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N°92 - Janvier 2008 Le magazine de l’ASPAS Goupil i n d é p e n d a n t e 100 % A S S O C I A T I O N Association pour la Protection des Animaux Sauvages Dossier : Garde - chasse, un dur métier Découvrez les trophées ASPAS 2007 NICHOIR À BALCON ASPAS 28 x 19 x 27 cm - 23 € Trou d’envol de 33 mm, idéal pour toutes mésanges ABREUVOIR ASPAS 24 x 16 x 23 cm - 20 € GÎTE À INSECTES ASPAS Cette bûche en sapin massif, suspendue ou posée, sera un abri pour les coccinelles, les forficules et autres insec- tes auxiliaires qui vous aide- ront à cultiver sainement en respectant l’environnement. 27 x 15 x 12 cm - 24,70 € GÎTE À CHAUVE - SOURIS ASPAS 33 x 10 x 39 cm - 22 € ALIMENTS POUR ÉCUREUIL Arachides en- tières, arachides concassées, noisettes et raisins secs. 600 g - 5 € MANGEOIRE À ÉCUREUIL 30 x 13 x 25 cm contenance : 1,8 l - 21 € MANGEOIRE ASPAS 20 x 20 x 32 cm - 22 € La boutique ASPAS GUIDE ASPAS Observer et aider les animaux en hiver 5 € AUTOCOLLANT BIODIVERSITÉ ASPAS - 11 X 10 cm - 1 € AUTOCOLLANT RENARD ASPAS 8 X 10 cm - 1 € Articles entièrement fabri- qués par nos soins, très résistants, en bois im- putrescible (mélèze des Alpes). Toit en aluminium garantissant une excel- lente protection contre les prédateurs et les intem- péries. Livrés avec notice d’explication. Nouveauté

La boutique ASPAS Goupil · N°92 - Janvier 2008 Le magazine de l’ASPAS Goupil i ndé p e n d a n A S S 100 % t e O C I A T I O N Association pour la Protection des Animaux Sauvages

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Le magazine de l’ASPAS

Goupil

indépendante100 %A S S O C I A T I O N

Association pour la Protection des Animaux Sauvages

Dossier : Garde - chasse, un dur métier

Découvrez les trophées ASPAS 2007

NICHOIR À BALCON ASPAS

28 x 19 x 27 cm - 23 €Trou d’envol de 33 mm, idéal

pour toutes mésanges

ABREUVOIR ASPAS24 x 16 x 23 cm - 20 €

GÎTE À INSECTES ASPASCette bûche en sapin massif, suspendue ou posée, sera un abri pour les coccinelles, les forficules et autres insec-tes auxiliaires qui vous aide-ront à cultiver sainement en respectant l’environnement. 27 x 15 x 12 cm - 24,70 €

GÎTE À CHAUVE -SOURIS ASPAS

33 x 10 x 39 cm - 22 €

ALIMENTS POUR

ÉCUREUIL

Arachides en-tières, arachides

concassées, noisettes et raisins secs. 600 g - 5 €

MANGEOIRE À ÉCUREUIL30 x 13 x 25 cm

contenance : 1,8 l - 21 €

MANGEOIRE ASPAS20 x 20 x 32 cm - 22 €

La boutique ASPAS

GUIDE ASPAS Observer et aider les

animaux en hiver 5 €

AUTOCOLLANT BIODIVERSITÉ

ASPAS - 11 X 10 cm - 1 €

AUTOCOLLANT RENARD ASPAS 8 X 10 cm - 1 €

Articles entièrement fabri-qués par nos soins, très résistants, en bois im-putrescible (mélèze des Alpes). Toit en aluminium garantissant une excel-lente protection contre les prédateurs et les intem-péries. Livrés avec notice d’explication.

Nouveauté

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« Le loup a peur de l’homme »«Le loup a peur de l’homme»

La vie de l’ASPAS

Durant le mois de novembre 2007, l’AS-PAS était présente à plusieurs salons et festivals afin de faire découvrir ou par-tager ses idées. Avec des fréquentations élevées, ces manifestations représen-tent des atouts non négligeables pour la notoriété de notre association. Chaque participation compte, nous tenons donc à remercier Daniel Véjux et tous les bénévoles pour avoir tenu le stand au Festival de Ménigoute. L’ASPAS était également présente au Salon Marjo-laine et pour la permière fois au Festi-val International de Montier-en-Der pour

exposer toute une série de panneaux sur l’utilité et la persé-cution dont sont vic-times les animaux dits «nuisibles». Cette exposition a été réalisée avec l’aide précieuse de 30 collaborateurs, photographes béné-voles, ainsi que de Richard Blackbourn et Joël Brunet dont nous saluons l’efficacité.

La boutique ASPAS

SAC EN JUTE ASPASPochette intérieure à fermeture

Éclair, pochette pour portable, poi-gnée rotin, bandoulière coton.

38 x 42 x 15 cm - 12 €

CARTES ASPASOuvrez la carte, l’histoire continue...Illustrations de Georges Crisci Enveloppes fournies.15 x 10,5 cm 4 € l’une10 € les 3

TEE-SHIRT ADULTE ASPASCoton bio écru - Taille : S, M, L, XL - 17,50€

CALENDRIER 2008 ASPAS21 x 29,7 cm - 14 €

En achetant ce T-shirt, vous soutenez l’ASPAS dans ses actions.

TEE-SHIRT ADULTE RENARDSCoton bio, Taille : M, L, XL - 25 €Des réalisations originales pour

créer des marionettes à partir de matériaux naturels - 26,5 x 22 cm 12 €

LA PEUR DE LA NATUREFrançois Terrasson nous révèle avec profondeur pour-quoi notre sociète s’acharne à détruire la nature.

15 x 22 cm - 21 €

Stand ASPAS au Festival de Ménigoute Exposition à Montier-en-Der

Un grand merci aux bénévoles venus nous prêter main forte lors de la mise sous pli du dernier Goupil, les 16 et 17 octobre derniers. Un gain de temps important pour les salariés de l’AS-PAS pouvant alors se consacrer aux diffé-rentes actions.

MARIONNETTES, MON ATELIER NATURE

Merci!

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Sommaire

Rédacteur en chefMarc Giraud

Coordination généraleMadline Reynaud

Comité de rédaction J. Danet - G. Delhomme M. Fargier - P. Athanaze M. Giraud - M. Reynaud

Graphisme et mise en pageRémi CollangePhotographies

Mountain wildernesses - IRDC. Froidefond - F. Cahez - P. Raydelet

G. Baugmart - R. CollangeJ. Brunet (couverture)

Illustrations. C. Poirot - P. Chevrier

Imprimé sur papier 100 % recyclé blanchi sans chlore par : Atelier 26 - 26270 Loriol

Goupil n° 92 - Janvier 2008

Goupil - ASPAS BP 505 - 26401 Crest CEDEX

Tél. 04 75 25 10 00 Fax. 04 75 76 77 58

[email protected]

Editorial - sommaire 3Ç’ASPAS entre nous 4 Événement 5Vos droits 6 Brèves 7 à 9Dossier 10 à 14Action 15Juridique 16 à 18Chasse 19Grenelle 20 à 22Trophées 23Bibli@ 24Sorties 25

MODE DE RÉGLEMENT å+ç+é =

..........................€

BON DE SOUTIEN NATURE à retourner à ASPAS - BP 505 - 26401 CREST Cedex

Je souhaite commander : Prix Qté. Montant

u Totaldemacommande:..............€

u Participation aux frais d’envoi : + 5,00 €

u Montant:..........................€ å

u Montant:..........................€

Les formules d’adhésion à l’ASPAS : - individuelle 25 € - familiale 40 € - soutien 50 €- bienfaiteur 150 € - réduite* 10 €- à vie 1000 € (*chomeurs, scolaires, étudiants)

♥ En adhérant, je recevrai 4 fois par an Goupil, le magazine de l’association.♥ 66% de mon adhésion ou de mon don sont déductibles de mes impôts.♥ Je recevrai un reçu fiscal cerfa pour ma déduction d’impôt, en début d’année 2009.

