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La Louisiane Houmas, les derniers indiens francophones.

La louisiane. les houmas

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La LouisianeHoumas, les derniers indiens francophones.

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Qui sont les Houmas ?• Tribu amérindienne native de la Louisiane.

• Ils sont les cousins des Apaches et des Sioux.

• Ils occupaient les plateaux au-dessus du confluent du Mississippi, de la rivière Rouge ainsi que la future ville de Bâton-Rouge

• Ils étaient agriculteurs, donc sédentaires. Cela leur a permis de développer musique, danse, art, sports et religion.

• Leur temple était décoré de splendides sculptures peintes. Un feu sacré y consumait les os des chefs les plus vénérés.

• L'écrevisse aux pinces dressées était leur emblème de guerre, et la plume d'aigle leur emblème de paix.

• Ils parlent un français vieux de trois siècles, celui de Montesquieu et ont ainsi sauvé de l'oubli certaines expressions: s'épailler pour s'étendre, catin pour poupée, espérer pour attendre, char pour automobile, icitte pour ici, au boutte pour au bout…

• Ils ont appris la langue française, et l'ont transmise oralement.

• La grande majorité des Houmas ne savent ni la lire ni l'écrire, mais ils la parlent toujours.

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Pourquoi parlent-ils français ?• L'explorateur français La Salle les rencontra en 1682. L'espagnol De Soto avait déjà marqué les villages Houmas sur ses cartes dès 1540.

• La Louisiane française:

• Au XVIII° siècle, lors du conflit qui opposa les deux grandes puissances européennes, les Houmas prirent le parti des Français. Après la Guerre de Sept Ans et ses conséquences désastreuses pour la Nouvelle-France, les tribus amérindiennes alliées des Français, subirent, en raison de leur alliance, des représailles anglaises et durent se replier dans le sud de la Louisiane française, dans la Paroisse de Terrebonne et la Paroisse de Lafourche.

• La Louisiane américaine:

• Après la vente de la Louisiane par Napoléon Ier aux États-Unis en 1803, la société francophone louisianaise continua à vivre selon ses règles et à parler le français pendant presque tout le XIXe siècle. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que l'État louisianais interdit l'utilisation du français, aussi bien pour les Houmasque pour les Cadiens et les Créoles louisianais.

• En 1806, le président Thomas Jefferson ordonne le recensement de toutes les tribus indiennes.

• Ses envoyés, MM. Clark et Sibley, convoitant leurs terres, déclarent la disparition quasi totale des Houmas. M.Clark s'approprie environ 10 000 hectares près de Burnside.

• Vers 1820, sous la conduite de leur chef la plus célèbre, Rosalie Courteaux, ils se réfugient plus au sud, établissent le village de Tchoufouhouma, là où se trouve aujourd'hui la ville de Houma. Rosalie achète pour son peuple une importante surface de marais en bordure du golfe. Beaucoup de Houmas s'installent à cet endroit. Bien qu'ils aient continué à être agriculteurs lorsque c'était possible, leur nouvel environnement les a obligé à devenir chasseurs, pêcheurs et trappeurs.

• La découverte du pétrole fut une nouvelle spoliation sur leurs droits ancestraux. Ils furent expulsés des zones pétrolifères et ne purent profiter de cette manne financière.

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René Robert Cavelier de La Salle• Né à Rouen (Haute Normandie) le 22 novembre 1643

• Mort le 19 mars 1687 dans le sud de la colonie française de Louisiane, dans l’État américain actuel du Texas.

• Explorateur-voyageur, il a parcouru la région des Grands Lacs des États-Unis et du Canada, puis le fleuve Mississippi et a ainsi découvert les territoires situés entre la vallée du Saint-Laurent et le delta du Mississippi

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Hernando de Soto • Né en 1496 en Estrémadure, à Barcarrota ou à Jerez de los Caballeros, en Espagne

• Mort le 21 mai 1542 dans l’actuel Arkansas

• Conquistador et explorateur espagnol.

