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Scène Opéra Pédagogie Formation Théâtre musical Sur les planches « Lady Godiva, opéra pour un flipper » en tournée 2 Côté Cour Les actions éducatives et formations développées Le CRÉA, référent de l’Éducation nationale 3 En coulisses Aulnay veut son centre lyrique ! 4 Didier Grojsman Sommaire La Lettre du CRÉA n°61 LALETTREDUCRÉA CENTRE D’ÉVEIL ARTISTIQUE D’AULNAY-SOUS-BOIS WWW.LECREA.FR Nous avons ouvert en octobre dernier notre 24 e saison au théâtre Jacques Pré- vert d’Aulnay-sous-Bois avec, comme je l’annonçais dans mon précédent édito, une avancée significative vers la réalisa- tion du Centre de Création Vocale et Scé- nique d'ores et déjà identifié comme l' un des projets emblématiques du Contrat de Développement Territorial Est Seine- Saint-Denis du Grand Paris*. Depuis la journée de soutien du 5 juin où notre marraine Natalie Dessay et les am- bassadeurs de la cause du CRÉA (person- nalités issues du monde des arts et de la culture) se sont réunis permettant de relancer, de faire connaître et de légiti- mer le projet, l’eau a coulé sous les ponts en nous apportant des éléments qui nous permettent « véritablement » de nous réjouir dans cette période morose. Tout d’abord, le lendemain de la dernière rencontre des ambassadeurs du CRÉA le 30 novembre 2011 à la Cité de la Musique, nous avons été reçus avec Gérard Segura, Maire d’Aulnay-sous-Bois, par le cabinet du ministère de la Culture et de la Communication. Les membres du cabinet se sont dits admiratifs du travail réalisé par le CRÉA, « outil singulier qui s’inscrit au cœur des préoccupations du ministre en matière de partage des Arts et de la Culture ». Totalement convaincus de la pertinence du projet, ils proposent de réfléchir au cadre budgétaire et de « revisiter l’ensemble du projet pour essayer de définir le soutien en investis- sement et en fonctionnement ». Pour la première fois a été évoquée la dif- ficulté française de soutenir un projet reconnu mais innovant et donc hors « cases institutionnelles ». 25 e année ! Janvier / Avril n° 61 - 2012 Voix Je pense que le cas « CRÉA » ne poserait pas de problème dans les pays nordiques et anglo-saxons… Par ailleurs, dans son projet de Villa Médicis à Montfermeil en Seine-Saint-Denis, le Ministre recherche des passerelles avec le CRÉA. J’ai rappelé aux membres du cabinet que depuis 25 années, nous accueillons en résidence des artistes de tous horizons pour la créa- tion de nos opéras. Le Centre de Création Vocale et Scénique parait bien complé- mentaire au projet du Ministre. Nous attendons maintenant des actes concrets avant le gel de toute décision imposée par la période électorale. À Aulnay-sous-Bois, la municipalité qui appuie sans réserve la démarche a mis à disposition un lieu emblématique de son patrimoine, la Ferme du Vieux-Pays et nous travaillons actuellement en collabo- ration avec une équipe de programmation architecturale sur les différents scénarios de réhabilitation. Dès le début de cette année, l’association des « Amis du CRÉA » verra le jour. Celle-ci rassemblera toute personne, sur le plan national, sensible au projet et désireuse d’apporter son soutien pour que 2012 chante le lancement défi- nitif de cette « expérience » qui dure et s’embellit depuis 25 années. Je vous souhaite une excellente année ! * Le Grand Paris est un projet visant à transfor- mer l’agglomération parisienne en une grande métropole mondiale et européenne du XXI e siècle, afin qu'elle soit « en symbiose avec son environnement », à l'instar des cinq premières (New York, Londres, Tokyo, Shanghaï et Hong Kong). (Source Wikipédia)

La Lettre du Créa n°61

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SOMMAIRE : Sur les planches « Lady Godiva, opéra pour un flipper » en tournée Côté Cour Les actions éducatives et formations développées Le CRÉA, référent de l’Éducation nationale En coulisses Aulnay veut son centre lyrique !

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Page 1: La Lettre du Créa n°61

Les Ambassadeurs du CRÉA

Au cours de la réunion des ambassadeurs duCRÉA, Gérard Segura, maire d’Aulnay-sous-Bois a rappelé que le projet du Centre de créa-tion vocale et scénique s’inscrivait dans lecadre du contrat de développement territorialdu Grand Paris, dans lequel la ville d’Aulnayest incluse, et qu’à ce titre il pourrait bénéfi-cier d’un accompagnement financier de l’État.Il est en effet prévu que le financement duvolet culturel du Grand Paris repose sur le « 1 % culturel », à savoir que 1 % du montantengagé pour les aménagements des infrastruc-tures doit alimenter le domaine culturel. Il reste donc à obtenir de l’État un engage-ment financier, la municipalité et le CRÉA nepouvant porter seules le projet. Une lettreadressée au ministre de la Culture a été rédi-gée dans ce sens et signée par les « Ambassa-deurs ». Ce courrier fait également état detoutes les activités du CRÉA et du besoin au-jourd’hui d’avoir un lieu dédié afin « d’offrirune ouverture culturelle à un très large publicfavorisant ainsi, sur une plus grande échelle,les rencontres artistiques et pédagogiques ».

Le rendez-vous au ministère de laCulture et de la CommunicationJeudi 1er décembre, D. Grojsman et Gérard Segura, maire d’Aulnay-sous-Bois, ont étéreçus au ministère de la Culture et de la Com-munication par Pierre Lungheretti, directeuradjoint du cabinet, Francis Lacloche, conseil-ler pour le programme « Culture pour chacun »,Claire Lambolley, conseillère en charge des affaires sociales, des enseignements et del’éducation, Jérôme Bouët, responsable duprojet de la Tour Medicis, Daniel Véron, chefdu bureau de l'Éducation artistique et des pra-tiques amateurs, et Muriel Genthon, direc-trice générale de la DRAC (Direction régionaledes affaires culturelles) Île-de-France. Lors decette réunion, Gérard Segura et D. Grojsmanont officiellement remis la lettre de soutiendes « ambassadeurs du CRÉA » rédigée et signée la veille. Totalement convaincu de lapertinence du projet, Pierre Lungheretti adéclaré en fin de réunion : « Il est inenvisa-geable que le Ministère ne participe pas à ceprojet d’excellence nationale. »

