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Article about hOme Timelab in local swiss newspaper "La Liberté", april 2012
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LA LIBERTÉ LUNDI 16 AVRIL 2012
AGIR29
L’heure fribourgeoise s’exporteLIFESTYLE • Après s’être fait connaître dans le domaine des accessoires de mode, hOme vient de se lancer dans la fabrication de montres. Le démarrage est très prometteur! CHARLY VEUTHEY
L’automne dernier, hOme mettait ses pre-mières montres sur le marché. La sociétéinstallée au cœur de Fribourg, qui fabri-quait déjà tee-shirts, porte-monnaie, bon-nets et ceintures, a fait un pas de géant,après une longue maturation. Eddy etJacques Dousse, les deux frères créateursde hOme, se préparaient depuis 2007 à celancement: «Nous avions une marque etun esprit, il nous restait à lancer notre pro-duit phare.» Au cœur de la crise, ils ont réussi à dé-
velopper leur marché au-delà de leurs at-tentes. Les montres sont déjà distribuéesdans huit pays et le seront dans treize dèsl’été: Suisse, Lichtenstein, Allemagne, Au-triche, France, Angleterre, Belgique,Luxembourg, Etats-Unis, Canada, Japon,Corée, Espagne. «Nous sommes surtouttrès contents d’avoir franchi l’Atlantiqueaussi rapidement. C’est assez rare d’alleraussi vite.»hOme propose trois modèles – C-
CLASS, G-CLASS, R-CLASS – déclinés enquatre couleurs, soit douze montres, fa-briquées à Bienne. En automne, l’offredoublera. «Ce type de montres n’existaitpas encore sur notre marché, analyseKlaus Peter Mager, autre homme clé duprojet. La conjonction du Swiss Made, dulifestyle, d’une classe relevée d’une pointed’humour, du souci du détail et du prixabordable les distinguent de la concur-rence.» Elles se vendent dans une four-chette de prix de 299 à 549 francs.
La sainte trilogieLes frères Dousse ont pris le temps,
entre 2007 et la présentation de leursmontres à la grande foire du sport ISPO deMunich, l’année dernière, de profiler leurgamme pour qu’elle frappe juste dans lemarché visé, c’est-à-dire, non pas celui del’horlogerie, mais celui des boutiques spé-cialisées lifestyle et «sports créatifs»,comme ils aiment les appeler. «Nous avons toujours été passionnés
par la sainte trilogie skate, snowboard etsurf», commente Eddy Dousse. C’est dansce segment qu’hOme veut s’imposer. Lasociété ne vise pourtant pas seulementune jeunesse accro de ces sports. Elle veuttoucher tous ceux qui sont séduits par cetesprit. Ces deux dernières décennies, ces
sports ont largement débordé leur do-maine pour imprégner la mode et notrestyle de vie. Ceux qui ont grandi dans cetesprit sont aujourd’hui bien établis et bé-néficient d’un pouvoir d’achat intéressant. Pour saisir avec quelle intelligence
hOme se profile, il faut visiter leur site in-ternet. Il déploie un univers d’une qualitéet d’une cohérence exceptionnelles. Lesambassadeurs de la marque, des idolesdans le monde du snowboard, y sont misen scène, à l’image de l’Américain TravisRice. «Nous cherchons des ambassadeurs
qui ont des histoires à raconter.» Eddy etJacques Dousse ont très bien compris quenous achetons aujourd’hui bien plus quedes produits. Le catalogue des montres ra-conte ainsi l’histoire de chacune d’entreelles: «Nous voulons toucher nos clientssur l’aspect émotionnel.»
