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Bulletin d’information de la Représentation de l’OMS au Niger n°58 - 1er semestre 2008 Situation du Programme élargi de vaccination en 2007 L’OMS AU NIGER la lettre de PEV PEV Photoreportage d’appui des consultants dans le cadre des JLV 2008

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- 1 - La Lettre de l’OMS au Niger

Bulletin d’information de la Représentation de l’OMS au Niger n°58 - 1er semestre 2008

Situation du Programmeélargi de vaccination en 2007

L’OMS AU NIGERla lettre de

PEVPEVPhotoreportage d’appui des consultants

dans le cadre des JLV 2008

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1. Contexte

Afin de faire face aux maladiesévitables par la vaccination, le Niger amis en place un Programme Elargi deVaccination ainsi qu'un système de sur-veillance.Dans le cadre de la mise en œuvre de lanouvelle vision et stratégie mondiale dela vaccination, le Niger a élaboré unplan pluriannuel complet du PEV pourla période 2007-2010, qui sert de réfé-rence pour toutes les actions et inter-ventions des partenaires. Le plan d'ac-tion 2007 du PEV s'inscrit dans la miseen œuvre de ce plan stratégique et cou-vre les volets suivants :

- Vaccination systématique desenfants de moins d'un an contre 7 ma-ladies (tuberculose, diphtérie, tétanos,coqueluche, poliomyélite, rougeole etfièvre jaune) et des femmes enceintescontre le tétanos- Organisation d'Activités de Vac-cination Supplémentaires (AVS) pourlutter contre la Rougeole, le TétanosMaternel et Néonatal (TMN) et la Po-liomyélite- Surveillance des maladies ciblesdu PEV

2.Situation en fin 2007

Fin 2007, la situation pour les diffé-rentes composantes du PEV se présentecomme suit :

2.1. Vaccination systématique

La vaccination systématique en débutd'année 2007 a été confrontée à deuxproblèmes majeurs. Le premier pro-blème était celui de la sous estimationde la population cible des enfants demoins d'un an, comme l'ont montré deuxenquêtes de couverture vaccinale : lacouverture vaccinale administratives'avérait surestimée de 23% par rapportà la réalité. Une concertation avec leMinistère de la Santé et l'Institut Natio-nal de la Statistique a permis de corri-ger à la hausse la population cible en sebasant sur le nombre moyen d'enfantsde moins d'un an vaccinés en porte àporte lors des AVS Polio de mars et avril2006 (cette cible est en cohérence avecles résultats des 2 enquêtes) : la cibledu PEV systématique est ainsi passéede 551 724 en 2006 à 750 041 en 2007.

Le second problème rencontré a été larupture itérative du stock de vaccins,d'abord de janvier à mars, puis d'avril àjuillet 2007. Afin de rattraper les enfantsnon vaccinés durant ce premier semes-tre, des actions de renforcement ont étéorganisées à partir du mois d'août jus-qu'en décembre 2007. Ce renforcementa été fait à partir du calcul du nombred'enfants à vacciner pour rattraper le re-tard et en multipliant le nombre de sor-ties en stratégie avancée et mobile parles CSI. Cela a été soutenu par des acti-vités de supervision et de monitoringpour faire des ajustements stratégiques.La figure 1 montre la progression de lacouverture par DTC3. En fin 2007, lacouverture vaccinale DTC3 était de78% (102% en fin 2006), 24 districtssanitaires sur les 42, soit 57% ont fran-chi le cap de 80%, un seul est en des-sous de 50% (Maradi). La régressionapparente de couverture vaccinaleDTC3 s'explique essentiellement par unajustement à la hausse de la populationcible des enfants 0-11 mois (dénomina-teur), alors que le nombre d'enfants vac-cinés a été plus élevé en 2007 qu'en2006 pour tous les antigènes sauf leVaccin anti rougeoleux (VAR).

Évolution de la couverture vaccinale

DTC3 au Niger du 01/01 au 31/12/07

44

32

4451

58 58 5661

6570 72

78

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

Janv

ier

Février

Mars

Avril Mai

Juin

Juille

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ût

Septem

bre

Octobre

Nove

mbre

Dece

mbre

CVPO3

Début activités de renforcement

dossier

Afin de faire face aux maladies évitables parla vaccination, le Niger a mis en place unProgramme Elargi de Vaccination ainsiqu'un système de surveillance.

Situation du Programmeélargi de vaccination

Figure1.

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Nombre d'enfants de 0-11 mois et des femmes enceintes vaccinés en 2006 et 2007 au Niger

0

100000

200000

300000

400000

500000

600000

700000

800000

BCG DTC1 DTC3 VPO3 VAR VAA VAT2+ VIT A

Antigènes

Vacc

inés

2006 2007

2.2. Surveillance des maladies ciblesdu PEV

Dans le cadre du suivi des différentsprogrammes d'éradication, d'éliminationet de contrôle des maladies, le Niger aintensifié les actions de surveillancebasée sur les cas : chaque cas suspectde Poliomyélite, Rougeole et FièvreJaune fait l'objet d'un prélèvement san-guin pour confirmation biologique. Unatelier national organisé à Niamey endébut d'année a permis d'évaluer lesactivités de 2006 et de convenir avecl'ensemble des responsables de la sur-veillance des priorités de 2007. Suite àcet atelier, des activités de surveillanceactive, de supervision et de monitoringont été menées aux différents niveaux.En outre, la retro-information aux ré-gions et districts a été faite à travers lebulletin hebdomadaire de la sur-veillance épidémiologique.