Si adhésion familiale, merci de mentionner les noms et prénoms des membres de la famille :Nom : ...................................... Prénom : ..................................... Date de naissance : .......................Nom : ...................................... Prénom : ..................................... Date de naissance : .......................Nom : ...................................... Prénom : ..................................... Date de naissance : .......................

ç

éJe souhaite adhérer ou régler ma cotisation pour 2008. u Montant:..........................€

Je souhaite faire un DON libre poursoutenirlesactionsdel’ASPAS.

Nom : PréNom :

Adresse :Code PostAl : CommuNe :téléPhoNe : e-mAil :

Merci d’écrire en MAJUScULeS

Mes coordonnées

4Sac en jute ASPAS 12,00 €

4Carte ASPAS Loup : ...... Renard : ...... ou Coccinelle : ...... 4,00 €

4Lot de 3 cartes ASPAS (loup + renard+ coccinelle) 10,00 €

4Livre : Marionettes, mon atelier nature 9,90 €

4Livre : La peur de la nature 21,00 €

4Autocollant Biodiversité ASPAS 1,00 €

4Autocollant Renard ASPAS 1,00 €

4Tee-shirt adulte ASPAS (Taille S : ...... M : ...... L : ...... XL : ......) 17,50 €

4Tee-shirt adulte RENARDS (Taille M : ...... L : ...... XL : ......) 25,00 €

L’adhésion vaut pour l’année civile (du 01/01/08 au 31/12/08)

Je règle le montant total de ma commande, de mon adhésion et/ou de mon don par chèque libellé à l’odre de : ASPAS

Je souhaite recevoir une demande de prélèvement automatique

Tout d’abord, je tiens à remercier les très nombreux adhérents de l’ASPAS qui m’ont accordé leur confiance en m’élisant au Conseil d’Administration de notre association. Charge à moi d’en être digne. En cette période post-Grenelle, nous avons une très grande respon-sabilité dans le paysage associatif français, non seulement de veille, mais également d’aiguillon pour qu’une véritable politique de préservation de la Nature et de l’Environne-ment voit enfin le jour en France. Plus que jamais, l’indépendance de l’ASPAS sera notre meilleur atout. Cette indépendance que nous avons acquise grâce à chacun d’entre vous, et bien sur grâce à tous ceux qui m’ont précédé au sein du conseil d’administration de cette association hors du commun.Nouveau dans l’équipe, j’ai droit à mon bizu-tage : le dossier de ce numéro de Goupil. Il est consacré aux gardes de l’ONCFS que nous côtoyons si souvent dans la nature, et avec qui nous avons de très bons rapports. Mais les connaissons-nous vraiment ? Quels sont leurs liens avec les toutes puissantes fédérations de chasse ? Nous nous proposons de vous présen-ter leur histoire, leurs missions et également les difficultés qu’ils rencontrent pour remplir leur rôle de police de la nature. Et bien sûr, en ce début d’année, je vous présente les vœux de toute l’équipe de l’AS-PAS. Que l’année 2008 vous soit agréable, et meilleure pour la Nature que l’ont été les années précédentes.

Pierre AthanazeAdministrateur de l’ASPAS

26 - Goupil n°92 - Janvier 2008

EditorialAdhésion

4Abreuvoir ASPAS 20,00 €

4Mangeoire ASPAS 22,00 €

4Mangeoire à écureuil ASPAS 21,00 €

4Aliments pour écureuil 5,00€

4Guide ASPAS : Observer et aider les animaux en hiver 5,00 €

4Gîte à insectes ASPAS 24,70 €

4Gîte à chauve-souris ASPAS 22,00€

❏❏

4Nichoir à balcon ASPAS

4Calendrier ASPAS 2008

23,00 €

14,00 €

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4

« Adhérente du Var cher-che contacts avec autres

adhérents du secteur ».

Nouvelle déléguée :Contrainte de quitter son poste de chargée de communication au siège de l’ASPAS pour des raisons per-sonnelles, Julie Danet est désor-mais déléguée ASPAS de Loire-Atlantique (44).

Pour la contacter : Julie Danet La héraudais

44130 Notre-Dame des Landes Mail : [email protected]

C’est Rémi Collange qui la remplace aujourd’hui. Vous aurez l’occasion de faire sa connaissance à la pro-chaine Assemblée Générale (voir page ci-contre).

L’ASPAS lance une nouvelle for-mule d’adhésion pour 2008

Vous pouvez en effet, si vous le dési-rez, opter pour l’adhésion « Web ».Cette nouvelle formule à 15 €, à l’essai pour 2008, est disponible uniquement sur le site internet de l’ASPAS www.aspas-nature.org et permettra aux adhérents ayant opté pour ce système, de recevoir Goupil et autres envois de l’année sur leur boîte mail, et sur cette dernière uni-quement.Attention, les adhérents internautes ne recevront aucun courrier postal courant 2008, seuls les envois par courriers électroniques sont compris dans cette formule.

Bonne année 2008

Le Conseil d’Administration et toute l’équipe de l’ASPAS vous présentent leurs meilleurs vœux pour cette nou-velle année 2008, dans l’espoir de voir se concrétiser de belles avan-cées pour la Nature.

4 - Goupil n°92 - Janvier 2008

Courrier

L’ASPAS veillera à ce que chaque adhérent et/ou donateur reçoive son reçu fiscal CERFA avant sa déclaration d’impôts. Pour tout ver-sement effectué à l’ASPAS entre le 1er janvier 2008 et le 31 décem-bre 2008, chaque adhérent et/ou donateur recevra son reçu fiscal en janvier 2009.

83 – région Brignoles - Carcès Tél : 06 86 50 68 07

ç’ASPASentrenous!

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 5

ÉvénementAssembléeGénéraledel’ASPAS

Venez participer à l’Assemblée Générale de l’ASPAS le samedi 12 avril à Crest dans la Drôme.

Les administrateurs et l’équipe salariée de l’association vous invite à la Maison de la chouette dès 11 heures pour un pot d’accueil (avec dégustation de produits régionaux), suivi d’un repas convivial tiré du sac.

