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 1 LA GLOIRE DE SON ROYAUME TEMOIGNAGE BOULEVERSANT D'UN HOMME QUI A VISITE LE PARADIS.... "LA GLOIRE DE SON ROYAUME"  Au cours du siècle dernier , Dieu a accord é à un homme une EX TRAORDINAIRE F AV EUR : celle de passer 40 jours dans son ROYA UME CELESTE, puis de revenir temporairement sur Te rre en rendre Témoignage. Cet homme s'appelait Sénécca Sodi. Il était Grec, d'origine juive, et vivait la fin de sa vie dans le  Nord-Ouest des Etats-Unis. Il a r elaté cette expérience glorieuse avec une grande richesse de détails au Pasteur Elwood Scott   , qui a fidèlement transcrit ce qui lui a été dicté. Ce témoignage ne manquera pas de vous surprendre. Il vous amènera à vous interroger sur votre  propr e existence et vous donnera certainement des perspectives et des Forces nouvelles pour votre vie quotidienne. V ous découvrirez LA BEAUTé des paysages et des événements du domaine céleste. V ous serez étonné par le nombre des habitants du ciel, par leur joie et leurs activités. Vous serez émerveillé par la GLOIRE ET LA GRANDEUR de ce que DIEU a préparé pour tous ceux qui s'attendent à lui. VOTRE COEUR SERA TOUCHé PAR LE MESSAGE QUE DIEU VOUS ADRESSE AU TRAVERS  DE CE TEMOIGNAGE, E T QU'IL A REVELé à l'homme dan s la BIBLE, SA P AROLE VIV ANTE !

La Gloire Du Royaume

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LA GLOIRE DE SON ROYAUME

TEMOIGNAGE BOULEVERSANT D'UN HOMME QUI A VISITE LE PARADIS.... "LA GLOIRE DE SON ROYAUME" Au cours du sicle dernier, Dieu a accord un homme une EXTRAORDINAIRE FAVEUR : celle de passer 40 jours dans son ROYAUME CELESTE, puis de revenir temporairement sur Terre en rendre Tmoignage. Cet homme s'appelait Sncca Sodi. Il tait Grec, d'origine juive, et vivait la fin de sa vie dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. Il a relat cette exprience glorieuse avec une grande richesse de dtails au Pasteur Elwood Scott, qui a fidlement transcrit ce qui lui a t dict. Ce tmoignage ne manquera pas de vous surprendre. Il vous amnera vous interroger sur votre propre existence et vous donnera certainement des perspectives et des Forces nouvelles pour votre vie quotidienne. Vous dcouvrirez LA BEAUT des paysages et des vnements du domaine cleste. Vous serez tonn par le nombre des habitants du ciel, par leur joie et leurs activits. Vous serez merveill par la GLOIRE ET LA GRANDEUR de ce que DIEU a prpar pour tous ceux qui s'attendent lui. VOTRE COEUR SERA TOUCH PAR LE MESSAGE QUE DIEU VOUS ADRESSE AU TRAVERS DE CE TEMOIGNAGE, ET QU'IL A REVEL l'homme dans la BIBLE, SA PAROLE VIVANTE !

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PREAMBULE

Au cours des mois qui ont prcd la rdaction de ce Tmoignage, j'ai reu de nombreuses reprises la visite d'un personnage trs particulier. Et bien que ces visites aient t pour moi trs surprenantes, je les ai cependant toujours apprcies. La 1ere fois, j'ai t plutt surpris - et mme effray - quand j'ai vu entrer dans mon bureau, sans qu'il y ait t invit et sans le moindre mot d'excuses, cet homme la barbe de soie et aux vtement flottant. Au dbut, ses visites taient brves. Mais par la suite elles sont devenues bien plus longues. Quand, le soir, j'allais me promener dans les champs ou dans la fort, souvent il apparaissait en ma compagnie. Il semblait se plaire marcher avec moi. Je me suis rendu compte qu'il tait capable de parler plusieurs langues avec une aisance parfaite et aussi que sa nationalit n'tait pas la mienne. Il paraissait dou de capacits suprieures. Ses facults intellectuelles dpassaient trs nettement les miennes. En somme, c'tait un individu vraiment hors du commun. J'avais pris l'habitude, depuis de nombreuses annes, de me lever tt le matin et de faire un tour en voiture pendant 1 heure ou 2 avant de prendre mon petit djeuner. Il n'tait pas rare que je prenne bord quelqu'un qui m'en fasse la demande. Plusieurs fois, en souhaitant la bienvenue au voyageur qui prenait place cot de moi - comme Phillipe avec l'Ethiopien du livre des Actes des Aptres - je me suis rendu compte qu'il s'agissait de mon ami la barbe de soie. Souvent aprs une heure de conversation, il disparaissait tout simplement de ma prsence sans le moindre avertissement. Je regardais alors tout autour, mais en vain, pour voir dans quelle direction il tait partie. Ses sujets de conversation, et la nature des rvlations qu'il m'a faites, m'ont rempli d'admiration et d'merveillement. Je l'ai aim de tout mon me et son dpart m'a attrist. Quelquefois, le soir, aprs que les membres de ma famille se soient retirs, il arrivait furtivement dans la pice alors que j'tais affair mon bureau. Et il restait avec moi jusqu'au-del de minuit. Un soir, au cours de l'une de ses premires visites, il m'a demand si j'tais toujours capable

3 d'crire en stno. -Absolument ! Lui ai-je rpondu. Comme au premiers jours ! -Il y a quelque temps que je suis ta recherche, m'a t'il dit. Et si tu consens remplir la mission pour laquelle je t'ai cherch, je mettrai sur toi une bndiction particulire. Je l'ai alors assur d'obir toute requte raisonnable qu'il aurait me faire. -Tu criras un message de ma part pour les hommes, m'a t'il dclar avec beaucoup d'amabilit. C'est ainsi que cette dcision fut l'objet de mises au point pratiques. Aprs quoi, il me fixa une date pour une visite nocturne semblable celles que nous avions tant apprcies quand il arrivait par surprise. Nous nous sommes alors rencontrs nouveau, plusieurs fois de suite. Le rsultat a t le tmoignage qui va suivre et ncessitait bien ce petit prambule. Je suis content d'avoir consenti crire sous sa dicte. A chaque fois, cela s'est fait dans la surprise, l'admiration et l'merveillement. Et cela aura aussi t pour moi UNE TRES RICHE BENEDICTION. Au cours de l'une de ses 1eres visites, il m'a expliqu qu'il tait bien le mme homme que celui que j'avais rencontr, quelques annes auparavant, sur les pentes de la chane des Cascades, dans le Nord-Ouest des Etats-Unis. Je me souvenais trs bien de lui, car j'avais pass une journe et une nuit dans le rconfort de sa maison et sous sa sainte influence. Il s'appelait Snca Sodi. Il tait grec, d'origine juive. C'tait un grand rudit ainsi qu'un croyant solidement fond dans la foi chrtienne ; quelqu'un qui avait l'habitude d'tudier la Bible en profondeur. Mais l, maintenant, il paraissait tellement chang ! Et son visage tait clair d'un halo de lumire que je ne l'avais pas reconnu tout de suite. Je fus enclin douter de son histoire et considrer tout a comme une sorte d'habile farce qu'on aurait jou mon insu et que je n'arrivais pas expliquer. Cependant, je pouvais voir une grande similitude entre l'apparencede cet homme et celle de mon ami la longue barbe de la chaine de Cascades. Je lui demandai comment cette chose tait possible. -C'est comme une premire gerbe dans la grande moisson de la rsurrection, me rpondit-il avec un clin d'oeil. Mon DIEU ! Est ce vraisemblable qu'un homme ait dj expriment la grande rsurrection des justes qui doit avoir lieu au DERNIER JOUR ? Je pensai alors l'ENLEVEMENT D'ENOCH. Et au char qui emporta ELIE jusqu'aux cieux. A Mose qui jeuna 2 fois 40 jours, et qui resta seul avec DIEU sur la montagne des visions, jusqu' ce qu'il reoive ce rayonnement de la gloire ternelle. Je pensai Paul, ravi jusqu'au troisime ciel, qui entendit des paroles du royaume ternel. Je pensai encore aux nombreux saints dont les corps reposaient en terre, et qui se levrent la RESURRECTION DU SEIGNEUR, entrant ensuite dans Jrusalem et se montrant vivants alors qu'ils avaient t MORTS. Et je me disais : "De grands vnements ne doivent-ils pas se produire dans ces derniers temps de la grce ? Pourquoi donc Snca Sodi, l'un des descendants de l'ancien Isral de DIEU, ne recevrait-il pas, dans ces derniers temps, de grandes rvlations de la part du TOUT-PUISSANT,

4 ainsi qu'une rsurrection anticipe par rapport au reste de la grande moisson ? MAIS JE DOIS LE LAISSER, LUI, NOUS RACONTER SA PROPRE HISTOIRE... ELWOOD SCOTT

COMMENCEMENTNous tions le 1 er juin et le soleil venait de se coucher. Le travail de la journe tait achev. J'avais bien clair mon studio. Je l'avais nettoy et rang du mieux que j'avais pu. J'avais prpar crayons et papier, plumes et encres. Et j'attendais nerveusement mon ami la barbe de soie. Je me sentis pntr d'un certains malaise, ne connaissant pas pleinement la nature de sa mission, ni tout ce qu'elle pouvait inclure. Je mis genoux et je demandais solennellement son aide au Pre Tout-Puissant. Car mon visiteur avait imprim en moi un profond respect son gard, et je me sentais vraiment insignifiant en sa prsence. Enfin la porte s'ouvrit, et Snca Sodi entra. Un merveilleux halo de lumire manait de sa tte et de son visage. Je me levais pour le saluer. Il me serra - apparemment - la main, en me gratifiant d'un gentil "bonsoir". - Mon fils, me dit-il, je te salue au nom du Pre. Lorsqu'il se fut assis, il me demanda : - Te souviens-tu de mon humble maison, sur les collines, au pied de la chane des Cascades ? - Bien sr que je m'en souviens. Ainsi que de la longue promenade que nous avons faites ensemble, ce jour l, au milieu des colines. Et des heures que nous avons passes veiller jusqu'au del de minuit. Et je me souviens aussi de la promesse que je t'avais faite d'essayer de te revoir, un jour, dans ton petit palais des batitudes. - Je n'ai pas pu entendre ton retour, me dit Snca. D'tranges expriences m'attendaient. Je me trouvais alors dans l'ardente esprance du proche retour du Seigneur, et je passais beaucoup de temps en prire. Il s'imprima trangement en moi la pense que de grands vnements allaient se produire. Cependant, je m'attendais pas aux grandes faveurs qui allaient bientt m'tre accordes. Mais j'ai dcouvert que DIEU prend plaisir nous surprendre par la nouveaut et la grandeur de SES BENEDICTIONS.

SENECA SODI COMMENCE SON RECITJ'avais juste termin de dner, et je m'tais allong sur mon lit pour un instant de repos. Mes 2 serviteurs, Sna et Serva, taient affairs dans la maison. Soudain, le son d'une trompette nous attira tous la porte.

