La lagune de Salses-Leucate - rsl.cepralmar.comrsl.cepralmar.com/doc/RSL-10-3.pdf · La lagune de Salses-Leucate affiche un bon état vis-à-vis de l’eutrophisation depuis 2008

3La lagune de Salses-Leucate

mars 2011

La lagune de Salses-Leucate mars 2011

1. INTRODUCTION 31

2. CONDITIONS HYDROCLIMATIQUES 34

2.1. Suivi du FIL MED 34 2.1.1. Température 34 2.1.2. Salinité 34 2.1.3. Oxygène dissous 34

2.2. Suivi du Rephy 34

3. DIAGNOSTIC DE L’EUTROPHISATION 38

3.1. Diagnostic de l’eau et du phytoplancton 38

3.2. Evolution pluriannuelle 39

4. AUTRES RESEAUX DE SURVEILLANCE 39

4.1. Réseau Microbiologique (REMI) 39

4.2. Réseau Phytoplancton (REPHY) 42

4.3. Réseau d’Observation de la Contamination CHimique (ROCCH) 44

5. CONCLUSION 45

31


1. Introduction

La lagune de Salses-Leucate affiche un bon état vis-à-vis de l’eutrophisation depuis 2008 à la station Leucate nord et un très bon état depuis 2009 à la station sud. L’estimation de la qualité microbiologique de ses zones de productions conchylicoles (pêche ou élevage) est stable depuis plusieurs années et les niveaux de contamination chimique sont faibles, stables voir décroissants.

Si cette qualité écologique de la lagune est certes à mettre en relation directe avec des caractéristiques géomorphologiques du bassin versant favorables et une pression anthropique relativement faible (comparé aux autres complexes lagunaires de la région), elle est aussi la conséquence des actions de gestion et de concertation mise en place sur ce site (élaboration d’un SAGE, mise en oeuvre de deux contrats d’étangs).

Depuis quelques années, différents indices ont suggéré que le bassin sud pouvait être affecté par un accroissement de son niveau d’eutrophisation sans pour autant que des perturbations écologiques importantes soient observées. Une attention particulière a par exemple été portée sur quelques sources potentielles de nutriments de ce bassin versant tel que l’impact des rejets des piscicultures.

L’année 2010 a été marquée par :

- la mise en route du suivi des macrophytes aux exutoires de 3 stations d’épuration (Salses-le-Château, Saint Hippolyte et Fitou) selon le protocole décrit dans la note technique du RSL (Réseau de Suivi lagunaire (2009).

- La mise en eau de la station de Port Leucate basée sur la filtration membranaire (43 700 EH)

32

Figure 3.1 : Présentation de la lagune de Salses-Leucate et son bassin versant.


33

Figure 3.2 : Localisation des stations de prélèvements du RSL et des autres programmes de surveillance opérés sur l’étang de Salses-Leucate.


34


2. Conditions hydroclimatiques

2.1. Suivi du FIL MED

2.1.1. Température

Le graphique présente des variations saisonnières de la température de l’eau avec un refroidissement rapide entre septembre et décembre et une hausse de températures plus lente et progressive durant 7 mois de janvier à Juillet. Le graphique montre également une homogénéité des quatre stations de mesure pour ce paramètre.

2.1.2. Salinité

La salinité de l’eau de l’étang pour la campagne septembre 2009 – septembre 2010 se rapproche du modèle classique de fonctionnement constaté pour ce paramètre à savoir : 1) Une baisse lente et progressive de la salinité d’octobre 2009 à mai 2010. Les fortes précipitations qui ont précédé les relevés des mois de mars et mai 2010 ayant pour conséquences des salinités très faibles avec des valeurs relativement basses pour le relevé de la Roquette (23,1 en mars et mai 2010) ; 2) Une augmentation lente et progressive de la salinité d’avril à septembre 2010 en relation avec l’augmentation des températures de l’air et les phénomènes d’évaporation ainsi qu’une diminution des apports des cours d’eau du bassin versant. La station de la Roquette se distingue des 3 autres stations par des salinités toujours plus faibles, en effet, elle se situe à proximité des deux principales résurgences karstiques alimentant l’étang en eau douce.

