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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°144 - Semaine du 12 au 18 avril 2012 PP. 2>3 FRANCK BOSTON/FOTOLIA CE CERTIFICAT QUI FÂCHE Vie de château Question time Annonces Dans ce supplément, 6 pages pour trouver le bien de votre choix. La garantie locative n’est pas imposée par la loi, mais ne manque pas d’intérêts. P. 6 Ablens, avec ses airs Louis XV, est un des très beaux châteaux du Hainaut. P. 4 D.R. PP > 7 à 12

La Libre Immo du 12 avril 2012

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Le certificat qui fâche

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Page 1: La Libre Immo du 12 avril 2012

© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

Supplément à La Libre Belgique - N°144 - Semaine du 12 au 18 avril 2012

PP.2>3

FRAN

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OLIA CECERTIFICATQUI FÂCHE

Vie de château Question time AnnoncesDans ce supplément,6 pages pour trouverle bien de votre choix.

La garantie locative n’est pasimposée par la loi, mais nemanque pas d’intérêts. P. 6

Ablens, avec ses airs Louis XV,est un des très beauxchâteaux du Hainaut. P. 4

D.R.

PP > 7 à 12

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

2 Le dossier SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO 3Le dossierSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

l Réglementation

Les maladies de jeunesse du certificat PEB

h Personne ne conteste l’intérêt deficher la performance énergétique desbâtiments. Mais entre des résultatsperçus comme injustes, des prix trèsvariables et des conseils tropimpersonnels, la pilule passe parfoisassez mal !

“CHER ET POUR LE MOINS IMPRÉCIS.” “OBLIGATOIREet peu de moyen de le contester.” “On dirait une taxe.” Lagénéralisation du certificat PEB (performance éner­gétique des bâtiments), obligatoire pour les ventes etles locations, s’accompagne d’une volée de critiquesplus ou moins virulentes selon qu’on recueille lesavis sur les forums spécialisés ou auprès des profes­sionnels. Mais quelles que soient les tonalités, unconstat de base s’impose : le certificat PEB, tant àBruxelles qu’en Wallonie, semble souffrir de certai­nes maladies de jeunesse et, partant, d’une impopu­larité manifeste.Pour rappel, les trois Régions du pays l’ont renduobligatoire, traduisant de la sorte la directive euro­

péenne sur la performance énergétique des bâti­ments. Le dépliant de la Région wallonne rappelle lavocation de ce document : le certificat “indique la con­sommation théorique d’énergie du bâtiment (calculée enfonction de conditions standardisées d’utilisation et declimat) et les mesures générales d’amélioration qui peu­vent être apportées”. Sur le fond, peu de critique. “Ensoi, c’est une bonne chose pour le bâtiment et le bien louéou vendu. Voire une garantie pérenne pour les locataireset propriétaires d’un lieu. Il rend compte de la consom­mation d’énergie, de son impact sur l’environnement(émissions de CO2), des performances de l’enveloppe dubâtiment (parois, toitures, murs, châssis, planchers etsystèmes de chauffage et de production d’eau chaude sa­nitaire), de la présence ou non d’un système de ventila­tion, de la présence éventuelle de sources d’énergie re­nouvelables et des recommandations d’amélioration”,rappelle Laurent Mengal, certificateur agréé àBruxelles et président d’Acerbru, asbl fédérant lesprofessionnels en vue d’en améliorer les performan­ces.

1 A propos du modus operandi et des résultats,les échos relatifs au certificat posent quelques

questions. Voici quelques griefs parmi ceux qui re­viennent de façon régulière. Les résultats obtenussont souvent perçus comme trop sévères par rapport

aux performances énergétiques réelles du bien. Dansla majorité des cas, la cote finale obtenue est, en effet,assez médiocre. Ce qui reflète, certes, l’état du parcrésidentiel belge, mais pas seulement… Pour réalisersa mission, le certificateur peut prendre en compteune série de documents (permis d’urbanisme, factu­res, demandes acceptées de prime, etc.) que le parti­culier n’est pas toujours en mesure de lui fournir, loinde là. “Le certificateur n’a pas d’autre choix que de sui­vre un protocole; sinon, il risque des sanctions, du typesuspension provisoire”, explique Laurent Mengal. “Lemanque de pièces justificatives peut pénaliser fortementle bilan d’un bien, même si cela ne reflète pas la réalité.Or, quelquefois, le particulier ne peut pas retrouver lespièces nécessaires, par exemple si les travaux ont été faitspar lui­même ou si la société à laquelle il a fait appel afait faillite.” Autre cas de figure : “Une maison est équi­pée de vannes thermostatiques, ce qui augure une appré­ciation positive. Mais au cas où il resterait malgré toutune seule vanne manuelle, le logiciel pénalisera l’appré­ciation de façon disproportionnée, car il ne tiendra passuffisamment compte de la pondération globale. Idempour le double vitrage : soit 100 % du bien en est doté, soitvous ne pourrez prétendre à en profiter dans votre ap­préciation.” Un genre de problème que confirme uneenquête de Test­Achats : “Si l’expert ne peut pas consta­ter de visu ou sur base de preuves strictes ce qui est pré­sent ou non, il se base sur des valeurs standards, généra­lement beaucoup moins favorables. Le score final indi­qué sur le certificat sera dès lors beaucoup moinsfavorable lui aussi.” Bruxelles­Environnement con­firme la forte pénalisation des valeurs standards, ou“valeurs par défaut”, dans une brochure bien utilepour anticiper les mauvaises surprises.En un mot, dans ce type de scénario, le particulier a lesentiment de payer pour rien, puisque ses éventuelsefforts d’isolation ou d’installation de chauffage per­formant sont peu pris en compte. “On peut très bienavoir réalisé beaucoup de travaux et n’obtenir qu’unepiètre cote, “D” ou “E” la plupart du temps”, confirme cecertificateur agréé basé dans le Luxembourg. “Autreexemple : un appartement mitoyen piètrement isolé re­cevra peut­être une meilleure appréciation qu’une qua­tre façades bien isolée, car on considère que les murs mi­toyens se chauffent mutuellement, et sont donc exclus descalculs.”