La surveillance de la poliomyélite estbasée sur la recherche des cas de Para-lysie Flasque Aiguë (PFA). Le taux dePFA non Polio de 3,2 pour 100 000 en-

fants de moins de 15 ans a été obtenu au niveau national et seules les régions deDiffa et Agadez n'ont pas atteint le taux requis de plus 2 pour 100 000. Le pour-centage de PFA avec deux échantillons de cas de selles recueillis dans les 14jours, (délai requis pour optimiser la probabilité d'y trouver le poliovirus s'il existe)a été de 92%, donc supérieur aux 80% minimum requis. Toutes les régions dupays ont pu atteindre ce minimum de 80%.

dossier

Figure 2

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Au total, 11 cas de poliovirus sauvagesont été détectés dans les districts deGouré (1 cas), Zinder (5 cas), Tessaoua(1 cas), Aguié (3 cas) et Abalak (1 cas),dont 10 de type 1 et 1 de type 3. Cemême nombre a été enregistré en 2006.Cependant les cas ont tendance à seconcentrer dans les régions de Zinder(6 cas) et Maradi (4 cas), et l'on a as-sisté au rétablissement d'une transmis-sion interne dans ces deux régions,avec le risque de perte de statut de paysayant interrompu la transmissionautochtone pour le Niger.

La surveillance de la rougeole a été per-formante, car au moins 80% des dis-tricts ont notifié au moins un cas sus-pect de rougeole avec prélèvement desang. Cependant, le fait que 66 % descas suspects prélevés soient positifsindique probablement l'éclosion dequelques foyers d'épidémies (ce taux nedevrait pas dépasser 10%). L'impact dela vaccination anti rougeoleuse (cam-pagne 2004-2005 et vaccination de rou-tine) a cependant été spectaculaire,puisqu'on a assisté à une réduction dela morbidité et de la mortalité liées àcette maladie de 99 % entre 2004 et2007.

g

Evolution des Cas de Rougeole au Niger de 2000 à 2007

0

10000

20000

30000

40000

50000

60000

70000

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006Années

Cas

Cas Décès

La surveillance basée sur les cas de la fièvre jaune a eu une performance moyenneavec 64% de districts ayant notifié au moins un cas suspect avec prélèvement desang contre 80% requis. Cependant, sur les 52 échantillons analysés par le labora-toire de l'Institut Pasteur de Dakar, aucun cas positif n'a été enregistré.

La surveillance basée sur les cas du Tétanos Néonatal a enregistré 22 cas en 2007contre 21 en 2006. 50% des 22 cas ont été investigués dont 72% ont été suivis deriposte vaccinale.

dossier

Taux PFA non Polio 2007

<1 (faible) 1 et 2 (moyen) >2 (bon)

Figure 3

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3 des 8 districts (Gouré, Boboye,Guidan Roumdji), il s'agissait de réali-ser un troisième et dernier passage, avecdes résultats moins satisfaisants (de 51à 68%). Il s'agira d'analyser de manièreapprofondie les causes de ces chutespour éviter leur répétition en 2008 lorsdu 3ème passage pour les 5 districts quiont effectué leurs 2 premiers passagesen 2007.

3. Défis pour 2008

* Interrompre la transmission dupoliovirus de type 1, comme recom-mandé pour la région Afrique. Pour re-lever ce défi, il faudra - améliorer la couverture vaccinalepar le PEV systématique avec l'objectifd'atteindre les 95% de couverturevaccinale escomptés dans le plan plu-riannuel complet 2007-2010 du PEV - organiser au moins 3 passagesd'activités supplémentaires de vaccina-tion contre la poliomyélite dans lesrégions à risque de transmission dupoliovirus sauvage en utilisant le vac-cin monovalent de type 1 et en amélio-rant la qualité de ces JNV

* Assurer le bon fonctionnement duPEV systématique en garantissant ladisponibilité permanente des vaccins etle financement régulier des activités* Introduire le vaccin pentavalent(DTC-Hep-Hib) dans le PEV systéma-tique* Renforcer les capacités du personnelen matière de gestion du PEV* Améliorer la qualité des données duPEV en utilisant dans tous les districtssanitaires l'outil d'autoévaluation de laqualité des données* Poursuivre les activités de vaccina-tion contre le TMN dans les districts àhaut risque conformément au plan d'éli-mination en atteignant au moins 80%de couverture vaccinale pour les 3 pas-sages* Renforcer les activités de la sur-veillance active afin d'atteindre les nor-mes exigées pour les PFA, la rougeole,la fièvre jaune et le tétanos néonataldans les 42 districts du pays.