❖ À 14 h nous vous proposons d’aller visiter et découvrir le nou-veau site de la Gare des Ramières (http://ramieres.val.drome.reser-ves-naturelles.org), visite animée par Stéphane Morinière guide naturaliste de la réserve. Vous pourrez découvrir ainsi la richesse faunistique et floristique de la vallée de la Drôme, en visitant le musée décliné autour de 3 voyages (aquatique, biodiversité et habitats), apprécier la nouvelle mare pédagogique vitrée, les maquettes d’insectes, panneaux et vidéos… (visite guidée de 2 heures puis visite libre, entrée 5 €) ❖ À 17 h 30 commencera l’Assemblée Générale avec la présentation et discus-sions autour des différents rapports et bilans de l’association, les lignes directri-ces à suivre pour 2008 et les années à venir. ❖ Enfin, nous clôturerons cette rencontre vers 21 heures par un pot d’honneur. Pour s’inscrire, il suffit de renvoyer le coupon présent dans la lettre jointe à ce Goupil avant le 29 février. Participer à cette assemblée générale permet à chacun d’agir concrètement au sein de l’association alors venez nombreux, l’ASPAS compte sur vous ! (N.B. : Chaque participant amènera son pique-nique, son k-way, des chaussures confortables pour la

balade.)

Consultation générale des adhérents d’octobre 2007

La modification de l’article 10 des statuts et l’arrivée de Pierre Athanaze au sein du Conseil d’Administration de l’ASPAS ont été approuvés à 99 % et 98%. Nous remercions vivement les nombreux adhérents ayant bien voulu prendre part au vote et nous ayant communiqué de chaleureux messages de soutien. Merci à vous tous !

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Le coin du juriste

Question : Comment interdire la chasse sur ma propriété ?

Réponse : L’ASPAS peut vous assister dans cette démarche en créant un «refuge ASPAS» (dossier de mise en refuge envoyé sur demande écrite accompagnée d’une enveloppe format 16,2 x 22,9 cm timbrée à 0,86 €). La procédure est ensuite différente selon les communes.

■ Dans les communes régies par une société de chasse (type 1901) :La mise en refuge ASPAS et l’interdiction de la chasse sont simples et pos-sibles sans délai. En effet, selon l’article L.422-1 du Code de l’environnement :« Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans le consente-

ment du propriétaire ou de ses ayants droit. ». Cependant les chasseurs ainsi que les tribunaux considèrent qu’il est nécessaire d’affirmer son refus d’autori-ser la chasse et de le matérialiser sur le terrain. Il vous suffit pour cela de nous retourner la convention refuge complétée et d’apposer, une fois le refuge consti-tué, les panneaux de refuge ASPAS aux entrées stratégiques du terrain.

■ Dans les communes régies par une ACCA (Association Communale de Chasse Agréée) :Avant de mettre en place un refuge, il est nécessaire de faire une demande de retrait de vos terrains du territoire de l’ACCA auprès du préfet. Ce retrait, dit « pour opposition de conscience à la chasse » n’est possible que tous les cinq ans, à la date anniversaire d’agrément de l’ACCA.Il est donc nécessaire de connaître la prochaine date de révision du territoire de l’ACCA (cf. DDAF de votre départe-ment). Cette démarche de retrait doit se faire 6 mois mini-mum avant cette date.

Notez que les terrains situés dans les 150 mètres autour de votre habitation (environ 7 ha) sont exclus de l’ACCA et sont donc déjà interdits à la chasse (sauf pour le propriétaire). Le refuge peut alors être mis en place sans délai.

6 - Goupil n°92 - Janvier 2008

Vos droits

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 7

Brèves

Une fin d’année 2007 endeuillée

Un accident de chasse a particulièrement marqué cette fin d’année. C’était le 23 décembre, en Haute-Marne. Un jeune homme de 20 ans a été tué d’une balle dans la tête alors qu’il se trouvait avec son amie dans sa voiture garée en lisière de forêt. Un « fait divers » pour la presse, un accident parmi d’autres pour le monde de la chasse, un scandale pour l’ASPAS !Ce drame montre que les chasseurs prennent véritablement les campagnes françaises en otage durant 6 mois de l’année. Qui ne frissonne pas au cla-quement d’un fusil un peu trop proche d’enfants jouant dans le jardin ? Qui ne frémit pas lors d’une balade hivernale en forêt rythmée par le son des balles ? Beaucoup y pensent, d’autres non ! Qui prétend qu’il est dangereux de se garer près d’une forêt pour espérer un peu de tranquillité ? Personne…Et pourtant !

L’Europe vote la protection des milieux marins

Le Parlement européen a voté en deuxième lecture la directive relative à la protection du milieu marin. Son objectif est de parvenir à un bon état écologique du milieu marin dans l’Union européenne à l’hori-zon 2020. Menacé, notamment, par les effets du changement climatique, la pêche commerciale, l’introduction d’espèces exotiques, la pollution et l’introduction de substances dangereuses liées au transport maritime, la prospection pétrolière et gazière, les déversements d’hydrocarbures, l’en-richissement en substances nutritives provenant de l’agriculture et les eaux urbaines résiduaires non traitées, les déchets en mer et le bruit,... le milieu marin de l’UE ne faisait l’objet d’aucune protection efficace et coordonnée. Il est désor-mais urgent de protéger les trois millions de kilomètres carrés d’eaux marines européennes. Dans cette optique, les États membres seront contraints d’établir des zones de protection marine où la pression collective des activités humaines devra être maintenue à des niveaux acceptables. « Acceptable », un mot qui en dit long sur la probable insuffisance de ces mesures prochaines !Source : http://www.univers-nature.com/

En bref ...

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8- Goupil n°92 - Janvier 2008

Brèves

Un des sites les plus riches en tortues d’eau, sur la Mary river, en Australie, est menacé par un barrage. Six espèces de tortues « au long cou » y vivent, dont une espèce est endémique et une autre récemment décrite. La vie de ces espèces dépend de la bonne santé de la Mary river et l’installation d’un barrage condame cette faune exceptionnelle. La construction d’un barrage entrainera l’anoxie des eaux et la perturbation des sédiments sableux essen-tiels à la ponte des tortues. Cet obstacle physique interdira également tout brassage génétique des espèces, mettant ainsi en péril leur survie à long

terme ! Une pétition internationale pour s’opposer à la construction de ce barrage et sauver ainsi ces tortues a

été lancée sur le site : http://www.thepetitionsite.com/takeaction/741410919

Source : La Tortue, n°77, septembre 2007

Si la conférence de Bali n’a pas été à la hauteur des espérances de l’ASPAS et des défenseurs de l’en-vironnement, elle a tout de même permis aux pays émergeants de témoigner leur volonté de s’investir dans la lutte contre le réchauffe-ment climatique. La Chine et l’Inde souhaitaient détermi-ner des objectifs chiffrés de réduction des gaz à effet de serre. Car ils sont conscients des potentielles et lourdes conséquences du changement climatique sur leur territoire, sur leur population et par conséquent sur leur économie. Tout comme les pays de l’Union Européenne, ils étaient prêts à : s’engager à maintenir l’augmenta-tion globale des températures en dessous de 2°C d’ici la fin du siècle; diviser par deux les émissions mon-

diales de gaz à effet de serre (GES) d’ici à 2050; réduire de 25 à 40 % leurs émissions d’ici à 2020, par rap-port aux niveaux de 1990; s’engager à ce que le «pic» (point le plus haut des émissions) culmine d’ici 10 à 15

ans. Mais d’autres pays comme les Etats-Unis, le Canada et

l’Australie, ont saboté ces décisions en refusant tout engagement chiffré. Bali a donc donné naissance à une série de bonnes inten-

tions certes plébiscitées par l’ensemble des pays, mais

n’engageant en rien les états à res-pecter ces objectifs . Autant dire que l’ASPAS doute que l’unique bonne volonté des politiques soit un moteur suffisamment efficace pour un chan-gement désormais urgent !Source : www.greenpeace.org

Bali : on a évité le fiasco...

