La convention CITES - Outil essentiel pour préserver les espèces uniques de Madagascar (WWF)

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  • 7/30/2019 La convention CITES - Outil essentiel pour prserver les espces uniques de Madagascar (WWF)

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    La convention citeSoul ssl pur prsrr ls sps uqus d Mdgsr

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    Des millions dannes disolement et des cha ngements de climat progressifs ont permis aux animaux et plantes de Madagascar dvoluer et de sediversier pour arr iver son niveau actuel de richesse et dunicit. Si le commerce despces sur le march international apporte dimportants bncesconomiques, des prcautions ont t tablies pour viter la disparition des espces. La Convention sur le commerce international des espces est loutilinternational le plus accept pour prvenir c es drapages.

    Ls xs d l citeSLes annexes sont des listes despces protges divers degrs de la surexploitation. Il y a troistypes de listes :

    Lannexe I comprend les espces menacesde disparition et interdites de commerce.Il sagit despces t rs menaces comme lestortues marines, la tortue radie et tous leslmuriens etc

    Lannexe II regroupe les espces quine sont pas ncessairement menacesdextinction mais dont un commercesans rglementation pourrait amener

    une exploitation abusive et menacer leursurvie. Un peu moins de 600 espcesdanimaux et plus de 130 espces deplantes malgaches gurent dans cetteliste, lexemple du Fanihy be, despcesde camlons ( Calumma ou Furcifer), desgrenouilles ( Mantella). Chez les plantes,la plupart des orchides, plusieurs cactuscomme les Fantsilotra (Alluaudia) ou dessucculentes comme les Pachypodium.

    Lannexe III comprend les espcesprotges dans un pays qui a demand auxautres Parties la CITES leur assistancepour en contrler le commerce. Aucuneespce malgache ny gure actuellementmais le processus dintgration des boisprcieux (Bois de rose et bois dbne) esten cours.

    impl lgl d l cEn octobre 2005, la loi N2005-018 sur le com-merce des espces de faune et de ore sauvages at adopte. Cette loi met en uvre la conventionCITES Madagascar et organise limportation,lexportation, la possession, le transport, letransbordement de toute espce sauvage inscriteaux annexes I, II et III de la CITES. Cette loi aconsidr lajout dune quatrime liste, appeleannexe IV, pour que Madagascar puisse con-trler tout le commerce international de sesespces sauvages, annexes ou non.

    Qus qu l citeS ?La Convention sur le commerce internationaldes espces de faune et de ore sauvages mena-ces dextinction ( CITES ) ou Convention deWashington, est un accord international entreEtats. Elle veille ce que le commerce interna-tional des spcimens danimaux et de plantessauvages ne menace la survie des espces. Laconvention, entre en vigueur en 1975 compteactuellement 175 parties. Madagascar est le 17epays ratier la CITES en 1975 et compte 831espces de plantes et danimaux annexes

    WWF MWioPo l citeSWWF sest toujours souci des impacts ducommerce international sur les espces. Cestainsi quest ne lorganisation TRAFFIC, conjointede WWF et lUnion Internationale pour laConservation de la Nature (UICN). Elle mnedes investigations sur les commerces des espcessauvages. Le WWF MWIOPO ou le bureau du WWF Madagascar et dans lOcan Indien Occidentalappuie ltablissement de stock danimaux ou deplantes disponibles, leur capacit supporter lecommerce et leur rgnration. Il a ainsi mandatdes recherches sur le crocodile, les bois prcieux etles palmiers, an de dnir le quota pour le premier,ou de promouvoir linscription des espces dans lesannexes CITES pour les deux derniers groupes.Dans son plan de conservation 2011-2015, WWFassistera le gouvernement et lautorit CITES deMadagascar pour le dveloppement dun cadrerglementaire sur la commercialisation des espces.

    L c s ll sus purmrsr l mmr ?La convention doit tre accompagne de mesuresde gestion et de conservation, l o les espcespeuvent tre collectes. Aussi, WWF veut impli-quer des communauts locales dans la gestion deces espces commercialises car :

    Elles connaissent ces espces et leursmembres sont utiliss comme guides pourles identier.

    Les collectes se font dans des zonestraditionnellement gres par lescommunauts.

    Les communauts peuvent recevoir desbnces du commerce.

    WWF MWIOPO est convaincu que seule unecollaboration efcace et continue entre les partiesprenantes (Eaux et Forts, Forces de lordre,Justice, associations communautaires, Madagascar

    National Parks, Douanes, secteur priv, socitcivile), viendra bout de ces tracs illgaux.

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    Les agrocarburants seront-ils lnergie de demain pour Madagascar?

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    Purqu l prdur ? Prsrd lrm, dlppmmqu ?LAgence internationale de lEnergie (IEA)prvoit une baisse de 40-60% de la productionde rserves ptrolires et de gaz connues dici2030. Selon lOfce Malgache des Hydrocar-

    bures (OMH), Madagascar a import environ700.000m3 de produits ptroliers par an toustypes confondus au cours des dix dernires an-nes pour satisfaire les besoins dans le secteur dutransport, pour lapprovisionnement en lectricitde la population et des industries, mais gale-ment pour les besoins en nergie domestique desmnages (ptrole lampant). Cela reprsente plusde 750.000 millions dariary en valeur CAF (prix la frontire du pays importateur) par an. Unetransition vers des sources dnergie alternativessavre ncessaire.Si les agrocarburants se prvalent comme tantlune delle, cest en grande partie parce qu onleur prte un potentiel important en matire derduction des missions de gaz effet de serre

    nss du ud srgqudu dlppm d l lrgrrbur du plqul dquPour dvelopper la lire agrocarburant, il fautconsidrer un ensemble de facteurs dont le typede matire premire utilis et les mthodes deproduction pour contribuer un dveloppementdurable des socits. La Vision Energie 20501dveloppe par WWF lchelle globale dmontre

    que lagrocarburant seul ne pourra pas rpon-dre aux besoins nergtiques mondiaux, ni mmedes foyers ncessiteux Madagascar si lon viseun dveloppement socioconomique durable. Lalire agrocarburant doit tre cohrente et com-plmentaire aux autres sources dnergie renou-

    velables potentielles dans le pays. Sa productiondoit rpondre aux critres de durabilit (environ-nementaux, sociaux et conomiques).Pour cela, Madagascar doit se doter dunepolitique nationale et dun systme de certica-tion des agrocarburants. Mais connat-on les

    besoins nergtiques que le dveloppement desagrocarburants dans le pays pourrait satisfaire? Dans quelle proportion pourrait- on remplacerle bois nergie et les produits ptroliers? Dans

    quelle mesure les agrocarburants pourraient-ilcontribuer lconomie locale, rgionale et na-tionale? Quelles sont les menaces et les poten-tialits de dveloppement des agrocarburants ?

