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Page 1 lagifl[email protected] La Gifle Le journal étudiant du collège Lionel-Groulx Le journal étudiant du Collège Lionel-Groulx, Volume 12, Numéro 4, Mars 2015 Cégeps en spectacle : une finale locale inoubliable Dossier spécial sur la grève Printemps 2015 : contestation sociale! Pourquoi une grève? Notre choix éclairé du 18 mars sera décisif L’avenir « Bio-Logique » représentera Lionel-Groulx La lecture inspirante du mois : « Moi, Malala » Un projet de compostage pour l’Escale Des cellules cérébrales à Lionel-Groulx Les extraterrestres existent-ils? Kingsman : Services secrets Michaël Courcy Page 7 Guillaume Imbeault Page 2 Jérémie Boudreau Page 3 Jessica Charbonneau-Vaudeville Pages 4 et 5 Camille Poulin Page 10 Daya Leboeuf Roy Page 6 Simon Brault Page 9 Camille Poulin Page 8 Vincent Scully Page 12 Katie Charpentier-Bourque P. 9 Pierre-Luc Perreault Page 11

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La GifleLe journal étudiant du collège Lionel-Groulx

Le journal étudiant du Collège Lionel-Groulx, Volume 12, Numéro 4, Mars 2015

Cégeps en spectacle : une fi nale locale inoubliable Dossier spécial sur la grève

Printemps 2015 : contestation sociale!Pourquoi une grève?

Notre choix éclairé du 18 mars sera décisif

L’avenir « Bio-Logique »

représentera Lionel-Groulx

La lecture inspirante du mois : « Moi, Malala »

Un projet de compostage pour l’Escale

Des cellules cérébrales à Lionel-Groulx

Les extraterrestres existent-ils?

Kingsman : Services secrets

Michaël Courcy Page 7

Guillaume Imbeault Page 2 Jérémie Boudreau Page 3 Jessica Charbonneau-Vaudeville Pages 4 et 5

Camille Poulin Page 10 Daya Leboeuf Roy Page 6 Simon Brault Page 9 Camille Poulin Page 8

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ÉditorialDossier spécial sur la grève

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« Quand on s’est fait soi-même, on sait qui on est. » -Réjean Ducharme, L’ava-lée des avalés-

Le printemps 2015 arrive à grands pas, et déjà, la contestation po-pulaire et les syndicats s’organisent. Cet article, qui complète celui sur l’austérité de la dernière édition, vient donner plus de renseignements sur le pourquoi d’une potentielle grève générale étudiante qui appuierait, cette fois-ci, le mouvement contestataire des employés du secteur public. Le but de cet article est avant tout de dissiper les craintes envers cette grève générale illimitée 2015, mais c’est aussi un moyen pour moi d’exprimer mes espérances quant à un mouvement d’une telle ampleur.

Contestation socialeDepuis la Révolution tranquille, le mou-vement étudiant, avec les travailleurs, a toujours joué un rôle important et même d’avant-garde, dans les contestations populaires. Nous n’avons qu’à penser à Octobre 1968 ou aux grèves de 2005 et de 2012 (je vous renvoie au texte de mon collègue, Jérémie Boudreau, pour un historique plus complet des hauts faits d’armes étudiants). En soi, le mou-vement pour l’indépendance du Québec, avec toutes ses mouvances de gauche ou de droite, était un mouvement essentiel-lement composé de jeunes. La jeunesse est l’avenir, mais notre avenir est consi-dérablement précaire. Sur le plan écolo-gique bien sûr, mais maintenant avec les mesures d’austérité, même notre avenir social est en jeu.

Pour moi, il s’agit bien plus d’un pro-blème de justice sociale que d’une his-toire de pension et de salaire. Qu’est-ce que la justice sociale? Je ne suis sans doute aucunement qualifié pour répon-dre à cette question, mais je peux dire avec certitude ce qu’elle n’est pas. Ce qui n’est pas justice sociale est le fait que des milliers, voire des millions de Québécois et Québécoises n’aient aucun régime de retraite. Des Québécois et des Québécoises sont forcés, par le système, à vivre dans les rues de Montréal, Qué-bec ou de certaines villes de régions.

Si vous aussi vous cherchez une répon-se à ce qu’est la justice sociale, je vous suggère fortement de commencer là ou elle n’est pas. C’est-à-dire dans l’Est de Montréal, dans les stations de métro, surtout Bonaventure et Berri-UQAM, dans les centres d’aide qui n’ont pas as-sez de place pour répondre à la demande et, sans oublier, à l’Assemblée nationale, où le gouvernement est complètement déconnecté.

Ce qui se déroule en ce moment est très grave, il s’agit d’une destruction pure et simple de tous les acquis sociaux des années suivant la Grande Noirceur. D’ailleurs, dans un article du Devoir, la présidente du CSQ qualifie de « Grande

Par Guillaume Imbeault

Manifestation contre l’austérité

Printemps 2015 : contestation sociale!

Noirceur » le règne présent des Libéraux de Philippe Couillard (http://m.ledevoir.com/non-classe/428022/ancien). La société québécoise fait marche arrière. Pourtant, il faut aller de l’avant!

L’austérité est un cul-de-sac Pendant que le gouvernement Couillard s’accroche de plus en plus à l’austérité, les gouvernements européens commen-cent à reconnaître que l’austérité n’a rien changé, pire, qu’elle a aggravé la situation.

« Despite the fact that both the German and the Greek conservative governments present the current bailout programme as a «success story», most analysts around the globe agree that it has actually failed. Six years of continuing recession have resulted in a loss of 25 percent of GDP and a rise of unemployment to 27 percent. » (http://www.democraticunderground.com/10026028935)

Le Québec fonce indubitablement dans le mur, mais pas dans celui de la dette, qui n’est qu’un mythe, mais bien dans celui de l’austérité, qui lui, est bel et bien présent. La Grande Noirceur, elle est là. Un obscurantisme idéologique rendant tout argument contre le déficit zéro caduc. L’aveuglement économique, encore une fois, empêche la classe po-litique de comprendre l’enjeu principal d’une société : la justice sociale.

Il y aura des victimesIl est faux de croire que ces mesures seront sans effet sur la population. Des gens en paieront le prix et ce ne sera pas les plus riches. La hausse des tarifs de garderies, la fermeture de plusieurs CLSC, la baisse des investissements publics en éducation coûteront très cher aux Québécois et Québécoises, pas seulement d’un côté monétaire, mais cela aura aussi et surtout des répercussions sur leur mode de vie. Les inégalités seront encore plus considérables et il y aura une montée des tensions au sein même de la société.

Pour ceux qui pensent que j’exagère, je vous suggère de vous renseigner sur l’Europe de l’austérité. La France, bien sûr, mais surtout la Grèce, ou même, l’Angleterre. Un article de The Gardian démontrait qu’en Angleterre l’austérité aurait poussé 60 personnes au suicide faute de pouvoir survivre aux coupures de leurs prestations sociales. (http://www.theguardian.com/society/2014/dec/14/dwp-inquiries-benefit-claimant-suicides)

Il y a aussi l’Argentine qui, récemment, devait affronter ses bailleurs de fonds qui souhaitaient être remboursés immédiatement (http://www.lemonde.fr /ameriques/ar t ic le/2014/07/30/l e s - n e g o c i a t i o n s - s u r - l a - d e t t e -argentine-n-aboutissent-toujours-pas_4464402_3222.html) et l’Espagne,

où la population a manifesté en masse contre l’austérité qui ronge leur pays, et surtout, leur régime de santé public (http://www.levif.be/actualite/international/espagne-une-manif-geante-contre-l-austerite-fait-une-centaine-de-blesses/article-normal-71385.html).

Un monde financièrement autoritaireL’endettement public auprès des grandes banques et les fameux intérêts sur ces dettes coûtent des milliards de dollars aux gouvernements du monde entier. La dette nationale des Etats-Unis à elle seule, sur les actifs publics et les prêts à long terme, est de 19 000 milliards de dollars. Inutile de préciser qu’un tel système a des répercussions monumen-tales quand vient le temps d’avancer sur le plan humain.

Tous les faits et gestes sont calculés en terme monétaire même quand il y a des vies humaines en jeu. Pour ne pas déplaire aux agences de notation qui veillent à leur intérêt, les gouvernements sont littéralement sous le contrôle de la grande finance.

Lorsque l’éphémère gouvernement du PQ sous Pauline Marois a voulu augmenter les redevances minières, qui apposa son veto? Les agences de notation! (http://journalmetro.com/actual i tes /economie/188858/ les-agences-de-notation-denoncees/) Le gouvernement Marois a été contraint de reculer. Le Québec est bel et bien la province au Canada où le taux d’imposition des compagnies minières est le plus élevé; dans le plan initial du projet, le taux d’imposition aurait été de 22%. Il est présentement de 15%.

Cependant, dans ces océans de chiffres qu’on nous balance sans cesse, que ce soit les syndicats, les entreprises ou le gouvernement; j’aimerais bien savoir combien d’argent ces compagnies reçoivent en soutien direct et indirect de la part du public surtout que ces dernières placent leur argent (en fait, notre argent) dans des paradis fiscaux (sur ce sujet, lire les livres d’Alain Deneault).

Mon but est de montrer que, partout dans le monde, l’influence de la haute finance est très présente et dictatoriale; et cette influence est incarnée par le

FMI. Cette organisation qui a déjà contraint plusieurs pays aux mesures d’austérité les plus rigoureuses comme la Grèce et l’Irlande. (http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/03/12/grece-l-erreur-du-fmi-passee-sous-silence_1846569_3232.html)

Toutefois, des rapports qui condamnent l’austérité au sein même du FMI sont de plus en plus nombreux, ce qui semble illustrer un changement de paradigme des plus encourageants, surtout que ces rapports internes critiquent sérieusement les mesures d’austérité (les mêmes que le gouvernement Couillard installe présentement) prises après 2010 pour relancer l’économie après la crise. Il s’agit, bien sûr, d’un avis de culpabilité et d’échec cuisant et une autre preuve de l’inefficacité de telles mesures destructrices. (http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/402610/le-fmi-admet-que-l-austerite-aggrave-les-inegalites-sociales)

Pourquoi s’impliquer?Cette nouvelle chance de descendre dans la rue est une grande opportunité puisqu’elle permettra de ramener de l’avant l’idée de la gratuité scolaire et l’universalité des soins de santé. En d’autres mots, elle permettra de réaffir-mer, une fois pour toutes, la position de la gauche québécoise.

