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Nadine MAUGER EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 - ECOLE D’INFIRMIER(E)S DE BLOC OPERATOIRE CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LIMOGES LA CHECK-LIST SECURITE DU PATIENT AU BLOC OPERATOIRE OU EN SOMMES-NOUS ? TRAVAIL INDIVIDUEL D’INTERET PROFESSIONNEL REALISE ET SOUTENU PAR NADINE MAUGER DIPLOME D’ETAT D’INFIRMIER(E) DE BLOC OPERATOIRE PROMOTION 2009-2011

LA CHECK-LIST SECURITE DU PATIENT AU BLOC … · Les informations recueillies, par rapport aux dires du patient et du dossier, sont « comparées » entre les « 2 zones » de travail,

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Nadine MAUGER – EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 -

ECOLE D’INFIRMIER(E)S DE BLOC OPERATOIRE CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE

DE LIMOGES

LA CHECK-LIST

SECURITE DU PATIENT

AU BLOC OPERATOIRE

OU EN SOMMES-NOUS ?

TRAVAIL INDIVIDUEL D’INTERET PROFESSIONNEL REALISE ET SOUTENU PAR

NADINE MAUGER

DIPLOME D’ETAT D’INFIRMIER(E) DE BLOC OPERATOIRE PROMOTION 2009-2011

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«Chacun est responsable de tous.

Chacun est seul responsable.

Chacun est seul responsable de tous.»

Antoine de Saint-Exupéry - Pilote de guerre

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

1. PROBLEMATIQUE 3

2. CADRE CONTEXTUEL 5

2.1. ORIGINE DE LA CHECK-LIST 5

2.1.1. L’OMS 5

2.1.2. L’ HAS 6

2.1.3. LA CERTIFICATION 6

2.2. PRESENTATION DE LA CHECKT-LIST HAS 7

2.3. PROFESSIONNELS CONCERNES 11

2.3.1 COMPETENCES… 11

2.3.2. …ET RESPONSABILITES 11

3. CADRE CONCEPTUEL 13

3.1. SECURITE DU PATIENT 13

3.1.1. LE RISQUE 13

3.1.2. LA GESTION DES RISQUES 14

3.1.3. LA QUALITE DES SOINS 14

3.2. LE BLOC OPERATOIRE 15

3.3. CHECK-LIST OUTIL DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT 15

3.3.1. COLLABORATION 15

3.3.2. IMPLICATION 16

3.3.3. PRISE EN CHARGE DU PATIENT 16

4. HYPOTHESE 17

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5. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE 18

5.1. CHOX DE L’OUTIL 18

5.2. POPULATION CIBLEE 18

5.3. OBJECTIFS DU QUESTIONNAIRE 18

5.4. LIEUX D’ENQUETE 18

5.5. DEROULEMENT 18

6. RESULTATS ET ANALYSES DE L’ENQUETE 19

6.1. PREMIERE ANALYSE 19

6.1.1. PROFIL IDENTITAIRE 19

6.1.2 IMPLICATION DANS L’OUTIL CHECK-LIST 19

6.1.3. CHECK-LIST ET COLLABORATION 20

6.1.4. CHECK-LIST, PRISE EN CHARGE ET SECURITE

DU PATIENT 21

6.2. AUTRE ANALYSE 22

7. SYNTHESE 25

8. PROPOSITIONS DE PROJETS 26

CONNCCLLUUSSIIOONN 2277

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GLOSSAIRE

ANAES Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé

CCREVI Commission de Coordination Régionale des Vigilances

CHU Centre Hospitalier Universitaire

CH Centre Hospitalier

CSP Code de la Santé Publique

DHOS Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins (remplacée par

la DGOS, Direction Générale de l’Offre de Soins - Décret et arrêté du 15 mars 2010-)

HAS Haute Autorité de Santé

Iade Infirmier(e) Anesthésiste Diplômé(e) d’Etat

Ibo Infirmier(e) diplômé(e)d’Etat travaillant au bloc opératoire

Ibode Infirmier(e) de Bloc Opératoire Diplômé(e) d’Etat

Ide Infirmier(e) Diplômé(e) d’Etat

ISO Infection du site opératoire

JORF Journal Officiel de la République Française

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONU Organisation internationale des Nations-Unies

SFAR Société Française d’Anesthésie et Réanimation

SSPI Salle de Surveillance Post Interventionnelle

Pour une lecture plus facile de la suite de ce travail, j’ai regroupé sous l’abréviation Ibo, les

infirmier(e)s travaillant au bloc opératoire et les infirmier(e)s de bloc opératoire

diplômé(e)s d’Etat, et n’ai utilisé l’abréviation Ibode que quand il s’agissait de sa

spécificité.

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INTRODUCTION

Dès le début de mon activité professionnelle, j’ai su ma préférence pour la chirurgie ;

exercer dans différents services et structures l’ont simplement confirmée. Une opportunité

m’a permis de travailler provisoirement au bloc opératoire, et je n’ai voulu qu’une chose :

y retourner ! J’ai obtenu un poste fin 2007 lors de l’arrivée d’un nouveau chirurgien dans

mon établissement.

Au bloc opératoire, je retrouve ce qu’il me plaît le plus dans ma profession, allier les côtés

relationnel et technique soit prendre en charge, avec un groupe de personnes, restreint,

complémentaire et cohérent, un patient, de son arrivée en sas de transfert jusqu’à la salle

de surveillance post-interventionnelle et cela, au cours de son « chemin » d’hospitalisé.

Dans l’établissement où j’exerce, j’ai appris à travailler au bloc opératoire « sur le tas »

sans, parfois, être sûre de bien faire. Cette façon de travailler m’a gênée car l’ignorance

peut être source de danger et le travail en équipe n’apprend pas tout.

C’est dans le but d’obtenir les compétences nécessaires au travail en bloc opératoire et à la

sécurité du patient que j’ai demandé à suivre la formation d’Ibode.

Par contre, chacun est là pour accueillir, installer, rassurer le patient, les informations

reçues par les uns sont communiquées aux autres et réciproquement.

Un patient allergique, qui n’est pas à jeun, qui a oublié sa radio, qui doit être opéré à droite,

autant d’exemples d’informations qui doivent être connues de tous les membres de

l’équipe.

La collaboration avec l’Iade se fait naturellement comme elle se fait avec le brancardier ou

l’aide-soignant, autour du patient ; nous nous transmettons ce que nous avons appris par

et sur le patient qui reste au centre de nos actions.

Mon parcours professionnel et ma formation d’Ibode m’ont amenée à travailler dans

d’autres blocs et constater des relations différentes au sein « des équipes chirurgicales »

(termes pris au sens large).

De plus, depuis janvier 2010, l’utilisation de la check-list sécurité du patient au bloc

opératoire a rendu la collaboration entre les équipes chirurgicale et anesthésique

« obligatoire » ; il s’agit de partager des informations et de vérifier des points précis de

façon « croisée » avant et après l’intervention afin d’améliorer la prise en charge du

patient.

Pour les besoins de ce travail, j’ai scindé l’équipe opératoire en deux : l’équipe chirurgicale

(chirurgien, Ibo) et l’équipe anesthésique (anesthésiste, Iade).

Dans certains établissements, chacun reste dans sa zone, « on ne se mélange pas », par

contre, dans d’autres, la question ne se pose pas et la collaboration est omniprésente.

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Le patient est un « tout indissociable », il ne s’agit pas de se le partager mais de travailler

ensemble et pour lui, même si concrètement sa prise en charge est différente du fait des

deux « zones de travail » séparées par un champ stérile : une « zone chirurgicale » pour

l’Ibo et une « zone anesthésique » pour l’Iade.

Pourquoi dire que le patient est un « tout indissociable » ? J’ai envie de répondre parce que

je le vois, ou plutôt je le conçois, d’une façon « holistique ».

Le patient est une personne qui arrive avec une « vie » (son vécu, ses connaissances, ses

croyances, ses peurs, ses espoirs) avec un milieu familial et professionnel qui lui est propre

et fait partie de sa « vie ». Conserver sa santé ou la retrouver, c’est conserver sa « vie » au

sens propre tout autant qu’au sens figuré.

Et je fais le parallèle avec le soin au patient qui est aussi un « tout ». Un soin ne peut se

faire sans tenir compte de plusieurs critères sinon c’est un soin mal fait :

Hygiène (du soigné, du soignant, du soin lui-même, de l’environnement),

Sécurité (du soin, du patient, du lieu, compétence du soignant, transmissions,

travail d’équipe, continuité du soin),

Qualité (relation de confiance, information par/du patient c’est-à-dire qu’il en reçoit

mais aussi qu’il en donne, compétence du soignant, soin efficace, continuité du soin

et suivi du patient).

La notion de soin incluant la notion de collaboration d’équipes, il ne s’agit donc pas de

prendre toi un bras, moi une jambe, mais de prendre en charge, ensemble, Monsieur ou

Madame Untel, avec x éventuels problèmes, pour telle intervention ; la qualité de la prise

en charge en dépend.

Il faut sans cesse garder à l’esprit que le patient est au « cœur » de nos actions.

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1. PROBLEMATIQUE

Je n’ai entendu parler de la check-list que peu de temps avant d’entrer à l’école d’Ibode et

ce n’est qu’après réflexion que je l’ai considérée comme une avancée dans la pratique

professionnelle et comme un support dans la prise en charge du patient.

Les informations recueillies, par rapport aux dires du patient et du dossier, sont

« comparées » entre les « 2 zones » de travail, chirurgicale et anesthésie, et elles sont

tracées.

Cette façon de cadrer différemment les transmissions permet de « protocoliser »

l’interrogatoire donc de retrouver partout le même type de recueil d’informations sur un

sujet (dont on sait qu’il y aura participé, sauf cas particuliers) et d’être sûr de les partager

entre les équipes d’anesthésie et de chirurgie.

Cette traçabilité est une nouveauté bien venue qui engage, certes les professionnels qui la

remplissent mais également le patient de par sa participation (sauf cas particuliers).

J’ai donc découvert sa mise en place lors de mes stages. J’ai d’ailleurs pu constater que

certains établissements ont préféré prévoir un temps d’adaptation, et en conséquence, l’ont

instituée plus tôt.

Au cours des mois passés, j’ai entendu des avis divergents quant à la nécessité de cette

liste. Il y a les adeptes, les « mitigés » et ceux qui n’en voient pas l’utilité.

Ce contrôle ultime au pied de la table d’intervention semble une suite logique de

l’évolution des moyens de sécurité et de traçabilité concernant un patient, mais les

différentes attitudes des personnels, des anesthésistes et des chirurgiens face à la check-list

m’ont fait réfléchir sur les points suivants :

D’abord sur les comportements :

La check-list nécessite la collaboration des équipes chirurgicale et anesthésique c’est-à-dire

chirurgien, anesthésiste, Iade, Ibo donc leur présence.

En quoi la check-list a-t-elle modifié le comportement de l’équipe opératoire (chirurgien,

anesthésiste, Ibo, Iade) ?

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Ensuite sur l’influence de comportements par rapport à d’autres :

Lors de mes stages, j’ai pu constater que la partie vérification concernant le chirurgien et

l’anesthésiste avant l’incision est rarement faite, du moins à ce moment là et ensemble.

En quoi le comportement du chirurgien et/ou de l’anesthésiste peut-il influencer le

comportement de l’équipe ?

Puis sur l’idée de responsabilité de chacun par rapport à cette liste :

La check-list doit être remplie par un coordonnateur infirmier.

En quoi remplir et signer la check-list rend-il plus impliqué ou plus responsable celui qui le

fait ?

Sur la notion d’obligation :

Le coordonnateur est un professionnel infirmier. Donc, l’Iade comme l’Ibo est à même de

remplir cette tâche.

En quoi une obligation engendre-t-elle un comportement différent, cela peut-il

responsabiliser davantage ?

En quoi imposer cette obligation peut-il influencer les comportements ?

Sur la notion d’utilité :

Les vérifications nécessaires à une prise en charge correcte du patient se faisaient déjà

avant la création de la check-list et, suivant les établissements, la collaboration Iade-Ibo

existait déjà.

En quoi la check-list, document supplémentaire, est-elle utile du point de vue du personnel

infirmier pour la sécurité du patient ?