Le 30 novembre dernier, France Musique aouvert son antenne, de 7h à 23h, à la célè-bre soprano, marraine du CRÉA. Lors d’uneémission consacrée à ses coups de cœur Na-talie Dessay a joué les journalistes en inter-

viewant en direct Didier Grojsman surl’avancée du projet de Centre. À cette occasion, elle a réitéré son engagement auxcôtés des autres Ambassadeurs du CRÉA etaffirmé combien il était important que l’Étatapporte un soutien financier à ce magnifiqueprojet. À l’issue de l’interview, un extrait de« Rutabaga », spectacle créé en 2009 et jouésur de nombreuses scènes de France, a étédiffusé, générant ce commentaire de lajournaliste et ambassadrice du CRÉA GaëlleLe Gallic : « Quand on n’a pas vu de specta-cle du CRÉA, on ne sait pas de quoi on parle,mais quand on en y a assisté, jamais onn’oublie ce qu’est le CRÉA. »

Scène

OpéraPédagogieFormation

Théâtre musical

Sur les planches« Lady Godiva, opéra pour un flipper » en tournée

2

Côté CourLes actions éducatives etformations développées

Le CRÉA, référent de l’Éducation nationale

3

En coulissesAulnay veut son centre lyrique !4

Didier Grojsman

Sommaire

La Lettre du CRÉA n°61

LALETTREDUCRÉACENTRE D’ÉVEIL ARTISTIQUE D’AULNAY-SOUS-BOIS WWW.LECREA.FR

Nous avons ouvert en octobre derniernotre 24e saison au théâtre Jacques Pré-vert d’Aulnay-sous-Bois avec, comme je l’annonçais dans mon précédent édito,une avancée significative vers la réalisa-tion du Centre de Création Vocale et Scé-nique d'ores et déjà identifié comme l' undes projets emblématiques du Contrat de Développement Territorial Est Seine-Saint-Denis du Grand Paris*.

Depuis la journée de soutien du 5 juin oùnotre marraine Natalie Dessay et les am-bassadeurs de la cause du CRÉA (person-nalités issues du monde des arts et de laculture) se sont réunis permettant de relancer, de faire connaître et de légiti-mer le projet, l’eau a coulé sous les pontsen nous apportant des éléments qui nouspermettent « véritablement » de nous réjouir dans cette période morose.

Tout d’abord, le lendemain de la dernièrerencontre des ambassadeurs du CRÉA le 30 novembre 2011 à la Cité de la Musique, nous avons été reçus avec Gérard Segura, Maire d’Aulnay-sous-Bois,par le cabinet du ministère de la Cultureet de la Communication. Les membres ducabinet se sont dits admiratifs du travailréalisé par le CRÉA, « outil singulier quis’inscrit au cœur des préoccupations duministre en matière de partage des Arts et de la Culture ». Totalement convaincusde la pertinence du projet, ils proposentde réfléchir au cadre budgétaire et de « revisiter l’ensemble du projet pour essayer de définir le soutien en investis-sement et en fonctionnement ».

Pour la première fois a été évoquée la dif-ficulté française de soutenir un projet reconnu mais innovant et donc hors « cases institutionnelles ».

25e année !

Janvier / Avriln° 61 - 2012

VoixJe pense que le cas « CRÉA » ne poseraitpas de problème dans les pays nordiqueset anglo-saxons… Par ailleurs, dans sonprojet de Villa Médicis à Montfermeil enSeine-Saint-Denis, le Ministre recherchedes passerelles avec le CRÉA. J’ai rappeléaux membres du cabinet que depuis 25 années, nous accueillons en résidencedes artistes de tous horizons pour la créa-tion de nos opéras. Le Centre de CréationVocale et Scénique parait bien complé-mentaire au projet du Ministre. Nous attendons maintenant des actes concretsavant le gel de toute décision imposée parla période électorale.

À Aulnay-sous-Bois, la municipalité qui appuie sans réserve la démarche a mis àdisposition un lieu emblématique de sonpatrimoine, la Ferme du Vieux-Pays etnous travaillons actuellement en collabo-ration avec une équipe de programmationarchitecturale sur les différents scénariosde réhabilitation. Dès le début de cetteannée, l’association des « Amis du CRÉA »verra le jour. Celle-ci rassemblera toutepersonne, sur le plan national, sensible auprojet et désireuse d’apporter son soutienpour que 2012 chante le lancement défi-nitif de cette « expérience » qui dure ets’embellit depuis 25 années.

Je vous souhaite une excellente année !

* Le Grand Paris est un projet visant à transfor-mer l’agglomération parisienne en une grandemétropole mondiale et européenne du XXIe

siècle, afin qu'elle soit « en symbiose avec sonenvironnement », à l'instar des cinq premières(New York, Londres, Tokyo, Shanghaï et HongKong). (Source Wikipédia)

• LADY GODIVA,Opéra pour un flipperInterprété par les CRÉATURESEspace Lumières/Epinay-sur-SeineSamedi 4 février à 20h30Entrée libre sur réservation à partirdu 23 janvier dans la limite desplaces disponibles au 01 48 26 89 52Grand Théâtre d’Aix-en-Provence Samedi 14 avril à 15hRéservations : 08 20 13 20 13Théâtre du Châtelet Dimanche 29 avril à 17hRéservations : 01 40 28 28 40Lundi 30 avril à 10h30 (scolaire)Salle André Malraux de BondySamedi 12 mai 2012 à 20h30Réservations : 01 48 50 54 68

La Lettre du CRÉA - 85 rue A. France, 93600 Aulnay-sous-Bois - Tél : 01 48 79 66 27 - [email protected] - www.lecrea.frDirecteur de la publication : D. Grojsman - Rédaction : C. Bajonco - Merci à Anne Raffenel - Photos : CRÉA, S. Chivet, S. Foulon, J. Tomas - Impression : Grenier - Tirage 3000 exemplaires - Janvier 2012

Lady Godiva est une coproductionCRÉA - Jacques Prévert avec le concoursde la Ferme de Villefavarden Limousin, la société Dispatchet le soutien du Fonds de Création Lyrique et de la Spedidam.

en COULISSeS

AULnAY VeUT SOn CenTRe LYRIQUe !Suite à la journée de soutien du 5 juin dernier placée sous l’égide de Natalie Dessay, lesambassadeurs de la structure (personnalités du monde des Arts et de la Culture) se sontà nouveau réunis le 30 novembre dernier à la Cité de la Musique à Paris pour étudier lesavancées du projet. Le lendemain, Gérard Segura, Maire d’Aulnay-sous-Bois et DidierGrojsman ont été reçus par le cabinet du ministre de la Culture et de la Communication.

