LA GLOBALISATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE Séminaire OMNES - 19 novembre 2002 LA GLOBALISATION : QUEL CHANGEMENT DE DONNE ? LIONEL FONTAGNÉ CEPII

LA GLOBALISATION LA GLOBALISATION ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈREÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE

Séminaire OMNES - 19 novembre 2002Séminaire OMNES - 19 novembre 2002

LA GLOBALISATION : LA GLOBALISATION : QUEL CHANGEMENT DE DONNE ?QUEL CHANGEMENT DE DONNE ?

LIONEL FONTAGNÉLIONEL FONTAGNÉCEPIICEPII

IntroductionIntroduction1-1- De nouvelles modalitésDe nouvelles modalités2-2- Un processus inachevéUn processus inachevé3-3- Concurrence et Concurrence et connaissanceconnaissance4-4- Doha et le cycle du Doha et le cycle du développtdéveloppt5-5- Une menace pour le Une menace pour le modèle modèle social? social?

LA GLOBALISATION: QUEL CHANGEMENT DE DONNE ?

Le contexte:Le contexte:– La contestation de la globalisation : La contestation de la globalisation :

focalisation sur les échangesfocalisation sur les échanges– La légitimité de l ’OMC en causeLa légitimité de l ’OMC en cause– La globalisation des problèmes économiquesLa globalisation des problèmes économiques– La non convergence des PMALa non convergence des PMA– L ’impact supposé sur l ’emploi et les salairesL ’impact supposé sur l ’emploi et les salaires

au Nordau Nord La question:La question:

La globalisation impose de nouvelles La globalisation impose de nouvelles contraintes en termes de compétitivité contraintes en termes de compétitivité menace-t-elle notre modèle social ?menace-t-elle notre modèle social ?


LA MONDIALISATION DES ECHANGES: QUEL CHANGEMENT DE DONNE ?

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1950

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1998

PIB

Commerce

PIB mondial etPIB mondial etCommerce mondialCommerce mondial(volumes)(volumes)1950-20011950-2001

Source: données OMCSource: données OMC

Activité de prod° à l’étranger des FMNActivité de prod° à l’étranger des FMN– ventes à l’étranger des filiales = 2 fois les ventes à l’étranger des filiales = 2 fois les

exportations mondiales de B&S exportations mondiales de B&S (graphique)(graphique)– production à l ’étranger des filiales = 1/2 commerce production à l ’étranger des filiales = 1/2 commerce

mondial de B&Smondial de B&S– 45 millions de personnes employées dans 50 000 45 millions de personnes employées dans 50 000

FMN détenant 100 000 filialesFMN détenant 100 000 filiales Pour la France: un effet d ’optiquePour la France: un effet d ’optique

– Le stock d’investissement étranger représente Le stock d’investissement étranger représente 8,8% du PNB US, à comparer à 15,5% du PIB 8,8% du PNB US, à comparer à 15,5% du PIB français.français.

– Pour les seuls investissements non-communautaires Pour les seuls investissements non-communautaires en France, la part est de 5,4% du PIB français.en France, la part est de 5,4% du PIB français.

0

0.5

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Y_FA/X_GS X_FA/X_GS SIDE/GFCF Sales/X_GS

1982

1990

2000



Le trompe l ’œil de la protection dans Le trompe l ’œil de la protection dans l ’industriel ’industrie

Généralisation des actions antidumping Généralisation des actions antidumping Tarifs spécifiques et quotas tarifaires ds l ’agricTarifs spécifiques et quotas tarifaires ds l ’agric De nombreux pics tarifaires ts secteurs De nombreux pics tarifaires ts secteurs

confondusconfondus(graphique)(graphique)

Normes… SPS TBTNormes… SPS TBT

NPF moyen % PicsEtats-Unis 3.9 3.5

UE15 4.1 1.5Japon 3.5 1.8Brésil 30 97.4

Sénégal 13.8 79.2

Distribution of tariff equivalents of all instruments at base year.

tarifin

0%

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AC

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AC

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EU

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Japa

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RoW

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Source: MAcMaps_99Source: MAcMaps_99

Les gouvernements peuvent restreindre le libre Les gouvernements peuvent restreindre le libre échange afin de protéger la santé des personnes échange afin de protéger la santé des personnes et des animaux et de préserver les végétaux, ...et des animaux et de préserver les végétaux, ...

