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Page 1 La Macroéconomie Néoclassique Avant KEYNES Introduction La véritable macroéconomie naît au années 30, plus précisément en 1936, lors de la publication de « la théorie générale de la monnaie, l’intérêt et de l’emploi » de KEYNES. Avant cette période la macroéconomie été peut développée, elle dérivait essentiellement de la microéconomie, qui porte sur une analyse dichotomique impliquant une Neutralité de la monnaie 1 sur les variables réelles. L’analyse de RICARDO : est un exemple parfait d’analyse dichotomique, il distingue clairement l’analyse réelle et l’analyse monétaire, autrement dit « l’équilibre sur le marché réel est déterminé indépendamment de celui sur le marché monétaire». L’analyse réelle est régie par la loi de débouchés de Say qui détermine le volume de la production globale et par les valeurs d’échange ou les prix relatifs des produits entre eux qui sont déterminées par la quantité de travail que nécessite leur production (théorie de la valeur travail). L’analyse monétaire quant à elle rend compte du niveau général des prix (NGP), les quantités de monnaie vont déterminer les prix exprimés en unités de compte sans influencer les prix relatifs des marchandises fixés dans la sphère réelle. La mise en circulation de moyens de paiement supplémentaire ne peut que faire augmenter dans la même proportion tous les prix absolus 2 . 1 C’est-à-dire lorsqu’on cherche l’homogénéité de la fonction de demande individuelle, on constate qu’elle est homogène de degré Zéro, ce qui suggère une neutralité de la monnaie, on dit dans ce cas qu’il ya une absence d’illusion monétaire. 2 Les prix d’un bien en tant que nombre associé a l’unité de ce bien n’a pas de véritable signification en soi : seuls les rapports de prix les prix relatifs des différents biens en ont une. Toutefois raisonner sur des prix relatifs n’est pas possibles que dans une économie de troc, comportant peu de bien, sinon on choisit un bien de référence appelé bien Numéraire, auquel on attribue par convention un prix unitaire qui sert d’unité de compte, le prix de tout bien est alors exprimé en numéraire(N) Exemple : si le (N)=100 gr de sel et si le prix du lait en (N)=2, c-à-dire un litre de lait est échangé contre 200 gr du sel. Quand le Numéraire est une unité de monnaie les prix sont dits Nominaux, exprimé dans la monnaie retenue. Une des questions les plus débattue, entre économistes est alors celle de la neutralité de la monnaie, c-à-dire de l’influence des variations des prix nominaux sur les prix relatifs.

La MacroEconomie NeoClassique avant Keynes

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La Macroéconomie Néoclassique

Avant KEYNES

Introduction

La véritable macroéconomie naît au années 30, plus précisément en 1936, lors de la publication de « la théorie générale de la monnaie, l’intérêt et de l’emploi » de KEYNES.

Avant cette période la macroéconomie été peut développée, elle dérivait essentiellement de la microéconomie, qui porte sur une analyse dichotomique impliquant une Neutralité de la monnaie1 sur les variables réelles.

L’analyse de RICARDO : est un exemple parfait d’analyse dichotomique, il distingue clairement l’analyse réelle et l’analyse monétaire, autrement dit « l’équilibre sur le marché réel est déterminé indépendamment de celui sur le marché monétaire».

L’analyse réelle est régie par la loi de débouchés de Say qui détermine le volume de la production globale et par les valeurs d’échange ou les prix relatifs des produits entre eux qui sont déterminées par la quantité de travail que nécessite leur production (théorie de la valeur travail).

L’analyse monétaire quant à elle rend compte du niveau général des prix (NGP), les quantités de monnaie vont déterminer les prix exprimés en unités de compte sans influencer les prix relatifs des marchandises fixés dans la sphère réelle. La mise en circulation de moyens de paiement supplémentaire ne peut que faire augmenter dans la même proportion tous les prix absolus2.