NATALIE DESSAY INVITÉE D’HONNEUR SUR FRANCE MUSIQUE

« Depuis 20 ans, je fais des repor-tages sur la pédagogie musicale etseul le CRÉA est au cœur de tout cequi me semble important. C’est du haut de gamme pour les enfants.

En France, l’éducation musicale esttrop figée, l’on ne sait pas révéleret exploiter l’énorme potentielqu’ont les enfants. Au CRÉA, il y aune façon vivante de concevoir laculture. Ce ne sont pas des enfantsque l’on exhibe mais des enfantsqui travaillent ensemble et pour-suivent un objectif commun.

Chaque personnalité est valoriséeet c’est l’ajout de chacune d’ellesqui fait la qualité du groupe. Celadonne des jeunes qui peuvent seprojeter dans l’avenir avecconfiance et aller chercher en euxdes ressources parfois insoupçon-nées par leurs parents ou profes-seurs. Le CRÉA fait un travail sur ladurée et intéresse toutes les popu-lations.

Je soutiens le projet de Centre afinque le CRÉA puisse se développer,toujours dans le même esprit derespect et d’exigence, et essaimerles valeurs profondes qu’il porte. »

Dominique Boutel, ambassadrice,productrice et journaliste à France Musique

AgendA

Témoignage

Textes d’Anne Raffenel pour le journal d’information de la ville d’Aulnay-sous-Bois - (novembre 2011)

Les Ambassadeurs du CRÉA réunis à la Cité de la Musique le 30 novembre dernier.

ldc61_Mise en page 1 05/01/12 11:55 Page1

Page 2: La Lettre du Créa n°61

« La collaborationavec le CRÉA re-monte à plusieurs

années. D'abord informelle, elle s’estconstruite progressivement avec desprofesseurs dans le cadre du plan aca-démique de formation. Ponctuelle-ment, nous avons sollicité le CRÉA surdes journées de formation. La montéeen puissance de cette collaborationdate de 2009, année où nous avons organisé le séminaire national de laFNCS (Fédération nationale des cho-rales scolaires) à Créteil. Celui-ci arassemblé une quarantaine de profes-seurs et d'inspecteurs d'éducation mu-sicale venant de toutes les régions deFrance. Ils se sont retrouvés au théâ-tre Jacques Prévert pour une séancede travail scénique dirigée par DidierGrojsman et ont pu assister à la répé-tition d'une production du CRÉA ensoirée. Depuis ce jour, l'académie de

En 1860, la plus grande salle de Paris !Le 19 août 1862, le Théâtre Impérial duChâtelet donne son spectacle inaugural enprésence de l’impératrice Eugénie. Avecses 2500 places, ce théâtre est alors laplus grande salle de Paris.

A l’affiche : concerts classiques, théâtre,danse, opérette, variétés, cinéma !Eclectique dès ses origines, le Châteletaccueille différentes disciplines, aussibien des pièces adaptées des œuvresd’Alexandre Dumas (Vingt ans après, LaReine Margot), d’Emile Zola (Germinal,L'Assommoir), que des féeries et autresdrames militaires, deux genres à grandspectacle permettant au Théâtre de mettre en valeur ses moyens en effetspyrotechniques et ses machineries, quiseront pendant longtemps uniques aumonde. De 1873 à 1910, l'Orchestre Colone en résidence au Châtelet fera dé-couvrir au public les compositeurs fran-çais de son époque (Bizet, Saint-Saëns,Ravel, Berlioz, Wagner, Liszt, Schumann,Brahms…). Tchaïkovski, Grieg, RichardStrauss, Malher ou Debussy viennent diri-ger leurs propres œuvres. L'opérette, lesvariétés, le cinéma (Méliès réalise deuxscènes cinématographiques pour Les Qua-tre Cents Coups du diable) et la danse (leChâtelet possède son propre corps de bal-let) ont également leur place.

Début du XXe siècle, l’heure de gloire En 1909 les Ballets Russes de Diaghilev, où triomphe Nijinski, enthousiasme Parisavec la première « saison russe » notam-ment avec deux créations aujourd'hui rentrées dans l'histoire « Le Spectre de la rose de Weber » et « Petrouchka » surune musique d'un jeune compositeur Igor Stravinsky.

Dans les écoles de la villeDes interventions sont menées chaque semaine par les trois musiciennes auprès d’un plus grand nombre de classes. Cette saison, 750 enfants bénéficient d’ate-liers de pratique artistique.

Des actions de sensibilisations autour descréations proposées à un plus grand nombred’enfants et d’enseignants. En septembre dernier, 37 classes ont bénéficiéd’actions éducatives avant d’assister aux re-présentations scolaires de « Dancing Palace ».

Un projet intergénérationnel avec l’ensem-ble d’une école et un chœur de seniors. Avecses partenaires locaux, le CRÉA a mis en placedes spectacles regroupant enfants d’écoles, unchœur de seniors et élèves musiciens. Depuisseptembre 2011, toutes les équipes (enfants etenseignants) d’une école primaire préparentune création autour de la chanson française.Deux classes (50 élèves) et 23 seniors serontréunis sur scène en mai prochain accompagnéspour la première fois par un chœur de salleconstitué de 160 enfants.

