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La gestion des clientèles difficiles et des situations particulières. M. Steve Lambert

La gestion de clients difficiles

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La gestion des clientèles difficiles et des situations particulières. 

 

 

 

 

 

 

 

M. Steve Lambert 

 

 

 

 

 

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La nature des fonctions liées à la gestion des plaintes amène souvent à faire face à des clientèles  et  des  situations  particulières;  Sous  quelles  formes  se  présentent‐elles  et comment  les  aborder  ?  Tel  est  l’objet  du  présent  résumé‐synthèse  portant  sur  la littérature disponible sur le sujet.  

Cet  exercice  réfère  à  2  volumes  et  2  sites  Internet  répertoriés  portant  sur  cette thématique particulière, liée étroitement à la prestation de services à la clientèle.  

  

 

Références 

Volumes : 

Filiatrault, Pierre, Si notre service à la clientèle fait picpic appuyez sur le 1, Montréal, Les Éditions Transcontinental, 2009, 141 p. 

Ulrich, Andrée, Comment gérer les plaintes de ma clientèle, Montréal, Éditions Transcontinental, 2006, 164 p. 

 

Sites internet : 

Les nouveaux repères Chaire en gestion de la santé et de la sécurité du travail, Université Laval. En collaboration avec Nova Productions 

http://www.nouveauxreperes.cgsst.com/documentation.asp  APSSAP Association paritaire pour la santé et sécurité du travail, secteur Administration provinciale  

Fiche d’information :   ‐ Bonjour ! Est‐ce que je peux vous aider ? ‐ Comment réagir face à un client violent ? ‐ Un programme efficace de mesures préventives 

       

 http://www.apssap.qc.ca/nos‐publications/cat_view/161‐violence/228‐fiches‐dinformation * Merci à Mme. Colette Trudel de l’APSSAP pour l’autorisation accordée pour la reproduction des fiches d’informations 

 

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Sommaire  La gestion des clients difficiles............................................................................................ 3  L’accueil des plaintes : Ce qui irrite le client....................................................................... 6  Comment réagir et agir envers un client agressif............................................................. 12  Violence‐Bonjour ! Est‐ce que je peux vous aider ? ......................................................... 14  Violence‐Comment réagir face à un client violent ? ........................................................ 16  Violence‐Un programme efficace de mesures préventives ............................................. 19                           

 

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La gestion des clients difficiles Si notre service à la clientèle fait pic‐pic Appuyez sur le 1  

Pierre Filiatrault‐ Les Éditions Transcontinental –Fondation de l’entrepreneurship 

 La gestion des clients difficiles exige une grande attention et beaucoup d’énergie émotionnelle de  la part du personnel de première  ligne.  Les échanges avec  les  clients difficiles  constituent sans doute  la partie  la moins plaisante du travail de ces employés, mails représentent aussi un défi professionnel. 

Il existe 3 types de clients difficiles : 

• Le client autoritaire 

• Le client agressif 

• Le client violent 

Le client autoritaire 

Client exigent, au point de dépasser les bornes acceptables… 

Le client autoritaire est une personne que l’on aime qu’on lui obéisse et qui, souvent, ne tolère pas  la  contradiction;  l’autoritarisme  est  un  trait  de  caractère.  L’individu  autoritaire  est fréquemment  un  client  expérimenté,  qui  sait  ce  qu’il  veut  et  qui  est  très  directif.  Il  parait intransigeant par le ton de son discours, mail il n’est pas agressif et il n’est pas du tout en colère. Ses exigences sont habituellement claires et ses demandes précises. 

Il n’est pas toujours plaisant de servir ce type de client mais en général, répondre à ses attentes n’est pas trop difficile. Tout d’abord,  il est essentiel de laisser le client autoritaire exprimer ses besoins  et  de  lui  accorder  une  écoute  attentive.  Pour  bien  comprendre  le  problème,  le prestataire de services doit poser des questions spécifiques et directes tout en demeurant poli. Il peut garder  la maitrise de  la conversation   en utilisant des questions  fermées. S’il  le  faut,  il haussera légèrement la voix tout en conservant un ton posé. Il ne doit jamais s’emporter.  

Le  client autoritaire  reconnait  la  compétence des gens et  la qualité des  services. Cela devrait suffire au prestataire de service pour bien relever le défi. 

Le client agressif 

Client déplaisant, colérique, pouvant devenir agressif. 

Certains  clients  sont  coléreux; par  tempérament,  ils  sont prompts  à  se mettre en  rogne. Ces personnes peuvent non seulement être discourtoises et têtues, mais aussi devenir rapidement agressives.  Petit  Larousse : «Agressif :  Qui  a  un  caractère  d’agression  (attaque  contre  la personne), qui marque la volonté d’attaquer, de critiquer sans ménagement. » 

L’agressivité est un phénomène social en croissance qu’on  trouve même dans  les écoles, chez les adolescents de niveau secondaire. L’attaque est le plus souvent verbale. 

 

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Le client violent 

De  nombreux  intervenant  (travailleurs  sociaux,  personnel  des  salles  d’urgence,  personnel médical,  policiers)  ont  appris  à  composer  avec  les  gens  difficiles  et  tirent  satisfaction  du traitement efficace de situation délicates. Malheureusement, les choses peuvent se détériorer à un point tel que certains clients deviennent violents.  

Par exemple,  le personnel de  la fonction publique du Québec affronte chaque année plusieurs centaines de cas de violence. Dans  le secteur de  la santé et des affaires sociales,  l’Association paritaire  pour  la  santé  et  la  sécurité  du  travail  du  secteur  des  affaires  sociales  (ASSTSAS)  se penche  sur  la  problématique  de  la  violence.  Les  infirmiers  (ères)  sont  particulièrement concernés. Le programme Oméga a été créé pour donner une formation spécialisée en gestion de crise aux employés qui affrontent des épisodes de violence de leurs clients.  