2 La difficulté de contester un certificat avec le­quel on n’est pas d’accord. Cette possibilité

existe, mais tout passe par la communication électro­nique avec les autorités compétentes (L’IBGE àBruxelles, le SP Wallonie au Sud). Rien qu’à Bruxelles,30000 certificats ont été rédigés en 10 mois, pour55000 en Wallonie. Les autorités responsables n’ontpas les moyens humains pour traiter les demandes derectification dans des délais brefs. “Il faut que l’IBGEdéverrouille le certificat pour pouvoir y apporter desmodifications. Pour éviter toute tentation, il est, en effet,cadenassé une fois sa rédaction achevée et validée”, pré­cise Laurent Mengal. Qui confesse volontiers la possi­bilité d’erreurs dans le chef des certificateurs, au­delàde la qualité professionnelle variable de ces derniers.Même constat en Wallonie : rectifier un certificatn’est pas une chose aisée, et la patience est de mise…Bien souvent, le bien est vendu/loué avant la fin de laprocédure.

3 Le contrôle des certificateurs : on entend et litbeaucoup de choses à propos des pratiques et des

prix. Concernant les pratiques, méfiance par rapportaux certificateurs éclairs ! “Je suis formel là­dessus, réa­

liser un certificat pertinent en 20 minutes est impossi­ble”, poursuit notre interlocuteur luxembourgeois.“Le logiciel du SP Wallonie est performant et très détaillé.C’est donc d’un travail minutieux qu’il s’agit. Il tientcompte des matériaux, de chaque paroi, etc. Cela prendbien 1 h 30 à 2 h pour une maison de volume standard,et 45 minutes pour un appartement.” Quant aux prix,ils peuvent osciller d’une centaine d’euros à plus de600. Mais s’il peut être tentant de faire venir le certifi­cateur le moins cher, il faut aussi veiller à ce que sa ve­nue en vaille la peine. Les autorités compétentes

exercent des contrôles sur les professionnels, et laformation permet de faire un premier tri, mais il y amanifestement des zélés et des pressés d’en finir…

4 Les recommandations, trop générales, et,donc, frustrantes. En tous les cas, en ce qui con­

cerne les certificats wallons, la case dédiée aux con­seils a le don d’énerver certains particuliers. Il s’agitde propositions d’améliorations générales, établiesautomatiquement par le logiciel de certification. “Lesconseils ne sont pas de la main du certificateur qui

aurait pu les personnaliser. Ils sont intégrés automati­quement en fonction des coefficients obtenus. On a déjàexpliqué au SP Wallonie qu’il valait mieux les supprimer,tant on se faisait engueuler à leur lecture. Jusqu’à nouvelordre, il n’est pas question de modifier cette partie­là,sous prétexte que l’objectif n’est pas de donner des avispersonnalisés, mais bien des recommandations généra­les. Dans certains cas, c’est pour s’entendre dire qu’il fau­drait isoler davantage l’enveloppe du bâtiment, alorsque la piètre cote est due à d’autres facteurs…”Olivier Standaert

Le certificat PEB est obligatoire, mais il ne fait pas l’unanimité.

Epinglé

A quoi correspondent réellementles lettres ? En moyenne, les notesobtenues par les biens immobiliersbruxellois et wallons oscillent entre leslettres “D” et “E”. Autant dire quel’obtention de la plus grande distinc-tion, le “A”, est strictement réservéeaux rares maisons passives qui peu-plent notre territoire. Pour les habita-tions neuves, avec une mise en œuvrede tout l’attirail PEB (isolation, chauf-fage, ventilation, etc.), on peut raison-nablement tabler sur un “B”. Là aussi,les cas demeurent encore peu fré-quents, même s’il est acquis que lescertificats iront en s’améliorant au fildu temps. Dans le cas des habitationsâgées de 10 à 15 ans, on s’attend engénéral à un “C”, et c’est bien souvent,vu les problèmes soulevés par ailleurs,des cotes telles que “E” qui sanction-nent la visite de l’expert. D’autre part,l’enquête menée par Test-Achats, qui ademandé à plusieurs certificateurs derendre un verdict sur le même bien,démontre qu’il est possible d’arriver àdeux bilans différents. Chose que leslogiciels de calcul devraient empêcher,puisqu’ils sont basés sur la reproducti-bilité du résultat… (O. Sta.)

Tarifs : faut­il payer, même si on est sûr d’obtenir la pire certification ?h Certains acteurs plaident pour des régimes d’exception.

POUR CEUX QUI SAVENT D’AVANCEque la certification de leur bien seraplutôt médiocre, la question des tarifsfait bien souvent figure de priorité,puisqu’ils n’espèrent rien du certificaten termes de valorisation du bien. Et ilssont nombreux : en Région de Bruxel­les­Capitale, la moyenne se situe entreles lettres “D” et “E”, la pire apprécia­tion étant “G” dans les deux Régions…Précisons qu’il n’y a pas de régulationtarifaire, si ce n’est celle qu’exerce lemarché lui­même.En Wallonie, on compte actuellement1400 professionnels agréés. Avec 850experts agréés, Bruxelles se démarquepar une offre abondante, vu la taille de

son territoire, de nature à influencer lestarifs vers le bas. Ou, en tous les cas, defaire jouer la concurrence.Après avoir mené son enquête sur laquestion, Test­Achats opte pour lemême conseil. Selon le magazine, lecertificat coûte en moyenne 500 eurosen Wallonie, 400 euros à Bruxelles et250 euros en Flandre. Ces moyennescachent cependant des disparités im­portantes dans les tarifs, au sujet des­quels il est bon de rappeler qu’ils dé­pendent de plusieurs facteurs, commele volume du bien à certifier.

Concernant le marché wallon, le minis­tre de l’Energie assurait il y a peu, dans

les colonnes de “L’Avenir”, que sesservices veillent au grain et que les prixsont en train de diminuer, même si leseffets de la concurrence ne se sont pasencore fait sentir. Depuis le lancementdes certifications, les chiffres ministé­riels font état d’un prix moyen de416 euros pour un logement unifami­lial, de 236 euros pour un apparem­ment et de 455 euros pour un loge­ment collectif.Vu la grogne que suscitent les certifi­cats PEB chez un nombre non négligea­ble de particuliers, certains acteursplaident pour un régime spécial àl’attention de ceux qui savent d’ores etdéjà que leur bien va être frappé de la

pire des notes. Exemple typique : lesenfants souhaitant vendre la maison deleur parent défunt, ce dernier n’ayantguère effectué de travaux depuis plusde 15 ans. Bref, simple vitrage, isolationantérieure aux années 1970, chaudièrevétuste. “Dans un tel cas, puisqu’il estacquis que les particuliers devront payerla venue d’un certificateur avec la certi­tude d’obtenir une mauvaise ou trèsmauvaise cotation, je plaide pourqu’existe la possibilité d’en être dispensé,moyennant un paiement minimal etl’obtention de la note “G”, la pire detoutes”, estime ainsi un certificateurwallon.O. Sta.

