«« Un enfant appartient à la communautéUn enfant appartient à la communauté toute entièretoute entière »»

«« Umwana si uw’umweUmwana si uw’umwe »»

La Famille pour Vaincre le SI-DA/ Association Burundaise des Amis de l’En-fance FVS-AMADE Burundi 2 Avenue Rutana B.P. 1797 Bujumbura- Burundi Tél: (257) 22 21 46 21 Fax: (257) 22 21 75 45

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N°25 Avril 2014

«Umwana si uw’umwe» journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi FVS-AMADE BURUNDI œuvre pour la protection des droits fondamentaux des enfants du Burundi

SOMMAIRE

1. LE BILAN DES REALISATIONS DE L’ANNÉE 2013, LARGEMENT SA-TISFAISANT (EDITORIAL)

2. FVS-AMADE BU-RUNDI, MEILLEUR ACTEUR DE L’AN-NE (PGE 2)

3. GITEGA, UNE NOU-VELLE BOULANGE-RIE (PGE 5)

4. GIZ ET LA FVS-AMADE BURUNDI POUR UNE BONNE SANTE REPRO-DUCTIVE DE SES BENEFICIAIRES (PGE 6)

Le bilan des réalisations de la FVS-AMADE Burundi pour l’année 2013 est largement posi-tif.

Le conseil d’administra-tion vient d’entériner le rapport annuel que nous allons décorti-quer ensemble.

La FVS-AMADE Burundi dans les quatre provinces de sa zone d’intervention a continué à renforcer son assise communau-taire par non seulement la multi-plication de ses relais, mais aussi par le renforcement de leur capa-cité. Ils sont près de 6500, sans parler des 39.000 membres des groupements de prise en charge des OEV répartis sur toutes les collines des quatre provinces.

C’est ce vaste réseau com-munautaire qui a contribué à at-teindre les résultats que la FVS-AMADE Burundi s’était fixé au début de l’année 2013.

On peut compter jusqu’à 84.928 personnes qui ont bénéfi-cié des services de la FVS-AMADE Burundi dont 45.828 enfants. Ceci à travers les quatre axes d’intervention à savoir, la protection des droits de l’enfant, le renforcement économique des ménages vulnérables, l’éducation et l’appui psychosocial des OEV, ainsi que la santé et la lutte contre le VIH/SIDA.

- Suite en page 3

ÉÉDITORIALDITORIAL Bonne et Heureuse Année 2014

FVS–AMADE

BURUNDIBURUNDIBURUNDIBURUNDI

«««« Abagenzi b’abanaAbagenzi b’abanaAbagenzi b’abanaAbagenzi b’abana »»»»

FVS-AMADE Burundi primée par FORSC

L’école d’excel-lence en cons-truction à Mata-na ouvrira ses portes à la pro-chaine rentrée scolaire sans faute.

GIZ et FVS-AMADE Burundi en mis-sion de supervision du projet de plan-ning familial à Gitega.

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi - 2 -

NOS SUCCESNOS SUCCES

L’année 2013 a été celle des meilleures moissons

Le Forum pour le Renforcement de la société civile FORSC a élu la FVS-AMADE Burundi « Meilleur acteur de la société civile pour l’année 2013 ». Les cérémonies officielles ont eu lieu dans les enceintes de l’Hôtel Safari Gate à Bujumbura. Selon Armel Niyongere président de l’Associa-tion Catholique de lutte contre la torture ACAT, qui présidait le jury de sélection, la FVS-AMADE Bu-rundi a été choisie pour ses actions de scolarisation des orphelins et au-tres enfants vulnérables. La FVS-AMADE Burundi est égale-ment entrain de construire une école d’excellence en commune de Mata-na. 30% de son effectif sera compo-sé d’orphelins et autres enfants vul-nérables. Pour cette année scolaire 2013-2014, la FVS-AMADE Burundi a pu collecter des kits de matériels scolaires pour 44.000 orphelins et autres enfants vulnérables. Pour per-mettre la scolarisation d’autant d’en-fants, la FVS-AMADE Burundi a créé des groupes de solidarité com-

posés pour l’essentiel des tuteurs d’orphelins sur toutes les collines de sa zone d’intervention. Ces groupes qui sont pour le moment au nombre de 1.191 et qui comptent près de 40.000 membres, se réunissent cha-que semaine et cotisent entre 100

FBu et 200 FBu par personne dans une caisse réservée à l’achat du ma-tériel scolaire des orphelins et autres enfants vulnérables au début de l’an-

née scolaire. Le Délégué Général du FORSC, Monsieur Vital Nshimirimana a saisi l’occasion pour adresser ses vives félicitations à la FVS-AMADE Burundi, et à travers elle, la Représentante Légale Madame Spès Nihangaza.