5 Un magnifique vhicule, tout en or, et 2 conducteurs vtus d'habits blancs se tenaient l tout prs. Immdiatement, il me sembla que je tombais comme en catalepsie, et que les choses terrestres s'ffaaient pour un temps. Les anges entrrent dans la pice et me pressrent me prparer rapidement, me disant : -LE SEIGNEUR DU ROYAUME A BESOIN DE TOI. Comprenant leur langage, il me fut facile de saisir leur mission. Je fus rempli d'une louange dbordante la pense d'aller "A LA MAISON" sans plus attendre. Restant conscient des choses terrestres, j'indiquai rapidement Sna et Serva - qui n'avaient qu'entrevu cette gloire au travers de flashs de lumire, mais qui sentaient la prsence d'tres invisibles dans la pice - de garder garder mon corps avec soin si j'avais le quitter. Je me retrouvai dans un tat de semi-conscience, et je vis plusieurs tres saints autour du lit o je m'tais allong, m'tant sentit puis. Des clairs de pense traversaient mon esprit par instant : "Est-ce que c'est a la mort ? Est-ce que je vais vraiment dire au revoir aux choses de la terre ? Est-ce que je suis vraiment aux frontires de l'Eternit ? Si c'est le cas, victoire ! Oh oui, victoire ! " Je sentis alors, entrant dans mon me d'une manire furtive, les ravissements de la joie eternelle. OH, QUELLE LUMIERE ! QUELLES VISIONS GLORIEUSES m'taient maintenant accordes ! Car commenaient se dessiner devant moi les lments et les choses spirituel. Cela, je le comprenais avec une grande clart. Il me semblait arriver dans un vaste endroit au sein duquel rgnait un nouvel ordre des choses. Je fis un dernier effort pour voir mes serviteurs et leurs parler. C'est peine si je pus prononer "aurevoir". Je vis leurs yeux anxieux regarder dans les miens. J'entendis des fragments de phrases que j'essayai de comprendre, quand je ralisai que Sna et Serva taient hors d'atteinte. Alors je fermai les yeux pour les ouvrir dans un jour ternel. La chose suivante que je constatai fut que je me tenais debout l'angle de la pice, regardant avec un grand intert mon propre corps qui reposait en paix sur le lit. Il m'est difficile de dcrire les sensations - tranges et cependant joyeuses - de mon me qui dcouvrait ma personne libre de mon corps. Je m'avanais et me tins cot du lit. Avec des sentiments mls de joie et de piti, je dis mon corps : - Je suis vraiment dsol de te laisser l, mais tu es mortel et tu le resteras jusqu' la rsurrection. Puis je vis avec moi 3 anges qui semblaient occups sur mon corps une sorte d'embaumement que je ne compris pas. Ils s'adressrent trs gentiment moi : -N'aie pas peur ! Nous sommes venus t'escorter jusqu' ta demeure cleste. Sa lumire luit intensment sur toi, dsormais ! Bien vite me revint la pense ce passage de l'criture: "les anges sont des esprits au service de Dieu, envoys pour exercer un ministre en faveur de ceux qui doivent hriter du salut" Hebreux 1 : 14 Je ralisai alors que les yeux physiques ne peuvent pas voir les tres spirituels, ni discerner leurs mouvements, sauf dans le cas d'une intervention miraculeuse. Mais les esprits eux, voient la fois la matire et l'esprit. Je dcouvris que ma vision tait grandement augmente depuis l'instant o j'avais t libr de mon

6 corps mortel. Aussi n'eus-je aucun regret de me trouver ainsi ce moment l, car tout semblait s'embraser d'un clat et d'une splendeur que je n'avais jamais connu auparavant. Et ce qui me semblait plus remarquable encore, c'tait que la lumire du soleil ne m'aidait en aucune manire comprendre ce qui me concernait. Cela se passait la nuit. Tout le monde tait endormi. Tout tait entirement sombre aux yeux des hommes. Cependant pour moi, tout tait clair d'une lumire plus belle que ce que la plus lumineuse journe terrestre peut nous offrir son midi. Encore et encore, l'criture me revenait en mmoire : "Mme les tnbres ne sont pas obscures pour toi, La nuit brille comme le jour, Et les tnbres comme la lumire." (Psaumes 139:12) Et aussi : "Car l il n'y aura point de nuit" (Apocalypse 21:25) Je vis distinctement plusieurs anges dans la pice,chacun d'eux revtu d'une robe dont la lumire pure et celeste rjouissait mon me. Je me demandais pourquoi je n'avais pas pu les discerner avant, quand j'tais dans mon corps. Un passage de l'criture me revint, lorsque le prophte dclare : "L'ange de l'ternel campe autour de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger. "(psaumes 34:7) A partir de cet instant, je commenais ressentir une trange tendance m'lever. Mon esprit sentait un puissant appel venant du ciel, comme si, toutes les parties de mon me, taient attachs de gros lastiques dont l'autre extrmit aurait t amarre dans les cieux. Sna et Serva tait en pleurs, assis cot du lit. J'essayai de leurs parler, mais je ne pus attirer leur attention. Je m'approchai tout prs d'eux et posai ma main sur leur tte, mais je ne pus me faire comprendre. Ils semblrent seulement pleurer plus amrement encore, comme s'il y avait eu un contact au niveau de nos mes. Puis nouveau leurs larmes s'arrtrent. Et ils se mirent scruter la pice comme s'ils avaient entendu une voix. J'tais sr qu'ils se rendaient compte de quelque chose concernant ma prsence, mais sans vraiment comprendre ce dont il s'agissait exactement. Et maintenant les anges se mettaient chanter... Quelle musique ! Elle tait d'une beaut comme j'en avais jamais entendu quand j'tais dans mon corps ! Quand leur chant s'acheva, ils m'invitrent. -Veux-tu bien nous suivre maintenant ? Aprs avoir march jusqu' l'extrieur, je vis le vhicule cleste qui semblait comme fait de lumire. Je me tenais encore sur le seuil de la maison. Je compris ce que signifiait ce vhicule et ce qu'tait la mission spciale des anges. J'avais hte de sauter l'intrieur. Je lanai un franc "ALLELUIA" Je suis certain que les anges l'entendirent car ils s'crirent aussitt : -GLOIRE A DIEU DANS LES LIEUX TRES HAUTS ! Je tentais de dire au revoir mon corps endormi, ma vieille maison et mes 2 serviteurs, quand les anges me firent avanaient vers un sige au milieu d'eux, dans la voiture. Ils m'assurrent quele voyage jusqu'"A LA MAISON" se passerait bien. L'instant d'aprs, le vhicule cleste commena s'lever trs rapidement, et sans le moindre bruit. Nous tions partis une vitesse prodigieuse pour un vol en direction des palais ternels.

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SENECA ARRIVE AU PARADIS

Je n'tais pas assis depuis longtemps dans la voiture cleste que je me rendis compte que je pouvais converser avec les anges avec la plus entire libert. Il semblait que nous nous comprenions au niveau des ides sans avoir besoin de faire l'effort d'en parler. Et cependant, nous parlions comme parlent les esprits. Quand j'tais dans mon corps, j'avais souvent entendu des mots qui avaient t prononc seulement dans l'oreille de mon me. Je les avais cependant compris trs distinctement alors qu'aucun son ne les avait ports. Ce fut d'ailleurs le cas la conversion de Paul. Il entendit distinctement une voix l'intrieur de sa conscience alors que ceux qui voyageaient avec lui ne virent personne prononcer ces paroles. -Etes-vous vraiment des anges de Dieu ? Demandai-je. Nous avons tellement lu et tellement chant votre sujet sur la terre. -OUI, tout fait ! nous sommes des anges? Et tu ne sais rien en ce qui concerne notre naissance. En fait nous ne sommes pas ns ; nous avons t cres. Et non pas sur la terre, mais dans les regions celestes. Nous avons reu notre instruction dans les ternits passes, dans la prsence de Dieu. Mais nous sommes maintenant content d'tre vos serviteurs et vos aides. Ceci a t notre joyeux service depuis le jour o l'homme a t cr sur la terre. Nous t'en dirons plus notre sujet un autre moment. -Nous avons t comme des trangers jusqu' cet instant, dis-je. Mais vous conduisez si bien ce vhicule que a me met vraiment en confiance. J'attendais cette heure depuis de nombreuses

8 annes. Je ne savais pas qu'elle tait si proche. -Tu sais, dit le conducteur, tu ne dois absolument pas avoir peur. Je te conduirai en toute scurit jusqu' ta demeure ternelle. Je regardai nouveau l'extrieur de la voiture et je vis que nous nous dplacions une vitesse vertigineuse. La Terre, avec ses villages, ses villes, et ses montagnes, s'vanouissait au loin comme un fantme. Bientt, il nous sembla que la lune tait sous nos pieds, alors que nous nous levions "sur les pilliers des cieux". Nous parlmes beaucoup en chemin. Je dcouvris que les anges taient les tres les plus doux et les plus aimables qui soient, pleins de savoir et de dvouement. Mon me dbordait d'amour leur gard. Avant d'arriver destinatio, il me semblait dj connatre le royaume des Cieux tant les anges m'en avaient parl. Comme je regardais au dehors travers la fentre de la voiture, je pouvais voir les toiles de partout, comme je les avais toujours vu depuis la terre. Je sus alors que nous avions dpass les regions du systme solaire. Aussi je demandai l'ange: -O se trouve donc le Ciel ? -Oh, il n'est pas trs loin ! La terre est la premire habitation de l'homme. Et sur terre, l'homme a une nature terrestre. Le ciel, c'est l'habitation ultrieure et ternelle de tous ceux qui sont prpars cela. Tu vas bientt voir que mes paroles sont vraies et que le Ciel n'est pas loin. Dans Son amour et Son attention, ton Pre a prpar pour toi ces 2 mondes. Ta vritable maison, c'est ta maison cleste. La terre tait seulement ton lieu de naissance, l'endroit o ta vie a commenc. Mais lorsque Dieu t'a donn la VIE ETERNELLE, il t'a mis en contact avec les ralits clestes. Car il t'a donn la vie qui a toujours t. Regarde et contemple ! Je me trouvais alors plong dans une considration profonde de toutes ces choses, qui signifiaient tellement pour moi, maintenant Je regardai l'extrieur. Nous tions en train d'arriver dans une region de nuages trs lumineux. Quelque chose comme un coucher de soleil terrestre. Ardent, resplendissant, mais de trs loin suprieur. Le temps s'tait vraiment vite coul. Mais effectivement, nous tions en train de ralentir dans les immenses banlieues du royaume ternel. -Ecoute ! Dis-je l'ange. MAIS QUELLE EST DONC CETTE MUSIQUE QUE J'ENTENDS ? Estce qu'elle est relle ou bien est-ce mon IMAGINATION ? -C'est le chant des rachets que tu entends. Il vient du CIEL. Tout le royaume cleste est rempli de musique, et cela sans aucune dissonance. Aucune musique ne fut jamais plus douce mon oreille. Je fus envahi d'une pleinitude de joie. -Sommes-nous prs des portes d'entre de la Ville ? -Trs prs des portails du paradis, me rpondit-il. Et en disant ceci, les anges inclinrent leur tte et se couvrirent le visage de leurs mains, tandis que je tombai sur ma face dans le vhicule. Le calme rgnait dans nos mes, mais de profondes motionscommenrent peser dans ma poitrine. Je sentis que je devais rompre le silence en criant les LOUANGES DE DIEU. Les anges se mirent chanter d'une voix douce: "SAINT, SAINT, SEIGNEUR DIEU TOUT PUISSANT ! JUSTES ET VRAIES SONT TOUTES TES VOIES. TU ES ROI PARMI LES SAINTS" Je bondis sur mes pieds. Et pendant un instant, je fus vraiment trs troubl par ce que rencontrait

9 mon regard dans toutes les directions. La lumire tait si transparente... Elle dpassait de loin ce que le plus beau jour terrestre pourrait offrir. Partout tout autour de nous s'tendaient des parterres de fleurs. Dans toutes les directions mon regard rencontrait des arbustres superbes et fleuris, et des bosquets d'arbres magnifiques, chargs de fruits. Des routes sinueuses, d'une exquise beaut et disposes avec got, serpentaient dans ce paysage de magnificence et de gloire. Des personnes charmantes allaient et venaient, passant les unes devant les autres avec des salutations et une courtoisie comme seul le CIEL peut en connatre. La voiture ralentissait. Je ne peux d'crire les transports d'allegresse qui emplissaient mon me. J'tais tout simplement perdu d'merveillement. -ENFIN ! VRAIMENT ! JE SUIS A LA MAISON !...

