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#01 LA LETTRE D’INFORMATION DE L’OBSERVATOIRE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE Au printemps 2016 (soit neuf mois après la promulgation de la loi), l’Observatoire socio-économique de la LGV BPL a souhaité faire un point sur l’offre des liaisons par autocars dans le Grand Ouest. L’analyse s’est tout particulièrement intéressée à l’offre proposée dans cinq métropoles : Paris, Rennes, Nantes, Angers et Le Mans. La synthèse des résultats est disponible sur le site Internet du projet. Autocars « Macron » L’écho des acteurs économiques Le colloque Afin d’appréhender les potentiels effets de la LGV sur les stratégies des entreprises, plus de 130 entretiens ont été conduits dans 13 agglomérations du Grand Ouest (Le Mans, Laval, Rennes, Vitré, Sablé-sur-Sarthe, Saint-Malo, Angers, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Quimper, Lorient, Vannes) et en région parisienne, de janvier à septembre 2016. Une synthèse de ces échanges sera communiquée à la fin de l’année. Le 23 septembre s’est tenu le 1 er colloque du volet environnemental de l’Observatoire. Au programme : présentation d’études, tables rondes et visite commentée d’un site de compensation environnementale (viaduc de la Courbe, La Milesse). Les présentations seront disponibles sur le site Internet du projet. L’Observatoire EN ACTION L e 15 mai 2017, la Ligne à Grande Vitesse Bretagne - Pays de la Loire sera remise à son exploitant ferroviaire. Ce chantier, impressionnant par ses performances techniques, aura démontré une conduite exemplaire tant sur la vigilance que sur l’innovation environnementale. Une concertation étroite aura permis d’associer les professions agricoles aux mesures prises pour sauvegarder l’environnement. Le constructeur a également mis en place tous les outils qui permettront de suivre le respect des engagements pris par l’État et par SNCF Réseau lors du lancement de ce projet. Enfin, la communauté scientifique est mobilisée pour que cette réalisation puisse être comparée, en détail et dans son impact tant socio- économique qu’environ- nemental, avec les autres grandes réalisations d’infrastructure qui vont être mises en service dans un calendrier rapproché. UN GRAND PROJET INNOVANT ET EXEMPLAIRE BENOÎT WEYMULLER Co-président du comité de suivi de la LGV A u-delà des suivis réglementaires obligatoires, cet Observatoire vise à analyser les enjeux et les opportunités liés à l’arrivée de la LGV, que ce soit en matière d’aménagements des territoires, d’opportunités d’emplois ou encore de dynamiques économiques locales. Il a également pour ambition de faire progresser les connaissances scientifiques sur le comportement de certaines espèces et sur l’empreinte écologique de la LGV. En fournissant une information transparente des effets directs et indirects de la LGV sur les territoires traversés, cet Observatoire devrait contribuer à améliorer la conception et l’intégration des projets d’infrastructure. En plus des différents comités assurant sa gouvernance, deux partenaires spécialisés ont été désignés pour coordonner l’ensemble des démarches et des études menées au sein de l’Observatoire : SETEC (volet socio-économique) et EGIS (volet environnemental) (cf. P4). Les travaux de l’Observatoire feront l’objet d’informations auprès du grand public, via ce bulletin d’information envoyé à l’ensemble des communes traversées par le projet et via un espace réservé sur le site Internet, accessible à l’adresse suivante : www.ere-lgv-bpl.com POURQUOI UN OBSERVATOIRE ? SEMESTRIEL - SEPTEMBRE 2016 DEPUIS 2012, L’OBSERVATOIRE ANALYSE LES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN SERVICE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE. UN TRAVAIL QUI DOIT DURER DIX ANS. 23

LA LETTRE D’INFORMATION DE L’OBSERVATOIRE … · VIADUC ET UN OUVRAGE HYDRAULIQUE. «L es chauves-souris sont très sensibles au paysage pour ... dalot) ont permis, lorsque le

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#01 LA LETTRE D’INFORMATION DE

L’OBSERVATOIRE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE

Au printemps 2016 (soit neuf mois après la promulgation de la loi), l’Observatoire socio-économique de la LGV BPL a souhaité faire un point sur l’offre des liaisons par autocars dans le Grand Ouest. L’analyse s’est tout particulièrement intéressée à l’offre proposée dans cinq métropoles : Paris, Rennes, Nantes, Angers et Le Mans. La synthèse des résultats est disponible sur le site Internet du projet.

Autocars « Macron »

L’écho des acteurs économiques

Le colloque

Afin d’appréhender les potentiels effets de la LGV sur les stratégies des entreprises, plus de 130 entretiens ont été conduits dans 13 agglomérations du Grand Ouest (Le Mans, Laval, Rennes, Vitré, Sablé-sur-Sarthe, Saint-Malo, Angers, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Quimper, Lorient, Vannes) et en région parisienne, de janvier à septembre 2016. Une synthèse de ces échanges sera communiquée à la fin de l’année.