On  conseille aux  intervenant d’utiliser un  ton calme et posé, d’écouter  le client, de parler en employant le « je » et des termes simples, d’être polis, et de ne donner ni conseils, ni ordres. 

Si une  entreprise  est  sujette  aux  crises de  violences de  certains de  ses  clients,  elle doit  tout d’abord  s’assurer  de  la  sécurité  de  ses  employés. Dans  la mesure  du  possible,  on  inclut,  au moment  de  l’aménagement  des  locaux,  des  meubles  qui  permettent  d’éviter  la  proximité physique entre  le personnel et  les  clients.  Il peut être utile de  faire  installer des  caméras de surveillance et un « bouton de panique », au moyen duquel, l’employé menacé peut appeler ses collègues à la rescousse. 

Il  faut aussi prévoir un  lieu discret vers  lequel on dirigera  le client en colère pour tenter de  le calmer avant que  la situation dégénère. Surtout,  il  importe que  les employés concernés soient formés  par  des  personnes  compétentes  en  gestion  de  crises  de  violence.  Dans  les  cas  plus sérieux, on contactera les services de sécurité, ou la police. Heureusement, dans la plupart des services, les situations de violence sont exceptionnelles.  

 

  6 étapes pour amadouer les clients difficiles 

1. Laisser la personne exprimer sa frustration 2. Ne pas s’emporter 3. Manifester de l’empathie 4. Amorcer une démarche active de résolution de problème 5. Parvenir à une solution acceptable pour les 2 parties 6. Effectuer un suivi 

 

 

 

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Il faut laisser au client le temps d’exprimer sa frustration. Le prestataire de service fera appel à ses habiletés d’écoute et de  communication verbale et non‐verbale pour bien  comprendre  le problème.  Il  demeurera  courtois  et  fera  preuve  d’empathie  par  ses  commentaires  et  ses questions.  Ensuite,  il  puisera  dans  ses  capacités  d’innovation  pour  négocier  une  solution acceptables tout en respectant les paramètres des politiques et des procédures de l’entreprise. Lorsqu’il a l’accord du client, il lui faut entreprendre les démarches adéquates, puis faire le suivi nécessaire. 

Des recommandations pour contrer l’agressivité potentielle de certains clients. 

• L’organisation organisera des protocoles d’échanges avec les clients agressifs; 

• Au moment de l’aménagement des lieux, on établit une barrière séparant le prestataire de service des clients; 

• On posera une affiche bien visible signalant qu’aucune violence verbale ou physique ne sera tolérée; 

• Au premier signe de violence verbale, le prestataire de service appelle discrètement à sa rescousse un collègue ou un cadre. 

• Selon  la situation, on  invitera  l’individu agressif à présenter ses doléances dans un  lieu discret, hors de la vue des autres clients; 

• Si  le  client  concerné  est  formellement  lié  à  l’organisation,  la  direction  du  service  lui envoi, dans  les plus brefs délais, une  lettre  lui  signifiant qu’un  tel  comportement  est inacceptable; 

• Dans les cas sérieux où le client profère des menaces verbales, on contact les agents de sécurité, voire les services policiers.  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L’accueil des plaintes : Ce qui irrite le client Comment gérer les plaintes de ma clientèle 

André Ulrick –Les Éditions Transcontinental –Fondation de l’entrepreneurship 

 

Certaines attitudes,  réponses ou  réactions peuvent agacer  le client. C’est  le cas si on  le dirige vers quelqu’un d’autre avant même de  l’écouter.  Le  client  se présente à un  comptoir et dit : « J’aurais  une  plainte  à  formuler. »  Tout  de  suite,  on  réplique :  « Je  vais  chercher  mon superviseur. » Cette approche est frustrante pour le client, car il n’a pas le temps d’exprimer son insatisfaction et il n’est pas certain qu’on le dirigera vers al bonne personne. Au surplus, elle est inefficace étant donné que, bien souvent,  l’employé de première  ligne peut répondre au client et régler le problème. 

Dans  le même  sens,  on  évite  de  suggérer  au  client  des  solutions  avant  qu’il  ait  eu  le  temps d’exprimer son  insatisfaction, de raconter son histoire. S’il n’exprime pas sa frustration,  il n’est pas  prêt  à  passer  aux  autres  étapes,  dont  celle  des  solutions. Mais  prenez  garde;  plus  il  la répète, plus  il s’exaspère. Aussi croit‐il de moins en moins qu’on pourra  l’aider et trouver une solution. (Lorsque  la situation se présente,  il faut être en mesure de confier  le  litige à un autre intervenant en évitant de faire répéter le client...)  

Devant un client mécontent, il faut peser ses mots.  …  Lui dire une de ses phrases n’arrangera rien…. 

• C’est la première fois qu’on nous dit ca ! (Est‐ce que ca rend la plainte moins importante ?) 

• Tous  les  autres  clients  sont  contents  !  (On  veut  lui  faire  comprendre  que  son commentaire est inutile ??) 

• Vous auriez dû venir avant ! (futile, c’est du passé..maintenant on fait quoi ?) 

• Il faut comprendre notre employé, elle passe une mauvaise journée !  (Est‐ce le client qui doit en subir les conséquences ?) 

N’oubliez –pas… 

Les problèmes relevant des affaires internes ne doivent jamais servir d’excuses à l’insatisfaction d’un client. 