CHRISTOP

HELICO

PPE/PH

OTONE

WS

Voici un exemplairetype du certificat PEBwallon, avec sonéchelle d’évaluationet ses “smileys” pourl’évaluation decertains postesprécis, telle la venti-lation.

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3Le dossierSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

l Réglementation

Les maladies de jeunesse du certificat PEB

liser un certificat pertinent en 20 minutes est impossi­ble”, poursuit notre interlocuteur luxembourgeois.“Le logiciel du SP Wallonie est performant et très détaillé.C’est donc d’un travail minutieux qu’il s’agit. Il tientcompte des matériaux, de chaque paroi, etc. Cela prendbien 1 h 30 à 2 h pour une maison de volume standard,et 45 minutes pour un appartement.” Quant aux prix,ils peuvent osciller d’une centaine d’euros à plus de600. Mais s’il peut être tentant de faire venir le certifi­cateur le moins cher, il faut aussi veiller à ce que sa ve­nue en vaille la peine. Les autorités compétentes

exercent des contrôles sur les professionnels, et laformation permet de faire un premier tri, mais il y amanifestement des zélés et des pressés d’en finir…

4 Les recommandations, trop générales, et,donc, frustrantes. En tous les cas, en ce qui con­

cerne les certificats wallons, la case dédiée aux con­seils a le don d’énerver certains particuliers. Il s’agitde propositions d’améliorations générales, établiesautomatiquement par le logiciel de certification. “Lesconseils ne sont pas de la main du certificateur qui

aurait pu les personnaliser. Ils sont intégrés automati­quement en fonction des coefficients obtenus. On a déjàexpliqué au SP Wallonie qu’il valait mieux les supprimer,tant on se faisait engueuler à leur lecture. Jusqu’à nouvelordre, il n’est pas question de modifier cette partie­là,sous prétexte que l’objectif n’est pas de donner des avispersonnalisés, mais bien des recommandations généra­les. Dans certains cas, c’est pour s’entendre dire qu’il fau­drait isoler davantage l’enveloppe du bâtiment, alorsque la piètre cote est due à d’autres facteurs…”Olivier Standaert

Le certificat PEB est obligatoire, mais il ne fait pas l’unanimité.

Epinglé

A quoi correspondent réellementles lettres ? En moyenne, les notesobtenues par les biens immobiliersbruxellois et wallons oscillent entre leslettres “D” et “E”. Autant dire quel’obtention de la plus grande distinc-tion, le “A”, est strictement réservéeaux rares maisons passives qui peu-plent notre territoire. Pour les habita-tions neuves, avec une mise en œuvrede tout l’attirail PEB (isolation, chauf-fage, ventilation, etc.), on peut raison-nablement tabler sur un “B”. Là aussi,les cas demeurent encore peu fré-quents, même s’il est acquis que lescertificats iront en s’améliorant au fildu temps. Dans le cas des habitationsâgées de 10 à 15 ans, on s’attend engénéral à un “C”, et c’est bien souvent,vu les problèmes soulevés par ailleurs,des cotes telles que “E” qui sanction-nent la visite de l’expert. D’autre part,l’enquête menée par Test-Achats, qui ademandé à plusieurs certificateurs derendre un verdict sur le même bien,démontre qu’il est possible d’arriver àdeux bilans différents. Chose que leslogiciels de calcul devraient empêcher,puisqu’ils sont basés sur la reproducti-bilité du résultat… (O. Sta.)

Tarifs : faut­il payer, même si on est sûr d’obtenir la pire certification ?h Certains acteurs plaident pour des régimes d’exception.

POUR CEUX QUI SAVENT D’AVANCEque la certification de leur bien seraplutôt médiocre, la question des tarifsfait bien souvent figure de priorité,puisqu’ils n’espèrent rien du certificaten termes de valorisation du bien. Et ilssont nombreux : en Région de Bruxel­les­Capitale, la moyenne se situe entreles lettres “D” et “E”, la pire apprécia­tion étant “G” dans les deux Régions…Précisons qu’il n’y a pas de régulationtarifaire, si ce n’est celle qu’exerce lemarché lui­même.En Wallonie, on compte actuellement1400 professionnels agréés. Avec 850experts agréés, Bruxelles se démarquepar une offre abondante, vu la taille de

son territoire, de nature à influencer lestarifs vers le bas. Ou, en tous les cas, defaire jouer la concurrence.Après avoir mené son enquête sur laquestion, Test­Achats opte pour lemême conseil. Selon le magazine, lecertificat coûte en moyenne 500 eurosen Wallonie, 400 euros à Bruxelles et250 euros en Flandre. Ces moyennescachent cependant des disparités im­portantes dans les tarifs, au sujet des­quels il est bon de rappeler qu’ils dé­pendent de plusieurs facteurs, commele volume du bien à certifier.

Concernant le marché wallon, le minis­tre de l’Energie assurait il y a peu, dans

les colonnes de “L’Avenir”, que sesservices veillent au grain et que les prixsont en train de diminuer, même si leseffets de la concurrence ne se sont pasencore fait sentir. Depuis le lancementdes certifications, les chiffres ministé­riels font état d’un prix moyen de416 euros pour un logement unifami­lial, de 236 euros pour un apparem­ment et de 455 euros pour un loge­ment collectif.Vu la grogne que suscitent les certifi­cats PEB chez un nombre non négligea­ble de particuliers, certains acteursplaident pour un régime spécial àl’attention de ceux qui savent d’ores etdéjà que leur bien va être frappé de la

pire des notes. Exemple typique : lesenfants souhaitant vendre la maison deleur parent défunt, ce dernier n’ayantguère effectué de travaux depuis plusde 15 ans. Bref, simple vitrage, isolationantérieure aux années 1970, chaudièrevétuste. “Dans un tel cas, puisqu’il estacquis que les particuliers devront payerla venue d’un certificateur avec la certi­tude d’obtenir une mauvaise ou trèsmauvaise cotation, je plaide pourqu’existe la possibilité d’en être dispensé,moyennant un paiement minimal etl’obtention de la note “G”, la pire detoutes”, estime ainsi un certificateurwallon.O. Sta.