Le 23 septembre s’est tenu le 1er colloque du volet environnemental de l’Observatoire. Au programme : présentation d’études, tables rondes et visite commentée d’un site de compensation environnementale (viaduc de la Courbe, La Milesse). Les présentations seront disponibles sur le site Internet du projet.

L’ObservatoireEN ACTION

Le 15 mai 2017, la Ligne à Grande Vitesse Bretagne - Pays de la Loire sera remise à son exploitant

ferroviaire. Ce chantier, impressionnant par ses performances techniques, aura démontré une conduite exemplaire tant sur la vigilance que sur l’innovation environnementale. Une concertation étroite aura permis d’associer les professions agricoles aux mesures prises pour sauvegarder l’environnement. Le constructeur a également mis en place tous les outils qui permettront de suivre le respect des engagements pris par l’État et par SNCF Réseau lors du lancement de ce projet. Enfin, la communauté

scientifique est mobilisée pour que cette réalisation puisse être

comparée, en détail et dans son impact tant socio-économique qu’environ-nemental, avec les autres grandes réal isat ions d’infrastructure qui vont

être mises en service dans un calendrier rapproché.

UN GRAND PROJET INNOVANT ET EXEMPLAIRE

BENOÎT WEYMULLERCo-président

du comité de suivi de la LGV

Au-delà des suivis réglementaires obligatoires, cet Observatoire vise à analyser les enjeux et les opportunités liés à l’arrivée de la LGV, que ce soit en matière d’aménagements des territoires, d’opportunités

d’emplois ou encore de dynamiques économiques locales. Il a également pour ambition de faire progresser les connaissances scientifiques sur le comportement de certaines espèces et sur l’empreinte écologique de la LGV. En fournissant une information transparente des effets directs et indirects de la LGV sur les territoires traversés, cet Observatoire devrait contribuer à améliorer la conception et l’intégration des projets d’infrastructure. En plus des différents comités assurant sa gouvernance, deux partenaires spécialisés ont été désignés pour coordonner l’ensemble des démarches et des études menées au sein de l’Observatoire : SETEC (volet socio-économique) et EGIS (volet environnemental) (cf. P4). Les travaux de l’Observatoire feront l’objet d’informations auprès du grand public, via ce bulletin d’information envoyé à l’ensemble des communes traversées par le projet et via un espace réservé sur le site Internet, accessible à l’adresse suivante : www.ere-lgv-bpl.com

POURQUOI UN OBSERVATOIRE ?

SEMESTRIEL - SEPTEMBRE 2016

DEPUIS 2012, L’OBSERVATOIRE ANALYSE LES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN SERVICE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE. UN TRAVAIL QUI DOIT DURER DIX ANS.

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EFFETS DE LA LGV SUR L’AGRICULTURE

QUI SONT-ILS ? LA COMPENSATION ENVIRONNEMENTALE, C’EST :

Entre 2013 et 2015, ce sont près de 530 personnes, réparties sur 8 communes, qui ont été interviewées par des étudiants des universités Rennes 2 et Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’objectif de cette enquête : évaluer l’acceptabilité sociale, pour cela on entend évaluer les appréhensions et les perceptions de la LGV par les habitants des communes traversées. À l’évocation du projet, 32% des personnes consultées ont un ressenti posit i f contre 53% inquiètes à son évocation. Les principaux motifs d’inquiétude sont la dégradation du paysage, les nuisances et le rapport coût/bénéfice de la LGV. Bien que seulement 1/4 des interrogés aient réellement vue sur

la LGV, 69% la considèrent comme « proche », voire « très proche de leur résidence ». Le profil des répondants peut avoir renforcé ce sentiment. En effet, 2/3 d’entre eux résident dans leur commune depuis plus de 10 ans, 50% depuis plus de 20 ans et 82% sont propriétaires. Néanmoins, près d’1/3 des enquêtés croit en une amélioration possible de leur paysage quotidien, après la phase de travaux. De fait, différentes mesures ont été prises pour la meilleure insertion paysagère de la ligne et la réduction des nuisances. Une enquête similaire est d’ores et déjà programmée en 2019 et permettre d’apprécier l’impact de ces mesures.

Egis Environnement a été missionné par ERE pour coordonner la mise en œuvre opérationnelle de

l’Observatoire environnemental de la LGV BPL. À ce titre, nous assurons le pilotage d’études réalisées par des partenaires extérieurs spécialisés (universités, associations, bureaux d’études) et réalisons également en propre certaines d’entre elles. »

STÉPHANE PRADON, directeur adjoint, Egis

Setec intervient sur le volet socio-économique de l’Observatoire par des études que nous réalisons

nous-mêmes et d’autres avec le laboratoire Espaces et Sociétés (Universités du Maine - Le Mans -, de Rennes 2 et d’Angers). Actuellement, nous supervisons une étude faisant un état des lieux point zéro des quartiers de gares à Rennes, Laval, Le Mans, Angers et Nantes ».