1 C’est-à-dire lorsqu’on cherche l’homogénéité de la fonction de demande individuelle, on constate

qu’elle est homogène de degré Zéro, ce qui suggère une neutralité de la monnaie, on dit dans ce cas qu’il ya une absence d’illusion monétaire. 2 Les prix d’un bien en tant que nombre associé a l’unité de ce bien n’a pas de véritable signification

en soi : seuls les rapports de prix les prix relatifs des différents biens en ont une. Toutefois raisonner sur des prix relatifs n’est pas possibles que dans une économie de troc, comportant peu de bien, sinon on choisit un bien de référence appelé bien Numéraire, auquel on attribue par convention un prix unitaire qui sert d’unité de compte, le prix de tout bien est alors exprimé en numéraire(N) Exemple : si le (N)=100 gr de sel et si le prix du lait en (N)=2, c-à-dire un litre de lait est échangé contre 200 gr du sel. Quand le Numéraire est une unité de monnaie les prix sont dits Nominaux, exprimé dans la monnaie retenue. Une des questions les plus débattue, entre économistes est alors celle de la neutralité de la monnaie, c-à-dire de l’influence des variations des prix nominaux sur les prix relatifs.

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L’équilibre macroéconomique Néoclassique 3 : est entièrement déterminé par les variables réelles.

Les variables réelles :

- L’offre agrégée [𝐒]: est la quantité produite à partir d’une technologie particulière soit [𝚯] et d’inputs[ 𝐍;𝐊]. Parmi ces inputs, on trouve {la quantité de travail [𝐍𝟎]4 -

déterminée sur le marché du travail qui équilibre l’offre et la demande de travail [𝐍𝐒 = 𝐍𝐃] à un certain niveau de salaire réel[𝛚\𝐩]}. On trouve également {la quantité de capital [𝐊𝟎] qui est déterminée sur le marché des biens de capitaux – ou le marché des biens d’investissements, encore appelé le marché financier - qui est un marché réel}. On s’y échange des biens d’investissement à un prix qui est le taux d’intérêt réel. à savoir le taux de rendement du capital [ 𝛅𝐘\𝛅𝐊 = 𝐫].

- La demande agrégée [𝐃]: quant à elle, ne représente que les destinations finales de l’offre agrégée :{consommation, investissement et dépenses publiques}. Avec des prix flexibles, il y a toujours un prix pour écouler l’offre productive. En d’autres termes, « toute offre crée sa propre demande »5 {Jean-Baptiste Say} « 1767-1832 ».

Les variables Monétaires : Les variables monétaires {offre et demande de monnaie, niveau général des prix} n’ont pas d’effets sur les quantités, les prix des facteurs de production et les prix relatifs des biens et services. - Le niveau général des prix[𝐏]. - L’offre de monnaie [𝐌𝐒] : relève de la décision des autorités monétaires tandis que

la demande de monnaie [𝐌𝐃] est déterminée par le montant des achats de biens et services que les agents économiques souhaitent réaliser. La monnaie est par conséquent un simple instrument des échanges.

3 Pour les classiques et les néoclassiques l’équilibre se réalise lorsque l’économie est en plein emploi,

et tous chômage est qualifié « Volontaire » celui-ci implique que l’équilibre macroéconomique Néoclassique est un équilibre qui passe dans le Longue Période. 4 La variable travail [N], est souvent notée [L], si dans le cours il ya [L] ne s’inquiéter pas.

5 C’est la Loi des débouchés de Say, les néoclassiques accordent une importance à l’offre \ la

production, par conséquent toute acte qui exerce un effet négatif sur le producteur est extrêmement contestée par les Néoclassiques, tels : -l’augmentation des salaires -l’imposition des taxes, TVA ………

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Les variables monétaires sont donc déterminées uniquement sur le marché de la monnaie. Ce marché de la monnaie dérive de la Théorie quantitative6 de la monnaie.

[L’équation de FISHER]

[M.V = P.Y] Où [M] est la masse monétaire, [V] la vitesse de circulation de la monnaie, [P] le niveau général des prix et [Y] le revenu national. Les Classiques et Néoclassiques considéraient que [V] était constante. Par conséquent, à un niveau de revenu national donné, toute variation de la masse monétaire ne peut se traduire que par une variation équivalente

du niveau général des prix. Selon eux, l’inflation est toujours un phénomène monétaire.

L’analyse réelle7 :

Les hypothèses de la théorie néoclassique : - Les marchés sont parfaitement concurrentiels et, par conséquent, la maximisation

des profits implique une utilisation maximale des ressources. - Les informations sont parfaites. - Les prix sont parfaitement flexibles. - La monnaie est seulement un instrument des échanges {la monnaie n’est qu’une

voile qui cache les transactions}, la monnaie est donc neutre. À court terme :