Auprès des structures culturellesUn atelier inédit au Conservatoire à rayon-nement départemental de la Ville.Cette saison, un atelier de pratique vocale et scénique a été ouvert aux enfants (9-11 ans)inscrits au conservatoire. Les répétitions s’articulent autour de l’interprétation d’un répertoire de chansons mis en espace. Cette première action amorce une réflexionsur la mise en place au sein du conservatoired’une filière voix basée sur « la philosophie duCRÉA » qui devrait se développer dans les pro-chaines années. Là encore, il faut du temps,de la patience et de la pédagogie pour propo-ser un nouveau cadre de cursus aux côtés depratiques instituées. Le CRÉA doit rester uneforce de proposition et de « faire autrement »pour l’éducation artistique avec des questionsde fond comme par exemple, la place donnéeau corps et à la voix dans l’apprentissage d’uninstrument ? Axe de travail passionnant maisqui devrait rencontrer quelques résistances…

Des formations au niveau localUne convention avec l’Académie de Créteil(Voir interview ci contre)

Partenariat avec l’Orchestre de ParisDans le cadre de son partenariat avec l’Ins-pection académique des Hauts-de-Seine, l’Orchestre de Paris met en place un parcoursculturel intitulé « Un an avec ». Afin de préparer les élèves à leur venue aux concertset répétitions de l’Orchestre à la salle Pleyel,deux musiciennes du CRÉA encadrent des ateliers de pratique artistique auprès d’enfantsdes premier et second degrés dans des établis-sements scolaires de Clichy, Nanterre et RueilMalmaison autour de « Peer Gynt » de Grieg.

Des formations au niveau régional

Un atelier de formation pédagogiqueEncadrées en alternance par deux chefs dechœur, huit sessions de 6 h sont proposées depuis la rentrée à 22 enseignants issus de larégion Île-de-France.

Un nouvel atelier hebdomadaire destiné aupersonnel de la ville d’Aulnay-sous-BoisL’objectif de ce nouveau projet est de partagerl’expérience de la structure dans une dimen-tion pluricatégorielle. Au niveau local, deuxcycles de 16 séances sont proposés aux per-sonnels de la petite enfance, mission handicapet personnel périscolaire de la Ville.

Une convention cadre d’une durée de 3 ans a été signée avec l’Académie de Créteil. Zoom sur ce partenariat d’ampleur avec Claude Desfray, IA-IPR (Ins-pecteur d’Académie, Inspecteur pédagogique régional en éducation musi-cale.) en charge de l’accompagnement pédagogique et du rayonnement del’éducation musicale au sein de l’académie de Créteil.

Claude Desfray IA-IPR

Créteil a formalisé une convention.L'objectif principal est d'abord d'offi-cialiser ce partenariat. Mais uneconvention n'est jamais qu'un docu-ment juridique, l'important est ce quise produit sur le terrain. Nous souhai-tons pouvoir développer le travail par-tenarial auprès des enseignants, dansles collèges du secteur notamment.Certains établissements se sont déjàportés volontaires et ont fait partici-per leurs élèves à des chœurs de salle.Nous souhaitons qu'au fil du temps, cedispositif puisse toucher un plus grandnombre de professeurs d'éducationmusicale dans un secteur élargi. Lesobjectifs de la convention sont d'ail-leurs définis pour faciliter la présenced'élèves lors des spectacles, pour lessensibiliser à la création scéniquecontemporaine et leur faire égale-ment découvrir les lieux et les métiersassociés au spectacle vivant. Ils doi-vent également permettre aux profes-seurs de s'approprier les ressourcespédagogiques du CRÉA. »

LE CRÉA, UN RÉFÉRENT POUR L’ÉDUCATION NATIONALE

L’opérette à grand spectacleA partir de 1929, le théâtre se lance dansl'opérette à grand spectacle. le publicpeut alors découvrir les " musicals " quifont fureur à Broadway. Fernandel, LuisMariano, Francis Lopez, Tino Rossi,Georges Guétary y tiennent l’affiche.

Un théâtre au prestige internationalRepris en 1979 par la Ville de Paris, propriétaire du bâtiment, le théâtre sousl’impulsion de ses différents directeursse donne pour mission de maintenir la réputation d'excellence artistique et d'innovation sur le plan international. Lacréation lyrique et le répertoire du XXe

siècle y occupent une place privilégiée.De grands noms de la mise en scène, telsque Luc Bondy, Patrice Chéreau, PeterSellars, Peter Stein, ou Bob Wilson colla-borent avec les plus grands chefs actuels,Daniel Barenboim, Pierre Boulez, WilliamChristie, Sir Simon Rattle…

En 1999, ouverture au jeune publicSous la responsabilité de Lucie Kayas,musicologue et pianiste de formation,spectacles scolaires, ateliers pédago-giques, matinées scolaires ont été mis enplace dans le souci de faire partager à lafois le répertoire proposé par le Théâtre,son patrimoine architectural, artistiqueet technique, ainsi que des pratiques ar-tistiques générées par les spectacles.Après avoir travaillé essentiellement endirection du public scolaire, le Jeune Public s’ouvre à un public familial avec les « Concert Tôt Concert Tea » du dimanche, en partenariat avec le Conser-vatoire National Supérieur de musique de Paris. Les représentations de « Lady Godiva » s’inscriront dans le cadre decette politique jeune public.

« Le directeur de scène est en charge duplanning général du Théâtre dans son quo-tidien, des productions en cours, des spec-tacles à venir et surtout de la préparationdes saisons futures auprès du directeur gé-néral, monsieur Jean-Luc Choplin. Pour unesaison, il faut compter environ 120 versionsdifférentes sur le papier. Au fur et à mesurede la confirmation des spectacles, j’in-forme tous les services des productions àvenir. Je travaille avec les Orchestres deRadio France sur les concerts que nous pro-grammons avec eux afin de répondre à leurdemande de date. A moi d’adapter le plan-ning pour pouvoir réaliser leur concert,idem pour le Jazz.

Je suis aussi en relation avec les grands pro-ducteurs de Paris qui souhaitent faire chan-ter leurs artistes dans notre salle. Avec eux,je définis ce qu’il est possible de faire, nousdevons travailler sur l’alternance puisquele théâtre n’a aucun jour de relâche, nousfaisons environ 220 levés de rideau. Je pré-pare tous les plannings de production quiseront ensuite exploités par les services duThéâtre. Nous avons aussi des locations desalles dont je m’occupe ce qui demande unecoordination avec la direction technique.

Je suis en charge du Service de Régie pla-teau et orchestre aidé par deux régisseursgénéraux de production qui assurent la réa-lisation jour par jour des productions en ré-pétition et en spectacle, de régisseursplateaux qui suivent les spectacles. La régieconcert qui gère une centaine d’interven-tions dans l’année (concerts, auditions, répétitions, mises, chargements et déchar-gements des orchestres). »

A nOTeR

fORMATIOnVoix en scène 2012dernières placesDu lundi 19 au jeudi 22 marsSESSION UNIQUE

OBJECTIFS :Découvrir la démarche spécifique du CRÉA :- vivre une démarche collectivede création scénique s’appuyantsur une pratique vocale- s’approprier, se nourrir d’un répertoire créé ou adapté pour enfants et adolescents- appliquer des outils pédago-giques susceptibles d’enrichirles pratiques des participants.

