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TECHNIQUES DE LECTURE

La Lecture a Haute Voix

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La Lecture a Haute Voix et réthorique

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TECHNIQUES DE LECTURE

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Introduction

Pour nous informer, pour comprendre et pour apprendre, il faut savoir vivre. Des lectures nombreuses irrégulières sont indispensables à l’enrichissement de notre culture, notre personnalité et notre savoir.

On traitera de :

la lecture rapide la lecture à haute voie lecture et notes de lecture

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1. LA LECTURE RAPIDE

Pour une lecture rapide et efficace, il n y a pas de méthode miraculeuse mais il convient d’aller plus que possible tout en comprenant ce qu’on lit et en retenant l’essentiel. Pour y parvenir il suffit d’appliquer trois principes :

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- Eviter la lecture mot par mot

Souvent l'idée maîtresse se trouve dans la première ou dans la dernière phrase : voilà des « zones » où il conviendra de ralentir.

Notre œil peut voir des ensembles plus importants, en même temps que nous décelons les mots essentiels : la vitesse de ce déchiffrage sera relative à l'importance du passage.

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- Eviter d'articuler

L'œil va plus vite que les muscles utilisés pour la parole. Très souvent nous esquissons une articulation muette, d'où un ralentissement considérable. Contrôlez-vous pour tenir immobiles, décontractés, tous ses muscles.

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- Réduire le nombre des points de fixation

L'œil se déplace, suivant la ligne d'écriture, progresse par bonds successifs, sautant d'un point d'arrêt à un autre, et nous ne lisons qu'au moment où l'œil est arrêté. On comprend aisément que, pour accélérer la lecture, il faut réduire le nombre de ces points de fixation et s'entraîner à voir des zones de plus en plus vastes autour d'un de ces points. Evitez de revenir en arrière et de suivre les lignes avec un stylo, ce qui freine la progression de l'œil.

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La lecture des livres

Allez tout droit à : La Table des matières : vous aurez une idée du

contenu, vous pourrez repérer les parties, les chapitres qui concernent votre recherche.

Commencer par la Préface, mais surtout par la Conclusion : dans les dernières pages, l'auteur condense les résultats de son enquête, de sa réflexion

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Lecture de la presse (journaux, revues…)

Pour une très bonne lecture il est préférable de suivre la méthode suivante :

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Phase 1 : Reconnaître le type de journal

II existe un très grand nombre de journaux, revues, magazines... Tous ne sont pas connus, mais dans un sujet d'examen le titre et la périodicité donnent toujours quelques indications sur le public auquel il est destiné (grand public, tout public, public spécialisé...).

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Phase 2 : Repérer les caractéristiques matérielles de l'article

Datation, pagination, auteur, titre, intertitre, tous ces éléments donnent des indications sur le texte, le public auquel il s'adresse, le contexte dans lequel il a été écrit, etc.

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Phase 3 : Observer la mise en page

La façon dont est disposé et composé le texte indique son degré d'importance dans le journal. Par ailleurs, la mise en page hiérarchise les informations contenues dans le texte de manière à en permettre une lecture rapide. L'importance relative des titres, la présence de photographies valorisent certaines informations et « orientent » le regard.

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Voici une liste de questions qu'il faut se poser à la lecture d'un article :

l'article est-il à « la une » (page 1) ? l'article a-t-il une « manchette » (titre en gros

caractères en page 1) ? l'article est-il l'objet d'un « bandeau » (titre placé au-

dessous de la manchette) ? l'article est-il encadré (entouré d'un filet qui le met en

valeur) ? l'article est-il précédé d'un chapeau (courte

introduction en tête de l'article) ? l'article est-il illustré par un dessin ou une

photographie ?

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Phase 4 : Distinguer l'article d'information et l'article d'opinion

Bien différencier :

l'information à portée générale ;information

le fait divers (rubrique de presse comportant des informations à portée quotidienne) ;

l'entretien (texte argumentatif d'opinion dont l'argumentation est diluée entre les questions et les réponses) ;

opinion la chronique et l'éditorial : articles de fond, signés ou

non, exprimant l'opinion d'un journaliste ou de la rédaction.

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Les journaux consacrent souvent un « numéro spécial » ou un « dossier » à un sujet d'actualité important, on y trouve alors différents types d'articles d'information et d'opinion. Il est donc important d'en faire une lecture comparée analysant les ressemblances et les différences.

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APPLICATION

Analyser méthodiquement cet extrait d'article.

Extrait de l'entretien accordé par M. Edgar Morin, sociologue, Directeur de recherches au C.N.R.S., aux journalistes Ph. Bernard et H. Tincq.