LIONEL BERTRAND, ingénieur en chef, Setec

Depuis 2014, il a été décidé de créer un groupe de travail pour évaluer les effets agricoles à court et moyen termes de la LGV. Il réunit les ADE, les Chambres d’Agriculture, l’État (DRAAF et DDT), l’INRA, les conseils départementaux, SNCF Réseau et ERE. Un ensemble d’études a ainsi été engagé : états des lieux (2000 et 2010) permettant de quantifier et définir les principales orientations des exploitations ainsi que leurs caractéristiques, étude socio-économique de 40 exploitations, étude des effets de la LGV sur la dynamique des structures agricoles, réflexions en cours sur l’évolution du foncier agricole suite aux opérations d’aménagement foncier liées à la LGV.

UNE ENQUÊTE DE GRANDE AMPLEUR SUR LE CADRE DE VIE DES RIVERAINS

+ D'INFOSRésultats disponibles sur www.ere-lgv-bpl.com/observatoire

À savoir

C’EST LA TRIBUNE

ZOOM

d’animation et de suivi

920 ha

20ans

125

surfaces aménagées à gérer

baux ruraux et environnementaux

242sites de compensation

PARTENAIRES

Directeur de la publication : Loïc Dorbec - Rédactrice en chef : Frédérique Alary - Comité de rédaction : Céline Cadiou Conception / création : ART’GEST - Crédit photos : Gaêl Arnaud - ERE – 22, avenue Henri Freville - 35 200 Rennes Tirage : 600 ex. - Ne pas jeter sur la voie publique.

2 | L’Observatoire | N°01 - SEPTEMBRE 2016 3 | L’Observatoire | N°01 - SEPTEMBRE 2016

ANNE-LAURE BETHE Géomaticienne pour ERE et référente sur ce projet.

RETOUR D’EXPÉRIENCEPOUR LE GROUPE PIGEON, LA PARTICIPATION AU CHANTIER EN TANT QUE TERRASSIER DU TOARC A ET FOURNISSEUR DE MATÉRIAUX ET DE BÉTONS PRÊTS À L’EMPLOI, A ÉTÉ L’OCCASION D’ACQUÉRIR DE L’EXPERTISE AUTANT QUE D’ASSEOIR SA NOTORIÉTÉ. EXPLICATION AVEC SON PDG, THIERRY PIGEON.

« Grâce à ce chantier d’envergure et à notre nouvelle certification professionnelle, et pour faire face à de nouveaux marchés, nous avons investi dans la construction de deux nouvelles centrales à béton (à La Gravelle et à Entrammes) et ce, afin de conforter notre stratégie de développement en tant que bétonnier à l’échelle nationale », explique Thierry Pigeon, PDG du Groupe.

LE POINT DE VUE

Initié en 2013, cet Observatoire vise à constituer des séries photographiques, qui s’étaleront sur dix ans et permettront d’évaluer les évolutions du paysage et l’intégration paysagère de la LGV. La mise en œuvre de ce fonds repose en grande partie sur l’existence préalable de 500 photographies, accompagnées d’une localisation cadastrale et réalisées entre 2003 et 2005 par un paysagiste, Pierre Lebrun, mandaté à l’époque par RFF. « En 2013, nous avons fait un tri afin de ne conserver que 80 photos, réparties sur 35 communes. Nous avons exclu celles situées dans l’emprise de la ligne ou celles n’étant pas accessibles à la prise de vue et conservé celles ayant un intérêt particulier, que ce soit pour l’ouvrage en lui-même ou le paysage. Nous avons également intégré 13 nouveaux clichés, permettant de suivre l’évolution de certaines zones de compensation », explique Anne-Laure Bethe, géomaticienne pour ERE et référente sur ce projet.

L ’arrivée de la LGV à moins de 2 km au sud du site Natura 2000 « Vallée de l’Erve », en aval de Saint-Pierre-sur-Erve, a justifié deux campagnes d’étude (2014-2015 et 2017-

2018) de l’association Mayenne Nature Environnement afin de connaître l’impact de la ligne sur les chauves-souris en période d’accouplement (automne) dans les grottes de Saulges. « En 2014, nous avons obtenu des résultats encourageants, quasi similaires à ceux de 2011 et ce, grâce à un même protocole d’étude. Nous avions capturé 258 spécimens issus de 14 espèces, contre 259 spécimens en 2011. En 2015, les résultats sont plus mitigés. En effet, nous n’avons capturé que 136 individus, issus de 12 espèces. Si l’explication la plus probable est liée aux conditions météorologiques particulières lors des captures, un effet de la LGV n’est pas à exclure. Les études reprendront en 2017 et 2018 pour confirmer ou infirmer ces hypothèses », avance Claire Chatagnon, chargée d’études naturalistes pour MNE.

REPRODUCTION SOUS SURVEILLANCE

DÉCRYPTAGE

POUR CONNAÎTRE LA TRAJECTOIRE DES CHAUVES-SOURIS AU DROIT DE LA LGV, EGIS ENVIRONNEMENT RÉALISE UNE ÉTUDE PERMETTANT DE VISUALISER EN 3 DIMENSIONS LE DÉPLACEMENT DES INDIVIDUS. CETTE ÉTUDE EST RÉALISÉE AU NIVEAU DE 3 TYPES D’OUVRAGES : UN PONT-RAIL, UN VIADUC ET UN OUVRAGE HYDRAULIQUE.

