36
La participation cuLtureLLe : UNE AUTRE MANIÈRE DAPPRENDRE LE FRANÇAIS

La langue française en fête

Embed Size (px)

DESCRIPTION

La participation culturelle : une autre manière d'apprendre le français

Citation preview

Page 1: La langue française en fête

Culture

La participation cuLtureLLe  : une autre manière d’apprendre le français

Page 2: La langue française en fête
Page 3: La langue française en fête

AppropriAtion du frAnçAis  : Présentation des ProjetsLa participation cuLtureLLe  : une autre manière d’apprendre le français

Page 4: La langue française en fête
Page 5: La langue française en fête

Table des matières

Edito ...........................................................................................................7

Les projets ............................................................................................11

Recherches et publications .................................................29

Participants ..........................................................................................33

Page 6: La langue française en fête
Page 7: La langue française en fête

Edito

Page 8: La langue française en fête
Page 9: La langue française en fête

S’exprimer c’est offrir au monde un écho de sa petite musique intérieure. Des obstacles peuvent contrarier jusqu’à la volonté de ce mouvement. La peur de mal faire renvoie à un déficit de confiance ou au sentiment de l’absence de maîtrise. Pourtant, la vérité est dans l’action car comme l’écrivait Sartre, seuls nos actes nous jugent. C’est ici qu’il convient d’évoquer le rôle de celles et ceux qui, aux côtés des bénéficiaires, déploient des trésors de médiation avec le sourire complice de l’ami qui vous veut du bien. Ils relèvent de la caste des éclaireurs. Au départ d’une discipline artistique, ils défrichent des nouveaux territoires pour les publics visés. C’est l’un des enjeux de cette démarche remarquable qui aide à « faire société » en puisant dans les ressources de la pratique artistique. S’éveiller à soi pour mieux regarder le monde en démontrant une fois de plus la pensée d’Aristophane qui expliquait combien la formation consistait moins à remplir un vase qu’à allumer un feu.

Jean Pierre Hupkens

Échevin de la Culture

Page 10: La langue française en fête

Atelier création

Photographie

Street Art

Dessin

Lecture

Poésie

Spectacle

DVD/Audio

Page 11: La langue française en fête

Les projets

Page 12: La langue française en fête

12

École de Promotion sociale d’angleur & la maison de la laïcitÉ Mon ami Paco

Mise sur pied d’une lecture spectacle autour de «  Mon ami Paco ». Ce livre de Luc Baba et Marion Dionnet, paru aux édi-tions les Territoires de la mémoire A.S.B.L., relate l’intégration d’un jeune migrant en Europe.

Deux groupes d’apprenants en F.L.E. vont échanger et discuter sur les facilités et difficultés rencontrées lors de leurs par-cours. Leur expérience leur servira à s’approprier le texte, le comprendre et l’interpréter.

Nos objectifs  :

• développer des compétences de lecture et de parole en français ;

• favoriser l’écoute, la coopération et l’entraide ;• apprendre à travailler en groupe et prendre des décisions ;• lire pour être écouté par un public et travailler ainsi la

confiance en soi ;• favoriser la tolérance en acceptant la culture de l’autre ;• s’initier à la culture du pays d’accueil.

Sabine GiroulRue de la Vaussale 24031 Angleur 04/367.22.23 [email protected]

Page 13: La langue française en fête

13

le monde des Possibles

Graffiti FLE Le mot italien graffiti dérive du latin graphium (éraflure) qui tire son étymologie du grec graphein qui signifie indifférem-ment écrire, dessiner ou peindre. Graffiti en langue française vient de l’italien graffito, terme désignant un stylet à écrire.

Nous sommes tous un peu étrangers dans notre culture, ville, pays, famille… Le nomadisme poursuit un mieux social, éco-nomique, politique… mais cela ne se fait pas toujours de gaie-té de cœur et l’on peut avoir une éraflure légère ou profonde suivant nos conditions de vie.

Des personnes d’âges divers, de milieux sociaux variés et de différentes nationalités taguent sur des panneaux des dessins autour d’une lettre de l’alphabet. Les tagueurs viennent de différentes associations. Dans la rue, sur une place, chaque panneau initie un échange ludique sur la représentation de la lettre.