• Encore adolescent, il participa à la conquête de l’Amérique centrale aux côtés du premier gouverneur de Panama, Pedrarias Dávila. Il se joignit à Francisco Pizarro au début des années 1530, lors de sa conquête de l’Amérique du Sud.

• En 1539, de Soto entreprend la plus importante des premières expéditions coloniales espagnoles. Une vaste entreprise qui lui fait traverser tout le sud-est des États-Unis actuels, à la recherche d’or et d’un passage vers la « Mer du Sud » qui ouvre la voie vers la Chine, poursuivant ainsi les mêmes objectifs que Juan Ponce de Leon, en 1513, de Lucas de Ayllón,en 1526 et de Pánfilo de Narváez en 1527.

• De Soto meurt de fièvre, en 1542, sur la rive occidentale du Mississippi, dans un village indien nommé Guachoya (proche de l’actuel McArthurdans l’Arkansas).

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• Les Houmas sont environ 17 000.

• La plupart d'entre eux résident le long des bayous au sud de la Louisiane en bordure du golfe du Mexique.

• Cinquante pour cent d'entre eux parlent français.

• Bayou: région marécageuse du sud de la Louisiane formant un réseau navigable de milliers de kilomètres

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• Les Houmas vivaient dans des maisons en latanier qui les protégeaient du froid et de la chaleur.

• Ces maisons rectangulaires étaient autrefois disposées autour d'un temple rond.

• Ce type de maison est resté en usage pendant l'été jusque dans les années cinquante.

• À cette époque les Houmas ont hésité à se faire reconnaître car ils avaient peur de se faire parquer en réserves ou de se faire déporter sur le « chemin des larmes » (exil forcé par le gouvernement américain, des indiens vers le Territoire des Indiens connu aujourd'hui sous le nom d'Oklahoma).

• Ils ont donc choisi de rester sur les terres dont personne ne voulait à l'époque, absorbant les tribus de Louisiane qui disparaissaient peu à peu.

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ARTISANAT

L'artisanat a joué un rôle crucial dans la vie des Houmas. Les feuilles de latanier leur ont procuré des toits protecteurs contre la chaleur et le froid. Avec ces mêmes feuilles on produit encore des chapeaux, paniers et balais.

Jusqu'au début du siècle, les Houmas fabriquaient des sarbacanes pour la chasse au petit gibier.

La mousse espagnole a fourni de confortables matelas et des rembourrages de sièges de voitures. Aujourd'hui, elle ne sert plus guère qu'à faire des poupées.

On fait encore des objets en bois : pirogues et sculptures de toutes sortes.

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EconomieÀ I'origine, les Houmas étaient agriculteurs.

Ils ont dû s'adapter à la vie de chasseurs-pêcheurs pour survivre dans les bayous.

À défaut de l'ours, et du bison aujourd'hui disparu, ils chassent le crocodile (l'alligator), le canard, et ils pêchent la chevrette (la crevette), le crabe et l'écrevisse.

Les Houmas ont toujours été d'excellents constructeurs de pirogues et de bateaux de pêche.

Aujourd'hui, les chantiers navals emploient beaucoup de Houmas.

Bien sûr, aujourd'hui, en plus des métiers de pêcheurs, piégeurs, chasseurs, et artisans, les Houmas participent à tous les métiers comme les autres Louisianais. Ils sont aussi médecins, professeurs, avocats, et vivent avec les ordinateurs.

Bien que résidant en bordure des champs pétroliers, ils n'en tirent que peu de bénéfices

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Langue et spiritualitéLANGUE• Jusqu'au XVIIIe siècle, les Houmas parlaient un langage proche de celui

des Choctaws.

• Cependant les relations étroites entre ce peuple et les colons français favorisa la diffusion de la langue française.

• Au cours du XIXe siècle, ils adoptèrent progressivement le français et perdirent avec le temps l'usage de leur langue ancestrale.

• Au XXe siècle ils constituaient une ethnie amérindienne francophone.