    Autant de questions qui se posent actuellementpour laborer concrtement un cadre politique,stratgique et rglementaire adquat pour la pro-duction durable dagrocarburants dans le pays.Une tude stratgique de la lire agrocarburantinitie par la Plateforme Agrocarburant Durableou PAD2 est actuellement en cours et devraitpermettre de rpondre en grande partie cesquestions.

    Qul dlmm !Avec le temps et les retours dexpriences, lesimpacts conomiques, environnementaux etsociaux supposs positifs des agrocarburantsse sont vus controverss. On peut citer la perteen biodiversit du fait de loccupation directedespaces forestiers comme cest le cas enMalaisie; lassociation Amis de la Terre estimequentre 1985 et 2000, le dveloppement desplantations de palmiers huile a t responsablede 87% de la dforestation. Dans dautres paystels que le Brsil, aux portes de la fort amazoni-enne, les plantations de soja destin la produc-tion dagrocarburant favorisent le dveloppementdes routes pour lexploitation et lexportation;de nombreux migrants, attirs par les frontspionniers ouverts dans la fort, sinstallent surces nouveaux territoires pour exploiter le bois,pratiquer lagriculture, et llevage. Lmission deGES supplmentaire, le tarissement et la dgrada-tion des ressources en eau, laccaparement de ter-rains... comptent parmi les autres maux attribusau dveloppement des agrocarburants.Selon plusieurs tudes, lavenir de lagriculture vocation alimentaire dans le monde et notam-ment dans les pays producteurs est menac,proportionnellement au dveloppement des agro-carburants. Ainsi, le dveloppement de la lireagrocarburant apparat comme une des causesde la ambe des prix des produits alimentairesces trois dernires annes. Les experts de laFAO avancent que pour rpondre de maniresatisfaisante la demande mondiale en denresalimentaires et en agrocarburants, la surface ag-ricole utile requise quivaudrait rois plantesTerre .

    En 2009, Sierra Club and Worldwatch Instituterapporte que la production et la consommationde certains agrocarburants de premire gnra-tion peuvent conduire lmission dun plusgrand nombre de GES que ceux emmagasinslors de la croissance de la plante. Ces missions

    supplmentaires proviennent notamment de ladforestation de nouvelles terres destines ces

    Brbur u agrrbur ?Auparavant, le terme Biocarburant taitutilis pour dsigner un carburant obtenu partirde biomasse vgtale. Le terme biocarburantlaisse ainsi supposer quil sagit de produits bio.Or il nen est rien de par par exemple lutilisation

    importante dengrais et de pesticides chimiquespour la production des matires premires Enfait, agrocarburant rappelle lorigine agricoledu biocarburant. Aussi, lagrocarburant est uncombustible liquide ou gazeux obtenu partir dela transformation de la biomasse vgtale ou deson driv utilis comme source dnergie pour letransport, lindustrie ou les mnages.

    (GES) responsables du rchauffement climatique.Au niveau mondial, compte tenu du recours mas-sif aux nergies fossiles, le secteur des transportsreprsente le deuxime secteur metteur de GESavec 7 gigatonnes de gaz carbonique mis en2005, derrire le secteur de lnergie regroupantla production dlectricit et de chaleur. Parailleurs, le dveloppement de la lire agrocar-

    burant notamment pour des pays comme Mada-gascar aux fortes potentialits agricoles, pourraittre gnrateur demplois et revenus importants.

    cultures, de lutilisation des engrais et pesticides,de lnergie utilise pour pomper leau qui irrigueles terres, pour faire fonctionner la machin-erie agricole et les usines de transformation .Lorsque les milieux boiss sont dfrichs, les GESsont relchs dans latmosphre. Selon Stern en2006, lchelle mondiale, la dforestation estresponsable de plus dmissions de GES que le

    transport.

    1 www.panda.org/energyreport/2 PAD: Plateforme nationale regroupant les diffrents types dacteurs(Institution, Secteur Priv et Organisation de la Socit Civile) et miseen place en dcembre 2009. Elle sert de cadre dappui-conseil pourle dveloppement dune production durable des agrocarbura nts Madagascar.

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    Qud d l gur rsr Mdgsr ?

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    2011: a rl ds rsA loccasion du lancement de lAnneinternationale des forts, le Secrtaire gnralde lONU, Ban Ki-Moon, a encourag lacommunaut internationale saccorder surla meilleure manire dexploiter les forts,

    pour le dveloppement durable, la stabilitconomique, la lutte contre la pauvret et nosefforts pour assurer une prosprit future tous . Organise sur le thme les fortspour les peuples , cette Anne internationaleest destine promouvoir la bonne gestion, laconservation et le dveloppement durable desforts, de renforcer lengagement politique desgouvernements et la sensibili sation de la socitcivile

    Ls rs prmrs Mlgsydsprss xrblmOutre ses fonctions cologiques, de biens et

    de services, lendmicit leve et la richebiodiversit de la fort malgache, ont toujoursfait lobjet dune renomme mondiale. MaisMadagascar reste aussi clbre par sadgradation environnementale acclre. Sacouverture forestire est massivement affectepar diverses pressions anthropiques lies la pauvret.. En un demi-sicle, on a perduplus de la moiti de nos forts naturelles qui,actuellement, ne couvrent plus que 9 mil lionsdhectares.

