La légende « Tchikidan » :

On raconte qu’une troupe populaire aurait « monté » un spectacle joué, chanté et dansé par des enfants, retraçant l’histoire énigmatique du nomadisme dogorien. Voici, récupérés dans le fameux manuscrit Proszechniak et arrivés par transmission orale, quelques uns de ces chants. Leur caractère narratif et « théâtral » donne une idée de ce que pouvait être ce genre opératique populaire. Une affiche retrouvée récemment témoigne du titre du spectacle et du fait que des représentations publiques ont eu lieu. Auparavant Tchikidan était le nom d’une grande fête annuelle dogorienne où les enfants avaient tous les droits. Ils pouvaient, à cette occasion, exprimer leurs souhaits et vœux pour les saisons à venir. Si ce n’était pas une fête laïque, on pourrait l’associer aux fêtes de Noël de notre société. Ces sept jours de fête étaient rythmés, comme toujours chez les dogoriens, par des chants et très souvent par la danse.

TCHIKIDAN

1 T’cham kiel !

On suppose que ce chant devrait être une sorte d’ouverture pour le spectacle joué par les enfants. Des témoins disent avoir vu des parades d’enfants chantant T’ cham kiel pour attirer la foule au spectacle. 2 Vôlki

On reconnaît bien là toute la nostalgie qui caractérise le répertoire dogorien. 3 Tchouka

Les enfants chantent avec bonheur cette évocation des fêtes de Tchikidan. Cette semaine de festivités était aussi importante pour les enfants que pour les adultes. Maintenant, il ne reste plus que le souvenir de ces moments et l’envie de ne pas oublier 4 Djeskania

En fait, la mélodie principale (jouée ici par la clarinette) devait probablement être une sorte de litanie. Le caractère recueilli de Djeskania laisse entrevoir la profondeur d’âme de ce peuple et de ces enfants. 5 Biöchki

On sait que souvent, à la veillée, les enfants racontaient leur journée en improvisant des danses. Ce chant évoquerait cette tradition appelée Biöchki. 6 Brâtcho

Brâtcho était le jeu favori des enfants nomades. Ils caricaturaient par une pantomime un adulte de la communauté et les autres enfants devaient l’identifier.

7 Kadjou

Le rythme caractéristique à 5 temps de cette danse serait directement issu des soirées Biöchki. On dit que ces veillées commençaient toujours par ce chant dansé. 8 Kolchäni

Chant très contemplatif. Est-ce une berceuse ? Est-ce une prière ? 9 Dioukani

Le contraste entre les deux parties de ce chant reflète bien le trait de caractère des Dogoriens : une tristesse sans cesse balayée par une profonde joie de vivre. 10 Chänoukia

Ce chant est issu de la série des « chants de la douleur » à l’instar de Soutrinka (dans la suite Dogora) 11 Kien-Téra

Dès qu’ils étaient en montagne, les Dogoriens chantaient à plusieurs voix des mélodies en direction des océans. Ils aimaient faire ce lien qui unit les sommets aux profondeurs des mers. Ce Kien-Téra était traditionnellement chanté par les enfants. 12 Tchâkatoumia

C’est le chant de la colère. On dit que Tchâkatoumia était le nom donné à tout ce qui représentait le mal. Ce pourrait être donc un chant de révolte contre les méfaits des hommes.

13 Moïtchou

La solitude pèse souvent sur les nomades. Cette solitude est une douleur que les enfants ressentent et chantent à travers ce thème tendre et grave. 14 Mishti

A l’époque passagère de la sédentarisation des Dogoriens, les enfants chantaient cette mélodie regrettant les grands voyages et les grands espaces… 15 Djia !

Le mot « Djia » a longtemps été une énigme. Il n’en existe aucune trace dans le manuscrit Proszeshniak. On sait seulement que le spectacle Tchikidan se terminait toujours par ce thème repris par le public. Comme dans les chants de foule dogoriens, les percussions scandent la mélodie avec obstination. Djia ! Est à rapprocher des fameux hymnes dogoriens.