2.1.3.Oxygène dissous

Une baisse de l’oxygène est observée à partir du mois de mars, date à partir de laquelle la température de l’eau augmente fortement. Les valeurs particulièrement basses relevées au mois d’avril pour la station de la Coudalère sont expliquées par la présence en quantité relativement importante d’algues rouges échouées en décomposition. Sur cette station, il est habituel de retrouver de telles valeurs. En revanche, pour le relevé du 22 septembre 2010, la valeur obtenue sur la station de la Roquette semble être expliquée par les fortes pluies du 21 septembre ; les valeurs sont revenues à la normale après quelques jours. Le moi de juin est marqué par une augmentation sur les 4 stations du taux d’oxygène dissous. Cette augmentation serait la conséquence d’une forte activité éolienne ayant contribuée à l’oxygénation de la colonne d’eau. Enfin, les résultats du mois de juillet doivent être manipulés avec précaution, en effet un dysfonctionnement de la sonde explique les faibles valeurs obtenues sur toutes les stations.

2.2. Suivi du Rephy

L’année 2010 se caractérise par des températures de l’eau légèrement fraîches en début d’hiver consécutives aux vagues de froid de janvier et février et des températures estivales comparables aux normales saisonnières. La salinité des eaux conserve un signal similaire à 2009. Les résultats sur la turbidité des eaux ne montrent pas de pic particulier (Figure 3.4 et Figure 3.5). A noter toutefois que la station Parc Leucate 2 enregistre les turbidités les plus importantes en relation avec la plus faible profondeur et la remise en suspension du sédiment.

35

Figure 3.3 : Evolution saisonnière (sept 2009 - sept 2010) de la température, de la salinité et de l'oxygène dissous dans les différentes stations suivies dans la lagune de Salses-Leucate dans le cadre du Forum Interrégional des Lagunes Méditerranéennes (FIL MED).


36

05

1015

2025

300

510

1520

2530

05

1015

2025

30

2001 2003 2005 2007 2009 2011

°C

Zoom 1:1

05

1015

2025

300

510

1520

2530

°CJan Mar Mai Jul Sep Nov

Température - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières

010

2030

400

1020

3040

010

2030

40

2001 2003 2005 2007 2009 2011

Zoom 1:1

010

2030

400

1020

3040

Jan Mar Mai Jul Sep Nov

Salinité - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières

020

4060

800

2040

6080

020

4060

80

2001 2003 2005 2007 2009 2011

NTU

/FN

U

Zoom 1:1

020

4060

800

2040

6080

NTU

/FN

U


Turbidité - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières

Figure 3.4 : Variations saisonnières et pluriannuelles de la température de l’eau, de la salinité et de la turbidité à la station REPHY Parc Leucate 2 dans la lagune de Salses-Leucate. L’année 2010 est représentée en noir. Les graphiques de droite (boîte à moustaches) présentent la distribution statistique de la température de l’eau, de la salinité et de la turbidité sur les dix dernières années.


37

05

1015

2025

300

510

1520

2530

05

1015

2025

30

2001 2003 2005 2007 2009 2011

°C

Zoom 1:1

05

1015

2025

300

510

1520

2530

°C


Température - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières0

1020

3040

010

2030

40

010

2030

40

2001 2003 2005 2007 2009 2011

Zoom 1:1

010

2030

400

1020

3040


Salinité - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières

010

2030

400

1020

3040

010

2030

40

2001 2003 2005 2007 2009 2011

NTU

/FN

U

Zoom 1:2

010

2030

400

1020

3040

NTU

/FN

U


Turbidité - Evolution sur 10 ans et variations saisonnières

Figure 3.5 : Variations saisonnières et pluriannuelles de la température de l’eau, de la salinité et de la turbidité à la station REPHY Salses dans la lagune de Salses-Leucate. L’année 2010 est représentée en noir. Les graphiques de droite (boîte à moustaches) présentent la distribution statistique de la température de l’eau, de la salinité et de la turbidité sur les dix dernières années.


38

3. Diagnostic de l’eutrophisation

3.1. Diagnostic de l’eau et du phytoplancton

Trois stations sont suivies pour la colonne d’eau, dans le bassin nord, sud dans l’anse de la Roquette (depuis 2007) (Tableau 3. 1).