Conclusion

Malgré les contraintes subies en 2007,les performances du PEV du Niger sontsatisfaisantes, puisque la vaccinationsystématique a atteint un peu plus d'en-fants de 0 à 1 an qu'en 2006 ; cepen-dant, des efforts importants restent à ac-complir pour atteindre les 95% de cou-verture souhaités. Cinq passages d'AVSpolio ont permis de toucher plus de 95%des enfants de 0 à 5 ans, cependant, lapersistance de 11 cas de poliovirus sau-vage avec transmission interne à Zinderet Maradi impose une vigilance accrueet une poursuite d'AVS Polio de qualitéen 2008.Il conviendra également de mener unecampagne de vaccination de suivi con-tre la Rougeole, 3 ans après la campa-gne de rattrapage de 2004-2005 et depoursuivre les campagnes de vaccina-tion antitétanique des femmes encein-tes dans les zones à risque. Ces actions,couplées à un renforcement de la sur-veillance basée sur les cas permettrontd'avancer vers l'atteinte des objectifsd'éradication de la poliomyélite, d'éli-mination du tétanos maternel etnéonatal et de contrôle de la rougeoleet de la fièvre jaune. L'introduction desantigènes contre l'hépatite B etl'hémophilius influenzae type B à par-tir du 2ème semestre de 2008 élargirala gamme de la protection des enfantsde moins d'un an contre deux maladiessupplémentaires.

Dr Coulibaly TiekouraTeam LeaderEquipe PEV

dossier

La surveillance sentinelle des méningi-tes bactériennes pédiatriques au niveaudu site de l'Hôpital National de Niameya été performante et a atteint tous lesstandards requis.

2.3. Activités de vaccination supplé-mentaire (AVS)

Ces activités en 2007 ont concerné lavaccination contre la poliomyélite et letétanos. La campagne nationale de vac-cination contre la rougeole, initialementplanifiée du 10 au 16 décembre 2007 aété reportée à janvier 2008 pour des rai-sons de calendrier.

Activités de vaccination supplémentairecontre la poliomyélite

Durant cette année le pays a organisé 4passages de Journées Nationales deVaccination (JNV) Polio et un passagede Journées Locales de Vaccination(JLV) Polio. Bien que l'on ait constatéune augmentation progressive du nom-bre d'enfants vaccinés de passage enpassage, les résultats des enquêtes ra-pides montrent toujours des zones fai-blement couvertes, aussi bien en zonerurale (notamment hameaux et campe-ments nomades non touchés) qu'en zoneurbaine ; cela témoigne d'une maîtriseinsuffisante des territoires à couvrir.C'est ainsi qu'aux passages d'octobre etnovembre 2007, les districts de Gouréet de Mirriah ont enregistré selon lesenquêtes post campagne 20% d'enfantsnon vaccinés malgré plus de 95% decouverture administrative.

Campagne de vaccination contrele tétanos dans les districts à haut ris-que

En 2007, le Niger a organisé deux pas-sages de vaccination contre le tétanosmaternel et néonatal dans 8 districts àhaut risque : Gouré, Boboye, GuidanRoumdji, Aguié, Doutchi, Kollo,Ouallam et Mirriah. Les couvertures des2 premiers passages sont satisfaisantes,car supérieures ou égales à 80%. Pour

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photo reportage sur l’appui aux JLV de 3 consultantsLe Niger est un vaste pays continental de 1 270 000 km2 situé au cœur de l'Afrique occidental.A l'instar des autres pays de l'Afrique de l'Ouest, il est confronté aux principales maladiestransmissibles dont celle évitables par la vaccination. Ce pays a été longtemps sur la liste despays endémiques, de laquelle il est sorti en février 2006. Cependant les cas de poliovirussauvages ont continués à être enregistrés en 2006 (11), 2007 (11) et 2008 (9 pour les cinqpremiers mois).

Cette persistance de la transmission du poliovirus sauvage de type 1 est liée notamment à lafaiblesse de la qualité des AVS Polio. En effet une importation de cas de poliovirus sauvage duNigeria dans la région de Zinder n'a pas pu être interrompue malgré plusieurs passages, en-traînant le rétablissement de la transmission du poliovirus sauvage.

C'est dans ce contexte que le 11 avril 2008, un cas de poliovirus sauvage de type 1 fut confirmédans le district de Tillabéri, resté silencieux depuis plus de 6 mois en matière de notification decas de PFA. Ce cas constitue le premier de la région de Tillabéri depuis trois (3) ans, faisantcraindre la répétition du douloureux souvenir de l'embrasement de toute l'Afrique de l'Ouesten 2003-2004 suite à un cas de polio de cette même région.Afin d’aider le Niger, l’OMS a dépéché une équipe de 8 consultants internationaux pour le

passage du mois de mai 2008, qui vont appuyer les activités des passages des JLV. Ce photo reportage présente une journée de 3consultants, Dr Papa Malick Sylla, Dr Robert Yameogo et Dr Frédérique Dorleans.

Région de Maradi : Dans la matinée, Dr Papa Malick Sylla, assiste dans la matinée à la réunion de formation de vaccinateurs au Centre desanté intégré (CSI) du quartier 17 portes de Maradi. Cette formation est animée par Mme Michel Hadiza, chef CSI.

Chaine de froid : Dr. P.M. Sylla, fait un contrôle des pastilles PCVsous le regard de 2 jeunes infirmières.