Celle-ci, avec une émotion à peine maîtrisée a dédié le prix à tous les membres du personnel de la FVS-AMADE Burundi des quatre provinces de la zone d’in-tervention qui se sont donnés corps et âme pour assurer à ces

enfants un accès à l’éducation.

La Représentante légale de FVS-AMADE Burundi a été citée par le journal magazine Iwacu N° 20 parmi 50 personnalités de l’année 2013 « une mère pour 44.000 orphelins ».

« On veut donner la dignité aux pa-rents tuteurs et la capacité d’élever leurs enfants ». C’est en ces termes que le magazine Iwacu résume l’ac-tion de la FVS-AMADE Burundi et à travers elle sa représentante légale, Mme Spès Nihangaza.

La stratégie Nawe Nuze dont nous vous parlons souvent dans les lignes de notre bulletin, semble avoir séduit nos confrères du groupe de presse Iwacu. Et c’est pour la deuxième fois.

La FVS-AMADE Burundi a en effet mobilisé son personnel et son vaste réseau communautaire de volontaire, pour mettre sur pied sur toutes les col-lines de sa zone d’intervention, des groupements de solidarité pour pren-dre en charge les orphelins et autres enfants vulnérables de leur entourage.

Ces groupements apprennent les tech-niques d’épargne et de crédit, appren-nent comment créer et gérer des acti-vités génératrices de revenus et sont présentés à Dukuze Ibibondo micro finance pour avoir des crédits plus consistants.

Avec une cotisation hebdomadaire de 100 FBu, ils parviennent à assurer la scolarité de 44.000 orphelins et autres enfants vulnérables.

Mme Spès Nihangaza toute émue entre le Délégué Général du FORSC et le Président de l’ACAT

Mme Spès Nihangaza Représentante léga-le de FVS-AMADE Burundi brandissant le Diplôme d’honneur.

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi - 3 -

Ntigacika Félix est un président d’un groupement pas ordinaire. Son équipe compte 50 membres. Ils sont des travailleurs domestiques, de vendeurs dans les kiosques, des chauffeurs de taxi auto et moto, bref une mayonnaise. Ils se rencontrent chaque semaine dans une parcelle sise à Kigobe là où Félix est em-ployé.

L’équipe à Félix pratique aussi un Nawe nuze d’un tout autre genre mais toujours comme objectif de se développer eux et leurs familles res-pectives restées pour la plupart leurs collines d’origine. Ils déclarent être originaires des 17 provinces que

compte le pays, venus chacun dans la capitale pour des raisons écono-miques. Constatant que leur salaire ne suffit guerre à subvenir aux be-soins de leurs familles, ils ont eu la chance de tomber sur celle qu’ils appellent volontiers leur « mère ». Il s’agit de Madame Spès Nihangaza, représentante légale de FVS-AMADE Burundi et employeuse de Félix. C’est elle qui a conseillé Félix à réunir parmi les amis travailleurs domestiques, les volontaires pour être formés en pratique Nawe Nuze. Un agent de terrain de FVS-AMADE Burundi généralement af-fecté à la commune Musaga et Ro-hero a dispensé une formation au groupement qui s’est appelé « Dusangire impamba » . Quand Félix explique la signification de ce nom, c’est tout un programme. Cela signifie littéralement « partageons les provisions pour le voyage ». Ils se considèrent au fait de passage à Bujumbura. Elle leur a aussi donné sa parcelle où ils tiennent les réunions hebdo-madaires. Parce que ces travailleurs

domestiques n’ont pas de contrat avec leurs employeurs, la plupart de fois ils n’ont aucune assurance ma-ladie pour les couvrir quand ils tom-bent malades. Au début de leur Na-we Nuze, ils peuvent se donner de crédits pour se faire soigner. Mais de façon plus durable, la FVS-AMADE Burundi les a encouragés à adhérer à la mutuelle tuzokira twese. Ce qu’ils sont entrain de faire massi-vement.