Toutes les stations affichent un bon ou très bon état de la colonne d’eau. La turbidité élevée du mois de juin aux stations nord et sud est probablement consécutive à un brassage de la masse d’eau par le vent et à la remise en suspension du sédiment. En effet, bien que les prélèvements du Réseau de Suivi Lagunaire soient toujours consécutifs à une période sans vent de trois jours, le mois de juin 2010 a été particulièrement venteux et les périodes de calme rares.

Les stations LEN et LES gagnent respectivement 1 à 2 classes de qualité pour le phytoplancton atteignant ainsi le bon état. Ces meilleurs résultats suggèrent 2 hypothèses :

- L’abondance nanophytoplanctonique est réduite du fait de plus faibles apports en éléments nutritifs provenant du bassin versant malgré les fortes pluies enregistrée en mars et mai 2010.

- Les macroalgues entrent en compétition trophique avec le phytoplancton, consommant une partie des éléments nutritifs de la colonne d’eau qui ne sont ainsi plus disponibles pour le phytoplancton.

Tableau 3. 1 : Grille estivale (2010) de l’eau et du phytoplancton pour les trois stations suivies dans la lagune de Salses Leucate.

ETE 2010

juin

juill

et

août

juin

juill

et

août

juin

juill

et

août

O2 sat

Turbidité

PO43-

NID

NO2

NO3

NH4

Chl a

Chl a + Pheo

N total

P total

Etat colonne d'eau été

Picophytoplancton (< 3µm)

Nanophytoplancton (> 3µm)

Etat phytoplancton été

LER LESLEN


39

3.2. Evolution pluriannuelle

Tableau 3. 2 : Evolution pluriannuelle des diagnostics de l’eau et du phytoplancton pour les trois stations suivies dans la lagune de Salses Leucate

1999

2000

*

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

1999

2000

*

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2007

2008

2009

2010

O2 sat

Turbidité

PO43-

NID

NO2

NO3

NH4

Chl a

Chl a + Pheo

N total

P total

Etat colonne d'eau été

Picophytoplancton (< 3 µm)

Nanophytoplancton (> 3 µm)

Etat phytoplancton été

* Les résultats de 2000 ne correspondent qu'à une seule grille et ne peuvent donc ëtre considérés comme un diagnostic

Leucate Nord Leucate Sud

Roq

uett

e

La synthèse des diagnostics de la colonne d’eau depuis 1999 (Tableau 3. 2) indique une stabilité des résultats des différents paramètres suivis avec principalement des états bon à très bon. A noter en 2010 la diminution des concentrations en ammonium dans la colonne d’eau à la station LEN. L’abondance nanophytoplanctonique est également réduite en 2010 passant au bon état pour toutes les stations. Il semble s’être installé un équilibre entre le développement des biomasses phytoplanctoniques et macrophytiques sur la lagune de Salses Leucate. L’amélioration du compartiment phytoplanctonique soulève alors l’hypothèse qu’une partie des nutriments disponibles pour le phytoplancton a été consommée par les macroalgues et/ou que les apports issus du bassin versant ont été réduits. Le compartiment macrophytique reste donc à surveiller afin que cet équilibre soit conservé : l’état moyen du diagnostic macrophyte réalisé en 2009 sur le bassin sud oblige à la vigilance. Le prochain diagnostic du compartiment macrophytes aura lieu en 2012.

4. Autres réseaux de surveillance

4.1. Réseau Microbiologique (REMI)


40

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E. c

oli

/ 10

0 g

CLI

097-P-001 Etang de Leucate - Est - Palourde

Tendance linéaire sur 10 ans : non déterminée, historique insuffisantQualité microbiologique (2008-2010) : mauvaise

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E. c

oli

/ 10

0 g

CLI

097-P-002 Parc Leucate 2 - Huître creuse

Tendance linéaire sur 10 ans : non significativeQualité microbiologique (2008-2010) : mauvaise

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E.

coli

/ 10

0 g

CLI

097-P-003 Grau Leucate - Huître creuse

Tendance linéaire sur 10 ans : non significativeQualité microbiologique (2008-2010) : moyenne

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E.