Dans l’après midi Dr Sylla assite à une réunion de mobilisationsociale.De gauche à droite : Mr Sani Touraki, représentant du Chef deProvince de Maradi, Mme Laouali Hadjara, organisation des femmes,Ousseini Abdoulaye, chargé de communication, Dr Sylla et Elhaj IliliDan Badaou, représentant le chef du quartier 17 portes

Dr Papa Malick SYLLA - Maradi commune - district de 17 portes

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Dr Robert YAMEOGO - District de Guidan Roumdji

Au district sanitaire de Guidan Roumdji, Dr Robert Yaméogo, commence sa journée par une séance de briefing avec l’équipe du district, sous ladirection du Dr Toga MAIDAGI, médécin chef du district (au centre photo droite). Des zones de supervision sont distribuées

Village de Tsohon Birni, il est déjà 13h et 42°C à l’ombre. Sous leregard du Dr Yaméogo , le vaccinateur Issaka Maman administrele VPO à un enfant

S’assurer que les fiches sont bien et correctement remplies

Il est déjà 16 h, à Soura Saraki, un village réputé pour ses cas de refus. Mais depuis qu’un cas de polio y a été découvert, le chef du village ElhadjMahaman Aboubacar et tous les villageois accueillent à bras ouvert, les équipes de vaccination, afin que tous leurs enfants rayonnent de santé.

photo reportage

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photo reportage

Dr Frédérique DORLEANS - District de Matamèye - région de Zinder

Dr Dorléans, commence sa journée par une activité transfrontalière avec l’équipe du district de Kongolom au Nigéria et celle de Matamèye au Niger.Après une journée de vaccination s’en est suivie une séance en plein air de restitution de la démie journée.

La consultante de l’OMS, analyse les données avec la vaccinatrice duNigéria Mme Fatouma Abdoul Salam, et celle du NigerMme Habsatou Ado.

De gauche à droite : Adamou Maman chef CSI Dan Barto(Niger), Dr Dorléans (OMS) et Mr Sadé Salisu (Nigéria)

Retour au Niger, à Matamèye. A 15 h cap sur le CSI de Doungoupour une session de monitorage dans les hameaux environnants

Il est 17h. Toutes les équipes se retrouvent au District de Matamèyepour la restitution de cette journée. Les guerriers du virus poliopeuvent se reposer, et se donnent rendez pour le lendemain

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photo reportage

Les médias ont joué un grand rôle à travers les activités de mobilisation sociale. Le Représentant du Chef de province de Maradi, Mr Sani Tourakidans un studio de radio pour un débat de sensiblisation. Le monitorage a montré que 80 % de la population a appris le passage de ces JLV par la radio

Texte et photos : M. Bachir CHAIBOU / OMS Niger

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activités

Au début de la campagne d'éradication dela dracunculose, le Niger comptait 33 000cas de ver de Guinée répartis dans 1700localités de 5 régions endémiques. Depuisfin décembre 2007, seule une région resteendémique avec 14 cas notifiés dont 3 im-porté situés dans trois (3) districts sanitai-res dans une région .Les autorités sanitaires du pays ont fait del'arrêt de la transmission de la maladie unede leurs priorités conformément à l'enga-gement de mai 2004 qui fait de l'année 2009le moment où tous les pays d'endémie de-vait avoir éliminé cette filariosehandicapante.Les actions entreprises en ce début d'annéelaisse présager que " la dernière ligne droite" est véritablement prise au Niger pourmettre fin à la transmission du ver de Gui-née.En effet du 29 au 31 janvier, le Ministre dela Santé publique a ouvert à Tillabery laréunion annuelle de bilan et de planifica-tion des activités du Programme nationald'éradication du ver de Guinée (PNEVG)pour 2008, en présence de Madame le Re-présentant de l'OMS, des partenaires et descadres nationaux. A cette occasion, il leMinistre a exhorté les cadres de son dépar-tement afin que les efforts se poursuiventdans le but mettre fin à la transmission dela maladie cette année 2008 Dr KhadidiatouMbaye, Représentant de l'OMS a dans sonmessage salué le Gouvernement nigérienpour les résultats atteints et encouragé lescadres du ministère de la santé à maintenirle cap afin que le pays soit au rendez de 2009.L'Organisation mondiale de la Santé dira-t-elle accompagnera les efforts du Nigeravec l'appui des autres partenaires ( Unicef, Centre Carter , coopération japonaise ,HDI,etc.)

Le 14 février 2008, a été une nouvelle oc-casion de plus pour signifier l'attachementdu Niger à l'achèvement de cette missionpar la mise en place de la Commission na-tionale de certification de l'éradication dela dracunculose au cours d'une cérémonieprésidée par Monsieur le Ministre de laSanté Publique . A cette importante céré-monie, Madame le Représentant de l'OMS

prenant la parole après le Ministre de la Santé a souligné la lourde tâche qui attend lesmembres de cette commission. En effet, c'est à elle qu'il revient de préparer un rapporttechnique qui sera examiné par des experts internationaux pour certifier l'arrêt de latransmission du ver de Guinée dans le pays. Elle a, une fois de plus souligné la disponibi-lité de l'OMS à parachever cette importante mission en apportant son appui au pays.

Dr Habi Gado / OMS NigerMr Harou Oumarou / Coord. PNEVG

DracunculoseL'arrêt de la transmission de la dracunculose pourrait se faire en 2008

Situation du ver de Guinée en 1991 ...

... et 2007

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- 11 - La Lettre de l’OMS au Niger

Dans le cadre du protocole de partena-riat tripartite entre la Commission euro-péenne, l'Organisation mondiale de laSanté et le Ministère de la Santé publi-que du Niger, dans le contexte de l'ac-cord de financement sur les Objectifsdu millénaire pour le développement,le bureau de la représentation de l'OMSau Niger a procédé, le 02 juillet dernierà la mise à disposition d'un importantdon de différents lots composés de kitsde césarienne, d'accouchement, deséquipements médicaux et de produitsanesthésiques au district sanitaire dudépartement de Guidan-Roumdji dansla région de Maradi.