… … à condition que les restrictions appliquéesà condition que les restrictions appliquées– soient transparentes, soient transparentes, – reposent sur une évaluation scientifique des reposent sur une évaluation scientifique des

risques,risques,– assurent un niveau de protection équivalent assurent un niveau de protection équivalent

aux normes internationales ou à un niveau aux normes internationales ou à un niveau établi scientifiquement, établi scientifiquement,

– et assurent l’application du même traitement et assurent l’application du même traitement aux importations et aux produits nationaux aux importations et aux produits nationaux dans leur ensemble (OCDE, OMC) dans leur ensemble (OCDE, OMC)

Taille

des

bul

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val

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Santé végétale

Echelle: 50 milliards US$

Sécurité humaine

Vie sauvage

Santé animale

Santé humaine

Environnement

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Nombre de produits affectés

Pro

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Source: MAcMaps_99Source: MAcMaps_99



Corée du Sud 9.79 Inde 0.95Singapour 8.67 Suisse 0.89Chine 5.96 Etats-Unis 0.86Thaïlande 5.08 UEBL 0.85Taiwan 4.76 Grèce 0.85Mexique 4.60 Allemagne 0.85Irlande 4.45 Canada 0.81Tunisie 3.04 Danemark 0.81Brunéi 2.84 Islande 0.81Espagne 2.81 Royaume-Uni 0.78Indonésie 2.79 Pays-Bas 0.76Malaisie 2.78 Equateur 0.74Turquie 2.62 Chili 0.73Venezuela 2.23 Suède 0.69Israël 1.97 Union sud-africaine 0.63Indochine 1.97 Hong Kong 0.60Philippines 1.93 Colombie 0.59Portugal 1.61 Pakistan 0.59Japon 1.19 Argentine 0.57Autriche 1.16 Nouvelle-Zélande 0.55Maroc 1.14 Ex-URSS 0.54Finlande 1.03 Ex-Yougoslavie 0.51Italie 1.02 Australie 0.51Brésil 0.98 Gabon 0.46France 0.96 Norvège 0.42

RedistributionRedistributiondes parts de marchédes parts de marchésur 30 anssur 30 ans(manuf)(manuf)

En niveau (2000) Position 1994 danscycle produit

En variation (96-00)

GERMANY USA (1) CAMBODIA

FRANCE CANADA VIET NAM

SWEDEN UK MEXICO

NETHERLANDS GERMANY GEORGIA

ITALY JAPAN MALTA

BELGIUM-LUX FRANCE EL SALVADOR

FINLAND MEXICO IRELAND

DENMARK NETHLDS LEBANON

KOREA REP. ITALY LIBERIA

SWITZERLAND BELG/ LUX MALDIVES

JAPAN SWITZLD SURINAME

SINGAPORE CHINA BANGLADESH

IRELAND SWEDEN KOREA D P RP

MALAYSIA TAIWAN S.AFR.CUS.UN

TAIWAN SPAIN KOREA REP.

(…) BRAZIL (…)

USA (23) USA (90)

Les 15 Les 15 meilleuresmeilleuresperformancesperformancescommercialescommercialesau mondeau monde

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Source : calcul d’après TPI_ITC et CHELEM-CEPII

Rangs performances commerciales (TPI en abscisses) et revenu par tête PPA, 2000.

Source: CEPIISource: CEPII

1960 2000

Revenu relatif par rapport à la moyenne mondiale

DistributioDistributionn

mondialemondialedes PIB par des PIB par

têtetête (log) (log)



Doha, Cycle du Développement Doha, Cycle du Développement Les enseignements de l’échec de SeattleLes enseignements de l’échec de Seattle Pas seulement contestation société civile :Pas seulement contestation société civile :

– doutes croissants sur bénéfices ouverture pour doutes croissants sur bénéfices ouverture pour PVD et demande traitement différencié PVD et demande traitement différencié

– Marrakech était partiellement un trompe l’œil Marrakech était partiellement un trompe l’œil (pics tarifaires - complexité des tarifs - (pics tarifaires - complexité des tarifs - discrimination - anti-dumping …) discrimination - anti-dumping …)

Agriculture: Agriculture: – soutien interne partiellement découplésoutien interne partiellement découplé– Farm billFarm bill– subventions à l ’exportationsubventions à l ’exportation– accès au marchéaccès au marché

Industrie: trois catégories de tarifs Industrie: trois catégories de tarifs – nuisance: coûts transaction nuisance: coûts transaction – modérés: protecteurs car élasticité demande modérés: protecteurs car élasticité demande

élevéeélevée– pics: très distorsifspics: très distorsifs– deux modalités de réduction: formule (linéaire deux modalités de réduction: formule (linéaire

ou non) ou cas par casou non) ou cas par cas Services: Services:

– manque de données fiablesmanque de données fiables– complexité des barrièrescomplexité des barrières– difficile distinguer pouvoir de marché de difficile distinguer pouvoir de marché de

protectionprotection– listes & évaluations au mieux approximativeslistes & évaluations au mieux approximatives

Les scénarios (137 pays, 5000 produits)Les scénarios (137 pays, 5000 produits)– HS6, bilatéral, tous pays, dynamique 15 ansHS6, bilatéral, tous pays, dynamique 15 ans– Equivalents ad valorem de tarifs, tarifs Equivalents ad valorem de tarifs, tarifs

spécifiques, quotas tarifaires, prohibitions, anti-spécifiques, quotas tarifaires, prohibitions, anti-dumpingdumping

