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© Thierry Robinet Bornéo : la traversée des monts Muller P. 32 et 34

La gazette de Bali, septembre 2010

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© Thierry Robinet

Bornéo : la traversée des monts Muller P. 32 et 34

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www.lagazettedebali.info

LA GAZETTE DE BALI

Le mot du Consulpar Raphaël Devianne, consul honoraire de France.

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Ambassade de France : (021) 23 55 76 00Ambassade de Belgique : (021) 316 20 30Ambassade de Suisse : (021) 520 74 51Ambassade du Canada : (021) 25 50 78 00Alliance française : (0361) 234 143Consulat français : (0361) 285 485Consulat belge : (0343) 740 274Consulat suisse : (0361) 751 735

Police : 110Police touristique : (0361) 224 111Pompiers : 113Renseignements : 108Bali Taxi : (0361) 701 111Office du Tourisme : (0361) 222 387Aéroport Ngurah Rai : (0361) 751 011Hôpital public de Sanglah : (0361) 227 224Indonesian Corruption Watch : (021) 707 921 12

NUMEROS UTILES

Après l’arrestation d’Abu Bakar Bashir pour complicité dans la préparation de complots terroristes avec des militants d’Al Qaeda, la police indonésienne a indiqué que l’imam, dont le nom avait été lié aux attentats de Bali, risquait la peine capitale. Reuters.

Un Français d’origine marocaine du nom de Frédéric Jean Salvi, alias Andrew ou Ali, est recherché par la police indonésienne pour son implication dans les réseaux terroristes indonésiens liés à Abu Bakar Bashir et Al Qaeda. Jawa Pos.

Au sujet des touristes qui se promènent en bikini dans la rue, le ministre de la Justice Patrialis Akbar, du parti musulman PAN, a affirmé qu’« une telle attitude n’était pas seulement contre l’islam mais aussi une disgrâce pour les femmes. Notre pays a des standards moraux élevés.» Detik.com

Anif Solchanudin, un militant islamiste qui a participé aux attentats de Bali en 2005, fait partie des bénéficiaires de rémissions de peine accordées traditionnellement au 17 août. Bien qu’il n’ait jamais exprimé le moindre repentir, il a bénéficié de 5 mois de réduction sur sa peine initiale de 15 ans. The Canadian Press.

Un projet de loi promettant des peines de prison pour les femmes qui refusent d’allaiter leurs enfants pendant six mois au moins a été voté au parlement. Elles risquent un an de prison ou 100 millions de roupies d’amende. The Jakarta Post.

A la suite d’un conflit entre la direction et le personnel qui dure depuis plusieurs mois, les animaux du zoo de Surabaya meurent d’inanition les uns après les autres sans que personne ne leur apporte de soins. Alors que l’endroit est toujours ouvert aux visiteurs, 320 décès ont déjà été enregistrés. Antara.

Selon une étude de l’université de l’Ohio, le glacier de Puncak Jaya, le plus haut du monde, est en train de fondre. Il pourrait même avoir complètement disparu dans quelques années. Our Amazing Planet.

En raison de la hausse de température des eaux (+ 4 degrés cette année par rapport à la normale), le corail indonésien est en train de mourir à une vitesse alarmante, affirme un rapport de la Wildlife Conservation Society. Voice of America.

A l’issue du dernier recensement qui vient de dénombrer 3,9 millions d’habitants à Bali, le gouverneur Mangku Pastika a estimé que les ressources et les infrastructures de l’île étaient loin d’être suffisantes. « L’île ne devrait être peuplée que d’1,5 millions d’habitants », a-t-il déclaré. Jakarta Post.

Le gouvernement de Bali va mettre en place à partir de 2011 une réglementation permettant de taxer de façon progressive les propriétaires de plusieurs véhicules. « Nous allons faire des contrôles au porte à porte », a-t-on indiqué dans l’administration concernée. Beritabali.com

La Gazette de Bali est publiée par PT BALICOCORICO SIUP: 649/22-08/PM/IX/2005NPWP. 02.278.558.8/901.000Directeur : I Made SudiratMarketing : Socrate GeorgiadesMaquettiste : Eris MurdianaHabillage graphique : Mathilde Baufine-DucrocqAssistant de la rédaction : I Wayan WardanaCoursier : I Wayan SatraContributions : Eric Buvelot, Raphaël Devianne, Rainer, Romain Forsans, Nicolas Mikaty, JB Chauvin, Sandrine Soimaud, Edith Baudrand, Patrick Monsarrat, Fabrice Charbonnier, Thierry Robinet, Arnaud Guillemot, Ida Ayu Puspa Eny, Ron Lilley et Marie Bee. Bureau de la rédaction : Jl Raya Kerobokan 19, Kerobokan Kelod, Kuta Utara, Badung 80361. Tél. 0361 733 574 (9h00 - 17h00)courriel : [email protected] Tirage : 7000 ex

Pas de congés pour Marianne en aoûtLes congés payés amènent un grand nombre de Français à Bali. Maintenant on parle couramment le français à Seminyak, Sanur, Ubud… Nous, à l’agence consulaire, on est content, cela accroit notre clientèle. Surtout que l’éventail des touristes s’est élargi : il y a des très jeunes qui viennent seuls, des très âgés qui défient le décalage horaire et le climat ou encore des parents avec des bébés. Et puis les dieux n’arrivent plus à surveiller tout ce monde.Inventaire partiel du 20 juillet au 20 août:1/ On a remplacé 7 passeports perdus ou volés (attention aux pickpockets, spécialité

nouvelle à Bali). Mais on nous a aussi rapporté 3 passeports retrouvés.2/ On recherche : un pédiatre, un ophtalmo, un oto-rhino-laryngologiste, un cardiologue,

un dentiste… Tous devant parler français bien sûr (ça c’est mission impossible !)3/ « Connaissez-vous une bonne marque de lait maternisé à Bali ? »4/ On vient même me présenter un tibia infecté qui a doublé de volume. Vite, vite

hors du bureau et filez à l’hôpital.5/ Deux jeunes Français au visage tuméfié m’expliquent qu’ils ont été attaqués par

une bande d’Australiens au Sky Garden. Fuyez Kuta.6/ Vengeance anonyme des précédents : un très jeune Français donne un coup de

poing sur le nez d’un Australien qui porte plainte : le Français passe 48 heures au poste.

7/ Plus d’argent en poche : la Carte Bleue est bloquée ou elle a été volée. Je dirige le dialogue :- « Avez-vous de la famille, des amis en France ? » - « Oui, bien sûr. » Sur cette bonne réponse, je vante la simplicité et l’efficacité du système Western Union, mais là, réaction outrée ou larmoyante : - « Comment, la France ne peut pas m’aider ? »- « Non, demandez d’abord à vos amis.» - « Mais je n’ose pas.»- « Osez, c’est ainsi que vous verrez s’ils sont de vrais amis.»Marianne, donneuse de leçons…

Un pas en avant, trois en arrière. La démocratie indonésienne est citée en exemple mais l’article de Jean-Baptiste Chauvin nous rappelle que la désignation des candidats en cette année d’élection est bien loin des standards internationaux. Vous lirez aussi avec intérêt les petits arrangements entre amis pour pratiquer certaines formes de prostitution à Java-Ouest. Plus sensible encore, sous un prétexte sécuritaire, des wagons réservées aux femmes viennent de faire leur apparition sur la ligne Jakarta-Bogor, de quoi satisfaire les partis conservateurs ! Pour ceux que les vicissitudes de l’actualité rebutent, je recommande la lecture de notre cover story, la traversée de Borneo par les monts Muller de Thierry Robinet, une épopée qui reste toujours aussi difficile qu’au temps des premières expéditions. Nous avons aussi consacré un article à Nyoman Adnyana qui s’envole ce mois-ci pour représenter Bali une énième fois au plus célèbre festival de cerf-volant au monde qui se tient en France dans la ville de Dieppe. Enfin, ceux qui croient encore que Bali est tenue à l’écart de toute modernité liront avec étonnement notre interview d’un détective privé très actif sur l’île.

Socrate Georgiades

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Bouclage octobre : 19 septembre

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LE DIFFICILE APPRENTISSAGE DE LA DEMOCRATIESouvent célébrée, à juste titre, comme la troisième plus grande démocratie de la planète, l’Indonésie a embrassé le suffrage universel direct à pleines joues ces dernières années. On vante son modèle prouvant qu’islam et démocratie peuvent s’accommoder et la réélection très médiatisée et sans heurts majeurs du Président Yudhoyono l’an dernier a confirmé cette tendance positive. Une telle évolution en douze ans seulement de pratique démocratique est certes remarquable, mais une analyse des élections locales de cette année tend à montrer que la situation n’est pas aussi idyllique qu’il n’y parait.D’après le Bawaslu, l’institution chargée de superviser les élections, les 92 premières élections de 2010 ont donné lieu a plus de 1600 violations diverses, allant de fraudes sur les listes électorales (double enregistrement d’électeurs ou enregistrement d’électeurs mineurs ou décédés) à des intimidations en passant par les dépouillements suspects et l’achat de votes. Toutes ces violations ont été rapportées à la police mais très peu ont connu de suites.Comme souvent, le gouvernement est en partie responsable. Directement tout d’abord, puisque les scandales de la banque Century ou de la corruption au sein de la police nationale l’ont trop longtemps détourné des conflits issus des élections locales. Indirectement ensuite puisque malgré les énormes ratés de la Commission des élections générales (KPU) l’an dernier pendant les élections présidentielle et législatives, ni le gouvernement ni le parlement n’ont jugé bon de remplacer les fonctionnaires incompétents au sein du KPU avant la fin de leur mandat. Le KPU justement. Celui-ci se divise en commissions provinciales et régionales (les KPUD) chargées d’organiser les élections locales. Mais la majorité des commissaires des KPUD sont nommés directement par les administrations locales et se montrent de ce fait loyaux envers ceux qui les ont placés et qui se retrouvent être également les candidats aux élections. Provoquant dés lors un très léger conflit d’intérêts.

N A T I O N A L 3

« Beaucoup de commissaires des KPUD sont partiaux et créent des règles électorales bénéficiant aux élus sortants qui les ont nommés », reconnait d’ailleurs sans mal Hafiz Anshary, le président du KPU. Ces conflits d’intérêt ont pris une tournure très médiatique avec l’exemple d’Andi

lors, des hommes d’affaires suspectés de corruption, des célébrités locales sans expérience (telle la sulfureuse Julia Perez qui s’est heureusement retirée depuis) ou des femmes d’élus sortants ont pu concourir sans aucun problème. Quelques exemples ont d’ailleurs été mis

2010 est une année électorale en Indonésie. Certes moins médiatiques que l’élection présidentielle, pas moins de 244 élections locales ont néanmoins eu lieu cette année sur tout le territoire. Beaucoup d’entre elles ont déjà donné leur verdict et un grand perdant se détache : la démocratie.

Nurpati. Cette membre du KPU a été accusée de soutenir un certain candidat local, puis a été priée de démissionner quand a été révélée son appartenance au bureau exécutif du parti démocrate, le parti présidentiel.Parmi les autres manquements pouvant être attribués aux KPUD, ceux-ci n’ont pas fixé de cadre clair quant aux conditions requises pour postuler aux élections. Dès

en avant. A Bone Bolango, dans la province de Gorontalo à Sulawesi, Ruaida Mile, première femme du régent sortant Ismet Mile, s’est présentée contre son mari. Sa principale motivation était de montrer à son mari qu’il avait tort de passer plus de temps avec sa seconde femme qu’avec elle. Elle a par ailleurs clamé pendant toute la campagne que ces deux-là n’étaient pas officiellement mariés. A Kediri, Java-Est,

« Beaucoup de commissaires des KPUD sont partiaux et créent des règles électorales bénéficiant aux élus sortants qui les ont nommés, reconnait d’ailleurs sans mal Hafiz Anshary, le président du KPU »

ce sont les deux femmes du régent sortant Sutrisno qui se sont affrontées.Les campagnes politiques locales ne manquent ainsi pas d’intérêt. Mais une fois l’élection terminée, les affaires continuent. Certains candidats perdants appellent leurs supporters à se venger physiquement. Et la Cour constitutionnelle s’est plainte de l’augmentation exponentielle des recours portés devant elle par des candidats vaincus. Fajar est conseiller en politique et compte une vingtaine de candidats aux élections locales de cette année parmi ses clients. Il reconnait sans détour les défauts du système politique indonésien. « Même si j’essaye moi-même de trouver les failles des candidats auxquels mes clients sont opposés, comme des problèmes de sante, des pratiques polygames ou des falsifications de diplômes, je pars du principe que je veux faire gagner mon candidat sur ses qualités et non sur la critique systématique de l’opposant. Ainsi en association avec un spécialiste, je propose à mes candidats du coaching pour améliorer leur communication politique. Mais je dois reconnaitre que la crise de moralité qui touche le gouvernement et la bureaucratie s’étend aux régions. Les élites locales ont une fausse conception de l’autonomie régionale qui leur a été conférée depuis 1999, et malheureusement le gouvernement et le KPU ne font que peu d’efforts pour développer l’idée démocratique dans les régions », explique-t-il.S’il est en revanche un grand vainqueur de toute cette agitation politique, c’est l’économie locale. Dans certaines régions, des candidats vont jusqu’à dépenser vingt milliards de rupiah pour leur campagne en présence médiatique, panneaux, meetings, logistique et achat de votes. Néanmoins il semble que rien ou presque n’a évolué depuis 2005 et les premières élections directes. Si l’Etat indonésien et ses institutions ne prennent pas conscience des évolutions majeures à apporter, c’est à terme la jeune troisième plus grande démocratie au monde qui pourrait être menacée.