6 Il existe 3 versions de la théorie quantitative de la monnaie.

7 Le point de départ chez les néoclassiques est l’équilibre sur le marché de travail.

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C’est l’équilibre de court terme tel qu’il ressortait du savoir théorique néoclassique de l’époque. Le capital est fixe[𝐊 = 𝐊𝟎]. Donc, on suppose que le stock de capital [K0 = 36] {Il est en fait déterminé par l’équilibre du marché du capital. Le taux d’intérêt est alors le taux de rendement du capital [𝛅𝐘\𝛅𝐊] à cette quantité d’équilibre K0 = 36}. Exemple : - Fonction de production : Y = F (K, N) = K0, 5 N0, 5

- Fonction d’offre de travail : Ns = f (𝛚\𝐏) = 0.5 (𝛚\𝐏) 0.5

- Fonction de demande de travail : Nd = g (𝛚\𝐏) = (𝛚\𝐏)-0.25 Quel est l’équilibre macroéconomique de court terme? 8 Le salaire et la quantité de travail d’équilibre sont déterminés par la fonction de production et le marché du travail : - À l’équilibre on a Ns = Nd.

0.5 (𝛚𝟎\𝐏𝟎) 0.5 = (𝛚𝟎\𝐏𝟎) -0.25 → 𝛚𝟎

𝑷𝟎 ∗

= 2,5

- La quantité de travail d’équilibre est donc : [𝛅𝐘\𝛅𝐍] = 𝛚𝟎\𝐏𝟎

0.5 K0

0, 5 N0-0, 5= 0.5 *(36) 0, 5 *(N0) -0, 5 → 𝑵𝟎

∗ = 1, 44 - la valeur de la production d’équilibre de court terme est donc : 8 La résolution de l’équilibre est déterminée par la méthode de Lagrange, le système est donc :

𝚷 𝑲,𝑵 = 𝑷.𝑭 𝑲,𝑵 − 𝑪𝟎 −𝝎.𝑳 − 𝒓.𝑲

Maximiser F K, N = K0.5N0.5

𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐫𝐚𝐢𝐧𝐭𝐞 Coût: C = r. K + ω. N

le lagrange est: ℓ 𝐾,𝑁, 𝜆 = 𝐹 𝐾,𝑁 + 𝜆(𝐶 − 𝑟𝑘 − 𝜔𝐿)

δl

δN= 0 →

δy

δN= ω

δl

δK= 0 →

δy

δK= r

δl

δλ= 0 → C = r. K + ωN

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𝒀𝟎∗ = K0

0, 5 N00, 5 = (36) 0, 5 * (1, 44) 0, 5 → 𝒀𝟎

∗ = 7, 2 La valeur de la production donc ne dépend que des inputs et de la technologie. Elle ne dépend pas des prix. Graphiquement l’offre agrégée [𝐒] est une droite verticale dans le plan (Y, P). Dans un environnement parfaitement concurrentiel, la marge des entreprises est égale à Zéro. Le revenu de la production ne sert qu’à payer les salaires et les dividendes. Or les salaires et les dividendes sont établis par l’équilibre des marchés du travail et du capital et la technologie de production. Seule la marge des entreprises dépend des prix du marché. Mais comme la marge est égale à Zéro dans notre situation, l’offre agrégée [𝐒] est verticale.

L’équilibre macroéconomique néoclassique est atteint quand les variables des trois quadrants (I, II et III) ne bougent plus. Comme la contrainte technologique est donnée et que le stock de capital est fixe à court terme, il ne reste plus que la détermination de la valeur de la quantité de travail à établir, cette détermination est réalisée par l’équilibre du marché du travail.

W0/P0, N0 et Y0 sont les valeurs de l’équilibre macroéconomique néoclassique. A ces valeurs-là, on a un équilibre sur tous les marchés réels {c’est-à-dire sur le marché du travail et sur le marché des biens.}. Les variations du marché du capital n’affectent pas l’équilibre macroéconomique de court terme.

À long terme : la quantité d’input-Capital n’est plus fixe, et il y a un équilibre économique général : et pas de différence entre court et long terme.

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Le marché Financier :

Un marché réel. C’est le marché de la demande et l’offre de biens d’investissement. Le marché financier néoclassique est le marché des biens d’investissement où le taux d’intérêt réel représente le coût d’emprunt pour les demandeurs de biens d’investissement et le rendement du prêt pour les offreurs de biens d’investissement. Le marché financier n’apparaît pas sur le graphe à 4 quadrants parce que son équilibre se déduit de l’équilibre sur le marché des biens (quadrant I), et inversement. L’équilibre sur le marché des biens est :

Y = C + I + G En réécrivant l’équation, on peut obtenir :

S = I Qui n’est autre que l’équilibre du marché financier. Sur le marché financier s’échangent les biens d’investissement entre offreurs (épargnants) et demandeurs (investisseurs).