Jean Guy olive

Elève de la classe de direction d’orchestre de Jean-Sébastien BEREAU au Conservatoire Supérieur de Paris, Jean Guy OLIVE a obtenu une médaille d’or de direction d’orchestre au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse en 1997 et le Diplôme d’Etat de Direction d’ensembles à vent en 1998. Il obtient également une médaille d’or de contrebasse, de formation musicale, de musique de chambre et de déchiffrage instrumental. Assistant spécialisé d’enseignement artistique au Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse depuis 1997, il dirige au sein de celui-ci les deux orchestres d’harmonie, deux orchestres symphoniques et le Brass-band. Il est également chargé des classes d’orchestre du Conservatoire Municipal de Blagnac depuis 2002.Depuis 2005 il est le directeur musical du Brass-Band de Toulouse et depuis 2008 le directeur musical de l’Orchestre symphonique de l’Université de Toulouse ; il est également chef invité de l’orchestre d’harmonie H2O. Ses nombreuses expériences musicales l’ont amené à diriger des formations prestigieuses comme l’ensemble d’harmonie de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse, l’Orchestre de chambre d’Aix en Provence et l’Orchestre de Chambre de Toulouse. Divers projets l’ont amené à collaborer étroitement avec des chefs internationaux tels que Georges PRETRE et Tugan SOKHIEV. Jean Guy OLIVE se distingue par la diversité de son répertoire et son implication dans la mise en oeuvre de créations musicales. Il participe régulièrement à de nombreux stages de direction d’orchestre en tant que formateur.

Etienne Perruchon

Eclectique et imaginatif, Etienne Perruchon (né en 1958) a composé un grand nombre d’oeuvres appartenant à des genres aussi différents que la musique de film, la musique de scène, la musique symphonique, ou la chanson.Depuis 1981, date de sa première commande, il a signé la musique de nombreuses pièces de Théâtre, dont plusieurs mises en scène par Charlie Brozzoni « La grande Parade au cabaret de l’Ange Bleu », prix du « off » à Avignon en 1995 et « Éléments moins performants » de Peter

Turini. Dans les mises en scène d’André Engel, deux pièces de Georg Buchner « Woyzeck », « Léonce et Léna » pour laquelle Etienne Perruchon a obtenu le Prix du Meilleur Compositeur de musique de scène du Grand Prix de la critique 2001/2002. En 2004, il a composé et créé un opéra, « le géant de Kaillass » d’après un livret de Peter Turini ainsi que la musique du « Menteur » de Corneille avec Denis Podalydès à la comédie Française dans une mise en scène de Jean-Louis Benoît.Patrice Leconte découvre « Dogora » et décide d’en faire un film musical et impressionniste sorti le 10 novembre 2004. Etienne Perruchon se verra décerné le « Mozart de 7ème art » au festival d’Auxerre pour la musique de ce film.En 2005 il rencontre le Brass Band de Savoie, dirigé par Martial Renard, pour qui il écrit « la petite suite de Dogora » et une version complète de « Dogora » pour concert.Cette même année, Patrice Leconte lui confie la composition de la musique des « Bronzés 3 ». Il compose toute la musique du spectacle musical "La Goutte au Pépère" de, et, avec Richard

Gotainer (octobre 2004 au Théâtre du Temple).Etienne Perruchon vient de terminer l’écriture d’un nouvel opéra « Pinocchio » sur un livret de son épouse Jeanne Perruchon d’après la célèbre histoire de Carlo Collodi. Sa complicité avec Patrice Leconte continue à travers des collaborations pour le cinéma (« La guerre des Miss », « Vison pékin ») et le théâtre (« Grosse chaleur »).