Lieu : Jacques Prévert / Théâtre d’Aulnay-sous-BoisRens. : 01 48 79 66 27www.lecrea.fr

D. Grojsman dirigeant les 800 choristes salariésd’Orange lors de la Nuit de la Voix organisée en novembre 2011 par la Fondation Orange au Châtelet.

CÔTÉ

COU

R

LAdY gOdIVA AU gRAnd THÉâTRe d’AIx-en PROVenCe eT AU CHâTeLeT !

En septembre dernier, grâce au soutien de la ville, Sandrine Baudey a rejoint l’équipe pédagogique du CRÉA dorénavant constituée de trois musiciennes intervenantes en milieuscolaire / chefs de chœur. Fort de ce recrutement, le CRÉA est en mesure de développer despropositions d’actions culturelles et de formation auprès d’un public de plus en plus large,deux éléments indispensables de son projet artistique.

de nOUVeLLeS ACTIOnS ÉdUCATIVeS eT fORMATIOnS dÉVeLOPPÉeS en 2012

SUR

LeS

PLAn

CHeS

L’aventure continue pour Lady Godiva ! Cette œuvre atypique créée en avril2011 à la Ferme de Villefavard en Limousin et jouée au Théâtre Jacques Pré-vert sera reprise en février à Epinay-sur-Seine, en avril à Aix et au théâtre duChâtelet à Paris. L’occasion pour nous de revenir sur ce théâtre prestigieuxtant par son histoire que par sa politique active en direction du jeune public.

Henri Louis Perarodirecteur de scèneau théâtre du Châtelet

Interventions du CRÉA en milieu scolaire.

ZOOM SUR Un MÉTIeR

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Page 3: La Lettre du Créa n°61

« La collaborationavec le CRÉA re-monte à plusieurs

années. D'abord informelle, elle s’estconstruite progressivement avec desprofesseurs dans le cadre du plan aca-démique de formation. Ponctuelle-ment, nous avons sollicité le CRÉA surdes journées de formation. La montéeen puissance de cette collaborationdate de 2009, année où nous avons organisé le séminaire national de laFNCS (Fédération nationale des cho-rales scolaires) à Créteil. Celui-ci arassemblé une quarantaine de profes-seurs et d'inspecteurs d'éducation mu-sicale venant de toutes les régions deFrance. Ils se sont retrouvés au théâ-tre Jacques Prévert pour une séancede travail scénique dirigée par DidierGrojsman et ont pu assister à la répé-tition d'une production du CRÉA ensoirée. Depuis ce jour, l'académie de

En 1860, la plus grande salle de Paris !Le 19 août 1862, le Théâtre Impérial duChâtelet donne son spectacle inaugural enprésence de l’impératrice Eugénie. Avecses 2500 places, ce théâtre est alors laplus grande salle de Paris.

A l’affiche : concerts classiques, théâtre,danse, opérette, variétés, cinéma !Eclectique dès ses origines, le Châteletaccueille différentes disciplines, aussibien des pièces adaptées des œuvresd’Alexandre Dumas (Vingt ans après, LaReine Margot), d’Emile Zola (Germinal,L'Assommoir), que des féeries et autresdrames militaires, deux genres à grandspectacle permettant au Théâtre de mettre en valeur ses moyens en effetspyrotechniques et ses machineries, quiseront pendant longtemps uniques aumonde. De 1873 à 1910, l'Orchestre Colone en résidence au Châtelet fera dé-couvrir au public les compositeurs fran-çais de son époque (Bizet, Saint-Saëns,Ravel, Berlioz, Wagner, Liszt, Schumann,Brahms…). Tchaïkovski, Grieg, RichardStrauss, Malher ou Debussy viennent diri-ger leurs propres œuvres. L'opérette, lesvariétés, le cinéma (Méliès réalise deuxscènes cinématographiques pour Les Qua-tre Cents Coups du diable) et la danse (leChâtelet possède son propre corps de bal-let) ont également leur place.

Début du XXe siècle, l’heure de gloire En 1909 les Ballets Russes de Diaghilev, où triomphe Nijinski, enthousiasme Parisavec la première « saison russe » notam-ment avec deux créations aujourd'hui rentrées dans l'histoire « Le Spectre de la rose de Weber » et « Petrouchka » surune musique d'un jeune compositeur Igor Stravinsky.

Dans les écoles de la villeDes interventions sont menées chaque semaine par les trois musiciennes auprès d’un plus grand nombre de classes. Cette saison, 750 enfants bénéficient d’ate-liers de pratique artistique.

Des actions de sensibilisations autour descréations proposées à un plus grand nombred’enfants et d’enseignants. En septembre dernier, 37 classes ont bénéficiéd’actions éducatives avant d’assister aux re-présentations scolaires de « Dancing Palace ».

Un projet intergénérationnel avec l’ensem-ble d’une école et un chœur de seniors. Avecses partenaires locaux, le CRÉA a mis en placedes spectacles regroupant enfants d’écoles, unchœur de seniors et élèves musiciens. Depuisseptembre 2011, toutes les équipes (enfants etenseignants) d’une école primaire préparentune création autour de la chanson française.Deux classes (50 élèves) et 23 seniors serontréunis sur scène en mai prochain accompagnéspour la première fois par un chœur de salleconstitué de 160 enfants.