- Le prix du marché financier est le taux d’intérêt réel (r).

- L’épargne (S) augmente quand le taux d’intérêt augmente.

- L’investissement (I) diminue quand le taux d’intérêt augmente.

- Le marché financier ne joue aucun rôle sur l’équilibre macroéconomique de court terme:

- Comme le stock de capital est fixe à court terme, le marché financier n’affecte pas l’offre productive de court terme mais affecte celle de moyen et long terme.

- Le marché financier n’affecte pas non plus la demande. En effet, toute variation de l’investissement implique une variation de même ampleur de l’épargne qui est entièrement compensée par une variation opposée et de même amplitude de la consommation.

Remarque : - Le taux d’intérêt du marché financier est une variable réelle. C’est le rendement de

l’épargne (ou de l’investissement) en termes réels.

- Le taux d’intérêt n’est pas une variable du marché monétaire.

- Le marché financier et le marché monétaire sont strictement distincts.

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La politique Fiscale : Une augmentation des dépenses gouvernementales financée par une émission d’obligations d’Etat : - Le budget de l’Etat est alors en déficit : (G-T) 1>0 (alors

que (G-T) 0 = 0). - La droite de l’investissement total se déplace vers la

droite. Au nouvel équilibre - S = I + (G-T), le taux d’intérêt est plus élevé : r1>r0

- L’investissement privé diminue (I1<I0) d’un montant égal à la distance AB.

- L’épargne augmente (S1>S0) d’un montant égal à la distance BC.

- La différence entre S1 et I1 égale à la distance AC correspond au financement du déficit public (G-T) 1> 0.

Au niveau de la demande agrégée [D], une augmentation de la dépense publique n’a aucun effet puisque la création d’un déficit public provoque une hausse de l’épargne (donc une baisse de même ampleur de la consommation) et une baisse de l’investissement : 𝚫 𝐆 − 𝐓 = 𝚫𝐂 + 𝚫𝐈 → 𝚫 𝑮 − 𝑻 − 𝚫𝑪 − 𝚫𝑰 = 𝟎. Par conséquent, comme la demande agrégée est D = C + I + (G-T), L’effet sur celle-ci est nul : 𝚫𝐃 = 𝚫 𝐆 − 𝐓 − 𝚫𝐂 − 𝚫𝐈 = 𝟎 Le seul effet du déficit public est d’accroître le taux d’intérêt, ce qui diminue l’investissement. Les dépenses publiques font ainsi diminuer l’investissement et absorbent une partie de l’épargne : c’est « l’effet d’éviction ». Donc une politique fiscale n’est pas efficace.

Analyse monétaire :

Le marché monétaire détermine le niveau général des prix pour un niveau de production donnée Y0 - L’offre monétaire (en bleu) est déterminée par les autorités

monétaires. Elle ne dépend donc pas de PY. Elle est donc verticale, c’est donc une variable exogène.

- La demande de monnaie (en rouge) est uniquement une demande d’encaisses monétaires pour effectuer des achats dont le montant est PY. Plus le montant est élevé, plus la

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demande de monnaie est forte. La demande est donc croissante avec PY. - Pour un niveau Y0 et une offre de monnaie Ms

0, le niveau général des prix est P0.

La demande agrégée néoclassique : - La demande agrégée néoclassique D = C + I + G se déduit de la Théorie quantitative

de la monnaie MV = PY. - Les néoclassiques supposent que V (la vitesse de circulation de la monnaie) est

constante. Comme la production Y (offre agrégée S) est déterminée par des facteurs réels, toute variation de l’offre monétaire M se traduit par un effet sur le niveau général de prix P.

- Si les autorités monétaires laissent M inchangé, alors toute variation de Y implique une variation inverse de P. En effet, les agents économiques détiennent M encaisses monétaires pour acheter Y. C’est donc la flexibilité des prix P qui permet une égalisation de la demande (encaisses réelles M/P) et de l’offre.

Exemple I: la hausse de la production, où la masse monétaire demeure constante.

Partant de M0 V = P0 Y0. Et supposons que les facteurs réels permettent une augmentation de la production, le niveau de la production passe alors de Y0 à Y’, l’offre de monnaie demeure constant.

