vea.com où certains ont déjà encaissédes millions de nos francs. Pour ce moisd’octobre en cours, deux projets d’unedurée de 6 mois et deux semaines, pourchacun des projets, sont à la dispositiondes souscripteurs: ‘’Tomate de Berao,d’un coût de création de 1 800 100FCfa, avec un Retour sur investissement(RSI) de 6 044 400 F Cfa. CourgetteBaccara F1, d’un coût de création quis’élève à 889 100 F Cfa, avec un RSId’un montant de 2 700 000 F Cfa. Entreprise ivoirienne spécialisée dansl’agriculture et qui propose à ses sous-cripteurs des plantations clés en main,Monhevea.com pourrait connaître unebaisse de régime dans les mois ou an-nées à venir, au regard de nouvelles me-sures contraignantes pour lessouscripteurs

AGRICULTURE ET PLACEMENT D’ARGENT

monhévéa.com: ça se compliqueLa BCEAO saisit les banques ivoiriennes

Par André SELfOUR

Les plantations clés en main de

l’entreprise Monhevea.com, qui

attire ces derniers mois de nom-

breux souscripteurs en Côte

d’Ivoire, seraient-elles en passe

de devenir une affaire de place-

ment d’argent compliquée pour

celles et ceux qui s’y intéressent ?

En tout cas, les dernières exi-

gences pour adhérer à cette opé-

ration inquiètent certains.

Le Président-Directeur général du groupe Agronomix, honoré ChristopheYapi, patron de Monhévéa.com veut minimiser les inconvénients (Ph. DR)

Le premier ministre a,d’emblée, expliquéqu’il fallait quel’Etat et le secteurprivé accordent leursviolons en vue decontribuer à l’émer-

gence de la Côte d’Ivoire, en 2020. «Le

cap 2020, c’est dans environ 4 ans.

Mais 2020 se prépare bien sûr au-

jourd’hui. Il est donc important pour

l’Etat et le secteur privé de s’arrêter un

instant pour apprécier le chemin par-

couru, réaffirmer notre détermination

à continuer la marche au sujet de notre

développement et accélérer la mise en

œuvre de ce qu’il reste à faire avant

cette échéance capitale. Vous savez

qu’en 2020, nous devons atteindre

l’émergence», a-t-il indiqué. Pour lePremier ministre, le secteur privé, prin-cipal moteur de la croissance, est aucœur de la «politique de développement

économique impulsée par le président

Alassane depuis son accession en

2011». Poursuivant, Daniel KablanDuncan a souligné que cette politiquea permis à la Côte d’Ivoire «d’entrer

dans le cercle vertueux des économies

en forte croissance dans le monde

conformément aux objectifs du plan de

développement 2012-2015 qui visait à

poser les fondements de l’émergence

avec l’appui important du secteur

privé». Il a aussi évoqué plusieurs ef-forts consentis par le gouvernementivoirien dans le cadre du partenariatEtat-secteur privé. «Sur les cinq der-

nières années, le gouvernement a dé-

ployé beaucoup d’efforts afin d’appor-

ter des réponses concrètes aux

nombreux défis auxquels sont confron-

tés les entreprises ivoiriennes. Ces défis

concernaient les cinq points suivants :

l’épineuse question de l’accès des Pme

au financement, la fiscalité, l’accès des

Pme au marché public, la dette inté-

rieure, l’accès au foncier industriel», a-t-il commenté. Bien avant le premierministre, Pierre Magne (administrateurCGECI) a, pour sa part, salué le Dia-logue Public-Privé initié en 2012, qui,selon lui, ‘’est devenu une réalité’’. Cedialogue, a-t-il dit, «a permis au sec-

teur privé de réaliser d’importants in-

vestissements. Ainsi, le taux

d’investissement privé est passé de

6,7% en 2012 à 10,7% en 2015, soit

une croissance de 4% en quatre ans.

Sur la période 2012-2015, l’investisse-

ment du secteur privé s’élève à 4 669

milliards de FCFA contre une prévision

de 3 946 milliards de FCFA, soit un

taux d’exécution de 118,3%, réaffir-

mant ainsi le rôle moteur du secteur

privé dans la croissance économique».