La cérémonie qui était présidée par lemédecin-chef du district a réuni les per-sonnels de toutes les salles, du bureaudu médecin-chef au bureau des entréesen passant par la salle de tri, de panse-ment et le bloc chirurgical dont le res-ponsable en voyant les files de suture alancé un cri de joie. Il était comblé. Desfiles de suture enfin ! Qu'est-ce qui a puimaginer que nous sommes dans le be-soin de cet élément ? Que c'est magni-fique. C'est vous dire combien les pla-teaux techniques des centres de Santésont dépourvus du minimum vital mal-gré les efforts des autorités politiqueset des partenaires pour satisfaire lesbesoins élémentaires de Santé des la-borieuses populations du Niger profond.

Urgences obstétricaleset néo-natalesL'OMS renforce les capacités du plateautechnique du district sanitaire de Guidan-Roumdji

coopération

Après avoir examiné les différents lots, le médecin-chef du district n'a pas tarid'éloges pour exprimer toute sa satisfaction et la gratitude de toute la populationdu département de Guidan-Roumdji à l'OMS pour le don précieux mis à sa dispo-sition.

Le médécin chef du district de Guidan Roumdji

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Le Niger a célébré, le 7 avril 2008 le 60èmeanniversaire de l'Organisation mondiale dela Santé (OMS) dont le thème est cette an-née " Protéger la Santé face au changementclimatique ".C'est à travers une conférence-débat sur lesquestions relatives aux changements clima-tiques et ses effets néfastes et dévastateurssur la Santé que le Niger s'est associé à laCommunauté internationale pour célébrercette journée 2008. Cette conférence qui étaitorganisée dans la salle polyvalente de l'Ecoleafricaine de la météorologie et de l'aviationcivile (EAMAC) de Niamey, sous la prési-dence du Ministre de la Santé publique.Parmi les participants invités à prendre partà cette importante manifestation, on comp-tait plusieurs membres du gouvernementainsi que plusieurs cadres de la Santé publi-que, des acteurs de la société civile, des spé-cialistes des questions liées à l'environnementet du Représentant de l'OMS au Niger. Acet effet, plusieurs communications ont étéprésentées par des hommes et des femmesavertis de la question afin de permettre aunombreux public participant d'avoir une largevision sur les effets du changement climati-que sur la Santé en même temps que leursimpacts.

1) Le Dr Rabi Maïtournam de la Directiondes statistiques sanitaires et riposte aux épi-démies a indiqué que, le climat a toujours euun impact puissant sur la Santé et le bien-être des humains. Et pour preuve, le rôle desfacteurs climatiques dans l'indice de conta-gion et l'émergence d'épidémies n'est plus àdémontrer.

2) Le Dr Jean Bernard Duchemin du Centredes recherches médicales sanitaires(CERMES) a, dans un bref exposé, essayéde mieux faire connaître les relations Santé-climat ; paludisme et climat ; méningite etclimat, avant de démontrer la variabilité deces relations - Temps/Espace/Taille.

3) Le Dr Kamaye Maazou, coordonnateurnational du projet "seconde communicationnationale du Niger sur les changements cli-matiques" (SE/CNDD/CAB/PM) a lui foca-lisé son intervention sur les faits. Les faitsa-t-il précisé sont les suivants :a) les observations effectuées dans tous lescontinents et la plupart des océans prouventque de nombreux systèmes naturels sont af-fectés par les changements climatiques ré-gionaux, en particulier les augmentations detempérature.b) le changement climatique entraîne desimpacts sanitaires significatifs et des coûtssur l'utilisation des services de Santé.c) selon les scénarii sur le changement cli-matique, ces impacts sont susceptibles d'aug-menter significativement dans le futur ce quiconstitue une menace réelle sur les être vi-vants. Il importe donc, a-t-il conclu d'implan-ter des mesures d'adaptation pour réduire seseffets en Santé publique.

4) MM. Katiallou Gaptia Lawan, DaoudaMamadou de la Direction de la météorolo-gie nationale dans leurs interventions ont dé-montré que dans le monde entier, les com-munautés humaines et les écosystèmes souf-frent déjà des effets du changement climati-que causés par les Gaz à effet de serre (GES)provenant des activités humaines. Le con-

Célébration de la Journée mondialede la Santé édition 2008 au Niger

commémoration

sensus scientifique indique, selon eux, queces effets deviendront catastrophiques si onne réduit pas de façon important les GES.Par conséquent, la menace d'un changementclimatique dangereux exige des mesures ur-gentes de la communauté internationale. Ledéfi fondamental auquel chaque société estconfrontée est de créer des systèmes politi-ques, économiques et sociaux susceptiblesd'atténuer les changements climatiques, lesémissions de dioxyde de carbone (CO2) dansl'atmosphère, et de promouvoir la durabilitéde l'environnement dont dépend la vie. Ilsont enfin abouti à la conclusion de la néces-sité de mettre en œuvre les quelques mesu-res d'adaptation préconisées à l'échelon mon-dial pour atténuer les impacts négatifs du cli-mat sur l'homme. Ils ont aussi donné les con-séquences de quelques répercutions de la va-riabilité et des changements climatiquesconstatées au Niger. Il s'agit entre autres : La diminution de la fréquence et de l'inten-sité des systèmes pluvio-orageux organisésdonnant plus de 80% du volumepluviométrique annuel L'accroissement de la température minimale L'augmentation de la fréquence des ventsde sable et de poussière occasionnant l'éro-sion éolienne La récurrence des vagues de chaleur/froidayant des effets nuisibles, notamment sur laSanté et diverses conséquences socio-éco-nomiques néfastes La variation des dates normales de démar-rage et de fin de la saison des pluies, qui secaractérise alors par des retards dans l'ins-tallation de la saison ainsi que des arrêts pré-maturés des pluies Mais aussi et surtout la dégradation des ré-gimes des cours d'eau et particulièrement desétiages de plus en plus sévères du fleuveNiger.Par M. Zibo Boubacar,HIP/OMS-Niger

