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LA LETTRE D’ ÉGIDE P our la France, l’Amérique latine est « une priorité qui compte aussi ». Nombre d’éta- blissements d’enseignement supérieur et organismes de recherche pourraient aujour- d’hui reprendre à leur compte cette phrase lancée par Jean- Marie Bockel, secrétaire d’Etat à la coopération et à la franco- phonie. S’ils entretiennent des liens étroits et souvent anciens avec leurs homologues de la zone - fer de lance de la coopé- ration avec le Brésil, le pro- gramme Cofecub a par exemple 25 ans - ces Etats n’ont pas, à quelques exceptions près, figuré sur la liste des pays jugés prioritaires par ces insti- tutions : en 2006, quelque 11 000 étudiants d’Amérique centrale et du sud étaient ins- crits en France contre 45 000 Asiatiques. Les résultats ne sont pas très différents dans le domaine de la recherche : « Après un déve- loppement important des coopérations dans les années 80, celles-ci ont stagné, voire légèrement diminué depuis les années 90 », note Patrick Séchet, chargé de mission à l’OST (Observatoire des sciences et techniques). Accompagnant le dynamisme économique de l’Amérique latine, les échanges entre la France et les pays de la zone reviennent aujourd’hui sur le devant de la scène. Soutenues par les pouvoirs publics et appuyées par les entreprises, ces relations tendent de plus en plus à s’inscrire dans des logiques de réseaux. Mobilité France/Amérique latine : une nouvelle dynamique Infini 2008 L’année 2008 apportera-t-elle des satisfactions infinies ? Comment ne pas le souhaiter à tous nos lecteurs en ce début d’année riche en réflexions. Les travaux du comité de préfiguration d’une future grande agence CampusFrance se poursuivent en effet, pour présenter une diversité de scénarii dont la compatibilité devra être vérifiée avec des analyses conduites à tout autre niveau, telles que la « révision générale des politiques publiques » ou du « Livre blanc sur la politique étrangère et européenne de la France », qui peuvent ne pas rester sans conséquences même sur les structures périphériques, au nombre desquelles se range Égide. Sans être infinies, les combinaisons sont assurément multiples. En l’attente d’évolutions plus substantielles, 2008 apporte dans sa hotte à Égide une diversité de projets stimulants, axés sur la consolidation des traitements et la maîtrise des charges, l’identification de nouveaux services en ligne, mais aussi la préparation immédiate de nombreuses actions d’appui logistique en vue de la présidence française de l’Union européenne au second semestre 2008. Une belle année ! Yves Péchon Bourses de la région Ile-de-France : 4e promotion 2 • Présidence française de l’UE : Égide organisateur logistique de confé- rences 3 • Dossier : Mobilité France/Amérique latine : une nouvelle dynamique 5 à 8 • Les enjeux d’une politique voyages structurée 9 • Coopération et actions de mobilité avec l’Inde : une logique de réciprocité 10 et 11 • Economie d’Égide : état des lieux et perspectives 12 N°49 / JANVIER 2008 SOMMAIRE

LA LETTRE D’ ÉGIDE · 2010. 6. 29. · favorisés. Le montant de la bourse s’élève à 413 euros par mois. Égide, après avoir successivement remporté en 2003, 2005, 2006

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Page 1: LA LETTRE D’ ÉGIDE · 2010. 6. 29. · favorisés. Le montant de la bourse s’élève à 413 euros par mois. Égide, après avoir successivement remporté en 2003, 2005, 2006

L A LETTRE D ’ÉG I D E

Pour la France, l’Amériquelatine est « une priorité qui

compte aussi ». Nombre d’éta-blissements d’enseignementsupérieur et organismes derecherche pourraient aujour-d’hui reprendre à leur comptecette phrase lancée par Jean-Marie Bockel, secrétaire d’Etatà la coopération et à la franco-phonie. S’ils entretiennent desliens étroits et souvent anciensavec leurs homologues de lazone - fer de lance de la coopé-ration avec le Brésil, le pro-gramme Cofecub a par exemple25 ans - ces Etats n’ont pas, àquelques exceptions près, figuré sur la liste des pays jugés prioritaires par ces insti-tutions : en 2006, quelque 11 000 étudiants d’Amériquecentrale et du sud étaient ins-crits en France contre 45 000Asiatiques. Les résultats ne sontpas très différents dans ledomaine de la recherche : « Après un déve-loppement important des coopérationsdans les années 80, celles-ci ont stagné,voire légèrement diminué depuis les

années 90 », note Patrick Séchet, chargéde mission à l’OST (Observatoire dessciences et techniques).

Accompagnant le dynamisme économique de l’Amérique latine,les échanges entre la France et les pays de la zone reviennentaujourd’hui sur le devant de la scène. Soutenues par les pouvoirs publics et appuyées par les entreprises, ces relationstendent de plus en plus à s’inscrire dans des logiques deréseaux.

Mobilité France/Amériquelatine : une nouvelle dynamique

Infini 2008L’année 2008 apportera-t-elle dessatisfactions infinies ? Comment ne pasle souhaiter à tous nos lecteurs en cedébut d’année riche en réflexions.Les travaux du comité de préfigurationd’une future grande agenceCampusFrance se poursuivent en effet,pour présenter une diversité de scénariidont la compatibilité devra être vérifiéeavec des analyses conduites à tout autreniveau, telles que la « révision généraledes politiques publiques » ou du « Livreblanc sur la politique étrangère eteuropéenne de la France », qui peuventne pas rester sans conséquences mêmesur les structures périphériques, aunombre desquelles se range Égide. Sans être infinies, les combinaisons sontassurément multiples. En l’attente d’évolutions plussubstantielles, 2008 apporte dans sahotte à Égide une diversité de projetsstimulants, axés sur la consolidation destraitements et la maîtrise des charges,l’identification de nouveaux services enligne, mais aussi la préparationimmédiate de nombreuses actionsd’appui logistique en vue de laprésidence française de l’Unioneuropéenne au second semestre 2008.Une belle année !

Yves Péchon

• Bourses de la région Ile-de-France :4e promotion 2• Présidence française de l’UE : Égide organisateur logistique de confé-rences 3• Dossier : Mobilité France/Amérique latine : une nouvelle dynamique 5 à 8• Les enjeux d’une politique voyagesstructurée 9• Coopération et actions de mobilitéavec l’Inde : une logique de réciprocité 10 et 11• Economie d’Égide : état des lieux etperspectives 12

N°49 / JANVIER 2008

SOM

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Page 2: LA LETTRE D’ ÉGIDE · 2010. 6. 29. · favorisés. Le montant de la bourse s’élève à 413 euros par mois. Égide, après avoir successivement remporté en 2003, 2005, 2006

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Bourses de la Région Ile-de-France : 4e promotion

443 étudiants franciliens d’établissements non universitaires ont bénéficié en 2007du programme d’aide à la mobilité internationale financé par la Région et géré parÉgide. Pour sa quatrième année de fonctionnement, le budget de ce dispositif a pro-gressé de 51% et la Région Ile-de-France prévoit une poursuite de cette hausse en2008.