– EAV réduits de x% au niveau HS6 puis agrégation EAV réduits de x% au niveau HS6 puis agrégation 41 secteurs & 7 régions mondiales (41 secteurs & 7 régions mondiales (USA, Japon, USA, Japon, UE25, Cairns, ACP, ADE, RdM)UE25, Cairns, ACP, ADE, RdM)

– réduction homogène sur calendrier (6/10 ans)réduction homogène sur calendrier (6/10 ans)– suppression nuisance (<2%) suppression nuisance (<2%) – services pris en cpte mais non libéralisésservices pris en cpte mais non libéralisés

Pics tarifaires: Pics tarifaires: – industrie: >15%industrie: >15%– agriculture: > 85%agriculture: > 85%

(a)(a) Uniforme: 35% réductionUniforme: 35% réduction (b)(b) Uniforme, 35% réduction, maintien Uniforme, 35% réduction, maintien

des pics des pics (c)(c) Ecrêtage (”formule suisse Ecrêtage (”formule suisse

tronquée"): tronquée"): ”non pics": 35% baisse , ”non pics": 35% baisse , pics: formule : pics: formule : ttfinalfinal = = a.ta.tiniini / ( / (a + ta + tiniini) )

(d)(d) Ecrêtage & traitement différencié: Ecrêtage & traitement différencié: pays industrialisés: idem (c) pays industrialisés: idem (c) PVD: même principe, mais baisse de 20% PVD: même principe, mais baisse de 20%

pour les non-pics et pour les non-pics et aa recalculé en recalculé en conséquenceconséquence

Effets simulésEffets simulés

Sur le commerceEU25 USA Japon Cairns Asie en

dév.PaysACP

Autres Monde

(a) Uniforme + 6.9 + 5.6 + 7.1 + 6.9 + 12.8 + 8.6 + 8.8 + 7.5(b) Uniforme saufpics

+ 4.6 + 4.2 + 4.7 + 3.5 + 4.7 + 2.7 + 4.4 + 4.3

(c) Ecrêtement + 7.9 + 6.4 + 8.3 + 8.7 + 18.4 + 10.0 + 12.3 + 9.5(d) Ecrêtementasymétrique

+ 7.7 + 5.6 + 7.1 + 7.0 + 13.0 + 5.8 + 9.4 + 7.8

Sur le bien-êtreEU25 USA Japon Cairns Asie en

dév.PaysACP

Autres Monde

(a) Uniforme + 0.38 + 0.18 + 0.86 + 0.30 + 0.80 + 0.43 + 0.55 + 0.42(b) Uniforme saufpics

+ 0.14 + 0.09 + 0.29 + 0.14 + 0.28 + 0.26 + 0.20 + 0.16

(c) Ecrêtement + 0.55 + 0.24 + 1.45 + 0.35 + 1.07 + 0.41 + 0.79 + 0.61(d) Ecrêtementasymétrique

+ 0.47 + 0.12 + 1.29 + 0.39 + 0.91 + 0.29 + 0.70 + 0.51



Trois mécanismes liant mondialisation Trois mécanismes liant mondialisation et protection socialeet protection sociale– compétitivité-coût remise en cause compétitivité-coût remise en cause

par coin fiscalo socialpar coin fiscalo social– attractivité facteurs mobiles (IDE et attractivité facteurs mobiles (IDE et

très qualifiés)très qualifiés)– effet Stolper Samuelson & biais effet Stolper Samuelson & biais

technologique défavorable aux moins technologique défavorable aux moins qualifiés: pb de redistributionqualifiés: pb de redistribution

Conclusion admise: la mondialisation Conclusion admise: la mondialisation met en péril la protection socialemet en péril la protection sociale

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Rang inverse performance commerciale

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PIB

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France

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Etats-Unis

Source: calculé d ’après TPI et OCDESource: calculé d ’après TPI et OCDE

PerformancesPerformancescommercialescommercialesetetDépenses socialesDépenses sociales

Résumé des conclusionsRésumé des conclusions

La mondialisation n ’est pas un processus La mondialisation n ’est pas un processus nouveau: ses formes sont nouvellesnouveau: ses formes sont nouvelles

L ’émergence de nouveaux concurrents s ’est L ’émergence de nouveaux concurrents s ’est faite dans un marché s ’élargissantfaite dans un marché s ’élargissant

La mondialisation est inachevée et réduire les La mondialisation est inachevée et réduire les barrières aux échanges subsistant pourrait barrières aux échanges subsistant pourrait avoir un impact non négligeable sur commerceavoir un impact non négligeable sur commerce

La connaissance assure des positions La connaissance assure des positions durablement et cumulativement compétitivesdurablement et cumulativement compétitives

Les pays ayant les plus hauts niveaux de Les pays ayant les plus hauts niveaux de protection sociale produisent beaucoup de protection sociale produisent beaucoup de connaissance et sont compétitifsconnaissance et sont compétitifs

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