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La Libre Essentielle - septembre 2012

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Supplément de La Libre Essentielle

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PGA C il PAP 2 SEM 2012 DP3 DATE DE REMISE 16/07/2012 N° 4773

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LA LIBRE ESSENTIELLE 148Rédactrice en chef Claude Muyls claude/[email protected] / Secrétaire de rédaction Claire Huysegoms / Rédaction 79, rue des Francs - 1040 Bruxelles - tél 02 211 27 75 - téléfax : 02 211 29 71 e-mail : [email protected] / Collaborateurs Matilda Ancora, Gilda Benjamin, Raoul Buyle, Gilles Collard, Michel Damanet, Tony Delcampe, Bruno Godaert, Marie Hocepied, Emmanuel Laurent, Patricia Le Hardÿ, Anya Loonen, Jacques Mercier, Cici Olsson, René Sépul, Geoffroy d’Ursel / Direction artistique et mise en page mpointproduction.be / Coordination technique Luc Deknudt / Régie Publicitaire RGP Caroline Grangé - 02 211 30 95 - [email protected], Dominique Flamant – 02 211 31 55 – dominique.fl [email protected], Nathalie Legouy – 02 211 28 99 – [email protected] et Marie-Noëlle Raquez (Voyages) - 02 211 31 00 - [email protected] / Marketing et Promotion Delphine Guillaume - à02 211 31 78 [email protected] / Directeur des ventes publicitaires Emmanuel Denis / Impression Sodimco / Vice-Président du conseil d’administration et du comité permanent Patrice le Hodey/ Direction, Administrateur délégué, éditeur responsable François le Hodey

SOMMAIRE6 littérature Patrick Roegiers8 cinéma Patrice Toye10 cinéma Marie Kremer12 télévision Bernard Yerlès14 variété Alain Chamfort16 anniversaire Studio L’Equipe18 cover Nolwenn Leroy22 table ronde Le luxe et la durabilité30 mode Tendances34 mode Version française36 mode Pêle-mêle37 mode Rochas 38 mode Automnale44 portrait essentielle Maria Luisa46 beauté Fond de teint 48 beauté Parfums50 exclusif Louis Vuitton joaillier52 montres C’est l’heure de la rentrée53 déco Au boulot !54 gastro Etangs Mellaerts55 gastro Villa Lorraine56 évasion Théoule57 évasion Casadelmare58 auto Les petites futées60 coaching Réussir61 prix La Femme Essentielle62 jeux et concours

PROCHAIN NUMERO ROMAIN DURIS LES 6 ET 7 OCTOBRE 2012.

Après une longue attente estivale, le rayonnement de Nolwenn Leroy réchauffe nos sens. Cette chanteuse parée d’or et de platine, rappelle qu’elle a réussi à sortir du système pervers de la téléréalité. Sa recette ? Son authenticité, sa volonté propre, sa connaissance d’elle même et beau-coup de travail. La Bretonne donne à toutes les femmes un exemple de gestion existentielle. Elle pourrait être la représentante de notre nouveau prix : « La Femme Essentielle ». Ce dernier s’adressera chaque année à quatre catégories de femmes, jugées par un jury de haute valeur intellec-tuelle et morale. 2012 ouvre les portes à quatre secteurs : les artisanes, les chanteuses, les gastronomes, les femmes de médias. Il y a dans cette démarche un désir de mettre en avant des femmes ayant en commun la valeur du travail, de la précision, de la volonté, de l’esthétique et de la pas-sion. Tous les thèmes abordés par notre magazine !

Zoom sur deux concepts débattus autour d’une table ronde, le luxe et la durabilité. Des représentants de tous secteurs sont venus exprimer leur opi-nion. Etonnante analyse sociétaire, à lire passionnément dans ce numéro.

1er septembre ! S’offrent à nos yeux gourmands toutes les tendances de mode. Notre journaliste analyse les musts de cette cuvée automnale. En général, les stylistes nous ramènent à plus de sagesse, précaution écono-mique utile, malgré le succès des labels de luxe. La plupart des marques des groupes Arnault et Pinault se portent à merveille et les Italiens ne régressent pas dans leur vision internationale de la Planet Fashion. Exemple : Louis Vuitton crée sa joaillerie sur la mythique place Vendôme et son créateur nous offre une interview en exclusivité. Que demander de plus ?

Peut-être la bonne idée pour choisir la petite voiture futée qui vous conduira d’un coin à l’autre de la ville sans trop de frais, de manière pratique et effi -cace. Zoom avec l’article de notre chroniqueur avisé.

Le 21 septembre, La Libre Essentielle fait la fête. Notre magazine s’associe aux 50 ans du Studio L’Equipe pour prouver qu’elle peut, elle aussi, faire son cinéma et dérouler sous vos pieds le red Carpet. Cette société de post production cinématographique ne travaille-t-elle pas pour des géants, tels Bouli Lanners, les frères Dardenne, Jaco Van Dormael, Alain Berliner, Mathieu Kassovitz, Costa Gravas et … Clint Eastwood ? Notre point com-mun : un désir de progresser chaque jour, de relever le défi de la créativité, le tout grâce à une passion qui berce nos journées !

—Claude MuylsRédactrice en Chef

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Patrick Roegiers a quitté la Belgique, il y a bien longtemps. Ce fut festif, si l’on en croit l’exergue de Jacques Brel qu’il choisit de mettre en ouverture de son nouveau livre, “ Le bonheur des Belges ” : « Partir est une fête / rester serait la mort ». Comme tout grand artiste, il réussit avec entêtement et passion à faire du lieu des origines, de l’enfance et de l’entrée dans l’âge adulte, une zone de l’esprit, une région de l’âme, une matière du rêve et, en défi nitive, une mise en cause des identités fi gées et imaginaires. Après de nombreux romans, des études sur la photographie, des essais sur l’art ; après un livre intime et mé-lancolique sur la Belgique, joliment intitulé " Le mal du pays ", un autre livre où il se faisait plus historien et un recueil de poèmes, il s’est enfi n attaqué à la grande fresque romanesque que ce pays des songes appelait. Partant du principe que tout nationalisme est un sport d’imbécile, assumant, au passage, un point de vue francophone virulent envers certaines tendances du Nord du pays, Patrick Roegiers invente, dans un anachronisme ludique et joyeux, un héros d’enfance, sans mère et sans famille, qui voyagera à travers les âges et les lieux les plus marquants de la construction d’un pays.De la bataille de Waterloo observée en compagnie de Victor Hugo, au tour de Flandre couru avec les héros de la discipline, en passant par une visite des grottes de Han avec Verlaine, une virée à Courtrai avec Hugo Claus, ou encore une soirée à l’opéra de la Monnaie avec tous les notables du royaume, la Belgique devient dans ce tableau une épopée des identités vagabondes, toujours en échappée du gros ventre maternel de la mère patrie.En échos au célèbre “ Chagrin des Belges ” d’Hugo Claus, “ Le bonheur des Belges ” assume l’art du contrepoint vif, alerte, jubilatoire. L’écriture, savante et malicieuse, court sur neuf cha-

LE BONHEUR DES BELGES

Texte : Gilles CollardPhoto : Jérôme Bonnet

pitres secs, rapides, enlevés et gourmands, mettant en prise notre enfant, sans nom et sans visage, avec la peinture, (saisis-sant chapitre clé autour de Bruegel), le cinéma (Poelvoorde, les frères Dardenne), l’art, la danse (Panamarenko, Jan Fabre, Wim Delvoye), la littérature (Claus, Dumas, Baudelaire, Hugo)… Im-possible d’énumérer la totalité des rencontres de notre héros. Il est passé par ici, il repassera par là. Le philosophe Hegel disait que l’histoire se produisait toujours deux fois : la première sous forme de tragédie, la seconde comme une farce. Il est possible que sous la plume de Patrick Roegiers, la Belgique n’ait jamais connu que le temps de la farce, transformant l’épopée d’un roman national en une sérieuse plaisanterie. Car s’il y a du mordant, par-fois même de la violence, dans les phrases de ce récit qui tient debout par la grâce d’un style et d’une écriture, il y a aussi une idée de la tendresse, de l’amour et de l’attachement. “ Le bonheur des Belges ” se donne à lire dans une constante ambivalence. Livre des inversions, des jeux de miroirs, des retournements, des faux plats et des vraies rencontres, il est une arme de guerre contre les appartenances, les fi ctions qui soudent et qui fédèrent, les esprits pesants et confi ts, les vies sans risque et sans destin. On sait qu’aucun sentiment national, et a fortiori nationaliste, ne se forme sans ses grandes fi ctions littéraires. On sait également que la langue fut aussi, a contrario, la seule arme des exilés et des esprits cosmopolites. Reste pour ces derniers le relief d’un pays que l’on regarde de loin avec des jumelles, ou en soi dans le pli des souvenirs. Dans cette matière opaque, Patrick Roegiers poursuit seul ce qui l’intéresse : la construction d’une vie libre en prise avec la création. Les mots et la langue, à défaut d’origine.

Patrick Roegiers, Le bonheur des Belges, Grasset, 447 pages.

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« L'ENFANCE EST UNE PÉRIODE MAGIQUE OÙ ON CONSTRUIT SA PROPRE IDENTITÉ »

Le grenier d’un hôpital en Flandre, fi n des années ’70. L’avor-tement étant interdit par la loi et jugé péché mortel par l’Eglise, des adolescentes enceintes y séjournent sous une autre iden-tité. Leur accouchement, planifi é en France, débouche sur une adoption, de gré ou de force. Les faits véridiques ont de quoi ébranler les consciences. Patrice Toye, révélée en 1998 par son fi lm “ Rosie ”, s’en est inspirée pour imaginer une histoire poignante, celle de Katja, Roxane et leurs camarades d’infor-tune, magnifi ée par une mise en scène très esthétique.

Comment avez-vous eu connaissance de ces faits tra-giques ? J’ai lu un article, il y a quelques années. Des histoires similaires se sont déroulées à la même époque un peu partout dans le monde, en Australie, en Espagne, en Irlande, en Hol-lande. Je me souviens d’une copine à l’école qui, désespérée et honteuse d’être enceinte, s’est suicidée. Même aujourd’hui, il reste cette pression de l’entourage et la peur du qu’en-dira-t-on. Je n’ai pas voulu réaliser un documentaire mais une véri-table fi ction. Cependant, j’ai effectué des recherches et j’ai parlé avec des femmes victimes de ces pratiques. Elles ont aujourd’hui 50 ans et certaines recherchent désespérément leur enfant. En me témoignant leur confi ance et en me racon-tant leur vie, elles m’ont donné le terreau nécessaire pour ima-giner ma propre histoire.

Votre fi lm est également une réfl exion sur la mater-nité. L’une de vos héroïnes désire ardemment garder son bébé, l’autre veut l’abandonner. Elles sont si jeunes et bientôt mères. A 20 ans, je ne voulais pas du tout d’enfants. A 30, je suis devenue maman et ma vie en a été bouleversée. Désormais, je suis maman avant d’être réalisatrice, une vraie poule qui veille sur ses poussins. Donner la vie c’est aussi réaliser qu’on va mourir, les priorités changent et mes choix d’existence, y compris professionnels et artistiques, ont évolué.

Les comédiennes, dont c’est, pour la plupart, le pre-mier rôle au cinéma, crèvent l’écran. Rien que le casting fut une véritable fête. Je me suis sentie tellement bien avec mes actrices, mes jeunes déesses si enthousiastes qui s’envo-laient vers leur personnage. Cette expérience m’a illuminée et je suis contente d’avoir réalisé un fi lm qui, au-delà du drame, parle de jeunes fi lles fortes et volontaires ne voulant absolu-ment pas qu’on touche à leurs valeurs. On dit souvent qu’un groupe de nanas n’engendre que disputes et mesquineries. Je peux témoigner d’une entente idéale, d’amitiés merveilleuses, à l’image de l’histoire du fi lm. J’ai tourné chronologiquement, en adoptant le même procédé que les frères Dardenne, afi n de les aider à grandir au fi l de l’intrigue.

L’enfance et l’adolescence sont des thèmes récurrents de vos fi lms. D’où vous vient cet intérêt ? L’enfance est une période magique où on construit sa propre identité, sujet qui me fascine. C’est la période des premières fois. Quand mes parents ont divorcé, nous avons connu des moments assez durs. Ma maman m’a appris à me réfugier dans l’imagi-naire pour échapper à la réalité. Nous inventions des histoires, pour mieux comprendre la vie. J’ai mûri mais j’espère garder une certaine naïveté liée à l’enfance pour continuer à inventer des histoires.

Le fi lm fera l’ouverture du Festival du Film d’Ostende le 7 septembre, avant de fi gurer dans la programmation du Festival du Film de Montréal.

A l’âge de tous les possibles, des jeunes fi lles portant la vie attendent à l’abri des regards. A partir de faits réels choquants, la réalisatrice fl amande Patrice Toye nous livre un drame vibrant d’amour et de beauté, “ Little Black Spiders ”.—Texte : Gilda Benjamin - Photo : Stephan Vanfl eteren

PATRICETOYEMAMAN ET RÉALISATRICE

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MARIE KREMERL’ENVIE CHEVILLÉE AU CORPS

Tout doucement, sans avoir l’air d’y toucher, Marie s’installe dans le milieu du cinéma et de la télévision. L’actrice belge au visage d’ange ne fonctionne qu’à l’envie. Et l’ado-lescente farouche a laissé la place à une femme pleine de promesses.—Texte : Morgane LevenezPhoto : Michel Damanet

Le blanc lui va si bienRêveuse, Marie savoure la plénitude de son métier. Pour elle, White is Wight, le désir de se sentir femme,

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IL FAUT POUVOIR ACCEPTER

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Elle s’excuse de son retard, prend la pose avec autant d’amusement que de crainte, répond avec fougue puis s’in-quiète de ses propos. Elle est comme ça Marie : décidée, enjouée, pleine de doutes et de certitudes. Une actualité chargée sur le petit comme le grand écran célèbre de la plus belle des manières ses dix ans de carrière.

Vous avez tourné, notamment, dans le nouveau fi lm d’Anne-Marie Etienne “La sieste sous le fi guier” et celui de Claude Duty “Chez nous c’est trois”. J’ai beaucoup travaillé depuis deux ans tout en ayant à cœur de garder le même esprit qu’à mes débuts. J’ai toujours été persuadée qu’une carrière se construit pas à pas en refusant de me sentir cloisonnée. De belles choses se réalisent à la TV comme au cinéma, peu importe l’impor-tance du rôle et le nombre de jours de tournage. Là, j’ai le sentiment d’avoir beaucoup grandi, il s’est passé pas mal d’événements dans ma vie.

30 ans est-il l’âge de tous les possibles ? C’est en tout cas le début de la bonne période pour une femme, j’en suis persuadée ! Entre 20 et 30 ans, on se cherche, on s’invente. Aborder la trentaine, pour quelqu’un de timide comme je le suis, fait beaucoup de bien. Je me sens à ma place et pleine d’énergie, enfi n légitime dans mon métier de comédienne. Le moteur de tout, ce qui me porte au quotidien et que je garde intact, c’est l’en-vie. J’ai des envies de comédies, de grands classiques au théâtre, de rôles profonds Il m’a fallu du temps pour me sentir à l’aise, avec mon corps comme avec mon caractère. En fait, j’ai toujours osé, je n’ai jamais eu peur de ce métier, ce qui m’a permis entre autres de faire du théâtre de rue. Par contre, je dois me forcer un peu avec le reste : mon image, les paillettes, le vedettariat.

Vous avez pourtant fait sensation à la dernière céré-monie des Magritte, avec une robe très transpa-rente. Je n’ai évidemment pas l’habitude de mettre ce genre de robe mais je me suit dit « Vas-y, amuse-toi ma fi lle ! ». Jouer le jeu du glamour dans ce type de cérémo-nie signifi e aussi que je respecte le public. J’ai appris à prendre du recul par rapport à ce métier et surtout, à avoir de l’humour. Quant à la beauté, j’ai du mal à avoir un avis sur cette question. Les gens beaux sont des gens intéressants et heureux. Oui, le bonheur rend beau et pour approcher le bonheur, il faut pouvoir accepter les différents rythmes de la vie, sans brûler les étapes.

Vous venez d’obtenir le prestigieux Prix Suzanne Bian-chetti, succédant à des actrices telles Annie Girardot, Isabelle Adjani, Isabelle Huppert ou encore Déborah François. Je suis ravie car il s’agit d’un prix décerné par la SACD, Société des Auteurs. Je le trouve juste, au bon moment, en adéquation avec le chemin que je poursuis. J’étais très fi ère de me retrouver à côté de belles per-sonnes comme Ettore Scola et Bartabas.

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BERNARD YERLÈSNOUNOURS SEXYJuré au dernier Brussels Film Festival, le comédien belge aime multiplier les rencontres et les expériences. Homme de cinéma, de théâtre et de télévision, il promène sa large carrure avec une bonhommie et un charme qui en font craquer plus d’une…—Texte : Gilda Benjamin Photo : Michel Damanet

« IL RESTE EN MOI UN FOND D’ANGOISSE QUI PEUT S’APAISER RAPIDEMENT »

On l’a vu récemment dans « Nos plus belles vacances » de Pierre Lel-louche, il revient bientôt à l’affi che de deux séries à succès « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » et « A tort ou à raison ». Bernard Yerlès n’est jamais à court de projets. Regardez-vous un fi lm avec l’œil du comédien ou celui du metteur en scène que vous êtes également ? Je peux me sentir ému par des interprétations qui m’emportent ou être plutôt sensible à une esthétique, des idées, un positionnement de caméra, un rythme… Comme tout le monde, même si j’ai le regard aiguisé d’un professionnel, je suis touché ou pas, par un fi lm.