Rappelons que ce dispositif, misen place par la Région en 2003, faitsuite au constat d’un taux de mobili-té sortante très inférieur à la moyen-ne nationale de la part des étudiantsfranciliens. Ainsi, en quatre ans, prèsde 1 500 étudiants franciliens desécoles d’ingénieurs, d’architecture etde commerce et de gestion publiquesou privées, habilitées à délivrer undiplôme reconnu par l’Etat, ont pubénéficier d’une bourse de mobilitéde la Région.

Comme annoncé, le dispositifd’aide à la mobilité des étudiants fran-ciliens est passé à la vitesse supérieureen 2007, avec la volonté de renforcerencore le nombre d’étudiants franci-liens sortants. La hausse spectaculai-re de 51% des crédits alloués par laRégion Ile-de-France (2 500 mois-bourses) aura ainsi permis à 443 étu-diants d’entreprendre un séjour de for-mation à l’étranger, contre seulement284 en 2006.

La progression de l’offre debourses s’est accompagnée en 2007de mesures permettant à un plus grand nombre d’étudiants de postuler : tout d’abord, les établisse-ments n’étaient plus limités - contrai-rement aux années précédentes - dansle nombre de candidatures qu’ils pou-vaient adresser à Égide, gestionnaire

du programme. Par ailleurs, la duréeminimale des séjours a été ramenéeà deux mois au lieu de trois. En consé-quence, le nombre de dossiers reçussur les deux appels à candidatures dis-tincts de l’automne 2006 et du prin-temps 2007, s’est élevé à 845, enhausse significative de 49%.

70 établissements non universi-taires ont été habilités à présenter en2007 des candidats pour un séjourd’études ou un stage de 2 à 10 moisà l’étranger, les candidatures directesd’étudiants n’étant pas recevables(parmi eux, 57 ont présenté au moinsun candidat).

Trois autres critères d’éligibilitéont également été fixés : les séjoursdoivent obligatoirement s’effectuerdans le cadre d’un accord entre l’éta-blissement français et l’établissementd’accueil, les candidats doivent avoiraccompli deux années d’études supé-rieures dans l’année universitaire pré-cédant le séjour à l’étranger, et enfinle quotient familial doit être inférieurou égal à un montant plafond afin deprivilégier les étudiants les moinsfavorisés. Le montant de la bourses’élève à 413 euros par mois.

Égide, après avoir successivementremporté en 2003, 2005, 2006 puis2007 l’appel d’offres lancé par laRégion, assure la gestion du pro-

gramme en prenant en charge l’orga-nisation de la campagne de candida-ture, le traitement des dossiers et lepaiement des bourses.

Égide vérifie ainsi la conformitédes dossiers reçus sur la base des cri-tères d’éligibilité et attribue lesbourses dans l’ordre de priorité fixépar chaque établissement. Encourager les candidatures

La hausse du budget annuel du programme est appelée à se poursuivre en 2008, et permettra de financer 3 500 mois/bourses, soit 1 000 mois/bourses supplémentaires(+ 40%) comparativement à 2007.

Plusieurs nouveautés ont été intro-duites, notamment afin d’encouragerune progression des candidatures enparallèle à l’accroissement du nombrede bourses : d’une part, certainesécoles d’art ont été intégrées à la lis-te des établissements habilités à pré-senter des dossiers. D’autre part, « jusqu’à cette année, un étudiantdont le séjour programmé à l’étran-ger dépassait 10 mois ne pouvait pasprétendre à la bourse régionale. Ceplafonnement de la durée de séjourest désormais levé pour 2008, ce quinous permettra de présenter plus decandidats », souligne un responsabled’établissement.

On observe que 71% de la pro-motion 2006 (+1 point) est par-tie pour un séjour d’études dansun établissement d’enseignementsupérieur, et 29% pour un stagedans une entreprise ou une insti-tution étrangère.

Les étudiants issus d’écoles d’in-génieurs sont les plus représen-tés (48%, - 7 points). Viennentensuite ceux des écoles de com-merce et de gestion (44%, + 11

points), puis des écoles d’archi-tecture (8%, - 4 points).

L’Europe reste le sous-conti-nent le plus prisé (42% desséjours, - 2 points), avec la GrandeBretagne en tête des destinations(72 étudiants), suivie de l’Espagne(28) et de l’Allemagne (19).L’Amérique du Nord vient en 2eposition (23% de séjours, commeen 2006), répartie entre les Etats-Unis (62 étudiants) et le Canada

(42). Les étudiants se sont ensui-te rendus pour 17% d’entre euxen Asie (- 1 point), parmi lesquels43 en Chine et 14 à Singapour, enAmérique du Sud et centrale (8%,- 2 points), puis plus marginale-ment en Océanie (4%, dont 13vers l’Australie) et en Afrique(3%).

45% des candidats acceptéssont des femmes, contre seule-ment 40% en 2006.

D’abord des élèves ingénieurs à destination de l’Europe

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La direction des relations européennes et internationales et de la coopé-ration (DREIC) du ministère de l’Education nationale et du ministèrede l’Enseignement supérieur et de la Recherche confie à Égide l’orga-nisation logistique la presque totalité des réunions et manifestationsqu’ils auront en responsabilité du 1er juillet au 31 décembre 2008dans le cadre de la Présidence française de l'Union européenne.

Présidence française de l’UE :Égide organisateur logistique deconférences

La France assurera, à la suite dela Slovénie, la Présidence de l'Unioneuropéenne du 1er juillet au 31décembre 2008. Cette présidence, pré-cédant l'entrée en vigueur du Traitéde Lisbonne prévue le 1er janvier2009, intervient à la veille d'unmoment clé de la construction euro-péenne.

Un secrétariat général de la prési-dence française de l’Union euro-péenne, placé sous l’autorité duPremier ministre, assure la coordina-tion des manifestations organisées parl’ensemble des ministères. Pour leurpart, les ministères de l’Educationnationale et de l’Enseignement supé-rieur et de la Recherche ont choisi deconfier l’organisation logistique de laplupart des manifestations de leurchamp de compétence à Égide : àsavoir 6 réunions et 7 conférencesrelatives à l’enseignement scolaireet supérieur, ainsi que 2 réunions et6 conférences dans le domaine de larecherche.

L’offre intégrée d’Égide, alliantle métier traditionnel d’organisationde la mobilité et de l’accueil à celuide l’organisation de conférences,constitue une des originalités de sonservice. Son rôle est également d’ac-compagner le partenaire dans l’iden-tification des différents besoins pourévaluer les questions pratiques àrésoudre et les moyens logistiques àprévoir.Anticipation

Ces manifestations, de dimensionvariable, s’échelonnent de la réunionministérielle à la conférence interna-tionale, pour un nombre total d’envi-ron 6 000 participants et un budget de6 millions d’euros. Compte tenu deleur concentration sur une période très

ramassée de l’année et de la nécessi-té d’en anticiper toutes les étapes pourgarantir leur réussite, les travaux depréparation sont déjà largement enta-més depuis l’automne 2007, qu’ils’agisse de la campagne de recrute-ment de ressources humaines atten-dues en renfort à Égide (deux chefsde projets seniors ainsi qu’une équi-pe chargée du contact avec les parti-cipants) ou de la réservation et dupaiement des chambres d’hôtels, lademande étant très forte durant cettetraditionnelle période des salons.