La gauche québécoise entrera dans la partie que la droite accapare depuis quel-que temps maintenant avec le spectre de l’austérité et de la rigueur. Elle pourra s’appuyer sur un mouvement populaire provenant de tous les milieux, et auquel, espérons-le, d’autres couches de la so-ciété viendront se greffer, comme les travailleurs du secteur privé, qui n’ont aucune pension de retraite ou qui sont molestés par le système. Il s’agira ni plus ni moins d’une lutte pour la préservation d’une social-démocratie, du filet social qui offre à l’ensemble de la population une meilleure répartition de la richesse et une sécurité sociale.

Un front social s’organise au Québec et le printemps 2015 en sera un similaire à 2012. Le mouvement étudiant doit s’impliquer dans cette contestation historique. L’important est d’être solidaires avec les innombrables groupes qui s’organisent (http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/428098/un-front-social-prend-forme-contre-couillard) puisque devant l’écroulement du système, de l’environnement; que nous reste-t-il d’autre que de se tenir les coudes et de s’entraider?

Dossier spécial sur la grève

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Pourquoi une grève?Par Jérémie Boudreau

Depuis la rentrée scolaire, je remarque que bien des étudiants dis-cutent d’une grève. Qu’ils soient en faveur ou non, les gens en parlent ac-tivement. Certains remettent en ques-tion le bien-fondé de cette action de lutte, tandis que d’autres défendent ce moyen corps et âme. La principale question que les étudiants se posent en ce moment au collège est la suivante : pourquoi une grève? Avant d’entamer une réflexion approfondie, prenons un instant pour regarder l’histoire des grèves étudiantes au Québec.

Les grèves au fil du tempsLa première grève de l’histoire étu-diante au Québec a eu lieu en 1957, sous le gouvernement de Maurice Duplessis. Les étudiants plaidaient que des fonds fédéraux accordés au gouvernement provincial pour inves-tir dans l’éducation n’avaient pas été transférés dans le système universitai-re québécois. Cette grève n’a duré que 24h, sans qu’elle ait non plus d’effets concrets sur le financement des uni-versités, étant donné l’intransigeance du gouvernement Duplessis.

En 1958, les universités de Montréal, Bishop, McGill, Laval et Concordia (Sir George William à l’époque) ont déclenché une grève, encore une fois de 24h, cette fois en revendiquant l’abolition claire et nette des frais de scolarité. Résultat : les droits de scola-rité sont maintenus.

Voulant voir naître une seconde uni-versité francophone sur l’île de Mon-tréal, une quinzaine d’associations étudiantes collégiales et quelques as-sociations départementales de l’Uni-versité de Montréal ont déclenché une grève au mois d’octobre 1968. Deux mois plus tard, en décembre, le gou-vernement du Québec a décrété la loi sur l’Université du Québec (UQ), qui a donné naissance au réseau des UQ ainsi qu’à la fondation de l’UQAM. Ainsi, la grève n’a pas été inutile. Elle a servi de moteur au progrès.

L’année 1974 a été une année fertile en ce qui a trait aux grèves. En effet, dans la même année, deux grèves se sont déclenchées. La première avait pour but l’opposition aux Tests d’ap-titude pour les études universitaires et la seconde a servi à revendiquer l’amélioration des prêts et bourses. Résultat : la fondation de l’Associa-tion nationale des étudiants et étudian-tes du Québec (l’ANEEQ) en 1975, à la suite de la grève.

En 1978, après l’abandon du projet de gratuité scolaire par le gouvernement du Parti Québécois (PQ), le mouve-ment étudiant s’organise. Un mouve-ment de grève est lancé. C’est notam-

ment la première fois qu’une université est complètement fermée, en l’occurren-ce l’UQAM. Résultat : une bonification du système de prêts et bourses.

Lorsque le gouvernement libéral en pla-ce en 1986 a eu l’intention de dégeler les frais de scolarité (à la hausse bien entendu), la lutte estudiantine a mené au gel des frais de scolarité jusqu’en 1989.

En 1988, une grève est déclenchée avec pour revendication l’amélioration du système de prêts et bourses. À cause de tensions internes au sein de l’ANEEQ, la grève s’estompe rapidement, et ce, après trois semaines.

Encore une fois, en 1990, une grève en opposition au dégel des frais de scolarité ne prend pas son envol. Cela mène à la dissolution de l’ANEEQ en 1994.

Lorsque Pauline Marois était ministre de l’Éducation, en 1996, une grève est déclenchée en opposition à la hausse des frais de scolarité décrétée par la ministre. De cette grève résulte un gel des frais de scolarité d’une période de 10 ans.

Certains s’en souviendront peut-être. En 2005, le Québec est plongé en pleine grève étudiante, cette fois ayant pour re-vendication le transfert de 103 millions de dollars dédiés aux bourses vers les prêts. Sous la pression des grévistes, le gouvernement recule et annule le trans-fert. C’est d’ailleurs en 2005 que naît le fameux carré rouge, figure emblémati-que de la grève de 2012.

Vient 2012, la plus récente des grèves étudiantes de notre histoire, et surtout, la plus longue. La hausse de 1625$ des frais de scolarité par le gouvernement li-béral de Jean Charest à l’époque en était la cause. La finalité de la grève est en soi discutable, mais elle a vraisemblable-ment mené à la chute du gouvernement de M. Charest le 4 septembre 2012. Dès son entrée au pouvoir, le Parti Québé-cois annule la hausse des droits de sco-

Manifestation et revendications

larité. Toutefois, en bon parti néolibéral, le Parti Québécois, à la suite du Sommet sur l’enseignement supérieur, indexe les frais de scolarité au coût de la vie. De là vient l’aspect discutable du résultat de la grève. La lutte a-t-elle été vaine? L’his-toire saura nous le dire.

Et maintenant ? Le 7 avril dernier entrait au pouvoir le Parti Libéral du Québec (PLQ), et ce, avec une majorité monstre des sièges à l’Assemblée Nationale (avec 39% des suffrages, il faut le mentionner). Depuis cette date fatidique, je me dis qu’un jour nous devrons retourner dans la rue. C’est inévitable. Je me demande d’ailleurs comment est-ce que ce parti moribond a pu être reporté au pouvoir d’une telle manière. À mon avis, c’est un mélange de cynisme et de système « démocratique » dysfonctionnel. Mais bon, revenons à nos moutons.

Austérité : il n’y a pas plus actuel que ce mot. Il est pratiquement sur toutes les lèvres. (Mon collègue, Guillaume Imbeault, en fait une brillante définition dans la dernière édition du journal. Jetez-y un coup d’œil pour plus de précisions.) Vous serez à même de constater qu’une forte opposition aux mesures draconien-nes du gouvernement Couillard se met en œuvre.

Il est fort évident qu’une lutte doit être menée pour contrer l’austérité. Je doute que les Québécois soient en faveur d’une démolition de notre modèle de dévelop-pement socio-économique. Pourtant, c’est ce qui arrive et dans l’indifférence absolue d’une bonne partie d’entre nous. Ai-je le goût de léguer aux générations futures une société déconstruite et dé-pourvue des ressources fondamentales à son épanouissement? Non. Bien évi-demment.

Il va sans dire que les mesures d’austé-rité nous affectent, ici aussi, au Collège Lionel-Groulx. Les services aux étu-diants se retrouvent réduits et les acti-

vités socioculturelles peinent à survivre. Les intervenants font ce qu’ils peuvent avec ce qu’ils ont, mais il est malheu-reusement impossible de faire plus avec moins. Voulons-nous continuer dans cette voie ou bien voulons-nous conserver nos acquis et avoir la volonté de faire toujours mieux?

Les raisons sont bien présentes : la lutte est essentielle ce prin-temps. Ensemble, nous devons affronter les attaques frontales de ce gouvernement arrogant, déconnecté de la réalité et à la solde des riches et puissants. Après tout, l’austérité ne pro-fite pas aux moins nantis, mais bien aux plus riches de notre société.

L’histoire des grèves étudiantes nous le prouve : le progrès est issu des luttes. Cette logique, nous pouvons l’appliquer à l’ensemble des enjeux de notre société. Frederick Douglass, figure marquante de l’abo-litionnisme aux États-Unis, l’illustre d’une excellente ma-nière : « Toute l’histoire des progrès de la liberté humaine démontre que chacune des concessions qui ont été faites à ses nobles revendications a été conquise de haute lutte. Là où il n’y a pas de lutte, il n’y a pas de progrès. Ceux qui pro-fessent vouloir la liberté, mais refusent l’activisme sont des gens qui veulent la récolte sans le labour de la terre, la pluie sans le tonnerre et les éclairs : ils voudraient l’océan, mais sans le grondement de toutes ses eaux. »

Si nous voulons progresser et stopper l’hémorragie qu’infli-ge l’actuel gouvernement à nos leviers sociaux, à la société et à la classe moyenne (après tout, c’est elle qui y goûte le plus), une lutte est de mise et elle passe par une grève, qui est, en soi, le moyen de lutte le plus approprié pour cette cause.

Ce printemps, serrons-nous les coudes autour d’une cause commune. L’austérité affecte tout le monde, qu’on le veuille ou non. À notre tour d’écrire l’histoire. Ensemble, nous sommes quelque chose com-me un grand peuple, comme le disait René Lévesque. Nous vaincrons !

En l’honneur de Charlie Hebdo

Dossier spécial sur la grève

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Notre choix éclairé du 18 mars sera décisifPar Jessica Charbonneau-Vaudeville

Bon. On va mettre les choses au clair. La grève dont tout le monde parle en ce moment sert à contrer le principe d’austérité instauré par le gouvernement. En résumé, l’austé-rité représente toutes les coupures du gouvernement libéral de Philippe Couillard dans tous les domaines, mais principalement en éducation et en santé.

Des informations importantesSaviez-vous que, seulement au Col-lège Lionel-Groulx, nous avons eu 700 000 $ de coupures pour l’an-née 2014-2015?? Et que, depuis les quatre dernières années, plus de 2 millions?? C’est énorme comme somme!! L’Association, tout comme le corps enseignant, trouve cela ré-voltant. Si vous avez remarqué que le coût des activités parascolaires, de l’aide aux étudiants et des sessions ont augmenté, maintenant, vous sa-vez d’où cela vient.

Trouvez-vous cela normal que nous ayons autant de coupures en éduca-tion? Tant au collégial qu’au niveau universitaire, mais aussi au secondai-re, au primaire et même dans les gar-deries? Ce sont d’autres sujets aussi délicats, toutefois le sujet de mon ar-ticle n’est pas les frais des garderies, mais bien la grève.