SENECA ARRIVE AU PARADIS 2

La voiture sembla trembler comme quelque chose de vivant. Elle s'arrta finalement cot d'un trs beau bosquet d'arbres chargs de fruits. On ouvrit les portes et les anges sortirent de la voiture. D'un bond, je me retrouvais sur les solides fondations du royaume cleste. Pendant un instant, je me tins debout, compltement extasi de voir toutes ces mes vtues d'habits blancs joliment coups, et toutes avec des visages lumineux et heureux qui rayonnaient d'une parfaite satisfaction, d'une pleinitude de contentement. Je ne pus contenir plus longtemps mes sentiments. Je me prosternai nouveau du cot de l'ange, remerciant Dieu a haute voix. J'tais entrain d'adorer l'ange pour tout le soin qu'il m'avait prodigu et pour la gentillesse qu'il avait manifest mon gard, lorsqu'il me dit: -ADORE DIEU SEUL ! Je suis aussi l'un de ses serviteurs et c'est l mon joyeux service. Disant cela, il fit un signe quelqu'un qui se tenait tout prs de nous, et qui s'approcha. Il me fut prsent comme l'un des anciens du CIEL. Ses mots d'acceuil furent si cordiaux qu'immdiatement

10 mon me l'aima intensment. -Je te laisse ses soins, me dit l'ange. Mais je te reverrais peut tre bientt. Je lui tendis la main. -Dsol de te voir partir. Tu tais dj pour moi un ami. Que pourrais-je faire pour te remercier de ta grande gentillesse mon gard ? - Tu pourras sans tarder apporter ton aide aux autres, rpondit l'ange. Avec sourire, et agitant la main, il me salua d'un gracieux "aurevoir" . Puis il partit avec sa voiture cleste. L'ancien prit alors la Parole : -Eh bien, mon fils, te voici maintenant chez toi. Tout ce que tu vois - et infiniment plus - est l'oeuvre d'amour et de puissance de ton PERE Celeste. Les sacrifices que tu as consentis sur la terre, taient bien peu de choses compars l'importance de ce que tu vas voir ici. -C'est vrai que c'tait bien peu de choses, acquiesai-je. Alors, me revint en mmoire ce merveilleux passage de l'criture, que jusqu' ce jour je n'avais pleinement compris: "Car nos lgres afflictionsdu moment prsent produisent pour nous, au-del de toute mesure, un poids ternel de gloire" ( 2 corinthiens 4 : 17) -C'est absolument certain ! Reprit l'ancien. Tu viens seulement de commencer entrevoir la gloire. Mais bientt, tu en ressentiras toute la dimension. -La grandeur et la beaut de chaque chose surpassent ce que je pouvais esprer de mieux. Et tout cela semble si rel... Mais dis-moi ! N'est-ce pas que mon imagination ? Est-ce que je rve ? Ou bien est-ce que vraiment je suis au ciel ? -Oh, tu sais, reprit l'ancien. C'est chose courante que les mes soient dconcertes quand elles arrivent pour la 1 ere fois dans le royaume cleste. Car elles sont mises en prsence des anges, en prsence des esprits des justes rendus parfaits, et ceci dans la gloire de ce royaume. C'est vrai que cela dpasse l'attente humaine la plus profonde. Non mon fils, tu n'as pas une vision. TU ES REELLEMENT ICI. Ton corps, lui, tu l'as laiss derrire toi. Et tu verras que tu as ici beaucoup de choses apprendre avant ton arrive jusqu'au trne, dans la ville sainte. Mais rjouis-toi ! Car tu as parfaitement lav tes vtements et tu les as rendu blanc avant de quitter ta demeure terrestre. Sens-toi entirement libre de me poser toutes les questions que tu as envie de me poser. La connaissance de ce monde ci s'acquiert, comme c'tait le cas pour la connaissance terrestre, PAR LA DEMANDE ET LA RECHERCHE. Chacun de tes dsirs sera pleinement satisfait. Tout ce que tu as pu entendre, dsirer, ou implorer, concernant la connaissance de ta demeure ternelle, t'es ici offert de manire plus pleine et entire. La volont de ton Pre cleste sera ta volont. Et tout ce que tu vois - et infiniment plus - t'appartient pour en jouir jamais. Si, dans ta vie passe, tu as fait bon usage des opportunits qui t'ont t offertes, un grand trsor t'attend dans la ville; cette ville dont notre Seigneur a parl quand il tait sur terre, et dont tu apprendras d'avantage un peu plus tard. Je vois, dit l'ancien, qu'il y a l-bas une autre me qui vient tout juste d'avoir t amens de la terre au paradis. Il faut que j'aille l'acceuillir. Disant ces mots, il se dirigea vers la voiture celeste. Il en dscendit un homme d'une lgance toute

11 particulire, revtu d'une robe du blanc le plus clatant. L'ancien me fit signe de m'approcher. Alors que j'arrivais prs d'eux et que je pouvais entendre leur conversation, je m'aperus que l'homme venait d'un lieu de la terre oppos celui d'o moi je venais. Il parlait une autre langue... Et cependant je le comprenais trs bien. Soudain, il leva les mains au-dessus de sa tte. Puis il se mit applaudir en s'criant : -QUE DIEU SOIT BENI A JAMAIS ! A cela, nous nous prosternmes tous les 2, en louant notre Pre Tout-Puissant et en l'adorant. Nous restmes ainsi un long moment, car nos mes taient comme crass, totalement conquises par l'enchantement de ces lieux.

SENECA ARRIVE AU PARADIS 3Quand nous nous relevmes, un autre saint approcha de lui. Celui-ci semblait visiblement avoir vcu dans l'antiquit. Il s'adressa alors lui : -Permets-moi de t'assister dans les voies du royaume. Je l'entendis lui demander son nom. -Je m'appelle Bohmond, rpondit-il. Je viens du nord de la Russie. Il y a de cela seulement quelques heures, j'ai dit au revoir ma femme et mes enfants. Je les ai embrasss, puis j'ai embarqus bord d'un navire, Oneida sur la Mer Blanche, destination du Cap nord. Je me souviens seulement que le bateau tait entrain de couler et que nous nous trouvions plusieurs brasses sous l'eau. Mais dites-moi, est-ce que c'est le CIEL ici ? Ou bien est-ce que je suis entrain de rver, comme rve le marin de sa maison quand il en est trs loin ? -Mon fils, dit ce vnrable Pre, tu es arriv bon port. Mais tu n'es ni au Cap Nord, ni au fond de la Mer Blanche. Tu es arriv ta demeure ETERNELLE. Ton corps, lui, il n'y a aucun doute repose dans les profondeurs de la mer. Mais l'ange tait avec moi quand le navire sombr. Et il t'a amen jusqu'ici en toute scurit. On prendra soin de ton corps au jour des rcompenses, la rsurection. l'ancien me dit alors : -C'est d'une manire trs rapide que nous sommes amens et rassembls depuis tous les points de la terre jusqu' la maison de Notre PERE. Ici, nous nous trouvons seulement l'une des nombreuses stations situes dans les parties recules du paradis. Toutes les mes arrivent ces stations afin d'tre introduites dans cette demeure cleste. -Comment cela se passe t'il ? Est-ce que tu peux me l'expliquer ?

12 -Bien sr ! Mais tu le comprendras plus compltement quand nous irons plus loin. Tu n'aurais pas pu supporter la gloire du trne sans y avoir t prpar. D'ailleurs, mme maintenant, tu ne pourrais pas encore supporter l'intensit de la lumire qui est l'interieur de la ville. Au mme moment, je vis une femme descendre d'une voiture. Elle semblait si droute qu'elle s'affaissa l'instant o l'un des serviteurs s'approchaient d'elle. Puis, levant soudainement les bras, elle s'cria dans sa stupfaction : -OH, MON DIEU ! JE NE MERITE PAS CETTE GLOIRE ! JE N'EN SUIS PAS DIGNE ! OH ! EST CE QU'UN JOUR JE POURRAIS ETRE EN REGLE AVEC DIEU ? Elle ferma les yeux. Elle tait presque vanouie de stuppeur. Elle semblait incapable de parler alors que son serviteur s'adressait trs gentiment elle avec les mots les plus aimables qui soient. Enfin elle rouvrit les yeux. Elle regarda autour d'elle dans l'merveillement et l'ahurissement, puis s'exclama : -Ces vtements blancs ! ces coupes d'or ! ces arbres de vie ! Et ces fleurs, tout panouies ! JE N'EN SUIS PAS DIGNE ! EST-CE QUE VRAIMENT J'AI LE DROIT D'ETRE ICI ? MAIS QUEL DROIT AI JE DONC SUR TOUS CES ARBRES MAGNIFIQUES CHARGES DE SI BEAUX FRUITS ? Oh, LA GRACE DE DIEU ! J'ETAIS UNE SI GRANDE PECHERESSE... -C'est vrai ! Reprit son guide. Mais tes pchs ont tous t pardonns. Les anges ne font aucune erreur. Oui, tu as un droit sur ces arbres, parce qu'ils appartiennent celui en qui tu as cru. Ils sont toi, parce que tu es lui. Elle se releva : -Mais, est-ce que je porte l'habit des noces ? C'est avec ardeur que j'essayais de m'en revetir quand la voiture est venue me chercher. J'tais dans une si profonde dtresse. Mon me tait dans la confusion, sachant que je n'avais pas t prpare pour un changement si grand. -Tu as t sauv, mon enfant, dit le serviteur, comme au travers du feu. Tu n'tais pas une fidle servante de DIEU. Tu n'as pas construit avec de l'or, de l'argent et des pierres prcieuses, mais avec du bois de la paille et du chaume, qui ont t consums. Dieu ne peut pas maintenant te rcompenser largement. Ses bndictions infinies qui s'tendent devant tes yeux dans toutes les directions, tu devras les obtenir UNE a UNE, lorsque tu seras prpare pour elles. Alors, sois fidle dans l'opportunit prsente, parce qu'il y a devant toi beaucoup faire. La progression que tu aurais d faire sur la terre, tu vas devoir la faire ici, jusqu' ce que tu puisses aller jusqu'aux portes de la ville et voir la gloire rayonnante de la muraille de japse. Viens avec moi ! Je t'assisterai dans une connaissance plus grande de Christ, de son salut et de son royaume ternel. M'adressant l'ancien cot de moi, je le questionnai : -Peux-tu m'expliquer qu'elle est sa grande erreur ? -Bien sr ! Elle reprsente dans le monde, le groupe important de ceux qui n'ont pas fait bon usage des opportunits terrestres. Elle ne s'est jamais profondment interesse son salut jusqu' l'heure de sa mort. Ne vois-tu pas qu'elle parat maigre et comme elle est habille chichement. Elle ne porte qu'une robe toute simple. Certes, sa repentance a t authentique. Et elle a accept, par la

13 foi, les promesses de la vie ternelle dans son Seigneur. Son pardon a t complet. Mais elle a ajout que bien peu de grce son me. Elle ne l'a pratiquement pas fait crotre. Elle ressent maintenant, comme toutes les autres mes dans son cas, l'immensit de ce qu'elle a perdu. Aucun TRESOR ne l'attend dans le CIEL. Le Paradis lui-mme semble trop bien pour elle. Mais Dieu, dans sa grande misricorde, va l'y amener. Ces arbres sont pour elle. Leurs feuilles possdent des vertus qui gurissent. Nul ne peut tre amen par les anges jusqu' cette gloire s'il n'a pas reu le don de la vie ternelle, et s'il n'est pas n de nouveau. Beaucoup hlas, depuis la terre, s'en vont vers la perdition en dpit du sauveur qui tend vers eux Ses bras pleins d'amour et de grce. Ils ne veulent pas accepter Son aide bienveillante. Ils aiment les plaisirs du pch plus que Dieu, plus que ses joies ternelles et que les plaisirs sans fin qui sont ici sa droite. -O Christ, sois bni ! M'criai-je. Tu es plein d'un amour et d'une grce infinis pour ton peuple. Comme le brigand sur la croix, mme dans les derniers moments de la vie, il peut tre arrach des griffes de la mort. Oh, que la perte de cette femme est grande ! Comme c'est triste ! Un groupe d'mes rjouit s'approchait de nous. L'ancien nous prsenta elles. Nous emes vite fait connaissance et nous conversmes les uns avec les autres avec une grande libert, bien que nous ne nous soyons pas connus auparavant. En peu de temps, nous tions l'aise ensemble, et la rencontre fut vraiment trs agrable. D'une voix forte, et juste raison, un homme se mit louer DIEU avec de puissants ALLELUIAS et en disant : - OH, MON DIEU, JE TE BENIS ! ENFIN, JE SUIS AU CIEL !

-Maintenant, dit Snca, je dois te laisser pour cette nuit? Tu es fatigu et il te faut dormir. Je te reverrai dans 2 soirs. Et il disparut de ma pice. Je m'assis rveur. O tait il parti ? O demeurait-il ? De quoi se nourrissait-il ? Etait-il maintenant avec un autre humain sur cette terre ? Ne pourrait-il pas se rvler d'autres comme il l'avait fait avec moi ? Quand il reviendra, il faudra que je le questionne et que je dcouvre, si c'est possible, d'autres secrets de son sjour sur terre.

PRESENTATION COMPLEMENTAIRE DU PARADISL'activit du jour avait pris fin. La soire tait agrable. Les toiles commenaient poindre dans le crpuscule, et j'attendais dans ma bibliothque l'heure convenue. La porte s'ouvrit et Snca Sodi entra. Je me levai pour le saluer. Je lui dis "bonsoir" et lui tendis la main. Mais en la serrant, je ne sentis pas le contact matriel de sa paume contre la mienne. -Content de te voir, mon fils, commena - t'il. Est-ce que tu es prpar ?