- Si V et M0 sont constantes, les agents économiques n’ont pas plus d’encaisses monétaires M pour acheter Y’. Aux prix P0, les agents économiques ont assez de monnaie pour acheter Y0 mais pas pour acheter Y’. Donc ils expriment une demande égale à Y0.

À P0, l’offre agrégée Y’ est donc supérieure à la demande agrégée Y0.

- Si les prix sont flexibles, l’offre supérieure à la demande implique que les prix baissent. Le nouvel équilibre entre offre et demande agrégées, qui respecte la théorie quantitative de la monnaie, se réalise aux prix P’ où M0 V = P’ Y’ est vérifiée. Donc la demande est bien une fonction décroissante des prix.

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Désirons maintenant d’expliquer l’effet d’une augmentation de l’offre monétaire de M0 à M1 sur la demande agrégée.

Exemple II : la hausse des encaisses monétaires9, où l’offre agrégée demeure constante.

Partant de M0 V = P0 Y0, cette voici on suppose que les autorités monétaires décident d’augmenter la masse monétaire de Ms

0 à Ms1, le seul effet qui en découle est

l’augmentation des prix de P0 à P1, ce résultat suppose que la production soit au maximum de ses capacités. Les néoclassiques supposent que c’est le cas dans une économie parfaitement concurrentielle.

- lorsque l’encaisse monétaire augmente, elle fait augmenter la demande agrégée de Z0(M0) à Z1(M1), laissons inchangée l’offre agrégée [S].

- La demande Z1(M1) aux prix P0 est supérieure à l’offre, ce qui implique une augmentation générale des prix de P0 à P1. L’équilibre du marché des biens est ainsi rétabli.

La politique Monétaire expansionniste :

Politique monétaire expansionniste : M0 à M1 avec M1 > M0

• Conséquence : la demande agrégée D(M) augmente. Mais l’offre agrégée S demeure fixe. Donc les prix augmentent de P0 à P1.

• Si l’offre agrégée demeure fixe, le niveau de production demeure inchangé. Donc la distribution de la production sous forme de revenus des facteurs demeure inchangée :

Y0 = a (𝝎𝟎

𝑷𝟎) + (1 – a) (𝑫𝟎

𝑷𝟎)

Où a est la part des salaires réels et (1 - a) est la part des revenus du capital D0. Mais en termes nominaux, on a :

P0 Y0 = aW0 + (1 – a)D0 Après une augmentation de la masse monétaire, les prix augmentent à un taux x. Donc, on a :

9 L’encaisse réelle varie on parle donc de l’effet Pigou.

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(1 + x) P0 Y0 = a (1 + x) W0 + (1 – a) (1 + x)D0 Que l’on peut écrire : P1 Y0 = aW1 + (1 – a)D1

En termes réels, on a Y0 = a (𝝎𝟏

𝑷𝟏) + (1 – a) (𝑫𝟏

𝑷𝟏)

Comme la production n’a pas changé, les revenus des facteurs en termes réels n’ont pas changé non plus. Par conséquent,

𝛚𝟎

𝐏𝟎=

𝛚𝟏

𝐏𝟏 et 𝑫𝟎

𝑷𝟎=

𝑫𝟏

𝑷𝟏.

L’équilibre macroéconomique reste identique. Seules les valeurs nominales ont changé. Par conséquent, la politique monétaire n’a aucun effet sur les variables réelles. L’ajustement s’est entièrement réalisé sur les prix. On a donc une parfaite dichotomie entre les variables monétaires et les variables réelles.

Modèle Monétaire Néoclassique « Domestique » :

𝑌 = 𝐹 𝐾 ,𝑁

𝜔

𝑃

0

𝑌 = 𝑦0 𝑀.𝑉 = 𝑃. 𝑦

𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑁 = 𝑁 𝜔

𝑝

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Selon la théorie néoclassique, l’offre de la production nationale y est une fonction du capital [K] considéré fixe sur la période, et du niveau de travail [N] qui équilibre le marché de travail, où [N] est une fonction du salaire réel.

L’équilibre sur le marché de travail [𝑵𝑺 = 𝑵𝑫], définie un salaire réel10 d’équilibre

𝜔

𝑃

0

(cf. le graphique à gauche), si ce point est celui de plein emploi, on montre par conséquent que la production nationale atteint son maximum 𝑌 = 𝑦∗, (le graphique à droite) montre qu’une modification soit de l’offre de travail ou celle de la demande engendre une baisse du niveau de production voire du niveau de travail c-à-dire on a un chômage, et on est plus au point d’équilibre (cette situation est représentée par les points A et B).