CHRISTOP

HELICO

PPE/PH

OTONE

WS

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© S.A. IPM 2012. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit.

4 Vie de château SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO 5MarchésSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

l Vie de château 619

Grâces classiques aux Ablens

h C’est un des très beauxchâteaux du Hainaut, avecses airs Louis XV. Il est l’œuvrede l’architecte AlphonseDufour, de Tournai, spécialistedu patrimoine religieux.

NOUS SOMMES LÀ DANS LE VILLAGE deGrandmetz, qui fait partie de la communede Leuze­en­Hainaut. Le village comptedeux châteaux. Celui­ci porte le nom del’ancienne seigneurie des Ablens ou deSablens, selon les sources trouvées, quisont, à notre connaissance, fort rares. LePatrimoine monumental ne fait pointmention de ces deux châteaux et encoremoins de l’architecte Alphonse Dufour(né à Rumillies en 1873, mort à Tournaien 1953). Pourtant Dufour joua un rôleintéressant dans le Tournaisis et fut mem­bre de la commission des Monuments etSites. Il fut l’élève de l’architecte théori­

cien Louis Cloquet (1840­1920), né à Fe­luy, ingénieur des ponts et chaussées, pro­fesseur à l’université de Gand et aussil’ami du célèbre chanoine Puissant; cedernier avait repris et restauré le châteaude Havré. Dufour intervint sur de nom­breux bâtiments anciens; mais même celale priva d’une notice dans ce qui est de­venu le dictionnaire des architectes bel­ges nés après 1800 (L’Architecture en Bel­gique), paru au Fonds Mercator. Grand­metz n’a décidément pas de chance carles deux châteaux de ce village ne sont pasrepris sur le site “www.chateauxduhai­naut.be”.

Alphonse Dufour s’était fait un nom detoutes évidences autour des églises et il enrestaura plusieurs à Tournai et dans depetits villages des alentours. A l’initiativedu bourgmestre, le baron Idesbalde Rot­sart de Hertaing, l’église de Grandmetz,datant du XVe siècle, a été habilement res­taurée sous la direction de notre archi­tecte. Il travailla également sur les mai­sons romanes de la rue Barre Saint Brice àTournai. Pour ce qui concerne les châ­

teaux, il restaura celui de la Follie àEcaussinnes; peut­être y en eut­ild’autres.

Ce qui est certain c’est que le baronIdesbalde Rotsart de Hertaing achetales terres nécessaires pour ériger uneélégante demeure qui rappelle les dis­positions du premier château deGrandmetz. L’achat du territoire eutlieu le 16 mai 1895. La question est desavoir pourquoi il a attendu seize anspour entamer les travaux. Ceux­ci fu­rent exécutés entre 1911 et 1913. Iln’empêche, le château des Ablens estd’une évidente élégance, très française,caractérisé par ses deux ailes de retour,sous des toitures en pavillon mansar­dées. Il est érigé en briques et en pierrebleue, sans doute venue de Soignies.Les façades sont très homogènes etd’égales hauteurs. Un soubassementajouré permettait jadis au personnel decirculer dans de grandes pièces de ser­vice bien éclairées. Les niveaux de rési­dences sont séparés par un épais ban­deau larmier; celui qui précède la cor­niche est plus fin que l’autre, large etplat. Chaque arête est signalée par desmontants portant des refends. Les baiesà petits­bois sont inscrites sous desmontants surbaissés à clé. On compteneuf travées. Le corps central en prendcinq à sa charge centrée sur les deux fa­ces sur une travée axiale en ressaut pla­cées sous un fronton. Sur la façade d’ar­rivée, la travée du centre est couvertede pierre bleue et le fronton devraitêtre armorié. Sur le jardin, cette travéeet les deux accolées bénéficient d’uneterrasse. Pour ce qui est de l’histoire decette seigneurie on sait qu’elle était unfief franc de la Flandre impériale, dé­pendant de la baronnie de Pamele, prèsd’Audenaerde. L’antique domaine desAblens était composé de la demeure ouchâtelet du seigneur avec ses bâtimentsruraux, le tout ceinturé d’eau et desterres domaniales. Quant à la demeureseigneuriale, on n’en trouve plus de tra­ces. Le nouveau château des Ablens futconstruit à proximité du domaine an­cien, d’où la toponymie qui lui est attri­buée. En 1985, le château fut venduaux van Marcke et repris depuis 2003par Ghislain d’Ydewalle. On ne visitepas. Le château se voit un peu de la rue.Philippe Farcy

Le château fut construit par Dufour, de Tournai, pour le baron Idesbalde Rotsart de Hertaing en-tre 1911 et 1913. Il est empreint du style LouisXV français.

En bref

PH.FY.

PH.FY.

l Europe l Marché résidentiel

France :disette en vue

h En 2011, la France a signé unrecord d’activité. Mais devrait subir,en 2012, une chute brutale.

LE MARCHÉ IMMOBILIER HEXAGONAL intéresseparticulièrement les Belges. Dans une optique deloisirs, voire, mais dans une moindre mesure, d’in­vestissement. Tout baromètre a donc voix au chapi­tre dans “La Libre Immo”. Plus particulièrement ce­lui qui émane du notariat, réputé pour sa fiabilité.

Celui­ci a été dévoilé dernièrement. Il fait étatd’un record absolu du nombre de transactions delogements anciens en 2011 (858 200 ventes, + 9 %par rapport à 2010). Mais annonce également unechute de 15 à 20 % en 2012, en raison de la crise éco­nomique, de la hausse de la fiscalité sur les plus­va­lues et d’un moindre recours des Français au créditimmobilier. Soit un total compris entre 700 000 et740 000 transactions dans l’ancien.

Le précédent record, sur les 12 derniers mois étu­diés, était de 837 000 à la mi­2006. La province aenregistré 710 000 transactions, un record, et148 200 en Ile­de­France. Un chiffre en baisse de8 % pour la région capitale, loin des 167 400 de2005, année record.