Selon certains témoignages recueil-lis parmi les membres de ce groupe-ment hors pair, beaucoup ont déjà acheté des chèvres pour leurs famil-les restées sur les collines. Il y en a qui ont pu se construire des maisons grâce toujours aux crédits qu’ils se donnent entre eux. Félix, lui projette de s’acheter une vache de race laitiè-re au cours de cette année 2014.

Ainsi la FVS-

AMADE Burundi a pu faire enre-gistrer 7463 enfants dans les re-gistres de naissance pour qu’ils puissent jouir de leurs droits de citoyens burundais.

La FVS-AMADE Burundi avec l’appui des 1193 groupe-ments de prise en charge d’OEV a pu fournir à 45.828 OEV, du ma-tériel scolaire. Cette année, la FVS-AMADE Burundi a pu atten-dre son objectif de faire assurer l’appropriation de cette activité par la communauté. Rêve devenu réalité. En même temps, la FVS-AMADE Burundi a continué l’en-cadrement de ces groupements à travers Nawe Nuze. Ces groupe-ments sont entrain de se constituer en réseaux communaux capables de prendre en charge plusieurs de leurs préoccupations. Ces groupe-ments ont démontré une capacité

jusqu’alors insoupçonnée de mo-biliser plus d’un milliard de francs d’épargne en une année, alors que la plupart des membres se comp-tent parmi les plus démunis de la population burundaise.

L’année 2013, a vu le dé-but des travaux pour la construc-tion d’une école secondaire de référence en commune de Matana. Les salles de classes pour le cycle inférieur ainsi que le bloc admi-nistratif sont déjà terminés. Au début de cette année , les travaux vont continuer pour que les pre-miers élèves entrent dans cet éta-blissement à la prochaine rentrée scolaire.

Parallèlement, la FVS-AMADE Burundi a continué la formation des orphelins chefs de ménages en métiers, avec une in-novation cette année, la formation en boulangerie à l’antenne de Gi-tega.

Dans le domaine de la san-té, la mutuelle « Tuzokira Twe-se » a déjà plus de 4000 membres dans trois provinces, Gitega étant encore dans le processus d’agré-ment. Cette mutuelle permet entre autre, de faire soigner les OEV sur le compte de leurs tuteurs.

En 2013, la FVS-AMADE Burundi a commencé et accentué de nouvelles activités en matière de santé. Il s’agit des sensibilisa-tions sur la santé sexuelle et repro-ductive, la planification familiale, ainsi que la vaccination des fem-mes et des nourrissons. Ce sont des activités qui entrent bien dans la prévention et la protection des droits de l’enfant qui ont été ap-puyées par Segal Family Founda-tion, GAVI, GIZ et Care Interna-tional.

Gaspard Karerwa

NAWE NUZE PORTEUR D’ESPOIRNAWE NUZE PORTEUR D’ESPOIR

Suite de l’éditorial page 1

Les membres du groupement « Dusangire impamba » en réunion à Kigobe.

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi - 4 -

FVS/AMADE BURUNDI FACE A L’AVENIR.FVS/AMADE BURUNDI FACE A L’AVENIR.

Nouvelles activités mais tout aussi importantes pour la protection des droits des enfants.

Savoir pour pouvoir faire TEMOIGNAGETEMOIGNAGE

Le projet « Murikira Nige ».

Nous vous en parlions sommaire-ment dans notre dernier numéro. Ce projet a déjà pu vendre à la fin du mois de décembre, près de 2.500 lampes de marque Nuru.

La FVS-AMADE Burundi avec l’appui de l’UNICEF a pensé à ces lampes pour résoudre les pro-blèmes qu’ont les enfants pour étudier le soir, spécialement les orphelins et autres vulnérables dont l’habitat n’est généralement pas éclairé. C’est ainsi que ces derniers jours, ces enfants ont souffert pour la plupart des mala-dies ophtalmiques.