«L es chauves-souris sont très sensibles au paysage pour leurs déplacements, notamment lors de la recherche de nourriture. Or, la LGV a modifié certains aspects

du paysage et cela a nécessité des aménagements visant à réduire les perturbations prévisibles des routes de vol des chauves-souris », explique Stéphane Pradon, directeur adjoint d’Egis Environnement. Ainsi, certains ouvrages (pont, dalot) ont permis, lorsque le paysage à proximité était favorable, de faciliter le passage des chauves-souris de part et d’autre de la LGV.

Premiers résultatsLa 1ère phase d’étude, réalisée pendant les travaux (après réalisation de la plate-forme et des ouvrages) a ainsi montré que les chauves-souris utilisaient le viaduc du Quartier à Louverné (Mayenne) et les espaces attenants en conditions proches des conditions initiales. Quant aux deux autres ouvrages, situés à Coulans-sur-Gée (Sarthe) et à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), ils apparaissaient, au stade des travaux, moins attractifs pour les chauves-souris. « Les plantations-guides mises en place, une fois étoffées, devraient permettre de renforcer l’attractivité de ces ouvrages. Les prochaines campagnes de suivi confirmeront ou non cette hypothèse », conclue Stéphane Pradon.

LES CHAUVES-SOURIS FRANCHISSENT-ELLES LA LGV ?

GRÂCE À UNE ÉTUDE MENÉE ENTRE MAI 2012 ET JUIN 2015, L’OBSERVATOIRE A PU MESURER LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DIRECTES ET INDIRECTES DU CHANTIER DE LA LGV POUR LES TERRITOIRES EN PHASE CHANTIER.

Eiffage a conclu pour 1,060 milliard d’euros de contrats de sous-traitances, fournitures et prestations dans le

cadre du chantier de la LGV, pour les deux phases que constituent le génie civil et les équipements ferroviaires. On remarque que les établissements des régions Pays de la Loire et Bretagne ont capté 46 % des montants attribués et que ces deux régions ont davantage bénéficié des contrats passés au titre de la phase de génie civil que ceux passés en phase d’équipements ferroviaires, cette dernière mobilisant des compétences industrielles spécifiques. Ainsi, la Bretagne et les Pays de la Loire ont obtenu plus de deux tiers (467 millions d’€) du montant global (695 millions d’€) généré par la phase génie civil. Sans surprise, les trois départements traversés ont été les principaux bénéficiaires : la Sarthe (105,9 m d’€), la Mayenne (152,8 m d’€) et l’Ille-et-Vilaine (151,7 m d’€). À contrario, l’activité locale générée par les équipements ferroviaires s’élève à 25  millions d’€, soit 7 % du montant total lié à cette phase du chantier (365 millions d’€). Notons que les entreprises

locales se sont par ailleurs vu confier 27 m d’€ de travaux sous maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau concernant les jonctions entre ligne classique et LGV.

Dépenses locales du personnel mobiliséOutre le montant des contrats de sous-traitance, cette étude a également permis d’établir les retombées économiques locales relatives aux dépenses du personnel mobilisé sur le chantier (voir infographie ci-dessous). Ainsi, ces retombées s’élèvent à près de 140 millions d’euros en phase de génie civil et à près de 55 millions d’euros en phase d’équipements ferroviaires.

RETOMBÉES ÉCONOMIQUES LOCALES

CHAQUE KILOMÈTRE DE LA LGV OCCASIONNE PRÈS D’1 MILLION D’€ D’ACTIVITÉ LOCALE INDUITE PAR LES DÉPENSES DU PERSONNEL.

C’EST À L’ÉTUDE C’EST ESSENTIEL

Partez à la découverte de certaines de ces séries sur le site www.ere-lgv-bpl.com/observatoire-photographique

+ D'INFOSAUTRES

RÉPARTITION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE LOCALE GÉNÉRÉE PAR NATURE DE TRAVAUX ET PAR DÉPARTEMENTS

DÉPENSES DU PERSONNEL MOBILISÉ SUR LE CHANTIER : 195M€

Hébergement

27%Alimentation

22%Autres dépenses

16%Carburants

13%Loisirs - détente

13%Produits non alimentaires

9%

ILLE-ET-VILAINE152M€

MAYENNE

SARTHE

AUTRES DÉPARTEMENTS

106M€

153M€PHASE DE GÉNIE CIVIL

JONCTIONS ET PCD (SNCF RÉSEAU)

467M€

27M€

25M€

PHASE D’ÉQUIPEMENTS FERROVIAIRES

N

VIADUC DU QUARTIER (LOUVERNÉ)