La principale raison de ce record, alors que, para­doxalement, les prix continuaient de s’envoler, a ré­sidé dans la volonté de nombreux propriétaires devendre : ils prévoient l’alourdissement de la fiscalitédes plus­values immobilières, intervenue début fé­vrier, sur les résidences secondaires et les logementsmis en location. Mais encore dans la volonté denombreux candidats d’acheter : avec la perspectivedes nouvelles restrictions appliquées, début 2012,aux dispositifs PTZ + (prêts à taux zéro) et Scellier(qui permet de bénéficier de réduction d’impôtsdans le cas d’investissement dans des logementsneufs destinés à la location), et un climat particuliè­rement anxiogène en pleine crise de la zone euro,bon nombre de transactions ont été accélérées enfin d’année dernière. Pour preuve, le crédit immobi­

lier, aussi bien dans l’ancien que dans le neuf, a vécuun début d’année 2012 apocalyptique, comme l’ontconfirmé les chiffres publiés par la Banque deFrance : le montant des crédits à l’habitat accordésen février a été le plus faible depuis 32 mois, affi­chant une baisse de 41 % par rapport à janvier et de49 % par rapport à février 2011.

Pour en revenir au baromètre des notaires,Me Pierre Bazaille, président du marché immobilierdes notaires, souligne qu’“il y a moins d’acquéreurs,sauf dans les villes dynamiques. Ailleurs, on est vrai­ment à la peine”. “A Paris, ce n’est pas la grande folie.Les vendeurs sont dans une phase d’attentisme”, con­firme Me Thierry Delesalle. Aussi, les prix ne bais­sent pas tellement. Pour la fin du premier semestre2012, les notaires tablent seulement sur une baissede 3 % en province et de 5 % à Paris où les prix ontflambé de 14,7 % en 2011.

Sur l’ensemble de la France, les prix des apparte­ments anciens ont progressé de 6,5 % en 2011, maisde près de 9 % à Lyon et Bordeaux. Pour les maisons,la hausse est plus marquée en Ile­de­France (+5,7%)qu’en province (+1,3%). “La difficulté concernant le lo­gement est que la pénurie, que l’on constate tout parti­culièrement en Ile­de­France, est liée à un défaut deconstruction, que l’on n’a pas su résoudre depuis 20ans. En fait, on construit deux fois moins qu’il ne le fau­drait d’après les objectifs gouvernementaux”, souligneMe Christian Lefebvre, président de la Chambre desnotaires de Paris.

Aussi, les notaires font deux propositions princi­pales aux candidats à l’élection présidentielle. Toutd’abord, une “baisse sensible” des droits de mutation(droits d’enregistrement belges, NdlR) pour les “pri­mo­accédants”, ceux qui achètent leur résidenceprincipale pour la première fois; baisse qui seraitcompensée par une… “augmentation légère” pourtous les autres propriétaires. Et un “moratoire dedeux ans” sur les plus­values des terrains constructi­bles pour provoquer un “choc foncier” afin de mettrerapidement sur le marché de nombreux logementsneufs.C.M. (avec AFP)

XAVIER

RICH

ER/PHO

TONO

NSTO

P/RE

PORT

ERS

Château en vie

Promenade de Printemps à Merode.Nous voilà, ces 20, 21 et 22 avril, auxportes de la quatrième édition de la“Promenade de Printemps” au châteauMerode, à 20km d’Aix-la-Chapelle, enAllemagne donc (52379 Langerwehe).Bloquez ces journées car dans ce siteremarquable et oh combien historique,placé à 75 minutes de Bruxelles, il sepasse des choses divines qui en appellentà tous les sens, sur seulement trois jours.A chaque fois ce fut le grand soleil.Le château, rez et caves, puis tous lesabords des douves, seront peuplésd’échoppes diverses concernant l’artculinaire, l’art des jardins (outillage etmaisonnettes en plus du reste), artsvestimentaires, arts plastiques et tout cequi tourne autour de l’art de vivre. Lesexposants sont triés sur le volet sur descritères de haute qualité des produits.Pour ce qui concerne les arts plastiquesoutre quelques antiquaires, on trouverades joailliers et des créateurs de bijoux.Puis, il y aura une section importanted’artistes peintres, photographes, sculp-teurs. Les Merode vous feront découvrirégalement une fondation espagnoleanimée par la marquise Spinola (Madrid)dont la famille posséda le château deRixensart avant les Merode. La fondationen question se nomme “Pro Arte y Cul-tura”. Une centaine d’œuvres d’art con-temporain seront présentées ici pour lapremière fois. De nombreux concertsauront lieu dans le domaine, sous formede jazz-band, de musique de chambre auchâteau, d’orchestre à vents et de fanfa-res.Ph. Fy.

ULe vendredi de 14 à 19h. Le samediet le dimanche, de 10h30 à 19h.Entrée: 10€. Pour les trois jours: 15€.Enfants sous 16 ans et handicapés: 3€.

Une maison achetée,une voiture offertePour appâter le client et l’inciter à apposer sa si­gnature au bas d’un contrat d’achat, certains pro­moteurs se fendent d’un “cadeau” de bienvenue.Ici, une cuisine, là, un box de garage. Au Dane­mark, dont le marché immobilier est en berne de­puis des mois, une agence immobilière promet…une voiture citadine. L’offre s’applique à des mai­sons d’un lotissement récent dans une banlieuehuppée au nord de Copenhague. Le véhicule of­fert est d’une valeur d’environ 100 000 couron­nes (13 500 euros) pour un logement proposé àpartir de 2,5 millions. La voiture, très taxée au Da­nemark, constitue le deuxième poste de dépensespour les ménages après le logement, et les famillesqui envisagent de quitter Copenhague pour sabanlieue sont souvent dissuadées par cet investis­sement supplémentaire mais incontournable. “Sion doit vraiment proposer quelque chose de meilleurmarché aux gens, il serait mieux d’accorder une ré­duction sur le prix des logements”, a critiqué une as­sociation de consommateurs. (AFP) e