Comme à la maisonLeur propre histoire est d’ailleurs au
cœur de leur site. Eddy et Jacques Dousseont toujours voulu arriver là où ils sont au-jourd’hui. Les deux frères ont passé unepartie de leur jeunesse dans le premierskateshop de Fribourg. «Notre univers, cesont le skateboard et le snowboard.Jeunes, nous avions déjà l’ambition de tra-vailler ensemble un jour et la vision d’unmagasin tel que ce skateshop, car nousnous y sentions chez nous.» Le nom de lamarque découle directement de ce senti-ment d’adolescence. Ils ont lancé leur collection d’acces-
soires tout en finissant leur formation,Jacques à l’ECAL et Eddy à l’université,après une carrière de snowboardeur. Au-jourd’hui hOme repose toujours sur lesdeux frères, qui travaillent à 100% pourleur société depuis une année seulement. Le pas décisif a été franchi grâce à l’en-
gouement pour leur produit d’un «board»de professionnels aguerris qui bénéficientdu savoir-faire et d’une excellenteconnaissance du marché, à l’image deKlaus Peter Mager.Ce dernier a ouvert une antenne de la
société de communication «By the way» àFribourg et s’est engagé dans hOme, enparticulier pour la communication et ledéveloppement du réseau international.Ça tombe bien, car l’homme a fait un long
passage chez Swatch: «J’ai trouvé que leprojet était très cohérent. J’ai saisi l’oppor-tunité de me lancer dans cette aventure.Après avoir travaillé pour un tout grand, jetrouve passionnant de tenter d’imposerune nouvelle marque.» Malgré le départtonitruant de la collection, hOme ne crie
pas victoire. Le travail de fond commence:«Nous sommes dans l’antichambre dusuccès. Nous devons travailler en profon-deur pour que nos vendeurs soient sensi-bles aux avantages du Swiss Made et com-prennent l’univers de nos produits.» I > www.whereishome.com
Jacques Dousse (à g.) et son frère Eddy entourent Klaus Peter Mager. ALAIN WICHT
EN BREF
LA GAMME ÉLECTRIQUEMOVE EN VITRINEGROUPE E Fribourg Centre etla Galerie invitent les visiteursdu centre commercial à décou-vrir la mobilité électrique dèsaujourd’hui et jusqu’à samedi.Groupe E y expose sa gammede voitures électriques MOVE.Par l’intermédiaire de sa filialeGroupe E Connect, des solu-tions de recharge sont aussiproposées ou du courant vert100% renouvelable. FG
LE H&M RELOOKÉFRIBOURG Suite à d’impor-tants travaux, le magasin H&Mde Fribourg présente un nou-veau look depuis le 5 avril ausein de Fribourg Centre. «Laboutique d’une surface d’envi-ron 1540 m2, répartie sur deuxétages, a été complètementrénovée», annonce H&M. Lescollections femmes, hommeset enfants ainsi qu’une grandesélection d’accessoires pourfemmes y sont présentées. FG
LES STATIONS-SERVICESOUTIENNENT LE TERROIRPROMOTION Six ans aprèsson démarrage, l’associationProduits du terroir du pays deFribourg et l’Association fri-bourgeoise des exploitants demagasins de stations-service(AFEMS) ont renouvelé leurcollaboration. Dix «shops» ducanton se sont engagés à amé-liorer, grâce à un présentoir, lavisibilité auprès des touristeset des automobilistes des pro-duits de proximité de 250 arti-sans et associations. FG
UN LACOIS COURONNÉMÉCANIQUE Simon Johner,de Chiètres, a remporté la mé-daille d’or lors du Concours na-tional des métiers de techni-ciens, à Aarberg. Seize jeunesmécaniciens en machines agri-coles, de chantier ou en appa-reils à moteur étaient en lice.Formé chez Weiss+Appetito,Simon Johner bénéficierad’une bourse pour une forma-tion complémentaire. FG
LIBRAIRIE
Stauffacher devient ThaliaDécidément, ça bouge dans lesecteur fribourgeois de la librai-rie. Située dans le passage sou-terrain de la gare, la succursaleStauffacher se présente sous ladénomination principale Thalia,groupe auquel elle appartientdepuis 2000. Les locaux ont étéréaménagés. Mais «pour la clien-tèle, rien ne change, relève Tha-lia. L’équipe de collaborateursreste la même et les clients peu-vent toujours compter sur leconseil de libraires qualifiés.»