Les panneaux sont placés le matin pour être tagués et l’ac-tivité ludique se déroule l’après-midi. Après la journée, les panneaux peuvent être rassemblés en un lieu pour poursuivre les échanges.

La technologie nous éloigne davantage de l’écrit et du parler. Pour certaines personnes, recevoir une lettre écrite est syno-nyme de facture, d’ordre de quitter le territoire, de menace, ce

qui entraîne parfois une angoisse des mots. Un sentiment d’in-culture cache souvent une richesse de vocabulaire qui n’ose s’exprimer. Par une forme ludique on peut libérer la parole et le geste. Par la rencontre, l’écriture, le dessin, l’imaginaire, retrouver le plaisir du mot… et mettre à l’honneur le graffiti.

Noellie Denomerenge Rue des Champs 97 4020 Liège 0487/11.61.48 [email protected]

Page 14: La langue française en fête

14

saint-Walburge (asbl)Transmission  : hier, ailleurs  ! Aujourd’hui, ici ! Et, demain… ?

L’A.S.B.L. Sainte-Walburge se situe dans un quartier où se côtoient des populations d’origines culturelles multiples et comportant un grand nombre de familles en situation so-cio-économique précaire. Dans ce quartier, des familles d’ailleurs et d’ici se rencontrent et se racontent pour mieux s’enraciner, s’ancrer et se projeter.

Par le biais des activités organisées, l’évocation du passé, du présent et l’implication dans l’avenir sont souvent abordées. Par la mise en œuvre d’une réflexion sur soi-même et sur le sens de son histoire de migrant peuvent émerger des récits porteurs de sens. Par le partage de son vécu avec d’autres adultes et enfants, on favorise le dialogue et on s’émancipe.

Ce projet vise l’échange entre les différentes communautés en présence dans le quartier. La connaissance mutuelle des uns et des autres par le dialogue interculturel favorise la mixité sociale, culturelle, générationnelle et de genre parmi le public.

Il a abouti à la réalisation d’un DVD comportant des témoi-gnages sur les thématiques « mon prénom » et « le plus beau jour de ma vie » ainsi qu’à l’exposition de réalisations artis-tiques sur le thème « bijoux de famille » et de photographies

sur le thème « portrait de famille », réalisées lors du vernis-sage de l’exposition « Transmission ».

Chantal KreutzRue Sainte-Walburge 714000 Liège04/[email protected]

Page 15: La langue française en fête

15

Page 16: La langue française en fête

16

lire et ecrire liège-Huy-Waremme (asbl) Franchir les barrières

En collaboration avec des animatrices du PAC Liège, la biblio-thèque de Saint-Gilles et la Plateforme Lettres de la Ville de Liège, des groupes d’apprenants en alphabétisation de Lire et Écrire travaillent la forme poétique pour aboutir in fine à la rédaction de poèmes, à leur publication et à des présentations orales lors de divers événements internes (fête des appre-nants) ou externes (printemps de l’alphabétisation, les Par-lantes, Semaine de la langue française en fête, lectures dans les bibliothèques communales…).

Lire et Écrire a développé sa méthodologie du projet basée sur l’«  autosocioconstruction  » du langage. Des expériences passées nous ont prouvé que l’appropriation de la langue, tant à l’oral qu’à l’écrit ou la lecture se trouve renforcée lorsqu’elle est mise en phase avec un processus créatif. Davantage en-core lorsqu’il s’agit d’un processus littéraire et universel tel que la poésie. Enfin, outre les apprentissages eux-mêmes, ce processus renforce grandement la cohésion des groupes tout comme la prise de confiance en soi au niveau de l’utilisation de la langue et donc, a fortiori, de l’autonomie et de la place prise dans la cité.

Cette action renforce l’apprentissage et l’appropriation de la langue à tous les niveaux par un public analphabète, le plus souvent d’origine ou de nationalité étrangère, résidant sur le

territoire liégeois. Enfin, cette action permet une synergie bienvenue entre divers acteurs  : l’association d’alphabétisa-tion, les bibliothèques de la Ville, PAC et la Plateforme Lettres.

Ce travail mené en commun permet aussi à un large public pas forcément au fait d’objectiver la question de l’analphabétisme tout en renforçant la visibilité des actions et des institutions qui les portent. Un recueil des poèmes écrits par les appre-nants est publié en partenariat avec la Maison de la Poésie d’Amay.