Logements sociaux :des baux limités à 9 ansLe gouvernement bruxellois a approuvé un projetd’ordonnance selon lequel, à partir du 1er janvier2013, les nouveaux contrats de bail dans le loge­ment social, en Région de Bruxelles­Capitale, se­ront établis pour une durée de 9 ans. Au terme deshuit premières années d’occupation du logement,la société de logement social procédera à la vérifi­cation des conditions de revenu et la compositiondu ménage des locataires. Si elle constate que lesrevenus du ménage dépassent, pendant les deuxdernières années, de plus de 50 % les plafonds quidonnent accès à un logement social, elle pourramettre un terme au bail moyennant un préavis desix mois. (Belga) e

Liste des logements insalubresAfin de renforcer la lutte contre les logements in­salubres, la commune bruxelloise de Saint­Josse adécidé de publier chaque mois, dans son journalcommunal et sur son site Internet, la liste des lo­gements insalubres dans la commune. Celle­cisera réactualisée chaque mois. Les propriétairesde ces logements se verront, par ailleurs, sanc­tionnés par la taxe sur les immeubles inoccupés(de près de 500 euros/an/mètre courant de façademultiplié par le nombre de niveaux). Une cen­taine de logements font actuellement l’objet d’unarrêté d’insalubrité à Saint­Josse. Un travail deprévention, juge la commune, une informationdonnée aux candidats­locataires, mais égalementune forme de pression sur les propriétaires pourqu’ils régularisent leurs logements. (Belga) e

Chaud/froid britanniqueLes prix des logements au Royaume­Uni ontbondi de 2,2 % en mars (à 163 803 livres, soit196 700 euros, à peu près le niveau dejuillet 2011), selon le baromètre mensuel de labanque Halifax. Et ce, après une baisse de 0,4 % enfévrier, dans un contexte qui reste volatil, avec unnombre de transactions à un niveau “historique­ment bas”. Signe de la volatilité du marché, ce ba­romètre Halifax s’inscrit en totale contradictionavec un autre baromètre publié par la banquemutualiste Nationwide. Selon ce dernier, les prixde l’immobilier au Royaume­Uni ont baissé de1 % au mois de mars, soit leur plus fort repli enplus de deux ans. Pas de quoi, toutefois, remettreen cause les prévisions d’une baisse des prix de3 % d’ici la fin de 2012. (AFP) e

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5MarchésSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

En brefl Europe l Marché résidentiel

France :disette en vue

h En 2011, la France a signé unrecord d’activité. Mais devrait subir,en 2012, une chute brutale.

LE MARCHÉ IMMOBILIER HEXAGONAL intéresseparticulièrement les Belges. Dans une optique deloisirs, voire, mais dans une moindre mesure, d’in­vestissement. Tout baromètre a donc voix au chapi­tre dans “La Libre Immo”. Plus particulièrement ce­lui qui émane du notariat, réputé pour sa fiabilité.

Celui­ci a été dévoilé dernièrement. Il fait étatd’un record absolu du nombre de transactions delogements anciens en 2011 (858 200 ventes, + 9 %par rapport à 2010). Mais annonce également unechute de 15 à 20 % en 2012, en raison de la crise éco­nomique, de la hausse de la fiscalité sur les plus­va­lues et d’un moindre recours des Français au créditimmobilier. Soit un total compris entre 700 000 et740 000 transactions dans l’ancien.

Le précédent record, sur les 12 derniers mois étu­diés, était de 837 000 à la mi­2006. La province aenregistré 710 000 transactions, un record, et148 200 en Ile­de­France. Un chiffre en baisse de8 % pour la région capitale, loin des 167 400 de2005, année record.

La principale raison de ce record, alors que, para­doxalement, les prix continuaient de s’envoler, a ré­sidé dans la volonté de nombreux propriétaires devendre : ils prévoient l’alourdissement de la fiscalitédes plus­values immobilières, intervenue début fé­vrier, sur les résidences secondaires et les logementsmis en location. Mais encore dans la volonté denombreux candidats d’acheter : avec la perspectivedes nouvelles restrictions appliquées, début 2012,aux dispositifs PTZ + (prêts à taux zéro) et Scellier(qui permet de bénéficier de réduction d’impôtsdans le cas d’investissement dans des logementsneufs destinés à la location), et un climat particuliè­rement anxiogène en pleine crise de la zone euro,bon nombre de transactions ont été accélérées enfin d’année dernière. Pour preuve, le crédit immobi­

lier, aussi bien dans l’ancien que dans le neuf, a vécuun début d’année 2012 apocalyptique, comme l’ontconfirmé les chiffres publiés par la Banque deFrance : le montant des crédits à l’habitat accordésen février a été le plus faible depuis 32 mois, affi­chant une baisse de 41 % par rapport à janvier et de49 % par rapport à février 2011.

Pour en revenir au baromètre des notaires,Me Pierre Bazaille, président du marché immobilierdes notaires, souligne qu’“il y a moins d’acquéreurs,sauf dans les villes dynamiques. Ailleurs, on est vrai­ment à la peine”. “A Paris, ce n’est pas la grande folie.Les vendeurs sont dans une phase d’attentisme”, con­firme Me Thierry Delesalle. Aussi, les prix ne bais­sent pas tellement. Pour la fin du premier semestre2012, les notaires tablent seulement sur une baissede 3 % en province et de 5 % à Paris où les prix ontflambé de 14,7 % en 2011.

Sur l’ensemble de la France, les prix des apparte­ments anciens ont progressé de 6,5 % en 2011, maisde près de 9 % à Lyon et Bordeaux. Pour les maisons,la hausse est plus marquée en Ile­de­France (+5,7%)qu’en province (+1,3%). “La difficulté concernant le lo­gement est que la pénurie, que l’on constate tout parti­culièrement en Ile­de­France, est liée à un défaut deconstruction, que l’on n’a pas su résoudre depuis 20ans. En fait, on construit deux fois moins qu’il ne le fau­drait d’après les objectifs gouvernementaux”, souligneMe Christian Lefebvre, président de la Chambre desnotaires de Paris.