En 2009 le Musée Historique de Jérusalem et la société Skertzo lui ont confié la composition de la musique du nouveau spectacle permanent du site historique de « La Tour de David ». Il travaille actuellement à l’écriture d’une comédie musicale pour un film d’Animation qui sera réalisé par Patrice Leconte d’après le roman de Jean Teulé « Le magasin des suicides ».

Son épopée dogorienne débute avec Dogora et continue avec deux nouveaux opus : TCHIKIDAN et SKAANZA.

Orchestre Tchikidan Violons Amagat Claire Annereau Charlotte Bourgade Elvire Broussaudier Laurien Cantou Mathilde Cayla Ginestet Thomas Cervero Emilie Cherdo Clara Clerc Anis Coudrais-Duhamel Anna Decuq Héloïse Desquilbet Hélène Dubreucq Faustine Faivre-Macon Arthur Frayssinet Laura Galy Romain Gelon Lucie Lachemet Jean-Baptiste Koo Théou Labat Léna Lavauzelle Pauline Leclercq Loriane LottigierAdèle Machebeuf Quentin Moga Caroline Omog Sophie Pages Elliott Pastor Diana Pham Pauline Pierron Sochacki Luc Racaud Thomas Riclet Fanny Robichez Mauve Testemale Daphnée Thivet Julien Vaquer Laura Vourch Maëlle Alto Broussaudier Yann Poujol Edgar Poumeau de Lafforest Annabelle Salom Florian Vidal Hugo Villeminot Erwan

Violoncelle Bonnemort Simon Carrier Gabrielle Comte Elise Desquilbet Céline Dubourg Alexia Eftekhari Juliette Garnier Etienne Gil Péïo Guthrie Emma Hauray Suzon Kammerer Ines Lecocq Pauline Lottigier Alvar Montealegre-Paredes Esteban O’connell Lucie Quartier Adèle Rabary Pierre Sylvander Paul Thivet Nicolas Vervier-Dasque Antoine Contrebasse Larcade Pernelle Muller Feuga Aurore Natale Mickaël Sauniere Adrien Flûte traversière Boyer Maëlys Colson Raphaël Duchateau Juliette Gelon Sarah Guidolin Valentine Leleu Victoria Hautbois Bonnefon Luc Boyer Grégoire Cor anglais Lacoue-Labarthe Samuel

Clarinette David Paul-Aymeric Fabre Hugo Lartisien Aude Saint Jalmes Tim Testemale Yohann

Clarinette Basse Descla Julien

Basson Machicot Charlotte Quelvennec Maya Saxophone

Benito Léonard Lottigier Pierre Souche Mathieu

Cor Dray Llana Nayrolles Lili Trompette François-Elie Kacim Gossard Florian

Trombone Blanchard Léopaul Katzenmayer Hugo Rousselot Simon

Tuba Gindre Paul Augustin Timbales Olive Gautier Percussion Julia Simon Pujos Lisa Rouanet Victor Batterie Bibe Thomas