Vous semblez avoir trouvé un équilibre parfait entre travail à Paris et vie à Bruxelles. Les choses ont pris quinze ans pour s’ins-taller de la sorte. J’ai voulu, comme beaucoup de comédiens, faire ma petite place à Paris mais en gardant toujours à l’esprit que je voulais tra-vailler et vivre à Bruxelles. J’apprécie la vie culturelle ici. Je ne fonctionne plus en termes de plan de carrière, je suis mes besoins et mes envies. Plutôt que de jouer deux saisons de suite au théâtre à Paris, je préfère enchaîner avec un projet en Belgique. J’ai cette chance de pouvoir choi-sir et je ne suis pas du genre à avoir des regrets.

Etes-vous quelqu’un de serein ? Il reste en moi un fond d’angoisse qui peut s’apaiser rapidement. J’ai connu ma période de comédien stressé, en demande, que j’ai compensé par une boulimie de travail. J’ai besoin d’initier des projets. Ce qui ne m’empêche pas de profi ter, de plus en plus, du moment présent et des petits bonheurs du quotidien. La famille reste un socle très important pour moi, tout autant que les amis, la littérature, la vie quoi !

Vous faites partie de ceux qui prouvent qu’on réalise de très bonnes choses en télévision. Quand je suis arrivé à Paris, j’ai vu les barrières entre cinéma et TV, le snobisme, toujours existant dans cer-taines sphères, qui touche les acteurs de séries ou de téléfi lms. L’impor-tant réside dans la qualité du travail, quel que soit le domaine. En TV, on peut toucher, en un soir, plusieurs millions de téléspectateurs. Cela n’empêche en rien l’exigence et la créativité. Quand on tourne la qua-trième saison de « Mes amis, mes amours… » et la troisième de « A tort ou à raison », on vit avec l’esprit d’une troupe. Une complicité s’enrichit d’année en année. Je fais ce métier par amour de l’art collectif. Jouer dans une série a quelque chose d’excitant, on se demande toujours à quelle sauce on va être mangé. Avec ces deux séries, je passe de la comédie à un réel bien ancré chez nous, plus sombre. Je suis extrême-ment fi er de cette série belge.

Beau, charmant, colosse aux allures de nounours… Etes-vous amusé ou agacé par cette image qu’ont les femmes de vous ? Le nounours est le personnage qu’on aime avoir près de soi pour s’endor-mir, je suis donc fl atté. J’espère surtout qu’on dise de moi que je suis un type simple, accessible, sympathique. Je ne cache pas être un charmeur, ça fait aussi partie de mon métier. Quand on pense aux beaux baisers de cinéma que j’ai donnés, il y a de quoi avoir le tournis. Un comédien est un observateur du monde. En devenant connu, je suis devenu observé. A moi de gérer une relative notoriété en entretenant une certaine discré-tion. Vivre à Bruxelles, dans le même quartier depuis des années, m’aide à véhiculer une image de simplicité et de naturel.

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ALAIN CHAMFORTL’HOMME QUI CHUCHOTE À L’OREILLE DES FEMMES

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AUX ÉVÉNEMENTS »

Le premier single extrait de l’album “ Elles & Lui ” s’intitule “ Souris puisque c’est grave ”, une phrase qui défi nit parfaitement la philoso-phie d’Alain Chamfort. Ne vous y fi ez pas trop. L’homme, sous ses dehors placides, cache dans ses mains délicates de pianiste, une poigne de fer… et de séduction.

Les hommes ont toujours beaucoup comp-té dans votre carrière : Claude François, Serge Gainsbourg, Jacques Duvall… Avec cet album, ce sont les femmes qui vous entourent. Elles ont toujours été au centre de mes préoccupations musicales, sujet de prédi-lection de mes chansons. Je ne me voyais pas, pour le coup, chanter en duo avec des hommes, mon répertoire ne s’y prête pas. Personne n’est dupe, il s’agit vraiment d’un Best Off reprenant mes titres les plus connus, réarrangés pour l’oc-casion. Les fi lles de cet album font partie d’une génération curieuse qui ne demande qu’à vivre de nouvelles expériences positives et ludiques. Chanter “ Géant ” avec Keren Ann devait sem-bler évident pour cette jeune maman ? Ce duo fut vraiment la cerise sur le gâteau ; nous n’étions pas du tout au courant de sa grossesse

au moment du projet. Aujourd’hui, la chanson prend pour elle un sens particulier. Un joli coup du destin. Plutôt que de vous plonger dans l’écriture d’un nouvel album de chansons originales, vous vous êtes attelé à la réalisation d’une comédie musicale. Le contexte actuel, et la crise de l’industrie musicale, vous encouragent à initier des projets très différents. Nous sommes en train de terminer l’écriture des chansons, vien-dra ensuite le casting. Je suis parti de cette pho-to mondialement connue montrant des ouvriers juchés sur une poutre en plein vide, construisant l’Empire State Building. Nous sommes dans les années ‘30 et la période de crise de l’époque nous renvoie à aujourd’hui. Ce sera une histoire d’amitié, d’amour et d’espoir dans une ambiance très jazzy à la Cole Porter.

Le piano est au centre de votre vie, vous avez commencé à en jouer très tôt. Il représente une véritable compagnie ; il vous plonge dans un autre mode de conscience, une sorte d’espace temps où on peut basculer ailleurs. Quand je joue du piano, je me sens comme protégé. D’ailleurs, je n’ai jamais eu envie de jouer d’un autre instrument.

Elégance, douceur et intelligence. Autant d’adjectifs pour un homme qui, depuis près de quarante ans, fait partie de notre mémoire musicale. Il sort un album de reprises de ses plus grands succès, en duo avec les jeunes pousses de la chanson fran-çaise. Camélia Jordana, Alizée ou Inna Modja n’ont d’yeux que pour Alain…

—Texte : Gilda Benjamin

Elles & Lui,Alain Chamfort,Universal.

C’est avec lui que je continue à me produire en concert acoustique tout au long de l’année.

Que pensez-vous de cette image de dandy qui vous poursuit depuis tant d’années ? A une certaine époque, on m’a beaucoup com-paré à Bryan Ferry. Je suis quelqu’un de discret. Suis-je un dandy ? Je ne le crois pas, tout en ne me défendant pas d’une certaine image d’artiste dans la retenue.

Cette retenue va de pair avec un sentiment de calme permanent. Vous arrive-t-il, Alain Cham-fort, de vous énerver ? Bien sûr, surtout ces derniers temps où j’ai dû prendre des positions assez radicales quant à ma carrière. Il est vrai que je m’énerve plus dans ma vie professionnelle que dans ma vie privée. J’ai dû, très vite, imposer cer-tains choix. Je pense bien sûr à la période Claude François : quand on évolue aux côtés d’une per-sonnalité aussi forte, il est très diffi cile de se faire entendre. J’ai donc saisi l’occasion de signer un autre contrat où je stipulais être le seul à prendre mes décisions. Je suis toujours mes intuitions par rapport aux gens et aux événements. J’ai dévelop-pé une sorte de sixième sens, que je ne m’explique pas, qui m’a toujours bien guidé.

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L'HISTOIRE D'UNE PASSIONA l’origine de la création de la société de postproduction : André Bosman le père, grand spécialiste du son. C’était en 62. Dès 67, alors qu’il n’a que 18 ans, André junior, passionné par l’audiovisuel, intègre une équipe qui s’agrandira de jour en jour. En 73, son frère Philippe le rejoint. Quand la RTBF décide de ne plus faire appel aux artisans du métier, la famille se lance dans l’aventure du cinéma. 50 ans d’existence, de compétences d’une chaîne de postproduction qui se complète au fi l du temps par un matériel de plus en plus performant pour répondre aux desideratas des producteurs les plus exigeants.

NO EVOLUTION, NO STUDIO L’EQUIPE ! Unique en Belgique, tous les métiers et facilités d’une postproduction réussie sont réunis dans un seul bâtiment, salle de cinéma y compris. Hasard il n’y a pas. De par leurs remises en question constantes et leur souci d’offrir des services haut de gamme, les frères Bosman obligeraient presque leur société à vivre un bouleversement technologique tous les dix ans, précisent en coeur comme des jumeaux complices, les frères Bosman. L’union, associée à l’intel-ligence, prouve ici qu’elle fait bien la force…

STUDIO L’ÉQUIPE, UNE FAMILLE DE COMPÉTENCES

Comme à Cannes, on foule le tapis rouge et on y accueille les plus grands. De Catherine Deneuve à Sophie Marceau, du Gamin à Vélo des frères Dardenne aux Géants de Bouli Lanners, du montage, à l’étalonnage et au laboratoire vidéo, c’est dans un loft bruxellois de 5000m² que se fi nalisent les fi lms en tous genres. Projecteurs sur une étape clé de la fabrication d’un long-métrage : le passage par le studio l’équipe, société de postproduction des frères Bosman, lieu mythique du cinéma. —Texte : Matilda Ancora

André Bosman est né à Etterbeek en 1949. Il est tombé dans l’audiovisuel quand il était petit. Diplômé Technicien en électronique de l’INRACI (école réputée dans la formation audiovisuelle en Bel-gique), il a participé de manière très active à l’évolution et à l’expansion de S.E., construisant notamment lui-même les premières machines utiles à la sonorisa-tion et au mixage des fi lms. Il est l’un des spécialistes du son les plus « écoutés » dans l’industrie du fi lm et de la vidéo.

Second fi ls du fondateur de Studio l’Equipe, Philippe Bosman est né à Ixelles en 1953. Lui aussi a passé toute sa vie dans l’audiovisuel, se spécialisant parti-culièrement dans le domaine de la vidéo. Diplômé Technicien en électronique de l’INRACI, il a été la cheville ouvrière du développement du secteur vidéo de la société. Sa fi lle Louise représente la 3ème génération de la famille Bosman et a rejoint l’ « Equipe » depuis 2008. Elle est en charge de la fi liale France du groupe.

Studio de bruitage

Salle de projection

Studio son

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Le succès, immense, est venu d’où on ne l’attendait pas. Entre télé-réalité et compositions léchées, Nolwenn Leroy a tracé sa route, sans trop d’embûches. Aujourd’hui, la Bretonne aux yeux couleur bleu Atlantique voit son album de chansons tra-ditionnelles séduire bien au-delà des frontières. Voix d’ange et physique de rêve, elle fait désormais partie des grandes de la chanson française.—Texte : Gilda Benjamin - Photos : Ian McKell

Frange bombée, longues jambes moulées dans un pantalon blanc, botillons rouge éclatant, la jeune femme pose sur vous un regard azur qu’éclaire un sou-rire franc et généreux. Egérie d’une marque de cosmétiques, star aux centaines de milliers d’albums vendus (dont plus d’un million pour “ Bretonne ”), Nolwenn Leroy s’est livrée, heureuse et confi ante.

Plus souriante, plus sûre de vous… Etes-vous consciente que votre image a fortement changé ces dernières années ? Elle a évolué en toute logique de par les choix que j’ai pu faire dans ma carrière, que ce soit au niveau de mes musiques, de mes chansons, de la façon de réaliser mes albums… Ce changement n’est pas fruit du hasard ; j’avais besoin de reprendre les choses en main après le tourbillon de la Star Academy, avec un désir d’aller vers des projets qui me ressemblaient davantage. Etant plus en accord avec moi-même, les gens ressentent sûrement que je me sens mieux dans mes baskets. J’ai le sentiment qu’il n’y a plus de décalage entre mon image et ce que je suis réellement, à savoir un mélange de simplicité, de naturel et d’un certain gothique lumineux !

Vous semblez dotée d’une volonté à toute épreuve. Forte de ce carac-tère de Bretonne, plutôt bien trempé, j’ai toujours su ce que je ne voulais pas. Du haut de mes 20 ans, toute neuve dans le métier, débarquant dans un milieu fabuleux mais violent, je me suis forgée une carapace et ai appris très vite à savoir dire non. Je n’ai jamais eu peur d’affi rmer mes choix. J’ai refusé de faire certaines choses, contre toute attente et tous les avis de mon entourage. Je suis mon instinct tout en pensant à demain. Voir plus loin, ne pas se précipiter, anticiper plutôt que foncer, voilà ma façon de faire depuis dix ans.

En devenant l’égérie des produits capillaire Pantène, arrivez-vous à avoir du recul par rapport à votre physique ? Si j’ai souffert, par le passé, du décalage qu’il pouvait y avoir entre l’image perçue par le public et ma réelle personnalité, je suis aujourd’hui très sereine et je pense moins, paradoxalement, en des termes d’image ou d’apparence, je suis juste moi. L’album “ Bretonne ” a permis de remettre pas mal de choses à leur place, affi rmant d’où je viens. Pendant dix ans, on m’a proposé des dizaines de campagnes de pub, que j’ai refusées en estimant que ce n’était ni le bon moment ni le bon produit. Avec

NOLWENN LEROY DÉFERLANTES DE SUCCÈS

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« J’AI LE SENTIMENTQU’IL N’Y A PLUS DE DÉCALAGE ENTRE MON IMAGE ET CE QUE JE SUIS RÉELLE-MENT : UNE MÉLANGE DE SIMPLICITÉ, DE NATUREL ET D'UN CERTAIN GOTHIQUE LUMINEUX »

Découvrez l’interview de Nolwenn en vidéo sur

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Pantène, on touche au glamour et également à la santé. J’aime l’idée de représenter des produits abordables, pas hors de prix. Franchement, j’aurais eu tort de refuser de devenir l’égérie fran-çaise d’une marque qui travaille avec Naomi Watts, Liv Tyler ou Eva Mendes, des fi lles plutôt élégantes et glamour, qui plus sont intelligentes. Dédaigner d’aussi belles nanas aurait été préten-tieux de ma part ! Je me dis que je suis sans doute jolie mais je n’en fais pas des tonnes.

Comment expliquer un tel succès pour votre dernier al-bum ? Le public, partout dans le monde, adore les musiques cel-tiques. Quant au projet en lui-même, il fait référence à une sorte de revendication culturelle, d’histoire d’une région. Beaucoup de gens, pas forcément bretons, ont retrouvé la nostalgie d’un certain passé musical. Etre attaché à sa culture est une belle valeur uni-verselle, il n’y a rien de politique dans cette démarche. Lire dans un article que des ados parisiens ne savent pas que la langue bretonne existe et ensuite voir mon album nommé aux Victoires de la Musique fait plaisir. On touche à la culture populaire, un bien joli mot. Avec un tel album, je suis revenue à l’essence même de la raison pour laquelle on pratique ce métier : faire chanter et danser les gens. Avec “ Bretonne ”, j’ai des souvenirs d’odeurs, de sons. C’est un peu la bande originale de ma Bretagne à moi. Jamais je n’aurais pensé vivre un tel succès, un moment aussi fort qui me dépasse.

Une rencontre déterminante a été celle de Laurent Voulzy. J’ai eu beaucoup de chance de le trouver sur ma route, il s’est montré présent dès le premier album. C’est lui qui m’a donné l’idée de cette aventure en me poussant à exprimer mes racines celtes. Comme en mode, il y a le prêt-à-porter et la haute couture. Avec Laurent, on touche le grand art en matière de création. Il m’a aidée à construire mon univers.

Vous vous dites libérée et donc plus proche de votre pu-blic. J’ai pourtant la conviction que vous avez, très tôt, construit un rapport sain et étroit avec lui. Je n’ai jamais eu l’impression d’être vue comme la fi lle ayant bénéfi cié du trem-plin de la télévision. Comme je n’ai jamais cédé au système, les gens me respectent. Je ne crois pas que ma vie personnelle ou mon amoureux (le joueur de tennis Arnaud Clément), puissent les intéresser. Pour échapper à la machine de la télé-réalité, il faut savoir rester lucide. Je faisais un peu office de l’anti-candidate ! Aujourd’hui, je pense avoir évité les plus gros pièges de la célébrité.

A-t-on le public qu’on mérite ? J’aime à le croire. Pour être tranquille, il vaut mieux ne pas pactiser avec le diable ni attiser l’attention de certains médias. Il faut aussi s’entourer des bonnes personnes et faire les choses avec simplicité. Je n’ai pas de ma-nager ; ma seule préoccupation étant d’agir selon mes désirs et mes valeurs. Je cherche l’intégrité en tout et pour tout. Ayant très mal vécu d’être, un temps, dépossédée de mon image, je ne veux être que dans la sincérité absolue.

Tout ce que vous faites participe de votre désir d’aller vers les autres : vous rêviez d’études diplomatiques pour tra-vailler à l’ONU, vous faites de la musique pour faire plaisir aux gens, vous aimez travailler en équipe et vous vous engagez pour différentes causes. J’ai toujours fonctionné de cette façon. M’investir auprès de la Fondation Abbé Pierre, dont

je suis l’une des marraines depuis plusieurs années, me semble naturel. J’ai aussi été marraine pour l’Unicef. En vivant à Paris, vous êtes confrontée de plein fouet à la misère, aux sans-abris. Tous les jours, vous subissez ce qu’on vous présente comme une fatalité, ce qui me rend dingue. Je refuse la banalisation de cette situation. Quand j’ai rencontré l’abbé Pierre, qu’il a pris ma main dans la sienne, ma vie a changé. Il m’a dit qu’il allait bientôt partir pour ses grandes vacances et m’a demandé de continuer, avec d’autres, à délivrer son message. Il existe, sur cette terre, quelques êtres, rares, qui parlent pour tous les sans-voix. Chan-teuse, je me dois aussi d’être cette voix.