• Victimes de la ségrégation aux États-Unis, ils furent interdits d'école par l'État de la Louisiane pendant une grande partie du XXe siècle. Cette injustice favorisa ce repli identitaire et permit le maintien de la langue française parmi les membres de cette communauté amérindienne, avec 40% de locuteurs.

• Aujourd'hui le peuple Houma revendique son appartenance à la Francophonie. Cependant afin de s'intégrer à la société américaine les jeunes Houmas francophones se mettent à l'anglais qui remplace peu à peu le français, surtout depuis l'ouverture de l'accès à l’école en 1964

IDÉOLOGIE ET SPIRITUALITÉ• La religion traditionnelle transparaît dans la

philosophie et la vie quotidienne des Houmas.

• Harmonie avec la nature.

• Respect et amour de la terre et de l'eau qui sont à la disposition des êtres humains pour leur usage. Il ne faut pas en abuser.

• L'idée de propriété a été une notion difficile à faire entrer dans la mentalité d'un peuple pour qui la terre et toutes les ressources naturelles, étaient à tout le monde.

• En parallèle avec la religion traditionnelle, le catholicisme est très répandu.

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La vie familiale et les enfants

• Le sens de la famille est très profond chez les Houmas.

• Familles plutôt nombreuses et unies.

• Ils ont un sens très fort de la vie de la communauté.

• Ils sont très hospitaliers.

• Ils habitent des maisons semblables aux habitations de beaucoup d'Américains.

• Il y a néanmoins beaucoup de personnes qui logent dans des habitations provisoires à la suite de la destruction de leurs maisons par l'ouragan Andrew en 1992.

• Les enfants Houmas sont intégrés dans le style de vie américain.

• Ils vont à l'école en anglais et ont des camarades de classe anglophones.

• Un projet d’école d’immersion a été crée en 1998.

• Ils ont un programme FLS (français langue seconde) depuis 1994

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LA CUISINE

Ce sont les Houmas qui ont en partie influencé la célèbre cuisine cadienne.

Les fruits de mer locaux, le maïs, les herbes et les épices des environs faisaient partie intégrale de la nourriture des Houmas.

L'écrevisse fait exception car c'est le symbole de la tribu. Il fallait être très pauvre et n'avoir rien d'autre à manger pour en consommer. Aujourd'hui, certains Houmas n'en mangent jamais par principe.

Le gombo filé, qui est un des plats les plus connus chez les Cadiens aujourd'hui, trouve pourtant son origine chez les indiens du sud de la Louisiane. Le filé est obtenu en pilant les feuilles de saxifrage

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Il existait, autrefois, chez les Houmas des jeux semblables aux jeux des autres tribus du sud-est des États-Unis. L'un d'eux ressemblait fort au jai alai. L'autre, appellé chunkey, se jouait avec un gros disque en pierre et des bâtons en bois. Aucun de ces deux jeux n'existe aujourd'hui.Par contre, la fabrication de jouets se fait toujours. Il y a encore des personnes qui fabriquent des paniers ou des poupées en mousse espagnoles. D'autres travaillent le bois pour faire les reproductions des outils en miniature pour les enfants tels que des pagaies et des pirogues.

jai alai. chunkey

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Questions à Marie-Françoise Crouch, universitaire française à La Nouvelle-Orléans• 1) La langue parlée par les Houmas est-elle proche de la nôtre ?

• « Non. Ils parlent le français du XVIIIe siècle. Ce n'est pas non plus du cajun ou acadien. Les Houmas ont transmis cette langue oralement. Ils ont des structures de langue qui sont fondées sur leur langage d'origine, le chotcaw mobilien (de la région de Mobile, en Alabama). Il y a eu de nombreux transferts entre les deux langues. Les Acadiens ont tendance à dire qu'ils ont appris le français aux Houmas, ce n'est pas vrai du tout, car eux sont arrivés bien après. Le français des Houmas est beaucoup plus clair que celui des Acadiens. Le français des Cajuns est encore plus ancien »

• 2) Comment voyez-vous l'avenir des Houmas ?