Jean-Baptiste Chauvin

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4LA GAZETTE DE BALI

p a r R o m a i n F o r s a n s

Castes… à la balinaise (II)Le mois dernier nous avons suivi Jean, le touriste néophyte, lors de sa course d’obstacles à l’aéroport de Bali. Avant de vous relater quelques embûches qui se dressent sur la route des autres castes ( Bourgeoisie = touriste récidiviste ; Pouvoir = acheteur ; Noblesse = résident permanent ), voici la suite des aventures du Sans-Caste.

Le taxi dépose Jean à l’hôtel où il a loué une chambre pour les trois semaines de son séjour. Contrairement à ce que suggérait le site web du Bali Beach Super Luxe Resort, la mer et la plage se trouvent à huit cents mètres. Qu’à cela ne tienne ! L’architecture balinaise est joliment exotique et dans la piscine scintille une eau smaragdine sous les rayons du soleil tropical.

La réceptionniste est ravissante dans son costume traditionnel et semble incarner à elle seule toute l’affabilité et la douceur innées des autochtones. C’est avec un sourire éclatant qui découvre des dents parfaitement limées qu’elle réclame un supplément pour une chambre de luxe. La chambre standard réservée par Jean a été attribuée entre-temps à quelqu’un d’autre. Sorrrrry Misterrrrr ! Erreur de planning ou manque d’une confirmation du vacancier quelques jours avant son arrivée ? Jean ne le saura jamais.

Après avoir défait ses bagages dans l’atmosphère glaciale causée par un climatiseur réglé à fond, il s’accorde un instant de repos sur la petite véranda devant sa chambre. Horreur ! Le poteau en bois à moins d’un mètre de lui héberge un nid d’abeilles. Il a beau ameuter tout le staff et crier « alergi, alergi » en désignant les butineuses qui bourdonnent autour de son nez, le personnel balinais n’envisage pas du tout de déranger l’essaim. En souriant, on lui explique qu’à Bali, les abeilles sont signe de bonheur. Par contre, on veut bien déménager le client dans la seule chambre encore disponible… et où le climatiseur est en panne. Sorrrrry Misterrrrr !

Après une bonne nuit de sommeil, le monde balinais paraît plus rose et Jean décide de se risquer hors de l’hôtel pour changer ses euros. Aux alentours, de nombreux money changers proposent leurs services. Futé, il ne se laisse pas appâter par celui qui affiche le meilleur taux de change, car il a entendu parler de ces endroits où l’on exige des commissions allant jusqu’à 35% ! Il choisit alors un autre… et se retrouve entre les mains agiles de petits Garcimore rigolards qui manipulent des calculettes tronquées et escamotent des liasses avec une dextérité affolante.

Et ainsi les travers et les surcoûts continueront tout au long de son séjour. Le Sans-Caste n’évitera pas la plupart des pièges qui le feront casquer davantage que les membres plus avertis des autres castes. Au mieux, son portefeuille sera délesté par des coquins qui se contentent de menus larcins. Au pire, il aura affaire à des escrocs sans scrupule aux pratiques carrément criminelles. Jean se doute bien qu’avec le nombre croissant de touristes, la délinquance doit être à l’avenant. Mais il est venu pour visiter l’Ile des Dieux et découvrir le fameux sourire de ses habitants.

Et il ne sera pas déçu ! Des sourires, il en verra tous les jours. Mais ils ne seront pas toujours le résultat d’une bienveillance désintéressée. Quand la réceptionniste l’informe avoir trouvé une voiture de location, elle compose son sourire le plus charmant pour annoncer le prix… le double du prix de marché. Le chauffeur affiche un grand sourire chaque fois qu’il dépose son client devant les boutiques et les restaurants qui le commissionnent grassement. Dans une échoppe de Tanah Lot, Jean fait l’acquisition d’un t-shirt auprès d’une vendeuse aux yeux rieurs… pour découvrir ensuite que des grands magasins vendent le même maillot pour le tiers du prix. La splendeur du panorama d’Uluwatu sera gâchée par la somme qu’exige un petit vieux hilare pour récupérer les lunettes fauchées par un macaque malicieux (et dressé ?).

La vie nocturne offrira encore d’autres sourires à Jean. Dans la rue, on lui propose gaiement la panoplie complète des drogues en circulation. Dans les bars, il est accueilli par une foule de jeunes femmes qui lui adressent de larges sourires, bouche entr’ouverte et paupières mi-closes. Leur comportement déluré et leurs tenues légères lui indiquent clairement que ces demoiselles s’activent plus la nuit que le jour. Comme Jean ne donne suite à aucune des propositions, il évite les plus grands écueils des nuits balinaises. D’autant plus qu’il est assez intelligent pour prendre un taxi pour rentrer à l’hôtel après avoir avalé quelques cocktails.

Au bout de trois semaines, Jean a fait le plein de culture locale en ayant admiré une multitude de temples, offrandes, danses, gamelans et de l’artisanat sous toutes ses formes. Il retournera en France avec des valises débordantes de napperons en batik, de couvertures en ikat, de pantalons et de chemises aux couleurs criardes, de marionnettes en cuir et en bois, ainsi qu’un tas d’autres objets dont il ne saura quoi faire… si ce n’est de les offrir à ses amis. Qui le remercient… un sourire jaune aux lèvres !

E X P R E S S I O N

Le vide… à KutaA la plupart de mes amis qui me demandent ce qu’il serait utile d’apporter pour leur séjour, je conseille souvent de voyager léger. Ils devraient en effet pouvoir trouver le reste sur place. Et c’est vrai que l’on trouve à peu près tout à Bali. Mais encore faut-il réussir à se faire comprendre. Et, que l’on soit touriste ou résident, que l’on maîtrise l’anglais ou l’indonésien, le problème reste le même pour tout le monde puisqu’ici, le dialogue nécessite souvent d’aller au-delà des mots. Si en vous rendant dans un magasin dont l’enseigne vous laisse présumer que vous trouverez ce que vous cherchez, comme des timbres dans un bureau de poste ou des lunettes chez un opticien, il est possible que l’on vous réponde : « Kosong ! » Comment faut-il interpréter ces deux syllabes fatidiques ? Le dictionnaire pour sa part est formel. Ca veut dire vide. On serait donc tenté de penser logiquement qu’il y en a eu et qu’il n’y en a plus. Ce qui impliquerait aussi qu’en patientant un peu, il y en aura à nouveau ? C’est possible… En repassant quelques jours plus tard : « Kosong ! » Pas de bol. Vont-ils en recevoir bientôt ? Peut-être… Mais quand ? Ah ça… La semaine prochaine ? C’est possible… Et quand une semaine après, l’aimable vendeur vous annonce d’un air compatissant : « Masih kosong ! », repris de volée par un client désireux d’apporter sa contribution souriante et amicale : « Empty Mister, finish ! » commencez à envisager d’autres hypothèses que la simple rupture de stock. Peut-être n’a-t-il tout simplement rien compris ? En effet, la politesse indonésienne ne ferait-elle pas en sorte que lorsqu’on ne sait pas on préfère répondre n’importe quoi comme ce « Kosong ! » Bien tenté, mais non. Après avoir reformulé, c’est toujours kosong… Reprenons. On sait que si il n’y en a pas, ou plus, qu’il pourrait y en avoir dans un futur proche mais qu’on ne sait pas quand ou encore que si personne n’a la moindre idée de ce dont vous parlez, ce que vous demandez déclenche un « Kosong ! ». Ca, c’est acquis. Mais y en a-t-il déjà eu ? « Kayanya tidak » (Apparemment non). En tout cas, pas depuis 10 ans qu’il travaille dans le magasin. Mais avant cela, peut-être qu’il y en avait. Et dans le futur peut-être qu’il y en aura. Pourquoi pas ? Qui sait ? En tout cas, pour l’instant c’est « Kosong ! » Bref, il n’en vend pas. Qu’à cela ne tienne, essayez d’autres magasins. Et si là encore on vous répond : « Kosong ! » ou sa variante « Tidak ada ! » (Y en a pas), mettez votre expérience à profit pour rapidement poser LA question, même si elle peut paraître inquisitrice : « Kenapa kosong ? » (Pourquoi y en a pas ?). Tout simplement parce que cela n’existe pas à Bali ou tout du moins ce n’est pas importé. Et c’est ainsi que pour ma part, il m’a fallu 4 jours, 11 magasins, 2 pleins d’essence et 5 anxiolytiques avant de comprendre que les boulons de 14 mm que je cherchais désespérément n’était au catalogue d’aucun magasin d’outillage à Bali. Kosong !

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Texte Sandrine Soimaud, illustrations Edith Baudrand Extrait de

Même en dehors de Nyepi, il nous faut penser aux démons, pour qu’ils nous laissent vivre et célébrer en paix. Comme je te l’avais expliqué tout au début, les Bhuta et les Kala sont voraces ! Mais le pire, c’est qu’un peu comme vos vampires, les Bhuta et les Kala adorent le sang ! Ils exigent donc que nous fassions pour eux des sacrifices.C’est pour ça que le pemangku, à la fin d’une cérémonie, tue parfois un poussin, qu’il laisse sur le sol afin que son sang abreuve les démons. Mais cela ne leur suffit pas ! Il faut parfois encore leur fabriquer des offrandes. La plus petite est le segehan, tu t’en souviens ? C’est le petit triangle que nous posons sur le sol tous les jours, pour le sang, un peu de viande suffit, et encore ce n’est pas indispensable. Par contre, pour y signifier l’harmonie recherchée entre le bien et le mal, nous y plaçons toujours de l’oignon et du gingembre, l’un étant considéré « froid » et l’autre « chaud ». C’est la seule offrande pour les démons ou caru que nous puissions fabriquer à la maison ; toutes les autres nécessitent le savoir-faire d’un prêtre. Elles sont très laides, mais très élaborées et dans leur composition figurent toujours des animaux, que l’on aura dû sacrifier pour l’occasion. Je sais que cette pratique peut te sembler très cruelle, mais nous pensons qu’un animal mort ainsi acquiert un karma positif et une réincarnation meilleure. Et puis, comme nous n’avons aucune chance d’être débarrassés d’eux, puisqu’ils font partie de l’univers, nous n’avons pas le choix : nous devons satisfaire et les Kala et les Bhuta !Il y a plusieurs sortes de caru et leur force varie en fonction de leur complexité. Non seulement elles sont affreuses, mais elles sentent souvent mauvais (elles sont parfois fabriquées très à l’avance), pourtant par leurs formes, elles visent toujours à l’équilibre. Après le segehan, vient la plus petite caru, appelée eka-sata. Elle est faite lorsqu’on inaugure un nouveau bâtiment, afin que les démons ne s’y invitent pas, ou la veille d’un limage de dents, ou d’une cérémonie familiale, pour que les démons nous laissent célébrer tranquilles ! Elle ne comprend qu’un seul poulet dans sa composition.Pour les festivals aux temples ou avant Nyepi, nous devons présenter des panca sata, avec cinq poulets… Ensuite il y a les panca kalud, qui obligent à sacrifier d’autres animaux en plus des volailles…La plus grosse caru est

Les sacrifices et les offrandes pour apaiser les démons

B A L I pour les enfants

la tawur, elle n’est faite qu’à Besakih, la veille de Nyepi. Les prêtres, pour la réaliser, tuent beaucoup d’animaux différents, une chèvre, un buffle, une vache, un cochon… Tu t’en doutes, compte tenu de leur horrible composition, les caru ne sont pas comestibles, ni mangées… On les enterre plutôt dans un trou et l’on jette les restes à la mer !

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LA GAZETTE DE BALI 6

GECKO INVESTIGATIONS : ENTRETIEN TRES PRIVE AVEC UN PRIVEAvec 13 ans d’expérience dans ce domaine si particulier de l’enquête privée, que la plupart d’entre-nous ne connaissent que par le cinéma et la littérature, XXXX semble avoir réussi son implantation à Bali. En un an et demi d’existence seulement, l’affaire tourne à plein régime et les clients affluent. Si l’époque des gentils hippies est bien révolue à Bali et que nous vivons maintenant à l’heure des investissements immobiliers et des épiceries fines de produits importés, l’opportunité d’une agence de détectives privés ne semblait pas s’imposer pour autant. Erreur… Loin des clichés du Philip Marlowe de Raymond Chandler, XXXX, qui travaille avec tout une panoplie de matériels hi-tech à la James Bond, a eu du nez et Gecko Investigations Bali est une affaire prospère. Mais n’est-ce pas le propre d’un privé que d’avoir du nez ?

« Le seul problème, c’est que Bali est très petit, commente XXXX dans un sourire, tôt ou tard, on tombe sur des têtes connues. » D’où l’importance d’avoir beaucoup d’enquêteurs disponibles prêts à être envoyés en filature. XXXX possède à peu près tous les diplômes possibles qui font un détective privé de qualité. Des certificats et une expérience professionnelle obtenus à l’étranger car l’Indonésie n’a pas encore défini de cadre à ce métier, dévolu encore essentiellement et de façon informelle aux policiers pendant leurs « heures creuses ». Avec un DEUG de technologies en recherches privées, une maîtrise en Code pénal dans un pays occidental, des formations dans la surveillance visuelle cachée, les techniques d’empreinte digitale, les documents suspects, l’examen de détecteur de mensonges et des expériences professionnelles dans le privé et la police, XXXX est arrivé à Jakarta, puis à Bali, avec un solide bagage. « Dans un pays qui n’a pas encore de cadre légal pour cette profession, nous répondons aux exigences les plus drastiques de pays occidentaux pour offrir nos services », commente XXXX.