    L up ftl d l rs Bs d rs Entre tout autre vnement nfaste lenvironnement, la crise politique malgacheactuelle a engendr une anarchie sans prcdentsur les ressources naturelles (Bois prcieux,tortues terrestres, ressources minires,

    ressources marines, etc).

    Daucun se questionne sur les multiples acquisdu Programme Environnemental Malagasy quia cout plus de $400 millions sur 20 annes(1990- 2010) de mise en uvre et par lequelMadagascar a entrepris des efforts signicatifspour prserver sa biodiversit unique, orientantsa politique vers un dveloppement durable.

    Ls drms ggms dWWF WW F (ou Fonds Mondial pour la Nature)

    a pour mission de stopper la dgradation

    de lenvironnement naturel de la plantean ddier un futur o lhumanit vive enharmonie avec la nature.

    WWF a demand la communautinternationale de mettre n la dforestationet la dgradation des forts. On estime que230 millions dhectares de forts seraientmenaces de dispar ition dici 2050 or que des alternatives protables apparaissentds que les responsables conomiques etpolitiques cooprent .

    Outre ses programmes de protection de labiodiver sit, W WF appuie lamlioration descadres politiques et rglementaires de divers

    secteurs, de renforcement de capacit, dedveloppement de mcanismes de nancementdurable, dducation environnementale, departage quitable des bnces sociaux etconomiques avec les communauts de baseet dimplication active du secteur priv et de lasocit civile.

    WWF a particip aux interpellations desmembres du CCPTFE (Cercle de concertationdes partenaires techniques et nanciers delEnvironnement) concernant la recrudescencedes tracs de ressources naturelles Madagascar. Il a, en part iculier, collect 5000 signatures sur son site web en Novembre2010 et rencontr le Prsident de la HAT

    en Dcembre 2010 an que les autoritsmalgaches sengagent fermement pour stopper

    lhmorragie de la coupe illicite de bois derose.

    Dans son plan de conser vation 2011- 2016,WWF MWIOPO assistera le gouvernementde Madagascar pour le dveloppement duncadre rglementaire justi sur des basesscientiques de la commercialisation des

    espces a insi que pour llaboration et lamise en uvre dune politique appropriean de freiner la perte de la biodiversit. Cetengagement a dj t illustr par lassistancecontinue de WWF au processus dinsertiondes bois prcieux Malagasy en danger critiquedextinction dans les annexes du CITES.

    Put- sprr u mllur

    guvr frstr Mdgsr?

    Avec ses 48 ans dexprience Madagascar,WWF a renforc le l ien profond qu i attachele Malgache son environnement naturel. Laspirale de dgradation est encore rversible

    mais la situation de dresponsabilisationactuelle exige une ferme volont et uneraction engage de tous les acteurs pourdier un rseau vertueux pour la protectiondes forts.WWF est convaincu quil estessentiel de continuer les efforts engags parle Ministre de lEnvironnement et des Fortspour rtablir la gouvernance du secteur. Entreautres, on peut citer :

    - La Vulgarisation du livre vert- La Scur isation du systme daires

    protges de Madagascar- Lassainissement du trac de bois

    prcieux- La facilitat ion des nancements pour

    la prservation des sites protgs et le

    dveloppement des communauts locales- Ltablissement des plans dactions

    collaboratifs pour lassainissement dutrac de tortues

    Ces initiatives , qui ont dmontr leur efcacit partir des actions collaboratives avec les autresdpartements (PHAT, Justice, Force de lordreet Finances) et des consultations continues desacteurs concerns, devraient tre soutenuesdans la transparence et la lgalit. Elles devrontpar la suite tre confortes par ladoption descadres politiques, lgislatifs et juridiquesappropris qui soutiendront la gestion durabledes ressources forestires du pays. Ces effortsrequirent un sens profond de lintgrit et de lavolont de collaborer des preneurs de dcisions

    mais les rsultats positifs sur le dveloppementdu pays seront visibles trs court terme.

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    po

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    chgm lmqu coP 17 :ejux impls pur Mdgsr

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    1. L chgmt clmtqu

    La plupart des scientiques reconnaissentactuellement que le rchauffement plantaire estrel et quil est d laccumulation de gaz effet

    de serre provenant de la combustion de ptrole,dessence et de charbon, la dforestation ainsique lapplication intensive de certaines mthodesagricoles.

    A Madagascar, les services mtorologiquesont montr en 2008 que le rchauffement acommenc dans la moiti Sud du pays ds 1950et sest tendu au Nord partir de 1970 tandisque les prcipitations ont connu une grande

    variabil it. Depuis 1994, le nombre de cyclonesintenses a augment. Les projections climatiquespour les 50 prochaines annes montrent queMadagascar connatra une augmentationgnralise de la temprature entre 1.1C et 2.6Cen moyenne et une augmentation gnralise de

    prcipitations sera observe sur toute lle saufpour lextrme Sud Est. La frquence des cyclonesintenses augmenterait et les cyclones passerontde plus en plus vers le Nord de lle.

    1 Condition Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique

    e d ms ur d l lu r l hgm lmqu MdgsrAttnuation : Les principales activits mises en uvre en matire de rduction des missionset capture de gaz effet de serre consistent la Rduction des Emissions de CO2 provenant dela Dforestation et la dgradation des forts (REDD+), la promotion des nergies renouvelables,lefcience nergtique, et la valorisation des dchets mnagers en vue damliorer les conditionsde vie des communauts.

    Adaptation : Les activits sur ladaptation sont focalises essentiellement sur lenvironnementet lagriculture. Des recherches sur la vulnrabilit des cosystmes, des espces voire lavulnrabil it dune rgion particulire (Ex : Diana) ont t menes. Plusieurs projets surlagriculture de conservation et le SRI , qui permettent damliorer le rendement des cultures touten rduisant les besoins en eau et intrants ont t mens avec succs.

    Finance : Madagascar a un projet enregistr ofciellement au niveau du Mcanisme deDveloppement Propre (micro central hydrolectrique de Sahanivotry). Toutefois dautres projets

    visant vendre les crdits de carbone sur les marchs volontaires sont en cours et on anticipeune extension des initiatives en cours (valorisation des dchets, REDD, nergie renouvelable)

    3. ejux d l cP 17

    La CoP 17 de Durban (29 nov - 10 dc) est lapremire confrence de la CCNUCC se droulersur terre africaine et o on a lopportunit

    dattirer lattention du monde sur les impactsvcus du changement climatique en Afrique etorienter les ngociations vers un accord en faveurdes plus vulnrables.