Vous avez commencé la musique très jeune en jouant du violon et de la harpe. Quand avez-vous pris conscience de la beauté de votre voix ? Toute petite déjà je chantais de-vant mes parents et ma famille. Très vite, le chant est devenu un exutoire, à certains moments plus diffi ciles de ma vie, notamment quand mes parents se sont séparés et que j’ai quitté la Bretagne. J’avais besoin de m’isoler et de chanter, encore et encore. Ma prof de musique, au collège, m’a conseillé de jouer d’un instrument et j’ai choisi d’utiliser le violon de ma grand-mère. J’ai attendu d’avoir ma voix d’adulte, à 16 ans, pour m’inscrire en chant classique. A l’époque, je rêvais d’opéra et de concours, sûre d’y arriver. Mon destin fut autre ; je ne regrette rien. La seule cassette que j’aie jamais envoyée pour un casting fut celle pour la Star Academy. Comme quoi… Mes cours de chant m’ont énormément apporté, même si désormais j’essaye de casser un côté trop académique pour aller vers plus de spontanéité. Les failles, les fêlures ont par-fois du bon. Maria Callas était magnifi que dans sa fragilité. J’ai mis du temps à comprendre que l’émotion prime plutôt que la technique.

Vous étiez cet été aux Francofolies de Spa. Vous revenez cet automne en Belgique. Avez-vous un attachement par-ticulier à notre pays ? J’ai vécu, plus jeune, à Lille. Nous ve-nions souvent en Belgique le week-end. Tous les artistes tiennent le même discours, mettant en avant la chaleur et la générosité du public belge. Existe ici une ambiance à nulle autre pareille. On se sent accueilli, désiré. Je pourrais reconnaître le public belge, les yeux bandés, rien qu’aux décibels de la salle !

Nolwenn Leroy sera en concert le 9 novembre au Forum de Liège et le 8 décembre à Lille.Disque : Bretonne, Nolwenn Leroy, Universal

« POUR ÉCHAPPER À LA MACHINE DE LA TÉLÉ-RÉALITÉ, IL FAUT SAVOIR RESTER LUCIDE »

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« Je suis sansdoute Jolie, mais Je n’en fais pas des tonnes »

« pour échapper à la machine de la télé-réalité, il faut savoir rester lucide »

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LUXE ET DÉVELOPPEMENT DURABLE, MÊME COMBAT ?C’est autour d’une table ronde avec des interve-nants de prestige et le vin bio de Francis Cabrel, que notre rédactrice en chef, Claude Muyls, a lancé le débat sur l’évolution de deux concepts accolés aux niveaux économique et sociétaire.Pour agir en accord avec les principes du dé-veloppement durable, 27 principes issus de la conférence de Rio de 1992 doivent être respec-tés. Parmi ceux-ci, la protection de l’environne-ment dans le processus de développement, la mise au centre des préoccupations de l’humain et l’élimination de la pauvreté.

Ces contraintes s’accordent-elles avec les vraies facettes du luxe ? S’il est parfois diffi cile de s’investir à cent pour cent dans une démarche tenant compte des normes du développement durable, ce dernier n’en reste pas moins la préoccupation majeure de certaines grandes maisons comme Chanel ou Guerlain. Pas seulement elles. Sur 12

sociétés représentées, 7 semblent faire du bien-être de la planète leur priorité.

Mayerline, par exemple, entreprise existant depuis 55 ans et active dans le textile, a été la seule, sur 36 autres fabricants, à recevoir le label vert décerné par l’association belge achACt (Actions/Consommateurs/Travailleurs). Mia Zia, marque de vêtements aux couleurs fl amboyantes et de grande qualité, a construit au Népal et en Inde des usines pour engager des femmes sans ressources en respectant les chartes humanitaires. La société associe son effort à ceux de Graine de Vie, ONG belge, afi n de compenser leur empreinte écologique liée au textile, par une plantation d’arbres à Mada-gascar pour chaque article de la collection de linge de bain et chaque écharpe Potier vendus. En 2011, environ 10.000 arbres furent plantés. Les valeurs de Guerlain, 184 ans d’existence, reposent sur trois piliers : la planète, l’humain et le profi t. Profi t  ! Un mot qui ne trouve à priori pas sa place dans le développement durable. Explication de Christel Trosch, leur chef de com-munication : « Le profi t oui, que retirent certaines populations. Nous avons développé une culture de vétiver en Afrique grâce à une particularité.

LUXE & DURABILITÉ

Luxe et durabilité, dualité ou complé-mentarité ? Les défi nitions ancestrales du luxe et la représentation que l’on se fait du développement durable sont-elles obsolètes ? Elles semblent s’adapter à l’évolution de la société. Les maisons de luxe affi chent-elles pour autant une démarche écolo-gique ? Coulisses.—Texte : Matilda AncoraPhotos : Michel Damanet

NOTIONS ANTAGONISTES ?

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LUXE & DURABILITé

Les éléphants détruisent et mangent tout sur leur passage, sauf le vétiver. Cela a donc beau-coup aidé la population africaine qui a pu tirer « profit » de notre démarche. »

VoUs AVEz DIT DURABILITé ?Chacun véhicule sa propre conception. Cathy Daumerie, représentant Chanel, société fami-liale, en donne sa version  : « Que ce soit dans la mode, les cosmétiques, l’horlogerie, la joail-lerie, la durabilité passe pour moi par le respect de l’homme. » Mais pas seulement ça… Durabilité peut aussi rimer avec mise à dispo-sition de services. Depuis plus de 50 ans, les laboratoires Pierre Fabre se sont engagés dans une démarche de valorisation et de préservation du monde végétal. Anne-Marie Mercier, chef de produits de la marque Furterer, du groupe Pierre Fabre, explique avec passion, une histoire d’éléphants loin d’être roses…  : « Pierre Fabre est très attaché aux valeurs du développement durable et a toujours affiché sa volonté d’y par-ticiper. Cette année, il a été contacté par Natha-lie, une jeune femme du Burkina Faso. Elle lui a écrit pour lui présenter son or vert, le beurre de karité. Son envie ? Créer une société pour

transformer le karité en beurre de karité pour donner du travail aux femmes du village. Tou-ché par son histoire, Pierre Fabre a mis sur pied des formations afin qu’elles puissent tirer un profit maximal de leur matière première. Avant, les ramasseuses de noix de karité grimpaient dans les arbres, les secouaient pour récupé-rer les amandes, ce qui les abimait. Conseil de la marque : pour obtenir un summum, les noix doivent tomber d’elles-mêmes. Comme aide, l’entreprise a aussi fait don d’une presse méca-nique. Résultat ? Un beurre de karité éthique ! »Pour Studio Harcourt Paris, au style inimi-table, créé en 1934 d’une collaboration entre Cosette Harcourt, Robert Ricci et les Frères Lacroix, le respect écologique tente de s’éla-borer au quotidien. Le numérique facilite bien entendu la chose. Explication de Pascale Rocheteau, directrice des partenariats internationaux  : « Notre grand choc culturel fut le passage au numérique ! Il a sauvé la maison Harcourt. Nous avons photo-graphié les plus grands, passant de Piaf à Dujar-din. Nous faisons tout pour être en adéqua-tion avec l’environnement. De la prise de vue, jusqu’à la remise de la photo au particulier, nous contrôlons tout. Nos encres sont recyclées, le

« QuE CE soit DAns LA MoDE, LEs CosMétiQuEs, L’HoRLogERiE, LA joAiLLERiE, LA DuRAbiLité PAssE PouR Moi PAR LE REsPECt DE L’HoMME.  »Cathy Daumerie, Chanel.

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EN 2012 MOINS DE CLINQUANT, PLUS D’ÉMOTION

papier est en adéquation avec l’éco conscience. Nous n’utilisons pas de fl ash et les ampoules des lampes sont récupérées. Pour les tirages, comme nous devons respecter un protocole, nous ne pouvons utiliser du papier recyclable. Une photo coûte 1900 euros et doit traverser le temps… Un investissement. »

LE SILENCE EST D’OR ET LA COMMUNICATION D’ARGENT ? Ne soyons pas hypocrites, chacun s’y retrouve. Dépendantes des matières premières, la démarche initiale des sociétés investissant à l’étranger est de profi ter d’un produit exception-nel, introuvable en Belgique ou en France. Sur place, le cœur s’émeut et commence à parler. Le constat, que la misère n’est pas plus belle au soleil, donne l’impulsion humanitaire. Derrière les plus grandes marques, se trouvent des Hommes et pas n’importe lesquels ! L’implication de cer-taines maisons de prestige pour répondre aux critères du développement durable peut être énorme, comme l’investissement de Chanel à Madagascar, l’un des deux pays les plus pauvres du monde avec le Burkina Faso.Une question me brûle néanmoins les lèvres  : pourquoi les projets humanitaires ne sont-ils jamais dévoilés au grand public ? Pourquoi ce manque de communication, alors que le luxe est une référence et un point de repère certain ? Ne peut-il pas profi ter de sa notoriété pour jouer un rôle de conscientisation par rapport à la société ? Pudeur et discrétion semblent être au programme. Une certaine diffi culté aussi. Ou parce que la marque se cache derrière une ONG.Cathy Daumerie (Chanel) précise  : « Chanel a investi à Grasse et à Madagascar ; nous com-muniquons très peu sur cet aspect. Notre action est petite à l’échelle mondiale, mais si chaque entreprise pouvait faire quelque chose… Nous travaillons là-bas depuis 13 ans, non pas sous la marque Chanel, mais en collaboration avec l’ONG locale “ L’homme et l’environnement ”. En tant que maison de luxe, nous sommes tou-jours à la recherche d’actifs et de plantes. La biodiversité à Madagascar est très importante. Nous y avons trouvé des ingrédients. Sur place, nous avons réalisé que 50 pour cent de la forêt avait disparu. Nous avons investi dans les pépi-nières. Dans dix ans, la reforestation devrait être atteinte. Deux tiers de la population vivent en-dessous du seuil de pauvreté, avec 1 dollar par jour. Pour aider les femmes, enceintes dès leurs premières règles, mères d’une dizaine d’en-fants, nous avons, via l’ONG, créé la maison de femmes. Nous avons réintroduit des protéines dans l’alimentation des enfants. Pour les pous-ser à aller à l’école, Chanel leur offre un repas scolaire par jour. »Transmettre l’information adéquate s’avère diffi -cile, surtout quand l’entreprise travaille dans plu-sieurs pays. Nathalie Piquin (Mia Zia) : « Faire la différence entre le côté marketing, communica-tion et éthique n’est pas facile. Nous travaillons

avec les pays possédant un savoir-faire. Les meilleurs tricoteurs pour notre maille se trouvent au Maroc, le cachemire soie de qualité au Népal. Le fi l vient d’Italie. Sans oublier le transport. Je vends partout, au Japon, au Canada… C’est toujours très compliqué de communiquer. La critique est facile. »C’était une question, pas une critique. Commu-niquer permet de transmettre, de conscientiser et de donner envie aux autres de faire pareil…

LA CONSCIENTISATION,L’AFFAIRE DE CHACUN ? Une attitude au quotidien pour Danna Gallez (Huiles d’olive de luxe biologiques pour la plu-part) : « Je ne vis pas la conscientisation comme un phénomène de mode. Je mangeais déjà bio, il y a 30 ans. J’adopte cette philosophie dans le choix de mes huiles d’olive. J’essaie toujours de trouver des petits artisans, des sociétés affi -chant une éthique et une philosophie de travail équivalentes aux petites sociétés. Je visite tou-jours les producteurs durant leur récolte pour m’assurer qu’il y a bien un respect du produit. »Jean-Pol Piron, Directeur d’Aquamass et pré-sident du B.E.L., Brussels Exclusive Labels (Anciennement Chambre du Haut Commerce d’Art et de Luxe à la vocation de regrouper et de promouvoir des maisons qui prônent une cer-taine idée du luxe, de l’artisanat et de la qualité) s’insurge. Ce n’est pas le rôle d’une entreprise de sensibiliser la population  : « Il y a la presse pour ça, le gouvernement ! Nous sommes là pour faire tourner une économie locale et mener à bien notre entreprise le mieux pos-sible. Devons-nous interdire aux autres ce que l’on s’est permis durant des décennies parce que nous sommes conscientisés ? Je veux bien parler durable, des aspects sociaux certes prio-ritaires, c’est aussi notre mission. Mais nous passons à côté du débat de l’avenir du luxe. On ne peut pas aller au deçà du périmètre de nos entreprises ! Je ne citerai pas certaines marques très signifi catives qui ne seront peut-être plus là l’année prochaine pour des raisons purement économiques. Nous nous investissons dans le développement durable en toute discrétion. Je ne suis pas une ONG, je dois penser à la péren-nité de mon entreprise. Nous devons rester dans nos métiers, déjà diffi ciles à faire. »La plupart des intervenants nous auront convain-cues de leur investissement énorme pour un monde meilleur. Valérie Lootvoet, sociologue et directrice de l’université des femmes, sera plus frileuse : « Il y a une différence entre la produc-tion artisanale, son côté noble et le grand capita-liste qui est le premier à bousiller les ressources de la planète. Pour moi, luxe et durabilité ne vont pas toujours ensemble. Tracer l’histoire d’un vêtement est en général compliqué. Fabriqué en Chine, ourlé en France ? D’un point de vue social, je suis perplexe.».

« JE TRAVAILLE DEPUIS LONGTEMPS POUR UNE GRANDE MAISON DE LUXE ET JE N’AI PAS L’IMPRESSION D’AVOIR PERDU MES VALEURS »Christel Trosch, chef de communication de Guerlain.

En tant que nouveau propriétaire du Domaine du Boiron, Francis Cabrel dans un soucis de respect de la terre a fait cohabiter sur le terroir la fi nesse du Merlot, la rusticité du Tannat et la complexité aromatique de Cabernet Sauvignon. Attention, rigueur et passion ont permis de réussir chacun des millésimes et placer le Domaine du Boiron dans la catégorie des Vins de Pays bio et de bonne tenue. Bruno Consiglio est l’importateur exclusif pour la Belgique. (0474/890/323 www.leboiron.fr)

Christian Moulie, vins de Francis Cabrel.

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en 2012 moins de clinquant, plus d’émotionDépassé le clinquant et le super-flu ? Si une certaine clientèle se rue encore sur des marques de luxe par goût du paraître, tous les intervenants à notre table ronde s’accordent à re-connaître l’importance des traditions, de la transmission d’un savoir-faire et de certaines valeurs. Restent, au-delà des produits, des histoires souvent belles, d’hommes et de femmes pas-sionnés.—Texte : Gilda BenjaminPhotos : Michel Damanet

Qui dit luxe, pense encore, si on se réfère aux définitions des dictionnaires, à faste, opulence, magnificence, abondance. Nos invités ont pré-féré parler de notions essentielles, tout aussi qualificatives comme qualité, rareté, liberté, intemporalité. Le luxe serait de faire ou dire ce que l’on veut selon bon nombre de philo-sophes. Indéniable au regard d’une société, sans cesse plus stressée et pressée. Le temps, l’espace, un plaisir simple mais rare, un geste apparemment anodin, deviendraient des biens inestimables. Comme le dit Florent Cenni de Zoomarchitecture : « Le luxe c’est ce que l’on en fait ».

Au terme d’une discussion qui a mis l’humain, la durabilité et l’éthique au centre des préoc-cupations, plusieurs notions se sont très vite imposées comme des valeurs incontournables du luxe en ce début de 21e siècle. Au tout dé-but, il y a un savoir-faire qui perdure et qu’on transmet dans un souci constant de qualité. Cette qualité, parfois hors normes, que d’au-cuns sont prêts à payer cher, très cher. Pour Christel Trosch, représentant la maison Guer-lain « Le luxe c’est aussi du temps, des gens, l’apprentissage d’une technique. Cette notion de transmission est primordiale. On parle avant tout d’histoires humaines. Je suis allée, pour la centième fois, visiter les usines Guerlain où j’ai admiré les petites dames qui décorent les

flacons de Shalimar. Elles ne sont que deux pour les façonner, y placer un fil d’or, les mettre délicatement dans une boîte… Avec cette même patience qu’a une ouvrière en train de confectionner une robe, un chapeau ou un hor-loger devant sa pièce. Elles m’ont raconté qu’il fallait quatre ans pour maîtriser complètement les gestes. Elles forment donc celles qui pren-dront la relève ». Que serait, en effet, le luxe, sans ces fameuses petites mains, ouvrières et ouvriers de l’ombre, qui transforment un objet ou un service en un produit d’exception. Jan Van Riet, artisan horloger, insiste également sur le caractère primordial de la formation. En matière d’horlogerie, pas d’hésitation à avoir, les meilleures écoles se situent en Europe et les techniciens formés confèrent aux montres de luxe leur caractère exclusif et exceptionnel. Le chef Sang Hoon Degeimbre estime qu’il est de son devoir de prendre du temps pour former ses équipes. Christian Moulie estime qu’il est courant d’éprouver de la fierté à travailler pour une grande maison. Dans une maison comme Chanel, les ouvrières d’ateliers transcendent chaque vêtement. « Il y a toute cette dimension des artisans », relève Cathy Daumerie. « Prenez un atelier comme Lesage, la qualité de travail des ouvrières y est incomparable. Il est terrible-ment encourageant et réconfortant de voir une jeune génération, des étoiles plein les yeux, désireuse d’apprendre les ficelles du métier ».