Je tiens à vous dire que, depuis un moment, certaines personnes créent sur Facebook ou sur tout autre ré-seau social, des pétitions POUR ou CONTRE la grève sans informer les gens des véritables enjeux. C’est un manque de jugement, selon moi, de faire cela. Nous sommes dans une démocratie et « forcer » des gens à voter POUR ou CONTRE, sans leur expliquer la véritable cause, ce n’est pas véritablement démocratique.

Voici donc des informations officiel-les de la part du Collège et de l’Asso-ciation étudiante : saviez-vous que le gouvernement n’a pas le droit d’an-nuler une session? Avez-vous appris qu’un certain enseignant, qu’on ne nommera pas, s’est permis de pren-dre part à la discussion sur la possi-ble grève étudiante en disant à ses étudiants de voter contre, car il était pour l’austérité?? Ceci est confirmé par notre Association étudiante et le Collège qui, tout récemment, aurait réglé le problème. En tout cas, c’est ce qu’on nous laisse croire. Croyez-vous que cela est bien? Non. C’est inacceptable. Ce n’est ni au corps enseignant ni à l’administration de décider quand, comment et pourquoi les étudiants doivent se prononcer.

N’ayez pas peur de la grève, elle va toujours revenir dans les discussions. Si ce n’est pas l’an prochain, ce sera dans 2-3-4-5 ans, 10 ans, 20 ans. Il est important de se renseigner sur les enjeux de la grève, qui, sachez-

Assemblée générale étudiante

le, ne sera pas seulement faite par les étudiants, mais aussi par les ensei-gnants, qui ne reçoivent pas d’aug-mentation de salaire, alors que leur nombre d’élèves par classe augmen-te ainsi que par les infirmiers et les médecins, qui doivent traiter encore plus de patients alors qu’ils en ont déjà trop, etc. Vous trouvez que no-tre système va bien? Que tout ce que l’on dit n’est que mensonge? Non. C’est ce qu’on essaie de vous faire croire, mais cela n’est aucunement véridique.

Le vote de grèvePar ailleurs, concernant le vote de grève du 18 mars, l’Assemblée gé-nérale se fera au gymnase afin d’ac-cueillir le plus d’étudiants possibles. L’ordre du jour et les sujets de dis-cussion n’ont pas encore été plani-fiés. Les moyens de pression à met-tre en œuvre contre l’austérité est, jusqu’à maintenant, un sujet qui sera probablement à discuter lors de l’As-semblée. Les portes seront toujours ouvertes à tous, mais l’Assemblée commence officiellement à 12h30 ou au maximum à 13h mercredi le 18 mars.

Toutefois, pour ceux qui ne savent plus où donner de la tête, non, les portes ne seront pas fermées si vous n’êtes pas à l’heure à l’Assemblée. Ce sera à « huis clos » lorsque le temps du vote arrivera afin que la salle ne se vide pas et que le vote ne soit alors pas représentatif. Vous de-vez être là au moment du vote, sinon il ne sera pas retenu. Chaque étudiant participant à l’Assemblée du 18 mars recevra un papier (un carton de vote) qui lui servira au moment du vote. Si vous voulez quitter avant le vote, vous n’aurez pas le droit de vous prononcer. Vous devez participer à l’Assemblée pour voter, oui, mais les portes ne seront pas fermées tant que les discussions seront en cours. Ceci a été confirmé par notre Asso-ciation étudiante, qui a été très claire à ce sujet.

Oui, la grève sera peut-être illimitée, car les enjeux sont trop grands pour que nous les laissions passer. Oui, la session sera allongée s’il y a une grève. Oui, peut-être que cela fera comme en 2012-2013, où tous les étudiants ont dû travailler fort pour tout rattraper car, comme dit précé-demment, le gouvernement ne peut annuler une session car, en théorie, par la loi imposant 82 jours d’école pour chaque session, ils doivent tous être récupérés, par un moyen ou un autre. Les étudiants l’ont fait, car ils refusaient d’avoir (surtout au niveau universitaire) une augmentation des frais de scolarité, qui avait été dége-lés par le gouvernement libéral de Jean Charest 5 ans auparavant. « En-tre 2007 et 2012, les frais de scolarité

ont augmenté de 30 %, dans l’indiffé-rence la plus totale, et c’est sur cette apathie que misaient les libéraux en annonçant une nouvelle hausse de 75 % entre 2013 et 2017 », affirme Ga-briel Nadeau-Dubois dans son livre Tenir tête publié aux Éditions Lux.

Une grève essentielleSi vous voulez vous renseigner da-vantage au sujet de la grève de 2012, les médias ne sont pas suffisants. Gabriel Nadeau-Dubois, étudiant de l’UQAM en 2012 et ancien por-te-parole/chef de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), a vécu lui-même la grève de 2012 et est donc en mesure de vous donner des informations importantes dans son livre. Je lis ce livre en ce mo-ment et je peux vous assurer qu’il est rempli d’anecdotes et de choses que peu d’étudiants de ma génération sa-vent (ceux qui sont entrés au cégep l’automne dernier). Gabriel Nadeau-Dubois vous explique son parcours en tant que leader étudiant et vous informe sur les conséquences de la grève, mais aussi sur ses bienfaits. Lisez donc son ouvrage pour en sa-voir plus. Notre avenir est en jeu. Personnel-lement, oui, je le dis, je suis pour la grève. Tout comme les étudiants de physique, de médecine, d’arts, d’in-formatique, de lettres des collèges et universités de Valleyfield, Montréal, Mont-Laurier, Laval, Sainte-Thérè-se, Longueuil, Sherbrooke, Québec, Trois-Rivières, dont la Polytechni-que, l’UQAM, l’UdeM, les HEC, Condordia et McGill. Cependant, je n’oblige personne à prendre pour un parti ou pour un autre, comme l’ont fait certains étudiants ou enseignants. J’informe les gens des raisons de ma prise de position, notamment pour ce que j’ai expliqué plus haut : les coupures, l’austérité, etc. Mais ce ne sont pas les seules raisons : je pense à notre avenir. Que faire si personne ne sort pour aller manifester devant le Parlement, devant le gouvernement? Nous allons accepter ces hausses de

taxes, ces hausses de coûts scolaires, nous allons accepter d’être manipu-lés? Si personne ne sort, rien ne va changer.

Nous sommes une société démocra-tique et non totalitaire. Nous som-mes des gens qui avons la chance d’avoir une liberté d’expression, de choix, de vie (bien que cela com-mence à s’anéantir à cause de bien des événements). Nous devons nous élever contre ces coupures qui vont, non seulement ruiner notre présent, mais aussi notre avenir. Pensez à vos futurs enfants. Est-ce que vous aime-riez qu’ils vivent dans une société aussi mal organisée et aussi malhon-nête?? Moi, non.

Je suis prête à sacrifier ma session, mon admission à l’université pour défendre ce que d’autres refusent de faire pour ne pas retarder leur avan-cement professionnel. Une preuve que notre société a été bâtie sur la base de l’égoïsme et du capitalisme. Les gens ne pensent qu’à leur nom-bril. Mais ce n’est pas ça qui va nous faire une belle vie. L’austérité sépare les gens, oui, elle crée des groupes pour ou contre. Chacun ses opinions, mais avant de la forger à l’aide de principes peu convaincants et peu véridiques, informez-vous, comme je le fais. Si trop peu de gens font leur part, tout ce que nous vivons depuis plusieurs années ne changera pas, c’est assuré.

Un exemple à suivreÀ l’époque où Gabriel Nadeau-Du-bois était encore un jeune au sein de la CLASSE, un étudiant noir du Col-lège de Maisonneuve, habillé en hip-hop (le stéréotype du gars avec des pantalons trop bas, une casquette de basketball, un gros collier gangster, etc.) s’était présenté à l’avant juste avant le vote. Tout le monde croyait qu’il ne dirait rien d’intéressant, mais tout le monde a été surpris. Savez-vous ce qu’il a dit à l’Assemblée, dans tout le gymnase du collège?

Il a demandé à tous de lever la main

Dossier spécial sur la grève

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Par Jessica Charbonneau-Vaudeville

L’ambiance du Défi sportif

Notre choix éclairé du 18 mars sera décisif (suite)

pour ou contre la grève. Il a ensuite dit et je cite :

« Toi! Toi, qui es contre la grève, j’imagine que tu as les moyens de te payer l’université? Ou bien ce sont tes parents qui en ont les moyens? Non? N’est-ce pas? Eh bien, mon cher, moi je veux aller à l’université et je n’ai pas les moyens s’il y a une hausse. [...] On veut y aller, mais on n’aura pas assez d’argent, est-ce que vous allez aider à payer nos études?

Est-ce que vos parents vont aussi les payer pour nous? Non? Oui ou non? Non? [...] Eh bien, cela confirme ce que je pensais. [...] Si vous ne voulez pas payer nos études, alors je pense qu’il va falloir faire la grève. Eh oui! Parce que moi, ça me fait suer que les gens ne puissent pas étudier juste parce qu’ils n’ont pas assez d’argent, ouais, ça me fait suer. Alors, s’il y a une seule personne au Québec à qui il manque cinq piastres, eh bien pour cette personne et pour seulement

cinq piastres, moi, aujourd’hui, je vais voter pour la grève. »

Vous le trouvez étrange, ce jeune? Moi, non, car, comme pour moi, c’est le collectif et l’éducation qui lui tient à cœur. Il veut défendre la cause des étudiants, comme nous tous. Mais si nous restons assis chez nous pendant la grève et que nous chialons que cela ne sert à rien, cela ne servira vraiment à rien. Sortez et allez manifester si grève il y a.

Je ne laisserai jamais personne, au grand jamais, saboter mon avenir. Faites de même. En vous expliquant pourquoi, selon moi, il faudrait se battre et avoir une grève, j’espère vous avoir bien éclairés sur la ques-tion.

Sur ce, bon vote et que le sort puisse nous être favorable.

Parcours énigmatique de la Saint-Patrick

Prix à gagner parmi les participants75 $ à la COOP40 $ à la COOP25 $ chez Atmosphère ( Rosemère)

Quand : Mardi 17 marsDurée du parcours : 30 minutesDépart : Aile Ducharme 1er étage (Départ libre toute la journée entre

10h et 11h30 et entre 13h et 15h)

Inscriptions sur placeParcours dans le collège

« QUE LA CHANCE TE SOIT FAVORABLE »

« QUE LA CHANCE TE SOIT « QUE LA CHANCE TE SOIT

Vie étudiante

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C’est officiel, c’est le film Tu dors Nicole de Stéphane Lafleur qui représentera le Collège Lionel-Groulx pour la quatrième édition du Prix collégial du cinéma québécois (PCCQ).