coli

/ 1

00 g

CLI

Source REMI-Ifremer, banque Quadrige²

097-P-012 Etang de l'Angle - Moule

Tendance linéaire sur 10 ans : non déterminée, historique insuffisantQualité microbiologique (2008-2010) : moyenne

Résultats REMIZone 097 - Etang de Salses-Leucate


41

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E.

coli

/ 1

00 g

CLI

097-P-012 Etang de l'Angle - Palourde

Tendance linéaire sur 10 ans : non déterminée, historique insuffisantQualité microbiologique (2008-2010) : nombre de données insuffisant

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E.

coli

/ 1

00 g

CLI

097-P-016 Salses - Presqu'île - Moule

Tendance linéaire sur 10 ans : non déterminée, historique insuffisantQualité microbiologique (2008-2010) : moyenne

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010

n.s.

23010004600

46000

E.

coli

/ 1

00 g

CLI

Source REMI-Ifremer, banque Quadrige²

097-P-016 Salses - Presqu'île - Palourde

Tendance linéaire sur 10 ans : non déterminée, historique insuffisantQualité microbiologique (2008-2010) : nombre de données insuffisant

Résultats REMIZone 097 - Etang de Salses-Leucate

Figure 3.6 : Nombre d’Escherichia coli pour 100 g de chair de coquillage et de liquide intervalvaire pour l’étang de Salses-Leucate. Les lignes de référence horizontales correspondent aux seuils fixés par le règlement européen. Les données acquises en alerte sont repérées par des flèches. La qualité bactériologique est estimée de bonne à très mauvaise (cf annexe 1).

Dans le Nord de la lagune, les deux points de prélèvement d’huîtres « Grau Leucate » (097-P-002) et « Parc Leucate 2 » (097-P-002), localisés respectivement au Nord et au Sud des tables conchylicoles de la zone d’élevage, présentent une qualité microbiologique moyenne et stable. Aucune tendance significative de l’évolution de la contamination bactérienne n’est mise en évidence pour ces deux points sur la période de surveillance 2001-2010. Contrairement aux deux dernières années aucun dépassement du seuil de 4 600 E. coli/100 g C.L.I. n’a été détecté.


42

Les résultats acquis en 2010 sur les gisements naturels des trois zones de pêche de la lagune, au niveau des points de prélèvements de moules et de palourdes « Salses Presqu’île » (097-P016) et « Etang de l’Angle » (097-P012) dans le Sud et de palourdes « Etang de Leucate - Est » (097-P-001) dans le Nord, sont comparables à ceux observés les années précédentes. Les moules présentent une bonne qualité microbiologique, la majorité des résultats acquis se situe en dessous du seuil de 230 E. coli/100 g C. Les profils de contamination des palourdes prélevées simultanément aux moules dans les mêmes secteurs sont plus dégradés. Ces résultats corroborent ceux des années précédentes, et témoignent des différences physiologiques de ces espèces.

4.2. Réseau Phytoplancton (REPHY)

Le réseau de surveillance REPHY a deux objectifs principaux :

1/ la connaissance « patrimoniale » des espèces phytoplanctoniques présentes sur le littoral français. Cette connaissance permet de suivre les évolutions des différentes espèces en fonction des saisons et de mesurer l’impact de certains évènements climatiques sur le phytoplancton (abondance, diversité…).

2/ le suivi des espèces phytoplanctoniques potentiellement toxiques : • Dinophysis et les toxines DSP (diarrhéiques) • Alexandrium et les toxines PSP (paralytiques) • Pseudo-nitzschia et la toxine ASP (amnésiante)

Biomasse et abondance

Années 2006-2009Chlorophylle a 2010

Taxons dominants par classe (cellules/L)

0123456789

µg/L

Milli

er d

e ce

llule

s/L

Abondance2010

1

10

100

1 000

10 000

J F M A M J J A S O N D

<1 0001 000-10 00010 000-100 000

100 000-1 000 000 >1 000 000

CocconeisAsterionellopsis glac.

NaviculaPseudo-nitzschia

Nitzschia longissimaDiatomées

ProrocentrumGymnodinium

Prorocentrum micansScrippsiella

Prorocentrum minimumDinoflagellés

Pas de blooms.