Il faut éviter que le client répète son histoire encore et encore. Chaque fois qu’il la répète, il se convainc qu’il a raison, sa déception augment, il devient impatient, etc.. 

Par ailleurs, le client voit et sent lorsqu’il y a absence de considérations à son égard, ce qui rend la situation encore plus difficile à gérer. Il en va de même si on veut se justifier trop tôt dans la discussion.  Le  client  sera prêt à entendre vos explications  lorsque vous  lui aurez proposé des solutions. Il est en premier lieu préoccupé par l’inconfort qu’il vit. 

 

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Il  faut  prendre  garde  à  utiliser  des mots  négatifs  ou  lourds  de  sens,  comme  « problèmes », « difficultés », « impossible », « toujours », « jamais », etc.  Ces mots mettent le client en mode défensif. Même le mot « plainte » est à éviter à cause de sa connotation négative. Utilisez plutôt « commentaire », « suggestion », « idée », « point de vue », etc. 

Quant au « JE »,  réservez‐le à vos engagements personnels ou  si vous décidez d’agir de votre propre  chef.  Par  exemple; « Je  communique  immédiatement  avec  le  servie de  livraison  et  je vous rappelle avant 16h aujourd’hui ». Ou encore : « Je vous envoie quelqu’un d’ici  5 minutes..» 

Certains  employés  utilisent  le  « JE »  à  mauvais  escient  et  parlent  comme  s’ils  étaient responsables du fonctionnement de  l’entreprise. C’est  le cas si, dans une salle de spectacle,  le guichetier  dit :  « Je  n’ai  plus  de  billets  ce  soir « ;  dans  un  stationnement;   « Je  ne  peux  vous permettre  de  vous  stationner  à  cet  endroit »;    dans  une  biscuiterie;  « Je  n’ai  pas  reçu  cette commande là »; Le client a l’impression que cette seule personne maitrise la situation, que c’est son opinion personnelle qu’elle émet et qu’elle lui en fait part parce que c’est lui…. 

 Le  client peut  tout  aussi bien  croire  que,  s’il parle  à un  autre  employé,  il  obtiendra  ce qu’il désire. Le « nous » de l’entreprise est plus approprié dans de tels cas et permet de généraliser la réaction et l’information donnée à l’ensemble des employés et des clients. « Nous n’avons plus de billets pour ce soir », « nous ne pouvons malheureusement permettre  le stationnement de véhicules à cet endroit. » ou « Nous n’avons pas encore reçu la commande ». 

Finalement,  sachez que  le  client  sera d’autant plus  irrité  si  vous  tentez de  le  contrôler. Vous brûlez  d’envie  de  le  faire  taire  ?  De  le  sommer  de  baisser  de  ton  ou  encore  de  changer d’attitude? Abstenez‐vous. Si vous  le faites,  il réagira négativement, probablement en refusant de faire ce que vous lui demandez et en contre‐attaquant. 

Éviter au client tout irritant supplémentaire 

Le  client  s’est  donné  la  peine  de  faire  une  plainte,  considérez‐vous  comme  chanceux. Maintenant, vos réactions à sa plainte ne devraient pas ajouter d’autres  irritant. Voici donc ce que vous devriez éviter; 

Faire travailler le client : En lui demandant par exemple de rappeler la personne qui peut l’aider, alors que ce devrait être cette personne qui communique avec lui… Même chose en l’envoyant dans une autre succursale… Plus les démarches que l’on imposera au client sont exigeantes, plus sa frustration grandira… 

 Obliger le client à répéter son histoire : En le faisant répéter ainsi, vous aviver son impatience et son insatisfaction… 

Ne pas tenir ses promesses : Si  les promesses faites au client ne sont pas tenues,  il en déduira qu’il n’a pas été pris au sérieux et qu’on lui a fait des promesses simplement pour se débarrasser de lui. 

 

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Diriger  trop  rapidement  et maladroitement  le  client  vers  la personne‐ressource :  Le  client  se sentira bousculé si on  le dirige précipitamment vers  la personne qui s’occupera de sa plainte, sans  prendre  le  temps  de  l’écouter  ou  de  faire  les  présentations.  Il  éprouvera  ce  même désagrément si on le dirige vers une autre personne qui ne peut rien pour lui. 

Ne pas réagir à  la plainte d’un client : Le client remplit un formulaire de commentaire… S’il ne reçoit pas d’accusé réception, il sera doublement insatisfait… 

Ne  réagir  qu’aux  plaintes  écrites :  Certaines  entreprises  exigent  que  les  plaintes  soient formulées par écrit, sinon elles ne sont pas prises en considération. C’est  la une manière  très efficace de décourager les clients de se plaindre et de les diriger vers la compétition. 

Laisser entrevoir une  fin de non‐recevoir; C’est ce que  laissent entendre des phrases comme : « Je ne peux rien faire », « ce n’est pas de mon ressort », «  J’ai fait mon travail, moi », « Il est trop tard maintenant.. ». 

Informer le client… 

Une des erreurs qu’on commet en gestion des plaintes est qu’on cherche à expliquer les choses et  à  informer  le  client beaucoup  trop  tôt,  lors de  l’accueil d’une plainte. Parfois, on  cherche davantage à se déculpabiliser et à susciter  la compréhension chez  le client qu’à  l’informer… un mot simple à  retenir sur  l’information à donner au client : UTILE…  Il  faut que  l’information  lui soit utile, sinon, abstenez‐vous.  