Aussi, les notaires font deux propositions princi­pales aux candidats à l’élection présidentielle. Toutd’abord, une “baisse sensible” des droits de mutation(droits d’enregistrement belges, NdlR) pour les “pri­mo­accédants”, ceux qui achètent leur résidenceprincipale pour la première fois; baisse qui seraitcompensée par une… “augmentation légère” pourtous les autres propriétaires. Et un “moratoire dedeux ans” sur les plus­values des terrains constructi­bles pour provoquer un “choc foncier” afin de mettrerapidement sur le marché de nombreux logementsneufs.C.M. (avec AFP)

XAVIER

RICH

ER/PHO

TONO

NSTO

P/RE

PORT

ERS

Une maison achetée,une voiture offertePour appâter le client et l’inciter à apposer sa si­gnature au bas d’un contrat d’achat, certains pro­moteurs se fendent d’un “cadeau” de bienvenue.Ici, une cuisine, là, un box de garage. Au Dane­mark, dont le marché immobilier est en berne de­puis des mois, une agence immobilière promet…une voiture citadine. L’offre s’applique à des mai­sons d’un lotissement récent dans une banlieuehuppée au nord de Copenhague. Le véhicule of­fert est d’une valeur d’environ 100 000 couron­nes (13 500 euros) pour un logement proposé àpartir de 2,5 millions. La voiture, très taxée au Da­nemark, constitue le deuxième poste de dépensespour les ménages après le logement, et les famillesqui envisagent de quitter Copenhague pour sabanlieue sont souvent dissuadées par cet investis­sement supplémentaire mais incontournable. “Sion doit vraiment proposer quelque chose de meilleurmarché aux gens, il serait mieux d’accorder une ré­duction sur le prix des logements”, a critiqué une as­sociation de consommateurs. (AFP) e

Logements sociaux :des baux limités à 9 ansLe gouvernement bruxellois a approuvé un projetd’ordonnance selon lequel, à partir du 1er janvier2013, les nouveaux contrats de bail dans le loge­ment social, en Région de Bruxelles­Capitale, se­ront établis pour une durée de 9 ans. Au terme deshuit premières années d’occupation du logement,la société de logement social procédera à la vérifi­cation des conditions de revenu et la compositiondu ménage des locataires. Si elle constate que lesrevenus du ménage dépassent, pendant les deuxdernières années, de plus de 50 % les plafonds quidonnent accès à un logement social, elle pourramettre un terme au bail moyennant un préavis desix mois. (Belga) e

Liste des logements insalubresAfin de renforcer la lutte contre les logements in­salubres, la commune bruxelloise de Saint­Josse adécidé de publier chaque mois, dans son journalcommunal et sur son site Internet, la liste des lo­gements insalubres dans la commune. Celle­cisera réactualisée chaque mois. Les propriétairesde ces logements se verront, par ailleurs, sanc­tionnés par la taxe sur les immeubles inoccupés(de près de 500 euros/an/mètre courant de façademultiplié par le nombre de niveaux). Une cen­taine de logements font actuellement l’objet d’unarrêté d’insalubrité à Saint­Josse. Un travail deprévention, juge la commune, une informationdonnée aux candidats­locataires, mais égalementune forme de pression sur les propriétaires pourqu’ils régularisent leurs logements. (Belga) e

Chaud/froid britanniqueLes prix des logements au Royaume­Uni ontbondi de 2,2 % en mars (à 163 803 livres, soit196 700 euros, à peu près le niveau dejuillet 2011), selon le baromètre mensuel de labanque Halifax. Et ce, après une baisse de 0,4 % enfévrier, dans un contexte qui reste volatil, avec unnombre de transactions à un niveau “historique­ment bas”. Signe de la volatilité du marché, ce ba­romètre Halifax s’inscrit en totale contradictionavec un autre baromètre publié par la banquemutualiste Nationwide. Selon ce dernier, les prixde l’immobilier au Royaume­Uni ont baissé de1 % au mois de mars, soit leur plus fort repli enplus de deux ans. Pas de quoi, toutefois, remettreen cause les prévisions d’une baisse des prix de3 % d’ici la fin de 2012. (AFP) e

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6 En pratique SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

A l’agenda

Libre Immo. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordination rédactionnelle: Vincent Slits. (02 211 29 13 - [email protected]) Illustrations: EtienneScholasse. Réalisation: Sodimco. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Hodey. Directeur général: Denis Pierrard. Rédacteur en chef: Vincent Slits.Rédacteur en chef adjoint: Pierre-François Lovens. Conception graphique: Jean-Pierre Lambert (responsable graphique), Bruno Bausier. Publicité: Véronique Le Clercq(00322 21127 64 - [email protected])

Des cuisines et dessanitaires durablesLe Centre Urbain, centre d’informa­tion bruxellois sur l’habitat durable,organise, avec le soutien de la Régionde Bruxelles­Capitale et de BruxellesEnvironnement, des cycles de confé­rences gratuites à destination dugrand public. Les thèmes de ces confé­rences sont liés aux techniques et mé­thodes de rénovation durable. Le pre­mier cycle se déroulera du 26 avril au2 juin 2012 autour de deux espaces es­sentiels du logement : la cuisine et lessanitaires. Après un exposé introductifqui visera à remettre en perspectivel’espace occupé par ces fonctions dansle logement à Bruxelles, se tiendra uncafé­réno sur l’utilisation de l’eau depluie dans la maison. Suivront desconférences sur les nouveaux labelsénergétiques des réfrigérateurs, lave­linge et lave­vaisselle et sur la résolu­tion et la prévention des problèmesd’humidité, ainsi qu’une conférencesur la réduction du bruit de ces équi­pements. Le cycle se clôturera par un

atelier pratique sur les gestes qui sau­vent en cas de problèmes de plombe­rie. Inscrites dans le débat actuel surles changements climatiques, la ré­duction des consommations énergéti­ques et le mieux­vivre en ville, les con­férences ont pour objectif de sensibili­ser le public aux bonnes pratiques enmatière de rénovation et d’entretiende l’habitat. A cette occasion, l’équiped’architectes, d’ingénieurs et d’urba­nistes du Centre Urbain est renforcéepar des orateurs extérieurs reconnuspour leurs compétences en matière derénovation durable de l’habitat. Pro­gramme, inscription et renseigne­ments sur le site www.curbain.be. e

Durable, aussi,le gros-œuvreDans le cadre du programme “Entre­prendre Construction et Développe­ment durable”, CAP2020 organise, àMons, le 18 avril prochain, un salon­conférence de la Construction durabledédié au cycle de vie des matériaux et