Depuis l'école primaire jusqu'à l'université, toutes les structures de l'enseignement forment des esprits pour les ventiler dans des catégories et pour les empêcher de penser la complexité des problèmes. L'enfant est naturellement apte à saisir les liens entre les choses, et l'école lui apprend à disjoindre celles- ci. Il faudrait, dès les premières classes, enseigner à relier et non à séparer

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De plus, les enseignants ont perdu leur mission culturelle du début du siècle, à transmettre les valeurs laïques, Aujourd'hui, avec la généralisation de l'alphabétisation et la concurrence des médias, ils se sentent vraiment frustrés et dans l'incapacité de renouveler le sens de la laïcité, c'est-à-dire la problématisation généralisée, la mise en question et le dialogue des idées.

Quel lien faites-vous entre ce malaise très global du monde enseignant et les manifestations de lycéens?

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Les élèves ressentent de façon diffuse l'absence de sens de ce qu'on leur enseigne. Ils ne considèrent le lycée que comme l'endroit par lequel il faut passer pour décrocher le bac, moyen d'une qualification et accès au gagne- pain. On s'interroge souvent pour savoir s'il faut adapter l'enseignement à la société ou l'inverse. En posant le problème de façon aussi simplifiée, on finit par oublier que les deux sont nécessaires. L'enseignement n'aura un sens que s'il veut adapter des éléments de ta société à une continuité culturelle séculaire. Il n'est pas fait uniquement pour fournir, au jour le jour, des débouchés professionnels qui vont changer tous les cinq ans en fonction des techniques nouvelles. Mais tout cela n'est pas pensé : c'est écarté parce que la pensée politique est descendue au degré zéro. On se demande essentiellement comment calmer les grèves, comment faire voter le budget. On navigue à vue.

Le Monde, 13 novembre 1990.

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Phase 1 : Reconnaître le type de journal

Article paru dans un quotidien national d'information générale : Le Monde. Il est donc destiné à un large public.

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Phase 2 : Repérer les caractéristiques matérielles de l'article

La date est précisée : 13 novembre 1990 ; Les titres de l'interlocuteur, E. Morin, sont signalés :

il répond en tant que sociologue expert dans le domaine de l'éducation aux questions posées par les journalistes.

Le document n'a ni titre, ni intertitre.

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Phase 3 : Observer la mise en page

Le document est précédé d'un chapeau donnant les informations nécessaires pour comprendre la situation d'énonciation et pour identifier les interlocuteurs, puisqu'il s'agit d'un dialogue.

Les questions en italique, précédées d'un tiret, sont nettement isolées de façon à mettre en valeur les réponses d'E. Morin. Elles récapitulent (« Ce malaise ») et relancent la demande d'information analysée (« quel lieu... »).

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Phase 4 : Distinguer l'article d'information et l'article d'opinion

C'est un article d'opinion comme le montrent : la présence de l'émetteur dans le document : il donne

son point de vue : « il faudrait » ; la présence d'un circuit argumentatif repérable par les

indices d'organisation (« depuis », « De plus », « Aujourd'hui », « mais »), par les phrases ou expressions soulignant les articulations du raisonnement et par le jeu des questions-réponses.

La thèse défendue par l'auteur porte sur la nécessité de donner un sens à ce qui est enseigné, sens qui a été perdu par l'école.

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Partant du constat du « malaise » actuel (les élèves apprennent à « disjoindre » les choses, « tes enseignants ont perdu leur mission culturelle du début du siècle »), E. Morin démontre que « ce malaise » et les manifestations des lycéens sont dus à la perte de sens de l'enseignement. « L'enseignement n'aura un sens que s'il veut adapter des éléments de la société à une continuité culturelle séculaire. »

A cette solution à long terme, il oppose ensuite les palliatifs couramment proposés. Le point de vue du sociologue est ainsi souligné par la technique de « l'entretien ».

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Lire à haute voix présente certains dangers : le lecteur ânonne, trébuche, se reprend, ou bien, même si sa lecture est correcte, le ton et le débit sont si monotones qu'on « perd le fil » au bout de quelques minutes.

2. LA LECTURE A HAUTE VOIX

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Comment éviter ces difficultés ?

Trois impératifs :

A. Etre audible,

B. Etre clair,

C. Etre vivant.

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A. Etre audible

1. Articulez

La lecture doit parvenir à l'auditoire sans qu'il en perde un mot ni une syllabe.

Ne parlez pas entre vos dents ; Ouvrez assez la bouche pour qu'on entende

parfaitement vos voyelles ; Faites sentir nettement vos consonnes.

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Exercice

Articuler soigneusement la phrase suivante : J'exige l'exactitude : c'est ici, songez-y, que se juge

et se jauge le zèle d'un associé ; sans ce soin assidu, sévissent les défaillances successives et surgissent sans cesse de fâcheux incidents.

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2. Regardez l'auditoire

Si vous tenez les yeux obstinément fixés sur ce que vous lisez, vous perdez le contact avec les assistants ;

Obligez-vous à lever la tête, et pour cela tenez à la main le papier ou le livre que vous avez à lire ; vous n'avez d'ailleurs pas besoin d'avoir constamment le texte sous les yeux : comme l'œil va plus vite que la voix, habituez-vous à retenir un ensemble de mots et à le dire tout en regardant votre auditoire

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B. Etre clair

1. Les groupements de mots

Groupez dans votre lecture les mots qui, pour le sens et la construction, constituent des sous-ensembles de la phrase.