La relation entre la production Y et les prix (𝜔 𝑒𝑡 𝑃) « c’est la vérification de la loi de Say ».

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Le fait de dépendre les deux fonctions d’offre et de demande, des salaires réels (déflatés) et non pas des salaires nominaux tient é l’hypothèse d’illusion monétaire de la part tant des ménages salariés que des entreprises qui s’intéressent à leurs rémunération réelle (respectivement au coût réel de travail) et non à leurs rémunération nomina le (respectivement au coût nominal). On parle donc d’effet d’encaisse réelle ainsi appelé effet Pigou.

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En partant du point d’équilibre 𝜔𝑃

0

, et en se plaçant sur le court terme, une hausse du salaire nominal induit une hausse de l’offre de travail et une baisse de la demande de travail, car𝜔

𝑃 ↑, donc on n’est plus au point d’équilibre, impliquant une

baisse de la production nationale, donc la relation entre la production et les prix à

court terme est décroissante. En partant du point d’équilibre 𝜔𝑃

0

, et en se plaçant

sur le long terme, une hausse des prix (P)11, provoque une baisse du salaire réel, par conséquent les travailleurs vont revendiquer une augmentation des salaires et on

retour au 𝜔

𝑃

0

, et donc Y est au maximum, à long terme les prix (𝝎𝒆𝒕 𝑷) apparaissent neutre par rapport au niveau de production, et la courbe est une droite verticale. Donc sous l’hypothèse de choix libre on atteint le plein emploi, et la relation entre la production et le salaire réel à long terme montre la loi de Say « l’offre crée sa propre demande ». (cf. le graphique à droite).

Modèle Monétaire Néoclassique « Internationale » :

𝑌 = 𝐹(𝐾 ,𝑁

ω

P

0

)

𝑌 = 𝑦0 𝑃 = 𝑆.𝑃𝑓

𝑀.𝑉 = 𝑃. 𝑦

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Rigidité des prix et la viscosité des salaires impliquent une illusion monétaire, par conséquent la monnaie n’est pas neutre on n’atteint donc le point d’équilibre sur le marché de travail, par conséquent ce fait conduit Keynes à dire qu’on peut trouver l’équilibre dans une situation de sous emploi à courte période.

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Expliquer et expliciter les équations du modèle12 :

Le passage au niveau international est introduit par la parité de pouvoir d’achat(PPA), elle représente l’idée d’un prix unique, prix domestique égale prix étranger ajusté par le pouvoir d’achat(S)

- Si Pf augmente, (S) alors va diminuer afin de garder l’équilibre entre P et Pf, Le taux de change (S) peut être coté soit :

Au certain : c’est la valeur d’une devise nationale exprimée en terme d’une unité étrangère, si la parité subie une pression à la hausse la monnaie domestique s’apprécie.

À l’incertain : c’est la valeur d’une devise étrangère exprimée en terme de la devise domestique, si la parité subie une pression à la hausse la monnaie nationale se déprécie.

- En change Fixe : Si Pf augmente (variable Exogène, car il est déterminée à

l’extérieur du modèle), les prix domestiques vont augmenter, car (S) étant Fixe par

la banque centrale selon la (PPA). Par conséquent la masse monétaire n’est plus

exogène (donc « M » sera une variable Endogène), cependant l’équation Y=Y0,

implique que Y0 est une variable exogène car il est déterminée sur le marché de

travail, mais l’équation y=F (K, N) implique que Y est une variable endogène car il

est déterminée à l’intérieur du modèle. Donc en change fixe on a :

Variable Exogène Pf Y0 S

Variable Endogène P Y M

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Il s’agit d’un modèle Récursif

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- Change Flexible : les équations Y=Y0 et Y=F (K, N) reçoivent la même

interprétation, cependant en change flottant lorsque Pf augmente, (S) va diminuer

de sorte à garder la Parité en équilibre, par conséquent lorsque (S) diminue la masse

monétaire ne varie pas et elle reste inchangée c.à.d. variable exogène. Donc en

change flexible on a :

Variable Exogène Pf Y0 M

Variable Endogène P Y S

Critiques sur le modèle Néoclassique :

- Ce modèle se place totalement dans l’environnement néoclassique, où la

neutralité de la monnaie est conservée.

- Ce modèle ne prend pas en compte, les exportations et les importations, en

d’autre terme, la balance commerciale n’est pas introduite.

- Ce modèle ne tient pas en compte les flux des capitaux.