    La CCNUCC a vu une avance majeure en 2009(CoP 15) avec ladoption dune vision communevisant rduire les missions pour maintenirlaugmentation de la temprature globale moinsde 2C, lengagement de nancement fast-startde 30 milliards USD dbloquer jusqu n2012, et 100 milliards de USD partir de 2020.Lanne suivante (CoP 16), le cadre dadaptationet la mise en place du fond vert pour le climat ontt acquis ainsi que la considration de la gestiondes stocks de carbone dans le REDD (gestion des

    forts et reboisement). Toutefois, beaucoup dezones dombre sur la mise en uvre effective sont claircir et ngocier.

    Si la plupart des pays en dveloppement poussentpour ladoption dun deuxime engagement surle Protocole de Kyoto (aprs 2012), dautres,comme les USA, le Japon ou le Canada prfrentnavoir dornavant quune seule conventionau lieu de deux traits spars. Des grandsmetteurs comme la Chine et lInde, tant despays en dveloppement, ne sont pas soumis desobjectifs contraignants de rduction dmissiondans le cas dun nouvel engagement.

    Bien que la position de Madagascar soit aligne celles des groupes de ngociation PMA, GroupeAfrique et G77+ Chine, le pays a le droit deplaidoyer son contexte, ses spcicits et sesbesoins. La dlgation Malagasy sera compose

    des reprsentants du gouvernement, des ONG(incluant WWF) et de la Socit civile.La position de WWF international et ses units travers le monde au COP 17 de Durban sont lessuivants:

    Concrtisation de la mise en uvre effectivedes Accords de Cancun concernant les paysles plus vulnrables ;

    Oprationnalisation du Fonds Vert pourle Climat avec lengagement des paysdvelopps ds 2013 ;

    Etablissement des bases pour un futuraccord de Kyoto plus contraignant pour tousles pays dvelopps ;

    Adoption de guide et de mcanisme pour le

    Suivi, Rapportage et vrication (MRV) Renforcement des accords sur le REDD enparticulier sur la d iversication des sourcesde nancement ;

    Synergie des initiatives nationales etrgionales sur la gestion des risques etcatastrophes, la lutte contre la dserticationet ladaptation au changement climatique ;

    Mise en place dun cadre national fdrateur, linstar du dveloppement faible carbone,pour assurer la cohrence entre ladaptation,lattnuation et le REDD+ ;

    2. Rpss

    Pour limiter le rchauffement plantaire, lesNations Unies ont adopt un trait internationalen 1992, la CCNUCC1, qui regroupe actuellement195 pays. Plusieurs principaux pays metteurs ontadopt le Protocole de Kyoto en 1997 (engagement1998-2012), le seul trait contraignant dont laprincipale provision est de limiter les missionsdes pays industrialiss 5% (base 1990).

    Madagascar a successivement labor et adoptson Plan dAction National pour lAdaptation(PANA) en 2006, un document listant les

    Actions Nationales Appropries en Attnuation(ANAA), la Politique Nationale de lutte contre leChangement Climatique en 2010 et la StratgieNationale du Mcanisme de DveloppementPropre a galement t tablie. La Directiondu Changement Climatique, sous la houlettede la DGE du MEF a t mise en place ainsique lAutorit Nationale Dsigne, point decontact pour les questions relatives au MDP duProtocole de Kyoto. Plusieurs secteurs sactiventactuellement tenir compte du changementclimatique dans leurs politiques et on sattend

    voir dans le proche avenir beaucoup dinitiatives

    sectorielles dans ce sens.

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    coP 17Qulls rpss ux mps du hgm lmqu ?

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    La 17me confrence des parties de laConvention cadre des Nations Unies contrele Changement climatique (COP 17) sesttenue Durban du 28 au 11 dcembre 2011.Cette runion internationale a relanc les

    rfexions et les dcisions communes pourlimiter le changement climatique et faire

    face ses impacts qui seront invitables.

    Le changement climatique a des impactsnormes sur les cosystmes, mais surtoutsur la subsistance, le bien-tre et la santdes populations mondiales. En effet, si unrchauffement de 2C mnera une extinctionde 15 40% des espces, les consquences socio-conomiques seront lies en grande part ie auproblme de leau. Les pays pauvre s paieront leplus lourd tribut conomique : un rchauffementde 5 6 C entranera une perte de 5-10% du PIBmondial et une perte de 10% du PIB des payspauvres.1

    impts du hgmt lmtqu

    Mdgsr- Le varatraza soufe maintenant pendant 8

    mois, rendant difcile les sorties en mer pourles pcheurs.

    - Dans le sud ouest, d des scheresses plusintenses et rcurrentes, des agriculteursmigrent vers la cte pour pratiquer la pche.Ce phnomne engendre des surexploitationsdes ressources marines. Ce phnomne,quoique isol actuellement, risque dintensierdans les annes venir.

    - Les pertes socio-conomiques sont plusvisibles avec les vnements extrmes. La

    saison cyclonique de 2007-2008, avec lepassage dun cyclone de catgorie 4, a affectenviron 525,000 personnes avec des pertesestimes 333 millions USD2. En Novembre2011, le manque de pluie a mis la rservedeau au niveau du barrage Tsiazompaniry un niveau inhabituellement bas avec lesconsquences sur les dlestages frquentsvcus par les populations tananar ivien nespendant cette priode.

    - Les changements de la rpartition desprcipitations ont diminu la reproductivitdu lmurien de Ranomafana Propithecus

    1 Stern review 2006

    2 BNGRC, 2011. Plan de contingence sur les cyclones et inondations

    3 King et al. 2005

    4 Raxworthy et al. 20085 Ces projets couvrent une superfcie denviron 2,500,000 ha et

    pouvant co ncerner 40 milli ons de tonn es de carb one. Ce so nt :

    edwardsi car les femelles ges narrivent plus allaiter leur bb convenablement3.