Informez le client après lui avoir présenté des solutions et portez une attention particulière à la manière  de  présenter  cette  information;  Présentez‐la  sans  jugement,  avec  une  approche ouverte et respectueuse. Annoncez votre propos en disant; « J’aurai peut‐être quelques trucs à vous  donner  pour  votre  prochaine  visite… »  Évitez  les mots  « Conseils »,  « Choses  que  vous devriez faire », etc... Faites des suggestions, sans rien imposer. 

Souvent  on  fournit  par  reflexe  de  l’information  inutile,  qui  peut  même  ternir  l’image  de l’entreprise… Exemple : 

• Un de nos employés était malade : (c’est à vous de trouver un remplaçant!) 

• Mme employé vit une période difficile : (Triste, mais pourquoi le client doit subir ca?) 

• Nous avons toujours ce problème informatique : (Pourquoi vous ne le changez pas ?) 

• Nous manquons d’employés : (engagez‐en !) 

 

 

 

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Présenter des solutions 

Trouver une solution à une plainte signifie : 

• Trouver des moyens de répondre aux besoins du client insatisfait (solution urgente). 

• Éviter que la situation se reproduise (solution à longue échéance) 

 

Idéalement, ces 2 solutions doivent être présentées, mais dans certains cas, seule la solution à longue échéance, jumelée à un suivi approprié, est pertinente. 

Lorsque que vous êtes à l’étape de présenter des solutions vous vous concentrez sur le futur. Vous travailler à rendre le client heureux, à vous assurer qu’il reviendra et à résoudre les problèmes de longue échéance.  

Ne ressassez pas le passé pour plutôt terminer la discussion sur une note positive… 

En ce qui concerne les solutions, il y a 3 possibilités : 

• Ce que l’entreprise fautive peut faire pour le client; 

• Ce que le client peut faire 

• Ce que quelqu’un d’autre peut faire pour le client  

Ce que l’entreprise fautive peut faire pour le client : Les solutions peuvent prendre différentes formes : une action, un remboursement, un dédommagement, un chèque –cadeau, l’échange du produit, etc.. 

Ce que le client peut faire : Dans certains cas, le client doit faire lui‐même des démarches, ex : garantie du fabricant. Mais avant de dire au client qu’il doit lui‐même faire quelque chose, posez‐vous la question : est‐ce que nous pourrions le faire pour lui ? Si oui, faites‐le. Si non, faites en sorte de lui simplifier la vie, de lui rendre la tâche plus facile…  

Ce que quelqu’un d’autre peut faire pour le client : Il est possible que vous deviez diriger le client vers une autre entreprise, un fournisseur de service, un collaborateur, etc. Dans ce cas, vous devriez vous assurer un suivi, vous voulez vraiment que votre client soit satisfait, même si la situation n’est plus de votre ressort. 

 

 

 

 

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Les plaintes sont un évènement positif pour l’entreprise et c’est ainsi qu’elles doivent être traitées. 

 

2 principes de base en gestion des plaintes : 

• En ce plaignant, le client nous rend un grand service 

• Chaque client doit être traité comme un client à vie. 

 

 ..Démarquez‐vous de vos compétiteurs; faites preuves de professionnalisme et allez au‐devant des plaintes. Ne vous  laissez plus prendre au  jeu de  transformer  les plaintes en drames; elles font partie de votre quotidien ! Entourez‐vous des bonnes personnes, appliquez un processus de résolution de problèmes et, ainsi, retournez les plaintes à votre avantage. Vos employés seront moins  stressées,  votre  entreprise  jouira d’une bonne  réputation  et‐qui  sait? Peut‐être  aurez‐vous même du plaisir à gérer les plaintes. Vous aurez ainsi gagné la PARI des plaintes !  

P : Préparer 

A : Accueillir 

R : Réagir 

I : Innover 

 

Schéma de la gestion des plaintes 

 

Les étapes de la gestion des plaintes 

Préparer : 

Comment se fait‐il que les dirigeants d’entreprise ne soient pas plus proactifs en ce qui concerne les plaintes ? Sans doute ne savent‐ils pas par où commencer, comment se situer, quoi définir. En tant que dirigeant, vous aurez à déterminer ce que signifie pour votre entreprise la gestion des plaintes et à outiller vos employés en conséquence… à ce titre : 

‐Il est important de donner plus de pouvoir aux employés de première ligne. 

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 Accueillir :      ‐ Maitriser ses réactions émotives 

‐ Écouter sans interrompre, avec empathie ‐ Rassurer le client et le remercier ‐ Nommer l’enjeu véritable ‐ Poser les bonnes questions au bon moment  

Le  client  accorde  au moins  autant  d’importance,  sinon  plus,  à  la  façon  dont  on  accueille  sa plainte qu’à  la  solution qu’on  lui propose. Votre  réaction émotive et  vos  gestes marquent  le moment de vérité pour le client; ils peuvent l’exaspérer davantage ou, au contraire, le séduire et aussi influencer ses décisions d’achat. 

 

Réagir :       ‐Diriger la plainte vers quelqu’un d’autre 

      Ou  ‐Présenter des solutions (urgentes // à longue échéance)  + informer le client 

       Et dans les 2 cas   ‐ Tenir ses promesses et  faire un suivi. 

L’écoute  est  un  élément  très  important  d’une  bonne  gestion  des  plaintes,  amis  elle  est insuffisante.  Les  commentaires  du  client  insatisfait  doivent  vous  faire  réagir  sinon  vous  lui envoyez  le  message  qu’il  ne  vous  intéresse  pas.  Il  faut  répondre,  présenter  des  solutions gagnantes à court et à long terme, et faire un suivi systématique. 

