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GRANDE ENQUETE 2011 – page 1 La grande enquête Immoweb 2011: Les Belges et leur maison Immoweb a organisé en collaboration avec « Mon Argent » (l’Echo) une grande enquête nationale dans le but d’analyser la relation des Belges avec leur habitation. Les réponses ont été récoltées du 1 er au 15 août 2011 auprès des membres des bases de données « Mon Immoweb » et de « Mon Argent ». L’enquête s’est déroulée en ligne et comportait 130 questions avec embranchements, dont certaines étaient uniquement posées en fonction des réponses données auparavant. Nous avons récolté 15.085 réponses (enquête complétée à 100%). Seuls les formulaires entièrement complétés ont été analysés. La représentativité de notre échantillon est globalement respectée, avec cependant une légère surreprésentation de Bruxelles. Sur les 15.085 personnes ayant répondu : 54% habitent actuellement en Flandre 32% habitent actuellement en Wallonie 14% habitent actuellement à Bruxelles L’âge de notre échantillon est correctement représenté par rapport à la moyenne belge, avec une légère sous-représentation de la tranche d’âge 20-30 ans. Répondants entre 20 et 30 ans : 19% Répondants entre 30 et 39 ans : 26% Répondants entre 40 et 60 ans : 55%

La grande enquête Immoweb 2011: Les Belges et leur … · GRANDE ENQUETE 2011 – page 2 1. Introduction 45% des Belges interrogés dans cette enquête ont moins de 40 ans. On constate

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GRANDE ENQUETE 2011 – page 1

La grande enquête Immoweb 2011:

Les Belges et leur maison

Immoweb a organisé en collaboration avec « Mon Argent » (l’Echo) une grande enquête nationale dans

le but d’analyser la relation des Belges avec leur habitation. Les réponses ont été récoltées du

1er au 15 août 2011 auprès des membres des bases de données « Mon Immoweb » et de « Mon

Argent ».

L’enquête s’est déroulée en ligne et comportait 130 questions avec embranchements, dont certaines

étaient uniquement posées en fonction des réponses données auparavant.

Nous avons récolté 15.085 réponses (enquête complétée à 100%).

Seuls les formulaires entièrement complétés ont été analysés.

La représentativité de notre échantillon est globalement respectée, avec cependant une légère

surreprésentation de Bruxelles.

Sur les 15.085 personnes ayant répondu :

54% habitent actuellement en Flandre

32% habitent actuellement en Wallonie

14% habitent actuellement à Bruxelles

L’âge de notre échantillon est correctement représenté par rapport à la moyenne belge, avec une légère

sous-représentation de la tranche d’âge 20-30 ans.

Répondants entre 20 et 30 ans : 19%

Répondants entre 30 et 39 ans : 26%

Répondants entre 40 et 60 ans : 55%

GRANDE ENQUETE 2011 – page 2

1. Introduction

45% des Belges interrogés dans cette enquête ont moins de 40 ans. On constate plus particulièrement

que près de 25% de la population bruxelloise ayant répondu à l’enquête a moins de 30 ans, contre 15%

en Flandre occidentale.

Figure 1 : répartition par province et par âge de la population interrogée

Si 43% de ménages belges, dont le répondant a moins de 30 ans, ont des revenus mensuels nets

inférieurs à 2.000 €, cette proportion passe à 28% pour les 30-39 ans et à 27% au-delà de 40 ans.

A contrario, si 4% des ménages des moins de 30 ans annoncent un revenu mensuel net (du ménage) de

plus de 4.000€, cette proportion grimpe à 21% pour les plus de 40 ans.

On retrouve la majorité des ménages belges dans la tranche de revenus de 2.000 à 4.000€ par mois,

avec respectivement 52% pour les moins de 30 ans, 55% pour les 30-39 ans et à nouveau 52% pour les

40 ans et plus.

Figure 2 : répartition sur base de l'âge et des revenus de la population interrogée

GRANDE ENQUETE 2011 – page 3

Figure 3 : répartition sur base de la province et des revenus de la population interrogée

Caractéristiques de l’habitation type des Belges

Plus d’un locataire sur 2 déclare vivre dans une habitation d’une superficie entre 51 et 100m² (contre 1

sur 5 pour les propriétaires), et 8% dans une habitation de moins de 50m² avec une plus grande

représentation des bruxellois. Les locataires vivants à Bruxelles vivent donc dans un espace plus petit

que les autres. Pour cet espace, les locataires vivent principalement (66%) dans un appartement, et

disposent d’une ou 2 chambres pour 65% d’entre eux.

