LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS - … · Des indiens Trois paysans Un notable Obélix Astérix Assurancetourix Panoramix Des gaulois Trois hommes ou femmes du futur DECOR - COSTUMES

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La Machine à remonter le temps de Anne-Sophie Nédélec 1

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LA MACHINE À REMONTER LE TEMPS

de Anne-Sophie Nédélec


L’HISTOIRELe professeur Campanule invite son confrère et concurrent le professeur Cactus à tester sa nouvelle invention : une machine à remonter le temps. Mais les maladresses de leurs assistants, Gabriel et Antonin, dérèglent la machine qui n’en fait qu’à sa tête…

LES PERSONNAGESProfesseur CampanuleGabriel, son assistantProfesseur CactusAntonin, son assistantTrois hommes préhistoriques et plusTrois poilus de la guerre de 14Trois dames du Moyen AgeDeux chevaliersDes troubadoursChristophe ColombDeux marinsDes indiensTrois paysansUn notableObélixAstérixAssurancetourixPanoramixDes gauloisTrois hommes ou femmes du futur

DECOR - COSTUMESUne machine à remonter le temps, dont la forme est laissée libre à l’imagination du metteur en scène. Les différentes époques seront marquées par les costumes et accessoires des personnages.

DURÉE : 35 minutes

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Scène 1 - Départ

Le professeur Campanule, Gabriel, le professeur Cactus, Antonin

Le professeur Campanule est avec son assistant, Gabriel, devant une étrange machine.

Ils attendent avec impatience la venue du professeur Cactus et de son assistant, Antonin, pour leur présenter leur invention.

Campanule : Tout est prêt, Gabriel ?

Gabriel : Oui, professeur. Seulement, je ne me souviens plus très bien de la signification de chaque bouton.

Campanule : Ce n’est pas grave, je dirigerai les opérations. Je me souviens de tout, moi.

Gabriel : Tant mieux, professeur, parce que, même si je vous ai aidé à construire cette machine, je n’ai pas compris grand-chose à son fonctionnement.

Campanule : Aujourd’hui, c’est le jour de mon triomphe. Enfin, je vais pouvoir rabattre son caquet au professeur Cactus. Lui qui critique toujours mes inventions et qui se prend pour le savant le plus intelligent du monde, il verra bien que je l’ai surpassé !

Gabriel : Oh oui, professeur ! Vous êtes le meilleur.

Campanule : Ah, les voilà !

Cactus et son assistant entrent.

Campanule : Bonjour, professeur Cactus. Comment allez-vous ?

Cactus : Très bien pour le moment. Mais je redoute que vous me présentiez encore une invention saugrenue. J’ai de très mauvais souvenirs de votre lotion pour faire pousser les cheveux qui m’a rendu chauve…

Antonin : Et de vos gélules coupe-faim qui m’ont fait grossir de 20 kilos !

Campanule : Ce n’étaient que de petites inventions qui manquaient peut-être de perfectionnement…

Cactus et Antonin : Peut-être ?!

Campanule : Aujourd’hui, c’est une invention totalement révolutionnaire que je veux vous montrer. Voici la machine à remonter le temps !

Cactus : Aïe ! Aïe ! Aïe !

Antonin, à Gabriel : Non ! C’est vrai, une machine à remonter le temps ?

Gabriel : Eh oui. On vous attendait pour la tester.

Antonin, inquiet tout à coup : Ah…

Cactus : Encore une fois, vous délirez, Campanule !


Campanule : Pas du tout ! Venez donc essayer.

Ils entrent dans la machine.

Antonin : On aurait peut-être dû emporter des provisions, professeur.

Cactus : Ne t’inquiète pas, Antonin, je suis persuadé que ce ne sera pas long !

Antonin : Il y a plein de boutons…

Campanule, off : Celui-ci sert à choisir l’époque. Par exemple, je le règle sur l’an mil, là, c’est…

Gabriel, off : Et celui-là, professeur ? Je peux appuyer ?

Campanule : Surtout pas, malheureux, il faut attendre le préchauffage de…

Bruit de moteur tournant à plein régime.