«Le secteur privé ivoirien partage au-

jourd’hui les orientations de dévelop-

pement telles que présentées dans le

PND 2016-2020. Cependant, pour que

le secteur privé parvienne à contribuer

à 62% du PND, comme souhaité, il

nous faut : poursuivre l’amélioration

de l’environnement des affaires par la

mise en œuvre de réformes addition-

nelles, poursuivre et améliorer la qua-

lité de la concertation public-privé,

construire un secteur privé local fort à

travers la promotion de entrepreneuriat

et de champions nationaux», a-t-il pro-posé. L’édition 2016 de cette journéeavait pour thème: «Enjeux d’un dia-

logue public-privé constructif pour la

vision 2020 de notre économie»

ETAT - SECTEUR PRIVÉ

la marche vers l’émergence

Par Marina NOUAN

Le rideau est tombé sur la 2ème-

édition de la journée nationale du

partenariat Etat-secteur privé qui

s’est tenue le jeudi 13 octobre

2016 à Abidjan en présence du

premier ministre Daniel Kablan

Duncan.

Le premier ministre Kablan Duncan a procédé à l’ouverture de laJournée nationale du partenariat public-privé (Ph. DR)

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m o n d i A l i S A t i o n 10

Pour le notable porte-paroledes villageois dissidents,Nanguy Akré Martial, lepréfet Sam Etiassé auraitoctroyé un arrêté de nomi-nation a monsieur DanhoEmile, en qualité de chef

du village d’Akouai-santai, malgré lacontestation du chef nommé à la chefferiedu village. Cet arrêté est à la base d’une dé-chirure au sein de la population villageoiseaujourd’hui, selon lui. A l’en croire, SamEtiassé aurait établi un procès verbal danslequel il stipule: «Le procès-verbal de la

consultation populaire du 13 septembre

2007, tenu à Akouai-Santai et présidée par

monsieur le Sous-préfet de Bingerville».Pourtant, selon Nanguy Akré Martial, cettepartie du procès verbal contient des irrégu-larités. Car, à aucun moment, la populationvillageoise et le sous-préfet n’ont participéà une quelconque rencontre de nomination.«Cette rencontre ne s’est jamais tenue à

Akouai-Santai. C’est le préfet Sam Etiassé

qui a fabriqué de toutes pièces cette forfai-

ture pour léguer la chefferie à Danho

Emile. Or, les villageois accusent Danho

Emile du détournement d’une somme de

plus de 800 millions de FCFA et d’une

mauvaise gestion des affaires dudit vil-

lage», a-t-il soutenu. A la suite de ceconstat, les villageois ont adressé une noteau Sous-préfet de Bingerville «Par cour-

rier référencé TCH/BE/001/2011 du 02

juillet 2011 adressé au Préfet d’Abidjan

dont vous avez reçu copie et ayant pour

objet dénonciation de la gestion du chef du

village, toute la génération Tchagba du vil-

lage d’Akouai Santai, sous-préfecture de

Bingerville, attirait votre attention et celle

de votre hiérarchie sur la gestion clanique,

approximative et opaque des affaires du

village, opérée par le professeur Danho

Emile, chef de village», révèle la noteadressée au Sous-préfet dont nous avonsreçu copie. Les villageois déclarent, par ail-leurs, dans le courrier, que les choses n’ontpas évolué, elles se sont malheureusementempirées. Le notable Nanguy Akré Martialajoute qu’après un bras de fer d’une longuedurée, la communauté a pu contraindre lechef et son clan à rendre compte de leurgestion en faisant un bilan. «Toute la com-

munauté villageoise a pu constater de nom-

breuses irrégularités. Face à cette situation

et pour ne pas laisser perdurer cette gabe-

gie, la communauté villageoise a décidé

lors de son assemblée générale du samedi

19 novembre 2011 de mettre fin aux activi-

tés confiées au ‘’noyau’’ mis en place par

le chef. Car, il a failli à sa mission essen-

tielle qui était de gérer le foncier et les fi-

nances selon les règles de bonne gestion

généralement admises», accuse le notableNanguy avant de poursuivre. «Pour pou-

voir doter le village d’un nouveau comité

de gestion capable de gérer efficacement

les affaires du village, des propositions de

personnes ont été faites par toutes les gé-

nérations et partant par toute la commu-

nauté. Les nouvelles personnes désignées

par toute la communauté sur la place pu-

blique appartiennent majoritairement à la

génération Dougbô et pour une part mino-

ritaire à la génération cadette, la généra-

tion Tchagba. La cérémonie de nomination

de ces personnes a été faite le samedi 21

janvier 2012, lors de l’assemblée générale

du village. Ces nouveaux membres du co-

mité de gestion ont été présentés et ont eu

l’onction de toute la communauté villa-

geoise qu’incarne le doyen comme cela se

fait en pareille circonstance». Nanguy AkréMartial mentionne que le chef DanhoEmile, se prévalant de sa fonction de chefde village, s’est opposé au choix fait partoute la communauté villageoise d’évincerl’ancien comité acquis à sa cause et d’ennommer un autre. «Pour Danho Emile, le

doyen d’âge et les autres sages du village

ne sont que des moins que rien à qui il

n’accorde aucune considération et n’a

pour eux que du mépris», fait-il savoir.