Tortues en danger

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 9

Brèves

Si 20 millions de personnes faisaient sécher leur linge dehors et non dans un sèche-linge, on rédui-

rait les émissions de CO² de 35 000 tonnes, soit l’équivalent de 13 670 allers-retours Amsterdam-New-

York en avion.Si 20 millions de personnes possédant un jardin faisaient du

compost, un quart de leurs déchets pourraient être recyclés et utilisés dans les jardins ou dans les espaces verts.

Si 20 millions de personnes recyclaient leurs ampoules basse consommation au lieu de les jeter, cela épargnerait 80 millions de milligrammes de mercure à la nature. Source : Métro, 12/11/07

Vanier pour la chasse au phoque

Qu’il se sente obligé de se mettre du givre sur la barbe à chaque fois qu’il pose, c’est ridicule, mais ça ne nous dérange pas. Qu’il prétende, dans son film « Le dernier trappeur », qu’il n’y aurait pas tant d’animaux s’il n’y avait pas de chasseurs, ça nous gêne déjà beaucoup plus. Après les contrevérités scienti-fiques, les prises de position pour les lobbies : le 14/12/07 sur France Inter dans l’émis-sion « Le Fou du Roi », Nicolas Vanier a déclaré qu’il était résolument pour la chasse au phoque. D’après lui, les amis des bêtes se trompent de combat. Utili-ser l’image si sympathique du bébé phoque pour leurs campagnes est selon Nico-las Vanier… scandaleux. Les chasseurs canadiens ont fait récemment du lobbying en France pour tenter d’ouvrir le marché des produits à base de phoque. Une entreprise commerciale qui conduirait au développement du braconnage et d’une chasse barbare (les animaux sont assommés au gourdin pour ne pas abîmer la fourrure). Dommage pour Vanier, l’opinion publique française (et même canadienne) est résolument contre.

Chiffres en vrac

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Garde - chasse : un dur métier

10 - Goupil n°92 - Janvier 2008

Dossier

Un peu d’Histoire

L’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage a, entre autres, pour mission la police de la chasse et même depuis quelques années, de celle de l’environnement. Pour cela l’ONCFS s’appuie sur ses agents techniques et techniciens que nous connaissons le plus souvent sous leur ancienne dénomination, celle de « gardes de l’ONCFS ». Cette dénomi-nation ne les dérange pas trop, mais sur-tout, jamais au grand jamais ne les appelez « gardes fédé-raux ». Ils ne sont plus « les » gardes des fédérations de chasse. Et cela de longue lutte.

Dès les années 1970, les gardes se sont mobilisés pour quitter la lourde tutelle des fédérations de chasse. En fait dès la création de l’Office Nationale de la Chasse (qui ne por-tait pas encore la Faune Sauvage en son nom, et si peu dans ses mis-sions…), ils ont souhaité se regrou-per dans un statut unique. Chose qu’ils obtinrent en 1977. Date qui coïncide avec quelques réformes importantes dans le petit monde de la chasse, dont celle de la mise en place d’un examen pour l’obtention du permis de chasser.

Mais nous étions encore loin de la nécessaire indépendance de la garderie. Celle-ci passait, selon les revendications des syndicats, par la fonctionnarisation de leur poste. Ce fut l’un de leur combat prioritaire dès 1984. Pour couper court à cette demande jugée indécente par les fédérations de chasse, on leur donna un nouveau statut en 1986. Celui-ci détermina les rôles techniques et

ceux de police des agents de l’ONC. C’était là une belle avancée jugée i n s u f f i s a n t e par les agents de l’Office qui, toujours sous la tutelle des chasseurs et de leurs fédéra-

tions départementales, ne pouvaient s’en satisfaire.

En 1995, les gardes qui ne désar-maient pas s’organisèrent plus encore pour se battre jusque sur le terrain juridique. Et, en 1998, le Conseil d’État fit voler en éclats le statut des gardes. Ce ne fut pas du goût de la très puissante Union Nationale des Fédérations de Chasse qui ordonna aux fédé-rations départementales de les mettre dehors. Sans bureaux, puis-qu’ils devaient alors loger dans les locaux des fédérations de chasse, et avec bien peu de moyens tech-niques. C’était la stratégie du chaos

qu’avaient choisie les dirigeants de la chasse française, tellement sûrs que les gardes ne pourraient sur-vivre sans la tutelle des chasseurs eux-mêmes.Mais c’était sans compter sur la pugnacité des gardes, ni sur celle de la ministre de l’Environnement de l’époque, une certaine Domini-que Voynet qui comprit très rapide-ment qu’elle tenait là une occasion unique d’en finir avec le diktat des fédérations de chasse.

Des gardes oui, mais pour quoi faire ?

Avant 1977, les gardes de l’Office ne s’occupaient quasi exclusive-ment que de police de la chasse. Le reste des missions consistait à des comptages pour le compte des fédérations de chasse ou de pié-geage, voire de gazage de « nuisi-bles ». Triste époque…C’est avec le statut de 1986 que leurs missions, et par-là même, que leur métier changèrent vrai-ment. Ils prenaient alors réellement part à de véritables missions tech-niques auprès de leurs collègues techniciens et ingénieurs des ser-vices techniques ou de recherche de l’ONC où ils développèrent leurs compétences pour lutter contre le trafic des animaux, dans le cadre de la Convention de Washington. Même leur rôle de police évolua. Tout en gardant leur mission de police de la chasse, ils furent égale-ment chargés de celle plus vaste : la police de l’environnement. Choix qui

fut renforcé plus encore suite à la loi de 1991 sur les milieux naturels.Cette évolution des missions se fit plus par la volonté même des gardes que de celle du ministère de l’Environnement, et bien sûr de celle des fédérations de chasse, qui voyaient bien là que la garderie leur échappait peu à peu.

Les gardes purent compter sur leur capital sympathie qu’ils surent faire fructifier auprès des élus locaux (maires, Parcs Naturels Régionaux, etc.) qu’ils côtoyaient de plus en plus souvent à l’occasion de mise en place d’arrêtés de biotopes, de création de Réserves Naturelles ou de Parcs Naturels Régionaux.

Un pas en avant,un pas en arrière…

Puis à l’occasion de ce qui devait être la grande loi chasse, celle qui règlerait tous les problèmes entre protecteurs et chasseurs, la loi chasse 2000, l’ONC prit du grade. On lui rajouta deux lettres magiques un « F » pour Faune et un « S » pour Sauvage. Les missions de l’établis-sement public allaient enfin s’élar

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Dossier

Parc Naturel Régional des Volcans d’Auvergne

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gir à toute la faune sauvage. Enfin presque. Disons à celle des verté-brés terrestres. Et c’était là un vrai progrès. Du coup, la composition du Conseil d’Administration était revue. Le monde de la chasse y perdait la majorité. Pire, des représentants des associations de protection de la Nature allaient également y siéger! Horreur et émotions dans les rangs des dirigeants de la chasse et des élus de l’opposition qui s’étaient dans leur intégralité rangés derrière le camp des chasseurs et de leur parti politique, à l’époque puissant :le CPNT (Chasse Pêche Nature et Traditions). Mais tous les élus de gauche n’avaient pas non plus été très enthousiastes devant ces changements… La loi chasse 2000 avec tous ses défauts, mais également avec quelques avancées notoires vit tout de même le jour.