En ce qui concerne les propriétaires, 60% d’entre eux vivent dans une habitation d’une superficie entre

100 et 200m². Il s’agit dans 65% des cas d’une maison ou d’une villa, et dans 76% des cas, cette

habitation a 3 chambres ou plus.

Pour la même taille d’habitation, on constate que les propriétaires disposent de plus de chambres que

les locataires.

41% des locataires trouvent leur habitation en très bon état. Chez les propriétaires, ils sont 65%.

10% de locataires interrogés estiment cependant vivre dans une habitation insalubre ou à rénover en

profondeur.

Les propriétaires sont donc plus satisfaits de l’état de leur habitation que les locataires (de même pour

l’isolation et l’installation électrique). Etrangement, le fait d’avoir réalisé des travaux dans leur

habitation n’a pas d’effet sur leur satisfaction générale.

60% des Belges interrogés vivent dans une habitation ayant plus de 30 ans.

C’est dans le Brabant wallon que l’on déclare le plus de villas avec le plus de chambres, et ayant la plus

grande surface habitable.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 4

2. LES LOCATAIRES

50% de locataires à Bruxelles

Un Belge interrogé sur trois est locataire, avec une exception pour Bruxelles où cette proportion passe à

un sur deux.

On compte une majorité (58%) de locataires chez les Belges de moins de 30 ans.

Les 30-40 ans représentent statistiquement la moyenne avec 68% de propriétaires, et les plus de 40 ans

représentent la plus grande proportion de propriétaires avec 82%.

Près de la moitié des locataires vivent seuls contre seulement 20% des propriétaires.

30% des Belges locataires sont célibataires alors que 55% des propriétaires sont mariés.

Figure 4 : statut des locataires et des propriétaires

Le locataire typique a en moyenne 1 enfant. Les propriétaires de notre enquête en ont un et demi.

Les locataires déménagent tous les 5 ans

En moyenne, un locataire déménage tous les 5 ans. Cette moyenne varie en fonction de la province et

de l’âge. Ainsi, nous constatons qu’à Liège les locataires sont particulièrement fidèles à leur habitation

louée (avec 6 ans de moyenne), contre seulement 3 ans pour les Luxembourgeois.

Figure 5 : année depuis laquelle la population interrogée est locataire, par province et par âge

GRANDE ENQUETE 2011 – page 5

1.000€ par mois en moyenne pour le loyer et les charges…

Les locataires belges payent en moyenne 622€ par mois pour leur loyer. C’est dans la province de Liège

que les loyers sont les plus faibles (516€) et dans le Brabant wallon qu’ils sont les plus élevés (769€).

Les charges mensuelles (charges communes, énergie, assurance habitation et frais de téléphonie – hors

mobile) s’élèvent en moyenne à 398€, avec le Limbourg en tête de liste (484€) et Bruxelles en dernière

position (326€).

Le locataire belge moyen dépense donc, en moyenne, 1.000€ par mois pour se loger.

C’est en Flandre orientale que les Belges payent le plus cher pour l’électricité : 79€ par mois.

C’est en Flandre occidentale que les Belges payent le plus pour leur forfait télécom : 68€ par mois.

C’est dans le Brabant wallon que les Belges payent le plus cher pour leur assurance habitation : 48€ par

mois.

Et c’est au Luxembourg que les Belges payent le plus cher pour le chauffage : 99€ par mois.

Figure 6 : répartition par province du montant du loyer et des charges à payer par les locataires pour se loger

Un Belge sur sept paie un loyer supérieur à la moitié de ses revenus

Pour 31% des Belges, la part du loyer représente un tiers des revenus du ménage.

Pour 15% des Belges, le loyer représente la moitié ou plus de la moitié de ses revenus. Ceci se constate

principalement à Bruxelles.

Pour 30% des Belges, le loyer représente moins d’un quart de ses revenus, avec une plus grande

représentativité de l’échantillon en Flandre occidentale.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 6

2 locataires sur 3 aspirent à la propriété

70% des locataires interrogés se voient devenir propriétaires. Les trois-quarts d’entre eux imaginent

franchir le cap dans les 2 ans à venir.

Parmi les 30% qui ne pensent pas devenir propriétaire, 2 sur 3 invoquent des raisons financières.

L’âge et les revenus sont les 2 facteurs-clés pour envisager l’accès à la propriété.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 7

3. LES PROPRIETAIRES

Seuls 29% des Belges de moins de 30 ans seraient capables d’emprunter pour

acheter une maison, et seulement 1% pour Bruxelles ?