MAUVAISE GEStION fI-NANCIèRE Et fONCIèRE

Le chef Danho Emile est accusé pour sagestion des affaires foncière du village.Selon le porte-parole des villageois, Nan-guy Akré Martial, à l’issue d’une investi-gation, il ressort que Danho Emile prélevesur la part revenant à toute la communautévillageoise, un certain pourcentage à l’insude cette communauté. Interpellé sur cettesituation, il a affirmé publiquement, lorsd’une assemblée du village, en avoir ledroit parce que son arrêté le lui autorise. Ledoyen d’âge et les sages estiment que cecomportement du chef Danho Emile est as-similable à un vol. «Danho Emile abuse de

son pouvoir pour exproprier des villageois

de leurs terres et de connivence avec des

opérateurs, obtient des lots dans la zone où

les villageois ont été expropriés, puis les re-

vend ensuite à son profit», explique-t-il.Nanguy Akré Martial soutient que le chefa mis en place un guide foncier qui, dansson application, lui permet d’extorquer deslots et de l’argent à des familles du village.«Cette situation appauvrit davantage les

familles déjà démunies. Pour une simple

attestation de cession, il demande que lui

soit payée au préalable la somme de

300.000 FCFA pour un lot de 600m². Le

montant croit. Le chef Danho se fait rému-

nérer au détriment du village sur une trans-

action foncière et financière en se faisant

passer pour apporteur d’affaires. Les

constats sont légion. La vente de terrain de

22 129m² au ministère de la Culture, dans

le village d’Akouai Santai, en est une belle

illustration», poursuit-il.

Par Parfait Zio

hamed Bakayoko, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, est interpellé (Ph. DR)

BINGERVILLE

le Préfet Sam Etiassé cité dans un conflit

http://www.lasynthese.net N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 20161 0

Plus rien ne va à Bingerville, précisé-

ment au village d’Akouai Santai. Les

populations sont au bord de l’affron-

tement. Nanguy Akré Martial, nota-

ble, accuse le Préfet Sam Etiassé

d’être à la base du conflit entre les vil-

lageois.

«Il y a quatre ans que jesuis parti de la préfec-ture d’Abidjan le cœurtranquille. De 2007jusqu’à mon départ de la

préfecture d’Abidjan, il y avait un seulvillage où on n’a pas, pour des raisons in-dépendantes de notre volonté, installé lechef. Il s’agit de Cocody village. J’ai ins-tallé tous les chefs où ils n’y avaient pas.Je l’ai fait en m’appuyant sur un livreécrit par les Tchaman eux-mêmes. Celivre s’intitule : ‘’Comment gérer la so-ciété Tchaman’’. Ce livre a été écrit parles Dougbô qui sont au pouvoir en ce mo-ment. Ils ont fait sortir ce livre au districtd’Abidjan, lors de nomination du chef. Cejour-la, j’ai refusé de prendre part à cettecérémonie. Parce que je venais d’arriveraux affaires. C’est l’ex- directeur généralde la surveillance du territoire d’Abidjan

qui assurait l’intérim de la préfectured’Abidjan, de l’an 2000 à 2007. Et c’esten l’an 2007, lorsque la préfecture a étéouverte que j’ai été nommé à la préfectured’Abidjan. Nous avons travaillé en res-pectant toutes les instructions venues dulivre des Tchaman eux-mêmes, appelé leTchaman M’plessou. Ce n’est pas au dis-trict que j’ai remis l’arrêté de nominationdu chef d’Akouai Santai. Tout s’est faitdans le village. Akouai Santai a un Sous-préfet. Et le préfet ne se substitut pas auSous-préfet. Le document a été regardé audépart par le Sous-préfet. C’est quand ily a eu des complications que le Sous-pré-fet m’a saisi. Une fois le Préfet d’Abidjansaisi, le Sous-préfet est dessaisi automa-tiquement de l’affaire. Nous avons toutfait dans la transparence dans le village.Ce n’est vraiment pas compliqué pourcommander Abidjan. Ce n’est pas commeun village à l’intérieur du pays où on met-tait les gens en rang pour les compter.Avant, il y avait des cas où lorsque le chefde village part au champ, dès son retour,on lui annonce qu’il n’est plus le chef.C’est vrai, la chefferie traditionnelle estune chefferie sans trône. Mais elle a sesrègles que l’administrateur doit respecter.Dans un village comme Akouai Santai, cen’est pas toute la population qui choisit le