Campanule : Trop tard.

Tous : Aaaahhhhh !

Noir.

Scène 2 - Les hommes préhistoriques

Le professeur Campanule, Gabriel, le professeur Cactus, Antonin, trois hommes préhistoriques ou plus

Lumière. Les explorateurs sortent lentement de la machine.

Antonin : Où sommes-nous ?

Cactus : Certainement pas en l’an mil. Regardez qui vient par là !

Trois hommes préhistoriques surgissent et les encerclent. Ils ont l’air très intrigués.

Campanule : Euh… Bonjour.

Les hommes préhistoriques reculent en grognant, effrayés.

Effrayés eux aussi, les explorateurs se serrent les uns contre les autres.

Gabriel : J’ai peur professeur…

Cactus : Taisez-vous, tout cela est de votre faute, maladroit !

Homme Préhistorique 1 : Ounga !

Antonin : Au secours, ils vont nous manger !

Campanule : Je vois que votre apprenti n’est pas plus futé que le mien, cela me rassure.


Hommes préhistoriques 2 et 3 : Ounga !

Un conciliabule commence entre les trois hommes préhistoriques.

Les deux savants se regardent, intrigués. Les assistants se serrent dans les bras l’un de l’autre en tremblant.

Campanule : Intéressant, on va peut-être pourvoir dialoguer…

Cactus : Vous rêvez ! Ils vont nous donner un bon coup de poing sur la tête, oui ! Je ne donne pas cher de notre peau !

Les assistants : Aaaahhhh !

Campanule : En tout cas, mon invention fonctionne. Ça, vous ne pouvez pas le nier !

Cactus : Elle fonctionne à moitié. On devait aller en l’an mil et nous voici à la Préhistoire !

Antonin : Attention !

Gabriel : Ils approchent !

Les hommes préhistoriques s’approchent en grognant. Ils observent les vêtements des explorateurs et semblent les comparer avec les leurs. Ils sont très admiratifs des lunettes des deux savants. L’un d’eux prend celles de Cactus et les met.

Cactus : Ah non, mes lunettes !

Effrayé, l’homme préhistorique fait tomber les lunettes et s’enfuit en poussant des petits cris. Ses amis le suivent.

Cactus : Zut ! Maintenant, elles sont cassées, je n’y vois plus rien !

Campanule : Vous exagérez, elles sont juste fendues.

Gabriel : C’est malin de crier comme ça. Vous leur avez fait peur.

Antonin : Non, regardez, ils reviennent.

Les hommes préhistoriques reviennent et se prosternent devant les explorateurs. Puis ils leur tendent un steak de mammouth.

Campanule : Ça alors ! Ils nous prennent pour des dieux !

Antonin : Humm, ça a l’air bon, cette viande ! Qu’est-ce que c’est à votre avis ?

Cactus : Du mammouth certainement.

Antonin : Terrible ! Je suis sûr que grillé avec des herbes, ce doit être succulent !

Cactus : Non mais je rêve ! Il voudrait organiser un barbecue en pleine préhistoire !

Antonin : Ben oui, regardez.

Antonin allume un feu avec son briquet, embroche le steak sur un bout de bois et commence à le faire rôtir. Les hommes préhistoriques s’approchent, intrigués et effrayés à la fois.


Campanule : C’est peut-être la première fois qu’ils voient du feu. Quel choc ce doit être pour eux !

Antonin : Eh bien, ma viande grillée, ils ne sont pas prêts de l’oublier non plus !

Tout à coup, d’autres hommes préhistoriques, attirés par l’odeur de viande grillée s’approchent. Certains se prosternent, d’autres semblent plus méfiantes et agressifs.

Gabriel : Ils commencent à être un peu nombreux, vous ne trouvez pas ?

Cactus : Nous ferions mieux de partir…

Les explorateurs se précipitent vers la machine. Cactus entraîne de force Antonin.

Antonin : Mais professeur ! (Antonin se dégage, récupère le steak et rejoint les autres dans la machine)

Gros bruit de moteurs. Les hommes préhistoriques s’enfuient en hurlant. Noir.