Notre simulation est basée sur une hypothèse d’emprunt à 80% de la valeur d’ acquisition d’un bien (prix

d’achat + frais d’enregistrement, soit 12% au total, tenant compte d’éventuels droits réduits), à un taux

fixe de 5% et sur une période de 20 ans, pour l’achat d’une maison dans la province où vit actuellement

l’acquéreur potentiel. Les prix moyens des maisons par province proviennent du rapport Statbel Q2 2011.

Seuls 29% des Belges de moins de 30 ans seraient capables d’emprunter pour acheter une maison,

contre 38% pour les 30-40 ans. Et ce à condition d’apporter en fonds propres une moyenne de 41.000€

(voir tableau ci-dessous).

En comparant par province, on constate que seul 1% des Bruxellois de moins de 30 ans sauraient

emprunter pour s’acheter une maison. A l’opposé, le Hainaut est la province la plus accessible pour les

moins de 30 ans qui veulent acheter une maison.

Pour pouvoir tout de même accéder à la propriété, on remarque que les Belges optent pour une période

de remboursement plus longue, empruntant sur 25 ans pour les 30-40 ans, et sur 30 ans pour les moins

de 30 ans.

Table 1 : hypothèse de capacité d'emprunt du belge, par province

Maison

Prix moyen

d'une

maison

(statbel

Q2/2011)

Prix total

avec frais

(12%) inclus

80% du prix

total à

emprunter

Apport

personnel

de 20%

Mensualité

(taux fixe

20 ans 5%)

Revenus

nécessaires

% des moins de

30 ans (regle 1/3

du revenu) qui

savent

emprunter

% des 30-39

(regle 1/3 du

revenu) qui

savent

emprunter

Belgique 184,147 206,245 164,996 41,249 1,079 € 3,236 € 29% 38%

Hainaut 120,713 135,199 108,159 27,040 707 € 2,122 € 54% 65%

Liège 141,412 158,381 126,705 31,676 828 € 2,485 € 36% 54%

Luxembourg 144,175 161,476 129,181 32,295 845 € 2,534 € 44% 64%

Namur 153,957 172,432 137,945 34,486 902 € 2,706 € 40% 59%

Limbourg 174,822 195,801 156,641 39,160 1,024 € 3,073 € 32% 44%

Flandre occidentale 179,434 200,966 160,773 40,193 1,051 € 3,154 € 24% 48%

Flandre orientale 185,509 207,770 166,216 41,554 1,087 € 3,260 € 21% 42%

Anvers 214,795 240,570 192,456 48,114 1,258 € 3,775 € 8% 23%

Brabant flamand 232,613 260,527 208,421 52,105 1,363 € 4,088 € 7% 22%

Brabant wallon 234,241 262,350 209,880 52,470 1,372 € 4,117 € 4% 21%

Bruxelles 338,645 379,282 303,426 75,856 1,984 € 5,952 € 1% 9%

GRANDE ENQUETE 2011 – page 8

68% de propriétaires

68% des Belges interrogés sont propriétaires. On retrouve la plus grande proportion de propriétaires

dans le Limbourg (80%) et en Flandre occidentale (79%).

Figure 7 : pourcentage de propriétaires et de locataires parmi la population interrogée

Province Tous les âges De 30 à 39 ans Les moins de 30 ans

Bruxelles 51,28% 37,80% 22,75%

Anvers 75,22% 61,44% 46,76%

Brabant flamand 72,18% 56,04% 34,63%

Flandre occidentale 78,50% 67,78% 45,99%

Flandre orientale 70,85% 57,35% 42,65%

Limbourg 79,66% 66,67% 50,00%

Brabant wallon 68,61% 53,40% 33,13%

Hainaut 71,96% 61,90% 48,74%

Liège 62,61% 48,41% 37,33%

Luxembourg 67,65% 51,59% 28,30%

Namur 64,03% 45,83% 28,40%

Table 2 : pourcentage de propriétaires par province et par tranche d'âge

GRANDE ENQUETE 2011 – page 9

Les Limbourgeois champions belges de la propriété, mais également des plus

longues périodes d’emprunt.

Si l’on regarde de plus près la situation exceptionnelle du Limbourg et son taux élevé de propriétaires,

nous remarquons que les Limbourgeois, pour accéder à la propriété, empruntent sur des périodes plus

longues.

Figure 8 : durée de l'emprunt selon la province

Les Flamands plus propriétaires que les Wallons ?

Les répondants de Flandre sont proportionnellement plus propriétaires que les répondants de Wallonie

avec respectivement 74% et 67%, et ils le sont plus tôt (43% des Flamands sont propriétaires à moins de

30 ans contre 37% des Wallons), peu importe leurs revenus.