• « Ces Indiens ont beaucoup de problèmes à résoudre. Tout d'abord la perte de leur territoire due à l'érosion (dégradation et transformation du relief) causée par les compagnies pétrolières. Ces dernières ont creusé des canaux afin d'accéder au golfe du Mexique et installé des pipelines partout dans les bayous. Puis BP, à la suite de la marée noire de la plate -forme « DeepwaterHorizon », a déversé des produits toxiques dans le golfe, provoquant des problèmes de santé importants à la communauté des Houmas, principalement des pêcheurs. Leur style de vie en a été profondément modifié. Ils ne peuvent plus pêcher les huîtres ou les crevettes indispensables à leur survie »

• 3) Quelles sont les solutions pour sauver les Houmas ?

• « Que BP reconnaisse ses torts et aide les Houmas à se remettre des dégâts qu'elle a causés. C'est le plus important. Les Indiens n'ont pas les moyens de se battre contre le gouvernement fédéral et les compagnies pétrolières »

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Michel Fugain,Les Acadiens (1975)Y a dans le sud de la Louisiane

Et dans un coin du Canada

Des tas de gars, des tas de femmes

Qui chantent dans la même langue que toi

Mais quand ils font de la musique

C'est celle de Rufus Thibodeaux

Ils rêvent encore de l'Amérique

Qu'avait rêvée leur grand-papa

Qui pensait peu, qui pensait pas

{Refrain:}

Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes

Vont chanter, vont danser sur le violon

Sont Américains, elles sont Américaines

La faute à qui donc ? La faute à Napoléon

Le coton c'est doux, c'est blanc, c'est chouette

Pour s'mettre de la crème sur les joues

Mais ceux qui en font la cueillette

Finissent la journée sur les genoux

Et puis s'en vont faire d'la musique

Comme celle de Rufus Thibodeaux

Pour oublier que l'Amérique

C'est plus celle de leur grand-papa

C'est bien changé depuis c'temps-là

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Le français tel qu'on le causait au XVIIIe est la langue des Indiens Houmas de Louisiane. Récit d'un combat quotidien

• Le père Roch Naquin, un des deux seuls Indiens prêtres catholiques américains, et Thomas Dardar Jr, chef de la communauté des Indiens Houmas. PHOTO JEAN-MICHEL SELVA

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• Le père Roch Naquin aime à dire qu'il se considère français et indien. « Mon ancêtre Charles est venu des environs de Bordeaux, il s'est marié av ec une Indienne. Ici, sur l'île Jean-Charles, mon père et ceux de son âge parlaient et écrivaient le français. Il a ensuite appris l'an glais, au contraire de ma maman, qui ne l'a jamais voulu. Aujourd'hui, seuls les plus anciens de mes voisins résistent. Les plus jeunes sont devenus anglophones. Cela va être dur de préserver notre langue. »

• À 55 ans, même le chef Thomas Dardar, maîtrisant parfaitement le français, use plus souvent de l'américain. Cette génération de Houmas quinquagénaires est peut-être la dernière à s'exprimer dans la langue de Molière. Ultime survivance d'un mode de vie qui n'est déjà plus.

• Une vie compliquée

• « Ici poussaient des forêts de grands arbres », se souvient le chef Dardar. « Là-bas, mon grand-père élevait des vaches dans des prairies où couraient des rats musqués, pointe Roch. Nous avions des chevaux pour labourer les terres, qui produisaient assez pour nous nourrir. Avec l 'exploitation intensive du pétrole, l'eau salée s'est infiltrée partout, elle continue à manger nos terres et à détruire toute la végétation. » « Pour s urvivre, notre communauté, rejetée par tous depuis des siècles, s'est tournée vers la pêche. Quelques-uns ont réussi à devenir avocats ou médecins, d'autres sont partis travailler dans les chantiers navals. Mais depuis un an, à cause de la marée noire dans le golfe du Mexique, juste en face de nous, nous ne pouvons plus pê cher comme avant. Des maladies de peau et respiratoires sont apparues ; elles semblent liées à l'épandage par BP de solvants contre les nappes de p étrole flottant dans le golfe. Très peu parmi nous disposent d'une protection sociale adéquate. »