« Le nombre et la taille des opé-rations qui se suivent presque sansinterruption durant le secondsemestre 2008 ont conduit à mettreen place, avec le ministère, uneméthode de travail très structurée,répartissant clairement les respon-sabilités dans un souci de partenariatet d’efficacité », précise Yves Péchon,directeur d’Égide, qui rappelle éga-lement que ce pic d’activités ne per-mettra pas à Égide d’absorber en 2008un nouveau surcroît de commandesd’organisation de conférences.Des sujets communs à tous les Etatsmembres

La plupart des thèmes des diffé-rentes manifestations, arrêtés par lesministères, correspondent égalementà une actualité communautaire rejoi-gnant les priorités des Etats membres.Ainsi, la conférence sur l’orientationet la formation tout au long de la vie(17-18 septembre à Lyon), thématiquetransversale et prioritaire, constituel’un des moments forts de cette pré-sidence française pour le ministère.De son côté, la conférence MobilitéErasmus Mundus II (4 et 5 novembre2008) vise à renforcer la mobilité àl’international des jeunes européens,

avec le lancement à cette occasiond’un nouveau volet du programmeErasmus Mundus. Si ces deux confé-rences, comme celle sur l’« assuran-ce qualité », figurent en tête de listedes thèmes prioritaires, les autressujets traités tels que l’apprentissagedes sciences ou la scolarisation desélèves handicapés restent égalementd’une importance stratégique majeu-re pour les deux ministères concernéset l’Europe en général.

Parmi les rendez-vous détermi-nants de l’agenda de ces manifesta-tions, figurent les deux conseils infor-mels des ministres, sur lacompétitivité d’une part (secteurrecherche) à Versailles les 17 et 18juillet, et sur l’éducation et l’ensei-gnement supérieur d’autre part (àBordeaux les 25 et 26 novembre).

Enfin, le ministère de l’Ensei-gnement supérieur et de la Rechercheest invité à piloter une conférence surla « recherche dans le domaine de lasécurité », manifestation récurrentedans l’agenda communautaire, et dontl’organisation logistique est égale-ment confiée à Égide.

« Ces manifestations ne doiventpas se limiter à de seules rencontresentre experts, souligne Marc Foucault,directeur de la DREIC. Cette prési-dence est en effet l’occasion de mieuxfaire connaître les outils de l’Unionen matière d’éducation et d’ensei-gnement supérieur et de recherche, etd’associer largement le monde sco-laire et universitaire aux nombreusesinitiatives qui verront le jour, commela rentrée scolaire et la fête de lascience, cette année aux couleurs del’Europe, ou encore la semaine del’Europe à l’école. »

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La majorité des résultats desappels à proposition sur les parte-nariats Hubert Curien (PHC) sontdésormais connus. Les chefs de pro-jet ayant déposé un dossier de can-didature dans le cadre de l’un des46 PHC directement gérés sur le siteInternet d’Égide, peuvent consul-ter en ligne les résultats sur l’extra-net (www.egide.asso.fr/extranet), àpartir de leur compte utilisateur. Cesrésultats seront également dispo-nibles en accès libre sur le site. Untotal de 1 888 dossiers de candida-tures ont ainsi été déposés lors del’appel à proposition 2007-2008.Pour sa part, la prochaine campagnede candidatures PHC sera lancée àla fin du mois de février.Rappel des prochaines échéances

Par ailleurs, les étudiants etjeunes chercheurs français souhai-tant bénéficier d’une bourse pour unséjour d’études à l’étranger dispo-sent généralement jusqu’au 3 mars2008 pour déposer un dossier decandidature dans le cadre du pro-gramme Lavoisier (excepté le 15janvier pour les collèges d’Europe,

et le 31 janvier pour l’IUE deFlorence et Lavoisier Japon). Enrevanche, les dates limites s’éche-lonnent entre la fin janvier et la finmai, selon les pays de destination,pour les bourses Univers financéespar les pays d’accueil.

En outre, la date limite de pré-sentation des candidats étudiantsétrangers à une bourse d’excellen-ce Eiffel a été fixée cette année au11 janvier. Les résultats de la sélec-tion pourront être annoncés aux éta-blissements d’enseignement supé-rieur et mis en ligne dans la semainedu 24 mars pro-chain.

Enfin, Égide,membre du Con-seil d’administra-tion du GIPCampusFrancedepuis mars 2007,a choisi de sortirde son site Internetle catalogue inter-actif des forma-tions et le guide del’étudiant dédiésau grand public

des étudiants étrangers, dont la mis-sion d’information revient en pre-mier lieu à l’agence CampusFrance.

Les nouveaux contrats

Appels à candidatures,quoi de neuf ?

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Voici quelques partenaires quiont confié à Égide pour la premiè-re fois, ces derniers mois, l’organi-sation du séjour d’étudiants, stagiaires ou chercheurs étrangers :

Groupe de réflexion sur la recherche cardiovasculaire, HiltiAktiengesellschaft, Sofinco, Asso-ciation de recherche appliquée à l’hé-mophilie, l’hémostase et à la throm-

bose (Laboratoire d’hématologie duCHU de Caen).

De nombreuses échéances sur les grands programmesde mobilité gérés par Égide sont attendues sur son siteInternet pour les trois prochains mois, parmi lesquellesles dates limites de dépôt des dossiers sur les programmesde candidatures Eiffel et BFE (boursiers français à l’étran-ger), ainsi que l’appel à proposition 2008-2009 sur lespartenariats Hubert Curien (PHC).

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La France, soucieuse de valori-ser son savoir-faire en matière deformation continue, participe acti-vement à la création de centres deformation professionnelle enAmérique latine en partenariatavec les pays d’accueil. Ces struc-tures associent des acteurs locauxdu secteur de la formation et lesentreprises françaises déjà implan-tées. Des structures de ce typeont déjà vu le jour au Mexique etau Brésil avec l’appui de DassaultSystèmes et de PSA, et au Chiliavec Schneider Electric. « Nousmettons en place des filières de for-mation professionnelle durables, cor-

respondant aux besoins économiqueset d'emploi des pays d'accueil, enaccompagnant les entreprises fran-çaises qui ont des projets de déve-loppement dans la zone », expliqueMichel Le Dévéhat, chef du dépar-tement de l’exportation des for-mations technologiques, tech-niques et professionnelles de laDREIC. D’autres sociétés hexa-gonales, intéressées par le recru-tement de cadres latino-améri-cains, n’hésitent pas non plus àjouer les mécènes en octroyantdes bourses à des étudiants sou-haitant réaliser une partie de leursétudes en France : L’Oréal accor-

de ainsi chaque année un soutienfinancier à un étudiant brésilien etun étudiant mexicain qui suiventle master en management de laCEMS. Thalès vient pour sa partd’étendre son programme ThalèsAcademia à des étudiants brési-liens. Les huit bénéficiaires rece-vront une bourse pour intégrerune des écoles et universités par-tenaires de cette initiative afin desuivre une formation en sciencesde l’ingénieur ou en management.