Et sur l’implication de l’Ibo :

En quoi l’implication de l’Ibo dans l’utilisation de la check-list favorise-t-elle

l’amélioration de la prise en charge du patient ?

En tant que future Ibode, mon implication dans la pratique de la check-list, peut-elle

influer sur le personnel avec lequel je travaille et optimiser la prise en charge du patient au

bloc opératoire ?

Un constat de collaboration aléatoire entre les équipes chirurgicale et anesthésique en lien

avec un questionnement sur la portée de l’utilisation de la check-list m’ont conduit à

choisir celle-ci pour thème de mémoire.

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2. CADRE CONTEXTUEL

Ce cadre permet de retracer les origines de la check-list et de situer son importance pour

les établissements de santé ayant des blocs opératoires.

Il permet également de présenter la check-list actuelle et les professionnels concernés par

son utilisation.

2.1. ORIGINE DE LA CHECK-LIST

2.1.1. L’OMS

L’OMS (Institution spécialisée de l'ONU pour la santé) a recensé 234 millions

d’interventions chirurgicales par an dans le monde : 1 patient sur 10 est victime d’une

erreur médicale, 1 sur 3 en décède.

Et sur toutes les interventions faites dans les pays industrialisés, la moitié des

complications et mortalités postopératoires pourrait être évitée.

Elle a donc lancé un programme « safe surgery saves lives »1 pour augmenter la sécurité

du patient en chirurgie, et faire baisser le taux des complications et décès postopératoires,

en ciblant 10 objectifs :

1. Coopération de l’équipe médico-soignante pour éviter toute erreur de site opératoire,

2. Eviter des complications anesthésiques, tout en assurant une analgésie optimale,

3. Détection et prévention de toute détresse respiratoire,

4. Prise en compte de l’éventualité d’une hémorragie abondante,

5. Contrôle des possibles effets indésirables des traitements mis en œuvre et des allergies

connues chez le patient,

6. Eviter le plus possible les infections du site opératoire,

7. Mise en place de mesures pour éviter de laisser in situ des matériels,

8. Identification précise et vérifiée des prélèvements opératoires,

9. Développement d’une communication des informations essentielles pour assurer la

meilleure qualité de l’intervention,

10. Mise en œuvre d’un suivi régulier des structures chirurgicales, activités et résultats par

les établissements de santé et autorités.

Le principe des check-lists utilisées dans les milieux industriels et surtout aéronautiques a

servi de base à la création d’une check-list2 pour le bloc opératoire, elle-même basée sur

des recommandations de bonnes pratiques et reprenant toutes les vérifications à faire avant,

pendant et après une intervention chirurgicale.

1 « La chirurgie sûre sauve des vies » 2 ANNEXE 1 : SURGICAL SAFETY CHECKLIST OMS

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Afin de juger de son efficacité, celle-ci a été testée, suivant un protocole prédéfini, sur

4000 patients avant et 4000 patients après utilisation de la check-list, sur une période

inférieure à un an et dans huit pays de niveaux économiques différents : L’OMS et

l’équipe de médecins travaillant sur ce projet codirigé par le Dr Atul Gawande, chirurgien

et professeur à Harvard, ont d’abord examiné les meilleurs centres hospitaliers de huit

grandes villes, 4 dans les pays développés (Seattle aux Etats-Unis, Toronto au Canada,

Londres au Royaume-Uni et Auckland en Nouvelle-Zélande), et 4 dans le monde en

développement (Aman en Jordanie, Manille aux Philippines, New Delhi en Inde et une

zone rurale, Ifakara, en Tanzanie). Ils ont analysé comment étaient suivies six procédures

de base en chirurgie dans ces huit centres.

Les résultats obtenus ont montré une baisse de 1/3 du taux de complications et mortalités

postopératoires tous sites confondus3.

L’utilité d’un tel outil de travail pour la sécurité du patient a ainsi été démontrée.

2.1.2. L’ HAS

L’ordonnance du 24 avril 19964 suivie du décret du 7 avril 1997

5 donne naissance au

principe d’évaluation des établissements de santé afin d’améliorer la prise en charge des

patients et crée un établissement public de l'État, l’ANAES, dont le but est l’évaluation des

soins et des pratiques professionnelles. La qualité des soins devient alors une obligation.

La loi du 4 mars 20026 met en avant des droits aux patients, et celle du 13 août 2004

7, qui

remplace l’ANAES par l’HAS, renforce la démarche qualité des soins auprès des patients

et met en avant l’évaluation des pratiques professionnelles.

Dans sa politique d’amélioration des soins, l’HAS s’est intéressée au programme de

l’OMS et aux résultats obtenus. Elle a donc travaillé sur une adaptation de cette check-list

pour les établissements de santé en France.

Un groupe de professionnels de bloc opératoire (chirurgiens, anesthésistes, infirmier(e)s,

fédérations hospitalières) et d’associations de patients a travaillé sur le sujet et a abouti à

un consensus en faveur d’une check-list.

Définie en fonction des pratiques des blocs opératoires français, la check-list HAS8 a été

finalisée au bout de 2 ans.

Depuis le 1er

janvier 2010, elle doit être appliquée dans les établissements de santé

français ayant un bloc opératoire.

3 Haynes AB et al. A Surgical Safety Checklist to Reduce Morbidity and Mortality in a Global Population.

New England Journal of Medicine ; 360 :491-499, January 29, 2009. 4 ANNEXE 2 : Ordonnance n° 96-346 du 24 avril 1996 portant réforme de l’hospitalisation publique et

privée, JORF n°98 du 25 avril 1996, p 632. 5 Décret 97-311 du 7 avril 1997 relatif à l’organisation et au fonctionnement de l’ANAES, JORF n°82 du 8

avril 1997, p 5328. 6 Loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 relative aux droits des malades et à la qualité des systèmes de santé, JORF

n°54 du 5 mars 2002, p 4118 7 Loi n° 2004-810 du 13 août 2004 relative à l’assurance maladie, JORF n°190 du 17 août 2004, p 14598. 8 ANNEXE 3 : Check-list HAS

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2.1.3. LA CERTIFICATION

La certification (Article L.6113-3 du CSP) a pour objectif de s’assurer que les

établissements de santé développent et entretiennent une démarche d’amélioration de la

qualité et de la sécurité des soins aux patients.

Il faut évoquer la certification des établissements de santé car l’organisation du bloc

opératoire, qui inclut l’utilisation de la check-list, fait partie des nouveaux critères dits

« critères exigibles prioritaires9 » dans le manuel de certification 2010.

L’HAS précise : « Afin de renforcer l’effet levier sur la qualité et la sécurité des soins de la

certification, des pratiques exigibles prioritaires sont introduites dans le manuel de

certification… Elles sont des critères pour lesquels des attentes particulièrement signalées,

sont exprimées.

L’étude des experts-visiteurs10

sur le positionnement des établissements vis à vis de ces

exigences sera systématique et bénéficiera d’une approche standardisée. Il s’agit

d’exigences renforcées sur des sujets jugés essentiels pour la qualité et la sécurité des soins

et pour lesquels la non-atteinte d’un niveau de conformité important sur ces exigences

conduirait systématiquement à une décision de certification péjorative voire à une non-

certification».

On comprend que tout le personnel de bloc opératoire soit impliqué (et doit s’impliquer)

dans la démarche.

2.2. PRESENTATION DE LA CHECKT-LIST HAS

La check-list concerne les médecins, le personnel du bloc opératoire et le patient lors de

son passage au bloc. Elle ne peut pas être modifiée, seulement et si besoin, être complétée.

Elle est composée de 10 items répartis en 3 temps. Pour chacun, il faut cocher soit oui, soit

non, ou N/A (Non-adapté) :

- Cocher le oui signifie que la vérification croisée au sein de l’équipe est faite.

- Cocher le non signifie que la vérification n’a pas pu être faite.

- Cocher le N/A signifie que le critère ne concerne pas l’intervention.

1er temps avant induction anesthésique :

Il s’agit des points de vérifications à faire avec la participation du patient, avant que celui-

ci ne soit endormi (si possible), soit identité, côté à opérer, allergie, dossier et examens

nécessaires apportés, puis vérification du matériel nécessaire à l’intervention, et

connaissance des risques à l’intubation ou hémorragiques.

Temps fait en présence de l’équipe anesthésique et des Ibo, et si possible avec

l’équipe chirurgicale. 9 ANNEXE 4 : Liste des critères exigibles prioritaires 10 ANNEXE 5 : Modalité de mise en œuvre et constat des experts-visiteurs

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AVANT INDUCTION ANESTHESIQUE

Temps de pause avant anesthésie

1 Identité du patient :

- le patient a décliné son nom,

sinon, par défaut, autre moyen de vérification de son identité

2 L’intervention et site opératoire sont confirmés :

- idéalement par le patient et dans tous les cas, par le

dossier ou procédure spécifique

- la documentation clinique et para clinique nécessaire

est disponible en salle

3 Le mode d’installation est connu de l’équipe en salle, cohérent

avec le site/intervention et non dangereux pour le patient

4 Le matériel nécessaire pour l’intervention est vérifié

- pour la partie chirurgicale

- pour la partie anesthésique

5 Vérification croisée par l’équipe de points critiques et des

mesures adéquates à prendre

- allergie du patient

- risque d’inhalation, de difficulté d’intubation ou de

ventilation au masque

- risque de saignement important

Abréviations utilisées : C/L : Check-list - N/A : Non Applicable - N/R : Non Recommandé

2e temps avant l’incision chirurgicale :

Nouvelle vérification sur l’identité du patient, du côté, de l’installation, des risques

anesthésiques ou interventionnels spécifiques afin de prévoir matériel et équipement en

conséquence dans la salle, et si une antibioprophylaxie a été faite.

Temps fait en présence et avec la coopération des équipes chirurgicale et

anesthésique : Le chirurgien doit vérifier la nature et le site de l’intervention,

l’installation du patient, la présence des documents en salle, informer tous les

acteurs des passages risqués, l’anesthésiste informe des traitements en cours, les

Ibo confirment que le matériel est présent et fonctionnel et le coordonnateur vérifie

que l’antibiothérapie a bien été faite dans les 60 minutes avant l’intervention.

AVANT INTERVENTION CHIRURGICALE

Temps de pause avant incision

6

Vérification "ultime" croisée au sein de l’équipe

- identité patient correcte

- intervention prévue confirmée

- site opératoire correct

- installation correcte

- documents nécessaires disponibles

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7

_

Partage des informations essentielles dans l’équipe sur des

éléments à risque / points critiques de l’intervention

- sur le plan chirurgical

(temps opératoire difficile, points spécifiques de

l’intervention,…)

- sur le plan anesthésique (risques potentiels liés au terrain ou

à des traitements éventuellement maintenus)

8 Antibioprophylaxie effectuée

Abréviations utilisées : C/L : Check-list - N/A : Non Applicable - N/R : Non Recommandé

3e temps après l’intervention et avant la sortie de salle :

Contrôle du matériel et textiles afin d’éviter des oublis, vérification du bon étiquetage des

prélèvements et, s’il y a lieu, signalement de problème de matériel, traçabilité.

Temps de vérification par confirmation orale faite par les Ibo et Iade, le chirurgien

et l’anesthésiste. En cas d’écart avec la check-list, ce sont le chirurgien et

l’anesthésiste qui précisent leur choix de décision.

APRES INTERVENTION

Pause avant sortie de salle d’opération

9 Confirmation orale par le personnel auprès de

l’équipe :

- de l’intervention enregistrée,

- du compte final correct des compresses, aiguilles,

instruments, …

- de l’étiquetage des prélèvements, pièces

opératoires…

- du signalement de dysfonctionnements matériels

et des événements indésirables

Non

10 Les prescriptions pour les suites opératoires immédiates sont

faites de manière conjointe

En cas d’écart avec la check-list, préciser la décision choisie

L’HAS précise : « Les membres de l'équipe médico-soignante renseignent, en moins de 2

minutes, la check-list en vérifiant oralement 10 points considérés comme essentiels, en

présence de tous et avec la participation du patient (avant qu'il ne soit endormi).