Ces lampes sont également très importantes pour l’autonomisa-tion des groupements de prise en charge des orphelins et autres en-fants vulnérables. En effet, les recettes tirées des frais de rechar-

ge de ces lampes reviennent à la caisse des réseaux communaux

dans lesquels sont regroupés les groupements de cette commune, après avoir versé une partie pour rembourser progressivement la machine de recharge.

Malheureusement, ce ne sont pas encore toutes les communes qui ont pu avoir ces lampes, car on est encore à la phase expérimen-tale. Seulement, selon le respon-sable du centre de promotion de l’entreprenariat solidaire (CPES), Monsieur Prosper Ndayishimiye, dans les mois à venir, d’autres machines arriveront, et ce pour le bonheur des groupements de solidarité pour la prise en charge des OEV.

« UMWANA SI

UW’UMWE »

C’EST VOTRE

JOURNAL.

LISEZLISEZLISEZLISEZ----LE ET LE ET LE ET LE ET

ECRIVEZ NOUSECRIVEZ NOUSECRIVEZ NOUSECRIVEZ NOUS

PAR LE BIAIS PAR LE BIAIS PAR LE BIAIS PAR LE BIAIS

DES ANTENNES DES ANTENNES DES ANTENNES DES ANTENNES

DE FVSDE FVSDE FVSDE FVS----AMADE AMADE AMADE AMADE

BURUNDIBURUNDIBURUNDIBURUNDI

L’école d’excellence de Matana ouvrira ses portes au mois de septembre de cette année 2014. La population de Matana en général et les jeunes en particulier l’atten-dent impatiemment et ils le disent. André Ndikumwenayo est élève au Lycée communal de Matana en classe de 10Eme B. « On a suivi de loin les constructions de cette école. On n’avait aucune information. Au dé-part on pensait que c’est une école des riches, les ministres ou les députés. On a appris par la

suite que même des orphelins et autres enfants vulnérables pourront y avoir accès. C’est une bonne chose.»

Joëlle Macika est une élève du Lycée communal de Matana construit dans une parcelle voisine de l’école d’excellence. Avec ses collègues de classe, elle se pose des questions.

« Beaucoup de rumeurs circulaient au début à propos de l’école. Que c’est une école des riches. Que la plupart d’élèves seront originaires des pays voisins comme le Rwanda, la Tanzanie ou l’Ouganda. Mais au-jourd’hui nous savons que c’est une école que la FVS-AMADE Bu-rundi avec l’appui de Monaco a construit pour donner des chances aux enfants en difficulté. Nous attendons pour savoir les sections qui y seront organisées et les conditions d’admission».

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi - 5 -

SAVOIR POUR POUVOIRSAVOIR POUR POUVOIR

DES FORMATIONS PROFESSIONNELLES DIVERSIFIEES ET ADAPTEES AUX BESOINS DES ORPHELINS CHEFS DE MENAGES

18 jeunes dont 8 filles et 10 garçons pour la plupart originaires de la pro-vince de Gitega ont pu suivre une formation en boulangerie dans les enceintes de l’antenne de la FVS-AMADE Burundi. Une boulangerie montée grâce à l’appui de l’Ambas-sade de France au Burundi. En tenues blanches, les jeunes se dé-placent rapidement pour apporter, qui de la farine, qui de l’huile, ou en-core un bassin ou une palette de pains. Nous les avons trouvés très affairés. Tantôt ils suivaient attentivement les explications du formateur, tantôt ils malaxaient de la farine pour en faire une pâte. C’est à cette pâte qu’ils s’activaient aussi à donner une for-me, ronde ou courbée. La plupart de ces jeunes avec qui nous avons pu échanger, reconnais-sent l’opportunité qui s’est offerte à eux grâce à cette formation. Non seulement ils disent que les gens aiment le pain, surtout les enfants, mais aussi, affirment-ils cela devra améliorer l’alimentation des popula-tions environnantes. Quelques jours plus tard, je ren-

contrais les mêmes jeunes pour une cérémonie de remise des certificats au terme de leur formation. La joie était immense et les projets pleins la tête.