Gecko Investigations Bali offre tout un florilège de services. Enquête d’adultère, surveillance des ados, recherche de

Enquête d’adultère avec test de traces de sperme, enquête sur le vol en entreprise avec vidéo-surveillance, récupération des sms effacés sur un téléphone portable ou encore des données d’ordinateurs partis à la corbeille, filatures de personnel indélicat ou de progéniture turbulente, Gecko Investigations Bali, créé début 2009, est une agence de détectives privés à Bali. Entretien ni vu ni connu avec XXXX, son discret fondateur…

toutes sortes de caméras et de micros miniaturisés, dissimulés dans des lunettes, des sacs à main, des stylos, des montres, des téléphones, ou encore des lunettes rétroviseurs, des miroirs au bout de bras télescopiques et des objectifs grand angle pour les trous de serrures…

XXXX aimerait aider à la constitution d’un cadre juridique à ce métier en Indonésie et espère pouvoir créer une école de détectives dans les années à venir. « Sans cette émancipation règlementaire, nous sommes obligés de travailler sans protection légale, sans assurance. C’est pourquoi j’ai fait appel à un des meilleurs avocats de Jakarta pour protéger mon agence le cas échéant », explique encore XXXX. Les détectives privés ont-ils de beaux jours devant eux en Indonésie ? Sans aucun doute. En attendant, Gecko Investigations Bali a les coudées franches. L’agence n’a qu’un concurrent à Bali et trois tout au plus dans tout l’archipel.

Eric Buvelot

Sur l’Internet à www.geckoinvestigations.com

en fuite et même de vols de recettes de cuisine ou de playlists de DJ ! Tout ça sur le territoire indonésien et même au-delà si nécessaire.

Les enquêteurs de Gecko Investigations Bali sont recrutés en fonction de critères astreignants et testés pendant trois semaines avant même de savoir de quoi il s’agit. Par exemple, XXXX passe une petite annonce pour recrutement d’un ou une assistante personnelle et lui fait passer un certain nombre de tests à son insu avant de lui révéler la vraie nature du job. L’agence emploie aujourd’hui 15 détectives, majoritairement féminins, tous free lance. Ils sont payés 20 000 roupies l’heure d’enquête. XXXX facture ensuite 200 000 roupies l’heure de prestation à ses clients, avec 4 heures payables d’avance pour démarrer l’enquête. Les deux parties signent un contrat détaillé et le client recevra un rapport quotidien des développements. Une enquête n’est efficace que si elle est menée à l’aide de matériel dernier cri. Cet équipement d’importation coûte cher et nécessite des qualifications particulières afin d’être utilisé de façon optimale. On y trouve

L ’ E N T R E P R E N E U R du mois

personnes, collecte de données téléphoniques o u i n f o r m a t i q u e s , études de marché et de s compor temen t s d e c o n s o m m a t i o n , surveillance audio-vidéo sur les lieux de travail et à domicile et également service de leurre pour tes ter l a f idé l i té du conjoint. « 70% des affaires que nous traitons sont des enquêtes d’infidélité. Essentiellement des hommes étrangers qui s’inquiètent de la loyauté de leur épouse indonés ienne lor squ’ i l s son t en dép lacement , explique XXXX. Mais nous avons aussi des femmes austra l iennes qui nous demandent de surveiller leur mari en séjour à Bali. » En moyenne, il faut dix heures d’enquête pour élucider un cocufiage et de un à deux enquêteurs sur le terrain. « Les femmes indonésiennes sont très fortes pour dissimuler leurs relations extraconjugales mais nous arrivons quand même presque toujours à établir la vérité lorsque celles-ci ont vraiment une liaison », ajoute XXXX.

L’autre volet, qui constitue une bonne partie des enquêtes menées par Gecko Investigations Bali, ce sont les enquêtes en entreprise, typiquement le personnel qui vole ou détourne argent ou biens. Là, les détectives se feront embaucher comme du personnel nouveau et gagneront la confiance du suspect avant de le confondre avec différents moyens. « La meilleure preuve est toujours l’enregistrement audio-vidéo, mais quelquefois le témoignage de collègues ou le rapport de notre enquêteur suffit. Le chef d’entreprise qui a eu recours à nos prestations prendra ensuite l’affaire en mains pour arriver à la conclusion qui lui convient », explique XXXX. D’autres affaires concerneront des problèmes de drogue, de secrets d’entreprise volés, de surveillance d’ados turbulents, de recherche de chiens volés, de prête-noms

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C U I S I N E et dépendances 8LA GAZETTE DE BALI

Découvrons la culture culinaire de Bali

Voyage au pays des neuf noix de coco« Dans notre religion hindoue, la noix de coco (nyuh en balinais, kelapa en indonésien) est au cœur des offrandes. Nous l’utilisons entre autres pour ce qu’on appelle daksina (le symbole de l’univers pour les Balinais), une offrande renouvelée à chaque pleine lune et nouvelle lune qui est au cœur de chaque autel de bois ou de pierre. Cette noix de coco représente le monde (gumi en balinais), la chair qu’elle contient, c’est la terre. On y ajoute un œuf et du riz comme symboles de la vie et de la nourriture. Pour certaines grandes cérémonies qui ont lieu tous les 10 ans ou plus, nous nous procurons les 9 variétés de coco qu’on trouve à Bali, je ne résiste pas au plaisir de vous les citer : nyuh mulung, nuyh julit, nyuh bojog, nyuh rangda, nuyh surya, nyuh bulan, nyuh macan, nyuh suda mala et nyuh gading. A la fin de la cérémonie, nous les enterrons sous le temple. Ces neuf cocos servent aussi à la confection d’une huile heureuse (lengis bagia) censée soigner tous les maux ou presque… L’eau de la nyuh gading a la propriété de nous purifier spirituellement (melukat), elle sert aussi à nettoyer les pierres sacrées (batu bertuah) et les kriss pour garder leur énergie vivante. Après la cérémonie de la crémation, les cendres du défunt sont entreposées dans une noix de coco jetée à la mer. Pour notre vie quotidienne, c’est le cocotier entier qui est mis à contribution. Le bois servait exclusivement pour les toitures et les piliers avant que l’usage du teck ne se répande à Bali. On tresse les feuilles, selon leur taille, pour les offrandes ou les toitures ; les petites ramures servent à la confection des sate lilit ; les arêtes des feuilles sont liées en brassée pour fabriquer les balais qu’on appelle sapu lidi. Enfin, bien sûr, la noix de coco se mange sous toutes les formes à Bali. La plus rare est peut-être celle de la noix de coco germée qu’on reconnaît au fait qu’elles portent une tige ornée de trois feuilles. Quand elle atteint ce stade, il y a une sorte de mousse à

l’intérieur, fraîche et sucrée à la fois qui vaut toutes les crèmes Chantilly ! L’eau de noix de coco et sa chair tendre étaient autrefois consommées par les femmes qui venaient d’accoucher, c’était même la seule nourriture qu’on leur autorisait. Cette eau de coco, outre sa richesse en vitamines, a une composition proche du plasma sanguin, voilà pourquoi elle a été parfois utilisée par des médecins en situation d’urgence comme solution sucrée en injection intraveineuse !

Certains Balinais ne se sont pas encore faits à l’huile de palme qu’on achète au supermarché, ils préfèrent l’huile de coco. La recette est assez simple : on râpe d’abord la chair d’une vieille noix qu’on presse dans un torchon avec un peu d’eau pour obtenir du lait de coco (santan en indonésien). On fait ensuite bouillir à feu doux ce lait de coco pour que l’eau s’évapore ; au bout d’un certain temps, l’huile surnage et au fond se dépose une matière plus lourde et sucrée qu’on appelle celingis, on en fait un délicieux pepes (nourriture cuite dans une feuille de banane). La chair de coco pressée est donnée au cochon ou encore utilisée pour laver le carrelage, c’est écologique et efficace.On retrouve la noix de coco dans

presque tous les desserts mais aussi des plats salés tels que l’urap ou le lawar. Enfin, je vais vous donner une recette très simple de notre curry de légumes local qu’on appelle en balinais jukut mesantan (légumes au lait de coco). On fait bouillir par exemple de jeunes feuilles de tapioca pendant 10 mn puis on les rince et on réserve. Dans une gamelle, on fait revenir notre mélange d’épices fraîches à base de différentes racines et on couvre de lait de coco. Dès que ça bout, on ajoute les légumes et c’est prêt !Pour terminer sur une note qui fera saliver les amoureux de la beauté balinaise, saviez-vous qu’on utilise aussi l’expression nyuh gading kembar (des noix de coco jumelles) pour désigner les poitrines des plus belles jeunes femmes ? »

Ida Ayu Puspa EnyContact à [email protected]

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Accepteriez-vous de partager une de vos recettes avec les lecteurs de la Gazette ?Allons-y pour le curry d’agneau (recette pour 6 à 8 personnes). On coupe d’abord 1,5kg d’agneau en cubes. On fait revenir 2 gros oignons dans du beurre clarifié avec 4 gousses d’ail et une cuillérée à soupe de gingembre frais puis on verse deux cuillérées à soupe de poudre de curry et autant de vinaigre. On ajoute l’agneau et on remue le tout. On verse enfin 3 grosses tomates émincées, 2 piments frais et de la menthe fraîche, on laisse cuire à couvert 1h et quart. Si le mélange est trop sec, on ajoute un peu d’eau chaude. 5 mn avant la fin de la cuisson, ne pas oublier une cuillérée à soupe de garam masala et de la coriandre ciselée.

Propos recueillis par Socrate Georgiades

BikuJalan Raya Petitenget n°888 Kerobokan KelodTel. 85 70 888 www.bikubali.com

Asri Kerthyasa est originaire de Sydney, elle a posé ses valises pour la première fois en 1973 et s’est mariée à un Balinais en 1978. Après avoir ouvert un hôtel pour backpackers puis un ensemble de villas de luxe à Ubud, elle a lancé à Kerobokan il y a un peu plus d’un an Biku, un restaurant salon de thé situé dans un magnifique joglo vieux de 150 ans. Est-ce qu’un nom ou une adresse a compté pour vous dans la cuisine ?Dans ma famille, on a toujours cuisiné et c’est ce qui a inspiré la cuisine que je propose : de bons vieux gâteaux et les plats avec lesquels on a grandi. Je nourris aussi une passion pour la tradition du high tea, c’est très populaire en Australie, un grand choix de thés qui accompagnent de petits sandwiches et des douceurs entassés sur un plateau. Qu’est-ce qui vous guide dans la cuisine ? Une pensée ? Un secret ? Une méthode ?De la régularité avec de bons ingrédients et de la générosité. Quel ingrédient ou saveur avez-vous découvert à Bali ?Il y en a tant. Celle qui se distingue, c’est le bongkot que nous utilisons pour nos boissons et notre sambal matah. Parmi les autres épices, j’ai aussi découvert l’anis étoilé et la citronnelle. Que vous a apporté Bali dans votre métier ?Sans hésiter, la patience. J’y ai passé plus de la moitié de ma vie et je continue à apprendre la patience. Je me sens aussi très redevable à Bali d’avoir pu faire tout ce dont j’avais envie sans avoir dû passer au préalable par une école hôtelière. Ici, on observe puis on se lance, on fait des erreurs, on progresse et souvent on réussit. Y a-t-il une table autre que votre restaurant que vous recommanderiez à Bali ?Je ne m’échappe jamais trop loin de Biku alors je vais vous donner mes trois adresses préférées sur la Jalan Petitenget à Kerobokan. Le premier, sur la plage, c’est la Luciola, inutile de présenter cette institution ; le second, c’est Warung Sulawesi, parfois un peu trop pimenté mais vraiment authentique (dans une impasse, le long du parking du Beat Magazine) ; enfin, le warung Ibu Eny (en face de Dahana), succulent et varié. Quel est votre plat préféré sur votre carte ?Un de ceux que j’ai toujours cuisiné pour mes enfants, le curry d’agneau. Je l’aime surtout parce qu’il est servi avec plein d’accompagnements : chapati, très bon chutney…

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« Lors de mon premier voyage en Indonésie en 1981, j’avais volontairement écarté Bali que je pensais déjà trop touristique pour découvrir Sumatra, Java et quelques îles sur un phinisi. A l’issue de ces 4 mois sabbatiques, je n’avais vraiment pas envie de rentrer. En guise de petit boulot pour prolonger mon séjour en Asie, je me suis fait embaucher par Total pour une campagne d’exploration d’un an en Irian Jaya, le pied ! Après quelques autres expériences de travail, en particulier à Singapour, j’ai fini par m’installer à Bali en 1985. J’étais attiré par Ubud, alors j’ai choisi de me fixer dans un petit hôtel de Peliatan, le Bali Breeze. A l’époque à Ubud, il n’y avait que 6 heures d’électricité par jour dans la jalan raya et la jalan Monkey Forest. Pour nous éclairer dans notre hôtel, une employée passait avant la tombée de la nuit allumer les petites lampes à pétrole ! Quand on me demandait ce que je faisais dans la vie, je répondais invariablement que j’habitais à Bali, ça me semblait une vraie raison de vivre. Je jouais de la musique et aux échecs avec mes copains balinais, je me baladais dans les rizières ou à moto, nous avions du temps et Ubud correspondait bien à mon tempérament un peu mystique, poète et farfelu. A l’époque, je n’aurais jamais pu habiter à Sanur qui rassemblait la bourgeoisie des expats et les grands patrons d’hôtels et encore moins à Legian où je ne me sentais pas très en phase avec l’ambiance de fête, de dope et de business. Vers 1995, je sentais que les choses changeaient, que ça basculait vers le business mais j’étais convaincu que Bali resterait comme je l’avais vécu 10 ans plus tôt. J’ai passé quelques années difficiles d’adaptation, fini par quitter Ubud pour un bref séjour à Legian puis Sanur où je vis depuis 14 ans […] Comme beaucoup au début, j’ai fait un peu d’export sans conviction. Puis, j’ai commencé à travailler en 1990 avec Dirk Bergsma (Cf. la Gazette de Bali n°63 – août 2010) pour organiser des croisières, essentiellement pour des groupes d’expats d’Asie et avec Terre d’Aventures à partir de 1996 […] J’aime encore presque tout à Bali. Au début, la lenteur, le calme, les rizières, l’absence de « rat race » à l’occidental, la course au fric. A présent, l’île s’est beaucoup développée mais j’y vois des côtés très positifs pour la population. Je me sens proche des Indonésiens, j’ai horreur comme eux de la confrontation, tout est toujours arrondi à leur contact. J’admire aussi leur capacité à vivre ensemble et à accepter aussi bien les étrangers. Je ne connais pas d’endroit au monde comme Bali, aussi cosmopolite, où l’on peut rencontrer aussi facilement des gens de toute extraction, avec des parcours aussi atypiques […] Mes 29 ans en Indonésie m’ont profondément changé. Jusqu’à mon départ de Belgique à l’âge de 24 ans, j’avais souvent des crises de cafard. Ici, ça ne m’est plus jamais arrivé, ses habitants m’ont apporté une nouvelle manière de voir les choses. »

Propos recueillis par Socrate Georgiades

BALI nosta lg ie

Etienne Lheureux vit à Bali depuis 25 ans et a passé ses 10 premières années à Ubud. Témoignage précieux d’un grand voyageur sensible.