Ces éléments sont tracés sur un support papier ou électronique par un coordonnateur

Check-list, le plus souvent un personnel infirmier, en coordination avec le chirurgien et

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l'anesthésiste responsables de l'intervention ou le cas échéant, avec le professionnel

qualifié en chirurgie ou anesthésie auquel a été délégué un temps opératoire. »

En-tête de la check-list :

CHECK-LIST SECURITE DU PATIENT AU BLOC OPERATOIRE

Version 2010 – 02

Salle : ……………………………………

Date d’intervention : …………………

Heure intervention (début) : …………

Chirurgien « intervenant » :

…………………….………………………………

……………Anesthésiste « intervenant » :

……………………………………………………

……………

Coordonnateur(s) check-list :

……………………………………………………

……………

On note que le coordonateur de la check-list peut ne pas être un infirmier(e) mais aussi

l’anesthésiste ou le chirurgien. Il semble logique que ce soit un infirmier de par sa

connaissance des lieux et matériels.

Il faut savoir que le coordonnateur est désigné par l’établissement de santé et que celui-ci

doit mettre en place sa propre procédure d’utilisation de la check-list ainsi que son

archivage (qui peut être dans le dossier du patient et/ou dans le bloc opératoire).

On note également en présence de tous et oralement.

Donc, chacun procède aux vérifications qui le concernent à haute voix, et c’est le

coordonnateur qui coche les items au fur et à mesure sur le document.

Si un critère n’a pas été renseigné, la question doit être posée par le coordonnateur car son

rôle est de vérifier les critères de la check-list et d'assurer leur vérification en temps réel et

de manière croisée au sein des équipes. Cela veut dire que la responsabilité du

coordonnateur est engagée si ce n’est pas fait selon la procédure HAS.

Les objectifs de cette check-list sécurité du patient au bloc opératoire sont de s’assurer que

les vérifications qui doivent être faites, le soient bien et que tout le personnel le sache et

puisse profiter des éléments fournis par chacun.

Et en avoir une trace permet d’identifier les patients qui auraient pu être exposés à un

risque (vérification mal renseignée concernant du matériel par exemple).

Les personnels doivent être convaincus de l’utilité de cette check-list : leur conscience

professionnelle n’est pas à mettre en doute. Il faut seulement s’ouvrir à de nouveaux

concepts comme la gestion des risques et des évènements indésirables, et les intégrer dans

notre pratique professionnelle.

Il faut garder à l’esprit que cette check-list sera réévaluée après 1 an, environ, d’utilisation

en France. Peut-être subira-t-elle quelques changements en 2011.

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2.3. PROFESSIONNELS CONCERNES

L’équipe opératoire englobe comme professionnels les médecins11

, anesthésistes et

chirurgiens, d’une part, et les infirmiers diplômés d’Etat12

dont les Iade et les Ibode,

d’autre part. Leur différence vient de leur spécialisation.

2.3.1 COMPETENCES…

L’exercice de leur profession est lié aux textes suivants :

- Décrets du 29 juillet 2004, textes sur la Sécurité en Anesthésie Réanimation du 5

décembre 199413

et recommandations de la SFAR pour les anesthésistes,

- Décret du 29 juillet 2004 et recommandations du Collège de leur spécialité

chirurgicale pour les chirurgiens,

- Décret du 29 juillet 2004 pour les Ide.

- Article R. 4311-12 du CSP (plus spécifiquement) et textes définissant la pratique

anesthésique, l'organisation de la médecine d'urgence et la prise en charge des patients en

réanimation14

ainsi qu’à ceux relatifs au contrôle des dispositifs médicaux pour les Iade

qui sont sous la seule responsabilité de l’anesthésiste avec l’exclusivité de fonction,

- Article R. 4311-11 du CSP (précisément) et référentiel de compétences15

pour les

Ibode. Elles sont également concernées par les décrets, circulaires, etc. relatifs à

l’obligation de traçabilité des matériels implantables, à la désinfection et stérilisation des

dispositifs médicaux.

Contrairement aux Iade, les Ibode n’ayant pas l’exclusivité de fonction, elles peuvent être

remplacées par d’autres personnels.

2.3.2. …ET RESPONSABILITES

La check-list se fait sous la responsabilité du chirurgien et de l’anesthésiste responsables

de l’intervention, ou le cas échéant du professionnel qualifié en chirurgie ou en anesthésie

auquel il a été délégué un temps opératoire.

Le coordonnateur est responsable de la bonne exécution de la check-list ; son rôle est de la

proposer et la remplir en temps réel. Il est tenu pour responsable s’il la remplit seul et/ou

rétroactivement sans que les contrôles aient vraiment eu lieu.

11 ANNEXE 6 : Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V… les médecins 12 ANNEXE 6.1 : Décret n° 2004-802 du 29 juillet 2004 relatif aux parties IV et V… les infirmier(e)s 13 ANNEXE 7 : Décret n° 94-1050 du 5 décembre 1994 relatif…de l’anesthésie 14 ANNEXE 8 : Recommandations du Conseil National de l’Ordre des médecins et de la SFAR 15 ANNEXE 9 : Référentiel de compétences des Ibode

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Nous sommes responsables de nos actes.

Article R. 4312-14 du CSP : « L'Ide est personnellement responsable des actes

professionnels qu'il est habilité à effectuer. Dans le cadre de son rôle propre, l’Ide… est

également responsable des actes qu’il assure avec la collaboration des AS…qu’il

encadre ».

Les Ibode et les Iade sont « doublement » responsables du fait de leur formation d’Ide

couplée à leur spécialisation.

Quant aux Ibo, sans être spécialisées, elles ne sont pas exclues de l’article R.4311-11 « Les

activités suivantes sont exercées en priorité par l’infirmier titulaire du diplôme d’Etat de

bloc opératoire… », car en priorité ne signifie pas exclusivité.

Article R. 4127-69 du CSP : « L'exercice de la médecine est personnel ; chaque médecin

est responsable de ses décisions et de ses actes ».

Le chirurgien a l’obligation de vérifier les actes accomplis sous sa direction.

Remplir la check-list est obligatoire, ne pas l’effectuer est donc une faute de la part du

médecin fondée sur le non-respect des règles de la pratique médicale, et pour

l’établissement, elle aboutit à une non-certification.

Ces connaissances partagées des risques peuvent laisser envisager, dans l’avenir, la

possibilité d’une responsabilité conjointe entre tous les acteurs et non plus des médecins

seuls16

.

16 Le journal de la prévention du risque opératoire, mars 2010, n° 19, pp3-6 sur internet (asspro-info.com)

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3. CADRE CONCEPTUEL

La check-list sécurité du patient au bloc opératoire intègre dans son titre deux

notions essentielles : « sécurité du patient » et « bloc opératoire ».

3.1. SECURITE DU PATIENT

Qui parle sécurité, parle risque car être en sécurité, c’est être à l’abri du risque.

Il en découle une gestion des risques participant à l’amélioration de la qualité des soins.

La loi du 21 juillet 200917

définit les obligations des établissements de santé en matière de

gestion des risques :

Article L. 6111-2 du CSP : « Les établissements de santé élaborent et mettent en œuvre

une politique d’amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins et une gestion

des risques visant à prévenir et traiter les évènements indésirables liés à leurs activités.

Ils organisent la lutte contre les évènements indésirables, les infections associés aux soins

et l’iatrogénie, … »

3.1.1. LE RISQUE18

D’après le dictionnaire Larousse, c’est la possibilité, la probabilité d'un fait, d'un

événement considéré comme un mal ou un dommage ; c’est aussi un danger, un

inconvénient plus ou moins probable auquel on est exposé.

Et pour l’HAS, c’est une situation non souhaitée ayant des conséquences négatives

résultant d’un ou plusieurs évènements dont l’occurrence est incertaine.

Il y a 3 sortes de risques :

- Le risque non réglementé ou l’évènement indésirable : pour l’HAS, il s’agit des

situations qui n’obtiennent pas les résultats escomptés dans une situation habituelle et qui

sont ou seraient potentiellement source de dommages (accidents ou incidents en fonction

de la gravité, et les évènements sentinelles, sans gravité).

- Le risque réglementé : la sécurité incendie, le réseau de l’eau, l’alimentation

collective, les réactifs de laboratoire, les déchets, en radiologie, les dispositifs médicaux, la

stérilisation, la transfusion sanguine, la chirurgie dont la transplantation, la sécurité

anesthésie.

- La vigilance réglementaire : toutes les vigilances (hémovigilance,

infectiovigilance, matériovigilance, …). La vigilance est la surveillance de la sécurité

17 Loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et relative aux patients, à la santé et aux

territoires, JORF n°0167 du 22 juillet 2009, page 12184. 18 BEDOUCH, Fabienne. La gestion des risques, une démarche indispensable, Les méthodes de gestion des

risques. Interbloc, septembre 2007, Tome XXVI, n°3, pp 168-177. Dr BENMOUSSA, Risques sanitaires et gestion des risques, cours, août 2010, école d’Ibode de Limoges.

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d’utilisation des différents biens et produits à usage thérapeutique, elle concerne la gestion

d’un risque précis par rapport à un produit.

3.1.2. LA GESTION DES RISQUES19

Elle consiste à identifier les risques, les évaluer afin d’organiser les priorités, les analyser

afin de comprendre les raisons de leur survenue et les anticiper en élaborant des mesures

(protocoles, procédures,…) aptes à les éviter ou du moins les réduire le plus possible.

Sans oublier un maillon important de la chaîne : le signalement de l’évènement indésirable,

sans lequel il ne serait pas possible de trouver la faille dans l’organisation qui a permis à

l’évènement de se produire, donc sans lequel il ne serait pas possible d’élaborer des

corrections préventives. Toute personne se doit de signaler (Code de la Santé Publique).

Pour resituer toutes ces notions de risques au bloc opératoire, cela revient à écrire que, lors

de son passage au bloc opératoire, le risque pour le patient, est la probabilité que survienne

un problème.

La chute du chariot de transfert, l’erreur de côté à opérer, un implant inadapté à

l’intervention sont des évènements indésirables : ce sont des « accidents de soin » qui

n’auraient pas dû avoir lieu par rapport à la prise en charge habituelle d’un patient pour les

mêmes soins.

3.1.3. LA QUALITE DES SOINS20

La qualité des soins pour l’OMS, est une démarche qui doit permettre de garantir à chaque

patient l'assortiment d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurent le meilleur

résultat en terme de santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur

coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène, et pour sa plus grande

satisfaction, en terme de procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du

système de soins.

D’après l’Institut de médecine des Etats-Unis, c’est la capacité des services de santé

destinés aux individus et aux populations d’augmenter la probabilité d’atteindre les

résultats de santé souhaités, en conformité avec les connaissances professionnelles du

moment.

La santé, qui « n’a pas de prix », a cependant un coût. Les patients devenus, en quelque

sorte, des clients ont des droits dont celui de recevoir des soins de qualité.

19 BEDOUCH, F. La gestion des risques. Interbloc, septembre 2007, Tome XXVI, n°3, pp 168-177.

MICHON, F. Un véritable levier de la performance. Soins, juin 2010, n° 746, p37.

ELLENBERG E. Les principaux concepts du management des risques. Soins, juin 2010, n° 746, pp 44-45. 20 IRDES. La qualité des soins en France : comment la mesurer pour l’améliorer ? Document de travail n° 18,

décembre 2008.

FOURCADE, A. La qualité des soins à l’hôpital. adsp, juin 2001, n° 35, pp 29-33.

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Cette qualité des soins va donc dépendre de critères permettant de s’aligner sur les

résultats de santé escomptés pour les patients :

- Hygiène : des locaux, du personnel, du soin proprement dit et du patient.

- Personnel : compétent, évaluant ses pratiques professionnelles, en formation

continuelle, en nombre suffisant.

- Le soin : aseptique et efficace, avec suivi des recommandations et des protocoles

mis en place et suivi de l’évolution.

- Risques : gérés.

- Patient : collaboration du patient obtenue par l’information médicale et

paramédicale, sa confiance dans l’établissement, les chirurgiens, les personnels et son

sentiment d’être accueilli, écouté et entendu, son suivi et sa satisfaction.

Ce sont ces mêmes critères de base que l’on va retrouver dans une unité de soins que dans

un bloc opératoire, mais, au bloc, il faut intégrer l’intervention, l’anesthésie, les matériels

spécifiques, et le lieu, lui-même spécifique.