Serge DelaiveRue Wiertz 37b4000 Liège04/[email protected]

Page 17: La langue française en fête

17

en vies d’avenir (eva)J’étais, je suis, je serai

Dans le cadre d’un atelier d’écriture intitulé « J’étais, je suis, je serai  », les stagiaires ont réalisé différentes productions écrites.

L’idée est d’établir un fil entre le passé, le présent et l’avenir. Ces personnes ne sont pas seulement des stagiaires en for-mation mais des adultes qui ont vécu des événements avant d’arriver ici  : qui sont-elles ? Qu’ont-elles vécu ? Comment le déracinement a forgé leur personnalité ?

Par ailleurs, ces personnes ont accepté de se laisser prendre en photo et de capturer l’émotion qui se traduisait lors de l’évocation de certains souvenirs ou lors d’une séance de tra-vail. Garder une trace de l’émotion au travers de la photo peut s’avérer plus parlant.

Outre les cours de français, Eva met en place des modules liés à la citoyenneté, l’emploi et la confiance en soi (mise en va-leur des personnes). Établir un fil entre le passé, le présent et l’avenir permet à ses stagiaires de se projeter  : quels sont leurs espoirs, leurs rêves, leurs projets ?

Muriel GeorgesRue des Maraîchers 674020 Liège04/355.23.47

Villeneuve-Saint-Georges

Page 18: La langue française en fête

18

article27 liège (asbl)

Thé, Hip-Hop et Merveilles !Ils fréquentent tous l’école de devoirs de la Maison Carrefour du CPAS de Liège. Après un an d’activités et de rencontres au-tour des métiers artistiques, nos petits explorateurs de culture, conduits par une animatrice de l’ASBL Article 27 passent à la vitesse supérieure ! Enthousiasmés par tant de découvertes, ils ont décidé de s’essayer à la création d’un spectacle musical. Aujourd’hui, ils s’emparent du mystérieux voyage d’Alice pour le faire revivre à leur façon  :

Douze titres écrits, composés et mixés par KAER et DJ BUST sur base des ateliers réalisés par Article 27 sont mis en scène et interprétés par les enfants pour un véritable moment de charme musical à la fois moderne et émouvant.

Une stagiaire Article 27 a initié une rencontre avec des parti-cipantes aux ateliers couture de la Maison de la Citoyenneté. Ces participantes ont voulu s’investir dans la création des cos-tumes du spectacle. Épaulées par une styliste, les dames ont créé sur mesure pour chaque enfant un costume. Elles ont spé-cialement mis en place pour l’occasion un atelier de couture une fois par semaine.

Pour la chorégraphie du spectacle, un appel général à diffé-rents partenaires et anciens participants des stages Article 27 de danse hip-hop a été lancé. Deux danseurs issus du

Centre-Croix Rouge de Nonceveux se sont entraînés afin de réaliser une chorégraphie pour la représentation du mois de juin. Deux autres danseurs actifs dans les maisons de jeunes de Sainte-Marguerite et Droixhe se sont exercés à improviser sur les musiques.

Les décors extérieurs au spectacle ont été construits en pa-rallèle.

L’A.S.B.L. « Spray Can Art » est partenaire pour l’arrangement musical et l’enregistrement des chansons revues par Kaer (chanteur connu à travers le groupe Starflam) et donne à ce spectacle une emprunte urbaine, un style hip-hop.

Par le biais de jeux, d’animations, de sorties, Article 27 sen-sibilise aux arts de la scène, à la musique et se positionne comme acteur culturel à part entière.

Un CD audio et DVD du spectacle de juin 2013 ont été réalisés.

Justine MarottaPlace Saint Jacques 13 4000 Liège04/[email protected]

Page 19: La langue française en fête

19

Page 20: La langue française en fête

20

tHÉâtre des travaux et des Jours (miroir vagabond)Atelier Alpha-théâtre

Cet atelier est une production du Théâtre des travaux et des Jours et du Miroir vagabond afin d’apprendre le français par d’autres pistes, en complémentarité avec des cours plus clas-siques.

Les pratiques artistiques sont au centre des actions menées et traversent l’ensemble du travail avec les populations. Le temps de travail théâtral proprement dit, mais aussi tous les moments partagés renforcent l’échange verbal, l’envie de s’exprimer et de mettre en œuvre des stratégies de communication en français.