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« J’ai rencontré le peintre anglais Jason Monet (cf. La Gazette de Bali n°11 - avril 2006) à Ubud. Il fréquentait comme moi le bar que tenait l’ornithologue Victor Mason près du pont de Campuhan. Il adorait faire du bateau, je l’ai emmené aux quatre coins de l’archipel. Je conserve précieusement ce tableau qu’il a peint de mon bateau Mona Lisa. Jason est décédé il y a peu. »

« Cette photo a été prise en 1981 dès mon arrivée en Indonésie, je portais encore la moustache à l’époque. »

« J’ai perdu presque toutes mes photos des 10 premières années à Bali à cause d’une terrible saison des pluies. Je tiens beaucoup à celle-ci sur laquelle on voit de vieux amis lors d’un briefing pendant une croisière : Doudou (de dos), Marc Bergeron, Jérôme (du Bukit), Sylvain et Claire Guillot, les enfants de Willem... »

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H O T E L S et balades

Ubud ne doit pas seulement sa renommée au fameux taksu qu’on y respire (l’inspiration divine) à travers ses nombreuses manifestations artistiques, culturelles et même religieuses mais aussi à la beauté de sa nature environnante, rizières et jungle.Ces dernières années, les hôtels et villas de luxe ont poussé dans cette nature exubérante. Il en est un qui se distingue par son intégration dans la nature et son respect de l’environnement, c’est le Natura Resort and Spa, un hôtel comprenant 14 villas nichées dans le banjar Laplapan, à 3 km à l’est d’Ubud. L’instigateur du projet n’est autre que Philippe Augier, à qui l’on doit aussi la création du Musée Pasifika (cf. La Gazette de Bali n°58 - mars 2010). Cet homme s’ingénie à mettre en valeur comme personne les richesses culturelles et naturelles de Bali et de l’Indonésie.L’hôtel a été dessiné par le célèbre architecte balinais Popo Danes et conçu de sorte à minimiser son impact sur l’environnement. Les arbres ont même été conservés sur la passerelle qui mène au restaurant, la gestion des eaux usées est exemplaire afin de ne pas polluer la rivière en contrebas, tous les matériaux utilisés proviennent de Bali. L’hôtel est tellement intégré dans la nature qu’en découvrant chaque niveau, on a l’impression d’entrer par degré dans le secret de cette vallée encaissée. Les piscines sont accrochées un peu partout au flanc des villas, du restaurant qui fait face à une jungle très dense et, tout près de la rivière, on trouvera même une vraie lap pool. Le service est à l’avenant avec le cadre, souriant, doux et très professionnel, il ravira les amateurs d’une hôtellerie haut de gamme qui satisfait aux dernières normes en matière d’environnement. A ce titre, l’hôtel s’est vu décerner de prestigieuses récompenses telles que l’Asean Energy Saving Award, l’Indonesian Construction Award et a été nominé à l’Aga Khan Fondation Architectural Award.

Socrate Georgiades

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EscapadE dE luxE dans la junglE d’ubud

natura Resort & spabanjar laplapan ubud 80571www.naturaresort.com

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< Dimanche 12 septembre >“Bali Red Dress Run”, course de hashers à KutaLes hashers ont plus l’habitude de courir dans la jungle et les rizières que dans la ville. Une fois n’est pas coutume, ils vous invitent à un pub crawl ou tournée des grands ducs dans 10 bars des hôtels de Kuta... Mais c’est pour la bonne cause ! En effet, les bénéfices de cette course de bar en bar seront reversés au Seminyak Rotary Club pour la lutte contre la lèpre qui sévit encore dans certaines régions de l’archipel.Inscription : 250 000 RpRendez-vous au Discovery Kartika Plaza Hotel dimanche 12 à midi.Plus d’info auprès de Don : 081 55 7777 66

< Jusqu’au 15 septembre >Art contemporain, « Eastside : The Journey », à SeminyakBonne nouvelle, la galerie Biasa ne propose pas toujours des expos d’art contemporain vides de sens. En témoigne le travail de l’artiste italien Angelo Bellobono qui nous est proposé jusqu’au 15 septembre et qui s’intitule « Eastside : The Journey ». Ayant placé au centre de ses explorations artistiques le visage de l’humanité, Angelo réussit à travers ses portraits de gens de la rue et de réfugiés à exprimer les relations difficiles entre l’appartenance et l’identité. Un très beau travail presque monochrome et plein d’émotions. Biasa Arstspace, Jl. Raya Seminyak, pour plus d’info tél : +62-(0)361-8475766 www.biasaart.com

< Du 24 septembre au 3 octobre à Jakarta > et < du 13 au 17 octobre à Bali >Q! Film Festival, à Jakarta puis BaliCe festival pas comme les autres revient cette année pour sa 9ème édition (cf. La Gazette de Bali n°52 – septembre 2009). Avec plus de 80 films et 6 villes partenaires, il se déroulera à Jakarta du 24 septembre au 3 octobre. Depuis sa création en 2002, cet événement à la fois tendance, cool et hype est la voie culturelle des « LGBTIQ » (Lesbiennes, Gays, Bisexuels, Transsexuels, Intersexuels et de ceux qui se posent des Questions). Organisé par la Q-Minity, le festival se tiendra du 13 au 17 Octobre à Bali, de Kuta à Denpasar en passant par Ubud ou encore Seminyak. Au programme de cette semaine chargée, la projection d’une vingtaine de films et courts-métrages, exposition de bandes dessinées, café débats, lancements de livres. A l’affiche, des films reconnus tels que « Elvis & Madonna » par Marcelo Lafitte en provenance du Brésil, « Soundless Wind Chime » par Kit Hunge, Suissesse originaire de Chine, ou encore le film « Cin(T)a » de Samaria Simanjuntak d’Indonésie et bien d’autres encore venant des quatre coins du monde. L’objet principal est surtout de promouvoir la « Queer culture » et l’ouverture d’esprit, un combat important en ces temps de montée de l’intolérance.Pour plus d’info, rendez-vous sur www.qfilmfestival.org ou bien www.q-munity.org

< Jusqu’au 9 septembre >« Visual Spa », expo photo à UbudLa magie de l’art photographique permet de figer des images que l’œil ne perçoit pas dans leur instantanéité. C’est le travail auquel s’est livré Stephan Max Reinhold à travers son expo « Visual Spa ». Comme Bali est sans doute l’endroit au monde qui concentre le plus de spas et que ce photographe semble les fréquenter assidûment, l’expo propose un large choix d’arrière-plans colorés et exotiques à souhait pour ses gouttes en suspension.Hanna Artspace, Jl Raya Pengosekan, Ubud, Bali

< Du 2 septembre au 4 octobre >« Passing by a Colored Space », art abstrait à Jimbaran« Passing by a Colored Space » est le nom de la présente exposition de deux jeunes Balinais, Ida Bagus Urip Candrabayu et Wayan Setem. Jusqu’au 4 octobre, vous aurez donc la possibilité de découvrir leurs œuvres abstraites. Traitant aussi bien de la religion que de la pensée de l’homme en passant par la nature, cette exposition semble très prometteuse.Ganesha Gallery, Four Seasons Resort, Jimbaran, tél. ( 0361) 701 010

< Jusqu’au 31 décembre >« Bali Agung : the Legend of Balinese Goddesses », grand spectacle à KetewelLe Bali Safari & Marine Park de Gianyar propose jusqu’à fin décembre l’une des plus importantes performances théâ-trales jamais vues à Bali s’intitulant « Bali Agung : the Legend of Balinese Goddesses ». Vous accueillant dans un complexe sophistiqué et couvert d’une capacité de 1200 spectateurs assis, les 150 artistes choisis pour ce spectacle mêleront danse, musique, marionnettes et animaux. Basé sur la légende de Sri Jaya Pangus, à la fois tragique et héroïque, ce spectacle promet d’être stupéfiant vu les moyens mis en place. Plus d’info sur www.balitheatre.com

Arnaud Guillemot et Socrate Georgiades

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15ET VOILà LE TRAVAIL ! Série photographique de Fabrice Charbonnier.

Au marché aux animaux de Denpasar, Ari est vendeur de poussins. Rouge, vert, bleu ou même rose bonbon, c’est ainsi, avec le plumage peinturluré, que les ventes explosent, explique-t-il. Et c’est dans la joie que les parents choisissent pour leurs enfants la couleur du petit volatile, sorte de friandise à plumes ou de jouet mécanique vivant…

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LA GAZETTE DE BALI 16CONSEILS PRATIQUES

BALI COMME SI VOUS Y ETIEZQUE VOIR A BALI ?Si vous restez à Bali moins de 2 semaines, ne ratez pas les étapes suivantes : Ubud, ses peintres, son ambiance new age, ses rizières et sa jungle ; un tour au mont Batur pour photographier sa caldeira ; une promenade dans la forêt du lac Beratan et une visite à ses pêcheurs ; le temple de Tanah Lot très tôt le matin ; un stop à Tenganan (le village le plus ancien de Bali) ; une rando dans les rizières de Jati Luwih ou de Sidemen ou bien une balade en VTT entre Bedugul et Jati Luwih ; voir les falaises d’Uluwatu et assister au spectacle de danse kecak ; un peu de shopping à Seminyak ; snorkelling sur le tombant de l’île de Menjangan ; la plage de Pura Geger avec ses cultivateurs d’algues ; les touristes australiens sur la plage de Kuta ; la fête la nuit à Seminyak ou à Kuta… QUE FAIRE AVEC LES ENFANTS ?Le must, c’est le Parc des papillons (Taman Kupu Kupu, ne pas confondre avec le parc des reptiles) au nord de Tabanan (30 minutes au nord ouest de Kuta), les enfants adorent l’écloserie et les énormes insectes. Le Bali Tree Top Adventure, dans le jardin botanique de Bedugul, un circuit type « accrobranche » qui dure environ 2 heures, grand succès. L’atelier peinture sur céramique du Jenggala Keramik à Jimbaran. DECOUVRIR BALI EN AMOUREUXLes spots les plus romantiques pour dormir : Mû ou Mick ou Flower Bud sur le Bukit, Gajah Mina à Balian-Suraberata, Prana Dewi sur le mont Batukaru, Natura Resort à Ubud… Pour un dîner aux chandelles, les pieds dans le sable, la plage de Jimbaran ou bien pourquoi pas un dîner romantique à l’Amandari sous un gazebo de la vallée Ayung à Ubud. Pour une vue fabuleuse pendant le déjeuner : le Café Jatiluwih qui donne sur les rizières de Jatiluwih, parmi les plus belles de Bali. La plus belle plage déserte où conter fleurette : Suraberata à l’ouest de Bali (plus de 15 km). Une promenade en barque sur le lac Beratan. MOYENS DE LOCOMOTIONLa route est dangereuse à Bali, alors attention ! Si vous vous déplacez en taxi, assurez-vous que le chauffeur enclenche son compteur sinon sortez du véhicule. Si vous conduisez un deux-roues, que vous êtes en possession de votre permis international et des papiers du véhicule et que vous avez un casque, un policier n’a a priori aucune raison de vous soutirer une amende. Si vous en avez les moyens, louez-vous une voiture avec chauffeur, c’est le plus sûr. En cas d’accident, ne vous énervez surtout pas et sachez que vous serez toujours dans votre tort. Nul n’est assuré à Bali, vous ne pouvez compter que sur vous-même. Souriez et négociez. AUTRES DANGERSOn ne le répètera jamais assez mais il n’y a aucune tolérance de la part des autorités en matière de drogue. Moins d’un gramme de shit vous enverra en prison pour un an. Tous les dealers sont des balances sans exception. L’autre danger, c’est la baignade dans certaines zones de fort courant, soyez attentif à la signalétique sur les plages. Baignez-vous entre les drapeaux rouges et jaunes.