3.2. LE BLOC OPERATOIRE

C’est « le » lieu de haute technicité et de haut risque d’un établissement de santé, dédié à

des actes invasifs et à l’accès règlementé. Il a sa « direction » (Le conseil de bloc) et son

règlement (La chartre du bloc). Il requiert des équipements et des compétences médicales

et paramédicales spécifiques.

Son bon fonctionnement intègre optimisation et rationalisation dans :

- l’organisation (planning opératoire et gestion des salles par chirurgien, par jour, par

salle, gestion du personnel, gestion du matériel stérile, approvisionnement en matériel),

- la gestion des risques (sécurité patient et personnel),

- le respect des mesures d’hygiène, d’asepsie (prévention des ISO).

Tout doit être protocolisé afin de maîtriser au mieux les risques. Ils doivent être connus et

reconnus du personnel afin que celui-ci soit en mesure de les prévenir et/ou les contrôler.

3.3. CHECK-LIST OUTIL DE PRISE EN CHARGE DU PATIENT La check-list demande la collaboration et l’implication de tous les membres de l’équipe

opératoire. Elle ne peut pas (ne doit pas) être remplie sans ces conditions qui vont lui

permettre de garder son rôle de sécurisation de la prise en charge du patient.

3.3.1. COLLABORATION

Définitions du dictionnaire Larousse :

- Collaboration : Du latin collaborare, travailler avec ; Action de participer à une

œuvre avec d’autres.

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- Equipe : Groupe de personnes travaillant à une même tâche ou unissant leurs

efforts dans le même dessein.

-Communication : Du latin communicare, partager ; Information que l’on donne ;

faire part, donner connaissance de quelque chose à quelqu’un.

- Information : Ensemble de connaissances, renseignements réunis sur un sujet

déterminé.

Donc, les équipes chirurgicale et anesthésique constituent les acteurs de la salle

d’intervention, où chacun a un rôle défini ; travaillant les uns avec les autres, dans un but

commun, un soin de qualité et en sécurité pour le patient, ils réunissent des

renseignements sur le patient et les partagent.

La check-list est le support des vérifications demandées.

3.3.2. IMPLICATION

D’après Maurice Thévenet21

, l’implication est souvent associée à la motivation et à la

satisfaction car elles sont liées. L’implication traduit l'attachement au travail,

l'identification de la personne à son emploi et à son rôle professionnel. Et c’est l’image de

soi dans son rôle professionnel qui entraîne l’implication ; on s’approprie la situation ou

l’objet comme s’il nous appartenait en partie. L’implication va se manifester par des

actions.

Par contre, la motivation va correspondre aux raisons qui poussent à agir, et la satisfaction,

à un état procuré par l’expérience de travail.

S’impliquer dans l’utilisation de la check-list, c’est s’approprier l’outil en le connaissant et

en le pratiquant tout en l’intégrant dans sa pratique professionnelle.

3.3.3. PRISE EN CHARGE DU PATIENT

«Prendre en charge signifie accompagner la personne au cours des différentes étapes de

son parcours de soins… selon le degré d’urgence, l’état de santé, l’autonomie de la

personne, le lieu de prise en charge22

».

Au bloc opératoire, la prise en charge du patient se fait par une équipe pluridisciplinaire ;

cela nécessite une organisation, de communiquer et collaborer, donc de transmettre des

informations et de tracer des actes, des matériels, des renseignements.

Et la qualité de la prise en charge sera, au final, la satisfaction du patient.

21 THEVENET M. Le plaisir de travailler. Collection de l’institut Manpower. Edition d’Organisation 2004,

pp 40-49. 22 AMAR B, GUEGUEN J-P. Collection Nouveaux cahiers de l’infirmière, Concepts et théorie, démarche de

soins. Edition 2007. Masson. p 42.

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4. HYPOTHESE

Après avoir présenté la check-list, fait le lien entre la sécurité du patient au bloc opératoire

et la gestion des risques, rappelé le sens accordé à « prise en charge » d’un patient, et enfin

associé ces recherches à mes questionnements de départ, il en découle tout simplement

l’hypothèse suivante :

L’utilisation de la check-list permet aux Ibo de s’impliquer dans la

sécurisation de la prise en charge des patients au bloc opératoire.

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5. METHODOLOGIE DE L’ENQUETE

5.1. CHOIX DE L’OUTIL

L’enquête par questionnaires23

est le moyen de toucher un grand nombre de personnes. Et

la check-list étant assez récente dans la pratique infirmière, cibler un large échantillon

d’Ibo a semblé important.

5.2. POPULATION CIBLEE

Les questionnaires s’adressaient seulement aux Ide et aux Ibode en excluant délibérément

les autres protagonistes de la check-list. J’ai voulu me placer comme Ibo et future Ibode

dans cette recherche.

5.3. OBJECTIFS DU QUESTIONNAIRE

Démontrer que l’utilisation de la check-list permet aux Ibo de s’impliquer dans la

sécurisation de la prise en charge des patients au bloc opératoire.

Cette implication est recherchée à travers :

- leurs connaissances et leurs recherches sur l’outil lui-même,

- leur collaboration avec l’équipe opératoire et le partage d’informations,

- les modifications éventuelles engendrées par la check-list dans leur prise en charge du

patient et sa sécurité.

Certaines questions se « recoupent » volontairement dans le but de mieux cernées les

réponses. Elles n’ont pas d’autres valeurs que de permettre un dépouillement « global » par

thèmes.

5.4. LIEUX D’ENQUETE

Sélectionner des structures privées et publiques, et des lieux différents, (1 CHU et 2

cliniques en Haute-Vienne, 1 CH et 1 clinique en Dordogne, 2 CH en Corrèze, 1 CH en

Gironde), m’assurait de ne pas avoir un même «courant de pensée » vis-à-vis de la check-

list. Les deux critères nécessaires étaient avoir des blocs opératoires (donc utilisation de la

check-list) et employer des Ide et des Ibode.

5.5. DEROULEMENT

Après avoir obtenu l’accord des directeurs des soins24

et des cadres de bloc25

pour la

diffusion des questionnaires dans leurs blocs opératoires, les courriers ont été envoyés pour

une durée de presque trois semaines avec, notée, la date de retour.

23 ANNEXE 10 : Questionnaire 24 ANNEXE 11 : Courrier au Directeur des soins 25 ANNEXE 12 : Courrier au cadre de bloc

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6. RESULTATS ET ANALYSES DE L’ENQUETE

Au total, 125 questionnaires ont été distribués dans ces 8 établissements et 89 sont revenus.

La participation des établissements se répartit comme suit :

- 86,84% pour les 3 cliniques (38 questionnaires distribués, 33 retournés),

- 59,67% pour les 4 CH (62 distribués, 37 récupérés),

- 76% pour le CHU (25 distribués et 19 récupérés).

La participation globale se monte à 71,2% ce qui montre un intérêt de la part des

personnels, concernés par ce sujet d’actualité.

6.1. PREMIERE ANALYSE

6.1.1. PROFIL IDENTITAIRE

Il permet de visualiser la répartition des Ibode et des Ide dans les blocs opératoires

interrogés (Figure 1) : 30% Ibode (27), 70% Ide (62).

Figure 1 : Nombre d’Ide et d’Ibode par groupe d’ancienneté (total : 89personnes)

Et la figure 2 permet de les situer dans les établissements en fonction de leur polyvalence

ou de leur spécialité.

Figure 2 : Répartition des Ide et Ibode (total : 89 personnes)

6.1.2 IMPLICATION DANS L’OUTIL CHECK-LIST

Les questions 1 à 7 correspondent à l’implication des Ibo dans l’utilisation

de la check-list basée sur leurs connaissances de l’outil (procédure d’utilisation, les items,

leurs recherches et moyens d’informations, et la responsabilité liée à la check-list).

9

21 21 19

1 26

18

<1an 1à5 ans 5à10 ans >10 ans

Ide Ibode

11

22

3

26

716

04

1 spé polyvalent 1 spé polyvalent

CHU/CH clinique

Ide Ibode

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Il ressort que la check-list est effectuée dans tous les établissements interrogés ; sa date de

mise en circulation est connue de tous les Ibo.

Les items sont bien connus dans l’ensemble (à 91%).

En ce qui concerne sa procédure d’utilisation, 30% avouent ne pas la connaître ou ne pas

savoir qu’il en existe une.

Pourtant les démarches personnelles pour obtenir des informations sur la check-list sont

quasiment inexistantes ; seules, 3 personnes, ont signalé avoir fait une recherche dans une

revue ou sur le site internet de l’HAS.

L’information donnée soit par des collègues, soit par un cadre ou lors de réunion, semble

avoir suffi pour l’ensemble des personnes interrogées.

Le coordonnateur de la check-list est soit l’Ibo soit l’Iade, parfois les deux ensemble. Dans

la moitié des cas, il est désigné.

La responsabilité de celui-ci est évidente pour 58% des personnes, mais il ne l’est pas pour

27% ; il y a 15% de non-réponses. Ces pourcentages mettent en évidence une conscience

de la responsabilité de celui qui remplit la feuille.

Il existe une connaissance de l’outil, mais l’implication est plutôt « passive », bien que

réelle, de la part des Ibo quant à son utilisation.

6.1.3. CHECK-LIST ET COLLABORATION

Les questions 8, 9 et 11 correspondent à l’implication des Ibo dans l’équipe

par l’utilisation de la check-list (relation entre l’implication des chirurgiens, anesthésistes

et Iade, et celle des Ibo, communication plus facile, partage d’informations, actions

communes) dans le but d’une meilleure prise en charge du patient.

L’utilisation de la check-list n’a pas modifié les comportements ou les relations dans les

équipes à 70% : « on posait déjà les mêmes questions avant », « on la remplit seule ».

DDans la pratique quotidienne les Ibo et les Iade vérifient les items mais les éléments sont

pas ou peu partagés. Il n’y a pas ou peu d’actions communes : installation du patient sur la

table d’opération et accompagnement de celui-ci, à la SSPI.

Pourtant l’implication des Iade regroupe 58,42% des réponses.

Heureusement, pour 30% de questionnés, soit il y a eu une amélioration dans le partage

d’informations et la prise en charge/accueil en commun avec l’Iade soit la collaboration

existait déjà avant.

Les chirurgiens ne s’impliquent pas ou très peu (14%), les anesthésistes peu (30%) : « il est

difficile de faire changer les habitudes surtout quand les chirurgiens ou les anesthésistes y

mettent de la mauvaise volonté ». Les soignants s’adaptent aux comportements.

Un peu plus de la moitié des Ibo pensent que si les chirurgiens et les anesthésistes

s’impliquaient davantage, cela influerait sur leur propre implication (Figure 3)

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Figure 3- « Pensez-vous que l’implication du chirurgien pourrait influencer votre propre implication ? Et celle de l’anesthésiste ? »

Un contraste apparaît entre les soignants ayant répondu oui (ils considèrent que

l’implication est une affaire d’équipe), et ceux ayant répondu non (ils estiment que c’est

personnel). A noter que les résultats se divisent en deux groupes presque équivalents.

La collaboration entre les équipes n’existe pas comme elle devrait l’être grâce à la check-

list ; ce manque, lié aux comportements individuels, ne facilite ni la motivation, ni

l’implication dans la check-list.

6.1.4. CHECK-LIST, PRISE EN CHARGE ET SECURITE DU PATIENT

Les questions 10, 12 et 13 correspondent à la sécurisation de la prise en

charge du patient avec l’utilisation de la check-list (communication avec les médecins,

l’Iade ; collaboration entre les équipes du bloc, partage d’informations sur le patient, sa

pathologie, son intervention et ses risques ; surveillance plus attentive de l’état du patient,

de son installation sur la table d’opération, de sa sécurité et anticipation de risques, contact

favorisé ; intérêt de la check-list).

Pour 68% des personnes, pratiquer la check-list n’a rien changé. Deux raisons sont citées :

« ce sont les mêmes vérifications que l’on faisait déjà », et « un manque de

collaboration ». Mais en ce qui concerne les autres, ils sont plus attentifs à l’état du

patient, son installation, l’organisation de la salle, et depuis, ils favorisent la relation avec

le patient.

Pour 79% de questionnés, il ressort que la check-list n’est pas un moyen d’améliorer la

communication avec le chirurgien et/ou l’anesthésiste, ni de mieux appréhender la

pathologie du patient, ni d’échanger des informations sur le déroulement de l’intervention.