C’est avec 51 points que le film a pu se classer au premier rang devant les quatre autres films en compétition : Miraculum de Podz, Mommy de Xa-vier Dolan, Tom à la ferme de Xavier Dolan et Trois histoires d’indiens de Robert Morin. Choisie par vote dé-mocratique, c’est l’étudiante Émilie Charpentier qui a été désignée à titre de représentante du collège. Elle ira ainsi défendre le film de Stéphane Lafleur lors de la délibération natio-nale.

Le débat aura lieu ce mois-ci, plus précisément le 13 mars à Montréal et réunira 45 représentants des collèges participants. Chacun tentera d’ex-pliquer, à tour de rôle, le bien-fondé du choix de son collège. Une fois la discussion terminée, un seul film en sortira vainqueur. Le prix sera remis au lauréat le lendemain, juste avant la soirée des Jutra.

J’ai fait partie des étudiants qui ont analysé les films en compétition. C’était la première fois que je parti-cipais à un événement de ce genre. Tout était déjà planifié dans mon agenda, j’avais même pris congé à mon travail pour ne pas manquer cette occasion. Le 9, 17 et 22 février (dates des visionnements de films pour l’événement) étaient consacrés exclusivement au PCCQ.

Les débatsLa première soirée était réservée à Tom à la ferme. Le ton sombre et lugubre a séduit plusieurs amateurs de cinéma de drame, de suspense, voire d’horreur. La psychologie des

personnages et l’intrigue plutôt com-plexe et symbolique étaient au cœur des discussions. Quant à Miraculum, le deuxième soir, c’est plutôt l’ambi-guïté qui était au rendez-vous. Plu-sieurs interrogations nous trottaient dans la tête après le visionnement. Certaines personnes, qui l’avaient déjà vu, ont même dit qu’ils avaient observé certains éléments qu’ils n’avaient pas vus la première fois, ce qui en fait un film travaillé, truffé de détails.

La dernière journée des visionne-ments, nous avons commencé par Tu dors Nicole. Ce qui en a ressorti est le réalisme des situations, des acteurs et des dialogues. Malgré ce qu’on peut dire des films en noir et blanc, cet aspect esthétique dans Tu dors Nicole n’enlevait rien au film, au contraire, il aurait été très diffé-rent s’il avait été en couleur. Ensuite, c’était au tour de Trois histoires d’in-diens. C’est une belle découverte sur le plan de l’histoire du Québec et des citoyens qui habitent les régions plus au nord. Cette représentation réaliste, et non stéréotypée, d’une population aujourd’hui transformée a élargi nos horizons.

Finalement, nous avons conclu la séance avec Mommy, un film riche en émotions, à la fin poignante, aux personnages attachants et aux répli-ques souvent justes. Selon moi, tous les films en lice avaient leur place dans ce concours. Ils étaient tous très bons se démarquant autant sur le plan de la forme que du fond. Ce n’est pas pour rien qu’ils étaient en compétition!

Après de longues discussions, quel-ques fois enflammées, le verdict est tombé. Tu dors Nicole s’est d’abord démarqué par ses images et la com-position de ses plans. Son côté réalis-

Par Daya Leboeuf Roy

te, mais bien dosé de moments loufo-ques a plu à plusieurs d’entre nous. Tu dors Nicole dresse le portrait d’un été typique en banlieue, celui de Ni-cole, 22 ans, entourée de ses proches : son amie Véronique et son frère, qui est inséparable des membres de son band de musique. Malgré l’intrigue assez simple, même banale, Stépha-ne Lafleur a su donner du caractère

Tu dors Nicole représentera Lionel-Groulx

à cette histoire. Pour ma part, je me suis reconnue à travers Nicole.

Bien que d’autres films aient été plus populaires cette année (entre autres Mommy), il reste que le film Tu dors Nicole a un style rafraichissant que nous ne sommes pas habitués de voir et c’est ce qui fait la beauté de ce long-métrage. Nous voulions récom-penser un film qui n’avait pas encore été mis sous les projecteurs et qui, pourtant, en vaut vraiment la peine. Le PCCQLe Prix collégial du cinéma récom-pense la production cinématogra-phique québécoise. Il encourage les étudiants, dans le cas présent, à consommer des œuvres produites ici. Le PCCQ a pris de plus en plus d’importance dans l’industrie au fil des années. J’aime donc croire que notre décision a un effet considéra-ble sur le lauréat. Nous avons une voix, n’ayons pas peur de la faire en-tendre.

Julianne Côté dans Tu dors Nicole

Logo de l’événement

Socioculturel

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En première place : Max et Marine

Cégeps en spectacle : une finale locale inoubliablePar Michaël Courcy

Le 14 février dernier, il y a eu la 36e édition de Cégeps en spectacle au Théâtre Lionel-Groulx. Lors de cette soirée de gala, nous avons eu l’honneur de présenter les meilleurs artistes de cette année. L’évènement prend de l’ampleur d’année en an-née et les concurrents continuent de nous présenter des talents à couper le souffle.

La troisième place a été remportée par Maxence Lapierre, un compositeur de talent, avec une prestation musi-cale de ses propres compositions. La deuxième place a été gagnée par une virtuose du piano, Sabrina Côté Maldonado, avec une des plus belles pièces de Beethoven, la Sonate pa-thétique. Les grands gagnants de la 36e édition sont Marina Pilote Flores et Maxim David, avec une composi-tion de leur cru et une présentation qui nous ont fait vibrer. Une soirée bien animéeCette soirée de spectacle a été ani-mée par Maude Tellier-Bélanger, Sara Déziel et Samuel Bouchard et comme invité surprise, nous avons eu le plaisir de recevoir le comédien Samuel Landry. Ils nous ont trans-portés à travers l’univers d’un gala avec une ambiance des plus glamour et festives digne des plus beaux galas québécois.

De plus, les animateurs principaux et leur technicien de scène, Guillaume Choinière-Émard ont animé cette su-perbe soirée avec un humour épous-touflant en nous faisant rire sans arrêt. Ils ont décidé d’investir leur temps pour rendre cette soirée inou-bliable.

Un jury de la scène québécoise Nous avons eu la chance d’avoir comme jury cinq personnalités de la scène artistique et du petit écran québécois. Il y avait Debbie Lynch-White, qui a terminé ses études en théâtre au Cégep de Saint-Hyacinthe en 2010 et qui a débuté sa carrière avec, entre autres, la série Unité 9 dans laquelle elle incarne Nancy Pré-

vost. Nous avons aussi eu la chance de recevoir Rudy Caya, le chanteur du groupe Vilain Pingouin.

Nicolas Gendron faisait également partie du jury : il a fini ses études à l’Option-Théâtre du Collège Lionel-Groulx avec une bourse d’excellence en 2009. Le célèbre comédien, Oli-vier Aubin, qui a été finissant du Cé-gep Lionel-Groulx à l’Option-Théâ-tre, était aussi membre du jury. Après avoir décroché son diplôme en 1996, il multiplie les rôles dans sa vie de comédien. Il est apparu dans plu-sieurs séries télévisées telles que Les Bougons et Une Grenade avec ça.

La journaliste, Thérèse Parisien, qui était elle aussi du jury, a travaillé pour plusieurs journaux, dont La Presse, pour des émissions de radio et de télévision à titre de chroniqueu-se ou de recherchiste au cours des 25 dernières années.

Des numéros impressionnantsPlusieurs numéros nous ont été pré-sentés au cours de la soirée, tous plus impressionnants les uns que les autres. Cela a débuté avec les Gars du troisième, un groupe formé de Guang Jeong, Gabriel Leduc, Jordan Desjardins et Thomas Mongrain qui s’inspirent de plusieurs styles dont celui des Colocs, de Jimi Hendrix et d’Harmoninium.

Nous avons ensuite assisté à une in-terprétation musicale de Laura Cou-sineau et de Zachary Boileau qui présentaient, au chant et à la guitare, Éblouie par la nuit de ZAZ. Pour Laura, le chant est une passion qui remonte à son enfance et elle s’ins-pire d’artistes tels que U2, OneRepu-blic et Adele.

L’auteur-compositeur-interprète, Maxence Lapierre est aussi monté sur scène. Il se dit inspiré par plu-

sieurs artistes tels que Jason Mraz, George Benson et Ed Sheeran. Son plus grand rêve est de devenir un ar-tiste accompli. Pour lui, ses chansons représentent un moyen de rejoindre les personnes avec l’émotion de ses doux textes enivrants.

Le groupe de style hip-hop R.A.P (Rêves à porter), composé de quatre compositeurs et interprètes, Daniel Mulumba, David Mulumba, Ner-vens Demosthene et Prali Léger est venu nous faire découvrir ses créa-tions. Les membres se sont rencon-trés à l’école secondaire du Harfang, à Sainte-Anne-des-Plaines, et depuis ce jour, une harmonie s’est créée en-tre eux. Pour eux, la musique est une façon d’exprimer leurs émotions, de parler de la vie, d’ambition et d’amour.

Marie-Philippe Lemay et Ludovic Jean présentent une interprétation en chanson de La fuite de Karkwa et de Tenir debout de David Portelance. Ces deux étudiants en musique clas-sique nous ont donné un spectacle émouvant au violoncelle, à la guitare et à la voix. Ils ont choisi d’inter-préter deux œuvres québécoises qui parlent de la liberté, de l’espoir, du changement et de la solidarité.

Olivier Laurin, pour sa part, fait ses premiers pas sur la scène cette année

en tant qu’humoriste. Il compose ses textes lui-même d’une façon com-plètement différente des autres et son humour est vraiment drôle et stimu-lant. Un humoriste à découvrir.

Sabrina Côté Maldonado, une étu-diante en Sciences de la nature, pas-sionnée des arts de la scène a ébloui le public avec sa pièce de piano. Elle suit des cours de piano à l’école de musique Vincent-d’Indy. Elle a pré-senté au piano une pièce de Beetho-ven, la Sonate pathétique qui a fait un malheur au cours de la soirée. Son doigté au piano et son talent sont grandioses.

Marina Pilote Flores et Maxim David ont également présenté une de leurs compositions au piano et au chant. Compositeurs, interprètes et amou-reux de la scène, ils ont comme am-bition de pouvoir vivre de leur pas-sion et de faire rêver les gens avec leur musique des plus grandioses.

Deux frères originaires de la munici-palité de Ripon, les conteurs Félix et Samuel Sabourin nous invitent, dans un numéro folklorique, à redécouvrir des traditions québécoises. Inspirés des personnages marquants de leur village ainsi que de la Bottine Sou-riante et de Fred Pellerin, les frères Sabourin nous ont fait revivre une époque avec ses traditions québécoi-ses de façon humoristique.