Mobilité France/Amérique latine :une nouvelle dynamique

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De multiples facteurs expliquentce bilan mitigé : crise économiqueet financière au Mexique et enArgentine, développement des mar-chés asiatiques qui ont fait de cecontinent une nouvelle terre de mis-sion pour les opérateurs, existenced’un système universitaire et derecherche conséquent qui ne néces-sitait pas de gros besoins en matiè-re de formation des élites locales…

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suite en page 6

suite de la page 1

Les étudiants d’Amérique latine à nouveau plus nombreuxen France

Formation : quand les entreprises s’engagent

La situation est toutefois en traind’évoluer. Ce renouveau des rela-tions avec les pays d’AmériqueLatine est soutenu par les pouvoirspublics français qui entendent pour-suivre leur politique d’influence. « Dans cet esprit, l’accent est missur les 2e et 3e cycles, la Francesouhaitant participer principale-ment à la formation des éliteslocales », met en évidence OlivierRamadour, chef du bureauAmériques à la Direction généralede la coopération internationale etdu développement au ministère desAffaires étrangères et européennes.Le mouvement est déjà engagé :nombre de Brésiliens bénéficient debourses Eiffel, ce dispositif jouantun rôle important dans la coopéra-tion avec ce pays. Pour les établis-sements d’enseignement et derecherche, cet intérêt pour les paysde la zone s’inscrit dans le cadrede la compétition internationalepour attirer les talents… et fairecontrepoids aux Etats-Unis : selon

les chiffres de l’Unesco, entre 50%et 60% des quelque 140 000 étu-diants sud-américains en mobilitéinternationale choisissent de serendre chez leur puissant voisin. « Ces pays, qui subissent de pleinfouet la fuite des cerveaux, sont sou-cieux de s’appuyer sur d’autres par-tenaires que les Etats-Unis, avec lesquels ils pourraient s’engagerdans des accords plus équilibrés. Etla France bénéficie d’une très bon-ne image », insiste Jean-MarieLemogodeuc, attaché de coopéra-tion universitaire à l’ambassade deFrance en Argentine. Le présidentvénézuelien Hugo Chavez ad’ailleurs demandé à la France deformer de manière progressive surquelques années jusqu’à 1 000 étu-diants par an.Ecoles et universités en premièreligne

Le développement des relationsest également appuyé par les entre-prises. « Avec le retour de la crois-

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sance dans nombre de ces pays, lesindustriels ont multiplié leurs inves-tissements, demandant aux écolesde les accompagner dans leur déve-loppement en formant des cadresbi-culturels », explique Cyrille VanEffenterre, président de la com-mission communication deParistech. Pierre angulaire de lacoopération dans les écoles d’ingé-nieurs : le programme Brafitec(Brasil France ingénieurs et tech-nologies). « Au départ, la CDEFI(Conférence des directeurs desécoles françaises d’ingénieurs) arépondu à la demande du gouver-nement brésilien en accueillant unecentaine d’étudiants dans nosécoles pour une durée de six moisà un an. Mais depuis 2002, nous

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Mobilité France/Amérique latine :

suite de la page 5

Déjà présente en Asie, l’UTC(Université technologique deCompiègne) a ouvert en mars2007 son deuxième campus délo-calisé au Chili : l’Ecole franco-chi-lienne d’ingénierie (EFCI), appuyéepar le ministère des Affaires étran-gères et européennes, est le fruitd’un partenariat entre l’établisse-ment et l’université de Viña delMar. Cette école propose une for-mation d’ingénieur en 6 ans. Lesquatre premières années sont pas-sées au Chili et les 2 dernières enFrance avec, à la clé, un doublediplôme d’ingénieur. Le program-

me est calqué sur celui préparé àl’UTC et les enseignants de l’uni-versité française assurent unemajorité des cours. Une cinquan-taine d’étudiants devrait intégrerchaque année ce cursus. « Nous avons déjà reçu près de 600demandes de pré-inscriptions pour laprochaine rentrée », se féliciteMartin Morgeneyer, directeur desrelations internationales de l’UTCqui participe à la sélection. Cettestructure devrait égalementaccueillir des étudiants de l’uni-versité souhaitant effectuer unemobilité au Chili. « Nous nous ins-

crivons dans le long terme avec lavolonté de développer des liens étroitsentre les deux structures, ajoute leresponsable. A l’origine, nous avonsété sollicités par la chambre de com-merce franco-chilienne, les entreprisesayant des difficultés à trouver desingénieurs sur place ». Ce campusdevrait également servir de base àl’UTC pour renforcer ses relationsavec d’autres pays latino-améri-cains. L’établissement, qui avaitdéjà des liens en formation conti-nue avec le Brésil, commence àprospecter en Argentine.

UTC de Compiègne : premier campus français en Amérique latine

Les besoins des entreprises françaises en cadres locaux stimulent les échanges et la formation de jeunes diplômésen France

avons institué une réciprocité »,souligne Jacques Gelas, délégué auxrelations internationales. Répondantelles aussi à la demande des entre-prises, les écoles de commerce multiplient les initiatives : à la signa-ture d’accords de partenariat pré-voyant des échanges d’étudiants etd’enseignants succède une politiquequi met l’accent sur l’institution dedoubles diplômes, « même si onéprouve encore quelques difficultésà envoyer dans ces pays autantd’étudiants qu’on en reçoit », noteSteve Murdoch, directeur de l'in-ternational du Groupe ESC Rouen.L’ESCP-EAP entend franchir uneétape supplémentaire : développeravec ses partenaires mexicains,argentins, brésiliens et chiliens, desformations continues pour cadresdirigeants.

Les universités, à l’image dePoitiers ou de Paris XII, avancentégalement leurs pions. Avec enpoint de mire, la mise en place demasters conjoints, débouchant surdes doubles diplômes. « Préfalc,créé par les pouvoirs publics fran-çais pour inciter les établissementsà développer des masters sur pla-

ce, a participé à cette dynamique »,souligne Dominique Fournier, coor-dinateur de ce programme qui sou-tient une dizaine de projets par an.Parallèlement, les universités ontaussi choisi de s’investir dans la for-mation de doctorants en provenan-ce d’Amérique latine. Les collègesdoctoraux franco-brésilien et fran-co-chilien ont ainsi vu le jour. Enattendant le lancement d’un réseaudoctoral au Mexique.

Résultat : le nombre d’étudiantsen provenance de la zone « Amérique du Sud, Amérique cen-trale et Caraïbes » a progressé de 48 % entre 2001 et 2006 quand lenombre de ressortissants étrangers,toutes nationalités confondues, aenregistré une hausse de 38 % aucours de la même période. Ils repré-sentent aujourd’hui 5,2 % des étu-diants étrangers accueillis dans lesécoles et universités contre 4,7 %il y a cinq ans. Une coopération renouvelée

En progression, la coopérationa également changé de physiono-mie. « Notre démarche est prag-matique : on met en place des pro-

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grammes et quand ceux-ci rencon-trent un certain écho, on les élargità d’autres pays », observe MarcRolland, sous-directeur en chargede la zone à la DREIC (Directiondes relations européennes, interna-tionales et de la coopération), uneentité commune au ministère del’Enseignement supérieur et de laRecherche et au ministère del’Education nationale. A l’exemplede Brafitec : un programme simi-laire vient d'être lancé avecl'Argentine (ARFITEC), un autreest en cours de finalisation avec leMexique (MEXFITEC) et des pro-jets sont à l'étude avec le Chili et laColombie. Par ailleurs, si lessciences humaines occupent tou-jours une place importante, nombrede nouveaux partenariats reposentsur des formations professionnali-santes : licences professionnellesréalisées en France avec le Mexique,masters pro, sciences de l’ingénieur,management, droit…