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COMPRENDRE, ICI ET AILLEURSPar centaines, de jeunes cuisiniers venus d’Asie ou d’Amérique du Sud viennent en France, en Italie ou en Belgique pour se former aux côtés des plus grands chefs. De même dans les en-treprises viticoles ou les grandes maisons de couture. Certains restent, beaucoup repartent chez eux avec un savoir-faire unique. Une dé-marche qui étoffe la carte de visite. La fi erté de travailler pour une grande maison est de mise aussi dans les ateliers d’ici ou d’ailleurs, pour peu qu’on considère la main-d’œuvre, qu’on lui explique l’histoire du produit ET l’importance de son travail dans la chaîne de fabrication, comme le souligne Pascale Rocheteau du Studio Harcourt. Chez nos intervenants, la notion de luxe est, heureusement, indissociable de la notion de respect de l’autre et de la fi erté d’œuvrer pour une marque bien particulière, de participer, encore une fois, à une histoire. Qui dit histoire, dit aussi identité, terme relevé par Sang Hoon Degeimbre : « Je n’ai pas une tête de Belge, mais je suis fi er de représenter la Bel-gique, de promouvoir sa culture. Je suis fi er de mon identité, car là est le luxe de demain. Ce que je fais n’est pas nécessaire, j’offre juste du plaisir. Je n’ai pas demandé à avoir deux étoiles. Je les accepte car c’est la reconnaissance de tout un travail d’équipe. Je n’ai jamais cherché à me situer dans une forme de luxe. Seule la qua-lité prime. Le regard des autres fait qu’on me considère comme « luxueux » parce que chef étoilé. Mon luxe ? Pouvoir être moi-même, être en phase avec mes valeurs ».

AH, PIEDS NUS DANS LA ROSÉE DU MATIN…Si le luxe reste, en grande partie, le plaisir d’un ensemble de privilégiés, il a également ten-dance à descendre dans la rue. Au sens propre, avec une « street fashion » née du hip-hop et des stars du rap, bimbos comprises. Au sens fi guré avec les plus grands stylistes qui n’hésitent plus à créer à la demande d’enseignes accessibles

au plus grand nombre, comme H&M. Jean Pol Piron revient sur ce phénomène  : « Il ne faut pas se voiler la face, il existe des castes, des populations qui s’identifi ent par rapport aux marques. Certes, le luxe, dans la vieille Europe, devient de moins en moins ostentatoire. Dans les pays émergents, il se doit de l’être car il s’agit d’une reconnaissance, d’un passage obli-gé. Chez nous, le luxe représentera l’espace, le temps, marcher pieds nus dans le gazon à la rosée du matin. C’est ce qui devient rare, sans avoir obligatoirement un rapport avec l’argent ».Rosée du matin ou robe hors de prix, il existe plusieurs types de consommateurs. Les spon-tanés, qui répondent à un coup de cœur, à une envie pressante de se faire plaisir. Les frimeurs qui n’auront de cesse d’avoir le produit le plus hype du moment, pour peu que la marque soit bien visible. Et Christian Moulie de rappeler cette petite phrase de la grande Coco Cha-nel : « le luxe n’est pas le contraire de la pau-vreté mais le contraire du mauvais goût.» Les clients classiques, plus réguliers, achètent une référence, un produit qui a toute leur confi ance. Les uns font partie d’une clientèle typée, venue de Russie, d’Inde, de Chine ou des Emirats. Consommateurs chez eux (les plus grands concepts stores se trouvent désormais à Shan-gaï, Moscou ou Dubaï), ils sillonnent les capi-tales pour assouvir leurs envies. Les autres, adeptes avertis, achètent, en connaissance de cause, un produit dont l’histoire les séduit. Une histoire qui passe, de plus en plus souvent, par une démarche éthique ou écologique.« Les Chinoises achètent le sac le plus cher dans tous les coloris. Certaines jeunes fi lles, dans les grandes maisons de couture, veulent être exactement habillées comme sur le cata-logue. Il n’y a pas là de culture du luxe, pas de recherche d’une histoire, » remarque Pascale Rocheteau. « A côté de cela, persistent des amoureux du luxe qui se transmettent un sac ou un cachemire de génération en génération ».

Jan Van Riet

Marc Faber

Matilda Ancora, et Jean-Pol Piron

Nathalie Piquin

Gilda Benjamin

Anne-Marie Mercier Claude Muyls

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Vous habiller, notre passion depuis 3 générations !

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Avantgarde

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Matilda Ancora, journaliste La Libre Essentielle.Gilda Benjamin, journaliste La Libre Essentielle.Florent Cenni, co-fondateur du bureau Zoomarchitecture. Cathy Daumerie, porte-parole de Chanel. Sang Hoon Degeimbre, chef doublement étoilé du restaurant L'Air du Temps.Marc Faber, CEO Mayerline. Danna Gallez, fondatrice de la société éponyme, consacrée à des huiles d’olive de luxe bio primées.Claire Huysegoms, secrétaire de rédaction de La Libre Essentielle et rédactrice en chef de essentielle.be.

Valérie Lootvoet, Directricede l’Université des femmes. Anne-Marie Mercier, chef de produit de la marque René Furterer. Claude Muyls, rédactrice en chef de La Libre Essentielle. Nathalie Piquin, co-propriétaire de Mia Zia. Jean-Pol Piron Directeurd’Aquamass et président du B.E.L., Brussels exclusive Labels. Jan Van Riet, artisan horloger. Pascale Rocheteau, directrice des partenariats internationaux du studio Harcourt Paris. Christel Trosch, chef de communication de Guerlain.

« IL EXISTE UNE POPULATION GRAN-DISSANTE QUI N’A PAS ACCÈS AU LUXE. LA QUESTION EST : VEUT-ON VRAI-MENT QUE DE PLUS EN PLUS DE GENS Y AIENT ACCÈS ? »Valérie Lootvoet

« LE LUXE C’EST CE QUE L’ON EN FAIT  »Florent Cenni

« JE NE VIS PAS LA CONSCIENTI-SATION COMME UN PHÉNOMÈNE DE MODE. JE MAN-GEAIS DÉJÀ BIO, IL Y A 30 ANS. »Danna Gallez

« IL Y AURA TOUJOURS DES AMOUREUX DU

LUXE QUI SE TRANSMETTENT UN SAC OU UN

CACHEMIRE DE GÉNÉRATION

EN GÉNÉRATION »Pascale Rocheteau 

« MON LUXE C’EST DE POUVOIR ÊTRE MOI-MÊME, D’ÊTRE

EN PHASE AVEC MES VALEURS ».

« JE SUIS FIER DE MON IDENTITÉ, CAR

LÀ EST LE LUXE DE DEMAIN »

Sang Hoon Degeimbre

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Sans faute, cette silhouette de liane signée Max Mara. Pull à col

roulé effet croco et cuir. Monochrome Camel

cher à la marque.Jupe crayon en cuir martelé.

Guêtres sur escarpins, casquette et sac assortis.

AVANT-GOÛT DE BON

GOÛT DE BON

GOÛT DE BON

De la dégaine générale aux petits détails, voici un aperçu de ce que la mode nous fera porter demain.—Texte : Marie HocepiedPhotos : pixelformula

LE MANTEAU PREND LE LARGE

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Le manteau prend Le Large

Le pourpre star

La siLhouette se taiLLe une guêpe

Céline Chloé

Maison Martin Margiela

Alexander McQueen Diane Von Furstenberg Yves Saint Laurent

Stella Mc Cartney

Hermès

Haider Ackermann

Proenza Schouler Jean-Paul Lespagnard Isabel Marant

Carven Chloé

Nina Ricci Miu Miu Diane Von Furstenberg

Haider Ackermann

Max Mara Jill Sander Olivier Theyskens Lanvin Calvin Klein

Les jupes descendent d’un cran

Véronique Leroy

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LA JUPE ET LE PANTALON FONT LA PAIRE

DES PIÈCES SE TAILLENT EN BIJOUX

LES COLS ET LES

VESTES SE POILENT

LES PULLS SWEATENT

Dolce&Gabbana Louis Vuitton Versace

Jean-Paul Lespagnard

Lacoste

Nina Ricci

FendiCarven Dries van Noten

Maison Martin Margiela

Isabel Marant

Elie Saab

Balenciaga

Chanel Philip Lim Dior

Hussein Chalayan

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À NOUS LES PETITES FRANÇAISESRésumé d’une, deux, trois petites marques made in France appréciées pour leur mode simple, juste et accessible. Et discussion franche avec leur protagoniste respectif. —Texte : Marie Hocepied

L’INTEMPORELLE APC ou «Atelier de Production et de Création» affi che vingt-cinq ans au compteur et pas l’ombre d’un essouffl ement. Bien loin de là : de collaborations en nouvelles créations, Jean Touitou, son fondateur et créateur, parle sans détour de fringues, chiffres et musique.

Il y a quelques années, vous avez été élu «L’homme le plus cool de France» par le magazine américain GQ. Comment devient-on « cool » ? Je n’en ai pas la moindre idée ; peut-être ai-je perdu cette coolitude depuis … J’ai ressenti un choc quand j’ai lu ce papier. Il y a toujours eu quelque chose entre les Américains et moi. Je sais appré-cier leur humour et la culture populaire américaine m’a toujours inté-ressé. Peut-être est-ce également parce que j’ai toujours gardé une distance par rapport à une certaine élite française très prétentieuse… Comment vous défi nissez-vous ? Comme un créateur de mode ; je fais quand même des vêtements ! Il y a une confusion des mots de nos jours : quelle est la différence entre un créateur, un couturier ou un styliste ? Les gens mélangent tout. Personnellement, je fais un travail artistique au sein de l’industrie textile. Après allez savoir quel est le titre exact ! Ce n’est pas juste faire des vêtements, c’est aussi les dessiner et leur donner un sens. On trouve à la fois une démarche artistique et industrielle. Vous versez dans la musique également… Nous avons la chance et le luxe d’avoir un studio d’enregistrement chez nous. Parmi mes collaborateurs, la plupart sont musiciens. Ils se sentent bien dans la maison à cause de cela aussi. Il y a de la musique parce que c’est agréable et qu’elle fait partie de l’existence. Pour moi, c’est comme si nous avions un hammam ou un sauna. Il pourrait tout aussi bien y avoir une cuisine avec un chef, sans pour autant que l’on nous colle une étiquette de « label gastronomique ». La boutique de Bruxelles s’inscrivait-elle dans la suite logique des choses ? Non, parce qu’il n’y avait pas de demande. Chez APC, on improvise plutôt, on n’est pas très fort pour les plans stratégiques. On préfère vendre directement que via des revendeurs. Une façon de nous assurer que l’image de la marque soit respectée. Quant au quartier, il s’agit d’un véritable coup de cœur, je n’avais aucune envie de me mettre du côté de l’avenue Louise comme toutes les grandes marques. On peut dire que la boutique est arrivée de manière un peu folle.

MARIAGE DE STYLELa créatrice Vanessa Seward, qui a fait ses armes chez Azzaro, Yves Saint Laurent et Chanel, a toujours aimé la pureté des lignes de la marque française créée par son ami Jean Touitou. Il n’en a fallu pas plus pour créer une collection capsule qui mélange harmonieusement le glamour de l’un avec la simplicité de l’autre. En boutique actuellement. www.apc.fr

MADEMOISELLE PLUME POUR COMPTOIR DES COTONNIERSPour la première fois Comptoir des Cotonniers et Uniqlo unissent leur savoir-faire en créant une dou-doune étonnamment légère. Mademoiselle Plume a été dessinée à partir de la doudoune emblématique d’Uniqlo et Delphine Ninous y a apporté sa touche mode. À porter seule ou à superposer, elle est entièrement réversible et hyper compacte. Une fois rangée dans sa pochette, elle est la petite veste d’appoint juste parfaite.Disponible à partir d’octobre dans toutes les boutiques Comptoir des Cotonniers. www.comptoirdescotonniers.com

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La modeuse : Comptoir des Cotonniers Une page se tourne cette saison pour Comptoir des Cotonniers, l’occasion d’assister à un renouveau stylistique et stratégique de grande envergure. Au revoir l’image un brin trop sage du couple « mère-fille » ; bonjour les nouvelles pubs sur fond de « Madame ou Mademoiselle ? ». Rencontre avec la nouvelle demoiselle à la tête de la direction artistique, Delphine Ninous.

Vous avez un lourd bagage mode derrière vous ! Oui, quelques jobs intéressants  ! Tout juste après l’école, j’ai commencé à tra-vailler chez Christian Lacroix. J’y ai développé mon amour pour les matières, les imprimés et les broderies. Après je suis partie chez Isabel Marant, un univers correspondant davantage à mon style per-sonnel. Direction ensuite les antipodes chez Diane von Fürstenberg pour une allure complètement différente : très glamour et américaine. Nous étions plongés au cœur de Warhol et du studio 54. Mon direc-teur de com’ me dit souvent que mon parcours fait un peu schizo-phrène (rires !), mais ce sont ces trois expériences diamétralement opposées qui m’ont fait m’ouvrir au monde. depuis peu, vous êtes à la tête du studio de création chez Comptoir des Cotonniers  ; le changement de style est assez spectaculaire. Exact, il y a eu un changement de direction au sein de la marque, qui a permis de redéfinir notre ADN et de créer un nouvel élan pour le style et la communication. Nous avons remis la création au cœur de la marque, en y injectant un peu plus de fun, de surprise, de qualité et de savoir-faire. Nous avons pu expérimenter plus de cou-leurs et de matières. Nous ne souhaitions pas faire du marketing pour faire du marketing, mais nous étions prêts à créer un nouvel épisode. Comment définiriez-vous votre style personnel ? Je suis une féti-chiste des manteaux et des vestes. Ce sont des pièces fortes. Elles posent tout de suite une silhouette et donnent le ton. J’adore le côté masculin-féminin aussi. Je peux apprécier le glamour, mais j’ai du mal quand le sexy devient vulgaire… si vous deviez citer des coups de cœur  ? Sincèrement j’aime beaucoup Vanessa Bruno et Isabel Marant, mais également des choses beaucoup plus modernes comme Philip Lim, Acne ou Proenza Schouler. Surtout Dries Van Noten qui a une liberté d’ex-pression magnifique. Il est très inspirant. Il reste fidèle à son style et j’admire les créateurs qui ne retournent pas leur veste.

La prometteuseLaure Guerard, ex-styliste chez Vanessa Bruno, lance aujourd’hui Louve. Une première collection pensée comme une capsule d’essen-tiels. Vingt-cinq pièces qui affirment une silhouette à la fois architec-turée et fluide. Une garde-robe à l’opposé des tendances éphémères.

Comment a débuté l’aventure ? L’envie de créer ma propre marque m’a toujours habitée. Fin 2010, j’ai quitté Vanessa Bruno et je me suis consacrée à mon projet. Après quelques temps, deux anciennes col-lègues m’ont rejointe dans l’aventure : Marie-Maréchal modéliste et responsable d’atelier et Coralie Chansioux, mannequin et visual mer-chandiseur. Nous avons présenté ensemble la première collection Hiver 2012/13 en mars dernier, durant la fashion week parisienne.Quelles ont été les difficultés rencontrées au début ? Deux choses restent ardues au départ : créer une collection haut de gamme avec les moyens financiers d’une petite entreprise et se faire connaître. Un challenge qui demande du temps et de la persévérance. Le mar-ché de la mode est saturé de jeunes marques et créateurs. Dans un contexte de tension économique, les places sont chères. La prise de risque des boutiques envers les jeunes marques est rare. Exister et durer demande beaucoup d’énergie et d’investissement.Quelles sont vos modèles ou icônes ? Je me sens à la fois très proche des créateurs nord européens, belges, scandinaves... et de la Couture française. Je suis très sensible à ce qu’a pu apporter Martin Margiela en termes de sensibilité et de réflexion sur le vêtement. Je suis aussi fascinée par le travail de sculpture et de ciselure de Made-leine Vionnet ou Paul Poiret. Mes icônes sont souvent des femmes de caractère ; à la fois sexuées et ambiguës, masculines et féminines comme les actrices Charlotte Rampling, Anna Mouglalis, Tilda Swin-ton, Romy Schneider... Des écrivains comme Colette ou Anaïs Nin, ou des chorégraphes comme Martha Graham ou Pina Bausch.d’où vient le nom Louve? Le choix n’est pas anodin : Louve est le prénom de ma fille aînée. J’aime depuis toujours la sonorité et l’image très féminine de ce mot, à la fois féline et maternelle. Le terme désigne aussi «la meute», l’association de trois femmes autour de ce projet.www.louve-paris.com

un CataLan deVenu Français à BruxeLLesIsaac Reina est né à Barcelone, a fait ses classes chez Antonio Miro et Hermès et est passé par Maison Martin Margiela, avant de lancer sa collection de sacs et de petits accessoires en cuir. C’est simple, c’est beau  et le tout est en vente chez Own Shop.www.isaacreina.com www.own.be

à nous Les petites Françaises

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COMME UNE IMPRES-SION !

La saison automne hiver ne s’annonce pas forcément morose et grisâtre. Bien loin de là ! Dans la foulée de l’hi-ver dernier et de l’été presque terminé, les imprimés colorés continuent leur percée. A chacun sa version !—Texte : Marie Hocepied.