La check-list est considérée comme :

- un document de traçabilité à 94% mais en relation avec une sécurité supplémentaire pour

le patient (à 78%) et pour le personnel (à 65%).

- un document utile pour 62%. Ce qui paraît cohérent avec les lignes précédentes.

- une perte de temps pour 44% et ne facilitant pas le travail à 62%.

« Réunir tous les acteurs de la check-list avant de la remplir en plus de l’installation de la

salle quand il faut faire vite, est irréalisable ».

52,80%

52%

46%

45%

Chirurgiens

Anesthésistes

NON OUI

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Les questions 14 et 15 correspondent à l’expression libre des Ibo.

Beaucoup de réponses sont inexploitables, car sans précisions.

Se retrouvent toutefois les mêmes grandes lignes : en majorité, nous avons « mauvaise

collaboration, check-list mal faite, mêmes questions posées, outil de traçabilité », et d’un

autre côté, « une meilleure relation avec le patient, une surveillance et une sécurité du

patient plus attentives ».

Une remarque, peu citée mais intéressante à signaler, est en rapport avec la formulation des

questions de la check-list : « leur sens n’est pas très clair ».

6.2. AUTRE ANALYSE

J’ai aussi choisi de vérifier, de façon plus « mathématique », si l’implication des Ibo dans

l’utilisation de la check-list est la même, en fonction de leur ancienneté, leur structure de

travail ou le fait d’être polyvalent ou non.

Les lieux d’exercice, CH/CHU et clinique, le fait d’être polyvalent ou non et l’ancienneté

sont devenus des variables indépendantes. Les variables dépendantes sont les 3

thèmes développés dans la 1ère

analyse :

- check-list implication dans l’outil (questions 1à 7) renommée ici « implication »,

- check-list équipe et collaboration (questions 8, 9, 11) renommée ici « équipe »,

- check-list prise en charge du patient (questions 10, 12, 13) renommée ici « patient ».

Une cotation a été attribuée par question aux différents thèmes et les résultats calculés mis

en pourcentage.

Figure 4 : Durées d’ancienneté par rapport aux différents thèmes (les <1an sont regroupés avec les 1à5ans)

60,95 62,31 60,42

38,04 40,15 41,02

29,5224,43 25,78

0

10

20

30

40

50

60

70

Sup. à 10 ans 5 à 10 ans 0 à 5 ans

Implication (%)

Patient (%)

Equipe (%)

La figure 4 permet de constater qu’être ancien ou nouveau au bloc opératoire, n’influe en

rien sur l’implication des Ibo dans l’utilisation de la check-list, dans leur collaboration

d’équipes ou dans leur prise en charge du patient.

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On constate, également, que les résultats obtenus rejoignent la 1ère

analyse : l’implication

dans l’outil est bonne, la collaboration dans l’équipe est insatisfaisante (donc non favorisée

par l’utilisation de la check-list), et l’implication dans la sécurisation de la prise du patient

n’obtient pas de résultats significatifs. (Figure 4)

Le fait de travailler à l’hôpital ou en clinique, que ce soit dans une spécialité ou en étant

polyvalent n’ont pas plus d’influence que l’ancienneté sur les thèmes « implication »,

« équipe » et « patients ». (Figures 5, 6 et 7)

Dans les figures 5, 6 et 7, le mot général mis entre parenthèse pour les 2 premières

colonnes, hôpital et clinique, veut simplement signifier que les thèmes implication, équipe

et patient ont été calculé dans un premier temps « dans l’ensemble, en général » sans tenir

compte d’une spécialité ou de la polyvalence. Il s’agit d’une globalité avant de détailler

dans un deuxième temps, dans les 4 colonnes suivantes.

Figure 5 : Lieux d’exercice/polyvalence et thème implication (en %)

FFiigguurree 66 :: Lieux d’exercice/polyvalence et thème équipe (en %)

Hôpital (général);

60,95

Clinique

(général); 58,89

Hôpital - 1 spé;

57,02

Clinique - 1 spé;

62,5

Hôpital -

polyvalent; 62,81

Clinique -

polyvalent; 58,63

54

56

58

60

62

64

Thème Implication

Hôpital (général)

31

Clinique (général)

21,67

Hôpital - 1 spé;

29,17

Clinique - 1 spé;

25

Hôpital -

polyvalent; 31,87

Clinique -

polyvalent; 21,43

0

5

10

15

20

25

30

35

Thème Equipe

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FFiigguurree 77 :: LLiieeuuxx d’exercice/polyvalence et thème patient (en %)

Les résultats obtenus dans cette recherche recoupent ceux de la première analyse.

Hôpital (général)

41,49

Clinique (général)

37,36

Hôpital - 1 spé

35,96

Clinique - 1 spé

58,33

Hôpital -

polyvalent 44,11

Clinique -

polyvalent 35,86

0

10

20

30

40

50

60

70

Thème Patient

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7. SYNTHESE

La sécurité du patient grâce aux contrôles check-list est intégrée par les soignants mais

l’analyse cible l’absence de l’implication nécessaire dans l’utilisation de l’outil.

Il apparaît que les personnels ne se le sont pas appropriés.

La collaboration quasiment inexistante avec les chirurgiens et les anesthésistes démobilise

les Ibo. Par contre, la participation des Iade reste importante même si elle ne fait pas

l’unanimité.

Le risque sous-jacent qui ressort de cette analyse, est la banalisation du remplissage de la

check-list. Elle perdrait alors son rôle de « sécurité du patient au bloc opératoire ».

A l’heure actuelle, la check-list est un outil de traçabilité des pratiques existantes, mais elle

ne permet pas aux Ibo de s’impliquer réellement dans la sécurisation de la prise en charge

du patient.

Cela m’amène à la conclusion suivante : l’implication des Ibo ne passe pas par l’utilisation

de la check-list alors que le principe de sécurité de la prise en charge du patient est

compris.

On pouvait penser que ce nouveau moyen de contrôle entrainerait derrière lui les

personnels de bloc opératoire, médecins inclus, puisque la culture de la sécurité du patient

au bloc est un sujet d’actualité, tout autant que la démarche qualité…

Mon hypothèse « L’utilisation de la check-list permet aux Ibo de s’impliquer dans la

sécurisation de la prise en charge des patients au bloc opératoire » se retrouve, donc,

invalidée.

Oui, les Ibo s’implique dans la sécurisation de la prise en charge des patients mais ni

« grâce », ni « par » l’utilisation de la check-list mais de par leur rôle professionnel et

leurs compétences.

Il est indispensable d’être convaincu de l’utilité d’un tel outil pour générer de la

motivation. La nécessité de s’approprier la check-list semble évidente afin de conserver

son objectif principal : la prise en charge du patient en sécurité, et ne pas en faire un papier

de plus. Il ne faut pas oublier un moteur indispensable : la collaboration.

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8. PROPOSITIONS DE PROJETS

A partir du travail d’analyse précédent, des propositions d’actions peuvent se dessiner.

Intégrer la check-list dans les outils de traçabilité déjà existants dans les blocs

opératoires :

Que ce soit informatisé ou sur papier, l’heure d’arrivée et de sortie du patient,

l’intervention, les intervenants, le matériel, etc. doivent être tracés.

Y intégrer la check-list permettrait de ne plus avoir de document supplémentaire mais un

seul, suivant toutes les étapes.

Accueil conjoint du patient par l’Ibo et l’Iade systématiquement afin de partager les

informations :

Suivant les structures, cela pourrait être fait dans le sas anesthésie ou dans le sas d’accueil

du patient, ou envisager un changement de circuit d’arrivée du patient.

Pour ces propositions, il faut savoir si c’est réalisable en fonction du support (papier ou

informatisé) ou si c’est adaptable aux lieux.

Elaborer des projets d’équipe au complet :

- intégration de la check-list dans l’existant,

- création d’un nouvel outil check-list correspondant au bloc concerné (mais garder les

items tels quels de la check-list est obligatoire),

- organisation permettant une meilleure collaboration, donc un réel partage des

informations.

- partage de la check-list en zone où chacun se reconnaitrait (ex : coordonnateur Iade pour

la 1ère

partie, chirurgien et anesthésiste pour la 2e, et l’Ibo pour la 3

e).

- connaissance du rôle de chacun afin de mieux définir le sien et obtenir une meilleure

collaboration.

Avoir un projet commun peut être le point de départ d’un rapprochement des équipes et

une stimulation pour sa réalisation.

Attirer l’attention des Ibo sur la démarche qualité et sécurité des patients.

Découvrir la gestion des risques peut développer l’intérêt des soignants et leur implication

dans la sécurisation de la prise en charge des patients à travers l’utilisation de support tel

que la check-list.

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CONNCCLLUUSSIIOONN

La check-list a fait ses preuves en tant que moyen de sécurisation de la prise en charge du

patient et depuis mai 2010, l’HAS a mis en place « La check-list sécurité du patient en

endoscopie digestive26

».

Mais avoir fait ses preuves ne signifie pas que l’outil soit accepté par les utilisateurs, et ce,

malgré son caractère obligatoire. 2010 est l’année « test ». Attendons les améliorations

apportées à la check-list 2011…et de voir évoluer les comportements.

La formation, élément incontournable de la qualité, est une obligation pour tous les

professionnels de santé. Faire évoluer nos pratiques professionnelles, s’adapter à de

nouvelles connaissances et à de nouveaux concepts est aussi de notre rôle de soignant.

Savoir et/ou pouvoir s’approprier des outils tels que la check-list en fait partie.

Ce travail d’intérêt professionnel clôture 18 mois de formation. Les recherches qu’il a

nécessitées, et la formation en elle-même m’ont permis de réaliser la portée des mots

« démarche qualité et sécurité du patient » dans un établissement de santé.

Choisir de suivre la formation d’Ibode, c’est choisir de participer à cette démarche dans

son propre établissement.

C’est un investissement personnel et professionnel.

Pour conclure, je vais citer Mr Rose27

:

« Il n’est guère raisonnable d’attendre des individus qu’ils se comportent différemment de

leurs pairs ; mieux vaut rechercher une évolution générale des normes comportementales et

des conditions qui en facilitent l’adoption. »

…Et les Ibo pourront alors s’impliquer dans la sécurisation de la prise en charge du patient

au bloc opératoire en utilisant la nouvelle check-list …

26 ANNEXE 13 : Check-list sécurité du patient en endoscopie digestive 27 Geoffrey Rose, épidémiologiste, 1926-1993 - La stratégie de médecine préventive

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l’infirmière, Masson, 2e tirage.

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ANNEXES

ANNEXE 1 SURGICAL SAFETY CHECKLIST OMS/CHECK-LIST OMS

ANNEXE 2 ORDONNANCE N° 96-46 DU 24 AVRIL 1996 PORTANT

REFORME DE L’HOSPITALISATION PUBLIQUE ET PRIVEE

(EXTRAIT)

ANNEXE 3 CHECK-LIST HAS

ANNEXE 4 LISTE DES CRITERES EXIGIBLES PRIORITAIRES

ANNEXE 5 MODALITE DE MISE EN ŒUVRE ET CONSTAT DES

EXPERTS-VISITEURS

ANNEXE 6 DECRET N° 2004-802 DU 29 JUILLET 2004 RELATIF AUX

PARTIES IV ET V (EXTRAIT)

COMPETENCES ET RESPONSABILITES : LES MEDECINS

ANNEXE 6.1 COMPETENCES ET RESPONSABILITES : LES

INFIRMIER(E)S , LES IBODE, LES IADE

ANNEXE 7 DÉCRET N° 94-1050 DU 5 DÉCEMBRE 1994 RELATIF AUX

CONDITIONS TECHNIQUES DE FONCTIONNEMENT DES

ETABLISSEMENTS DE SANTE EN CE QUI CONCERNE LA

PRATIQUE DE L'ANESTHESIE…(EXTRAIT)

ANNEXE 8 RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES IADE

ANNEXE 9 REFERENTIEL DES 8 COMPETENCES IBODE

ANNEXE 10 QUESTIONNAIRE

ANNEXE 11 COURRIER AU DIRECTEUR DES SOINS

ANNEXE 12 COURRIER AU CADRE DE BLOC

ANNEXE 13 CHECK-LIST SECURITE DU PATIENT EN ENDOSCOPIE

DIGESTIVE

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SURGICAL SAFETY CHECKLIST OMS/CHECK-LIST OMS

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ORDONNANCE N° 96-46 DU 24 AVRIL 1996 PORTANT REFORME DE

L’HOSPITALISATION PUBLIQUE ET PRIVEE (EXTRAIT)

Art. L. 710-5. - Afin d'assurer l'amélioration continue de la qualité et de la sécurité des soins, tous

les établissements de santé publics et privés doivent faire l'objet d'une procédure externe d'évaluation

dénommée accréditation. Cette procédure, conduite par l’ANAES, vise à porter une appréciation

indépendante sur la qualité d'un établissement […], à l'aide d'indicateurs, de critères et de référentiels

portant sur les procédures, les bonnes pratiques cliniques et les résultats des différents services et

activités de l'établissement. La procédure d'accréditation est engagée à l'initiative de l'établissement de

santé, […].