Auprès des structures culturellesUn atelier inédit au Conservatoire à rayon-nement départemental de la Ville.Cette saison, un atelier de pratique vocale et scénique a été ouvert aux enfants (9-11 ans)inscrits au conservatoire. Les répétitions s’articulent autour de l’interprétation d’un répertoire de chansons mis en espace. Cette première action amorce une réflexionsur la mise en place au sein du conservatoired’une filière voix basée sur « la philosophie duCRÉA » qui devrait se développer dans les pro-chaines années. Là encore, il faut du temps,de la patience et de la pédagogie pour propo-ser un nouveau cadre de cursus aux côtés depratiques instituées. Le CRÉA doit rester uneforce de proposition et de « faire autrement »pour l’éducation artistique avec des questionsde fond comme par exemple, la place donnéeau corps et à la voix dans l’apprentissage d’uninstrument ? Axe de travail passionnant maisqui devrait rencontrer quelques résistances…

Des formations au niveau localUne convention avec l’Académie de Créteil(Voir interview ci contre)

Partenariat avec l’Orchestre de ParisDans le cadre de son partenariat avec l’Ins-pection académique des Hauts-de-Seine, l’Orchestre de Paris met en place un parcoursculturel intitulé « Un an avec ». Afin de préparer les élèves à leur venue aux concertset répétitions de l’Orchestre à la salle Pleyel,deux musiciennes du CRÉA encadrent des ateliers de pratique artistique auprès d’enfantsdes premier et second degrés dans des établis-sements scolaires de Clichy, Nanterre et RueilMalmaison autour de « Peer Gynt » de Grieg.

Des formations au niveau régional

Un atelier de formation pédagogiqueEncadrées en alternance par deux chefs dechœur, huit sessions de 6 h sont proposées depuis la rentrée à 22 enseignants issus de larégion Île-de-France.

Un nouvel atelier hebdomadaire destiné aupersonnel de la ville d’Aulnay-sous-BoisL’objectif de ce nouveau projet est de partagerl’expérience de la structure dans une dimen-tion pluricatégorielle. Au niveau local, deuxcycles de 16 séances sont proposés aux per-sonnels de la petite enfance, mission handicapet personnel périscolaire de la Ville.

Une convention cadre d’une durée de 3 ans a été signée avec l’Académie de Créteil. Zoom sur ce partenariat d’ampleur avec Claude Desfray, IA-IPR (Ins-pecteur d’Académie, Inspecteur pédagogique régional en éducation musi-cale.) en charge de l’accompagnement pédagogique et du rayonnement del’éducation musicale au sein de l’académie de Créteil.

Claude Desfray IA-IPR

Créteil a formalisé une convention.L'objectif principal est d'abord d'offi-cialiser ce partenariat. Mais uneconvention n'est jamais qu'un docu-ment juridique, l'important est ce quise produit sur le terrain. Nous souhai-tons pouvoir développer le travail par-tenarial auprès des enseignants, dansles collèges du secteur notamment.Certains établissements se sont déjàportés volontaires et ont fait partici-per leurs élèves à des chœurs de salle.Nous souhaitons qu'au fil du temps, cedispositif puisse toucher un plus grandnombre de professeurs d'éducationmusicale dans un secteur élargi. Lesobjectifs de la convention sont d'ail-leurs définis pour faciliter la présenced'élèves lors des spectacles, pour lessensibiliser à la création scéniquecontemporaine et leur faire égale-ment découvrir les lieux et les métiersassociés au spectacle vivant. Ils doi-vent également permettre aux profes-seurs de s'approprier les ressourcespédagogiques du CRÉA. »

LE CRÉA, UN RÉFÉRENT POUR L’ÉDUCATION NATIONALE

L’opérette à grand spectacleA partir de 1929, le théâtre se lance dansl'opérette à grand spectacle. le publicpeut alors découvrir les " musicals " quifont fureur à Broadway. Fernandel, LuisMariano, Francis Lopez, Tino Rossi,Georges Guétary y tiennent l’affiche.

Un théâtre au prestige internationalRepris en 1979 par la Ville de Paris, propriétaire du bâtiment, le théâtre sousl’impulsion de ses différents directeursse donne pour mission de maintenir la réputation d'excellence artistique et d'innovation sur le plan international. Lacréation lyrique et le répertoire du XXe

siècle y occupent une place privilégiée.De grands noms de la mise en scène, telsque Luc Bondy, Patrice Chéreau, PeterSellars, Peter Stein, ou Bob Wilson colla-borent avec les plus grands chefs actuels,Daniel Barenboim, Pierre Boulez, WilliamChristie, Sir Simon Rattle…

En 1999, ouverture au jeune publicSous la responsabilité de Lucie Kayas,musicologue et pianiste de formation,spectacles scolaires, ateliers pédago-giques, matinées scolaires ont été mis enplace dans le souci de faire partager à lafois le répertoire proposé par le Théâtre,son patrimoine architectural, artistiqueet technique, ainsi que des pratiques ar-tistiques générées par les spectacles.Après avoir travaillé essentiellement endirection du public scolaire, le Jeune Public s’ouvre à un public familial avec les « Concert Tôt Concert Tea » du dimanche, en partenariat avec le Conser-vatoire National Supérieur de musique de Paris. Les représentations de « Lady Godiva » s’inscriront dans le cadre decette politique jeune public.

« Le directeur de scène est en charge duplanning général du Théâtre dans son quo-tidien, des productions en cours, des spec-tacles à venir et surtout de la préparationdes saisons futures auprès du directeur gé-néral, monsieur Jean-Luc Choplin. Pour unesaison, il faut compter environ 120 versionsdifférentes sur le papier. Au fur et à mesurede la confirmation des spectacles, j’in-forme tous les services des productions àvenir. Je travaille avec les Orchestres deRadio France sur les concerts que nous pro-grammons avec eux afin de répondre à leurdemande de date. A moi d’adapter le plan-ning pour pouvoir réaliser leur concert,idem pour le Jazz.

Je suis aussi en relation avec les grands pro-ducteurs de Paris qui souhaitent faire chan-ter leurs artistes dans notre salle. Avec eux,je définis ce qu’il est possible de faire, nousdevons travailler sur l’alternance puisquele théâtre n’a aucun jour de relâche, nousfaisons environ 220 levés de rideau. Je pré-pare tous les plannings de production quiseront ensuite exploités par les services duThéâtre. Nous avons aussi des locations desalles dont je m’occupe ce qui demande unecoordination avec la direction technique.