Echo-location Grand MurinTrajectoireSous ouvrage

Pipistrelle communeTrajectoireSous ouvrage

Murin de DaubentonTrajectoireSous ouvrage

L’OBSERVATOIRE PHOTOGRAPHIQUE DU PAYSAGE

«C’est un chantier exceptionnel, autant par ses dimensions et son envergure, que par

la portée très locale qu’il induit pour nous et nos salariés, puisque nous sommes basés à Louvigné-de-Bais et que certaines de nos carrières sont très proches de la ligne », explique Thierry Pigeon, PDG du Groupe. Avec l’entreprise Charier TP, le groupe Pigeon a ainsi assuré le terrassement et l’assainissement des 29 km de la ligne LGV entre Étrelles et Cesson-Sévigné (TOARC A). « Grâce à ce chantier de sous-traitance, nous avons obtenu la plus haute certification professionnelle en tant que terrassier d’ouvrages en terre de grandes dimensions et de haute technicité », complète le dirigeant. Une certification que peu d’entreprises possèdent au niveau national, et qui lui donne accès à de nouveaux marchés. Outre les Travaux Publics, le Groupe a également fourni 3 millions de tonnes de granulats et produit 160 000 m3 de béton (béton prêt à l’emploi et produits béton préfabriqués).

UN CHANTIER TREMPLIN POUR UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT

SWARMING : QUESACO ? IL S’AGIT DU REGROUPEMENT DE CHIROPTÈRES DANS CERTAINS SITES PRIVILÉGIÉS, EN PÉRIODE D’ACCOUPLEMENT (AUTOMNE). POUR ÉTUDIER CE PHÉNOMÈNE SUR UN SITE CONNU EN MAYENNE, UNE ÉTUDE A ÉTÉ CONFIÉE À MAYENNE NATURE ENVIRONNEMENT (MNE).

2 | L’Observatoire | N°01 - SEPTEMBRE 2016 3 | L’Observatoire | N°01 - SEPTEMBRE 2016

ANNE-LAURE BETHE Géomaticienne pour ERE et référente sur ce projet.

RETOUR D’EXPÉRIENCEPOUR LE GROUPE PIGEON, LA PARTICIPATION AU CHANTIER EN TANT QUE TERRASSIER DU TOARC A ET FOURNISSEUR DE MATÉRIAUX ET DE BÉTONS PRÊTS À L’EMPLOI, A ÉTÉ L’OCCASION D’ACQUÉRIR DE L’EXPERTISE AUTANT QUE D’ASSEOIR SA NOTORIÉTÉ. EXPLICATION AVEC SON PDG, THIERRY PIGEON.

« Grâce à ce chantier d’envergure et à notre nouvelle certification professionnelle, et pour faire face à de nouveaux marchés, nous avons investi dans la construction de deux nouvelles centrales à béton (à La Gravelle et à Entrammes) et ce, afin de conforter notre stratégie de développement en tant que bétonnier à l’échelle nationale », explique Thierry Pigeon, PDG du Groupe.

LE POINT DE VUE

Initié en 2013, cet Observatoire vise à constituer des séries photographiques, qui s’étaleront sur dix ans et permettront d’évaluer les évolutions du paysage et l’intégration paysagère de la LGV. La mise en œuvre de ce fonds repose en grande partie sur l’existence préalable de 500 photographies, accompagnées d’une localisation cadastrale et réalisées entre 2003 et 2005 par un paysagiste, Pierre Lebrun, mandaté à l’époque par RFF. « En 2013, nous avons fait un tri afin de ne conserver que 80 photos, réparties sur 35 communes. Nous avons exclu celles situées dans l’emprise de la ligne ou celles n’étant pas accessibles à la prise de vue et conservé celles ayant un intérêt particulier, que ce soit pour l’ouvrage en lui-même ou le paysage. Nous avons également intégré 13 nouveaux clichés, permettant de suivre l’évolution de certaines zones de compensation », explique Anne-Laure Bethe, géomaticienne pour ERE et référente sur ce projet.

L ’arrivée de la LGV à moins de 2 km au sud du site Natura 2000 « Vallée de l’Erve », en aval de Saint-Pierre-sur-Erve, a justifié deux campagnes d’étude (2014-2015 et 2017-

2018) de l’association Mayenne Nature Environnement afin de connaître l’impact de la ligne sur les chauves-souris en période d’accouplement (automne) dans les grottes de Saulges. « En 2014, nous avons obtenu des résultats encourageants, quasi similaires à ceux de 2011 et ce, grâce à un même protocole d’étude. Nous avions capturé 258 spécimens issus de 14 espèces, contre 259 spécimens en 2011. En 2015, les résultats sont plus mitigés. En effet, nous n’avons capturé que 136 individus, issus de 12 espèces. Si l’explication la plus probable est liée aux conditions météorologiques particulières lors des captures, un effet de la LGV n’est pas à exclure. Les études reprendront en 2017 et 2018 pour confirmer ou infirmer ces hypothèses », avance Claire Chatagnon, chargée d’études naturalistes pour MNE.