Région Population 30-39 ans Moins de 30 ans

Flandre 74,10% 59,95% 42,74%

Wallonie 66,86% 52,52% 37,45%

Table 3 : répartition en pourcentage de propriétaires en fonction de la région et de l'âge

GRANDE ENQUETE 2011 – page 10

Premier achat à 31 ans

L’âge d’achat moyen pour un Belge est de 31 ans mais nous constatons des différences en fonction des

régions. Par exemple, en Flandre on achète plus tard qu’en Wallonie.

Province Age moyen du 1er achat

Liège 29,3 ans

Namur 29,7 ans

Luxembourg 29,8 ans

Hainaut 29,8 ans

Brabant wallon 30,3 ans

Flandre orientale 30,7 ans

Flandre occidentale 30,8 ans

Limbourg 31,0 ans

Brabant flamand 31,2 ans

Bruxelles 31,3 ans

Anvers 31,5 ans

Table 4 : âge moyen d'achat d'une première habitation par province

25% de neuf

25% des propriétaires déclarent avoir fait construire leur habitation. Ce pourcentage est à nuancer en

fonction des provinces. C’est à Bruxelles que les propriétaires sont les moins nombreux à avoir fait

construire avec 6%, à l’inverse du Limbourg où ils sont 39% à avoir fait construire.

Voir tableau page suivante pour les répartitions du neuf dans les provinces.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 11

Figure 9 : Avez-vous fait construire votre habitation ?

37% de propriétaires n’en sont pas à leur coup d’essai, et un propriétaire sur

quatre revend sa maison pour en acheter une autre.

Globalement, 63% des propriétaires interrogés déclarent vivre dans leur première habitation en tant

que propriétaire. Ce pourcentage est à nuancer en fonction de l’âge, puisque 91% des propriétaires de

moins de 30 ans déclarent être dans leur première habitation en tant que propriétaire, contre 55% pour

les plus de 40 ans. Ce qui signifie également que 45% des plus de 40 ans déclarent habiter dans leur

deuxième maison en tant que propriétaire.

Parmi les 37% de propriétaires belges qui déclarent vivre dans leur deuxième habitation en tant que

propriétaire, 64% d’entre eux déclarent avoir vendu leur première habitation pour acheter la suivante

Nous en déduisons donc que 24% des propriétaires interrogés revendent leur habitation pour acheter la

suivante.

C’est dans le Hainaut que les propriétaires belges revendent le plus souvent leur précédente habitation

pour pouvoir se permettre d’acheter la suivante.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 12

Figure 10 : pourcentage par province des belges interrogés qui revendent leur première habitation pour acheter la deuxième

Les Wallons empruntent plus que les Flamands

En moyenne, le Belge interrogé a emprunté sur une période de 20 ans, à taux fixe, en couple, et il lui

reste 15 ans à rembourser.

Figure 11 : durée de l'emprunt selon la province

Le taux fixe reste le taux qui rencontre le plus de succès (54% d’adoption pour des acquisitions entre

2009 et 2011) mais sa part de marché diminue, au profit notamment du taux variable (30% d’adoption

de 2009 à 2011).

La part du taux fixe a néanmoins connu un rebondissement positif entre 2006 et 2008.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 13

Les francophones sont plus adeptes du taux fixe que les néerlandophones (68% contre 62%).

Les Belges interrogés achètent généralement en couple. Il y a cependant plus de Wallons qui achètent

seuls que de Flamands.

Région Pourcentage achat seul

Flandre 22%

Wallonie 27%

Table 5 : répartition par région des personnes interrogées qui achètent seules

Au niveau du montant emprunté, 30% des Belges empruntent entre 75 et 100% de la valeur de

l’habitation. On remarque une forte progression des Belges qui empruntent plus de 100% du prix de

vente (doublement entre la période 2000-2005 et 2009-2011). Les Belges auraient donc besoin

d’emprunter des sommes de plus en plus importantes.

Nous remarquons par exemple qu’en Flandre (excepté au Limbourg) on emprunte deux fois moins

« 100% et plus » de la valeur de l’habitation qu’en Wallonie. Cette information pourrait être corrélée par

le constat que l’âge du premier achat est plus élevé en Flandre.

Figure 12 : quotité de l'achat par province

Nous constatons également que les francophones empruntent une plus grande partie du prix d’achat

que les néerlandophones. Il y a notamment 11% des francophones qui empruntent plus de 100% de la

valeur de leur habitation contre 5% des néerlandophones.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 14

Importance des fonds propres et du coup de pouce

Le Belge moyen apporte entre 10 et 20% de fonds propres, reçoit un coup de pouce de sa famille de

moins de 10%, négocie entre 5 et 10% du prix d’achat annoncé et paie moins de 10% du prix de vente en

noir.