Scène 3 - La guerre de 14

Le professeur Campanule, Gabriel, le professeur Cactus, Antonin, trois poilus

Lumière. Les explorateurs sortent de la machine.

Gabriel : Où sommes-nous, à votre avis, professeur ?

Campanule : Je n’en sais absolument rien…

Cactus, qui n’y voit rien : Certainement pas où nous devrions être, c'est-à-dire le 5 avril 2007 !

Antonin : En tout cas, j’ai réussi à sauver mon steak de mammouth !

Cactus : Cache ça, tu me fais honte !

Antonin : Mais professeur…

Gabriel : Quel paysage de désolation !

Soudain, des poilus de la guerre de 14 apparaissent. Inquiets, ils pointent leurs fusils sur les explorateurs.

Poilu 1 : Qu’est-ce que vous faites là ?

Poilu 2 : Vous appartenez à quel camp ?

Poilu 3 : Méfiez-vous les gars. Ils ont l’air bizarre !

Campanule : Oulà ! On se calme.


Antonin : Baissez vos armes, s’ils vous plait.

Campanule : Nous ne vous voulons absolument pas de mal.

Gabriel : Ils sont sympa leurs casques.

Cactus : Mais à quelle époque sommes-nous, à la fin ?

Poilu 1 : Ben c’est la guerre, ça ne se voit pas ?

Poilu 3 : Guillaume Apollinaire, explique-leur…

Poilu 2 : « Il y a mille petits sapins brisés par les éclats d’obus autour de moi. Il y a un fantassin qui passe aveuglé par les gaz asphyxiants (…) Il y a que je languis après une lettre qui tarde. Il y a dans mon porte-cartes plusieurs photos de mon amour (…) Il y a à minuit des soldats qui scient les planches pour les cercueils (…) Il y a un encrier que j’avais fait dans une fusée de 15 centimètres et qu’on n’a pas laissé partir. Il y a dans le monde des hommes qui n’ont jamais été à la guerre. Il y a des Hindous qui regardent avec étonnement les campagnes occidentales. Ils pensent avec mélancolie à ceux dont ils se demandent s’ils les reverront. Car on a poussé très loin durant cette guerre l’art de l’invisibilité. »

Poilu 1 : On est en 1916.

Les explorateurs : 1916 !!!

Poilu 3 : D’où ils sortent, ceux-là ?

Campanule : On a fait un petit voyage dans le temps. Nous venons du futur.

Guillaume : Du futur, rien que ça ?!

Poilu 1 : Et si vous venez du futur, vous pouvez peut-être nous dire comment elle va finir cette guerre !

Campanule : Bien, elle va bien finir.

Gabriel : Si on peut dire qu’une guerre finisse bien !

Cactus : Mais… si on est en 1916, vous n’avez pas fini de vous battre !

Poilu 3 : Ça va durer encore longtemps ?!

Gabriel : Ben deux ans quand même.

Poilu 2 : Oh non ! C’est affreux !

Campanule : Tu aurais pu te taire, Gabriel !

Poilu 1 : On est épuisés !

Poilu 3 : Et on meurt de faim.

Poilu 1 : Votre copain, là, il a un sacré morceau de grillade !

Poilu 3 : Tu vas bien nous en donner un morceau, hein ?


Antonin : Eh, mon steak de mammouth !

Poilu 1, le menaçant avec son arme : Allez, on meurt de faim, nous !

Gabriel : Vas-y, donne-leur !

Antonin : Mais…

Antonin donne le steak de mammouth à contre-cœur. Les soldats se précipitent pour dévorer la viande.

Campanule : Ils ont vraiment faim !

Cactus : Filons avant de se retrouver au milieu d’une fusillade !

Ils entrent dans la machine. Au moment de fermer la porte…

Antonin, à Gabriel : Qu’est-ce que c’est que ça ?

Gabriel : Un casque. Il est chouette, non ? (Il le met sur la tête)

Cactus : Vous êtes ridicule !

Gros bruit de moteurs. Noir.