 

Innover :  

L’idée derrière la mise en place d’une formule de gestion des plaintes est de se démarquer de compétiteurs et de fidéliser la clientèle. Des gestes innovateurs, orientés vers le client, peuvent vous permettre de gérer les plaintes efficacement. La gestion des plaintes demande beaucoup de créativité : il faut non seulement écouter le client, amis aussi trouver des solutions appropriées à des situations variées. Dans l’approche PARI : le «I » vaut pour innover… innover dans la gestion des plaintes… Il faut sortir de sa zone de confort, ne pas se laisser « écraser » par une administration trop lourde (préparez des réponses à donner au client, ), regarder les façons de faire qui fonctionne bien dans d’autres entreprises et adaptez‐les.. Si vous mettez en place une solution qui ne marche pas, cessez de vous acharnez et trouvez‐en une autre.. Soyez proactif, mais réaliste... 

 

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Comment réagir et agir envers un client agressif 

Les nouveaux repères‐Info‐express‐ Fiche aide mémoire ‐Université Laval 

http://www.nouveauxreperes.cgsst.com/pdf/CD3/Clientsagressifs_Fiche.pdf Résumé de la vidéo interactive sur les clients agressifs 

 

Comme vous le savez, offrir un bon service à la clientèle est une des clés de la réussite. Cependant,  il  peut  parfois  arriver  que  certains  clients  soient  impolis,  voire  agressifs.  Ces comportements peuvent affecter votre qualité de vie au travail et votre santé psychologique.  C’est pourquoi  je  vous propose  six  recommandations de base que  vous pouvez  appliquer  en présence d’un client agressif. De cette  façon, vous serez en mesure de mieux comprendre  les gestes à poser et  les attitudes à adopter pour  savoir  réagir et agir envers  les comportements agressifs qui pourraient survenir dans votre milieu de travail.  

1) Rester calme et démontrer de l’empathie 2) Accorder le temps nécessaire au client pour s’exprimer 3) Éviter les gestes brusques ou provocants 4) Laisser les documents sur le comptoir 5) Demander un changement de comportement afin que vous puissiez traiter la demande 6) Au besoin, ne pas hésiter pas à demander de l’aide 

 1) Rester calme et démontrer de l’empathie Lorsque  vous  êtes  aux  prises  avec  un  client  agressif,  vous  devez  avant  tout  maîtriser  vos émotions et garder votre calme. Si vous restez calme, mais ferme, et que vous démontrez de l’écoute et de la compréhension à l’égard  de  ce  que  le  client  ressent,  votre  attitude  contribuera  à  désamorcer  l’escalade  des comportements hostiles et vous optimiserez les probabilités que la personne se calme.  2) Accorder le temps nécessaire au client pour s’exprimer Ne discutez pas et ne contrariez pas le client agressif afin de ne pas le provoquer.  Écoutez‐le patiemment et accordez‐lui le temps nécessaire pour le laisser exprimer son point de vue de façon à ce qu’il puisse passer son surplus d’agressivité et se calmer.  Évitez la confrontation.  Parlez lentement et clairement sans élever la voix.  Répondez  poliment  et  avec  assurance  par  des  phrases  courtes  comme  :  «  Oui.  Non.  C’est possible. » Finalement, ignorez les questions provocatrices et ne vous laissez pas entraîner dans des sujets de conversation qui ne concernent pas votre travail.  3) Éviter les gestes brusques ou provocants Évitez  de  bouger  brusquement  et  de  poser  des  gestes  qui  pourraient  sembler  menaçants comme, par exemple, pointer du doigt. Ne mettez  jamais votre  sécurité en danger et gardez toujours une distance raisonnable entre vous et le client. Un conseil : Au début de votre quart de travail, prenez l’habitude de mettre votre comptoir en ordre. Évitez de  laisser traîner des objets qu’un client agressif pourrait éventuellement utiliser pour  vous menacer,  comme  un  coupe‐papier,  ou  encore  des  objets  qu’il  pourrait  tenter  de lancer, comme une brocheuse. 

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  1 de 2 4) Laisser les documents sur le comptoir Il est préférable de laisser les formulaires ou les documents qui font l’objet de la rage du client sur le comptoir. Les prendre ou les manipuler pourrait envenimer la situation.  5) Demander un changement de comportement afin que vous puissiez traiter la demande La  plupart  du  temps,  puisqu’il  ne  rencontre  pas  de  contrariété,  le  client  se  calmera  après quelques minutes. Mais que faire si jamais il persiste dans son comportement agressif?  Dites calmement et clairement au client que, s’il désire poursuivre la rencontre avec vous, il doit changer son attitude, discuter calmement et adopter un comportement favorable à l’échange. Ensuite,  dites‐lui  que  vous  êtes  prêt  à  continuer  la  discussion,  à  l’écouter  et  à  échanger  de l’information à condition que ce soit dans un contexte dénué d’agressivité. La plupart du temps, le client acceptera votre proposition et adoptera une attitude qui vous permettra de régler  le dossier avant de mettre un terme à la rencontre.  6) Au besoin, ne pas hésiter pas à demander de l’aide Si  après plusieurs minutes, malgré  votre demande de  changement de  comportement,  il  vous semble  que  l’agresseur  ne  se  calme  pas,  ne  mettez  jamais  votre  sécurité  en  danger.  Ne confrontez pas le client et allez chercher de l’aide. Dites  au  client  que  vous  allez  chercher  un  collègue  qui  pourra  aider  à  régler  le  problème. Demandez  l’aide d’un collègue ou d’un gestionnaire. La plupart du  temps,  l’arrivée d’un autre interlocuteur fera changer le comportement du client et mettra un terme à son comportement agressif.  Soyez vigilant et appliquez ces mesures en tout temps. Vous verrez les clients agressifs se calmer et parfois même s’excuser ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Violence‐Bonjour ! Est‐ce que je peux vous aider ? Fiche d’information‐Association sectorielles paritaires (ASP) 

http://www.apssap.qc.ca/nos‐publications/cat_view/161‐violence/228‐fiches‐dinformation 