14 Je rpondis l'affirmative, mais je sentis une sensation trange de crainte et mme de peur. Sa puret sans tache tait devant moi. Et mon propre pch, mon indignit taient rvls. Mais je rassemblai tout mon courage : -Je suis prt pour ton message. -As-tu fidlement transcrit le message prcdent ? J'acquiesai et lui montrait le manuscrit. Il le regarda rapidement avec satisfaction. -Tu peux maintenant crire, dit-il. Et il reprit son rcit.

"Ce qui me semblait le plus merveilleux tait de dcouvrir que je pouvais converser avec aisance et une libert parfaite avec tous ceux que je rencontrais, bien que nos langues, sur la terre, aient t diffrentes, et qu'il nous fallu l-bas des interprtes. Mais je voyais maintenant que depuis l'instant o j'avais quitt le matriel pour le spirituel, je pouvais facilement la pense de quiconque. Je lisais la pense de chacun aussi rapidement que celui-ci pouvait la formuler. Il n'tait pas ncessaire d'avoir quantit d'explications dtailles comme sur la terre. Si, en effet, un sujet tait clair pour quelqu'un avec qui je parlais, il me semblait qu'immdiatement ce sujet devenait paraillement clair mon esprit. Aussi ma surprise fut grande de dcouvrir quelle vitesse je pouvais prendre connaissance du royaume spirituel. Et dj une autre surprise m'attendait : celle de la profondeur de la vrit divine. Par exemple, beaucoup de choses de choses que j'avais apprises dans les Saintes critures, quand j'tais dans mon corps, m'taient maintenant ouvertes avec une profondeur et une signification que je n'avais jamais connu auparavant. Je ne pourrais pas mieux dire en comparant cela la sdimentation des roches qui contiennent les mtaux prcieux : plus on atteint les couches profondes, plus prcieux devient le minerai et plus pur esyt le mtal. Je demandai l'ancien qui tait cot de moi de m'expliquer cela. Sa rponse ne tarda pas. Il me dit en souriant : -DIEU NE DONNE JAMAIS LE MEILLEURS QU'IL PUISSE DONNER. IL A TOUJOURS PLUS EN RESERVE. Tu dcouvriras plus tard que la vrit est insondable. Je me vis alors comme un petit poisson venant tout juste d'tre dvers, par l'embouchure d'un grand fleuve, dans un ocan immense et sans limite, dont on ne verrait aucune plage et dont on ne sonderait aucun fond. Comment pourrais je exprimer mes sentiments de joie un mortel de chair et de sang ? Il dpassaoient toute description. Mon esprit entier tait transport de bonheur. Je me trouvais dans le plus parfait ravissement de dlices. Je demandai l'ancien, qui semblait prendre beaucoup de plaisir rester avec moi, comment je pouvais expliquer ce transport de joie qui augmentait constamment dans mon me jusqu' ce que je ressente le besoin d'exploser en cris de joie et en allluias. -L'esprit de Dieu est l'atmosphre du CIEL, me dit-il. Sa joie devient la ntre une echelle bien plus grande que tout ce que nous avons jamais connu dans la chair. La grande joie que tu ressens maintenant est seulement un avant-got de ce que tu ressentira quand tu seras emmen l'intrieur

15 de la ville et JUSQU'AU TRONE. A ces mots, je me rappelai le passage de l'criture o le prophte dit, au Psaumes 16: "Tu me feras connatre le sentier de la vie. Il y a d'abondantes joies devant TA Face, des dlices ternelles TA Droite". Un sentiment permanent de joie de louange envahissait mon me et demandait constament de m'exprimer. Je voulais louer Dieu pour m'avoir amen l'existence et plus encore pour m'avoir sauv du pch, pour avoir chang mon coeur et m'avoir transport dans SA GLOIRE. RIEN DE CE QUI EST TERRESTRE N'AURAIT PU ME PERSUADER DE RETOURNER DANS LE MONDE. J'avais l'impression de RIRE la pense de la CRAINTE DE LA MORT, cette crainte qui n'appartient qu' ceux qui ne se sont pas repentis et qui ne sont pas sauvs. L'Ancien dont je dcouvris qu'il tait.... JOSUE, OUI, celui de l'ANCIEN TESTAMENT, et qui avait pris tant d'intrt m'acceuillir dans ce pays Cleste, me dit encore : -Allons jusqu' ce bosquet, l-bas, et asseyons-nous un instant ! Alors que nous nous approchions de ces arbres, je remarquai qu'ils poussaient cot d'un LARGE FLEUVE, dont les eaux, pures comme du CRISTAL, scintillaient d'une lumire dont je n'avais eue qu'une ple ide sur la terre. Les arbres dpassaient en beaut tout ce que j'avais jamais vu. Leur port tait si symtrique et si gracieux... Sans aucune branche morte ou fane. Le parfum des feuilles tait tel qu'il se rpandait - c'est ce qui me fut dit - dans tous les lieux du royaume de Dieu. J'avais d'ailleurs senti la puissance de ce parfum bien avant d'en dcouvrir l'origine. L'ancien m'invita regarder de l'autre cot du fleuve. Aussi loin que le regard pouvait porter, je vis alors que des bosquets de ces arbres bordaient la rive. Et je vis de multitudes d'mes rachetes, vtues du blanc le plus pur. Toutes semblaient remplies du mme esprit de louange que celui que j'avais senti sans discontinuer depuis l'instant o j'avais franchi les portails du royaume. A nouveau, l'Ancien s'adressa moi : -Cueillons quelques-uns des fruits de ces arbres ! Puis nous irons rejoindre la compagnie qui est lbas. -Eh bien, cela me ferait vraiment trs plaisir : je n'ai rien mang depuis que j'ai quitt mon corps. Et pourtant, je ne ressentais pas vraiment le besoin de manger. Ma faim tait plutt comparable ce que j'avais souvent connu dans la chair, quand il me tardait d'entendre une bonne prdication de l'Evangile. -Quelle sorte de fruit prfres-tu ? Demanda mon guide. Tu peux ici exercer ton choix des choses, tout comme tu le faisais sur la terre. Si tu te sens dfaillant ou fatigu de n'avoir pas mang depuis trs longtemps, c'est celui-ci qu'il te faut. Il me montra un fruit trs joliment color qui ressemblait une poire. -Comme tu peux le voir reprit t'i, l'arbre au-dessus de toi porte 12 sortes de fruits. Je proclamai, dans un sentiment de profonde louange :

16 -Oh combien Dieu a merveilleusement pourvu tous nos besoins ! 12 sortes de fruits sur chaque arbre, et qui arrivent maturit chaque mois... Et les feuilles qui ne se fltrissent jamais... Merveilleux ! -Viens par ici ! me dit-il. Cueille sur cette branche ! De ce cot-ci de l'arbre ! Et mange ! Ce que je fis. Il est impossible la comprhension humaine de saisir ce que fut la grce enrichissante et lumineuse qui me fut alors communique. Il faut avoir mang de ce fruit pour comprendre. Son got tait un pur dlice. Jamais la terre n'a donn quoi que ce soit d'aussi dlicieux. Ni une orange, ni une pche, ni un melon. Et le parfum d'une rose ne saurait lui tre compar. -Quand quelqu'un mange du fruit de ces arbres, me dit l'ancien, il ne peut plus dsormais mourir, ni vieillir, ni mme sentir la fatigue. La mort n'a plus de pouvoir sur lui. L'un de ces arbres poussait dans le jardin d'Eden. Aprs que nos premiers parents aient pch contre Dieu, il avait le dsir de manger aussi de ce fruit. Mais Dieu leur dit NON. S'ils en avaient mang, ils auraient TOUJOURS VECU DANS UN ETAT DE PECHE ET DE MORT. C'EST POURQUOI DIEU ENVOYA UN ANGE FLAMBOYANT POUR GARDER L'ARBRE. Ainsi, l'homme n'en MANGE JAMAIS TANT QU'IL N'A PAS FRANCHI LA FRONTIERE DE SA VIE TERRESTRE. Maintenant, dit Josu, passons sur l'autre bord ! A ma grande surprise, je vis que NOUS POUVIONS MARCHER SUR L'EAU. Elle ressemblait une mer de verre, tant elle tait transparente. Et pourtant, elle coulait et roulait avec autant de beaut que le plus beau ruisseau que j'aie jamais vu sur terre. Je me souviens de la parole de Dieu Car le prophte Esa dit ceci : "C'est l vraiment que l'Eternel est magnifique pour nous. Il nous tient lieu de fleuves, de vastes rivires, o ne pntrent point de navires rames, et que ne traverse aucun grand vaisseau" (Esae 33:21) Tandis que nous marchions sur l'eau, je demandai Josu : -Comment se fait-il qu'on s'en enfonce pas ? -Tu sembles avoir oubli que tu as laiss ton corps derrire toi, et que maintenant tu es prt pour tre revtu d'un corps bien plus excellent que tout ce que tu as pu connatre. Ton esprit ne peut pas sombrer dans ces eaux. Tu dcouvriras bientt que tu peux aller d'un endroit un autre comme tu en as le dsir, SOIT DANS L'AIR, SOIT SUR LE SOL FERME du domaine Cleste. Mais dpchons nous ! dit-il (- car j'tais enclin m'attarder sur chaque nouveaut que je rencontrais -). Il faut que je te prsente cette compagnie que tu vois l-bas. En marchant, je jetai un coup d'oeil en amont et en avant du fleuve. Et je vis beaucoup d'autres esprits, arrivs encore aprs moi, qui se dirigeaient vers ce rassemblement de lgion de rachets. Parmi eux, se trouvait mon ami Bohmond, de Russie, que j'avais rencontr peu de temps auparavant alors qu'il descendait du char cleste. Mon me tait rempli d'un sentiment inexprimable de louange DIEU pour le don ineffable de la vie ternelle et pour toute cette ralit. Mais oui, j'avais bien autrefois vcu dans un monde de douleur et de mort. Et penser cela avec la conscience d'en avoir t libr remplissait maintenant mon me des ravissements de la joie ternelle."

17

Maintenant, dit Snca, tu es fatigu et tu dois dormir. Que dans sa bont, l'ange de Dieu te garde et te donne du repos. Disant cela, il disparut.

SENECA REVOIT DES AMIS & SON GRAND-PERE

Le soir suivant, je l'attendais nouveau, sans savoir cependant avec certitude s'il viendrait cette heure. J'eus quelques difficult prparer mon studio pour un tel visiteur, jusqu'au moment o il se trouva cot de moi. Ses vtement brillaient d'une luminosit particulire, et son visage rayonnait de la lumire du Ciel. -Snca Sodi, assieds-toi, lui dis-je, et explique moi le mystre de ton corps et de ta nourriture. Ma main n'a serr ni ta main ni le fruit de ton panier. -Je t'claircirai cela un autre moment, mon fils. Es-tu prt pour mon message ? -Je le suis, acquiesai je. Alors, il poursuivit ainsi. "Nous tions remonts sur la rive orientale et nous approchions d'une multitude. Tous ces esprits

18 taient toujours rjouis et heureux. Beaucoup d'entre eux se tournrent vers moi. -Tu vas vraiment te sentir chez toi avec eux, me dit l'ancien. Puis, aprs une brve prsentation, il prit cong de moi avec son beau sourire : -Au revoir, je te reverrai plus tard. Et il s'en alla. Parmi les tout premiers esprits que je rencontrai, il y eut celui d'un vieil ami que j'avais eu en Norvge. Je l'avais connu depuis son enfance et je lui avais dit aurevoir dans un petit port, l'tranger, environ 4 ans auparavant. Je n'avais plus eu aucune nouvelle de sa part depuis lors, jusqu' ce que je le vois nouveau parmi cette multitude. Nous fmes bientt face face. Il semblait la fois dconcert et merveill. -Est-ce bien vous, Monsieur Hansen, demandai-je, mon ami de jeunesse ? -Mais bien sr ! Et ce n'est pas l le visage de Snca Sodi ? Nous tombmes dans les bras l'un de l'autre et nous nous embrassmes comme seuls peuvent lr faire des mes rachets. -Je ne m'attendais pas vous voir maintenant, lui dis-je. Vous sembliez en si bonne forme et si plein de force la dernire fois que je vous ai vu. -C'est exact ! Mais, vous le voyez, je suis ici ! Et rien ne pourrait me convaincre de retourner sur terre. Mais vous-mme, depuis combien de temps tes-vous arriv ? J'allai lui rpondre lorsque s'approcha de nous quelqu'un que j'avais bien connu pendant de nombreuses annes. C'tait une chrtienne authentique, une fidle servante de Christ dans "Sa vigne terrestre". Elle avait amen beaucoup de personne au Seigneur. Je n'avais pas su qu'elle avait quitt la terre. Mais elle tait l. Et avec un tel halo de lumire autour de la tte que tout de suite je pensai la parole de Dieu: "Ceux qui auront t intelligents brilleront comme la splendeur du Ciel, et ceux qui auront enseign la justice la multitude brilleront comme les toiles, toujours et perptuit" (Daniel 12 : 3) je vis aussi, au sein de cette grande compagnie, l'esprit d'un petit bb qui venait de mourir dernirement. Celui qui l'avait en charge nous dit que sa mre avait eu un trs gros chagrin. Beaucoup de gens avaient essay de la consoler le jour de cette mort. Mais sa peine tait trop grande pour recevoir une relle consolation. Alors, je me disais : "Si seulement elle pouvait voir ce bb maintenant, dans cette gloire, avec tant d'attention autour de lui ! Bien vite, elle essuerait ses larmes et se rjouirait des voies du Seigneur l'gard de Ses enfants." Je commenai aussi penser beaucoup d'amis et de proches qui m'taient chers, et qui s'en tait alls de nombreuses annes auparavant. O taient ils maintenant ? Je demandai l'un de ceux qui taient arrivs plus tt s'il connaissait l'organisation qui tait en vigueur ici, en ce qui concerne ceux qui ont quitt le monde il y a des annes. -Oh, me rpondit-il, ils sont alls jusqu' la ville elle-mme. CELLE DONT TU VOIS LA LUMIERE l-bas, dans le lointain.