REPRODUCTION SOUS SURVEILLANCE

DÉCRYPTAGE

POUR CONNAÎTRE LA TRAJECTOIRE DES CHAUVES-SOURIS AU DROIT DE LA LGV, EGIS ENVIRONNEMENT RÉALISE UNE ÉTUDE PERMETTANT DE VISUALISER EN 3 DIMENSIONS LE DÉPLACEMENT DES INDIVIDUS. CETTE ÉTUDE EST RÉALISÉE AU NIVEAU DE 3 TYPES D’OUVRAGES : UN PONT-RAIL, UN VIADUC ET UN OUVRAGE HYDRAULIQUE.

«L es chauves-souris sont très sensibles au paysage pour leurs déplacements, notamment lors de la recherche de nourriture. Or, la LGV a modifié certains aspects

du paysage et cela a nécessité des aménagements visant à réduire les perturbations prévisibles des routes de vol des chauves-souris », explique Stéphane Pradon, directeur adjoint d’Egis Environnement. Ainsi, certains ouvrages (pont, dalot) ont permis, lorsque le paysage à proximité était favorable, de faciliter le passage des chauves-souris de part et d’autre de la LGV.

Premiers résultatsLa 1ère phase d’étude, réalisée pendant les travaux (après réalisation de la plate-forme et des ouvrages) a ainsi montré que les chauves-souris utilisaient le viaduc du Quartier à Louverné (Mayenne) et les espaces attenants en conditions proches des conditions initiales. Quant aux deux autres ouvrages, situés à Coulans-sur-Gée (Sarthe) et à Noyal-sur-Vilaine (Ille-et-Vilaine), ils apparaissaient, au stade des travaux, moins attractifs pour les chauves-souris. « Les plantations-guides mises en place, une fois étoffées, devraient permettre de renforcer l’attractivité de ces ouvrages. Les prochaines campagnes de suivi confirmeront ou non cette hypothèse », conclue Stéphane Pradon.

LES CHAUVES-SOURIS FRANCHISSENT-ELLES LA LGV ?

GRÂCE À UNE ÉTUDE MENÉE ENTRE MAI 2012 ET JUIN 2015, L’OBSERVATOIRE A PU MESURER LES RETOMBÉES ÉCONOMIQUES DIRECTES ET INDIRECTES DU CHANTIER DE LA LGV POUR LES TERRITOIRES EN PHASE CHANTIER.

Eiffage a conclu pour 1,060 milliard d’euros de contrats de sous-traitances, fournitures et prestations dans le

cadre du chantier de la LGV, pour les deux phases que constituent le génie civil et les équipements ferroviaires. On remarque que les établissements des régions Pays de la Loire et Bretagne ont capté 46 % des montants attribués et que ces deux régions ont davantage bénéficié des contrats passés au titre de la phase de génie civil que ceux passés en phase d’équipements ferroviaires, cette dernière mobilisant des compétences industrielles spécifiques. Ainsi, la Bretagne et les Pays de la Loire ont obtenu plus de deux tiers (467 millions d’€) du montant global (695 millions d’€) généré par la phase génie civil. Sans surprise, les trois départements traversés ont été les principaux bénéficiaires : la Sarthe (105,9 m d’€), la Mayenne (152,8 m d’€) et l’Ille-et-Vilaine (151,7 m d’€). À contrario, l’activité locale générée par les équipements ferroviaires s’élève à 25  millions d’€, soit 7 % du montant total lié à cette phase du chantier (365 millions d’€). Notons que les entreprises

locales se sont par ailleurs vu confier 27 m d’€ de travaux sous maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau concernant les jonctions entre ligne classique et LGV.

Dépenses locales du personnel mobiliséOutre le montant des contrats de sous-traitance, cette étude a également permis d’établir les retombées économiques locales relatives aux dépenses du personnel mobilisé sur le chantier (voir infographie ci-dessous). Ainsi, ces retombées s’élèvent à près de 140 millions d’euros en phase de génie civil et à près de 55 millions d’euros en phase d’équipements ferroviaires.

RETOMBÉES ÉCONOMIQUES LOCALES

CHAQUE KILOMÈTRE DE LA LGV OCCASIONNE PRÈS D’1 MILLION D’€ D’ACTIVITÉ LOCALE INDUITE PAR LES DÉPENSES DU PERSONNEL.