D’autre part, de plus en plusd’opérateurs agissent dans le cadrede réseaux afin de donner aux ini-tiatives françaises davantage depoids. « Présents en Colombie

depuis de nombreuses années, nousavons mis en place avec l’universi-té de Los Andes un double diplôme.Nous nous sommes ensuite associésà l’Ecole des Mines de Saint-Etienne pour développer les thèsesen co-tutelle et nous avons proposé aux autres écoles du GEM(groupe des écoles des Mines) deprofiter de nos contacts », illustreMatthieu Schuller, directeur adjointde l’Ecole des mines de Nantes. Deplus en plus de réseaux ont un carac-tère multinational : certains sontanciens, comme le réseau Redford.Créé il y a vingt ans, il regroupe desétablissements européens et latino-américains. « Grâce à ces contacts,nous avons pu lancer deux masterslabellisés Erasmus Mundus. Leréseau a créé une dynamique quinous permet de répondre aux appelsd’offre. De plus, nous sommes sol-licités par de nouveaux établisse-ments envisageant de développerdes relations entre l’Europe etl’Amérique latine », insiste MarcelPariat, enseignant à Paris XII etmembre fondateur. D’autres initia-tives sont plus récentes : la CEMS,qui regroupe 18 écoles de commer-

Un rééquilibrage vers les formations professionnalisantes eten sciences de l’ingénieur

Dans le choix des étudiants lati-no-américains désireux de pour-suivre leurs études à l’étranger,l’Espagne, même si elle se placederrière les Etats-Unis, bénéficied’un pouvoir d’attraction consi-dérable. Favorisée par sa proxi-mité culturelle et linguistique,Madrid a également mis en placeun système de bourses consé-quent, développé notamment parles entreprises. Quelque 21 700ressortissants de ces pays étaientinscrits en 2005 dans une univer-sité ibérique et représentaient plusde 47% du nombre d’étudiants

étrangers, selon les chiffres del’Unesco. 7 pays de la zone figu-raient dans les 10 premières natio-nalités des étudiants étrangersaccueillis ; la Colombie, le Mexiqueet l’Argentine occupant respecti-vement les 2e, 3e et 4e place.L’importance de l’Amérique latineest toutefois récente : en 2000,sa part dans la totalité des étu-diants étrangers était de 21%.L’essor fulgurant ne date que de2003/2004 pour la plupart despays. « Cette situation est toutefoisen train d’évoluer », note OlivierChiche-Portiche, en charge de la

zone Amériques à CampusFrance.Les universités espagnoles sem-blent aujourd’hui vouloir être plusrestrictives à l’égard des étudiantslatino-américains dans le souci derééquilibrer leurs relations inter-nationales. « Nombre d’étudiants ontégalement envie de poursuivre leurformation dans un pays qui leurapportera une autre ouverture cul-turelle. Cet argument, que nous met-tons en avant dans notre recrutement,commence à porter ses fruits », ajou-te Florence Pinot, coordinateuracadémique Amérique latine del’ESCP-EAP.

Forces et faiblesses de l’Espagne dans la zone

une nouvelle dynamique

ce du Vieux continent, vient poursa part d’accueillir dans le cadrede sa politique d’internationalisa-tion une université mexicaine et uneuniversité brésilienne. Ces deuxnouveaux membres devraient pro-poser le master en managementdéveloppé par ce réseau dès 2009.« Cela va nous permettre de multi-plier les échanges d’étudiants surla base de la réciprocité. Les négo-ciations ont été initiées parl’ESADE, l’école espagnole denotre réseau », met en évidenceFrançois Colin, directeur de laCEMS. S’appuyer sur l’Espagne,très influente dans la zone, estd’ailleurs une des pistes les plus uti-lisées par les établissements quicommencent à s’intéresser à cette

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nieurs et celle des maîtres. A terme,cet espace devrait déboucher sur lamise en œuvre de programmeslabellisés », explique Marc Rolland.Une même politique est égalementà l’œuvre dans le domaine de larecherche : le programme Eulanest(réseau UE-Amérique latine pour lascience et la technologie) a été créé.« Bruxelles souhaite s’appuyer surles expériences des différents paysenvers le continent pour repérer lesinstruments les plus efficaces afin de faire davantage entendre savoix », explique Patrick Séchet.

S’ils visent à mieux coordonnerdes initiatives prises par les paysmembres de l’UE, ces programmeseuropéens permettent également dedégager de nouveaux moyens enencourageant les synergies. Car biendes projets butent aujourd’hui surdes problèmes de financement : enFrance, par exemple, la zone, à l’ex-ception du Brésil, n’est pas consi-dérée comme prioritaire par leministère des Affaires étrangères eteuropéennes dont les marges demanœuvres tendent à se réduire. « Nous devons également favori-ser la mise en réseau de nos parte-naires latino-américains autour de

thématiques jugées prioritaires.C’est un moyen de promouvoirnotre expertise », remarque LaurentBonneau, conseiller régional decoopération pour le Brésil et le CôneSud (Argentine, Brésil, Chili,Paraguay et Uruguay) qui cite l’ou-verture d’un Institut Pasteur àMontevideo à visée régionale com-me un des exemples les plus signi-ficatifs de cette nouvelle dynamique.« Si la France veut continuer à jouerun rôle, son action doit de plus enplus s’inscrire dans le cadre d’unecoopération régionale », conclutLaurent Bonneau.

Dans le champ de la coopéra-tion entre la France et l’Amériquelatine, les collectivités localesreprésentent de nouveaux acteursdont l’importance ne cesse decroître. A l’image de l’Ile-de-France, de plus en plus de régions (Provence-Alpes-Côted’Azur, Aquitaine…) commencentà accorder des bourses à des étu-diants de ces pays. L’université deMontpellier, associée à des éta-blissements espagnol, portugais etpolonais, a ainsi réussi à convaincrela région Languedoc-Roussillon desoutenir son master en gestion de

l’information et de la communi-cation, qui sera dispensé dans unedizaine d’universités d’Amériquelatine. « Dans un contexte de res-sources limitées, nous accordons uneattention particulière aux pro-grammes auxquels sont associées les collectivités locales », souligneDominique Fournier, coordinateurde Préfalc. La montée en puissan-ce de ces acteurs est égalementencouragée par l’Union euro-péenne : le premier forum des col-lectivités locales de l’UE, del’Amérique latine et des Caraïbesvient de se tenir à Paris les 29 et

30 novembre dernier. Au centredes discussions : la cohésion socia-le. « Au fur et à mesure que ces pays se développent, ils sont confron-tés à un vrai problème de redistribu-tion des richesses. De ce fait, on peutavoir des échanges avec eux sur cessujets. Ce qui permet d’étendre notrecoopération à de nouvelles problé-matiques », note Olivier Ramadour,chef du bureau Amériques à laDirection générale de la coopé-ration internationale et du déve-loppement au ministère desAffaires étrangères et euro-péennes.