De gauche à droite, Mme le Représentant de l’OMS, le Ministre de la santé, la ministre de l’aména-gement du territoire et le ministre chargé des relations avec les institutions de la République

Une vue des conférencires

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Les autorités administratives et coutumiè-res de la région de Tillabéry, celles de Sayet de la Communauté rurale de Tamou, desreprésentants des organisations internatio-nales, des ONG et associations ont massi-vement pris part à la cérémonie de lance-ment officiel des activités commémorativesde la première Journée mondiale de luttecontre le paludisme le 25 avril 2008 àTamou, dont le thème est cette année "le pa-ludisme, une maladie sans frontière" aveccomme slogan : "Tous unis contre le palu-disme".

Pour la circonstance, Tamou, cette communerurale qualifiée de "gîte de moustique", étaiten fête : chants, danses et sketches ont émer-veillé plus d'un participant. Après cette ma-nifestation culturelle, plusieurs allocutionsont été prononcées dans une chronologieproposée par le comité d'organisation.

1) D'entrée, le maire de Tamou, le Préfet deSay et le Secrétaire général de la région deTillabéry ont remercié les autorités sanitai-res nationales pour avoir choisi leur com-mune pour y célébrer la toute première jour-née mondiale de lutte contre le paludisme.Les populations de Tillabéry et de Say engénéral et celles de Tamou en particuliers'honorent de cette marque de distinction.Ils ont indiqué que les efforts du Gouverne-ment pour faciliter l'accessibilité des popu-lations les plus démunies aux moustiquai-res imprégnées d'insecticide à longue duréed'action (MILD) ont été couronnés de suc-cès dans la commune de Tamou et de sesenvirons.

2) Pour le représentant du Gouverneur em-pêché " la 1ère JMP donne l'opportunité àla région de Tillabéry et du département deSay de focaliser l'attention des populationssur les ravages de cette terrible maladie etles mesures à prendre pour l'éviter, c'est-à-dire dormir et faire dormir les enfants et lesfemmes enceintes sous moustiquaires impré-gnées d'insecticide à longue durée d'action.

3) A son tour, et intervenant au nom du Re-présentant de l'OMS au Niger, le Dr HabiGado a indiqué que "la journée mondialede paludisme " doit être le point culminantde la mise en œuvre intensifiée des straté-gies nationales de lutte antipaludique, no-

tamment des activités communautaires deprévention et de traitement du paludismedans les zones d'endémie et l'occasion d'in-former le grand public des obstacles ren-contrés et des progrès accomplis dans la luttecontre cette maladie".Selon lui, un partenariat multiple et variépermet au pays d'affronter les nouveauxdéfis liés à la lutte contre le paludisme dontnotamment :- la disponibilité et l'accessibilité géographi-que et financière des moyens efficaces deprévention et de traitement ;- le renforcement des capacités de prise encharge et de diagnostic ainsi que le déve-loppement du système de lapharmacovigilance ;- et la disponibilité des kits d'urgence pourla prise en charge des cas de paludisme gra-ves dans les formations sanitaires de réfé-rence.

4) Le Représentant de l'UNICEF dans unebrève intervention a assuré le Ministère dela Santé publique de l'engagement de soninstitution à accompagner le Niger dans salutte contre cette terrible maladie.

5) M. Issiaka Mamane, Secrétaire généraladjoint du Ministère de la Santé publique a,pour donner le coup d'envoi officiel desmanifestations commémorant la 1ère éditionde la journée mondiale du paludisme auNiger, indiqué que le paludisme est unemaladie grave qui représente près de 25%des motifs de consultations dans les servi-ces de Santé, un chiffre qui avoisine les 80%en périodes pluvieuses et qui constitue la1ère cause de mortalité chez les enfants âgésde moins de 5 ans. Pour ce faire, le Niger aclassé le paludisme au rang des maladiesprioritaires et s'y est engagé pour intensi-fier la lutte.Zibo BoubacarHIP/OMS-Niger

Célébration de la première Journée mondialede lutte contre le paludisme au Niger

2008

commémoration

Les officiels assitent à un chant d’animation

Des moustiquaires ont été distribuées ...