Art. L 791-1. -Il est créé un établissement public de l'État à caractère administratif dénommé ANAES,

doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière et placé sous la tutelle du ministre chargé

de la santé. […]. L’ANAES a pour mission :

1) De favoriser, tant au sein des établissements de santé publics et privés que dans le cadre de

l'exercice libéral, le développement de l'évaluation des soins et des pratiques professionnelles

2) De mettre en œuvre la procédure d'accréditation des établissements de santé […]

Art. L. 791-2. - Au titre de sa mission d'évaluation des soins et des pratiques professionnelles dans les

secteurs hospitalier et des soins de ville, l'agence nationale est chargée :

1) D'élaborer avec des professionnels, selon des méthodes scientifiquement reconnues, de valider et

de diffuser les méthodes nécessaires à l'évaluation des soins et des pratiques professionnelles ;

2) D'élaborer et de valider des recommandations de bonnes pratiques cliniques et des références

médicales et professionnelles en matière de prévention, de diagnostic et de thérapeutique ;

3) De donner un avis sur la liste des actes, prestations et fournitures qui sont pris en charge ou

donnent lieu à remboursement par les organismes d'assurance maladie, à l'exception des médicaments ;

4) De réaliser ou de valider des études d'évaluation des technologies relatives à son domaine de

compétence ;

5) De proposer toute mesure contribuant au développement de l'évaluation, notamment en ce qui

concerne la formation des professionnels de santé ;

6) De diffuser ses travaux et de favoriser leur utilisation.

Art L 791-3. – […], l'agence nationale est chargée, […] :

l) D'élaborer avec des professionnels et des organismes concernés, selon des méthodes

scientifiquement reconnues, ou de valider des référentiels de qualité des soins et des pratiques

professionnelles fondés sur des critères multiples ;

2) De diffuser ces référentiels et de favoriser leur utilisation par tous moyens appropriés ;

3) De mettre en œuvre la procédure d'accréditation des établissements et d'accréditer ces

établissements sur le rapport des experts visés à l'article L 791-4 ;

4) De veiller, par tout moyen approprié, à la validation des méthodes et à la cohérence des initiatives

relatives à l'amélioration de la qualité dans le domaine de la prise en charge des patients.

Art L 791-4. – […], l'agence nationale s'assure de la collaboration des professionnels par la

constitution et l'animation d'un réseau national et local d'experts.

Art. L 791-8. - Un collège de l'accréditation,[…], valide le rapport d'accréditation et accrédite les

établissements de santé.

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LISTE DES CRITERES EXIGIBLES PRIORITAIRES CERTIFICATION 2010

1 - Politique et organisation de l’Évaluation des Pratiques Professionnelles,

2 - Fonction « gestion des risques »,

3 - Gestion des évènements indésirables,

4 - Maîtrise du risque infectieux,

5 - Système de gestion des plaintes et réclamations,

6 - Prise en charge de la douleur,

7 - Prise en charge et droits des patients en fin de vie,

8 - Gestion du dossier du patient,

9 - Accès du patient à son dossier,

10 - Identification du patient à toutes les étapes de sa prise en charge,

11 - Démarche qualité de la prise en charge médicamenteuse du patient,

12 - Prise en charge des urgences et des soins non programmés,

13 - Organisation du bloc opératoire.

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MODALITE DE MISE EN ŒUVRE ET CONSTAT DES EXPERTS-VISITEURS -- CERTIFICATION 2010

Au bloc opératoire, le développement d’une culture partagée de la sécurité s’articule autour de la

mise en œuvre de la check-list, des revues morbidité mortalité au bloc opératoire (RMM) et de la

gestion des évènements indésirables ainsi bien sûr que des activités menées dans le cadre du

Conseil de bloc.

L'implantation de la check-list requiert l’adhésion de tous : implication des représentants

institutionnels et des responsables des départements et services de chirurgie, d'anesthésie,

engagement pérenne des professionnels de bloc opératoire et en particulier impulsion donnée

par le chirurgien et l'anesthésiste responsables de l'intervention.

Ce document vise à garantir la sécurité du patient par des vérifications : identité, site,

positionnement du patient, contrôle du bon fonctionnement du matériel (traçabilité du matériel

stérilisé), information et communication inter-équipe, antibioprophylaxie, comptage des

instruments, signalement d’éventuel dysfonctionnement, etc.

L'expert-visiteur en visite s’interrogera sur sa mise en œuvre au quotidien (intégrée au déroulement

du programme opératoire). Il ne doit pas s'agir d'un remplissage passif, voire a posteriori des liens

mais d'un renseignement proactif au fur et à mesure de la réalisation partagée et croisée au sein de

l'équipe. L’expert-visiteur s’assurera que le time out (temps de pause avant incision) est pratiqué

pour toutes les interventions et qu’il constitue un moment d’échange oral des informations. L’idéal

serait que l’établissement présente aux experts-visiteurs :

l’état de déploiement de la check-list dans l’établissement au moyen d’une cartographie

fonctionnelle couvrant tout ou partie des activités au bloc opératoire et autres secteurs

interventionnels ;

la stratégie d’implantation utilisée : réunions, informations des équipes, affichage ou autre ;

les supports retenus (papier ou informatique), le mode d’archivage ;

la réalité de l’utilisation au quotidien avec rencontres de professionnels des 3 métiers

du bloc : chirurgiens, anesthésistes-IADE, IBODE ; il sera intéressant de connaître

leur décision concernant celui retenu comme coordinateur Check-list ainsi que de

connaître la fréquence des No-Go (c’est à dire le nombre de Non (Items non vérifiés

de manière croisée) et leur gestion quant aux décisions d’arrêt de la procédure

chirurgicale ;

une évaluation succincte de son utilisation par les équipes (indicateurs de pratiques –

% de renseignements de la liste, de résultats intermédiaires type antibioprophylaxie,

ou de résultats finaux – ex taux d’ISO).

Pour la V2010 (critère 26a : « pour chaque intervention chirurgicale, la procédure de vérification de

l’acte est mise en œuvre par un membre identifié de l’équipe opératoire »), le fait de constater

une utilisation systématique de la check-list dans tous les blocs opératoires le conduira à répondre

« oui », une mise en place dans la majorité des blocs opératoires ou dans la majorité des cas une

réponse « en grande partie », une mise en place très peu fréquente ou dans un nombre de blocs

opératoires très minoritaire « partiellement ». Enfin, une non-intégration de l’outil aux pratiques

organisationnelles des blocs opératoires retiendra la réponse « non ».

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DECRET N° 2004-802 DU 29 JUILLET 2004 RELATIF AUX PARTIES IV ET V DU

CODE DE LA SANTE PUBLIQUE (EXTRAIT) COMPETENCES ET

RESPONSABILITES : LES MEDECINS

Art. R. 4127-1. Les dispositions du présent code s’imposent aux médecins inscrits au Tableau de l’Ordre, à tout médecin exécutant un acte professionnel dans les conditions prévues à l’art. L. 356-1

du code de la santé publique ou par une convention internationale, ainsi qu’aux étudiants en médecine effectuant un remplacement ou assistant un médecin dans le cas prévu à l’article 87 du

présent code. Conformément à l’art. L.409 du code de la santé publique, l’Ordre des médecins est

chargé de veiller au respect de ces dispositions. Les infractions à ces dispositions relèvent de la juridiction disciplinaire de l’Ordre.

Conformément à l’art. L.4111-1, nul ne peut exercer la médecine en France s’il n’est :

- titulaire d’un diplôme, certificat ou autre titre mentionné à l’art. L.4131-1 ;

- de nationalité française, de citoyenneté andorrane ou ressortissant d’un Etat membre de la communauté européenne ou partie à l’accord sur l’Espace économique européen, d’un pays lié par

une convention d’établissement avec la France, du Maroc ou de la Tunisie ;

- inscrit au tableau de l’Ordre des médecins, cette dernière condition étant notamment subordonnée à la réalisation des deux premières.

Ces conditions sont cumulatives. L’inscription au tableau de l’Ordre est obligatoire pour tout

médecin exerçant sur le territoire français sous peine de poursuites pour exercice illégal de la médecine.

Art. R. 4127-11. il doit entretenir et perfectionner ses connaissances ;…participer à des actions de

formation continue… à l'évaluation des pratiques professionnelles.

Art. R. 4127-32. Dès lors qu'il a accepté…s'engage à assurer personnellement au patient des soins consciencieux, dévoués et fondés sur les données acquises de la science...

Art. R. 4127-33… doit toujours élaborer son diagnostic avec le plus grand soin…, en s'aidant dans

toute la mesure du possible des méthodes scientifiques les mieux adaptées… Art. R. 4127-34… doit formuler ses prescriptions avec toute la clarté indispensable, veiller à leur

compréhension par le patient et son entourage et s'efforcer d'en obtenir la bonne exécution.

Art. R. 4127-35… doit à la personne qu'il examine, qu'il soigne ou qu'il conseille une information loyale, claire et appropriée sur son état, les investigations et les soins qu'il lui propose…tient

compte de la personnalité du patient dans ses explications et veille à leur compréhension ….

Art. R. 4127-36. Le consentement de la personne examinée ou soignée doit être recherché …

Art. R. 4127-40. Le médecin doit s'interdire, dans les investigations et interventions qu'il pratique comme dans les thérapeutiques qu'il prescrit, de faire courir au patient un risque injustifié.

Art. R. 4127-41. Aucune intervention mutilante ne peut être pratiquée sans motif médical très

sérieux et, sauf urgence ou impossibilité, sans information de l'intéressé et sans son consentement. Art. R. 4127-47…, la continuité des soins aux malades doit être assurée…

Art. R. 4127-48. il ne peut pas abandonner ses malades en cas de danger public, sauf sur ordre

formel donné par une autorité qualifiée, conformément à la loi.

Art. R. 4127-64. Lorsque plusieurs médecins collaborent…, doivent se tenir mutuellement informés ; chacun assume ses responsabilités personnelles et veille à l'information du malade…

Art. R. 4127-69. L'exercice de la médecine est personnel ; chaque médecin est responsable de

ses décisions et de ses actes. Art. R. 4127-70. il est, en principe habilité à pratiquer tous les actes de diagnostic, de prévention et

de traitement. Mais il ne doit pas,… poursuivre des soins, ni formuler des prescriptions dans des

domaines qui dépassent ses connaissances, son expérience et les moyens dont il dispose. Art. R. 4127-71. Le médecin doit disposer, …, d'une installation convenable, de locaux adéquats

pour permettre le respect du secret professionnel et de moyens techniques suffisants ... Il doit

veiller à la stérilisation et à la décontamination des dispositifs médicaux, qu'il utilise, et à

l'élimination des déchets médicaux selon les procédures réglementaires .Il ne doit pas exercer sa profession dans des conditions qui puissent compromettre la qualité des soins et des actes médicaux

ou la sécurité des personnes examinées. Il doit veiller à la compétence des personnes qui lui

apportent leur concours

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DECRET N° 2004-802 DU 29 JUILLET 2004 RELATIF AUX PARTIES IV ET V DU CODE DE LA SANTE PUBLIQUE (EXTRAIT) COMPETENCES ET RESPONSABILITES : LES INFIRMIER(E)S Art. R. 4311-1, art. R. 4311-2, art. R. 4311-4, art. R. 4311-5, art. R. 4311-7 :

L'exercice de la profession d'infirmier comporte l'analyse, l'organisation, la réalisation de soins

infirmiers et leur évaluation, la contribution au recueil de données cliniques et épidémiologiques et la participation à des actions de prévention, de dépistage, de formation et d'éducation à la santé.