Deux fois par an s’invite au programme la création d’un mo-ment fort d’expression, tant par la voix que le corps mais aussi la convivialité et le travail autour de la langue française. Pen-dant deux semaines, ce module complémentaire est proposé aux apprenants en formation au Miroir vagabond (Hotton, pro-vince du Luxembourg). Les groupes sont majoritairement fré-quentés par des personnes d’origines étrangères dont certaines sont demandeurs d’asile.

Ce travail théâtral commence avec des volontaires qui s’en-gagent à travailler toute la journée. Une création de type théâtre action est réalisée à partir du poème de Jacques Pré-vert  : « Cet amour ».

Patrick NavatteRoute de Morenne 26900 Bourdon084/[email protected]

Page 21: La langue française en fête

21

centre liÉgeois de Formation Babel / Histoire de l’Autre

Deux projets réalisés par nos stagiaires en F.L.E. s’inscrivent dans le cadre de la rencontre et des échanges visant à mettre en lumière des projets artistiques  :

• «  Histoire de l’Autre  »   : ce court-métrage présente de manière concrète, en cinq tableaux, les difficultés liées à l’arrivée et à la communication dans un pays étranger. Cette réalisation est produite par Anotherlight Productions (Christophe HERMANS, réalisateur) en partenariat avec le C.L.F., avec le soutien financier du FIPI et de la Région Wallonne.

• « Babel »  : cette réalisation se présente sous la forme d’un « zapping » dont le fil conducteur est une réflexion portant sur la diversité linguistique. Elle est produite par le collectif « A Contre Jour » (Antonio GOMEZ GARCIA, réalisateur) en partenariat avec le C.L.F., avec le soutien financier du FIPI et de la Région Wallonne.

L’objectif premier reste de faire progresser les stagiaires pri-mo-arrivants dans l’apprentissage du français oral et écrit. Cet apprentissage évolue nettement plus rapidement si les sta-giaires sont impliqués dans un processus de production. Le travail vise également le développement de l’autonomie et des capacités de planification permettant aux apprenants d’exercer au mieux leur libre-choix.

A partir de la formalisation artistique et la confrontation au regard du public, la confiance en soi, l’ouverture aux autres et la solidarité sont développées à travers une activité créatrice et citoyenne. La sensibilisation aux rapports entre les hommes et les femmes visant l’égalité des genres est également un des objectifs.

Ces deux courts-métrages sont consignés sur des disques pou-vant être présentés sur rendez-vous.

Audrey Broxon, Maji Mañete, Anne GauthierJonruelle 11-134000 Liège04/[email protected]

Page 22: La langue française en fête

22

la maison des Femmes d’ici et d’ailleurs (FPs - rÉseau solidaris) Une fresque murale

Afin d’améliorer le cadre de vie et de répondre à une demande des usagères de participer à un projet d’art plastique, un atelier artistique a vu le jour. Celui-ci a pour objectif de créer une fresque originale, symbole de la rencontre interculturelle.

La réalisation de cette fresque est le fruit d’un atelier d’ex-pression artistique encadré par une animatrice des FPS et des artistes plasticien(ne)s du Miroir Vagabond avec le soutien de la Ville de Liège (Prix de l’interculturalité 2012 de l’Echevinat de la Culture et des affaires interculturelles).

Les objectifs sont multiples  :

• Concevoir un lieu d’exposition permanent dédié au développement de moments d’échanges entre les usagères de la Maison des femmes et des publics extérieurs.

• Générer du lien par le partage d’activités, du temps, de l’espace.

• Favoriser les rencontres et les solidarités entre les différentes cultures par la poursuite d’un objectif commun.

• Ouvrir le débat sur des questions essentielles concernant des valeurs et des modes de vie.

• Proposer sur le quartier du Longdoz une alternative citoyenne à la société de consommation.

• Promouvoir la qualité de vie en offrant un cadre de vie agréable dont l’aménagement et l’entretien seront développés avec la participation des usagères.

• Aménager l’espace public et responsabiliser vis-à-vis des biens communs.

• Ouvrir un lieu d’exposition et de rencontre à destination des habitant-e-s du quartier.

• Privilégier l’apprentissage et l’usage de la langue française en tant qu’outil commun de communication et comme passeport vers l’extérieur.