chef. C’est sa génération. Et on connaît lenombre de personnes qu’il y a dans unegénération. Dans tout le village, il y aquatre générations. Dans chaque généra-tion, il y a quatre catégories. Tous les vil-lageois ne sont pas concernés par le choixdu chef. C’est la génération Dougbô quicommande. Et s’il travaille mal, la géné-ration se réunit et choisit quelqu’un. LesBlésoué, Gnandô et les Tchagba qui pren-dront la relève bientôt sont mis à l’écart.Lorsque je suis arrivé dans le village, ona réuni les Dougbô. Ils ont choisi eux-mêmes leur chef. Le Sous-préfet est alléfaire une consultation populaire au niveaudes Dougbô. Ils ont donné un nom. Lepréfet ne choisit pas de chef. Akouai San-tai n’est pas mon village. C’est un villageEbrié, moi je suis un administrateur. Jetravaille selon les règles. Danho Emilen’est pas mon ami, je ne le connais pas.J’ai fait sa connaissance lorsqu’il a pré-senté sa candidature pour la chefferie. Cesont eux-mêmes qui l’ont choisi. C’est cequi a permis au Préfet de prendre l’arrêté.Danho Emile a été désigné chef il y a decela huit ans. Pendant tout ce temps, per-sonne ne s’est plaint. quand je quittais lapréfecture d’Abidjan, tous les villagesétaient pacifiés. Il n’y avait pas de pro-blème de chefferie. Je l’ai signifié dans

mon rapport de passation de service sousla supervision de l’inspecteur général. Jene comprends pas pourquoi attendre aussilongtemps pour se plaindre. Si le chef acommis des actes qui méritent sa destitu-tion, qu’ils s’adressent au Sous-préfet. Ilrendra à son tour compte au préfet. Jepense que si j’avais travaillé dans la ma-gouille, l’insoucillance, les villageois au-raient dénoncé cela chez le ministre del’Intérieur ou le gouverneur du district. Iln’y a personne qui a parlé jusqu’à présent.Ceux qui parlent aujourd’hui étaient avec

Danho. Ils sont de la génération Dougbôau pouvoir. Sûrement le chef a posé desactes qui ne sont pas bien. Mais ce n’estpas le préfet Sam qu’ils doivent voir.qu’ils aillent voir le préfet Diakité. C’està lui qu’ils doivent se confier. A AkouaiSantai, c’est un problème foncier. Je n’aipas de problème de ce genre à Abidjan.Le chef a été nommé dans des conditionsnormales. Je mets quiconque au défi devenir me dire que l’arrêté est à mettre encause. Ceux qui se plaignent aujourd’hui

étaient d’accord avec l’arrêté»

Sam Etiassé (ex- Préfet d’Abidjan):

«Ceux qui se plaignent aujourd’hui, étaient d’accord avec l’arrêté de nomination»

Propos recueillis par P.Z.

La rédaction de La Synthèse a tendu

le micro au préfet hors grade, Sam

Etiassé, ex-Préfet d’Abidjan au mo-

ment des faits afin qu’il dise sa part de

vérité. Voici l’ntégralité de sa déclara-

tion.

SuitE PAGE 11

Sam Etiassé, ex-préfet d’Abidjan dit sa part de vérité (Ph. DR)

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N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 2016 http://www.lasynthese.net1 1

m o n d i A l i S A t i o n11

COMMENt LA POStE DECOtE D’IVOIRE ES-

CROQUE LES PARENtSD’ELEVES (5ANS D’ES-

CROQUERIE : 2012-2016)La Vente de 3 enveloppes préaffranchiesou « Enveloppes Spécial Rentrée Sco-laires » à 1000F (en remplacement desenveloppes timbrées utilisées jusqu’en2011, avec des timbres frauduleux occa-sionnant des pertes financières énormespréjudiciable à la Poste) aux parentsd’élèves pour la réception des 3 BulletinsTrimestriels de Notes de leurs Enfants.