MUSEESLe dernier ayant vu le jour est le Musée Pasifika à Nusa Dua. Il propose une collection magnifique de plus de 600 œuvres sur Bali, l’Indonésie et toute la zone Asie Pacifique. A ne pas manquer !Nous apprécions aussi le Neka Art Museum à Ubud. Il abrite la collection la plus étendue d’art balinais et indonésien, y compris les œuvres d’artistes étrangers qui ont résidé à Bali tels Walter Spies. Le musée est constitué de sept pavillons, parmi lesquels un abrite les dessins à l’encre de Gusti Nyoman Lempad et un autre

une riche collection de photos du début du 20ème siècle. Pour ceux qui sont davantage intéressés par l’agriculture, ne ratez pas le musée du Subak à Tabanan (Senggulan). SHOPPING ET BUSINESSEn découvrant Bali, on est toujours étonné par le nombre de boutiques, d’ateliers et d’usines, autant dans la région d’Ubud que dans celles de Seminyak et Kerobokan. La conjugaison de l’extraordinaire habileté manuelle des Indonésiens et la présence toujours plus importante de créateurs occidentaux ont fait petit à petit de Bali un centre réputé internationalement pour son artisanat, ses objets de décoration, ses meubles, ses lampes, son linge, ses bijoux, etc. Des milliers de commerçants et d’entrepreneurs sont abonnés à Bali : ils conjuguent plaisir et travail dans ce lieu si riche pour sa culture, sa douceur de vivre et son offre en hébergement et restaurants de qualité internationale. Ils viennent ainsi passer plusieurs semaines ou mois par an pour faire produire ou simplement acheter et remplir des containers qu’ils vendront ensuite dans leur pays d’origine.Tentation. Entre un prix de gros à Bali et celui du détaillant dans votre pays d’origine, il y a une marge de cinq à vingt !Qualité. De trop nombreux fabricants de meubles utilisent du bois pas assez étuvé qui craquera tôt ou tard, souvent dès la sortie du container sous des latitudes plus sèches qu’à Bali. A volume égal, du bois sec pèse 50% moins lourd que du bois vert. Si vous avez le compas dans l’œil, en soulevant le meuble, vous saurez si le bois a été correctement étuvé. Tachez de vous adresser à des marchands qui peuvent vous prouver qu’ils exportent en Europe, un gage de qualité. Concernant le reste, soyez attentifs aux finitions. Enfin, ayez à l’esprit que la compétition est rude à Bali, les prix sont serrés. Une différence de prix importante pour un même objet ne peut s’expliquer que par sa différence de qualité.Adresses. Difficile de s’y retrouver parmi les milliers de magasins tant Bali ressemble à un immense supermarché en plein air. Faites-vous bien sûr une idée en consultant l’annuaire professionnel de la Gazette de Bali, vous y trouverez une liste de spécialistes reconnus qui vous proposeront des objets de qualité export.Agent. C’est l’intermédiaire indispensable qui vous déniche les meilleurs fabricants au meilleur prix, l’économie ainsi réalisée couvrira largement le montant de sa prestation. Un bon agent dénichera un meilleur prix à Bali que vous-même directement sur le lieu de production à Java. Il vous est aussi indispensable pour suivre votre production en pratiquant le fameux « quality control ».Fabrication. Tous les commerçants arborent un panneau « made to order » et vous promettent de vous fabriquer l’objet de vos désirs en deux semaines. En général, il faut bien souvent compter deux semaines de plus, surtout en période de chauffe.Expédition. Bali est l’un des rares endroits au monde à offrir un service aussi élaboré d’expédition. Vous payez un acompte au commerçant puis vous vous rendez chez un transporteur-affréteur à qui vous confiez votre carte de visite et le solde, il s’occupera du paiement, du ramassage, de l’emballage et de l’expédition. Si vous ne maîtrisez pas très bien l’anglais, vous avez tout intérêt à vous adresser à un transporteur français afin de bien saisir les subtilités de la rédaction de la packing list et du dédouanement. US ET COUTUMESNe posez jamais la main sur la tête d’un enfant. Respectez les cérémonies en ne vous tenant pas au-dessus d’un prêtre en train d’officier. Déchaussez-vous avant d’entrer dans une maison. Attendez qu’on vous y invite avant de manger ou de boire. Ne vous servez jamais de la main gauche, ni pour toucher quelqu’un, ni pour montrer quelque chose et encore moins pour manger. Tachez d’apprendre trois mots d’indonésien qui, accompagnés d’un sourire, vous ouvriront toutes les portes, c’est facile.

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Tes spots de surf préférés ?Balangan, la vague est longue et peu connue des nouveaux venus. La plage n’est pas aussi attaquée que Dreamland ou Uluwatu, elle reste magnifique bien qu’elle soit difficilement accessible. Padang Padang pour les accros du body board et ceux qui aiment se mesurer à un peu de creux et de taille. Uluwatu bien sûr, un peu trop fréquentée en cette période par les Australiens. Ton meilleur plan pour sustenter un appétit de surfeur sur le Bukit ?Après une bonne session de body board à Padang Padang, j’adore me retrouver avec des amis au Yéyé’s, juste après Padang Padang en allant vers Uluwatu. On y mange très bien pour 60 K et à l’unanimité, on vous conseille les fishcakes en entrée, un Cordon Bleu et un bon « pisang » pancake pour les plus gourmands ! Sinon, j’apprécie beaucoup la plage de Jimbaran, choisir mes calamars et poissons au Made Café Bagus Café (l’avant dernier seafood avant le continental). Leur laisser le soin de les cuire avec des braises de coco et de l’ail pendant que je savoure le coucher de soleil en sirotant une Bintang, les pieds dans le sable. Un endroit pour une nuit en amoureux ?Pour une nuit à 450K avec vues sur Padang Padang et Impossible, je vous conseillerais les bungalows de Chez Made : bon accueil, cadre magnifique et vue imprenable sur la mer depuis son lit (tournez à droite entre deux poteaux en béton après Padang Inn - environ 200 m - suivez le chemin de terre puis descendez les escaliers et vous y serez). Un peu plus cher et toujours sur le Bukit : Mû, un endroit vraiment incroyable, l’ambiance y est fort agréable et reposante. Enfin, sur Nusa Dua, je vous conseillerais la Villa Imahkita de Miranda et Mickael, leurs bungalows sont supers sympa (en face de la STP School, entrez dans Park View Height et première à droite). Un endroit pour sortir ?Pour faire simple et direct, je suis un inconditionnel de Kuta. On a tout dit sur cet endroit et surtout le pire, mais j’apprécie vraiment cette ambiance décomplexée de jeunes, on s’y amuse vraiment. Je suis un Sky Garden addict pour finir la soirée, les free flows s’enchainent et le son est bon.

La sélection des lecteurs fin gourmets de la Gazette.

BONS PLANS

Entrée Coquille Saint-Jacques à l’oursin à Métis (Jl Petitenget-Kerobokan)Ceviche de crevettes (Indyana Resort - Nusa Lembongan)Escargots à The Sip (Jl Raya Seminyak – Seminyak)Langoustine et jambon Serrano au restaurant Husk (Hôtel Sofitel – Seminyak)Salade de poulpe à l’ail au Warung Italia (Jl Kunti – Seminyak)Soupe de poisson à Resto Ming (Jl Danau Tamblingan – Sanur)Oshinko Pirikara à Hana (Jl Raya Seminyak – Seminyak)Salade de mangue verte à Dahana (Jl Petitenget – Seminyak)Soupe au Warung Mak Beng (près de l’hôtel Bali Beach – Sanur)

Plats Bali pangan à Warung Marakobe (Simpang Siur – Kuta)Soto ayam à Pondok Tempo Doeloe (Jl Sunset – Denpasar)Tartare de thon à l’orientale au Café Bali (Jl Oberoi – Seminyak)Spaghetti aux oursins à Sasa (Jl Oberoi - Seminyak)Afternoon Tea à Biku (Jl Petitenget - Seminyak)Chicken pandan à Gajah Mina (Balian - Bali ouest)Sandwich chaud calamars épinards à The Junction (Jl Oberoi – Seminyak)Filet de mahi-mahi grillé au Warung Satya (Jl Batubelig – Canggu)Mie goreng seafood à Mie 88 (Jl Patih Jelantik, en face d’Istana Kuta Galleria)Crabe au poivre au Warung Laota (Jl Raya Tuban)Bucatini alla calabrese chez Osteria Telese (Jl Petitenget – Seminyak)Lapin à l’estragon et à la crème à Pignou di Penyu (Jl Gootama – Ubud)Lasagnes au café Moka (Jl Raya Seminyak – Seminyak)Filet de mahi-mahi aux dates et olives à Nusa Dua Beach Grill (pantai Pura Geger)Assiette méditerranéenne à la Cantina (Jl Pengubengan Kauh – Kerobokan)Ribs chez Naughty Nury’s (Raya Sangingan – Ubud)Tenderloin à la sauce au poivre à Mannekepis (Jl raya Seminyak)Soupe de queues de bœuf (sop buntut) chez Goody’s (Jl Pantai 66 – Seminyak)Curry de fruits de mer thaï au Warung Asia (Jl Double 6 – Seminyak)Magret de canard et pommes forestières à Pearl (Jl Double Six – Seminyak)Stephane’s sinful hotdog à Envy (Jl Wana Segara - Tuban)Bouillabaisse Chez Raymond (Jl Kunti - Seminyak)Ikan pangan kemangi à Cafe Degan (Jl Petitenget - Kerobokan)

Desserts Mille-feuille à Carrefour (Jl Sunset Road)Chou à la crème au Bali Catering Company (Jl Petitenget – Seminyak)Cheese cake à Colonial Living (Jl Kunti 2 – Tag Tag)Tarte au citron meringuée au Bali Deli (Jl Kunti – Seminyak)Parfait coco à la fraise à Sardine (Jl Petitenget - Kerobokan)

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Page 22: La gazette de Bali, septembre 2010

22LA GAZETTE DE BALI22M E D I A E T E D U C AT I O N

TOURISME SEXUEL FACON MUSULMANE

Alors que les chemins de fer indonésiens viennent de mettre en service leurs premiers wagons réservés aux femmes entre Jakarta et Bogor, marquant ainsi un autre pas dans l’islamisation de la république indonésienne pourtant laïque, le magazine Gatra a

sorti un captivant dossier sur la vogue des « mariages provisoires. » Pratique courante justement à Bogor, Puncak et Cianjur, ces unions momentanées ou « ijab kabul » font le bonheur de touristes sexuels en provenance du Moyen-Orient. La religion interdisant les rapports en dehors du mariage, il est donc possible avec ce tour de passe-passe de se marier pour une durée courte, deux jours, une semaine, un mois, et de divorcer facilement. La cérémonie n’est qu’une formalité devant un imam, avec deux témoins et elle n’est pas supervisée par le Bureau des Affaires religieuses, d’où sa souplesse… Dans cette région de villégiature au sud de Jakarta, on trouve donc pléthore de fiancées possibles qui sont en fait des mariées/divorcées… professionnelles. Mais les aspirants masculins au bonheur conjugal « short time » sont avant tout en quête de jeunes vierges, précise l’article signé Asrori S. Karni.

On y apprend qu’ainsi mariés, « ces couples se sentent en paix avant de passer dans la chambre à coucher car ils s’estiment réellement mari et femme. » Cette pratique dure déjà depuis quelques années en Indonésie et est devenue un commerce sexuel prospère. En 2006, le magazine avait alors réalisé une première enquête. Pour un mariage « ijab kabul », il fallait déjà compter à cette époque entre 2 et 10 millions. « Pour un mariage de deux jours, deux millions suffisent », précisait le journaliste. Le mari subvient aux besoins de sa nouvelle épouse à hauteur de 500 000 roupies par jour de mariage. Toutefois, la jeune fille et sa famille ne touchent que la moitié des sommes versées, l’entremetteur (calo), les témoins et l’imam se partageant l’autre moitié. Quand les vacances se terminent, les deux tourtereaux divorcent aussi rapidement qu’ils se sont mariés puisqu’il n’y a pas de procédure à engager devant le tribunal religieux. Malheureusement, on apprend qu’en cas de grossesse, « les pères n’assument pas leurs responsabilités, sans parler du statut de mère divorcée, plutôt lourd à porter en Indonésie ». Le succès de ces mariages commence donc à poser problème aux oulémas indonésiens qui y voient un possible détournement haram et des débats ont été entrepris afin de statuer sur la nécessité d’émettre ou non une fatwa les interdisant. Mais qui a dit qu’il fallait attendre le paradis pour avoir des vierges par dizaines ?

