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La BêteAnne Levasseur

10.4

----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (130x204)] NB Pages : 120 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 10.4 ----------------------------------------------------------------------------

La Bête

Anne Levasseur

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Jeunesse / Ado

Anne

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Pour mon défunt père qui a été le premier fan de mes histoires, pour ma défunte grand-mère qui m'a toujours encouragé à écrire et qui croyait en mon talent, à ma sœur, ma première lectrice, ainsi que ma mère qui m’ont toujours soutenue et aux trois hommes de ma vie mon conjoint Sébastien et nos garçons Jordan et Félix.

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Prologue

Je l’entends approcher. J’entends son souffle et les branches qui craquent sous ses pas. La bête va bientôt me trouver comme elle a trouvé tous mes amis. Un par un, elle les a tous eus. La caverne ne me cachera pas longtemps. La bête a du flair et trouvera d’où provient mon odeur.

Voilà pourquoi je dois me dépêcher, vous raconter mon histoire pour que tout le monde sache ce qui s’est réellement passé. Il est trop tard pour moi et mes amis mais peut-être que ce récit en sauvera d’autre.

Mon nom est Marianne Charest, j’ai 16 ans et voici mon histoire.

Tout a commencé il y a plus d’une semaine…

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Chapitre 1

Ce jour-là, un lundi, mes amis et moi nous sommes tous retrouvés au café étudiant avant le début des cours. Je suis arrivé la première, suivi de ma meilleure amie, Bianca. Elle et moi nous ressemblons sur plusieurs points, même physiquement. Les mêmes cheveux blonds, grandeur et poids similaire… La seule différence : nos yeux. Les siens sont bleus pâles alors que les miens sont noirs comme la nuit.

Bianca était accompagné de son copain, Steven. Ils sont inséparables depuis toujours mais officiellement en couple depuis 3 ans, au plus grand malheur des autres filles de l’école car le beau sportif brun aux yeux verts fait battre bien des cœurs.

Puis arrive mon propre copain, Nicolas. À son arrivé en ville il y a 2 ans, j’ai fondu pour ses cheveux ébènes, ses yeux d’un bleu profond et son sourire éclatant. À mon plus grand bonheur, l’attirance était réciproque.

Enfin arrivèrent les deux derniers couples et les plus récents, étant ensemble depuis moins d’un an. Véronique et Denis, parfaitement assortis avec leur cheveux châtains et

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leur yeux noisettes, ensemble depuis 10 mois, et Marie-Pierre et Kaven, complètement à l’opposés. Marie-Pierre petite, rousse aux yeux verts et Kaven, grand, blond aux yeux bleus, sont ensemble depuis 6 mois, moment où Kaven est arrivé en ville.

Voilà donc mon groupe d’amis, 8 personnes, 4 couples. Nous sommes toujours ensemble ou presque. Ayant tous le même âge, nous sommes toujours ensemble en classe.

Ce matin-là, notre premier cours était maths avec M. Beaulieu. Tout le monde adorait ce petit homme maladroit. Il était un excellent professeur. Il connaissait mes parents car ils avaient le même âge, avait été étudiants en même temps et avaient fréquenté la même école. Mon père m’avait confié que M. Beaulieu avait été le souffre-douleur des étudiants les plus méchants, le prenant pour cible à cause de sa taille (il était très petit) et de sa maladresse. Son adolescence dans cette école avait donc été difficile mais ce n’était plus qu’un mauvais souvenir. Aujourd’hui, il était aimé et respecté de tous.

En arrivant au local, quelle ne fut pas notre surprise de trouver le bureau de M. Beaulieu occupé par le directeur, M. Lajoie.

– Les enfants, commença-t-il, j’ai une mauvaise nouvelle à vous annoncer. M. Beaulieu, votre professeur, est porté disparu depuis samedi soir. La police le recherche activement. Mme Demers, ici présente, le remplacera jusqu’à son retour.

C’est alors que je remarquai une dame de petite taille près de lui, avec un air revêche et une paire de minuscules lunettes perchées sur le bout de son nez. Je n’ai pas l’habitude de me fier à ma première impression mais, dès que je vis son visage, je sus que je ne l’aimerais pas, que

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personne ne l’aimerait… en tout cas pas autant que M. Beaulieu.

Dès que le directeur fût sortit de la classe, elle s’adressa à nous.

– Soyons clair dès maintenant, lança-t-elle. J’ignore comment les choses se passent avec M. Beaulieu mais maintenant, c’est moi qui mène. Les mathématiques, c’est du sérieux, et je ne supporterai pas de folies dans MA CLASSE. Est-ce clair ?

Un murmure d’approbation lui répondit. Non, vraiment, elle n’allait pas se faire aimer.

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Chapitre 2

– Elle va se faire détester, me lança Nicolas en sortant du cours, qui avait été horrible.

– C’est vrai, approuva Kaven. Enfin, qui donne des devoirs à la tonne pour le lendemain ? On a le double de ce qu’on a l’habitude d’avoir en une semaine avec M. Beaulieu.

– Je sais que M. Beaulieu était peut-être trop cool, renchérit Bianca, mais il y a toujours des limites à être strict.

Suite à ces commentaires de mes amis, je décidai d’aller parler avec Mme Demers. Après tout, c’était une humaine et une adulte, elle pouvait sûrement comprendre.

Je m’avançai vers elle. – Excusez-moi, Mme Demers ? l’appelai-je. – Oui ? Qu’est-ce qu’il y a euh… Maria c’est ça ? – Marianne en fait, mais ce n’est pas grave. Je voulais

vous parler du cours ou plutôt des devoirs. – Des devoirs ? Il y a quelque chose que tu ne

comprends pas ? – Non. ça n’a rien a voir seulement… il y en a beaucoup

trop, surtout que tout est pour demain.

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– Et alors ? – Eh bien, avec M. Beaulieu nous en avions la moitié

moins et pour toute la semaine. – Mais M. Beaulieu n’est plus là alors c’est à moi de

décider quoi faire avec MA CLASSE, répliqua-t-elle, d’un air hautain.

– Désolé de vous le dire, Mme Demers, mais vous risquez de vous faire détester.

– Et alors ? Je ne suis pas là pour me faire aimer mais pour me faire respecter.

– Mme Demers, à vous entendre parler, j’ai l’impression que vous n’aimez pas les jeunes.

– J’aime mes enfants mais je n’ai rien à faire de ceux des autres. Je suis ici parce que je dois gagner ma vie, point final.

Elle tourna les talons et s’en alla sans un mot de plus. – Alors, qu’est-ce qu’elle a dit ? me demanda Véronique. – En gros, elle est ici pour la paye et elle aime mieux se

faire respecter plutôt que se faire aimer. – C’est de la folie. – Je sais. – Eh bien, rétorqua Denis, j’ai l’impression qu’on va en

arracher avec elle. – Espérons que M. Beaulieu reviendra vite ! s’exclama

Marie-Pierre. – Nous ne savons même pas où il est, commença

Kaven, ou même s’il est toujours en vie… – KAVEN !!! – C’est vrai quoi ! Il est porté disparu et on ignore ce

qui s’est passé. – Arrêtez de vous imaginer les pires scénarios tant

qu’on en sait pas plus, intervint Nicolas. On pourra toujours faire notre propre enquête sur cette histoire plus tard, mais