Je suis en charge du Service de Régie pla-teau et orchestre aidé par deux régisseursgénéraux de production qui assurent la réa-lisation jour par jour des productions en ré-pétition et en spectacle, de régisseursplateaux qui suivent les spectacles. La régieconcert qui gère une centaine d’interven-tions dans l’année (concerts, auditions, répétitions, mises, chargements et déchar-gements des orchestres). »

A nOTeR

fORMATIOnVoix en scène 2012dernières placesDu lundi 19 au jeudi 22 marsSESSION UNIQUE

OBJECTIFS :Découvrir la démarche spécifique du CRÉA :- vivre une démarche collectivede création scénique s’appuyantsur une pratique vocale- s’approprier, se nourrir d’un répertoire créé ou adapté pour enfants et adolescents- appliquer des outils pédago-giques susceptibles d’enrichirles pratiques des participants.

Lieu : Jacques Prévert / Théâtre d’Aulnay-sous-BoisRens. : 01 48 79 66 27www.lecrea.fr

D. Grojsman dirigeant les 800 choristes salariésd’Orange lors de la Nuit de la Voix organisée en novembre 2011 par la Fondation Orange au Châtelet.

CÔTÉ

COU

R

LAdY gOdIVA AU gRAnd THÉâTRe d’AIx-en PROVenCe eT AU CHâTeLeT !

En septembre dernier, grâce au soutien de la ville, Sandrine Baudey a rejoint l’équipe pédagogique du CRÉA dorénavant constituée de trois musiciennes intervenantes en milieuscolaire / chefs de chœur. Fort de ce recrutement, le CRÉA est en mesure de développer despropositions d’actions culturelles et de formation auprès d’un public de plus en plus large,deux éléments indispensables de son projet artistique.

de nOUVeLLeS ACTIOnS ÉdUCATIVeS eT fORMATIOnS dÉVeLOPPÉeS en 2012

SUR

LeS

PLAn

CHeS

L’aventure continue pour Lady Godiva ! Cette œuvre atypique créée en avril2011 à la Ferme de Villefavard en Limousin et jouée au Théâtre Jacques Pré-vert sera reprise en février à Epinay-sur-Seine, en avril à Aix et au théâtre duChâtelet à Paris. L’occasion pour nous de revenir sur ce théâtre prestigieuxtant par son histoire que par sa politique active en direction du jeune public.

Henri Louis Perarodirecteur de scèneau théâtre du Châtelet

Interventions du CRÉA en milieu scolaire.

ZOOM SUR Un MÉTIeR

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Page 4: La Lettre du Créa n°61

Les Ambassadeurs du CRÉA

Au cours de la réunion des ambassadeurs duCRÉA, Gérard Segura, maire d’Aulnay-sous-Bois a rappelé que le projet du Centre de créa-tion vocale et scénique s’inscrivait dans lecadre du contrat de développement territorialdu Grand Paris, dans lequel la ville d’Aulnayest incluse, et qu’à ce titre il pourrait bénéfi-cier d’un accompagnement financier de l’État.Il est en effet prévu que le financement duvolet culturel du Grand Paris repose sur le « 1 % culturel », à savoir que 1 % du montantengagé pour les aménagements des infrastruc-tures doit alimenter le domaine culturel. Il reste donc à obtenir de l’État un engage-ment financier, la municipalité et le CRÉA nepouvant porter seules le projet. Une lettreadressée au ministre de la Culture a été rédi-gée dans ce sens et signée par les « Ambassa-deurs ». Ce courrier fait également état detoutes les activités du CRÉA et du besoin au-jourd’hui d’avoir un lieu dédié afin « d’offrirune ouverture culturelle à un très large publicfavorisant ainsi, sur une plus grande échelle,les rencontres artistiques et pédagogiques ».

Le rendez-vous au ministère de laCulture et de la CommunicationJeudi 1er décembre, D. Grojsman et Gérard Segura, maire d’Aulnay-sous-Bois, ont étéreçus au ministère de la Culture et de la Com-munication par Pierre Lungheretti, directeuradjoint du cabinet, Francis Lacloche, conseil-ler pour le programme « Culture pour chacun »,Claire Lambolley, conseillère en charge des affaires sociales, des enseignements et del’éducation, Jérôme Bouët, responsable duprojet de la Tour Medicis, Daniel Véron, chefdu bureau de l'Éducation artistique et des pra-tiques amateurs, et Muriel Genthon, direc-trice générale de la DRAC (Direction régionaledes affaires culturelles) Île-de-France. Lors decette réunion, Gérard Segura et D. Grojsmanont officiellement remis la lettre de soutiendes « ambassadeurs du CRÉA » rédigée et signée la veille. Totalement convaincu de lapertinence du projet, Pierre Lungheretti adéclaré en fin de réunion : « Il est inenvisa-geable que le Ministère ne participe pas à ceprojet d’excellence nationale. »

Le 30 novembre dernier, France Musique aouvert son antenne, de 7h à 23h, à la célè-bre soprano, marraine du CRÉA. Lors d’uneémission consacrée à ses coups de cœur Na-talie Dessay a joué les journalistes en inter-

viewant en direct Didier Grojsman surl’avancée du projet de Centre. À cette occasion, elle a réitéré son engagement auxcôtés des autres Ambassadeurs du CRÉA etaffirmé combien il était important que l’Étatapporte un soutien financier à ce magnifiqueprojet. À l’issue de l’interview, un extrait de« Rutabaga », spectacle créé en 2009 et jouésur de nombreuses scènes de France, a étédiffusé, générant ce commentaire de lajournaliste et ambassadrice du CRÉA GaëlleLe Gallic : « Quand on n’a pas vu de specta-cle du CRÉA, on ne sait pas de quoi on parle,mais quand on en y a assisté, jamais onn’oublie ce qu’est le CRÉA. »

Scène

OpéraPédagogieFormation

Théâtre musical

Sur les planches« Lady Godiva, opéra pour un flipper » en tournée

2

Côté CourLes actions éducatives etformations développées

Le CRÉA, référent de l’Éducation nationale

3

En coulissesAulnay veut son centre lyrique !4

Didier Grojsman

Sommaire

La Lettre du CRÉA n°61

LALETTREDUCRÉACENTRE D’ÉVEIL ARTISTIQUE D’AULNAY-SOUS-BOIS WWW.LECREA.FR

Nous avons ouvert en octobre derniernotre 24e saison au théâtre Jacques Pré-vert d’Aulnay-sous-Bois avec, comme je l’annonçais dans mon précédent édito,une avancée significative vers la réalisa-tion du Centre de Création Vocale et Scé-nique d'ores et déjà identifié comme l' undes projets emblématiques du Contrat de Développement Territorial Est Seine-Saint-Denis du Grand Paris*.