Eric Buvelot

Comme on le sait, l’art à Bali est absolument partout et c’est ce qui rend cette île si charmante à nos yeux. Si la musique et la danse font partie intégrante

de la vie balinaise, on remarque que peu d’enfants étrangers apprennent les danses traditionnelles et c’est dommage. Il est vrai que l’apprentissage de cet art demande une grande concentration et une coordination parfaite entre les différentes parties du corps. L’expression des danseurs et danseuses, les mains, les doigts, la posture du corps et les yeux sans cesse en mouvement.Peut-être faut-il sensibiliser les jeunes à la beauté des danses en les emmenant voir des représentations diverses. Souvent les filles sont charmées par les costumes, le maquillage et les coiffes des danseuses. Les nombreux personnages de la mythologie balinaise sont fascinants mais encore faut-il que les parents se donnent la peine de vouloir les comprendre et les expliquer à leurs enfants. L’univers de ces danses n’est finalement pas si loin de celui des supers héros actuels. Le bienveillant Barong et la sorcière Rangda suscitent bien des émotions chez les enfants lors de leur combat au nom du bien et du mal.Quel meilleur moyen que d’accéder à une petite partie de la grande culture de Bali ? Les cours de danse balinaise font quelquefois partie des programmes extrascolaires mais d’autres endroits proposent aussi des cours, parmi les plus connus, le musée ARMA à Ubud, le Pondok Pekak Library and Learning Center également à Ubud et le Balinese Cultural Creation dans le Puri Taman Anggrek à Sanur. Chacun de ces établissements peuvent envoyer des renseignements, listes de cours et prix par email. On peut aussi demander aux banjar de participer à leurs cours avec les jeunes balinais.Qu’est-ce que la danse balinaise apporte aux jeunes apprenants ? Tout d’abord, les instructions leur apprennent à écouter et à suivre des consignes précises, au rythme de la musique. La dissociation des parties du corps dans les mouvements reste difficile pour les enfants mais est un exercice excellent pour coordonner l’esprit et le corps, donnant aux enfants plus de maîtrise d’eux-mêmes. Enfin, la caractéristique majeure de ces danses est la grâce qu’elles développent chez les danseuses et il est bien d’acquérir ce précieux attribut dès un plus jeune âge. Il ne faut pas oublier que ces danses sont aussi très appréciées des garçons qui aiment les rythmes et la force des personnages. Pour eux, apprendre les postures et les mouvements qui symbolisent des émotions fortes est un bon exercice pour s’initier à l’expression du corps, comme au théâtre. Enfin, assister à des cours de danse est un exercice physique bénéfique et le moyen parfait de sociabiliser et de lier des liens avec d’autres jeunes.

LES BIENFAITS DE LA DANSE BALINAISE

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Sous le titre « Quel avenir pour les rizières en terrasse du subak Sok Wayah, Jl Abangan (vers Sari Organik) à Ubud ? » un lecteur nous fait part de ses inquiétudes face au bétonnage de Bali et invite à rejoindre un collectif de défense de ces rizières menacées…

Nombre de Balinais et de visiteurs s’étonnent de voir de plus en plus de constructions permanentes s’édifier sans permis au milieu des plus belles rizières d’Ubud, qui abritent aussi la ferme expérimentale Sari Organik. La semaine dernière s’est tenue une réunion informelle entre Balinais et autres personnes désireuses d’agir pour protéger le site. La conclusion : tout le monde pense qu’il faut agir et chacun pense que ce n’est pas à lui à monter au front par crainte de représailles (moi inclus) de la part des riches propriétaires (dont la famille royale d’Ubud). Pour les aider et protéger leur anonymat, nous avons créé cette adresse e-mail et contribué à produire la bannière et les flyers en annexe. Le Bupati de Gianyar, le service « permis de bâtir », le service responsable des « jalur hijau » (zones vertes protégées) ont été informés de nos inquiétudes. La bannière a été installée sur le chemin de la rizière (voir photo) et les flyers (voir annexe) vont bientôt être déposés. Si la Gazette pouvait faire écho à cette initiative citoyenne des Balinais et des étrangers, cela nous aiderait beaucoup.Merci et bien à vous

YvanContact à [email protected]

F O R U M

A la suite d’un récent « mot du consul », Georges Breguet, qui a dirigé de 1976 à 1981 une grande recherche sur la génétique des populations balinaises et à qui nous avons déjà consacré un article (cf. La Gazette de Bali n°17 - octobre 2006) partage avec nous ses vieux souvenirs d’expériences hallucinatoires avec des champignons…

Le mot du consul du mois de juillet 2010 sur le danger des champignons hallucinogènes à Bali a ravivé dans ma mémoire quelques souvenirs que les lecteurs de la Gazette auront probablement plaisir à partager. A la fin des années 1960, la grande époque où les hippies faisait la route en Asie avec comme objectif les 3 K (Kaboul, Katmandu et finalement Kuta), l’un de ces routards remarqua qu’à Bali poussaient des champignons qui ressemblaient étrangement à ceux qui lui procuraient ailleurs de grandioses virées psychédéliques. Les Balinais par contre n’y touchaient pas car l’endroit où ils poussaient, les bouses de vaches, les rendaient impurs à un usage rituel ou même profane. Ce n’était pas le cas pour les voyageurs qui en firent un usage parfois abusif ce qui, selon une légende urbaine, les poussaient parfois à vouloir rejoindre leur pays d’origine à la nage ! Nos amis balinais toujours à l’affût d’une bonne affaire se mirent à les vendre aux touristes dans la plus parfaite légalité car c’était tout simplement un produit naturel. Il y avait même des restaurants qui servaient au menu la célèbre « omelette spéciale » qui envoyait quelques fois dans les limbes ou même à l’hôpital psychiatrique de Bangli les Bidochons qui ne savaient pas ce qu’ils avaient avalé ! C’est durant cette mode, au début des années 1980, que nous décidâmes, mon collègue médecin Roland Ney et moi, de faire une enquête scientifique sur ce phénomène social qui nous fascinait, ce qui nous permis, dans un premier temps, d’en consommer avec la très bonne excuse de la Science ! Je me souviendrai toujours d’un de mes « voyages » sous le contrôle de mon ami Roland, qui m’avait permis d’entrer dans mes propres cellules et de voir mon propre ADN. Un concept de recherche expérimentale qui sera développé par l’anthropologue Jeremy Narby qui prétend que c’est de cette manière que les chamanes d’Amérique du Sud ont pu découvrir leurs médicaments traditionnels. La phase suivante consista à envoyer des échantillons à l’ethno pharmacologiste Laurent Rivier qui avait étudié les drogues utilisées par les Indiens. Quelques semaines plus tard, le verdict tombait : « ces champignons balinais étaient remplis de psilocybine, une drogue aux vertus hallucinogènes connues ». Très fier de nos résultats, nous les avons présentés aux autorités et je me souviendrai toujours de leur réponse : « Merci mes amis, vous venez de démontrer que ces champignons contiennent une substance illicite. Nous avons maintenant un argument scientifique qui va nous permettre de les interdire officiellement ! » Ce qui ne fut jamais fait. De toute façon, je me pose encore la question de savoir si c’est vraiment ce que nous cherchions à obtenir !

Georges Breguet

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25S A N T E

Le prestigieux journal médical britannique Lancet vient de publier un article sur la « NDM-1 », une super bactérie résistante aux antibiotiques conventionnels. Il y aurait environ 200 personnes infectées dans le monde, (Etats-Unis, Canada, Australie, Hollande, France ?), dont 50 au Royaume-Uni. Jusqu’à présent, aucune des personnes touchées n’a succombé à l’infection. Nous n’en sommes donc pas encore au scénario-catastrophe d’une pandémie bactérienne incontrôlable, mais l’inquiétude grandit chez les chercheurs et, avec cet article, ils tirent la sonnette d’alarme.

Il semblerait que ces infections soient liées au « tourisme médical » en Inde ou au Pakistan, (soins dentaires, chirurgie plastique, etc.), d’où le nom de New Delhi Metallo-beta-lactamase 1 (NDM-1) qui lui a été donné en 2009. Le gouvernement et le corps médical indiens nient les faits, mettant en cause l’intégrité des recherches, affirmant que leurs hôpitaux ne sont pas contaminés et traitant même l’article de propagande pharmaceutique...

En fait, la NDM-1 est un gène qui, en infectant une bactérie commune, la force à produire une enzyme qui la rend résistante aux antibiotiques, par exemple E.Coli responsable d’infections urinaires et autres bactéries causant des problèmes respiratoires. Le phénomène de résistances croissantes aux antibiotiques conventionnels affectait jusqu’ici surtout les bactéries de type Gram+, (ainsi appelées car elles prennent la coloration lors d’un test). C’était le cas des staphylocoques dorés résistants à la Méticilline et les entérocoques résistants à la Vancomycine.

De plus en plus de bactéries de l’autre type, Gram-, sont concernées et le phénomène s’accroît plus rapidement que pour les Gram+. Un constat inquiétant car, « il y a moins de nouveaux antibiotiques ou d’antibiotiques en développement actifs contre les bactéries Gram- et les programmes de développement de médicaments paraissent insuffisants pour fournir une couverture thérapeutique dans les dix à vingt ans », s’alarment les chercheurs responsables de l’article du Lancet.

C’est le cas pour la famille des entérobactéries, parmi lesquelles les plus connues sont escherichia coli (E.Coli ou colibacille), responsable entre autres d’infections urinaires, et klebsiella pneumoniae, responsable d’infections respiratoires, et pour lesquelles l’enzyme produite par le NDM-1 confère une résistance antibiotique. Ces deux bactéries figurent parmi les causes les plus importantes d’infections nosocomiales (acquises) dans la population générale.

L’enzyme inactive de certains antibiotiques et en particulier la famille des carbapénèmes sont à ce jour les antibiotiques de dernier recours pour les entérobactéries multi-résistantes. Que faire ? A notre niveau, les mesures d’hygiène de base sont toujours bonnes à suivre (souvent se laver les mains avec du savon, bien désinfecter les plaies, etc.). Au niveau hospitalier, l’identification rapide et l’isolement de patients infectés, potentiels foyers de contagion, sont des mesures impératives. Comme l’indiquent les chercheurs, une surveillance coordonnée au niveau international est nécessaire.

Je vous parle de la NDM-1 non pas pour vous alarmer mais pour vous mettre en garde. En effet, dans beaucoup de pays d’Asie, les antibiotiques, entre autres, sont librement vendus en pharmacie. Beaucoup d’entre-nous s’auto-prescrivent des médicaments dont ils n’ont pas nécessairement besoin. Le danger avec l’abus d’antibiotiques est d’encourager la résistance à se créer, réduisant, ou même éliminant, l’efficacité du médicament.

Si vous avez effectivement besoin d’antibiotiques, faites-les vous prescrire par un médecin compétent, à la suite d’une analyse de sang confirmant une infection bactériale et prenez la dose prescrite jusqu’à la fin.

Patrick Monsarrat

LA « NDM-1 », UNE NOUVELLE SUPER BACTERIE INQUIETANTE

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26LA GAZETTE DE BALI

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NYOMAN ADNYANA, UN VIEUX MONSIEUR DANS LE VENTA 75 ans, ce sportif accompli a gardé dans son regard l’émerveillement de l’enfant devant ces drôles de machines volantes que sont les cerfs-volants. Nyoman Adnyana ne semble pas sentir le poids des ans tant sa passion est restée intacte. Le physique est là aussi, malgré son âge respectable, ce Balinais des faubourgs de Denpasar donne encore des cours de tennis aux écoliers ! Mais c’est le cerf-volant qui est toute sa vie, son œuvre, sa mission. C’est lui qui a lancé le désormais fameux festival de Sanur qui se tient sur le vaste terrain de Padang Galak et qui reçoit des centaines de compétiteurs du monde entier. Mais, en ce mois de septembre, Nyoman Adnyana est en France, à Dieppe, pour fêter dans cette ville côtière du nord les 30 ans du plus important festival de cerf-volant au monde, un événement qui accueille plus d’un demi-million de visiteurs.

« Il est important de préserver la culture du cerf-volant qui est une part intégrante de la culture balinaise », affirme-t-il de façon docte dans sa maison de Sempidi. Comme tout Balinais, Pak Nyoman est très concerné par la pérennité de ses traditions. La pratique du cerf-volant à Bali est aujourd’hui un loisir aux contours culturels mais il fut par le passé un rite. « A l’origine, nous faisions voler les cerfs-volants après les moissons », explique le vieil homme. Il y a ici un dieu des cerfs-volants, Rare Angon, qui n’est pas moins qu’une réincarnation de Shiva lui-même. Les cerfs-volants balinais appartiennent à trois catégories, les bebean en forme de poisson, originaires de Denpasar, les janggan en forme de dragon, originaires de Sanur, et les pecukan, en forme de feuille symétrique. Quant aux couleurs utilisées, elles répondent aussi à des codes bien précis. Rouge pour symboliser la naissance, blanc pour la vie et noir pour la mort. Du jaune est utilisé quelquefois, « plus de façon ornementale », précise Nyoman Adnyana, afin de marquer

Ancien fonctionnaire de l’Office du Tourisme balinais, aujourd’hui à la retraite, Nyoman Adnyana est le fondateur du Festival international de cerf-volant de Sanur. Véritable ambassadeur de cette discipline aérienne si prisée à Bali, il est présent ce mois-ci au Festival international de Dieppe. Explication de texte sur une activité très codée…

depuis une trentaine d’années mais aussi sa bibliothèque, qui compte curieusement beaucoup de livres de littérature française. D’ailleurs, sur la table du salon traîne « Le contrat social » de Jean-Jacques Rousseau. Quand on lui demande pourquoi cet intérêt pour la culture de l’Hexagone, Nyoman Adnyana répond : « Lorsque je suis en France, on me demande toujours d’aller dans les écoles faire une démonstration de cerf-volant balinais. Il n’y a que là-bas qu’on me demande cela alors ça m’a rendu curieux de la culture française. »

Eric Buvelot

Bali Kite Association : Tél. (0361) 42 31 63Fax. (0361) 42 28 25

A D AT B A L I

la présence de Dewata Nawasanga, les huit dieux des huit directions.