La réalisation proposée a permis aux participantes de s’appro-prier un projet valorisant, augmentant leur confiance en elles-mêmes et leur visibilité sociale.

Cécile OlinRue Alfred Magis4020 Liège04/[email protected]

Page 23: La langue française en fête

23

Page 24: La langue française en fête

24

la bobine Le projet porte sur la présentation de quatre œuvres collec-tives réalisées par des personnes immigrées en démarche d’al-phabétisation au sein de l’ASBL La Bobine entre 2005 et 2011 qui articule apprentissage du français et pratiques culturelles. Il montre la diversité des démarches menées par ces groupes  : de la poésie au récit de vie en passant par le travail d’écriture photographique. Il témoigne de ce que la démarche collective peut élargir et ouvrir comme horizons pour les personnes qui vivent au quotidien de multiples formes de précarité. C’est dans ce terreau qu’ont germé et grandi ces projets parfois inatten-dus, désirés en cours de route par les participants eux-mêmes.

A La Bobine, l’alphabétisation est un levier d’insertion sociale et professionnelle mais aussi une démarche d’éducation per-manente. En aboutissant à des productions diffusables vers un public large, ces projets font entendre les voix généralement absentes et donnent à modifier quelque peu le regard des uns sur les autres. Les présentations publiques qui accompagnent ces productions valorisent le travail du groupe et agissent sur une meilleure image de soi des auteurs par l’intérêt et le regard positif des autres. Ces productions constituent également des ressources pour le secteur de l’alphabétisation en mettant à disposition des récits et des textes destinés aux adultes et accessibles à des personnes en difficulté avec le français.

Le rêve équitable (2006)Un recueil de textes commun à un groupe d’apprenantes en alphabétisation au départ d’une sensibilisation au commerce équitable avec l’ASBL « Annoncer la couleur ». Un atelier d’écri-ture a permis à chacune d’exprimer son vécu, ses souhaits pour elle, sa famille, son pays et pour un monde équitable. Place à l’imagination et à l’expression des rêves pour un monde de paix. Le groupe a créé un bel objet, fabriqué de ses mains lors d’ateliers d’impression linogravure. Toutes les compétences du groupe ont été mises en valeur.

Partenaires   : l’Esp@ce Lecture et Langage de Droixhe, le C.A.L., les ateliers d’arts contemporains.

Droixhe au cœur / Abécédaire (2007)

Dans ce travail d’écriture photographique, un groupe d’appre-nantes de la Bobine s’approprie les 26 lettres de l’alphabet comme autant de reflets de leur quartier. Le projet finalisé est un abécédaire, une découverte des lettres au travers de 26 mots coup de cœur accompagnés de photos prises par les apprenantes elles-mêmes. Il est aussi une invitation à regarder leur quartier différemment.

Page 25: La langue française en fête

25

Partenaires   : l’Esp@ce Lecture et Langage de Droixhe, le C.A.L., les ateliers d’arts contemporains.

Mes souvenirs, ma richesse (2010)

Ce projet d’écriture collective porté par un groupe de femmes de la Bobine, a démarré par la lecture à voix haute du roman « La promesse faite à ma sœur » de Joseph Ndwaniye et du récit « Nora, le chemin vers la lumière » rédigé par un groupe d’apprenants du Miroir Vagabond. Ont suivis des échanges d’ex-périences avec des auteurs et des écrivains, une découverte et expérimentation de la démarche artistique en tant que ques-tionnement et expression de soi à l’autre.

Tout au long de cette démarche, en parallèle des récits de vie de chacune, s’est construite une mémoire partagée tissant des liens entre les personnes, laissant apparaître une histoire col-lective.

Partenaires  : l’Espace lecture et Langage de Droixhe, le C.A.L. avec le soutien de Serge Delaive, écrivain.

Mix-Cité / Porte ouverte sur Droixhe (2011)

Ce livre est le fruit d’un travail collectif avec un groupe de 16 femmes de La Bobine. Il a pris corps au départ d’ateliers de photos et d’écriture, de discussions et de souvenirs partagés.

Au travers des nombreuses photos, les apprenantes expriment leurs souhaits et leurs inquiétudes par rapport aux travaux de démolition réalisés dans le quartier. Les habitants de Droixhe se posent des questions par rapport à leur avenir. En filigrane, au fil des pages, on peut sentir à quel point ils sont profon-dément attachés à leur quartier, son aspect de village, ses es-paces de verdure et le sentiment de liberté qui y est ressenti.