19 -Est-ce que nous n'allons pas y aller bientt nous mme demandais-je ? -Bien sr, ds que notre compagnie sera constitu. Ce qui ne saurait tard. Je regardai au-del du fleuve, du cot d'o j'tais venu, et je vis une foule qui se rassemblait prs des arbres. Je pouvais les entendre distinctement. Ils criaient haute voix : -BENIS LE SEIGNEUR, O MON AME ! J'en vis d'autres qui se regroupaient, venant des diffrents endroits. Chacun d'eux semblait avoir une escorte: des esprits attentionns qui les guids dans leurs premiers pas au sein du pays Cleste. Je pensai nouveau la parole de Dieu. Prcieuse PAROLE DE DIEU... "Amens par les Anges dans le sein d'Abrham" (luc 16 : 22) La joie d'Abraham est certainement arrive, maintenant, murmurai-je. Puis, un peu timidement et sans grande conviction, j'interrogeai : -ABRAHAM SERAIT IL QUELQUE PART PAR ICI ? -Il tait l juste avant votre arrive, me rpondirent-ils. Mais il a t soudainemenyt appel dans la ville pour une mission importante. Car tout le monde ici est engag dans un joyeux service pour le Seigneur. Tu peux tre certains qu'il sera bientt de retour ici. Car c'est toujours lui ou l'un des anciens qui conduit ces foules, une fois rassembles jusqu'aux portes de la ville. Il me semblait maintenant tre conscient que nous nous trouvions quelque part prs de l'une des grandes portes d'entre du monde Cleste, l o sont amens et accueillies toutes les mes de certaines rgions de la Terre. Depuis le moment prcis o elle avait quitt mon corps, mon me tait l'objet d'une attraction constante et puissante dans la direction du trne de Dieu. Il m'avait sembl difficilement possible de rester sur Terre, mme pour jeter un dernier regard aux choses terrestres, car je savais que j'tais pass des limites du temps l'Eternit sans limites. Je me demandais vraiment pourquoi je ressentais cette sensation et cette tendance trange bondir vers le haut. Je me sentis la libert de demander quelqu'un qui se trouvait prs de moi s'il pouvait me donner une explication : -Oh, nous ressentons tous la mme chose : C'est la loi de la gravitation spirituelle. Elle attire tous les tres qui ont t purifis et rendus saints en direction de ce grand royaume o DIEU se trouve. Tu as souvent senti quelque chose de semblable quand tu tais encore dans la chair. Quelquefois, intrieurement, tu avais la vision et le dsir d'tre libre de ta chair mortelle. Cette force d'attraction tait telle qu'au travers de la maladie ou de douloureux ennuis, tu as souvent dit : "Si seulement j'avais les ailes de la colombe... Je m'envolerais, et je serais alors tranquille". C'est ce qui a fait dire PAUL, ce dont tu vas certainement te souvenir: "J'ai le dsir de m'en aller et d'tre avec Christ, ce qui de beaucoup est le meilleur" (Philipiens 1:23) -Ah oui ! Je vois maintenant. Mais je suis sr que ce n'est pas le cas de toutes les mes, quand elles quittent leurs corps sans aucune considration pour leur tat moral ou spirituel. -Certes non ! dit mon ami. Il y a 2 grands centre dans l'univers spirituel de Dieu. On peut les comparer 2 ples d'un aimant avec lesquels tu as sans aucun doute t en relation pendant ton temps de mises l'preuve: le positif et le ngatif. Toutes les mes sont attires vers l'un ou l'autre de ces 2 ples, en fonction de leurs conditions respectives. Le trne de DIEU est le grand centre de son royaume ternel de lumire. Vers lui sont attirs tous les esprits gracis, lavs dans le sang de

20 Christ, ds l'instant o ils l'acceptentet sont ns de lui. Ceci avec plus ou moins d'intensit consciente, selon qu'ils se sont soumis SA sainte volont et qu'ils ont t transforms son image. -Je comprends tout fait ce que tu veux dire, rpondis-je. Je connaissais cela dans ma vie terrestre et j'en ai souvent parl autour de moi. Mais parle-moi un peu de ceux qui chisissent une vie de pch dans le monde. -C'est tout juste l'oppos. Ils sont attirs par une FORCE PUISSANTE VERS LE BAS, en direction du gouffre de la mort ternelle, l o la mort rgnera SANS FIN. Je vis l'instant quelqu'un venir vers moi. Et je reconnus que c'tait mon Grand-Pre. Il avait quitt la Terre plus de 30 ANS auparavant. Il avait t un trs fidle serviteur du Seigneur pendant sa vie terrestre. Il tait g et ses cheveux tait blanc quand il nous avait quitts. Mais l, il avait la beaut et la vigueur de la force de l'ge. -SENECA ! TE VOICI ENFIN A LA MAISON ! -C'EST SUR ! Dis-je, en le serrant dans mes bras. Nous embrassmes d'un baiser fraternel comme la Terre n'en connu jamais. Ses mots de bienvebue taient si Clestes ! Tous 2, nous nous crimes: -BENIS LE SEIGNEUR, O MON AME ! Il me posa de nombreuses questions sur notre famille, sur nos amis, et sur la condition de l'glise au sein de laquelle il avait l'habitude d'adorer DIEU. Il me demanda depuis combien de temps j'avais quitt la terre. Mais je me rendis vite compte que ses questions ressemblaient d'avantage celles de l'un des anciens du Ciel, quand il demandait au disciple bien-aim de Patmos: "Ceux qui sont revtus de robes blanches, qui sont-ils et d'o sont-ils venus ?" (Apocalypse 7 : 13) L'ancien le savait mieux que Jean lui-mme. Je dcouvris bien vite que Grand-Pre avait une connaissance supirieure, mme des choses terrestres qui s'taient passes longtemps aprs son dpart de la Terre. Je me souviens alors - et avec quelle force - de ce que dit le St-livre. Au sujet de l'ange qui parlait avec Jean, Patmos, il est crit qu'il dit ceci : "Je suis ton compagon de service et celui de tes frres les prophtes et de ce qui gardent les paroles de ce livre."(Apocalypse 22 : 9). Je demandai grand-pre : -Comment se fait-il que tu en saches autant sur les choses du monde, depuis que tu l'as quitt ? -Tu sais, nous avons une grande libert ici, dans le VASTE domaine de ce grand royaume du Dieu Tout-puissant. Beaucoup de ceux que tu connais bien sont venus ici depuis le jour o j'ai franchi les portes du Ciel. Nous avons eu beaucoup de longues et prcieuses rencontres. Tous m'ont racont beaucoup de choses. -J'espre qu'en temps voulu nous pourrons avoir ensemble un tel partage, dis-je. Je suis si content de t'avoir rencontr. -Bien sr que nous en aurons un ! Mais je vois qu'il y a l-bas Abraham qui arrive. Et je veux te le prsenter. -Ah OUI, Vraiment ! J'en serai enchantai bien au-del de ce que tu peux imaginer. Car toute ma vie

21 j'ai entendu parler de lui. Et j'ai beaucoup lu son sujet. O mon me ! Que de faveurs me sont accordes !

SENECA RENCONTRE ABRAHAM-Tu es sr que c'est bien Abraham que tu as vu ? Demandais-je grand-pre. -Absolument certain. Je le connais bien. -Eh bien, a me fera vraiment plaisir de le voir. Comme tu le sais, son nom tait connu de tous, sur Terre. Est-ce que tu peux me dire lequel c'est ? Il y a tellement de saints qui vont et viennent. Et comme tous sont habills de vtements radieux... Je pensais d'ailleurs lui juste avant de te rencontrer. J'tais vraiment en train de me demander quoi il pouvait ressembler. Et souvent, j'ai pens combien je serai rjoui de le voir. J'ai grandement admir sa foi qui n'a jamais chancel, et son obssance qui l'a conduit vers des lieux que ses yeux n'avaient jamais vus. Combien ont t prcieuses, pour nous, ces paroles qui le concernent "Abraham crut en Dieu et cela lui fut imput justice" (Romains 4 : 3) -Je ne le vois plus maintenant, dit grand-pre, mais il tait l-bas, avec ce groupe qui avance vers le fleuve. Ah, voil ! Il vient juste de changer de direction. Je vois qu'il est all accueillir un groupe de nouveaux arrivants qui viennent de traverser le fleuve. Et je vois ses gestes qu'il a l'intention de conduire cette compagnie jusqu' la ville o ils seront prsents au Seigneur lui-mme. -Mais grand-pre, si nous partons pour la ville maintenant, est-ce que je te reverrai ? -Bien sr ! Je serais souvent l-bas. Et nous aurons beaucoup d'occasions de parler de tous les vnements passs, de mme que de tout ce qui t'attend. Il y a beaucoup de choses que je veux te dire. Aprs que tu auras t reconnu par notre Seigneur JESUS et qu'il aura confss ton nom devant son Pre et devant les Anges, tu auras alors l'immense libert d'aller o tu voudras. J'arrive tout juste du trne lui-mme , et j'ai laiss l-bas plusieurs amis que tu ne manqueras pas de reconnatre lorsque tu y seras. Ta chre mre, qui t'a quitt depuis plus de 50 annes, est au courant de ce que tu as franchi les portails du royaume Cleste. Elle serait bien venue avec moi cette fois-ci car elle tait impatiente de te voir. Mais elle a t retenue. Elle avait une tche accomplir pour son Seigneur. Sois certain qu'elle viendra ta rencontre avant ton arrive la porte de la ville. Mais il faut maintenant que je me dpche. Quelqu'un qui m'tait trs proche sur terre, un vieil ami, vient d'arriver. Nous tions lis comme David et Jonathan. Quand j'ai quitt les rivages terrestres, cela lui a t trs dur, et il est rest trs seul pendant des annes. Les anges viennent de l'amener dans cette gloire qui est ntre. Je vais aller lui souhaiter la bienvenue et le conduire jusqu' cette compagnie. Il y a une activit inhabituelle prs du trne aujourd'hui. Abraham t'en donnera l'explication quand tu le rencontreras. Il se prsentera tout seul quand il viendra. J'espre revenir temps pour tre avec vous quand vous monterez vers la ville. Et agitant la main, il me dit aurevoir. J'observai mon "vieux" grand-pre. C'est ainsi que nous avions l'habitude de l'appeler sur Terre. Il s'loignait d'une dmarche gracieuse, plutt mme sautillante comme celle d'un jeune homme. Il avait t vieux et dcrpit. Mais maintenant, sa jeunesse tait renouvele comme celle de l'aigle, et chaque expression de son visage refltait la joie.