Lors de l’achat d’une habitation, le Belge négocie de moins en moins au fur et à mesure des années. Ils

sont 74% à déclarer avoir négocié leur habitation pendant les années 70, contre 40% aujourd’hui. De

plus, le nombre de Belges qui déclarent négocier plus de 15% du prix de vente diminue également avec

le temps.

4% des Belges déclarent avoir payé une partie du prix de vente de leur habitation en noir pour une

habitation achetée en 2009-2001, contre 10% dans les années 90. La part du prix de vente payée en

noir est dans la plupart des cas (68%) de moins de 10%, et est en diminution.

37% des Belges déclarent recevoir un coup de pouce d’un parent ou d’un proche lors de l’achat de leur

habitation. Ce coup de pouce s’élève à moins de 10% dans 35% des cas, et entre 10 et 20% dans 33% des

cas.

Les Bruxellois sont ceux qui reçoivent le plus souvent un coup de pouce avec 45%, contre 31% dans le

Hainaut. Plus particulièrement, 5% des Bruxellois reçoivent un coup de pouce de plus de 50% du prix

d’achat et 16% des Hennuyers reçoivent un coup de pouce de moins de 10% du prix d’achat.

Figure 13 : proportion du coup de pouce reçu par rapport à l'année d'achat

Nous constatons qu’avec les années la proportion du « coup de pouce » tend à diminuer, ce qui pourrait

s’expliquer par la croissance beaucoup plus rapide des prix des biens que de la majorité des produits

d’épargne ou de placement.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 15

Un tiers de charges supplémentaires pour les propriétaires

Les propriétaires interrogés payent 33% en plus que les locataires pour leur remboursement (charges

incluses).

Il est à noter que la part du loyer sur les revenus du ménage est globalement plus importante pour les

locataires que les remboursements des propriétaires. Une explication est à chercher du côté des

revenus généralement plus modestes des locataires. C’est également lié à l’âge et au fait de vivre seul,

tendances plus marquées chez les locataires.

A taille égale de l’habitation, les charges liées à l’énergie déclarées sont curieusement près de 30% plus

élevées pour les propriétaires.

56% des Belges se chauffent au gaz, 25% au mazout, et 16% à l’électricité. Les utilisateurs du bois et du

charbon (3% des Belges) déclare un coût moindre à taille d’habitation égale.

32% de multipropriétaires

32% des propriétaires belges interrogés déclarent posséder d’autres biens que leur habitation

principale. Ce pourcentage monte à 40% pour les plus de 40 ans. C’est en Brabant wallon que nous

trouvons la plus grande proportion de belges qui ont un ou plusieurs autres biens (37%).

Figure 14 : répartition par province des personnes interrogées possédant un ou plusieurs autres biens

GRANDE ENQUETE 2011 – page 16

Près d’1 propriétaire belge sur 10 possède une résidence secondaire

9% des propriétaires Belges interrogés disposent d’une résidence secondaire. Cette résidence est située

à la mer pour la moitié d’entre eux. Nous remarquons une différence entre le nord et le sud dans le

choix de la localisation, puisque ils sont 60% dans le nord à posséder un bien à la mer contre 30% dans le

sud.

30% des Belges qui possèdent une seconde résidence la mettent en location.

40% d’entre eux l’ont financée par des fonds propres, contre 30% par un crédit hypothécaire. Nous

constatons des variations en fonction de la région. En Flandre, on a plus recours aux fonds propres (44%)

et au crédit hypothécaire (32%) qu’en Wallonie, avec respectivement 36% et 26%. Par contre, la

Wallonie profite dans une plus grande mesure d’héritages qu’en Flandre, avec 26% contre 11%.

Figure 15 : méthodes de financement par région de la seconde résidence des belges interrogés

GRANDE ENQUETE 2011 – page 17

1 propriétaire belge sur 5 possède un bien de rapport

20% des propriétaires belges interrogés disent disposer de biens de rapport. C’est dans le Limbourg que

nous retrouvons la plus grande proportion de Belges possédant un ou plusieurs biens de rapport.

Figure 16 : répartition par province des personnes interrogées possédant un ou plusieurs biens de rapport

Ces biens sont mis en location dans 95% des cas.

Les Bruxellois financent en grande partie ces biens de rapport via leur assurance groupe. Les Flamands

principalement via des fonds propres (y inclus leurs investissements et placements). Les Wallons au

travers d’héritages, de crédits hypothécaires et d’investissements personnels.