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suite de la page 7région. L’Europe, un rôle moteur

D’une manière générale, de plusen plus d’acteurs cherchent à ins-crire leur coopération avecl’Amérique latine dans un cadreeuropéen. CampusFrance organisedes salons Europosgrados avec seshomologues néerlandais et alle-mands au Mexique, au Chili, enArgentine et en Colombie. Dans cetesprit, la constitution d’un espacecommun d'enseignement supérieur(processus ALCUE) est une initia-tive intergouvernementale des paysd'Amérique latine - Caraïbe et del'Union Européenne. Objectif : ins-tituer un lien de coopération et dedialogue pour développer de nou-velles coopérations. « La France aproposé deux projets pilotes demobilité sur la formation d’ingé-

Mobilité France/Amérique latine : une nouvelle dynamique

Collectivités locales : de nouveaux acteurs

Les échanges s’inscrivent plus fréquemment désormais dansun cadre européen

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En 2007, selon les chiffres annuels dubaromètre American Express du Voyaged’Affaires, 54% des entreprises françaisesdéclarent afficher et utiliser une politiquevoyages formalisée. Elles n’étaient que39% en 2006. A l’inverse, elles ne sont plusque 28% à n’avoir aucune politique ni règleconcernant cette thématique, contre 33%en 2006. 18% disposent de règles qui nesont pas formalisées.

L’importance de la politique voyagesest liée au poids financier que représententaujourd’hui les coûts de transport et lesbudgets qui y sont consacrés. En 1995, cemarché français représentait un peu moinsde 11 milliards d’euros. En 2007, il se rap-proche des 19 milliards.Définition

On entend par politique voyages l’en-semble des règles qui définissent les condi-tions d’achat d’un titre de transport oud’une chambre d’hôtel (budget, choix desfournisseurs) et les procédures de mise enœuvre (contrôle a priori ou a posteriori,type de responsabilisation et autonomie dedécision selon le niveau hiérarchique,modalités de commande). La formalisationest un élément fondamental permettant degarantir que les objectifs de la politiquevoyages recherchés seront atteints.

Certains éléments sont déterminantsdans son élaboration : sa place dans la stra-tégie globale de l’entreprise, l’importancedu budget voyages cumulé sur une année,le nombre de voyageurs potentiellementconcernés, la diversité des destinations, lepoids du transport national et de l’interna-tional.Des niveaux de contraintes selon les profils de voyageurs

Les conditions de réussite de son appli-cation dépendent en grande partie de lafinesse de son exécution. Ainsi, l’élabora-tion d’un « profil », idéalement personna-

lisé, permet de définir pour chaque voya-ge ou voyageur, le type de classe de trans-port, le choix de la compagnie, les niveauxde contrainte tarifaire acceptés, le coût uni-taire plafond à ne pas dépasser.

Ces éléments sont d’autant plus impor-tants que l’offre tarifaire des transporteursaériens est aujourd’hui très sophistiquée etque, derrière un tarif de référence (tarifpublic) sur une destination, se cachent par-fois des dizaines de tarifs différents. Lescompagnies soulignent qu’elles ne ven-dent pas seulement un siège dans un avionmais un niveau de contrainte.Le contexte d’Égide

Pour ce qui concerne Égide, les règlesqui déterminent les conditions d’achat pourles voyages restent généralement relati-vement souples et peu encadrées par rap-port à cette réalité du marché.

Ainsi, il est acquis que pour un invitédu ministère des Affaires étrangères eteuropéennes, le transport international s’ef-fectue dans la classe la plus économique,le Poste diplomatique pouvant décider desurclasser une personnalité lorsqu’il esti-me que sa qualité le justifie. Pour un expertenvoyé en mission pour le compte de l’Etat,le titre de transport est émis par la voieaérienne la plus directe et la plus écono-mique, entendu que s’applique à son égardla règle des « plus de sept heures et moinsde sept jours » selon laquelle un voyagedurant plus de 7 heures pour une missionde moins de 7 jours peut s’effectuer en clas-se affaire.

La mobilité des chercheurs français sedéplaçant dans le cadre des PartenariatsHubert Curien s’effectue dans un cadre plusrigide. Les coûts de transport sont fixés parun plafond qui ne peut être dépassé. Cetterègle, connue et acceptée des voyageurs,détermine les conditions d’achat et leschoix de contraintes, en particulier celle dene plus modifier des dates de mission après

achat du titre de transport, et d’anticiperassez longtemps à l’avance ces dates, don-nant alors accès aux gammes tarifaires lesplus économiques.

On constate ainsi qu’une des conditionsde succès d’une politique voyages reposesur les conditions de sa mise en œuvre, eten particulier sur la rapidité de la décision(pouvoir faire émettre le billet en mêmetemps que le réserver) et l’acceptation descontraintes (ne plus modifier ses dates devoyage après émission). Il ne s’agit doncpas uniquement d’une question de caté-gorie (économique ou affaire) ou de choixde compagnie.

Ces critères posés et acceptés, il estalors possible de négocier des tarifs avecles transporteurs. Une politique d’achat quipourra se structurer soit auprès d’un seultransporteur afin de faire valoir un impor-tant volume d’activités, soit auprès de plu-sieurs, afin de faire jouer la concurrence.

Les enjeux d’une politiquevoyages structurée

La conduite d’une politique voyages structurée est devenueun élément incontournable pour toute entreprise ou adminis-tration qui recherche une maîtrise de ses coûts et une optimi-sation de ses budgets de transports. Les termes qui la définissent, comme les conditions de sa mise en œuvre, sontdéterminants pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

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Coopération et actions

La coopération avec l’Inde, puis-sance scientifique et économique enplein essor et grand pays émergent,constitue une priorité pour la France.Avec une croissance annuelle forte,dépassant les 8% depuis 2005, l’Indeest appelée à devenir l’une des quatrepremières économies mondiales d’iciune vingtaine d’années. Malgré desfaiblesses structurelles persistantes,la croissance de sa population (pre-mière puissance démographique àl’horizon 2030 avec 1,5 milliard d’ha-bitants environ) et de son économieen fait un marché incontournable.

Reflet de cette priorité, l’enve-loppe de coopération du ministère desAffaires étrangères et européennesavec l’Inde s’élevait en 2007 à six mil-lions d’euros, soit une hausse signi-ficative de 17% par rapport à l’annéeprécédente. A titre de comparaison,les crédits d’intervention du MAEEpour le Brésil se portent à 4,4 millionsd’euros pour la même année. Les pre-miers bailleurs sont le Japon, leRoyaume-Uni, l’Allemagne et lesEtats-Unis.