Art. R. 4311-11. L'infirmier titulaire du diplôme d'Etat de bloc opératoire ou en cours de formation préparant à ce diplôme, exerce en priorité les activités suivantes :

Gestion des risques liés à l'activité et à l'environnement opératoire,

Elaboration et mise en œuvre d'une démarche de soins individualisée en bloc opératoire et

secteurs associés,

Organisation et coordination des soins infirmiers en salle d'intervention,

Traçabilité des activités au bloc opératoire et en secteurs associés,

Participation à l'élaboration, à l'application et au contrôle des procédures de désinfection et

de stérilisation des dispositifs médicaux réutilisables visant à la prévention des infections

nosocomiales au bloc opératoire et en secteurs associés,

En per opératoire, l'infirmier diplômé d'Etat de bloc opératoire ou l'infirmier en cours de

formation préparant à ce diplôme exerce les activités de circulant, d'instrumentiste et d'aide

opératoire en présence de l'opérateur,

Il est habilité à exercer dans tous les secteurs où sont pratiqués des actes invasifs à visée

diagnostique, thérapeutique, ou diagnostique et thérapeutique dans les secteurs de stérilisation du matériel médico-chirurgical et dans les services d'hygiène hospitalière.

Art. R. 4311-12. L'infirmier anesthésiste diplômé d'Etat, est seul habilité, à condition qu'un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout moment, et après qu'un médecin

anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le protocole, à appliquer les techniques

suivantes :

Anesthésie générale,

Anesthésie loco-régionale et réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par

un médecin anesthésiste-réanimateur,

Réanimation per opératoire.

Il accomplit les soins et peut, à l'initiative exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur,

réaliser les gestes techniques qui concourent à l'application du protocole,

En salle de surveillance post interventionnelle, il assure les actes relevant des techniques

d'anesthésie citées aux 1°, 2° et 3° et est habilité à la prise en charge de la douleur

postopératoire relevant des mêmes techniques,

Les transports sanitaires mentionnés à l'article R. 4311-10 sont réalisés en priorité par

l'infirmier anesthésiste diplômé d'Etat.

L'infirmier en cours de formation préparant à ce diplôme, peut participer à ces activités en

présence d'un infirmier anesthésiste diplômé d'Etat.

Art. R. 4312-2. … dans le respect de la vie et de la personne humaine… la dignité et l'intimité du

patient et de la famille.

Art. R. 4312-3. L'infirmier n'accomplit que les actes professionnels relevant de sa compétence ...

Art. R. 4312-4. Le secret professionnel s'impose … dans les conditions établies par la loi… couvre

non seulement ce qui lui a été confié, mais aussi ce qu'il a vu, lu, entendu, constaté ou compris. L'infirmier instruit ses collaborateurs de leurs obligations en matière de secret professionnel et

veille à ce qu'ils s'y conforment.

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Art. R. 4312-5. L'infirmier doit, sur le lieu de son exercice, veiller à préserver autant qu'il lui est

possible la confidentialité des soins dispensés.

Art. R. 4312-6 L'infirmier est tenu de porter assistance aux malades ou blessés en péril.

Art. Art. R. 4312-10. Pour garantir la qualité des soins qu'il dispense et la sécurité du patient, il a le

devoir d'actualiser et de perfectionner ses connaissances professionnelles… de ne pas utiliser des techniques nouvelles de soins infirmiers qui feraient courir au patient un risque injustifié.

Art. R. 4312-11. L'infirmier respecte et fait respecter les règles d'hygiène dans l'administration des soins, dans l'utilisation des matériels et dans la tenue des locaux, s'assure de la bonne élimination

des déchets solides et liquides qui résultent de ses actes professionnels.

Art. R. 4312-12. Les infirmiers doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité. Il leur est interdit de calomnier un autre professionnel de la santé, de médire de lui ou de se faire écho

de propos susceptibles de lui nuire dans l'exercice de sa profession. Un infirmier en conflit avec un

confrère doit rechercher la conciliation.

Art. R. 4312-14. - L'infirmier est personnellement responsable des actes professionnels qu'il est

habilité à effectuer. Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier est également responsable des actes qu'il assure avec la

collaboration des aides-soignants et des auxiliaires de puériculture qu'il encadre.

Art. R. 4312-16. L'infirmier a le devoir d'établir correctement les documents qui sont nécessaires aux patients avec interdiction d'en faire ou d'en favoriser une utilisation frauduleuse, ainsi que

d'établir des documents de complaisance.

Art. R. 4312-29. L'infirmier applique et respecte la prescription médicale écrite, datée et signée par

le médecin prescripteur, ainsi que les protocoles thérapeutiques et de soins d'urgence que celui-ci a

déterminés. Il vérifie et respecte la date de péremption et le mode d'emploi des produits ou

matériels qu'il utilise. Il doit demander au médecin prescripteur un complément d'information chaque fois qu'il le juge

utile, notamment s'il estime être insuffisamment éclairé, communique au médecin prescripteur

toute information en sa possession susceptible de concourir à l'établissement du diagnostic ou de permettre une meilleure adaptation du traitement en fonction de l'état de santé du patient et de son

évolution.

Chaque fois qu'il l'estime indispensable, l'infirmier demande au médecin prescripteur d'établir un protocole thérapeutique et de soins d'urgence écrit, daté et signé.

En cas de mise en œuvre d'un protocole écrit de soins d'urgence ou d'actes conservatoires

accomplis jusqu'à l'intervention d'un médecin, l'infirmier remet à ce dernier un compte rendu écrit,

daté et signé.

Art. R. 4312-30. Dès qu'il a accepté d'effectuer des soins, l'infirmier est tenu d'en assurer la

continuité, sous réserve des dispositions de l'article R. 4312-41.

Art. R. 4312-31. L'infirmier chargé d'un rôle de coordination et d'encadrement veille à la bonne

exécution des actes accomplis par les infirmiers ou infirmières, aides-soignants, auxiliaires de puériculture et par les étudiants infirmiers placés sous sa responsabilité.

Art. R. 4312-32. L'infirmier informe le patient ou son représentant légal, à leur demande, et de

façon adaptée, intelligible et loyale, des moyens ou des techniques mis en œuvre. Il en est de même des soins à propos desquels il donne tous les conseils utiles à leur bon déroulement.

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DÉCRET N° 94-1050 DU 5 DÉCEMBRE 1994 RELATIF AUX CONDITIONS TECHNIQUES DE FONCTIONNEMENT DES ETABLISSEMENTS DE SANTE EN CE QUI CONCERNE LA PRATIQUE DE L'ANESTHESIE…(EXTRAIT)

Art. D. 712-40 - Pour tout patient dont l'état nécessite une anesthésie générale ou loco-régionale,

les établissements de santé…doivent assurer les garanties suivantes:

- Une consultation pré-anesthésique, lorsqu'il s'agit d'une intervention programmée;

- Les moyens nécessaires à la réalisation de cette anesthésie; - Une surveillance continue après l'intervention;

- Une organisation permettant de faire face à tout moment à une complication liée à

l'intervention ou à l'anesthésie effectuées. Art. D. 712-41 - La consultation pré-anesthésique…a lieu plusieurs jours avant l'intervention….

effectuée…dans le cadre des consultations externes pour le public, et pour le privé soit au cabinet

du médecin anesthésiste-réanimateur, soit dans les locaux de l'établissement… est faite par un médecin anesthésiste-réanimateur. Ses résultats sont consignés dans un document écrit, incluant les

résultats des examens complémentaires et des éventuelles consultations spécialisées… inséré dans

le dossier médical du patient. La consultation pré-anesthésique ne se substitue pas à la visite pré-

anesthésique qui doit être effectuée par un médecin anesthésiste-réanimateur dans les heures précédant le moment prévu pour l'intervention.

Art. D. 712-42 - Le tableau de la programmation des interventions est établi conjointement par les

médecins réalisant ces interventions, les médecins anesthésistes-réanimateurs concernés et le responsable de l'organisation du secteur opératoire, en tenant compte notamment des impératifs

d'hygiène, de sécurité et d'organisation du fonctionnement du secteur opératoire ainsi que des

possibilités d'accueil en surveillance post-interventionnelle. Art. D. 712-43 - L'anesthésie est réalisée sur la base d'un protocole établi et mis en œuvre sous la

responsabilité d'un médecin anesthésiste-réanimateur, en tenant compte des résultats de la

consultation et de la visite pré-anesthésiques… Les moyens prévus… doivent permettre de faire

bénéficier le patient d'une surveillance clinique continue, d'un matériel d'anesthésie et de suppléance adapté au protocole anesthésique retenu.

Art. D. 712-44 - Les moyens… doivent permettre d'assurer, par patient, les fonctions suivantes: -

Le contrôle continu du rythme cardiaque et du tracé électrocardioscopique; - La surveillance de la pression artérielle… les fonctions ou actes suivants : a) L'arrivée de fluides médicaux et l'aspiration

par le vide; b) L'administration de gaz et de vapeurs anesthésiques; c) L'anesthésie et son

entretien; d) L'intubation trachéale; e) La ventilation artificielle; f) Le contrôle continu: - du débit

de l'oxygène administré et de la teneur en oxygène du mélange gazeux inhalé; - de la saturation du sang en oxygène; - des pressions et des débits ventilatoires ainsi que de la concentration en gaz

carbonique expiré, lorsque le patient est intubé.

Art. D. 712-45 - La surveillance continue post-interventionnelle…a pour objet de contrôler les effets résiduels des médicaments anesthésiques et leur élimination et de faire face, en tenant

compte de l'état de santé du patient, aux complications éventuelles liées à l'intervention ou à

l'anesthésie… commence en salle, dès la fin de l'intervention et de l'anesthésie… ne s'interrompt pas pendant le transfert du patient… se poursuit jusqu'au retour et au maintien de l'autonomie

respiratoire du patient, de son équilibre circulatoire et de sa récupération neurologique.

Art. D. 712-49 - Les patients…sont pris en charge par un ou plusieurs agents paramédicaux…,

affectés …à ladite salle…est placé sous la responsabilité médicale d'un médecin anesthésiste-réanimateur qui doit pouvoir intervenir sans délai. Ce médecin: a) Décide du transfert du patient

dans le secteur d'hospitalisation et des modalités dudit transfert; b) Autorise, en accord avec le

médecin ayant pratiqué l'intervention, la sortie du patient dans le cas d'une intervention effectuée en ambulatoire …

Art. D. 712-50 - Le protocole d'anesthésie ainsi que l'intégralité des informations recueillies lors de

l'intervention et lors de la surveillance continue post-interventionnelle sont transcrits dans un document classé au dossier médical du patient…de même des consignes données au personnel qui

accueille le patient dans le secteur d'hospitalisation. Elles font également l'objet d'une transmission

écrite.

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RECOMMANDATIONS CONCERNANT LES IADE

Recommandations concernant les relations entre anesthésistes-réanimateurs et

chirurgiens, autres spécialistes ou professionnels de santé. Conseil national de l’Ordre

des médecins. Décembre 2001.

6. Les infirmier(e)s anesthésistes diplômé(e)s d’Etat : L’anesthésie est un acte médical

qui ne peut être pratiqué que par un médecin anesthésiste-réanimateur qualifié. L’Iade aide

le médecin anesthésiste-réanimateur dans sa tâche mais ne peut pas entreprendre seul une

anesthésie de quelque type que ce soit en l’absence d’un médecin qualifié en anesthésie-

réanimation.

L’Iade est sous la responsabilité exclusive du médecin anesthésiste-réanimateur et/ou du

chef de service d’anesthésie-réanimation. Aucun autre spécialiste ne peut se substituer à

eux et autoriser ou obliger l’Iade à exercer seul. Le médecin anesthésiste-réanimateur peut

confier à l’Iade, temporairement, sous sa propre responsabilité, la surveillance d’un patient

anesthésié, ne constituant pas un risque particulier, et à condition qu’il soit à tout moment

immédiatement joignable et disponible à proximité de la salle d’opération. L’Iade est

également habilité à participer à toute anesthésie locorégionale et à pratiquer des

réinjections dès lors que le dispositif d’injection a été posé par un médecin anesthésiste-

réanimateur et sur prescription écrite des médicaments et des posologies.