GENESE DE CEttE AffAIRE

Séance de travail poste de cote d’ivoire -ministère de l’éducation nationale enMAI 2012 relative a l’instauration de lavente «des 3 Enveloppes spécial Rentrée

Scolaire» au Bureau du Chef de Cabinet.Ont pris part à cette importante séance detravail : Le DG de la Poste-CI, Mr.ISAAC GNAMBA YAO (EX-DGA)Mr. ADON ADOLPHE ROLAND, Prési-dent de VAPE-AFRICA, le Chef de Cabi-net du Ministre de l’Education NationaleM. KOUYATE ABDOULAYE et le Di-recteur des Lycées et Collèges (DELC) M.MEA KOUADIO. Le DG de la Poste –CI voudrait que le Mi-nistère de l’Education Nationale prenneun Arrêté pour instaurer la vente des 3 En-veloppes préaffranchies à 1000F; mon-tant que le Ministère devrait ajouter auxfrais d’inscription en ligne. Ainsi, pourles Lycées et Collèges Publics : 7000F aulieu de 6000 F (1000F pour les 3 En-veloppes et 1000 F pour la carte d’IdentitéScolaire). Pour les collègesprivés : 4000F au lieu de 3000F (1000Fpour les 3 Enveloppes et 1000 F pour laCarte d’Identité Scolaire).Le DG de la Poste-CI a rassuré le Chef deCabinet du Ministère de l’EducationNationale que «la Poste a mis tout en

œuvre pour distribuer tous les Bulletins

Trimestriels de Notes à tous les parents

d’élèves à partir de l’année scolaire 2012-

2013. Aussi a-t-il ajouté que la Poste, la

Nouvelle Poste qu’il dirige a tous les

moyens logistiques pour acheminer, dis-

tribuer toutes les enveloppes contenant

les Bulletins Trimestriels de Notes.

Ce qui marque la rupture de l’ancienne

Poste décadente voire incapable de faire

la distribution des Bulletins Trimestriels

de Notes aux parents d’élèves». La prudence ou la méfiance salutaire duchef de cabinet du ministère de l’éduca-tion nationale : Mr. KOUYATE ABDOU-LAYE.Voici la réponse du Ministère de l’Educa-tion Nationale:Répondant à la préoccupation ou à la do-léance du DG de la Poste, le Chef de Ca-binet a dit en substance : «Au cours de

ces 10 dernières années, une crise interne

a secoué et continue de secouer votre ins-

titution, entrainant de facto, la non distri-

bution des Bulletins de notes de nos

Elèves à leurs Parents. Comme on le voit,

nous ne pouvons pas dire à Madame le

Ministre de prendre un Arrêté relatif à

l’achat de ces 3 Enveloppes. Nous consi-

dérerons l’année scolaire 2012-2013

comme phase expérimentale : Si la Poste

arrive à distribuer effectivement les Bul-

letins Trimestriels de Notes aux Parents

d’Elèves, Nous aviserons.» Mais hélas ! Depuis 16 ans : 2000-2011(sous l’ancien régime) et 2011-2016 voire2016-2017) la Poste ne distribue point deBulletins Trimestriels de Notes aux Pa-rents d’Elèves. Elle se contente plutôt devendre chaque Rentrée Scolaire les 3 En-veloppes préaffranchies aux Parentsd’Elèves. Comme on le voit, la Poste deCI escroque chaque année scolaire les Pa-rents d’Elèves. Voici la clé de répartition des 1000F (achatdes 3 Enveloppes):100 F pour le Chef d’Etablissement, 100Fpour le DREN ou DDEN, 100F commecommission et retro-commission pour laDirection Générale de la Poste elle-mêmeet 700F pour la comptabilité de la Poste.Où est la bonne Gouvernance ? Face àcette vaste escroquerie orchestrée par laPoste, les Parents d’Elèves de Cote-d’ivoire, par la voix de VAPE-AFRICA,interpellent Madame le Ministre afinqu’elle mette fin à cette sale affaire quin’honore pas la République. Des individuss’enrichissent en prenant en otage les Pa-rents d’Elèves présentés ici comme desvaches à lait au profit d’une Sociétéd’Etat, mieux, au profit d’un groupe demercenaires bien identifiés.

LES PARENtS D’ELEVESEN COLERE

Depuis quelques années, d’autres frais,notamment ceux relatifs à l’achat de 03Enveloppes spéciale Rentrée scolaire pourles Bulletins Trimestriels de Notes provo-quent de vives tentions au sein des Eta-blissements Secondaires.La raison : la Poste-CI n’a jamais procédéà la distribution des dits documents et,partant continue d’escroquer les Parentsd’Elèves.Alors, comment comprendre que la Poste,en tant qu’institution de service public,vende chaque Rentrée Scolaires des Enve-loppes préaffranchies à 1000 F CFA etqu’en retour ce sont les Parents qui se dé-placent pour aller récupérer ces mêmes

Enveloppes contenant les Bulletins Tri-mestriels de Notes de leurs enfants dansnos Etablissements Secondaires ; celas’appelle une haute escroquerie passiblede poursuites judiciaires contre la Postede Côte-D’ivoire candidate pour l’organi-sation de l’UPU en Côte-D’ivoire. quellehonte ! Voilà pourquoi l’Etat doit agir hicet nunc.