Pour finir, Éloïse Roy, Catherine Faucher et Charlotte Gemme nous ont présenté un numéro de dance de baladi. Elles ont commencé à ap-prendre cette magnifique dance dans un cours au collège. Grâce à leur charme de déesses, elles nous ont plongés dans l’univers mystique et envoutant de cette fabuleuse danse orientale.

Un événement marquantEn invité spécial, hors-concours, un ancien étudiant du Collège Lionel-Groulx et ancien joueur de l’équipe d’improvisation des Chanoines, Charles-Antoine Des Granges, étu-diant à l’école de l’humour depuis un an, nous a présenté le fruit de ses premiers textes avec un humour à la hauteur de son talent.

Les prochaines finales de Cégeps en spectacle seront assurément à la hauteur de cette finale locale. Ce gala mérite d’être perpétué d’année en année pour continuer de soutenir le superbe talent des jeunes du Collège Lionel-Groulx.

En 2e place : Sabrina Côté Maldonado En 3e place : Maxence Lapierre

Environnement

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En 2015, la résidence l’Escale fera un grand pas vers un avenir plus vert en démarrant un projet pilote de compostage. Ce projet, entamé à l’hiver 2011 par un étudiant du collège, n’avait, à l’époque, pas pu être entièrement concrétisé par manque de relève lors du départ de cet initiateur. Il a toutefois été repris, à l’automne 2014, par un groupe d’étudiants du comité Éco-monde déterminés à le mener à terme. Pourquoi la mise en place d’un système de compostage leur tient-il tant à cœur, mais surtout, pourquoi est-il utile de composter? C’est ce que vous découvrirez dans cet article.

Qu’est-ce que le compost? Le compostage, comme l’indique Xavier Gerbeaud dans un article sur le site gerbeaud.com, est « un procédé de transformation biologique des matières organiques » qui a lieu en présence d’eau et d’oxygène. Des micro-organismes contenus dans les résidus végétaux opèrent une fermentation qui finit par former une terre riche appelée humus. Celle-ci peut, par la suite, être réutilisée pour faire pousser de nouvelles plantes. En résumé, le compostage est un processus visant à accélérer la décomposition de la matière organique.

Dans un composteur résidentiel, on peut habituellement mettre tout ce qui est issu du monde végétal : les fruits et les légumes ainsi que leurs pelures, les résidus de jardin tels que le gazon, les feuilles mortes, les mauvaises herbes, etc.

Le but, lorsque l’on fait du compost, est également de produire une terre fertile qui pourra être réutilisée dans un jardin. Afin d’équilibrer le pH de la terre produite, on peut ainsi ajouter des restes de pains ou des écales de noix, par exemple. Il existe d’ailleurs une foule de trucs sur Internet afin de produire un compost de bonne qualité. Règle générale, on évite tout ce qui est graisse, métal, plastique et résidus animaux, car cela entraînerait

la prolifération d’agents pathogènes indésirables.

Pour en savoir plus sur le cycle du compost, vous pouvez visiter le site http://environnement.wallonie.be/education/compost/introduction.htm, qui contient des informations très complètes à ce sujet.

L’importance du compostageEn 2011, chaque Québécois a, en moyenne, produit 764 kg de déchets à lui seul. Même si le recyclage semble être une pratique en hausse auprès de la population (les centres de tri de la province ont, en 2010, franchit le cap du million de tonnes de matières récupérées), il n’en reste pas moins que la quantité de déchets par habitant pourrait encore être diminuée de façon significative.

En effet, les résidus verts et alimentaires, aisément compostables, se dirigent encore et toujours vers les centres d’enfouissement dans 88% des cas. Pourtant, ces matières organiques constituent, selon Équiterre, plus de 30% du contenu de notre poubelle. En d’autres mots, plus du quart de ce que l’on jette de manière hebdomadaire se retrouve à tort dans des sites d’enfouissement déjà surchargés de déchets.

C’est pour cette raison que la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles a, pour 2015, fixé le taux de récupération des matières organiques à 60%. Si les données du bilan 2013-2014 demeurent, pour l’instant, inaccessibles, celles de 2011-2012 montrent que les Québécois ont encore du chemin à faire niveau compostage : leur taux se situe seulement à 18%.

On peut peut-être espérer une

amélioration de ce pourcentage dans le plus récent bilan, mais il n’en demeure pas moins que l’objectif est, pour l’instant, loin d’être atteint. C’est d’ailleurs ce que mentionne Erwanne Plisson, conseillère en communication chez Recyc-Québec, dans un article de Jean-Luc Lavallée sur le site canoe.ca : « C’est vraiment le défi des prochaines années pour le Québec que d’essayer de gérer ses matières organiques ». Pourtant, il s’agit d’un défi plus simple à relever que ce que l’on pourrait penser : le simple fait de composter pourrait, selon Recyc-Québec, permettre une diminution de 40% du volume de déchets par personne.

Il n’est pas seulement important de composter davantage pour atteindre le taux mentionné ci-haut : le compostage constitue pour tous un geste primordial pour la préservation d’une planète plus saine. La Terre abrite déjà plus de 7 milliards d’habitants et si nous continuons à produire autant de déchets futiles, tôt ou tard, nous manquerons d’espace pour les entreposer. Pensez-y : aimeriez-vous vivre à côté d’un dépotoir malodorant à ciel ouvert en raison d’un manque de place pour stocker les résidus? Sûrement pas. De plus, le fait de produire du compost chez soi aide à la réduction de la pollution de l’air; Recyc-Québec explique en effet que « la décomposition de la matière organique en anaérobie (dans les sites d’enfouissement) dégage des biogaz, dont le méthane, qui est un des principaux gaz à effet de serre ». Ainsi, le compostage, c’est vert, pas seulement au niveau la terre, mais également pour l’air que l’on respire.

Poser des actions concrètesQue faire, alors, en attendant l’instauration des bacs bruns dans un plus grand nombre de municipalités québécoises? C’est bien simple : pour faire votre part pour la planète et contribuer à la réduction de vos matières organiques, il vous suffit d’installer un composteur à l’extérieur (voire à l’intérieur) de votre demeure. Si vous ne savez pas par où commencer pour faire du compostage résidentiel, le site (Pou)Belle province, dirigé par Radio-Canada, pourra certainement vous aider. On y retrouve en effet de nombreuses informations sur le compost ainsi que des conseils simples et pratiques pour démarrer son propre compostage : http://poubelleprovince.radio-canada.ca/Guide-pratique/Compost. Le site d’Équiterre fournit également de multiples informations pertinentes à ce sujet : http://www.equiterre.org/geste/le-compostage-simple-et-naturel#Le_Devoir.

Même s’il reste encore de nombreux efforts à faire dans le but de diminuer la quantité de nos déchets, on peut dire que des progrès ont déjà été faits à ce sujet en matière de sensibilisation et d’actions entreprises depuis quelques années. Le projet pilote des bacs à compost dans les résidences du collège, qui sera, à l’automne prochain, définitivement implanté à l’Escale, en est un bon exemple. Le comité Éco-monde espère, de cette façon, contribuer à l’établissement d’une (ou de plusieurs) résidences vertes. Qui sait, peut-être que le collège, qui détient une certification Cégep Vert, suivra-t-il également cette voie écologique en matière de compostage d’ici quelques années?

Un projet de compostage pour l’EscalePar Camille Poulin

Le compostage à domicile

Répartition des déchets dans une poubelle

Sciences de la nature

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L’avenir « Bio-Logique »Par Simon Brault

Avez-vous déjà remarqué com-me la pomme de Blanche-Neige semble si attrayante, savoureuse et parfaite? Un rouge éclatant aux courbes bien déter-minées et sans défaut. Cette perfection dissimule des secrets qui méritent d’être découverts. Est-ce qu’un tel fruit aussi irréprochable existe réellement parmi nous ou bien est-ce de la pure fantaisie digne d’un conte de fées? Alors, tenez-vous bien… oui, mais seulement en ap-parence.

Sans partir à la chasse aux sorcières, nous avons tous intérêt à nous informer de la provenance ainsi que du type de culture des produits que nous consom-mons. La grande majorité des produits que nous consommons proviennent de culture conventionnelle, ce qui implique l’application de produits phytosanitai-res, en l’occurrence, des pesticides.

Il y a trois principales catégories de pesticides : les herbicides, les fongi-cides et les insecticides. La beauté des cultures avec intrants chimiques (pesti-cides), c’est que toute espèce indésira-ble, animale ou végétale, est exterminée lorsqu’elle entre en contact avec le pro-duit. Alors, nous limitons la détériora-tion de la culture et nous maximisons nos chances de produire un fruit sans

défaut apparent. Ça parait bien sur les comptoirs des supermarchés et de toute façon, c’est ce que nous voulons comme consommateurs. La perfection, rien de moins. N’est-ce pas?

Ne soyons pas dupes tout de même. Si les traitements neutralisent les ennemis de culture, alors pourquoi n’auraient-ils pas d’effets néfastes sur nous. La meilleure des théories serait que nous sommes une espèce surévoluée du 21e siècle immunisée contre tout produit chimique. Bizarrement, nous n’avons jamais connu un taux de cancer aussi élevé.

Des études ont déjà été effectuées à ce sujet, mais elles n’ont pas pu démontrer hors de tout doute la corrélation entre

ces deux éléments. Par contre, il est im-portant de savoir que les études concer-nant les répercussions des pesticides et des OGM sur l’ensemble de la popula-tion sont financées par les multinationa-les en question. Il est donc difficile de croire que les résultats sont soumis en toute impartialité. À vous de vous po-sitionner.

Que faire alors en tant qu’espèce ayant l’obligation de se nourrir afin de subsis-ter? L’alternative est simple. Ce sont les aliments de culture biologique. Oui, le fameux « bio » qui, pour bien des gens, est une mode préconisée par les hippies ou bien de la classe des gens huppés. Mais détrompez-vous, le bio gagne en popularité depuis les dernières décen-nies.

Jusqu’à maintenant, c’est la seule cultu-re qui a recours à d’autres moyens que les intrants chimiques pour lutter contre les ennemis de culture. L’usage d’auxi-liaires (insectes prédateurs ou pollinisa-teurs), le travail manuel et mécanique sont les principales techniques utilisées en culture biologique. Cela permet donc d’avoir une agriculture dite biologique, mais aussi écologique. L’exemption de pesticides chimiques permet de mainte-nir la microflore des sols en santé, évite

la dérive des particules par voie aérien-ne ainsi que la contamination des cours d’eau. C’est intéressant, n’est-ce pas?