Depuis la journée de soutien du 5 juin oùnotre marraine Natalie Dessay et les am-bassadeurs de la cause du CRÉA (person-nalités issues du monde des arts et de laculture) se sont réunis permettant de relancer, de faire connaître et de légiti-mer le projet, l’eau a coulé sous les pontsen nous apportant des éléments qui nouspermettent « véritablement » de nous réjouir dans cette période morose.

Tout d’abord, le lendemain de la dernièrerencontre des ambassadeurs du CRÉA le 30 novembre 2011 à la Cité de la Musique, nous avons été reçus avec Gérard Segura, Maire d’Aulnay-sous-Bois,par le cabinet du ministère de la Cultureet de la Communication. Les membres ducabinet se sont dits admiratifs du travailréalisé par le CRÉA, « outil singulier quis’inscrit au cœur des préoccupations duministre en matière de partage des Arts et de la Culture ». Totalement convaincusde la pertinence du projet, ils proposentde réfléchir au cadre budgétaire et de « revisiter l’ensemble du projet pour essayer de définir le soutien en investis-sement et en fonctionnement ».

Pour la première fois a été évoquée la dif-ficulté française de soutenir un projet reconnu mais innovant et donc hors « cases institutionnelles ».

25e année !

Janvier / Avriln° 61 - 2012

VoixJe pense que le cas « CRÉA » ne poseraitpas de problème dans les pays nordiqueset anglo-saxons… Par ailleurs, dans sonprojet de Villa Médicis à Montfermeil enSeine-Saint-Denis, le Ministre recherchedes passerelles avec le CRÉA. J’ai rappeléaux membres du cabinet que depuis 25 années, nous accueillons en résidencedes artistes de tous horizons pour la créa-tion de nos opéras. Le Centre de CréationVocale et Scénique parait bien complé-mentaire au projet du Ministre. Nous attendons maintenant des actes concretsavant le gel de toute décision imposée parla période électorale.

À Aulnay-sous-Bois, la municipalité qui appuie sans réserve la démarche a mis àdisposition un lieu emblématique de sonpatrimoine, la Ferme du Vieux-Pays etnous travaillons actuellement en collabo-ration avec une équipe de programmationarchitecturale sur les différents scénariosde réhabilitation. Dès le début de cetteannée, l’association des « Amis du CRÉA »verra le jour. Celle-ci rassemblera toutepersonne, sur le plan national, sensible auprojet et désireuse d’apporter son soutienpour que 2012 chante le lancement défi-nitif de cette « expérience » qui dure ets’embellit depuis 25 années.

Je vous souhaite une excellente année !

* Le Grand Paris est un projet visant à transfor-mer l’agglomération parisienne en une grandemétropole mondiale et européenne du XXIe

siècle, afin qu'elle soit « en symbiose avec sonenvironnement », à l'instar des cinq premières(New York, Londres, Tokyo, Shanghaï et HongKong). (Source Wikipédia)

• LADY GODIVA,Opéra pour un flipperInterprété par les CRÉATURESEspace Lumières/Epinay-sur-SeineSamedi 4 février à 20h30Entrée libre sur réservation à partirdu 23 janvier dans la limite desplaces disponibles au 01 48 26 89 52Grand Théâtre d’Aix-en-Provence Samedi 14 avril à 15hRéservations : 08 20 13 20 13Théâtre du Châtelet Dimanche 29 avril à 17hRéservations : 01 40 28 28 40Lundi 30 avril à 10h30 (scolaire)Salle André Malraux de BondySamedi 12 mai 2012 à 20h30Réservations : 01 48 50 54 68

La Lettre du CRÉA - 85 rue A. France, 93600 Aulnay-sous-Bois - Tél : 01 48 79 66 27 - [email protected] - www.lecrea.frDirecteur de la publication : D. Grojsman - Rédaction : C. Bajonco - Merci à Anne Raffenel - Photos : CRÉA, S. Chivet, S. Foulon, J. Tomas - Impression : Grenier - Tirage 3000 exemplaires - Janvier 2012

Lady Godiva est une coproductionCRÉA - Jacques Prévert avec le concoursde la Ferme de Villefavarden Limousin, la société Dispatchet le soutien du Fonds de Création Lyrique et de la Spedidam.

en COULISSeS

AULnAY VeUT SOn CenTRe LYRIQUe !Suite à la journée de soutien du 5 juin dernier placée sous l’égide de Natalie Dessay, lesambassadeurs de la structure (personnalités du monde des Arts et de la Culture) se sontà nouveau réunis le 30 novembre dernier à la Cité de la Musique à Paris pour étudier lesavancées du projet. Le lendemain, Gérard Segura, Maire d’Aulnay-sous-Bois et DidierGrojsman ont été reçus par le cabinet du ministre de la Culture et de la Communication.

NATALIE DESSAY INVITÉE D’HONNEUR SUR FRANCE MUSIQUE

« Depuis 20 ans, je fais des repor-tages sur la pédagogie musicale etseul le CRÉA est au cœur de tout cequi me semble important. C’est du haut de gamme pour les enfants.

En France, l’éducation musicale esttrop figée, l’on ne sait pas révéleret exploiter l’énorme potentielqu’ont les enfants. Au CRÉA, il y aune façon vivante de concevoir laculture. Ce ne sont pas des enfantsque l’on exhibe mais des enfantsqui travaillent ensemble et pour-suivent un objectif commun.

Chaque personnalité est valoriséeet c’est l’ajout de chacune d’ellesqui fait la qualité du groupe. Celadonne des jeunes qui peuvent seprojeter dans l’avenir avecconfiance et aller chercher en euxdes ressources parfois insoupçon-nées par leurs parents ou profes-seurs. Le CRÉA fait un travail sur ladurée et intéresse toutes les popu-lations.

Je soutiens le projet de Centre afinque le CRÉA puisse se développer,toujours dans le même esprit derespect et d’exigence, et essaimerles valeurs profondes qu’il porte. »

Dominique Boutel, ambassadrice,productrice et journaliste à France Musique

AgendA

Témoignage

Textes d’Anne Raffenel pour le journal d’information de la ville d’Aulnay-sous-Bois - (novembre 2011)

Les Ambassadeurs du CRÉA réunis à la Cité de la Musique le 30 novembre dernier.

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