M. Adon Adolphe RolandPrésident Exécutif de VAPE-AfRICA

Directeur Général de DONACRAftEx-Expert Consultant

à la DECO-MEN,Chargé de Stratégies de lutte contre la

fraude aux Examens et Concours(1994-2012)

AFFAIRE VAPE-AFRICA / POSTE DE CôTE D’IVOIRE

le Président de VAPE-AFriCA fait d’autres révélations

Adon Adolphe Roland, president de Vape africa (à g) continue de faire des révélations sur la poste de Côte d’Ivoire et son DG, Gnamba Yao (à d) (Ph. DR)

Nous avons reçu copie d’une nouvelle

déclaration, émanant de M. Adon Ro-

land, dont la structure, Vape-Africa,

est en conflit avec la Poste de Côte

d’Ivoire. Nous publions l’intégralité

de cette autre déclaration, précisant

que la direction de la Poste, que nous

avions approché dans le cadre de cette

affaire, a dit qu’elle avait suffisam-

ment communiqué sur la question et

qu’elle n’avait plus rien à dire.

Toujours, à en croire Nanguy Akré Mar-tial, lorsque le chef Danho prenait lesrênes du village, la communauté villageoisdisposait d’une vingtaine de lots dans lelotissement Porquet résidentiel sis dans lacommune de Bingerville. Aujourd’hui,sous la houlette du chef Danho Emile, ceslots ont été vendus sans que la commu-nauté villageoise n’en soit informée. Dansle guide disponible à la Sous-préfecture deBingerville, ces lots sont devenus la pro-priété des tierces personne. «Notre village

ne dispose pas de compte bancaire en son

nom propre. Toutes ses ressources sont

dans un compte ouvert au nom du profes-

seur Danho Emile et ses amis, alors qu’il

est recommandé d’ouvrir un compte ban-

caire au nom de la communauté villa-

geoise d’Akouai Santai afin de ne pas

confondre son patrimoine avec celui du

village», déplore-t-il avec véhémence.Nanguy Akré Martial affirme que le dit ar-rêté du chef Danho Emile stipule, en sonarticle 2, que «les affaires coutumières et

administratives sont de la compétence ex-

clusives du chef de village. Les questions

domaniales et financières sont gérées sous

la supervision du chef de village par de

nouvelles structures mises en place par

décision du Préfet». Pour le notable, mal-gré ces dispositions, le chef Danho étaitfort impliqué dans la gestion financièredudit village. Toujours, selon NanguyAkré Martial, plusieurs doyens d’âge degénération ont fait des dépositions contreDanho Emile pour mauvaise gestion desfonds du village. Selon le résultat des ré-quisitions faites à la brigade de recherche,il ressort que le chef Danho Emile a faitdes retraits successifs sur les comptes duvillage logés dans plusieurs structuresbancaires. Selon lui, la somme détournéeest estimée à plus 800 mille francs CFA.L’affaire est portée devant la Cour d’Ap-pel et l’issue sera connue d’ici le 23 no-vembre 2016. Le notable Nanguy AkréMartial et des doyens d’âge interpellent leministère de l’Intérieur et les autoritésgouvernementales afin qu’une solutionsoit trouvée à ce problème. «Nous voulons

que la justice soit vraiment équitable dans

la gestion de cette affaire», a-t-il prévenu.

LA RéACtION DU ChEfDANhO EMILE

Les accusations portées contre lui ont étéréfutées en bloc par le Chef Danho Emile.Selon lui, les manœuvres de ses détrac-teurs résultent de son refus d’admettrel’ancienne formule de gestion. A l’encroire, cette formule consiste à partagerles ressources publiques, sans aucun in-vestissement pour les générations futures.quant à la gestion malveillante dont il fe-rait l’objet, la copie d’une décision de jus-tice relative à une plainte à ce sujet à étéportée à notre connaissance. Il y est men-tionné que le chef Danho Emile a été re-connu non coupable des faits d’abus deconfiance mis à sa charge. Un éclairage aété fait sur la construction du marché et dudispensaire. Le chef a fait savoir que ceprojet est du ressort du district d’Abidjan.Pour ce qui est de son interdiction au vil-lage, il dit ne pas être informé et affirmequ’il ne passe pas un jour sans aller au vil-lage. Selon lui, c’est sa rigueur dans lagestion des affaires du village qui luicoûte toutes ces querelles. Pour lui, le vil-lage gagnerait à penser à son développe-ment