• « Nous avons aussi souffert des quatre derniers ouragans. Ma maison a été surélevée à trois reprises en vingt ans, la couvert ure remplacée de nombreuses fois. Partir ailleurs ? Non, non, ici c'est ma maison, c'est la terre de nos ancêtres », lâche le père Roch Naquin.

• « L'usage du français est la preuve de notre appartenance à la nation houma »

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l’histoire douloureuse des Acadiens, ces descendants de Français installés au Canada, massivement déportés en 1755 vers la Louisiane par les Anglais, pour n’avoir pas voulu faire allégeance à la couronne britannique, on connaît moins les peuplades autochtones, notamment les Indiens hou mas. La seule tribu des États-Unis à parler encore notre langue. Il faut dire que des occupants anglais, espagnols, américains et français, ces derniers restent ceux qui se sont comportés le plus humainement.

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• Les Francophones de La Nouvelle-Orléans ont leur site internet

• Apolitique et non-commercial, NOLAFrançaise.com est ouvert à toutes les personnes intéressées par la langue française à La Nouvelle-Orléans et dans sa région. Le site vise aussi à dépoussiérer la langue française et à rassembler les francophones autour de débats et d'activité s qui leur tiennent à cœur, comme l'ouverture de classes d’immersion de français. Soutenus par le Consulat général de France de la Nouvelle -Orléans, l'Alliance Française de La Nouvelle-Orléans, le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL) et la Chambre commerce française en Louisiane, NOLAFrançaise devrait s’imposer comme une source d’informations quotidiennes pour la communauté. En plus de Michael Depp, des chroniqueurs bilingues comme Je an Montès, chef orchestre haïtien et professeur de musique à l'université de La Nouvelle-Orléans en charge de la culture ou Jean-Jacques Grandière, directeur du lycée français de la Nouvelle-Orléans, attelé à l’éducation, rédigeront quotidiennement des articles postés sur le site. La plupart seront traduits de l’anglais au français. Plus de chroniqueurs sont attendus prochainement sur le site.

• Priorité à la culture et à l'éducation

• Des projets spécifiques vont aussi être développés avec les services culturels, comme ce projet éducatif intitulé «D’où je vi ens », qui va mettre en contact à l'automne quatre écoles d’immersion en français de La Nouvelle-Orléans autour de la poésie. « Les élèves écriront des poèmes en français sur leur histoire personnelle. Ils échangeront et se serviront de notre site comme d’une plateforme vidéo pour communiquer entre eux. » Un livr e multimédia de poésie est aussi en cours. « Nous avons tous nos enfants en école d’immersion française, précise le créateur du site. Mais nous voulons faire rayonner cette culture au-delà des murs de l’école.» Objectif sur le long terme: couvrir l’ensemble de la Louisiane et connecter entre eux les étudiants de Lafa yette ou Bâton Rouge avec ceux de la Nouvelle-Orléans. La listes des écoles de la région disposant d'un programme d'immersion ou enseignant le français sera régul ièrement mise à jour.

• Une partie du site enfin est consacrée aux loisirs et sorties. « D’ici la fin de l’été, nous aurons une liste complète de tou s les restaurants avec une connexion française.» Les Français se connectant depuis Paris pourront ainsi connaître tous les restaurants créoles ou cajuns de la vil le, ainsi que les restaurants de gastronomie française classique, les bistros ou les pâtisseries françaises. Des articles plus longs verront le jour sur quelq ues restaurants en particulier. Il sera bientôt possible d’organiser ses lieux de visites ou de réserver sa table à La Nouvelle -Orléans depuis Paris

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