Nous constatons quelques différences sur la méthode de financement pour une seconde résidence ou

un bien de rapport. L’héritage par exemple occupe une part plus importante dans le cas d’un bien de

rapport que dans le cas d’une résidence secondaire.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 18

Financement des résidences secondaires

Figure 17 : méthode de financement pour une résidence secondaire

Financement des biens de rapport

Figure 18 : méthode de financement pour un bien de rapport

GRANDE ENQUETE 2011 – page 19

L’immobilier : un investissement rentable ?

50% des propriétaires belges interrogés estiment que l’immobilier est un investissement qui bat le

rendement d’autres investissements.

C’est en Flandre orientale, avec 59%, que nous retrouvons la plus grande proportion de convaincus.

A l’inverse, c’est dans le Hainaut que la plus grande proportion de Belges pense que l’immobilier est

moins rentable qu’un autre investissement.

Figure 19 : opinion des propriétaires belges quant à l'immobilier comme investissement

Figure 20 : opinion des propriétaires belges quant à l'immobilier comme investissement, selon leur âge

GRANDE ENQUETE 2011 – page 20

Les travaux réalisés

65% des propriétaires ont effectué des travaux dans leur habitation dans les 5 dernières années. Dans

plus de la moitié des cas ils ont fait appel à un entrepreneur agréé. On remarque que 35% d’entre eux

font les travaux eux-mêmes.

Ces travaux touchaient principalement les chambres (52%), la cuisine (52%) et la salle de bain (51%).

Figure 21 : dans quelles pièces avez-vous effectué ces travaux ?

Les propriétaires ont également investi dans l’économie d’énergie et le développement durable, en

effectuant principalement des travaux sur le remplacement des châssis, l’isolation de la toiture et le

remplacement de la chaudière.

Figure 22 : quels genres de travaux avez-vous fait en matière d'économie d'énergie ou de développement durable dans les 5

dernières années ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 21

45% pas intéressés par les primes ?

En outre, parmi les propriétaires qui ont effectué des travaux chez eux, 46% déclarent que les primes

dont ils auraient pu bénéficier n’ont joué aucun rôle dans le choix de leur investissement.

Figure 23 : dans quelle mesure votre choix d'investissement a-t-il été influencé par les primes dont vous pouviez bénéficier ?

Le budget pour ces travaux s’élève dans 38% des cas à un montant entre 10.000 et 30.000€.

De plus, selon eux, les budgets et les délais ont été globalement respectés dans respectivement 87% et

79% des cas.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 22

4. SATISFACTION

Comment le Belge choisit-il son habitation ?

La situation de l’habitation semble remporter tous les suffrages dans le choix d’une habitation, suivi de

sa taille et de son accessibilité (facilité d’accès à l’habitation). En fin de liste, nous retrouvons la mixité

sociale et la langue utilisée dans la commune qui représentent des critères moins sensibles.

Figure 24 : critères pris en compte lors du choix d'une habitation

Les locataires moins sensibles au style, les Bruxellois attentifs à la mobilité

Le style de construction est un critère plus apprécié auprès des propriétaires que des locataires. De

plus, nous remarquons qu’en fonction des provinces, certains critères peuvent prendre plus

d’importance que d’autres. C’est le cas à Bruxelles où les critères de mobilité et de mixité sociale sont

plus importants, ou encore dans le Brabant wallon où la langue utilisée dans la commune a

proportionnellement plus d’importance que dans les autres provinces.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 23

Alors, heureux, les Belges ?

De manière générale, les propriétaires interrogés sont plus satisfaits de l’état général de leur habitation

que les locataires.

41% des locataires belges de notre enquête déclarent que leur habitation est en très bon état, et 28%

déclarent qu’elle doit être rafraîchie.

Par contre, près de 10% des locataires déclarent que leur habitation est à rénover en profondeur, voire

même dans un état insalubre.

Figure 25 : opinion des locataires belges quant à l'état de leur habitation, par province

Le propriétaire est plus confiant dans l’état de sa maison, puisque 65% des propriétaires interrogés

trouvent que leur habitation est en très bon état, contre 18% qui pensent qu’elle doit être rafraîchie. 3%

pensent cependant que leur habitation doit être rénovée en profondeur.

Figure 26 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de leur habitation, par province

GRANDE ENQUETE 2011 – page 24

Bien isolée ?

La satisfaction quant à l’isolation de leur habitation varie également entre propriétaires et locataires.

Seulement 16% des locataires trouvent que leur isolation est très bonne, contre 29% des propriétaires.

Figure 27 : opinion des locataires belges quant à l'état de l'isolation de leur habitation, par province

Figure 28 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de l'isolation de leur habitation, par province

GRANDE ENQUETE 2011 – page 25

Et l’électricité ?