« Comme avec tous les grandspays émergents, les projets conduitss’inscrivent dans une logique de réci-procité des échanges et de véritablepartenariat, impliquant de nombreuxcofinancements », souligne FabriceEtienne, en charge de l’Asie du Sudà la DGCID. Ces projets se concen-trent sur trois principaux axes, au seindesquels les actions de mobilité tien-nent une place centrale.La coopération scientifique et tech-nologique en premier lieu

Ce secteur, qui regroupe aujour-d’hui 40% des crédits, est désormaisciblé autour de thèmes prioritairescomme la pharmabiologie et les bio-technologies, les micro/nanotechno-

logies, et le secteur de l’eau (projet decréation d’un Institut franco-indien del’eau). Cette coopération s’appuieessentiellement sur le CEFIPRA(Centre franco-indien pour la promo-tion de la recherche avancée), qui afêté début novembre 2007 son ving-tième anniversaire en présence deValérie Pécresse, ministre del’Enseignement supérieur et de laRecherche. Cette visite, comme cel-le du ministre des Affaires étrangèreset européennes M. Bernard Kouchneren décembre puis celle du présidentfrançais Nicolas Sarkozy en Inde enjanvier 2008, marquant d’ailleurs lavolonté politique forte de renforcer lacoopération et les échanges entre lesdeux pays. Le rôle du CEFIPRA estde soutenir les partenariats entre labo-ratoires français et indiens par des pro-jets de recherche sélectionnés par sonconseil scientifique. Son principe defonctionnement à parité financière etscientifique constitue un bon exempledu rapport d'égalité qui existe dansla relation bilatérale. La part françai-se dans le financement du CEFIPRAreprésente le quart de l’enveloppe decoopération culturelle, scientifique ettechnique. Son budget a permis lefinancement de plus de 230 projetsdepuis sa création en 1987. En 2007,une cinquantaine de projets ont béné-ficié d’un cofinancement de la partiefrançaise de 1,4 M d’euros. Ainsi, 49jeunes post-doctorants indiens issusde ces partenariats entre laboratoiresont été accueillis en France en 2007pour un séjour de deux ans géré parÉgide, dans le cadre d’une conven-tion existant de longue date avec leCEFIPRA. Les nouveaux objectifs ducentre visent à renforcer la place desjeunes chercheurs, ainsi que la dimen-sion de recherche appliquée en l’ou-vrant à des projets à forte composan-

te industrielle. Si le CEFIPRA reste l’instrument

privilégié de soutien direct aux pro-jets de recherche, cette coopérationscientifique s’appuie également surdeux centres de recherche d’excel-lence, le Centre des SciencesHumaines (CSH) de New Delhi etl’Institut Français de Pondichéry(IFP), ainsi que sur de nouveaux outilsqui visent à renforcer et étendre lespartenariats existants (programmeARCUS entre la région Rhône-Alpes- pôle grenoblois - et des institutionsde Bombay, Calcutta et Pondichéry).

Le ministère des Affaires étran-gères et européennes soutient égale-ment la coopération mise en œuvrepar les grands organismes derecherche (CIRAD, CNRS, INRIA,INSERM) dans le cadre de labora-toires ou cellules mixtes de recherche,ainsi qu’un programme de rechercheen réseau (P2R) lancé en 2004 dansles domaines de l’eau, des télécom-munications, des lasers et du climat.

Le transfert de compétences res-te au cœur de cette coopération scien-tifique : 36% des 117 personnalitésindiennes invitées en France en 2006s’y sont rendues pour des thématiquesliées à la recherche ou l’enseignement.C’est également le cas pour près dela moitié des 158 experts françaisenvoyés en mission en Inde par leMAEE pour cette même année.Coopération universitaire et forma-tion des élites

L’Inde possède l’un des plusimportants systèmes d’enseignementsupérieur au monde (225 universités),reconnu au plan international et quifournit un vivier considérable d’étu-diants de haut niveau dans des sec-teurs de pointe (mathématiques, infor-matique, gestion). Pour des raisons

Les grandes priorités de la coopération franco-indienne - dévelop-pement des partenariats scientifiques, formation des élites, rayonne-ment culturel – sont d’abord fondées sur un partenariat d’égal à égal,avec une systématisation du principe de cofinancement. Elles s’appuient

une logique

M. Pranab Mukherjee, ministre indien des Affaires étrangères et M. Bernard Kouchner,ministre français des Affaires étrangères et européennes

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historiques et linguistiques, les étu-diants sont majoritairement drainéspar le monde anglo-saxon (22 000 paran au Royaume-Uni, 70 000 par anaux Etats-Unis). Toutefois, grâce à lapolitique d’ouverture et d’attractivi-té de l’offre universitaire française, lenombre d’étudiants indiens en Francea plus que doublé depuis 5 ans pouratteindre en 2006-2007 près de 1 700personnes, dont 601 en université,l’espace CampusFrance à procédureCEF présent à New Delhi constituantle point d’entrée des jeunes Indiensintéressés par des études en France.La France ne se situe néanmoinsqu’au 7e rang des pays choisis, loinderrière l’Allemagne (4e rang).

Les bourses constituent l’un desoutils essentiels pour accroître les effectifs d’étudiants indiens enFrance : leur nombre est en augmen-tation continue depuis 5 ans pours’établir à 305 en 2006 (+ 31 % depuis2000), avec 43 stagiaires et 262 étu-diants (dont 45 boursiers du pro-gramme Eiffel). 73% de ces étudiantsboursiers viennent suivre un master.Égide assure, pour sa part, la gestiondu séjour de 90% d’entre eux. Il fauty ajouter l’accueil en France de 38jeunes chercheurs indiens dans lecadre du CEFIPRA. Cette progres-sion reste forte en 2007, avec près de40% d’étudiants supplémentaires.Une tendance qui s’explique égale-ment par le choix du poste diploma-tique d’augmenter, pour un mêmebudget, le nombre d’étudiants et destagiaires indiens bénéficiaires d’unebourse, en réduisant le nombre demois financés par la partie françaiseet en encourageant ainsi les cofinan-cements individuels pour le reste duséjour.

Les étudiants des filières de l’in-génierie et des sciences appliquées

sont les premiers bénéficiaires de cesprogrammes, qui ont été restructurésen 2005 par la création d’une com-mission des bourses. Le programmede bourses cofinancé par le MAEEet Thalès a également permis d’ac-cueillir 10 étudiants indiens supplé-mentaires lors de la rentrée 2007 etd’autres entreprises françaises implan-tées en Inde se sont déclarées inté-ressées par participer à un dispositifsimilaire.

Concernant la mobilité entrante,16 jeunes chercheurs français ontpoursuivi leurs travaux en Inde en2007 grâce aux programmes Universet Lavoisier.

Par ailleurs, une convention cadrede coopération prévoit notamment lareconnaissance mutuelle des parcoursde formation et diplômes universi-taires, afin de renforcer encore leséchanges. Une Université franco-indienne, consortium d’établissementsdes deux pays en vue de développersur la base d’un financement paritai-re des programmes communs de mas-ter et de doctorat dans un certainnombre de domaines pré-identifiés,pourrait voir le jour prochainement.Enfin, les accords inter-universitairesfranco-indiens se développent, ets’élèvent aujourd’hui à une cinquan-taine.La promotion de la diversité cultu-relle

Le français est la langue étrangè-re la plus enseignée en Inde - l’anglaisn’étant pas une langue étrangère - (24000 apprenants en 2005, + 200% en12 ans), grâce notamment au réseaudes Alliances françaises, le troisiè-me au monde et le premier en Asie(15 alliances et 9 antennes). Dans lemême temps, des expériences inno-vantes comme la maîtrise numérique

(« E-master ») d’études françaises àHyderabad, cherchent à toucher denouveaux publics.