DU COUElle s’appelle Roos Vandekerckhove et possède son atelier de textile à Gand. C’est après des études en Arts Graphiques que la créatrice a eu la charmante idée de puiser son inspiration dans l’Architecture. Et voici des carrés, losanges et autres quadrilatères à enrouler autour du cou. Écharpe Stereograph, Roos Vandekerckhove, 125€, www.roosvandekerckhove.be

TABLEAU D’ÉLÉGANCECédric Charlier, ancien directeur artis-tique de Cacharel, signe cette saison sa première collection en son nom. Raffi nement, sobriété et même parfois gaieté, nous laissent bouche bée devant l’émergence de cette nouvelle signa-ture… belge. Cocorico ! En vente chez Cachemire Coton et Soie, www.cedric-charlier.com

CHAPITRE 2Dans l’élan de leur première collabo-ration, Vans et Kenzo ont décidé de remettre le couvert et de créer une nouvelle collection capsule. Out les pois et les étoiles, pour ce deuxième round place aux couleurs vives pour de jolis pieds lignés ou fl euris. C’est selon ! Authentics, Vans&Kenzo, 90€, en vente sur www.kenzo.com

AUX PIEDSBernard Willhelm fi dèle collaborateur de Camper To&ether, pense une ballerine sage (Tiens, donc !) mais dont la coupe de la tige en cuir redouble d’audace avec son patchwork d’éclaboussures de peinture et de rayures. Ballerines, CamperTo&ether, 180€ www.camper.com

EN PASSANT PAR LE PULL, LE CARDIGAN ET LE COLLIERCardigan Silvana, Aymara, 97€, www.aymara.be Pull, Essentiel, 145€, www.essentiel.beCollier Calder, Les Précieuses, 95€.

AU TAPIS…… le designer américain Jonathan Adler pour The Rug Company !www.therugcompany.com

LEÇON DE GÉOMÉTRIE

QUEL ANIMAL CE CROCO !Cet hiver, LACOSTE L!VE invite l’illus-trateur américain Micah Lidberg pour la création d’une ligne exclusive d’illustrations animalières et fantastiques. « J’ai utilisé beaucoup de couleurs vives et de mouve-ments, créatures absurdes et contes y abondent. Elle comporte plusieurs élé-ments phare de mon enfance tels que les dinosaures, soucoupes volantes, jungles et licornes… Je voulais inventer une collection propre à ceux qui sont jeunes dans leurs têtes. »

Polo Lacoste L!VE & Micah Lidberg, 120€, www.lacoste.com

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Photographe : Emmanuel Laurent assisté par Damien Mollicone.Stylisme : Tony Delcampe assisté par Isabelle Lenfant.Coiffure et maquillage : Florence Samain.Mannequin : Nikki [email protected] : Parc de la Maison des Arts de Schaerbeek.Merci à Monsieur Georges Verzin, Anne-Cécile Maréchal et tout le team de la Maison des Arts.

Nikki porte un top en soie brodé de paillettes bleu nuit, une veste-tailleur, une jupe boule fendue et un pantacourt en tweed de laine et soie bleu paon et des escarpins avec talon en plexi et cristaux. Le tout CHANEL.

OVER OVER WINTER WINTER OVEROVER

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Nikki porte un maxi manteau-cape en laine vert bouteille DIANE VON FURSTENBERG, un body ajouré en coton-lycra noir ERES, une jupe plissée soleil en satin-cuir vert canard et une écharpe en laine et vison PAULE KA, un pantalon droit en laine et des escarpins à brides en cuir vernis et poulain DRIES VAN NOTEN.

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Nikki porte une blouse bouffante et une jupe hippie en chiffon de soie imprimé orange et aubergine et des bottes hautes en cuir bordeaux SALVATORE FERRAGAMO, un col en maille enduite cuivre CEDRIC CHARLIER, un sac en cuir et poils longs méchés LOUIS VUITTON.

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Nikki porte une veste de smoking en satin de soie craie avec motifs imprimés placés et ceinture élastique DRIES VAN NOTEN, une combinaison nouée et drapée en jersey de soie fluide pourpre DIANE VON FURSTENBERG, collier en perles multicolores CATHs.

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Nikki porte une veste croisée à col de velours et une jupe trapèze en brocart de laine et velours, un pantacourt en satin-cuir avec broches fl eur en strass sertis, chaussures-der-bies à talons et bouts cassés, le tout LOUIS VUITTON.

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SHOPPING LISTLOUIS VUITTON tél. 02 289 28 28 www.louisvuitton.com 

DRIES VAN NOTEN chez Stijl 02 512 03 13 www.driesvannoten.comCHANEL tél. 02 511 20 59 www.chanel.com

PAULE KA tél. 02 347 28 85 www.pauleka.comERES tel. +33 1 40324343 www.eres.com

DIANE VON FURSTENBERG tél. 02 648 62 24www.dianevonfurstenberg.com

SALVATORE FERRAGAMO tél. 02 511 46 25 www.ferragamo.comCEDRIC CHARLIER chez Coton Cachemire et Soie tél. 02 647 09 88

www.cedriccharlier.comANTHONY VACCARELLO www.anthonyvaccarello.com

CATHs tél. 09 233 38 19 www.cathsbelgium.com

Nikki porte une veste-redingote militaire en satin-cuir bleu nuit et des escarpins à triple brides ANTHONY VACCARELLO, une robe en laine encolure V avec empiècement poitrine en cuir CEDRIC CHARLIER.

Découvrez les coulisses du shooting en vidéo sur

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Fille de diplomates vénézueliens, Maria Luisa Poumaillou crée en 1988, avec son mari Daniel Poumaillou, "Maria Luisa", une boutique située rue Cambon, à Paris. Alternative à l’esprit conservateur et endormi du Faubourg Saint Honoré, quartier traditionnel du luxe et de la mode parisiens, cette boutique devient rapide-ment une référence dans la capitale française, présentant les créateurs John Galliano, Vivienne Westwood, Alexander McQueen, Helmut Lang, Yohji Yamamoto, Rei Kawakubo, créa-trice du label Comme des Garçons, Manolo Blahnik ou les belges Martin Margiela et Ann Demeulemeester. En 25 ans, Maria Luisa n’abandonne jamais sa recherche de jeunes talents, offrant aux nouveaux venus sur la scène mode - Olivier Theyskens, Rick Owens, Nicolas Ghesquière, Hussein Chalayan, Riccardo Tisci ou Christopher Kane – un espace pour y être découverts. Sa sélection a toujours été auda-cieuse, subjective, exigeante et fashion forward. Elle admet une approche plutôt intellectuelle de la mode et de son univers, mais a toujours défendu, comme elle aime le dire, des créateurs honnêtes dans leur travail, sincères dans leur vision, cohérents avec leur univers et, surtout, authentiques. Elle est aujourd’hui fashion editor au Printemps, à Paris, où elle dispose également d’une boutique. www.marialuisa.fr

D’où vient votre passion pour la mode ?« Dans ma culture latino américaine, le soin apporté à l’apparence est naturel et inné. J’ai grandi en considérant l’esthétique comme essentielle. Dans ce domaine, ma mère était une véritable icône. Elle nous a inculqué son exigence et sa passion pour le goût du beau et du raffi né dès notre plus jeune âge. J’ai eu assez jeune, comme on dit, un certain sens du style. Je me souviens de ce trench Miss Dior en cuir verni, doublé de lapin blanc, que je portais à 18 ans. J’ai toujours préféré l’audace à l’ordinaire. »

Comment avez-vous fait d’une passion une activité professionnelle ? « C’est avant tout un concours de circonstances et le hasard d’une rencontre qui ont transformé ce qui n’était qu’une aptitude et un penchant naturel en une profession. Rien ne me destinait à la mode. Je suis diplômée de Sciences Po et formée à l’interprétariat. Avec mon mari, nous avions acheté un fonds de commerce pour aider une amie à distribuer sa marque. Six mois plus tard, elle arrêtait... Nous n’avions guère le choix, soit lâcher ce local à perte, soit le remplir. Nous l’avons garni des marques que nous aimions et que je ne trouvais alors que dans les magazines, pas en boutiques. »

Comment distinguer un vrai talent, un créateur du tout venant ? « Le vrai talent surprend, voire dérange par sa singularité, son audace et son absence d’intérêt pour ce qu’on appelle communément «les tendances». Un vrai créateur a suffi samment confi ance en lui pour persévérer dans la recherche d’un vocabulaire nouveau. » 

Quels sont les créateurs que vous avez suivis depuis leurs débuts ? « Martin Margiela, Helmut Lang, Balenciaga, Ann Demeulemeester, Rick Owens, pour n’en citer que quelques uns. En fait ils sont légion… »

Quels sont les personnages du monde de la mode, outre les créateurs, indispensables pour que le secteur tourne ? « Aujourd’hui la mode est avant tout une industrie. En tant que telle, elle a besoin de fi nanciers « éclairés »,  de fabricants audacieux et de communicants surdoués. »

Acheteuse réputée, sur quoi vous basez-vous pour vos choix ? Les showrooms, les défi lés, les désirs des acheteurs ou autre chose ? « Autre chose, justement… Mes choix reposent avant tout sur mon propre feeling, mon intuition. Il s’agit bien plus de surprendre et de séduire que de répondre à une demande. »

Qu’est-ce qui vous pousse à faire confi ance à un créateur inconnu ? « Il y a de l’intuition, du coup de cœur et du feeling : ça, j’aime, et ne me demandez surtout pas pourquoi. Il y a aussi cette certitude très subjective qu’au-delà de la nouveauté, il y a chez un tel ou une telle matière à durer. J’ai toujours accordé une certaine importance à cette idée de « certitude subjective » si diffi cile à expliciter. »

La différence entre un créateur et un styliste selon vous ? « Je pense à ce qu’une amie m’a dit l’été dernier : le créateur a un univers qui n’appartient qu’a lui. Une phrase juste. »

Qui sont les créateurs qui vous ont marqué ? « Martin Margiela à qui je dois certaines de mes plus grandes émotions et dont les codes sont aujourd’hui les bases de la mode contemporaine.Comme des Garçons pour sa capacité inaltérable à provoquer. Balenciaga pour la recherche et l’expérimentation permanentes. Prada pour l’intelligence. » Les créateurs de demain ? « Christopher Kane à Londres, Alexander Wang à New York, Haider Ackermann et Anthony Vaccarello à Paris, deux Belges, de plus. »

Quelles sont les tendances pour la saison 2012-13 ? « La mode pour l’automne est avant tout une mode urbaine pour une femme qui s’assume : rigueur des coupes, ampleur des volumes, une certaine sévérité que réchauffent des imprimés graphiques ou arty, des broderies baroques et une certaine somptuosité des matières. »

MARIA LUISA POUMAILLOU,FEMME DE MODES

« J’ai toujours préféré l’audace à l’ordinaire. »—Texte : René Sepul - Photo : Cici Olsson

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À notre question : si l’on peut parler de révolution en matière de fond de teint, Edouard Mauvais-Jarvis, Directeur de la communication scientifi que Christian Dior, répond , « il s’agit d’une évolution depuis cinq ans à plusieurs niveaux : la technologie, les pigments, la formu-lation ainsi que la façon de mélanger la partie blanche de la formule et des pigments toujours plus fi ns, leur dispersion et l’apport de poly-mères. Il faut savoir qu’un fond de teint classique est composé à 80% d’émulsion et à 20% de pigments, alors qu’une poudre est compo-sée de 80% de pigments et de 20% de liants. Diffi cile de composer autrement jusqu’ici. Mais les Japonais sont parvenus à forcer l’état de poudre, à reculer les limites de la formulation, grâce à l’évapora-tion lente. Une émulsion aux solvants volatils permet une concen-tration plus haute de pigments sans perte de confort, d’augmenter la tenue homogène et de maintenir la transparence pour obtenir ce qu’on appelle une "slurry émulsion". Un FdT comme Capture Totale, est un maquillage qui sert à lisser le teint, donc peu chargé... Mais il est possible d’ajouter du soin au maquillage grâce aux nouvelles technologies. Par contre, broyer les poudres toujours plus fi nes n’est pas une solution  ; au-delà d’un certain point, elles ont tendance à se ré-agréger et elles deviennent dangereuses pour les bronchioles. Nous observons pour mieux comprendre ce qui nous entoure et échangeons des informations avec la Haute Cuisine et même les techniques de construction. Les alginates sont issus de la cuisson moléculaire et la précipitation avec le calcium d’autres éléments que le maquillage. Nous repoussons nos limites mais toujours dans le respect de la peau et du rendu naturel, un exercice d’équilibre. »Avec Hydra Life, Dior confi rme la tendance BB crème, l’abréviation de Blemish Balm. Il désigne un baume anti imperfections qui associe un soin réparateur, hydratant et protecteur à ceux d’un correcteur de teint et d’un rehausseur d’éclat. A l’origine développé par un médecin allemand comme un soin post intervention qui fait fureur en Corée et nous revient.Selon Lionel de Benetti, responsable des laboratoires Clarins (entreprise familiale Courtin-Clarins) depuis 1958. « Il y a un grand décalage entre la perception des fonds de teint actuels et ce que la consommatrice en pense. Ils ne sont plus un camoufl age, ne manquent pas de tenue, ne sont plus gras du tout et répondent aux attentes quand on est bien conseillé quant à la couleur. Les cinq à six dernières années, ils ont réellement évolués grâce aux nou-velles textures et matières premières. Les huiles ou mieux encore

LE FOND DE TEINT SE FONDUn arrêt sur l’image du "fond de teint". Suite aux Beauty Party de essentielle.be, nous avons constaté que 8 femmes sur 10 n’en veulent toujours pas ! Aujourd’hui, elles ont tort. Nous avons demandé à quelques spécialistes la raison.

les esters sont des huiles sèches, ne graissent pas  ; elles sont agréables au toucher et s’étalent de façon homogène. Sans donner de brillance, elles laissent un fi lm protecteur sur la peau. D’autre part les gélifi ants ou polymères non polluants forment comme un bas nylon dans lequel les pigments sont suspendus et ne tombent pas (longue tenue). Jusqu’à présent, la couleur était composée de quatre pigments, le rouge, le jaune, le noir et le blanc broyés plus ou moins fi nement. Aujourd’hui, ces petits grains ou mieux encore d’oignons, très sophistiqués sont enrobés de silice ou de mica. La couleur reste donc intacte car elle n’est pas en contact ni avec l’exci-pient ni avec l’air (donc plus d’oxydation). La couleur est donc stable dans le temps, avec l’aide des acides aminés résultat comparable à un scotch double face tenant sur la peau par mimétisme. »Et fi nalement, c’est avec Designers Lift de Giorgio Armani que notre envie de retrouver le fond de teint a commencé. Attirée par le beau verre sablé et le design, nous avons mis une couleur très proche de la nôtre sur notre peau et oh magie, Armani solutionne le paradoxe "courance-transparance" ! La texture est légère, confortable, laisse l’épiderme éclatant, donne la sensation de ne rien avoir sur la peau et surtout ne marque pas les rides de traces de poudre après quelques heures. Designers Lift gaine la peau comme un bas nylon en procu-rant une impression de mat et de satiné. Le secret ? Armani, maître de la matière et de la couleur, a remplacé le pigment noir par du Bleu de Prusse, fl outant ainsi les imperfections. Le plus ? Un ajout d’adé-nosine pour soigner. Le fait d’appliquer intelligemment cette texture maille avec un pinceau adapté, donne un résultat plus que parfait, étonnamment plus magique sur une peau claire ou foncée, sur une peau sèche ou mixte !Avec ces nouveautés, ne vous privez plus de fond de teint et donc d’un teint parfait. Toutes les marques de Dior à Chanel en passant par Estée Lauder, Bobbi Brown et Clinique, proposent des formules soins teintés ou fonds de teint hydratants ; la diffi culté reste de déni-cher "sa" teinte et nécessite donc le conseil du professionnel !

Découvrez les Beauty Party en vidéo sur

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JOY ET 1000 DE JEAN PATOUDepuis la reprise des parfums Jean Patou par le groupe britan-nique Designer Parfums, les deux fragrances mythiques Joy et Mille retrouvent leurs racines. Joy (1929), mariage unique entre la rose Bulgare et le jasmin de Grasse, conçu par Henri Alméras. 1000 (1927), un bouquet de fl eurs avec un accent d’Osmanthus de Chine, chaud et tranché. Jean Patou 1, couturier visionnaire, a contribué à la libération des femmes de leurs corsets. Ses parfums sauvèrent sa maison de couture. Joy et 1000, classiques de la parfumerie, sont à nouveau disponibles de façon très sélective, en extrait, Eau de Par-fum et Eau de Toilette. Sublime, une autre perle rare, est prévue pour cet Automne

7 DE LOEWECette maison espagnole, peaussier de luxe basé à Madrid, prend une place en parfumerie avec ses fragrances très ‘affranchies’. La nouvelle Eau de Toilette masculine, "7" 2 suggère le héros humain et divin en même temps. Fraîche et élégante, elle est composée de sept éléments seulement : yuzu, poivre rose, encens, cèdre, vétiver et musc. Pour une explosion de pureté naturelle…

L’EAU EN BLANC DE LOLITA LEMPICKAUne ode à l’amour, épatante, surprenante, dont Lolita Lempicka a le secret  ! Créatrice de mode française sous son nom depuis 1984, elle a dévoilé un univers ultra féminin. Celui d’une femme qui ne res-semble à aucune autre, un style tout en douceur et sensualité. Au cœur de "l’Eau en Blanc" 3, un bouquet de violettes blanches entou-rées d’iris et une touche de framboise sur un fond d’héliotrope et musc. Une Eau de Parfum d’une belle sensualité contemporaine.