    - Une tude sur le changement de ladistribution damphibiens et de reptiles deTsaratanna a montr quentre 1993 et 2003,30 espces de ces animaux se sont dplacs enhauteur en moyenne de 65.3 m 4 pendant cettepriode.

    Lggmt l coP 17 ?- Lengagement des parties dans un processus

    qui aboutira ladoption en 2015 (CoP21) dunaccord lgalement contraignant, englobanttoutes les parties y compris les Etats-Unis, etqui sera effecti f en 2020. Un nouveau groupede travail ad hoc a t mis en place pourmener ce processus.

    - Les pays touchs par le protocole de Kyotose sont mis daccord pour une 2me phasedengagement partir de 2013 pour 5 ou8 ans. Les pays intresss au trait ontt invits soumettre leurs objectifs derduction des missions en mai 2012. LUnionEuropenne sest engage 20% de rductiondes missions en 2020, qui sera port 30% condition que dautres nations mettricesadoptent des objectifs comparables. Le Japonet la Russie ont dj manifest leur volontde ne pas joindre lextension du trait tandisque lAustralie prfre voir les impacts dunercente loi nationale sur le carbone pourdcider. Le Canada a ofciellement dclarque ce pays ne joindra pas la deuxime phasedu protocole.

    Malgr tout, plusieurs dcisions techniquesinities Cancun, ont t honores. Entreautres :

    Adoption des modalits et de formulationdu Plan National dAdaptation dontllaboration et la mise en uvre serontnances entre autres, par le Fonds pour lesPays les Moins Avancs (LDCF).

    Mise en place du Fond Verts du climat quisera fonctionnel partir de n 2012. LaCore, Allemagne et Danemark se sontengags supporter les cots de dmarragedu fonds. Sur le nancement long terme,aucune dcision sur les sources des 100milliards USD na t adopte.

    Qulls st ls prpls rpss

    d Mdgsr ?Madagascar a t valu par un bureau deconsultance international comme le 3me pays

    le plus vulnrable au monde aprs Bengladeshet lInde. Madagascar a labor en 2010, laPolitique nationale de lutte contre le changementclimatique.

    ats ntls dattutsapprprs (anaa)Madagascar a soumis la convention en 2010la liste des actions dattnuations appropries sa situation socio-conomique. Les actionsconsidres sont rparties dans les secteursnergie, foresterie, nergie/dchet, agricult ureet transport.

    Pls ddpttPANA et PNA : grce au nancement duLDCF, Madagascar a labor en 2006 sonprogramme daction national en adaptation andidentier les actions prioritaires exigeant unnancement immdiat. Jusqu maintenant lePANA na pas encore eu de nancement pour

    sa mise en uvre. Les dcisions de Durbanencouragent les pays laborer leur PlanNational dAdaptation (PNA) qui stipule lesactions dadaptation moyen et long terme.Llaboration et la mise en uvre du PNA despays les moins avancs sont privilgis pour lesnancements du LDCF.

    agrulturLe secteur agricole malgache dispose, depuis2010, dune stratgie nat ionale dadaptation.Plusieurs initiatives dadaptation visant renforcer la rsilience des cultures ont djt entreprises, plaant Madagascar commeun meneur dans ce domaine. Les rexionssorientent davantage vers la promotion du

    smart agriculture pour une meilleurecohrence et synergie des actions dattnuationet dadaptation.

    ReDD+Madagascar a dvelopp en 2010 sa Propositionde mesures pour ltat de prparation deMadagascar (R-PP), un document qui relatele processus pour llaboration de la stratgienationale REDD. Le R-PP a t alimentpar les expriences tires de cinq projetsde dmonstrations REDD+5. Le type denancement privilgi et promu par les projetsREDD jusqu maintenant est bas sur lemarch du carbone. La fa isabilit dautrestypes de nancement, selon le contexte deMadagascar ncessite encore des rexionsapprofondies.

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    Ls jux du prl

    wwfmwiopo/RBckr

    RoBeRtDDamuliRa

    L prl, sur drgurblSource dnergie incontournable, le ptroleprsente des qualits dusage exceptionnelles.

    Les produits drivs du ptrole sont galementomniprsents dans la vie courante : bouteillesen plastique, voitures, tissus et jusquauth import de lInde. Laccs aux servicesnergtiques est devenu un enjeu majeurdans le dveloppement de nos socits. Lademande galopante dnergie provient de laconsommation excessive des pays dveloppsaggrave par des besoins exponentiels despays mergeants, tels que la Chine, lInde oule Brsil. Rien que pour 2010, les habitantsde la plante ont consomm 86,5 millions debari ls par jour de ptrole, face une productionmondiale dun peu moins de 87 millions debari ls de ptrole pa r jour.Pour certains, les ressources en hydrocarbures

    conventionnels sont, aujourdhui, largementexploites, dautres avancent quil est dif ciledvaluer des rser ves qui nont pas encoret dcouvertes. LAgence Internationale delEnergie part du principe que la terre recleenviron 15 000 milliards de barils de ptrole.Bref, la dpendance au ptrole nest pas prsde samoindrir. Le ptrole cause ainsi denombreuses tensions politiques et font lobjetde manuvres stratgiques. Le ptrole ditnon-conventionnel, tel lhuile lourde, le grsou le sable bitumineux, intresse davantage lescompagnies ptrolires. Les rcents progrsscientiques et technologiques ont permis deles exploiter.

    ms sur dmpsrmuxSi lindustrie ptrolire est ne aux Etats Unisen 1859, aujourdhui, une soixantaine de paysproduisent du ptrole. Les rserves valorisesspuisent indubitablement. La rechercheet lexploitation de nouveaux gisementssintensient jusque dans des zones auparavantinaccessibles. Parfois, ces zones ptroliressont adjacentes ou empitent sur des airesreconnues et apprcies pour leurs valeurscologiques, leurs ressources naturelles et leurbiodiversit.Toutes les grandes industries causent desimpacts environnementaux potentiels et

    rels. Lampleur de ces impacts singula riselindustrie ptrolire. En effet, le ptrole,

    sous ses diffrentes formes, reste dangereux:inammable et explosif sous certainesconditions et non biodgradable. Le rcentvnement dans le Golfe de Mexico illustre cerisque.