 

Quelle est l’attitude à adopter Quelles attitudes  le personnel devrait‐il adopter  lorsqu’il est aux prises avec un client agressif au téléphone ?  Lors d’un entretien téléphonique,  il faut porter une attention particulière à  la manière dont  les mots sont diffusés  :  le ton,  le volume et  le rythme en particulier. Reconnaître les émotions que vit le client peut ainsi aider à adopter les attitudes appropriées, évitant du même coup une escalade possible.  Notre attitude peut avoir un impact sur l’attitude propre du client. Par exemple, garder un ton de voix calme et un débit pausé peut influencer le client à baisser le ton et à se calmer. Si, par contre,  le volume élevé de  la voix du client nous  fait  réagir en élevant nous‐mêmes  la voix,  il  risque d’y avoir une escalade, avec  les conséquences négatives que cela peut comporter.  

1. Soyez attentif aux signes de tension, tentez de décoder les émotions 2. Évitez toute provocation, écoutez et laissez parler le client 3. Adoptez une attitude directive  4. Si le client n’obtempère pas, raccrochez 5. Si des menaces ou des injures ont été faites, demandez de répéter et notez les 

termes exacts 6. Rapportez immédiatement l’événement à votre supérieur 

 1. Soyez attentif aux signes de tension, tentez de décoder les émotions Un  client qui  semble  inquiet,  anxieux,  stressé ou qui  se  pose des questions  a  besoin d’être rassuré. Faire fi de ses besoins risque de faire « monter la pression ». Il faut donc répondre le mieux possible à ses interrogations et surtout bien l’écouter. Il faut lui faire sentir,  par  les mots  que  l’on  emploie  et  par  la manière  de  les  transmettre,  que  l’on s’intéresse à lui, à ses attentes et à ses émotions.  2. Évitez toute provocation, écoutez et laissez parler le client Lorsque le client monte le ton, qu’il écoute de moins en moins et parle de plus en plus, qu’il exprime son mécontentement,  il ne sert à  rien de  tenter de  lui parler,  il ne vous écoute plus. Tant qu’il ne  s’attaque pas à  vous,  laissez‐le aller  ! Cette  tolérance peut faciliter  le retour à un état plus « normal », puisque  l’expression des sentiments a été autorisée.  Interdire  au  client  d’extérioriser  ses  émotions  risque  de  l’amener  à  faire exprimer  les  émotions  qu’il  refoule  par  des menaces  ou  de  l’intimidation  verbale  ou encore en indiquant qu’il « passera à l’acte si… ». 

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3. Adoptez une attitude directive  Le  client  ne  pourra  pas  tenir  le  rythme  éternellement  et  il  finira  par  cesser  ce comportement. Il faut alors fixer des limites quant aux attitudes et aux propos employés que l’on juge inacceptables. Idéalement, les limites que l’on fixe au client devraient être formulées d’une manière positive plutôt que négative. En ce sens, il est plus efficace de nommer  le  comportement  que  l’on  souhaite  voir  adopter  par  le  client  plutôt  que d’indiquer celui que  l’on  juge  inapproprié. Par exemple, demander au client de parler plus calmement est généralement une formulation plus gagnante que de  lui demander de ne pas crier.  4. Si le client n’obtempère pas, raccrochez Laisser  le client exprimer ses émotions ne doit tout de même pas être trop  long !  Il ne faut donc pas hésiter à mettre fin à la conversation lorsque l’on constate que le client ne veut pas suivre les limites fixées préalablement. Autrement dit, après un certain temps que dure ce « monologue »,  il  faut  raccrocher  le combiné, après avoir préalablement avisé l’interlocuteur.  

Servir la clientèle…mais à quel prix ? Discuter au téléphone avec une personne fâchée, agressive et qui en veut « au système » n’est  certes  pas  chose  facile.  Être  en  colère  ou  frustré  contre  une  situation  peut  se comprendre,  mais  il  ne  faut  pas  accepter  que  ces  émotions  se  traduisent  par  des manifestations de violence. Donc, n’hésitez pas à mettre fin à la conversation. 

 5.  Si  des menaces  ou  des  injures  ont  été  faites,  demandez  de  répéter  et  notez  les termes exacts Lorsque les attaques du client portent sur vous, il est important de rapporter les termes exacts utilisés par  le  client  au moment de déclarer  cet d’événement. N’hésitez pas  à rappeler vos limites !  Encore une fois, si le client n’obtempère pas, raccrochez !  6. Rapportez immédiatement l’événement à votre supérieur Il sera alors possible pour  le gestionnaire de mettre en place des mesures afin d’éviter que le client ne renouvelle ce comportement ou ne passe à l’action. 

 Responsabilités de l’employeur L’employeur a  l’obligation, en vertu de  la  Loi  sur  la  santé et  la  sécurité du  travail, de mettre en place des méthodes de travail pour protéger ses travailleurs dans l’exécution des  activités  particulières.  Un  programme  de  mesures  préventives  relatif  aux manifestations de violence dans  les rapports avec  la clientèle permet à  l’employeur de remplir une partie de cette obligation.  

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L’APSSAP  a  conçu  un  guide  pour  vous  aider  à  rédiger  votre  programme  de  mesures préventives. Pour plus d’information ou pour une assistance technique  lors de  la rédaction de votre programme de mesures préventives, communiquez avec eux au 418 624‐4801. 