C’EST À L’ÉTUDE C’EST ESSENTIEL

Partez à la découverte de certaines de ces séries sur le site www.ere-lgv-bpl.com/observatoire-photographique

+ D'INFOSAUTRES

RÉPARTITION DE L’ACTIVITÉ ÉCONOMIQUE LOCALE GÉNÉRÉE PAR NATURE DE TRAVAUX ET PAR DÉPARTEMENTS

DÉPENSES DU PERSONNEL MOBILISÉ SUR LE CHANTIER : 195M€

Hébergement

27%Alimentation

22%Autres dépenses

16%Carburants

13%Loisirs - détente

13%Produits non alimentaires

9%

ILLE-ET-VILAINE152M€

MAYENNE

SARTHE

AUTRES DÉPARTEMENTS

106M€

153M€PHASE DE GÉNIE CIVIL

JONCTIONS ET PCD (SNCF RÉSEAU)

467M€

27M€

25M€

PHASE D’ÉQUIPEMENTS FERROVIAIRES

N

VIADUC DU QUARTIER (LOUVERNÉ)

Echo-location Grand MurinTrajectoireSous ouvrage

Pipistrelle communeTrajectoireSous ouvrage

Murin de DaubentonTrajectoireSous ouvrage

L’OBSERVATOIRE PHOTOGRAPHIQUE DU PAYSAGE

«C’est un chantier exceptionnel, autant par ses dimensions et son envergure, que par

la portée très locale qu’il induit pour nous et nos salariés, puisque nous sommes basés à Louvigné-de-Bais et que certaines de nos carrières sont très proches de la ligne », explique Thierry Pigeon, PDG du Groupe. Avec l’entreprise Charier TP, le groupe Pigeon a ainsi assuré le terrassement et l’assainissement des 29 km de la ligne LGV entre Étrelles et Cesson-Sévigné (TOARC A). « Grâce à ce chantier de sous-traitance, nous avons obtenu la plus haute certification professionnelle en tant que terrassier d’ouvrages en terre de grandes dimensions et de haute technicité », complète le dirigeant. Une certification que peu d’entreprises possèdent au niveau national, et qui lui donne accès à de nouveaux marchés. Outre les Travaux Publics, le Groupe a également fourni 3 millions de tonnes de granulats et produit 160 000 m3 de béton (béton prêt à l’emploi et produits béton préfabriqués).

UN CHANTIER TREMPLIN POUR UNE STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT

SWARMING : QUESACO ? IL S’AGIT DU REGROUPEMENT DE CHIROPTÈRES DANS CERTAINS SITES PRIVILÉGIÉS, EN PÉRIODE D’ACCOUPLEMENT (AUTOMNE). POUR ÉTUDIER CE PHÉNOMÈNE SUR UN SITE CONNU EN MAYENNE, UNE ÉTUDE A ÉTÉ CONFIÉE À MAYENNE NATURE ENVIRONNEMENT (MNE).

#01 LA LETTRE D’INFORMATION DE

L’OBSERVATOIRE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE

Au printemps 2016 (soit neuf mois après la promulgation de la loi), l’Observatoire socio-économique de la LGV BPL a souhaité faire un point sur l’offre des liaisons par autocars dans le Grand Ouest. L’analyse s’est tout particulièrement intéressée à l’offre proposée dans cinq métropoles : Paris, Rennes, Nantes, Angers et Le Mans. La synthèse des résultats est disponible sur le site Internet du projet.

Autocars « Macron »

L’écho des acteurs économiques

Le colloque

Afin d’appréhender les potentiels effets de la LGV sur les stratégies des entreprises, plus de 130 entretiens ont été conduits dans 13 agglomérations du Grand Ouest (Le Mans, Laval, Rennes, Vitré, Sablé-sur-Sarthe, Saint-Malo, Angers, Nantes, Saint-Brieuc, Brest, Quimper, Lorient, Vannes) et en région parisienne, de janvier à septembre 2016. Une synthèse de ces échanges sera communiquée à la fin de l’année.

Le 23 septembre s’est tenu le 1er colloque du volet environnemental de l’Observatoire. Au programme : présentation d’études, tables rondes et visite commentée d’un site de compensation environnementale (viaduc de la Courbe, La Milesse). Les présentations seront disponibles sur le site Internet du projet.

L’ObservatoireEN ACTION

Le 15 mai 2017, la Ligne à Grande Vitesse Bretagne - Pays de la Loire sera remise à son exploitant

ferroviaire. Ce chantier, impressionnant par ses performances techniques, aura démontré une conduite exemplaire tant sur la vigilance que sur l’innovation environnementale. Une concertation étroite aura permis d’associer les professions agricoles aux mesures prises pour sauvegarder l’environnement. Le constructeur a également mis en place tous les outils qui permettront de suivre le respect des engagements pris par l’État et par SNCF Réseau lors du lancement de ce projet. Enfin, la communauté

scientifique est mobilisée pour que cette réalisation puisse être

comparée, en détail et dans son impact tant socio-économique qu’environ-nemental, avec les autres grandes réal isat ions d’infrastructure qui vont

être mises en service dans un calendrier rapproché.