Source REPHY-Ifremer, banque Quadrige²

Jan-Mar Avr-Jun Jul-sep Oct-Dec

Figure 3.7 : Abondances totales phytoplanctoniques (2006-2009 et 2010) et abondance des dix taxons dominants en 2010 mesurées dans le cadre du REPHY dans l’étang de Salses-Leucate à la station « Parc Leucate 2 ».


43

En 2010, l’abondance et la biomasse phytoplanctonique correspondent aux valeurs recueillies sur la période 2006-2009 excepté une très légère augmentation de l’abondance cellulaire de mars à mai (Figure 3.7). Ces cellules phytoplanctoniques ne représentent pas du phytoplancton toxique.

L’abondance du phytoplancton potentiellement toxique (Figure 3.8) suit la tendance enregistrée ces dernières années, quelle que soit la station. Les périodes de présence de Dinophysis et Alexandrium minutum dans la colonne d’eau sont plus restreintes à la fin de l’hiver pour Dinophysis et de la fin de l’hiver au printemps ainsi qu’épisodiquement en août ou octobre - novembre pour Alexandrium.

Abondance du phytoplancton toxique

Années 2006-2009 Dinophysis 2010 Alexandrium 2010 Pseudo-nitzschia 2010


Dinophysis

LD

1

10

100

1 000

10 000

Milli

er d

e ce

llule

s/L


Alexandrium


Pseudo-nitzschia

p y


Dinophysis

LD

1

10

100

1 000

10 000

Milli

er d

e ce

llule

s/L


Alexandrium


Pseudo-nitzschia


Dinophysis

LD

1

10

100

1 000

10 000

Milli

er d

e ce

llule

s/L


Alexandrium


Pseudo-nitzschia

Figure 3.8 : Abondances cellulaires des espèces phytoplanctoniques potentiellement toxiques suivies par le REPHY dans la lagune de Salses-Leucate en 2010 (de haut en bas, à la station Parc Leucate 2, Grau Leucate et Salses Leucate).

En 2010, il n’y a pas de contamination avérée par les toxines algales. Les toxines lipophiles (DSP) sont présentes en faible quantité dans les huîtres et les moules en début d’année en lien avec la présence de Dinophysis dans la colonne d’eau.

Les toxines paralysantes (PSP) lié à Alexandrium n’ont pas été détectées en 2010 (Tableau 3. 3).


44


Tableau 3. 3: Résultats des tests de toxicité effectués sur les coquillages de la lagune de Salses-Leucate dans le cadre du REPHY en 2010.

pas d'information toxine non détectée

toxine présente en faible quantité toxicité

Toxines lipophiles incluant les toxines diarrhéiques

Point Nom du point Toxine Support J F M A M J J A S O N D

097-P-002 Parc Leucate 2 AO+DTXs+PTXs huître

097-P-002 Parc Leucate 2 AZAs-TEFs huître

097-P-002 Parc Leucate 2 YTXs-TEFs huître

097-P-002 Parc Leucate 2 AO+DTXs+PTXs moule

097-P-002 Parc Leucate 2 AZAs-TEFs moule

097-P-002 Parc Leucate 2 YTXs-TEFs moule Toxines paralysantes (PSP)

Point Nom du point Support J F M A M J J A S O N D

097-P-002 Parc Leucate 2 huître

097-P-002 Parc Leucate 2 moule

4.3. Réseau d’Observation de la Contamination CHimique (ROCCH)

Le Réseau d’Observation de la Contamination Chimique (ROCCH anciennement RNO) est un programme national mis en place par le ministère chargé de l’environnement et coordonné par l’Ifremer. Son objectif premier est l’évaluation des niveaux et des tendances des contaminants chimiques.

Ce suivi a démarré depuis 1981 sur la lagune de Salses-Leucate, à la fois sur les sédiments à raison d’une campagne tous les dix ans et sur les organismes filtreurs (moules) à raison de deux campagnes par an (février et novembre).

Dans le cas d’échantillonnages réalisés en zone d’élevage de mollusques, les résultats ROCCH peuvent être comparés aux seuils fixés pour la protection du consommateur. Les niveaux des différents contaminants mesurés dans les lagunes du Languedoc Roussillon et leurs comparaisons aux médianes nationales sont fournis dans l’annexe 2. La provenance et la toxicité des différents contaminants sont également fournies dans l’annexe 2.