22 A cet instant, je me retournai. Et ma grande joie, un homme des plus charmants s'approchait de moi. Il portait la marque d'un grand ge. Mais malgr cela, il avait une apparence jeune indescriptible. Il n'tait pas comme les autres esprits que je voyais. Il ressemblait beaucoup l'ancien que j'avais rencontr en premier. -Etes-vous Abraham ? Demandai-je. -C'est moi ! -Dans le sein d'Abraham... murmurai-je. (Luc 16:22) Je commenai m'incliner devant lui. Un sentiment de crainte remplissait mon me. -Relve-toi, mon fils. Nous sommes tous frres, ici. Il me serra la main, et de l'autre, il m'attira contre lui pour me donner un baiser de bienvenue. Oh l'amour et la joie qui dbordrent spontanment. Je criai un franc "ALLELUIA" et je rptai : -Dans le sein d'Abraham ! -Tu te souviens de ce verset ? S'tonna t'il. Eh bien, tu raliseras de mieux en mieux ce qu'il signifie. Mais qui est-ce, cot de toi ? -Bohmond. Il vient tout juste galement d'arriver de la Terre. Il l'acceuillit trs cordialement. -L'immense joie que vous ressentez maintenant, nous dit il, a t mon partage pendant une centaine de gnrations terrestes. Un jour, je crois que je pourrai vous prsenter Lazarre, celui dont notre Seigneur a dit :"Il fut transport par les anges dans le sein d'Abraham" . Je vois que vous venez d'arriver. Vous tes trs merveills et vous avez beaucoup de questions poser au sujet de ce royaume Cleste de notre Seigneur. Eh bien, pendant que nous parlerons quelques instants rafrachissons-nous donc. Buvons un peu de l'eau de ce fleuve de cristal. Il coule depuis le grand palais qui est l-haut vers le trne. Aimeriez-vous goter cette eau ? -Bien sr ! Dis-je j'ai chant des cantiques qui concernent ce fleuve. Et j'ai galement lu, dans les critures, le passage o l'ange le montre Jean. Dans sa vision, Jean voit qu'il provient du trne de Dieu de l'Agneau (Apocalypse 22 : 1) Abraham s'avana jusqu'au bord, et il puisa avec une coupe en or qu'il remplit mon intention. Puis il fit de mme pour Bohmond. -Buvez ce fleuve, mes fils, et vous n'aurez plus jamais soif. Vous ne connatrez plus ni la faiblesse ni la fatigue pour en avoir manqu, car ses eaux ne se tariront jamais. Je bus la coupe. -Gloire Dieu qui nous donne cette eau ! M'criai-je. Quelle est douce au got ! Et quel pouvoir revivifiant elle possde ! Elle me fait ressentir la joie et l'ardeur de la jeunesse.

23 -Tu ne te sentiras plus jamais ni vieux ni fatigu, aprs avoir bu cette eau vive, dit Abraham. Car elle est l'eau de la vie. Je venais d'ailleurs d'en donner un groupe de nouveaux arrivants avant de m'approcher de vous. Ne les avez-vous pas entendu louer Dieu ? Avec ce groupe, l-bas, cot d'eux, ils apprennent maintenant chanter ensemble le chant que nous chanterons tous, dans peu de temps la porte de la ville. Ce quoi vous allez d'ailleurs bientt vous associer. Certains connaissent dj bien ce chant, maintenant. D'autres le connaissaient avant d'arriver. Car ses paroles sont contenues, sur terre, dans les Saintes Ecritures. Dieu en a donn la rvlation afin qu'il soit bien connu de tous. Te souviens-tu de ce chant ? -S'il te plait, est-ce que tu pourrais me le rpter, afin que je sache duquel tu parles ? -Jean fut ravi en esprit et il en entendit les paroles, reprit-il. Il a crit :"J'entendis dans le Ciel comme la voix forte d'une foule nombreuses qui disait: " j'entendis dans le ciel comme une voix forte d'une foule nombreuse qui disait: Allluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont notre Dieu, parce que ses jugements sont vritables et justes; car il a jug la grande prostitue qui corrompait la terre par son impudicit, et il a veng le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main. Et ils dirent une seconde fois: Allluia! ...et sa fume monte aux sicles des sicles. Et les vingt-quatre vieillards et les quatre tres vivants se prosternrent et adorrent Dieu assis sur le trne, en disant: Amen! Allluia! Et une voix sortit du trne, disant: Louez notre Dieu, vous tous ses serviteurs, vous qui le craignez, petits et grands! Et j'entendis comme une voix d'une foule nombreuse, comme un bruit de grosses eaux, et comme un bruit de forts tonnerres, disant: "Allluia! Car le Seigneur notre Dieu tout puissant est entr dans son rgne. Rjouissons-nous et soyons dans l'allgresse, et donnons-lui gloire; car les noces de l'agneau sont venues, et son pouse s'est prpare." (Apocalypse 19 : 1-7). -Ah oui ! Je me rappelle trs bien de ce chant. Je peux maintenant me joindre eux pour le chanter. Pre Abraham, demandai-je, ne va t'on pas bientt aller vers le trne ? J'ai un tel dsir de voir mon Seigneur Jsus. Je l'ai tant aim ces dernires annes. Et puis, j'ai aussi beaucoup de bien-aims qui nous avaient quitts, et je suis sr qu'ils se trouvent prs du trne. -Tes dsirs, mon fils, seront pleinement satisfaits. La patience que tu as apprises sur terre t'est d'un grand secours, ici. J'espre que tu dcouvriras cette vrit apaisante dans toutes les voies de Dieu. Je dis alors de tout mon me : -Oh oui, que ta volont soit faite ! -Tu verras bientt le ROI DANS SA BEAUT. Et probablement, certains de ceux qui te connaissent le mieux vont venir nous rencontrer quand nous serons en route vers les portes de la ville. Car ils savent certainement que tu es ici. Ds que notre compagnie sera complte, nous partirons. 12 lgions forment une compagnie, et tu vois qu'elles se rassemblent en venant de toutes les directions. Regarde l-bas, en aval du fleuve ! Tu vois, une autre compagnie va bientt tre complte. Regarde maintenant de l'autre cot, remonte le fleuve ! Tu en vois une autre. Les guides qui les accueillent savent trs vite quelle compagnie chacun appartient et o est sa place. Certains se sont trs peu prpars pour cette gloire avant de quitter le monde. Maintenant, la lumire est trop forte pour eux. Comme tu le vois, ils se retirent l'arrire et se contentent de rester parmi les arbres. Ils attendent d'tre d'avantage prpars, grce l'usage des feuilles merveilleuses de ces arbres. Mais toutes ces compagnies que tu vois seront bientt rassembles aux portes de la ville.

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PREPARATION POUR LE DEPLACEMENT JUSQU'A LA CITE CELESTE

-Pre Abraham, pouvons nous te poser une question en attendant que la multitude soit rassemble pour former cette compagnie ? -Mais certainement. Ne te gne surtout pas. -Je viens de rencontrer mon vieux grand-pre, qui est ici depuis plus de 30 ans. J'ai eu un long entretien avec lui avant que tu ne viennes. Il m'a dit beaucoup de choses au sujet de ce monde ternel de lumire. Mais au moment o il m'a quitt pour aller accueillir un autre de ses amis, il m'a dit qu'il y avait une grande activitaux alentours du trne, en ce moment. Est-ce que tu voudrais nous en donner l'explication ? -Trs volontiers ! De grands vnements sont sur le point de se produire, d'un caractre tel que le temps et l'ternit n'en ont jamais connu. Notre Seigneur a rcemment annonc que le moment o il quittera Son trne de mditation tait bientt arriv. Accompagn de tous les Saints et de tous les Anges, Il descendra vers la Terre pour la juger, car la coupe de l'iniquit est maintenant bientt pleine. -Il y a de nombreuses annes que nous entendons la VENUE DE CHRIST SUR TERRE, dis-je. Certains sont mme alls si lion qu'ils ont avanc des dates pour son retour. -Mais l est leur folie, reprit Abraham. Notre Seigneur leur a clairement enseign, rappelle-toi SA PAROLE - et nous avons, ici dans le Ciel, de fidles copies des Saintes critures auxquelles nous avons accs quand nous le voulons - que nul ne connaissait ni le JOUR ni nous, qui sommes ici depuis de longs cycles d'Eternit, n'a eu connaissance de ce que serait ce moment. Et mme maintenant, l'instant prcis n'a pas t annonc. Mais des vnements importants sont annoncs au trne l'occasion du grand rassemblement, quand des millions de saints et d'anges sont assembls, pour de grands services de louange que plus tard tu auras l'occasion de connatre davantage. Tous ici, comme ceux qui sont sur Terre, sont profondment concerns par ce grand vnement dont le Pre a gard pour LUI les secrets. L'Eglise (NDT : selon la Bible, l'ensemble de ceux qui sont rachets), sur terre et dans le Ciel, sera bientt unie dans un grand jubil pour clbrer les grandes

25 victoires finales de la croix et du sauveur, la rsurrection de tous les saints, de tous ce que la Terre a connu depuis les jours d'Abel jusqu' la fin des ges. Comme tu le sais, les saints qui vivront sur la Terre seront tous changs en un instant, en un clin d'oeil. Nous, dans le Ciel, avec la permission de Dieu, nous retournerons tous vers ce qui aura t le lieu de notre naissance, et nous irons dire bonjour l'Eglise terrestre. Alors se produira la grande rsurrection, qui sera suivie du grand Sabbat de la Terre (NDT : o MILLENIUM, rgne de paix de 1000 ans que JESUS instaurera sur la terre Son RETOUR (Apocalypse 20:1-6). Bien que nous soyons ici depuis des sicles, nous attendons cet vnement avec grand intrt. Il nous revient en mmoire de tendres souvenirs des scnes de notre enfance et de notre jeunesse, et cela nous fait plaisir de savoir que nous allons bientt visiter les lieux de notre exprience terrestre premire, ainsi que les lieux qui ont t les tmoins de notre libration de pch. Et puis, nous allons recevoir la plnitude et l'achvement de notre salut: la rdemption de notre corps. Trs peu d'entre nous ont dj eu leur rsurrection, comme tu peux le voir en ce qui me concerne. -Oui, cela fait un certain temps que j'attendais de te demander ce qui fait la diffrence entre ton aspect et celui des autres esprits, comme du mien galement. -Tous les anciens ont reu leur rsurrection au moment o notre Seigneur est ressuscit. Ils sont devenus avec lui les prmices, les 1er fruits de ceux qui dorment. Cependant, aux noces de l'Agneau, nous serons disposs vos cots comme si nous avions t tout nouvellement ressuscits. C'est un grand vnement que nous attendons TOUS. -Bni soit le Seigneur notre DIEU ! Mon me est ravie de joie pour le don inexprimable qu'il nous fait. -Elle peut l'tre ! dit Abraham. Et cette joie de ton me ne faiblira jamais. L'heure va bientt sonner. Les anges et les saints en ont apport la nouvelle jusqu'aux limites les plus recules de ce domaine Cleste. Le St-Esprit, lui aussi, qui est la lumire de l'Eglise sur Terre comme au Ciel, imprime cde cet vnement la pense des chrtiens les plus profonds et les plus engags de l'Eglise Terrestre. Mais je te reparlerai de ceci une prochaine fois, si tu le dsires. Je vois que notre compagnie est presque complte, et nous devons nous prparer partir pour la ville sainte. Tu verras que dans cette grande multitude le comportement de chacun ne sera pas identique, bien que presque tous soient de rcents arrivants de la terre, et bien qu' quelques exceptions prs, tous soient impatients de voir le ROI dans sa beaut. Certains, sur Terre, taient extrmement joyeux. Mais d'autres ne l'taient pas autant. Certains n'ont pas un bon usage des opportunits qui leur taient offertes quand ils taient sur terre. Ils n'ont pas pass beaucoup de temps en prire, ni fait beaucoup d'ffort pour develloper en eux les fruits de l'esprit, ce qui forme le caractre pour l'ternit. Ils ont construit avec du bois, du foin, et du chaume, au lieu de le faire avec de l'or, de l'argent et des pierres prcieuses. Mais sens-toi tout fait ton aise ! Nous allons trs bientt partir pour la ville. Il repassa de nouveau devant nous et s'arrta. -Je vois ce que vous observez. Vous avez remarqu que certains, alors que nous prparons notre voyage vers la ville et le trne, sont enclins retourner vers l'arrire, et ne sont pas tellement remplis de joie. -Oui, dis je, et je crois comprendre. Je me souviens que sur Terre beaucoup d'enfants de Dieu ne pouvaient jamais se laisser persuader de s'engager de tout coeur sur le chemin de la vie. Leur foi tait faible et laissait dsirer. Dans des moments de grande rjouissance en Dieu, ils avaient peu