FIGUE ET NACRE DE ARMANI COLLECTION PRIVELes fragrances Armani - Privé réinventent l’identité de la Haute Par-fumerie. La collection, la première famille des parfums Armani-Privé, célèbre les ingrédients mythiques de la Parfumerie ; " Les Eaux " rendent hommage à l’histoire et à la nature  ; les quatre fragrances des ‘1001 nuits’ sont un voyage inspiré des légendes orientales. L’accord fi gue verte évoque le velouté et la souplesse de la peau du fruit, l’éclat mat, talqué de l’iris du Maroc, lui répond. Il se pare d’éclats épicés aux refl ets minéraux. Sur un fond d’ambres végétaux. Par ailleurs, la nacre, ‘mère des perles’, donne son nom à la collec-tion dont elle est le fi l conducteur. Giorgio Armani a choisi des nacres aux refl ets perlés allant du vert cendré aux nuances d’aubergine en passant par des azurs et des roses délicats. Il y interprète bien sûr la nacre dans 1000 fl acons uniques, numérotés et orné d’une plaque marquée à son nom. Dans l’écrin de prestige, l’iris : une texture pou-drée, élégante et androgyne. Associée aux musc, bois et une touche de fève tonka qui évoque cette sensation délicieuse d’épaisseur oua-tée, de lumière irisée, diaphane et enveloppante 4.

PARFUMS D’EXCELLENCEChaque saison les lancements de parfum sont nombreux et autant de fragrances disparaissent. Peu résistent aux tendances toujours changeantes et au temps. Sélection de nouveaux, anciens, rééditions… pour leur excellence.—Texte : Anya Loonen

GIANFRANCO FERRÉ, IN THE MOOD FOR LOVE Malgré son nom anglais ce parfum est signé de l’Italien GianFranco Ferré. Pour hommes… et pour femmes ! D’une part un masculin boisé aromatique, de construction classique avec un départ coup de foudre (pamplemousse, poivre, lavande), au centre la passion (coriandre, cardamome, fl eur d’oranger) dont le cœur suggère l’amour (cèdre, patchouli, fève tonka). Une composition d’Olivier Polge. Le féminin fruité vert est com-posé par Alienor Massenet. Un départ de mandarine, l’entrée en jeu du cassis et un cœur de jasmin d’Arabie, de rose de Damas et des accords de lotus pour fi nir sur le cyprès, le musc et le benjoin de Siam. Mon tout d’une tendresse exquise.

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RÉSERVEZ DÈS AUJOURD’HUI ET SOYEZ LES QUELQUES PRIVILÉGIÉS QUI PARTICIPERONT À CE VOYAGE INÉDIT.

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JordanieC’est en automne, période climatique idéale, que La Libre Essentiellevous invite à découvrir la Jordanie : une terre chargée de Mémoire et d’Histoire au patrimoine unique.

Un circuit haut de gamme : vols assurés par la compagnie Austrian Airlines, la garantie de services personnalisés, hôtels d’excellent confort 4* et 5*, guide francophone de très haut niveau.

Accompagnement professionnel et technique YCARE Art et Culturede Bruxelles à Bruxelles.

PROGRAMME > Jour 1_Bruxelles / Vienne / Amman Jour 2_Amman – Jerash – Um Queis – Amman Jour 3_Amman – Mt Nebo – Petra / Jour 4_PetraJour 5_Petra – Wadi Rum – Petra / Jour 6_Petra – Mer Morte Jour 7_Détente à la Mer Morte, hôtel Movenpick 5* Jour 8_Amman / Vienne / Bruxelles

MÉMOIRE D’ORIENT 14 au 21 octobre 2012

VU LE SUCCÈS, SECOND DÉPART

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MONOGRAM IDYLLE À quoi sert, me direz-vous, de parler de la haute joaillerie quand on sait que seules quelques centaines de femmes dans le monde peuvent s’offrir de tels joyaux ? « A faire avancer les mentalités, à découvrir d’autres bijoux beaucoup plus accessibles », répond Lorenz Bäumer. L’es-prit «haute joaillerie», c’est être précurseur, en avance d’une ou deux tendances, tant au point de vue créatif que technique. Vuitton Place Vendôme passe de la très haute joaillerie à la joaillerie tout court sans se fourvoyer et propose par exemple des collections créatives de bijoux d’entrée de gamme, comme Monogram Idylle. De petits bijoux, ultra fi ns, accessibles, en or rose, jaune ou blanc, animés de l’éclat d’un mini diamant... que l’on se plaît à dépareiller. www.louisvuitton.com

Le monde de la haute joaillerie a tout d’un écrin. Précieux. Feutré. Silencieux. Dans les maisons de la place Vendôme, la sobriété est une attitude. Pas de place pour l’esbroufe. Le savoir-faire est là. Mais attention aux conclusions hâtives. Même dans cet univers où la tradition fait loi, tout évolue. On tient à conquérir de nouveaux cœurs, quitte à casser les codes. On veut que la haute joaille-rie s’expose au grand jour, qu’elle sorte des mariages princiers et des soirées de cercles très privés. On veut que les joailliers nous prennent par notre désir le plus fort : ne ressembler qu’à nous-mêmes.

QUINTES SENCEEn tête des maisons de réfé-rence, Louis Vuitton ouvre à Paris sa première boutique entièrement consacrée à la joaillerie et à l’horlogerie. Une extension du domaine de l’unique dans laquelle Lorenz Bäumer fait briller les diamants de la plus belle eau. Rencontre à facettes. —Texte : Raoul Buyle

Quel est le comble de la préciosité ? Lorenz Bäumer, direc-teur artistique Vuitton Joaillerie. Le joyau personnalisé. Les carats les plus courus ne sont plus forcément ceux qui brillent par leur taille, mais plutôt ceux qui misent sur l’unicité. En témoigne ce nouvel «écrin» d’exception - et d’imagination - dans lequel déni-cher «son propre» bijou... qu’il soit pièce unique ou édition limitée. Si un diamant est éternel, la valse des tendances et des envies l’est-elle tout autant ? Oui et non. Vu sa valeur, la haute joaillerie s’inscrit dans une certaine intemporalité. En même temps, on est chez Louis Vuitton, donc on s’attend à être surpris par quelque que chose de très créatif, dans l’air du temps. Sans compter qu’un bijou ce n’est pas seulement un accessoire, sa symbolique est fondamentale. Mon avis : un beau bijou réussi est un bijou porté. Ce n’est pas fait pour rester dans un coffre !

Après s’être inspirée de destinations lointaines, l’Ame du Voyage, votre collection fait escale à Paris. Pourquoi Paris ? J’aime cette ville, aimant le luxe ; c’est ici que l’aventure Vuitton a commencé… J’ai imaginé une collection comme une promenade le long de la célèbre perspective qui, de l’Arc de Triomphe au jar-din des Tuileries, conduisit, de découvertes en émerveillement, le jeune Louis Vuitton jusqu’à la place Vendôme.

Vos nouvelles créations font aussi directement référence au patrimoine LV ? Exact. Vivre avec son temps, c’est faire la meil-leure utilisation de notre mémoire et prendre le risque de l’invention. L’étude du passé est nécessaire, mais pour réinventer le présent. Voyez la parure “Dentelle Monogram” par exemple. Cette sublime déclinaison «arachnéenne» en diamants blancs sur or blanc s’ins-pire des célèbres «fl eurs» de la toile Monogram. Elle a à la fois le charme désuet de la dentelle façon col Claudine (remis au goût du jour par Marc Jacobs) et un côté très moderne avec son fermoir

Dans la nouvelle collection Haute Joaillerie : collier «Dentelle Monogram» en diamants blancs

sur or blanc ; 2012

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«Le travail d'atelier est pour un joaillier digne de ce nom la pierre angulaire de son activité » précise Lorenz Bäumer.

Façade du 23, Place Vendôme.

Happening mondain pour l’ouverture de la boutique Vuitton Joaillerie. Lorenz Bäumer en compagnie de la princesse Charlène de Monaco et Yves Carcelle,

PDG de Louis Vuitton.

Boucles d’oreilles en diamants, saphirs et or blanc (collection Une Escale à Paris) ; 2012.

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aimanté. techniquement ce bijou fut très difficile à réaliser.

C’est votre côté «ingénieur» ? sans doute. J’ai eu une formation d’ingénieur à l’École centrale, mais une fois diplômé, je me suis vite consacré à mon domaine de prédilection : les bijoux. précisons que je dessine ma propre ligne de joaillerie depuis 1989.

Louis Vuitton entre en joaillerie en 2004 et vous engage en 2009. Pourquoi Vuitton ? Nous partageons le même goût du voyage, l’amour des très beaux objets, une cer-taine forme d’irrévérence vis-à-vis des conventions, ce besoin de prendre des risques pour se dépasser dans l’excellence. Nous avons le même amour pour le travail d’atelier. La nouvelle boutique vuitton place vendôme s’est d’ailleurs dotée d’un atelier situé juste au-dessus. Les artisans qui y travaillent sont chargés de donner vie aux pièces les plus spectaculaires et les plus techniques.

Vous avez la réputation d’innover, d’inventer de nouvelles matières. Un créateur est là pour faire des choses qui n’existent pas encore. J’ai travaillé, par exemple, sur des traitements de sur-face sur le titane qui lui donne des reflets incroyable son plus ? Une matière très légère. pour les femmes qui le portent en boucles d’oreilles c’est d’un confort extraordinaire. dans ma dernière col-lection haute joaillerie, il y a aussi de très jolis jeux de matières, comme ce sautoir composé de petites «billes» en diamant taille cabochon en alternance avec des «boules» à facettes en or jaune. vu nulle part ailleurs.

L’œil de l’expert. Lorenz Bäumer, directeur artistique de Vuitton Joaillerie, inspecte les

65 facettes du diamant «LV Flower Cut», une exclusivité

de Louis Vuitton.

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VUITTONVERSION ARTY L’icône horlogère de la maison Vuitton vient d’être customisée par Yayoi Kusuma. Issu de la collaboration entre le styliste Marc Jacobs et l’artiste japonaise célèbre pour ses «inifi nity dots» (une multitude de petits pois), ce modèle Tambour 28 mm rehaussé de diamants rend hommage au savoir-faire horloger et joaillier de Vuitton. En édition limitée. En vente uniquement dans les boutiques Vuitton.

UN TEMPS D’AVANCEDes mouvements mécaniques qui de-viennent cadrans, des cadrans architectu-rés comme des mouvements, des boîtiers de plus en plus ouverts au regard, la capa-cité d’innover des horlogers semble inépui-sable. Zoom sur quelques unes des plus belles montres de la rentrée.—Texte : Raoul Buyle

LEBEAU-COURALLY,LA LÉGENDE CONTINUEIl était le fournisseur des tsars de Russie, des Rothschild et des tireurs les plus distingués de la planète. Ses fusils de chasse font mouche depuis 1865. Racheté en 2010 par le capitaine d’industrie belge Joris Ide (n°1 des fabricants de produits de bâtiment en acier), le mythique armurier liégeois propose sa 1ère collection horlogère. Et adopte le même axe de tir, celui de l’excellence. Au poignet de celui que l’on surnomme « l’Albert Frère de Flandre » : le modèle Le Prince, un calibre Tourbillon (Technotime) à remontage manuel, en or rose, avec réserve de marche et date rétrograde, bracelet à boucle déployante en alligator. www.lebeau-courally.com

RENCONTRE DE DEUX MYTHES Dans le dernier volet de la trilogie Batman, The Dark Knight Rises, Bruce Wayne, célèbre industriel milliar-daire et philanthrope, porte une Reverso Grande Date de Jaeger-LeCoultre. La manufacture salue aussi l’épilogue de la trilogie du « Chevalier noir » avec un modèle Reverso personnalisé : il s’agit d’une édition spéciale de la Grande Reverso Ultra Thin Tribute to 1931 en acier, avec l’emblème mythique de la chauve-souris laqué et gravé sur le fond.www.jaeger-lecoultre.com

SIMON BAKER, NOUVEL AMBASSADEUR LONGINES Lors du Prix de Diane Longines à Chantilly, “The Mentalist” a rejoint offi ciellement la famille des ambassadeurs Longines de l’Elégance dont font partie Kate Winslet, les légendes du tennis André Agassi et Steffi Graff, l’actrice bollywoo-dienne Aishwarya Rai Bachchan. Au poignet de l’acteur australien, un chronographe Longines Saint-Imier Collection en acier et or rose. www.longines.com

OMEGA ET LES FRÈRES BORLÉE FONT ÉQUIPEPlus encore que le palmarès impressionnant de ces athlètes belges, c’est la manière d’atteindre leurs objectifs qui a séduit les valeurs d’Omega (chrono-métreur offi ciel des JO de Londres) : dépassement de soi, esprit d’équipe, sens de la famille. Kevin et Jonathan Borlée ont choisi ce chronographe Sea-master de la collection Omega Olympique Timeless en acier sur bracelet caoutchouc. www.omegawatches.com

LE « JOUJOU » PRÉFÉRÉ DES GARÇONS La Grande Montre d’Aviateur Top Gun Miramar de IWC. Un hommage à l’école militaire des pilotes d’élite Top Gun de la marine américaine basée à Miramar, en Californie. Existe aussi en version chronographe.www.iwc.com

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Nous sommes de plus en plus nombreux à travailler depuis un (petit) coin du salon ou dans une pièce carrément réser-vée à cet effet. Sachant que notre lieu de travail infl ue direc-tement sur notre bien-être, donc sur notre productivité, choisissez un lieu paisible, bien éclairé, aéré. Il est crucial de faire de votre coin bureau un espace indépendant du reste de la maison, ce qui vous aidera à séparer boulot et vie privée. Privilégiez toujours le confort et l’aspect pratique comme une sorte de cockpit dans lequel chaque élément est facile à atteindre. Ainsi, par de simples mouvements, vous pouvez vous servir de votre PC, attraper un classeur ou répondre au téléphone.

MADE IN BELGIUMS’il y a bien un designer belge qui a le vent en poupe, c’est Jules Wabbes ! 38 ans après sa mort, on (re)découvre la modernité de son travail : l’aménagement du Pavillon international de la Science à l’Expo Univer-selle (1958), les bureaux de la Générale de Banque, Glaverbel, l’intérieur des premiers long-courriers de la Sabena… Nou-veau : ce bureau "Gerard Philippe Desk" (créé en 1960) et chaise "Louise", réédités par Bulo. Infos www.bulo.be

MÉTROBOULOTDODO Travailler chez soi : une réalité pour beaucoup d’entre nous. Aussi des aménagements s’imposent pour concilier espace familial et lieu de travail. Zoom.— Texte : Raoul Buyle

3 QUESTIONS À DOMINIQUE RIGO Vous avez ouvert le premier fl agship store Cassina en Belgique. Presque un retour aux sources ? Dominique Rigo : C’est vrai. Cassina fut, après Knoll, la 1ère marque que j’ai représentée en 1974. Aujourd’hui, nous proposons en exclusivité européenne la collection Authentic Materials de Cassina, entre rééditions iconiques et nouveaux projets design. Le style Cassina ? Un esprit moderniste made in Italy. Les seuls à oser sortir des modèles design hors norme, quitte à ne plus les éditer l’année suivante. On leur doit la réédition des plus grands maîtres du design du XXe siècle, dont Le Corbusier, Charlotte Perriand, Rietveld… Le design est-il fait pour durer ? Cela dépend de quel design on parle. La simplicité apparente, de très beaux matériaux, le bois en particulier, et des meubles d’excel-lente fabrication sont les meilleurs gages antivieillissement. Lorsque le design échappe aux catégories, il échappe à l'érosion du temps. Cassina, 154 av. Louise à Bruxelleswww.cassina.com - www.dominiquerigo.be

PRATIQUEPetit cabinet de travail

multi-tiroirs "La Sécrète" de Ligne Roset c/o Dominique Rigo www.dominiquerigo.be

BLACK AND WHITESystème de bibliothèque (fermée)

"Piroscafo" et bureau, design Luca Meda pour Molteni & C c/o

Sélections b & c sprl.

FIAT LUX !C’est la lampe de bureau

la plus célèbre du monde : la lampe Tolomeo (ici, en

version "Mega"). Il aura fallu plus de 9 mois de recherches à Michele

De Lucchi et Giancarlo Fassina pour la mettre au

point. Editée en 1987 par la société Artemide, il s’en vend aujourd’hui 500.000

exemplaires par an… depuis 25 ans.

Infos www.artemide.com

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LA VILLALORRAINE,UNE RENAISSANCE

Son père était un tailleur reconnu, installé rue Haute. Après avoir passé un an aux Etats-Unis, Albert Michiels le rejoint dans l’affaire familiale ; il monte en quelques mois une, puis deux, puis dix boutiques pour jeunes. Il compte parmi ses copains de l’époque un certain Nissim Israël. En 1977, ils ouvrent ensemble la Culotte de Bœuf, bistrot restaurant qui devint la « place to be » de son temps. Quelques mois plus tard, Nissim se retire pour créer la marque Olivier Strelli. Michiels se développe en créant des brasseries s’inspirant de l’esprit parisien de standing. Il ouvre le Cheval Blanc, rue Haute, puis le Dernier Tri, à Ohain, le Caraquin du Lac, à Genval, le Saint-Jean des Prés dans le quar-tier Sainte Catherine et la Pomme Cannelle.