Partenaires   : l’Esp@ce Lecture et Langage de Droixhe et le C.A.L.

Marianne TinantAvenue Georges Truffaut 18/0014020 Liège04/[email protected]

Page 26: La langue française en fête

26

la maison blancHe de glain (asbl) Ces projets sont nés de la collaboration des Ateliers d’Art Contemporain et de La Maison Blanche, de la rencontre des participantes et des artistes.

Sac de voyageVoyager, c’est se transporter en un autre lieu… Avec les per-sonnes s’expatrient les vêtements, les brosses à dents, les por-tefeuilles, les documents, les titres de transport. Mais aussi les livres, les photos, les cosmétiques. Mais encore les souvenirs, les regrets, les espérances, les langues, les mœurs, …

Un voyage n’est pas l’autre. Il peut être professionnel, touris-tique, immobile, rêvé même ! C’est parfois une visite, un retour, une fuite, un exil, un exode,… Quel qu’il soit, il est presque toujours accompagné de son ustensile  : LE SAC.

C’est lui qu’on prend dans le train, dans l’avion, sur le vélo, pour le «  strict nécessaire  ». Il est plus diversifié que ses concurrentes, les malles ou les valises. Il s’est modernisé en devenant jetable. Aujourd’hui, il est politiquement correct en étant recyclable.

Il est et a toujours été un accessoire indispensable parce que nous avons la bougeotte.

Que ce soit pour aller au bout du monde ou au supermarché du coin, nous faisons appel à ses services.

Pour tout ce qu’il évoque, ce projet lui rend un hommage bien

mérité.

Les participantes ont soulevé l’imagerie du sac, du cabas, du fourre-tout, de la valise, Cet objet quelconque et indispen-sable, commun et tellement particulier est transitoire pour qu’elles nous parlent d’elles, de leurs voyages réels, imaginés, poétiques… Il a abouti à la réalisation de cartes postales, de photographies et d’un DVD.

Portrait de Famille « Portrait de famille » s’est inscrit dans la continuité du pré-cédent projet comme une étape supplémentaire dans notre collaboration avec les participantes et les Ateliers d’Art Contemporains.

Dès le début des activités artistiques, il a été question d’iden-tité, d’appartenance à une ou plusieurs cultures, d’origines, de valeurs, de transmission familiale.

Le thème de la famille rapproche les êtres dans toutes les cultures. Ici, familles turques, marocaines, belges, italiennes, guinéennes, espagnoles, berbères, kurdes, pakistanaises se sont rassemblées simplement autour d’un sujet commun. Le thème du portrait de famille a en outre suscité des échanges entre l’entourage de ces femmes et notre association. Les liens créés ont eu des effets positifs sur leur intégration et leur ap-prentissage de la langue.

Page 27: La langue française en fête

27

Ce projet a consisté à initier les apprenantes à plusieurs tech-niques artistiques. Des ateliers de photographie, de design textile, d’expression orale et écrite, des visites de Musées, des rencontres avec des artistes ont été organisés.

Les traces de ces ateliers ont été produites par la création d’objets en tissu avec transfert d’images familiales et re-touches photos des portraits de famille réalisés par la photo-graphe Nathalie Noël.

Lili Modica AmoreRue E. Vandervelde 193A4000 LIEGE0499/[email protected]

Page 28: La langue française en fête
Page 29: La langue française en fête

Recherches et publications

Page 30: La langue française en fête

30

Le service de la Langue française qui dépend de la direction générale de la Culture/service général des Lettres et du Livre de la Fédération Wallonie-Bruxelles a lancé plusieurs études et recherches sur ces sujets, disponibles en ligne ou sur simple

demande.

Patricia alen et altay manço Rapports à la langue française et plurilinguisme des populations issues des migrations en Wallonie et à Bruxelles   : renforcement des pratiques d’appropriation à travers l’application de résultats des recherches.

bernadette giot et virginie staelens

L’apprentissage du français en relation avec la langue du pays d’origine par les enfants d’immigrés  : le rôle et les atouts des organismes culturels et extrascolaires

irFamLe guide « Favoriser l’appropriation du française par les migrants à travers les pratiques culturelles  » est destiné aux organismes socioculturels, culturels et à toute structure travaillant avec des migrants.