26 de got pour les choses profondes du royaume. Il leur manquait ce que nous appelions une vraie conscration DIEU. Parfois nous nous demandions presque s'ils taient sauvs de leurs pchs passs. Il y avait une rgle parmi nous. Ceux qui avaient clairement conscience d'avoir t beaucoup pardonn savaient toujours beaucoup aimer. Et ceux qui taient remplies du St-Esprit avaient un sens aigu de la victoire sur le monde, sur la chair et sur le diable. Ils taient de ceux qui remportaient les victoires et obtenaient le droit de gouter de l'arbre de vie et de franchir les portes dela ville sainte. Ceux qui taient remplis d'une joie vritable dans leurs mes, et il semble bien que les mmes dispositions s'appliquent l'intrieur du royaume cleste. -Tu es tout a fait dans la vrit, mon fils, reprit Abraham. Quand ceux qui ont une me trop "maigre" arrivent ici, ils ont peu d'attirance pour le fleuve de cristal. Aussi ne pourraient ils pas apprcier les fontaines qui se trouvent prs du trne. Ils ne sont pas trs attirs par les fruits des arbres - que tu as mang, j'en suis sr. Mais ce qu'ils apprcient le plus, ds qu'ils arrivent ici, ce sont les feuilles des arbres, dont tu as remarqu la douceur ainsi que le parfum. Pendant tout le temps qu'il me parlaient, revenaient constamment mon esprit les paroles de l'Aptre: "L'oeuvre de chacun sera manifeste ; car le jour la fera connatre, parce qu'elle se rvlera par le feu, et le feu prouvera ce qu'est l'oeuvre de chacun. Si l'oeuvre btie par quelqu'un sur le fondement subsiste, il recevra une rcompense. Si l'oeuvre de quelqu'un est consume, il perdra sa rcompense; pour lui, il sera sauv, mais comme au travers du feu." (1 corinthiens 3:1315) -Comme ils sont bnis, dis je, d'avoir le fondement lui-mme, l'expiation faite par notre Seigneur Jsus-Christ, et d'avoir aussi le privilge de l'usage de ces feuilles dont je me souviens qu'elles servent la gurison des nations. (Apocalypse 22:2) -Dieu ne peut pas les rcompenser trs largement, prcisa Abraham, car il leur manque la capacit de recevoir. Et pourtant, ds qu'ils seront prpars pour cela, ils apprcieront les gloire du royaume Cleste. Une toile diffre en gloire d'une autre toile. Ceux qui auront t intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseign la justice la multitude brilleront comme les toiles, toujours et perptuit. (Daniel 12:3)

-Maintenant, dit Snca, je dois te laisser te repser. Tu m'as servi fidlement et tu es fatigu. Je te reverrai dans 2 soirs. Il me souhaita une bonne nuit... Et il s'en tait all.

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EN DIRECTION DE LA CITE CELESTEA l'heure prvue, mon ami la barbe de soie entra. Je l'acceuillis dans mon studio avec les salutations habituelles, et je lui dis : -Snca Sodi, ton rcit m'intresse au plus haut point, et j'attendais impatiemment ton arrive. -Es-tu prt ? Me demanda t'il. Je lui rpondis par l'affirmative. Alors, il commena. "Tout tait maintenant prt. 12 Lgions d'mes venus de diffrents lieux s'taient assembls, en relativement peu de temps, cot du fleuve. Tous taient l parce qu'ils taient passs par la croix. Peu importait notre langue terrestre, nous nous comprenions parfaitement les uns les autres. Comme nous passons cot d'eux, tous parlaient du prcieux salut obtenu en Jsus. Alors que je changeais de conversation et que je commenais me mler plus librement au groupe de ces joyeux esprits, j'en rencontrai certains que je reconnus tre de vieux amis. Une dame qui m'tait trs chre, que pendant de nombreuses annes j'avais connu comme invalide et malgr cela profondment spirituelle, tait dans ce groupe. Elle manifestait une joie dbordante. Je ne saurais dire comment nous nous reconnmes. Mais la similitude entre l'esprit et les traits physiques est telle que nous nous reconnmes tout de suite. Notre mmoire tait si rafrachie qu'il nous sembla ne nous tre jamais oublis. Comme elle paraissat aller bien, maintenant ! Son visage rayonnait d'une jeunesse immortelle. En m'approchant d'elle, je remarquai qu'un halo de lumire et de joie cleste - que je ne saurais dcrire - recouvrait tout mon tre. Au moment o je m'adresser elle en l'appelant par son nom, elle me saisit soudainement la main en s'criant : - GLOIRE AU PERE ! SAUVe ! Sauve POUR TOUJOURS ! Termines, disparues toutes les maladies et toutes les souffrances ! Allluia ! -Mais oui ! acquiesai-je. Et comme vous paraissez en pleine forme... Les choses anciennes sont passes. -Absolument ! Quand vous m'aviez connu, je me trouvais dans une grande souffrance. Je ralise maintenant les paroles de Paul : "CAR NOS LEGERES AFFLICTIONS DU MOMENT PRODUISENT POUR NOUS, AU-DELA DE TOUTE MESURE, UN POIDS ETERNEL DE GLOIRE." (2 corinthiens 4:17). Mon me est remplie de gloire ! Nous sommes maintenant tout prs du ROI dans sa beaut. Mais, coutez ! ... Qu'est-ce qu'on entend ? ... Mais oui, REGARDEZ ! LES CHARS DE DIEU ARRIVENT ! Voyant cela, nous nous mmes crier sans retenue. Nous pouvions entendre une trs belle musique dans le lointain. En regardant dans la direction d'o cela venait, nous vmes un immense cortge d'anges qui venaient dans notre direction avec des chars flamboyants de lumire. Alors que nous avions cette premire vision trs lointaine, je questionnai, avec beaucoup d'autres : - Pre Abraham, est-ce notre SEIGNEUR JESUS, LUI que nous attendons avec impatience depuis si longtemps ? -Ce sont les chars de Dieu, rpondit trs gentiment Abraham. Ils sont conduits par les anges. Sous

28 peu, ils seront au milieu de vous. Ils amnent de nombreux bien-aims qui viennent vous acceuillir avant de vous conduire jusqu' la ville et jusqu'au trne. Vous vous rappelez comment c'tait sur Tere, quand nos amis rentraient d'un long voyage : nous allions trs loin leur rencontre. Moi mme depuis Hbron, j'allais loin pour acceuillir LOT et ses enfants. Isaac, lui, a fait un long chemin dans les champs pour venir la rencontre de Rbecca qui arrivait avec ses chameaux. A votre poque, c'est sur les quais des gares et des ports que vous alliez retrouver vos bien-aims. Eh bien, cette tradition est conserve dans le Ciel. En peu de temps - et bien plus rapidement que ne l'airaient fait les meilleurs trains terrestres - ils s'taient rapprochs grande vitesse. Ils semblrent nous dpasser en dcrivant un large cercle. A la demande d'Abraham, les grandes lgions s'cartrent pour former un passage, se disposant en 2 groupes allongs avec un grand espace au milieu, afin de laisser de la place pour les chars Clestes. Ils commenrent rduire notoirement leurs vitesse. Plus lentement mais avec beaucoup de grce, ils s'engagrent entre les 2 longues ranges d'mes enchantes et impatientes. Nous tions tous l, en silence, le souffle coup. Pas simplement enchants, nous tions dans l'merveillement de ce que voyaient NOS YEUX. Ces voitures, et ceux qui taient l'intrieur, brillaient d'un clat et d'une gloire dont nous savions que c'tait un reflet du trne lui-mme. Quand enfin le convoi s'arrta, ses passagers poussrent un puissant ALLELUIA DIEU : Ses rachets taient arrivs ! Nous vmes alors l'intrieur de nombreuses personnes joyeuses et radieuses qui, bien vite, furent au dehors parmi nous. Elles taient venus nous acceuillir dans ce royaume de lumire et d'ternit. Ce n'tait autre que des parents, des amis, des proches, que nous avions bien connu sur Terre et qui savaient que nous arrivions. Nous avions des runions sur Terre. Mais en aucune faon, elles ne sauraient tre compars la joie de cette rencontre. Certains taient l depuis de nombreuses annes. Bientt, nombreux taient ceux qui se serraient dans les bras les uns des autres. QUELLE JOIE ! COMME JE N'EN CONNAISSAIS PAS AUPARAVANT. QUEL ACCEUIL ! -QUEL RECOMPENSES BENIES ! M'ECRIAI JE. Parmi tous les arrivants se trouvait ma propre mre. Elle tait dcde depuis de nombreuses annes. Comment elle me reconnut, je ne saurais le dire. Mais elle s'tait prcipite sur moi. Je la reconnus trs vite. -Maman, c'est toi ? Elle tait trs belle et gracieuse. Elle me serra dans ses bras. -Je savais que tu tais arriv, me dit-elle. Tous mes souvenirs d'enfance, ses sourires et sa tendresse habituelle, tout ce que suggre l'amour d'une mre me revint alors en mmoire. Beaucoup d'autres taient dans mon cas. Des mres et des fils, des pres et des enfants, de vieux amis qui se retrouvaient. La gloire et la joie de ces circonstances surpassaient tout ce que j'avais connu. Les conducteurs des vhicules nous invitrent trs gentiment tous prendre place avec eux. Naturellement, nous acceptmes avec des remerciemments leurs offres de gentillesse, et nous nous retrouvmes sans plus attendre l'interieur des voitures. Et toute la multitude rendait grace Dieu dans la louange. Bien vite, nous fmes en route en direction de la porte de la ville, remontant le cours du fleuve grande vitesse. La lumire qui provenait de la ville, et que j'avais vue au moment de mon arrive, augmentait avec toujours plus de gloire alors que nous nous en approchions. Nous pmes enfin voir l'clat de la

29 muraille de jaspe. Bien que nous roulions trs grande vitesse, les roues taient silencieuses, et nous ne ressentins pas la moindre secousse. De chaque cot, dans le lointain, le paysage ressemblait une mer de verre ml de feu. Mais autour de nous, tout prs, ce paysage exprimait l'immortalit. Des fleurs revtus d'une splendeur imprissable, dans une varit infinie de couleurs, attiraient l'attention de tous par leurs indescriptible beaut. Pour beaucoup, je n'aurais pas su quoi les comparer de terrestre. Nous vmes des milliers d'anges et d'esprits qui, remplis de bonheur se dplaaient dans toutes les directions. Tous ceux que je vis semblaient extrmement joyeux, vraiment trs heureux dans leur activit. Je pensai la parole du Seigneur:"Il fait de ses anges des esprits et ses serviteurs des flammes de feu" (Psaumes 104.4). Je demandai ma mre : -Peux-tu me dire pourquoi nous n'avons pas t amens directement devant le trne au moment o nous avons quitt notre demeure terrestre ? -Tu n'aurais pas pu supporter SA gloire. Tu aurais t aveugl, plong dans une confusion extrme et dans l'inconscience. Mme maintenant, tes pouvoirs qui se devellopent ne peuvent pas encore saisir toute la gloire et toute la grandeur de la ville. Il te faut une prparation plus grande. Une loi similaire s'applique dans le Ciel comme sur la Terre. Le systme des patriarches et celui du judasme taient, en ce qui concerne la gloire et les bndictions, trs infrieurs la dispensation chrtienne. Et le royaume des cieux, sur terre, tait, sur ces mmes points, trs infrieur ce royaume-ci, comme tu peux le constater. Aussi, tu ne pourrais pas tre amen prs du trne avant d'y avoir t correctement prpar. Mais je suis dj si contente que tu sois l ! j'ai t informe de ton arrive avant que tu ne franchisses les portails du paradis. Et j'ai souvent eu des nformations ton sujet depuis le jour o j'ai quitt la terre. Cet ange trs prcieux, le conducteur de cette voiture, que tu ne reconnais pas, souvent t avec toi. Un jour que tu tais trs malade, loin de chez toi, et que tu mourrais en pleine nuit, il est rest toute la nuit cot de to lit, la main pose sur toi, disant qu'il te fallait vivre et terminer ton ouvrage. Il m'a dit galement comment il t'avait sauv des eaux, un jour que tu avais failli te noyer. -Maman ! Il tait l ? A ce moment l ? -Bien sr, mon fils ! Et sa main a redress ta petite embarcation alors qu'elle tait presque retourne. -Tu sais, Maman, j'ai toujours pens qu'il y avait eu une mystrieuse providence pour me sauver, ce jour-l. Mais j'tais loin de savoir que cet ange du Ciel tait avec moi cet instant. Oh, que Dieu soit remerci pour sa merveilleuse protection ! -Eh oui ! dit Maman. Une fois, il m'a dit qu'il t'avait empch de prendre le train. Car si tu l'avais fait, ta vie aurait t perdue et tu n'aurais pas pu accomplir ta tche. Ne te rappelles-tu pas les nombreuses fois o la Providence s'est trangement trouve sur ton chemin ? Tu en as t tonn. Quelquefois, tu as t pein par ce qui t'arrivait. Mais l'ange avait la garde de ta vie. Il tait ton bouclier face aux rugissements du danger. Un jour, tu pourras lui poser toutes mles questions que tu veux ce sujet. Et nous-mmes, nous pourrons parler de tout. Car nous ne sommes qu'au printemps de la vie ternelle. Mais, regarde : Nous approchons de la porte dore, celle qui brille d'une seule et immense perle. Elle est constelle d'un millier de pierres prcieuses tincelantes. Dans trs peu de temps, nous allons tous chanter ensemble le Cantique de Mose et de l'Agneau. Tu le connais ? -Ah oui ! Nous l'avons chant quand cette grande lgion tait entrain de se former, loin derrire

30 nous, dans le paradis. Je le rptai ma mre d'une voix contenue, mais j'avais envie de le chanter de ma plus forte voix, et dans une tonalit trs leve. -Tiens ! dit elle. Prends cette harpe que je t'ai apporte. Elle ta l'instrument qu'elle portait sur elle, maintenu par une sangle dore, et me le tendit. -Tu vois, j'ai la mme !