    Les activits ptrolires induisentpotentiellement, tous les niveaux de lachane de production, de graves problmesenvironnementaux. Pollution de lair et deleau, changements climatiques et maresnoires sont les plus connus. Lorsque ces risquesdeviennent ralit, les dgts sont irrversibles.La pression dune opinion publique dfavorableet les lourdes condamnations de la justice ontentrain une prise de conscience progressive.Certaines compagnies ptrolires commencent part iciper au dveloppement des rgionso elles oprent et appliquent mieux lesrgles de scurit. Tous saccordent direque les activits ptrolires constituentun facteur dterminant de dgradation de

    lenvironnement si les r isques ne sont pasconvenablement maitriss. De plus, le secteurnergtique, essentiellement bas sur lesnergies fossiles dont le ptrole, est responsabledes 2/3 des missions de gaz effet de serre(gaz carbonique et mthane), entranant lesdsquilibres cologiques associs et desnuisances toujours plus importantes sur nosconditions de vie et nos conomies. Un rapportrcent estime que dici 2030, lhumanitdevra dpenser plus de 200 mi lliards deurospar an pour des mesures dadaptation auchangement climatique : construction deprotection contre les inondations, transportde leau pour lagriculture, rec onstruction desinfrastructures.

    Mdgsr, u sllprss

    A terme, lutil isation du ptrole r isque de cesserdtre rentable. Ce seuil sonnera le glas de

    lnergie fossile et incitera plus explorer dessources dnergies alternatives et renouvelables.Dans ce c ontexte gopolitique mondial depnurie, lAfrique incluant Madagascar devientun maillon non ngligeable de la grandechane de manuvres ptro politiques. JeanMarie Chevalier, professeur lUniversitParis Dauphine et directeur du centre degopolitique de lnergie et des matirespremires (2006) dnit lAfrique comme unenjeu nergtique majeur, pour les grandespuissances, pour les compagnies ptrolires,pour la communaut internationale et pourla promotion du dveloppement conomique.Certains terr itoires sont encore peu explors etles potentialits nergtiques restent grandes.

    Aussi, un dveloppement durable du secteurptrole Madagascar devient-il de mise. Lesgros investissements inhrents aux oprationsptrolires reprsentent des sources de revenusconsidrables pour ltat hte.

    Assu rer la rpartition quitable de tellerichesse, et investir dans le maintien voirelamlioration des fonctions cologiquesdterminent le dveloppement durable dusecteur ptrole. A linstar des Emirats arabesunis et de la Norvge, des investissementsimportants ont t ral iss dans lducationet la sant. La Norvge alimente galementun fonds national qui servira de rservestratgique pour nancer la transition versdautres sources dnergie.

    Au cours du dernier sicle, environ 1000 milliards de barils de ptrole ont t consomms. Le monde entier et son dveloppementconomique sont devenus tributaires de cette nergie fossile nonobstant les autres sources dnergie encore chres lexploitation ou

    peu dveloppe.

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    Lelu erml Srgqu (eeS)

    wwfmwiopo/RBckr

    wwfmwio

    po

    Llu rmlsrgqu (eeS), d qu sg-l ?Depuis le Sommet de la Terre en 1992, toutes lesnations sont appeles souscrire aux st ratgiesde dveloppement durable. Pour rpondre cet appel, lvaluation EnvironnementaleStratgique (EES) a merg durant les annes90. Entreprise sufsamment tt dansle processus de prise de dcision, elleest un outil clef dvaluation utilis parles gouvernements pour encourager ledveloppement durable. Une EES v ise intgrer les enjeux environnementaux dans laformulation des politiques, plans et programmes(PPP) et permet une participationpublique intelligente la prise de dcisiongouvernementale relative de nombreuxsecteurs du dveloppement.

    Purqu s-us bs ?Des tudes portant sur les EES conduites travers le monde ont montr que les dispositionsformelles pour entreprendre des EES restaientlapanage des pays industrialiss (Dala l1-Claytonet Sadler2 1998). Except les exigences des

    bail leurs de fonds conventionnels , lexprienceen matire dEES dans les pays en voie dedveloppement reste li mite. Nanmoins,lutilisation dapproches quivalentes gagne duterrain. Il sagirait dun catalyseur pour u neplanication stratgique plus intgratrice dudveloppement durable (Sadler 1996).

    Qus qu Mdgsr?Au niveau national, les pr incipaux instr umentsjuridiques ne prvoient pas ex plicitement la

    conduite dune EES pour les propositions depolitique, plan et programme (PPP). Cependant,Madagascar a sign et rati certainesconventions internationales (ex. Conventionsur la Diversit Biologique, ratie en aot 1995)rendant lEES obligatoire pour certains PPPs.

    Le Guide gnral dEES (ONE, 2008),assorti du Guide spcique pour lvaluationenvironnementale stratgique des politiques,plans, programmes sectoriels amont ptrole/gaz , prsente un schma global du processusdEES (voir lencadr). Ce document constitueune premire tentative nationale de formaliser ladmarche dEES Madagascar, donc voue des

    mises jour et amliorations au fur et mesuredes expriences acquises. Sans avoir force deloi faute de texte rglementaire, il permet auxprofessionnels et aux diffrentes institutions dedisposer dun document technique de premirerfrence.