L’emplacement et la durée des pauses dépendent du souffle du lecteur et de son intention de rendre un texte intelligible, et aussi du désir de faire ressortir telle ou telle indication en fonction d'une situation de communication déterminée.

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Exemple : (le double trait « // » marque une pause plus importante) :

Le gouvernement japonais a annoncé,// mardi 17 mars,//des mesures de stimulation de l'activité et de stabilisation des prix.// Celles-ci portent/principalement/sur une baisse du taux d'escompte/qui revient de 7,25 à 6,25 ,//l'octroi anticipé de contrats de travaux publics,//une relance de la construction dans le secteur privé,//des mesures d'assistance financière aux petites et moyennes entreprises/très touchées depuis des mois,//comme le montrent les nombreuses faillites/qui se sont produites parmi elles.

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2. La ponctuation

Elle signale les principaux groupements que doivent être respectés et, dans une certain mesure, la durée des diverses pauses.

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3. Les liaisons

Il est nécessaire de respecter les liaisons à la lecture, plus que dans la conversation courante.

La liaison se fait entre deux mots groupés par le sens ; on dira par exemple : « il parlait_encore », « d'autres_aspects ».

On ne fait pas la liaison entre deux mots faisant partie de groupes différents ; on dira donc : « ces problème(s)/ont perdu de leur intérêt », « sans_eu(x)/on ne peut rien faire ».

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Si certaines liaisons sont obligatoires (par exemple, celles qui permettent de distinguer le singulier du pluriel dans les conjugaisons : il arrive/ils_arrivent), d'autres sont facultatives (on peut dire par exemple : « vous_aussi » ou « vou(s)/aussi »)

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C. Etre vivant

Même correcte et claire, la lecture est très souvent morne, ennuyeuse et ne retient pas l'attention des auditeurs. Pourquoi ?

Dans la lecture à voix haute, l'esprit du lecteur se livre à une activité plus mécanique, les termes lui sont fournis sûrement, régulièrement. Du coup, le lecteur est entraîné vers une cadence monotone ; il lui faut faire effort pour l'éviter. Comment ? C'est une question de rythme et de ton.

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1. Changez de rythme

Que la vitesse de votre débit ne soit pas uniforme. Tout n'est pas capital dans ce que vous lisez : vous pouvez lire plus vite certains membres de phrase moins importants, et sur un rythme plus large ce qui vous semble intéressant.

Par un arrêt marqué, un silence, rompez la régularité du débit, détachez le mot important, celui qui doit frapper l'auditoire.

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2. Variez le ton

Evitez la voix monocorde qui énonce tout sur la même note.

Utiliser des « notes » plus hautes ou plus basses. Traduisez par vos inflexions de voix les intentions de

l'auteur : ironie, gravité.

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3. LECTURE ET NOTES DE LECTURE

La lecture d'étude, lecture pour comprendre et pour apprendre, est un exercice particulier, distinct de la lecture courante.

Elle doit être accompagnée par un travail d'écriture et de reformulation, plus ou moins approfondi, qui aide à mémoriser.

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Notes de lecture

Elles constituent des outils de travail. Elles peuvent vous servir à repérer les idées principales d'un texte, à collecter des données, à noter vos propres commentaires.

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Comment prendre des notes de lecture ?

Les recommandations techniques sont les mêmes que pour les notes de cours, mais vous disposez de plus de temps pour approfondir le sens des mots, suivre le développement des idées, noter vos propres remarques et mettre en forme vos notes. 

Ces notes peuvent servir à constituer des fiches de lecture, des résumés, des synthèses...

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Fiche de lecture

Une fiche de lecture est destinée à conserver en mémoire les informations utiles tirées de la lecture d'un ouvrage ou d'un article.

Comment élaborer une fiche de lecture ?

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Au cours de votre lecture, vous devez noter :

Les références bibliographiques complètes de l'ouvrage (titre, auteur, éditeur, date d'édition, nombre de pages) pour pouvoir faire une citation ou le faire figurer dans la bibliographie

le plan du livre ou de l'article les idées les plus importantes les personnages principaux (en littérature) les données essentielles (dates, lieux, évènements,

statistiques...) les citations les plus éclairantes sur la pensée et le

style de l'auteur (avec références des pages où se trouvent les citations)

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La fiche de lecture peut aussi résumer l'ensemble des informations concernant un sujet sur lequel vous travaillez. Vous pourrez utilement surligner les éléments essentiels pour une relecture rapide.

Les fiches constituées vous serviront ultérieurement à vous remémorer un document lu et à en exploiter le contenu pour développer vos arguments et rédiger un texte. Vous pourrez y puiser des exemples et des citations, retrouver plus rapidement la partie du livre à consulter