Le succès le pousse à transférer le concept à New York. Cette ville me fas-cinait. J’y avais vécu un an. J’y ai monté une brasserie identique au Cheval Blanc. Nous avons construit les décors en Belgique, envoyés sur place. C’était le concept « c’est du belge » avant la lettre, avec les chocolats Wittamer, l’eau de Spa, la Stella, etc... Les choses ont bien démarré, mais j’ai souffert d’un manque de connaissance du fonction-nement local. De petits problèmes, puis de plus gros. Un effet boule de neige m’ont conduit en 1985 à la faillite. 

Comment vous êtes-vous relevé ? J’ai d’abord vécu cet échec et ma condam-nation avec un profond sentiment d’injus-tice. J’ai tout perdu en quelques mois. Mon père, propriétaire du château de la Rocq, m’a conseillé de me concentrer sur les acti-vités de traiteur que nous avions lancées. Nous assurions à l’époque le catering pour l’E.C.C, un Tournoi de tennis international à Anvers. Son directeur m’a demandé si j’étais capable, malgré mes problèmes, d’assurer le bon déroulement de l’événement, ce que j’ai pu faire. Cette confi ance m’a motivé et j’ai créé Restauration Nouvelle. Je me suis inté-ressé à d’autres lieux de prestige comme le Château de Ruisbroek, puis le Domaine des Bouleaux où nous organisions des banquets et des mariages. J’ai remis pied dans la res-tauration en montant les cafétérias du mim (Musée des Instruments de Musique) et au Cinquantenaire. 

UNE SAGAFAMILIALEActif dans le monde de la restauration depuis plus de trente ans, Albert Michiels dirige “Restauration Nouvelle”. Principalement active sur Bruxelles, cette entreprise familiale ne cesse de grandir, visant en 2012 un chiffre d’affaires de 23 millions.

—Texte : René Sépul Photos : Cici Olsson

Quand retrouvez-vous le monde des brasseries ? J’apprends que la Brasserie du Prince d’Orange est à remettre, un lieu sym-bolique, anciennement étoilé, en face duquel, jeune, je prenais le tram pour aller au collège Cardinal Mercier. Je m’intéresse à ce secteur d’autant, qu’avec la crise, les entreprises dimi-nuent alors leurs budgets réceptions. Après le Prince d’Orange, je reprends les Étangs Mel-laerts, la Brasserie du Heysel, l’Orangerie du Parc d’Egmont et, récemment, le Chalet du Laerbeek, à Jette.

Aucune crainte d’avoir, de nouveau, les yeux plus gros que le ventre ? On apprend de ses erreurs. Nous sommes aujourd’hui structurellement bien plus solides que nous ne l’étions. Ma principale crainte est d’être assimilé à une chaîne. Notre structure reste familiale : ma femme, mes fi lles, mon beau-fi ls et moi-même sommes sur place au quo-tidien. Ceci nous distingue et nous renforce. 

Quelle est votre identité ? Tout lieu a une histoire que nous réveillons. Chaque brasse-rie est accessible tant pour les familles avec enfants que pour les hommes d’affaires en business lunch. Nous mettons gratuitement à leur disposition des espaces pour des réu-nions ou des événements privés. Le service est correct, mais décontracté. Côté cuisine, c’est simple, frais et respectueux des saisons. De beaux produits, travaillés simplement. Aucun surgelé ! Nous restons classiques  : il peut y avoir du turbot ou du homard en suggestions, mais à la carte, nos chevaux de bataille sont le cabillaud sauce mousseline, le steak avec une sauce faite minute ou le fi let américain. 

Comment Cook & Book s’inscrit-il dans cette stratégie ? C’était un projet intéressant dans lequel nous sommes devenus proprié-taires à raison de 50 %. Ce projet est appelé à se développer : Cook & Book a un petit frère, Little Cook, à Fort Jaco.

Votre prochain projet ? L’ouverture d’une brasserie à l’entrée de Waterloo, à gauche du magasin occupé par mon ami Patrick De Coninck et ses vins.

Découvrez notre petit tour chez Cook & Book sur

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D’où vient votre goût pour la cuisine ? De l’enfance ! Je dois ma passion à ma marraine Amélie, une femme singulière. Elle avait ses cochons, ses poules, tout ce que l’on veut… Elle faisait les repas de communions et les mariages dans la région. Je l’adorais. Un jour, alors qu’elle préparait un banquet, elle a chuté dans l’escalier et s’est blessée. Le menu annonçait du veau Orloff. J’avais 12 ans, je me suis retrouvé aux fourneaux pour l’aider. 

Qui vous a ensuite formé ? Après le CERIA, je suis entré chez Kinoo, à Halle, le restaurant d’un ancien second de Claude Dupond. J’y ai découvert le respect des classiques et les bases. Après une courte expérience au Comme Chez Soi et à la Maison du Bœuf, j’ai rejoint le Barbizon d’Alain Deluc. Là, j’ai compris la notion de « second ». Deluc m’a aussi appris comment mettre une touche de soi-même dans une cuisine classique. 

Vient ensuite l’aventure du Chalet de la Forêt. Avec Pascal Devalkeneer, c’était différent. Pascal est un autodidacte, une forte personnalité. Avec lui, j’ai découvert la fraîcheur et la simplicité dans l’assiette. Le respect du produit, mais surtout d’autres produits. J’étais décontenancé par son approche du métier. Il découpait un poulet à l’envers de ce que j’avais appris. Au début, je le regardais faire, et je rigolais. Puis il m’a dit  : « une course ? Trente chacun ? » J’ai dit « Ok, chef !», persuadé qu’il n’y arriverait pas… et il avait fi ni un quart d’heure avant moi. Une personnalité qui peut donner l’impression de ne pas savoir où il

LA VILLALORRAINE,UNE RENAISSANCE

Rachetée par Serge Litvine, il y a quelques mois, la Villa Lorraine poursuit sa mue. Après la rénovation du bâtiment et l’ouverture d’une boutique traiteur, c’est au tour du projet gas-tronomique d’être revu de fond en comble. Celui-ci se concrétise par l’arrivée d’Alain Bianchin à la direction des cuisines. Il y est secondé par deux espoirs de la gastronomie bruxelloise et un pâtissier français. Après avoir aidé, dans l’ombre de Pascal Devalkeneer,le Chalet de la Forêt à gagner une, puis deux étoiles, Bianchin devrait apporter à la Villa la crédibilité gastronomique qu’elle mérite. Ren-contre avec un homme qui ne pourra réussir cette entreprise qu’en se distinguant de ce qu’il a apporté ailleurs. Joli challenge.

—Texte : René Sépul Photos : Cici Olsson

va, mais qui, le sachant ou non, y arrive, ses étoiles en témoignent… Un battant. Il m’a ouvert l’esprit. Avant lui, je connaissais le turbot, la sole ou le saumon ; il m’a fait travailler le bar, la lotte et le Saint Pierre…

Quel est votre projet à la Villa Lorraine ? Il s’agit de construire, plutôt de reconstruire un projet à différents niveaux. Cela va d’une réelle professionnalisation des cuisines à la défi nition de cartes en adéquation avec l’esprit de cette maison. J’ai la chance d’avoir la confi ance d’un patron ambitieux. Le challenge est de taille, car il faut respecter les différentes entités de la Villa  : le restaurant gastronomique, la brasserie et le traiteur. Je dirige l’ensemble, déléguant auprès de seconds qui assurent au quotidien : Maxime Mazier, passé par chez Bru et Senderens, s’occupe du gastronomique, tandis que Maxime Colin, ancien du New Vintage, gère la brasserie. Je supervise le traiteur. Quentin Callier, passé par la Pâtisserie des Rêves à Paris, nous a rejoints. Notre objectif est de changer radicalement les choses à moyen terme, d’imprimer rapidement notre empreinte. J’ai pu apporter ma signature sur quelques plats à la carte, notamment avec la présence d’ormeaux de pleine mer, que nous sommes les seuls, à ma connaissance, à proposer sur Bruxelles. Le Homard rôti, carry gosse, vinaigrette de crustacés, les Langoustines aux cinq citrons et poivre du Népal ou le Caviar, tarama, avocat, betterave shiogga et dashi d’anguille fumée sont d’autres créations de la nouvelle équipe.

UNE SAGAFAMILIALE

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LE SECRETDE PORTO-VECCHIO

A un jet de pierres de Cannes, son luxe, ses stars, ses boutiques tendance et ses palaces, se dresse à fl anc de falaise, l’hôtel le plus roman-tique d’Europe et le deuxième du monde. Son nom ? Le Tiara Yaktsa. Une bouffée exaltante de fl eurs d’orangers, dès l’entrée, un accueil chaleureux, une dimension humaine et un paysage à couper le souffl e.—Texte : Claude Muyls

Quelle excitation de recevoir une invitation pour visiter l’hôtel le plus romantique d’Europe. On se l’imagine en palais des mille et une nuits, en écrin boudoir, façon Marie Antoinette, en mini Taj Mahal aux senteurs enivrantes. Rien de tout cela au pro-gramme. De l’entrée on ne s’imagine pas le trésor que nous allons bientôt découvrir. Premier choc : une lumière intense due à une baie vitrée se refl étant dans la Méditerranée. Deuxième sensation : olfactive cette fois ci, une senteur têtue et totale-ment enivrante de fl eurs d’oranger (ma préférée). Troisième sentiment : l’étonnement devant l’esthétique du paysage de cet hôtel, tout en hauteur où la piscine se confond avec le bleu azu-réen. Quatrième perception : un doux mélange de style médi-terranéen et de touches orientales envoûtantes.

L’HOMME AU TOPL’accueil est souriant, sans ostentation, essayant de planter les hôtes dans un décor familial. On se sent immédiatement bien dans ce boutique hôtel d’un nouveau type. Pas de promiscuité : l’établissement compte 21 chambres dont 8 suites, toutes dif-férentes, décorées dans un délicat arc-en-ciel de couleurs tendres et de meubles au design élégant. Ma chambre, dotée d’une terrasse à la vue magnifi que, voit trôner en son centre un lit à baldaquin tandis que les lampes et autres détails en

ROMANTISME INTIMISTE

fer forgé rappellent la qualité du travail des artisans orientaux. Je comprends très vite la raison du prix d’hôtel le plus romantique d’Europe accordé à cet écrin.

DISTRACTIONSLe Tiara Yaksta offre une magnifi que piscine alanguie, rivalisant de beauté avec la Grande Bleue, un institut de soins de la marque suisse d’exception Valmont. Pour vos évasions, l’hôtel offre un ingénieux forfait : la location de la chambre peut s’accompagner d’une mise à disposition d’une Mini décapotable de haut prestige. De quoi visiter les beautés de la région. Il suffi t déjà de regarder à quelques mètres de l’hôtel pour admirer l’étonnante maison à bulles conçue par Pierre Cardin. Les amoureux des paillettes et du faste n’ont que quelques kilomètres à franchir pour rejoindre la fameuse Croisette de tous les espoirs. Personnellement, j’ai préféré revoir le charme et les galeries d’art de Saint-Paul de Vence. Petit détour chez Fragonard pour renifl er les senteurs de la marque et revenir chargée de diffuseurs et de bougies aromati-sés à la fl eur d’oranger. Autre destination sur la route des parfums, Grasse, avec son petit musée, le charme de sa grand’place et son cadre sympathique.

DÉLICES DE TABLEFace à la méditerranée, le restaurant L’or Bleu prolongé d’une ter-rasse, offre une gastronomie saine, basée sur un menu du jour, composé d’éléments saisonniers. Les salades sont renversantes ! On vise ici une cuisine savoureuse, relevée d’épices du monde entier. L’assiette s’oriente plus vers la qualité que la quantité. On en sort satisfait, gavé du plaisir de sensations nouvelles et d’un choix de vins surprenant. Le tout baigné de cette discrétion, de ce charme que d’aucuns surnomment romantisme.Prix mérité sans conteste !

INFOS : www.tiara-hotels.com - Tiara Yaktsa Cannes : 6, boulevard de l´Esquillon- 06590 Théoule-sur-Mer. France - www.tiara-hotels.com - +33 (0)4 92 28 60 30

Le groupe Tiara compte 5 hôtels : le Château Hôtel Mont Royal Chan-tilly, le Miramar Beach Hôtel Cannes, les Park Atlantic à Lisbonne et Porto. Prochaine ouverture : L’Asto-ria, rue Royale à Bruxelles.

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Première vision de l’entrée par voie de mer dans le magnifi que golf de Porto Vecchio, de larges baies vitrées se mirent, à gauche, dans la Grande Bleue. Cette forme cubique étonne face au côté histo-rique de la troisième ville de Corse. Découverte étonnante d’un écrin d’intimisme, de design et de bon goût : le Casadelmar.—Texte : Claude Muyls

Porto Vecchio, entre mer et montagne, avec ses longues plages de sable fi n, sa mer turquoise et sa ville aux accents médiévaux, est devenue la cité la plus courue de l’île de Beauté. On adore se promener dans ses ruelles au charme fou, boire un verre sur la place face à l’église, écumer ses boutiques de luxe. Le tout dominé par une citadelle avec ses cinq bastions, construite vers 1540.

DÉCOUVERTE D’UN ÉCRIN DESIGNTrès vite, j’apprends que l’établissement perçu de la mer, se nomme le Casadelmar, situé sur la route de Palombaggia. Il se plante dans un parc fl euri et verdoyant de deux hectares, où les jardins se déploient de terrasses en terrasses, se fondant dans la topographie du lieu. Dès l’entrée, la clarté m'éblouit. Les fameuses baies vitrées s’ouvrent sur un paysage à couper le souffl e : la mer à perte de vue et les maisons traditionnelles de Porto Vecchio. La piscine à débordement se mélange à l’azur de la Méditerranée. On y admire les plus beaux couchers de soleil. L’établissement a choisi l’option intimiste : 34 chambres et suites de grand luxe, décorées dans des camaïeux de rouge, orange, vert, violet et fuchsia et dotées d’une vaste terrasse dominant la baie. Le must  : une villa privée avec piscine. La décoration réjouit l’esprit des boutiques hôtels avec toutes les facilités technologiques indispensables aujourd’hui. La beauté de son implantation, le goût extrême de sa décoration lui ont valu 5 étoiles. Pendant longtemps, Porto Vecchio manquait cruellement d’hôtels de standing, à part le Relais & Château Calla Rossa. Casadelmar, dans un genre totalement différent, comble ce manque avec talent.

HISTOIRE D’UNE PASSION2001 : Jean-Noël Marcellesi acquiert un ancien établissement hôtelier. Trois ans de travaux gigantesques, un emplacement unique sur un littoral classé, le respect de l’authenticité et des valeurs de l’île de Beauté et le Casadelmar devenait l’un des plus beaux établissements de Porto Vecchio. De grands noms participèrent à la réussite de mise en symbiose de l’hôtel au cadre existant. Le résultat ? Une architecture épurée, ultramo-derne, réchauffée par le cèdre rouge de façade, ouverte par des baies vitrées au milieu des cyprès et des oliviers. La géo-métrie qui pourrait choquer certains hôtes est brisée par la noblesse des matériaux utilisés : sol gris en pierres de Brando, suspensions de Baccarat. Le mobilier totalement contemporain a été choisi pour s’intégrer à l’esprit design, luxe et simplicité. Symbole de la maison, la salamandre, cet animal mythique se laissant dorer au soleil.

ESPACES BEAUTÉJean Mus a créé pour le Casadelmar un jardin de rêves où sont sublimées les variétés les plus odorantes et les plus specta-culaires de la fl ore méditerranéenne. Redessinant une petite colline, il a reconstitué un décor authentique face à la mer, ombragé de pins japonais, d’oliviers, d’orangers, de lauriers roses. Face à cette luxuriance, un spa de 200 m2, habillé de couleurs naturelles apaisantes et basé sur l’organisation de l’espace inspirée du Feng Shui. Deux marques vous chou-choutent pour des soins visage et corps  : Comfort Zone et Carita ; les traditions corses se rappelant grâce aux massages aux huiles chaudes du maquis.

GÉNIE ITALIENNe laissant rien au hasard, pour son Restaurant Grill, l’hôtel a choisi un chef italien, Davide Bisetto, deux fois étoilés au Michelin, 17/20 au Gault et Millau. A son menu ? L’excellente tradition italienne revisitée par les techniques françaises. Le résultat  : une assiette moderne et légère, garnie de produits d’exception, issus de grandes origines dans le respect des sai-sons. Le repas se déguste sur l’immense terrasse panoramique ou en intérieur.

INFOS : Route de Palombaggia Bp93 20538 Porto Vecchio - www.casadelmar.fr - + 33 (0)4 95 72 34 34

LE SECRETDE PORTO-VECCHIO

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Les voitures conçues essentiellement pour la ville ont toujours existé. Les constructeurs de celles-ci étant néanmoins bien conscients que l’envie irrésistible de leurs proprié-taires de s’aventurer extra-muros le week-end ou durant les périodes de vacances devait être prise en compte, la majorité de celles mises actuellement sur le marché sont parfai-tement capables de vous emmener avec votre (petite) famille à quelques centaines de kilomètres de votre domicile dans un confort acceptable.