    A Madagascar, une premire gnrat iondvaluation environnementale assimi lable une EES dominait la mthodologie adopte

    jusquen 2008. Une part ie a fait lobjet duneanalyse et de capitalisation en 2002 ayantdclench les premires rexions au niveaude lAdministration environnementale. Unedizaine de cas a par la suite pris le relais durant

    un outil dintgration de la durabilit dans les processus de dcision stratgique

    1 Conseiller Senior au International Institute for Environment &

    Developmnet IIED, ancien Conseiller international du prsidentKenneth Kaunda de Zambie

    2 Conseiller au Centre pour Gestion et valuation environnementale, UK

    Statr sr a ncssit o non dntrrndr n eeS rativ aboration dn roosition dactions stratgiqs.

    phas 1un xoration

    riminair

    phas 2un cadrag

    situer la port e de lvaluation environnementale

    dnir les questions traiter dans ltude

    considrer le contexte spcique du PPP

    dterminer les activites, le calendrier et l e budget

    phas 3leeS rormnt dit

    tat de rfrence, analyse des impacts, mesures correctives, rapportnvironnmnta

    phas 4lxamn d raort

    nvironnmnta

    Qait d eeS > mirs ratiqs n a matirVaidit d eeS > xigncs gas n vigr

    la priode 2005 -2008, servant de matiresde rexion pour prparer le guide dEES. Lescas tudis tra itent des plans sectoriels et de laplanication territoriale.

    Quls ss ?Les faiblesses majeures rencontres sarticulentautour de trois points :

    linuence de lEIE su r les mthodologiesadoptes. La tendance des conclusions delvaluation environnementale dbouchesur des prescriptions environnementales(plan de gestion environnementale),servant de mesures correctives aux impactsenvironnementaux ngatifs de la propositiondaction stratgique. Cette approche ngligelessence mme de lEES qui consiste inuencer le plan st ratgique (ds sonlaboration) pour lui confrer les caractresde durabilit, dicts par les objectifs dedveloppement durable gnralementpoursuivis.

    la difcult de c onsidrer et dvaluer lesvisions, scnarios, axes stratg iques, etc .,

    faute doptions sufsamment contrastes. labsence de stratgie dimplication des

    parties prenantes, rduisant la participationpublique une approche au gr des relationssociales, politiques et professionnelles entrelinitiateur de laction stratgique et lesacteurs concerns.

    Une deuxime gnration dEES voit le jourdepuis les premiers efforts de sensibilisationet dinformation fournis par lONE etladministration environnementale en gnral,aprs la publication du Guide dEES. Lvolutionmondiale de loutil y est pour b eaucoup.Dailleurs, le WWF, travers son programme Oil for development encourage et appui

    constamment le pays pour une appropriationgnralise de loutil.

    Schma gnral du processus dEES

    Une EES permet une participationpublique intelligente la prise

    de dcision gouvernementalerelative de nombreux secteurs du

    dveloppement

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    neRGieL prl, r l dgr lul

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    Le ptrole est une ressource nergt ique etchimique qui a catalys le dveloppementde lHumanit. Cependant, cest aussiune ressource qui cause dimportants

    problmes et inquitudes.

    L prxCe prix du ptrole cens tre rgi par la rgleconomique de loffre et de la demande est unparamtre conomique mondial fragile, trssouvent manipul. La hausse du prix du ptrolea des rpercussions sur le prix de rev ient desautres produits, notamment les produits depremire ncessit: le panier de la mnagresamenuise davantage et la vie de la populationdevient intenable, sans parler dautresconsquences socioconomiques denvergureplus grande.

    Ls mps rmuxLes activits ptrolires, toutes les phases, sontpotentiellement gnratrices de pollutions surles diffrentes composantes environnementales- lair, leau, la ore, la faune, et des conitssociopolitiques. Les grands risques comme lesmares noires sont essentiellement lis desfuites incontrles dhydrocarbures ou dautresproduits pouvant provoquer explosion, incendieet contaminations consquentes.Lon ne devra pas oublier que la productionde ptrole rpond des besoins certains deconsommation dnergie. Laugmentationmassive de la consommation mondiale par lamondialisation est relative au secteur transport.Le transport terrestre reprsente 41% de laconsommation mondiale de ptrole avec toutesles incidences dmissions atmosphriques et depollutions urbaines.

    L dgrsAucune autre industrie ne manipule ni netransporte des tonnages aussi importants dematire premire potentiellement dangereuse:elle est inammable et parfois explosive.Daprs les statistiques daccidents de lITOPF(International Tanker Owners PollutionFederation), la quasi-totalit des 7, 2 millions detonnes de ptrole, transports quotidiennement,par les tankers et supertankers arrivent

    bon port. Le transpor t de ptrole en merreprsente environ 35 50 % en tonnes delensemble de transport commercial maritime

    dans le monde. Dans le pipeline, moyen le plussimple et le plus sr, le ptrole est achemin la vitesse de 5 km/h. Tout compte fait, stockageet transport ne prsentent pas de problmes

    techniques insurmontables. En revanche, lesproblmes surviennent lors de la dfaillancedes infrastructures de transport et de stockage,aux consquences environnementales parfoisrellement catastrophiques.

    L d purLa demande croissante en nergie des paysdvelopps saccompagne dune baisse sensibledes rserves de ptrole. Des tudes sur lapnurie prochaine dnergie fossile se suivent.La banque britannique HSBC a avanc que :Mme si la demande naugmente pas, il nenous reste au mieux que 49 ans de ptrole.LAgence Internationale de lEnergie prvoit que

    les rserves sont sufsantes pour tenir 42 ans.Plusieurs champs ptroliers ont en ef fet djatteint leur pic de production et entament leurdclin. Les consquences seraient immenses.Une fois le pic atteint, la production ne peut quechuter, ce qui signie une explosion des prixdue aux cots nergtique et environnementalcroissants de lexploitation. Sous un autreangle, des prix levs du ptrole rduira ientla consommation et la production au niveauutile pour viter le gaspillage mais permettrontaussi dexploiter des gisements qui ne sontpas rentables pour linstant. Ils stimuleraientla recherche de source s dnergie alternativequi implique une plus grande consommationdnergie et donc plus dmissions de gaz effetde serre.

    L lLes hydrocarbures sous forme liquide seproduisent traditionnellement par destechniques conventionnelles, et par, opposition,de manire simpliste, les hydrocarburesnon conventionnels, sont, du ptrole dontlextraction ncessite dautre tape de traitementet de dilution. A Madagascar, cest le cas duptrole dcouvert Bemolanga, grs bitumineuxet Tsimiroro, huile lourde. Dans le contextede pnurie de ptrole, ces hydrocarbures nonconventionnels constituent donc les rservesdu futur. Loption de dvelopper le ptrole nonconventionnel est au cur des dbats.Lextraction du ptrole part ir des ces gisementsserait lorigine dimportantes missions de gaz

    dans latmosphre et de pollutions considrablesde lenvironnement.