L’embellie fut de courte durée. Avec le changement de gouvernement, les chasseurs allaient emmagasi-ner quelques belles victoires pour la chasse la plus bête du monde. Lar-gement aidés par Roselyne Bache-lot, LA ministre de l’Environnement rêvée des chasseurs, ils obtinrent ce à quoi ils tenaient par dessus

tout : remettre la main sur l’ONCFS. Depuis lors, les chasseurs dictent à nouveau leur volonté à l’établisse-ment de moins en moins public.

Dans ces conditions, des missions bien délicates à remplir.

Bachelot partie, les revendications des dirigeants de la chasse fran-çaise n’ont pas cessé pour autant. Ils ont même obtenu en 2006, dans un marché de dupes avec le gou-vernement, que les effectifs de l’ONCFS soient revus à la baisse pendant que le budget de celui-ci serait revu à la hausse! Le ministère de l’Écologie participe désormais au budget de l’Office qui jusqu’alors dépendait exclusivement de la rede-vance cynégétique (cette taxe dont s’alloue tout chasseur en prenant son permis chaque année et qui est reversée en intégralité à l’ONCFS, ce qui fait dire aux chasseurs qu’ils sont les financeurs de l’établisse-ment et qu’il est donc normal qu’ils en soient les dirigeants).

Et paradoxalement, les missions se resserrent de plus en plus sur des missions d’ordre cynégétique, et côté personnel, les départs en retraite ne sont que rarement remplacés. Si les postes existent encore sur le papier, il deviennent de plus en plus rares sur le terrain : il n’y a plus que 3 gardes pour tout le département de Meurthe-et-Moselle, 4 pour celui du Rhône, etc. Le travail de destruction durable est en marche. L’établissement public ne sera, à

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Dossier

ce rythme, plus que l’ombre de lui-même. Il est pour l’instant, selon la lettre de mission du directeur géné-ral de l’ONCFS, « la maison des chasseurs » !

Pourtant les missions ne manquent pas. Y compris avec leurs lots d’aberrations juridiques qu’il serait pourtant si simple de résoudre. Prenez la vente libre de la chevro-tine, cette munition d’un autre âge qui fait tant de dégâts avec tant de souffrance dans les rangs des cerfs, chevreuils et autres sangliers. Ou celui des silencieux, outils de prédi-lection des braconniers. En vente libre eux aussi. Pourtant interdits à l’utilisation ! Combien de gardes pour contrôler ça ?Au rang des difficultés, nous ne pouvons occulter les problèmes de sécurité. Car, vous l’imaginez bien, interpeller des braconniers n’est pas toujours chose aisée. Trop de drames ont endeuillé l’ONCFS.

Mais ne croyez pas que les chas-seurs ou les braconniers soient les seuls à causer du tracas aux gardes. Dans leur mission de police de l’environnement, ils en voient de toutes les couleurs, y compris menaces, insultes et violences avec d’autres usagers de la nature. De simples promeneurs qui cueillent des espèces protégées et n’enten-dent pas s’en laisser compter par ces policiers de vert vêtus. Ou des conducteurs de motos tout-terrain ou de quads dont certains n’hésitent pas à leur foncer dessus !

Chaque année, sur mille gardes, on compte 60 à 100 agressions. Une situation qui évolue. Et pas dans le bon sens.Malgré tout cela, chaque année se sont quelques 15 000 infractions qui sont constatées par les agents de l’office. 80% concernent des affaires de chasse.

Des relations ubuesques avec les préfets, avec les ministères.

Le petit braconnage, tout le monde s’accorde à le dénoncer, avec plus ou moins de conviction pour le combattre. Et avec un manque de moyens qui se fait de plus en plus criant. Concernant le grand bracon-nage, nul ne trouve de circonstances atténuantes à ces réseaux de vian-dards qui, la nuit, flinguent cerfs et chevreuils, lièvres et sangliers pour les vendre ensuite à des clients pas très regardants. La garderie a, là, carte blanche.

Mais il est un autre type de bracon-nage qu’on voit se multiplier aux quatre coins de l’hexagone, celui du braconnage de masse qui se

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Dossier

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cache derrière des revendications pseudo militantes ou au nom de tra-ditions plus ou moins… traditionnel-les. Il aura fallu 30 années pour une quasi extinction du braconnage de la tourterelle des bois en mai dans le Médoc. Sur les cols ardéchois, en mars, bien après la clôture de la chasse, des centaines de bra-conniers tirent sur les pigeons, les alouettes et les grives. En août, dans les trois départements qui forment la Camargue (les Bouches-du-Rhône, l’Hérault et le Gard) on chasse bien avant l’ouverture. Et quelques autres lieux ont également leurs « particularités ». En fait, une seule et même particularité : celle d’être tolérée, admise, voire consentie par les pouvoirs publics.

Et la garderie dans tout ça ? Elle est priée d’aller voir ailleurs s’il fait bon chasser. Vingt ans que ça dure en Ardèche ! Et ce n’est pas fini. Pour la Camargue, cela fait trois ans que cette « nouvelle tradition » a vu le jour. Gageons qu’elle saura perdu-rer…

Et que penser des Landes où, fin août et début septembre, des cen-taines de braconniers sont « autori-sés » à piéger les ortolans (espèce protégée !) à l’aide d’appelants (des ortolans vivants en cage ser-vant à attirer leurs congénères !). Les oiseaux qui se feront attraper auront droit à trois semaines d’en-graissement, une noyade dans un verre d’armagnac et finiront sur la table d’un grand restaurant ou celle

d’un notable qui, la serviette sur la tête, s’encanaillera en mangeant ce gibier de la honte.

Et la garderie dans tout ça. Elle a reçu des ordres… Et pas forcément ceux qu’elle attendait. Au grand dam des protecteurs de la nature, et bien sûr des ortolans…Tout comme ces gardes de la Somme ou du Pas de Calais qui ont reçu une note leur deman-dant de ne pas « ennuyer » les chasseurs de gibier d’eau qui uti-lisaient en pleine infraction, à cause de la crainte de la grippe aviaire, des appelants vivants!

Non, décidément, les gardes de l’ONCFS n’ont pas la vie facile. Pourtant croyez-le, pour leur très grande majorité, ils ne baissent pas les bras. Bien au contraire.Alors quand vous les croisez au hasard de vos balades champêtres ou sylvestres, n’oubliez pas de les saluer comme il se doit : en alliés...

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Dossier Action

Bruant ortolan

Voies «vertes»

Le Collectif pour la défense de nos chemins a le plaisir d’accueillir en son sein l’association des casseurs de pub qui, à travers son journal mensuel La décroissance, a déjà relayé notre action. Merci à eux. Pour en savoir plus : http://www.ladecroissance.net/

Forte mobilisation pour protéger nos chemins !

Depuis le mois d’octobre, l’ASPAS et le Collectif pour la défense de nos che-mins ont reçu plus de 4000 signatures contre l’urbanisation de nos chemins de campagne. Continuez à diffuser notre pétition et notre dépliant, car nous sommes nombreux à refuser le saccage de nos paysages et chacun doit pouvoir s’exprimer !