Avec 300 librairies en Alle-magne, en Autriche et en Suisse,5000 employés et un chiffre d’af-faires annuel de 930 millionsd’euros, Thalia est le leader dumarché alémanique dans lavente de livres au détail. La société détenue par Dou-
glas Holding AG est aussi le seuldistributeur multicanaux sur lemarché du livre de langue alle-mande. En Suisse, avec 24 suc-cursales (Thalia, Stauffacher,Meissner, ZAP*), elle emploie650 personnes. FG> www.thalia.ch
FRIBOURG
Nature & Découvertes prend racineFRANCIS GRANGET
Après Lausanne, Genève-Balexert et Sion,Nature & Découvertes a ouvert un qua-trième point de vente en Suisse romandeil y a une quinzaine de jours. A la rue deRomont 21, à Fribourg, ce nouveau maga-sin occupe près de 150 m2 dans les locauxde la librairie Payot, qui vient de fêter sesquinze ans d’implantation en ville. «Cettecohabitation est une grande première»,souligne Pascal Vandenberghe, directeurgénéral de Payot, qui détient la franchisepour la Suisse romande. «On va suivrecette complémentarité de près, ajoute-t-il.C’est un concept qui pourrait aussi inspi-rer les nouveaux magasins de la chaîne.»
Lancée en 1990 en France, où elle re-cense une huitantaine de magasins, l’en-seigne familiale Nature & Découvertes«invite les citadins à se reconnecter à lanature». Ses boutiques sont divisées enunivers. «A Fribourg, il y en a quatre: sen-teurs et bien-être, jeux et jouets, jardin et«outdoor», c’est-à-dire le matériel de ran-donnée et d’observation notamment», ex-plique Delphine Champagne, responsa-ble du service. Pas de secteur livres enrevanche: «Il y en a déjà sur 450 m2 juste à
côté chez Payot», relève-t-elle. Gérante àla fois de la librairie et du nouvel espaceNature & Découvertes, Florence Capelliprécise que «les deux mondes s’entrecroi-sent avec une certaine logique». De plus,ajoute-t-elle, «les caisses sont communes,tant pour le confort des clients que pourcelui de la quinzaine d’employés».«Le souci de l’écologie se retrouve
jusque dans les matériaux utilisés pouraménager la boutique, de la moquette aumobilier», insiste Florence Capelli. «Dansune démarche citoyenne, nous allons enoutre programmer une fois par mois desanimations et des sorties en lien avec lanature ou le bien-être», ajoute DelphineChampagne. Une randonnée dans le val-lon du Nozon a par exemple eu lieu hier.
«Le nouveau magasin de Fribourg estintéressant à plus d’un titre, commentePacal Vandenberghe. Dans cette ville où laconcurrence est très vive – la librairieSaint-Paul vient d’en faire les frais –, la co-habitation avec Payot se veut une solutionpour tenter d’augmenter le trafic dans lalibrairie.» Quant à l’assortiment de Nature& Découvertes, «il y est certes réduit parrapport aux magasins habituels, avec un
millier de produits contre 2500. Mais il serenouvellera chaque année de 40%.»Autre intérêt du point de vente fribour-
geois: sa position sur la frontière deslangues, au contact de la clientèle germa-nophone. «Après la création de deux ou
trois points de vente supplémentaires enSuisse romande, à Neuchâtel et sur l’Arclémanique par exemple, il n’est pas excluqu’on s’implante dans deux ou trois anssur le marché alémanique. On y réfléchit.Là-bas, il n’existe rien de semblable.» I
L’enseigne a ouvert le 30 mars dans les murs de Payot. ALAIN WICHT