Au niveau de l’installation électrique, 27% des locataires pensent qu’elle est en très bon état contre 51%

des propriétaires.

Figure 29 : opinion des locataires belges quant à l'état de leur installation électrique, par province

Figure 30 : opinion des propriétaires belges quant à l'état de leur installation électrique, par province

GRANDE ENQUETE 2011 – page 26

Curieusement, le fait que les propriétaires interrogés aient fait des travaux en matière d’isolation et

d’électricité dans leur habitation n’influence pas leur impression par rapport à l’état de leur habitation.

En ce qui concerne l’état de la cuisine et des sanitaires, 28% des locataires estiment qu’il est très bon

contre 56% pour les propriétaires.

Des propriétaires globalement satisfaits

Les propriétaires belges interrogés sont en majorité satisfaits de leur habitation, comme le montre le

graphe ci-dessous. Le 10 correspondant à une satisfaction totale.

Figure 31 : satisfaction des propriétaires par rapport à leur habitation, sur une échelle de 1 à 10, par province

GRANDE ENQUETE 2011 – page 27

Ils sont également satisfaits des différents critères environnementaux illustrés ci-dessous.

Figure 32 : satisfaction des propriétaires sur 7 critères environnementaux

En zoomant sur les critères qui remportent la plus vive satisfaction de manière générale, le quartier

(42%) et la facilité d’accès (47%), on remarque des variations de comportement en fonction de la

province.

En effet, les habitants du Brabant wallon sont les plus attachés à leur quartier (53%) alors que ce sont les

Hennuyers qui en sont le moins satisfaits.

Figure 33 : satisfaction des propriétaires par rapport à leur quartier

GRANDE ENQUETE 2011 – page 28

Au niveau de la facilité d’accès, c’est à Bruxelles qu’ils sont les plus satisfaits (50%). A l’inverse, c’est au

Brabant wallon que nous retrouvons la plus grande proportion d’insatisfaits.

Figure 34 : satisfaction des propriétaires par rapport à la facilité d'accès de leur habitation

Et quid des certificats ?

On remarque que 58% des locataires ne savent pas si leur propriétaire possède une attestation de

conformité de l’installation électrique, contre 31% qui répondent oui. Les plus ignorants en la matière

sont situés à Bruxelles (66% ne savent pas) alors que la plus grande proportion de répondants qui

confirment par la positive se trouvent en Flandre occidentale.

Figure 35 : votre propriétaire possède-t-il un certificat de conformité de l'installation électrique ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 29

Du côté des propriétaires, ils sont 48% à confirmer qu’ils disposent bien d’un certificat de conformité de

l’installation électrique. C’est au Luxembourg qu’ils sont le plus nombreux à le confirmer (62%), alors

qu’il apparait que ce sont les Liégeois qui doivent encore faire des efforts dans cette direction avec 27%

qui déclarent ne pas posséder de certificat.

Figure 36 : disposez-vous d'une attestation de conformité électrique pour votre habitation ?

En ce qui concerne le certificat de performance énergétique, 71% des propriétaires belges déclarent ne

pas en posséder. Ils sont principalement présents à Bruxelles (84%) alors que c’est à Anvers que l’on

retrouve la plus grande proportion de propriétaires disposant de ce certificat.

Figure 37 : disposez-vous d'un certificat de performance énergétique pour votre habitation ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 30

1 Belge sur 5 victime d’un cambriolage

19% des Belges interrogés déclarent avoir été victime d’un cambriolage. On constate une légère

différence entre les propriétaires et les locataires, puisque les propriétaires se font plus cambrioler que

les locataires avec respectivement 21% et 14%.

Nous remarquons également une différence en fonction des provinces. C’est à Bruxelles que les Belges

se font le plus cambrioler, 25% des Bruxellois ont été victimes d’un cambriolage, alors que c’est au

Luxembourg et en Flandre orientale qu’on recense la plus petite proportion de victimes de cambriolage.

Figure 38 : avez-vous déjà été victime d'un cambriolage ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 31

5. PERCEPTION DU FUTUR

9 Belges sur 10 convaincus de la croissance du marché immobilier

Près de 9 Belges interrogés sur 10 estiment que leur habitation va prendre de la valeur dans les 10

années à venir. On remarque que les moins de 30 ans sont plus optimistes par rapport à cette

affirmation (94%) que les Belges de plus de 60 ans, qui ne sont plus que 83% à penser ainsi.

Cette impression est globalement liée à leur perception de l’évolution du marché immobilier plutôt qu’à

la valeur même de leur habitation.