Solistes : Thaïs Bordes

Laurie Hamiche

Chœurs de Tchikidan

Voix 1 Voix 2 ADJI Laurens

AGUILAR Zazie

ALDERUCCIO Marco

AUTEM Nicolas

AYOUAZ Mélanie

AZEMAR Rachel

BARON Iman

BARTHE Virgile

BEARD Eva

BELEGAUD Mathis

BERGAUD Massami

BERGAUD Mayumi

BONAFE Beryl

BOSSUAT Julie

BOURCEY Guillaume

BOUSQUET Paul

BOUSQUET Sarah

BRINIG Elora

CARDONA Valentin

CAYRON Eva

CAYRON Clément

CAZIMICHELE Théïa

CODELLO Ambre

COLLARD Eliot

COSTE Alexandrine

COUDERC Irène

CUNAT Félicie

CUNAT Paul

DE FERLUC Clémence

DE MONLEON Capucine

DEBIN Lucile

DUBOSQ Clément

DUCHATEAU Maëlle

DUGRIP Diane DUGRIP Edouard

DUPONT Axel

FABRE Emilie

FRELOT Félix

FRENDO-ROSSO Léane GALTIER Lucas GARDAIS Anaïs GELON Anaïs GIL Amaïa GILLARD Lucie HERNANDEZ Hugo HORTOLARY Clarisse IPARRAGUIRE Noémie LACIRE Aurélie LAPIERRE Léa LELLIEVRE Jade LUCAS Pauline LY Samuel MAC Faustine MERIGOT Loris MERIGOT Milie METRAT Esther MOULEDOUS Zoé PICARIELLO Anna PIZON Marie RAMEAU Jérémy RICLET Titouan RODIER Agnès SAHAGUIAN Louna SALANSON Alexia SEGUY Aurélien SERRA Justine SHABAZOVA Diana SOUAL Domitille SOUCHE Jeanne SUCERE Chloé TADIOTTO Jade THIVET Pierre THORAL Samuel TRAN VAN Lylou TROCHU Auriane VIDOR Paul VIGNON Louis VILLIEN Noémie

ARELLANO Alexis AZEMAR Anthony BARTHELEMY Emile BENITO Diane BERDOU Coline BONHOURE Emma BONNET Mathys BOSC Alexandra CANO Fabien CASTANET Mylène CAZIMICHELE Alexia CHAUSSADE Jean-Victor COLACO Emile COLSON Alix COLSON Ariane CORNUAUD Maxime CUNAT Pierre-Louis DORFSMANN Hugo DUPUIS Mathilde FOURNIER Céleste FOURNIER Léïa FRAYSSE Elna GARNIER Quitterie GAULARD Clément GIZARD Florian HATOUT Emna HAUTECOEUR Arnaud HAUTECOEUR Gauthier JULIEN Johan

KUSCH Florent LABORDE Jérôme LACIRE Clement LELIEVRE Léo LESENECHAL Maxime LOTTIGIER Céleste LUBESE Jade MALNAR Juliette MAURICI Romane

METRAT Emile NICOLAS Louise OGEZ Héloïse PALFNER Lucas PALFNER Raphaël PARACHE François PAWLIKOWSKY Marguerite PEUS Emmanuelle ROUSSINEAU Victor SALAVY Gabriela SALAVY Celio SAUSSOIS Guilhem SCHNELLER Eulalie SEGUY Elise SEGUY Juliette SENG Travis SERRA Benjamin SPORN Marion VERVIER-DASQUE Valentin VIGNAL Adèle

COORDINATION ARTISTIQUE

Coordination artistique générale : N. LAURENS, J.G. OLIVE, J. DEKYNDT Chef d’orchestre : J.G. OLIVE

Chefs de chœurs : M.P. DASQUE, N. PICARD, M. TOURNIER,

C. ROYER CARDONA Préparation des solistes : M. OPSTAD Répétiteurs orchestre : N. PICARD, C. PETIT, L. DURAN,

C. ROYER CARDONA, D. MINETTI, J. DECLA,

Et toute l’équipe administrative et technique du CRR associée au projet

REMERCIEMENTS

L’Ecole Intercommunale de Musique du Sud Est Toulousain et le Conservatoire à Rayonnement Régional de Toulouse, souhaitent vivement remercier tous les partenaires associés au projet TCHIKIDAN qui, par leur engagement à nos côtés, ont permis la réalisation de ces concerts : La Région Midi Pyrénées Le Conseil Général de Haute Garonne Le SICOVAL La Mairie de Toulouse Les Mairies d’Auzielle, Escalquens et Labège Le Centre de Congrès Diagora Labège L’association Classisco Le Ruban Musical (association des parents d’élèves de l’EIMSET) La SOMUC (soirées musicales du Conservatoire) L’APEC (association des parents d’élèves du Conservatoire) Et également les professeurs de chaque établissement ainsi que tous les parents d’élèves concernés, sans l’aide de qui nos jeunes choristes et instrumentistes n’auraient pu nous faire partager ce moment de musique !