    Ls rsqus d fsAux problmes l is aux procds ou auxerreurs humaines, sajoutent les questionsthiques en rapport avec les pays producteursde ptrole. Ces i nvestissements gnrerontdes impacts conomiques majeurs par desux nanciers considrables, susceptibles deprovoquer ou daccroitre des luttes de pouvoirou mme dalimenter des formes de banditismearm. Des exemples de conits arms lis auptrole peuvent tre cits dans nombreux paysproducteurs de ptrole.

    L sydrm hlldsCe prsage pourrait tre i nterprt comme uneptrolisation de lconomie da ns le senso lexpansion du secteur ptrole, dans uneconomie aussi fragile que celle de Madagascar,pourrait avoir des effets prjudiciables sur lesautres secteurs de dveloppement. Lhomme

    veut faire toujours plu s de prot sans survei llerles consquences sur lenvironnement et surlhomme. Les impacts nfastes saccumulent. Silon ne tente aucun changement, on ne peut pasvoluer de manire durable.

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    MaDaGaScaRer prl sr

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    Une protection environnementale bienpense et conduite peut tre une locomotiveconomique, garant dun dveloppementdurable, plus longue mettre en route

    certes, mais moins destructrice terme.Lintrt hautement conomique quereprsente le ptrole peut tre en confitavec la conservation surtout dans les aires

    protges. A linstar de certains pays,le Congo a fait primer la conservationdun patrimoine de lhumanit quest le

    parc Virunga, au dtriment des activitsptrolires.

    Dans le contexte gopolitique mondial etavec des hypothses de pnurie, lAfriquesubsaharienne dont Madagascar estdevenue un champ de convoitise pouractivits ptrolires. La dcouverte des deux

    grands gisements de grs bitumineuxde Bemolanga et dhuile lourde deTsimiroro dans le Nord Ouest constitue leprincipal indice des compagnies ptrolirespour explorer la grande ile. Depuis 2000,la prsence de nombreuses compagniesoprateurs dans la grande ile tmoigne dudynamisme de ce secteur. De grands effortsseront dployer, certes, pour une a mliorationdes connaissances et pour une concrtisationdes projets dexploration/exploitation. Danscette optique, de nombreuses initiatives depromotion ont t entrepr ises pour encouragerles travaux dexploration avec le support desinstitutions nancires internationales.

    Le Gouvernement a mis en place des systmescontractuels et des rgimes fscaux plusattrayants travers linstauration du contratde partage de production, la rvision du cadrelgal, la promotion dune gestion durable desressources naturelles par la gestion du cadastreptrolier, par la mise en place dun systmedinformation gologique et ptrolire et lerenforcement des capacits de lAdministrationptrolire.

    Madagascar possde cinq bassinssdimentaires (Ambilobe, Majunga,Morondava, le bassin oriental et le bassin ducap dAmbre), repartis en 20 blocs terrestres(onshore) et 246 blocs marins (offshore),favorables pour lexploration ptrolire.16 compagnies ptrolires entreprennentactuellement des travaux dexploration dans 24

    blocs onshore et of fshore en vertu de contratsde partage de production avec OMNIS. Malgrles engagements techniques et nanciers, il nya pas encore de dcouverte commerciale

    de ptrole conventionnel Madagascar.

    Toutefois, un cer tain nombre deblocsptroliers se superposent avec des airesprotges terrestres ou marines: la foretde Mikea et le bloc dexploration Morombe(3110), le parc national de Sahamalaza avec labiosphre marine et le bloc marin Ampasindava(1002), le parc national Isa lo et le bloc Sakara ha(3113), pour ne citer que ceux l. Deux grandsintrts opposs mergent alors, dune partlintrt conomique dun pays ptrolier etdautre part la ncessit de conserver unebiodiversit unique au monde et qui est djen soi une grande richesse non seulementdu pays mais aussi du monde entier. Lenjeu

    principal en est la protect ion, la sauvegarde,voire le dveloppement et gestion durable desressources naturelles.

    Ces intrts conictuels ncessitent unegestion intelligente an dharmonisation.La mise en uvre des textes lgislatifs etrglementaires est un facteur cl de succs dudveloppement durable de ce secteur. Le rledu gouvernement dans lapplication de cesrglementations est primordial pour rduireau minimum les impacts environnementauxpotentiels. La tendance la rglementationbase sur la performance stimule une gestionenvironnementale effective et plus innovante.Les compagnies doivent se conformer aux lois

    et normes et appliquer les meilleures pratiques.Enn, une socit civile forte et responsabiliseremet en question la sagesse du gouvernement

    et des dcideurs ministriels, aborde lesquestions, organise le changement social etpolitique et exige des amliorations. Un public,inform et conscient des problmes, surveille le

    gouvernement et la performance de lindustrieptrolire.

    Madagascar est rpute comme lune despriorits de conservation de la planteavec une combinaison ingale de diversitet loriginalit de sa ore et sa faune. Cettebiodiver sit ex trmement riche est fortementmenace. Dans le cadre de ses 15 ans deplans nationaux daction environnementale,le Gouvernement a mis en place, avec laidedes agences internationales et dorganisationsnon gouvernementales, des programmesambitieux de conservation et de gestiondurable de ces ressources. Les efforts deconservation axs sur les espces constituent

    un progrs important pour lavenir de plusieursespces endmiques. Aujourdhui, les 47aires lgalement protges constituent2,7 % environ de la superfcie des terresde Madagascar (16,131 km2). Compte tenudes ressources disponibles et des menacesimminentes sur les services des cosystmeset sur la biodiversit, la priorit a t donneau processus dinclure les facteurs humains.Le systme des Aires Protges- SAPM a pourprincipal objectif de permettre aux collectivitslocales de bncier directement de laconservation.

    Les diffrentes dispositions institutionnellesexpriment clairement le lien entre la protectionde lenvironnement et le dveloppementconomique du pays. A Madagascar de lemettre en pratique.