La promotion de la culture fran-çaise (30% des crédits si l’on inclutla coopération linguistique) s’est éga-lement articulée autour d’événementsculturels et artistiques d’envergure en2007, année du 60ème anniversairede l’Indépendance indienne : Indeinvitée d’honneur du Salon du Livrede Paris, présence renforcée auFestival de Cannes, exposition Guptaau Grand Palais, rencontres photographiques d’Arles, etc. Cesmanifestations sont accompagnéesd’un programme « Artistes enRésidence » qui vise à stimuler lescoproductions artistiques en mettantl’accent sur les nouveaux médias.

Dans le domaine des arts de la scè-ne, la danse, le théâtre, les musiquesclassique et actuelle et les arts de larue sont privilégiés avec le souci detenir compte des réalités locales et desbesoins spécifiques des AlliancesFrançaises.

La politique de promotion du livrefrançais permet, pour sa part, de sou-tenir la publication d’environ 300titres depuis une dizaine d’années.Enfin, la stratégie de visibilité de laFrance passe par la promotion du ciné-ma et de l’audiovisuel français, axedéfini comme prioritaire, dans lecontexte difficile d’un marché relati-vement fermé mais en forte croissan-ce.

L’ensemble de ces initiativesgénère de nombreux échanges entreles deux pays : 18% des invitationsen France de personnalités indienneset un quart des missions d’expertsfrançais en Inde se sont déroulées dansle domaine artistique et culturel en2006.

en premier lieu sur l’échange des savoirs et les différents moyens demobilité existants (bourses, invitations, missions), dans le cadre d’unestratégie d’influence similaire à celles conduites en direction des autresgrands pays émergents.

de mobilité avec l’Inde :de réciprocité

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Conformément aux prévisions, l’ac-tivité d’Égide marque à nouveau le pasen 2007, subissant les effets des contrac-tions budgétaires du ministère desAffaires étrangères et européennes(MAEE). Dans le même temps, le reculdes opérations d’accueil de chercheursétrangers suite à l’abandon des « libéra-lités » au profit de contrats de travail,accentue encore cette érosion.

Ainsi, l’analyse des principaux indi-cateurs cumulés sur les 11 premiers moisde l’année 2007 laisse apparaître un reculglobal de -6,9% des fonds gérés et de -2,9% des produits de gestion.

En outre, la bonne maîtrise descharges ne suffit plus à compenser ladiminution désormais récurrente desrecettes. Le déficit du résultat d’exploi-tation attendu devrait cependant être comblé en grande partie par la bonnetenue des produits financiers - qui ontbénéficié de la hausse des taux de place-ment -, pour atteindre ou approcherl’équilibre.Perspectives pour 2008

Ce recul de l’activité opérationnelle,qui semble désormais s’inscrire dans ladurée, devrait se poursuivre en 2008,même si deux facteurs conjoncturels enamortiront probablement les effets : d’unepart, l’organisation d’un grand nombrede manifestations dans le cadre de laPrésidence française de l’Union euro-péenne, principalement pour le comptedes ministères de l’Education nationaleet de l’Enseignement supérieur et de laRecherche, et d’autre part le maintien àun niveau satisfaisant des produits finan-ciers.

Néanmoins, face à un contexte éco-nomique difficile, Égide a résolumentchoisi d’accélérer ses projets d’investis-sements. Cette orientation est soutenueet encouragée par le MAEE, dans le cadredu dialogue de gestion conduit avec sonopérateur, d’autant plus qu’elle s’avèreparfaitement compatible avec le projet

de regroupement dans le cadre deCampusFrance, en cours d’analyse.

Plusieurs facteurs pourraient concou-rir à fonder un nouvel équilibre écono-mique, prenant acte du retrait de l’acti-vité pour le secteur non gouvernemental.Certains de ces facteurs, d’ordre exter-ne, ne relèvent pas de la seule initiatived’Égide. Ainsi, Égide s’est doté d’outilsspécifiques lui permettant d’absorber unvolume d’activité sensiblement supérieurà ce qui lui est confié à ce jour ; parexemple, - et sans même évoquer la ques-tion complexe de la répartition de la ges-tion des bourses du MAEE entre deuxopérateurs - bien que la plupart des pro-grammes d’appui à la recherche soientgérés à travers le site d’Égide, d’autresoptions de gestion demeurent.

Autre facteur externe, l’adoptiond’une nouvelle réglementation desbourses du gouvernement français devantconduire à une globalisation des presta-tions à servir, entraînerait pour sa part,outre une meilleure lisibilité de l’offrefrançaise, une simplification des actes degestion permettant de réaliser des gainsimportants de productivité pour les opé-rateurs de gestion.

En revanche, d’autres champs d’ac-tions relèvent directement du ressort d’Égide.

Dans un contexte beaucoup plus ten-du, l’organisation interne doit rester suf-fisamment modulable pour suivre au plusprès les évolutions de l’activité sansperdre sa cohérence ni sa lisibilité, ce qui impose un dialogue transversal sou-tenu ; la centralisation et le partage del’information sur les opérations, telsqu’ils sont désormais possibles depuis ledéploiement de la dernière phase de lanouvelle application informatique à l’été2007 favorisent cette démarche. De nouveaux services en ligne

Mais c’est surtout le développementdes services en ligne qui devrait consti-tuer l’axe majeur pour les deux ans à

venir, afin de dégager de nouveaux gainsde productivité tout en améliorant la qua-lité du service rendu. Dans cette pers-pective, le déploiement de nouveauxoutils est prévu à la fois en direction desclients d’Égide et des bénéficiaires de sesservices, avec pour ligne directrice deprivilégier le traitement en face à facepour les cas complexes, pour lesquels lesmodes de traitement traditionnels desopérations apportent une véritable valeurajoutée. Trois niveaux de contenus sontpotentiellement déclinables en fonctiondu besoin de ces interlocuteurs, de la dif-fusion d’informations générales au trai-tement interactif d’opération de mobili-té, en passant par la mise à dispositionde données personnalisées consultablessous forme sécurisée.

Cette perspective d’évolution tech-nologique paraît devoir répondre à la foisaux nouvelles exigences dictées par l’in-térêt général et aux défis économiquesauxquels est actuellement soumis Égide.

Directeur de la publication :

Yves Péchon

Responsable de la rédaction :

Antoine Tollet

Comité de Rédaction :

Marc Etienne, Yves Péchon,

Antoine Tollet

A collaboré à ce numéro :

L. Estival

Photos : Égide, MAEE/F. de la Mure,

ENSCL, Ecole Polytechnique/Jean-Luc

Daniel et Philippe Lavialle, Région Ile-de-

France, A. Arrou/MAEE 2007, Cavilam

Illustration : Jean-Vincent Sénac

Conception PAO : Solène Le Bouar

Imprimerie SIC

ISSN 1294-839 X janvier 2008

Economie d’Égide : étatdes lieux et perspectives

Les réductions de crédits imposées durablement à ses prin-cipaux mandants incitent Égide à rechercher, loin du repli, dessolutions innovantes pour renouer avec l’équilibre économique.

É G I D E – C e n t r e f r a n ç a i s p o u r l ’ a c c u e i l e t l e s é c h a n g e s i n t e r n a t i o n a u x28, rue de la Grange-aux-Belles 75010 PARIS - 01 40 40 58 58 - mél. : [email protected] - site : www.egide.asso.fr

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