Trois d’entre eux avaient même déjà fabriqué leur four pour la fabrication du pain. C’était à une dizaine de kilo-mètres du chef lieu de la province de Gitega. La FVS-AMADE Burundi devait les appuyer par l’octroi d’in-trant de démarrage, à savoir la farine, la levure, des casseroles, et des cuillè-res. En plus quelques tôles ondulées leur ont été octroyées pour couvrir leur four. La FVS-AMADE Burundi, à cette occasion était représenté par la Re-présentante légale, Madame Spès Nihangaza. Elle a demandé à tous les jeunes de s’associer pour être plus productifs, dans la mesure du possi-

ble.

La boulangerie de l’antenne de FVS-AMADE Burundi à Gitega va conti-nuer à former d’autres jeunes et pro-duire des pains de bonne qualité qui pourraient entrer en concurrence avec le pain produits dans les autres bou-langeries de Gitega qui ne sont d’ail-leurs pas nombreuses.

C’est devenu une tradition, chaque année des jeunes pour la plupart orphelins chfs de ménages suivent une formation professionnelle.

Cette année écoulée, 26 ont suivi une formation en couture et 30 en art culinaire et service de table. Lors de la remise de certificats à ces jeunes, les responsables de FVS-AMADE Burundi ainsi que les formateurs ont prodigué des conseils à ces jeunes pour qu’ils s’associent afin de travailler en-semble. Par ailleurs des kits faits essentiellement de machines à cou-dre qui leur sont destinés ne seront données qu’à des jeunes en asso-ciation pour éviter que certains d’entre eux puissent les vendre.

Ce qui a été très heureux cette an-née, c’est que 5 des 30 lauréats avaient déjà eu du travail dans les hôtels et restaurant où ils avaient fait leur stage. D’autres aussi avaient des promesses d’engage-ment dans différents hôtels et res-taurants.

Séance de dégustation du pain lors des cérémonies de remises de certificats aux lauréats de Gitega en boulangerie

Ces jeunes lauréats en art culinaire et service de table ont été retenus lors de leur stage.

La Représentante légale de FVS-AMADE Burundi visite le four à pains construits par des lauréats de la formation.

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS/AMADE Burundi - 6 -

DROIT DE L’ENFANTDROIT DE L’ENFANT

GIZ APPUI LA FVS-AMADE Burundi pour contribuer à maî-triser le galop démographique. Le Burundi est un des pays où le taux de fécondité maternelle est le plus élevé. Plus de 6 enfants par femme. Avec l’amenuisement des terres arables, les Burundais qui vivent de l’agriculture à 90%,

foncent droit au mur si rien n’est fait dans l’immédiat. La FVS-AMADE Burundi qui depuis deux décennies luttent pour les droits des enfants, trouve que ceux-ci sont menacés à cause des grossesses, trop rapprochées et trop nombreuses qui haussent le taux de mortalité infantile et maternelle. L’Agence de coopération techni-que allemande, GIZ a trouvé la FVS-AMADE Burundi sur le ter-rain en province de Gitega et a décidé de l’appuyer. Le projet de planification familiale initié par la GIZ qui est en train d’être exé-

cuté par la FVS-AMADE BU-RUNDI en province de Gitega est en train de contribuer à la promo-tion de la santé reproductive au-près de la population en général et des membres des groupes de solidarité en particulier. C’est dans ce cadre que la Res-ponsable de la santé à la GIZ Ma-

dame Ariane Maerc-ker a rendu visite à 5 groupements de prise en charge des OEV des communes Gishu-bi et Bukirasazi, pour évaluer les connais-sances apprises lors des séances de sensi-bilisation animées par le personnel de la FVS-AMADE Burun-di. Les femmes et les hommes ont certes des points de conver-gences sur les métho-des de planification

familiales mais ils relèvent des problèmes qui restent encore à résoudre.

Les femmes sensibilisées recom-mandent au Gouvernement de compléter le projet de planifica-tion familiale par un accompa-gnement des femmes sous métho-des par une prise en charge gra-tuite des effets secondaires. Cela encouragera les femmes à adhé-rer car elles se sentiront soute-nues. Les femmes accusent les hommes que même si elles adhèrent aux méthodes contraceptives, leurs maris vont avoir des enfants en