à l’enveloppe des bâtiments. Cet évé­nement est organisé en collaborationavec l’université de Mons et avec lesoutien financier de l’Agence de Sti­mulation économique. Le thème re­tenu reprend l’ensemble des maté­riaux qui composent l’enveloppestructurelle et thermique d’un bâti­ment. Les sujets proposés lors des con­férences porteront principalement surl’énergie grise, le cycle de vie des ma­tériaux, la déclaration environnemen­tale. Pour ce qui est de l’aspect salon etprésentation des solutions et techni­ques, entrepreneurs, producteurs etdistributeurs de matériaux auront unemême démarche explicative et dé­monstrative. L’inscription à cet événe­ment est gratuite, mais obligatoire parmail libre sur [email protected]. e

Gratte-pieds, soupiraux etplaques d’égout au CivaIls sont les “laissés­pour­compte dupetit patrimoine”. Le Civa (rue de l’Er­mitage, 55, à Bruxelles) les expose du

13 avril au 13 mai. Plus précisémentles œuvres de l’artiste plasticien Di­dier Serplet dont les objets urbains in­solites sont les héros. Une expositionorganisée par la Fondation pour l’Ar­chitecture en collaboration avec CFC­Editions.Simples paillassons composés de la­mes métalliques, les gratte­piedsd’aujourd’hui sont bien différents deleurs ancêtres. Dessinés avec soin et fi­nesse dans les façades, au ras du sol,près des seuils d’entrée, ils faisaientpartie intégrante de l’architecture. Di­dier Serplet en a décelé dans les ruesde Bruxelles, le long des boulevards,près de la Grand­Place, au Sablon,dans les Marolles ou du côté de Notre­Dame­aux­Neiges. Ses plaques d’égoutaffleurant sur le bitume des villes, il lesa trouvées à Bruxelles, en Belgique eten Europe. Quant aux soupiraux, trèsprésents dans les façades des maisonsbruxelloises, il les met en exerguedans ce qu’ils laissent souvent présa­ger de ce que sera l’ensemble : mo­deste ou grandiose, austère ou sur­chargé, bon enfant ou stylé… e

Question time

Les intérêts dela garantie locativeEn signant un contrat de bail, le locataire setrouve face à plusieurs obligations.La plupart des contrats prévoient la constitutiond’une garantie locative, alors que cette garantien’est pas imposée par la loi. Elle n’est obligatoireque si le contrat la prévoit.Lorsque c’est le cas, celle­ci peut être constituéesous trois formes différentes:– soit des fonds déposés sur un compte individua­lisé au nom du preneur. Le montant de cette ga­rantie ne peut alors dépasser deux mois de loyer;– soit une garantie de la banque. Dans ce cas, ellene pourra dépasser trois mois de loyer;– soit une garantie bancaire résultant d’un con­trat­type entre le CPAS et une institution finan­cière. Dans ce cas également, le montant de la ga­rantie ne pourra excéder trois mois de loyer.Il est évident que la garantie assure les obligationsdu locataire. Cela permet au bailleur, lors de lasortie de bail, de couvrir les frais de réparationséventuels en cas de dégâts causés par le locatairedans les lieux loués. De même, si le locataire nerespecte pas son obligation de paiement de loyerou de charges, le bailleur pourra également récla­mer la libération de cette garantie à son profit. Labanque pourra libérer cette garantie si le proprié­taire lui transmet un accord écrit du locataire etdu bailleur établi à la fin du bail ou la copie d’unjugement. Pour terminer sur une note positivemais évidente: le locataire qui a respecté ses obli­gations durant le bail et n’a causé aucun dégât ré­cupère la garantie locative avec les intérêts géné­rés. e

UConsultez votre notairepour des conseils sur mesure ourendez­vous surwww.notaire.be

l Outils

Photos certifiées

h La certification vaut pour de nombreux secteursd’activité, et notamment celui de la brique.

Un différend lors d’un état deslieux de sortie. Ou sur des tra­vaux mal réalisés ou en retard.Ou, à l’inverse, bien effectués pardes sociétés qui veulent rendrecompte à leurs clients de la qua­

lité de leurs prestations. “En casde doute, certains diront qu’onpeut prendre des photographies,mais une simple photographie n’aaucune valeur légale. De nos jours,retoucher une image est à la portée

de tous. Prises avec l’outil adapté,les images peuvent pourtant aug­menter considérablement l’effica­cité d’une équipe et la crédibilitéd’une société”, lit­on dans uncommuniqué de Risc Group Bel­gique. Celui­ci vient de lancerShoot&Proof qui offre la possibi­lité de prendre des photos nu­mériques certifiées grâce à unsimple Smartphone.

“Les photographies prises avecShoot&Proof sont tatouées, géolo­calisées, horodatées, certifiées etdeviennent des preuves juridique­ment recevables. Une alternative,poursuit la société, à des moyenslourds et coûteux de constats”.

UA toutes fins utiles, Risc Grouporganise, le 26 avril, à Uccle(Bruxelles), un événement delancement. Les participants – quidoivent impérativement s’inscrire– pourront assister à desdémonstrations, des présentationsthématiques et des cas d’utilisation.Tél. 0800 50 025. (Gratuit depuisune ligne fixe). E­mailinfo­be@risc­group.com ousonia.torkhani@risc­group.com

D.R.

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7immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

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8 Annonces immobilières SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

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9immobilièresAnnoncesSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

MAISONS À VENDREde 375.000 à 500.000 €

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MAISONS À VENDREplus de 500.000 €

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MAISONS À VENDREprix non précisé

21-97764708-08

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10 Annonces immobilières SEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 125.000 à 250.000 €

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21-97790301-01

APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 250.000 à 375.000 €

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APPARTEMENTSÀ VENDRE

de 375.000 à 500.000 €

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11ImmobilièresAnnoncesSEMAINE DU 12 AU 18 AVRIL 2012 LIBRE IMMO

21-97764707-07

APPARTEMENTSÀ VENDRE

plus de 500.000 €

21-97778203-03

21-97778202-02

21-97778201-01

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LOFTSvente & location

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VIAGER

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21-83200403-03

21-67470110-10

MAISONSà louer

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APPARTEMENTSà louer

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TERRAINSà vendre

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IMMEUBLESDE RAPPORT

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21-97779203-03

FRANCE

21-97638701-01

SALLE DE VENTE PAR NOTAIRES34, rue de la Montagne ­ 1000 Bruxelles

21-97764101-01

La LIBRE IMMO du jeudi 19 avrilvous proposera un dossier spécial sur les

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