DEVANT LA MURAILLE DE LA CITE CELESTESnca se prsenta comme d'habitude. Et il reprit son rcit.

"Comme nous arrivions prs de la grande porte, un des anciens vint notre rencontre : -Soyez tous les bienvenus, enfants de Dieu ! Votre Rdempteur se tient juste de l'autre cot de la porte que vous n'allez pas tarder franchir. La salutation qu'il fit de la tte tait tellement gracieuse, et ses paroles taient si cordiales et si remplies d'amour, qu'un frisson de joie sembla se rpandre sur chacune de nos mes. Je levai les yeux vers la muraille majestueuse. Elle tait d'une grande hauteur et brillait d'un clat que je ne peux dcrire. Elle reposait sur 12 fondations massives. Et sur chacune d'elle tait crit le nom de l'un des aptres. Elles s'levaient en dcroissant jusqu' la 12 eme, donnant ainsi l'aspect d'un

31 majestueux escalier. Sur la 1ere fondation tait crit le nom de PIERRE. Sur la seconde, celui de PAUL. Sur la troisime, celui de JEAN. Sur la quatrime, celui de JACQUES. Et ainsi jusqu'au sommet. A partir de la fondation suprieure, orne d'amthyste, le mur s'levait une grande hauteur. Et la lumire qui rayonnaient ces fondations taient les plus clatantes. Je vis alors Abraham qui passait non loin, et je le questionnai sur le mystre de la muraille et de ses fondations. -Cette muraille, me dit il, c'est la scurit ternelle du peuple de Dieu. Il est en scurit pour l'Eternit, aussi longtemps que cette muraille sera dresse. Les puissantes vrits de Dieu, promulgues par les aptres et enseignes par notre Seigneur lui-mme, sont notre scurit ternelle. Certains anges, bien des annes avant mon passage sur terre, ne se sont pas maintenus dans la vrit. Dieu les a chasss et ils sont tombs dans les tnbres et la honte ternelle. Mais cette muraille, maintenant, dont tu ne vois qu'une toute petite portion, encercle compltement cette immense ville. A l'interieur des vrits que suggrent ces fondations, nous demeurerons jamais, entrant et sortant en gotant au confort et une satisfaction qui ne cesseront jamais. Est-ce que tu vois la grande porte de JUDA, l-bas ? Son encadrement et ses charnires sont de l'or le plus pur, et elle est faite d'une seule immense perle. Cette porte reste toujours ouverte car il n'y a aucune restriction dans le Ciel. Une libert sans limites t'appartient dsormais pour toujours. Et cette muraille respecte tout autant ceux qui sont l'extrieur que ce qui sont l'intrieur. L'ange qui se tient la porte est l pour indiquer leur direction tous ceux qui peuvent la lui demander. De plus, tu te souviens qu'il y a 12 portes comme celle-ci de mme qu'il y a 12 fondations. Il y a galement 12 anges comme il y a 12 portes. Nul homme ne peut franchir ses portes sans y avoir pleinement prpar. Tu avais remarqu ceux qui retiraient au loin, l'arrire ? Sur Terre, pour progresser, il est ncessaire d'observer la vrit. Cette muraille, avec ses portes, marque une tape prcise dans la marche du rachet. C'est un dveloppement plus complet des grandes vrits qui ont t suggres par le Tabernacle, le Lieu Saint et le Lieu Trs Saint. Et cela fait rfrence aux saints de la terre et du Ciel. C'est cette instant que je remarquai un grand nombre d'mes qui venaient vers nous en franchissant la porte. Elles refltaient le bonheur et la gloire de Dieu. Toutes taient vtues du blanc le plus pur, et chacune avait une harpe la main. Quand elles furent tout prs de nous, on commena de part et d'autre se reconnatre. Ils taient des rachets venus des endroits de la Terre d'o nous venions nous-mmes. Beaucoup d'entre eux taient de vieux amis qui nous avaient quitts bien des annes auparavant, mais que nous avions particulirement bien connus sur terre. Pour beaucoup, ils avaient t nos compagnons de lutte dans l'arme du Seigneur. Nous nous reconnaissions si parfaitement, nos mmoires taient si rafrachies qu'il nous sembla que c'tait seulement la veille que nous nous tions spars, que ces amis nous avaient dit au revoir, et qu'ils avaient quitt le port. On n'essayait pas de retenir ses sentiments. C'tait impossible. Ce fut un Allluia unanime DIEU. Ils semblaient aussi ravis que nous. Une fois encore, je pensai que nous avions cru bien TIMIDEMENT EN LA PAROLE DE DIEU, quand nous tions sur Terre. Et combien cependant elle tait divinement vridique... Nous avons pass un long moment serrer des mains et nous embrasser fraternellement, pleinement conscients que nous tions dsormais unis dans une union ternelle. Et je pensai aux paroles de Paul: "Aujourd'hui nous voyons au travers d'un verre, d'une manire obscure, mais alors nous verrons face face" (1 corinthiens 13 : 12) Beaucoup d'anges se mlaient nous et semblaient vraiment se dlecter de nous avoir partager notre joie.

32 -C'est depuis votre enfance, me dit l'un d'eux, et dans l'attente de cet instant, que nous avons t vos protecteurs sur la Terre. Nous nous rjouissons avec vous et notre joie est encore plus grande en voyant ceux qui vous sont chers. Maintenant, Abraham se tenait ostensiblement devant nous tous. De la main, il demanda le silence. -Je veux maintenant vous rpter un passage de la parole de Dieu, dit-il. Je sais que vous allez le reconnatre: "Mais vous vous tes approchs de la montagne de SION, de la Cit du DIEU vivant, LA JERUSALEM CELESTE, des myriades qui forment le choeur des anges, de l'assemble des premiers-ns inscrits dans les cieux, du juge qui est le Dieu de tous, des esprits des justes parvenus la perfection, de Jsus qui est le mdiateur de la nouvelle alliance, et du sang de l'aspersion qui parle mieux que celui d'Abel." (Hbreux 12:22-24) Effectivement, ce passage eut comme une nouvelle fraicheur dans nos mmoires. Mais nous savions peine quoi dire. Nous tions environns d'une crainte mle d'admiration. Nos coeurs brlaient d'une vive motion. Nous avions pleinement conscience que nous nous tions bien retrouvs, nous et nos amis, dans le pays o l'on ne meurt plus et o le pch n'existe pas. Et dire que nous tions en prsence de personnes qui avaient vcu il y a des milliers d'annes, et dont les costumes avaient t si diffrentes des ntres... Et nous nous trouvions galement face face avec les anges, dont nous ne savions rien en ce qui concerne leur naissance, et chez qui je ne pouvais dceler le moindre signe de vieillesse, ni mme le moindre affaiblissement. Certains amis, que j'avais connus vieillards sur Terre, affichaient maintenant une nouvelle jeunesse. Ils taient l'image mme de la sant et de la joie. Les anges aussi revtaient l'aspect et la vitalit et la vitalit de la jeunesse. Je demandai l'un d'eux : -Comment se fait-il qu'ici les annes ne vous marquent pas ? -Ici, un jour est comme 1000 ans d'une existence terrestre. Nul ne veillit dans ce monde-ci, que ce soit dans son apparence ou dans ses sentiments. Nous ne pouvons ni mourir, ni faiblir. Nous sommes seulement revtus d'immortalit. Et personne ici ne ressent jamais aucune douleur, aucune peine, aucun chagrin. A cet instant, une femme qui se tenait tout prs de nous et qui coutait la conversation se mit applaudir. Dans sa joie suprme, elle s'cria : -BENI SOIT LE SEIGNEUR POUR UNE TELLE DELIVRANCE ! Pendant 30 annes, j'ai t trs afflige avant d'tre dlivre des douleurs et des chagrins terrestres. J'tais dans la pauvret et le besoin, passant de nombreux jours et de nombreuses nuits toutes seule. Trop seule... Ma maladie a t trs longue et elle m'a fait beaucoup souffrir. De temps en temps, un voisin passait me voir un petit moment. Quelquefois , il m'apportait un bouquet de fleurs, o il priait que Dieu m'apporte son soutien dans l'affliction. Une sombre nuit, un violent orage s'est dchan. La pluie et le vent taient trs forts. Les clairs se succdaient et le tonnerre secouait ma cabane au point que je pensais la voir s'crouler. Comme j'tais seule, j'avais trs peur. Mais soudain une lumire douce et trs belle a rempli la pice, et il m'a sembl entendre une voix me murmurer : "N'aie pas peur, je suis avec toi. Tu ne craindras pas les terreurs de la nuit". Et il m'a sembl discerner alors la prsence d'tres de lumire dans cette pice. Je me suis assise sur le lit et j'ai dit : "Oh, Seigneur ! Tu es l ? " Et j'ai rpt les paroles du prophte : " Je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; Car l'ternel, l'ternel est ma force et le sujet de mes louanges; C'est lui qui m'a sauv." (Esae 12/2) Pendant le restant de cette nuit, mon me a t joyeuse d'une manire extraordinaire et j'ai t

33 rempli de louange pour Dieu. A cet instant, l'ange qui nous avait parl dit en souriant : -Je sais tout de cette nuit. J'tais avec toi. J'tais aussi ton cot la nuit o tu es dcde. J'ai soutenu ton me afin que ta foi soit parfaite, et mon co-pilote, l-bas, t'a amene en scurit jusqu'aux portails du paradis. Elle se mit alors louer Dieu de nouveau pour sa grande dlivrance. Et je me dis: "Ceux qui, sur terre, ont vcu la pauvret et la difficult, connaissent ici maintenant le vritable bonheur". C'tait une certitude. -Nous nous sommes attards suffisamment longtemps sur ce qui n'est qu'un aperu de l'extrieur de la ville. Je dois te parler maintenant de ce qui tait l'intrieur. Car le plus intressant est l'intrieur.

Mais, dit Snca, je ne peux pas, ce soir, te dcrire ces merveilles, car tu es dj fatigu. Disant cela, il me souhaita une bonne nuit et s'en alla.

L'ENTREE DANS LA CITE CELESTE ET L'ACCUEIL PAR LE SEIGNEUR JESUS

34 Le soleil se couchait lorsque Snca entra. J'tais alors genoux, en prire. Lorsque j'ouvris les yeux, il se tenait debout cot de moi. -Je te salue nouveau, mon fils. La bndiction de Dieu est sur toi. Nous allons pouvoir poursuivre le rcit. Ce qu'il fit.

"Nous tions prs de la grande porte. Chacun des nouveaux arrivants tait la fois merveill et anxieux : quand nous tions sur terre, nous avions tellement entendu parler de la sainte cit, de ses nombreuses demeures, de ses rues paves d'or, de ses portes de perle, et de sa lumire transparente que ne donne