dehors de leurs ménages, ce qui complique la situation car ces enfants vont hériter chez leurs pères. Comme les hommes occupent moins de 30% de l’effectif des membres des groupes de solidari-té, les femmes suggèrent de trou-ver des stratégies d’impliquer les hommes car ils sont en arrière en matière de planification familiale. .L’une des stratégies de toucher les hommes est de les sensibiliser lors des réunions convoquées par l’administration parce que là ils sont généralement majoritaires. Les femmes trouvent même que les méthodes pour les femmes sont très peu nombreuses. Pour-quoi disent-elles il n’y aurait pas de pilules pour les hommes? Si des questions subsistent encore le mérite du projet est effective-ment de les soulever, et partant instaurer un dialogue de couples sur la question de la planification familiale et de la santé sexuelle et reproductive. La question n’étant plus taboue, les réponses devraient normale-ment suivre. Le personnel de la FVS-AMADE Burundi qui ap-précie l’appui du GIZ promettent de continuer la sensibilisation. Ils sont très optimistes sur les résul-tats qui vont suivre. La FVS-AMADE Burundi trouve le projet d’autant plus opportun qu’il vient résoudre en amont l’épineux pro-blème des orphelins et autres en-fants vulnérables dont la prolifé-ration est une des conséquences de l’absence de planning familial. Gaspard Karerwa

PLANNING FAMILIAL: UN BON AVENIR POUR L’ENFANT

La responsable du projet au niveau de la GIZ Madame Ariane Maercker en compagnie du point focal du projet à la FVS-AMADE Burundi Monsieur Rémy Nsen-giyumva évaluent les connaissances des membres des groupements sur la colline Murehe en commune de

KAZOZA KACU:HOMMES, FEMMES ET ENFANTS

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS/AMADE Burundi - 7 -

« Kazoza Kacu », c’est le joli nom que porte le projet exécuté en ce moment dans les provinces de Bujumbura Mairie et Gitega grâce au partenariat entre Care Interna-tional, SWAA Burundi et la FVS-AMADE Burundi. Le projet porte sur la santé sexuelle et reproducti-ve.

En commune de Makebuko, nous avons suivi une séance de forma-tion des membres des comités de protection des droits de l’enfant (CPE) et des associations parents enseignants (APE). Ils échan-geaient sur les stratégies d’instau-rer un dialogue permanent entre

les parents et les enfants sur la sexualité en vue d’assurer une bonne santé sexuelle et reproduc-tive.

Comment en parler? Avec quels mots. Quand faut-il en parler? Au-tant de questions que les parents se posent au quotidien. La forma-tion avait donc pour objectif d’a-

mener les parents à en parler jus-tement, et même souvent avec leurs enfants.

A Makebuko, les participants à la formation ont eu la chance de sui-vre tour à tour, les représentants de FVS-AMADE Burundi, SWAA Burundi et CARE Interna-tional. Chacun des trois orateurs a éclairé les APE et CPE sur le dia-logue en famille sur les danger d’une grossesse chez les adoles-centes, le VIH qui guète les jeunes et la nécessité pour tout le monde de se faire dépister. Car disait Jean Claude de la Swaa Burundi, seul est indemne du VIH celui qui

peut le prouver par des exa-mens de laboratoire faits au moins à deux reprises. Il y en a même qui se fient sur les résultats de leurs époux ou épouses pour déclarer qu’ils ou elles n’ont pas de VIH.

Jean Claude a donné des conseils aux CPE et APE en formation de sensibiliser les

jeunes à se faire dépister vo-lontairement parce que le pays a besoin de savoir que sa jeu-

nesse est bien portante.

A partir de 12 ans le personnel soignant qui font de dépistage du VIH ont droit de donner directe-ment les résultats des examens médicaux aux concernés.