Près de 9 Belges sur 10 sont également confiants par rapport au remboursement de leur emprunt ou

loyer. A nouveau, nous remarquons une différence en fonction de l’âge, où près de 20% des moins de 30

ans perçoivent leur remboursement dans le futur avec inquiétude, contre 10% des plus de 50 ans.

Les locataires (d’autant plus s’ils sont âgés) sont proportionnellement moins confiants que les

propriétaires par rapport à leur capacité à payer leur loyer avec respectivement 72% et 95% de

confiance.

C’est en Flandre occidentale que nous retrouvons la plus grande proportion de Belges confiants quant à

leurs futurs remboursements (92%) et à Bruxelles les moins confiants (80%).

Figure 39 : Comment appréhendez-vous le remboursement de votre emprunt/loyer ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 32

Plus grand, toujours plus grand pour les moins de 30 ans…

74% des moins de 30 ans rêvent de vivre dans une habitation plus grande dans le futur. A l‘inverse, les

plus de 60 ans sont 58% à vouloir vivre dans une habitation plus petite dans le futur. On remarque que

ce sont les Bruxellois avec 63% qui représentent la plus forte proportion de Belges qui rêvent d’une

habitation plus grande et ce à travers tous les âges, alors que dans le Limbourg ils ne sont que 30%.

Les revenus n’ont pas vraiment d’influence sur ce rêve de grandeur.

Figure 40 : Comment envisagez-vous votre future habitation ?

… mais plus petit pour leurs enfants…

40% des plus de 40 ans pensent que leurs enfants vivront dans une habitation plus petite qu’eux. 47%

des moins de 40 ans pensent au contraire que leurs enfants vivront dans une habitation de la même

taille qu’eux.

Cette relation est inversement proportionnelle à leur niveau de revenu. Au plus les Belges sont aisés, au

plus ils pensent que leurs enfants vivront dans une habitation plus petite que la leur. C’est encore plus

vrai dans le Brabant flamand et dans le Limbourg, alors que les Bruxellois et les Liégeois sont les plus

optimistes quant à la taille de l’habitation pour leur progéniture.

Les femmes sont cependant globalement plus optimistes que les hommes à ce sujet.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 33

Figure 41 : D'après vous, vos enfants vivront dans une habitation (en fonction des revenus mensuels net du ménage)

… et propriétaires de plus en plus difficilement !

9 Belges interrogés sur 10 pensent également que leurs enfants deviendront propriétaires mais avec de

plus en plus de difficulté.

Parmi les 10% de Belges qui ne pensent pas que leurs enfants deviendront propriétaires, on trouve 3 fois

plus de locataires que de propriétaires.

Les propriétaires sont donc plus confiants quant à l’avenir de leurs enfants que les locataires, par

rapport à l’accès à la propriété. Le revenu joue ici un rôle important, puisque plus le Belge est aisé, plus

il considère que son enfant pourra devenir propriétaire. Les plus pessimistes des Belges se trouvent à

Bruxelles et les plus optimistes en Flandre occidentale.

Figure 42 : Pensez-vous que vos enfants pourront accéder à la propriété ?

GRANDE ENQUETE 2011 – page 34

Figure 43 : Pensez-vous que vos enfants pourront accéder à la propriété ?

Tout va aller mieux !

Un jeune de moins de 30 ans sur deux est convaincu que son train de vie va s’améliorer dans le futur.

Les niveaux de revenus ont un effet positif direct sur la vision du futur niveau de vie.

Le plus optimiste est le Bruxellois qui pense pour 60% qu’il augmentera son niveau de vie, le plus

pessimiste habite en Flandre occidentale (40% d’optimistes seulement).

Pour les Belges de plus de 40 ans, plus le salaire est élevé plus la perception du niveau de vie futur est

stable, alors qu’il diminue pour les plus petits revenus.

GRANDE ENQUETE 2011 – page 35

Plus de banques mises en concurrence ?

Les Belges interrogés mettent les banques davantage en concurrence aujourd’hui.

55% des Belges demandent des offres dans 3 (ou plus de 3) banques différentes aujourd’hui, contre

35% dans les années 90.

La part de marché des agences immobilières en croissance

La proportion de particuliers vendant eux-mêmes leur maison est en baisse au profit des agences qui

sont en croissance continue sur ces dix dernières années.

Moins de temps pour trouver un bien ?

Aujourd’hui, 30% des Belges mettent moins de 3 mois pour trouver leur habitation (contre 50% dans les

années 70). Cependant, il apparait que ces deux dernières années que nous prenons à nouveau de plus

en plus le temps pour comparer et prendre la bonne décision. A suivre…