... et particulièrement aux femmes qui allaitent

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déclaration omsSOURCE : http://afro.who.int/phc_hs_2008/fr/index.html

La Conférence internationale surles Soins de Santé primaires etles Systèmes de Santé en Afrique, réunie du 28 au 30 avril

2008 à Ouagadougou (Burkina Faso),réaffirme les principes de la Déclarationd'Alma-Ata de septembre 1978, en parti-culier pour ce qui est de la santé en tantque droit humain fondamental et de la res-ponsabilité incombant aux gouverne-ments de veiller à la santé de leurs popu-lations. Après avoir analysé les expérien-ces des pays africains dans la mise enoeuvre des Soins de Santé primaires aucours des 30 dernières années, la Confé-rence exprime la nécessité pour les gou-vernements, les partenaires et les commu-nautés d'accélérer les mesures visant àaméliorer la santé ; la Conférence, réaf-firmant également la pertinence de l'im-plication, de la participation et del'autonomisation des communautés dansl'optique du développement sanitaire envue d'améliorer leur bien-être ; et recon-naissant l'importance des partenariats fon-dés sur la concertation, en particulier avecla société civile, le secteur privé et les par-tenaires au développement, afin de tra-duire les engagements en actions ; déclarece qui suit :

ILes solides interrelations existant entre lesdéterminants de la santé, tels que le dé-veloppement économique, lagouvernance, l'éducation, le genre, la sé-curité alimentaire et la nutrition, l'envi-ronnement, la paix et la sécurité, souli-gnent la nécessité de s'attaquer aux dé-terminants de la santé en Afrique, en par-ticulier dans les milieux pauvres en res-sources où les inégalités en matière desanté et les problèmes d'accès aux soinsde santé sont plus graves.

IIDes progrès ont été accomplis par les paysdepuis Alma-Ata, notamment pour ce quiest de l'éradication de la variole et de lalutte contre la rougeole, et des résultatsencourageants ont été obtenus dans l'éra-dication de la poliomyélite et du ver de

Guinée, ainsi que dans l'élimination de lalèpre et de la cécité des rivières, en dépitdes nombreux obstacles à la réalisationde l'objectif de la Santé Pour Tous, y com-pris les catastrophes provoquées parl'homme, les crises économiques et finan-cières et l'émergence du VIH/sida au dé-but des années 80. Toutefois, il est né-cessaire d'accélérer les progrès dans uncertain nombre de pays africains afin deréaliser les objectifs sanitaires convenussur le plan international, y compris les Ob-jectifs du Millénaire pour le Développe-ment, d'ici 2015. L'approche des Soins deSanté primaires est de nature à accélérerla réalisation des Objectifs du Millénairepour le Développement.

IIILa Conférence se félicite de l'engagementdes Chefs d'Etat et de Gouvernement afri-cains à créer un environnement favora-ble, notamment par l'augmentation desressources allouées au secteur de la santépour en porter progressivement le niveauau moins à 15 % du budget national, ainsique des engagements pris aux termes dela Déclaration de Paris de 2005 sur l'effi-cacité de l'aide, l'appropriation, l'harmo-nisation, l'alignement, les résultats et laresponsabilité mutuelle. Toutefois, laConférence exprime sa préoccupation ausujet de l'écart 10/90, dans la mesure oùune proportion de 10 % seulement desressources consacrées à la recherche-dé-veloppement en santé à l'échelle mondialeest utilisée pour s'attaquer aux problèmesde santé affectant 90 % de la populationmondiale. La Conférence exprime égale-ment sa préoccupation au sujet des ter-mes de l'échange peu favorables actuelsqui ont un impact négatif sur la santé etle développement en Afrique.

IVLa Conférence est encouragée par les im-portants succès remportés dans le do-maine de la santé; l'engagement politiquerenouvelé, à la faveur de l'adoption de laStratégie pour la Santé en Afrique 2007-

2015 de l'Union africaine; l'environne-ment actuel favorable au développementsanitaire, du fait du retour de la paix, del'amélioration de la sécurité et de la crois-sance économique dans certains pays; etl'implication accrue des Communautéséconomiques régionales dans le domainede la santé. Elle est également encoura-gée par les nouvelles possibilités offertesen matière de financement internationalde la santé et par l'initiative du Secrétairegénéral des Nations Unies concernant lesObjectifs du Millénaire pour le Dévelop-pement en Afrique.

VLa Conférence demande instamment auxÉtats Membres de :1. Actualiser leurs politiques et plans na-tionaux de santé, conformément à l'appro-che des Soins de Santé primaires, en vuede renforcer leurs systèmes de santé pourl'atteinte des Objectifs du Millénaire pourle Développement, en particulier pour cequi est des maladies transmissibles, ycompris le VIH/sida, la tuberculose et lepaludisme; de la santé infantile; de lasanté maternelle; des traumatismes; dufardeau émergent des maladies chroni-ques;

DÉCLARATION DE OUAGADOUGOU SUR LES SOINS DE SANTÉ PRIMAIRES ET LES SYSTÈMESDE SANTÉ EN AFRIQUE : AMÉLIORER LA SANTÉ EN AFRIQUE AU COURS DU NOUVEAU MILLÉNAIRE