Cette culture prend soin de la terre dont nous nous alimentons, de l’air que nous respirons et de l’eau que nous buvons. En d’autres mots, ce sont tous les élé-ments qui nous maintiennent en vie et en santé. Mais bon, c’est vrai que ça coûte cher manger bio.

Surtout lorsqu’on doit payer les factures de notre cellulaire, notre char neuf, nos consommations de plaisance, les restau-rants (qui coûtent bien souvent beau-coup trop cher pour la qualité dans notre assiette), et mille et une autres « patentes à gosse » qui, finalement, ne nous per-mettent pas d’être plus en santé. Donc, manger des aliments sains ne coûte pas plus cher lorsqu’on décide de placer no-tre santé devant les biens de consomma-tion qui nous coûtent cher.

À mon humble avis, la garantie prolon-gée, on devrait la prendre sur nous et non sur notre téléviseur, car nous serons tous, un jour ou l’autre, périmés. Alors, prenons les moyens d’étirer notre exis-tence au maximum avant d’être envoyé au dépotoir prématurément…

Des cellules cérébrales à Lionel-Groulx

Dans le cadre du cours de Microbiologie et biotechnologies en Sciences de la nature, les étudiants ont à leur disposition des cellules cérébra-les humaines, de rats et de souris. Ce sont des cellules très particulières qui ont été transformées génétiquement dans des laboratoires de recherche spécialisés. Le Collège Lionel-Groulx est l’unique cégep à bénéficier de ces éléments. Le cours permet donc de mettre de l’avant la manipulation, la recherche et le travail avec ces cellules et avec des micro-organismes tels que des bactéries et des virus.

Le professeur Pierre Masse a ins-tauré ce projet en 2002. Il a demandé au Docteur Pierre Talbot, le directeur du programme de santé à l’Institut Armand Frappier (IAF), s’il pouvait obtenir des cellules neurologiques. M. Talbot les lui donne avec générosité, car il encourage la recherche scientifi-que. Le collège reçoit donc « plusieurs tubes contenant chacun deux à trois millions de cellules », précise Pierre Masse. Chaque session, les étudiants reproduisent ces micro-organismes pour qu’il y en ait toujours.

Il y a trois ans, M. Masse a créé un

Manger bio

Par Katie Charpentier-Bourque

Un ultra-congélateurprojet de dix semaines pour ses étu-diants où ils décident de leur propre sujet de recherche. Ils commencent par les tester sur des cellules pour en-suite entamer une analyse. Plusieurs étudiants infectent des cellules d’un virus pour essayer de créer un vaccin ou manipulent des globules blancs en lien avec le cancer.

Bien sûr, le Collège Lionel-Groulx a dû s’équiper afin de bien préserver ces cellules et les manipuler avec sécuri-té. Le laboratoire, dans l’aile Nature, est composé de plusieurs installations spécialisées. Des ultra-congélateurs

réglés à -85o C conservent les cellu-les. Des incubateurs à CO2 ainsi que des substances du milieu de culture aident à leur croissance. Une enceinte de sécurité biologique assure un espa-ce stérile pour manipuler des matières infectieuses.

Les étudiants ont la possibilité d’ap-prendre à traiter, à décongeler et à ac-croître ces molécules. Ils acquièrent un bagage d’expériences et de connais-sances sur ce sujet. Cela est salutaire pour la plupart, car plusieurs se dirige-ront dans ce domaine à l’université.

Température d’un ultra-congélateur

Manipulation de cellules

Critique littéraire

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La lecture inspirante du mois : Moi, Malala Par Camille Poulin

Dans un monde où nous som-mes constamment bombardés de mau-vaises nouvelles dans les médias, il est, selon moi, primordial de savoir nourrir son esprit de pensées positives ainsi que de lectures enrichissantes ayant le pouvoir de nous aider à pro-gresser dans la vie. Ce mois-ci, je n’ai pas eu à hésiter longtemps avant de sé-lectionner l’autobiographie de Malala Yousafzai - un nom qui, je l’espère, vous dit peut-être déjà quelque chose.

Réputée pour sa campagne en faveur de l’éducation pour tous, plus précisé-ment celle des femmes, la Pakistanaise de 16 ans seulement a été la plus jeune lauréate à remporter le prix Nobel de la paix en 2014. J’avais déjà eu vent du grand courage de cette jeune fille qui, depuis l’âge de 11 ans, ose se dresser contre les talibans (un groupe terroriste qui oppresse fortement les femmes du Pakistan en prenant des mesures radicales pour, entre autres, les empêcher d’aller à l’école). Cepen-dant, à la suite de la lecture du récit de Malala, je ne peux qu’inciter les gens à en découvrir davantage sur cette per-sonne incroyable.

Un destin hors du communDepuis que Malala est toute jeune, elle n’a qu’une passion : aller à l’école. Elle adore apprendre de nouvelles choses, porter fièrement son uniforme et retrouver ses camarades tous les jours. Elle aime aussi travailler fort pour avoir les meilleures notes – les nombreux trophées et médailles qui couvrent un mur de sa chambre en té-moignent. Pour elle, c’est bien simple : l’école, c’est ce qu’il y a de plus im-portant.

En 2007, âgée de 10 ans, Malala voit le Swat, sa région bien-aimée, envahie par une ombre menaçante : les tali-bans. Ce groupe extrémiste profite de la vulnérabilité des Pakistanais, qui se remettent d’un tremblement de terre dévastateur, pour répandre son idéolo-gie par le biais de la Radio Mollah en critiquant tout ce qui est « occidental » (et qui s’oppose par conséquent à l’is-lam) : la musique, la télévision, l’école pour les filles, les uniformes scolaires « indécents », les femmes qui sortent de chez elles sans la présence de leur mari ou d’un membre de la famille, les femmes qui se promènent le visage dé-couvert et plus encore.

Cependant, des méthodes plus ex-trêmes sont rapidement employées : désormais, les talibans se promènent dans les rues avec des kalachnikovs et sèment la terreur. Ils fouettent pu-bliquement ceux qui font des choses « anti-islamiques » telles que refuser

de porter un pantalon court comme les hommes talibans. Le plus grave, c’est qu’ils débutent également les assassi-nats et les attentats à la bombe contre les écoles de filles.

Heureusement, Malala a la chance d’avoir des parents lucides et coura-geux qui ne se laissent pas intimider. Son père, fondateur d’une école pour filles, l’a toujours estimée et respectée, ce qui est rare dans une culture où les garçons ont habituellement beaucoup plus de valeur. Ainsi, son père, qui sera l’un des premiers à manifester son désaccord envers les talibans, incitera la jeune fille d’à peine 11 ans à poser un premier geste concret dans la lutte pour l’éducation : elle commence en 2008 l’écriture anonyme d’un journal en ligne pour la BBC. Elle y raconte ses journées en tant qu’étudiante à l’école Kushal sous la menace des tali-bans, qui font exploser de plus en plus d’écoles.

Une voix en vaut mille autresÀ partir de ce moment, Malala sait quelle est sa mission : se battre pour le droit d’aller à l’école, ce qu’elle a de plus cher. Elle multiplie les occa-sions de donner des interviews et de témoigner publiquement en faveur de la paix et de l’éducation. Bientôt,

par le biais des journalistes, son mes-sage traverse les frontières : de plus en plus de gens se rallient à sa cause. Elle constitue alors une cible de choix pour les talibans, qui déclarent qu’elle doit mourir en raison de sa campagne « obscène ».

Le 9 octobre 2012, alors qu’elle re-vient de l’école, deux hommes pénè-trent dans son autobus et lui tirent des-sus. La balle s’enfonce entre son œil gauche et sa tempe, mais ne parvient heureusement pas à la tuer. Amenée d’urgence jusqu’à l’hôpital de Birmin-gham, en Angleterre, elle entre dans une très longue convalescence afin de se remettre de ses blessures (perte du tympan et de l’usage du bras ainsi que des lésions au visage du côté gauche, notamment), heureusement toutes ré-versibles.

Après avoir frôlé la mort, Malala com-prend que retourner au Pakistan est dé-sormais trop dangereux pour elle ainsi que pour sa famille, qui a été rapatriée en Angleterre. Elle n’en est pas moins déterminée à faire entendre sa voix. C’est ainsi qu’en 2013, elle prononce un discours devant des centaines de personnes à l’ONU, et qu’en 2014, elle est déclarée gagnante du Prix No-bel de la paix. Ces actions ne font que

prouver qu’en tentant de la réduire au silence, les talibans n’ont fait qu’am-plifier la portée de son message.

La lutte pour l’éducation, un com-bat universelAujourd’hui, dans un monde où la désinformation règne, la lutte pour l’éducation n’a jamais été aussi im-portante, parce que l’éducation, c’est le pouvoir : celui d’analyser les infor-mations que l’on nous donne et d’en tirer des conclusions, mais aussi celui de voir clair dans le jeu de tous ceux qui tentent de nous manipuler pour mieux nous dominer. Les connaissan-ces permettent l’esprit critique et avec elles vient la possibilité de se lever et de dire non aux injustices et aux men-songes.

Tout cela, Malala l’a bien compris et c’est pour cette raison qu’en plus de poursuivre sa campagne à travers le monde, elle a créé le Fonds Malala afin que les enfants privés d’éducation puissent être soutenus.

Cependant, il n’y a pas que cette jeune femme qui doit se battre pour le droit à l’éducation. Ici même, au Québec, no-tre droit à une instruction de qualité est menacé par les mesures d’austérité du gouvernement libéral.

Les multiples compressions budgé-taires (41 millions de dollars dans les cégeps au cours des derniers mois), le rapport Demers qui prévoit le retrait des cours de formation générale per-mettant d’exercer la pensée critique, tels que le français et la philosophie, ainsi que les contraintes plus exigean-tes imposées aux professeurs, qui sont censés faire toujours plus avec moins, ne sont que quelques exemples de me-sures inacceptables mettant sérieuse-ment la scolarité des jeunes Québécois et Québécoises en danger. Comme Malala, qui s’est dressée contre les ta-libans, levons-nous à notre tour contre les injustices et opposons-nous à des conditions déplorables qui menacent notre système d’éducation.

Sur ce, je vous laisse avec une inspi-rante citation d’une jeune femme plus inspirante encore, prononcée lors de son discours à l’ONU en 2013 : « Je ne lève pas la voix pour pouvoir crier, mais pour que ceux qui n’ont pas de voix puissent être entendus, ceux qui se sont battus pour leurs droits : leur droit à vivre en paix. Leur droit à être traités avec dignité. Leur droit à l’éga-lité des chances. Leur droit à l’éduca-tion ».

Ensemble, nous avons le pouvoir de faire changer les choses.