Aujourd’hui, les jeunes des villages se passionnent toujours pour les layang-layang. « Ce mot veut dire lettre en javanais ancien. C’est une lettre que nous envoyions aux dieux pour leur dire que la récolte était passée », ajoute l’ancien fonctionnaire. Si cette signification religieuse s’est perdue, le renforcement de cette pratique comme fer de lance culturel s’est amplifié, notamment au sein des banjar où les jeunes rivalisent de virtuosité en créant des objets volants spectaculaires, de cinq mètres de long au minimum, et qui nécessitent jusqu’à 50 personnes au décollage. Les formes aussi ont évolué. Il n’est pas rare de voir des engins aux formes de becak, de Vespa ou d’autres objets farfelus. Ils sont généralement équipés de deux gewangan, une sorte d’arc dont la corde tendue vibre avec le vent, émettant un son qui symbolise l’harmonie entre les deux sexes. Lors des compétitions locales, un gamelan accompagne la montée de l’engin et la qualité de la fabrication compte autant que la grâce du vol auprès des juges.

A Dieppe, Nyoman Adnyana n’est pas un inconnu. Il est allé en France plus de dix fois et a remporté de nombreux trophées.

Lui et son équipe sont déjà trois fois vainqueurs de la coupe de cerf-volant de combat dans ce festival majeur de la scène internationale. Dieppe peut en effet être considérée comme la capitale mondiale de la discipline et en ce mois de septembre des cerfs-volistes du monde entier s’y retrouvent. « Le cerf-volant nous permet de renforcer l’amitié entre les peuples », affirme Nyoman Adnyana avec candeur. Une mission qu’il a poursuivie toute sa vie sur presque tous les continents. « Il n’y a que l’Afrique où je ne suis pas encore allé », poursuit celui qui a bourlingué dans le monde grâce aux cerfs-volants balinais. Dans sa maison de la banlieue de Denpasar, on peut voir son impressionnante collection de coupes glanées

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LA GAZETTE DE BALI30LES PETITS ENVAHISSEURS DE LA MAISON

A Bali, le chaud climat tropical, l’humidité et les sols fertiles procurent l’environnement idéal pour la prolifération de toutes sortes d’animaux et de végétaux. Quand nous avons emménagé dans notre nouvel maison en 2009, ce terrain situé à côté des rizières avait été totalement défriché avant d’y construire les fondations. Mais il ne fallut pas attendre bien longtemps avant que la vie naturelle ne reprenne ses droits. La maison fut rapidement reconquise par la jungle !

Désormais, notre maison est devenue l’abri parfait de tous ces animaux qui vivaient dans la forêt. Chaque soir, des nuées de petites créatures volantes se regroupent autour des ampoules. Cela attire les geckos, tout d’abord les petits cicak, puis les plus gros et bruyants tokai. Les cicak font la course sur les murs ou s’accrochent à l’envers au plafond dans l’espoir d’attraper moustiques et araignées tandis que les tokai, plus timides, attendent dans l’ombre des proies plus grosses.

Chaque pièce a désormais au moins un couple de tokai à demeure. Ils ont la réputation de perturber le sommeil des gens avec leurs cris tonitruants et de mordre s’ils se sentent en danger. Ils font cependant du bon travail en débarrassant la maison des cafards, des araignées, des millepattes et même des serpents et des rats ! (Heureusement, les gros cafards qu’on trouve dans les cuisines et les salles de bain en ville sont plutôt rares où nous vivons).

Je m’assois souvent le soir sur le porche pour regarder le grand spectacle de la vie se dérouler. Les lumières haut placées sont tout spécialement attirantes pour les insectes. En début de soirée, ce sont les petites mouches, mais aussi les criquets, les coccinelles et les cigales que ces lueurs attirent. Quelquefois, ce sont des essaims de termites, qui finissent pas tomber sur le sol et qui se dirigent en rangs serrés vers nos meubles en bois, abandonnant derrière elles leurs ailes. Un mets de choix pour les mantes religieuses, geckos et autres crapauds.

Notre salon est en extérieur, à un bout du jardin. On y voit souvent des chauves-souris passer, virevoltantes et paniquées, mais elles retrouvent rapidement la sortie. Les petites chauves-souris dorment la journée dans le toit. Les plus grosses,

celles qui se nourrissent de fruits, en utilisent les poutres comme salle à manger la nuit. Accrochées à l’envers, elles se repaissent de leurs mets favoris et défèquent les graines impossibles à digérer, laissant des tas d’excréments nauséabonds qui tâchent le sol.

Plus tard dans la nuit, de grosses araignées font la ronde sur le sol. Elles ne sont pas dangereuses. Des millepattes rouges font leur tournée tandis que des musaraignes malodorantes pourchassent les criquets. Le discret scorpion sort éventuellement de derrière l’évier. La journée, les guêpes construisent leurs nids dans la bibliothèque, les lézards se glissent entre le carrelage et d’entêtés papillons et autres libellules se cognent sans fin contre les carreaux. De petits serpents apparaissent également de temps en temps, ils sont à la chasse aux poissons et aux grenouilles du bassin ou à celle des geckos et des souris de la maison.

A l’occasion, notre amour pour toute cette faune est rudement mise à l’épreuve. Récemment, en rentrant à la maison, nous avons trouvé une bande de macaques qui encerclait notre terrain. Après avoir effrayé nos pembantu, ils se repaissaient de nos papayes. Ils avaient déjà terminé les bananes et déraciné toutes les cacahuètes et le manioc du potager. Une autre fois, le puissant mâle dominant de cette horde répondait à mes invectives pour les chasser en démontant les tuiles du toit et en les jetant au sol ! Comme les gens les nourrissent souvent, les singes n’ont plus peur des humains et deviennent parfois donc très intimidants !

Je ne peux cependant pas m’empêcher de penser que tous ces animaux que nous prenons pour des intrus étaient en fait là des millions d’années avant nous, lorsque l’île était encore intégralement recouverte de forêt pluviale. En fait, c’est plutôt nous qui avons envahi leur territoire. Avant d’appeler l’exterminateur de nuisibles ou d’attraper la bombe insecticide, essayons de réfléchir à comment nous pouvons cohabiter avec eux. Garder propres toutes les parties de la maison, y compris la remise et le grenier, placer ce qui craint en hauteur dans des conteneurs scellés et fermer les portes. Allez-y doucement avec les poisons et les pièges, sur le long terme, la nature aura souvent des moyens plus appropriés que les nôtres pour gérer toutes ces intrusions animales !

Ron Lilley

Ron Lilley vit à Bali et travaille pour l’ONG locale LINI. Il écrit et se passionne pour les serpents qu’il aide à préserver. Pour toutes questions animales ,

un conseil ou une aide, contactez-le à [email protected] ou par téléphone à 0813 3849 6700.

FAUNE

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AVENTURES

C’est Pak Puluk, l’homme au manteau de léopard qui m’a le plus initié à la culture des Dayaks Kenyah Lepo Tau de l’Apo Kayan, cette région des plateaux du Kalimantan très proche de la frontière avec le Sarawak malaisien. Dans sa lamin, long-house de prés de 60 m, il est le chef incontesté du clan, celui qui prend les décisions pour la communauté et dicte les règles de vie. Pak Puluk est dayak. Ce seul mot faisait frémir beaucoup de monde au début du siècle dernier. Ici plus qu’ailleurs (à l’exception des peuplades Asmat de Papua), la chasse aux têtes était ancrée dans les mœurs. Le peuple Kenyah Lepo Tau et son village fétiche de Long Uro a connu bien des guerres contre les terribles Iban de l’autre côté de la frontière et les têtes sont longtemps restées accrochées aux frontons des maisons, sans distinction de race ou de sexe.

Les Anglais, dont le fameux Charles Brooke, un mercenaire à la solde de la couronne britannique, s’étaient liés d’amitié avec les Iban dans le but d’exterminer le peuple Kenyah pour s’emparer de leurs terres. A ce jour, la guerre fratricide n’existe plus mais la paix entre les deux groupes n’a jamais été entérinée officiellement et l’on parle encore toujours de cette histoire à Long Uro. Pak Puluk voudrait que les clans des deux bords soient réunis à Long Uro pour enterrer la hache de guerre, parler du bon vieux temps, mettre en perce les tonneaux de tuak et se saouler d’alcool et de bonnes histoires. Mais qui l’écoute ? Les jeunes n’ont pas connu ces épisodes dramatiques de Bornéo, pour qui c’est juste les histoires des anciens. Ils en rigolent même. Et puis aujourd’hui, c’est devenu l’affaire de deux nations : l’Indonésie et la Malaisie.

I l n’empêche que pour moi, avide d’aventures, les paroles des anciens me fascinent. Elles appartiennent aux générations futures qu’elles le veuillent ou non, à l’histoire, à ceux qui voudront bien s’intéresser à tous ces rites de passage des peuples de l’archipel indonésien. De plus, ici, dans les collines de l’Apo Kayan, les filles sont plus belles qu’ailleurs, racées, la peau claire et le sourire charmeur. Témoin, la petite Lunuk, qui déjà prend mon sac le matin de mon départ du village. Elle veut m’accompagner pour tenter de franchir les fameux « bamberam », les rapides de la rivière Boh sur un radeau confectionné par les jeunes du village. Troncs de bois, rotin et une grande dose de courage. De là vient ce proverbe des Dayaks de l’Apo Kayan que m’a rapporté l’autre jour Pak Puluk : « Celui qui a descendu et remonté quatre fois le fleuve est un vieillard. » Allusion aux

CELUI QUI A DESCENDU ET REMONTE QUATRE FOIS LE FLEUVE EST UN VIEILLARD

Chaque mois, sur les pas du célèbre aventurier Thierry Robinet, découvrons une perle de l’archipel indonésien. Ce mois-ci, la traversée des monts Muller sur l’île de Bornéo.

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terribles rapides de la rivière Boh, couplés aux rapides de la rivière Uhok, pour enfin atteindre le mythique Mahakam, en aval du gros village de Long Pahanghai. Toute une aventure ! La petite Lunuk ne sera pas du voyage, il me faut presque me battre pour qu’elle reste au village, ce qui fait très mauvais effet mais provoque l’hilarité générale.

Les rapides de la rivière Boh, je ne les ai vus que l’espace d’une demi-journée car nous avons tout cassé contre un rocher et je ne dois mon salut qu’à la force et au courage des hommes qui m’accompagnaient. Ils m’ont hissé sur la berge à temps. Retour à pied au village, sacs et vivres perdus dans les remous et aussi un sentiment de honte lorsque Lunuk m’a vu revenir. Je pensais qu’elle allait se moquer de moi mais non, au contraire, elle était ravie de me voir de retour et en vie. Pak Puluk lui, sait que je vais repartir, le sage sait tout. Il ne pourra pas me retenir alors que la communauté toute entière voudrait que je reste au village. Ma place est prête dans le clan et Lunuk se prend à rêver. Je pense alors à Bruno Manser, ce Suisse défenseur de la forêt qui lutta pour la survie de son clan Punan contre l’extermination orchestrée par des multinationales. Ce n’est pas très loin d’ici, à cheval sur la frontière. La différence

avec la proposition qui m’est faite ici, c’est que je pourrais jouir d’une liberté totale et d’un toit dans le village alors que lui vivait avec des chasseurs-cueilleurs au plus profond de la jungle et qu’il était devenu la cible de snipers engagés par les gens qui voulaient sa peau.

Après quelques jours passés au village, je décide d’entreprendre la grande traversée vers l’ouest, le Kalimantan-barat, et de suivre les chemins vers le fleuve Mahakam. Puis, remonter vers le dernier village dayak Punan de Long Apari et traverser les monts Muller. Pak Puluk n’a pas bronché à l’énoncé de mon projet. Il me donnera deux porteurs pour m’accompagner le plus loin possible jusque vers le fleuve Mahakam car il sait que là-bas les pirogues seront nombreuses. Atteindre la source mythique du Mahakam, proche des monts Muller, est pour moi une épopée ressemblant aux récits des explorateurs du 19ème siècle sur le Mékong ou le Yang Tse. Certes, pas de hautes montagnes à franchir comme dans l’Himalaya mais quand même au programme la jungle, la chaleur, les sangsues, les insectes, les gorges et les torrents capricieux. Il est connu que les porteurs dayaks sont les meilleurs au monde en situation de jungle extrême, je l’ai vérifié maintes fois sur ce parcours où ils m’ont aidé, tiré, poussé

dans les cours des torrents en furie grossis par les pluies diluviennes de la nuit. Ils m’ont montré comment on choisit un endroit pour le camp, comment, en un temps record, on construit une hutte sur pilotis. Ou encore comment trouver du bois sec en forêt pluviale, comment chasser le sanglier à la sarbacane ou attraper du poisson à la main. Des moments inoubliables ! Et puis, la nuit, le chant des insectes, unique en son genre, ou encore le bruit des arbres pourris qui s’écroulent au loin…

La remontée du Mahakam en pirogue fut pour moi un temps de vacances. De gros villages traversés, Long Pahanghai, Tiong Ohang et après le terrible rapide de Muara Saite, j’arrive au village de Long Apari, dernier village dayak où une superbe long house m’attend, peut-être l’une des plus belles de la région. J’y vois quelques femmes aux longues oreilles. Je dois trouver des porteurs pour passer de l’autre côté de la barrière montagneuse des monts Muller. Un long périple de 10 jours au moins et comme j’ai peu d’argent et de vêtements (laissés dans les rapides de la rivière Boh), j’essaie de savoir qui se rendrait à pied vers l’ouest. J’ai bien dû passer 4 jours à Long Apari avant de rencontrer Usman, un garçon de Putussibau, venu ici pour acheter des antiquités et qui doit repartir chez lui. Usman est très content de trouver un étranger pour partager ce long voyage. Tout sourire, il me dit que l’argent n’est pas un problème, il ne me demande rien et, avec l’achat d’un peu de riz et des pâtes, on fera le voyage. Il y a de toutes façons beaucoup de poissons dans les torrents…

Cette traversée des montagnes Muller, entre Kalimantan-Est et Ouest, est très mal connue du voyageur, aucun récit d’aventuriers célèbres, si ce n’est mon ami français Bernard Sellato (cf. La Gazette de Bali n°37 – juin 2008), qui avait fait ce périple pieds nus dans les années 80. Une jungle dense, intense, jamais de répit pour le marcheur, des sangsues par centaines et le passage oblige du « tugu perbatasan », à la frontière des deux provinces où chaque voyageur doit déposer un petit bout de tissu, prière au vent sur un amas de pierre, comme les manis au Nepal ou au Tibet. J’ai bien dû traverser et retraverser plus de 30 fois les rivières Bulit, Hubungan et Bungan Lea… Je me suis accroché aux troncs d’arbres morts dans les lits des rivières pour ne pas être emporté par le courant, j’ai marché prés de 10 heures par jour, j’ai croisé des chasseurs de nids d’hirondelles accrochés à des échafaudages de bambous à plus de 50 m du sol au mépris du vide, j’ai vu nombre de serpents dont la fameuse vipère Boiga à queue rouge, redoutée de tous, tout cela avant d’arriver à Tanjung Lokan, le premier village dayak Bahan où j’ai trouvé enfin un abri où dormir au… sec.