Soins de santé primaire

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2. Utiliser les interventions de santé prio-ritaires comme point d'entrée de la revi-talisation des services de santé, sur la basede l'approche des Soins de Santé primai-res, y compris les systèmes d'orientation/recours; et accélérer le processus de dé-centralisation en privilégiant le dévelop-pement des systèmes de santé au niveaulocal pour améliorer l'accès, l'équité et laqualité des services de santé, afin demieux répondre aux besoins sanitaires despopulations;3. Promouvoir la collaborationintersectorielle et le partenariat public-privé, y compris avec la société civile etles communautés, afin d'améliorer l'utili-sation des services de santé et d'agir d'unemanière appropriée sur les déterminantséconomiques, sociaux, démographiques,nutritionnels, culturels etenvironnementaux de la santé, y comprisle changement climatique;4. Mettre en oeuvre des stratégies permet-tant de répondre aux besoins en ressour-ces humaines pour la santé et visant àaméliorer la planification, à renforcer lescapacités des institutions de formation àla santé, et à promouvoir la gestion, lamotivation et la fidélisation de ces res-sources pour accroître la couverture et laqualité des soins de santé;5. Mettre en place des mécanismes via-bles pour rendre plus disponibles, plusabordables et plus accessibles les médi-caments essentiels, les produits, les four-nitures, les technologies appropriées et lesinfrastructures, par l'allocation de ressour-ces suffisantes, le transfert de technolo-gies, la coopération sud-sud et l'utilisa-tion d'approches sous directives commu-nautaires et de remèdes issus de la méde-cine traditionnelle africaine;6. Renforcer les systèmes d'informationet de surveillance, et promouvoir la re-cherche opérationnelle sur les systèmesde santé en vue d'étayer la prise de déci-sions;7. Élaborer et mettre en oeuvre des poli-tiques et plans stratégiques de finance-ment de la santé, intégrés dans le cadregénéral de développement national, quipermettent de protéger les groupes dému-nis et vulnérables, en particulier les fem-mes et les enfants, tout en veillant à ceque le système d'allocation des ressour-ces, à chaque niveau des soins de santé,soit équitable et viable, et à maintenir un

équilibre approprié entre soins promo-tionnels, préventifs, curatifs etréadaptatifs; concevoir et mettre en placedes régimes d'assurance maladie pour évi-ter des dépenses de santé énormes et ga-rantir la solidarité et la sécurité sociale;mettre en oeuvre la Déclaration d'Abujaen portant progressivement à 15 % aumoins la part du budget national allouéeà la santé; consacrer au moins 2 % dubudget du secteur de la santé au renfor-cement du système national de rechercheen santé et créer des centres d'excellenceen Afrique;

8. Promouvoir la conscience sanitaire despopulations, et notamment des adoles-cents et des jeunes, et renforcer les capa-cités des communautés à changer de com-portements et à adopter des modes de vieplus sains, à prendre en main leur propresanté et à participer davantage aux acti-vités liées à la santé, et créer un environ-nement permettant de doter les commu-nautés des moyens pour participer à lagouvernance des services de soins desanté, conformément à l'approche desSoins de Santé primaires.

VILes communautés, y compris la sociétécivile, doivent chercher à obtenir la re-connaissance de leur rôle dans lagouvernance des services de santé, enparticulier pour ce qui est des interven-tions de santé publique et autres interven-tions à assise communautaire liées à lasanté, et explorer avec les gouvernementsla possibilité de conduire des campagnesde sensibilisation auprès de la diasporaafricaine, afin de faciliter la participationeffective de celle-ci aux activités de dé-veloppement.

VIILa communauté internationale doit :1. Fournir aux pays un appui techniqueet financier coordonné et cohérent à longterme dans leurs efforts pour élaborer etmettre en oeuvre des politiques de santéet des plans nationaux de développementsanitaire, en tenant compte des objectifssanitaires convenus sur le plan interna-tional, y compris les Objectifs du Millé-naire pour le Développement, et fourniraux États Membres un appui pour leurpermettre de traduire en actions concrè-

déclaration ouagadougou - soins de santé primaireSOURCE : http://afro.who.int/phc_hs_2008/fr/index.html

La lettre deL’OMS AU NIGER

Directeur de publicationDr. Mbaye Khadidiatou (WR)

Lecture et correctionsDr Garba SOGA (DPC)Dr Magagi GAGARA (MPN)Dr Jean Jacques KUSS (PEV)Dr Gilles Landrivon (MPS)Dr Balkissa ADAMOU (FHP)M. Boubacar ZIBO (HIP)M. Moussa BIZO (HEC)

Photos, maquette, mise en page, routageM. Bachir CHAIBOU(Public Information Assistant)

BP 10 739Niamey - NigerTél (227) 20 75 20 39Fax (227) 20 75 20 [email protected]

tes les recommandations de la présenteConférence;2. Accroître les investissements dans lessystèmes nationaux de santé, avec un ac-cent particulier sur la production des per-sonnels de santé, en veillant à ce que lespays donateurs honorent leur engagementd'allouer 0,7 % de leur produit intérieurbrut à l'aide publique au développement;réaffirmer l'engagement à mettre enoeuvre les principes de la Déclaration deParis de 2005 et appuyer les mécanismesconnexes existants tels que le Partenariatmondial pour la Santé et l'Harmonisationpour la Santé en Afrique.

VIIIL'Union africaine et les Communautéséconomiques régionales doivent mainte-nir le leadership politique ; renforcer leplaidoyer et la mobilisation des ressour-ces et le financement du secteur de lasanté ; et continuer à explorer les possi-bilités de coopération sud-sud au sein dela Région.

IXL'OMS, en consultation avec les ÉtatsMembres et les autres institutions desNations Unies, doit mettre sur pied unobservatoire régional de la santé ainsi qued'autres mécanismes de suivi de la miseen oeuvre de la présente Déclaration etde partage des meilleures pratiques.