PLAIDOYER POUR LES ENFANTSPLAIDOYER POUR LES ENFANTS

L’association ADED basée au sud Kivi en République Dé-mocratique du Congo a ren-du visité à la FVS-AMADE Bu-rundi pour une échange d’expérience en matière de prise en charge des enfants orphelins et vulnérables. Les deux association ont en commun l’organisation des tuteurs en groupes de soli-darité pour mieux répondre aux besoins des enfants. La délégation composée de 16 personnes dont le personnel et les volontaires ont pu ren-dre visite aux groupes de so-lidarité que la FVS-AMADE Burundi encadre en Mairie de Bujumbura. La délégation congolaise re-connaît un certain nombre de problèmes rencontrés au sein de groupes de solidarité chez eux. Il s’agit d’une fai-ble cotisation, une tendance au détournement et une ab-sence aux réunions. La visite aux groupements encadrés par la FVS-AMADE Burundi leur a permis d’observer l’or-ganisation de Nawe Nuze, notamment la discipline, la régularité des cotisations, les conditions d’accès aux crédits etc… Les membres de la déléga-tion n’en revenaient quand on leur disait que un groupe-ment de moins de quarante personnes pouvait épargner plus de 5.000.000 Fbu sans compter ce qu’ils cotisent pour l’éducation des OEV et pour l’entre aide mutuelle. La FVS-AMADE Burundi et l’ADEB ont jeté les bases d’un partenariat qui devait se concrétiser très prochai-nement.

Cyprien Ndayisaba s’adresse aux participants à la formation en commune de Makebuko.

«Umwana si uw’umwe» Journal trimestriel de FVS-AMADE Burundi - 8 -

LA REDACTION

• Responsable d’édition: Spès Nihangaza

• Rédacteur en chef: Gaspard Karerwa

• Comité de rédaction: Gordien Iradukunda Rémy Nsengiyumva

• Relecture: Luc Tangishaka

• Contacts: Gaspard Karerwa 76 255 103

FVS/AMADE Burundi en partenariat avec la Radio Isanganiro, anime une émission tous les dimanche à partir de 9 h du matin et lundi à 5 h 30 min du matin. Vos idées, vos suggestions sur les droits de l’enfant sont les bienvenues.

LA FVSLA FVS --AMADE BURUNDI EN PHOTOSAMADE BURUNDI EN PHOTOS

La Représentante légale de FVS-AMADE Burundi a remis un don composé de 15 cartons de biscuits et des ustensiles de cuisines aux familles victimes des inondations membres d’un groupement de prise en charge des OEV à Kamenge en mairie de Bujumbura. Ce groupement « Duteze imbere impfu-vyi » (Aidons les orphelins à se développer) avait écrit une lettre de demande d’assistance humanitaire pour certains de ses membres dont les maisons et biens avaient été endommagés par les pluies diluviennes qui se sont abattues

sur les quartiers nord de Bujumbura dans la nuit du 9 au 10 Février 2014.

MANIRAMBONA Frédiance est une des lauréats en couture formée par la FVS-

AMADE Burundi avec le financement de DCI Monaco. Elle a été formée en 2009

et après la formation, elle a commencé la profession de couture à Bujumbura.

Depuis qu’elle a commencé la couture, elle a été à mesure d’assurer la scolari-

sation de 4 orphelins laissés par son oncle. Elle remercie vivement la FVS-

AMADE BURUNDI pour avoir remplacé le rôle de ses parents. Même si elle a

terminé l’école primaire, sa profession de couture l’a permise d’avoir un niveau

qui l’assimile à ceux qui ont terminé les études. Au mois de septembre 2013,

elle s’est mariée et bientôt sera une mère. Elle recommande à la FVS-AMADE

BURUNDI et à ses donateurs de poursuivre l’appui en formation professionnelle car derrière elle, il y a

encore un grand nombre d’enfants vulnérables nécessitant une assistance du genre.

Une délégation de la FVS-AMADE Burundi conduite par la Représentante lé-gale de FVS-AMADE Burundi Madame Spès Nihangaza a suivi une exposition photos réalisés par un journaliste photographe français du nom de Pierre-Yves Ginet. Des dizaines de membres des groupes de solidarité dont la majorité étaient des femmes, ainsi que les membres du personnel de la FVS-AMADE Burundi ont pu apprécier le travail réalisée. L’exposition avait pour thè-me »Femmes en Résistance » et montrait les exemples de femmes tirés de 22 pays sur quatre continents qui font changer leurs communautés.

La FVS-AMADE Burundi donne aussi et surtout la parole aux en-fants pour qu’ils s’expriment sur leurs droits. La voix des enfants porte même loin quand ils s’expriment dans l’é-mission « Umwana si uw’umwe. Ici Bélise Nsabimana de la radio Isan-

ganiro tendait le micro aux enfants élèves de l’école primaire de Nya-mugari dans la ville de Gitega. Les enfants sont également les bienvenus dans les colonnes du Journal « Umwana si uw’umwe ».