Le plus difficile est fait, pensais-je, et il ne nous reste qu’à trouver une pirogue qui redescend la Bungan et le fleuve Kapuas pour arriver à Putussibau, terme de ce périple. Mais il nous a fallu attendre prés d’une semaine avant de décider enfin un local à descendre la rivière. Et pour cause, il nous a fallu encore passer maints rapides, hisser la pirogue à 3 pour traverser des goulets encombrés de rochers, parfois de plus de 10 mètres de hauteur, sans corde… Je pensais au film « Fitzcarraldo » de Werner Herzog où l’on voit Klaus Kinski et ses hommes hisser un bateau par dessus une colline de jungle… Il m’aura fallu exactement 28 jours, entre marche, pirogue et attente dans les villages pour atteindre Putussibau au départ de la maison de Pak Puluk en Apo Kayan. Il avait raison le vieux sage lorsqu’il m’a lancé son proverbe ! Je garde pour toujours cette phrase en mémoire et j’ai trouvé un bon copain en la personne d’Usman avec qui j’organise depuis quelques années des expéditions « grande traversée de Bornéo » mais avec porteurs, pirogues, cuistot et camps aménagés.

Les Dayaks aux longues oreilles sont de sacrés personnages, croyez-moi, et s’il vous intéresse de les découvrir, soyez aguerris aux efforts et ouvrez vos yeux devant cette nature vierge, exubérante, qu’il faut protéger coûte que coûte.

Thierry Robinet.

AVENTURES

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MOISSON DE DIPLOMES AU CAMPUHAN COLLEGE

Une pépinière de talents : la cérémonie de remise des diplômes à Campuhan College a révélé qu’en trois ans, 206 jeunes ont suivi des cours d’anglais, 806 ont appris à maitriser un ordinateur et 52 sont devenus graphic designers. Les étudiants sont sponsorisés par leur employeur ou par un généreux donateur, à des tarifs imbattables. Récemment, un système de micro-crédit a été mis en place pour faciliter le démarrage de ces jeunes talents. C’est Wayan Rus qui a eu l’idée de ce projet et mène à bon port cette extraordinaire initiative. Votre employé a besoin d’une formation ? Vous cherchez quelqu’un pour vous aider ? C’est la bonne adresse ! Campuhan veut dire lieu de confluence des rivières et c’est aussi devenu aujourd’hui un bassin de jeunes qualifiés et équipés pour l’avenir. CAMPUHAN COLLEGE Jl Raya Campuhan Ubud, Tél. 0(361) 78 00 399

L’AGE DU VERRE AU RENDEZ-VOUS DOUX

A deux pas du palais, face au marché d’Ubud, Rendez Vous Doux, café-restaurant-librairie, a récemment ouvert son espace pour le lancement d’un livre. « The Glass Age », L’Age du Verre, est un ouvrage visuellement puissant qui retrace l’histoire de quatre artistes du verre qui créent une exceptionnelle collection d’objets d’art. Les œuvres sont d’autant plus étonnantes qu’elles intègrent des éléments très anciens de la préhistoire de

l’Indonésie, il y a plus de 400 000 ans, avec la découverte de l’Homme de Java. Thierry, un ancien imprimeur parisien et sa femme Ade, qui gère les lieux, sait que sa clientèle a l’esprit curieux et s’intéresse à « tous les aspects de la vie à Bali. » Le café offre notamment la diffusion permanente d’un documentaire filmé par l’anthropologue Miguel Covarrubias à Bali en 1930. « Rien n’a changé, mais l’ile atteint maintenant ses limites », dit Thierry, conscient des défis engendrés par le tourisme. Un œil sur l’écran et l’autre sur les livres, les visiteurs ici sont autant des touristes que des expatriés : un lieu de rencontre autour d’une bonne carte, avec des rayonnages emplis d’ouvrages dans toutes les langues, et aussi une section réservée aux enfants. Ah ! Vous cherchiez « Sang et Volupté », le best seller (épuisé) de Vicky Baum? Il est disponible ici, en français, avec une superbe couverture peinte à la main. Des arts, des livres, des plats savoureux, un film, des amis, le tout en plein cœur d’Ubud : que demander de plus ?RENDEZ-VOUS DOUX : Jalan Raya UbudTél. 0(361) 747 0163

AVOIR LES CROCS N’EST PAS HUMAIN…

Passer de l’animal à l’humain, tel est le but de la cérémonie de limage des dents. Essentiellement symbolique du passage de l’adolescence vers l’âge adulte, le limage des canines permet selon le système de croyances balinais, de contrôler les « vices » humains tels que désir, avidité, colère, confusion, jalousie. Limer c’est donc éliminer… Ce qui, en conséquence, rend la personne plus belle physiquement et spirituellement. C’est probablement ce qui traversa l’esprit autrefois des responsables de la campagne présidentielle de François Mitterrand : lui aussi se fit limer les canines pour rassurer les électeurs. Ici, le rituel est une affaire fort joyeuse avec moult invités, buffets abondants, chants sacrés, décorations et encens à foison. Les jeunes gens qui subissent le rituel étant royalement vêtus et les filles couronnées de fleurs d’or. Ça vaut bien la peine de souffrir un peu. Bien que le limage ne dure que quelques minutes et ne soit pas très douloureux, on utilise néanmoins des clous de girofle pour insensibiliser la bouche. Des fouilles à Buleleng ont révélé que les Balinais pratiquaient cette cérémonie il y a plus de 2000 ans. Une ancienne tradition qui n’est pas près de s’éteindre. Profitez donc de votre séjour ici pour demander à vos amis balinais de vous y inviter. Et rappelez-vous de cet extraordinaire rituel la prochaine fois que vous serez dans le fauteuil du dentiste. Détendez-vous et souriez, les dieux vous tiennent la main : vous allez enfin pouvoir devenir un véritable humain. Il n’est jamais trop tard.

Marie Bee

[email protected]

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NETTOYONS NOS PLAGES LES 19 ET 20 SEPTEMBRE ! A l’occasion du « Clean Up Day » mondial, Atlantis International Adventures, avec l’aide de Bali Eco Cycling et Green School met en place comme chaque année un rassemblement de bénévoles à Sanur. Au programme de cette journée placée sous le signe du nettoyage, Atlantis fait appel le matin à tous les plongeurs expérimentés pour nettoyer les fonds marins. L’après-midi, sera organisée avec les enfants des environs et les enfants de résidents étrangers une autre opération de collecte de détritus sur une plage de cette cité balnéaire. Tous les volontaires sont les bienvenus. Plus d’info avec Marie au (361) 284 312 ou en adressant un mail à [email protected]

L’ANNUAIRE DES MAREES DE SEPTEMBRE 2010 Pleine lune Nouvelle lune

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date 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 306h 1.2 1.5 1.7 1.8* 1.7 1.4 1.1 0.8 0.4 0.2 0.1* 0.1* 0.3 0.6 17h 0.9 1.2 1.5 1.7 1.8 1.7 1.5 1.2 0.8 0.5 0.3 0.1 0.2* 0.3 0.68h 0.7 1 1.3 1.6 1.9* 1.9 1.9 1.7 1.4 1 0.7 0.4 0.3 0.3* 0.5*9h 0.6* 0.8 1.1 1.5 1.8 2.0* 2.1 2 1.8 1.6 1.2 0.9 0.6 0.5 0.510h 0.7 0.8* 1 1.3 1.6 1.9 2.1* 2.2* 2.2 2 1.7 1.4 1.1 0.8 0.711h 0.9 0.8 0.9 1.1 1.3 1.6 1.9 2.2 2.3* 2.3* 2.1* 1.9 1.6 1.2 112h 1.1 0.9 0.8* 0.9 1 1.3 1.6 1.9 2.1 2.2 2.2* 2.1* 1.9 1.6 1.313h 1 1.1 0.9 0.8 0.8 0.9 1.1 1.4 1.7 1.9 2.1 2.1 2.0* 1.8 1.514h 1.5 1.2 1 0.8* 0.6 0.6 0.7 0.9 1.2 1.5 1.7 1.8 1.9 1.8* 1.7*15h 1.6* 1.4 1.1 0.8 0.6* 0.5* 0.4 0.5 0.7 0.9 1.2 1.4 1.6 1.7 1.616h 1.5 1.4* 1.2 1 0.7 0.5 0.4* 0.3* 0.3 0.5 0.7 0.9 1.2 1.4 1.517h 1.3 1.4 1.3 1.2 1 0.7 0.5 0.3 0.2* 0.2* 0.3 0.5 0.8 1 1.218h 1.1 1.3 1.4 1.4 1.2 1.1 0.8 0.6 0.4 0.3 0.3* 0.3* 0.5 0.7 1

date 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 6h 1.2 1.5 1.7 1.8 1.8 1.6 1.3 0.9 0.6 0.3 0.2* 0.2* 0.3 0.6 0.97h 0.8 1.2 1.5 1.8 1.9* 1.8 1.6 1.3 1 0.7 0.4 0.2 0.2* 0.3 0.68h 0.6 0.9 1.3 1.6 1.8 2 1.9 0.8 1.5 1.1 0.8 0.5 0.3 0.3* 0.4*9h 0.6* 0.8 1.1 1.4 1.7 2.0* 2.1* 2.1 2 1.7 1.3 1 0.7 0.5 0.510h 0.7 0.7* 0.9 1.2 1.5 1.8 2.1 2.3* 2.3 2.1 1.9 1.5 1.2 0.9 0.711h 0.9 0.8 0.8* 1 1.3 1.6 1.9 2.2 2.3* 2.3* 2.2 2 1.7 1.4 1.112h 1.2 1 0.9 0.9 1 1.2 1.6 1.9 2.1 2.3 2.3* 2.2* 2 1.7 1.413h 1.5 1.2 0.9 0.8* 0.8 0.9 1.1 1.4 1.7 2 2.1 2.2 2.1* 1.9* 1.714h 1.6 1.4 1.1 0.8 0.7 0.6 0.7 0.9 1.2 1.5 1.7 1.9 2 1.9 1.8*15h 1.7* 1.4* 1.2 0.9 0.7* 0.5* 0.4 0.5 0.7 0.9 1.2 1.4 1.6 1.7 1.716h 1.5 1.4 1.3 1 0.8 0.5 0.3* 0.3* 0.3 0.4 0.6 0.9 1.1 1.3 1.517h 1.3 1.3 1.3* 1.2 1 0.7 0.5 0.3 0.2* 0.2* 0.3 0.5 0.7 0.9 1.218h 1 1.2 1.3 1.3 1.2 1 0.8 0.5 0.3 0.2 0.2* 0.2* 0.4 0.6 0.9

S P O R T S

TOUR DE TIMORSi vous aimez le cyclisme et que vous n’avez pas encore visité l’île de Timor, voici deux bonnes raisons d’assister au second tour annuel du Timor qui aura lieu du 13 au 17 septembre et qui rassemblera plus de 350 amoureux de la petite reine. Plus d’info sur www.tourdetimor.com

Arnaud Guillemot

JAGO DULU, UN XV FRANÇAIS A JAKARTAAyant vu le jour en mars 2009 à l’initiative de parents d’élèves scolarisés au lycée français de Jakarta, cette équipe s’est rapidement forgée une réputation grâce à son enthousiasme et à sa bravoure. A la fois sportive et associative, cette équipe des « Jago Dulu » ou « Les caïds d’antan » fait beaucoup parler d’elle. Ayant pour ambition d’être la vitrine de la promotion et du développement du rugby indonésien à l’internationale, ils se sont entourés de membres d’honneur reconnus mondialement tels Byron Kelleher, Jean-Luc Sadourni, Emmanuel Apakamabo ou encore Fréderic Michalak.Les « Jago Dulu » proclament aussi leur intention d’aider les équipes indonésiennes plus modestes en procédant à des jumelages et en apportant des aides matériels, toujours dans le but de promouvoir cette discipline. Cette équipe haute en couleur et au grand cœur mérite d’être reconnue de tous, vous pourrez donc venir les encourager lors du « Jakarta 7’s » ce mois-ci, un tournoi international confrontant une vingtaine d’équipes, ou bien en octobre à Bali, pour le « Bali 10’s. »Plus d’info www.facebook.com/JagoDuluRugby