Scène 4 - Le Moyen Age

Le professeur Campanule, Gabriel, le professeur Cactus, Antonin, trois dames, deux chevaliers, des troubadours


Nous sommes au Moyen Age ; il règne une grande agitation.

Chevalier 1, voyant Gabriel avec son casque : Enfin te voilà ! Dépêche toi, tout le monde t’attend.

Chevalier 2 : Votre cheval piétine d’impatience !

Gabriel, entraîné par les chevaliers : Eehhh ! Au secours, professeur !

Antonin : Qu’est-ce qui va lui arriver ?

Dame 1 : Il va participer au tournoi, comme tous les meilleurs chevaliers du royaume.

Dame 2 : Maintenant qu’il n’y a plus de guerres, les hommes s’entraînent au combat en participant à des tournois où ils défendent les couleurs de leur dame.

Dame 3 : Vous devez venir de très loin pour ignorer nos coutumes.

Dame 1 : Et votre accoutrement est bien étrange !


Campanule : En effet, nous venons de très loin… dans le temps !

Dame 2 : Tant mieux ! Nous allons vous faire découvrir notre art de vivre.

Dame 3 : Ah ! Qu’il fait bon vivre au XIIè siècle ! Notre civilisation est arrivée à un sommet de raffinement.

Dame 1 : Vous le verrez tout à l’heure : pour le banquet, le roi a convoqué les meilleurs troubadours du royaume.

Dame 2 : Regardez le tournoi commence !

Ils se mettent tous au bord de la scène, regardant vers le public.

Dame 3 : C’est votre ami qui entre en lice.

Antonin : Aïe ! Aïe ! Aïe !

Cactus : Oulà !

Campanule : Ça, ça fait mal !

Dame 1 : Incroyable !

Dame 2 : Je n’ai jamais vu de chevalier aussi mauvais.

Dame 3 : À croire qu’il n’est jamais monté à cheval !

Cactus : Vous ne croyez pas si bien dire !

Gabriel entre, le casque enfoncé sur la tête jusqu’au menton. Les deux chevaliers le suivent.

Gabriel, d’une voix assourdie : J’y vois plus rien !

Chevalier 1 : Mon pauvre ami !

Chevalier 2 : Laissez-nous faire, nous allons arranger ça.

Avec bien des difficultés, les chevaliers enlèvent le casque de la tête de Gabriel.

Gabriel : Ouf !

Chevalier 1 : Que d’émotions ! Venez donc assister au banquet du roi, cela vous remettra.

Ils s’installent autour d’une table. Pendant qu’ils mangent, les troubadours dansent et chantent.

Chevalier 2 : A votre tour à présent.

Cactus : Hein ?

Campanule : Mais… comment cela ?

Chevalier 1 : A votre tour de nous divertir avec un chant, une danse ou une balade.

Gabriel : Qu’est-ce que c’est que ça, une balade ?


Campanule : C’est un poème.

Cactus : Allez-y donc puisque vous êtes si bien renseigné !

Campanule : Mais non, je…

Gabriel et Antonin : Allez, professeur !

Les dames : Oh oui !

Campanule : Mais, mais… Je ne connais pas de balade !

Cactus : Rappelez-vous, vous avez bien dû apprendre des poésies à l’école.

Campanule : Hum ! Hum ! Heu… « Le Corbeau et le Renard » de Jean de la Fontaine.

Chevalier 1 : Qui est-ce, Jean de la Fontaine ?

Chevalier 2 : Aucune idée…

Gabriel : C’est normal, pour vous, il n’est pas encore né !

Les chevaliers : Pardon !?

Campanule : « Maître Corbeau, sur un arbre perché… heu… tenait en son bec… heu… un fromage »

Dame 1 : « Le Corbeau et le Renard », ce n’est pas de Jean de la Fontaine !!! C’est une fable écrite par Esope à l’Antiquité !

Cactus : Ah oui, c’est vrai, Esope a été le premier à les écrire.

Pendant la discussion suivante, Campanule continue son poème.

Dame 2 : Ils sont vraiment bizarres !

Dames 3 : Et ils racontent n’importe quoi !