Page couverture du livre de Malala Yousafzai

Critique de fi lm

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Kingsman : Services secrets Par Pierre-Luc Perreault

À quoi s’attendre d’un fi lm dont les deux acteurs principaux sont Colin Firth et Michael Caine? Le premier a remporté un Oscar pour le meilleur acteur en 2011 et le second a été en compétition à plusieurs reprises dans sa carrière pour le même honneur.

Si je vous disais que le fi lm, au bout du compte, n’est pas un drame d'espionnage à la trame dramatique, mais un vibrant hommage à La Guerre des étoiles et un pastiche malhabile du roman Cellulaire de Stephen King, vous me traiteriez de fou j’imagine? Pourtant, tous les éléments sont réunis pour regarder un fi lm de 120 minutes dont la moindre dose d’originalité a été évacuée au fi nal. Tout est livré sans aucun artifi ce, pas de surprise, pas de plan machiavélique révélé au dernier instant, bref vos petites cellules grises peuvent rester au vestiaire.

Si j’essaie de vous résumer le long-métrage du réalisateur Matthew Vaughn, sans vous révéler le fameux « punch » fi nal, je ne pourrai pas

vous en dire beaucoup. Un homme meurt héroïquement en sauvant le personnage incarné par Colin Firth et celui-ci se jure de prendre soin de la progéniture de l’homme à qui il doit la vie. Bien sûr, l’enfant, devenu un jeune adulte, aura besoin d’un coup de main à un moment opportun dans sa vie et devinez qui viendra à sa rescousse pour lui donner la chance de donner un autre sens à sa vie?

Vous voulez une liste des aspects qui me font penser qu’on assiste à la saga de George Lucas et non à un fi lm d’action et de suspense? Comment passer sous silence la présence de Mark Hamill, alias Luke Skywalker, dans la distribution? Ou le jeune homme qui devient orphelin (ou presque) et qui est l’élève d’un homme qui a connu son géniteur? Ou la bataille qui fait rage dans un couloir bordé de cellules

renfermant une magnifi que princesse (scandinave)? Ou une base secrète nichée dans une montagne isolée dont l’ouverture est dirigée vers les cieux? Ou les soldats ennemis qui sont des copies conformes ou presque des Stormtroopers?

Matthew Vaughn utilise le même procédé qu’il avait utilisé jadis dans le fi lm Kick-Ass, c’est-à-dire que les scènes d’une violence et d’une sauvagerie sans nom sont atténuées par une trame sonore quasi joyeuse et donc que les explosions d’hémoglobine nous font presque sourire au lieu de nous horrifi er. J’ai été fortement déçu par ce fi lm dont la distribution laissait présager de grandes choses. Si vous ne voulez pas vous casser la tête, ce fi lm est pour vous, sinon attendez la sortie en DVD.

Annonce du fi lm

V I T A L O G Y

Collège Lionel-Groulx | Ste-Thérèse

Au Carrefour étudiant

D è s 2 0 h 3 05 $ Étudiants du CLG en résidence8 $ Étudiants du CLG12 $ Admission générale

vitalogypjtribute.com vitalogytributepj

27 MARS 2015

Découvertes

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Par Michaël Courcy

Un groupe à découvrir : Les Poètes Oubliés

Logo de l’Académie

C’est avec beaucoup de plai-sir que je vous présente deux de mes meilleurs amis, le Songe et l’Optimis-te. Leur groupe se nomme Les Poètes Oubliés. Ils sont originaires de Sher-brooke. Ils composent des chansons poétiques en prose de façon à nous faire redécouvrir le hip-hop, avec un vocabulaire enrichi et digne des temps modernes. D’ailleurs, leur style d’écri-ture brise les préjugés qui sont véhiculés concernant ce style, qui gagne à se faire connaître. Ils n’ont pas peur de mettre en évidence les problèmes qu’ils ont vé-cus par le passée, leur cheminement et leur vision concernant l’avenir.

Ils veulent donner un élan d’espoir aux jeunes du Québec en partageant leurs expériences de vie afin de prouver que, malgré les embûches, l’espoir est tou-jours là et que chacun y a droit. La poé-sie de leur musique laisse un message d’authenticité et d’espoir. Plusieurs jeu-nes s’identifient au style hip-hop et Les Poètes Oubliés aident ces jeunes, avec une maturité, en dénonçant les stéréoty-pes et en brisant les préjugés vis-à-vis ce style.

Voici donc deux textes composés par le Songe et l’Optimiste pour vous fai-

re prendre conscience que la poésie et l’écriture peuvent devenir une arme redoutable pour transmettre des messa-ges d’espoir aux gens qui ont cessé d’y croire.

Le commencement Devant moi tout défile. J’suis volubile. J’vis d’espoir. Pour tous ceux qui ont cessé d’y croire. On lève la main. Vers le lendemain. Un jour meilleur. Sans ran-cœur. Plein de sens. Loin d’la décaden-ce. Une forêt. La vie flamboyante. On chante la chance. Sans errance. Toujours là. Vers le ciel. Un nuage. Un élan. Le désir de vivre. Plein comme les pages d’un livre. J’pleure la vie. Apaise le mal

Logo des Poètes Oubliés

pour le bien. Tout c’qui m’arrive n’est pas rien. J’ai tombé. Les deux poings liés. J’suis devenu. Rien ne peut m’arrê-ter. Par le vent. Je voyage. À travers mes pages. Brise la cage. Ceux que j’aime. Je sais que j’suis bohême. Mais j’suis vrai. Authentique si j’déplais. La vie me parle. Sentiments qui coulent. De la sève à la foule. Les arbres refoulent. Des raci-nes qui brisent. La nature nous vise. De passage. Qu’un mirage. La chaleur nous prévient. Ce mal aura une fin. Le pou-voir un couteau. L’égo notre bourreau. J’glisse par mes mots. La pente s’achè-ve. J’me relève pour la trêve. Donc j’y crois. Sur le bois tous mes doigts. La confiance et son prix. Pour la vie qui pa-rie. Le gain est vital. Pour un monde pas de capital. La vie me parle.Le Songe

Le temps nous fuitLe temps nous pousse toujours à nos trousses comme si j’avais un lousse. Il me presse, pèse lourd sur mes épaules, ma thèse ne cesse de garder contrôle. Le sablier qui coule au son du ruisseau, la chaire de poule pris les pieds dans l’eau. Je garde l’espérance de trouver le temps qui comprend le sens que je donne à ma vie. Emprisonné dans 24h je joue en lou-pe, mes journées et mes heures. Le tic-

tac tourne c’est bientôt la noirceur. Telle l’aiguille des secondes je fais le tour du cadran, je suis la mesure qui gronde face au temps, cheveux gris, blanc, arbre avec ou sans feuilles mortes, la calvitie du temps ....... L’Optimiste

Pour découvrir davantage ce groupe ou pour entendre quelques unes de leurs chansons, visitez les sites suivants :

https://www.facebook.com/pages/Les-Po%C3%A8tes-Oubli%C3%A9s-Le-Songe-et-lOptimiste/675383432572876 https://soundcloud.com/…/stef-le-temps-nous-fuit-feat-bull-1

https://soundcloud.com/persp…/le-songe-lourd-sur-mes-epaules

https://soundcloud.com/perspectives-mu…/loptimiste-optimiste

https://soundcloud.com/perspectives-musique/le-songe-le-commencement

https://soundcloud.com/perspectives-musique/les-poetes-oublies-poesie-de-coeur

Dansons, chantons et mangeons pour une bonne cause

Par Jessica Charbonneau-Vaudeville

Jeudi soir, le 12 mars 2015, aura lieu un spaghetti-thon à la polyvalente Saint-Jérôme afin d’amasser des fonds pour l'Académie des arts - Trouve ta voie, endroit où des activités sont organisées pour des jeunes atteints d'autisme, de troubles envahissants ainsi que de déficiences physiques et intellectuelles.

La soirée débute à 17h30 dans la cafétéria de l'école. Un spectacle, organisé par la dirigeante de l’organisme aura lieu pendant la soirée mettant en vedette des jeunes de l'Académie de grand talent qui livreront des prestations sur scène. Les fonds amassés lors de cette soirée iront au profit de l'Académie.

Le spectacle sera animé principalement par des administrateurs, des professeurs, des chanteurs, des danseurs, tous bénévoles pour ce beau projet.

Pour plus d'informations sur l'Académie, visitez leur site qui vient tout juste d'être créé. Allez sur http://www.trouvetavoie.com/ et découvrez cet organisme!

Rendez-vous à la polyvalente Saint-Jérôme, au 535 rue Filion à Saint-Jérôme. Les billets sont au coût de 12 $. Appelez au 450-602-2336 pour réserver vos billets.

Les extraterrestres existent-ils?

Par Vincent Scully

Ce mois-ci, j’ai choisi de vous parler d’un sujet qui touche l’ensemble des êtres humains depuis quelques années : les extraterrestres (ou ovni). Quand on parle d’un ovni, il est important de savoir que l’on parle d’un objet volant non identifié. Vous êtes-vous déjà demandé, un soir d’été, en regardant le ciel étoilé, s’il existe quelque part dans l’univers des êtres plus avancés technologiquement que nous?

Aujourd’hui, il est cependant bien difficile de savoir si des extraterrestres

existent vraiment, car sur Internet (principalement sur YouTube), on retrouve des centaines de vidéos de gens qui disent avoir vu et filmé des ovnis dans le ciel. Qui dit vrai, qui dit faux, c’est compliqué à savoir. Mais une chose est sûre, tout est possible aujourd’hui. À vous maintenant de prendre position.

Voici un exemple de vidéo trouvée sur YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=uJNxMtS_FJo

Un ovni?

Poésie

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L’amour d’une viePar Michaël Courcy

Ô toi, l’amour où diable es-tu?Je le saurai bien le moment venu Pourquoi es-tu si loin de moiMoi qui espère tant être si près de toi

Un jour, je voudrais que tu viennes Pour te sentir à travers mes veines Je me demande enfin où es-tu rendue?En ce moment mon âme est perdue

Grande est la porte de mon cœur Tu pourrais remplir un vide plein de bonheurMais, en ce jour, mon cœur est sombreComme l’ombre noire de sa pénombre

L’amour, on ne peut que se l’imaginerS’imaginer un être cher qui serait à nos côtés En rêver ou en souffrir Telle est la source de notre délire

Une telle vision n’est peut-être qu’à l’horizonPour lui montrer cette délicieuse passion De voir une femme si belle à mes yeux si douxDans mon cœur si affectueux, cela me rend fou

Dans mes rêves sensibles et éternelsJe la perçois amoureuse et donc si belle À songer un jour seul à mon destin

Pensant qu’elle arrive enfin, mais en vain

Sous un arbre, je rêve et je m’assoupisDe la voir si radieuse un soir sous la pluieRêvant de l’apercevoir dans ma contréeArrivant près de moi en cette si belle nuitée

Je pleure de ne point la voir jusqu’ici Comme si c’était un soir sombre de pluie

Je pleure d’être seul pendant toutes ces nuits Comme les gouttes de mes larmes de ma vie

Moi qui espère tant aimerUne femme plutôt que d’en rêverUn soir, je rêve de la voir venir Un tel amour peut-il se réunir?