SuitE dE lA PAGE 10

LEttRE OUVERtE A MONSIEUR LEPRESIDENt DE LA REPUBLIQUE

Abidjan, le Lundi 03 Octobre 2016

ASon Excellence Monsieur

Le Président de la RépubliqueDe Côte-D’Ivoire

Objet: Demande d’Audience

Excellence,

Nous avons l’honneur de porter à votre haute connaissance le fait suivant. En effet, dans le cadre de la relance de la POSTE-CI, nous avons proposé deux (2)produits très rentables qui ont été validés par cette institution depuis le 25 Novembre2011 : Convention de Partenariat entre la POSTE-CI et VAPE-AFRICA.Depuis Novembre 2013 jusqu’ à ce jour, la POSTE-CI refuse de payer nos com-missions (25% sur Le chiffre d’affaires annuel).Aussi, voudrions-nous vous informer que nous avons deux (2) autres produits trèsimportants pour permettre à la POSTE d’être une entreprise puissante et, partant sepasser des subventions del’Etat chaque année .

Dans l’attente d’une suite favorable à notre requête, Veuillez agréer, Excellence Mon-sieur le Président de la République l’expression de nos sentiments les plus respec-tueux et distingués.

Le Président de VAPE-AfRICAADON A.ROLAND

POURQUOI LE DG (EX-DGA) DE LA POStE–CI A ANNULE

LA CONVENtION DE PARtENARIAtENtRE LA POStE-CI Et LA SOtRA

à LIRE PROChAINEMENt

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i n t E r

http://www.lasynthese.net N°044 du Mardi 18 au Lundi 31 Octobre 20161 2

Au Centre Schom-burg pour la re-cherche sur laculture noire, àNew York, des di-zaines de lettresdu père de Barack

Obama. Ces pages intimes, datées de1958 à 1964, retracent son parcours :celui d’un jeune Kenyan de 22 ans, ori-ginaire d’un petit village, dont le rêveest d’apprendre l’économie aux États-Unis. Lorsqu’une aide financière lui estenfin accordée, Barack Hussein Obamas’envole pour les États-Unis, puis pourHawaï.La vie de famille compliquée de BarackObama Senior n’est presque jamais évo-quée dans ces textes. Il y raconte prin-cipalement ses études à l’Université deHawaï, où il obtiendra une licence enéconomie, puis son master à Harvard.C’est pourtant à cette période qu’il ren-contre Ann Dunham, une femmeblanche de 17 ans originaire du Kansas.Alors qu’à cette époque la ségrégationpersiste, elle épouse Barack Obama Se-

nior à Honolulu. En 1961, la familles’agrandit avec la naissance de BarackObama, futur Président des États-Unis. Lorsqu’il épouse Ann Dunham, le pèrede Barack Obama est déjà marié et pèred’une famille restée au Kenya. Dès1964, alors que Barack Obama Juniorn’a que trois ans, il retourne seul dansson pays natal, avec l’ambition de re-trouver cette famille qu’il a quittée et

devenir membre du gouvernement ke-nyan. Il n’y parvient jamais, et sombredans l’alcool tout en «pensant réguliè-

rement au fils qu’il a laissé à Hono-

lulu». Barack Obama revoit son père a10 ans, lorsque celui-ci vient lui rendrevisite. Ce sera l’unique et dernière foisavant sa mort, à 46 ans, dans un acci-dent de voiture au Kenya.Le Président n’a donc presque jamais

connu son père. C’est peut-être la raisonpour laquelle, malgré les appels du Cen-tre Schomburg en 2013 pour lui fairelire ces archives, Barack Obama n’a ja-mais souhaité s’y rendre. En revanche,il s’exprime régulièrement sur l’impactque l’absence de son père a eu sur sa vie– et la détaillait dans une autobiographieparue en 2008, intitulée Les rêves demon père. En mai dernier encore, il di-

sait au New York Times : «J’ai passé

beaucoup de temps à tenter de com-

prendre l’absence d’un modèle (…), ce

que signifie être un homme, ou dans

mon cas, un homme noir ou un homme

d’origines mixte dans cette société. (…

) C’est seulement plus tard que vous

vous rendez compte des choses que vous

avez peut-être fait dans la recherche

d’un père absent»

ETATS-UNIS

Ces lettres signées par son père qu’obama refusede lire

SiEGE SoCiAlAdminiStrAtion

Cocody Angré 8è tranche

Immeuble Elviratel: 22 42 04 33

GérAntEMme YÉO Nadjata

dirECtEur dE PuBliCAtion

TRA BI Charles Lambert01 0 4 50 00 - 77 00 77 16

rEdACtEur En ChEFAndré SELFOUR

45 05 05 01

SECrEtAirE dE rEdACtion

Mireille YAPO06 91 97 36

inFoGrAPhiStE

Consty HENNÉ[email protected]