PHiliPPe cHambre et anne-soPHie romainville

Apprentissage du français et intégration, des évidences à interroger

Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service de la Langue française, collection « Français et Société 26-27 »

Quels sont les rapports entre la maîtrise du français et les pos-sibilités d’intégration des personnes issues de l’immigration ? Pour les personnes d’origine étrangère, apprendre le français, est-ce avant tout une question de volonté ? Une personne qui ne parle pas français mérite-t-elle qu’on l’aide à s’intégrer ? L’intégration des personnes issues de l’immigration passe-t-elle nécessairement par l’abandon progressif de leur langue et de leur culture d’origine ? De telles questions sont souvent évoquées dans le débat public et beaucoup estiment que leurs réponses relèvent de l’évidence.

Ce numéro de Français & Société présente dans le détail les résultats d’une recherche dont le but était d’étudier les idées circulant au sujet des rapports entre langue, immigration et

Page 31: La langue française en fête

31

intégration, et d’en mesurer la prégnance dans la population à travers une démarche d’enquête quantitative et qualitative. L’analyse menée par les chercheurs permet de mettre en évi-dence le poids de certaines idées reçues dans les discours po-litiques et médiatiques et dans les représentations du grand public. Elle contribue également à interroger les fondements de telles idées et à proposer d’autres voies pour penser les enjeux linguistiques de l’intégration et en particulier la néces-sité de favoriser le partage de cette ressource qu’est la langue commune.

PHiliPPe Hambye et anne-soPHie romainville

Maîtrise du français et intégration, des idées reçues, revues et corrigées

Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, service de la Langue française, collection « Guide »

Dans sa collection « Guide » destinée au grand public, le ser-vice de Langue française, publie l’essentiel de la recherche de

Philippe Hambye et Anne-Sophie Romainville expliquée ci-avant sur les stéréotypes en matière de langues, d’immigra-tions et d’intégrations. Une remise en question d’évidences parfois on fondées, diffusées dans les médias, et qui nous in-fluencent trop souvent.

Infos   : [email protected] http  ://www.languefran-caise.cfwb.be

Page 32: La langue française en fête
Page 33: La langue française en fête

Participants

Page 34: La langue française en fête

34

ParticipantsCentre Liégeois de Formation Audrey Broxon, Maji Mañete, Anne GauthierJonruelle 11-134000 Liège04/[email protected]

Article27 Liège (asbl) Justine MarottaPlace Saint Jacques 13 4000 Liège04/[email protected]

En vies d’avenir (EVA)Muriel GeorgesRue des Maraîchers 674020 Liège04/355.23.47Villeneuve-Saint-Georges

École de Promotion sociale d’Angleur & la Maison de la Laïcité Sabine GiroulRue de la Vaussale 24031 Angleur 04/367.22.23 [email protected]

La Bobine Marianne TinantAvenue Georges Truffaut 18/0014020 Liège04/[email protected]

La maison blanche de Glain (asbl) Lili Modica AmoreRue E. Vandervelde 193A4000 LIEGE0499/[email protected]

La Maison des femmes d’ici et d’ailleurs (FPS - Réseau Solidaris) Cécile OlinRue Alfred Magis4020 Liège04/[email protected]

Le monde des possiblesNoellie Denomerenge Rue des Champs 97 4020 Liège 0487/11.61.48 [email protected]

Page 35: La langue française en fête

35

Lire et Ecrire Liège-Huy-Waremme (asbl) Serge DelaiveRue Wiertz 37b4000 Liège04/[email protected]

Saint-Walburge (asbl)Chantal KreutzRue Sainte-Walburge 714000 Liège04/[email protected]

Théâtre des travaux et des Jours (Miroir Vagabond)Patrick NavatteRoute de Morenne 26900 Bourdon084/[email protected]

Service de la Lecture publique (Ville de Liège)Bibliothèque de DroixhePlace de la libération 24020 Liège04/[email protected]

Bibliothèque de Saint GillesRue Saint Gilles 349A4000 Liège04/[email protected]

Plateforme Lettres & LectureFeronstrée 92 4000 Liège04/[email protected]

Page 36: La langue française en fête

36

Ed. Resp.  : JP Hupkens, Féronstrée 92, 4000 Liège - Impression CIM Ville de Liège Quandla diversité croisel’égalité