On ne peut que la fantasmer si aisément Pour lui dicter notre âme comme le firmament De givre, une larme soudaine, s’est cristallisée

Sur une page d’un livre, gelée pour l’éternité

Dans mes pensées songeuses et modestesJe l’entrevois toujours comme un corps céleste Filer à travers mon cœur charmant et si affectueuxDe la voir pétillante comme une étoile descendue des cieux

À l’intérieur de moi, il y a un vide Que je voudrais qu’il devienne limpide Que pour moi, mes pas ne soient pas aux damnésNe serait-ce qu’un peu de pitiéEn ce monde si bien insoupçonné

Je suis si humble et sans voix De m’y retrouver à chaque foisComme dans un rêve imaginaire Ô toi qui se cache sous mon cœur amer

Un jour, fleurissant pour moi elle sera mienne Comme dans un champ de fleurs dans la plaineSon cœur est telle une rose si sereineMon amour, mon âme, mon cœur ma reine

De Michael Du Bricaul Dit Lamarche Lemiere De Courcy

L’amour

Constante douleur soudainePar Jessica Charbonneau-Vaudeville

Fatiguée, croissance négative,Malheur à ma porte,J'ai peur,J'essaie de me sauver,De trouver un moyen de fuir ces quatre murs,Qui se referment sur moi,Tout faire sauter semble être la seule solution à mes yeux,Cette peur incessante, continuellement à mes côtés,Me donne envie de disparaître,Comment se sortir du néfaste sfumato qui m'entoure,M'empêchant d'avancer, de vivre,Pourquoi empêcher ma conscience de réfléchir,De décider, de voyager à travers le temps,Voir ce que je pourrais découvrir de

passionnant,Je voyage dans les ténèbres, le néant,Ne voyant rien au bout du tunnel,Je vogue dans la méfiance, la tristesse,L'envie,Comment contrôler ce désir inopportun, maladif ?J'en pleure presque tous les jours en pensant aux conséquences,Je me balance entre le bien, le mal, la moralité, l'immoralité,Mais qu'est-ce que la moralité?Bien sûr, on s'en foutra bien plus que d'être interpellé,Mais pourquoi ?Troublée au plus haut point,Je cherche la solution.

To u r n o i d e B a l l o n C h a s s e u rTo u r n o i d e B a l l o n C h a s s e u r1 5 a v r i l 2 0 1 5 1 5 a v r i l 2 0 1 5

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C O N C O U R S M E I L L E U R S C O S T U M E SC O N C O U R S M E I L L E U R S C O S T U M E S

I n f o : j e a n - m a t h i e u . c h a r r o n @ c l g . q c . c aI n f o : j e a n - m a t h i e u . c h a r r o n @ c l g . q c . c a

Création étudiante

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Éditeur:Service socioculturel

Collège Lionel-Groulx100, rue Duquet

Sainte-Thérèse, QCJ7E 3G6

Superviseur:Jean-Mathieu Charron

(450) 430-3120 poste [email protected]

Local: E-114

L’équipe:Jérémie Boudreau

Simon BraultJessica Charbonneau-Vaudeville

Katie Charpentier-BourqueMichaël Courcy

Guillaume ImbeaultDaya Leboeuf Roy

Pierre-Luc PerreaultCamille PoulinVincent Scully

Responsable de l’équipe:Annick Roy-Desautels

Correction et révision des textes:

Colette RoyAnnick Roy-Desautels

Infographie: Annick Roy-Desautels

Prochaine parution :6 avril 2015

14 septembre 2067-la suitePar Jessica Charbonneau-Vaudeville

Je fige. Je n'aurais jamais pensé me faire prendre aussi rapidement. La silhouette, aussi petite soit-elle, nous fixe longuement de ses yeux globuleux et ronds. « Tsé », un regard malaisant, qui vous donne envie de fuir, car vous avez l’impression que vous allez vous faire dévorer. Je commence à légèrement paniquer mais, étrangement, je ne réagis pas vraiment. C'est dur à expliquer. Tu es aussi captivé par cette silhouette que tu en as peur.

Soudain, la supposée silhouette s’illumine et une voix similaire à un intercom grésille en disant ces mots :

- Vous, on vous tient. Arrêtez-vous sur le champ.

La silhouette tourne ce qui lui servait de tête vers la droite, où il semblait se trouver des ennemis. Des agents, me dis-je. Je n'ai toujours pas bougé. La fille, qui se retrouve maintenant presque sous moi, chuchote :

-Vas.

Ce petit corps se met à courir en direction opposée, vers le mur du fond de la ruelle. La silhouette saute à plus de trois mètres de hauteur et passe le mur de briques magenta. Je la regarde s'enfuir, surpris, puis dirige mon regard vers la fille, qui me fixait de ses yeux marron. Des yeux doux, sympathiques, envoûtants. À faire tomber sous le charme.

- Ne bouge pas, Aiden.

Quoi? Elle connaît mon nom? Je l'observe, troublé, mais je l'écoute. Elle se met à fouiller dans l'une de ses poches de manteau, puis en sort une sorte de lampe de poche. Elle allume l'appareil et celui-ci projette une boule bleue au sol. Celle-ci nous recouvre tous les deux, coupant ainsi tout bruit environnant, incluant l'intercom qui grésillait. Je me demande ce que c'est, mais lorsque je vois les ombres des supposés agents derrière moi, je savais qu'on était cuits. Toutefois, rien n’arrive. Les hommes en habits continuent dans la direction que la silhouette avait prise et des chars d'assaut, très petits, en passant, pour passer dans une ruelle de ville. On dirait des boîtes à savon. Après quelques minutes, en étant inconfortable au sol, les agents quittent les lieux ainsi que les chars d'assaut. La boule bleue disparaît et je peux enfin bouger tous mes membres en poussant un gémissement douloureux.

- Il faut partir d'ici, dit la fille.- Je suis d'accord, mais qui es-tu? lui demandais-je.

Elle me sourit.

- Eh bien, disons que je suis quelqu'un qui te connaît plus que tu ne le crois.- C'est-à-dire?

- Je t'espionne depuis un moment.- Depuis quand?- Arrête tes questions. Tu comprendras plus tard. Son ton était devenu sec. Elle prend la direction du mur de briques et me demande de la suivre. Après mûre réflexion, je la suis. Elle commence à grimper et me fait signe de faire de même. Une fois le mur passé, nous marchons à travers les ruelles et les poubelles puantes pour arriver à ce qui semble être une trappe. Ça ne me disait rien qui vaille. - Entre là-dedans.- Quoi?- Entre là-dedans, répète-t-elle sur un ton un peu plus agressif.- Pourquoi?- Parce que tu le dois.- Et si je refuse?- C'est moi qui te ferai entrer. J'éclate de rire sous ses menaces peu convaincantes. Sans plus attendre, elle empoigne le collet de mon manteau et me propulse dans le trou noir que la trappe laissait à découvert. Je crie et j’atterris sur un tapis de gym, face première. Quelle douleur!!! Je la maudis, cette folle. Elle ferme la trappe tout en sautant et atterrit à mes côtés, sur ses deux jambes. Quelle force et énergie elle dégage! Je me relève avec difficulté et je la fixe. - Suis-moi. À contrecœur, je le fais. - Ici, c'est ma demeure. Je m'y cache rarement. Seulement en cas de danger.- Et, tu crois que tu es en danger?- Pas moi, toi.- Tu prends le risque de te mettre en danger pour moi?- Oui. Tu en vaux la peine.- Euh ... Puis-je savoir pourquoi tu m'espionnais, au fait? Elle se tourne vers moi et me lance un

regard foudroyant. - Espèce d'innocent. Tu aurais pu te faire tuer où nous étions. Imbécile! Elle me frappe plusieurs fois sur les bras et les côtes, jusqu'à ce que je l'empoigne et la bloque. - Mais t'es folle! Arrête, merde! Elle se débat dangereusement durant plusieurs minutes. Je la retiens ardemment pour m'éviter un autre coup. Elle finit par se calmer et se laisse tomber à genoux, des larmes aux yeux. - Je ... Je ... suis désolée. Elle évite de me regarder, se lève et part plus loin. Je la rattrape et la tire vers moi. On se retrouve face à face, collés l'un à l'autre. - Euh ... euh ... Elle ne savait pas comment réagir. Je la serre alors dans mes bras et, à mon grand étonnement, elle se laisse faire. Elle accote sa tête sur mon torse et s'excuse de nouveau. Je ne bouge pas, écoutant tout ce qu'elle a à me dire. La silhouette était pour faire diversion. C'était en réalité une amie à elle qui fait partie du groupe rebelle organisé. Elle aussi en fait partie. Elle m'explique que depuis mon évasion de la prison, elle et des jeunes de notre âge se sont mis à faire comme moi, à fuir, espionner, voler, tuer, afin de survivre. Plusieurs, comme elle, s'étaient regroupés pour partir me retrouver et me ramener auprès d'eux. - On veut que tu nous diriges, Aiden. On a besoin de toi. Tout a dégénéré et ces robots détruisent tout. En plus, on a ces putains d'agents à nos trousses. Ils ne nous lâchent pas. Ils nous attrapent un à un, et nous tuent. Nous sommes une menace. Et toi, encore plus.- Qu'est-ce que j'ai fait pour ça?- Tu existes, tout simplement. Et tu ne devrais pas.- Cette boule bleue, c'était quoi? On ne s'est pas fait prendre. Ça nous rend invisible ou quoi?

Elle me fait un regard étrange, presque sarcastique pour me dire que j'aurais dû deviner plus tôt. - Sérieux?- Oui.- Mais ...- Arrête avec tes questions. On va dormir pour être plus à l'affût.

Elle m'entraîne vers ce qui semblait être un matelas et me dit de dormir dessus. Je me couche, elle fait de même. Malaise. - Demain, on va rejoindre Sheerin, la petite silhouette. T'as intérêt à dormir sinon j't'assomme. Je ne dis rien, fixant le néant. Elle s'approche de moi, se colle et s'endort. Moi, mal à l'aise, mais n'osant plus bouger, je m'endors à mon tour.

Un monde imaginaire