Recommandations concernant le rôle de l’infirmier anesthésiste diplômé d’Etat.

Société Française d’Anesthésie et de Réanimation (SFAR). 1995

2.1.1. Activités de soins - L'Iade travaille en équipe avec le médecin anesthésiste-

réanimateur. La nature de ce travail tient à la fois de l'exécution de prescriptions médicales

et de la réalisation de tâches clairement précisées, qui lui sont confiées en fonction de sa

compétence propre. L'intervention de l'un et de l'autre varie selon l'importance des actes

d'anesthésie et de chirurgie.

L'Iade peut, en présence du médecin anesthésiste-réanimateur, procéder à l'induction d'une

anesthésie générale suivant la prescription du médecin ou le protocole établi. Le médecin

anesthésiste-réanimateur peut lui confier la surveillance du patient en cours d'anesthésie à

la condition expresse de rester à proximité immédiate et de pouvoir intervenir sans délai.

Le médecin anesthésiste-réanimateur doit être obligatoirement et immédiatement informé

de la survenue de toute anomalie.

L'Iade participe à la réalisation des anesthésies locorégionales. Il est habilité à pratiquer des

réinjections par la voie du dispositif mis en place par le médecin anesthésiste-réanimateur,

suivant les prescriptions écrites de ce dernier. La participation de l'Iade à l'anesthésie du

patient ambulatoire obéit aux mêmes règles.

Face à une urgence extrême et vitale, l'Iade est tenu de mettre en œuvre, sans attendre, les

gestes d'urgence et de survie relevant de sa compétence. Il est souhaitable que des

protocoles couvrant ces situations soient établis dans chaque service ou équipe

d'anesthésie-réanimation. L'Iade doit, dans de telles situations, rédiger un compte rendu

destiné aux responsables concernés du service d'anesthésie-réanimation

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REFERENTIEL DES 8 COMPETENCES IBODE

1. Concevoir et mettre en œuvre des modes de prise en charge des personnes adaptés aux

situations rencontrées en bloc opératoire

2. Analyser la qualité et la sécurité en bloc opératoire et en salle d’intervention et

déterminer les mesures appropriées

3. Mettre en œuvre des techniques et des pratiques adaptées au processus opératoire :

4. Mettre en œuvre des techniques et des pratiques adaptées à la chirurgie ostéo-articulaire

5. Mettre en œuvre des techniques et des pratiques adaptées à la chirurgie

abdomino-pelvienne et vasculaire

6. Mettre en œuvre des techniques et des pratiques adaptées à la chirurgie vidéo assistée et

à la microchirurgie

7. Organiser et coordonner les activités de soins liées au processus opératoire

8. Rechercher traiter et produire des données professionnelles et scientifiques :

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Elève infirmière de bloc opératoire à l’école de Limoges, j’effectue un travail d’intérêt

professionnel portant sur la check-list du point de vue des Ide et des Ibode.

Je vous remercie, toutes et tous, de prendre quelques instants de votre temps pour

remplir ces questionnaires totalement anonymes et confidentiels.

Les questionnaires restent à disposition dans votre bloc jusqu’au …………………………

******************************************************************************************************

QUESTIONNAIRE

Profil identitaire

Fonction : Ide Ibode

Ancienneté au bloc opératoire : < 1 an 1 à 5 ans 5 à 10 ans > 10 ans

Lieu d’exercice : CHU CH Clinique privée

Vous exercez dans : une seule spécialité plusieurs spécialités

1. Effectuez-vous le contrôle check-list dans votre bloc ? Oui Non

- Depuis quand ?...................................................................................................................

2. Existe-t-il une procédure d’utilisation de la check-list ? Oui Non

- Si oui, la connaissez-vous ? Oui Non

3. Connaissez-vous les items de la check-list ? Oui Non

4. Avez-vous eu une information explicative lors de sa mise en route ? Oui Non

Si non, qu’avez-vous eu comme moyen d’information :

- Par des collègues

- Par des recherches personnelles (lecture, internet)

- Aucun

- Autre (Précisez) : ………………………………………………………………

5. Qui remplit la check-list ? Le chirurgien L’anesthésiste L’Iade

L’Ibode L’Ide Autre (Précisez) : ………………………………………

6. Y-a-t-il un coordonnateur désigné ?

Oui Précisez : …………………………………. Non

7. Le coordonnateur est-il responsable des réponses cochées ? Oui Non

- Ou, selon vous, qui est responsable ?...............................................................................

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8. Pensez-vous que le chirurgien s’implique dans l’utilisation de la check-list ?

Oui Non L’anesthésiste ? Oui Non L’Iade ? Oui Non

9. Pensez-vous que l’implication du chirurgien pourrait influencer votre propre

implication ? Oui Non Et celle de l’anesthésiste ? Oui Non

Précisez : ……………………………………………………………………………………………

……………………………………………………………………………………………………….

…………..……………………………………………………………………………………………

10. Pratiquer la check-list a-t-il influé sur votre pratique au bloc opératoire ?

Oui Non

-Si oui, en quoi : Surveillance plus attentive de l’état du patient

Surveillance accrue de l’installation sur la table d’opération

Organisation de la salle et du matériel améliorée

Asepsie plus rigoureuse

Relation favorisée avec le patient

Autre :………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………..

- Si non, précisez : ……………………………………………………………………...................

………………………………………………………………………………………………………..

11. Pratiquer la check-list vous-a-t-il permis de voir évoluer la relation dans l’équipe ?

Oui Non

- Si oui, de quelles façons : Partage d’informations

Prise en charge du patient commune

Organisation commune

Communication plus facile

Accueil en commun du patient

Autre :………………………………………………...................

………………………………………………………………………………………………………

- Si non, précisez : ……………………………………………………………………................

………………………………………………………………………………………......................

12. Pour vous, la check-list est :

- un outil facilitant le travail Oui Non

- un outil de traçabilité Oui Non

- un document utile Oui Non

- une perte de temps Oui Non

- une sécurité supplémentaire pour le patient Oui Non

- une sécurité supplémentaire pour vous Oui . Non

- autre : ……………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

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Nadine MAUGER – EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 -

13. Pensez-vous que la check-list est un moyen :

- de partager plus d’informations entre les équipes du bloc Oui Non

- de collaborer entre les équipes du bloc Oui Non

- d’obtenir des informations supplémentaires sur le patient Oui Non

- de communiquer davantage avec le chirurgien Oui Non

- de communiquer davantage avec l’anesthésiste Oui Non

- de communiquer davantage avec l’Iade Oui Non

- d’échanger des informations sur le déroulement de l’intervention Oui Non

- de mieux appréhender la pathologie du patient Oui Non

- d’accueillir le patient avec l’Iade Oui Non

- d’améliorer la sécurité du patient au bloc opératoire Oui Non

- d’anticiper des risques liés à l’intervention Oui Non

- autre : ………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………...

14. Pour vous, professionnels, qu’a changé l’utilisation de la check-list dans votre

pratique quotidienne ?

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………..

15. Diriez-vous que l’utilisation de la check-list, vous permet une meilleure implication

dans la prise en charge du patient ? Précisez votre réponse.

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………………………

MERCI A TOUTES ET A TOUS DE VOTRE PARTICIPATION

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Nadine MAUGER – EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 -

COURRIER AU DIRECTEUR DES SOINS

Nadine Mauger Ecole IBODE Limoges - Promotion 2009-2011

87000 Limoges

Tél : Limoges, le 19 octobre 2010

A Madame la Directrice des Soins

A Monsieur Le Directeur des Soins

Objet : Demande d’autorisation de diffusion de questionnaires

P.J. : 1 questionnaire, 1 enveloppe affranchie

Madame, Monsieur,

Dans le cadre de ma formation professionnelle à l’école d’IBODE du CHU de Limoges, je

réalise un travail individuel d’intérêt professionnel dont le thème est :

« La check-list sécurité du patient au bloc opératoire » du point de vue des IDE et IBODE.

Afin de poursuivre mon travail de recherche et vérifier mon hypothèse, j’élabore une enquête

à partir de questionnaires, pour lesquelles je sollicite de votre bienveillance, l’autorisation de

les distribuer auprès des professionnels infirmier(e)s travaillant dans le bloc opératoire de

votre établissement.

L’anonymat des réponses ainsi que celui de votre établissement seront respectés lors de

l’exploitation des données.

Vous trouverez ci-joint 1 exemplaire du questionnaire et une enveloppe affranchie pour

réponse.

Je vous remercie par avance pour votre collaboration.

Dans l’attente d’une réponse positive, recevez, Madame, Monsieur, mes salutations

distinguées.

N.Mauger

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Nadine MAUGER – EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 -

COURRIER AU CADRE DU BLOC OPERATOIRE

Nadine Mauger Ecole IBODE Limoges - Promotion 2009-

2011

87000 Limoges

Tél : Limoges, le 19 octobre 2010

A Monsieur ………… , cadre du bloc

opératoire

Objet : Diffusion de questionnaires

P.J. : 15 questionnaires, 1 enveloppe affranchie

Monsieur,

Dans le cadre de ma formation professionnelle à l’école d’IBODE du CHU de Limoges, je

réalise un travail individuel d’intérêt professionnel dont le thème est :

« La check-list sécurité du patient au bloc opératoire » du point de vue des IDE et

IBODE.

Afin de poursuivre mon travail de recherche et vérifier mon hypothèse, j’élabore une

enquête à partir de questionnaires, pour lesquelles je sollicite de votre bienveillance,

l’autorisation de les distribuer auprès des professionnels infirmier(e)s travaillant dans le

bloc opératoire de votre établissement.

L’anonymat des réponses ainsi que celui de votre établissement seront respectés lors de

l’exploitation des données.

Vous trouverez ci-joint 15 questionnaires à faire remplir par les Ide et les Ibode de votre

bloc et une enveloppe affranchie pour leur renvoi le 12/11/2010.

Je vous remercie par avance pour votre collaboration.

Dans l’attente, recevez, Monsieur, mes salutations distinguées.

N.Mauger

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Nadine MAUGER – EIBO ECOLE DE LIMOGES - PROMO 2009-2011 -

ECOLE D’INFIRMIER(E)S DE BLOC OPERATOIRE DE LIMOGES

NADINE MAUGER - PROMOTION 2009-2011

CHECK-LIST SECURITE DU PATIENT AU BLOC OPERATOIRE OU EN SOMMES-NOUS ?

RÉSUMÉ : Depuis janvier 2010, la check-list HAS « sécurité du patient au bloc opératoire » est mise en pratique. Outil de vérification de points essentiels à la sécurité du patient, avant, pendant et après une intervention chirurgicale, il exige la collaboration des équipes chirurgicale et anesthésiste. Un questionnement sur son intérêt et les réactions diverses des soignants m’ont amené à la question « mais en réalité, permet-elle l’implication des utilisateurs dans la sécurisation de la prise en charge des patients au bloc opératoire ? » Un questionnaire auprès des infirmiers de bloc diplômés et non diplômés, ont donné un début de réponse. L’implication ne passe pas par l’utilisation de la check-list. Des propositions émergent. Intégrer la check-list à des outils existants, créer une check-list adaptée

à son propre bloc opératoire…

MOTS CLEFS : Check-list, sécurité du patient, bloc opératoire, gestion des risques, qualité des soins, collaboration, implication, prise en charge.

SURGICAL SAFETY CHECKLIST

ABSTRACT : From January 2010, the checklist of the HAS applied in France in all institutions of health with an operating theatre. Verification tool issues vital to the security of the patient before, during and after surgery, it requires the collaboration of surgical and anesthetic teams. A questioning about his interest and reactions among various caregivers have led me to the question: but in reality, enables users to become involved in securing the support of patients in the operating? A questionnaire to surgical, nursing graduates and non-graduates, gave a start of answers. Involvement goes not through the checklist. Proposals emerge. Integrate the checklist to already exists, or create a checklist tailored to its own operating theater…

KEYWORDS : Checklist, patient safety, quality of care, operating theater,

operational risk management, collaboration, involvement.