En parallèle, plus de 300 cartes de protestation ont été envoyées aux Conseils Régionaux. Des lettres auxquelles certains ont pris la peine de répondre en nous assurant de leur volonté de pro-téger au mieux la biodiversité de leur région. La région Lorraine s’affirme « très vigilante sur le res-pect de la biodiversité » et annonce qu’elle est « la première région française à avoir créé des réserves naturelles » et qu’elle veillera « à ne pas tomber dans une politique de suraménagement qui serait effectivement nuisible à la protection de la biodiver-sité lorraine ». Est-ce pour cela qu’elle a créé plus de 340 km de voies vertes asphaltées ? Pour ne pas urbaniser ses chemins de campagne ? Il serait bon qu’une fois enfin, les politiques assument leur choix en avouant que selon eux, écologie ne peut rimer qu’avec économie. Car il faut cesser de nous faire croire que l’aména-gement « durable », tel qu’il est envisagé à ce jour, pourra freiner la dispari-tion de la nature même « banale ». L’ASPAS demande à ce que les budgets consacrés aux voies « vertes » soient attribués au développement des trans-ports doux en zone urbaine pour les usagers de véhicules non-motorisés et les personnes à mobilité réduite.

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Juridique

■ Pontoise (95), contre X (identifié) pour destruction de nids d’espèce protégée (hirondelle des fenêtres).

Résultats:

■ MM. Demeulemeester Frédéric et Renaldo, Aubin Emmanuel, et Goualbin Bruno ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Rennes (35) pour infraction au plan de chasse du chevreuil, transport sans marquage, chasse en réunion, de nuit, avec engin et moyen prohibé (phares, voiture), sans permis et sur le terrain d’autrui, à 3 mois d’emprisonnement avec sursis, à 800 € d’amende ainsi qu’à payer 600 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.

■ M. Vanhoutte Thierry (président d’un groupement d’intérêt cynégéti-que) a été condamné par le tribunal de police de Dieppe (76) pour chas-se sans permis à 200 € d’amende et 200 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.

■ M. Laverriere Guy et Mme Massa Brigitte ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Bonneville (74), pour chasse de nuit, avec engin prohibé (voiture), détention illégale d’armes, rébellion et complicité de chasse en réunion, à 6 mois d’emprisonnement avec sursis, 3 000 € d’amende, au retrait de leur permis de chasser pendant 2 ans, ainsi qu’à 150 €

de dommages et intérêts pour l’ASPAS.

Pollutions

■ L’ASPAS a déposé plainte devant le Tribunal de Grande Instance de la Roche-sur-Yon (85), contre X pour utilisation illégale de pesticides (Karate épandu de jour) et destruc-tion d’espèce animale domestique (abeilles).

Résultats:

■ Le Tr i buna l de Grande Instance de Brest condamne la société et le capitaine du navire Al Farabi pour pollution maritime aux hydrocarbures à 400 000 € d’amende et 5 000 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.

■ La Cour d’appel de Rennes (35) :❖ infirme le jugement du Tribunal Correctionnel de Brest relaxant la société et le capitaine du navire Fisher golf suspecté de pollution maritime aux hydrocarbures, et le condamne à 30 000 € d’amende et 1 500 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.❖ confirme le jugement du Tribunal

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Juridique

Plaintes déposées devant les tri-bunaux de grande instance de :

■ Tours (37), contre X (verbalisés) pour capture, détention et destruc-tion d’espèces protégées (écu-reuils).

■ Quimper (29), contre M. G. Pierre-Alain pour chasse en temps pro-hibé, avec engin, mode ou moyen prohibé (collet à grand gibier), sans permis de chasser.

■ Nancy (54), contre X pour utilisa-tion de pièges prohibés (à mâchoi-res).

■ Libourne (33), contre X (iden-tifiés) pour chasse sur le terrain d’autrui sans son consentement (adhérent en refuge ASPAS).

■ La Roche-sur-Yon (85), contre X (verbalisés) pour chasse de nuit, infraction au plan de chasse du chevreuil, utilisation de munition prohibée et d’un véhicule.

■ La Roche-sur-Yon (85), contre X (verbalisés) pour ouverture d’éta-blissement d’élevage de gibier (9 sangliers) sans autorisation.

■ Châteauroux (36), contre X (ver-balisés) pour chasse de nuit, avec véhicule et phares, sans permis

et infraction au plan de chasse du chevreuil.

■ Blois (41), contre X (verbalisés) pour délit de grand braconnage (de nuit, sur le terrain d’autrui, avec véhicule, sans permis, infraction au plan de chasse).

■ Bar le Duc (55), contre MM. C. Gilbert et Franck, B. Philippe (prési-dent d’une société de chasse) pour opposition à la visite des carniers, utilisation d’un véhicule, non res-pect d’un arrêté préfectoral concer-nant la sécurité (affichage battue).

■ Albertville (73), contre X (verba-lisé) pour chasse de nuit, infraction au plan de chasse du grand gibier (chevreuil, cerf), engin prohibé (silencieux, phare), chasse dans une réserve.

■ Béziers (34), contre X (verbalisé) pour chasse de nuit, avec engin prohibé (fusil semi-automatique et véhicule).

ChassesurunrefugeASPAS!Abus de la chasse - Espèces protégées - Divers

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Gilets fluo, sifflets, poste déterminé, interdiction de bouger et obligation de tirer vers l’arrière et vers le sol, jamais à hauteur d’homme, ne pas tirer en direction des maisons, des routes… ces contraintes ne suffi-sent vraisemblable-ment pas à sécuri-ser la traque stati-que du sanglier ou du renard. Cette année, sur les 24 accidents recensés, 8 résul-ten t des a léas sécur i ta i res de cette chasse. Sur les 8 chasseurs morts à ce jour, 5 ont été tués lors de battues. Il faut dire que les balles utilisées pour les battues aux sangliers ont une portée de 2 kilomètres. Comment savoir en tirant où ira la balle si la cible est manquée ? Combien d’arbres ou de pierres pourront faire ricocher et dévier le projectile ? Ces hommes à l’af-fût ont entre leurs mains de vraies armes de combat qu’ils confondent parfois avec des lance-pierres.La période de chasse se poursui-vra cette année jusqu’au 29 février. Déjà 6 non-chasseurs ont été vic-

times de blessures plus ou moins graves et un jeune homme de 20 ans est décédé. Cette année, 75% des accidents (17 sur 24) ont eu lieu un dimanche. Les chiffres montrent à eux seuls

l’urgence d’interdire la chasse domini-cale. L’ASPAS et bien d’autres asso-ciations réclament activement depuis quelques années l’interdiction de la chasse le dimanche harmonisée sur tout le territoire français.

Combien d’accidents faudra-t-il avant que le gouverne-ment entende notre voix ?

Serialchasseur

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 19

Chasse

Pétition pour l’arrêt de la chasse le dimanche, téléchargeable sur

www.aspas-nature.org

Malgré des règles de sécurité renforcées d’après l’ONCFS et les prési-dents de fédération de chasse, les battues restent la pratique cynégé-tique la plus meutrière.

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Juridique

Correctionnel de Brest condamnant la société et le capitaine du navire Ocean eagle à 300 000 € d’amende et 3 000 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.❖ confirme le jugement du Tribunal Correctionnel de Brest condamnant la société et le capitaine du navire MSC Rhône à 350 000 € d’amende et 3 000 € de dommages et intérêts pour l’ASPAS.

Nuisibles

Résultats:

Les tribunaux administratifs de :

■ Lyon (ordonnance n°0705682 du 26 septembre 2007) suspend d’urgence les arrêtés du Préfet de l’Ardèche du 19 juin 2007 classant nuisibles, pour la saison 2007/2008, les fouines, renards, corneilles noi-res, étourneaux sansonnets et pies bavardes.