L’EXEMPLE NIPPONLes pionnières en la matière et donc les plus abouties au niveau polyvalence, sont sans doute les japonaises (maintenant talonnées par les coréennes !) et ce, pour des raisons historiques. Pour « pouvoir » s’acheter une auto à Tokyo par exemple, il faut justifi er de la possession d’un emplacement de garage, car il est interdit de stationner en rue, sur la voie publique. Les Kei-Cars (moins de 3m40 depuis 1998, largement plus courtes encore avant…) étaient exemptées de cette obligation, bénéfi ciant en outre d’un régime de taxation très favorable. Le genre s’est donc épanoui sur l’île du Soleil Levant et, dès les années ’60, un constructeur comme Honda a tenté d’exporter également en Europe ces ultra-compactes. Las, par ici, les mentalités sont bien différentes ! Il existe même des pays (comme l’Espagne) où l’on greffe un coffre aux plus modestes bivolumes pour les faire paraître plus grandes ! Dans le jargon des professionnels, cela s’appelle « vendre des voitures au mètre »…La tendance d’enfl er les grenouilles-automobiles pour en faire des bœufs (merci, encore Monsieur de La Fontaine) touche l’ensemble des marques occidentales. La preuve ? La Mini originale avait une longueur de 3m05 pour 618 kg, l’actuelle 3 m 73 pour 1005 kg ; la Fiat 500 est passée de 297 cm et 500 kg à 355 cm et 930 kg et la dernière Beetle a 30 cm de plus que la légendaire Coccinelle sans parler de son poids de Sumo…

CHANGER LES MENTALITÉSOn nous dira que plus rien n’est comparable et c’est techniquement exact : les voitures données en exemple sont devenues, au fi l des années, aussi largement plus sûres et plus propres. Il n’empêche : le défi subsiste et il consiste à convaincre les conducteurs (-trices) souvent seul(e)s au volant dans les métropoles de choisir un engin plus compact afi n de mieux partager l’espace disponible.Les constructeurs rivalisent d’imagination, surtout depuis ces deux dernières décennies, pour relever le challenge, sans réellement voir leurs efforts récompensés. Il y a exacte-ment quinze ans d’ici, que fut présentée au Salon de Francfort la première Smart, une microvoiture biplace à moteur arrière à trois cylindres. Malgré les évolutions constantes, des mises à jour techniques et des restylages plus profonds qu’esthétiquement évidents,

Peugeot 107Le groupe PSA s’est allié à Toyota pour produire en commun cette citadine à hayon, restylée en début d’année.

Hyundai i10Attention aux Coréens ! Kia et Hyundai maitrisent parfaitement l’art d’allier le design aux aspects pratiques.

PETITES FUTÉES POUR LA VILLE…A l’instar du Rat de ville et du Rat des champs, certaines voitures ont la cité comme habitat naturel, alors que d’autres évoluent plus volon-tiers en dehors des zones urbaines. La compa-raison avec les protagonistes mis en scène par le fabuliste ne s’arrêtent pas à leur simple évo-cation : roulant théoriquement moins, les pures citadines privilégient l’essence, les « rustiques » le Diesel, un combustible dont on ne cesse de pointer la nocivité. Mais, aujourd’hui, de nou-veaux venus s’invitent à table : ils s’appellent véhicules électriques, voire même « hybrides ».—Texte : Bruno Godaert

Citroën C-Zéro Curieux nom pour une automo-bile ! Pas vraiment nulle, mais peu adaptée aux exigences du conducteur moyen.

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cette citadine par excellence a bien du mal à s’imposer. Là où d’autres auraient sans doute jeté le gant, la Daimler AG continue à croire dur comme fer à un succès (et sans doute aussi une réelle rentabilité !) futur. Tout dernier modèle en date : la Fortwo ed (élec-trique) enfi n aboutie et disponible moyennant un prix de base de 19.239 € auquel il faut ajouter la location des batteries (65 € par mois). On revendique une autonomie de 145 km, ce qui paraît convenable, mais il reste que le produit est intrinsèquement cher. Idem d’ailleurs pour les trois « jumelles » : Mitsubishi i-Miev, Citroën C-Zéro et la Peugeot iOn dont le prix atteint quasi les 30.000 €. Inaccessibles pour le consommateur moyen, qui doit en plus accepter les contraintes multiples de la propulsion électrique !

OPTER POUR LE RAISONNABLEEn réalité, point besoin d’aller dépenser des fortunes pour se mouvoir en milieu urbain tout en étant certain de pouvoir à tout moment disposer d’un moyen de transport qui n’est pas limité dans son rayon d’action. Les propositions attrayantes pour des prix compris entre 9.000 et 12.000 € (hors promotions !) ne manquent pas et touchent des autos à la pointe du progrès dont l’introduction sur le marché est récente. On frappera à la porte (ou plutôt  : on visitera les show-rooms !) de marques populaires comme Citroën (C1), Chevrolet (Spark), Ford (Ka), Hyundai (i10), Kia (Picanto), Mazda (2), Mitsubishi (Colt), Nissan (Pixo, Micra), Opel (Agila), Peugeot (107), Renault (Twingo), Seat (Mii), Skoda (Citigo), Smart (Fortwo Coupé), Suzuki (Alto, Splash, Swift), Toyota (iQ, Aygo) ou Volk-swagen (Up et Fox).

UN GESTE POUR LA PLANÈTE ?Une « dernière pour la route » comme dirait le bourlingueur ? Elle se situe, à tous points de vue, entre les exotiques électriques et les classiques « petites » voitures que nous venons de citer en exemple. Il s’agit de la Toyota Yaris Hybrid que nous avons essayée récem-ment aux Pays-Bas. Elle allie l’agilité urbaine à une sobriété réelle grâce à sa motorisation mixte (essence-électricité) inédite jusqu’ici dans un engin n’atteignant pas les 4 m (3905 mm exactement). A envisager très sérieusement si vous parcourez plus de 15.000 km par an, dont plus de la moitié en ville et à privilégier dans ce cas à une motorisation Diesel. A notre humble avis, c’est ici que se pointe l’avenir à moyen terme des citadines de demain !

Volkswagen Up !Plus snob que la Skoda (Citigo) et la Seat (Mii) pourtant iden-tiques, mais plus chère aussi…

Mazda 2Les Japonais sont de véritables orfèvres en matière de citadines : leur expérience est grande.

Opel AgilaProche de la Suzuki Splash dans sa conception, elle est égale-ment construite en Hongrie.

Renault TwingoLa Twingo a connu un grand suc-

cès dès sa première présenta-tion, en 1992. Elle est aujourd’hui

moins originale esthétiquement.

Toyota Yaris HybridAllier la polyvalence du moteur à essence à l’absence de pollution de l’électricité est une solution d’avenir !

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Qu’est-ce qui, dans des circonstances présentant objective-ment les mêmes diffi cultés que celles rencontrées aujourd’hui, a marché ? Comment cela s’est-il passé ? Comment modélise-riez-vous cette expérience positive dans la situation actuelle ?Le Coach Narratif interroge son client. Lui fait se remémorer une exception pour qu’il élabore une nouvelle représentation de la réalité et développe son estime et sa confi ance en lui. La méthode est née en Australie. Elle doit le jour à Michaël White, un travailleur social féru de philosophie et notamment des ouvrages de penseurs français tels que Michel Foucault, Jacques Derrida, Gilles Deleuze. « Elle s’ins-crit dans le courant du post structuralisme et des méthodes dites collaboratives », souligne Nicolas De Beer, directeur avec Isabelle Laplante de Mediat-Coaching.Le tandem, qui fut proche de Michaël White et a traduit son ouvrage-clé, Les cartes narratives (édition Satas), a raison de remarquer que la conception narrative de l’identité, qui sous-tend la méthode, constitue une véritable révolution en psychologie.Enfermé dans des besoins, motivations, forces, défi cits, ressources, autant de catégories structuralistes de l’identité, le client avance dorénavant dans sa vie sur base d’intentions, buts, valeurs, espoirs, rêves, visions, engagement dans des façons de vivre. En d’autres termes, le Coach Narratif et son client s’intéressent à ce qui fonctionne plutôt qu’aux dysfonctionnements.

LA MÉTHODE NARRATIVELes clients se sentent paralysés dans une seule et unique dimension de leur vie. Ils sont comme piégés au rez-de-chaussée d’une mai-son sans escaliers ni ascenseurs pour accéder aux autres étages,

RÉUSSIR,OUI…La méthode Narrative fait son entrée en Europe. Invitation à l’Exception, dans le sens exceptionnel du terme. —Texte : Patricia Le Hardÿ

A LIREQu’est-ce que l’approche narrative ?,

Alice Morgan, édition Hermann

L’approche narrative collective, David Denborough, édition Hermann

Pistes narratives pour faire face au sentiment d’échec personnel et professionnel,

sous la direction de Catherine Besnard Péron et Béatrice Dameron, édition Hermann

Le roi qui croyait à la solitude, Pierre Blanc-Sahnoun,

Edition la Fabrique Narrative

à d’autres histoires de vie. La tâche est de construire un échafaudage qui ne fait pas partie de la construction et de l’enlever après, quand les escaliers et les ascenseurs sont construits. Notre but est d’aider les gens à découvrir d’autres façons de faire pour passer d’un étage à un autre, d’autres façons de vivre. Michaël White, fondateur des Pratiques Narratives.

MANAGER AVEC UNE VISION COACH« La vision Coach permet au manager d’accéder à un rôle d’accompa-gnant auprès de ses collaborateurs. Il les amènera vers l’auto-évalua-tion, l’auto correction et l’auto génération de solutions, et par là vers l’autonomie et l’excellence. »Isabelle Laplante, directrice de Mediat-Coaching.

DES MÉTAPHORESSi le client est arrêté sur sa route, qu’il a besoin de redémarrer, il consultera un dépanneur, le Praticien Narratif. L’objectif  : renforcer le sens, remettre en mouvement. Si le client roule sur sa route mais n’avance pas comme il le souhaite, il a besoin de changer de moyens et prendra un co-pilote, le Coach. L’objectif ? Piloter sur l’axe d’évo-lution, ajuster le mouvement.Si le client a perdu sa route, est désorienté, il a besoin de (re)trou-ver un axe auprès d’un réparateur, le Psychothérapeute. L’objectif: redonner du sens, réorienter l’axe d’évolution.

Infos : Formation aux Pratiques Narratives, du 18 au 22 mars, du 17 au 19 avril et du 22 au 24 mai 2013 - Informations : Médiat-Coaching. Site : www.pratiquesnarratives.com Tél. : + 33 1 42 94 98 82.

Michaël White

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Notre magazine lance, cette année, un prix réunissant 10 femmes dans quatre catégories : chanson, média, artisanat et gastronomie. Le jury nommera les gagnantes et LA FEMME ESSENTIELLE fi n novembre, avec un résultat publié au mois de décembre. Voici le nom de nos nominées. Toutes témoignent des valeurs comme le travail, la passion, l’exigence, la détermination ou encore l’éthique, communes à La Libre Essentielle.

PRIX DE LA FEMMEESSENTIELLE

©ARIAN CHRISTIAENS

© SYLVAIN GRIPOIX

Caty Galez

Anne-Catherine

Gillet

©DOLORES MARAT

Anouck

Annabelle Hyvrier

Sarah Ferri Lisa Calcus

Ann Van Hoey

©ANDREA LENNON

Les Filles

Angélique Boitel

Maurane Anne-Marie Veulemans

Cécile De Jaegher

Axelle Red

©MICHEL DAMANET

Nico Regout

Enora Antoine

Selah Sue

©JEAN BAPTISTEMONDINO

Stéphanie Uhoda

Isabelle Gieling

Noémie Wolfs

© KOEN KEPPENS

Fabienne Wilkin

Delphine Quirin

Lady Linn Sofi e Dumont

Sophie Van Cruchten

Wendy Nazaré Nadia Zioui

Christina Ligi

Dani Klein Nathalie Delrée

CHANSON MEDIA ARTISANAT GASTRONOMIE

Geike

Audrey Leunens

Hadja Lahbib

Claudine Brasseur

Corinne Boulangier

Dominique Demoulin

Barbara Mertens

Hakima Darhmouch

Johanne Montay

Emmanuelle Jowa

Nathalie Maleux

Retrouvez les portraits des 40 femmes sur

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Définitions horizontales :1. La promenade nous la fait décou-vrir.- Un des médias qui évoque le Ravel. 2. Joueurs qui tirent avec des fausses balles. 3. Syndicat français chrétien. 4. Raconte.- Embellie. 5. Toujours « de chaussée ».- Alliage de fer, de manganèse et de carbone. 6. Conduisaient.- Issu. 7. Cale.- Dété-riorons. 8. Labouraient.- Toujours à la mode. 9. Drogue mêlée.- Parti d'Elio.- Habillée. 10. Dieu grec.- Se promena treize fois... 11. Pour la vache.- Colère.- Flandre raccourcie. 12. Prénom de l'auteur.- Il est beau dans ce cas !

Définitions verticales :1. Pianiste français.- Compositeur détourné.- Pascal. 2. Possède.- Débrouillard. 3. Nombre de balades dans le livre.- Fleur. 4. Coutume.-Desservi. 5. Pierre.- Méthode pré-ventive contre les microbes. 6. Fer-veurs.- Route nationale. 7. Tout

Jacques Mercier

10 mots sont cachés dans ces mots croisés et font partie du livre à gagner  : " la thUDinie et la route des abbayes " par Guy Lemaire (Édition RTBF-Racine). Treize nouvelles étapes, guides détaillés des balades familiales. Pour gagner un des 10 exemplaires mis en jeu, appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 16 septembre minuit, entrez le code 20857 et répondez à la question suivante : Dans quelle province wallonne se trouve La Thudinie ? Namur (réponse 1) – Hainaut (réponse 2) – Luxembourg (réponse 3).Bonne chance à tous ! Les 10 gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur livre par courrier.

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la libre essentielle vous offre deux abonne-ments pour 2 personnes au théâtre Jean vilar

Créé en 1975 par Armand Delcampe, l’Atelier Théâtre Jean Vilar à Louvain-La-Neuve est un lieu de création et d’accueil, qui propose des spectacles classiques et contemporains, d'auteurs belges et étrangers. On peut y rencontrer des comédiens chevronnés, mais aussi de jeunes acteurs sor-tant des écoles de théâtre. La Libre Essentielle vous invite à vivre ces grands moments de théâtre. Pour gagner deux abonnements pour deux per-sonnes pour la saison 2012-2013 appelez le 0905/82 220 (1€/participation) avant le 10 à septembre minuit, entrez le code 20856 et répondez à la question suivante : Quelle était la pièce de la séance inaugurale  du Théâtre Jean Vilar  ? Le Malade Imaginaire (tapez 1), En attendant Godot (tapez 2), Le Cid (tapez 3).Bonne chance à tous ! Les gagnants, tirés au sort parmi les bonnes réponses, recevront leur cadeau par courrier.

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Terrain.- Cinq pour les Grecs.- Bêle-ment. 8. On les visites grâce au Ravel.- Avance. 9. A le.- Filet, tou-jours au pluriel, sauf ici.- Forêt ama-zonienne. 10. Sonnerie.- Politique hongrois. 11. Impôt pour la Société.- Un Flamand.- Luth oriental. 12. Média où on peut suivre le Ravel.- Ici le vélo l'est toujours !

SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÉDENT:1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

1 M a r c Y s a Y e a

2 a M e r l o t s c i l

3 K a Y e U i c i B

4 i r M G r U e M o U

5 n i a e t a B o U M

6 G l c n e G a n t s

7 s h e D B t s

8 P i r a r U t e t

9 o a n i M a t e U r

10 l a v e r a s U n i r

11 i r e e a e r a G e

12 c l a s s i c U e

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LE CONSEIL DE LA SPÉCIALISTE

Les huiles essentielles… un droit de réponse 100% effi cace, 100% naturel.

Ennemi numéro 1 des cours de récré, les poux prennent tout autant la tête des parents que celle des enfants. Entre idées reçues et préjugés, pour mieux les éradiquer, démêlons le vrai du faux.

Y A-T-IL DES « TÊTES À POUX » ?Non. Du moins n’y a-t-il pas d’étude scientifi que sérieuse publiée à ce sujet. De la tignasse ébourif-fée à la petite brosse proprette, les poux sévissent partout, pour autant qu’ils puissent s’agripper au cuir chevelu et se nourrir de son sang. Évidem-ment, l’école, favorisant les contacts (notamment chez les petits), reste leur terrain de jeu préféré.

LA PRÉSENCE DE POUX EST-ELLE LA CONSÉQUENCE D’UN MANQUE D’HYGIÈNE ?Non. Même en se lavant les cheveux tous les jours, on peut en attraper. Par ailleurs, si les personnes contaminées se grattent la tête, c’est parce que les poux, en piquant le cuir chevelu, injectent une salive irritante. En revanche, en effectuant des shampoings réguliers, on inspecte soigneusement

la tête de son enfant et l’on est donc à même d’intervenir vite et bien.

PEUT-ON TUER LES POUX EFFICACEMENT SANS INSECTICIDE ?Oui. Grâce à l’action mécanique et 100% naturelle des huiles végétales (coco, calophyllum, jojoba,

tournesol, amande douce et ricin). En agissant de façon mécanique par la formation d’un microfi lm gras, elles obstruent les orifi ces respiratoires des poux et des lentes. Retrouvez en pharmacie la Lotion Puressentiel

Anti-Poux qui agit vite, en 10 minutes, et bien, à l’effi cacité prouvée ! Elle associe toutes ces huiles végétales à des huiles essentielles adoucissantes du cuir chevelu (comme celle de Lavande, notamment). Il ne reste plus qu’à éliminer le tout au peigne fi n !

LES POUX EN QUESTIONS

Lavande

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Un seul voyage peut changer le cours d’une vie.Cambodge, mai 2011.

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