SitE intErnEtwww.lasynthese.net

imPrESSion:Sud Actions Média

diFFuSion:Edipresse

EditEur Telecom Action Faith (TAF)

S.A.R.L. au Capital de 5.000.000 Fcfa

12 B.P 1072 Abidjan 12Dépôt l’égal: 11744Récépissé n° 17/D du 22 avril 2014

RéGIE PUBLICItAIREMEDICOM

tél.: 21 24 85 44fax.: 21 25 21 40

tirAGE: 5.000 exemplaires

12

Barack Obama et son père, Barack Obama Senior, sur une photo non datée (Ph. DR)

Alors que des lettres du père de

Barack Obama ont été trouvées en

2013 dans un centre du quartier

de Harlem, leur existence n’a été

rendue publique par le New York

Times qu'en ce mois de juin. Mal-

gré les appels, le Président améri-

cain ne semble pas vouloir les lire.

Source: Rfi

Très proche de lafamille, Silas aprofité de cetteconfiance pour ac-complir sa sale be-sogne. Après avoirégorgé Aghogho,

il a tenté également le même jour detuer Favour, 13 ans, la sœur de la dé-funte sans doute pour maximiser ses

gains. C’est donc cette seconde ten-tative qui a attiré l’attention des voi-sins à cause des cris de la petite.Alertés, les voisins se sont saisis deSilas pour l’emmener au poste de po-lice ; nous rapporte le site d’informa-tion pulse.ng. Interrogé par les agentsde police, Silas a avoué ses crimes eta dénoncé son complice, Christianqui se trouve être son frère vivant auGhana. «C’est mon frère qui se

trouve actuellement au Ghana qui

m’a mis sur le coup. Il a promis de

me payer 50 000 Nairas environ 95

000 F CFA pour chaque tête humaine

et m’aider à déménager au Ghana»,a-t-il expliqué. L’adolescent est parla suite revenu sur les circonstancesdans lesquelles il a accompli sa salebesogne. «J'ai commencé à prendre

en filature la famille Igbi depuis un

bon moment. Etant proche d’eux, je

savais que les parents allaient tou-

jours au travail et laissaient les en-

fants à la maison tous seuls. C’est

ainsi que le 28 Juin 2016, je me suis

rendu chez eux pour une visite de

courtoisie pendant l’absence des pa-

rents. Je croisai Janet, la fille ainée

de la famille Igbi qui s’apprêtait à

aller à l’école pour les cours du soir.

Très content et excité d’être resté seul

avec les deux plus jeunes enfants, je

m’assis sur le tapis pour regarder la

télévision avec Aghogho. Alors

qu’elle était trop occupée à s'amuser,

je profitai de l’occasion pour la trai-

ner par la tête et lui trancher la

gorge, ce fut un travail très facile

avec elle», a-t-il poursuivi. Le jeunehomme après avoir ôté la vie à la pe-tite Aghogho, tente d’en finir avec sasœur ainée. Suite à la résistance decette dernière qui poussait de grandscris, les voisins sont alertés. «Je me

précipitai dans la pièce voisine où

Favour dormait pour essayer de faire

la même chose mais elle se réveilla

après le bruit émis par sa sœur. C’est

alors qu’une lutte acharnée s’en sui-

vie. Essayant de lui trancher aussi la

gorge, Favour cria si fort que les voi-

sins furent alertés. J’ai seulement

réussi à la poignarder dans sa tête’’.

Ce sont donc les voisins qui ont

réussi à sauver la petite Favour en

me maitrisant physiquement», a-t-ilrelaté avant de demander pardon.‘’Je demande pardon à tout le monde

car, j’ai été trompé par mon frère. Je

suis la honte de ma famille et mon

père sera très déçu de moi’’, conclu–t-il. En détention provisoire à la bri-gade de police de l’état du Delta,Silas Anidi sera jugé pour meurtre ettentative de meurtre. Une enquête aété ouverte à cet effet pour retrouverson complice de frère nommé Chris-tian

POUR DEVENIR RICHE

le fils d’un Pasteur égorge une filletteVoulant coûte que coûte devenir

riche, Silas Anidi, 15 ans, fils du

surveillant Général et Fondateur

de l’église God Peculiar Evange-

lical Ministry a prétendument

égorgé son amie Aghogho Igbi, 11

ans dans l'Etat du Delta au Nige-

ria, a rapporté le Sun.

Par GMK