■ D i j on annu le ( j ugemen t n°0700190 du 16 octobre 2007) les arrêtés du 27 novembre 2006 du Préfet de la Nièvre classant parmi les nuisibles pour la saison 2007 la fouine, le renard, la martre, le

putois, la corneille noire, le corbeau freux, l’étourneau sansonnet, la pie bavarde et le pigeon ramier.

■ D i j on annu le ( j ugemen t n°0700189 du 16 octobre 2007) les arrêtés du 14 novembre 2006 du Préfet de l’Yonne classant parmi les nuisibles pour la saison 2007 la fouine, le renard, la martre, le putois, la belette, la corneille noire, le corbeau freux, l’étourneau san-sonnet, la pie bavarde et le pigeon ramier.

■ Bordeaux annule (jugement n° 0400261 du 2 octobre 2007) les arrêtés du 28 novembre 2003 du préfet de la Gironde fixant la liste et les modalités de destruction des animaux « nuisibles » pour la sai-son 2004 en ce qui concerne les fouines, renards, belettes et putois.

■ Me lun annu le ( jugement n°0700999 du 27 septembre 2007), dans leur totalité, les arrêtés du 29 novembre 2006 fixant, pour l’année 2007 la liste et les modalités de destruction des animaux nuisibles sur le département de la Seine-et-Marne.

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Grenelle

Le Grenelle a permis aux associa-tions de défense de l’environnement de se rencontrer, de dialoguer avec les syndicats et les industriels, et d’exprimer leurs idées. Un retard de plusieurs dizaines d’années enfin rattrapé. Mais les associations n’ont fait que s’exprimer. Et encore : dans un cadre strict où certains sujets, comme le nucléaire ou la chasse, étaient occultés d’emblée (mais oui, pas un mot sur les méfaits du lobby chasse dans notre pays !). Les seuls sujets qui ont eu des répercussions concrètes ont d’abord fait profiter des industriels, comme ceux de l’immobilier ou de l’automobile. Une avancée réelle dans la lutte contre le réchauffement du climat, mais aussi un triomphe pour l’éco-business ! D’ailleurs, on parle ici de dévelop-pement durable… c’est-à-dire sans fin. La remise en question néces-saire du fonctionnement suicidaire de nos sociétés - basé sur la logique financière et non sur le bien-être du vivant - n’a donc pas eu lieu. Ces mesures auraient-elles été prises si elles ne faisaient pas fonctionner

l’économie ? On peut en douter, car celles qui gênaient les lobbies ont été sacrément freinées.Il y avait du sabotage dans l’air. Ainsi, un plan de réduction de 50% de l’usage des pesticides envisagé dans un délai de 10 ans, est passé à « 10 ans si possible » (le délai chiffré a sauté sous la pression de la FNSEA). Pourquoi si possible ? Pour se laisser la liberté de décréter que finalement ça n’est pas possible ? À croire que le Conseil Européen avait anticipé cette impossibilité en autorisant la contamination des produits bio à hauteur de 0,9 %.

Une des rares mesures concrètes concernant la nature est le projet d’une trame verte permettant de relier les espaces naturels entre eux

LeGrenelledel’éco-business,ouladésillusiondes défenseurs de la nature

Après le Grenelle, on a beaucoup parlé de l’écotaxe des voitures pol-luantes, de l’interdiction prochaine des ampoules à incandescence, de la diminution de la consommation énergétique des bâtiments neufs… Bref, une oreille non avertie pourrait presque croire que le Grenelle est une entière réussite. Mais qu’en est-il de la faune et de la nature ?

Utilisation de pesticides

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 21

Grenelle

afin de faciliter le brassage de la bio-diversité (bien que son financement en soit un frein aussi énorme que prévisible). En totale contradiction avec cette fragile mesure, et alors que le gel des projets autoroutiers avait été annoncé et voté, Fran-çois Fillon décide, juste après le Grenelle, l’ouverture pour 2015 de l’A45 entre Saint-Étienne et Lyon ! Ce projet très controversé coupera ainsi en deux des milieux naturels rares et exceptionnels. Bref, on peut commencer à ne pas y croire...

Au fait, la nature n’a pas beaucoup été évoquée : on lui a préféré le terme plus technocratique de « bio-diversité », ça fait plus sérieux. Il a été décidé un plan de restauration de 131 espèces en danger, dont on attend les mesures concrètes, chiffrées et efficaces avant de se réjouir. En effet, le gouvernement français n’a jamais mis la biodiver-sité dans ses priorités, et son immo-bilisme inquiétant face aux menaces d’amendes par Bruxelles se révèle lourd pour les contribuables. Aujourd’hui, après avoir échappé de justesse à une amende sur les lisiers, nous frôlons l’amende astro-nomique de 17 millions d’euros pour n’avoir pas su conserver le grand hamster d’Alsace, un petit mam-mifère protégé par la convention de Berne ! D’après les études du Groupe d’étude et de protection des mammifères d’Alsace (GEPMA), il n’en resterait plus que 600 indi-

vidus. Pour repeupler la région de ces rongeurs, il suffirait de moti-ver quelques agriculteurs à cultiver davantage de luzerne ou de choux que de maïs. Mais pour l’heure, les aides de l’État en ce sens sont tota-lement insuffisantes. Et plutôt que d’anticiper la disparition des milieux favorables au grand hamster, l’État préfère financer, via le CNRS, l’éle-vage et la réintroduction du rongeur dans des zones non propices à sa survie ! C’est le même scénario pour la tortue d’Hermann ou le crapaud vert : on prétend protéger l’animal sans conserver son milieu. On navi-gue dans l’incohérence…

Dans beaucoup de domaines, les mesures prises au cours du Grenelle n’ont été que des rattrapages de la part de la France pour se plier enfin aux lois européennes et internatio-nales. Par exemple, les 10 % d’aires marines protégées, qui devraient déjà légalement être en place, n’ont même pas fait l’unanimité au cours des discussions ! Autre exemple : on « découvre » le ferroutage après avoir envoyé en taule les militants

Le grand hamster d’Alsace

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2122 - Goupil n°92 - Janvier 2008

écologistes qui le réclamaient contre le tunnel du Somport, et après avoir laissé la SNCF fermer des dizaines de gares de fret. Ces rattrapages de dernière minute, qui arrivent sou-vent trop tard, ont été déguisés en mesures écologiques révolution-naires avec l’appui de médias peu regardants, et c’est ce déguisement qui nous gêne.

On peut légitimement voir dans ce Grenelle une vaste entreprise de communication gouvernementale. En effet, le ministre Borloo avait « demandé » aux responsables des grands médias de parler abon-damment du Grenelle, ce qui a été exécuté avec une discipline irré-prochable. Depuis, les médias de toutes sortes ne cessent de parler d’écologie, de développement dura-ble, mais toujours selon une philo-sophie standardisée où écologie rime obligatoirement avec écono-mie. Le public y a vu une grande avancée, et remettre le Grenelle en question oblige à prendre la position des grincheux de service. Tant pis, c’est une vieille habitude chez les protecteurs de la nature, qui ont tou-

jours eu quelques wagons d’avance sur la société, et qui font évoluer les idées…Sans tout rejeter, car grâce aux associations le Grenelle a permis de crédibiliser l’écologie et de donner un petit coup de pouce à l’agri-culture bio, nous ne pouvons pas oublier les fausses mesures sur les OGM, l’autoroute A45, la pub mon-diale faite au nucléaire, les tentati-ves de cadeaux au lobby chasse et bien d’autres contradictions flagran-tes avec les buts affichés. Le finan-cement des promesses du Grenelle reste bien trop flou, et le budget du ministère du développement dura-ble (dont le mot « écologie » vient de disparaître !) reste peau de cha-grin. L’ASPAS reste plus que jamais vigilante et veillera à ce que la véri-table écologie ne soit, selon la for-mule de Michèle Rivasi, « ni dupe ni soumise » !