UN GRAND PROJET INNOVANT ET EXEMPLAIRE

BENOÎT WEYMULLERCo-président

du comité de suivi de la LGV

Au-delà des suivis réglementaires obligatoires, cet Observatoire vise à analyser les enjeux et les opportunités liés à l’arrivée de la LGV, que ce soit en matière d’aménagements des territoires, d’opportunités

d’emplois ou encore de dynamiques économiques locales. Il a également pour ambition de faire progresser les connaissances scientifiques sur le comportement de certaines espèces et sur l’empreinte écologique de la LGV. En fournissant une information transparente des effets directs et indirects de la LGV sur les territoires traversés, cet Observatoire devrait contribuer à améliorer la conception et l’intégration des projets d’infrastructure. En plus des différents comités assurant sa gouvernance, deux partenaires spécialisés ont été désignés pour coordonner l’ensemble des démarches et des études menées au sein de l’Observatoire : SETEC (volet socio-économique) et EGIS (volet environnemental) (cf. P4). Les travaux de l’Observatoire feront l’objet d’informations auprès du grand public, via ce bulletin d’information envoyé à l’ensemble des communes traversées par le projet et via un espace réservé sur le site Internet, accessible à l’adresse suivante : www.ere-lgv-bpl.com

POURQUOI UN OBSERVATOIRE ?

SEMESTRIEL - SEPTEMBRE 2016

DEPUIS 2012, L’OBSERVATOIRE ANALYSE LES EFFETS ENVIRONNEMENTAUX ET SOCIO-ÉCONOMIQUES DE LA CONSTRUCTION ET DE LA MISE EN SERVICE DE LA LGV BRETAGNE - PAYS DE LA LOIRE. UN TRAVAIL QUI DOIT DURER DIX ANS.

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EFFETS DE LA LGV SUR L’AGRICULTURE

QUI SONT-ILS ? LA COMPENSATION ENVIRONNEMENTALE, C’EST :

Entre 2013 et 2015, ce sont près de 530 personnes, réparties sur 8 communes, qui ont été interviewées par des étudiants des universités Rennes 2 et Paris 1 Panthéon-Sorbonne. L’objectif de cette enquête : évaluer l’acceptabilité sociale, pour cela on entend évaluer les appréhensions et les perceptions de la LGV par les habitants des communes traversées. À l’évocation du projet, 32% des personnes consultées ont un ressenti posit i f contre 53% inquiètes à son évocation. Les principaux motifs d’inquiétude sont la dégradation du paysage, les nuisances et le rapport coût/bénéfice de la LGV. Bien que seulement 1/4 des interrogés aient réellement vue sur

la LGV, 69% la considèrent comme « proche », voire « très proche de leur résidence ». Le profil des répondants peut avoir renforcé ce sentiment. En effet, 2/3 d’entre eux résident dans leur commune depuis plus de 10 ans, 50% depuis plus de 20 ans et 82% sont propriétaires. Néanmoins, près d’1/3 des enquêtés croit en une amélioration possible de leur paysage quotidien, après la phase de travaux. De fait, différentes mesures ont été prises pour la meilleure insertion paysagère de la ligne et la réduction des nuisances. Une enquête similaire est d’ores et déjà programmée en 2019 et permettre d’apprécier l’impact de ces mesures.

Egis Environnement a été missionné par ERE pour coordonner la mise en œuvre opérationnelle de

l’Observatoire environnemental de la LGV BPL. À ce titre, nous assurons le pilotage d’études réalisées par des partenaires extérieurs spécialisés (universités, associations, bureaux d’études) et réalisons également en propre certaines d’entre elles. »

STÉPHANE PRADON, directeur adjoint, Egis

Setec intervient sur le volet socio-économique de l’Observatoire par des études que nous réalisons

nous-mêmes et d’autres avec le laboratoire Espaces et Sociétés (Universités du Maine - Le Mans -, de Rennes 2 et d’Angers). Actuellement, nous supervisons une étude faisant un état des lieux point zéro des quartiers de gares à Rennes, Laval, Le Mans, Angers et Nantes ».

LIONEL BERTRAND, ingénieur en chef, Setec

Depuis 2014, il a été décidé de créer un groupe de travail pour évaluer les effets agricoles à court et moyen termes de la LGV. Il réunit les ADE, les Chambres d’Agriculture, l’État (DRAAF et DDT), l’INRA, les conseils départementaux, SNCF Réseau et ERE. Un ensemble d’études a ainsi été engagé : états des lieux (2000 et 2010) permettant de quantifier et définir les principales orientations des exploitations ainsi que leurs caractéristiques, étude socio-économique de 40 exploitations, étude des effets de la LGV sur la dynamique des structures agricoles, réflexions en cours sur l’évolution du foncier agricole suite aux opérations d’aménagement foncier liées à la LGV.

UNE ENQUÊTE DE GRANDE AMPLEUR SUR LE CADRE DE VIE DES RIVERAINS

+ D'INFOSRésultats disponibles sur www.ere-lgv-bpl.com/observatoire

À savoir

C’EST LA TRIBUNE

ZOOM

d’animation et de suivi

920 ha

20ans

125

surfaces aménagées à gérer

baux ruraux et environnementaux

242sites de compensation

PARTENAIRES

Directeur de la publication : Loïc Dorbec - Rédactrice en chef : Frédérique Alary - Comité de rédaction : Céline Cadiou Conception / création : ART’GEST - Crédit photos : Gaêl Arnaud - ERE – 22, avenue Henri Freville - 35 200 Rennes Tirage : 600 ex. - Ne pas jeter sur la voie publique.