 

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Violence‐Comment réagir face à un client violent ? Fiche d’information‐Association sectorielles paritaires (ASP) 

http://www.apssap.qc.ca/nos‐publications/cat_view/161‐violence/228‐fiches‐dinformation 

 

Comment réagir face à un client violent ? 

Que faire si, dans le cadre d’une rencontre avec un client, vous sentez qu’il ne collabore plus,  qu’il  commence  à  maugréer,  qu’il  ne  veut  plus  suivre  vos  directives,  qu’il commence à serrer les dents ou pire, qu’il menace de s’en prendre à vous ?  Il faut d’abord savoir que ce type de comportement est à prendre au sérieux. Ce qui est décrit  ci‐dessus  s’apparente  à  une  perte  de  rationalité  et  précède  le  comportement agressif qui peut se manifester de manière verbale ou de façon physique.  Vous devez d’abord déterminer votre niveau d’inconfort. Vous sentez‐vous en danger ? Les menaces du client ont‐elles un caractère immédiat et imminent ? Si oui, il est grand temps de réagir. Nous vous présentons  ici quelques stratégies qui peuvent être prises avant que la situation ne dégénère.   Le but recherché : garder le contrôle de la situation  Dès que vous sentez que la situation n’évolue pas comme vous le souhaitiez et que vous commencez à perdre le contrôle de l’interaction avec le client, il faut le lui faire savoir. N’hésitez pas à préciser vos limites en lui demandant de changer son comportement et en  lui  rappelant  les  conséquences  s’il  ne  s’amende  pas. Vous  pourriez,  par  exemple, indiquer  au  client  de  s’asseoir  et  de  parler  calmement  afin  de  pouvoir  poursuivre  la rencontre. Toutefois, souvenez‐vous que, dès que vous avez établi vos limites et que le client  ne  les  respecte  pas,  vous  vous  devez  d’appliquer  les  conséquences  énoncées. Votre défaut de le faire vous enlève de la crédibilité et donne du pouvoir à votre client. Il  ne  faut  donc  pas  attendre  que  la  situation  soit  hors  de  contrôle  ou  sur  le  point d’exploser  pour  agir.  Souvenez‐vous  que  plus  vous  laissez  la  situation  empirer,  plus grand est le risque que le client devienne violent.  

Que faire ?  Rappelez‐vous  qu’il  faut  réagir  dès  les  premiers  signes  de  difficultés  pour  faire comprendre  aux  clients que,  face  à des  comportements  inappropriés,  chez  vous, c’est « Tolérance Zéro » ! 

   

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Si  vous  êtes  pris  de  cours  par  le  comportement  du  client  et  ne  savez  plus  comment réagir,  interrompre  ou  suspendre  la  rencontre  peut  s’avérer  utile.  Vous  devez  alors trouver un prétexte ou une  raison de  vous  absenter quelques minutes, par exemple, vous pouvez aller :  

• Faire une photocopie d’un document au dossier ; • Chercher un document qui manque au dossier ; • Demander un conseil ou l’opinion d’un collègue ; • Consulter votre chef d’équipe ou votre supérieur.  

 Lorsque  vous  quittez  la  pièce,  rendez‐vous  immédiatement  au  bureau  de  votre supérieur  immédiat pour discuter de  la  situation. Vous pourrez décider ensemble des actions à entreprendre par la suite comme :  

• Poursuivre la rencontre accompagné d’une autre personne ; • Avoir quelqu’un à l’extérieur de la salle pour observer discrètement le déroulement 

de l’entrevue ; • Mettre fin à la rencontre.  

N’oubliez pas d’évaluer vos « états d’âme » afin de déterminer si vous vous sentez apte à poursuivre la rencontre.  Collaborer pour prévenir  Il faut comprendre que bien des situations de tension pourraient être évitées si un intervenant réagissait dès l’apparition des premiers signes de non‐collaboration du client. On attend souvent bien trop tard pour agir et on poursuit la rencontre dans un contexte malsain qui ne devrait pas être toléré.  Dans les cas où vous appréhendez une situation difficile, vous devriez vous préparer et vous entendre avec vos supérieurs ou vos collègues sur des mesures préventives pour assurer le bon déroulement de la rencontre. Il peut s’agir de stratégies vous permettant de créer un temps d’arrêt ou pour simplement vous permettre de sortir de la salle d’entrevue. Voici quelques exemples :  

• On vient cogner à la porte pour vous demander un conseil ; • On vient vous informer d’un appel urgent auquel vous devez répondre 

immédiatement ; • On vous téléphone dans la salle pour vous demander si vous avez besoin d’aide. 

 On vous offre ainsi un prétexte pour vous excuser et sortir… Une fois à l’extérieur, allez consulter votre supérieur pour convenir de la meilleure façon de faire. 

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Et l’équipe d’intervention ?  Une équipe d’intervention peut compléter  les autres moyens décrits auparavant pour tenter de désamorcer des crises en développement. Il faut se rappeler que le recours à l’équipe n’est qu’un outil supplémentaire à l’intervenant qui aurait besoin de support.  Si une équipe est en place dans votre établissement, vous pouvez actionner  le bouton d’appel à l’aide à tout moment durant la rencontre si vous sentez que vous ne parvenez pas à garder le contrôle de la situation.  Toutefois, si vous envisagez de faire appel à l’équipe d’intervention, n’attendez pas que la situation soit sur  le point de dégénérer pour « peser sur  le piton »  ! Car, plus vous attendez, plus  la  tension  risque de monter, plus  le  client  risque d’escalader dans  son comportement  et  plus  la  situation  sera  difficile  à  désamorcer  pour  les membres  de l’équipe.  Ayez toujours une longueur d’avance sur votre client  Ce qui importe de retenir, c’est que vous devez prendre les mesures nécessaires pour éviter de subir les conséquences des comportements violents de la part de vos clients. Pour ce faire, plusieurs avenues s’offrent à vous dont voici quelques exemples :  

• La consultation du dossier et la discussion avec des collègues pour connaître les antécédents et le profil du client ; 

 • Une discussion avec le supérieur immédiat pour évaluer les meilleures façons 

d’aborder le dossier ;  • Une bonne préparation de la rencontre. 