Grenelle

Pour plus d’infos, voir le site des journalistes spécialisés

www.jne-asso.orgrubrique Grenelle

LestrophéesASPASpourlanature

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 23

Trophées

Comme chaque année, les adhérents de l’ASPAS ont remis leurs trophées. Cet événement est l’occasion de dénoncer les attitudes anti-écologiques de certains (Trophée de Plomb) mais également de féliciter d’autres acteurs qui ont agi pour la protection de la nature et qui méritent à ce titre le Trophée de Plume de l’ASPAS.

LE TROPHÉE DE PLUME 2007 est décerné à FABRICE NICOLINO,

Journaliste spécialiste des questions écologiques..

Fabrice Nicolino est l’auteur de deux ouvrages cette année : Pesticides, révélations sur un scandale français et La faim, la bagnole, le blé et nous (une dénonciation des biocarbu-rants). Il a su dans ces deux ouvra-ges démêler les on-dits des vérités scientifiques et politiques liées aux travers de l’agriculture française. Aujourd’hui, Fabrice Nicolino dénonce « une vaste supercherie mondiale dont le seul but véritable est de faire rouler des bagnoles et d’écouler les surproductions de l’agriculture industrielle. Les biocar-burants (…) menacent de mort par la faim des millions de nos frères humains du Sud ».

LE TROPHÉE DE PLOMB 2007 est attribué à DECATHLON,

Chaîne de magasins de sports

Cette année, Decathlon remporte haut la main le Trophée de plomb. Pourtant, on peut imaginer que bon nombre de nos adhérents se rendent dans leurs magasins régulièrement. Ils ont prouvé ici leur ras-le-bol de voir ainsi l’économie l’emporter sur l’écologie. Car Décathlon n’hésite pas à acca-bler les «nuisibles» de tous les torts pour espérer vendre quel-ques pièges, muni-tions et autres accessoires d’ armes vantés dans leur rayon Chasse.

Merci à tous les adhérents qui se sont exprimés à l’occasion de ce vote.

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À lire et à regarder ...Ces articles ne sont pas en vente à l’ASPAS

L’association À pas de loup propose un très joli livre, capti-vant et instructif, qui confrontre la théorie de la cohabitation Homme-Loup et la réalité de terrain : données écologiques sur le loup, sur l’économie du pastoralisme, témoignages d’écovolontaires et d’éle-veurs ayant travaillé ensemble grâce au projet Pastoraloup (ou Loupastre). 15 x 21 cm - 175 pages - 15 € (+ 3 € de frais de port pour 1 ou 2 ouvrages) À Pas de loup – 12 rue Malautière – 26220 Dieulefit - http://www.apasdeloup.org/

À l’occasion du lancement de son action pour la protection des héris-sons auprès des jeunes enfants, le Sanctuaire des Hérissons met à

disposition des instituteurs un diaporama pédagogique détaillant la vie du hérisson, sa biologie, les dangers auxquels il doit faire face et de nombreux conseils pour lui venir en aide. 2 € pour participation aux frais de port.

Le Sanctuaire des Hérissons – 7 rue de Noye – 80440 Fouencamps – http://herisson.nom.fr

24 - Goupil n°92 - Janvier 2008

Bibli@

Enfin un film qui réhabilite un mal-aimé! « Le Renard et l’Enfant», de Luc Jacquet, est l’histoire d’une mer-veilleuse amitié entre une fillette et un renard sau-vage.Cependant, le scéna-rio n’encourage nullement d’apprivoiser les animaux libres ! Au contraire...Dix canidés ont tenu le rôle du renard. Ces renards acteurs sont des animaux blessés ou sauvés de la destruction, qui ont été soignés et qui ont perdu la crainte de l’homme. D’autre part,

beaucoup d’animaux libres ont été filmés dans la nature. L’éthique est donc respectée, l’histoire est belle,

les paysages somptueux : nul doute que ce film, sorti en décembre, contribuera à changer le regard des gens sur l’animal sym-bole de l’ASPAS, et à faire oublier cette horrible notion de «nuisible». Notre asso-ciation a été citée dans le

dossier de presse, et de nombreux journalistes nous ont contactés pour

mieux nous connaître.

AUx CôTÉS DES BERGERS ET DES LOUPS… PoUr L’AVENir DE NoS MoNtAGNESPar l’association À pas de Loups

Le renard, l’Enfant et l’ASPAS

CD ROM PÉDAGOGIQUE « LE HÉRISSON » Par Le Sanctuaire des Hérissons

ç’ASPASentrenous!450 stands dont 150 associations et 150 producteurs bio. Primevère, le rendez-vous incontournable des pro-tecteurs de la nature en Rhône-alpes, se penchera sur la question de la relocalisation.Lieu: Eurexpo, Lyon/ChassieuPour obtenir le programme détaillé du salon, rendez-vous sur le site : http://primevere.salon.free.frComme chaque année, l’ASPAS sera présente sur le salon Primevère. Si vous souhaitez nous aider à animer notre stand, contactez - nous !

Programme Huro

Florian Magné et Aurore Lenoir, tous deux animaliers, ont choisi de consacrer leur temps à la sauve-garde du gibbon (Western Hoolock gibbon) présent et très menacé dans le Nord-est de l’Inde. Leur projet de conservation de l’espèce s’ac-compagne d’une réelle lutte contre le braconnage, la déforestation, la vente sur les marchés des petits

comme animaux de compagnie. Pour cela ils souhaitent sensibiliser et travailler avec les locaux afin de voir leur action pérennisée. Tout juste installés en Inde, ils cher-chent des bénévoles de manière à former un réseau de personnes relayant l’actualité de l’association en France. Si vous êtes intéressés par leur programme, rendez-vous sur le site : http://www.association-svaa.com

Voyagez Nature avec l’ASPAS !

Partez à la découverte de la faune sauvage d’Italie ou d’Espagne avec Pierre Boutonnet, guide naturaliste passionné des grands prédateurs. Il saura vous apprendre à observer aussi bien les loups des Monts Cantabriques, les gran-des outardes des steppes espagnoles de Villafalila que les ours, chamois, renards et cerfs du parc italien des Abruzzes. Ces voyages d’observation naturalistes exigent une certaine condition physique liée aux randonnées d’approche en terrain parfois escarpé.Destination l’Espagne : du 9 au 16 août 2008 - Province de Castille y Leon et des Asturies.Destination l’Italie : du 24 au 31 août 2008 - Parc Natio-nal des Abruzzes.Pour en savoir plus, demandez les fiches techniques auprès de l’ASPAS au 04 75 25 10 00 ou par mail à : [email protected]

Goupil n°92 - Janvier 2008 - 25

SortiesSALON PRIMEVÈRE - LYON (69)Du 29 février au 2 mars