Chevalier 1 : Ils ne savent pas se battre…

Chevalier 2 : Ni nous divertir…

Dame 1 : Ce sont des sauvages !

Campanule, termine laborieusement son poème : « Cette leçon vaut bien un fromage, sans doute ! »

Les dames : Bravo !

Chevalier 1 : C’était sans originalité.

Chevalier 2 : Chut ! Ne vexons pas nos invités.

Dame 2 : Pour vous remercier, nous vous offrons ce trophée de chasse. (Elle donne à Campanule de grands bois de cerf)


Campanule : Heu… Merci beaucoup (Chuchotant à l’oreille de Gabriel :) Qu’est-ce que je vais faire de ce machin là ?

Dame 3 : Au revoir, ce fut un plaisir de vous rencontrer des personnes aussi... cultivées… (Chuchotant aux autres dames :) Tout de même, ce sont des barbares !

Les explorateurs rentrent dans la machine à remonter le temps.

Cactus : Cette fois, professeur Campanule, j’espère que vous allez nous ramener en 2007 !


Scène 5 - Christophe Colomb et le Nouveau Monde

Le professeur Campanule, Gabriel, le professeur Cactus, Antonin, Christophe Colomb, deux marins, des indiens


Christophe Colomb et deux marins les observent.

Marin 1 : Monsieur Colomb, vous croyez que ce sont des indiens ?

Marin 2 : Certainement, regarde leur accoutrement !

Colomb : Enfin nous les rencontrons ! Ce jour est historique !

Gabriel : Professeur, je crois que la machine a encore déraillé…

Campanule : Je t’avais bien dit de ne pas appuyer sur le bouton bleu ! Maladroit !

Marin 1, montrant Campanule qui porte toujours ses bois de cerf sur la tête : Regardez, il y en a un qui porte une étrange couronne. Ce doit être le chef.

Colomb : Bonjour ô grand chef indien !

Campanule : Heu… Il doit y avoir erreur…

Cactus : Vous ! Un chef ! Effectivement, il y a erreur !

Colomb : Nous venons d’arriver dans vos contrées et nous sollicitons l’hospitalité.

Gabriel : Vous inquiétez pas, on n’est pas d’ici alors vous pouvez faire ce que vous voulez.

Cactus : Taisez-vous, imbécile !

Des indiens approchent. Ils parlent un langage incompréhensible.

Marin 2 : Monsieur Colomb, ceux-là ont plus des têtes d’indiens, non ?

Colomb : On dirait…


Antonin : Ben oui, ce sont eux les indiens, nous, on est des européens, comme vous.

Colomb : Mais alors… Je ne serais pas le premier européen à avoir posé le pied sur cette terre ?

Campanule : Si vous voulez, on peut dire que vous êtes arrivé le premier. Nous, nous ne faisons que passer.

Gabriel : En attendant, professeur, eux aussi vous prennent pour un chef. (Les indiens se prosternent devant Campanule et lui offrent à manger)

Antonin : Oh ! Des pommes de terre ! Ce que j’ai faim !

Cactus : Oui, eh bien nous allons les laisser à monsieur Colomb et à ses marins, et nous allons rentrer chez nous.

Campanule offre les bois de cerf aux indiens qui sont émerveillés.

Marin 1 : C’est cela, qu’ils partent !

Marin 2 : Oui, comme ça on pourra dire que nous avons été les premiers à découvrir les Indes.

Les explorateurs : Au revoir ! Nous rentrons chez nous.

Campanule : Essayez de ne pas trop vous massacrer les uns les autres…

Colomb : Pour qui nous prenez-vous ? Nous sommes des gens civilisés, nous !

Campanule : Eux aussi, alors tachez de vous respecter !

Cactus : Allons, partons. Cela ne sert à rien. Vous savez bien qu’ils vont bientôt s’entretuer.

Gabriel, bas à Antonin : Qu’est-ce que tu as là ?

Antonin, bas à Gabriel : Des pommes de terre. Je vais les couper pour les faire frire dans l’huile du moteur de la machine à remonter le temps, j’ai trop faim !


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