 Il est donc important d’avoir un plan d’action avant de rencontrer votre client pour être en mesure de savoir quoi faire si la situation se détériore en cours de route.  

 

 

 

 

 

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Violence‐Un programme efficace de mesures préventives Fiche d’information‐Association sectorielles paritaires (ASP) 

http://www.apssap.qc.ca/nos‐publications/cat_view/161‐violence/228‐fiches‐dinformation 

 

Un programme efficace de mesures préventives 

Des orientations claires  Avant  tout,  il est  important qu’un programme de mesures préventives  repose sur des orientations claires de  la part des autorités du ministère ou de  l’organisme concerné. Ces orientations doivent officialiser  l’importance, pour  l’employeur, de  reconnaître  le phénomène de violence  lors des rapports avec  la clientèle et de ne pas  la tolérer. Ces orientations devraient se  traduire par une politique ministérielle ou organisationnelle. Celle‐ci servira alors de cadre aux établissements pour élaborer un programme local de mesures préventives.  Un diagnostic organisationnel  Pour s’assurer que le programme de mesures préventives représente le mieux possible la réalité de  la situation qui prévaut dans  l’établissement, celui‐ci devrait être basé sur un diagnostic organisationnel comportant :  

• La liste des principales manifestations de violence subies par le personnel ; • Un constat sur la qualité du service à la clientèle ; • La liste des principaux risques, éléments déclencheurs et causes des manifestations 

de violence 

Éliminer ou contrôler  Plusieurs  éléments  doivent  faire  partie  du  programme  de  mesures  préventives  de l’établissement.  L’objectif  étant  d’éliminer  ou  de  contrôler  les  risques  d’agressions envers  les membres du personnel ou  les biens matériels appartenant au ministère, à l’organisme ou au propriétaire de l’édifice.  Un programme local de mesures préventives  Le programme devrait considérer les éléments suivants :  

1. Des procédures sécuritaires à caractère organisationnel; 2. Des lignes directrices de comportements sécuritaires individuels; 3. Des activités de sensibilisation, d’information et de formation; 4. Un aménagement sécuritaire des lieux; 5. Un suivi de l’événement de violence. 

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1. Des procédures sécuritaires à caractère organisationnel  Concernant, par exemple : • La circulation des clients dans les aires de travail ; • Les rencontres avec des clients qui ont des antécédents de violence ; • Les manifestations de groupes organisés. 

2. Des lignes directrices de comportements sécuritaires individuels spécifiant : • Les attitudes et comportements à adopter par  le personnel qui  transige avec 

les clients, dans le milieu de travail ou à l’extérieur de l’établissement (chez le client, sur un chantier, etc.) ; 

• Les attitudes à adopter lors des entretiens téléphoniques. 

3. Des activités de sensibilisation, d’information et de formation visant : •  La  formation  spécifique  pour  aider  les  différents membres  du  personnel  à 

mieux  faire  face  aux  situations  de  tensions  auxquelles  ils  peuvent  être confrontés dans  les relations avec  leurs clients,  laquelle est un des éléments essentiels du programme ; 

• À faciliter le développement d’attitudes particulières face aux caractéristiques propres à certaines clientèles ; 

• À faire connaître à tous la politique ministérielle ou organisationnelle ainsi que le programme de mesures préventives en application dans l’établissement. 

4. Un aménagement sécuritaire des lieux, en considérant : •  Les modifications  à  apporter  dans  l’aménagement  des  lieux  pour  rendre  les 

rencontres avec les clients plus sécuritaires ; •  Les  mesures  à  prendre  pour  empêcher  les  clients  de  circuler  dans  ou  à 

proximité des postes de travail du personnel ; • Les objets à enlever ou à fixer afin qu’ils ne puissent pas être utilisés par des 

clients comme projectiles ou armes ; • L’installation et  la vérification régulière du bon  fonctionnement d’un système 

d’appel à l’aide ; •  La  formation d’une équipe qui  intervient  lors du déclanchement du  système 

d’appel à l’aide. 

5. Un suivi de l’événement de violence, soit : • L’importance de la déclaration écrite de l’événement par la « victime » ; •  Les  interventions nécessaires, par  la direction, auprès du  client perturbateur 

(avertissements, mises en demeure, plaintes, etc.) ; • Le soutien (psychologique, juridique, financier) aux membres du personnel qui 

en ont besoin ; • L’analyse et le rapport écrits des événements. 

Les  informations  fournies  dans  ce  document  ne  remplacent  pas  les  orientations  déterminées  par  votre ministère  ou  votre organisme. Nous vous invitons à prendre connaissance du « Programme de mesures préventives dans les rapports avec les clientèles externes ». Dans  la mesure où votre employeur reconnaît  les événements de violence possibles par  la clientèle comme un risque pour  les employés, un programme de mesures préventives devrait être mis en place.  Informez‐vous auprès des  responsables en santé et sécurité de votre ministère ou de votre organisme.