La Figure 3.1 montre les contaminants concernés par un seuil réglementaire à leur consommation (Pb, Hg, et Cd). Les valeurs observées sont très inférieures aux seuils réglementaires (seuils réglementaires : Hg : 2,5, Cd : 5, Pb : 7,5 mg/kg PS).

45

Cadmium

m

g/kg

, p.s

.m

g/kg

, p.s

.

Zoom 1:8

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

0.0

0.5

1.0

1.5

2.0

Plomb

m

g/kg

, p.s

.m

g/kg

, p.s

.

Zoom 1:2

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

0

1

2

3

4

Mercure

m

g/kg

, p.s

.m

g/kg

, p.s

.

Zoom 1:1

1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

0.0

0.1

0.2

0.3

0.4

Valeurs utilisées pour la tendance Valeurs non-utilisées pour la tendance(voir texte)

Figure 3.9 : Niveaux et tendances d’évaluation de la contamination chimique dans les moules de la lagune de Leucate au point ROCCH (Parc Leucate). Seules les données des premiers trimestres (ronds noirs) sont utilisées pour le calcul des tendances temporelles. Les deux courbes (en pointillés) encadrant la courbe de régression (ligne continue) représentent les limites de l'enveloppe de confiance à 95 %. Les valeurs supérieures aux seuils des teneurs maximales en contaminants autorisés dans les denrées alimentaires sont situées dans une zone orangée.

5. Conclusion

Les résultats 2010 confirment le bon état général de la lagune vis-à-vis de l’eutrophisation. Cette année, les abondances phytoplanctoniques ont été plus faibles. L’hypothèse est faite que le développement de la biomasse macroalgale contribue à abaisser les concentrations en éléments nutritifs dans la colonne d’eau et par conséquent les biomasses phytoplanctoniques. En effet, d’après le diagnostic des macrophytes de 2009, le secteur sud montre une qualité moyenne vis-à-vis de l’eutrophisation en raison de l’augmentation du recouvrement des macroalgues au détriment du recouvrement des espèces de référence.


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Le syndicat RIVAGE a opéré cette année le suivi des macrophytes aux exutoires des 3 stations d’épuration (Salses-le-Château, Saint Hippolyte et Fitou). Les premiers résultats suggèrent, dans l'anse de la Roquette au droit de l'agouille ventouse (exutoire de la station d'épuration), un état médiocre vis-à-vis de l'eutrophisation pour les deux campagnes de suivi (août et novembre 2010). A Saint Hippolyte, la situation varie globalement de moyenne à médiocre pour le suivi estival et automnal. Le fait remarquable vient de résultats observés au rejet de la station d'épuration de Fitou (station à filtration membranaire) avec un état très bon à partir de 50 m de l'exutoire en été et un état bon de cette même zone en automne. Dans le bassin Sud, on constate toujours une inquiétante prolifération d'algues rouges qui se développent au détriment de l'herbier. Il apparaît nécessaire de mener à terme ou de lancer certaines actions primordiales en terme de maîtrise des flux de nutriments, en particulier sur le bassin sud de la lagune. L’année 2009 a été marquée par l’achèvement des travaux sur la station de Salses-le-Château et l’année 2010 par l’achèvement des travaux de la station de Port-Leucate, deuxième plus grande station du bassin versant. La technique de filtration membranaire retenue pour cette station répond ainsi aux exigences de qualité microbiologique de rejet dictées par le SAGE de l’étang de Salses-Leucate.

Aucune tendance significative de l’évolution de la qualité microbiologique des huîtres n’est mise en évidence sur la période de surveillance 2001-2010. Contrairement aux deux dernières années, aucun dépassement du seuil de 4 600 E. coli/100 g C.L.I. n’a été détecté. Les moules présentent une bonne qualité microbiologique, la majorité des résultats acquis se situe en dessous du seuil de 230 E. coli/100 g C.

Documents

La lagune de Salses-Leucate - rsl.cepralmar.comrsl.cepralmar.com/doc/RSL-10-3.pdf · La lagune de Salses-Leucate affiche un bon état vis-à-vis de l’eutrophisation depuis 2008